OGM : Les super mauvaises herbes contre-attaquent

 

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Alors qu’en France, le débat sur les OGM s’intensifie après la décision du Conseil d’État de suspendre l’interdiction de cultiver le maïs transgénique de Monsanto, puis celle de François Hollande de prolonger le moratoire sur ces semences, aux États-Unis, un rapport vient apporter de l’eau au moulin des anti-OG

Publié en juillet par Food and Water Watch – l’organisation de lutte pour la protection de l’eau et de la nourriture –, le rapport Superweeds, how biotech crops bolster the pesticide industry (« Les super mauvaises herbes, ou comment les cultures biotechnologiques renforcent l’industrie des pesticides », à lire ici) dévoile l’une des conséquences de l’agriculture aux OGM : le recours à des quantités de plus en plus massives de pesticides nocifs pour la santé et l’écosystème.

Quelques années seulement après la mise sur le marché des semences de Monsanto Roundup Ready, génétiquement modifiées pour être résistantes à un pesticide, le Roundup (également vendu par Monsanto),« les mauvaises herbes ont développé une résistance au glyphosate (le principal composant du Roundup Ready) et les agriculteurs se sont mis à appliquer de plus en plus d’herbicides : la consommation totale d’herbicides a augmenté de 26 % entre 2001 et 2010 », y lit-on.

L'augmentation du volume d'herbicide.L’augmentation du volume d’herbicide.© Food and Water Watch

Cela se traduit d’abord par une augmentation de la dose de Roundup utilisée. « Le volume de glyphosate appliqué aux trois grandes cultures OGM, maïs, coton, soja, a été multiplié par dix entre 96 et 2012 », indique le rapport. « Les fermiers ont commencé par augmenter les doses de Roundup, puis ils sont passés d’une à deux applications par an », précise Chuck Benbrook, agronome à l’université de l’État de Washington, l’un des premiers chercheurs américains à avoir démontré l’augmentation de l’utilisation de pesticides, en 2004. « Les mauvaises herbes sont devenues folles ! À partir de 2005, ils ont commencé à ajouter d’autres pesticides… », poursuit-il.

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La situation est de plus en plus préoccupante. Quand des mauvaises herbes résistantes étaient recensées dans cinq États américains en 2005, on en compte dans une douzaine d’États en 2012, indique Food and Water Watch. Et cette évolution met les spécialistes d’autant plus en colère qu’elle était parfaitement prévisible, comme le rappelle l’agronome Chuck Benbrook.

 

 

 

 

La menace de l’antibiorésistance

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Les bactéries résistent, mutent, s’adaptent à grande vitesse. Pour preuve, certains antibiotiques mis au point après la Seconde Guerre mondiale ne seront bientôt plus efficaces. Les patients en prennent trop, les animaux aussi, et la recherche est en panne. Le retard sera difficile à combler.

La « Salmonella Kentucky » a rejoint la « New Delhi métallo-beta-lactamase » dans la liste des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Cette souche, que les chercheurs de l’Institut Pasteur pistent depuis une décennie, connaît une explosion sans précédent depuis 2006, selon une étude publiée en mai dernier dans la revue The Lancet Infectious Diseases. Résistante aux fluoroquinolones, antibiotiques puissants utilisés massivement chez l’homme comme chez l’animal, sa zone de contamination s’est progressivement élargie à toute l’Afrique et au Moyen-Orient. Tourisme médical, transport d’animaux d’élevage, ces bactéries résistantes voyagent sans encombre jusqu’en Europe. « On n’avait jamais vu ça, s’alarme le chercheur François-Xavier Weill, responsable du Centre national de référence sur les salmonella à Paris. Ce sont des bactéries qui résistent à tout ! Avant, une souche résistante, c’était une anomalie. Aujourd’hui, c’est banal. Et le processus va vite, très vite. »

Au sein de l’Union européenne, il a été estimé qu’au moins 25 000 patients décèdent chaque année d’une infection due à l’une des cinq bactéries multirésistantes les plus fréquentes (lire ici le rapport remis au premier ministre en décembre dernier). Depuis le début des années 2000, des milliers de morts sont dus à une épidémie de staphylocoque doré résistant à la méticilline en Amérique du Nord. Et l’on pourrait continuer ainsi à égrener les chiffres autour de la planète. Pour le docteur Carmen Pessoa, expert de l’OMS à Genève, il ne s’agit ni plus ni moins que de « l’émergence de façon vertigineuse de germes multirésistants qui ne répondent plus à aucun traitement antibiotique ».

Depuis des années, l’OMS crie au feu, espérant mobiliser autour de la question de l’antibiorésistance. « Nous mettons en garde depuis deux décennies, ajoute Carmen Pessoa. Car on meurt aujourd’hui de ce dont on ne mourait pas avant. » Au mois de juin, c’est l’Angleterre, hôte du G8, qui a à son tour demandé à la communauté internationale de réagir, la médecin-chef auprès du gouvernement ayant qualifié la menace de « bombe à retardement ».

 

 

 

 

 

L’EPREUVE DU COEUR

Toute forme d’écueil vient remettre en question des croyances et des prétentions que nous avons par rapport à l’existence. Nous sommes convaincus qu’en vivant de telle ou telle façon, nous arriverons à éviter les écueils de la vie. C’est même là notre transaction fondamentale avec notre destin : je serai joyeux, courageux et optimiste à condition que l’existence ne soit pas trop dure avec moi. Mais voilà que la vie nous sert des épreuves quasi impossibles à traverser, des épreuves qui abattent nos résistances et nous montrent l’illusion de nos positions. Nous nous retrouvons alors déprimés, suicidaires, craignant de ne plus rien valoir, ayant l’impression que personne ne peut nous aider et que nous ne nous en sortirons jamais.

 

 

Si nous ne trouvons pas la force de remettre en question de tels mouvements, nous allons mourir de l’épreuve. Nous n’en aurons pas saisi le caractère initiatique, celui qui peut engager une véritable transformation. Car il faut que notre survie même soit menacée pour qu’une épreuve permette un réel changement. De quel changement s’agit-il ? De celui qui consiste à abandonner de larges pans de ce que nous sommes et de ce que nous avons cru être jusqu’ici pour découvrir l’être vrai qui vit au cœur de nous. Cet être véritable, ce soi authentique au sens de Jung, vit dans la joie profonde et l’émerveillement peu importe ce qui lui est donné à vivre. Même au sein d’une tempête sans précédent dans notre monde intérieur, il se réjouit encore de la puissance des éléments qui sont déclenchés. Le moi de surface prie, pour qu’une telle intensité s’essouffle et que la paix revienne, mais  pas le soi profond qui comme l’eau du fond d’un océan est à peine touché par les courants de surface.

Guy Corneau

Le Meilleur des mondes chinois

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Il suffisait jadis, pour susciter la méfiance vis-à-vis d’une innovation technique ou d’une nouvelle tendance, de dire qu’elles conduisaient au Meilleur des mondes. Ce n’est plus le cas. Ce livre n’est plus un épouvantail : on l’a trop souvent évoqué sans l’avoir lu, et quand on le lit aujourd’hui on est de moins en moins choqué parce que la société imaginée par l’auteur ressemble de plus en plus à la société réelle. D’où le besoin que nous avons ressenti d’en présenter un résumé et une interprétation dans le portail Homo Vivens.

La société du Meilleur des mondes est caractérisée notamment par l’absence de passé et par un système de castes rendu possible par le contrôle étatique de la procréation. La révolution culturelle a coupé les Chinois de leur passé ce qui explique pourquoi la sélection artificielle avec le QI comme critère n’est pas un tabou chez eux comme c’est encore un peu le cas en Occident. D’où le fait qu’’ils semblent vouloir devenir chefs de file dans ce domaine. Leur but immédiat est de fabriquer des alphas, nom de la caste dirigeante dans le Meilleur des mondes, ce sera ensuite  un jeu d’enfant que de fabriquer des bêtas et des deltas.

Selon le journal Le Monde du  7 mars 2013, la Chine vient de lancer un grand programme de séquençage de l’ADN de surdoués. Deux mille deux cents individus porteurs d’un quotient intellectuel au moins égal à 160 – c’est le niveau atteint par Jacques Attali – vont être séquencés. Ce programme sera réalisé par le Beijing Genomics Institute (BGI), qui est le plus important centre de séquençage de l’ADN du monde. L’objectif des Chinois est de déterminer les variants génétiques favorisant l’intelligence, en comparant le génome des surdoués à celui d’individus à QI moyen.

Le Conseil d’Etat rouvre la porte au maïs transgénique de Monsanto en France

 

Vu Le Monde

Début juillet, le rapporteur public du Conseil d’Etat avait jugé « excessif » le moratoire interdisant la culture du maïs transgénique MON810, de la firme Monsanto, en France. Il avait conclu que si des mesures étaient prises – comme l’encerclement du MON810 par des cultures conventionnelles et l’éloignement de toute ruche –, la cohabitation de ce maïs avec le reste de l’environnement était possible.

Une conclusion confirmée, jeudi 1er août, par la décision de la plus haute juridiction administrative française de lever ce moratoire. « Il ressort en effet de la jurisprudence de la Cour de justice de l’UE qu’une telle mesure ne peut être prise par un Etat membre qu’en cas d’urgence et en présence d’une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l’environnement », souligne le Conseil d’Etat.

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