De la « décivilisation « – le retour de la barbarie grâce au champ libre des pulsions et l’écrasement par les technologies

Après des études d’histoire (titulaire de l’agrégation), de latin et d’arabe à Paris, Lyon et Rome, Aurélien Girard a soutenu sa thèse de doctorat à l’École pratique des Hautes Études en 2011 (Le christianisme oriental (XVIIe-XVIIIe siècles). Essor de l’orientalisme catholique en Europe et construction des identités confessionnelles au Proche-Orient). Il est maître de conférences à l’Université de Reims Champagne-Ardenne depuis 2012 et actuellement codirecteur du département d’histoire. Ses travaux portent sur l’orientalisme en Europe à l’époque moderne, et sur les provinces arabes de l’Empire ottoman et l’histoire de la Méditerranée avant la colonisation. Il s’’intéresse aussi aux chrétiens orientaux depuis le XVIe siècle jusqu’à maintenant. Il a récemment publié (avec Sylvain Parent et Laura Pettinaroli) un Atlas des chrétiens : des premières communautés aux défis contemporains (Paris, Autrement, 2016, également traduit en italien en 2016).

d’après article sur EpochTime du 28 mai 2023

le champ libre des pulsions :

Alors que se multiplient les exemples de policiers tués par des voyous, de maires et de parlementaires agressés, que pas une semaine ne passe sans que la rupture d’un couple ne finisse en fait-divers sanglant ; alors que l’extrême gauche autant que l’extrême droite systématisent la violence ; que des enfants tuent des enfants ; alors que la haine se déchaîne en ligne quand on n’est pas assez pro- ou anti-, ou quand on refuse de devenir militant des causes de la diversité ; alors, qu’on ne peut retrouver la tranquillité qu’en éteignant tous ses écrans, Emmanuel Macron a volontairement laissé fuiter d’un Conseil des ministres le concept par lequel il tente de décrire cette courbe, cette pente et cette chute : la « décivilisation » ; dit pleinement, la régression de la civilisation humaine, le retour à la barbarie.

Toute la gauche s’est ruée ces derniers jours sur le président, l’accusant de droitisation et rappelant que le concept de décivilisation ramène à Renaud Camus, ancien socialiste devenu penseur de la droite identitaire (ou de l’extrême-droite, selon.)

Bien avant lui pourtant, l’ethnologue Robert Jaulin avait utilisé le terme pour dénoncer l’uniformisation culturelle du monde et l’éloignement du sacré ; le sociologue allemand Norbert Elias tentait lui, d’expliquer avec ce même terme le processus ayant mené aux camps de la mort nazis. Il ressortait de sa vision que l’ascension des civilisations va toujours avec celle des normes sociales, de la capacité d’auto-restriction, du contrôle des passions. Ainsi naquirent la pudeur, la courtoisie, l’étiquette.

Lors de la montée du régime nazi, comme dans celle des différents régimes communistes, Elias rappelle qu’a eu lieu ce qu’il nomme « le grand relâchement de la conscience morale », qui s’est en premier traduit par la promotion sociale de la grossièreté et de la brutalité.

Cet abaissement des exigences morales et des normes sociales, considérées comme « bourgeoises » aussi dans le national-socialisme, s’est retrouvée dans la vague soixante-huitarde, sous la bannière du « courant d’émancipation » que l’on retrouve aujourd’hui dans tous les discours progressistes. Il s’agit à chaque fois de briser des carcans – c’est-à-dire des règles non acceptées – en laissant le champ libre aux pulsions, au détriment de la raison. Par cela se déconstruisent progressivement des civilisations parfois millénaires et revient la barbarie.

L’écrasement par les technologies

Le développement technologique des sociétés, lui aussi conceptualisé comme « émancipateur » dans la pensée progressiste, a été une des armes principales de cette destruction, ce qu’illustre l’annonce cette semaine des premières implantations des puces électroniques de la compagnie NeuraLink dans des cerveaux humains. Après la seconde guerre mondiale, la technologie a d’abord artificialisé les sols, poussé à sur-exploiter les ressources de la planète, massivement pollué. Elle a ensuite modifié les plantes par ingénierie génétique, s’est rendue indispensable au quotidien, a déployé toutes les techniques de la manipulation mentale pour créer des addictions aux produits superflus, aux écrans, ainsi que pour diminuer le sens critique et radicaliser les communautés. Deux exemples chinois l’illustrent : la création en 2018, par des généticiens à Canton, des premiers êtres humains génétiquement modifiés ; puis celle de TikTok, dont l’objectif non avoué est d’imbéciliser un peu plus les nouvelles générations pour les « déciviliser. »

Avec Neuralink, le milliardaire Elon Musk utilise comme tous les transhumanistes, le prétexte de guérison des malades – tétraplégiques par exemple – en guise de Cheval de Troie. Comme pour toutes les technologies, la promesse est celle du confort et de « l’émancipation » à venir : devenir plus résistant au stress, avoir une meilleure mémoire, télécharger des contenus d’Internet directement dans son cerveau. Comme pour toutes les précédentes technologies, le but réel est de poursuivre le grand relâchement de la conscience morale, d’affaiblir les capacités d’auto-contrôle que la démarche civilisationnelle avait développées chez chacun, de rendre le cerveau « hackable ». Le chemin suivi n’est rien moins que celui de la destruction de l’humanité, de la rupture complète du lien avec le monde vivant.

Evergreen et les dérives du progressisme- Une idée de ce qui s’est passé à Sciences Po Grenoble

Evergreen State College est une université d’arts libéraux située à Olympia dans l’État de Washington.

Elle est en particulier connue pour avoir été le théâtre d’affrontements au printemps 2017, liés à des initiatives de discrimination positive et au mouvement antiraciste. Cette affaire entraîne une large couverture médiatique, généralement très négative, la mise en avant médiatique d’un des professeurs, Bret Weinstein, et une importante baisse des inscriptions pour l’université.

Le Courrier des stratèges 21 décembre 2021

Sabine Saurugger, la directrice de l’Institut d’Etudes politiques de Grenoble a osé: elle suspend de ses fonctions Klaus Kinzler, professeur d’allemand et de civilisation allemande pour quatre mois et elle instaure un conseil de discipline. Klaus Kinzler, c’est l’enseignant dont le nom avait été, en mars 2021 jeté en pâture par des activistes gauchistes qui lui reprochaient d’être un « fasciste » « islamophobe ». Eh bien la directrice reproche au professeur d’avoir indûment parlé aux médias depuis ces incidents. Ce faisant, Madame Saurugger piétine la liberté d’expression des enseignants et des chercheurs, reconnue par le Conseil Constitutionnel en 1984. Elle crée un dangereux précédent.

 

 

 

 

 

« c’est Noël, cette année encore, qui nous sauvera, autant que durera l’Europe.  » – François-Xavier Bellami- 15 décembre 2021-parlement européen Strasbourg

 

DÉCRYPTAGE -Le Figaro 30 novembre 2021 – Afin de «refléter la diversité», la commissaire à l’Égalité a proscrit une liste de termes dans un guide interne. Face à l’émotion, remontée jusqu’au Vatican, elle a décidé de retravailler son livret.

«Mesdames et messieurs»«Noël», ou encore le prénom «Marie», voilà qui ne fait pas très «inclusif»… Dans le but de «refléter la diversité» et de lutter contre «les stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs», la Commission européenne vient de publier un guide interne «pour une communication inclusive». Avec, listés dans des tableaux, toute une série de termes à «éviter» pour ne froisser personne.

« Incroyable mais vrai : le jour est arrivé. Il faut maintenant tenter de sauver Noël, que la Commission européenne semblait avoir prévu de condamner. La commissaire Dalli considère que le terme n’est pas assez “inclusif”… » C’est en français qu’a été prononcée cette protestation solennelle devant le Parlement européen réuni pour sa dernière séance plénière de l’année, le 15 décembre.

François-Xavier Bellamy, chef de file des élus LR au Parlement de Strasbourg et de Bruxelles, philosophe normalien, ancien adjoint au maire de Versailles, ami de Laurent Wauquiez et pourfendeur de la loi Taubira sur le mariage entre personnes de même sexe, l’a fait en plein accord avec le groupe parlementaire du PPE (Parti populaire européen) dont il est membre.

Celui-ci, le plus nombreux des sept groupes du Parlement européen (704 députés), compte 177 parlementaires des pays de l’Union. Il est présidé par un Allemand, Manfred Weber, élu depuis 2004, catholique bavarois affirmé, qui s’est pleinement associé à la protestation de Bellamy (candidat à la présidence du Parlement européen, en mai 2019, avec le soutien de son pays, il avait dû renoncer face à l’opposition d’Emmanuel Macron).

Étrangement, le groupe PPE a été le seul à se prononcer publiquement contre le “manuel” de Mme Helena Dalli, commissaire européenne à l’Égalité depuis deux ans, principale responsable du document mis en cause par Bellamy et ancienne ministre des Affaires européennes et de l’Égalité de Malte.

« Noël , insiste Bellamy, n’est pas que le prétexte des “vacances d’hiver”, comme dit Mme Dalli, c’est le jour où est né le monde dont nous héritons, le début de notre ère, la référence à partir de laquelle nous comptons nos années. Mme Dalli, prétendez-vous nous retirer jusqu’à ce repère commun ? » Mais ce n’est pas tout. Bellamy note que la Commission européenne, au moment même où Helena Dalli condamne Noël, finance une campagne proclamant que « la joie est dans le hijab » … « Quand vous nous appelez à éviter les prénoms chrétiens, dit Bellamy, à privilégier, je cite, “Malika plutôt que Maria”, vous n’attaquez pas des symboles superflus, […] vous attaquez ce qui unit l’Europe et vous ouvrez la voie à toutes les fractures de demain… »

Les mots prononcés par François-Xavier Bellamy à la fin de son propos resteront :

« Madame Dalli, nous parlons ici, mais en vérité nous n’avons pas besoin de sauver Noël : c’est Noël, cette année encore, qui nous sauvera, autant que durera l’Europe. »

 

 

La Voie du Coeur de l’Atma Yoga et des Evangiles- aux origines spirituelles de l’Inde et de l’Occident

 

sur Coeur Divin

Patrick Vigneau anime différents sites à caractère spirituel et/ou professionnel   dont – Coeur divin- patrick Vigneau.overblog.comAtma Yoga – Institut transpersonnel – maisondepaix.com –   sophro-holistic.com

 

Il a écrit plusieurs livres qui retracent son parcours de Vie et son enseignement.

Il fut d’abord jeune professeur de mathématiques avant de s’engager dans une quête intérieure qui le conduira à Calcutta puis à Puri, état d’Odisha – ex Orissa-  en Inde où il demeurera quatre ans pour découvrir les yogas sous la direction de Mâa. Il rencontrera  aussi, au cours de ce séjour, Krishnamurti.

Après ce premier grand séjour en Inde  il ira trois ans durant sur les routes d’Europe, d’ashrams en communautés, de monastères en ermitages.

Il retournera régulièrement en Inde auprès de Mère durant 18 ans.

Il s’installe à la Ligerie en bord de Loire  à La Boissière sur Evre 49110 près de Saint-Florent .

Sur son site de l’Institut de formation transpersonnelle   Patrick Vigneau évoque d’abord la voie de l’Advaïta  Vedanta connue en Occident notamment par Ramana Maharshi, Nisargatta Maharaj, Jean Klein etc…

Il indique une autre approche, une autre voie, le Vishishadvata qui relie Bhakti et Jnana   avec Ramanura, Ramakrishna, Swami Ramdas et Ma Ananda Mayi et qui caractérise la voie de l’Atma Yoga qu’il poursuit et enseigne.

 

« « Je ne fais partie d’aucune tradition, même si j’ai cheminé essentiellement en Inde et vécu parmi les Franciscains en France. Aujourd’hui, je respire, travaille, témoigne et transmets ce que la vie m’a conduit à découvrir: la joie d’être soi, la douceur du Cœur Divin. C’est lors d’une intense retraite méditative, qu’apparut ce que je cherchais, sans le savoir, depuis des années dans mon cheminement spirituel. Le Voile se déchira. Une conscience totalement autre, une conscience  lumineuse, où tout est Un, une conscience éternelle se révéla derrière tous les phénomènes de notre monde. Tat Twan Asi. Une Conscience d’Amour et de Lumière qui est partout. Comment en parler? Et cela est plus réel que le plan terrestre. La quête a cessé, mais pas le chemin. » Patrick Vigneau – la source ineffable-29/09/2019

 

 

 

La voie du coeur, une voie qui nous aide à voir et aimer plutôt qu’à penser…

Par définition, la “mystique” est la recherche directe, immédiate de Dieu. Et ceci est vrai pour toutes les mystiques, qu’elles soient d’Occident ou d’Orient.

La Vérité est une et intemporelle, mais elle est dite de différentes façons selon les âges. La Vérité est une, et chacun(e) tente de l’exprimer à sa façon. Il importe d’accueillir, d’écouter et de chercher à comprendre les autres façons de décrire le Réel. Car nul ne peut voir toutes les facettes du diamant, sauf peut-être à partir du cœur.

Le cœur, ce qui est le centre de la vie humaine, se révèle être aussi le siège du divin, au terme d’un retournement, d’une metanoïa, d’une transmutation, qui marque l’élan de la quête. Cette quête se nourrit de renoncement et de dévotion.

Le processus d’éveil à ce cœur vivant est yoga ( ce qui signifie étymologiquement : joug, ce qui unit ) , yoga qui est union du corps, du mental et du cœur.

« Car mon joug est doux et mon fardeau léger. » (Jésus -dans Matthieu 11:30)

L’éveil du cœur est la conséquence de la découverte d’un espace de conscience habité par l’Amour. Découvrir cet espace intérieur dans les profondeurs du silence, produit une ouverture à toute la vie.

Ouverture pour accueillir, honorer, aimer.

Ce processus d’éveil du cœur est le passage permettant l’amour divin d’emplir le coeur humain.

« L’oraison d’union laisse pénétrer Dieu jusqu’au centre de notre âme. » (Thérèse d’Avila)

Dans les plus grandes profondeurs du silence, brûle une petite flamme. Et lorsque cette flamme devient un feu incandescent, l’Amour divin embrase notre conscience.

Lorsque l’amour divin  prend possession de nous, une plénitude irrésistible nous envahit, nous consume et … nous transforme. Toutes nos relations deviennent emplies de cet amour. Notre cœur devient divin.

C’est alors que l’Eveil unitif  est réalisé.

***

La vision unitive finale consiste à voir toutes choses «dans» l’Un transcendant. La transcendance est enracinement dans la vérité et explosion dans l’amour !

*

Ce site est dédié à l’exploration du recueillement, du silence et de la sensibilité subtile du feu intérieur, inspirée par l’expérience des traditions d’Orient et d’Occident.

Tout commença un jour…

« Aujourd’hui, mon Dieu, m’a visité… » (Rumi)

Au plus profond du cœur, dans le grand silence,

une nuit,

une Présence, douce et puissante

plus intense que tout

et une voix, sans parole,

qui transmet, comme une impulsion …

à entrer encore plus dans le silence,…

*

« Ecoute! »

Et par ce seul mot mon cœur fut emporté

*

C’était tout à fait naturel, bien qu’extraordinaire. C’était une voix qui m’aimait.

*

Un jour, je demandai,  à la voix qui m’aimait, comment la nommer.

« Coeur Divin »  arriva dans mon esprit.

C’était très simple.

Il n’y avait pas de grandes révélations particulières,

juste quelque toucher d’amour majestueux

qui emplissait mon coeur

d’une sublime joie.

*

 « Tu peux m’entendre

lorsque ton Cœur retrouve son innocence »

(Coeur Divin)

Cela me rappelait ces mots :

 « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8), 

L’Immanent  éveilla la conscience individuelle.

Le moi vit sa vraie nature.

Le Soi se révéla

sans centre, ni substance.

Le Transcendant illumina le cœur.

dans un feu de Douceur totalement indicible.

Le Soi, qui est tout Amour, parlait.

*

Beaucoup plus tard…

 » Veux-tu devenir simplement un cœur? »

Coeur Divin se manifestait le plus souvent sans mot,

juste une sorte de toucher délicat, de saveur ou de parfum.

Et me conduisit à la spiritualité du OUI

*

Non pas une acceptation mentale de ce qui est,

*

Sa présence arrêtait toutes les pensées.

mais une totale ouverture du cœur.

Je remarquais qu’une Force, une Douceur et une Clarté totalement nouvelles

venaient après ces moments de rencontre,

après ces « oui » qui jaillissaient de mon cœur.

Ce n’était pas un état extatique, mais une douce et puissante présence était là.

Je compris qu’il n’y avait qu’à dire ‘OUI’

un OUI total.

Et Cela prenait tout en moi.

Peu à peu, j’intégrais les inspirations de Cœur Divin,

à mon cheminement avec l’Evangile et avec l’Atma yoga.

Coeur Divin est au-delà de toute forme

et au-delà de toute tradition.

 

Sa réalité dépasse tous les savoirs.

Il n’appartient à personne,

mais il parle à chaque personne.

« Rappelle toi d’où tu viens! »

Il est  la porte qui ouvre à une nouvelle conscience.

C’est un grand appel qui se fait maintenant.

Mais pour pouvoir y répondre, nous devons nous préparer.

*

Coeur Divin est Presence éternelle.

 

Je ressentais sa présence comme un amour doux et enveloppant,

un amour « maternel ».

« Rien n’est plus important que l’Amour »

Coeur Divin invite continuellement à la rencontre d’amour

dans le silence.

Cela fut longtemps gardé au fond de mon coeur. Cela demeurait  comme un secret intime, jusqu’à ces mots: « Ne te cache plus… »

Pourtant je ne voulais pas en parler. La fréquentation des paroles des sages et des saints m’a conforté. D’autres avaient semble-t-il vécu ou compris les mêmes réalités.

« Il y a une voix qui n’utilise pas les mots. Écoute ! » (Rumi)

« L’esprit qui nous révèle Dieu est ce murmure indicible en quoi s’achève la parole. »(Henri le Saux)

« Quand Le cœur est pur  Dieu se révèle. » (Siva Sutra)

C’est dans la  » caverne du cœur « , disent les Upanishads, que l’Absolu se révèle comme l’essence de notre être, comme notre propre « Soi ».

« Il s’agit de fondre le mental dans le cœur pour réaliser le Soi. » (Ramana Maharishi)

« Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » (Jésus)

« Appelez de toute la force de votre cœur le Seigneur du cœur. » (Ma Anandamayi) »

Beaucoup plus tard:

« Maintenant il te reste à disparaître… en Moi »

Dans les traditions de l’Inde (sâmkhya, vedânta, tantra, jnana-yoga), le coeur (hrid ou hridaya) n’est pas associé au sentiment mais à la connaissance ; il n’est point le siège des sensations, émotions ou passions mais celui de conscience, de cette pure intuition lumineuse (atma-buddhi) qui voit directement les choses dans leur lumière véritable sans passer par l’intermédiaire du mental (manas).

De plus, dans les plus anciennes upanishads, le coeur est considéré comme le centre de l’« être vivant » individuel (jîvâtman), identique en son essence au Principe suprême de l’univers (Paramâtman ou Brahman). Notre individualité humaine est à la fois somatique et psychique ou, en termes hindous, grossière et subtile. C’est de tout ce composé – et pas seulement du corps matériel – que le coeur est le centre.

« Ce n’est pas tant ce qui se vit en dehors de toi qui a de la valeur, mais bien ce qui se vit au dedans. C’est la relation d’intimité que nous avons qui importe »

Vous ne devez en aucun cas, forcer l’esprit pour retenir les envols que vous fait faire l’Esprit d’Amour.. » (Paul de la Croix)

« Le Cœur est le centre à partir duquel tout jaillit. C’est parce que vous voyez le monde, le corps, etc. que l’on dit qu’il y a là un centre appelé le Cœur. Quand vous êtes établi dans le Cœur, ce Cœur est appréhendé comme n’étant ni le centre ni la circonférence. Il n’y a rien en dehors de lui. » (Ramana Maharishi)

« L’amour divin est la graine, le satsang est la pluie, l’Abandon est la fleur, et le fruit est la Réalisation. » (Maa)

« Cœur est ton nom, ô Seigneur. » (Ramana Maharishi)

« La distinction entre le Divin transcendant et le Divin personnel n’est pas  originaire de l’Inde ni de l’Asie ; c’est aussi un enseignement européen reconnu dans la tradition  chrétienne. » (Sri Aurobindo)

« PARLE-MOI, SOUVENT »

« RAPPELLE-TOI QUE MON UNIQUE VISÉE  EST DE RÉVÉLER L’AMOUR, EN FAISANT DE TA PETITESSE  UN CANAL DE PAIX  POUR BEAUCOUP D’ÂMES  ” 

« LA VÉRITÉ NE VIENT PAS DE TA PENSÉE, MAIS DE TON COEUR. »

Dans les chemins spirituels la dynamique est très différente selon la manière dont on aborde le Divin.

Si je m’élance vers la Réalisation immanente, la quête du Soi, alors je me perds, le moi disparaît et par suite je perds toute action dans le monde, dans l’Absolue Présence.
Si je réalise le Divin Transcendant, comme un autre, un Au-delà de Tout, mais qui cependant fait mouvoir tout l’être  temporel, je deviens un tout petit enfant du Sublime, innocent et aimant.
Mais quand la conscience réalise l’Immanence et la Transcendance, elle devient aussi instrument de manifestation divine dans ce monde.

 

***

Où vas-tu me chercher, fidèle ?
Regarde, Je suis près de toi.
Je ne suis ni dans les temples, ni dans les mosquées,
ni dans le sanctuaire de La Mecque, ni sur la montagne Kailash.
Je ne suis ni dans les rites, ni dans les cérémonies,
ni dans l’ascétisme du yoga et ses renoncements.
Si tu me cherches vraiment, tu me verras soudain,
tu me rencontreras au détour du chemin…       (Kabîr)

*

La découverte du lieu secret et silencieux du coeur est donnée par grâce

Maintenant, laisse-toi porter…
et écoute !

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Ma grâce te soutiendra toujours.

 

 

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Coeur Divin est l’Amour, le principe de toute Vie

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Les méfaits de la pensée positive

 

La roue des besoins humains

pour traduire nos émotions en termes de besoins sur apprendreaeduquer

 

Sur le site apprendreaeduquer.fr

La théorie de la pensée positive repose sur l‘idée que notre vie est le simple reflet de nos pensées : en les contrôlant, on pourrait avoir tout ce que l’on désire. Nos difficultés viendraient donc du fait que nous pensons négativement. La solution apportée par la pensée positive est donc de contrôler les émotions et pensées négatives, de les supprimer et de ne plus avoir que des pensées positives, afin de diriger notre vie vers la réussite et le bonheur.

Ilios Kotsou propose dans son livre Éloge de la lucidité de déconstruire la théorie de la pensée positive et le mythe de la loi de l’attraction en s’appuyant sur des études de psychologie et de neurosciences.

lios Kotsou cite l’expérience de Daniel Wegner, professeur de psychologie à Harvard, au cours de laquelle il a demandé à des individus de décrire verbalement ce qui leur passait par la tête pendant cinq minutes après qu’on leur ait donné la consigne de ne pas penser à un ours blanc. Ces individus étaient repartis en deux groupes :

  • dans le premier groupe, les individus devaient essayer, tout en continuant de décrire ce qui leur traversait l’esprit, de ne pas penser à un ours blanc.
  • dans le deuxième groupe, la consigne était inversée (on demandait aux individus d’abord de penser à un ours blanc puis de ne plus y penser).

L’étude a montré que les participantes pensaient beaucoup plus à l’ours blanc quand on leur demande de ne pas y penser. Wegner en conclut que la tentative de supprimer une pensée conduit à une intensification de celle-ci : cela s’appelle “l’effet rebond“.

Ilios Kotsou conclut :

Il est difficile de contrôler ses pensées et cela l’est d’autant plus quand une personne ne va pas bien.

Présupposer que nous pouvons choisir librement le contenu de nos pensées présente donc un autre potentiel effet secondaire négatif : la culpabilité.

Par ailleurs, faire de la pensée positive une idéologie risque de nous conduire à un état appelé “fusion cognitive“. Cet état intervient quand nous ne parvenons plus à nous distancer de nos états mentaux et à en devenir esclaves.

De plus, Ilios Kotsou rappelle que nous souhaitons tous avoir un sentiment d’identité positif, stable et sécurisant (théorie de l’identité sociale). Cela nous amène à valoriser et à défendre ce dont cette identité dépend (groupe d’identification, idées, objets matériels symboles d’appartenance…). Cette défense se fait malheureusement souvent au détriment de celles et ceux qui n’en font pas partie ou qui n’adhèrent pas à cette idée.

Ainsi, Ilios Kotsou nous avertit des dangers de ce « nombrilisme » : plus nous nous identifions à quelque chose (ici la loi de l’attraction), plus cette chose nous fige, clôt notre identité à quelques descriptions limitées de nous-même, nous enferme et nous coupe des expériences contradictoires et des apprentissages que nous pourrions en faire. Cela revient à nous accrocher à l’histoire que nous nous racontons sur nous-même, envers et contre tout… faisant le lit de la violence.

La pensée positive ne porte pas de valeur éthique en soi : on peut souhaiter être riche sans pour autant développer un état de compassion (au risque d’écraser les autres), on peut souhaiter être aimé sans pour autant chercher à devenir une personne plus empathique, plus “aimable”…

Le rôle des émotions dites négatives

Il n’y a pas de raison, ni sur le plan sociologique ni sur le plan psychologique, de séparer les émotions positives et négatives. La vie est faite de sentiments mêlés et ambivalents et les émotions sont toutes des messagères au service de la vie.

Il est utile de savoir à quoi servent les émotions et quelle en est la véritable nature.  Les émotions saines durent quelques minutes (rarement plus de 5 minutes) et sont des réactions physiologiques qui servent la vie humaine en attirant l’attention sur des besoins fondamentaux insatisfaits (que les émotions durent plus longtemps, il s’agit d’autre chose que d’émotions primaires : de stress, de sentiments parasites socialement apprises, d’émotions élastiques ou encore de mémoire traumatique).

Chaque émotion est ressentie en lien avec des causes et des besoins différents :

  • la colère :
    • cause => frustration, injustice, impuissance, violation de l’intégrité (psychique ou physique)
    • besoin => écoute, compréhension, décharge de l’énergie, changement, réparation
  • la tristesse :
    • cause => perte, séparation, échec
    • besoin => réconfort, acceptation, expression émotionnelle (ex : pleurer), amour inconditionnel
  • la peur :
    • cause => danger, inconnu, insécurité, menace
    • besoin => protection, aide, compréhension sécurité, réassurance
  • la joie :
    • cause => réussite, émerveillement, rencontre, gratitude;
    • besoin => partage, lien, réjouissance
  • le dégoût :
    • cause => nocivité, irrespect pour l’intégrité physique (dont viol)
    • besoin => sécurité, respect, accueil des émotions, justice
  • la honte :
    • cause => non alignement avec les valeurs, moquerie, jugement
    • besoin => restauration de l’estime de soi et de la valeur personnelle, acceptation, amour inconditionnel.

Les neurosciences nous invitent donc à gagner en intelligence émotionnelle :

  • identifier les émotions (notamment à travers les sensations corporelles qui alertent sur la présence de telle ou telle émotion – voir ici)
  • comprendre les émotions (on a tendance à confondre le déclencheur (ex : une remarque, une critique) et l’émotion elle-même (ex : la colère, la peur, la tristesse). Par ailleurs, les émotions sont comme des visiteuses qui nous alertent sur un besoin non satisfait et repartent quand le besoin est comblé.
  • exprimer les émotions (mettre des mots sur les émotions  permet de les exprimer de manière constructive pour amener à la satisfaction du besoin insatisfait et au retour à l’équilibre. Exprimer ses émotions à la bonne personne, au bon moment, de la bonne manière et à la bonne intensité n’est pas facile !)

Remplacer la négation des émotions douloureuses par l’empathie

Souvent, une personne qui raconte ses soucis à une autre ne demande ni solution ni conseil mais a simplement besoin de compréhension et d’empathie, c’est-à-dire d’une oreille « amie » ou d’une épaule sur laquelle pleurer.

Cultiver des valeurs éthiques !

La pratique combinée de la Communication Non Violente (CNV) et de la pleine conscience peut être un chemin vers une vie guidée par des valeurs éthiques.

La pleine conscience est vivante quand elle est associée à une éthique dans une dynamique de vision, de parole, de pensée, de moyens d’action et d’efforts justes.

La Communication Non Violente (CNV) est une philosophie de vivre qui s’inscrit dans une communication de coeur à coeur, qui met la qualité de la relation au centre. Le processus de la CNV s’appuie sur les quatre étapes OSBD (observation, émotion, besoin, demande).

Ces quatre étapes OSBD sont à considérer comme une langue destinée à nous permettre de nous « rééduquer » plutôt qu’une langue destinée à être parlée, à être exprimée telle qu’elle dans une interaction avec autrui.

Les quatre étapes OSBD sont un outil de déconditionnement qui permet de démêler les jugements des observations, les pensées des émotions, les accusations des besoins et les exigences des demandes. Ces quatre étapes visent à séparer les pensées du reste de notre vécu personnel. Cette langue est donc intérieure et permet d’être au clair avec ce qui est chez nous.

C’est quoi la Vie ?

« Tat tvam asi : Tu es Cela  »

Chhāndogya Upanishad (VI.8.7)

Selon le site Nutriliberté , Le Pr Aziz EL AMRANI-JOUTEY est 

  • Docteur en médecine et sciences médicales
  • Endocrinologie et immunologie
  • Docteur en naturopathie et bio-énergétique
  • Diplôme Universitaire en neuro-endocrinologie et chronobiologie
  • Diplôme international d’écologie Humaine
  • Vice-président de la SIRES. (Société Internationale de Recherches sur l’Environnement et la Santé)
  • Vice-président de l’académie internationale de Lausanne en médecine complémentaire appliquée
  • Il développe l’Approche matricielle sur son site

    L’APPROCHE MATRICIELLE

     

    Cette approche scientifique holistique fait le lien entre les concepts les plus récents de la science moderne et la connaissance des anciennes traditions dans leur forme évolutive (soufisme, advaïta vedanta).

Dans cette vidéo de 6 mn il répond à la question fondamentale : qu’est ce que la vie ?

 

La vie ne se définit pas. 

La vie est un processus rythmé, ordonné qui se met en place.  La description de la vie n’est pas la vie. 

On s’aperçoit qu’on est prisonnier du processus de pensée et on se raconte des histoires.

C’est le silence qui est porteur du sens.

Pierre Rabhi – Ce que l’éducation devrait être

L’éducation relève d’une éducation globale dans laquelle l’éducation à la nature est une partie de cette globalité.

L’éducation présente aujourd’hui le monde comme une arêne et c’est le principe de compétitivité qui prévaut. L’éducation forme a être de bons soldats de l’économie.

Or le but de l’éducation devrait être l’épanouissement de l’enfant car un enfant épanoui trouvera sa place dans la société.

L’autre ne doit pas être présenté comme un rival mais comme un complément et l’enseignement doit développer la solidarité.

On a marginalisé le travail manuel alors que la main  a servi à l’homme au développement de son cerveau.

Le rapport à la nature : on est ignorant de ce qu’est la nature.

Le rapport masculin/féminin est un rapport de complémentarité et non d’opposition.

Il faut éduquer à la modération, à la sobriété.

voir la page : changer l’école

 

 

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