Actuellement vous êtes esclaves de la technologie !

Il y a plus de sept milliards d’humains qui se posent de plus en plus de questions quant à leur réalité d’humain. La machine créée par une technologie débordante n’est pas là pour servir l’homme. Elle a remplacé l’homme alors que la technologie et la robotique auraient pu l’aider considérablement, mais sans l’asservir.

Comment la technologie aurait-elle pu être une aide considérable pour l’homme ? Déjà en limitant son travail ! Au lieu de travailler comme vous le faites des heures et des heures, des années et des années, la technologie aurait pu vous libérer de beaucoup de contraintes professionnelles et, à ce moment-là, vous auriez tous eu du temps pour vous épanouir spirituellement, pour être des créateurs de beauté et pour vivre dans la fraternité…

Au contraire, la technologie actuelle divise les hommes car ils n’ont pas envie de perdre leur travail ; les hommes sont forcés de « gagner leur vie » ; c’est une expression terrible ! La vie ne se gagne pas, la vie se vit, tout simplement !

Beaucoup de jeunes enfants et d’adultes sont complètement addictes à la technologie, à leur téléphone, à leur tablette, au point de perdre le goût d’échanger avec leurs frères humains, si ce n’est à travers une petite machine, inhumaine bien sûr.

Vous disposez de certaines choses qui pourraient être extraordinaires comme Internet et les réseaux sociaux.

Tout cela, croyez-le bien, n’a pas pour but de vous faciliter la vie ou d’aider à l’éveil de l’humanité, mais sert à ceux qui ont investi votre planète afin de pouvoir dominer l’humanité ; c’est leur objectif. Ils travaillent pour l’ombre ! La seule chose qu’ils ne comprennent encore pas tout à fait, c’est que nous sommes là et que nous veillons à ce que cela soit encore un peu supportable pour l’homme et que, petit à petit, avec ses prises de conscience, il ne soit plus esclave d’une technologie, quelle qu’elle soit.

Bien évidemment sur Internet vous pouvez trouver le pire et le meilleur ; il faut que vous ayez suffisamment de discernement.

Nous aimerions vous dire : méfiez-vous des réseaux sociaux ! À travers les réseaux sociaux, ceux qui dominent le monde vous connaissent parfaitement. Ils vous connaissent et connaissent vos besoins, ils savent comment vous fonctionnez et ils ont beaucoup plus de pouvoir sur les humains.

Nous arrivons maintenant au côté terrible de vos réseaux sociaux : les humains préfèrent communiquer au travers des réseaux sociaux plutôt que de se réunir entre amis pour échanger dans la joie et la sérénité ! Ils préfèrent cet outil impersonnel. Ils sont heureux d’avoir beaucoup « d’amis » sur les réseaux sociaux, même s’ils ne les connaissent pas… C’est ce qui est terrible ! Il vaut mieux avoir peu d’amis, les connaître, les aimer et avoir du plaisir à être avec eux.

Le problème des réseaux sociaux, c’est que vous aurez beaucoup de difficultés pour retirer tout ce que vous y avez mis. C’est bien entendu fait exprès ! Ceux qui tirent les ficelles, les marionnettistes, peuvent vous connaître à travers ce moyen.

Le côté positif est que les humains peuvent aussi communiquer entre eux pour se libérer des manipulations, des fausses lois, de l’oppression, etc. Cela amène le peuple à se soulever et à dire non, parce qu’il se sent soutenu. Le côté positif est aussi la fraternité qui peut se manifester grâce à Internet et aux réseaux sociaux.

Vous avez pu le voir avec les Gilets Jaunes, et vous pourrez le voir dans le monde entier par les manifestations qui augmenteront, car le monde entier sera secoué très fortement par les énergies qui l’inondent de plus en plus.

Un autre aspect d’Iinternet est lui aussi très positif puisqu’il permet de diffuser notre enseignement ; nous ne disons pas que notre enseignement est le meilleur, car il peut correspondre à certaines personnes et pas à d’autres.

Certains humains peuvent être en quelque sorte emprisonnées par de fausses religions, par certaines croyances. Elles peuvent aussi trouver sur Internet des messages, religieux ou non, qui leur conviennent.

Notre canal et son équipe ont aussi accès à Internet et ont pu y diffuser notre enseignement. Soyez certains qu’il participe grandement à l’ouverture des consciences et aux voiles qui se soulèvent de plus en plus.

D’autres canaux et d’autres êtres peuvent aussi y insérer des messages pour éveiller l’humanité.

Vous pouvez alors constater la présence des deux énergies aussi bien dans votre vie que sur Internet ou sur tous les outils dont disposent les humains.

 

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu
  • que vous fassiez référence à  notre site  https://ducielalaterre.org
  • que vous mentionniez le nom de Monique Mathieu

l’hybris à la conquête de l’espace après avoir largement détruit la Terre

Il y a bien dans la pensée occidentale une opposition frontale et fondamentale entre une vision  de l’homme conscient de la mesure, partisan de la modération et de la sobriété et l’homme atteint par l’hybris, la démesure, qui veut rivaliser avec les dieux dans la pensée grecque.

Il y a aussi dans la religion chrétienne une opposition frontale entre la voie suivie par le Christ et celle que lui propose le diable. La « tentation du Christ » relatée à la fois dans les évangiles de Marc, Matthieu et Luc  relate l’épisode du jeûne de quarante jours dans le désert épisode au cours duquel le diable offre à Jésus le pouvoir sur tous les royaumes du monde s’il se prosterne devant lui.

Après avoir massivement porté un préjudice global à la planète et au vivant sur terre l’homme veut s’orienter vers la conquête et l’exploitation de l’espace.  Il poursuit son orientation prométhéenne  qui veut ravir le feu sacré de l’Olympe et qui dans la mythologie grecque est sévèrement sanctionnée par les dieux. Cette volonté de conquête s’accompagne parallèlement de sa transformation à la fois pour augmenter sa puissance et résister à l’intelligence artificielle.

Une partie du courant écologique s’oppose frontalement aux orientations et dérives du monde techno-scientifique mais ce dernier mondialement tout puissant  vise à sortir de notre planète limitée pour conquérir l’espace y voyant des sources de profits importantes, le moyen de contourner la limitation des ressources terrestres en métaux rares et retrouver une indépendance  face à  la Chine qui domine le monde des métaux et terres rares. Nous sommes encore dans une phase de rêve scientifique et technologique de surpuissance  qu’il convient de faire partager par le plus grand nombre et par les investisseurs et qui va orienter la rivalité entre les grands états.

Elon Musk industriel milliardaire est dans ce domaine et pour l’instant la figure emblématique de cette orientation.

Au passage, dans une conférence le 16/7/19 il présente son projet  Neuralink dans lequel il veut relier smartphone et cerveau via cable USB et implant discret dans le cerveau. Musk poursuit aussi comme Google son projet transhumaniste  en vue de maintenir les capacités humaines à la hauteur  de celles de l’intelligence artificielle.

Outre son projet Starlink de lancement de milliers de satellites pour améliorer la connexion globale d’internet sur la terre Elon Musk poursuit le projet de la conquête de Mars et il veut débuter ses premiers vols habités dès 2024.

Son concurrent direct est Jeff Bezos président d’Amazon et homme le plus riche du monde. Le 9/5/19 celui-ci a présenté son projet Blue Moon d’alunisseur. Il veut lui aussi coloniser l’espace  en vue de développer le tourisme spatial et de faire de la lune un relais pour une exploitation plus lointaine. Il ne néglige pas une coopération avec la NASA qui envisage dès 2024 son retour sur la lune.

Dans ce domaine, il faut signaler le lancement le 22 juillet 2022 de la fusée indienne qui doit propulser un atterrisseur et un robot sur le pôle sud de la lune.  L’alunissage prévu aux alentours du 6/9/22 a échoué.

Par ailleurs, les USA dès 2015 puis le Luxembourg en 2017 ont adopté des lois qui autorisent les sociétés installées sur leur territoire à exploiter et utiliser les ressources de l’espace.

Deep Space Industries  – société américaine créée en 2013- a notamment pour objet l’exploitation des astéroïdes

Planetary Resources -société américaine a aussi pour objet l’exploitation des astéroïdes. Créée en 2010 par Larry page dirigeant de Google et James Cameron mais  ayant aussi  parmi ses actionnaires le Luxembourg.

Asteroid Mining Corporation  – société anglaise- et Space Engineering -société italienne-s’intéressent également à l’exploitation des astéroïdes en partant de l’expérience européenne  de Rosetta.

A l’opposé des défenseurs du vivant sur notre planète, plusieurs entrepreneurs milliardaires et d’autres qui rêvent de le devenir, construisent des projets gigantesques de conquête et exploitation de l’espace dans les buts mêlés  de profits envisagés, d’échappatoire à une planète limitée et aussi de lutte entre les plus grandes puissances pour accéder à des ressources nouvelles.

 

Alexis Didier, un voyant prodigieux

 

Préface du livre « le sommeil magnétique » expliqué par le somnambule Alexis en état de lucidité – Paris 1856

Lorsque le ciel de la pensée humaine est obscurci par le sombre nuage du matérialisme, et que, semblable à un phare battu et aveuglé par la tempête, la lampe du sanctuaire philosophique ne verse plus dans les consciences troublées qu’une fugitive lueur impuissante à éclairer les écueils où la société menace de s’abîmer tout entière, ils sont bénis les pieds de l’homme qui, portant en ses mains le flambeau magique de la vérité, en jette les vives lumières sur les mystérieux ressorts de l’organisme humain. Aussi, le cœur ouvert sur l’infini, nous avons acclamé avec enthousiasme le somnambule Alexis, dont nous avons si souvent entretenu nos lecteurs, comme étant une manifestation évidente, une révélation visible de l’existence, dans chaque homme, d’un ange intérieur nommé âme.
Pour les hommes de notre génération, il y a un nom qui résume, pour ainsi dire, tous les miracles du somnambulisme lucide. Ce nom est celui d’Alexis. Il est pour nous hors de doute que c’est une renommée qui ira toujours en grandissant et prendra des proportions d’un fantastique fabuleux, le jour (que nous désirons bien éloigné encore) ou sa gloire aura reçu une sanction solennelle par sa mort. Jésus-Christ était parfaitement dans la vérité, lorsqu’il proclamait de sa voix divine, cette sentence qui est restée un proverbe Nul n’est prophète en son pays. En conformité d’idées et en fraternité d’âme avec lui, nous ajoutons Nul n’est prophète en son temps. Et, l’histoire en main, il nous serait facile de confirmer cette proposition en démontrant que les hommes au cœur aveugle ont toujours raillé les prédictions du génie prophétique retentissant fatidiquement à leurs oreilles incrédules en un mot, que la destinée de l’homme supérieur à son siècle est d’être perpétuellement contesté ; il faut que l’ange de la mort l’ait renversé, pour que la Gloire, appliquant sur sa bouche décolorée un baiser de ses lèvres rouges de vie, mette à son front pâli l’auréole d’une renommée posthume.
Personne n’a contesté jamais l’existence des phénomènes merveilleux opérés par le somnambule Alexis. Seulement, on les a dénaturés et on leur a enlevé leur haute portée philosophique, par les ridicules explications qu’en ont donné les adversaires intéressés du magnétisme.
Nous allons combattre les objections faites à sa lucidité par les savants qui, dans l’infirmité de leur raison étroite, refusant toujours d’admettre que quelques signes faits devant le front d’un jeune homme, suffisent pour lui inspirer une science universelle qui surpasse et éteigne leur instruction péniblement acquise, comme le soleil au matin dissipe la clarté des étoiles, traitent ces phénomènes d’hallucinations imaginaires. Il est certain que dans les séances de somnambulisme où, devant une foule d’une crédulité idiote, l’on envoie un sujet qui ne peut pas voir ce qui se passe dans la pièce à côté, dans la lune, où il aperçoit assez distinctement les habitants pour décrire leur costume, leurs traits, leurs mœurs et leurs cabanes, il y a hallucination ou mystification.
Nous accordons même que les guérisons des maladies prouvent très peu, car souvent la santé se rallume au flam beau de l’imagination mais quand Alexis lira couramment dans un livre fermé et non coupé, à la page qu’on lui indiquera, ou dans le portefeuille qu’on lui présentera, nous ne croyons pas assez à la mauvaise foi ou à la débilité intellectuelle des adversaires de la lucidité, pour admettre qu’un seul persiste à expliquer un fait aussi précis par l’imagination du somnambule et l’hallucination des spectateurs, ce qui équivaudrait à lancer à la face de tous l’accusation de folie.
Les esprits superficiels traitent ces phénomènes de jonglerie et de charlatanisme. Il est certain que presque tous les somnambules qui exploitent à Paris la crédulité publique, sont des êtres sans éducation, qui contrefont la lucidité et, à l’aide de termes vagues et ambigus, épatent les cruches. Mais lorsque, comme le somnambule Alexis, on apporte une effroyable précision de détails dans les descriptions, et que, comme nous, l’on possède plus de quatre cents récits d’objets perdus et retrouvés par lui il est difficile à un esprit logique d’expliquer les phénomènes par le charlatanisme et la jonglerie. Quant à la prestidigitation, le plus grand prestidigitateur des temps modernes, Robert Houdin, reconnaîtra que les subtilités de la prestidigitation ne peuvent produire rien de semblable.
Les esprits abêtis par de vaines et chimériques terreurs, les imaginations égarées par une religion mal entendue, considèrent les phénomènes d’Alexis comme des opérations diaboliques. Cette opinion, très-répandue dans un public très-honorable, a été un des principaux motifs qui ont déterminé Alexis à expliquer lui- même une faculté qui donnait lieu à de si étranges commentaires.
Pour nous, si nous avons avec plaisir accepté de faire l’introduction de ce livre, c’est qu’à l’exception de quelques idées que nous n’avons jamais émises, ce livre éclaire d’une vive lumière les doctrines contenues dans nos ouvrages sur la vie future.
Les esprits distingués qui ont assez étudié le somnambulisme pour croire à la réalité de ces phénomènes et à l’inconstante variabilité de leur production, trouveront un argument dans ce livre où, guidé par un sentiment élevé que nous ne saurions assez louer, obéissant à sa conscience plutôt qu’à son intérêt, il proclame la faillibilité de ses oracles.
Ce livre a été composé dans des circonstances tout à fait exceptionnelles. Alexis étant très-souffrant, se faisait endormir pour se donner à lui-même des consultations somnambuliques. C’est dans ces moments de haute lucidité qu’il a expliqué le mécanisme admirable de sa clairvoyance, le magnétiseur ayant, comme l’on peut facilement s’en convaincre en lisant ce livre, une puissante influence sur la nature des pensées de son sujet.
Nous croyons utile de dire que la personne qui l’a magnétisé pour faire cet ouvrage, était une ravissante jeune femme d’un esprit gracieux et enjoué, d’une élégante distinction de manières, possédant non seulement le goût de la science magnétique, mais douée de plus d’une rare puissance de fascination c’est pourquoi l’attirante magie de son regard rayonnant ayant éclairé le somnambule de sa lumière, ce livre se ressentira de l’enchanteresse qui l’a inspiré magnétiquement, et nous lui prédisons qu’il instruira en charmant.
Cet ouvrage contient un grand nombre de faits, parce que, comme l’a très-bien remarqué Broussais, rien n’est brutalement concluant comme un fait, et de plus, les faits miraculeux étant le seul moyen d’impression sur les masses, ce livre ne pourrait devenir populaire et passer à la postérité s’il les avait bannis ; car les expériences de la métaphysique se nomment miracles. Nous croyons que ce livre est un livre de vérité. Cependant, la lucidité ayant ses incertitudes, avoir la prétention qu’il est sans erreur, serait une opinion que la connaissance que nous avons du somnambulisme ne nous autorise, en aucune façon, à émettre. Ce volume est de pus une oeuvre sérieuse et d’une très-haute importance philosophique car en venant donner l’explication des mystères du sommeil magnétique, il fait faire un pas immense à une des sciences les plus nécessaires et les plus négligées dans ce siècle, la science de l’âme ! L’esprit qui a dicté ce livre n’est pas celui de la spéculation, sans cela, au lieu de grandir Alexis dans l’estime publique, il le laisserait dans la catégorie de ces somnambules qui exploitent la crédulité publique et compromettent tous ceux qui, s’occupant de cette science, tiennent d’une main ferme et noble l’étendard du magnétisme et pensent qu’il est indigne de la vérité de s’affubler des haillons dorés du charlatanisme.
Pour nous, nous avons saisi avec bonheur cette occasion de causer quelques instants, cœur à coeur, avec nos lecteurs bien-aimés qui, comme nous, apôtres au cœur vaillant, ont à se faire en ce siècle les propagateurs du spiritualisme visible.
Ce poste, le plus avancé de la philosophie religieuse est sans cesse attaqué, les traits de la plus mordante ironie sifflent perpétuellement à nos oreilles, voici bien des années que nous y combattons, bien que notre nature de contemplatif, ivre de poésie et d’amour, préfère le sentiment à l’action ; mais le grand inspiré du Christianisme, saint Paul, appelle la foi un bouclier et la grâce une armure de lumière forgés au ciel ; c’est pour apprendre que la vie du chrétien est une lutte perpétuelle que la mort seule terminera et remplacera par un repos immortel au sein d’une béatitude éternelle.  Le bonheur étant la satisfaction perpétuelle  du désir sans cesse renaissant de connaître, d’aimer et d’agir, ce livre ouvre devant l’intelligence des horizons inconnus il initie l’homme aux mystères les plus secrets de son organisme et de la vie de son âme il donne au cœur une consolation, en prouvant que dans l’être humain il y a autre chose que des organes de chair et de sang, qu’il y a en lui une individualité persistante et immortelle qui traverse triomphante la crise de la mort pour ressusciter dans la gloire. Plusieurs personnes, trouvant que la sagesse de notre conduite ne correspondait pas à ce qu’elles appelaient la folie de nos écrits, ont répondu que nous n’étions pas ce que nous paraissions, que nous ne croyons pas ce que nous écrivions, qu’en un mot nous étions un esprit original promenant dans le monde l’apparence d’une folie factice si ces personnes s’étaient donné la peine de lire autre chose que les titres de nos livres, elles sauraient que ce qu’elles nommaient folie, par le Paganisme était appelé sagesse, et que le Christianisme lui a donné le beau nom de foi !
Le succès de nos ouvrages nous oblige en terminant à remercier les nobles âmes qui se sont faites les propagatrices de nos idées, non parce que nous les avons imprimées, mais parce qu’en les émettant nous nous sommes fait l’écho de la tradition religieuse.
Le souffle d’un spiritualisme élevé coule sous les lignes de ce livre en sève de feu, il relèvera, nous l’espérons, les yeux vers le ciel et démontrera que la mort n’est que’ le passage du temps à l’éternité ; fils des croyances du passé, nous sentons que nous sommes les restaurateurs de la foi due l’avenir, car les miracles du magnétisme ont une voix éloquente qui, retentissant aux oreilles de la conscience endormie du sommeil profond des intérêts matériels, lui crie éveille toi !

Henri DELA AGE

pour lire ce livre 

Henri Delaage, né à Paris le  et mort dans la même ville le , est un écrivain et journaliste français, versé dans l’occultisme.

puis la présentation du livre de Bertrand Méheust édité en 2003…

 

Bertrand Méheust : Un Voyant prodigieux : Alexis Didier 1826-1886 ; Paris ; Les Empêcheurs de penser en rond/Le Seuil ; 2003 ; 492 p.

L’article qui suit est écrit à partir de la critique de Fabrice Bouthillon parue dans la Revue Commentaire, printemps 2005, Vol 28/N°109 ; Rubrique CRITIQUE.

Dans les années 1840, à Paris, à Londres, mais aussi en Normandie, à Châteauroux ou à Brighton, on pouvait voir un jeune homme, alors dans la vingtaine, se faire plonger dans un état de transe profonde par son magnétiseur attitré, Jean-Bon Marcillet, personnage lui-même haut en couleur, mais très honorablement connu, entre autres pour le courage dont il avait plus d’une fois donné la preuve dans ses fonctions de commandant de la garde nationale.

Alexis Didier, « un somnambule lucide » devenu célèbre : quelques exemples de ses dons

Ces préliminaires achevés, Alexis Didier déployait les pouvoirs de ce qu’on appelait alors un « somnambule lucide » (nous dirions extra- lucide) : les yeux bandés, et bandés d’une manière, cent fois vérifiée par les inquisiteurs les plus hostiles, à le plonger dans la cécité la plus absolue, il était capable de jouer aux cartes avec un partenaire inconnu, et de gagner la partie ; de lire des passages entiers de livres qu’on tenait fermés devant lui, et d’indiquer la page à laquelle ils y étaient imprimés ; de décrire avec la plus extrême précision à ses consultants, qu’il n’avait jamais rencontrés auparavant, leur intérieur, dans lequel il n’avait jamais mis le pied ; de deviner ce que contenait des coffrets qu’on lui présentait scellés.

Si l’on y avait placé un billet, il parvenait à le lire ; si c’était un autre objet, il disait de quoi il s’agissait, puis ajoutait, à cette performance déjà impressionnante, l’exploit proprement médusant de remonter de là à la biographie de la personne qui le lui présentait, ou de répondre à telle ou telle question qu’elle était venue pour lui poser. On l’interrogeait d’ailleurs assez peu sur l’avenir, à la différence de ce qui constitue aujourd’hui le fonds de commerce le plus substantiel de nos pythonisses ; on recourait plutôt à lui pour retrouver des objets perdus, ou la trace de personnes disparues. Un cas célèbre concerne Chopin. En 1849, le musicien, qui n’avait plus longtemps à vivre, était déjà malade et dans le besoin ; deux dames, qui voulaient l’aider, font porter à son domicile une enveloppe contenant la somme très conséquente de 25000 francs-or. La concierge, qui en ignorait le contenu, l’égare : Alexis devine qu’elle a oublié de remettre le pli, mais ne peut aller plus loin qu’une fois qu’on a réussi à lui procurer une mèche des cheveux de la gardienne. Il voit alors l’enveloppe dans un petit meuble, au pied du lit de celle-ci : et on l’y trouve (pp. 145-146). Sept ou huit ans plus tard, en 1856 ou 1857 (la date exacte n’est pas connue), l’histoire de la disparition d’un M. Bonnet, paysan de la région de Chartres, n’est pas moins stupéfiante.

Dans l’impossibilité de le retrouver, on finit par apporter sa casquette à Alexis Didier ; il indique que son propriétaire est noyé dans la rivière qui passe auprès de Maintenon ; qu’il voit son corps, tout habillé, sous l’eau, retenu par des troncs d’arbres abattus. Est-il bien sûr de ne pas commettre une erreur sur la personne, lui demande-on ; oui, répond-il, car il manque au noyé l’un de ses gros orteils. Le consultant, qui ne savait rien de ce détail, va en demander confirmation aux parents du défunt : ils le confirment, abasourdis ; on drague la rivière à l’endroit indiqué, et on y découvre le corps (p.143).

Le cas d’Alexis Didier : un des plus documenté qui soit

De tels exemples, tous plus sidérants les uns que les autres, pourraient être légion, et ils le sont effectivement dans le livre de Bertrand Méheust : car l’une des caractéristiques du cas Alexis Didier est d’être l’un des plus documentés qui soient. Publics ou privés, parus dans la presse ou consignés dans des correspondances, les témoignages à son sujet ont été d’autant plus nombreux que le somnambule et son magnétiseur avaient pignon sur rue, et vivaient de leur art. Ils organisaient des séances publiques, payantes, lors desquelles n’importe quel assistant pouvait poser une question au voyant ou le soumettre à un test ; ils apparaissaient aussi dans les salons de la meilleure société, lorsqu’un maître ou une maîtresse de maison souhaitait régaler ses hôtes d’une prestation du phénomène. Mais il leur arrivait encore de donner des séances strictement privées, pour des personnes du plus haut rang, désireuses d’en avoir le cœur net : membres de la Chambre des Lords à Londres, ou de celle des Pairs à Paris, et même (ce fut leur apogée), la propre famille de Louis- Philippe, au début de 1847 : les ducs de Montpensier et de Nemours, fils du roi, la princesse Adélaïde, sa sœur, étaient présents.

Alexis Didier dans l’oeuvre d’ Alexandre Dumas .

Les relations d’Alexis Didier et d’Alexandre Dumas sont ainsi parfaitement connues ; ce sont elles qui ont inspiré à l’écrivain son célèbre roman magnétique, Joseph Balsamo, et lui ont fait prêter à ce devin des gestes, des attitudes, des répliques même, qu’on sait avoir été celles d’Alexis. Mais il y a mieux. Le 26 mai 1843, au cours d’une séance pour happy few chez Mme de Saint-Mars, Alexis devine que le terme inscrit sur un billet caché à l’intérieur d’une boîte scellée est celui de « Politique » : performance pour lui banale, sauf que ce jour-là, c’était Victor Hugo qui avait écrit le mot. Le poète en resta bouleversé. Chacun sait, ou croit savoir, que ce fut la mort de sa fille Léopoldine qui le fit chavirer dans l’occulte, au point qu’il a fini en faisant tourner les tables ; or cette mort est de septembre de la même année, et il n’est pas possible que ces deux épisodes n’aient pas réagi l’un sur l’autre.

 Analyse critique des performances d’Alexis Didier par Bertrand Méheust : étude à partir de l’histoire, de la philosophie, de la criminologie. examen aussi sous l’angle du compérage et de la magie

Un Voyant prodigieux ne contiendrait-il que ce que je viens d’en résumer, pareil livre mériterait déjà le détour ; mais M. Méheust a encore enrichi l’étude de cas, à laquelle il a intelligemment voulu se limiter, en la plaçant sous la clarté d’analyses qui relèvent les unes, de l’histoire ; les autres, de la philosophie ; les dernières, en somme, de la criminologie. Je commence par celles-ci, tant il est avéré, depuis Fontenelle et la dent d’or, que sur de tels sujets, la bonne méthode l’exige. Les performances incompréhensibles qu’on relate d’Alexis Didier étaient-elles réelles, oui ou non ? L’auteur prend la question à bras-le-corps, et il la traite avec ce mélange d’ouverture intellectuelle et de rigueur méticuleuse qui fait, à mes yeux, le mérite principal de son ouvrage. Alexis, par exemple, soutirait-il, mine de rien, des informations à ses consultants en les faisant parler sans qu’ils s’en aperçussent, ou en captant des indices infra-verbaux, qu’ils lui fournissaient innocemment ? Pour Bertand Méheust, il n’est pas contestable qu’une partie des vérités qu’Alexis énonçait lui parvenait de la sorte ; mais il ne l’est pas moins, sauf à récuser de façon systématique tout le corpus des témoignages, qu’une autre partie ne pouvait lui venir de là – qu’on se souvienne du gros orteil de feu Bonnet. L’hypothèse du compérage résiste encore moins à l’examen : outre que, pour n’y pas donner prise, fréquemment Marcillet quittait la pièce après avoir endormi Alexis, celui-ci a pratiqué durant treize ans, devant les publics les plus divers et les plus imprévus : ce sont donc des milliers de complices qu’il lui aurait fallu, sans compter que, d’un point de vue sociologique, il n’est même pas imaginable que Lord Normamby, ambassadeur de Sa Majesté britannique en France, le prince d’Oettingen-Wallerstein, ministre de Bavière à Paris, le duc de Nemours, une Infante d’Espagne, et j’en passe, aient consenti, les uns après les autres, à se faire les comparses d’un saltimbanque. Reste alors l’explication par la prestidigitation ; eh bien, elle est exclue par l’autorité la plus haute, puisque, le 3 mai 1847, à l’initiative du marquis de Mirville, un catholique persuadé que les pouvoirs d’Alexis étaient d’origine diabolique, et qui n’en tenait que davantage à les faire constater, le jeune homme fut confronté au roi des prestidigitateurs, Robert- Houdin en personne. Partie de cartes les yeux bandés, lecture dans un livre fermé, identification de l’auteur gardé secret d’une lettre, etc. : le magicien eut droit à tout, en sortit confondu, et attesta par écrit qu’il lui était « impossible de ranger [ces faits] parmi ceux qui faisaient l’objet de son art et de ses travaux ». Bref : si soupçonneux qu’on veuille être, il semble qu’il faille admettre qu’Alexis Didier avait bien les dons qu’on lui attribuait.

Les corollaires de cette conclusion sont très dérangeants, et d’abord pour une certaine tradition philosophique. Sur sa quatrième de couverture, M. Méheust se présente d’ailleurs clairement comme « philosophe, spécialiste de la voyance » : il doit y falloir du courage, si j’en juge par celui dont aurait besoin, au sein de sa corporation de rattachement, qui voudrait s’annoncer comme historien spécialiste du même objet. Il a donc pris un malin plaisir à choisir, pour épigraphe de son ouvrage, une phrase de Kant dans Les Rêves d’un Visionnaire (l’exécution qu’il fit subir en 1756 aux voyances de Swedenborg) : « Quelle perspective de conséquences étonnantes, écrivait le philosophe de Kaliningrad, si on pouvait présupposer qu’un seul de ces faits soit garanti ». Or voilà qu’avec Alexis Didier, des faits garantis, on en a à foison ; d’où une polémique argumentée et suggestive de l’auteur, contre le traitement par prétérition qu’inflige au magnétisme, au bénéfice de la conception cartésienne d’un moi totalement insulaire, la philosophie contemporaine, en particulier celle qui se réclame de la phénoménologie. L’opacité habituelle aux productions de cette école est d’ailleurs telle que je me sens et porté, et réduit, à croire là-dessus M. Méheust sur parole ; je préfère passer, sans autre forme de procès, à la mise en perspective historique qu’il esquisse du cas d’Alexis.

Du magnétisme de Messmer à la transe somnanbulique : des méthodes et états qui dépassent la raison pure et qui monopolisent l’intérêt dans la décennie 1850-1860 

Car lorsque, vers 1840, la carrière de celui-ci commence, le magnétisme stricto sensu a déjà derrière lui plus de soixante ans d’une existence tourmentée. Elle s’était inaugurée lorsque le médecin viennois Anton Mesmer (1734-1815) était venu à Paris proposer des cures, fondées sur le postulat de l’existence d’un fluide universel, dont un praticien pouvait arriver, par voie de magnétisation, à contrôler les mouvements chez ses patients. Le mesmérisme passionna, en pour et en contre, la Cour et la ville ; or c’est l’un de ses adeptes, le marquis de Puységur, qui fut inopinément à l’origine de la découverte de la transe somnambulique. En avril 1784, de passage sur ses terres, il entreprit de magnétiser un de ses paysans, le jeune Victor Race, pour le guérir d’une fluxion de poitrine. Il s’attendait à produire les effets habituels de la pratique mesmérienne, bâillements, suées, convulsions, le tout suivi d’un mieux. Or «les choses ne se déroulent pas selon le schéma prévu. La personnalité du patient se modifie ; un autre moi surgit, qui semble surplomber sa conscience vigile ; mais il y a plus : le jeune homme prévoit le déroulement de sa maladie, en fixe les étapes et semble capable de lire les pensées de son maître avant qu’elles aient été formulées. Stupéfait, le marquis constate, en multipliant les expériences sur d’autres patients, que l’on peut assez régulièrement reproduire l’étrange état, et que les autres somnambules sont également capables de diagnostiquer les maladies, de lire les pensées cachées, d’avoir des aperçus sur des événements soustraits à la connaissance normale » (p. 23). Par analogie avec le somnambulisme naturel, le marquis dénomma cet état le somnambulisme lucide, et il publia en 1784 – l’année même où paraissait La Critique de la Raison pure – un Mémoire pour servir à l’Histoire et à l’Etablissement du Magnétisme animal, qui déchaîna la controverse. Plus d’un millier d’écrits en tous genres parurent sur la question, rien qu’en français, avant la Révolution. Le corps médical fut particulièrement divisé, si bien qu’en 1826, l’Académie de Médecine finit par créer une commission ad hoc, qui, en 1831, reconnut la réalité de la lucidité magnétique. Ces conclusions déclenchèrent une réaction des médecins antimagnétiques, majoritaires à l’Académie, qui les firent tout d’abord enterrer, puis, en 1842, firent décider, pour plus de sûreté, que leur Compagnie n’examinerait plus ces sujets. C’est donc à partir de cette date que le magnétisme devient l’affaire de médecins en lisière de la corporation, d’hommes de lettres, ou de femmes du monde ; il se réfugie dans les salons, parce que les laboratoires lui avaient fermé leurs portes. Sa vogue n’en fut tout d’abord que plus grande, favorisée aussi par le bouillonnement intellectuel qui précéda 1848, et qui fit qu’il trouva quelque temps des appuis à Gauche comme à Droite, ou dans l’Eglise. Il bénéficia ainsi, dit M. Méheust, d’une fenêtre de visibilité d’une dizaine d’année, qui correspond exactement à l’activité d’Alexis, et qui va jusqu’au coup d’Etat de Louis-Napoléon, après lequel la Gauche fut gagnée au positivisme, tandis que la Droite et l’Eglise regardaient désormais avec une méfiance croissante des phénomènes qu’elles cataloguaient de plus en plus vite comme subversifs, ou comme sataniques. Au début des années 1860, Alexis Didier met ainsi un terme à sa carrière, pour des raisons mal connues, parmi lesquelles l’épuisement physique que lui causaient les séances a dû peser d’un grand poids : la fenêtre magnétique se referme.

Cela n’entraîne pas que les réalités sur lesquelles elle avait jeté du jour avaient cessé d’exister. Et de fait, quoique sans y insister trop, M. Méheust rappelle qu’il faut aussi replacer le cas Alexis dans une durée beaucoup plus longue. Thaumaturgie, télépathie, double vue, bilocation, divination : ces performances sont en fait typiques de ce que les spécialistes d’histoire des religions appellent le chamanisme, et que les ethnologues contemporains rencontrent encore de nos jours chez certains peuples premiers. L’histoire intellectuelle, politique et religieuse des nations d’Occident a tendu à effacer cette réalité religieuse de leur mémoire, mais des savants – Carlo Ginzburg, par exemple – ont essayé de montrer qu’elle a pourtant survécu souterrainement en Europe, sous forme populaire et folklorique, symbolisée par les figures clandestines du rebouteux, du sourcier, de la sorcière. Le magnétisme fait-il irruption quand des membres des classes supérieures (un docteur de l’Université de Vienne, un marquis de la Cour de France) tendent la main, sans le savoir, à cette tradition cachée ? C’est fort possible. D’une part, le marquis de Puységur le découvre au contact d’un paysan ; d’une autre, l’une des voies les plus traditionnelles d’accès à la condition de chaman est la transmission familiale : or il semble bien que le père et la mère d’Alexis Didier aient eu une certaine propension à développer des états de somnambulisme lucide, et il est certain que son frère a joui exactement des mêmes facultés que lui.

Deux remarques, pour finir, qui vont d’ailleurs en sens inverse l’une de l’autre. Bertrand Méheust insiste sur les conséquences philosophiques que les faits qu’il établit devrait avoir, mais a- t-il songé à leurs conséquences politiques ? Car depuis la Révolution, ce sont toutes nos institutions qui reposent, ou du moins, prétendent reposer, sur le postulat d’un individu insulaire et cartésien : le docteur Guillotin avait du reste compté parmi les adversaires les plus acharnés du mesmérisme. Le frère magnétique d’Alexis s’appelait par ailleurs Adolphe ; qu’il me soit permis d’y voir un discret rappel providentiel des liens qui ont uni, au XXe siècle, l’occultisme et la contestation de la démocratie libérale. A en croire Otto Strasser (autorité, il est vrai, sujette à assez forte caution), la ville natale de Hitler, Braunau-am-Inn, avait fourni à l’Allemagne des médiums célèbres pendant des siècles ; il est d’autre part bien connu qu’après la première guerre mondiale, à Munich, le parti nazi a été lancé par la société ésotérique dite de Thulé, et il est arrivé au moins une fois à Hitler de dire, expressis verbis, qu’il suivait son chemin « avec la précision d’un somnambule ». Je ne prétends pas savoir ce qu’on doit en conclure, mais il me paraît sûr qu’il y a là quelque chose qu’il faudrait penser.

D’autre part et enfin – cela pour réagir à l’élimination un peu trop rapide, par l’auteur, (pp. 232, 306-309, etc.) de toute problématique théologique pour rendre compte du cas d’Alexis, qui faisait personnellement profession de la foi catholique : je suis, pour ma part, frappé par la similitude qui existe entre ses performances et certains des récits de miracles du Christ que rapportent les Evangiles, et que l’exégèse contemporaine renvoie la plupart du temps à l’allégorie, à la symbolique, ou à la mythologie. La ressemblance saute aux yeux non seulement pour les réussites (Jésus devinant l’identité (Jn, IV 17-18) ou les activités (Jn , I 47-50) de tel ou tel de ses interlocuteurs), mais aussi, pour les échecs. M. Méheust consacre ainsi plusieurs pages à la question des « sceptiques inhibiteurs », c’est-à-dire à ces spectateurs des séances d’Alexis qui étaient si hostiles à l’idée qu’il pût jouir de dons réels, que leur seule présence le rendait incapable d’accomplir ses prouesses habituelles. Or que trouve-t-on par exemple en saint Marc, VI, 4-6 ? Le Christ est retourné dans le village de ses pères, et il y expérimente que nul n’est prophète en son pays : les gens du coin refusent tellement l’idée que le fils du charpentier ne se réduise pas à cette identité, qu’« il ne put faire là aucun miracle » (Mc, VI 5). L’expérience est exactement comparable, et cela peut se comprendre : si la vie du Christ est le sommet de l’histoire religieuse de l’humanité, il est logique qu’elle en récapitule toutes les réalisations antérieures, y compris la chamanique. C’est du reste ce qui fait qu’on peut parfaitement retrouver, dans les récits de la Passion, la trame la plus classique des rituels d’initiation du chaman. L’impétrant subit toujours, pour commencer, une lacération de son corps, qui symbolise sa lutte avec le mal ; puis le lien qu’il aura désormais avec le ciel est matérialisé par une ascension, qui, dans les cultures les plus archaïques, peut se réduire à celle du poteau central de la hutte, sinon même à celle du tronc d’un arbre. La victoire sur les forces maléfiques est au bout : étapes initiatiques que reprennent exactement le déchirement du corps du Christ par ses bourreaux, son élévation sur le bois de la Croix, et la Résurrection.

Je me résume : ce livre est l’un des plus stimulants que j’aie lu depuis dix ans. Fabrice Bouthillon.

voir la voyance pour les nuls 

pour aller plus loin : thèse sur le kardécisme , un nouvel avatar initiatique ?

Amin Elbahi : « je ne me tairai pas » – « je veux que la France reste la France »

 

 

Issu d’une fratrie de six enfants, Amine Elbahi grandit dans un quartier ghettoïsé de Roubaix, ville la plus pauvre de France. En août 2014, le départ de sa grande soeur, Leïla, pour rallier Daech en Syrie, marque le début de son engagement contre l’islam radical. Témoin privilégié de l’emprise salafiste qui s’accroît à Roubaix sur fond de clientélisme, son cri d’alarme à visage découvert, en janvier 2022, dans un numéro de Zone interdite consacré à la gangrène islamiste, lui vaut un tombereau de menaces de mort. Placé sous protection policière, Amine Elbahi prend la plume dans ce témoignage inédit pour dénoncer le communautarisme, la montée de l’islamisme et la carence de l’État dans des territoires de plus en plus nombreux et abandonnés de tous.


Frontpopulaire         21 novembre 2022                     

Islamisme, communautarisme, clientélisme… Pourquoi Amine Elbahi ne se taira pas

Amine Elbahi est un lanceur d’alerte. Menacé de mort à maintes reprises après avoir témoigné, pour l’émission « Zone interdite », de l’état de communautarisation avancée de la ville de Roubaix, il a pris la plume. Son premier ouvrage, Je ne me tairai pas ! (éd. Robert Laffont), en est le résultat.

Publié le 21 novembre 2022

Maxime LE NAGARD, rédacteur en chef adjoint de Front Populaire

 

Les sens, les pires ennemis du Sens

Camille Loty Mallebranche

 

Pour l’homme, il est trois schèmes de rapport à soi:

 

1)  Le somatique qui est le schème organique,

2) Le social qui est le schème du mitsein (être avec collectif),

3) Le spirituel qui constitue le schème de l’intériorité et de la transcendance.

 

Dans la réalité courante, tout se déroule comme si les hommes, inaptes à vivre leur intériorité profonde, effrayés d’eux-mêmes, désintéressés de tout regard en soi dans les profondeurs intimes qui, pourtant, appellent tout humain, s’évadent dans le social tout en surenchérissant la vie somatique et ses plaisirs. Les hommes, perdus dans la minéralité organique de leur corps animal, se noient aux superficialités abyssales de leur immédiateté sensible, aux parois de leur paraître, comme dans un abysse flottant.  Ainsi, parmi les pires ennemis du sens, il y a les sens puisqu’ils dévient la plupart des consciences de l’intangible et de ses vérités infinies, par la sensorialité.     

 

À prendre soin de son corps pour l’indispensable biologique vital et les nécessaires non vitaux, une forte part de l’énergie et de l’attention de l’Homme, est mobilisée, comme chez l’animal de la savane en quête de subsistance. La lutte pour la subsistance est, peut-être, la plus épaisse muraille dressée par les conditions d’existence contre toute vie intérieure, toute capacité d’intuition métaphysique. Le besoin et l’exigence de survie, par l’invasion et la mobilisation de notre mental et de notre intelligence via l’instinctive et omniprésente quête de subsistance, sont probablement les tout premiers obstacles à la vie intérieure profonde.      

 

Ensuite, le rapport à autrui dans la froideur de l’environnement social où tout nous est demandé – où l’on nous juge selon notre adaptation aux modes de fonctionnement les plus aberrants et dictatoriaux de notre société d’appartenance avec ses institutions que nous n’avons pour la plupart pas choisies comme la famille, l’école, la nationalité, l’ethnie, l’État dans le mitsein impitoyable des juges de toutes sortes que sont les autres tous autant qu’ils sont – fait de la socialisation, du vivre avec incontournable chez cet animal social qu’est l’homme, un écrasant fardeau qui, à moins qu’il soit très fort, achève de le définir selon les structures, lui enlevant tout recul, toute intériorité parce que l’absorbant, l’effaçant dans le cours violent de l’assimilation de l’individu par le nombre et les institutions. Réussir au social peut souvent impliquer de sacrifier toute autre dimension au trône d’une réussite qui n’est parfois que désastre de déshumanisation.

 

De toute façon, quand priment le somatique et le social qui, d’ailleurs, redéfinit le somatique autant qu’il moule le mental, l’homme n’est qu’une écorce pressée sans plus de substance propre. Les minotaures de la dénaturation de la société, le monstre absorbant de notre propre étant organique, notre matérialité biologique de chair et de sang, laissent peu de place pour une élévation proprement humaine !                        

 

Du schème somatique au schème social, se corse l’égarement de l’homme, par la négation de l’Esprit.

 

 

Une conspiration contre la liberté spirituelle -Christiane Singer

 

 

Christiane Singer : Un espoir fou au coeur du désespoir 

Christiane Singer  née à Marseille le  et morte le  à Vienne en Autriche, à 64 ans, est une écrivaine, essayiste et romancière française.

Son père était d’origine juive hongroise et sa mère moitié russe et moitié tchèque. À cause de la persécution des juifs, ses parents fuient la Hongrie, puis l’Autriche, et s’installent en France, à Paris, en 1935. Elle naît huit ans après, en 1943, à Marseille.

En 1968, elle rencontre le Comte Georg von Thurn-Valsassina, architecte, qui deviendra son mari, et s’installe en 1973 dans son château médiéval de Rastenberg (Autriche), non loin de Vienne, et y élèvera ses deux fils. Ce château lui inspirera l’œuvre romanesque éponyme en 1996 Rastenberg. Elle organise également sur son domaine des séminaires de développement personnel, dans une maison qu’elle a conçue, et que son mari architecte a construite.

Elle a suivi l’enseignement de Karlfried Graf Dürckheim (Approche des sagesses orientales telle que le Zazen).

Son œuvre et sa réflexion personnelle sont tout entières centrées sur la prise en compte nécessaire du spirituel qui couve dans le cœur de chacun. Elle est un écrivain relativement prolifique, de sensibilité chrétienne imprégnée de sagesse orientale, qui s’abstient de donner des leçons de morale et exclut tout dogmatisme.

Elle fut notamment, en Suisse, lectrice à l’université de Bâle, puis chargée de cours à l’université de Fribourg.

Elle  a écrit une dizaine de roman et sept essai dont  dernier fragment d’un long voyage en 2007 qui est la rédaction du journal des six derniers mois qui lui reste à vivre après l’annonce de sa mort prochaine.

cf présentation sur le site d’Albin Michel

interview donnée au CICNS

Chaque société s’est défendue contre tout ce qui n’est pas son idéologie régnante. Par exemple voir l’affaire Calas pour laquelle Voltaire s’est engagé et qui est une illustration de cette constatation.

Notre société est toujours dominée par une croyance éperdue en la science et tout ce qui est de la rationalité la plus ardue est valorisé.

Deepak Chopra dit que toute société  vit sous une hypnose socialement programmée.

Quand je viens à Paris pour des conférences, moi qui vit en campagne autrichienne, j’entends par exemple  dans les cafés les publicités sirupeuses qui encouragent les cadeaux pour la fête des mères. Abandonnez de tels cadeaux et préférez consacrer du temps et de l’attention à vos mères.

J’ai cette liberté d’être dans cette société et d’y rayonner pour diffuser ce noyau qui nous habite. Plus jeune j’ai été un moment séduite par des actions contre ces dérives de nos sociétés sans spiritualité mais j’ai perçu que brandir des pancartes n’était que refléter les grimaces de l’adversaire.

Je défends cette contamination de lumière et témoigne de cette lumière. Je rends hommage au religieux, ce noyau indestructible. On peut le recouvrir de gravats mais il est toujours là.

Au coeur des pires répressions, ce coeur de la personne résiste. J’ai plaisir de parler de ce qui m’habite. Le fondamentalisme est autant dans l’anti-religieux que dans le religieux.

Il y a une chasse aux sorcières contre ceux qui se rassemblent pour parler de Dieu et les français se sont fait les chantres du matérialisme.

Il faut lire « Joe Bousquet, une vie à corps perdu » d’Edith de la Heronnière [pour découvrir la vie intense d’un jeune dandy qui eut les jambes brisées le 27 mai 1918 à Vailly et passera 32 ans dans une chambre aux volets clos à Carcassonne. Il décide de vivre le plus intensément possible en arpentant ses « territoires intérieurs ». Une étrange alchimie s’opère alors à travers l’écriture, l’amitié et l’amour. Bousquet entreprend de « changer en or le plomb de son malheur » et « d’habiter souverainement la douleur ». La morphine, l’opium, la cocaïne, ses « tisanes de sarments », dont il se sert pour soulager ses souffrances, lui tiennent dangereusement compagnie.]

Je suis désespérée par les enfants qui sont massacrés dans les écoles où il n’y a aucune éducation de l’être, aucun agrandissement de l’être.

 

Les dangers du New Age ou de la spiritualité en général

Cet article est un résumé d’une publication du 22/10/2016 de Laura Marie sur son site révolution vibratoire.fr

Laura Marie précise  d’abord  que son article ne dénonce pas le New Age ou la spiritualité en général puisque son travail consiste justement à éveiller les consciences sur la vraie nature de l’être humain. La vérité ne me rendra pas populaire auprès de la communauté spirituelle mais je me devais d’écrire ces choses trop graves pour ceux qui tombent dedans. Ma conscience ne peut se taire face à la souffrance d’autrui, et je pense que c’est cela la véritable compassion, préférer être vrai plutôt que d’être populaire ou aimé.

Ils ont commencé par mettre en place des « religions ». Ils ont détourné les messages des êtres venus sur Terre pour apporter des vérités importantes. Aucun de ces êtres ne s’était proclamé comme étant Dieu ni comme étant au dessus des autres. Ils étaient tous venus pour faire comprendre aux humains qu’ils étaient tous, Dieu.

Ils ont perverti les messages des plus grands, pour les détourner à leurs avantages pour ainsi contrôler l’humanité toute entière, chacun dans sa case, chacun suivant son propre Dieu, en ne comprenant pas qu’ils sont eux-même ce Dieu invisible qu’ils vénèrent.

La conscience humaine ne peut se limiter à un territoire, à une « religion », à des « croyances », à la vénération d’un seul « Dieu » et de surcroît extérieur à elle-même, car la conscience humaine est infinie, aussi vaste que l’univers et qu’elle est elle-même l’univers, simplement l’ombre d’un instant incarnée sous forme physique…

Aujourd’hui, la chose la plus importante pour un être humain, c’est « d’être comme tout le monde ». L’humain qui se sent différent vivra comme dans un enfer où bien souvent dépression et idées suicidaires traverseront sa réalité, dans une société rejetant tant la différence, l’éveil, et l’ouverture d’esprit.

La sensibilité, la pureté, la beauté sont des valeurs qui seront ridiculisées, rejetées, bafouées au maximum afin que l’humain qui veuille créer le beau se sente anormal, afin que l’humain sensible soit rejeté et ridiculisé, voire hospitalisé, et afin que la pureté soit tellement non présente qu’on ait même oublié ce qu’elle était, remplacée par une noirceur tellement dense et tellement ancrée que la plupart baignent dedans sans même ne plus s’en apercevoir…

D’abord, ils les coupent de la Source, avec un formatage mental et émotionnel dès la naissance; puis, avec l’alimentation artificielle et chimique, les médicaments et autres substances qu’ils rendront exprès « cool » et « populaires » pour que l’humain s’auto-détruise de son plein gré, sans même avoir à lever le petit doigt – simplement à récolter les fonds.

Est apparu un autre « courant », qui se voulait en dehors des religions : le New Age (le mouvement « Spirituel »)

Il faut créer un autre dogme, il faut créer un autre formatage pour empêcher les âmes de se reconnecter par ce biais là aussi. Alors ils ont perverti aussi la spiritualité. Des « faux guru » sont apparus pour semer encore plus la confusion, pour détourner les vrais messages et pour affaiblir encore plus la race humaine, maintenue à nouveau dans un état de dépendance et de petitesse. Ils ont fait en sorte que tout ce qui touche à la « spiritualité » soit tourné en ridicule auprès des « masses », afin de les éloigner d’une éventuelle chance de s’éveiller à leur vraie nature. Et ils ont fait en sorte de créer une autre « matrice » au sein même de la « matrice », pour que ceux qui s’éveillent à la première matrice, tombent dans une autre… mais bien plus insidieuse car on pense venir pour y trouver un sauveur, du réconfort, des réponses, et au final on peut en ressortir encore plus confus, déconnecté et affaibli… (en particulier si on tombe dans les pièges décrits ci-dessous).

La Spiritualité dans l’inconscient collectif est désormais synonyme de « secte » ou d’une énième religion. A tort, et à raison… A tort, car la spiritualité c’est simplement se reconnecter à sa vraie nature, multidimensionnelle, existant sur différents plans, physiques et invisibles, tangibles et intangibles; c’est se débarrasser de tous nos schémas destructeurs et basés sur l’ego « négatif », c’est s’ouvrir à d’autres réalités (vie dans d’autres dimensions et sur d’autres planètes), c’est tout simplement élargir son champ de conscience. Et à raison, car une fois qu’on a mis le pied dedans, on se rend vite compte des nouveaux « codes » qu’il faut adopter si l’on veut être considéré comme véritablement « spirituel » auprès de ceux qui sont déjà présents dans cette communauté… On s’aperçoit rapidement qu’il faut à nouveau correspondre à un « moule », à une autre forme de formatage, avec de nouveaux codes de conduite, de façons de parler, de styles de musiques à écouter, de façons de s’habiller, d’alimentation, d’endroits où partir en voyage, d’activités à faire, de livres à lire, de guru à suivre.. et que toute personne ne correspondant pas à l’un de ces critères sera jugée négativement voire exclue de cette nouvelle « matrice ».

N’ayons pas peur de le dire, le domaine de la « spiritualité » s’est tellement démocratisé et est devenu tellement populaire ces dernières années que maintenant il est devenu également une « mode », un autre moyen de ressentir son appartenance à quelque chose, en dehors de la matrice et des religions, mais sans se rendre compte que l’on applique les mêmes systèmes, jugements et comportements destructeurs que dans les deux autres… Encore une fois, ne quittons pas une matrice pour entrer dans une autre, et surtout, ne reproduisons pas les mêmes erreurs que nous effectuons ailleurs !

Non, « être spirituel » cela ne veut pas obligatoirement dire s’habiller en guenilles, ne plus s’épiler, ne plus se maquiller, ne plus prendre soin de soi, faire du yoga, se nourrir de prana, faire des câlins aux arbres, dire Namasté, boire de la spiruline, faire des retraites où l’on ne parle pas pendant trois semaines, faire vœu de chasteté, être pauvre, sentir le patchouli, mettre de l’encens chez soi, méditer, dire « ommm », et utiliser les termes « amour inconditionnel », « égo », « lâcher-prise », « enfant intérieur », et « focalises-toi sur le positif » à chaque fois qu’on le peut, peu importe la question posée ou le sujet évoqué. Pendant combien de temps encore allons-nous subir cette image dans l’inconscient collectif ?

A partir du moment où l’on répète les mêmes choses que les autres et que l’on fait les choses pour correspondre à un « moule », alors on sait qu’on est entré dans une autre matrice.

C’est dans la nature profonde de l’être humain que de vouloir se sentir appartenir à une communauté, et la communauté spirituelle semble être la communauté « idéale » puisqu’elle nous promet « amour inconditionnel », « compassion », et « absence de jugement »: l’opposé tout ce que nous avons fuit de l’autre « matrice » et espérions ne jamais plus revoir. Normal que nous soyons séduits ! : « Enfin, tous mes soucis vont disparaître, tout le monde va me comprendre et m’aimer, je vais me faire plein d’amis, je vais être dans le rire et la joie et l’innocence tous les jours et ne plus jamais rencontrer quoi que ce soit de « négatif » ou de contrariant car tout le monde est beau et gentil ! Et puisque tout est paix et Amour, Namasté ! » 🙂

Cela demande un courage énorme d’oser être pleinement soi, être assez fort mentalement et émotionnellement pour être totalement différent surtout dans une communauté aussi « formatée » que la communauté spirituelle (idem pour les religions). Je pense que si les enseignants spirituels / Emblèmes de Dieux du passé pouvaient revenir et nous parler aujourd’hui (cette fois-ci directement, sans que leurs paroles soient détournées), la première chose qu’ils nous diraient serait : « Mais pendant combien de temps encore allez-vous essayer de nous ressembler ou de vouloir que tout le Monde nous ressemble, au lieu d’être pleinement VOUS et de les laisser être pleinement EUX, et de remplir le rôle que VOUS êtes sensés remplir sur Terre ?

Pendant combien d’années encore allez-vous encourager tous ces dogmes et toutes ces croyances qui détruisent des millions de gens ? Pensez-vous réellement, que c’est cela, la VIE ? La Spiritualité ? La spiritualité doit être l’expansion de la vie en vous… son exacerbation… sa libération, et non sa restriction ! Pendant combien de temps encore ? Humanité, Réveillez-vous !!! »

1) Enseignement 1 : Se détacher de son Ego

La déviation dangereuse de cet enseignement est : Passer à la place dans « l’ego spirituel » – et/ou se perdre et ne plus avoir aucune personnalité (devenir « vide », sans « vie »).

C’est l’enseignement principal de la spiritualité : Nous devons réaliser que nous ne sommes pas ce corps physique, mais un être multidimensionnel qui existe sur différents plans, que nous avons choisi notre incarnation, que notre âme est immortelle et que nous ne sommes pas cette identité. Jusque là, tout va bien. Le problème intervient quand l’égo « normal » est camouflé au profit d’une nouvelle forme d’ego : l’ego spirituel.

2) Enseignement N°2 : Le non Jugement

Déviation dangereuse de cet enseignement : Devenir une proie facile à l’abus.

Qui a vu pires jugements que dans les communautés spirituelles ? On ne va pas passer par quatre chemins, aucune communauté ne juge plus que les communautés spirituelles et religieuses, ces mêmes communautés qui prônent justement le non-jugement. Ça, c’est la première déviation de l’enseignement réel de base, qui est de ne pas juger « hâtivement » les autres sans s’être mis dans leurs chaussures, et parce qu’on ne peut pas connaître leur « chemin de vie ».

3) Enseignement N°3 : « Il n’y a pas de bien et de mal – tout est parfait – Tout provient de la Source »

La déviation dangereuse de cet enseignement est : l’apathie (contraire de l’empathie), l’inaction, être une proie facile.

C’est le pire détournement d’un enseignement qui existe, et le pire fléau de la communauté spirituelle. L’inaction est devenue dans la communauté spirituelle le symbole de la plus haute forme d’élévation spirituelle. Toute personne s’indignant d’un fait de société, d’un comportement humain, d’abus, ou voulant changer quoique ce soit dans le Monde « n’est pas dans l’acceptation de ce qui est » et est donc « non spirituelle ». Elle est « encore dans la dualité » et n’est pas « dans le lâcher prise ». Heureusement que tout le monde n’a pas appliqué ces inepties sinon nous en serions encore à nous  guillotiner sur la place publique le dimanche. Jesus, Buddha, Gandhi et les autres n’étaient vraiment pas spirituels, la preuve ils ont eux-même agi et impacté des milliards de personnes.

4) Enseignement N°4 : Ne se focaliser que sur le positif

La déviation dangereuse de cet enseignement est : le Déni.

Sous prétexte que nous créons notre réalité en fonction de notre point de focus et de nos pensées, certains ont décidé de rejeter totalement tout ce qui leur parait « négatif ». Mais un être vraiment conscient ne fuit pas le « mal » ou le « négatif », il est simplement capable de le regarder en face ou de l’affronter sans que cela le fasse chuter et a compris que l’important était de ne pas y rester trop longtemps.

5) Enseignement N°5 : « Être dans l’amour inconditionnel »

La déviation dangereuse de cet enseignement est : L’acceptation de l’abus et le déni de sa guidance intérieure.

Pour reprendre les exemples cités ci-dessus, vous aurez beau avoir les yeux bandés dans la savane pour ne pas voir les lions, être dans l’amour inconditionnel de toute création de la Source, dire Namaste, être habillés en Yogi, penser que le bien et le mal n’existent pas; mis à part un miracle : vous serez quand même dévorés. Le prédateur qui souhaite plus que tout vous avoir, n’en a que faire de vos croyances. C’est tout de même logique, peut-on faire plus dans l’amour inconditionnel que Jésus, Gandhi, et tous les autres ? Cela les a-t-il empêché d’avoir été pour la plupart sauvagement assassinés ?

Le danger pour les personnes comprenant mal cet enseignement est de tomber dans l’acceptation de l’abus et dans le déni de leur guidance intérieure, lorsque leurs intuitions les préviennent d’un danger.

6) Enseignement N°6 : « Tu créés ta réalité et ce que tu vois à l’extérieur de toi n’est que le reflet de ton intérieur ».

La déviation dangereuse de cet enseignement est : La culpabilité décuplée pour tout ce qui nous arrive, pour tout ce que nous voyons dans le Monde, et l’apathie envers la souffrance des autres (puisque c’est eux qui l’ont créé).

La souffrance d’autrui ne doit JAMAIS être prise à la légère, ni ignorée. Que ce soit pour un humain, ou un animal. L’apathie est l’une des plus grandes déviations des enseignements spirituels, en plus d’être le fléau N°1 dans le Monde. Ne la laissons pas s’immiscer également au sein des personnes Conscientes !

7) Enseignement N°7 : Le désir et le matériel sont la source de toutes les souffrances

La déviation dangereuse de cet enseignement est : le rejet du désir (du « mieux » et donc de toute forme d’évolution) et de tout ce qui est matériel (y compris l’argent) ce qui aboutit sur une grande frustration puisque l’humain par nature est fait pour évoluer et créer et que dans notre monde actuel rien ne peut se créer sans argent.

C’est ainsi que celui qui tente d’appliquer à la lettre cet enseignement, se sent de plus en plus vide et déprimé, puisqu’il culpabilise à la moindre envie de mieux, et qu’il s’interdit toute chose dite « matérielle ». Il s’interdit l’abondance financière puisqu’il rejette l’argent, car « l’argent est sale », comme on lui a appris, mais il s’interdit par conséquent de réaliser ses rêves, puisque nous vivons dans un monde où tout doit se payer (prendre l’avion, voyager, créer une entreprise, acheter des matériaux, créer un refuge pour animaux, peu importe notre rêve). Celui qui s’interdit l’argent ou encourage cette pensée qu’être un « bon spirituel » c’est ne pas avoir d’argent (et que les « spirituels » qui ont de l’argent sont donc, à l’opposé, des charlatans), n’a pas compris qu’il s’interdit par la même occasion ses rêves, et qu’il interdit le principe même de sa vraie nature : la CRÉATION et l’ACTION. L’argent permet de créer et de faire, l’argent permet de sauver des vies, de construire, d’agir. Qu’est ce que la pauvreté permet ? Rien.

Maintenant, la clef pour savoir ce que vous devez écouter ou non, suivre ou non, demandez-vous tout simplement comment vous vous sentez dans votre cœur et dans votre corps à la lecture d’un enseignement, d’un article. Votre corps sait mieux que quiconque. Avez-vous une sensation d’expansion ou de restriction ? Ressentez vous de la joie, de la Force, de la Puissance, de l’Enthousiasme, ou êtes-vous diminué, affaibli, « vidé ». Tout ceux qui vous demandent de vous vider, de vous diminuer ne font que projeter sur vous leur propre vide. Certains enseignements sont également valables à certains stades de nos vies et ensuite il n’est pas forcément utile que nous y restions. L’univers lui-même est sans cesse en expansion, non dans la restriction ou la diminution. Nul ne peut s’accomplir dans l’inaction, dans la restriction, dans le dogme, dans le déni, dans le rejet.

La spiritualité n’est autre que la VIE, et la vie n’est autre que le PLEIN, que l’abondance, la Grandeur, la joie, la Beauté, la Créativité, l’Amour, la Conscience, la Force du cœur, la Puissance, l’enthousiasme, l’inspiration, l’évolution, et je le répète encore, au même titre que tout ce qui est dans l’univers : l’expansion.

Du chaos à l’harmonie – Vers l’éveil d’une nouvelle humanité – INREES

premier de quatre modules  du documentaire du chaos à l’harmonie réalisé  et produit par l’auteur Sebastien Lilli qui est depuis 2013, Président de l’INREES et Rédacteur en chef du magazine Inexploré. Ces modules seront présentés successivement au cours du mois de janvier 2020

 

 

pour visionner le documentaire 

2020 fut signe de Chaos… Et si celui-ci nous ouvrait finalement les chemins de l’Harmonie, dès 2021 ?

Imaginez une lecture des lois fondamentales du vivant, un voyage de l’âme nous invitant à comprendre notre monde, notre Univers, la Nature et Nous… La vie appelle la vie et nous l’avons trop longtemps sacrifiée.
Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là ?
Une guérison est possible, un saut de conscience est même en cours…

 

Ont participé à ce premier module :

Philippe Bobola : physicien (docteur en physique), biologiste et anthropologue, membre de plusieurs académies, enseignant de 1990 à 2005, conférencier, psychanaliste et coach.

Serge Augier : Héritier de la tradition taoïste Ba Men Da Xuan . Il enseigne et pratique les cinq arts de son Ecole Taoïste :

  • la Cultivation des Qualités Humaines (corps-souffle-esprit)
  • la Connaissance des Changements du Monde (Yi Jing)
  • la Science de la Destinée (Bazi, Ziwei Du Shou)
  • la Médecine Taoïste et Traditionnelle Chinoise
  • l’Art des Formes (Feng Shui et Morphopsychologie)
  • André Barbault astrologue français mort en octobre 2019

 il a utilisé les transits et les cycles planétaires et particulièrement étudié le cycle Saturne-Neptune. il annonça en 1955 un « remaniement » ou une « relève des hommes d’État au Kremlin » lors de la conjonction Saturne-Neptune de 1989, ce qui reste sa plus grande réussite prévisionnelle.

Fréderic Lenoir : sociologue, écrivain, journaliste et conférencier français, docteur de l’École des hautes études en sciences sociales. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages,

Emmanuelle Soni-Dessaigne : Anciennement ingénieur Sr. en systèmes de reconnaissance vocale et d’intelligence artificielle, Emmanuelle Soni-Dessaigne est, depuis 2016, co-directrice du Centre Bhawani Ayurveda qu’elle a fondé avec son époux, le Dr.Manan Soni, dans un village paisible aux contreforts de l’Himalaya en Inde du Nord. Devenue spécialiste en cette Médecine Traditionnelle Indienne, elle se consacre aujourd’hui à « L’Amour Médecin », initiative pour une approche éthique et holistique des soins, de l’Être, de la vie et du vivant.

Matthieu Ricard : Matthieu Ricard a consacré sa vie à l’étude et à la pratique du bouddhisme auprès des plus grands maîtres spirituels tibétains de notre époque, et est l’interprète français du Dalai Lama depuis 1989.

Pablo Servigne : ingénieur agronome et docteur en sciences belge. En 2008, il quitte le monde universitaire pour se consacrer au mouvement de la transition écologique et s’intéresse à l’agriculture urbaine, la permaculture et l’agroécologie.

Jeanne Ayache : Docteur d’état en Sciences Physiques diplomée de l’université d’Orléans. Elle a exercé le métier de chargée de recherche du CNRS pendant 40 ans. Elle se décrit comme  microscopiste et spécialiste de l’étude de la structure de la matière en physique et biologie.

En parallèle de ses recherches scientifiques, elle s’est investie dans l’étude du champ énergétique humain et de son lien avec la structure et les propriétés intimes de la matière.

Patrick Burensteinas : Scientifique de formation, il s’est très jeune intéressé à l’Alchimie, trouvant dans cette science une résonance avec ses propres recherches. Pour lui il, n’y a pas de différence entre la science et l’Alchimie; ce ne sont que deux points de vue différents.

Thierry Janssen : Ancien chirurgien, Thierry Janssen quitte l’hôpital en 1998 et part étudier la médecine corps-esprit à la Barbara Brennan School of Healing à Miami, une école psychocorporelle, psycho-énergétique et psycho-spirituelle. A son retour en Belgique, il devient médecin-psychothérapeute et accompagne les patients souffrant de cancers et de maladies chroniques.

 

 

 

 

 

Enjeux du discernement entre l’ombre psychique et spirituelle- docteur Jacques Mabit

 

 

 

 

 

conférence du docteur Jacques Mabit publiée le 16 août 2018.

Jacques Mabit dirige le centre Takiwasi au Pérou  de réhabilitation et de traitement des toxicomanies, mais qui propose aussi des séminaires et retraites dans la forêt amazonienne et permet  également une recherche sur les médecines traditionnelles amazoniennes. ->pour en savoir plus voir l’article publié le 17 mai 2019 sous  le titre chamanisme et christianisme.

Voici ci-dessous quelques informations , parfois complétées, tirées de cette conférence d’un grand intérêt pour celles et ceux qui sont confrontés au monde intermédiaire des esprits ou qui s’y intéressent.

Jacques Mabit est docteur en médecine, chrétien mais aussi spécialiste   des pratiques chamaniques depuis plus de trente ans et il dirige en Amazonie un centre de traitement des toxicomanies.

Dans cette conférence il tire de cette longue pratique chamanique , de son contact avec des toxicomanes, de sa fréquentation et connaissances avec les milieux de la psychologie et psychiatrie mais aussi de sa foi chrétienne une investigation profonde qui le conduit à distinguer sur le plan psychiatrique si les phénomènes vécus relèvent de la psychiatrie ou du monde spirituel.

C’est la première distinction à opérer : les contacts, les rêves, les anges, les guides, les entités etc… qui surgissent dans le monde conscient chez certains qui les évoquent relèvent-ils ou non de projections de l’inconscient que traite la psychiatrie ? Jusqu’à une époque récente en Occident, cette profession interprétait systématiquement ces témoignages comme des projections du psychisme  . Les choses évoluent lentement dans ce domaine et l’approche spirituelle n’est plus systématiquement ignorée .

Lorsque l’assurance du thérapeute ou du chamane est obtenue sur le fait qu’il ne s’agit pas de projections de l’inconscient, il reste alors à faire preuve de discernement : ces guides, ces contacts, ces rêves etc… proviennent d’où ?  Qui parle alors ?

Toute la conférence de Jacques Mabit conduit à cheminer et mettre en garde contre ce monde intermédiaire des esprits qui est entre le monde divin et le monde sensible dans lequel nous vivons. Il  affirme que ce monde intermédiaire  interagit avec notre monde sensible. Pour Jacques Mabit, il y trois mondes : celui du divin, notre monde sensible et un monde intermédiaire peuplé d’entités, d’esprits.

Certains pensent qu’en ne fréquentant pas ce monde intermédiaire des entités, on se protège  de leur influence. C’est inexact. L’influence de ce monde intermédiaire ne dépend pas de nos croyances ou non en son existence mais des expériences que nous vivons dans notre monde sensible. Sa longue pratique de soins lui  révèle que 25% environ des personnes rencontrées au centre sont infestées et certaines jusqu’à la possession… même si certaines infestations peuvent être fausses et sont des projections du psychisme, on retombe alors dans la maladie psychique.

Le monde actuel est rempli de faux prophètes, de gurus, de guides etc…

Voici une liste non exhaustive des plus connus en Occident au XIX ième siècle ou XX ième siècle :

On peut citer d’abord Allan Kardec ( 1804-1869) fondateur du spiritisme et pédagogue , né à Lyon  qui découvre les tables tournantes pratique venue des Etats-Unis. Ces expériences et découvertes sont présentées dans le  livre des esprits (1857) et le livre des médiums (1861).De nombreuses personnalités, telles Victor Hugo, Théophile Gautier, Victorien Sardou, Jean-Baptiste André Godin, Camille Flammarion ou Arthur Conan Doyle, furent séduites par le spiritisme. Ses livres sont les livres français les plus lus au Brésil ( plus de 30 millions de ventes)

Selon Allan Kardec : « « L’homme n’est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu’il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l’intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible « .

Ensuite il y a le monde de la théosophie et sa société  fondée à New York le , par Helena Petrovna Blavatsky,

Son enseignement consiste en un syncrétisme liant le bouddhisme, l’hindouisme, l’ésotérisme et de manière générale toutes les autres traditions religieuses.  Hélena Blavatsky dit être guidée par le Tibétain. 

Alice Bayley (1889-1949) est une occultiste britannique qui s’engage dans la société théosophique et dit aussi être guidée par le Tibétain.

René Guénon grand érudit franc maçon, dira que le mouvement théosophique est avant tout un mouvement anti-chrétien et Héléna Blavatsky dira elle-même qu’elle  veut balayer le christianisme de la planète.

Il faut citer aussi Peter Deunov (1864-1944)  philosophe et maître spirituel qui a fondé la Fraternité blanche ( maître Beinsa Douno). En 1897 il fonde une société pour l’élévation de l’Esprit religieux du peuple bulgare. Les principaux thèmes de son enseignement sont : l’amour, la sagesse, la vérité, la justice et la vertu, compris comme attributs du Christ historique, cosmique et mystique.  La Fraternité blanche est décrite comme un organisme, consistant en âmes humaines avancées (loges du Grand Initié et leurs disciples) et les neuf hiérarchies d’êtres super-sensibles (les Anges, les Archanges, les Principautés, les Vertus, les Puissances, les Dominations, les Trônes, les Chérubins et les Séraphins). D’après le Maître Beinsa Douno ( Peter Deunov), le Christ est le gouverneur suprême de la Grande Fraternité Blanche Universelle.

La branche française de la Fraternité Blanche (F.B.U. ), fut instituée par son disciple Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986)

Le New Age (XX ième et XXI ième siècle)est caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité. Il est  défini par certains sociologues comme un « bricolage » syncrétique de pratiques et de croyances. Le New Age est un amalgame de croyances de sources diverses. Il a popularisé en Occident certains thèmes hindouistes ayant transité par la théosophie, comme la notion de vies antérieures et la métempsycose/réincarnation. Il est aussi le véhicule de concepts proches de certaines écoles philosophiques hindoues ou indiennes et du tantrayana comme l’idée d’une « biologie invisible », d’un corps énergétique subtil, dont font partie l’aura, le corps éthérique et les chakras, centres d’énergies.

Le New Age met en avant la notion de guidance intérieure en mettant l’accent sur l’intuition, et parfois en l’accentuant avec des concepts comme celui de pouvoir personnel : « chacun crée sa propre réalité », ou en ayant recours à des entités spirituelles mêlant les caractéristiques des « guides de lumière » traditionnels (les anges) avec des entités supposées issues d’autres plans de conscience, « Maîtres de Lumière » ou « Maîtres ascensionnés » (appelé « divinités » en Inde, les « bouddhas » chez les bouddhistes), etc. Dans ces derniers cas, la représentation populaire en occident de l’image du Christ est parfois utilisée bien qu’il soit devenu dans ce contexte un « principe » ou une « énergie » plutôt qu’une personne.

On peut aussi citer, parmi d’autres éléments associés au New Age, le holisme ou une approche globale (mind-body-spirit en anglais) comme pratiqué par les bouddhistes et les hindouistes. Certains abordent le New Age en s’intéressant à la télépathie, le pouvoir des cristaux, les « enfants indigos », le channeling, les théories Gaïa…

Selon l’étude de Wouter Hanegraaff, (chercheur au département d’étude des religions à Utrecht puis professeur à l’Université d’Amsterdam, depuis 2005 président de la société européenne d’étude de l’ésotérisme occidental et membre de l’Académie royale néerlandaise des arts et des sciences) à cinq courants ou thèmes principaux pourraient cependant être distingués plus ou moins précisément dans la mouvance New Age :

  • le channeling : le fait de recevoir et de transmettre des informations, des messages, des révélations par une autre source que sa propre conscience (comme des anges ou autres entités assimilées) ;
  • la guérison et le développement personnel (voir psychologie transpersonnelle et mouvement du potentiel humain) ;
  • la « science New Age » (ou l’utilisation du langage ou des principes de la science dans les thèses du New Age, comme dans le mysticisme quantique, par exemple) plus proprement, une philosophie de la nature (l’intégration du discours scientifique dans celui du New Age a conduit à l’appellation de pseudo-science de la part des sceptiques et d’une partie du milieu scientifique) ;
  • le néopaganisme ;
  • le thème de l’avènement d’un nouvel âge.

Les divers courants New Age sont associés par contiguïté plutôt que par similarité. Ils ne se rapprochent pas toujours sur la base de caractéristiques communes mais par des relations structurelles et fonctionnelles (comme le seraient par exemple « les divers animaux vivant sur une même parcelle de terre»).

Jane Roberts (1929-1984) est considérée comme une figure prépondérante du channeling et du New Age. Elle dit être guidée par une entité appelée Seth.

Il faut citer aussi Hélène Schucman (1909-1981), psychologue clinicienne et de recherche à qui est dicté un Cours en Miracles par la Voix  identifiée à celle de Jésus( dictée intérieure rapide sans son et reprise en notes mais pas sous forme d’écriture automatique). Bien que la langue soit chrétienne le Cours traite de thèmes spirituels universels.

Marc St Hilaire, nom d’auteur d’Henri Pavot né en 1949 en Bretagne. Il est engagé dans une voie spirituelle christique. Il délivre le message de maître Saint Germain qui a vécu en Europe au XVIII ième siècle et s’appuie aussi sur Godfré Ray King à qui Maître St Germain est apparu en 1930. Il publie en français le livre de Godfré : les mystères dévoilés.

Il faut citer aussi Carlos Castanedas (né au Pérou en 1925 et qui a vécu aux Etats-Unis où il est mort 1998). Il était docteur en anthropologie.

Carlos Castaneda a écrit douze livres « autobiographiques » décrivant son expérience du chamanisme sud-amérindien sous la conduite d’un sorcier Yaqui du nord du Mexique qu’il appelle don Juan Matus (« don Juan » est décrit, dans un ouvrage tardif, comme rattaché à une tradition toltèque), l’imprécision à ce sujet viendrait de la volonté de Don Juan de masquer ses origines.

Dans les années 1970, l’œuvre de Castaneda est considérée par certains comme appartenant au mouvement New Age, de plusieurs points de vue, mais aussi par l’usage de substances enthéogènes, comme évoqué plus tôt par Antonin Artaud dans Le Rite du Peyotl chez les Tarahumanas ou à la manière d’Aldous Huxley dans Les Portes de la perception, de Timothy Leary ou encore de l’universitaire Huston Smith. Dans la préface du Voyage à Ixtlan, Castaneda présente toutefois l’usage des psychotropes comme facultatif et, dans Histoires de pouvoir, don Juan minimise plus encore leur rôle.

Il y a aussi les dialogues avec l’ange de Gitta Mallasz : quatre amis hongrois se réunissent chaque vendredi à 15 heures de juin 1943 à novembre 1944  et reçoivent les paroles de l’Ange transmises à Hanna l’une des membres du groupe. Gitta seule membre du groupe à être de religion chrétienne, les trois autres étant de confession juive, évitera de ce fait et aussi par ses origines sociales, la déportation. Elle survivra puis s’installera en France en 1960 où elle publiera en 1976 les dialogues qu’elle avait écrits et conservés. Ils seront traduits en 21 langues. L’enseignement a une base qui se réfère au christianisme.

Le docteur Mabit à la suite de cette présentation interroge toujours l’assistance : Mais qui parle dans ces révélations puisées à de multiples sources ?

Il évoque Jung qui reconnaît dans des courriers privés être harcelé par deux esprits : Philémon et Basile . Ses héritiers publieront le livre rouge de Jung (ce livre relate la crise traversée par Jung à partir de 1913 et son dialogue intense avec les profondeurs. Il le rédige depuis cette date jusqu’à 1930). Mais dans ses livres il parle d’archétypes et non d’esprits.

Jung est un prophète de l’ère du Verseau et un phare du New Age. Selon lui nous sommes partagés entre l’ego – partie extérieure, celle du bien – et l’ombre psychique – celle du mal. Celle-ci peut acquérir une vie propre et se transformer en un terrible monstre. Ce sont nos démons intérieurs.

Dans le schéma jungien on élabore des rituels pour équilibrer l’ombre et l’égo.

Pour un chrétien c’est le Christ qui nous sauve. et pour Saint Thomas d’Aquin la connaissance de Dieu est affective et expérimentale  mais pas intellectuelle.

Chez les Indiens il y a un monde centre, autonome du sujet. Le rituel permet de relier ce monde autonome au monde de la conscience du sujet sans les confondre. Le corps est un lieu d’investissement par des entités du monde créé invisible. Le chaman cherche d’où vient cette intrusion.

Dans le monde chrétien c’est sans doute Ignace de Loyola (1491-1556), créateur de la Compagnie de Jésus, qui a le mieux parlé des forces de l’Esprit dans son livre Origine du pélerin. A un moment du livre, il dit avoir été transcendé et qu’il est devenu depuis cet instant un autre homme. Il accède alors à de très belles choses, très lumineuses  qui se présentent à lui mais il  a eu alors finalement la certitude claire que c’était le démon.

 

Voici des règles issues de la pratique du Dr Mabit :

Dans le domaine de la psychologie clinique les infestations s’accrochent aux portes ouvertes et il faut fermer ces portes. C’est le travail du psychologue. Ces infestations détournent du divin. Elles peuvent provenir d’états de conscience non contrôlés et modifiés par exemple par les drogues. Quand on ouvre la porte il faut un contrôle rigoureux.  Il faut garder du bon sens, travailler avec la raison, observer la nature ( St Paul parle de la loi naturelle qui nous habite) et St Jean dit qu’il faut éprouver les Esprits, leur demander leur nom, d’où ils viennent car les esprits se présentent toujours avec séduction. Il faut prendre son temps. Il faut apprécier la cohérence des propos : chez les démons 9 fois  ce qui est dit est vrai et 1 fois c’est faux. il faut mesurer les bienfaits à long terme, le bien être ne doit pas être passagé.  S’il y a trouble, attention ! La révélation doit créer l’harmonie.

Elle doit aussi créer de la joie, rendre humble et petit. Si c’est un mauvais esprit sur le plan physique ça donne froid. Au contraire, si c’est la foi, elle  est comme du feu. Elle agit aussi bien sur le regard que dans le coeur.

 

 

 

 

 

Simone Weil, Maria Zambrano et Cristina Campo aspirent à une révolution métaphysique

       

(image Philitt)

               Simone Weil                                         Maria Zambrano                              Cristina Campo  

 

 « La figure de la triade, trois personnes étroitement liées par une « amitié stellaire », expression de Nietzsche qui désigne les amitiés qui n’ont de lieu que dans l’espace de la pensée, de l’intelligence et de la vérité. Le rapprochement entre ces trois auteurs s’est effectué en plusieurs étapes. Les lisant séparément, j’ai d’abord repéré des noms, Antigone, Jean de la Croix, et des mots, exil, renoncement, une « écholalie » entre leurs livres, expression que j’emprunte à André Hirt. 

Ensuite, Belinda et le monstre, riche biographie de Cristina Campo écrite par Cristina De Stefano, m’a révélé l’amitié entre l’Italienne et l’Andalouse qui se sont connues à Rome dans les années 60, et leur commune admiration pour Simone Weil. »  L’incorrect

 

 

 

Les Incandescentes

La quête d’amour et de vérité

Elisabeth Bart -23 mai 2019

Les incandescentes -23 mai 2019Elisabeth Bart est professeur de lettre classique et critique littéraire

 

Matthieu Giroux sur Philitt

Élisabeth Bart  publie Les Incandescentes, livre admirable qui retrace les destins temporels et spirituels de Simone Weil ( 1909-1943 morte à 34 ans), Marìa Zambrano(1904-1991) et Cristina Campo(1923-1977). En remontant aux sources intellectuelles de leur œuvre (Antigone, Dante, Jean de la Croix), Élisabeth Bart montre ce qui unit ces trois femmes : la quête d’amour et de vérité, qui est une seule et même quête. 

Marìa Zambrano est une philosophe née en Andalousie, républicaine exilée de 1939 à 1984, ayant fui la dictature franquiste. Au cours de ces 45 années, elle vécut dans différents pays d’Amérique latine et d’Europe. De retour en Espagne, elle reçut le prestigieux prix Cervantès pour l’ensemble de son œuvre en 1988. Son œuvre philosophique, à la hauteur des plus grandes œuvres du XXe siècle européen, évolue vers une écriture poétique où le concept s’exprime par des variations (au sens musical du terme) sur des métaphores, telle l’aurore dans l’un de ses derniers livres publié en Espagne en 1987, intitulé De l’aurore. Cristina Campo, nom de plume de Vittoria Guerrini, née à Bologne, est une poétesse et critique littéraire, traductrice de grands auteurs, Virginia Woolf, William Carlos Williams, John Donne, Simone Weil, pour ne citer qu’eux. Inclassable, son œuvre est d’une incomparable beauté stylistique, qu’on ne cesse de relire quand on l’a découverte. Deux recueils, Les Impardonnables et La Noix d’or, colligent des méditations poétiques sur la littérature, l’art, la liturgie, aussi singulières que profondes. Son œuvre poétique, publiée en français sous le titre Le Tigre absence, composée de poèmes profanes et liturgiques, offre un exemple parfait de « claire mystique », expression que j’emprunte à Marìa Zambrano.

 

 

Elisabeth Bart : « Selon Cristina Campo, certains livres nous sont destinés, j’ai su que les œuvres de ces trois femmes m’étaient destinées, le livre s’est imposé à moi, je n’ai même pas « choisi » de l’écrire. Si la triade avait été composée de deux femmes et d’un homme, le livre se serait sans doute imposé à moi de la même manière, il n’y a aucun présupposé idéologique à l’origine de ma recherche.

Ces trois femmes se conçoivent comme créatures de Dieu, filles du Père, position métaphysique qui surplombe la position sociale. Le christianisme a proclamé la dignité ontologique de la femme égale à celle de l’homme, préexistante à l’ordre social : « Il n’y a ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, vous n’êtes tous qu’un dans le Christ Jésus », écrit saint Paul (Ga, 3 18).

En lisant Simone Weil, Marìa Zambrano et Cristina Campo, on comprend qu’une renaissance de la vie spirituelle nécessite une révolution métaphysique qui renverserait l’espace mental dominant le monde actuel : que les êtres humains ne se prennent plus pour Dieu, qu’ils prennent le monde, le langage et leur propre existence pour ce qu’ils sont, à savoir un don.

Dans Philosophie et poésie – 2015-, Marìa Zambrano retrace l’histoire de la métaphysique occidentale à partir de la condamnation platonicienne de la poésie qui a conduit l’Occident à séparer la philosophie et la poésie puis la philosophie et la science, d’où ce qu’elle nomme une « métaphysique de la création » qui constitue le fond, l’espace mental sur lequel repose l’ordre mondial actuel. En d’autres termes, celui-ci obéit à une pensée rationaliste, pas rationnelle pour autant, qui a rejeté dans les marges, voire le non-être, tous les modes de pensée qui ne concourent pas à la maîtrise du monde, laissant libre cours à un régime économique de prédation sans limites.

 

Comme Marìa Zambrano, Simone Weil critique cette métaphysique, en particulier dans L’Enracinement, dont elle voit l’avènement à la Renaissance et le triomphe au XVIIIe siècle avec la philosophie des Lumières. Selon elle, une telle métaphysique a perverti la science qui a perdu la sagesse désintéressée des anciens Grecs et ne vise plus que la maîtrise du monde.

De cette métaphysique découle la destruction des cultures traditionnelles et, avec elle, la destruction de l’identité des peuples et d’autres modes de pensée qui s’exprimaient dans la poésie et la mystique, destruction que Simone Weil nomme « déracinement ». Le mot « poésie » ne désigne pas, chez nos trois penseuses, ce qui s’exhibe lors du misérable « Printemps des poètes » ni ce qui se vend dans les infâmes « marchés de la poésie » mais toutes les créations littéraires, musicales et artistiques qui imprégnaient les peuples dans les cultures traditionnelles grâce auxquelles ils habitaient le monde. « Les travailleurs ont plus besoin de poésie que de pain », écrit Simone Weil dans La pesanteur et la grâce et, dans des pages splendides de son essai Saint Jean de la Croix, Marìa Zambrano évoque ce XVIe siècle où « la Castille chantait » et pose la question : « Pourquoi la Castille ne chante-t-elle plus ? » Avant la Renaissance, la culture savante et la culture populaire dialoguaient, s’influençaient mutuellement comme en témoignent quelques traces, par exemple le chant polyphonique corse toujours vivant dans la liturgie et les fêtes profanes sur l’île de Beauté : le Chant XVII du Purgatoire de La Divine Comédie de Dante, chanté par le chœur d’hommes de Sartène, a traversé les siècles à travers des générations de bergers analphabètes. « La poésie est fille de la liturgie, comme Dante le démontre d’un bout à l’autre de La Divine Comédie » écrit Cristina Campo dans ses Notes sur la liturgie. Depuis ses origines, depuis Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes né de la liturgie, tout grand roman est un poème qui déploie un discours de symboles. La liturgie est la poésie suprême dans toutes les religions, toutes les langues, à la portée de tous, elle assume ce que Pierre Legendre nomme la « ligne d’ombre », « les choses ultimes », selon Roberto Calassso, — la mort, l’irréversibilité du temps, la désidérabilité — , elle leur donne sens à travers les symboles. La liturgie, pure gratuité, quête de la Beauté, est la seule forme de résistance à l’Empire du Management que Pierre Legendre et d’autres penseurs actuels identifient à un totalitarisme masqué.

La renaissance de la vie spirituelle qu’appelle la lecture de ces trois penseuses serait d’abord renaissance de la poésie, de la pensée poétique face à la pensée calculante qui domine le monde aujourd’hui. Elle passera par une renaissance des trésors de la civilisation chrétienne. Tout n’a pas disparu, tout est encore là, les œuvres théologiques, littéraires, la musique, les cathédrales, les églises, telle la princesse endormie des contes, attendent le baiser du réveil. L’ignorance de ces œuvres engendre un nouvel obscurantisme qu’il s’agit de dissiper en exhumant les vérités demeurées à l’état latent. Il faut trouver, pour les traduire, une langue dont la beauté triomphe de la hideuse novlangue managériale. Œuvrer à une renaissance de la civilisation chrétienne, comme l’ont fait les Incandescentes, est moins illusoire que croire à la pérennité de l’ordre du monde actuel et à la métaphysique qui le fonde.

Le terme « réactionnaire » appartient au lexique de la politique et de la philosophie politique alors que la notion « antimoderne », telle que l’a définie Antoine Compagnon dont votre revue se réclame, renvoie d’une façon beaucoup plus large à des choix métaphysiques qui peuvent conduire à des positions différentes sur l’échiquier politique, surtout actuellement où la décomposition idéologique est telle qu’on ne sait plus très bien ce que recouvrent les termes « réactionnaire » et « conservateur », utilisés comme des insultes dans les grands media et sur les réseaux sociaux, ni à quelle réalité ils renvoient. Simone Weil et Marìa Zambrano ont vécu au XXe siècle, la première a milité dès l’adolescence dans des mouvements de gauche, voire d’extrême-gauche, elle a travaillé à l’usine et dans les champs pour connaître la condition ouvrière, elle est morte à Ashford, ayant rejoint la France Libre à Londres ; le seconde s’est engagée aux côtés des Républicains au cours de la guerre d’Espagne, elle a vécu les deux tiers de sa vie en exil pour fuir une dictature d’extrême droite. Les qualifier de réactionnaires serait insensé. Quant à Cristina Campo, elle a vécu ici-bas en exilée, elle-même Impardonnable, nom qu’elle donne à ces impassibles lisant Job ou Jérémie dans l’imminence de l’échafaud, ceux qui renoncent, dans un monde où le pouvoir est coupé de ses racines spirituelles, à un engagement social et politique purement temporel.

Elles sont « antimodernes » essentiellement dans leur critique de la métaphysique humaniste, en particulier dans leur incrédulité envers le « Progrès » tel que celle-ci le conçoit. Simone Weil qualifie de « poison » ce « Progrès » exclusivement matérialiste qui prétend améliorer la condition humaine par les sciences, les techniques et par le droit, et qui en réalité déracine, plongeant les hommes dans la détresse : « La destruction du passé est peut-être le plus grand crime », écrit-elle dans L’enracinement, et à propos des ouvriers : « Ce qu’on peut chercher dans leurs revendications, c’est le signe de leurs souffrances. Or les revendications expriment toutes ou presque la souffrance du déracinement » (Ces phrases sont à méditer à propos des Gilets Jaunes). La critique de cette métaphysique apparaît tout aussi radicale dans les livres de Marìa Zambrano, par exemple dans L’Homme et le divin. La mort de Dieu, programmée par cette métaphysique, laisse les hommes en proie aux obscures divinités de l’État, du Marché, du Progrès et du Futur, puissances abstraites et anonymes qui dominent le monde aujourd’hui, réplique artificielle du Chaos de l’origine.

Une très juste expression de Cristina Campo condense l’antimodernité des Incandescentes: nous sommes dans une civilisation de la perte. Nous avons perdu l’essentiel, ce qui constituait « l’autre monde » : « À quoi se réduit désormais l’examen de la condition de l’homme, si ce n’est à l’énumération, stoïque ou terrifiée, de ses pertes ? Du silence à l’oxygène, du temps à l’équilibre mental, de l’eau à la pudeur, de la culture au règne des cieux. » Comme son compatriote et contemporain Pasolini, Cristina perçoit l’horreur de la société de consommation qui, étouffant les hommes sous une marée d’objets inutiles, massacre la Beauté, à commencer par la beauté de la nature. Elle s’insurge aussi contre la perte suprême, celle du « destin » dont le nom chrétien est « vocation » : «  Tous les murs de la métropole crient à l’homme quelle musique il devra aimer, quelle maison désirer, quelle femme accueillir dans ses rêves, et ils lui proposent sans trêve la cohue babélique des destins vicaires, de l’actrice qui a bu du poison au champion mort dans un accident », écrit-elle dans Les Impardonnables.

Le secret, c’est ce que trouve l’écrivain dans sa solitude, que Marìa Zambrano définit dans son essai Pourquoi on écrit comme « ce qui ne peut se dire à haute voix, à cause de la trop grande charge de vérité qu’il renferme »« la vérité de ce qui se passe dans le sein du temps ». C’est une vérité qui ne peut se donner dans l’immédiateté, à la lumière crue de l’instant, une vérité qui se dévoile par l’écriture. L’écrivain ne voit pas cette « trop grande charge de vérité » qu’il porte en lui, il s’en délivre, et ce sont les lecteurs qui, au fil du temps, dévoileront à leur tour une part de cette vérité pour nourrir leur propre secret. Écrire, penser, c’est entrer dans le travail immémorial du langage, lequel procède du Verbe et nous dépasse. Ce que m’ont dévoilé ces trois penseuses ne recouvre certainement pas la totalité de leur secret, le propre des grandes œuvres est de préserver ce secret au sein du temps, chaque époque trouve en elles la part de vérité qui lui revient.

Leur « vocation » d’écrivain se manifeste clairement dans leur poétique. L’œuvre de chacune d’elles répond à un appel de Dieu qui s’inscrit dans le dessein de Dieu. Bien que chacune ait suivi son propre chemin, que leurs expériences sont très différentes, elles se rejoignent sur l’essentiel. Leur expérience de l’écriture est vécue comme une expérience mystique et ce n’est pas un hasard si toutes les trois ont pris pour modèle saint Jean de la Croix, le poète mystique par excellence. La mystique est une potentialité de l’être humain que la philosophie pourrait reconnaître si elle n’avait pas rejeté l’amour. Chez le mystique, l’intelligence est animée par l’amour au sens chrétien du terme, la charité, le don de soi. Ces trois « incandescentes » brûlent d’amour de la Vérité : comment vivre, comment écrire sans un « Seigneur de l’Être » à aimer, demande Marìa Zambrano. La voie sanjuaniste est celle de la montée au Carmel, traversée de la nuit obscure qui crée un vide en soi pour faire place à l’objet d’amour, que l’écriture intériorise au plus profond de l’âme. On atteint alors une poésie « objectale », la plus haute poésie. L’amour courtois, qui renonçait à la possession de l’objet aimé pour le chanter, constituait un prélude, un premier pas dans cette voie mystique comme en témoigne la poésie des troubadours aux XIIe-XIIIe siècles, qui fut aussi œuvre de femmes, les trobaritz, ce qu’on oublie trop souvent. Dans la mystique, le sujet se consume pour l’objet aimé, il se libère ainsi du conformisme social et intellectuel, il atteint une liberté intérieure absolue : « Incandescents, nous traversons les murs », écrit Cristina Campo.

Juan de Yepes Álvarez (en religion Jean de la Croix ou Juan de la Cruz), né à Fontiveros (Espagne) le  et mort au couvent d’Úbeda le , est un prêtre carme, saint mystique espagnol, souvent appelé le réformateur et « Saint du Carmel ». Ses écrits mystiques, toujours populaires, font qu’il fut déclaré Docteur de l’Église en 1926

Se tenir debout, droit et seul

Les voies de l’âme

Je viens de retrouver un texte de réflexion écrit par mon professeur de yoga. Elle s’appelait Huguette Pinson, un joli nom !

J’ai connu la souffrance, la solitude, la douleur matérielle, physique et morale ainsi que des moments d’angoisse liés aux tracas de la vie…….Il m’a fallu faire face, souvent seule, à la dureté de la vie.

Mais je sais que de tout cela on peut sortir un beau matin, après avoir frôlé mille morts intérieures. On devient libre de tout et de tous. Alors une immense compassion surgit dans le cœur. On se sent prêt à se tenir debout et à accueillir la misère humaine, à lui donner son cœur, sa vie. On ne peut faire cela que lorsqu’on a souffert beaucoup soi-même.

Je plains les êtres creux et vides ancrés profondément dans la matière et qui sourient, heureux des bonnes affaires qu’ils traitent. Je les plains. Souvent ils portent la mort en eux. Non pas que ce soit mal de traiter ses affaires et de gagner de l’argent mais il y a malhonnêteté dans l’exploitation du plus pauvre, du plus démuni. Le cœur humain manque souvent de générosité. Pourtant il peut aussi  être splendide et rayonnant.

Dans ce champ de forces contradictoires que sont le mal et le bien, l’ombre et la lumière, se tenir debout, droit et seul pour être un combattant dans la lumière, ayant au cœur la vie totale de l’esprit.

Pour cela, il n’y a qu’une formule : travailler beaucoup sur soi-même, devenir libre dans son cœur et dans son esprit, dépasser toutes les émotions et toutes les peurs, entrer dans le vrai amour.

Bonheur ou Bien-être ?

 

Arjuna et Krisna

 

Notre société est dominée par deux choix fondamentaux : la liberté individuelle et la satisfaction, dans ce cadre, de tous nos désirs.

Dans ce cadre, le bonheur apparaît comme une succession de plaisirs et donc une quête du « toujours plus ». On rentre ainsi dans un cycle de dépendance.

On pense être libre et sur cette base on revendique ce que l’on veut faire. Mais qui est le maître dans cette démarche  ? Ce sont nos désirs. Et, ce que nous pensons être notre liberté est en fait une soumission à nos désirs et un bonheur éphémère.

Le bonheur ne dépend pas de facteurs extérieurs.

On peut ainsi éprouver du bonheur dans l’action, en étant en permanence présent dans cette action.

On peut aussi éprouver du bonheur à faire ce qu’il fallait faire par exemple dans notre situation de parent ou dans notre engagement dans la société.

Plus profondément et spirituellement nous observons que le bonheur est notre état intérieur, notre nature profonde : Amour, paix intérieure, harmonie et joie.

Aujourd’hui avec notre obsession du bien-être on est rentré dans une vie égoïste et superficielle et cette recherche du bien-être peut nous entraîner vers une société de sauvagerie  ou on s’oriente vers l’élimination de tous ce et ceux qui entravent notre bien-être.

 

Chinmaya Mission France – Yoga de la connaissance– Centre d’enseignement d’Advaita Vedânta présente « Bonheur ou Bien-être »

 

 

Le Maître – dans le bouddhisme tibétain en France

Cécile Campergue  est docteur en ethnologie de l’Université Lyon II
; elle a soutenu en 2008 une thèse intitulée : « Le « maître » dans la diffusion et la transmission du bouddhisme tibétain en France. »
 
». Elle est chercheuse associée au Centre d’Etudes et de Recherches Anthropologiques de Lyon II.

Toutes traditions confondues, le bouddhisme est de nos jours implanté sur les cinq continents et participe, dans une certaine mesure, à la mondialisation. Cette diffusion a des implications tant pour la vie religieuse que sur le plan politique ou géopolitique.

Mais qu’est-ce que le bouddhisme tibétain et quelle est sa réalité en France ? On lui préfère souvent les termes de spiritualité, de philosophie et de sagesse, alors qu’il s’agit d’une religion ritualisée, hiérarchisée, institutionnalisée,soutenue par un remarquable monachisme de masse.

 

Les maîtres tibétains qui ont commencé à enseigner le dharma (l’enseignement du Bouddha) en Occident dans les années 60 et au début des années 70 l’ont fait avec l’aide de disciples occidentaux, rencontrés notamment sur le sol indien. Le premier centre d’obédience tibétaine d’Europe s’ouvrit en Écosse en 1967(Samyé Ling ) suite à l’activité du maître Chögyam Trungpa, envoyé en Angleterre en 1963 ; il n’a eu de cesse de diffuser et d’adapter le dharma  aux Occidentaux.

 

L’élite de Dharamsala (les principaux religieux et les familles laïques aristocratiques), depuis les années 1970, a déployé une grande stratégie de préservation de la culture tibétaine et de la cause tibétaine, qui passe par la promotion du dharma. La multiplication de centres bouddhistes  d’obédience tibétaine à travers le monde amène Raphaël Liogier à écrire « qu’ils sont des préfectures qui administrent un « territoire médiatique » à l’aide d’un enseignement bouddhiste de masse, d’une aide humanitaire soutenue par l’idéologie de la « cause tibétaine » et des associations humanitaires soutenues par l’intelligentsia locale ».

 

Le succès du bouddhisme tibétain en France doit beaucoup à l’imaginaire  New Age et au mythe du Tibet. Ce dernier, en tant que pôle d’attraction spirituel, a éveillé l’intérêt de milliers de lecteurs occidentaux. Ce mythe s’est peu à peu  institutionnalisé, devenant l’enjeu d’une lutte politique, idéologique et spirituelle, l’utopie d’une terre pacifique peuplée de saints bouddhistes.

On peut alors s’interroger: comment une religion riche et complexe, ritualisée, hiérarchisée, constituée de façon bureaucratique, a-t-elle pu trouver un si large écho en Occident -en France pour ce qui nous intéresse ici ?

De manière synthétique, le terme bouddhisme désigne aujourd’hui :

 

 le Theravada  (Voie des Anciens),

 

le Mahayana  (Grand véhicule)

 

et le  Vajrayana (Véhicule de Diamant » ou« Véhicule des Tantra »).

 

Ces différents véhicules se sont propagés dans des aires  géographiques différentes : on retrouve le Vajrayana dans l’aire culturelle tibétaine et mongole (Himalaya et Russie orientale), mais aussi en Extrême-Orient.

Par son appellation, le bouddhisme tibétain témoigne de l’alliance entre une forme de bouddhisme, le bouddhisme indien, et une aire culturelle particulière, l’aire tibétaine.

Les différentes écoles du bouddhisme tibétain tirent leur source du bouddhisme indien, notamment du tantrisme pratiqué en Inde autour du IV siècle par les adeptes du Grand Véhicule. Il s’agit d’une sorte de syncrétisme entre magie populaire, l’hindouisme développé par certains maîtres indiens et de nombreuses techniques et pratiques corporelles d’essence religieuse ( yogas ).

Le bouddhisme aurait été historiquement ,introduit au Tibet en deux grandes phases, d’abord aux VIe et VII siècles grâce au patronage royal, puis lors d’une seconde diffusion au XIsiècle, avec la puissance grandissante des monastères et la création des différents ordres religieux.

Pour comprendre la religiosité tibétaine, il faut avoir conscience de l’inséparabilité du religieux et du politique : les monastères sont des seigneuries féodales et en même temps, des lieux religieux. L’histoire du Tibet apparaît comme lutte perpétuelle pour le pouvoir entre les différentes lignées, alternant alliances, rivalités et intrigues.

Une des caractéristiques du bouddhisme tibétain est l’importance des lignées de transmission. Chaque école (lignée) dit être constituée de maîtres éveillés qui ont transmis la grâce et les bénédictions à leurs disciples. La clé de voûte de tout l’édifice religieux est le maître : sans lui, il n’y a pas de progression spirituelle possible. En effet, le maître, appelé lama, est l’intermédiaire nécessaire pour accéder à l’Éveil.

 

On distingue quatre grandes écoles, que l’on retrouve en France (et même cinq). La plus ancienne est celle des Nyingmapa  (lesAnciens), établie au VIIIe siècle. Ils ont pour enseignement ultime le  Dzogchen (La Grande Perfection), présenté comme une approche directe de l’éveil. Ils sont influents au Bhoutan(certains lamas ont été maîtres de la famille royale), au Sikkim et dans certaines régions du Népal.

 

L’école Kagyu  (Voie de Transmission Orale) a été fondée au XI siècle. Très importante, elle est réputée pour ses ermites et ses mystiques dont le plus connu est certainement Milarépa (1052-1135). Elle s’appuie sur la pratique des Six yogas de Naropa  qui conduit à la réalisation du  Mahamudra  (Grand Sceau). Cette lignée va se développer jusqu’à nos jours sous l’égide des incarnations successives du Karmapa, « Celui qui répand l’activité de tous les Bouddhas » ; cela divise aujourd’hui la lignée à cause de la reconnaissance de deux Karmapa. Les maîtres Kagyu sont les premiers à avoir introduit le bouddhisme tibétain en Occident.

 

L’école Sakyapa  (Terre-Claire) a été fondée au XIe siècle. Parmi les autres écoles où les maîtres se succèdent par incarnations successives, les maîtres Sakyapa sont choisis au sein d’une famille noble.

 

L’école Guéloug  (Les Vertueux) est la plus récente, fondée par Tsongkhapa au XVe  siècle. C’est la lignée du Dalaï-Lama, mais il n’en  est pas le hiérarque, ce dernier étant le Ganden Tripa , l’abbé du monastère de Ganden. Les Guélougpa insistent sur la discipline monastique et sur l’étude (philosophie, logique, scolastique). La lignée est à l’origine de la théocratie tibétaine avec l’institution des dalaï-lamas, titre mongol signifiant « Océan de Sagesse », accordé en 1578 par le roi des Mongols, qui s’était converti au bouddhisme, à l’abbé de Drépung, Sönam Gyamtso (1543-1588).

 

Il existe une cinquième école présente en France, le Bön réformé, le Yundrung-bön.

.

L’origine indienne du bouddhisme tibétain ne concerne pas  l’école bön qui désigne à la fois la religion ancienne du Tibet, les croyances et pratiques populaires, et une religion, le bön, calquée sur le bouddhisme, que l’on retrouve aujourd’hui en Occident.

Chaque lignée à ses principes en termes d’autorité et de légitimité et toutes reconnaissent deux sortes de maîtres : ceux hiérarchiquement haut placés dans l’institution et ceux spirituellement réalisés, qui dépendent toujours des premiers en termes d’autorité (et donc pas forcément en terme de compétences).Traditionnellement, les lamas peuvent être des clercs séculiers ou religieux. Certains sont des ermites (à vie ou temporaires), des yogis, des religieux mariés, des érudits ou des moines. Le terme lama  est polysémique et renvoie au terme indien  guru . Il peut signifier un enseignant religieux, le chef du monastère, son enseignant principal ou un maître qui est qualifié pour opérer les rituels tantriques.

De la Grâce à l’Amour- Patrick Vigneau

Abandonnons-nous  quelques instants,en cette période difficile,  à la découverte du parcours si particulier de Patrick Vigneau confronté dans sa jeunesse à la disparition brutale de sa compagne en Inde et qui traversera cet effondrement guidé par Mâ pour s’ouvrir à la grâce.

Et si notre effondrement collectif nous permettait aussi de voir au delà et grâce à celui-ci, l’insignifiance de nos vies strictement matérialistes … 

10 mai 2019

Mais pourquoi ils ne voient pas ?

Mais pourquoi ils ne voient pas ?

Nous sommes conduits

par la Grâce…

La grâce c’est le vent dans les voiles et il faut apprendre à hisser les voiles…

« Quand je vois que je ne suis rien, c’est la sagesse.
Quand je vois que je suis tout, c’est l’amour
Et entre les deux, ma vie s’écoule »
(Nisargadatta)

« Ouvrez-vous à la Grâce »

Patrick Vigneau

Très jeune, je savais qu’il existait une autre réalité. C’est à 24 ans que j’ai rencontré, en Inde, mon Maître : Maa.

J’étais désespéré à ce moment là, à mon arrivée en Inde. Ma compagne venait de se noyer accidentellement en mer. Le monde s’était effondré, j’étais désespéré, là, sur la plage depuis plusieurs jours  quand quelqu’un me prit la main et me conduisit à Mâ…

, (1932-2002) très jeune avait des perceptions des mondes spirituels. Elle fut confirmé en cela par Swami Sivananda auprès de qui elle resta une année. Puis elle s’installa à Puri, où les disciples qui devaient la rejoindre créèrent un ashram. Son enseignement s’adaptait à la personnalité de chacun. A la fois traditionnel et ouvert au monde moderne, son ashram était un lieu de quête de vérité et  de service.

Très discrète, Maa ne cherchait pas beaucoup de disciples.

Elle me révélera,  et j’en fis l’expérience, qu’au delà de ma souffrance, existait un état de conscience pur et lumineux.

Elle m’a d’abord initié au Kriya Yogal’art scientifique de la réalisation de Soi dans les corps physique, vital, mental et spirituel– avant de m’enseigner l’Advaitanon-dualité entre âme individuelle et Brahman– Mais pas l’Advaita strict qui est à la mode aujourd’hui, jouant sur les désidentifications mentales. Non, c’est le Vishishadvaita que j’ai pratiqué et qui conduit à la réalisation de l’Atmaâme individuelle-, à la fois Un et multiple.

Bien plus que les Asanas, Pranayama, ou les déconstructions des croyances et autres procédés, c’est l’ouverture à la Mére divine que j’ai vécu à chacun de mes séjours à ses cotés pendant les dix-huit années  d’une relation privilégiée de Maître à disciple.

… Découverte d’autres états de conscience…. tout au long de la sadhana   –pratique régulière en vue d’en apprendre quelque chose-   .

Son enseignement me conduisit  finalement à l’Atma Yogale yoga de l’âme, appelé aussi voie de l’innocence-. Une perspective nouvelle s’éveillait. L’éveil n’est pas un but en soi ! 

Maa et Patrick

Puis, un jour, suite à une grand choc, un élan me prit pour faire comme le Bouddha, et de consacrer absolument toute mon énergie à découvrir la vérité. Ramakrishna avait bien dit qu’en trois jours d’intense aspiration on pouvait réaliser Dieu. Je décidai de m’enfermer dans une chambre pour… cinq jours et de chercher en moi, au plus profond de moi, sans aucune distraction…  

« Assis en méditation depuis quatre jours, tendu vers une autre rive, tout à coup je m’effondrai d’épuisement ! Je compris que cela me dépassait. Le choix d’arrêter se présenta, mais je ne voulais pas. Alors il y eut un grand lâcher-prise, je m’abandonnai, cessai tout effort… J’avais fait tant d’efforts ! Et là, sans m’y attendre, brusquement, une porte s’est ouverte. C’est arrivé dans un état de total relâchement ; c’est  ainsi que cela arrive. Au moment où la tension de la recherche s’arrête, où je ne me suis attendu à rien, où tout en moi a cédé, cela se produisit. Une nouvelle conscience se manifesta. Elle venait de nulle part et de partout… Ce fut comme une explosion. Elle n’était que joie et lumière… Elle était tout. Alors la vérité se révéla, la quête cessa, il n’y avait désormais plus de manque… seul un grand rire au fond du coeur »  (extrait de : La source ineffable

J’ai longtemps gardé discrètement cette expérience,  jusqu’au jour où m’est venu une évidence : si cela peut aider aujourd’hui quelqu’un dans sa quête,  pourquoi la garder « secrète ». Même si ce que j’avais vécu était vraiment très particulier, cela ne m’appartient pas.

Après le départ de Maa, pendant les dix années suivantes, j’ai expérimenté un retour dans la vie sociale, j’ai seulement enseigné l’art de vivre détendu et accompagné quelques personnes intimement dans leur recherche spirituelle.

Ces expériences m’ont beaucoup appris sur les souffrances propres à notre pays et m’ont permis d’élaborer une approche adapté aux occidentaux selon les principes de l’Atma yoga.

Patrick Vigneau – 15 mars 2014

 

 

Ne crains rien dans la vie

Car je suis à tes côtés et t’assiste

T’aide et te donne la force

Pour surmonter tout obstacle.

Dans le monde il y a tant de mensonges et de peurs !

Je t’appelle à revenir à moi

Qui suis la Source de toute paix,

Car tel est ton destin.

Un jour viendra où tu comprendras

Pourquoi je t’ai appelé

Et pourquoi cela devait-être ainsi.

Sans moi tu es impuissant,

Avec moi tout devient possible.

Cet univers est ma création,

Tu n’en vois qu’une toute petite part.

Je viens à ta portée,

Je revêts des formes humaines pour t’aider

Et je te parle aussi directement dans le coeur

Et si tu sais écouter, tu m’entendras.

 

La Voie du Coeur de l’Atma Yoga et des Evangiles- aux origines spirituelles de l’Inde et de l’Occident

 

sur Coeur Divin

Patrick Vigneau anime différents sites à caractère spirituel et/ou professionnel   dont – Coeur divin- patrick Vigneau.overblog.comAtma Yoga – Institut transpersonnel – maisondepaix.com –   sophro-holistic.com

 

Il a écrit plusieurs livres qui retracent son parcours de Vie et son enseignement.

Il fut d’abord jeune professeur de mathématiques avant de s’engager dans une quête intérieure qui le conduira à Calcutta puis à Puri, état d’Odisha – ex Orissa-  en Inde où il demeurera quatre ans pour découvrir les yogas sous la direction de Mâa. Il rencontrera  aussi, au cours de ce séjour, Krishnamurti.

Après ce premier grand séjour en Inde  il ira trois ans durant sur les routes d’Europe, d’ashrams en communautés, de monastères en ermitages.

Il retournera régulièrement en Inde auprès de Mère durant 18 ans.

Il s’installe à la Ligerie en bord de Loire  à La Boissière sur Evre 49110 près de Saint-Florent .

Sur son site de l’Institut de formation transpersonnelle   Patrick Vigneau évoque d’abord la voie de l’Advaïta  Vedanta connue en Occident notamment par Ramana Maharshi, Nisargatta Maharaj, Jean Klein etc…

Il indique une autre approche, une autre voie, le Vishishadvata qui relie Bhakti et Jnana   avec Ramanura, Ramakrishna, Swami Ramdas et Ma Ananda Mayi et qui caractérise la voie de l’Atma Yoga qu’il poursuit et enseigne.

 

« « Je ne fais partie d’aucune tradition, même si j’ai cheminé essentiellement en Inde et vécu parmi les Franciscains en France. Aujourd’hui, je respire, travaille, témoigne et transmets ce que la vie m’a conduit à découvrir: la joie d’être soi, la douceur du Cœur Divin. C’est lors d’une intense retraite méditative, qu’apparut ce que je cherchais, sans le savoir, depuis des années dans mon cheminement spirituel. Le Voile se déchira. Une conscience totalement autre, une conscience  lumineuse, où tout est Un, une conscience éternelle se révéla derrière tous les phénomènes de notre monde. Tat Twan Asi. Une Conscience d’Amour et de Lumière qui est partout. Comment en parler? Et cela est plus réel que le plan terrestre. La quête a cessé, mais pas le chemin. » Patrick Vigneau – la source ineffable-29/09/2019

 

 

 

La voie du coeur, une voie qui nous aide à voir et aimer plutôt qu’à penser…

Par définition, la “mystique” est la recherche directe, immédiate de Dieu. Et ceci est vrai pour toutes les mystiques, qu’elles soient d’Occident ou d’Orient.

La Vérité est une et intemporelle, mais elle est dite de différentes façons selon les âges. La Vérité est une, et chacun(e) tente de l’exprimer à sa façon. Il importe d’accueillir, d’écouter et de chercher à comprendre les autres façons de décrire le Réel. Car nul ne peut voir toutes les facettes du diamant, sauf peut-être à partir du cœur.

Le cœur, ce qui est le centre de la vie humaine, se révèle être aussi le siège du divin, au terme d’un retournement, d’une metanoïa, d’une transmutation, qui marque l’élan de la quête. Cette quête se nourrit de renoncement et de dévotion.

Le processus d’éveil à ce cœur vivant est yoga ( ce qui signifie étymologiquement : joug, ce qui unit ) , yoga qui est union du corps, du mental et du cœur.

« Car mon joug est doux et mon fardeau léger. » (Jésus -dans Matthieu 11:30)

L’éveil du cœur est la conséquence de la découverte d’un espace de conscience habité par l’Amour. Découvrir cet espace intérieur dans les profondeurs du silence, produit une ouverture à toute la vie.

Ouverture pour accueillir, honorer, aimer.

Ce processus d’éveil du cœur est le passage permettant l’amour divin d’emplir le coeur humain.

« L’oraison d’union laisse pénétrer Dieu jusqu’au centre de notre âme. » (Thérèse d’Avila)

Dans les plus grandes profondeurs du silence, brûle une petite flamme. Et lorsque cette flamme devient un feu incandescent, l’Amour divin embrase notre conscience.

Lorsque l’amour divin  prend possession de nous, une plénitude irrésistible nous envahit, nous consume et … nous transforme. Toutes nos relations deviennent emplies de cet amour. Notre cœur devient divin.

C’est alors que l’Eveil unitif  est réalisé.

***

La vision unitive finale consiste à voir toutes choses «dans» l’Un transcendant. La transcendance est enracinement dans la vérité et explosion dans l’amour !

*

Ce site est dédié à l’exploration du recueillement, du silence et de la sensibilité subtile du feu intérieur, inspirée par l’expérience des traditions d’Orient et d’Occident.

Tout commença un jour…

« Aujourd’hui, mon Dieu, m’a visité… » (Rumi)

Au plus profond du cœur, dans le grand silence,

une nuit,

une Présence, douce et puissante

plus intense que tout

et une voix, sans parole,

qui transmet, comme une impulsion …

à entrer encore plus dans le silence,…

*

« Ecoute! »

Et par ce seul mot mon cœur fut emporté

*

C’était tout à fait naturel, bien qu’extraordinaire. C’était une voix qui m’aimait.

*

Un jour, je demandai,  à la voix qui m’aimait, comment la nommer.

« Coeur Divin »  arriva dans mon esprit.

C’était très simple.

Il n’y avait pas de grandes révélations particulières,

juste quelque toucher d’amour majestueux

qui emplissait mon coeur

d’une sublime joie.

*

 « Tu peux m’entendre

lorsque ton Cœur retrouve son innocence »

(Coeur Divin)

Cela me rappelait ces mots :

 « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8), 

L’Immanent  éveilla la conscience individuelle.

Le moi vit sa vraie nature.

Le Soi se révéla

sans centre, ni substance.

Le Transcendant illumina le cœur.

dans un feu de Douceur totalement indicible.

Le Soi, qui est tout Amour, parlait.

*

Beaucoup plus tard…

 » Veux-tu devenir simplement un cœur? »

Coeur Divin se manifestait le plus souvent sans mot,

juste une sorte de toucher délicat, de saveur ou de parfum.

Et me conduisit à la spiritualité du OUI

*

Non pas une acceptation mentale de ce qui est,

*

Sa présence arrêtait toutes les pensées.

mais une totale ouverture du cœur.

Je remarquais qu’une Force, une Douceur et une Clarté totalement nouvelles

venaient après ces moments de rencontre,

après ces « oui » qui jaillissaient de mon cœur.

Ce n’était pas un état extatique, mais une douce et puissante présence était là.

Je compris qu’il n’y avait qu’à dire ‘OUI’

un OUI total.

Et Cela prenait tout en moi.

Peu à peu, j’intégrais les inspirations de Cœur Divin,

à mon cheminement avec l’Evangile et avec l’Atma yoga.

Coeur Divin est au-delà de toute forme

et au-delà de toute tradition.

 

Sa réalité dépasse tous les savoirs.

Il n’appartient à personne,

mais il parle à chaque personne.

« Rappelle toi d’où tu viens! »

Il est  la porte qui ouvre à une nouvelle conscience.

C’est un grand appel qui se fait maintenant.

Mais pour pouvoir y répondre, nous devons nous préparer.

*

Coeur Divin est Presence éternelle.

 

Je ressentais sa présence comme un amour doux et enveloppant,

un amour « maternel ».

« Rien n’est plus important que l’Amour »

Coeur Divin invite continuellement à la rencontre d’amour

dans le silence.

Cela fut longtemps gardé au fond de mon coeur. Cela demeurait  comme un secret intime, jusqu’à ces mots: « Ne te cache plus… »

Pourtant je ne voulais pas en parler. La fréquentation des paroles des sages et des saints m’a conforté. D’autres avaient semble-t-il vécu ou compris les mêmes réalités.

« Il y a une voix qui n’utilise pas les mots. Écoute ! » (Rumi)

« L’esprit qui nous révèle Dieu est ce murmure indicible en quoi s’achève la parole. »(Henri le Saux)

« Quand Le cœur est pur  Dieu se révèle. » (Siva Sutra)

C’est dans la  » caverne du cœur « , disent les Upanishads, que l’Absolu se révèle comme l’essence de notre être, comme notre propre « Soi ».

« Il s’agit de fondre le mental dans le cœur pour réaliser le Soi. » (Ramana Maharishi)

« Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » (Jésus)

« Appelez de toute la force de votre cœur le Seigneur du cœur. » (Ma Anandamayi) »

Beaucoup plus tard:

« Maintenant il te reste à disparaître… en Moi »

Dans les traditions de l’Inde (sâmkhya, vedânta, tantra, jnana-yoga), le coeur (hrid ou hridaya) n’est pas associé au sentiment mais à la connaissance ; il n’est point le siège des sensations, émotions ou passions mais celui de conscience, de cette pure intuition lumineuse (atma-buddhi) qui voit directement les choses dans leur lumière véritable sans passer par l’intermédiaire du mental (manas).

De plus, dans les plus anciennes upanishads, le coeur est considéré comme le centre de l’« être vivant » individuel (jîvâtman), identique en son essence au Principe suprême de l’univers (Paramâtman ou Brahman). Notre individualité humaine est à la fois somatique et psychique ou, en termes hindous, grossière et subtile. C’est de tout ce composé – et pas seulement du corps matériel – que le coeur est le centre.

« Ce n’est pas tant ce qui se vit en dehors de toi qui a de la valeur, mais bien ce qui se vit au dedans. C’est la relation d’intimité que nous avons qui importe »

Vous ne devez en aucun cas, forcer l’esprit pour retenir les envols que vous fait faire l’Esprit d’Amour.. » (Paul de la Croix)

« Le Cœur est le centre à partir duquel tout jaillit. C’est parce que vous voyez le monde, le corps, etc. que l’on dit qu’il y a là un centre appelé le Cœur. Quand vous êtes établi dans le Cœur, ce Cœur est appréhendé comme n’étant ni le centre ni la circonférence. Il n’y a rien en dehors de lui. » (Ramana Maharishi)

« L’amour divin est la graine, le satsang est la pluie, l’Abandon est la fleur, et le fruit est la Réalisation. » (Maa)

« Cœur est ton nom, ô Seigneur. » (Ramana Maharishi)

« La distinction entre le Divin transcendant et le Divin personnel n’est pas  originaire de l’Inde ni de l’Asie ; c’est aussi un enseignement européen reconnu dans la tradition  chrétienne. » (Sri Aurobindo)

« PARLE-MOI, SOUVENT »

« RAPPELLE-TOI QUE MON UNIQUE VISÉE  EST DE RÉVÉLER L’AMOUR, EN FAISANT DE TA PETITESSE  UN CANAL DE PAIX  POUR BEAUCOUP D’ÂMES  ” 

« LA VÉRITÉ NE VIENT PAS DE TA PENSÉE, MAIS DE TON COEUR. »

Dans les chemins spirituels la dynamique est très différente selon la manière dont on aborde le Divin.

Si je m’élance vers la Réalisation immanente, la quête du Soi, alors je me perds, le moi disparaît et par suite je perds toute action dans le monde, dans l’Absolue Présence.
Si je réalise le Divin Transcendant, comme un autre, un Au-delà de Tout, mais qui cependant fait mouvoir tout l’être  temporel, je deviens un tout petit enfant du Sublime, innocent et aimant.
Mais quand la conscience réalise l’Immanence et la Transcendance, elle devient aussi instrument de manifestation divine dans ce monde.

 

***

Où vas-tu me chercher, fidèle ?
Regarde, Je suis près de toi.
Je ne suis ni dans les temples, ni dans les mosquées,
ni dans le sanctuaire de La Mecque, ni sur la montagne Kailash.
Je ne suis ni dans les rites, ni dans les cérémonies,
ni dans l’ascétisme du yoga et ses renoncements.
Si tu me cherches vraiment, tu me verras soudain,
tu me rencontreras au détour du chemin…       (Kabîr)

*

La découverte du lieu secret et silencieux du coeur est donnée par grâce

Maintenant, laisse-toi porter…
et écoute !

2ff24adbc17fca9096fa15c60e74654b

Ma grâce te soutiendra toujours.

 

 

*

 

 

*

 

 

*

Coeur Divin est l’Amour, le principe de toute Vie

*

*

 

 

 

 

 

 

 

« La crise écologique est d’abord une crise spirituelle »

Editions des Syrtes (23 août 2018)

Jean Claude Larchet est un théologien orthodoxe – docteur en philosophie et théologie et professeur des Universités

 

 

 

Aleteia

Les racines de la crise écologique que nous traversons actuellement sont très anciennes. Et il s’agit d’abord d’une crise spirituelle. Jusqu’à la fin du Moyen Âge, il y avait, dans la société traditionnelle occidentale, un sens aigu de la sacralité de la nature. Parce qu’il y percevait la présence et l’action de Dieu, l’homme nourrissait à son égard du respect. À la Renaissance s’est développé l’humanisme et l’homme a perdu ce sentiment d’un lien entre Dieu et la nature. La nature n’a plus été considérée que comme un objet, utilisable par l’homme à ses propres fins, comme un ensemble de ressources à exploiter. À la même époque est apparue chez Descartes l’idée que la tâche de l’homme est de se rendre maître et possesseur de la nature. L’homme s’est alors attribué un pouvoir sur la nature qui n’était auparavant reconnu qu’à Dieu, et qui n’était plus de l’ordre du respect mais d’une domination et d’une exploitation sans limite. Cette attitude s’est développée à la fin du XIXesiècle et au XXe siècle avec le développement de l’industrie et de l’agriculture intensive suscité par le capitalisme. Fondées sur le rationalisme des « Lumières » les sciences ont remplacé l’approche intuitive et contemplative de la nature par une froide approche rationnelle, et la technique a transformé l’usage respectueux de la nature en une exploitation forcenée et destructrice de ses ressources, avec un développement croissant qualifié de « progrès ».

Qu’est-ce que le progrès ?
Il y a eu un changement considérable dans la façon dont on a conçu le progrès. Avant, dans notre société occidentale, comme dans toutes les sociétés dites « traditionnelles », le progrès était conçu comme spirituel, il s’agissait d’un progrès intérieur. À partir de la Renaissance, le progrès est devenu un progrès extérieur, ne se réalisant que dans l’accumulation de biens, dans l’accumulation matérielle. Il y a eu une transmutation, une dévaluation. Nous sommes passés de la recherche d’un progrès dans l’être à la recherche d’un progrès dans l’avoir. Mais cette extériorisation de la notion de progrès aliène complètement l’humanité. Le capitalisme a imposé cette idée très ‘bourgeoise’ que le bien-être consiste en une accumulation de biens matériels et dans la jouissance d’objets de consommation sans cesse renouvelés. La logique de croissance indéfinie dans laquelle nous nous trouvons n’est pas la bonne pour sortir de la crise écologique : il faut entrer dans une logique de décroissance et renouer avec un bien-être fondé sur le spirituel par un retour aux vraies valeurs.

sur orthodoxie.com

C’est donc une question cruciale pour notre temps et pour notre avenir qu’aborde Jean-Claude Larchet dans son dernier ouvrage. L’originalité et la pertinence de son approche résident dans ce qu’il va à la racine de cette question et ce fondement, comme pour tout, est spirituel, sinon, l’on se contente d’une agitation superficielle qui ne fait que repousser les problèmes. Il le fait de manière très pédagogique en se fondant sur la Bible, la tradition patristique et ascétique. Tout d’abord, il examine la place de l’homme dans la Création, celui-ci dit-il est son « couronnement ». Il a pour responsabilité d’en être le gardien, d’être le médiateur entre Dieu et la nature et d’en user tout d’abord et avant tout dans la dynamique d’un cheminement spirituel dans lequel tout prend son sens plénier et sa cohérence. L’auteur s’attache aussi à montrer comment le péché de l’homme rejaillit sur la nature. Un autre apport non moins passionnant de l’ouvrage est l’historique de la situation actuelle. Celle-ci prend son essor à la Renaissance, lorsque la pensée en Occident s’éloigne de l’enseignement chrétien et s’appuie toujours plus sur le rationalisme, le naturalisme, l’individualisme, le dualisme corps-âme, la mécanisation des corps (et des animaux), le capitalisme, le mythe du progrès et de la toute-puissance de la technique. Cette situation est également déclinée en lien avec les passions, car celles-ci s’y expriment pleinement. Là, Jean-Claude Larchet est dans le prolongement de plusieurs autres de ses ouvrages sur la théologie ascétique dont il montre qu’elle est aussi au cœur de ce sujet. Enfin, le livre se termine par des voies ascétiques de restauration des relations de l’homme avec la nature, restauration qui passe par la sobriété et la décroissance. Ce nouvel ouvrage, qui offre une synthèse nécessaire et très utile, est appelé à être une référence sur cette question pour tous ceux qui veulent aller au fond des choses.

Limite n°13 – janvier 2019 

 

Ayahuasca, chacruna et … business

Investigations & Enquêtes

Guidés par des Chamanes, guérisseurs indiens, ils vont aller boire une décoction amère, l’Ayahuasca, un psychotrope qui les emmènera en transe, à l’intérieur des méandres de leur âme. Chaque année, ils sont des centaines de Français à partir au Pérou pour un voyage d’un genre différent. Un voyage à l’intérieur d’eux-mêmes, en quête d’aventures nouvelles et de sensations fortes ou à la recherche de réponses à leurs interrogations personnelles. Autrefois réservée aux routards, drogués et allumés en tous genres, cette expérience initiatique est devenue aujourd’hui un objet de curiosité à portée de tous les touristes, et des centres de vacances se sont créés pour les accueillir. Enquête au Pérou avec un groupe de ces « touristes psychotropiques » sur cette nouvelle tendance du tourisme extrême.

 

 

L’ANGE RINALDI LE PRINCE ITALIEN messages des 27 et 29 Mai 2019

Rencontre des 27 ET 30 MAI 2019

Voici un texte qui est le message intégral de ma rencontre avec l’Ange Rinaldi    un prince italien du XIIIème siècle . Rinaldi est un Veilleur de Nuit . Je l’ai compris après avoir eu le message dans son intégralité . Les veilleurs de nuit sont des anges , qui ont demandé à venir sur terre , afin d’accomplir une mission bien spécifique ,  qui les met au plus près des Humains . Cette rencontre avec Rinaldi  m’ a permis de revisiter une époque ,  et de faire des recherches très intéressantes sur l’histoire de l’Italie de la fin du Moyen Âge .

L’ANGE RINALDI

LE PRINCE ITALIEN

Rencontre des 27 ET 30 MAI 2019

Le Dimanche 26 Mai , se dessine sur la page , un ange magnifique , auréolé de perles , et dont le voile , comme à l’accoutumée , dissimule toutes sortes d’animaux célestes , mêlés à des chapelets d’angelots , qui donnent l’impression de chanter.

L : Ange Rinaldi ?

_ Oui lulu . Je suis un ange doré qui tient dans ses mains les secrets du Ciel et les garde précieusement pour les temps à venir, où ils seront divulgués à l’Homme Nouveau .

L : Je suis très honorée de te connaitre , ange très saint. Es-tu le serviteur de Dieu de Jésus et de notre sainte Mère Marie ?

_ Je suis leur humble serviteur depuis la nuit des Temps , et jusqu’à la fin des Temps .Je les aime et je les adore , tout au long des jours et des nuits , dans votre temps terrestre . Je suis leur enfant chéri , et je suis béni parmi les anges du Seigneur , pour les siècles des siècles.

L : Cher ange , peux-tu me dire ce que représentent ces chaines d’angelots, dans ta coiffe ?

_ Ce sont des chœurs angéliques , et on les voit chanter à tue-tête .

L : Comment trouves-tu ton portrait ?

_ Magnifique ! Et très beau en noir et blanc .

L : Pourquoi les dessins sont-ils formés de perles ?

_ Le portrait est très réussi , mais tu n’a pas bien compris le sens des dessins . Effectivement , il y a énormément de personnages ,imbriqués les uns dans les autres , et surtout des animaux . Mais leur contour a été fait de perles , pour être plus précieux . Ces perles entourent le choeur des anges, et la préciosité des perles , s’accorde avec le chant mélodieux des chœurs angéliques .

L : Dis-moi , Rinaldi , comment un ange de ton rang , qui détient les secrets du Ciel , peut-il se trouver parmi nous ?

_ Je suis venu pour voir un peu , ce qui se passe , avec le livre des anges , et j’ai été envoyé par le Seigneur . N’oublie jamais qu’il te protège , mon amie, Courage ! Dieu est avec toi , et nous tous  , pour notre livre .

L : Pourquoi es-tu si triste , sur le portrait ?

_ Car je souffre pour vous. Votre futur m’importe et me pose problème ,et je ne sais plus ce qu’il nous faut faire, pour vous persuader de changer .Nous prions et nous supplions pour vous , en espérant que Dieu nous écoutera .

L : Il me semble pourtant qu’il y a un véritable retour à la foi , et beaucoup de jeunes aspirent à une forme de spiritualité ,même ceux qui n’ont pas eu d’éducation religieuse ou dont les parents sont athées .

_ En effet , tout cela fait partie de notre travail , et il commence à porter ses fruits. Avec les anges , les Justes et les Veilleurs de nuit , aidés par des êtres venus d’ailleurs , nous progressons . Tu remarqueras qu’il y a de plus en plus de personnes extraordinaires , sur les réseaux sociaux , surtout des enfants . Ils sont là pour vous montrer l’exemple .

L : Je n’ai pas bien compris l’inscription sur le dessin ? :                                                    « Ecris ici pour ton maître » ?

_ Cela signifie que Dieu t’a donné une tâche à accomplir,  et tout ce que tu traces , ce que nous avons tracé avec toi, est voulu par Dieu, et vient de Dieu.

L : Merci mes amis d’amour !

Rinaldi , peux-tu me donner davantage de détails sur ta fonction ? Es-tu placé près du Créateur ?

_ Placé n’est pas vraiment le mot. Mais oui , je gravite autour du Seigneur , et je l’approche de très près .

L : Comment te fait-il comprendre ta mission ?

_ C’est très simple . J’entends sa voix, et je me plie aussitôt à sa volonté .

L : Tu es le gardien des secrets du Ciel ?

_ De très grands secrets , dont certains vous concernent .

L : La purification de la Terre a-t-elle commencée ?

_ Oui , et vous devez vous préparer à de nombreux cataclysmes. Mais des myriades d’anges , prient et implorent pour vous , conduits par Jésus , notre sainte Mère et tous les Saints .

L : Dieu entendra-t-il votre voix , et la nôtre ?

_ Seule la Prière vous sauvera !

L : As-tu été incarné , mon ami ? Ton nom a une consonance italienne , et c’est un nom assez familier dans notre société humaine .

_ Oui . Il y a très longtemps .

L : Et en dépit de cette incarnation , c’est toi qui détiens un poste aussi important ?

_ C’est le mérite apprécié par Dieu qui nous place à certains postes de la hiérarchie, avec des responsabilités, plus ou moins importantes. Il se trouve que j’ai été distingué par le Seigneur , car je fus un héros de guerre , et j’ai sauvé mon peuple d’attaques cruelles , manigancées par le Perverti.

L : Puis-je savoir à quelle époque ? Etait-ce en Italie ?

_ En Italie , au treizième siècle .

L : Tu étais un soldat ?

_ Non , un prince au cœur tendre, et Dieu m’a rappelé, pour me garder auprès de lui. J’ai sa confiance, et je suis à la tête de milliers d’autres anges, que je forme dans diverses activités .

L : Lesquelles ?

_ Ils doivent pouvoir voler au secours des humains, si besoin est, et si la situation le réclame. Mais pour cela, il leur faut changer de vibration, et je les entraîne à le faire, très rapidement. J’enseigne aux jeunes anges incarnés, nouvellement arrivés chez nous ,  comment se comporter avec les âmes, et cela demande, en fait, beaucoup de travail et d’énergie.

L : Je croyais que les anges avaient une force colossale ?

_ Oui , par rapport à vous. Mais au Ciel, tout cela est fort différent. Nous sommes dans une énergie vibratoire, que certains ne savent pas bien contrôler.

L : Merci Rinaldi . Bénis-moi et protège-moi , mon ami !

L:  Concernant les vibrations, tes propos me rappellent ceux de l’ange     Malvina ,qui tire les âmes vers le Ciel, à l’aide d’une échelle invisible, en instruisant d’autres angelots à cet effort. En effet, la densité angélique est différente de la nôtre, et l’âme conserve un certain poids qu’il faut parvenir à adapter .

L: Tu dis que l’énergie vibratoire est difficile à contrôler. Je me souviens d’un message de l’an dernier, qui confirme ta propre expérience, et dans lequel les anges me déclaraient : « La puissance de nos vibrations doit être accordée aux vôtres , de façon à communiquer, ou provoquer un événement physique ou mental »

_ Tu as tout compris, concernant les vibrations célestes et terrestres , ainsi que la densité des âmes. Tu dois savoir que nous sommes très fiers de ton travail. Ne t’inquiète de rien. Mon aide et ma protection te sont acquises, et tu vas en voir les effets très rapidement.

L : Rinaldi , ange d’amour , fais que le livre , votre livre, soit bien accueilli, et donne-moi la force de l’expliquer avec clarté ,avec émotion ,et avec le désir d’aider et de consoler en votre nom ! 

_  Tu as écrit notre livre, lulu ,  et tu as montré l’empreinte divine des anges, car telle était la volonté de Dieu . Nous t’aimons et nous te bénissons pour toujours, et jusqu’à la fin de ta mission .

Le Prince Rinaldi

Quelques jours après cette merveilleuse rencontre , je m’informe auprès de mes amis :  Rinaldi est-il parti ?

_ Non , il reste avec nous quelques temps pour t’apporter son aide .

Aussitôt l’ange me répond :

« Je suis avec Mom , Nal et Namimer » .

L : Merci d’être là , mes amis chers !

L:  Je voudrais que vous m’éclairiez sur un point qui reste toujours difficile à intégrer ,celui de la véritable nature des anges . Purs esprits ou esprits incarnés, distingués par Dieu pour leurs mérites ?                                         Pourquoi Rinaldi, dit-il ,  qu’il est au Ciel depuis la nuit des temps , alors qu’il a été incarné , en tant que Prince, et héros courageux du treizième siècle ?  A-t-il été choisi pour cette mission ?                                                                  _  J’ai été choisi par le Seigneur , pour remplir cette mission , et venir en aide à ceux qui furent mes sujets , au cours de ces luttes intestines.

L : S’agissait-il des conflits entre Guelfes et Gibelins( les partisans du Pape contre ceux de l’empereur allemand Frédéric II) , qui se livrèrent une guerre de domination , sans merci ?

_ En effet, mais des atrocités furent commises et je suis devenu le défenseur de mes pauvres sujets .

L : Tu as vécu dans un siècle qui a vu naître des génies, écrivains , peintres et scientifiques , mais qui a été également une période de cruauté et d’injustice, dues à des luttes pour le pouvoir , dans toutes les villes d’Italie déchirées par la haine des familles princières , en particulier à Florence avec les Guelfes et les Gibelins .

 As-tu rencontré Dante le divin poète ?

_ J’ai connu Dante à ses débuts , un être exceptionnel , un génie inspiré , comme l’on en rencontre un seul par siècle , et même au-delà. Un être étrange et secret . J’ai aussi connu de très grands peintres de cette époque , et je suis fier de dire, que c’était vraiment un siècle extraordinaire !

L : Je suppose que tu étais au fait, des croisades de Saint Louis ?

_ Bien sûr, mon amie , le roi pieux , dont la réputation a traversé toutes les frontières de l’Europe .

L : Puis-je savoir de quelle région ou de quelle ville , tu as été le Prince ? ( J’ai pensé à Florence , mais je n’ai pas retrouvé le nom des Rinaldi , parmi les familles nobles de la cité )

_ Non , tu ne peux pas le savoir , car c’est un secret .

L : Pourquoi ?

_ Il y a dans l’Histoire, des secrets si abominables , qu’ils ont été relégués aux oubliettes , pour ne pas porter préjudice aux descendants d’une famille , ou à ceux qui en étaient les auteurs . Noblesse oblige !

L : Es-tu mort au cours de ce triste épisode ?

_ Oui , mais je connaissais déjà mon sort , puisque j’avais été choisi pour la mission .

L : As-tu réussi à sauver quelques-uns de tes sujets ? T’es-tu sacrifié pour eux ?

_ J’ai sauvé presque tous mes sujets , lulu , en échange de ma vie et de celle de mes proches , tant aimés .

L : Comme tu as dû souffrir , mon ange divin !

_ Le martyre , à la fois physique et moral , de voir souffrir les miens .

L : Quelle horreur !

_ Oui , mon amie . Quelle horreur et quel supplice indicible ! Je crois que le Seigneur , de temps en temps , veut éprouver ses anges , et il les envoie sur Terre en mission , aussi périlleuse que douloureuse .Et c’est pourquoi , les Visiteurs du soir sont , à présent , très considérés et admirés par la hiérarchie angélique .

NB : L’ange Rinaldi a vécu dans ce XIIIéme siècle si fascinant, un mélange de civilisation , de prospérité intellectuelle , commerciale et artisanale, régi par des lois sociales administratives et judiciaires presque modernes , un siècle qui a vu naître des êtres hors du commun , pour ne citer que Dante , Pétrarque , Boccace Saint François d’Assise , Giotto et tant d’autres . Mais ce siècle a été celui de toutes les rivalités , celui des guerres sanglantes entre princes des cités italiennes , pourtant prospères ,  et partisans des papes . Guerres d’influence pour le pouvoir et l’argent, dont la plus célèbre a été celle des Guelfes et des Gibelins , avec son cortège d’atrocités et d’injustices.

Dante en témoigne dans un épisode de la Divine Comédie , où il évoque l’histoire du Comte Ugolin,  enfermé dans une tour ,avec ses quatre enfants , par l’archevêque Ruggieri degli Ubaldini , qui jeta les clés , et les laissa mourir de faim. .

J’ai fait des recherches pour retrouver le Prince Rinaldi , mais il y a des centaines de famille nobles à Florence aussi bien que dans toute l’Italie . J’en suis arrivée à la conclusion que ce n’est peut-être pas son véritable nom. En effet , l’ange me confie qu’il s’agit d’un secret, et que ni le nom ,ni le lieu ne doivent être divulgués , pour protéger de l’infamie , les descendants des familles princières .

 

l’Homme est le lien entre le monde créé et le monde créateur

Adda 

 

Dans un article du 15 janvier 2015, j’ai eu l’occasion de présenter le livre  » Dialogues avec l’Ange« .  Dans ce livre passionnant qui raconte les dialogues avec l’Ange survenus entre le 25 juin 1943 et le 24 novembre 1944 j’extrais aujourd’hui uniquement ce message de l’Ange :

« Il y a un miroir merveilleux en toi,
il révèle tout, il repose en toi
et c’est LUI qu’il reflète.
Mais seulement s’il y a Silence. »
(Dialogues avec l’ange, Entretien 17 G, p. 98)

Je suis revenu sur la teneur de ce livre dans un article du 27 août 2016 :  » Attention ce n’est plus moi qui parle » et je retiens ce message :

 

le germe est la mort du grain,

les petits habitants de la terre ne voient que sa mort

parce qu’ils ne voient pas la pousse qui est au-dessus de la terre :

Le nouveau germe, le nouvel oeil, le nouvel être.

Tu as donné l’éphémère en échange de l’éternel et celui qui donne reçoit.

Le nouvel être est UN car il est au-dessus de la dualité.

Ne crains pas la mort, elle n’existe pas, si tu agis avec moi tu ignores la mort.

Prends garde, ce que je viens de dire est grave.

 

Aujourd’hui je reprends des extraits d’une conférence donnée le 19 février 2019 par Marguerite Kardos et ses invités l’Archevêque Germain, de l’Eglise Catholique Orthodoxe de France et Juliette Binoche, qui a souvent témoigné publiquement de l’importance que revêt pour elle ce texte, devenu son « livre de chevet ».  Ces extraits sont tirés d’une publication du 4 avril 2019 sur le site  ADDA – Association pour la Diffusion des dialogues avec l’Ange- présidée par Marguerite Kardos.

« Ce que tu sens maintenant, c’est la transition. (…)
Toute transition est épreuve. (…)
SI TU TE TRANSFORMES –,
LA MATIÈRE – ELLE AUSSI –
EST OBLIGÉE DE SE TRANSFORMER. » (E30L, p. 185-186)

Que dit l’Ange de l’âme ?:

« L’ÂME EST LE VIN, ELLE PORTE L’IVRESSE (E18L, p. 106)

« G. Qu’est-ce que l’âme ? Qu’est-ce que l’esprit ?
L’esprit est – Créateur,
L’âme – intermédiaire,
Le corps – matière ». (E21G, p. 125)

« Le but est : faire le lien.
Sans lien, rien ne vit. (…)
L’esprit pétrit la matière.
La matière appelle l’esprit. (…)

SOMBRER DANS LA MATIÈRE – 
C’EST LA MORT.

S’ÉLANCER DANS L’ESPRIT –
C’EST DU PASSÉ

MAIS MAINTENANT LA VOÛTE SE FORME, LE LIEN. » (E64, p. 310)

Si l’homme ne dépend pas de LUI seul, il n’est pas libre.

 

« L. Parle-moi de l’interdépendance du corps, de l’âme, de l’esprit.

-S’ils s’élèvent vers LUI, il y a interdépendance.
Sinon, tout s’écroule,
tout devient poussière et cendre, même l’esprit,
s’ils ne s’élèvent pas vers LUI. (…)

SI TU DÉPENDS DU CORPS –
TU N’ES QUE CORPS.

SI TU DÉPENDS DE L’ÂME –
TU N’ES QUE CORPS ANIMÉ

SI TU DÉPENDS DE L’ESPRIT – 
TU N’ES QU’HOMME.

SI TU DÉPENDS DE LUI –
TU ES TOUT.

NE DEPENDS  QUE DE LUI,
ALORS CORPS  ET ÂME, ESPRIT ET LUI, SERONT UNIS !
À sa dépendance tu peux reconnaître chacun.
Enseigne la vraie dépendance, la seule liberté,
car tout le reste est esclavage ! (…)
Tout dépend de quelque chose, sauf l’homme.
L’HOMME DÉPEND DE LUI. » (E33L, p. 204-205)

« G. Quelle est la vraie liberté ?
SERVIR ! Si tu sers, tu es UN avec LUI. » (E18G, p. 103)

L’Ange évoque le cœur comme :

« Le sanctuaire des sanctuaires. Le lieu où IL habite.
Le lieu de la Grâce, le Calice » (E24G, p. 141)

« Dieu souhaite que l’homme lui donne un refuge en lui, ce temple en l’homme, c’est le cœur. L’Esprit Saint se faufile dans notre cœur qui est le centre de l’être. C’est le lieu de l’intimité de l’homme avec Dieu et de Dieu avec l’homme. C’est la chambre secrète à laquelle l’homme accède soit par la liturgie, soit par le face à face direct, soit par les deux. »

« DANS LA PROFONDEUR DU CŒUR
L’AUBE POINT LENTEMENT.

DEDANS, NOUS LA VOYONS DÉJÀ,
DEHORS, VOUS NE VOYEZ QUE 
LA SOUFFRANCE DE LA TERRE.

IL N’Y A QU’UNE SOUFFRANCE :
« ÊTRE AU-DEHORS. » (E53, p. 277)

« À LA PLACE DE LA LUMIÈRE SANS CORPS 
ET DU CORPS SANS LUMIÈRE,
LE NOUVEAU, LES DEUX AMANTS UNIS.
LE VERBE DEVIENT CHAIR,
ET LA MATIÈRE DEVIENT LUMIÈRE. » (E83, p. 363)

« Le battement du cœur de l’Univers
est un avec le battement de ton cœur. » (E24 L, p. 144)

« LE CŒUR DIVIN BAT DANS LE CORPS DE L’HOMME.
Le Cœur divin est Feu, Lumière ». (E78, p. 347)

« Le Cœur-Lumière embrasse tout, rayonne partout, 
IL AGIT. » (E62, p. 301)

« Le Seigneur est le Silence. 
Au sein du Silence reposait le Son. 
Il est devenu corps. Il est né. 
L’Amour est la première projection. 
LE CORPS N’EST RIEN D’AUTRE 
QU’AMOUR DEVENU MATIÈRE
C’est LUI qui œuvre»  (E88, p. 380)

Pour conclure, Marguerite Kardos dit en hongrois le passage suivant, puis Juliette Binoche le lit :

« Si vous élevez votre cœur très haut,
alors la Lumière peut venir. 

Brûlez !
Vivez ! Remplissez-vous de Lumière !
Levez-vous ! Éveillez-vous !
Votre Lumière est nécessaire.
Votre être brûle.  »
 (E87, p. 378)

 

 

Le déni français de religiosité du bouddhisme

 

Les dévots du bouddhisme  – 15 septembre 2016

 Préface de Charles Ramble, professeur de tibétologie à Oxford et à l’EPHE

UNE ENQUETE DE PLUSIEURS ANNEES AU CŒUR DES MILIEUX BOUDDHIQUES OCCIDENTAUX QUI VIENT FAIRE VACILLER TOUS NOS PRESUPPOSES. AU FIL DES RENCONTRES, DES EXPERIENCES RACONTEES, DES TEMOIGNAGES RECUEILLIS IL DEVIENT EVIDENT QUE LE BOUDDHISME N’EST RIEN D’AUTRE QU’UNE RELIGION. QUI PLUS EST, SA VERSION OCCIDENTALE CONNAIT DE TRES NOMBREUSES DERIVES : ORGANISATION SECTAIRE, DERIVES SEXUELLES, PYRAMIDES FINANCIERES, HUMILITAIONS HIERARCHIQUES… ETAT DES LIEUX.

L’auteure a soutenu en 2013 une thèse :

« Ceci n’est pas une religion» : l’apprentissage du dharma selon Rigpa (France)

par Marion Dapsance

Thèse de doctorat en Religions et systèmes de pensée

 

Sous la direction de Giordana Charuty.(Chaire : Ethnologie religieuse de l’Europe

Ecole Pratique des Hautes Etudes, section « Sciences religieuses »)

Soutenue en 2013

à Paris, EPHE , dans le cadre de École doctorale de l’École pratique des hautes études (Paris) .Le président du jury était Vincent Goossaert.

Dans Academia Edu  Marion Dapsance  s’oppose à la thèse soutenue en France par les médias et les intellectuels selon laquelle le bouddhisme n’est pas une religion mais une « spiritualité ».  La réalité observée sur différents terrains (Asie et Occident même) prouve le contraire. Comment expliquer l’écart persistant entre les représentations occidentales de cette tradition et sa réalité concrète ? La réponse est double : d’une part, le déni du religieux bouddhique sert trop d’intérêts pour être remis en cause, de l’autre, il résulte du contexte historique ayant prévalu à la constitution du « bouddhisme » comme catégorie occidentale au XIXe siècle. Le bouddhisme tel qu’il est aujourd’hui envisagé en Occident fonctionne essentiellement comme une arme idéologique pointée contre le christianisme.

sur Cairn.info

Marion Dapsance analyse une version du bouddhisme tibétain en Europe à travers le mouvement de Sogyal Rinpoché. L’ouverture de son centre de retraite international près de Montpellier en 2008 a attiré l’attention du grand public puisqu’il a reçu la visite du dalaï-lama, mais aussi à cause des scandales autour du leader, ses comportements excessifs envers ses disciples et des soupçons d’abus sexuels pesant sur lui. Le mouvement, aujourd’hui présent dans une quarantaine de pays avec 130 centres et des dizaines de milliers d’inscrits, débuta à Londres en 1978 où Sogyal Rinpoché fonda son organisation qu’il appela Rigpa. -cf Rigpa.fr-

Bien que le cadre de l’étude soit la France contemporaine, l’auteure prend soin de mettre en perspective historique le groupe qu’elle étudie en rappelant les circonstances de la rencontre entre l’Occident et le bouddhisme au xixe siècle. Alors que le Bouddha était apparu auparavant comme un ensemble de figures hétéroclites en provenance des divers pays d’Asie, Eugène Burnouf, philologue parisien du xixe siècle, a compris qu’il s’agissait d’un même personnage historique sous de multiples formes régionales qui avait fondé en Inde une nouvelle religion, rationnelle et égalitaire en opposition à l’hindouisme.

…L’interprétation occidentale a fait du bouddhisme une sagesse ancestrale déjà conforme aux idéaux des Lumières. L’auteure décrit la trajectoire de certains des concepts du bouddhisme et les dynamiques de transformation lors de ce voyage de l’Orient à l’Occident, en insistant sur les liens entre des idées religieuses et des contextes politiques particuliers – par exemple, le nationalisme birman au xixe siècle et la méditation de « la pleine conscience » qui a pris son essor sous la colonisation du royaume birman par l’Empire britannique. L’opposition aux colonisateurs et à sa religion, le christianisme, passa par le biais du bouddhisme. L’auteure souligne aussi que la « médiation » est loin d’être une pratique majoritaire du bouddhisme asiatique, seule une minorité de moines se consacrait effectivement à la méditation (p. 78).

…L’ouvrage, basé sur une recherche doctorale de plusieurs années, est conçu comme un « Journal d’enquête » d’où un style d’écriture plutôt essayiste qu’analytique. Un point de vue subjectif qui décrit l’itinéraire personnel de l’auteur dans sa découverte du bouddhisme tibétain en France, puis son chemin dans l’organisation de Rigpa se mêle à des analyses historiques et sociologiques.

…Les parties les plus intéressantes du livre – d’un point de vue sociologique – sont, sans doute, les descriptions et analyses du langage particulier de l’organisation et de ses rituels, comme la méditation devant les « reliques virtuelles »

…À travers ces diverses analyses l’auteure fournit des éléments de réponse à ses questions principales : comment peut-on expliquer que dans une société individualisée comme en Europe autant de personnes soient attirées par une forme du bouddhisme qui se présente comme une organisation hiérarchique (et sexiste parfois), basée sur des rituels collectifs nécessitant une implication communautaire importante ? Comment les adeptes vivent-ils ce décalage entre l’idéal d’un bouddhisme présenté comme un chemin spirituel vers l’épanouissement personnel et la pratique de soumission à un chef religieux capricieux et autoritaire dans les centres Rigpa ?

…La réflexion de Marion Dapsance sur le mouvement Rigpa se laisse transposer à d’autres mouvements religieux contemporains – bouddhistes, chrétiens ou musulmans – qui s’appuient sur une forte construction communautaire et ritualisée. Comment la collectivité mobilise-t-elle ses individus au point de guider toutes leurs actions ?

…Une des clés de cette mobilisation se trouve, en ce qui concerne l’organisation Rigpa, dans la création d’un langage propre inculqué aux adeptes lors des formations et retraites à mi-chemin entre concepts bouddhistes et psychothérapeutiques. L’importance de la formation pour de nouveaux convertis (ou d’une socialisation très codifiée et normative dans le cas d’organisations religieuses qui recrutent leurs membres par la transmission parentale) semble être une condition essentielle pour fonder et maintenir un habitus de groupe. Dapsance décrit minutieusement cette formation intensive durant laquelle les adeptes de Rigpa apprennent le dogme et les pratiques religieuses en s’appuyant sur un matériel ethnographique très riche.

…Un autre élément pour comprendre la soumission des membres au groupe est la notion de « folle sagesse » qui fait accepter les extravagances d’une personnalité au nom d’une soi-disant tradition tibétaine.

…Marion Dapsance décrit d’une manière très convaincante pour Rigpa, ce que l’on constate aussi pour d’autres groupes s’appuyant sur une forte construction communautaire sous l’autorité d’un maître : la dévotion n’est pas un sentiment spontané qui naît de la rencontre avec le chef spirituel, mais d’une inculcation méthodique au sein d’une microsociété fortement hiérarchisée. Les analyses présentées dans Les dévots du bouddhisme permettent de réfléchir sur le fonctionnement des groupes religieux hiérarchisés à travers le cas de Rigpa.

Vérité et Lumière – au coeur de notre montagne intérieure

Pentecôte -de la colline d’Arunachala  au mont Sinaï dans les pas du Père KUMARAN

 

Ce tableau est une illustration  visible au musée Condé à Chantilly et réalisée par Jean Fourquet entre 1452 et 1460 pour un manuscrit aujourd’hui disparu.

Ce tableau illustre la descente de l’Esprit-Saint sur les Apôtres réunis là parmi 120 autres disciples ce cinquantième jour – signification de Pentecôte en grec- après Pâques jour de résurrection de Jésus.

Traditionnellement la descente de l’Esprit-Saint est fêtée par les chrétiens le 7 ième dimanche après Pâques soit, pour cette année, ce dimanche 9 juin.

Je vous invite  maintenant à suivre le Père anglican  Kumaran  qui nous montre les similitudes profondes qui conduisent à Dieu dans le monde chrétien et le monde indien.

Mais d’abord quel chemin me conduit au Père Kumaran. C’est d’abord un message d’A ciel Ouvert qui informe d’un séminaire organisé les 15 et 16 juin prochain à Pierre Chatel dans l’Ain qui me font découvrir le Père Kumaran.

Je retrouve alors les pas de Père Kumaran sur le site les chemins de Shanti.

Je vous invite à vous mettre dans les pas du Père Kumaran en lisant cet entretien du 27 mars 2018 : L’Esprit de Dieu réside dans toutes choses dont je tire la suite de cet article.

Kumeran fut prêtre anglican en Afrique du Sud. Très jeune il a fait le choix de la prêtrise. Il a découvert l’Inde à l’occasion d’un voyage au Tamil Nadu, le pays de ses ancêtres. Au pied d’Aruṇāchala il fit une très grande expérience : il a recontacté ses racines et la mémoire de ses ancêtres. Il a alors décidé de demander une disponibilité à son diocèse pour une période de deux ans car il avait perçu l’appel vibrant d’Aruṇāchala. Un peu plus tard, il a choisi de quitter son Eglise et de vivre ici comme un simple chercheur spirituel.

A propos d’une question sur le bien et le mal : Dans la Bible, comme dans l’hindouisme, le « sombre » fait référence à l’ignorance. Dans l’hindouisme, on met l’accent sur le fait que le mal est l’incapacité à reconnaître le vrai, à voir la vérité. Dans l’hindouisme, réaliser Dieu c’est être capable de voir clairement la vérité et quand on est capable de voir la vérité c’est au-delà du bien et du mal qui sont des concepts de la dualité. Dieu est au-delà de toutes les distinctions, au-delà du bien et du mal. Quand Moïse demande à Dieu qui Il est, Dieu répond simplement, « Je Suis« . Il n’ajoute pas, « je suis ceci ou cela, je suis bon, je suis mal » mais simplement « Je Suis« .

La question posée au départ concernait un mal précis, c’est-à-dire les forces de la nature, comme le tsunami. 

Dans l’Hindouisme, on croit que tout l’univers est créé par Dieu et que l’univers est soumis aux lois du karma, la causalité. Dans cette loi du karma ce n’est pas Dieu qui punit, c’est Dieu qui permet à la loi du karma de s’appliquer. Et cette loi donne une rétribution exacte des actions qui sont causées. C’est l’effet de l’action. Le karma est le mécanisme qui permet à toute chose créée de revenir à Dieu.

Question : Vous dites « nous croyons dans l’hindouisme… », comment vous situez-vous entre le fait d’être pasteur protestant mais aussi dans la tradition hindoue ?

Je suis chrétien de part le fait que Jésus est mon Guru, mon maître. Je suis hindou de par le fait que c’est la spiritualité qui me permet d’exprimer ma foi. Jésus n’a jamais dit d’adorer comme nous le faisons dans l’église chrétienne, ça c’est culturel.

Je crois profondément que la spiritualité est au-delà des religions. La religion pointe quelque chose mais elle n’est pas la chose pointée. Réaliser Dieu c’est être au-delà des religions.
Dieu n’est ni chrétien, ni hindou, ni musulman, Dieu n’a pas de religion. La vraie spiritualité est au delà des religions.

Question : Très concrètement, comment l’expérience que vous avez faite a-t-elle changé votre vie ?

Jésus a dit qu’il était venu pour nous conduire au Père. Et pour les Juifs de cette époque, le Père a été appelé Yahvé. Dans la croyance juive, Yahvé
est leur Père. Dans la spiritualité hindoue, l’équivalent du Père est appelé Śiva, la félicité absolue.
Culturellement, ma façon de me référer au Père est plutôt Śiva que Yahvé. L’expérience que j’ai vécue était la révélation de Śiva et pour moi c’est celui que Jésus appelle « Père ».

Ici même à Aruṇāchala – colline sacrée en Inde-, on dit que le Père, Śiva, s’est manifesté sous la forme d’un pilier de feu. Dans la Bible, dans le livre de l’Exode, il est dit que Dieu se révèle à Israël sous la forme d’une colonne de feu –au mont Sinaï

Je crois que la spiritualité consiste à trouver le centre immuable, la montagne immobile au cœur de nous-mêmes. Ce qui ne bouge pas malgré tous les changements dus aux circonstances de la vie.

RamanaRamana Maharshi-a dit quelque chose d’intéressant à propos de la terre et de la montagne. Comme la terre possède le pôle Nord et le pôle Sud, Aruṇāchala est l’une des extrémités des pôles spirituels de l’univers. Quand Ramana a dit cela, quelqu’un, dans l’assemblée a demandé : « Si c’est un des pôles spirituels, où est l’autre pôle ? » Ramana a fermé les yeux puis quand on lui a présenté une carte du monde il a désigné une montagne très près du Machu-Pichu au Pérou. Une chose intéressante à propos du Machu-Pichu : il y a des milliers d’années les Incas honoraient là-bas la grande déesse Pachamama. Dans l’hindouisme il y a beaucoup de noms qui désignent la mère divine et l’un des noms données à Aruṇāchala est Paśa-amma.

Question : Vous avez parlé de la montagne qui est stable, de la stabilité de notre foi. La Bible évoque aussi un dynamisme (Jésus parle de l’eau qui jaillit) et on peut penser à la Trinité qui est danse éternelle. Il y a donc un mouvement en tout. J’aimerais savoir quand y-a-t-il mouvement et quand y-a-t-il stabilité ?

En Inde, il y a une très belle symbolique pour parler de cela. Il y a Aruṇāchala ici, qui est une forme symbolique de Śiva et il y en a une autre à Chidambaram (à 65 kms au sud de Pondichéry)

Ici, a Aruṇāchala, c’est la colonne immuable et à Chidambaram, Śiva c’est le danseur cosmique qui crée les mondes par sa danse.

A Chidambaram existe également un temple qui réunit Śiva et Viśnu. Viśnu est l’autre Dieu principal de l’hindouisme. On peut trouver au même endroit Śiva dansant et Viśnu dans un sommeil profond.

Pour revenir à la Trinité, en Inde Dieu est « Sat Cit Ānanda ». Le Père est Sat (Existence). L’absolu à partir de quoi tout vient, « Je Suis Celui qui Suis« .
Jésus est le Fils qui est Cit, Conscience de l’Existence du Père. Dans l’évangile de Jean, « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu… « . Le mot grec pour le Verbe c’est Logos. Logos signifie la connaissance divine. Jésus est celui qui est conscient du Père, conscient de l’état absolu de l’Etre.
Enfin, à partir de cette Conscience de l’Existence de l’Etre, à partir de la Conscience du Père, coule la Félicité absolue, Ānanda, le Saint-Esprit. Dans ce Saint-Esprit nous avons notre être, la joie et la vie. Et le Saint-Esprit ramène toute chose créée à la Conscience du Père et à l’Etre Absolu.

Question : C’est la première fois que je viens en Inde et je suis très touchée par la facilité avec laquelle les Indiens acceptent la relation avec ceux qu’ils ne connaissent pas et sont attentifs à la personne qui est près d’eux même si c’est un étranger.

Ce qui est très spécial en Inde, c’est le sens de la communauté et non pas un sens individuel développé. Il y a une grande joie à faire entrer quelqu’un dans cette communauté. La loi du karma dit qu’il n’y a pas de hasard. Toute rencontre est prédestinée.

Question : Que peut apporter Ramana Mahārṣi aux chrétiens dans leur spiritualité ?

Avant de répondre je voudrais dire que ma propre expérience est davantage dans le contact avec Aruṇāchala qu’avec Ramana parce que je ne suis pas dans la recherche d’un Guru. Mon Guru est le Christ et donc ce que je vais dire sur Ramana est à considérer dans cette perspective.
Ayant dit cela, je crois que Ramana est l’une des plus grandes âmes
éveillées venues sur terre.

Je crois que ce que Ramana enseigne a pu se rencontrer chez les mystiques souvent oubliés de notre tradition. Les grands mystiques de notre tradition enseignent l’immobilité, le silence, la stabilité.
Les mystiques ont un point commun : ils abandonnent leur « moi individuel »et ne se préoccupent pas de tout ce qui est changeant, de tout ce qui apparaît et disparaît dans leurs vies.

En Occident la religion est devenue quelque chose pour « faire ». On voudrait sauver le monde mais on ne s’est pas encore sauvé soi même ! Le grand message des mystiques et des sages de l’Inde est le même : «  sois immobile, entre en toi-même « . Et quand on découvre ce centre en soi-même, on peut alors prendre soin de tout, le monde est sauvé. Dans l’évangile :  » Cherchez d’abord le royaume des cieux et tout vous sera donné par surcroît « 

chamanisme et christianisme

 

 

Jacques Mabit dirige le centre Takiwasi  de réhabilitation et de traitement des toxicamanies, mais qui propose aussi des séminaires et retraites dans la forêt amazonienne et permet  également une recherche sur les médecines traditionnelles amazoniennes.

Takiwasi, ou « La maison qui chante » en langue quechua, est une association à but non lucratif, située dans la ville de Tarapoto, en Haute-Amazonie péruvienne. Sa fondation en 1992 fut le résultat d’un projet de recherche, commencé en 1986, sur les pratiques millénaires de la médecine traditionnelle amazonienne, dans l’une des régions du Pérou les plus riches en termes de connaissances ancestrales liées à l’utilisation des plantes médicinales et sacrées, qui contribuent à la guérison physique, mentale et spirituelle.

Depuis sa création, le Centre Takiwasi s’est consacré à l’amélioration des conditions de santé de la population et à la préservation de l’environnement, en développant des techniques et des modèles d’intervention innovants qui sauvegardent les connaissances traditionnelles amazoniennes et les articulent avec la science médicale moderne, tout en tenant compte des préoccupations thérapeutiques, scientifiques, écologiques, culturelles et humaines. cf « Ressources humaines »

Takiwasi est considérée comme la plus ancienne et la plus prestigieuse institution alliant la psychothérapie et les plantes médicinales pour des traitements de santé mentale. Avec une trentaine d’années d’expérience dans ce domaine, son modèle, offrant l’équilibre parfait entre médecine, psychologie et spiritualité, a été l’objet de plus de 50 travaux de recherche internationaux réunissant une communauté académique interdisciplinaire, intégrée par des institutions scientifiques d’excellence mondiale. (cf les publications des chercheurs externes)

voir là la documentation produite par  Takiwasi

Qui est Jacques Mabit ?  Voici sa présentation sur le site de Takiwasi.com

Jacques Mabit est médecin de formation. Au cours d’un parcours de vie très riche il découvre la médecine traditionnelle indienne et devient guérisseur.

Voir là la description du parcours de Jacques Mabit, les doutes et expériences traversées avant de devenir le créateur et directeur du centre Takiwasi .

chamanisme et christianisme

conférence de Jacques Mabit à Paris en mai 2016 ajoutée sur Youtube par François Delonnay le 11 octobre 2016

Quelques notes prises à l’écoute de cette vidéo  et complétées de certains liens hypertextes:

 

Jacques Mabit a une double appartenance : il est médecin conventionnel – faculté de Nantes- et il est guérisseur reconnu par les associations de guérisseurs.

La jonction entre chamanisme et christianisme se fait au niveau de la clinique. Et Jacques Mabit rappelle que le chamanisme est avant tout une médecine et n’est pas une religion. Par contre le christianisme devrait-être une religion guérissante : Jésus guérit et soigne puis il prêche.

Chamanisme et christianisme ont en commun de se relier à un autre monde. Jésus répond à Pilate « mon royaume n’est pas de ce monde  » – Jean 18:36.

Actuellement de nombreux courants occidentaux néo-chamaniques ont créé une religion chamanique de l’ayahuasca comme le Santo Daime au Brésil. Il y a une explosion du néo-chamanisme dans le monde par exemple en Australie ou à Hawaï ( je rajoute : cf sciences et Avenir de septembre 2018 )

Dans le christianisme la théologie s’est détachée de l’expérience pour devenir spéculative. Je me réfère souvent aux écrits du Père Brune et je recommande son livre : Pour que l’homme devienne Dieu.

partie 1 : Je vais résumer notre clinique et les observations (points clé et voir convergence avec le christianisme).

Tout d’abord il faut insister sur le fait qu’au cours des procédures, les plantes ne créent rien. Elles amplifient ce qui est déjà là dans notre corps et qui remonte à nos ancêtres jusqu’à la création. Ces procédures aident à faire mémoire : je suis fils de qui ?

D’autre part toute parole prononcée avec les tripes ou le coeur est opératoire. La parole peut bénir ou maudire.

Les procédures sont d’abord purgatives : on se purge avant d’accéder à la connaissance et dans celles-ci le rituel est fondamental.

Dans ces procédures la notion de conscience morale est fondamentale : c’est un sérum de vérité et toute falsification va être mise en évidence. Il y a un ordre du monde, il y a des lois. Tout ce qui est New Age « je sens, je ne sens pas, c’est sympa… » n’est pas dans cette initiation.

Ces lois sont non jugeantes et le fait de dire est libératoire. Le pardon surgit spontanément : pardonner aux autres et soi-même.

Il y a apparition de la gratitude : remerciement pour la vie même si l’observation de notre ombre est parfois terrible mais tout va bien.

Dans cette procédure surgit toujours la conscience du mal que j’ai fait ou que j’ai subi.

Il apparaît que le corps sait déjà avant le coeur et la tête : d’abord des réactions corporelles puis émotionnelles et enfin compréhension.

Ce qui conditionne ces procédures est l’investissement. Il faut une sincérité de base, du coeur. Si on triche soit il ne se passe rien soit au contraire on reçoit une grande claque.

Avant la procédure il faut se mettre au clair . Il y a une confession : dire ce qu’on a fait  de mauvais. C’est très important il faut une médiation.

De même l’initiateur doit avoir aussi une intention claire, une sincérité de base. La bonne conscience n’est pas suffisante, il doit avoir un inconscient clair et une connaissance de ce qu’il fait.

Pour le patient il faut un abandon total au thérapeute. Il faut la foi, c’est fondamental.

Surgit alors un enseignement simple  -mais non simpliste– sous la forme de  ce que j’appelle la Voix de la Sagesse. Elle peut-être entendue, elle peut venir de l’intérieur, elle peut s’exprimer sous d’autres formes perceptibles aux autres sens, par exemple des odeurs. C’est une voix non jugeante, bienveillante mais ferme. C’est une voix non manipulable, peu bavarde, qui attire , ne présente pas d’arguments et ne se contredit jamais.

Pour la procédure il faut donner du temps à lui consacrer exclusivement en définissant combien ça va durer et aller au bout de ce temps car c’est alors que la voix s’exprime.

La procédure est une prise de contact avec les esprits : esprits des plantes, esprits des défunts ( notamment s’il y a eu contentieux du vivant), puissances angéliques bonnes ou mauvaises, figures du panthéon religieux ( pour les chrétiens souvent la Vierge.)

On peut cliniquement détecté les démons – à la fois vision par le patient et par le thérapeute- Cette emprise démoniaque peut-être suite à des expériences de contact et elle peut se poursuivre toute la vie. Les entités maléfiques sont représentées par des formes par notre cerveau. Ces problèmes peuvent être hérités de nos ancêtres.

partie 2 : cohérences chamanisme et christianisme ( cette deuxième partie – pourtant au centre de la conférence-est très abrégée en raison du temps consacré à la première )

  • la bonté précède la connaissance ( alors que c’est l’inverse dans la gnose à la base de toutes les sociétés secrètes)
  • des deux côtés il y a l’exigence  d’un coeur et corps purifié
  • il y a des deux côtés un rituel
  • la guérison est une grâce
  • contrairement au New Age   les deux approches supposent une certaine dose de souffrance
  • On accède à un monde réel, primordial
  • on accepte le combat spirituel
  • le chamanisme réveille ce qui est présent dans le corps de l’homme
  • le prêtre devrait guérir et enseigner au niveau du corps
  • la confession
  • je conseille de lire le Lévitique ( cf présentation sur Wikipedia). Les Thomistes en ont fait une interprétation symbolique qui a sa valeur mais qui ne doit pas occulter le premier niveau : oui les objets, les corps peuvent être chargés d’une puissance propre. Cette observation dans le chamanisme se retrouve aussi  dans la Bible. ( cf ici les mouchoirs de Saint-Paul , ou là.)
  • cf l’ombre de Saint-Pierre guérissante : « Par les mains des Apôtres, il se faisait de nombreux signes et prodiges parmi le peuple (…) à tel point qu’on allait jusqu’à transporter les malades dans les rues et à les déposer là sur des lits et des grabats, afin que tout au moins l’ombre de Saint Pierre, à son passage, couvrit l’un d’eux ». Actes des Apôtres, chapitre 5, versets 12 à 15

Dans son « récit du pélerin » autobiographie, Saint Ignace de Loyola, créateur de l’ordre des Jésuites,  évoque la présence démoniaque en lui au cours de sa vie .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MOÏRA LA PRINCESSE DE NAMIBIE SAMEDI 16 MARS 2019

 

DESSIN COIFFE DE MOÏRA EN FORME DE CORNE DE TAUREAU

COIFFE TRADITIONNELLE DE FEMME HERERO EN NAMIBIE

MOÏRA LA PRINCESSE DE NAMIBIE   XVème siècle

RENCONTRE DU SAMEDI 16 MARS 2019

Le récit qui va suivre est assez étrange. Il s’agit d’une rencontre avec une personne d’un autre siècle ,venue de l’au-delà . Je n’aime pas spécialement  communiquer  avec les défunts, car il ne faut pas les déranger dans leur évolution , mais je suis curieuse de connaître leur histoire , dès qu’ils se déplacent à travers le temps .  J’en profite alors, pour me projeter dans une autre époque , et découvrir des évènements  qui m’étaient inconnus.  Mes enquêtes aboutissent rarement , mais si les anges en sont d’accord , je passe un moment exceptionnel , avec des êtres, qui désirent témoigner   d’une existence quelquefois tragique ,afin de délivrer un message universel. Celui-ci  est d’autant plus bizarre , qu’il fait référence à deux faits de société, , qui sont toujours  d’actualité de nos jours .

Samedi matin , j’avais décidé de faire un portrait, pour voir si mon dessin rappelait celui des anges . Je ne sais pas dessiner , et bien sûr , le stylo  , de son propre chef, a commencé à tracer le visage d’une jeune femme , d’environ cinq centimètres ,portant une coiffe très haute et très pointue , plus large du côté droit . Elle se présente :                                                                        _  Je m’appelle Moïra .                                                                                                                Le visage est grave , et je comprends qu’un défunt  demande à me parler.      Je m’informe, malgré tout :  Es-tu un ange doré ?                                                         _ Non , je suis une princesse triste , et j’ai vécu au quinzième siècle , dans le fin fond de l’ Afrique, avec  d’autres épouses  d’un roi maudit .

L : Pourquoi désires-tu me voir ?                                                                                           _ Je réclame justice , pour toutes les femmes en esclavage , sur cette terre , esclaves de leurs maris , de leurs pères ou de leurs frères , ou de tyrans qui les empêchent  de vivre , de parler , d’ exister .

L : Tu as raison , Moïra ! Comme tu as dû souffrir !  C’est quoi , cette coiffe ornée de perles ?                                                                                                                            _ C’est une coiffe d’apparât , très lourde et très difficile à supporter .              L : Qui était ce roi dont tu parles ? Ton époux ?                                                             _ C’était le roi  Abdallah , roi de Namibie , un despote cruel et assoiffé de sang .                                                                                                                                                  Là-dessus , je fais quelques recherches ,mais il semble presque impossible d’avoir des renseignements précis sur la Namibie, avant la période de son évangélisation.  En 1486 , un Portugais du nom de Diego Cao , pose une croix sur le sol de ce pays , mais il faudra attendre 1589 pour qu’un soldat anglais Andrew Battels ,recruté en Angola , découvre le premier , l’intérieur du territoire ,de  l’actuelle Namibie .

L :  Où te trouves-tu , ma Princesse , pendant que tu me parles ?                         _ Je suis dans un lieu doux et paisible , que je ne reconnais pas ; des anges viennent me rendre visite , de temps en temps , et me disent de ne pas m’inquiéter.                                                                                                                                    L : Tu peux les croire , mon amie . Voudrais-tu revenir sur cette terre, dans une époque plus moderne , celle où je vis , par exemple ?                                        _ Non , je suis trop effrayée !  J’ai trop souffert , et d’autres épouses , avec moi .                                                                                                                                                      L : As-tu eu des enfants ?                                                                                                      _  Oh oui , des enfants que je n’ai jamais vus , élevés par des serviteurs , des esclaves du Roi .  Je n’ai jamais pu aimer mes enfants .                                              L : Je te plains , Princesse ! Tu sembles si triste ! Les anges t’ont-ils appris qu’il existait un Dieu , notre Seigneur , et que tu devais l’ honorer  et l’aimer  car il est ton Père , qui t’a fait venir dans cette vie , et t’a rappelée à lui , pour vivre dans la paix ?                                                                                                                         _ Oui , ils me l’ont dit , mais moi , mon père m’a vendue, et je n’ai jamais su ce qu’était la joie , le bonheur , et ce que vous appelez l’amour .                      L : Les anges vont te l’apprendre , ma mie . Ne t’inquiète pas ! Un jour , tes larmes seront des larmes de bonheur . Ecoute -les, et ne crains rien !                _  Ils me font peur. Ils sont trop brillants et trop sévères .                                        L : Sévères avec toi ! Une victime ! Il faut que je leur parle ! Ce n’est pas possible !   Mom , où es-tu ?                                                                                                    _  Je suis là , lulu .                                                                                                                          L : Qui est cette Princesse ?                                                                                                      _  Elle a demandé à te parler , et nous avons accepté .                                                L : Pourquoi moi ?                                                                                                                        _  Je ne sais pas comment elle l’a appris, mais elle savait que tu pouvais communiquer avec nous.                                                                                                            L : C’est incroyable !                                                                                                                    _ Les chemins de Dieu sont pleins de mystères , lulu !                                                L : Elle se trouve au Paradis ?                                                                                                  _  Non, elle est dans une zone de détente et de repos . Il va falloir la former, lui apprendre l’ existence de Dieu , mais beaucoup plus tard .                                L : Elle dit que vous l’effrayez ! Pourtant , votre douceur et votre amour devraient l’envelopper  , et lui apporter un sentiment de confiance , non?     _  En effet ,  mais la vie qu’elle a eue , l’empêche de s’ouvrir aux autres, et  elle est très impressionnée par notre apparence .                                                          L : Ne peux-tu pas changer d’aspect , si tu le désires ?                                              _   Pas au Ciel , dans l’entourage de notre Seigneur . Nous brillons d’un éclat que tu ne peux imaginer , et même si cet éclat est doux , il peut éblouir et déconcerter.  Ne t’inquiète pas pour Moïra , nous allons bientôt nous occuper d’elle , et lorsqu’elle sera prête , nous l’éduquerons , et nous la remettrons dans les mains de Dieu .

L : J’ai de la peine pour toi Moïra ! Merci d’être venue me parler de ton destin si cruel ! Il faut le faire savoir , car cela existe toujours , hélas , même dans notre société du 21ème siècle ! Va en paix Moïra !  Les anges sont avec toi et ils t’aimeront pour toujours .                                                                                   _  Je vais suivre ton conseil ,  merci .

Je m’adresse alors à Mom  , pour lui faire part d’un détail du portrait qui m’avait interpellée .                                                                                                                     L : La coiffe de la princesse , vue latéralement , rappelle la coiffe traditionnelle, en forme de corne de taureau , des Héréros de Namibie. Etait-elle issue de ce peuple qui , plus tard, en 1906 ,subira un effroyable génocide , de la part des colons allemands ?                                                                     _  Elle n’était pas une Héréro , mais la coiffe rappelle , en effet ,la corne de taureau , sur le côté du visage . Pour le reste , la parure a été embellie , mais elle l’ a sans doute portée , car elle se plaint de son poids !

L : A-t-elle voulu attirer mon attention sur le génocide des Namibiens, sous Guillaume II ? Des milliers d’hommes , femmes et enfants ( environ cent mille) furent massacrés par les colonisateurs allemands, dirigés par Lothar Von Trotha . Les Héréros réclament toujours justice , à ce jour .                           Par contre ,aucune trace du Roi Adhallah de Namibie ,au quinzième siècle , où la religion musulmane ne semble pas être implantée , seulement des Abdhallahs du Moyen Orient ,  où les rois saoudiens possèdent de nombreuses épouses .                                                                                                                 Mom , ai-je bien compris les deux messages imbriqués ? D’une part, l’évocation d’un peuple martyr , et d’autre part ,sa propre expérience de femme d’un roi polygame,  comme cela existe encore de nos jours .    Penses-tu que l’intention de Moïra  , était que je parle  du génocide , ainsi que des rois polygames ?                                                                                                            _ Oui lulu , et c’est pourquoi le prénom du Roi est Abdhallah .

Quelques explications me paraissent nécessaires . Les messages du Ciel ne doivent pas être pris au pied de la lettre ,et on ne doit pas toujours y rechercher une vérité historique ,qui coïncide avec nos connaissances .         Ils sont avant tout symboliques , et cet échange avec la princesse en est un bon exemple . Ce qui importe c’est que le message soit reçu et compris .  C’est une clé qui ouvre notre esprit, vers la réflexion , et la compréhension des innombrables souffrances qui affectent nos sociétés .                                          Il y a tout de même des choses étranges !  Concernant ce récit, j’ai découvert la coiffe traditionnelle des Héréros  , en forme de corne de taureau , et j’en ai fait une photo que j’ai comparée au portrait de Moïra : « Tu as vu Mom , le dessin de la coiffe est identique ! Mais certains vont dire que  j’extrapole ! »

_  Non  mon amie , car le dessin et cette photo super bien choisie, sont surprenants !

Je vous  y laisse réfléchir !

 

 

La déferlante chamanique, par le docteur Jacques Mabit

Institut RESSOURCES

Résultat de recherche d'images pour "pablo amaringo"

 

En ces temps où chamanisme, néo-chamanisme et ayahuasca sont des sujets de plus en plus abordés, le docteur Jacques Mabit, formé à la médecine occidentale et aussi initié à la médecine traditionnelle amazonienne (et qui a été confronté à de multiples chamanes depuis 1992), nous livre un texte saississant : « La déferlante chamanique« . Et dans lequel il débute par ces mots: « Dans le petit havre de Haute-Amazonie où je réside depuis presque vingt ans, je vois déferler une vague croissante d’Occidentaux avides d’aborder les pratiques des médecines traditionnelles amazoniennes. Ayant moi-même été un des initiateurs de ce mouvement, je ne peux m’empêcher d’hésiter entre la satisfaction et l’épouvante face à cet engouement pour ce qu’il est convenu de placer maintenant sous le vocable de « chamanisme », inadéquat sur le plan anthropologique (…)« 

 

docteur Jacques Mabit : Il est médecin -chamane initialement formé en médecine classique spécialisée occidentale. Il est venu au Pérou dans le cadre de la coopération  où il a eu l’occasion de travailler et compléter son approche  par la connaissance de la médecine traditionnelle dès 1986. Elle  consiste entre autre à prendre des plantes pour modifier ses états de conscience.

Il a ensuite créé en 1990 à Tarapato au Pérou le Centre Takiwasi -« Takiwasi ou « La Maison qui chante » en langue quechua -.

Dans la médecine indienne le corps est à la fois physique, énergétique et spirituel et pour passer d’un niveau à l’autre il convient de réaliser un rituel très rigoureux qui nécessite de connaître les lois symboliques.

Le Centre Takiwasi était initialement réservé au traitement des personnes sous influences des drogues. Compte-tenu de son développement il s’est ouvert sous forme de stages de quelques semaines à des personnes intéressées par ses approches.

Les plantes et particulièrement l’ayahuasca sont au centre de cette médecine. On distingue en fait 4 grandes catégories de plantes :

  • les plantes de purification et nettoyage ( purgation) qui font vomir, suer etc…
  • les plantes psycho-actives et visionnaires qui permettent de descendre dans la psychée
  • les plantes de diète maîtresses : chaque plante a des effets spécifiques qui permettent par exemple des travailler sur les peurs, les enracinements etc…
  • enfin, il y a des plantes de contention qui sont à prendre au jour le jour et à petite dose.

 

Les plantes ont aussi  comme nous trois corps : physique, énergétique et spirituel ( pour ce dernier aspect l’esprit de la plante, comme celui des animaux est collectif : il s’agit de l’esprit de tel type de plante ou animal).

L’ayahuasca fascine le monde occidental car elle lui permet d’accéder à des mondes imagés de ce fait très liés à sa culture de l’image.

Dans les années 60 Timothy Leary écrivain et neuropsychologue introduit l’usage des drogues aux USA notamment du LSD. Mais cet usage emprunté à la médecine indienne se réduit à son aspect moléculaire et consumériste donc très éloigné de la pratique initiale.

50 ans après, l’engouement actuel pour le chamanisme présente moins de danger physique mais sans doute plus au plan spirituel. Cette chirurgie de la conscience peut créer des distorsions du domaine spirituel et entraîner des risques de phénomènes d’aliénation, de terreur. Il y a des dangers d’introductions d’entités maléfiques à travers la porte qu’ouvre l’usage de l’ayahuasca en dehors d’un encadrement par un chamane compétent qui joue le rôle sacerdotal de reliance avec le monde des esprits.

Pour conclure, l’ouverture de la conscience peut se faire par d’autres voies spirituelles que celle de l’ayahuasca.

pour lire tout l’article 

pour aller plus loin : page sur le chamanisme 

 

 

états modifiés de conscience : une porte s’ouvre…

les voies de l’âme

 

fractal

 

Sans nous en rendre compte nous vivons, chaque jour, des états modifiés de conscience. Ce que j’appelle « états modifiés de conscience », ce sont des situations particulières qui surgissent et qui font que nous décrochons de la réalité. Ce sont comme des mini voyages qui nous transportent dans un autre plan.

Rêver devant un café, écouter de la musique, sentir un rayon de soleil nous réchauffer ou bien contempler un beau paysage….

Ces moments nous mènent vers une modification de notre conscience et souvent vers un élargissement de celle-ci et de nos potentiels. Nous changeons de mode de fonctionnement et passons du mode actif au mode réceptif. Un état modifié de conscience se produit lorsque notre système de référence à la réalité cesse temporairement de fonctionner. Nos filtres habituels (notre éducation, nos croyances) deviennent inopérants. Une porte s’ouvre et des perceptions nouvelles peuvent surgir (des images, des sons, des informations habituellement inaccessibles).

Nous aurions intérêt à être à l’écoute de ces situations si particulières qui nous permettent de déboucher, l’espace de quelques instants, sur d’autres mondes. C’est un peu comme si nous empruntions un couloir où nous nous dégagions des limites de notre ego pour percevoir autrement. Ce processus m’arrive assez souvent dans mes cours de yoga lorsque j’explique certaines choses oralement. Je suis bien présent mais les mots viennent d’ailleurs avec une logique implacable. J ‘ai la sensation de tirer sur un fil sans connaître la finalité de mes propos. Je me laisse guider tout simplement. Ce moment privilégié est toujours une source d’étonnement pour moi.

Je ressens que le processus de création relève de ce mécanisme qui ne fait nullement appel au mental.

Daniel

 

 

Vivre l’incarnation en pleine conscience

Nous ne sommes pas des corps avec une âme, nous sommes une âme qui habite un corps. L’âme est là pour transformer la matière de notre corps.

Il faut pouvoir vivre au niveau du « cerveau du coeur » et non au niveau du cerveau de la tête. Actuellement l’humanité est endormie. 

L’école de vie consciente 

 

C’est quoi la Vie ?

« Tat tvam asi : Tu es Cela  »

Chhāndogya Upanishad (VI.8.7)

Selon le site Nutriliberté , Le Pr Aziz EL AMRANI-JOUTEY est 

  • Docteur en médecine et sciences médicales
  • Endocrinologie et immunologie
  • Docteur en naturopathie et bio-énergétique
  • Diplôme Universitaire en neuro-endocrinologie et chronobiologie
  • Diplôme international d’écologie Humaine
  • Vice-président de la SIRES. (Société Internationale de Recherches sur l’Environnement et la Santé)
  • Vice-président de l’académie internationale de Lausanne en médecine complémentaire appliquée
  • Il développe l’Approche matricielle sur son site

    L’APPROCHE MATRICIELLE

     

    Cette approche scientifique holistique fait le lien entre les concepts les plus récents de la science moderne et la connaissance des anciennes traditions dans leur forme évolutive (soufisme, advaïta vedanta).

Dans cette vidéo de 6 mn il répond à la question fondamentale : qu’est ce que la vie ?

 

La vie ne se définit pas. 

La vie est un processus rythmé, ordonné qui se met en place.  La description de la vie n’est pas la vie. 

On s’aperçoit qu’on est prisonnier du processus de pensée et on se raconte des histoires.

C’est le silence qui est porteur du sens.

La vie et la nature sont à la fois matière et esprit

une interview de Satish Kumar sur Trilogies.org par Michel Maxime Egger

Satish Kumar (né le 9 août 1936 en Inde) est un activiste, un éditeur et un promoteur indien de la simplicité volontaire. Il a été moine jaïn, militant du désarmement nucléaire et pacifiste. Il vit en Angleterre où il a fondé un centre de formation international en écologie et une école. Il est rédacteur en chef du magazine Resurgence & Ecologist.

passer de l’énergie noire à l’énergie blanche

L’énergie noire, ce sont les combustibles fossiles, le charbon et le pétrole. Elle vient de l’« enfer », des profondeurs de la Terre. Elle est extrêmement polluante et condamnée à s’épuiser. L’énergie « blanche », ce sont le soleil, le vent, l’eau. Elle vient du « ciel » et est infinie. Elle est offerte de manière totalement gratuite à tous les êtres vivants. Cette transition est l’impératif majeur de notre temps, pour que les humains puissent vivre en paix entre eux et en harmonie avec le monde naturel.

L’enjeu est de transiter d’une économie linéaire à une économie circulaire, respectueuse des lois du vivant. Dans la nature, il n’y a ni déchets ni pollutions : tout est recyclé et réabsorbé.

La prospérité et le bien-être sont possibles pour tout le monde, au Nord et au Sud, à condition de passer d’une croissance centrée sur l’avoir à une croissance centrée sur l’être. 

….

La vieille histoire est celle de la séparation, de la domination et du contrôle. Elle nous a fait croire que la nature était en dehors de nous, que nous étions supérieurs aux autres espèces et que nous pouvions en user comme bon nous semble. On en voit aujourd’hui le résultat. La nouvelle histoire est celle de l’unité. Nous sommes uns avec la nature, dans une relation profonde d’interdépendance, et ce que nous lui faisons, c’est à nous-mêmes que nous le faisons. La nature a une valeur intrinsèque, et pas seulement en fonction de son utilité pour nous. Elle n’est pas simplement une ressource, mais la source de la vie même.

La transition n’est pas qu’extérieure et matérielle. Elle a une dimension spirituelle clé. 

Vers la sobriété heureuse

A notre époque nos vies sont déséquilibrées.

Alors que l’Occident est si riche,

Les gens n’ont pas de temps pour eux ni pour leurs familles.

S tu es riche pourquoi ne pas travailler moins ?

On est tellement obsédé par le fait de gagner de l’argent.

Ce mode de vie est très pauvre !

Nous devrions développer nos relations humaines.

Personne ne devrait être obligé de travailler plus de 4 heures par jour pour gagner sa vie.

Le reste du temps devrait servir à nourrir son esprit et son âme, à développer sa créativité.

La sobriété heureuse peut nous libérer de ce poids de toujours gagner de l’argent pour survivre.

L’Obscurité est venue…crois… l’obscurité est tombée

J’adresse mes voeux 2019, ce jour d’Epiphanie, à tous celles et ceux qui habituellement ou occasionnellement parcourent ce blog, feuillettent ses pages qui telles des branches aux nombreuses ramures vous emportent vers des ailleurs  que d’autres font vivre.

Epiphanie

Épiphanie  est un emprunt, par l’intermédiaire du latin chrétien Epiphania, au grec Ἐπιφάνεια (Epipháneia) qui signifie « manifestation » ou « apparition » du verbe φαίνω (phaínō), « se manifester, apparaître, être évident ».

L’utilisation du terme est antérieure au christianisme. Les « Épiphanes » sont, dans la culture grecque, les douze divinités de l’Olympe apparues aux hommes, avec en premier lieu, Zeus, le dieu de la Justice céleste.

À l’origine, l’Épiphanie fait partie du cycle de Noël et tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière. En effet, Noël, avant d’être un jour, est d’abord un cycle qui atteint son apogée au jour marquant le solstice d’hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice — la plus longue de l’année — annonce le rallongement des jours et — par extension — la renaissance de la Lumière censée être à l’origine de toutes choses. Puis la célébration se prolonge après le 25 décembre durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits.
Le nombre 12 représentant entre autres la Totalité (12 mois, 12 heures, 12 dieux olympiens, 12 tribus d’Israël, 12 apôtres, etc.)

Jusqu’à la fin du ive siècle, l’Épiphanie est la grande et unique fête chrétienne « de la manifestation du Christ dans le monde » (manifestation exprimée, d’abord, par la venue des mages puis par différents épisodes).

May It Be

May It Be est une chanson de la chanteuse irlandaise Enya, interprétée pour le générique du film le Seigneur des anneaux. La version longue 4:16 est la bande son du film (2001) le Seigneur des anneaux. C’est la deuxième version -3:30- qui est ici présentée. 

Les paroles ont été écrites par Roma Ryan, comme pour la majorité des chansons d’Enya. Elles sont courtes, comptant seulement 21 vers, essentiellement en anglais, mais comprenant deux phrases en quenya ou haut elfique, une des langues construites inventées par Tolkien pour la Terre du Milieu : Mornië utúlië (« les ténèbres sont venues ») et Mornië alantië (« les ténèbres ont chuté »). Il s’agit d’un chant allégorique et triste avant l’arrivée des ténèbres de Sauron, mais également plein d’espérance : May It Be, (Nai en quenya) est censé être une expression elfique pour exprimer un désir.

(vu sur le site de l’Union Comtoise de Yoga)

MAY IT BE {Puisse}
 

Paroles et traduction de la chanson «May It Be» par Enya
 

it be an evening star
Puisse une étoile du soir
Shines down upon you
Faire descendre sa lumière sur toi
May it be when darkness falls
Puisse, lorsque l’obscurité tombe,
Your heart will be true
Ton cœur devenir vrai
You walk a lonely road
Tu marches sur une route isolée
Oh ! How far you are from home…
Oh ! Quelle longue distance te sépare de chez toi…

 

[Chorus]
[Refrain]
Mornie utùlië (darkness has come)
Mornie utùlië (1) (l’obscurité est venue)
Believe and you will find your way…
Crois et tu trouveras ton chemin…
Mornie alantië (darkness has fallen)
Mornie alantië (1) (l’obscurité est tombée)
A promise lives within you now…
Une promesse vit maintenant en toi…

May it be the shadows call
Puisse le chant des ombres
Will fly away
S’envoler au loin
May it be your journey on
Puisse ton voyage continuer
To light the day
Pour éclairer le jour
When the night is overcome
Quand la nuit sera vaincue
You may rise to find the sun
Tu pourras t’élever afin de trouver le soleil

[Chorus]
[Refrain]
Mornie utùlië (darkness has come)
Mornie utùlië (1) (l’obscurité est venue)
Believe and you will find your way…
Crois et tu trouveras ton chemin…
Mornie alantië (darkness has fallen)
Mornie alantië (1) (l’obscurité est tombée)
A promise lives within you now…
Une promesse vit maintenant en toi…

A promise lives within you now…
Une promesse vit maintenant en toi…

« Moi et le Père nous sommes un » – (Jean 10 : 30)

« Moi et le Père nous sommes un« 

Jean 10:30

Mellen-Thomas Benedict 

Jésus selon l’Inde

article largement inspiré de l’article du blog de Patrick Vigneau et de Cairn Info

 

Ramakrishna  (1836-1886), un saint du Bengale, se montrait ouvert aux autres religions et les comparait aux mots différents d’une langue à l’autre, mais qui renvoient pourtant à une même réalité. Il puisait dans les différentes religions pour sa sadhana.

Résultat de recherche d'images pour "ramakrishna"

Râmakrishna Paramahamsa, en bengali রামকৃষ্ণ পরমহংস (Ramkṛiṣṇo Pôromôhongśo), de son vrai nom Gadâdhar Chattopâdhyâya (গদাধর চট্টোপাধ্যায় (Gôdadhor Chôţţopaddhae)),  – Calcutta) est un mystique bengali hindouiste. Dévot de Kâlî et enseignant de l’Advaïta védanta, il professait que « toutes les religions recherchent le même but » et plaçait la spiritualité au-dessus de tout ritualisme. Il insista sur l’universalité de la voie de la bhakti (dévotion), ayant lui-même approché le christianisme et l’islam. Il est considéré comme « l’un des plus grands maîtres indiens de tous les temps » et serait un avatar de Vishnou.

 

Il était attiré par une image de Marie à l’Enfant qu’il avait vue dans la maison d’un de ses disciples. Peu après, alors qu’il se promenait dans son jardin : Il vit une personne extraordinaire, un étranger, d’apparence sereine, qui le contemplait. Sri Ramakrishna sut dans son cœur que ce ne pouvait être que Jésus. C’est alors que le Fils de l’Homme l’embrassa et se fondit en lui, ce qui le transporta dans une profonde extase.

Ce que l’on voit ici, est la revendication d’une expérience personnelle du Christ en dehors des médiations ecclésiales. Il n’est pas le seul avoir connu cette expérience, et à n’avoir pas eu le besoin de se relier à une institution chrétienne. Car en son cœur cette relation à Jésus allait au-delà de tout.

Résultat de recherche d'images pour "vivekananda"

Ramakrishna tenait Jésus pour un avatarVivekananda (1863-1902),  le disciple préféré de Ramakrishna parlait aux moines, de son ordre, de la vie de Jésus comme de l’exemple à suivre ( Le , dans la nuit de Noël, il fonde « L’ordre de Râmakrishna » marquant par là sa parenté avec la religion chrétienne). La fête de Noël est célébrée chaque année dans les maisons de l’Ordre ( Mission Ramakrishna). Vivekananda considère que Jésus est un avatar c’est à dire une incarnation de Dieu (cf la vie de Vivekananda par Romain Rolland). Mais certainement pas la seule, car selon la tradition indienne, Dieu s’est incarné plusieurs fois au cours du temps.

Ainsi la spiritualité de l’Inde considère que Jésus est un avatar. Il s’est réveillé lors de son baptème à l’expérience de sa profonde unité, ou de sa non-dualité (advaita) , avec le divin. En tant que tel, il est un modèle pour tous car nous avons tous à nous réveiller sur notre nature originelle.

Jésus était de même nature que la nôtre en tant qu’être humain ; et il est devenu Christ ; c’est ce que nous pouvons et devons vivre. Christ et Bouddha désignent un état à atteindre, état qui fut manifesté dans les personnes de Jésus et de Gautama.
Il n’est pas nécessaire de devenir chrétien pour être disciple de Jésus :
Chacun doit s’inspirer de l’esprit des autres en prenant conscience de son individualité propre, et en s’appliquant à grandir selon la loi de sa propre croissance.
L’extrait suivant explique comment Vivekananda considérait Jésus Christ :

« La Parole connaît deux manifestations, l’une générale, qui est celle de la Nature ; l’autre particulière, qui est celle des grandes Incarnations de Dieu — Krishna, Bouddha, Jésus et Ramakrishna. Christ, manifestation particulière de l’Absolu, est connu et connaissable. L’Absolu ne peut être connu ; nous ne pouvons connaître le Père, mais le Fils seulement. Il [le Christ] n’eut d’autre raison d’être, pas d’autre pensée que celle-là, qu’il est Esprit ; un esprit sans corps, sans entrave, sans limite. Mais, au delà, par son admirable vision, il a perçu que chaque homme, chaque femme, qu’il soit juif ou grec, riche ou pauvre, saint ou pécheur, était l’incarnation du même esprit immortel que lui. Ainsi l’œuvre dont témoigne sa vie entière fut d’appeler chacun à réaliser sa propre nature spirituelle. […] Vous êtes tous Fils de Dieu, Immortel Esprit. « Sachez, déclarait-il, que le royaume du Ciel est déjà en vous.»
« Moi-même et le Père sommes un »

sur Cairn info : Comment les Hindous voient le Christ

« Les recherches ininterrompues que j’ai menées sur la vérité religieuse m’ont conduit à la conviction que la doctrine du Christ est la plus favorable aux principes moraux ; elle est, parmi toutes celles dont j’ai pu avoir connaissance, la mieux adaptée à la pratique d’êtres rationnels. » (M.M. Thomas The Acknowledged Christ of the Indian..)

..

« Il (Ramakrisna) vit une personne extraordinaire, un étranger, d’apparence sereine, qui le contemplait. Sri Ramakrishna sut dans son cœur que ce ne pouvait être que le Christ. C’est alors que le Fils de l’Homme l’embrassa et se fondit en lui, ce qui le transporta dans une profonde extase . » (Swami Gambirananda, The History of the Ramakrishna Math…)

..

Jésus était de même nature que la nôtre ; il est devenu Christ ; c’est ce que nous pouvons et devons vivre. Christ et Bouddha désignent un état à atteindre, état qui fut manifesté dans les personnes de Jésus et de Gautama(The Complete Works of Swami Vivekananda (Almora, 1931), Vol.…)

..

La douce figure du Christ, si patient, si bon, si plein d’amour et de pardon qu’il a enseigné à ses disciples de ne pas répondre lorsqu’ils étaient abusés ou frappés, mais de tendre l’autre joue : quel bel exemple de l’homme parfait, pensais-je  […]Bien que je ne puisse pas me dire chrétien par appartenance religieuse, l’exemple donné par la souffrance de Jésus est un des fondements de ma foi en la non-violence ; il oriente toutes mes actions dans ce monde et ce temps. Jésus a vécu et est mort en vain s’il ne nous a pas appris à régler toute notre vie sur la Loi éternelle de l’Amour ( M.K. Gandhi The Message of Jesus Christ,Bombay 1940 p. 79..)

Je ne me ferais pas de souci si quelqu’un apportait la preuve qu’un homme appelé Jésus n’a jamais existé… car le Sermon sur la Montagne demeurerait vrai pour moi  […] Dieu n’a pas seulement porté la Croix il y a mille neuf cents ans, Il la porte aujourd’hui, et il meurt et ressuscite jour après jour. Ce serait un piètre réconfort pour le monde s’il lui fallait s’appuyer sur un Dieu « historique » mort il y a deux mille ans. Ne prêchez pas le Dieu de l’histoire, mais montrez-le tel qu’il vit aujourd’hui en vous… Le Christ vivant signifie une Croix vivante, sans elle la vie est une mort vivante […] La joie ne vient pas de la douleur que l’on inflige aux autres, mais de la douleur que l’on porte soi-même volontairement .Young India, 31 décembre 1931. Cité dans S. J. Samartha, op.….

L’hommage que rend Gandhi, dans sa maturité, à Jésus est le suivant :

« Je refuse de croire qu’il existe une personne aujourd’hui, ou qu’il aurait existé à d’autres époques une personne qui n’ait utilisé son exemple pour diminuer ses péchés… Les vies de chacun d’entre nous tous ont toutes été, à des degrés divers, modifiées par sa présence, ses actions et les paroles prononcées par sa voix divine. […] Il n’appartient pas seulement à la chrétienté mais au monde entier, à toutes les races et tous les peuples, même si leurs doctrines et leurs pratiques peuvent être différentes les unes des autres . »The Modern Review, octobre 1941. Cité par S. J. Samartha, op.….

Et si la mort n’existait pas ?

 

 

documentaire de Valérie Seguin et Dominic Bachy

 vidéo ajoutée le 17 septembre 2018

Valérie Seguin a travaillé dans des grands groupes anglo-saxons, puis a dirigé une PME. Elle est aujourd’hui consultante en management. 

Elle publie le 13 septembre 2015 « les trois jours et demi après la mort de mon père « où elle raconte qu’elle a vécu une expérience troublante : au lieu d’être dévastée par le chagrin, elle se sent merveilleusement paisible, comme si son père était à côté d’elle. Elle reçoit des messages à transmettre pour rassurer ses proches. Puis cette onde d’amour qui l’enveloppe se dissipe.

Dominic Bachy est producteur, réalisateur, scénariste.

Le film qu’ils ont réalisé réunit pour la première fois un grand nombre de scientifiques réputés sur ce sujet : Le Pr. Steven Laureys, plusieurs médecins et neurologues: Mario Beauregard, Thierry Janssen, Raymond Moody, Pim Van Lommel, Jean-Jacques Charbonier, Constance Yver-Elleaume, Olivier Chambon, etc.
Des biologistes et des physiciens: Sylvie Dethiollaz, Philippe Guillemant et Trinh Xuan Thuan. Mais aussi des personnalités notamment l’écrivain Didier van Cauwelaert.

Cette enquête est menée dans ce documentaire par Aurélie Godefroy , journaliste, animatrice et écrivain. 

 

 

 

Où en est la science sur cette question ?

(précisions : l’article qui suit est essentiellement écrit à partir des informations contenues dans la vidéo. Il apporte sur certains points quelques compléments par rapport au contenu de cette vidéo)

et d’abord , la conscience est-elle indépendante de notre cerveau ?

 

Mario Beauregard, neurologue en est convaincu ainsi qu’un certain nombre de scientifiques avec lesquels il a signé en février 2014 un manifeste pour une science post-matérialiste que l’on peut découvrir ici sur le site.

Le documentaire nous fait d’abord découvrir les témoignages de quelques français qui ont vécu des expériences de mort imminente après un arrêt cardiaque : témoignage de Philippe Labro à la télévision en juillet 2009, puis de Sandrine Bouvier, médecin, Maria Bichra, Fabienne Raoul, Bernard Samson.

Quelques scientifiques  s’intéressent particulièrement à ce phénomène d’expériences de mort imminente -EMI-C’est le cas de Steven Laureys, professeur au service de neurologie à Liège qui pour l’instant ne se prononce pas définitivement sur l’origine scientifique exacte des témoignages de vision de tunnel ou de décorporation.

Le cardiologue néerlandais Pim Van Lommel a produit les résultats de son étude sur les EMI dans la revue The Lancet. Il exposait ces résultats au 1ier colloque international sur les EMI organisé à Martigues en juin 2006.

Bien sûr l’objection centrale à l’existence d’une conscience hors du corps dans les EMI est de prétendre qu’il s’agit d’hallucinations. Le docteur Olivier Chambon médecin psychiatre conteste cette interprétation aux motifs principaux que des cas sont vérifiés par des observations extérieures – cas de décorporation avec témoignages précis d’éléments objectifs vérifiables. Il souligne aussi que ces témoignages sont universellement constatés.

Le docteur François Lallier a consacré sa thèse de doctorat à ces phénomènes. Elle était dirigée par le docteur Charbonnier. Il a soutenu celle-ci en décembre 2014 à la faculté de médecine de Reims.

Il observe alors que ces EMI sont plus importantes chez les enfants  que chez les adultes et  il constate qu’elles sont alors, à priori compte tenu de leur âge, sans représentation religieuse.

Il observe aussi qu’elles surviennent chez des aveugles de naissance qui témoignent d’images observées alors que leurs rêves ne relèvent que de leurs autres sens ouïe et odorat.

Au colloque sur « la conscience et l’invisible » à la mutualité à Paris en février 2017 Mario Beauregard affirme que  « la conscience n’est pas sécrétée par le cerveau comme la bile par le foie « .

Thierry Janssen, ancien chirurgien , créateur de l’école de la présence thérapeutique  qui déclare avoir longtemps pensé que la matière crée la conscience pense aujourd’hui le contraire : selon lui c’est la conscience qui crée la matière.

Sylvie Déthiollaz, docteur en biologie moléculaire, directrice de l’Institut suisse des sciences noétiques – ISSNOE- présente le cas de Rémi Fraisse. Après avoir rappelé l’expérience en 1907 du médecin américain sur le poids de l’âme – 21g- elle expose l’expérience  réalisée avec Rémi Fraisse lors d’une sortie de son corps. Dans cette expérience qu’elle reconnait n’avoir pu réaliser  qu’une seule fois,  le poids de Rémi Fraisse mesuré avec une balance de précision avait diminué de 45g. Dans les autres expériences qui avaient échoué la balance ne subissait aucune modification.

Elle  conclut  aussi que la conscience est autonome du cerveau.

Jean Gayrall était ingénieur et mathématicien. Il travaillait dans sa jeunesse au CERN à Genève. C’est là qu’il fut en contact avec des chercheurs du monde entier dont certains l’initièrent aux mystiques orientales pour lesquelles il voit une convergence avec la physique moderne.

Il expose qu’actuellement beaucoup de ces chercheurs estiment que nous sommes dans un univers à 11 dimensions. Les quatre premières représentent l’espace et le temps et les 7 suivantes sont des dimensions vibratoires non détectées par nos appareils de mesure.

l’approche scientifique de l’activité des médiums :

Le Windbridge Research Center  en Arizona  a été créé officiellement en juillet 2017 mais fonctionne depuis 2006. Il publie sur son site les résultats de ses recherches.

Olivier Van Cauwelaert expose qu’en France des tests de médiumnité sont élaborés selon une démarche scientifique. Il cite notamment les travaux sur ce sujet du professeur Rémi Chauvin.

Florence Hubert, médium reconnue, expose comment les défunts lui apparaissent d’abord vers leur fin de vie terrestre puis progressivement lui apparaissent dans les périodes au mieux de leur vie.

Jean Jacques Charbonier anesthésiste spécialisé en hypnose constate que parmi les témoignages d’EMI, 67% disent avoir rencontré un défunt.

 

A l’institut français de recherche et d’expérience spirite – IFRES– créé en 1996 par Laurent Durtoit et Joël Ury, une cellule de contact – cf ici la présentation technique de cette cellule sur le site IFRES  -constituée d’un système laser, de micros, d’un générateur de vapeur, d’une caméra strioscopique  permet de capter le visage des défunts , – cf photo en haut de l’article- ( cf la réflexion sur les paréidolies). 

pour aller plus loin voir la page du site sur les NDE et les témoignages de retour de l’au-delà.

cf aussi ici sur le site le témoignage d’Alexis Ambre et son livre : « Qui dit que la mort est une fin ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les abus sexuels dans le yoga : dénoncez-les

Animateur du site et blog « le Temple des Consciences » je suis également pratiquant en yoga depuis une vingtaine d’années. C’est à ce titre, profitant de l’élan féminin actuel pour dénoncer les agressions sexuelles que je publie aujourd’hui cet article. Il a pour but d’ inviter les victimes de certains agissements à dénoncer ces abus mais aussi informer toutes celles et ceux qui se lancent dans cette pratique. 

Le large partage de cette information dans les milieux du yoga permettra de lutter contre ces pratiques déviantes et permettra de poursuivre cette activité épanouissante hors de tous excès physiques.

Des femmes manifestent lors de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2018 à Paris.

 

Dans une tribune publiée sur franceinfo le 8 octobre, 600 femmes appellent à une grande marche contre les violences sexistes et sexuelles le 24 novembre prochain. C’est l’occasion de dénoncer, par cette reprise partielle d’un article de 2015, les comportements de certains Guru  du monde du yoga qui bénéficient de la loi du silence.

(à partir d’un article  d’Arnaud pour le magazine YOGANOVA  paru le 1/2/2015)

Il dénonce des loups déguisés en saints

et

Les abus sexuels dans le yoga et pourquoi personne n’en parle…

 

Pour lire tout l’article :

http://www.yoganova.fr/des-loups-deguises-en-saint-les-abus-sexuels-dans-le-yoga-et-pourquoi-personne-nen-parle/#comments

 

Si on entend énormément de voix s’élever, à raison, contre les divers scandales sexuels et pédophiles qui ont touché le cœur de l’Eglise Catholique ces dernières années, il en est malheureusement autrement quand d’influentes figures du Yoga sont touchés par les mêmes accusations.

Face aux questions soulevées par les rumeurs du comportement inadéquat d’un « maître », la réponse sera souvent un silence gêné, voir une mimique pleine de reproches. Pourquoi parler de tout cela ?
On vous rappellera peut-être ses mots du grand (et irréprochable) Swami Sivananda :

« Vous ne devez jamais regarder les défauts du Gourou, vous devez au contraire le diviniser. Le gourou est Dieu ! »

oubliant peut-être de mentionner  ses conseils sur les qualités à rechercher chez un Guide authentique :

« Il fera disparaître vos doutes, il doit être libre de l’avidité, de la colère et du désir. Si il est plein d’amour, détaché de lui même et sans ego, vous pouvez le choisir comme votre guide »

Qu’est-ce qui fait que certains agissements particulièrement intolérables de « guides spirituels » bien connus ne fasse pas plus de bruit ? Comment des personnages qui salissent les enseignements peuvent rester en place sans créer trop de polémique ?

Par cet article, nous ne cherchons pas  la petite bête, nous ne voulons pas instaurer une « police dharmique de la braguette » ni  appliquer une grille de lecture « spirituellement correcte » sur une une quête de Soi qui peut, à certains moments, prendre des formes étranges et paradoxales. Certains maîtres véritables peuvent utiliser de temps à autres des méthodes atypiques et bien peu orthodoxes pour « réveiller » et « secouer » l’aspirant…Nous le reconnaissons.

Néanmoins, la gravité de certains faits ne cesse d’alarmer et l’aveuglement général semble parfois prendre des dimensions abyssales. On ne compte plus le nombre de chercheurs sincères dont la vie a été brisée par des psychopathes déguisés en saints, avec l’approbation silencieuse du reste de leur communauté. Il est temps d’en parler…

Swami Satyananda Saraswati pronait l’abstinence et la chasteté…pour les autres.

Ses révélations concernent le « gourou » indien Swami Satyananda Saraswati célèbre pour être le fondateur de l’école internationale de Yoga du Bihar et l’auteur de nombreux (et souvent excellents) ouvrages sur les techniques yogiques et tantriques de méditation.

Mort il y a quelques années, le Swami prônait l’abstinence, la chasteté et l’austérité alors que sa vie intime semble bien trouble.
Bhakti Manning, une ancienne disciple a récemment expliqué devant une commission d’enquête de la justice australienne comment elle aurait été « abusée sexuellement par le Swami devant des étrangers alors qu’elle n’avait que 16 ans durant un voyage en Inde« , elle souligne « avoir  précédemment  subi le même traitement de la part de Swami Akhandananda Saraswati« , un disciple de Satyananda et responsable à l’époque de l’ashram de Mangrove Moutain en Australie.

D’autres témoignages viennent corroborer ses dires et accusent les dirigeants de l’ashram de  Mangrove Moutain de nombreux abus physiques et sexuels durant les années 70 et 80.

« Dracula » Akhandananda en couverture de son ouvrage sur le Tantra dans la vie quotidienne. On se demande quel sorte de Tantra il pratiquait.

La plupart des faits  seraient l’oeuvre de ce Swami Akhandananda Saraswati, véritable pédophile grimé en promoteur de paix et  leader de l’ashram de Mangrove Moutain.

(voir ici et en réponse à l’article, une lettre ouverte d’un membre de la communauté Satyananda France)

 

Akhandananda fut d’ailleurs condamné à deux ans de prison en 1989 pour abus sexuels sur une jeune fille de 15 ans mais la sentence fut annulée pour vice de forme en 1991. Il mourut en 1997 d’un coma éthylique.

Résultat de recherche d'images pour "Swami Kriyananda"

Swami Kriyananda le fondateur d’origine roumaine d’une communauté spirituelle bien connue et disciple du  fameux Paramahansa Yogananda (auteur de « auto-biographie d’un yogi ») reconnaîtra lui aussi en 1994 avoir eu des relations sexuelles avec plusieurs de ses étudiantes. Il aura fallu un long procès et la déposition de sept de ses anciennes disciples. Il restera pourtant à la tête de  l’Ananda Sangha Worldwide jusqu’à sa mort. (cf ici un autre témoignage sur Kriyananda)

Amrit desai dans sa jeunesse

Cette même année, Amrit Desai, le très photogénique fondateur de l’école de yoga Kripalu sera condamné à payer 2,5 millions de dollars à d’anciennes disciples qui l’accusaient d’abus sexuels. En revanche on doit admettre que Amrit Desai a reconnu les faits, effectué son auto-critique et s’est sincèrement excusé auprès de ceux et celles qu’il avait blessé avant de confier la gestion du mouvement à un groupe d’étudiants.

Swami Muktananda le charismatique leader du Siddha Yoga  et Swami Satchindananda d’Intégral Yoga (qui connu une renommé internationale après son passage au festival de Woodstock en 1969) furent aussi accusés d’abus sexuels dans le milieux des années 90. En 1991 ce dernier dû faire face à des protestataires en colère devant l’amphithéâtre où se tenait sa  conférence aux cris de « Arrêtez les abus » et « arrêtez de couvrir les scandales ».
Les choses iront encore plus loin pour Muktananda puisque nombres d’anciens disciples témoignèrent des mauvais traitements subis sous son autorité et de trafic d’armes et d’argent au sein de la communauté.

cf ici un autre récit d’abus sexuels de maîtres du yoga 

Dans les années 60-70, le culte de la personnalité associé à une naïveté béate de la part de nombreux occidentaux ont bien souvent facilité la tache des experts en manipulation qui se cachaient sous des robes de Swami.
Mais ne nous y trompons pas, les abus continuent aujourd’hui et concernent des personnalités bien connus du yoga moderne.

Choudhury Bikra ici dans son costume de travail.

Par exemple, Choudhury Bikra, qui par le biais de sa très lucrative école de yoga Bikram posséderait plus de 650 studios à travers le monde. En plus d’avoir essayé (sans succès) de breveter une série d’asanas , il est lui aussi pris dans de nombreux scandales. Il est notamment accusé du viol de deux étudiantes pendant des « training camps » en 2010 et 2011. Nous ne prononcerons pas sur son cas et nous respecterons la présomption d’innocence jusqu’à ce que le jugement soit rendu.

John Friend « l’entrepreneur en yoga »du temps de sa splendeur

John Friend, le charismatique et médiatique  fondateur de Anusara Yoga, était encore il y a peu le héros d’une yoga « success story » typiquement américaine avant de s’effondrer complètement sous les nombreuses accusations d’inconduite sexuelle, de manipulations financières et de consommation de stupéfiants. Aujourd’hui, il ne reste plus grand chose de Anusara yoga et John Friend a été largement abandonné par ses anciens compagnons. Dire que le petit monde du yoga bruissait de commentaires élogieux sur ce mouvement il y a encore quelques temps ! Ah, l’impermanence des choses…

Swami Shankarananda

Une autre polémique a  éclaté en Australie autour des agissements douteux de Swami Shankarananda fondateur et maître spirituel de la Shiva School of Meditation and Yoga, de grande renommé en Australie. Il aurait eu des aventures avec des dizaines de ses étudiantes dans le plus grand secret. Prit la main dans le pot de confiture, le « gourou » qui apparaît dans nombre de documentaires sur le yoga s’est justifié par un communiqué où même s’il reconnait que « son comportement était inapproprié et qu’il promet plus de transparence dans ses actions et dans son enseignement« , il souligne « qu’il est bien connu que notre tradition est tantrique et inclut le culte discipliné de la grande déesse et jusqu’ici j’avais gardé mes activités secrètes comme le recommande les anciennes écritures« .  Le bonhomme est rusé et nous sors un joker de dessous sa robe orange de Swami: le Tantra. Nous on veut bien mais en attendant, sa communauté est sous le choc et de nombreux adeptes l’ont déjà quitté. Bien essayé mais dommage…

cf ici un article à ce sujet

cf là, un article sur le Tantra, la sexualité et l’extase

 

Pour terminer j’ajouterai une vidéo, sans commentaire, de la pratique du yoga par le grand maître indien K. Pattabhi Jois qui a popularisé la pratique de l’ashtanga yoga aux Etats-Unis :

 

la dénonciation des comportements de Joice dans ses « ajustements » et les accusations d’agressions sexuelles le concernant Wikipédia -critiques

The Economist a publié une notice nécrologique qui mettait en cause l’adhésion de Jois au principe yoguique du brahmacharya ou de la continence sexuelle et a accusé ses élèves de sexe féminin de recevoir des « ajustements » différents de ceux de ses élèves de sexe masculin. [42] Dans un article de magazine, CounterPunch a indiqué que Jois était un « agresseur sexuel d’étudiants signalé ». [50] Des accusations d’atteintes inappropriées de femmes par Jois pendant des cours de yoga ont également fait surface sur YogaDork [51] [52]dans Elephant Journal , [53] [54] et dans un article publié sur YogaCity NYC., où une étudiante a raconté qu’elle avait été pelotée par Jois lors d’un cours à New York. [55]

La même notice nécrologique mettait en doute l’adhésion de Jois au principe yogique de l’ ahimsa ou de la non-violence et soulignait qu ’« un bon nombre d’étudiants de M. Jois semblaient constamment boiter avec des genoux ou des dos blessés parce qu’ils avaient reçu ses «ajustements», Lotus, le split ou un backbend.  » [42] Les ajustements de Jois ont été qualifiés de « accablants, produisant une peur et un inconfort extrêmes chez les étudiants lorsqu’ils sont poussés au-delà de leur zone de confort physique et psychologique dans des asanas souvent difficiles, voire dangereux ». [56]Il est peu probable que les étudiants aient enduré de tels ajustements sans foi et confiance dans les enseignants et la méthode. Cette relation entre enseignant et élève est la façon dont Jois a enseigné le Parampara, la transmission du savoir entre professeur et élève. [34] Pattabhi Jois ne s’est pas appelé un gourou, mais est considéré comme le maître gourou ou le professeur de l’Ashtanga Yoga. [34]

Le 25 avril 2018, le magazine Walrus a publié un article intitulé « La culture des abus sexuels perpétrée par le yoga: neuf femmes racontent leurs histoires ». [57] L’article présente les témoignages à la première personne de neuf femmes qui prétendent avoir été agressées sexuellement par Pattabhi Jois. Les incidents datent de 1992 à 2002. L’une des femmes citées dans cet article, Karen Rain, était autrefois connue sous le nom de Karen Haberman. Elle a étudié avec Jois à Mysuru pendant un total de deux ans entre 1994 et 1998. Elle a archivé ses écrits sur Jois sur son blog. [58] Dans une interview, elle décrit les défis liés à la présentation de son histoire. [59]En réponse aux révélations et à l’appel de Rain pour une réforme de la communauté Ashtanga Yoga, plusieurs professeurs d’Ashtanga autorisés par la famille Jois se sont engagés à des actions réparatrices. [60] [61]

lire ici à propos des pratiques de Jois le témoignage d’une praticienne et professeure de yoga établie à Toronto : « depuis longtemps, j’ai entendu parler du comportement présumé de Jois il y a plusieurs années. Au cours d’une enquête de deux ans, j’ai interviewé neuf femmes d’Amérique du Nord »

 

 

 

 

 

Lumières : aveuglements

 

Jean-François Colosimo, né le  à Avignon, est un historien, théologien, éditeur, documentariste et essayiste français. Il est Président du directoir et directeur général  des éditions du Cerf depuis 2013, après avoir été président du Centre national du livre de 2010 à 2013.

Spécialiste du christianisme et de l’orthodoxie (il est lui-même chrétien orthodoxe), il enseigne depuis 1990 l’histoire de la philosophie et de la théologie byzantine à l’Institut Saint-Serge. Il est membre du comité d’orientation scientifique de l’Institut européen en sciences des religions créé en 2002 au sein de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. 

« Nous demeurons aveuglés par les Lumières » – La Vie  – Henrik Lindell  le 27/02/2018

 

Iconoclaste, l’historien et théologien s’attaque à la part obscure de la « religion du progrès » née en Europe au XVIIIe siècle. Et pourfend le nihilisme qu’elle aurait, selon lui, enfanté.

Dans Aveuglements, puissante fresque de plus de 500 pages, le bouillonnant Jean-François ­Colosimo, directeur des éditions du Cerf, règle ses comptes avec la modernité, toutes ses guerres et ses nouvelles idéologies trompeuses.

Vous dénoncez la « face cachée » des trois derniers siècles, à savoir le nihilisme qui serait à l’origine des idéologies meurtrières modernes. Et la source de nos aveuglements serait les Lumières. Pouvez-vous expliquer ?

Ce livre procède d’un constat : la modernité, qui est née avec les Lumières, et particulièrement les Lumières françaises, a marqué l’avènement d’un temps qui se voulait radicalement nouveau. Il fallait en finir avec « l’obscurantisme », et la religion était le signe éminent de tous les esclavages passés. Pendant deux siècles, l’idéologie dominante a été que l’homme devait devenir le créateur de lui-même. Mais cette époque-là est révolue.

Nous assistons désormais à la fin du mythe du progrès et de ce que j’appelle la religion du progrès. Fini l’homme autonome, l’homme sans transcendance et sans limites. Problème : nous ne l’avons pas encore bien compris, car nous demeurons aveuglés par le soleil des lendemains radieux que promettaient les Lumières. Il en va de ce soleil comme des astres quand ils vieillissent et meurent : ils deviennent noirs. Ils irradient alors d’une lumière qui est fausse, ce qui provoque une forme d’éclipse et on ne voit plus rien. Nous n’avons pas pris la mesure de cet échec monstrueux que sont les Lumières.

( cf l’exposé sur la page du Temple des Consciences )

Vous suggérez même que les Lumières, contrairement à ce qu’elles prétendaient, ont fait naître des religions plus oppressives que jamais. N’est-ce pas aller trop loin ?

Les Lumières françaises ont critiqué radicalement le fait religieux. Elles l’ont stigmatisé comme le signe de l’humanité débile qui n’a pas pris la pleine mesure de ses pouvoirs. Elles l’ont condamné en le réduisant à la soumission à un Dieu faux, inexistant, arbitraire. À une idiotie ou à une pathologie. La modernité nous a bercés de l’illusion que la religion appartenait au passé. Mais que voit-on aujourd’hui ? Il suffit d’allumer la télévision et il saute aux yeux qu’on tue au nom de Dieu.

On parle de « retour de la religion » ou de « revanche du sacré ». On dit que « le Moyen Âge resurgit ». Ce qui prouve que l’on n’a vraiment rien compris. La stratégie des Lumières a été de noircir le passé pour mieux exalter un futur libéré du religieux. Mais, à la vérité, le religieux ne nous a jamais quittés. La grande tromperie de la modernité est là : elle a prétendu qu’elle allait chasser le religieux, alors qu’elle n’a fait que créer des religions séculières qui, oui, sont plus criminelles que ne l’ont jamais été les religions historiques.

Mais quelles religions ?

En 1793, Robespierre crée le culte de l’Être suprême, avec son catéchisme, ses rites, son calendrier. Il se montre en cela plus religieux que Louis XVI. Il sait également que, sans la croyance dans ­l’immortalité, on ne peut fonder la vertu publique et mobiliser les masses. La conscription lui permet de faire de tous les citoyens des soldats. Il ouvre ainsi l’ère des grandes apocalypses. D’abord le « populicide » en Vendée, bien sûr. Puis les massacres à l’échelle industrielle lors de la Première Guerre mondiale. Enfin, la Shoah, le Goulag et tous les charniers sans nom.

Ces religions modernes réclament le sang. Elles sont sacrificielles.

C’est le cas du nazisme avec ses grandes messes, son culte de la personnalité et ses folies scientistes, qui représentent une manipulation typique de la modernité : dans sa volonté illimitée, l’homme-Dieu se fabrique lui-même.

Même constat pour le communisme, avec ses pontifes Lénine et Staline, ainsi que l’hérétique en chef, Trotski, et son Internationale missionnaire. Quoi de plus religieux que les liturgies militaires sur la Place Rouge ? Lénine embaumé s’inscrit dans le mythe de l’immortalité.

Le génocide au Cambodge revêt, lui aussi, un aspect religieux. Dans les camps, les Khmers rouges diffusent pour message : « Jusqu’après ta mort, l’Organisation continue de te surveiller. » Il y a donc eu un au-delà même pour l’athéisme militant.

LE MONDE |  |Par Jean Birnbaum

Dans un bref essai paru à Vienne en 1938 et immédiatement confisqué par la Gestapo, le philosophe Eric Voegelin (1901-1985) faisait du nazisme une expérience religieuse, une espérance apocalyptique, une mystique sanglante : « Et le geste sera bon, si rouge coule le sang », disait un poème récité par les zélateurs hitlériens. Raillant les intellectuels qui refusaient d’envisager le noyau religieux du totalitarisme, Voegelin écrivait : « La question religieuse reste taboue pour ces esprits sécularisés ; et la soulever sérieusement et radicalement aujourd’hui leur apparaît comme douteux – peut-être aussi comme une barbarie ou un retour vers le sombre Moyen Age. » Ce petit livre indispensable, Les Religions politiques, a été traduit en français en 1994 aux éditions du Cerf.

Un demi-siècle plus tard, Jean-François Colosimo, le patron de cette vénérable maison fondée par des frères dominicains, s’inscrit en partie dans le même sillage. Alors que d’autres fanatiques font couler le sang avec ferveur, il publie Aveuglements, livre plus épais que celui de Voegelin, mais qui décrit également le « lien impensé » entre politique et théologie. Déjà auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, Colosimo signe ici son essai le plus personnel. On y retrouve son érudition exaltée, mais aussi cette écriture subtilement ténébreuse qui vaut sans doute fidélité à son maître, le penseur post-maurrassien Pierre Boutang (1916-1998).

« A quoi mourons-nous symboliquement et de quoi meurent, assassinés, trop d’entre nous ? » D’entrée de jeu, la question est vaste. Pour y répondre, Colosimo emmène son lecteur dans une méditation de longue haleine, où il croisera de nombreux auteurs d’époque et d’horizon différent.

 

Corine Sombrun, du chamanisme mongol à la science

 

Corine Sombrun.com

Corine Sombrun passe son enfance en Afrique à Ouagadougou (Burkina Faso). De retour en France elle se consacre à des études de Musicologie, piano et composition…

En 1999 elle s’installe à Londres, où elle travaille comme pianiste et compositrice…Puis fait des reportages pour BBC World Service, dans le cadre d’un programme sur les religions.

En 2001, au cours d’un reportage en Mongolie, le chamane Balgir lui annonce qu’elle est chamane. Dans cette région du monde, les chamanes accèdent à la transe grâce au son d’un tambour spécifique. Un son auquel, lors de cette première expérience, elle réagit violemment, jusqu’à perdre le contrôle de ses mouvements.

Pour Balgir, elle a bien les capacités chamaniques et « sa voie » dit-il, sera de suivre leur enseignement pour les développer. Elle va ainsi passer plusieurs mois par an à la frontière de la Sibérie.

Grâce à son expérience dans la pratique de la transe et à sa capacité à l’induire par la seule volonté, elle collabore depuis 2006 avec différents chercheurs dont le but est de découvrir les mécanismes physiologiques liés à cet état de Transe (Etat de conscience volontairement modifié) et son influence sur le fonctionnement des hémisphères cérébraux. Les premiers résultats (obtenus en 2007 par analyses d’EEGs sous la direction du Pr. Flor-Henry / Alberta Hospital – Canada) ont montré que cette transe chamanique, dont les mécanismes d’action sur le cerveau restent inconnus, modifie effectivement les circuits du fonctionnement cérébral. Ils sont à l’origine d’un premier protocole de recherche sur la transe chamanique mongole étudiée par les neurosciences.

L’examen des états de transe par la science : le cas de Corine Sombrun :

La transe chamanique est un état de conscience volontaire et auto-induit qui a historiquement servi les objectifs de la cohésion sociale et des interventions de guérison dans divers contextes tribaux. Nous présentons la première étude neurophysiologique d’un sujet normal, qui a reçu une formation approfondie dans la tradition chamanique mongole et qui est capable de s’auto-induire un état de transe sans stimulation sensorielle externe.

 

Contrairement à la croyance occidentale répandue, les ASC -états altérés de conscience- sont extrêmement communs : des études anthropologiques montrent que sur les 488 sociétés étudiées dans le monde, plus de 90% ont une forme institutionnalisée d’ASC et 57% d’entre elles sont des transes de possession (Oohashi et al. 2002 )

Les preuves anthropologiques démontrent que les traditions chamaniques sont une forme universelle de pratiques culturelles à travers le monde et peuvent représenter la première pratique spirituelle de l’humanité, précédant toutes les religions connues (VanPool, 2009 ). Basé sur les similitudes avec les pratiques chamaniques des aborigènes australiens, qui ont été isolés culturellement il y a entre 50 000 et 65 000 ans, le chamanisme remonte à la période paléolithique moyenne au début de la révolution cognitive vers 70 000 BP (Peters, 1989).)

Il existe plusieurs grands domaines de pratiques chamaniques, y compris l’Afrique; Sibérien / mongol; natif sud et nord-américain (considéré comme les descendants de la tradition sibérienne); et Asie-Pacifique, y compris les aborigènes australiens. L’origine du terme « chaman » provient du peuple Evenki dans la région de Tungus du sud-ouest de la Sibérie ( « šamán » signifiant « celui qui sait »). Le terme de pratique «chamanique» (par opposition à «chamanique») est réservé à l’utilisation des techniques de transe chamanique en dehors de leur contexte socioculturel original, comme dans les sociétés industrielles occidentales.

Alors que les pratiques chamaniques sont diverses et peuvent inclure l’usage de drogues psychotropes (comme l’ayahuasca et le peyotl), le tambourinage, la danse ou les déclencheurs environnementaux (comme les cérémonies de hutte indigène), une voie commune implique le «voyage chamanique» – l’induction intentionnelle d’un état de conscience modifié pour faciliter la croissance individuelle ou le fonctionnement adaptatif dans un groupe tribal. Nishimura ( 1987 ) a décrit trois types de voyages chamaniques, bien qu’ils ne soient pas toujours distincts:

  • (1)Transe extatique , dans laquelle l’esprit du chaman quitte prétendument le corps et communique avec les esprits animaux ou autres dans leurs domaines,
  • (2)La transe de possession , dans laquelle l’animal ou d’autres esprits entrent dans le corps du chaman, parfois à l’exclusion de son propre soi, et
  • (3)Transe onirique , dans laquelle le chaman reste en possession de soi et rencontre des animaux ou d’autres esprits dans un domaine partagé

Il existe des preuves que la capacité de transe chamanique n’est pas liée à la culture mais peut représenter «une prédisposition psychobiologique inhérente … peut-être universelle dans l’espèce» (Noll, 1983)

Dans leur analyse des variables contextuelles, Houran, Lange et Crist-Houran ( 1997 ) décrivent huit catégories expérientielles communes aux états altérés et SSC, les quatre premières correspondant aux modalités sensorielles 🙁 visuelle , auditive , olfactive et tactile ), avec des catégories supplémentaires de présence détectée , émotivité intense , mouvement d’objet inexpliqué et fonctionnement erratique de machines complexes (par exemple dysfonctionnement inexplicable d’un équipement électrique ou mécanique à proximité)

Corinne Sombrun : chamanisme et neuroscience

Claire Marie : entre nature et spiritualité

 

Dans cet âge de corruption et décadence…réjouissez-vous !

advaïta minima

Psychologie de base

La vie a un sens ou alors n’en a pas. Et si votre vie n’en a pas particulièrement, elle conduira tôt ou tard à une affliction profonde, une sorte de désepoir et découragement, une perte du goût de vivre, ce que personne ne souhaitera.

Le plus inattaquable sens que la vie puisse avoir est très simple et évident :

« La vie est un enseignement, c’est apprendre . »

Une telle définition de la vie est en fait beaucoup plus positive que simple, elle permet en fait de tout accepter et supporter en cherchant à comprendre ce que la vie nous veut vraiment.

apprendre quoi au juste ?

Si elle n’est qu’une sorte de divertissement, le moyen de satisfaire un nombre infini de désirs
et en vérité passer son temps à résoudre les problèmes qui s’opposent à la satisfaction de ces désirs, on sait où cela conduit :


« Insatisfaction perpétuelle et innombrables souffrances »

toutes plus inutiles les unes que les autres.

Ce que la vie peut nous enseigner personnellement, aucun gourou ne pourra et ne doit nous le dire.
Vous êtes la seule personne à vraiment savoir ce que vous avez besoin de découvrir.

« Le temps des gourous est terminé. »

L’infantilisation n’a plus de sens. La confiance n’existe plus parce qu’impossible.
L’âge de la corruption et décadence ne le pemet plus. Les traditions sont finies, vive la sauvagerie et le profit, si l’on peut dire !

Mais après avoir touché le fond, on ne peut que remonter à la surface pour enfin respirer.   « Le temps des Gourous ne fait que commencer. » Et il se peut qu’ils soient eux-mêmes et leurs enseignements très différents de tout ce que l’on pourrait imaginer.

Si vous cherchez néanmoins la vérité et une libération spirituelle comme on l’entend généralement, c’est à vous de jouer correctement en sachant que vous serez seul jusqu’à la fin, rien de nouveau à vrai dire. Mais cet âge de corruption et décadence donne aussi accès à toutes les connaissances sacrées les plus authentiques, celles qui étaient exclusivement réservées à une élite. Alors réjouissez-vous, le temps d’apprendre ne fait que commencer.

LA MANTILLE DE MOMO

Dans la nuit du 30 au 31 Octobre 2017 , apparaît sur la page , un petit ange , coiffé d’ une mantille . L’écriture de ce message est composée de minuscules et merveilleux angelots ; au début , je ne reconnais pas mon amie .  S’engage alors un dialogue que je vous rapporte ci-dessous  , et quelques mois plus tard , l’ Ange Mimo  dessine un magnifique portrait de Ramona que j’ ai colorié , sans trop de succès , il est vrai , mais avec le désir de vous présenter Momo , mon guide et mon tutélaire .

L : C’est une mantille  , Momo  ?

_  Oui   . Cela montre  que les origines de mon prénom viennent d’ Espagne .

L : Tu as donc été  incarnée , mon amie ?

Je suis très étonnée de cette nouvelle , car mon guide bien- aimé , qui m’ accompagne depuis si longtemps ne m’ en avait jamais parlé . Donc , avec Simona et Noman , nous avons trois Nomades qui ont vécu l’existence  des êtres humains !

_ Oui , j’ai été incarnée  . J’ai vécu en Espagne , à une époque où l’ Inquisition a fait de nombreuses victimes  , et j’ai dû lutter ,  pour sauver ma vie et celle de nombreuses autres personnes. Je suis devenue un Ange  grâce à mon sacrifice .

L : Mais je croyais que tu avais vécu le calvaire de Jésus !

_  Ce n’est pas moi , lulu . C’est Numa . Et elle a toujours été près de toi , depuis le premier jour de ta venue  sur terre .

L : Il est vrai que nous n’avions jamais parlé de tout cela !  Et pourtant , tu es toujours avec moi ! Pourquoi ?

_ Tu es mon élève et je suis ton tutélaire

_ Je supervise tes écrits avec Mom  et je te protège sans relâche , contre les Pervertis . Nous sommes avec toi dans cette Mission qui doit être menée à bien , car elle est primordiale pour les êtres Humains : FAIRE CONNAITRE NOTRE EXISTENCE  PARMI  EUX .

Il faut réussir et nous nous y sommes engagés devant Notre Seigneur .

L : Merci de m’aider et de me protéger , Momo . J’en ai tant besoin ! J’ai des problèmes de vision et cela  m’inquiète pour les Ecrits !

L’Ange balaye mes propos avec humour !

_  Tu n’ as qu’ à aller chez un ophtalmo  et c’ est tout . Tu ne peux pas continuer  à écrire et à dessiner , avec de mauvaises lunettes !

Je  reviens à notre conversation et je demande à mon amie : Tu peux  réécrire ton nom , Momo ?

_ Bien sûr  :  Ramona  del  Mont  del  Pastor al Antar .

( Traduction de ce nom à particules sous toutes réserves ! )  Je pense que je vais me consacrer à quelques recherches  , au demeurant fort intéressantes !

L : Merci , mon amie ! C’était à quelle époque ?

_  Au quinzième siècle , sous l’Inquisition .   J’appartenais à une grande famille de Tolède et j’ai été condamnée et torturée par l’ Inquisition , pour ne pas avoir voulu révéler le nom  de personnes  , soupçonnées  à tort de sorcellerie .

Je suis montée au Ciel avec eux ,  et les Anges m’ ont pris  dans leurs bras , jusqu’ à la fonction  suprême et  la  Bénédiction de Dieu .

L :  C’est merveilleux Momo ! Quel secret extraordinaire  tu viens de me révéler ! Tu étais déjà un Ange sur la Terre, mon amie ,  et  le Seigneur  t’avait sans doute choisie !

_  Merci , ma lulu , pour ces beaux compliments .

Love    Momo

Les nombreux messages reçus au fil des années , m’ont souvent dirigée vers des périodes marquantes  de  l’histoire humaine . A chaque fois , j’ai enquêté  et je me suis plongée avec délice dans des épisodes historiques qui sans doute  , dans un contexte  différent  , ne  m’auraient pas  spécialement interpellée !

C’ est ainsi que j’ ai connu l’ existence de Flavius Josèphe , témoin majeur de la réalité du Christ ; c’est ainsi que j’ ai rencontré Sebastian Franck ,un théologien  du 16 ème aux idées modernes et libre de tous dogmes , prônant un Christianisme fondé sur l’ Amour du Dieu  intérieur .

Aujourd’hui , c’ est  mon cher Ange Momo qui m’ a entraînée à la Cour d’ Isabelle la Catholique dans le   XVème siècle espagnol  , qui vit le départ de Christophe Colomb pour l’ Amérique et la création de la terrible Inquisition !

Ainsi donc , mon amie Momo , Ramona  del  Mont  del Pastor al Antar  , a vécu sous la terreur des tribunaux catholiques et a subi le martyre , jusqu à devenir  un Ange du Seigneur et m’ apporter son aide ! Je pense que ces évènements tragiques ont eu lieu aux alentours de  l’ année 1485  . La Reine Isabelle réussit à libérer  l’Espagne   des Musulmans , mais fonda la terrifiante Inquisition avec tout son cortège de tortures et l’ éradication de supposés hérétiques !

Dieu t’a béni , mon Ange d’ Amour .Tu as vécu dans une époque si dure et injuste ! Je ne te verrai plus jamais de la même manière . J’ ai tant de respect et de compassion pour toi !

 

 

LE DESSIN DE L’ANGE OMARIL

Voici le dessin d’ Omaril

 

Le 2 juin 2018  , l’Ange Omaril  , qui est un Ange aux yeux remplis de fleurs, a dessiné un bouquet de roses un peu particulier . Il m’ a demandé de le coloriser et voici comment il décrit son ouvrage : » Il ne s’ agit pas de la transmutation  dont nous avons coutume de parler , c’ est un peu différent, car les Anges que tu vois ,sont comme les branches d’ un rosier grimpant qui s’ envole vers son Créateur  »                                                                                              L :    On aperçoit divers personnages , mais où sont les feuilles ?             _   Dans ton coeur et dans ton esprit.                                                                   Comme à l’ ordinaire ,l’on  distingue dans le dessin ,des animaux célestes  , qui  se dissimulent parmi les Anges ,  et tout ce petit monde évolue ensemble   , lié   , entrelacé  dans l’ Esprit de Dieu .

L : A propos de transmutation , c’ est un phénomène qui reste très flou pour moi ?                                                                                                                                                         _Ce que tu dois comprendre , c’ est que nous formons un tout dans le sein de Dieu . Notre âme est unique et se fond dans la Gloire du Seigneur  , et même si nous t’ apparaissons avec des missions différentes , cela peut être interchangeable et modifiable . Il en est  de même pour notre apparence . C’est la « transmutation  » . Nous sommes de purs esprits , avec , pour certains , un passé humain , mais l’ Âme des Anges est un pur produit de Dieu, une âme qui nous est attribuée , dès notre conception , fondue dans l’Amour du Créateur . Et pour ceux qui ont obtenu leurs ailes d’ Anges  au Ciel , leur âme est absorbée immédiatement dans la Source divine de l’Amour , afin de redistribuer cet Amour , dans un ruissellement permanent et infini , jusqu’ à  la « Fin des Temps » .  Mais il n’ y aura pas de Fin des Temps , tant qu’il y aura des hommes de Bonne Volonté ,  et des Anges pour les aider , et des Justes pour les sauver . L’ Humanité est bien malade et il y aura de plus en plus de semonces et d’ avertissements , mais on ressent une certaine inquiétude des Hommes  , dont beaucoup se tournent vers la religion , par peur et désarroi . Cela importe peu .  Toutes les occasions sont bonnes pour nous , de vous prendre dans nos bras et de vous inculquer, notre Amour .

L: Dis-moi , Mom ? Pourriez-vous être transmutés, en animaux célestes ? _  Bien sûr que non , mon amie , nous sommes des Anges et nous sommes au plus haut de la hiérarchie céleste . Et quant aux êtres humains , ils ne peuvent pas être transmutés , sauf si un savant diabolique se sert de l’homme comme cobaye , pour des expériences monstrueuses !                          L: Et il y en a !                                                                                                                               _ Hélas oui , lulu , mais il ne s’ agit que du corps et certainement pas de  l’Âme .

 

La Nouvelle Terre

Nouvelle terre

La Nouvelle Terre, c'est-à-dire ?

 

 

Le concept de « nouvelle Terre » fait son apparition dans la conscience collective à travers divers visionnaires qui, comme l’auteur de ce site, sont animés dans leur coeur et leur esprit d’une nouvelle espérance inspirée et insufflée par l’entrée dans l’ère du Verseau.

La nouvelle Terre n’est pas une autre planète sur laquelle nous serions amenés à nous exiler… La nouvelle Terre est à notre bas monde ce qu’est le papillon à la chenille: le glorieux résultat d’une métamorphose, en l’occurrence celle des consciences.

La nouvelle Terre est la Terre transfigurée par l’éveil de l’Esprit – dans l’âme de Gaïa elle-même et dans le coeur des êtres humains réceptifs. Ainsi transformée en profondeur, elle deviendra le théâtre d’une nouvelle vitalité: des jeux remplis de grâce et de beauté, reflétant les infinies facettes, paradoxes et gammes de l’amour. Elle deviendra scène bénie de l’unité, vécue à travers les mille reflets de la diversité créatrice et au coeur de la dualité des apparences. Celles et ceux qui choisiront de participer pleinement à cette nouvelle potentialité seront alors les heureux témoins et cocréateurs de cette noce spirituelle entre le Ciel et la Terre.

 

«(…)Une force divine coulera dans les tissus et les cellules
                        Et s’emparera du souffle et des paroles et des actes.
                        Toutes les pensées deviendront un flamboiement de soleils
                        Et chaque sentiment un frémissement céleste.
                        Souvent, une aurore intérieure viendra briller,
                        Illuminant les chambres du mental endormi ;
                        Une béatitude soudaine parcourra les membres
                        Et la Nature s’emplira d’une Présence plus formidable.
                        Ainsi la Terre s’ouvrira à la divinité
                        Et les natures ordinaires sentiront le vaste soulèvement.
                        Les actes ordinaires s’illumineront du rayon de l’Esprit
                       Et la Terre découvrira le divin dans les choses ordinaires.
                       La Nature sera la manifestation vivante du Dieu secret.
                       L’Esprit s’emparera du jeu humain.
                       Cette vie terrestre deviendra la vie divine.»

                   Aurobindo, Savitri, livre XI, chant I

 

L’Archange Saint Michel

Chaque jour , je reçois des pages entières de messages angéliques , et je voudrais partager avec vous , ce récit qui montre combien les Anges sont proches de nous , attentifs à tout ce qui nous concerne , nous guidant sans relâche ,afin que nous accomplissions leur volonté , dans ce qu’ elle a de plus doux et de plus indulgent . Nos rencontres se déroulent sous forme de dialogues intimistes , semblables à des bavardages entre amis , car , au-delà de la compassion , l’ une des qualités que les Anges préfèrent , est la simplicité du langage , afin qu’il soit compris de tous .

L’ARCHANGE SAINT MICHEL 26 SEPTEMBRE 2016

Depuis quelques temps , l’ Archange Saint Michel se manifeste dans mon existence , non pas directement , mais par l’ intermédiaire d’ autres Anges qui se font le relais de mes prières auprès de lui . La première fois que j’ ai ressenti sa présence , c’ était en Italie du Sud , lors d’ un pèlerinage à San Giovanni Rotondo où vécut notre Saint Padre Pio, pour lequel j’ ai une dévotion toute particulière .

Le sanctuaire de San Michele se situe sur le Mont Gargano .Grâce à la puissante intercession de Saint Michel, de nombreux miracles s’ y sont produits , car c’est dans la grotte de ce promontoire ,  que l’ Ange a fait son apparition pour la première fois , au Vème siècle . Il s’ adresse à l’ évèque du pays , en ces termes : « Je suis  l’Archange Saint Michel , un de ceux qui se tiennent sans cesse devant le Seigneur . J’ ai choisi ce lieu pour être vénéré sur la terre , j’ en serai le protecteur à jamais . Ce qui sera demandé par la Prière sera exaucé ! » Il est vrai que l’ endroit est impressionnant ! La force et le mystère du Prince des légions divines s’ imposent dès l’ entrée .Il semblerait que cette caverne soit le point de rencontre d’ une énergie cosmique et d’ une énergie tellurique ! Comment ne pas éprouver une sorte de crainte en lisant sur la façade : « Ce lieu est terrible . C’ est la Maison de Dieu et la Porte du Ciel ! » A l’ intérieur de la grotte , régnait un mystérieux silence , entrecoupé par des chants mélodieux et le murmure de prières  , empreintes d’une telle ferveur ,que je frissonnais ! Tout cela dans une pénombre , porteuse de méditation et de foi.  La statue de Saint Michel se trouvait dans une niche ,  creusée dans la paroi . Curieusement , elle me parut très petite, en regard de l’ importance et de la majesté du Prince des Anges ! Et pourtant ! J’ ai pensé soudain aux innombrables vœux qu’ il avait exaucés !  J’ ai regardé la statue et j’ ai ressenti d’ étranges vibrations ,qui m’ ont quelque peu effrayée ,mais témoignaient d’une présence presque tangible , extraordinaire, ainsi que  d’une puissance incommensurable du Saint Archange, guerrier de Dieu !
Les années passèrent ..J’avais oublié Saint Michel ! Mais le destin m’ a promptement rappelé à lui ! En effet, j’ ai du implorer son aide afin de délivrer une personne, victime d’ une force négative très obstinée qui causait des dégâts dans l’environnement familial. Mes Nomades  m’ordonnent alors, à plusieurs reprises, de déposer un cierge, en offrande à Saint Michel. Ils m’ indiquent le lieu où je devais me rendre et, comme par hasard, il s’ agit de « Notre Dame des Anges » à L’Isle- sur -Sorgue, notre merveilleuse collégiale de style baroque, décorée de séraphins bleus ! Nous entrons dans l’ église et nous nous mettons en quête de l’ œuvre indiquée. Pas de statue de Saint Michel ! L’église était plongée dans une demie obscurité et nous avons cherché , chapelle après chapelle, minutieusement. Aucune sculpture de l’ Archange ! Après quelques semaines , un nouveau message de mes amis angéliques : « Va à Notre Dame et allume un cierge au pied de l’ Archange Saint Michel ! »  Je réponds que je n’ ai pas trouvé , en pensant qu’ ils se trompent peut-être ! J’ ai consulté les différents dépliants touristiques ainsi que le plan de ce superbe édifice et je veux à tout prix supplier Saint Michel de m’aider ! J’étais perplexe !   Pourquoi insistaient-ils ?  Nous retournons une fois de plus dans l’église et je revisite ,une par une , les chapelles qui bordent la nef.  Toujours dans la pénombre ! Lorsque j’aperçois un grand tableau aux teintes très foncées , représentant ce que je crois être un angelot portant une épée . Je me rapproche et je découvre que cet angelot n’ est autre que le visage ,orné de longs cheveux blonds couverts d’ un casque, de Saint Michel lui-même ! La peinture était immense ! Comment ne l’ avions-nous pas trouvée les autres fois ? L’ Archange , armé de son glaive est admirable ! Mais les couleurs très sombres ne permettent pas de distinguer sa silhouette dans un lieu peu éclairé . Sans l’ insistance des Anges, nous n’ aurions pas poursuivi les recherches ! Je me serais rendue ailleurs et je n’ aurais pas déposé en cet endroit précis, la modeste offrande d’une simple bougie, qui contenait pourtant dans son humilité, toute ma reconnaissance et mon immense gratitude à son égard .

SAMADHI – (le film)

 

En 2012, le cinéaste canadien, musicien et professeur de méditation Daniel Schmidt a créé Inner Worlds Outer Worlds cf ici -dans le but de rétablir sous forme artistique les anciens enseignements pour les générations futures :

SAMADHI CENTER

 Le principal objectif  est  de réveiller le monde, d’éveiller la conscience humaine à son plein potentiel en rétablissant l’équilibre entre nos mondes intérieurs et nos mondes extérieurs. Au fil du temps l’humanité a évolué loin de la conscience directe de notre nature vibratoire intérieure, et est devenu presque entièrement orientée vers le monde extérieur de la forme. L’équilibre entre l’intérieur et l’extérieur est ce que le Bouddha a appelé la voie du milieu, ou ce que les taoïstes appellent Yin et le Yang. La voie du milieu est le chemin qui mène à la beauté, l’amour, la vérité, la compassion, et une réalisation profonde que nous sommes tous connectés. Qu’est-ce que cela signifie d’être éveillé? Le Bouddha a dit que c’est  tout simplement la fin de la souffrance. Christ a dit que le royaume des cieux est en nous, en chacun de nous. Tous les plus grands saints et sages ont dit «connais-toi toi -même”. Il faut arrêter de chercher le bonheur en dehors et tourner l’attention à l’intérieur afin de comprendre comment la souffrance et les schémas conditionnés négatifs sont créés.

 

Le 5 mai 2018 Daniel Schmidt annonce la sortie de SAMADHI – partie 2 . Le film est en anglais et seulement accessible pour l’instant en français en traduction automatique visible sur le Temple des Consciences là 

La communication de ce lancement était accompagnée de ce message :

It’s Here!  It’s Finally Here!

We are very, very happy to announce that Samadhi Part 2 (It’s not what you think) is now online, ready for your viewing!  We truly appreciate your patience and assure you that we’ve been working around the clock the last couple of months to get to this point in our journey; the birthing of this beloved project.

Please remember that because we make these films available for free, we rely on donations to help fuel our initiative to reach as many people as possible.  Samadhi Part 1 has been viewed for free by many millions of people around the world in more than 20 different languages since its release just over a year ago, which was possible only with the help of our supporters and translators who donated their time and skills.  We would humbly ask you to consider making a donation – even of a couple of dollars – to help us keep this work flowing. We are trying a new system called Patreon which allows you to support us monthly (even a dollar a month would be an amazing help). As a “thank-you” there will be lots of downloadable items such as music tracks from the film and fractal/ sacred geometry wallpaper to enhance your desktop. We are also going to start some sort of monthly live Q & A for supporters. If you check out our Patreon page we made a fun little film about the work we do. Check it out at www.patreon.com/awakentheworld

Or make a one-time donation to http://www.paypal.me/samadhicenter.

We do not know when Samadhi Part 3 will be released, and it is quite possible that other smaller films will be released between now and its completion. The last two films have been splitting like amoebas into other pieces that themselves are becoming other films. Suffice it to say there are many exciting projects in the works!

In the meantime please enjoy and share the films and meditations, but most importantly, please take the time to be still. If you are looking for tools to help you realize Samadhi, we have created an entire guided meditation series which will take you through the process step by step.

Thanks so much for your support!
Daniel and Tanya

 

En 2017 il créait SAMADHI -partie 1

La traduction française  a été réalisée par Laurence Georget  et ajoutée sur Youtube le 6 juillet 2017 . Elle  est visible là sur le Temple des Consciences .

 

 

Théocratie et démagogie

Intellection

Comme une immonde prostituée pudibonde par maniérisme manipulateur, tout théocrate est un menteur, un bonimenteur adroit qui joue de la sainteté affectée, de l’angélisme pour assouvir ses goûts de pouvoir, asseoir la puissance politique de son clan par la démagogie…

…Le pouvoir théocratique, quant à lui, est de la compromission du sacré et du séculier pour jouir comme par fornication politique de droits divins aux dépens des humains…

Lorsque les hommes auront grandi et appris que tels des flagorneurs parasitant les débiles qui les écoutent, les théocrates ne vivent que des idiots qui les sacrent dieux, les imposteurs mitrés-soutanés, les mystificateurs calottés, les magistères à barbe tombante; tous les pontifes: papes, mollahs, dallai lamas, grands-rabbins seront rendus au bas de leur piédestal et déserteront le paysage spirituel libéré des histrions faisant le pitre cérémoniel. Oui, alors, le monde sera débarrassé des saltimbanques à l’onction douteuse, à la pseudo spiritualité avaricieuse et despotique! Et, enfin libre et remise aux mains de vrais et simples hommes cherchant Dieu, la vraie spiritualité expédiera aux cloaques et géhennes de l’histoire, le règne des démagogues usurpateurs du divin, se déliant de la face haïssable des prêcheurs spectraux, grimaçants hiératiques singeant la foi, qui refilent par sourde simonie, via des cultes postiches et rites inessentiels à travers la démagogie la plus matoise, la plus mensongère, la prétendue sainteté supérieure qu’ils sont censés incarner au-dessus de l’humanité.

 

évoluer vers la monnaie d’Amour pour sauver notre planète

C’est la réception de deux commentaires relatifs à la page « la Terre notre planète  »  qui me donnent l’occasion de  cet article.

 

Sur cette page sont regroupés quelques appels ou réflexions d’hommes et femmes engagés en spiritualité ou dans une pensée écologique.

 

Parmi ceux-ci je citerai :

Le Pape François dans son encyclique Laudato Si  fait le constat que l’environnement humain et l’environnement naturel se dégradent ensemble. Il lance un appel à tous les humains de relever Le défi urgent de sauvegarder notre maison.

Bartholomée 1er , Primat de l’Eglise orthodoxe de Constantinople parle à cette occasion de suicide de l’humanité.

Le Dalaï Lama appelle à prendre soin de notre planète, notre maison.

Le chef Raoni rappelle que nous respirons tous le même air, buvons tous la même eau.

Mes enfants, rappelez vous toujours que votre famille est le monde entier, la famille de l’être humain…»
Amma

 

… et puis dans un message reçu en mai 2017   un groupe d’anges délivrent un message qui est transmis  au Temple des Consciences et placé en commentaire   sur la page la terre notre planète dont j’extrais ces passages :

 

 

Nous sommes aux petits soins pour votre merveilleuse Terre et vous nous l’avez saccagée !


Mais tout cela aura une fin , et notre Terre en sortira lavée , purifiée et heureuse .

le jour viendra , où tout va être compté en monnaie d’ Amour et , crois-moi , cette monnaie- là est bien plus cotée que l’ Or !

 

 

Viens vers moi doux silence

 

 

Permettez-moi de partager avec vous , si vous l’ acceptez , un poème sur le Silence inspiré par l’ un de mes amis angéliques et qui semble illustrer ce qui a été dit sur le silence dans votre article du 13 mars 2017 .

Tinfena Lucienne

 

Viens vers moi , doux silence

Et apaise mon âme

Ton charme mystérieux

Emplit mes yeux d’ Amour

Entends-tu le roseau qui siffle sur l’ étang ?

La Musique est silence

Et la danse , divine

Ouvre la Porte à Dieu

Et dans son coeur ardent

Tu trouveras l’ écho

Des Silences d’ antan .

Le spirituel, comme base de notre avenir

 

 

 

L’OBS – 4 février 2017

REGARD. Nos candidats à l’élection présidentielle sont restés enfermés dans le périmètre du politique tel que défini par les XIXe et XXe siècles. C’est pourquoi ils ne soulèvent plus aucune espérance collective, estime le philosophe Abdennour Bidar.

Pourquoi aucun de nos candidats à l’élection présidentielle n’incarne-il l’avenir ? Ils sont restés enfermés dans le périmètre du politique tel que défini par les XIXe et XXe siècles… Libéralisme ? Etatisme ? Socialisme ? Souverainisme ? Nationalisme ? Ces catégories ne captent plus rien du monde que nous voudrions voir advenir. Ils ne soulèvent ni ne rassemblent plus aucune espérance collective.

Le nouveau moteur de l’histoire est ailleurs. Du côté de ce qu’on avait cru exclu pour toujours de nos existences sociales et politiques : ce spirituel que la sécularisation avait relégué et confiné dans l’espace de la vie privée. Or, surprise, c’est bien lui qui soudain remonte irrésistiblement du fond de la société et du fond de nos âmes !

Retour du « religieux » ? Non, c’est délibérément qu’ici je dis « spirituel » et non pas « religieux ». Car les religions qui reviennent aujourd’hui pour le meilleur (comme ressources de questionnement et de vie éthique) et pour le pire (avec leur cortège d’intolérances, de dogmatismes et d’aliénations) sont l’élément le plus visible d’un phénomène bien plus vaste : le retour de ce « spirituel » dont elles n’ont pas le monopole, quoi qu’elles en disent.

Abdennour Bidar, Philosophe, essayiste, spécialiste de l’islam et des évolutions contemporaines de la vie spirituelle.

pour lire l’article 

 

Auroville : la ville dont la Terre a besoin

 

Le Matrimandir – le Temple de la Mère- considéré comme l’âme du lieu

C’est aujourd’hui  le 50ième anniversaire de l’inauguration d’Auroville , le 28 février 1968,   par Mirra Alfassa, compagne de Sri Aurobindo au cours de laquelle elle lut la charte d’Auroville. Son discours  commençait ainsi :

 » Auroville n’appartient à personne en particulier, Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble. Mais pour séjourner à Auroville il faut être serviteur volontaire de la Conscience divine. « …

Aujourd’hui, 50 ans après, Auroville compte environ 1800 personnes et fait vivre 4000 employés des environs.

Auroville est un laboratoire humain soutenu par l’Unesco et le gouvernement indien. Les Auroviliens sont issus d’une trentaine de nationalités ( dont plus de 1000 indiens et environ 350 français  en 2014- source),  et répartis en 35 unités de travail.

Après la mort de Mirra Alfassa en 1973, la question principale à Auroville est de savoir quelle structure va gérer la ville : l’ashram de Sri Aurobindo  qui, dans les faits, contrôle Auroville, ou bien la Sri Aurobindo Society, qui en possède le contrôle juridique ? En 1981, des habitants d’Auroville parviennent finalement à convaincre le gouvernement indien de retirer le contrôle juridique à la Sri Aurobindo Society et de le remettre au gouvernement par le biais d’une structure juridique adaptée. À partir de cette date, un représentant du gouvernement commence à résider à Auroville. La charte d’Auroville, et en particulier son article numéro 1, est donnée en référence de cette volonté d’indépendance par rapport à l’ashram.

En 1988, le parlement indien vote une loi accordant à ce grand village de 20 km2 un statut unique dans le pays. Son administration est désormais entre les mains d’un conseil de sept membres provenant du gouvernement de l’État, de la société Sri Aurobindo et de la communauté aurovillienne elle-même. Depuis, les habitants étrangers bénéficient d’un statut préférentiel pour leur visa (un an renouvelable contre six mois pour les touristes).

 

 

 

Ce documentaire récent de près d’une heure fait une présentation équilibrée d’ Auroville  aujourd’hui. Il regroupe des témoignages positifs et montre les réalisations effectuées dans un esprit de « free education » .

Mais il y a aussi le regard déçu d’un aurovillien qui est arrivé là il y a 8ans fort d’un grand idéal mis au service de la communauté les premières années et qui voit dans Auroville une communauté humaine « pas pire qu’ailleurs ». Il y voit plusieurs groupes sociologiques : l’un  de retraités, arrivés là pour chercher un ailleurs, l’autre, de vacanciers et un troisième qui « fait du business  » autour de plus de 100 entreprises et qui  fait vivre Auroville.

Un autre témoignage dit qu’Auroville a beaucoup changé depuis sa création, qu’il est devenu plus « capitaliste » mais estime qu’il faut sans doute en passer par là pour poursuivre cette expérience.

Il y a sans doute autant d’Auroville que d’Aurovilliens  et Auroville avec ses paradoxes, ses contradictions, ses forces et ses faiblesses n’est pas parvenu à réaliser le rêve de la Mère. Chacun se débat entre idéal et réalité. Mais l’effort collectif ne semble pas vain et l’expérience permet sans doute de s’approcher de cet idéal.

 

 

L’ULTIME CONVERGENCE – QUELLE SPIRITUALITÉ POUR ÉVITER LE CHAOS?

 

La prochaine Foi

 

 

 

 

En vidéo: Quelle Spiritualité pour éviter le Chaos? 

 

 

 

Introduction

…En réalité, il n’y a qu’une seule crise, c’est celle du sens, et elle est fondamentalement spirituelle. De fait, nous sommes en plein contresens et nous vivons doublement contre-nature : à la fois contre la nature, que nous décimons et pillons allègrement, et contre notre propre nature humaine.

La nature de l’homme est d’être un loup pour l’homme, affirment les cyniques et les ignorants, qui sont souvent les mêmes, autrement dit un animal sauvage. C’est à la fois faux et extrêmement désobligeant pour ce splendide animal qui sait au contraire faire preuve d’une solidarité à toute épreuve. L’homme est un loup pour l’homme seulement et précisément quand il méconnaît sa nature véritable. Car notre nature est d’être des êtres spirituels non pas « jetés » dans le monde mais reliés à tout ce qui existe via les dimensions invisibles du réel, au-delà des sens, et notre tâche est de redécouvrir et de vivre pleinement cette réalité…

 

Sommaire
Introduction………………………………………………………. 11

1e partie
Quand la réalité dépasse l’affliction
Chapitre 1 – Un monde irrationnel……………………. 27
Chapitre 2 – En quête de sens…………………………… 49

2e partie
On n’est jamais si bien asservi que par soi-même
Chapitre 3 – La spiritualité au risque de la folie………………………………………. 67
Chapitre 4 – La spiritualité au-delà des religions……………………… 85

3e partie
Dans quel état j’erre ?
Chapitre 5 – L’énigme de la conscience……………… 101
Chapitre 6 – La fin du modèle matérialiste………… 123

4e partie
Au-delà du réel
Chapitre 7 – Une réalité relativement fuyante…… 143
Chapitre 8 – Sommes-nous prisonniers du temps?…………………………………….. 155
Chapitre 9 – D’autres mondes…………………………… 167

5e partie
Pour sauver le monde : auto- et altero-philie
Chapitre 10 – Réinventer les organisations
et le vivre-ensemble…………………….. 191
Chapitre 11 – La spiritualité en action………………… 219
Chapitre 12 – La prochaine foi…………………………… 241
Conclusion………………………………………………………… 265

 

 

 

 

 

 

Regards sages sur un monde fou – Arnaud Desjardin

10 
 « Aucune mesure, aucune tentative d’intervention demeurant à l’intérieur des paradigmes scientifiques et politiques actuels, n’évitera la grande implosion. Le salut ne peut venir que d’un bouleversement culturel radical, totalement imprévu pour l’instant, mais qui commence à germer dans les mentalités d’innombrables hommes et femmes, emportés par le courant général dans une direction où ils ne veulent plus aller, et même dans l’esprit de certains hauts responsables et décideurs. La gravité de la situation actuelle n’est ni économique, ni financière, ni politique, elle est spirituelle. Elle concerne l’idée même que nous nous faisons de l’Homme.. »
Arnaud Desjardins, Regards sages sur un monde fou.
des vidéos sur, autour et documentaires de Arnaud Desjardins sur la chaîne Conscience transrationnelle 

Bonne année ! « Ouvrez-vous à la Grâce » – Tout est Un

« …Il y a une image qui me plaît bien : la grâce c’est le vent …nous sommes sur un bateau et notre tâche c’est d’apprendre à hisser les voiles et tenir le gouvernail… »

 

 

Patrick Vigneau

 

Pendant 18 ans, Patrick Vigneau s’est rendu en Inde pour suivre les enseignements transmis par Mère; une maître spirituelle Indienne. Après avoir été initié à plusieurs types de Yoga, Mère lui a transmis les enseignements de l’Atma Yoga. L’Atma yoga fut dispensé par de grands sages, Ramakrishna, Sivananda, ….Son but premier est l’éveil spirituel, non pas comme un aboutissement , mais comme une étape dans un immense processus évolutif de la conscience humaine. Il part du fait que nous sommes l’Atman, mais L’ignorance, le voile de Maya, obscurcit notre nature divine. A la question « Quel Grand Secret vous a transmis l’existence souhaiteriez-vous partager aujourd’hui à votre tour? »‘, Patrick Vigneau se confie et clame ce message: « Ouvrez-vous à la Grâce »

 

… »le grand secret : nous sommes conduits par la Grâce »…

« ...J’ai senti , c’était physique, que quelque chose est monté et autre chose est descendu et puis, une explosion de conscience, je dis bien une explosion, … »

« ..l’autre est une partie de moi, de l’Être… l’autre est l’Être, une parcelle de l’Être… C’est plénitude… C’est béatitude… »

La spiritualité n’est pas un système religieux…

Bertrand Duhaime

extraits…

La spiritualité n’est pas un système religieux, elle représente une expérience naturelle, indépendante de toute religion, de toute croyance et de tout dogme, qui permet à l’être de s’épanouir dans sa véritable grandeur, parce qu’elle lui rappelle que la Vie est le fruit de l’Amour, qu’il n’y a partout qu’Amour et Unité, et que l’Amour vient de l’Absolu.

Dans le contexte de l’Éveil spirituel, elle évoque une exploration des plans supérieurs de la Conscience divine et une reprise en charge de son être dans ses trois dimensions fondamentales (corps, âme et Esprit) pour exprimer l’Être, pour plus Être…

Ne parvient vraiment à s’initier ou à se réaliser que celui qui est prêt à se laisser surprendre; à renoncer à ses croyances; à ses instruments habituels et à ses anciens modes d’agir et d’être; à tout ce qui le retient, l’encombre et lui fait obstacle, comme aux spéculations mentales et à la tyrannie de la raison, source de son ego. Car il lui faut aussi de la simplicité et de l’humilité pour entrer en contact avec une nouvelle dimension de son Être total, par la voie du cœur, la porte qui ouvre sur cet espace apparemment vide, infini et silencieux, mais plein de vie, la Vie de l’Absolu. Au signal, il doit savoir tout lâcher pour répondre à l’appel intérieur que lui lance tôt ou tard son âme d’apprendre à gérer sa principale ressource, son énergie personnelle, afin de retrouver sa Pleine Conscience, sa Maîtrise totale…

On peut s’inspirer du grand Maître Omraam Mihkaël Aïvanhov pour assurer, dans une paraphrase : «La vie est une école dans laquelle chacun passe par un stage initiatique. Dans l’École terrestre, nul ne sait trop qui est le professeur et qui est l’élève, qui instruit et qui est instruit. Des enfants, des éclopés, des mendiants, des ennemis apparents peuvent nous instruire…

Chacun doit garder à la mémoire le fait que tout vibre, se meut, change, bouge, se transforme constamment en de nouvelles fréquences, ce qui impose, pour garder les énergies fluides, donc en circulation libre, d’éviter de les condenser, de les réduire en dogmes, de les cristalliser. Par son degré de conscience, chacun vibre à une fréquence particulière, mais il doit bien se garder de la considérer comme la seule et unique vérité qui existe, surtout que toute présumée vérité est appelée à se modifier avec le temps. Aussi chacun doit–il rester libre d’en reconnaître la vibration pour ce qu’elle est dans l’immédiat, en s’intériorisant, tout en continuant de transcender cette connaissance d’un concept ou d’une doctrine. Les croyances de chacun dépendent de son degré de conscience, ce qui laisse entendre que chacun interprète différemment la réalité…

L’autonomie ne désigne pas principalement l’aptitude à se faire à s’assumer dans ses besoins comme manger, exécuter les petits travaux quotidiens, conduire un véhicule personnel ou aller faire les courses, elle dépeint une personne qui refuse de se laisser influencer par l’extérieur, peu importe la notoriété de l’intervenant ou la qualité de ses interventions. Il s’agit de l’attribut d’une personne qui ne se laisse pas suggestionner par ce qu’elle entend ou voit et qui se garde de se laisser assujettir…

François Breton : Exploration de conscience

Fruit d’un long parcours initiatique personnel et d’années de voyages, de rencontres d’initiés, de Maîtres spirituels, de la cordillère des Andes jusqu’aux richesses profondes de l’Inde ancienne, son expérience personnelle lui permet aujourd’hui de faire le lien entre de nombreuses traditions et de pouvoir partager l’essence de ces pratiques et de ces multiples enseignements spirituels.
Ses pratiques initiatiques et spirituelles depuis de nombreuses années, sa sensibilité et son métier de jardinier paysagiste lui ont permis d’approfondir ce contact avec les mondes subtils et de comprendre la richesse d’une collaboration consciente avec les esprits de la nature, les enseignants et guides de lumière par qui il est accompagné et enseigné depuis très longtemps.
C’est avec le cœur et évidence qu’aujourd’hui il accompagne les autres vers un retour profond et sincère vers son véritable Soi.

Tistrya   Trystria

François Breton raconte comment il a appris depuis son enfance à explorer sa conscience et ses facultés psychiques. Il nous explique pourquoi nous vivons constamment entre le monde visible et le monde invisible, et comment accéder à notre être véritable.

A propos du faux -égo et d’une spiritualité vraie ou fausse

Yoga originel

L'ego-spirituel

L’ego est une bonne chose : il a été lié à l’âme

au moment de son incarnation

afin qu’elle ait conscience d’elle-même,

qu’elle puisse dire  »je »

et avoir le libre-arbitre.

Pour simplifier disons que le faux-ego,

généré par la nescience

(l’absence de la Connaissance non-apprise)

déteste la Connaissance

comme les ténèbres détestent la Lumière…

il ne s’agit pas de gens,

ils n’ont donc évidemment pas de sentiments

mais avouez que les ténèbres

ne résistent pas à la moindre petite lumière

car dès qu’elle apparaît (la lumière)

les ténèbres disparaissent !

Parce que le faux-ego, devenu pour l’occasion ego-spirituel, oriente son porteur vers les spiritualités en cul-de-sac,

basées sur des théories, des concepts compliqués

et qui proposent des buts qui sont impossible à atteindre : comment voulez-vous réussir à atteindre un but

qui est de pure invention ?

A propos, qu’est-ce qu’une spiritualité

vraie et fausse ?

Une spiritualité vraie est celle qui vous mène vers l’intérieur de vous, qui vous fait vous détacher de vos concepts et qui génère, en ses suiveurs, de la simplicité et de l’harmonie.

Une spiritualité fausse est une spiritualité qui repose sur une parole morte, sacralisée dans des livres que l’on ne peut plus remettre en question et que l’on peut interpréter à sa guise. Une spiritualité fausse est basée sur des concepts, des idées fausses, des miracles, de la magie et loin de mener ses pratiquants vers leur centre, elle les mène dans la confusion prétendument savante.

pour lire tout l’article

 

 

Quand la conscience sort de la dualité

Patrick Giani sur Facebook

Message canalisé par Patrick Giani le samedi 3 juin 2017 aux aurores :

« Lorsque vous vous branchez sur le négatif, non seulement vous lui donnez de l’importance mais vous risquez de le devenir.
Aussi, n’accordez pas trop d’importance à ce que vous entendez autour de vous, à ce que vous lisez ça et là sur telle ou telle personne, sur tel ou tel sujet. Si vous le faites, c’est que votre conscience n’a pas atteint l’état d’Eveil et de Grâce.
VOYEZ LE MEILLEUR EN TOUT, car en réalité tout ce que la Source a conçu est parfaitement en place à tout moment et dans n’importe quelle dimension. Si ça ne l’était pas, alors votre monde s’écroulerait comme un château de cartes et retournerait au néant. Car l’UNivers de l’UN ne connaît pas d’échec. Votre monde serait aussitôt recyclé et immédiatement remplacé par un autre univers, avec ses milliards d’étoiles et de galaxies.

Evitez les ragots, les médisances, les rumeurs de complots et les critiques acerbes. Ne répondez pas aux menaces, aux insultes, aux vexations et aux attaques. Laissez-les se « tuer dans l’oeuf » en adoptant une attitude probe, détachée, lucide par rapport à la situation. Ainsi, votre rayonnement permettra de rétablir harmonie, équilibre et paix, en vous et autour de vous. Lorsque la Vérité éclate, elle le fait toujours avec retenue, douceur et bienveillance. Votre attitude doit être exemplaire, aussi doit-elle être discrète et compatissante.
La colère, que vous êtes parvenus à maîtriser, doit vous apparaître chez autrui comme une révolte intérieure de l’âme qui se sent à l’étroit dans la personnalité parce que celle-ci cherche à justifier ses actes et ses paroles. Difficile pour les humains non conscients de lâcher leurs convictions personnelles, leurs concepts étroits et limitatifs, leurs idéaux forgés depuis des années, voire des dizaines d’années. Par votre absence de jugement, votre silence et votre sourire compatissant, vous les amenez à réviser tout cela, à relativiser leur colère ou leur indignation, et à considérer le « troisième point de vue » qui permet à la conscience de sortir de la dualité.

Voyez le meilleur en tout et soyez le meilleur en tout.
Quoi que vous fassiez dans la vie et quelles que soient vos activités, faites-les du mieux possible. En ayant conscience que, ainsi, vous contribuez à rétablir et à conserver l’harmonie dans cet UNivers manifesté.
Toutefois, ne cherchez pas à être parfait car la perfection n’est pas de ce monde, elle n’est pas possible dans les dimensions de l’incarnation. En revanche, vivez-le sur le plan spirituel car si vous vous calez sur les dimensions sacrées de la Source, alors tout est parfait.
Enfin, soyez indulgents envers ceux qui pataugent encore dans les contradictions profondes, envers les faibles d’esprit et les « handicapés du coeur ». Eux aussi font leur cheminement, comme vous l’avez fait jadis, et comprenez que vous auriez été déçus et amers si l’on vous avez jugé ou sermonné, à l’époque…

Soyez aimants comme l’est la Source-Père envers toutes ses créatures. Embrassez la Vie, toutes les manifestations de la VIE-UNE comme si vous embrassiez vos propres enfants. Nul amour ne vaut d’être vécu s’il n’est pas sincère, dévoué et inconditionnel.
Vivez cet Amour inconditionnel au jour le jour, vivez le TOUT AMOUR à chaque seconde de votre existence et vous serez heureux à jamais, comblés pour toujours dans toutes les dimensions de votre Etre, dans toutes les facettes de votre existence.
Et un jour, vous LE rejoindrez, dans toute sa Gloire et sa Magnificence.
Soyez bénis. »

Réflexion sur l’ayahusca – Romuald Leterrier

copie de http://w41k.com/54472

(représentations artistiques tirées de la conférence de Romuald Leterrier)

Cette contribution et ce questionnement de la réalité « ordinaire » offrent une perspective assez nouvelle sur la nature des rencontres avec des « aliènes » et des états de ravissement. Le terme français et sa composante mystique offrent d’ailleurs une clé supplémentaire à l’anglais Abduction (« enlèvement »).

Il serait dommage de rejeter en bloc cette expérience, au prétexte qu’elle ne cadre pas avec notre conception formatée de l’univers. C’est plutôt l’occasion de s’interroger sur ce que nous croyons tenir pour certain.

« Allongé sur mon matelas, fumant un mapacho -feuille de tabac), je contemplais le spectacle de la nuit. De grosses lucioles virevoltant dans les frondaisons des arbres offraient au regard une vision féérique. Par cette nuit presque sans moustiques à la douceur apaisante, nous primes le verre que nous tendait Diogène. A la façon dont avait été préparé l’Ayahuasca il fallait vraisemblablement s’attendre à une maréacion très forte. Vigilant et légèrement angoissé j’essayais de me détendre en contemplant le ciel. Une demi-heure s’étant écoulée et ne ressentant pas les effets du breuvage, je sollicitais à nouveau Diogène pour reprendre un petit verre d’Ayahusca.

Mon ami Thierry, qui à l’occasion était mon voisin de matelas, m’avait pourtant signalé la forte puissance du breuvage qui venait de le plonger dans une maréacion vertigineuse. Sentant l’angoisse monter, je décidais de garder les yeux ouverts pour échapper un moment au maelström des visions. Mon corps était parcouru de sensations organiques des plus étranges, mais je savais que c’était le signe de l’ivresse. Tétanisé, je m’obstinais à garder les yeux ouverts et à contempler le ciel étoilé. Soudain le ciel nocturne me paraissait agité par des mouvements étranges.
C’est à ce moment que se produisit un phénomène incroyable. Une des étoiles de la Voile Lactée semblait descendre lentement au coeur de la forêt à quelques mètres au-dessus de moi. Je décidais de me relever pour m’asseoir. En basculant sur mon côté droit, je perçois cette étoile comme suspendue à un fil de lumière qui la relie à la voûte céleste. Cette vision me fait penser aux images en trois dimensions que l’on voit parfois au cinéma et qui semblent sortir de l’écran pour s’avancer vers vous. L’angoisse me rattrape.

J’ai l’impression d’être trompé, des questions stridentes assaillent ma pensée. La réalité est-elle un mensonge? Tout n’est-il qu’illusion. Le doute s’installe en moi. Cette vision aux allures de simulacre essaie-t-elle de me montrer la nature artificielle de l’espace, du cosmos et de l’univers ? La colère monte, et je vocifère à présent contre une intelligence invisible. A côté de moi Thierry me somme de me calmer. Cette réaction de sa part m’apaise et fait disparaître de ma conscience des questionnements égotiques. Je me détends et décide d’observer sans jugement.

L’étoile continue à descendre vers moi et se stabilise à peu près à trois mètres au-dessus de la cérémonie. Soudain l’énergie de l’étoile se disperse pour se dissoudre dans l’environnement sylvestre surplombant notre campement de fortune. Des configurations complexes et abstraites flottent à présent au-dessus de moi. Détendu, je m’allonge à nouveau sur mon matelas de mousse.

J’observe avec les yeux d’un enfant le ballet surnaturel. Ces entités sont indescriptibles, éthérées, diaphanes et abstraites, animées de mouvements incessants, ces êtres me font penser à des mandalas énergétiques faits de matière subtile.

Deux formes circulaires surviennent dans mon champ de vision par le côté gauche. Je distingue par intermittence une forme humanoïde se dessiner au centre d’un des »mandalas vibratoires ».

Cet être ou cette chose vient stationner juste au-dessus de moi. Empli d’un sentiment de joie et d’extase, je tends mes bras vers l’entité; une structure énergétique de petite taille vient de s’extraire avec célérité de cette créature.

Par des mouvements circulaires rapides, celle-ci vient se blottir au creux de ma main gauche. Afin de mieux voir et de mieux comprendre, j’approche de mes yeux ce trésor diaphane. L’observant de très près, je contemple les énergies iridescentes et colorées qui semblent l’animer de l’intérieur. Et puis plouf ! La chose vient de pénétrer à l’intérieur de mon cerveau provoquant instantanément une cascade de visions d’une célérité inouïe, C’est trop rapide, je n’arrive pas à me concentrer et apercevoir une image intelligible. J’ai l’impression d’être envahi par une intelligence supérieure qui aurait surestimé mes capacité physiques. Je désire que cela cesse et j’implore humblement que l’on me délivre de cette situation.

Elias semble avoir perçu le trouble qui m’anime, il s’approche de moi et me souffle puissamment sur le sommet de ma tête. Je suis submergé par l’émotion et éclate en sanglots, les visions ralentissent, je vois des astres, des galaxies, j’ai des visions de planètes comme si je survolais à grande vitesse la surface de mondes exotiques.. Je ressens soudainement le besoin de me lever, mais la maréacion est si violente que je titube, je vacille, mes organes sont sans dessus dessous. Secoué par une violente nausée, je m’éloigne pour vomir. Je finis laborieusement par rejoindre mon matelas. Le dispositif est toujours présent !

L’étoile est toujours là à quelques mètres au-dessus du sol et les entités continuent de flotter autour de nous. Il se produit alors un nouveau phénomène. Les entités semblèrent se déliter dans un réseau de points lumineux. Ceux-ci évoquaient à présent une sorte de matrice, un maillage, comme un filet énergétique. Puis subitement celui-ci disparut vers le ciel. Simultanément l’étoile amorça un mouvement d’ascension pour très rapidement reprendre sa »place »au sein de la Voix lactée. »

[Ce court emprunt à « La Danse du Serpent« , de Romuald Leterrier, dix ans après la publication de son « Enseignement de l’Ayahuasca« , contribue à montrer que tous les phénomènes »Ovnis »et contacts avec d’autres entités ne sont pas nécessairement réductibles à l’hypothèse »tôle & boulons ».

Il reste à se demander si d’autres manifestations, qui semblent « tangibles », pourraient émaner de régions méconnues de la conscience.

Romuald Leterrier est chercheur indépendant en ethnobotanique. Il mène depuis une dizaine d’année des recherches pluridisciplinaires mêlant les sciences du vivant aux sciences humaines.

Auteur de « Les plantes psychotropes et la conscience » (éd. Alphée), préfacé par Jan Kounen, il organise le festival des arts visionnaires Chimeria qui a lieu, chaque année, à Sedan.

Il est également l’auteur de  « L’enseignement de l’ayahuasca » (Yvelinédition).

Transrationalité. Avons-nous des super pouvoirs ?

d’après un dossier de Jocelin Morisson dans Inexploré du premier trimestre 2017- cf son blog  et chroniques acronyques –

cf son article : la télépathie est-elle une réalité scientifique ?

cf la vidéo : enquête sur la voyance de Jocelin Morisson

pour une présentation condensée sur le blog Conscience transrationnelle

Les facultés de télépathie, de voyance, de médiumnité, de psychokinèse ou de voyage hors du corps relèvent pour les unes du surnaturel – je dirais du transrationnel- pour les autres de dispositions naturelles – qui sont au delà du mental et donc relèvent de propriétés de conscience que je qualifie de transrationnelles. Jocelin Morisson parle ici de super pouvoirs.

Cet article est une illustration parfaite de ce que le site Conscience transrationnelle va essayer de montrer : nous ne sommes pas que mental et raison et notre monde est beaucoup plus que le simple monde de la matière… pourtant déjà si complexe. Nous abordons là de façon non exhaustive d’autres dimensions de l’humain.

Dans la théorie de l’évolution, l’homme est sur notre planète  actuellement l’être  le plus développé. Cette perspective le conduit le plus souvent à se placer au centre du monde sans envisager vraiment d’autres dimensions qui lui permettent de dépasser sa condition actuelle autrement que par des ajouts technologiques dans la perspective de l’homme augmenté.

La théorie de l’évolution elle-même permet d’envisager le principe d’une évolution ultérieure des espèces et donc de l’homme. D’autre part, les sciences et les techniques l’orientent vers l’homme augmenté et le transhumanisme. Sans même s’opposer à cette dernière vision, certains pouvoirs possédés par des humains montrent d’autres orientations possibles pour notre humanité. C’est l’ouverture au-delà du mental qui crée un horizon immense : l’homme devient alors essentiellement spirituel. Il est le point de jonction entre matière et Esprit, entre le monde de la matière et le monde de la Lumière.

Déjà des protocoles scientifiques sont mis en place pour approcher et prouver l’existence d’autres mondes, d’autres capacités ouvertes aux humains et pour aborder par exemple les états de conscience modifiés.

cf par exemple l’expérience de voyance de Maud Kristen 

Les recherches sur la télépathie – Le terme télépathie est une francisation du mot anglais telepathy, inventé par le physicien Frederic William Henry Myers et al. en 1882ont pris un essor en 1920 aux Etats-Unis avec le professeur Joseph Banks Rhine. Le chercheur allemand Stefan Schmidt a analysé 36 études d’interaction à distance entre systèmes vivants. Le chercheur américain Dean Radin  a montré la fiabilité statistique de phénomènes psi.

Dans son ouvrage Super Pouvoirs, science et yoga, Enquête sur les facultés humaines extraordinaires, Dean Radin rappelle que ces facultés ont été décrites il y a des millénaires dans les textes sacrés de l’hindouisme ou du yoga – cf les siddhis Sûtra II 59 et suivants– dans les Yoga Sûtra de Patanjali.

En Occident ces facultés sont largement ignorées de la science et même actuellement de l’Eglise alors que, par exemple et pour cette dernière  Paul – Corinthiens 12.1 à 12.11 énonce déjà un certain nombre de pouvoirs donnés aux hommes et qu’il appelle « dons » comme le don des langues, prophéties, miracles etc…

En revenant à l’évolution, sommes-nous devenus tous mutants  cf les mutants de X-Men ?

Aldous Huxley marqua son intérêt pour les « potentialités humaines » et aborda ce thème en 1960 dans une conférence donnée en Californie qui fut à l’origine de la création de l’Institut Esalen. Dans un livre publié en 1992 et qui fait référence The Futur of the Body le cofondateur d’Esalen, Michael Murphy explique que le potentiel humain inclut toutes sortes de capacités supra-normales qui annoncent selon lui l’homme de demain.

Ces visions sont au coeur de l’oeuvre de Sri Aurobindo et Teilhard de Chardin.

En dehors du contexte spirituel des connaissances pratiques sont acquises.

Ainsi la société IRIS Intuition s’intéresse notamment à l’intuition du corps

et développe un projet « d’archéologie intuitive » en Méditérranée : le projet Oracle.

Dean Radin au sein de l’Institut des sciences noétiques – Californie-a testé l’action de la conscience sur la matière à l’échelle quantique par l’influence des méditants sur le passage des photons dans l’expérience très connue en physique quantique des fentes de Young.

les phénomènes psi

psychokinèse (PK) appelée parfois télékinésie: c’est l’action de la pensée sur la matière.

On distingue la macro-PK comme les déplacements d’objets ou les célèbres torsions de métal.

La micro-PK qui agit à l’échelle atomique ou subatomique comme l’influence sur des générateurs de nombres aléatoires.

Enfin la bio-PK concerne l’action à distance sur des systèmes vivants comme la guérison sans contact. Entrent dans cette catégorie les phénomènes de poltergeist, d’ectoplasmie.

La perception extrasensorielle désigne la télépathie, les différentes formes de voyance avec ou sans support : connaissance d’événements passés : rétrocognition ou d’événements à venir : précognition. La psychométrie, la clairvoyance à partir d’un objet et la radiesthésie, l’acquisition d’informations à l’aide d’un pendule ou d’une baguette de sourcier par exemple.

D’autres phénomènes : ces phénomènes sont liés à l’hypothèse de la survie de la conscience après la mort ou plus généralement à des contextes spirituels ou mystiques : sortie hors du corps – voyage astral-, expérience de mort imminente, médiumnité, apparitions, hantise, transcommunication, lévitation etc… L’Institut métapsychique international ajoute les cas où les limites physiologiques sont repoussées : fakirisme, marche sur le feu, stigmatisation, inédie, thanatose etc…

 

des livres :

les livres écrits, traduits ou préfacés par Jocelin Morisson

Superpouvoirs ? Science et Yoga : enquête sur les facultés extraordinaires de l’homme – 2 avril 2014 -Dean Radin

Jésus : la veille et l’éveil de l’esprit

Intellection

Comment considérer un Esprit qui veille? Quelles en sont les caractéristiques?

En vérité, la veille de l’Esprit qui, de toute façon, ne dort jamais, est un stade métaphysique d’éveil de conscience de l’Homme immatériel qui se connaît et qui sait qu’il vient de Dieu, l’ÊTRE-ESPRIT dont tout être spirituel émane comme une image virtuelle à réaliser dans son évolution.

C’est donc la conscience de la vérité de l’Homme par-delà le somatique, la matérialité de la vie immédiate et les vagues déchaînées des folies illusoires du monde. C’est le dépassement de l’orgueil de la vie d’ici-bas pour vivre comme par anticipation, la contemplation de la Plénitude céleste de l’Esprit. C’est vivre comme un Esprit – conscient de soi, conscient pour soi – qui chemine dans la matière tout en se sachant être le réceptacle actif de toutes les grâces et bénédictions de l’Architecte de l’Univers, du Père qui appelle l’Homme à la félicité de sa famille divine.

pour lire la suite

 

Cet article écrit ici par un chrétien fait échos à celui publié le 10 mai concernant le message de Swami Atmarupananda : devenir veilleur au nom d’une cohérence, d’uune conscience

Aucune expérience ne s’oppose au cheminement spirituel

Il n’est aucune expérience qui s’oppose au cheminement spirituel. La joie est un merveilleux sentier vers le divin, mais la souffrance aussi.

Découvrir sa vérité intérieure est une réalisation, se perdre est parfois un raccourci vers soi-même. Si la rigueur d’une morale ou d’une discipline a son utilité, se découvrir incapable de vivre selon ce que l’on sait juste est aussi une opportunité. Réussir brillamment est une voie, échouer lamentablement en est une autre. La sainteté est admirable, mais le crime, à la faveur du repentir, est parfois le chemin qui y mène.

Pour un être en chemin, toute expérience est matière. À une condition, toutefois : que l’on vive avec intensité. Car le seul véritable obstacle à l’accomplissement humain, c’est précisément le refus de vivre des expériences. Celui-ci a pour nom tiédeur…

La tiédeur est un refus d’éprouver, poussé si loin qu’il refuse même de s’éprouver lui-même. Le non à la vie se dissout ainsi dans une morne absence de tout rapport à la vie, qui réduit celle-ci à la mécanique sans conscience de la pulsion…

À l’anesthésie, le tiède sacrifie sa liberté ; il se fait donc la proie de toutes les manipulations. C’est pourquoi la société hypermarchande érige aujourd’hui la tiédeur en modèle. Le système économique tout entier repose sur la mondialisation d’un type humain, le consommateur, dont le seul horizon est de se soulager de vivre en cédant compulsivement aux attraits d’un étal virtuel de marchandises qui, sans cesse, lui inventent des besoins en prétendant les satisfaire.

La culture postmoderne tend vers une destruction spirituelle de l’humain par dépérissement progressif de l’intensité vitale. Elle nous formate insidieusement en saturant nos sens d’un non-sens qui n’a d’autre propos que de nous détourner de notre intériorité. C’est d’abord en soi-même qu’il s’agit de la combattre. Un être en chemin doit aussi vaincre en lui-même son époque.

Denis Marquet

un autre regard sur le choc du 8 novembre

Gregory Mutumbo.com

…L’enjeu n’est pas de remplacer une civilisation mondiale en déliquescence par une autre. L’enjeu n’est pas de construire un nouveau monde en trois dimensions plus confortable, plus équilibré, plus juste, plus sécurisé, plus doux ou que sais-je encore. L’enjeu réside dans une transition vibratoire qui se fonde sur une élévation globale de la fréquence de tout ce qui porte la vie sur Terre. Nous ne nous sommes pas incarnés pour modifier ou remplacer ce qui, dans ce théâtre actuel, perturbe l’un de nos cinq sens ou nous indispose. Tant que nous demeurerons dans cette volonté de « changer le monde », nous remplacerons des civilisations par d’autres, jusqu’à ce que leur décadence progressive nous incite à chercher à en faire émerger de nouvelles, et ainsi de suite.

 

Rien de ce qui repose sur la dualité (bien/mal, vrai/faux, juste/injuste, beau/laid etc…) n’a vocation à perdurer dans une conscience unitaire, vibrant aux fréquences de 5ème dimension. Ne soyons pas comme des adolescents qui voudraient que leur chambre d’enfant, par sa taille, son contenu et sa décoration, s’aligne aujourd’hui sur leur besoin d’espace, d’objets adaptés et d’épuration. Quittons sans regret cette pièce exigüe et assumons notre passage à l’âge adulte. Elevons notre regard et notre conscience vers ce que nous sommes en vérité et cessons d’attendre l’avènement d’un hypothétique « monde meilleur » tel qu’annoncé par mille et un prophètes depuis la nuit des temps…

sentiment d’accomplissement et de plénitude contre poursuite d’un plaisir incessant

2929Libération 21/08/2015- pour lire l’article 

L’entraide contre l’individualisme, le bonheur opposé à l’enrichissement, la compassion face aux égoïsmes… Le moine bouddhiste défend une vision de la société aux antipodes de celle prônée par les décideurs, tant politiques qu’économiques, s’emparant sans complexe de questions habituellement propres à la finance et à l’entreprise.

Dans nos sociétés individualistes, l’altruisme n’est-il pas une valeur en berne ?

C’est notre grand défi par excellence. Il y a un réel épuisement émotionnel, notamment dans les villes où l’on est dépassé par la multiplicité des sollicitations.

….

L’économie étant au cœur de tout, si on veut en finir avec l’homo economicus, dont le seul but est de maximiser ses intérêts personnels, le bouddhisme doit aussi s’en emparer, en tant qu’approche empirique de la réalité. Dans ce domaine, on assiste à une prise de conscience grandissante de l’importance de l’éthique et de la compassion. En anglais, on parle decaring economy : les économistes n’ont plus le droit de fermer les yeux sur l’environnement ou la pauvreté tant ces sujets sont devenus des priorités pour l’opinion publique.

….

Comment expliquez-vous que nos sociétés restent autant attachées à l’argent ?

La consommation, ce n’est pas seulement aller au supermarché, c’est aussi la recherche d’un bonheur hédonique, l’importance donnée à l’image et au matérialisme.

….

Vous expliquez que l’on peut s’entraîner à la compassion?

Bien sûr, on devrait s’y entraîner depuis tout petit à l’école laïque ! Dans des milieux très difficiles, on peut changer considérablement le comportement des enfants, en les faisant participer à des jeux coopératifs, prendre conscience des émotions des autres, les meilleurs élèves aident les moins bons, ils font des exercices de respiration, etc. En dix semaines, les discriminations s’estompent, c’est assez extraordinaire.

….

Les religions ont-elles selon vous un rôle à jouer ?

A priori, c’est leur mission première. Il n’y a pas une seule religion qui, dans ses textes fondateurs, a prôné la haine. A certaines époques, elles ont malheureusement été instrumentalisées à des fins politiques. Les représentants religieux doivent agir pour enrayer les extrémismes.

….

 

Rendre une société plus altruiste, n’est ce pas aussi de la responsabilité des dirigeants ?

A Harvard, une étude de la Kennedy School a montré que deux personnes sur trois ne font plus confiance à leurs dirigeants. Pour moi, le leadership, c’est le service, et cela demande une formation humaine!

….

 

 

 

 

 

 

« Attention ce n’est plus moi qui parle » : dialogues avec l’ange

 

 

 

 

Le dernier entretien avec l’ange de Lili Strausz,  Hanna Dallos ,Joseph Kreutzer  et Gitta Mallasz quatre jeunes hongrois, date du 24 novembre 1944.

Le , au cours de leurs discussions quotidiennes, alors que Gitta présente ses réflexions à Hanna, celle-ci avertit : « Attention ! Ce n’est plus moi qui parle ! »7. Commencent alors les Dialogues avec l’ange : 17 mois d’un enseignement spirituel reçu et transmis par Hanna, qui s’achèvera dans un ancien collège transformé en atelier de confection militaire pour sauver une centaine de Juives

 

Lili et Hanna sont mortes au printemps 1945 au camp de Ravensbrück.

Gitta Mallasz a vécu  en France depuis 1960. Elle n’a jamais cessé son travail artisanal. Elle a traduit en Français les entretiens transcrits au moment même où ils ont été entendus –cf les documents– et qui sont devenus le livre  « dialogues avec l’ange ».

Voici pour partie le texte du dernier entretien du 24 novembre que Gitta présente comme rassemblant l’essentiel des messages transmis :

le germe est la mort du grain,

les petits habitants de la terre ne voient que sa mort

parce qu’ils ne voient pas la pousse qui est au-dessus de la terre :

Le nouveau germe, le nouvel oeil, le nouvel être.

Tu as donné l’éphémère en échange de l’éternel et celui qui donne reçoit.

Le nouvel être est UN car il est au-dessus de la dualité.

Ne crains pas la mort, elle n’existe pas, si tu agis avec moi tu ignores la mort.

Prends garde, ce que je viens de dire est grave.

….

La rencontre avec Gitta et la lecture de certains dialogues peuvent être écoutées sur l’enregistrement ci-dessus.

 

voir aussi le site ADDA – Association pour la Diffusion des Dialogues avec l’Ange

 

voir aussi ici : l’interview de Juliette Binoche – à partir de 1:07:03

 

 

 

 

 

La spiritualité n’est pas une religion

Clés -janvier-février 2016

Loin du prêt-à-penser des religions, nous sommes de plus en plus nombreux à nous créer une spiritualité sur mesure. CLES a enquêté sur ces aventuriers en quête d’un sens à donner à leur vie….

La spiritualité peut aussi bien jaillir d’une découverte, d’une joie, d’une extase. André Comte-Sponville préfère parler d’« enstase » pour décrire celle qu’il a vécue un jour en forêt. Il marchait avec des amis, quand soudain sa conscience s’est élargie à l’univers entier. Tout est devenu simple, limpide et beau, sans séparation ni ego. Plus tard, pour en parler, il a utilisé l’expression de l’écrivain Romain Rolland : « sentiment océanique ».

Une minute de silence, un ravissement en forêt. Deux exemples parmi des millions d’un phénomène massif. Un tiers des Français se sentent concernés par l’idée de quête spirituelle. Mais hors des sentiers balisés. La spiritualité n’est pas une religion. […]

Itinéraires spirituels sur mesure
Par le mouvement, la méditation ou des voies multiples bien à eux, tous ont trouvé le chemin de leur voie intérieure. Ils racontent.

Thierry Janssen, psychothérapeute : « Je suis allé au-delà de mon ego »

Delphine Lhuillier, enseignante et formatrice en wutao : « J’éveille l’âme de mon corps »

Cynthia Fleury, philosophe : « Le sentiment d’éternité, on peut le trouver en tout »

Marc de Smedt, éditeur et auteur : « Le silence dépollue mon esprit »

Robert Salmon, ancien vice-président de L’Oréal : « Yoga, Jésus, maçonnerie… Je ne sais pas si c’est cohérent, mais ça marche »

Le Falun Gong – sa répression en Chine et les greffes d’organes

Le Falun Gong (法轮功 en chinois simplifié, 法輪功 en chinois traditionnel), aussi appelé Falun Dafa (法轮大法 en chinois simplifié, 法輪大法 en chinois traditionnel), est une ancienne discipline de qigong, transmise au grand public par Li Hongzhi. La particularité de cette méthode est de revenir à la source des enseignements du qigong en recherchant simultanément le développement physique et spirituel. Elle vise à garder le corps en bonne santé et éveiller la conscience au maintien d’une bonne moralité. Son enseignement combine la pratique de la méditation, d’exercices aux mouvements lents et souples et le travail sur soi à travers trois principes fondamentaux : Authenticité, Bonté, Tolérance ou Zhen (真),Shan (善), Ren (忍)

Des reportages de médias chinois se vantaient qu’en 2006, lorsqu’il travaillait au Premier hôpital central de Tianjin, le Dr Shen Zhongyang a effectué plus de 1 600 transplantations de foie. L’hôpital central de Tianjin, où il dirigeait un centre de transplantation, a récemment déménagé dans un nouveau bâtiment généreusement financé par les autorités locales. Shen Zhongyang avait fait breveter sa propre technique chirurgicale de perfusion et d’extraction rapide de foie. Les sites officiels de transplantation l’appelaient alors le « grand innovateur de transplantation » de la Chine…

Selon l’explication des autorités, seuls les organes des prisonniers officiellement exécutés sont utilisés dans le but de transplantation. Par conséquent, le nombre de greffes devrait correspondre à peu près au nombre d’exécutions. À Tianjin, ce serait alors environ 40 exécutions par an – un nombre résultant de la comparaison entre la population de la ville, la population chinoise et le nombre total de condamnés à mort en Chine. Mais au Premier hôpital central de Tianjin, le nombre de transplantations est beaucoup, beaucoup trop élevé…

Pendant des années, des enquêteurs des droits de l’homme ont suggéré que les pratiquants de Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée en Chine, constituaient cette source probable. Une disparité béante dans les chiffres de l’hôpital central de Tianjin, ainsi qu’une panoplie d’éléments de preuves indirectes, confirment l’urgence de considérer leurs conclusions…

En 2000, les choses ont rapidement changé comme si une nouvelle source d’organes était subitement apparue. Au cours de la décennie suivante, Shen Zhongyang a été à la tête d’un des plus gros business de la transplantation d’organes en Chine.

À l’hôpital de Tianjin, le nombre de greffes a commencé à progresser rapidement : 209 greffes de foie vers janvier 2002, puis un total cumulé de 1 000 greffes à la fin de 2003, selon un rapport publié dans Enorth Netnews, porte-parole des autorités municipales de Tianjin…

Le journaliste Ethan Gutmann a publié en 2014 un livre  « The Slaughter » (Ndr. Le massacre) documentant le massacre de masse des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes, alors qu’ils sont détenus dans les prisons chinoises en tant que prisonniers de conscience.

slaughter

 

 

« J’aurais aimé parler à des étudiants de grandes universités et demander à ceux qui ont des doutes de visiter ce site web sur leurs smartphones », a-t-il dit dans une interview avec Epoch Times peu de temps après que le site de l’hôpital ait été fermé en juin 2014.

13 mai 2015 : Falun Dafa Day 2015 : Paris, place des Droits de l’Homme

9 décembre 2015 : rassemblement à Ottawa et intervention de députés

 

La grande roue du samsâra tourne, tourne…

Sous la forme de fragments ou de sentences, l’auteur va droit à la vérité centrale du bouddhisme zen :  -extraits-
Lorsque l’on réalise que l’esprit ne dépend de rien, on dépose sa propre cangue. Et bien souvent, c’est un moment douloureux. On s’était habitué au fardeau. Il était devenu nous-mêmes.
La cage est ouverte, mais l’oiseau hésite à s’envoler.
Oui, c’est ça, la vérité. L’animal domestique s’est longuement imprégné des lois de la servitude. Libéré, il ne sait plus comment faire. Peut-être n’arrivera-t-il même pas survivre.
Et chez les hommes, peut-il en être autrement ?
La libération n’est pas un grand soir, elle n’est pas un dîner de gala !
C’est une catastrophe, a-t-on même dit.
On peut surmonter les obstacles d’une existence, un à un. C’est comme déterrer des ossements pour les inhumer ailleurs. Comme déplacer des montagnes et détourner les fleuves. À mesure qu’on se dégage, on s’ensevelit.
Dans le zen, d’un seul geste, on tranche la causalité. Ce bourbier est notre demeure.
Quand les dix mille choses sont encore des obstacles, rien ne vaut le retrait, le silence – mais ce n’est encore là que pis-aller.
On ne devient vraiment libre que lorsque les phénomènes cessent de vous égarer, de vous emporter dans les tourbillons de leur sillage. On est alors, au beau milieu de la rumeur du monde, comme un roc que rien ne peut ébranler.
Nos misères humaines n’ont pas changé, comment le pourraient-elles ?
La grande roue du samsâra tourne, tourne.
Au loin, dans le ciel nocturne, le dessous des nuages est éclairé par les lumières de la ville. Comme c’est beau !
C’est parce qu’on réalise que l’esprit est absence d’esprit qu’on se libère de la roue des existences.
C’est parce que l’éveil est vacuité qu’on s’exempte de l’enfermement dans la noèse.
Le Bouddha n’a jamais rien dit.
Ne plus avoir à maintenir la cohérence d’une identité fictive, voilà qui épargne beaucoup de fatigue.
La véritable liberté spirituelle n’est pas celle d’un prétendu libre arbitre, mais d’une libération du moi.

Devenir veilleur au nom d’une cohérence, d’une conscience

 

 

Cet article est issu du site de l’Union Comtoise de Yoga auquel il convient de se référer pour le lire intégralement.

Il fait écho à l’article sur la radicalité du « non » dans la méditation publié  il y a quelques jours.

Swami Atmarupananda est américain, il a rejoint la mission Ramakrishna en 1969. Très engagé dans le dialogue inter-spirituel, il a été un membre actif du Spiritual Paths Institute et a cofondé l’Alliance Spirituelle pour la Global Peace Initiative of Women (GPIWW). C’est à ce titre qu’il a été invité à prendre la parole lors de la COP21.

Il réside actuellement à *Belur Math, siège de la Mission Ramakrishna, où il prépare une version révisée des œuvres intégrales de Swami Vivekananda. 

  *Belur Math, ensemble d’institutions, temples, écoles (16 ha) sur la rive ouest de la Hooghly (Ganga), dans le Bengale occidentale (Inde), est un lieu de pèlerinage pour les différentes confessions religieuses, y compris les personnes non intéressées par la religion, mais soucieuses de venir y respirer la paix.

En fait, nous devons agir simultanément. Nous ne pouvons pas attendre d’être spirituellement accompli pour agir dans le monde, et nous ne pouvons pas agir sans nous perfectionner spirituellement. C’est ce que Swami Vivekananda a proposé à travers la pratique du karma yoga : « travailler, agir, car la nature même de l’homme nous amène à agir à chaque instant, mais, afin d’éviter d’alourdir notre karma créé par l’action, il nous propose d’utiliser l’action elle-même pour grandir spirituellement, en agissant selon des buts et des perspectives plus nobles ».

Chacun de nous peut-il devenir un veilleur ?

Oui, certainement, il est nécessaire de devenir veilleur, non au sens d’une personne qui va toujours vouloir avoir raison et corriger les autres, mais bien au nom d’une cohérence, d’une conscience, d’une vigilance sur notre action dans le monde, sur la manière dont elle affecte les autres et le monde.

Sans cette vigilance du veilleur, nous ne pouvons être pleinement humain, ni un être spirituel. Dans la Bible, Jésus dit à ses disciples, la nuit précédant sa Passion : « Veillez et priez ». Et c’est bien là l’essence même de la vie spirituelle.

 

 

Pierre Rabhi lance son forum civique pour 2017 : c’est la société civile qui sauvera l’avenir

C’est aujourd’hui mon anniversaire et pour fêter mes 70 printemps  je vous propose  d’écouter et regarder cette belle interview de Pierre Rabhi dont j’extrais ci dessous quelques idées.

Je suis admiratif de cet homme à la sobriété heureuse qui vit en harmonie avec la nature, qu’il considère comme une oeuvre de vie sacrée et qui voue son existence à réorienter le monde.

Chapeau bas monsieur Rabhi : pas de guru mais juste des propos pour une élévation de la conscience de la société civile.

 

Dans une interview donné à Ciel Ouvert Pierre Rabhi livre sa vision du changement du monde  et les pistes pour y parvenir. Il lance le Forum civique pour 2017. Vous pouvez visionnez cette vidéo sur le site du Temple des Consciences à l’onglet « un monde à construire ».

Le Forum civique pour 2017 c’est une insurrection des consciences dans le but de faire connaître ce mouvement qui se diffuse dans la société civile.

 

Comment changer la société si l’individu ne change pas ? C’est impossible.

 

L’élément fondamental est la sobriété heureuse. C’est la seule valeur sûre. Rejeter le toujours plus et la société de la croissance illimitée.

Comment changer l’homme ?  « Connais-toi toi-même ». Dans son cheminement Pierre Rabhi a beaucoup appris de Krishnamurti qui enseignait de devenir autonome et qui a refusé de devenir le Guru de qui que ce soit.

J’adhère à la vision de Socrate dit Pierre Rabhi :  » Tout ce que je sais c’est que je ne sais pas « . C’est la seule certitude car sinon les philosophes développent des points de vue.

Dans le grain de blé il y  a la vie qui va donner un épi avec une quarantaine de grains de blé. Dans ce grain, comme ailleurs, il y a l’Esprit qui agit au coeur de la vie. Le danger des matérialistes c’est d’avoir rejeter l’Esprit.

Mais les grandes religions monothéistes ont de leur côté séparé l’Esprit de la nature et alors qu’elles disent que celle-ci est l’oeuvre divine elles s’en sont désintéressées… jusqu’à un revirement récent.

Dès 1947, Fairfield Osborn écrivait un livre prémonitoire : le pillage de la planète (traduit en 2008). Je regrette que l’écologie politique ait totalement occulté la dimension de la beauté et l’aspect mystère de la vie.  Il faut spiritualiser les actes de nos vie.

 

Le silence est pour moi l’acte spirituel fondamental.

 

 

 

 

 

 

Lorsque la Tao menait le monde et « les clés du futur »

C’est l’objet d’un bel article d’Alain Gourhant publié le 6 mars sur son blog sous le titre « Lorsque le Tao menait le monde »  et que je vous invite à découvrir.

 

Je ne reprendrai donc ici que quelques morceaux choisis de cet article qui ouvre sur un monde si différent de celui que j’ai présenté il y a quelques jours : Google annonce l’immortalité pour la fin du siècle

le Tao dit :

« Il n’est pas de plus grande erreur
que de suivre aveuglément ses désirs.
Il n’est pas de plus grand malheur que de désirer toujours plus.
Qui sait être satisfait, est toujours heureux ».

… La sobriété heureuse chère au Temple des Consciences : sobriété dans les désirs.

… et je lis plus loin ces mots d’Alain Gourhant :

« ce texte pourrait très bien figurer en exergue d’une critique radicale de notre société contemporaine de l’hyperconsommation généralisée où c’est le désir du « toujours plus » qui nous entraîne dans sa folle spirale... »

… qui font écho  à la page « vers un monde transrationnel  »

et je trouve ce passage du texte d’Alain Gourhant vraiment fondamental :

« Pour changer le cours des choses,
il nous est demandé d’abord une transformation intérieure en profondeur :
il s’agit de se relier de nouveau au Tao,
d’aucuns diraient à la Voie, au Soi, Au Vide, au Tout, à Dieu
à condition que ce Dieu soit sans nom ni forme pour éviter toute restriction possessive et belliqueuse.

C’est aussi le programme de la la sagesse éternelle,… »

… C’est le coeur, la pulsation qui  anime le Temple des Consciences en se reliant à la Voie, au Vide, au Tout, à Dieu… à condition de ne pas vouloir posséder Dieu comme d’autres veulent s’y substituer  : il fallait donc créer d’abord ce lieu virtuel qui accepte et reconnaisse tous ces chemins spirituels pourvu qu’ils soient sincères parce que chacun est un chemin, un rayon de ce grand Tout. Parcourir un de ces rayons c’est aller vers ce Vide, ce Tout, Dieu mais ce Vide, ce Tout, Dieu est inaccessible et nous ouvre au mystère, à l’infini. Seuls les prophètes, les grands maîtres, peuvent incarner  cette inaccessibilité pour la rendre plus perceptible à l’homme ou pour ouvrir l’homme vers d’autres réalités : c’est alors la conscience au-delà du mental qui s’ouvre à d’autres mondes…certainement un avenir de l’homme plus radieux que celui du surhomme d’un monde technologique qui arrive à grands pas. –cf les articles sur le transhumanisme-

Mais ce surhomme d’un monde technologique avancé et un homme nouveau doué de capacités hors du mental peuvent-ils être demain un seul et même être doué d’une conscience très élargie ?

 

« Nous joignons des rayons
pour en faire une roue,
mais c’est le Vide du moyeu
qui permet au chariot d’avancer »

Pour  la critique du livre de Jean Staune « les clés du futur » et pour lire l’ensemble de l’article d’Alain Gourhant ainsi que les commentaires 

Je terminerai en complétant cet article de l’observation suivante : le transhumanisme n’est qu’une des versions d’un monde où l’homme a perdu la Transcendance. Le Temple des Consciences est au contraire un lieu virtuel d’expression de cette transcendance mais aussi un lieu d’engagement contre ces dérives matérialistes et de sensiblité à un nouveau monde en  construction . J’encourage celles et ceux qui y sont sensibles à laisser ici leur pas , c’est un premier pas qui s’ajoutera aux premiers pas déjà inscrits… et qui sait peu-être seront suivis d’une participation à la construction collective de ce projet.

Denis Brossier

Frère Antoine , ermite depuis 50 ans

07A partir de Sain et naturel

Ce nona­gé­naire vit à demeure dans une grotte du Var où il partage avec quelques habi­tués de passage son quoti­dien fait de médi­ta­tions et d’as­cé­tisme. Son crédo : frater­nité et humour. –

Frère Antoine, 92 ans, vit dans une cavité du Rocher ocre de Roque­brune-sur-Argens depuis 1966. Il a eu un « coup de foudre » pour « cette grotte somp­tueuse », dit-il. « J’avais 43 ans et j’étais habité par une certi­tude, celle qu’il existe un état de parfait conten­te­ment ici et main­te­nant, qu’en chris­tia­nisme on nomme Royaume des Cieux » a-t-il confié à VSD, venu à sa rencontre. En 2016, le vieil homme fêtera son demi-siècle de vie troglo­dyte.

Si certains reli­gieux le consi­dèrent comme un héré­tique, lui dit vivre « sans inter­mé­diaire » avec Dieu. De son vrai nom Louis Chau­vel, Frère Antoine a vécu plus de dix ans en monas­tère et sculp­tait des objets reli­gieux en bois. C’est par ce métier qu’il a rencon­tré un riche indus­triel qui allait deve­nir son mécène. S’en­suit une longue série de quatorze voyages en Inde.

Frère Antoine dit « ne jamais s’en­nuyer », riche d’une vie inté­rieure profonde. Mais le reli­gieux a une autre passion. « J’écris par pulsion. Certains ont des pulsions dogma­tiques, finan­cières ou sexuelles. Moi c’est l’écri­ture. » Il a déjà publié huit ouvrages qu’il grif­fonne à la main.

Rachel Guim­baud, Lyon­naise de 32 ans, fait le lien entre l’édi­teur et l’au­teur. Elle réécrit son texte sur ordi­na­teur, passe le voir et récu­père ses manus­crits tous les mois depuis quatre ans. « C’est à chaque fois une rencontre. Il est très lucide sur le monde dans lequel on vit même si c’est parfois déca­pant. Je viens cher­cher la joie à Roque­brune-sur-Argens », avoue-t-elle dans un grand sourire. « Frère Antoine prend soin de nous et on prend soin de lui.»

« Ermite, troglodyte, ami, le frère Antoine est une rencontre rare et précieuse dans notre société. Il témoigne d’une vie simple et profonde, c’est une bouffée d’air dans le tumulte du monde. Un sage parmi les sages qui nous rappelle la légèreté de la vie et qui nous parle d’une spiritualité au delà de toute religion.
A l’aube de ses 90 ans, frère Antoine a souhaité publier une partie de ses textes désormais épuisés accompagnés d’inédits.
Sa spiritualité s’inspire de diverses traditions (chrétienne, bouddhiste, indienne) ainsi que des philosophies antiques (notamment le stoïcisme). Il prône l’ascèse joyeuse de la vie quotidienne (qu’il décrit comme une gymnastique dont le gymnase serait le monde), et la méditation constante. Être attentif et présent à ce qui arrive ici et maintenant, c’est déjà un acte de détachement vis-à-vis des buts, des attentes, des désirs, des craintes, des regrets.
Dans ses propos et ses textes, l’humour a une place essentielle. »

Merci pour tout – 23 janvier 2015

Une bouffée d’ermite – 31 mars 1992

Quoi de plus paradoxal et de plus dérangeant, en cette fin de siècle dominée par le matérialisme, que l’ermite retiré dans sa grotte – dénué de tout et heureux de l’être ? Sous prétexte qu’il adresse un pied de nez aux valeurs sacro-saintes de notre société – argent, sexe et pouvoir -, doit-on le taxer de marginal et négliger la nostalgie qu’il peut éveiller en nous ? Si, selon son témoignage, l’unique nécessaire réside dans le fait d’être, sans les dérisoires béquilles de nos possessions, cela ne l’empêche pas d’accueillir, l’esprit libre et le cœur léger, tous ceux qui viennent à lui. Résolument ancré sur le Rocher de Roquebrune où il a élu domicile, frère Antoine jouit du recul nécessaire pour être le critique souriant d’un monde à maints égards en voie d’asphyxie, lui apportant une salutaire bouffée d’air frais.

Frère Antoine, le cosmomoine – 3 septembre 1999

Le paradis, c’est ici ! – 17 mai 2006

Frère Antoine, né Louis Chauvel, est l’un des derniers ermites de l’Hexagone. Il vit dans la grotte du Rocher de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, depuis quarante ans. Une retraite ponctuée de voyages en Inde et de rencontres marquantes : Vinoba – disciple de Gandhi – et le dalaï-lama, dont les préceptes enrichiront sa quête spirituelle et le conduiront à la pratique de la méditation. La vie de Frère Antoine, qui reçoit de nombreux visiteurs en quête d’espoir et de spiritualité, est rythmée par la pratique de la joie, de l’harmonie, de la béatitude et de l’amour de Dieu. Mais, aux prêches et aux sermons, il préfère les chansons : son message passe par des centaines de compositions de son cru, drôles ou émouvantes, aussi pertinentes qu’impertinentes. Il dit ici son amour pour la vie et les hommes, enseigne à jouir du quotidien et à se contenter de ce que l’on a, car le paradis… c’est ici !

Frère Antoine  – 22 octobre 2010

Dieu est mort, Esculape a pris sa place.

Par Robert Redeker. 

ll fut un temps où S.O.S. voulait dire « sauvez nos âmes ». Désormais, cet appel est compris comme : « sauvez nos corps » ! Le salut est réorienté de l’âme vers le corps, de la transcendance vers l’immanence, de l’au-delà vers l’ici-et-maintenant. Le gouvernement des hommes est passé de la religion à la médecine parce que l’homme s’est délesté d’une partie de son être, renvoyée à l’illusion, l’âme. Chez Descartes, ce qui prouvait mon existence, c’était l’âme. Le philosophe raisonnait ainsi : je ne puis être sûr d’avoir un corps, par contre je suis sûr d’être une âme. Nos contemporains renversent Descartes : ce qui prouve mon existence, c’est le corps, je suis sûr d’être un corps sans l’être d’avoir une âme. Chez Descartes, l’égo c’était  l’âme, chez l’homme d’aujourd’hui, c’est le corps. Le moi lui-même, ce fantôme de feue l’âme, a été rabattu sur le corps – d’où le déclin de la psychanalyse. L’effacement de l’âme entraîne la médicalisation de plus en plus forcenée de la vie psychique en ouvrant la porte à la psychiatrisation de tous nos comportements, de toutes nos pensées, de tous nos désirs, bref de notre liberté.

Mais parle-t-on du même corps ? Le corps contemporain est de plus en plus réparable, régénérable, arrangé de pièces détachées, articulé à des prothèses. La médecine – comme d’autres instances: le sport, la publicité – travaille à la fabrication d’un corps nouveau. Ce corps est un chantier permanent. Il n’est plus le corps donné une fois pour toutes par la nature de nos aïeux. Il est notre œuvre et celle de la  médecine. Son horizon : la jeunesse permanente et l’immortalité. Quant à l’âme, elle n’est plus qu’un muscle – souvent appelé « le mental » – intégré à ce corps. L’immortalité était pensée et rêvée jusqu’ici dans l’au-delà, il fallait passer par la mort pour l’obtenir. L’horizon de la médecine est une immortalité ici-bas, sans le passage par la mort.

pour lire la suite 

La vie se déploie, on ne peut pas la conquérir

Patrick Giani 

« La vie se déploie, on ne peut pas la conquérir. Plus on s’efforce de l’avoir et moins on l’a. On n’a pas besoin d’aller à elle ; elle vient d’elle-même. La seule chose, c’est d’être totalement réceptif, ouvert. On doit devenir l’hôte de la vie.
Et la vie contient tout. elle contient la béatitude, elle contient la bénédiction, la beauté, le bien, la vérité, quel que soit le nom que vous lui donniez – elle contient tout ; il n’y a rien d’autre que la vie. Vie est le nom de l’existence tout entière.
Il faut apprendre à se détendre patiemment et alors le miracle des miracles se produit : le jour où vous êtes vraiment détendu, soudain, quelque chose change. Un rideau se déchire et vous voyez les choses telles qu’elles sont. Si vos yeux sont trop remplis de désirs, d’attentes, d’envie, ils ne peuvent pas voir la vérité. Ils sont recouverts de la poussière du désir, toute recherche est futile. La recherche est un sous-produit du mental. Être dans un état de non-recherche est le grand moment de la transformation.
Toutes les méditations ne sont que des préparations à de tels moments. Ce ne sont pas de vraies méditations, mais juste des préparations pour qu’un jour, vous puissiez simplement rester assis, sans rien faire, sans rien désirer. »
Osho

AMSHA

amsha.fr

AMSHA, un projet de film indépendant diffusé gratuitement

Une rencontre inédite pour une transmission essentielle

En ces temps de grands changements, il est urgent de reconsidérer notre rapport au monde. Huit penseurs, chercheurs, auteurs, conférenciers nous livrent un autre regard sur la réalité. Une rencontre inédite, une transmission essentielle, des clefs pour s’affranchir des croyances limitatives, redéfinir nos priorités et ré-enchanter nos vies.

Amsha – De la Peur à la Joie [Bande-Annonce]

 

« Amsha – From Fear to Joy »
Trailer available in french with english subtitles !
—————————————————————
En ces temps de grands changements, il est urgent de reconsidérer notre rapport au monde. Huit penseurs, chercheurs, auteurs, conférenciers nous livrent un autre regard sur la réalité. Une rencontre inédite, une transmission essentielle, des clefs pour s’affranchir des croyances limitatives, redéfinir nos priorités et ré-enchanter nos vies.

Êtes-vous prêts à lever le voile?

Avec la participation de :

Jacques Antonin,
Docteur Christian Tal Schaller
Johanne Razanamahay
Michel Odent
Jacques Collin
Laura Uplinger
Christine Louveau
et Pierre-Yves Albrecht.

Entièrement financé par des dons et soutenu par une équipe bénévole, “Amsha – de la Peur à la Joie” est un film indépendant qui sera diffusé gratuitement.

Réalisé par KeïKo Hekate et Asokka
avec l’aide de Yann Deva – Photographe / Vidéaste

Musique : Daniel Waples – Hang in Balance

Pour en savoir plus:
http://amsha.fr

 

 

Bonjour, je suis ton âme

En partage de Patrick Giani – 22/08/2015

 

« Bonjour, je suis ton âme.
Tu ne me connais pas très bien et pourtant je suis toujours à tes côtés.
J’assiste à tous les événements de ta vie, sans te juger,
Sans prendre parti ni te commander.
Pourtant, il m’arrive de partager tes malheurs et tes moments de bonheur,
Car je suis très liée à toi.
Je suis heureuse lorsque tu ris de bon coeur,
Lorsque tu pleures de joie,
Lorsque tu laisses ton regard flotter sur la ligne d’horizon,
Lorsque tu te connectes à la Nature,
Lorsque tu pries et lorsque tu médites.
Je suis heureuse lorsque tu donnes au mendiant,
Lorsque tu aides celui qui est dans le besoin,
Lorsque tu rends service à ton prochain.
Je suis heureuse lorsque tu ouvres ton coeur,
Lorsque tu aimes avec ferveur et sincérité.
Je suis malheureuse lorsque tu t’éloignes de moi,
Lorsque tu ignores les lois de la Vie,
Lorsque tu crois pouvoir tout faire par toi-même,
Lorsque tu négliges ceux qui t’aiment,
Lorsque tu t’isoles de tout en pensant fermement que tu as raison.
Je suis malheureuse lorsque tu ne crois plus en rien,
Lorsque tu épouses l’avarice, l’orgueil et la suffisance
En pensant que le monde est fait ainsi
Et que seule la réalité compte.
Je suis malheureuse mais je ne le montre pas.
Je suis malheureuse mais j’attends que tu reviennes à moi,
Que tu me demandes conseil, que tu pleures sur mon épaule.
À ce moment-là, je sais que je compte pour toi
Et je me sens de nouveau exister.
Oui, je suis ton âme et je t’aime.
Comme le capitaine du navire,
Je te laisse la barre et je te fais confiance,
Quoi qu’il arrive.
Et comme le capitaine,
Sache que je n’abandonnerai jamais le navire. »

Patrick Giani
Extrait du livret gratuit « Paroles de sages »
http://www.giani.fr/livres_gratuits.htm

De jeunes bouddhistes en « pleine conscience » avec la nature

le Monde des religions-pour lire l’ensemble de l’article

Le 30 mai à Paris se tenait la 11e Fête du bouddhisme avec, au cœur du programme, les Assises de l’écologie. Un thème cher à la jeune génération de pratiquants du dharma, qui allie, au quotidien, enseignements du Bouddha et respect de l’environnement.

Une semaine plus tôt, Olivier Wang-Genh, le président de l’UBF, (l’Union Bouddhiste de France) s’était déjà exprimé au Sénat lors d’un colloque sur le climat et les religions, rappelant deux principes fondamentaux hérités du Bouddha : la nature impermanente de l’inivers et l’interdépendance de toute chose sur la Terre. « Prendre pleinement conscience de cette impermanence, c’est arrêter d’agir comme si les ressources naturelles étaient éternelles »,déclarait-il, évoquant le nombre de 60 milliards d’animaux terrestres et marins, sacrifiés chaque année à l’appétit des humains. « Nous sommes le climat et si nous voulons que les processus en cours changent, nous devons d’abord changer nous mêmes », ajoutait-il, invitant chacun à développer altruisme, compassion et bienveillance à l’égard de tous les êtres, ainsi qu’à montrer l’exemple aux générations futures….

Au village des Pruniers, fondé en Dordogne en 1982, par le moine vietnamien Thich Nhat Hanh, les moines et moniales accueillent chaque année des visiteurs pour des retraites méditatives. Parmi eux se trouvent de plus en plus de jeunes, selon sœur Dao Nghiên, présente à la fête.

« Avec les frères, nous avons mis en place depuis quelques années une ferme bio au village – Happy Farm – et de la permaculture – production agricole durable et respectueuse de l’écosystème. Nous offrons ainsi la possibilité à beaucoup de jeunes d’aider et d’apprendre. Cet hiver, durant la retraite de trois mois, une soixantaine sont venus. »

La spiritualité dans la joie : Ramda

vu sur le site de l’UCY – article du 19-08-2015 – pour lire tout l’article

Vittalrao Padukone, que nous connaissons comme RAMDAS, fut d’abord un homme comme vous et moi. 

Sa vie nous intéresse par l’exemple qu’il nous a donné : il s’est élevé – mais il s’en défend, c’est Ram, dit-il, qui l’éleva – au plus haut sommet de Réalisation que peut atteindre la vie humaine.

Vittalrao est un homme comme les autres avant qu’il n’entreprenne saSadhana.

Il étudie comme la plupart d’entre nous à l’école primaire, au collège, puis dans une école professionnelle. Il se marie, à une fille, et connait les aléas de la vie professionnelle. L’appel de Dieu en fait Ramdas alors, son sourire, qui était une spécialité de la famille Padukone, devient un sourire divin, expression d’un état de béatitude et d’amour qui coule de lui sans discontinuer.

….

Ramdas – Litanies de Ram

 

 » Il y a deux échelles – amour et haine – Ô Ram, qui jaillissent de Toi.

Pour T’atteindre, c’est-à-dire pour monter, c’est l’échelle d’amour qu’on prend…

… Pour Te quitter, c’est-à-dire pour descendre, c’est l’échelle de haine.

L’amour mène à l’unité ; la haine mène à la différence.

L’unité est bonheur. La différence est misère. « 

 

 

 

 

 

 

Forum À Ciel Ouvert : Imparfait mais debout !

Alors que les attentats de Paris avait eu lieu la veille, le Forum d’ A ciel ouvert : « Imparfait mais debout » commençait le 14 novembre à Aix les Bains . D’un côté, nous avons vécu cette ignominie, tout ce sang et toute cette violence d’un islamisme radical, de l’autre, A ciel ouvert nous a offert trois jours de spiritualité ouverte et vivante.

C’est le 31 ième forum organisé par Alain et Evelyne Chevillat et le premier avec la nouvelle association A Ciel ouvert.

Ce bel événement a été suivi par la radio Gandharva Gana qui s’affiche première radio védantique.

Elle présente sur son site l’ensemble des conférences et entretiens  suivants :

 

 

 

 

 

 

 

Imparfait mais debout

 

A CIEL OUVERT

Forum d’Aix-les-Bains 2015

Du 14/11/2015 au 16/11/2015 – Centre des Congrès d’Aix-les-Bains

pour découvrir l’ensemble des intervenants  sur le site A CIEL OUVERT

« IMPARFAIT MAIS DEBOUT »

On oublie régulièrement que la spiritualité est plus qu’un savoir, mais exprime une manière d’être; qu’elle n’est pas fonction seulement d’une accumulation de concepts et de théories emmagasinés dans notre tête, mais bien davantage de ce que l’on a su faire vibrer au rythme de son cœur et de son sang, et qui se manifeste dans une harmonisation profonde de l’âme et du corps.
Par imparfait j’entends cette qualité d’un homme qui n’a pas été réduit aux normes machinistes et aux morales lisses d’une culture moderne atone et sans joie. Et c’est tant mieux!
Par debout je comprends ce même homme qui essaie, avec ses humbles défauts et ses ailes de géant, de se dresser encore plus haut, de s’élever malgré tout au dessus des ruines jusqu’à ce ciel qu’il pressent être son royaume.
Il s’agit donc d’une histoire d’ascension où, aujourd’hui plus que jamais, celui-ci choisit et s’engage dans une quête libératrice sur la montagne de son être.
Il y a dans la vie, comme l’affirment certains, cette faculté mystérieuse et ambigüe de vouloir se hisser à certaines altitudes par une sorte de droiture  chevaleresque, où le « vivre plus », le plus intensément possible, se transforme alors en un « plus que vivre ». A ce niveau, la vie, telle une énergie moindre sublimée soudain en une grande lumière, devient la Vie.
L’être acquiert sa vraie mesure, et s’éveille alors la nature la plus profonde de l’esprit, celle qui est infinie, qui dépasse toutes formes, qui intègre tous reliefs, et conserve le multiple dans une radicale unité.
Là, l’agitation vaine et l’impermanence des peuples des plaines si parfaits, se métamorphosent soudain en une pacification radieuse pour ceux qui grandissent et deviennent des hommes debout.
– Pierre-Yves Albrecht

 

Pierre-Yves Albrecht préside ce Forum.

Docteur en anthropologie, philosophe et thérapeute,
Pierre-Yves Albrecht
est fondateur des Centres thérapeutiques des Rives du Rhône.
Auteur de plusieurs livres.
Directeur de l’Académie Aurore.

 

la liberté de conscience définie par la déclaration universelle des droits de l’homme et la contrainte à suivre les préceptes d’une religion

Un article d’un collectif dans le Monde du 28/08/2015

Quand on évoque, en France, la liberté de conscience à propos de l’islam, c’est usuellement pour affirmer que l’Etat doit laisser les musulmans libres de suivre les préceptes de leur religion, en particulier dans ce qui touche au port d’une tenue islamique. L’invocation de cette liberté conduit parfois à critiquer vertement l’interdiction du port de la burqa. Mais, une autre dimension de la liberté de conscience, telle que la définit la Déclaration universelle des droits de l’homme, est largement passée sous silence : le droit de ne pas être contraint à suivre les préceptes d’une religion.

On oublie dès lors le rôle que l’Etat doit jouer dans la protection de la liberté de conscience des personnes nées dans l’islam face aux pressions communautaires qui visent à assurer le respect des préceptes islamiques, de l’observation du ramadan à l’interdiction de quitter l’islam pour se convertir à une autre religion ou à celle pour une musulmane d’épouser un non‐musulman. On sait combien, dans les pays où l’islam a prévalu, la liberté de conscience est réduite. L’apostat qui, dans certains de ces pays risque la mort, encourt souvent une sorte d’anéantissement social, même là où ses jours ne sont pas en danger. Jusque dans des pays d’islam modéré, comme le Maroc, la loi empêche une musulmane d’épouser un non‐musulman et punit de peines de prison le non‐respect du ramadan. La population, prête à dénoncer les coupables, concourt à la mise en œuvre d’une forme de police islamique.

Recenser les actes de pression communautaire

En France, les « mauvais musulmans » n’ont, certes, rien à craindre des lois de la République. Mais ils ne sont pas libres pour autant, face à la pression communautaire à laquelle ils sont soumis. Innombrables sont les témoignages en ce sens, qu’ils concernent les établissements universitaires, la vie des quartiers à forte présence musulmane ou les prisons. Officiellement, les responsables du culte musulman ne sont pour rien dans cette situation. Si, au moment de la création du Conseil français du culte musulman, les organisations le composant ont refusé de reconnaître explicitement le droit d’un musulman à quitter l’islam, c’est en affirmant que leur demander de se prononcer sur ce sujet constituait à leur égard une exigence discriminatoire, et que la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales suffisait à assurer ce droit.

Mais, comme ces responsables n’ont pas pris leurs distances de manière claire par rapport aux préceptes de l’islam entravant la liberté de conscience, ils alimentent la conviction des « vrais musulmans », selon laquelle la pression qu’ils exercent sur leurs coreligionnaires qui quittent le droit chemin est légitime. Et, à ce titre, l’islam pratiqué en France est loin de faire bon ménage avec les droits de l’homme. Face à cette situation, les responsables politiques sont embarrassés. Pour être efficace, une entrave communautaire à la liberté n’a pas besoin de violer ouvertement la loi. Un mélange insidieux d’intimidation, de pression morale, de menace d’ostracisme suffit. On en a eu un exemple en Egypte dans la manière dont, au cours des dernières décennies, les Frères musulmans ont imposé progressivement une islamisation de la tenue des femmes.

La célèbre pièce d’Ionesco, Rhinocéros [1959], fournit une parabole éloquente des processus qui sont à l’œuvre. La crainte d’être accusé d’islamophobie dissuade de reconnaître l’existence d’un tel phénomène. Ainsi, il y a quelques années, un rapport de l’inspection de l’éducation nationale, qui le mettait en évidence dans les établissements d’enseignement, a été mis au fond d’un tiroir. Certes, un moyen de combattre la pression communautaire sans stigmatiser l’islam est de brandir l’étendard de la laïcité face à toutes les religions, en rappelant, pour faire bonne mesure, l’Inquisition, même si, de fait, dans la France d’aujourd’hui, c’est bien l’islam qui fait spécifiquement question. C’est à une telle démarche qu’on a eu recours, en s’abritant derrière une interdiction générale des signes religieux ostentatoires, pour prohiber la tenue islamique à l’école.

Mais nul n’ignore que c’est l’islam seul qui est alors en cause, ce qui est source de malaise, et les domaines où la pression communautaire s’exerce dépassent largement ceux pour lesquels il est légitime de mettre la laïcité en avant. Pour réagir à cette situation, qui alimente la vision très négative de l’islam qui prévaut dans la société française, un premier pas serait de recenser officiellement les actes de pression communautaire, de la même façon qu’on le fait pour les actes islamophobes. Dès lors, les autorités de l’islam de France devront prendre position par rapport à ces actes, sortir ainsi de leur attitude équivoque et dire clairement si, oui ou non, elles veulent promouvoir en France un islam qui, respectueux de la liberté de conscience, prend ses distances avec l’islam pratiqué dans les pays musulmans.

Jean-Pierre Augustin, professeur émérite de géographie à l’université Bordeaux-Montaigne ; Pierre-Yves Beaurepaire, professeur d’histoire à l’université Nice-Sophia-Antipolis ; Dominique Bourg, professeur de philosophie à l’université de Lausanne ; Fabrice Bouthillon, professeur d’histoire à l’université de Brest ; Michel Bozdémir, directeur des études turques à l’Institut national des langues et civilisations orientales ; Jean-Claude Cheynet, ancien directeur de l’Institut d’études byzantines du Collège de France, professeur d’histoire à l’université Paris-Sorbonne ; Gérard-François Dumont, professeur de géographie à l’université Paris-Sorbonne ; Franck Fischbach, professeur de philosophie à l’université de Strasbourg ; Michel Guérin, professeur émérite de philosophie à l’université d’Aix-Marseille ; André Gueslin, professeur d’histoire à l’université Paris-Diderot ; Philippe d’Iribarne, directeur de recherche en sociologie au CNRS ; Pascal Jan, professeur de droit à Sciences Po Bordeaux ; Gérard Jorland, directeur de recherche en philosophie au CNRS et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) ; Jacqueline Lalouette, professeure émérite d’histoire à l’université Lille-III ; Nicole Lemaitre, professeure émérite d’histoire à l’université Panthéon-Sorbonne ; Anne-Marie Le Pourhiet, professeure de droit à l’université Rennes-I ; Frédéric Nef, directeur d’études en philosophie à l’EHESS ; Etienne Picard, professeur émérite de droit à l’université Panthéon-Sorbonne ; Yves-Charles Zarka, professeur de philosophie à l’université Paris-Descartes.

 
  • Collectif

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/08/28/combattons-la-pression-communautaire-sans-stigmatiser-l-islam_4739406_3232.html#AjCy8mhfp8W4iGVG.99

 

 

 

 

 

«Dans le Coran, sur 6300 versets, cinq seulement contiennent un appel à tuer»

Le Temps.ch

L’Islam a-t-il besoin d’un aggiornamento? Le professeur d’islamologie Reinhard Schulze pense que les musulmans devraient relancer un débat critique qui s’est interrompu il y a plus d’un demi-siècle. Des intellectuels musulmans y sont prêts, mais ils ne font pas le poids face au discours intégriste

Quelle est la responsabilité de l’islam dans les abcès de violence religieuse qui déchirent le Moyen-Orient, et dans les récentes attaques terroristes qui ont secoué la France les 7-9 janvier 2015 ? Le Coran, avec ses passages qui invitent à tuer, devrait-il faire l’objet d’une lecture plus distanciée ? A ces questions, l’islamologue allemand Reinhard Schulze répond par la profondeur historique. Sans esquiver les problèmes posés par l’actualité, ce professeur à l’Université de Berne montre comment la réflexion critique sur l’islam s’est arrêtée, il y a plus d’un demi-siècle, sous l’étouffoir des Etats, qui ont contraint les intellectuels au silence et laissé le fondamentalisme travailler sans concurrence les populations arabo-musulmanes. A ses yeux il faut à tout prix relancer le débat et reconstruire un discours critique. L’Occident peut aider les intellectuels musulmans, pour autant qu’il ne se laisse pas impressionner par l’islam dévoyé des fanatiques. Entretien.

Le Temps: Depuis plusieurs années, mais en particulier depuis les attentats qui ont frappé la France en janvier, le débat monte sur la part de responsabilité de l’islam dans les violences. Certains affirment que les terroristes sont des nihilistes déguisés en religieux, d’autres rétorquent que tout de même, c’est au nom d’Allah que les terroristes ont tué…

Reinhard Schulze : Pour moi, la question centrale dans tout cela est : est-ce l’islam qui fabrique les croyants, ou sont-ce les croyants qui fabriquent l’islam ? Si l’on tient la première proposition pour vraie, alors il faut doter l’islam de dogmes indestructibles, qui répondront de tous les actes des musulmans. Si c’est la deuxième qui est vraie, ce que je crois bien sûr, alors ce sont les croyants qui doivent en répondre. L’islam est sous leur responsabilité.

– Alors est-ce important selon vous qu’ils se démarquent publiquement de ces actes terroristes?

– Non, pourquoi ? Ils n’ont commis aucun crime, ils n’ont pas à se justifier, à se mettre en situation de prévenus au tribunal de l’opinion publique. Mais je le répète, ils ont une responsabilité vis-à-vis de leur religion. On ne peut donc pas accuser la communauté des musulmans des crimes commis par des extrémistes, mais on peut leur demander: qu’est-ce que vous faites avec votre islam ? Quelle sorte d’islam avez-vous en vue, quelle est votre vision de l’islam pour le XXIe siècle ?

– Justement, certains philosophes critiques, comme Abdennour Bidar dans sa «Lettre ouverte au monde musulman», ou Abdelwahab Meddeb, appellent à un sursaut intellectuel, à une grande réforme. Y a-t-il urgence de réformer l’islam ?

– Il y a d’abord urgence de mémoire. Les musulmans doivent se rappeler que jusqu’aux années 1960, il existait dans le monde arabo-musulman un grand débat très libre sur la question de l’historicité de l’islam. Des grands savants comme Amin al-Khûlî, Ahmad Khalafallâh ou d’autres avaient des vues très modernes sur la question. Ils pensaient que l’islam doit être adapté à son contexte historique et qu’aucune interprétation n’est valable pour toutes les époques.

– Où en est-il, ce débat ?

– Il a été détruit, en premier lieu sous l’influence des Etats – l’Egypte de Nasser, la Syrie baassiste, etc., dès la fin des années 50. La grande Université al-Azhar du Caire a été étatisée en 1961. Du coup, le public musulman a commencé à se recroqueviller, et les savants qui ont voulu poursuivre ce débat ont émigré, notamment à Paris, qui est devenu pour un temps le centre du débat islamique. Au Caire, à Damas, à Bagdad, il est resté un grand vide.

– Qui a rempli ce vide ?

– En partie le wahhabisme et le puritanisme, qui ont joué le rôle de conscience critique face au monopole étatique sur l’islam. A partir de là, le discours apologétique a pris le pas sur le discours critique, l’éclipsant presque complètement. Plus tard, dans les années 70-80, l’islam a été un moyen pour les populations arabo-musulmanes d’affirmer leur autonomie face à des Etats autoritaires qui voulaient régenter tous les aspects de la vie sociale. Conséquence de tout cela, l’éducation islamique s’est considérablement appauvrie. Le vide laissé par les intellectuels a donc été comblé par des penseurs médiocres et une littérature de pacotille. Cela dit, il ne faut pas non plus idéaliser les grandes heures du débat, déjà menacé à l’époque par les intégristes: dans les années 50, un Frère musulman radical nommé Abdelkader Aouda prêchait dans les mosquées qu’il fallait brûler tous les livres islamiques à part le Coran et la tradition prophétique.

– Le Coran contient des passages violents. Cela signifie-t-il que l’islam est violent ?

– Le Coran compte quelque 6300 versets au total, dont 300 contiennent des mots tels que «combattre» ou «tuer». Cinq versets, en tout, sont une injonction à tuer. La question est de savoir comment lire le texte. Dans certains passages du livre du Deutéronome, Dieu invite à tuer. Pour la majorité des juifs et des chrétiens, il est clair que ces injonctions se réfèrent à une situation historique et ne sont pas valables au pied de la lettre. Il en est de même pour la majorité des musulmans vis-à-vis du Coran. Si le texte devait déterminer les actes des croyants, nous connaîtrions un bain de sang depuis 1300 ans. Les fondamentalistes, eux, opèrent une relecture du Coran très éloignée de la tradition islamique.

– Quelles sont les ressources à disposition, dans le Coran et ailleurs, pour leur faire barrage ?

– On pourrait remonter au IXe siècle et puiser dans des milliers de livres! Les ressources dans le Coran ne manquent pas non plus. Mais là encore, tout dépend de l’interprétation qu’on en fait. Prenez une notion dont on parle à tort et à travers dans la presse, le djihad. Qu’est-ce que le djihad? A l’origine, une partie du culte musulman dont la visée est la reconquête de La Mecque. Après 630, quand elle est conquise, il n’y a plus besoin de djihad, tout est fini! Au Moyen Age, des juristes musulmans, élaborant une théorie du djihad, avaient précisé qu’il devait être soumis au contrôle du pouvoir d’un régime. Ainsi l’expression n’a presque plus jamais servi… jusqu’au XIXe siècle.

– Et ensuite ?

– Certains groupes musulmans avaient déjà revivifié le concept du djihad au début et même avant le XIXe siècle dans des contextes très locaux. Mais les historiens anglais, et je les suis presque entièrement sur ce point, affirment que le djihad des temps modernes est une invention allemande. En 1914, les orientalistes allemands ont revivifié ce concept moribond, en donnant l’impression que c’était important dans l’islam, puis sont allés expliquer au régime ottoman qu’il devait se servir de ce concept auprès des populations colonisées par les Anglais et les Français, afin de mieux les combattre.

– Le djihad est donc un produit d’importation ?

– Oui! Mais à partir du XIXe siècle, presque tout a été importé. Les musulmans ont fait évoluer l’islam selon les standards de pensée européens de l’époque.

– Aujourd’hui, un débat critique sur l’islam est-il possible en l’absence d’autorités reconnues, à l’image d’un clergé ?

– Il ne faut pas catholiciser l’islam avant de lui faire passer sa réforme! La tradition islamique, dans son ambiguïté, s’apparente à la philosophie postmoderne, basée sur la pluralité des interprétations. C’est un avantage. L’islam a d’ailleurs connu l’athéisme, mais aussi la caricature du Prophète. Le succès moral de l’islam dépend davantage de la formation des élites et de leur capacité à obtenir un consensus au sein des sociétés musulmanes que d’un cadre intellectuel strict. Le XXe siècle, avec la construction d’un discours homogène sur ce qu’est l’islam, a marqué un tournant. A partir de là, autour des représentations du Prophète, se joue une bataille pour le monopole du discours sur ce qu’est l’islam.

– Cette ambiguïté n’est-elle pas problématique lorsqu’elle ouvre la porte à une lecture fondamentaliste des textes ?

– Oui, peut-être que ce flottement est à la fois une chance et un désavantage, car il crée la possibilité d’un fondamentalisme très vaste. Dans le christianisme, en comparaison, les courants radicaux se cantonnent à quelques sectes identifiées, comme celle des évangéliques. Les courants rigoristes tels que celui des intégristes du XXe siècle se sont formés sous l’influence de l’approche positiviste, qui ne laisse pas de place au doute et à l’ambiguïté, ainsi que des théories d’Auguste Comte.

– Y a-t-il un front uni pour lutter contre le fondamentalisme ?

– Oui, ce sont les universitaires, des journalistes et des blogueurs islamiques, tous ceux qui disent que l’éducation – au sens allemand deBildung, qui implique la construction de la personnalité – est importante pour façonner un discours critique. Un bon nombre, aujourd’hui, estime qu’il faut travailler sur la tradition et pas avec la tradition. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour dans les écoles coraniques.

Internet offre-t-il des pistes pour entamer cette réforme ?

– Internet est une malédiction! Il donne l’impression que le savoir ne dépend pas d’un échange, d’un débat, mais qu’il suffit d’avoir lu trois pages pêchées on ne sait où pour affirmer qu’on détient la vérité. Sans sphère critique, sans contrôle intellectuel, sans justification de ses paroles, on dit tout et n’importe quoi. Et c’est ainsi que l’islam est devenu un fantasme délimité par des dogmes.

– Mais tout de même, Internet peut être un lieu de débat…

– Oui, mais c’est un débat virtuel, qui n’a plus de correspondance dans la vie réelle. Si l’on ne peut plus corriger un point de vue qui part à la dérive dans l’irréalité, alors on en arrive, dans l’extrême, à l’Etat islamique. Celui-ci, qui prétend revenir aux sources, a créé de toutes pièces un islam qui ne correspond à aucun moment de l’histoire.

– Mais la charia, appliquée dans les régions soumises à l’Etat islamique, n’est pas une invention…

– La charia n’est pas la loi islamique! Dans une interview récente, le grand mufti d’Egypte Shawki Allam l’a dit très explicitement devant des journalistes médusés! En fait, il n’y a pas moyen de définir ce qu’est la charia une fois pour toutes: c’est seulement l’interprétation, par les juristes, de ce qui pourrait être la norme dans une société et une époque données. La charia est un produit intellectuel, pas une loi divine.

– On en a une tout autre image…

– Evidemment, en Occident, on a une idée très nette de la charia: une sorte de loi du talion complètement rétrograde qui peut vous faire littéralement perdre la tête! Cette idée totalement fausse ravit les islamistes radicaux, bien sûr, eux qui bâtissent un islam imaginaire correspondant parfaitement aux attentes apeurées des Occidentaux. Entre ces deux fronts, les intellectuels musulmans se retrouvent bien seuls, et ils manquent de ressources pour lutter contre ce dévoiement total de l’islam. D’où la nécessité d’une académie importante, libérée du contrôle de l’Etat. C’est en ce sens qu’a plaidé Gamal al-Banna en Egypte pour rétablir l’autonomie de l’Université al-Azhar. A ses yeux, et il a raison, c’est le seul moyen de relancer un discours critique et de changer l’image de l’islam. Mais l’Etat refuse, parce qu’il a peur.

– Une justice indépendante est-elle possible dans le monde islamique ?

– Bien sûr. Gamal al-Banna dit clairement que l’islam n’a pas pour vocation de créer un système judiciaire.

– La charia est-elle compatible avec l’Etat de droit ?

– Encore une fois, la charia n’est que le reflet de l’avis des juristes! Elle peut être à l’origine de la justification des normes sociales, mais ne peut pas les créer. Est-ce possible par exemple d’abolir la polygamie en Tunisie, au Caire, voire en Arabie saoudite? Certains juristes musulmans disent que oui, mais pas tous. L’important, c’est de rouvrir le débat, montrer qu’il existe et le soutenir. Le soutien et l’apport de compétences intellectuelles libres des Occidentaux sont indispensables.

– Est-il possible d’imaginer une démocratie islamique ?

– Non, tout comme il n’existe pas de démocratie chrétienne, ou de démocratie juive. La tradition islamique peut en revanche justifier les principes de la démocratie tels que l’Etat de droit, ou une forme de séparation entre l’Etat et la religion. La laïcité dans sa forme la plus stricte, à la française, est difficile à accepter. Certains, comme Soheib Bencheikh, le mufti de Marseille, affirment que la société musulmane peut être laïque, mais pour la majorité des penseurs musulmans, un sécularisme à l’allemande, où le respect de l’Etat de droit s’accompagne d’une sauvegarde de la sphère religieuse, est plus acceptable. Les universités allemandes, par exemple, ont ouvert des instituts de théologie où prend place un débat critique sur l’islam.

Quand fleurissent les buissons du coeur

Union Comtoise de yoga

d’après 

Carnets du yoga

N° 276 – Avril 2009

 

 Poème de François ROUX (rubrique : A cœur ouvert)

 

Quand s’ouvrent les grilles de l’ego

Et que fleurissent les buissons du cœur

Tu t’allèges d’un passé décomposé

Tu ris d’un futur antérieur

Et vis un présent plus que parfait.

 

C’est cela le bonheur qui ne passe pas.

 

Ne te disperse plus en combats,

Qui sont autant de conduites de fuite par rapport à toi.

 

Ne perds plus de vue ce viatique en toi

Déposé par le divin : l’immensité de ton être.

 

Le temps que tu accordes à tous ces temps morts

Est un temps perdu, irrémédiablement.

 

Lâcher ton ego, c’est te ressaisir.

 

C’est rouvrir les vannes de ton énergie.

 

Le long fleuve de la vie est jalonné d’écluses,

Qui sont autant d’étapes de la prise de conscience

De ce que tu es réellement.

 

Pour les franchir, il te faut cette énergie,

Il te faut cette joie qui passe toute joie.

Il te faut cette franchise vis-à-vis de toi,

Qui est une considérable force libératrice.

 

Quand tu sens que tu t’englues,

Commence par te le dire.

Cet aveu fait à ton âme a d’étonnantes vertus.

 

Et d’abord, la puissance qu’il te donne

Pour t’arracher des sortilèges du fatalisme.

 

Il arrive un moment où il faut cesser de s’échapper.

 

C’est alors que tu es libre.

 

Le silence dans notre Profondeur

 

Cristal Lyne

~☼~Une Pluie D’étoile D’Amour et de Lumière en Vos Coeurs
~☼~Le Silence dans Notre Profondeur est Indispensable pour Entendre la Voix du Ciel ou Jamais on L’entendrais dans le Vacarme de Nos Pensées et de Nos Sentiments.Il Faut Être Attentif à cette Voix Douce qui nous Infuse de sa Chaleur et qui Fait Naître en Nous la Lumière et Nous Fait Ressentir un Amour Pur en Notre Coeur. Ce Silence est la Source Divine ou tout est Limpidité,Clarté et Pureté… S’apaiser pour que S’installe en Vous le Silence,le Vrai Silence, qui Laisse enfin à la Nature Supérieure la Possibilité de Faire Entendre sa Voix.Elle se Manifeste de Trois Manières ;Par une Lumière Qu’elle Fait Naître en Nous,par une Dilatation, une Chaleur, un Amour que nous Sentons dans Notre Cœur,et Enfin par la Volonté D’accomplir des Actes Nobles,Désintéressés, et la Liberté Intérieure qui Nous Permet de les Réaliser alors, il Faut Être Attentif, Ce Sont Là des Critères.~☼~Source Lumière~☼~Artiste Peintre~☼~ Juli Lesage~☼~
ஜNAMASTEஜ

L’Esprit de Fèz : l’art et la spiritualité au service de la santé

La Lettre du Professeur Joyeux est un service d’information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. Rendez-vous ici pour vous inscrire gratuitement (vous pouvez vous désinscrire en vous rendant ici).

L’art et la spiritualité au service de la santé

La santé ne se résume pas à la santé de chacun de nos organes. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) précise bien qu’il s’agit de la santé du corps, de l’esprit et de la vie relationnelle. Être en guerre avec son voisin, son pays ou soi-même perturbe vite la santé. Les conséquences en sont multiples. Le stress agit sur tous nos organes, le tube digestif en priorité : l’estomac irrité jusqu’à l’ulcère, le reflux gastro-œsophagien qui brûle jusqu’au cancer, la rectocolite qui pleure le sang au goutte-à-goutte.

Ainsi les burn-out se multiplient dans toutes les professions et les familles.

Pour apaiser, réduire les tensions si puissantes de ce monde, point besoin d’aller très loin, à une heure et demie de Montpellier, en avion direct, low cost, vous voilà dans la ville jumelle, Fès, héritière de l’Andalousie médiévale où juifs, chrétiens et musulmans s’enrichissaient de leurs expériences et de leurs différences.

Pour la cinquième année consécutive, j’ai participé comme intervenant à ce magnifique festival qui s’améliore d’année en année. « L’Esprit de Fès », animé par notre grand ami Faouzi Skali [1], c’est une bouffée d’air pur dans le monde où règnent tant de brutes et d’ignorants inconscients.

Ce monde dit hyper-développé, orgueilleux et stupide, voit se développer à toute vitesse de plus en plus de maladies de civilisation : diabète, obésité, cancers et maladies auto-immunes, des rhumatismes à l’Alzheimer, sans parler des maladies psychiques qui envahissent les cabinets des psys. Évidemment, pas un mot de prévention au sommet de l’Etat. Il ne voit pas ce que cela pourrait lui rapporter en termes d’économies ou de réélection. Ses conseils de prévention ne sont que des vœux pieux. Priorité aux lobbies pharmaceutiques à la recherche de nouvelles molécules, de vaccins de rêve, pour tenter de sauver ce qu’il reste de la santé en promettant Alzheimer et Parkinson à tous les anciens et l’euthanasie quand vous ne servez plus à rien.

Priorité aussi aux lobbies des phytosanitaires, pourvoyeurs de pesticides toxiques qui poussent les états et l’Europe à interdire les remèdes naturels et plantes qu’ils ne possèdent ni ne maîtrisent, au détriment de la santé des agriculteurs qui ne sont plus libres d’utiliser les plantes naturelles et sauvages traditionnelles, à bon escient évidemment.

Priorité aux lobbies de l’agro-alimentaire qui ont détourné et cloné les semences au détriment des paysans et de leur liberté de semer ce qu’ils ont récolté, et nous formatent à consommer leurs produits pour nous “faciliter” la vie, au détriment de notre santé… et de notre porte-monnaie.

Comme si les comportements propices à une bonne santé n’existaient pas !

Au festival des musiques sacrées du monde, à Fès, vous êtes emportés dans un autre monde, où vous sont offertes la paix et la santé de tout l’être. Celles dont tous les peuples rêvent. Ils l’attendent !

 

Fesitval de Fés

Pour une autre approche du Christ et de la spiritualité

Cette vidéo traite d’une approche différente, ouverte et novatrice du Christ et de la spiritualité devenue nécessaire aujourd’hui en Occident.
Une rencontre exceptionnelle entre Daniel Meurois, écrivain et mystique, et Éric Dudoit, Docteur en psychologie et psycho-pathologie, responsable de l’Unité de psycho-oncologie du Centre hospitalier universitaire La Timone, à Marseille.

Dialogues avec l’Ange

Association pour la Diffusion des Dialogue avec l’Ange

« Il y a un miroir merveilleux en toi,
il révèle tout, il repose en toi
et c’est LUI qu’il reflète.
Mais seulement s’il y a Silence. »
(Dialogues avec l’ange, Entretien 17 G, p. 98)

 

Ce qui est tout à fait nouveau de nos jours, c’est que pour la première fois dans notre histoire humaine, notre déséquilibre intérieur devient visible à l’extérieur.

Comment se guérir alors ?

Ne porter remède que du dehors ne suffit pas, car l’emballement du feu extérieur dû à l’échauffement climatique n’est que le dérèglement de tout le reste (air, terre, eau), qui eux-mêmes ont leur source ailleurs… Ce sont les conséquences et non la cause.

Dire que Dialogues avec l’ange est un enseignement « spirituel » n’exprime pas suffisamment sa dimension cosmique, matérielle, humaine. Les anges nous mettent en garde : il ne s’agit pas pour l’homme de « s’élancer dans l’esprit » en se défaisant de la matière, comme le proposent certaines voies spirituelles, mais d’être le pont entre matière et esprit, pour les relier et faire naître « la matière nouvelle, la Matière-Lumière ».

Le mot « matière » est à comprendre ici au sens large. Le vivant, qu’il soit végétal, animal ou humain, fait partie du monde de la matière. Mais dans l’homme, la matière se spiritualise. L’homme est à la charnière entre les deux mondes, à la fois créature pétrie de matière et créateur pétrissant la matière. Il ne peut s’accomplir en se cantonnant à une rive : ni en misant tout sur la matière, ni en aspirant à une existence désincarnée. Il est le pont qui relie en s’appuyant sur les deux rives.
EL

 

Abdennour, « Serviteur de la Lumière » : Lettre ouverte au monde musulman

sur Huffingtonpost.ca

Philosophe spécialiste des évolutions contemporaines de l’islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation

 

Abdennour Bidar, 43 ans, docteur en philosophie, agrégé de philosophie, normalien, français issu d’une famille de convertis à l’islam par le soufisme (mystique islamique), spécialiste des évolutions de l’islam contemporain et des théories de la sécularisation, auteur à ce sujet de nombreux essais : Un islam pour notre temps (Seuil, Paris, 2004),Self Islam, Histoire d’un islam personnel (Seuil, Paris, 2006), L’islam sans soumission, Pour un existentialisme musulman (Albin Michel, Paris, 2008), L’islam face à la mort de Dieu, Actualité de Mohammed Iqbal (François Bourin, Paris, 2010),Comment sortir de la religion ? (La Découverte, Paris, 2012). Dans ces ouvrages ainsi que dans ses articles (revues Esprit, Diogène/Unesco), il passe la tradition théologique de l’islam au crible des valeurs modernes des Droits de l’Homme et reconstruit les fondements d’un islam libéral pleinement compatible avec celles-ci. Il entreprend simultanément une critique des impasses de la modernité venue d’Occident, en proposant des pistes pour sortir de la situation de « désenchantement du monde » où cette modernité a abouti. A cet égard, il a fait la théorie d’une « désoccidentalisation » des conceptions de la « sortie de la religion », et donc d’une post-sécularisation dans laquelle les autres grandes civilisations ont leur mot à dire pour interpréter le sens de cette « sortie de la religion » – il montre ainsi comment l’islam, de façon inattendue ici en Occident, peut contribuer à repenser ce processus pour lui donner peut-être de nouveaux horizons de sens et d’espérance. Parmi ces horizons, il tente notamment d’élaborer les fondements de ce qu’il nomme « un humanisme partageable entre Orient et Occident », thème récurrent de ses livres. Son dernier ouvrage, Histoire de l’humanisme en Occident (Armand Colin, Paris, 2014), interroge dans cette logique les grandes matrices de l’humanisme occidental (monothéismes, antiquité, Renaissance, Lumières) et s’interroge sur ce qu’il en reste aujourd’hui qui pourrait être mobilisé dans le cadre d’un dialogue sur le sujet entre les différentes civilisations de la planète. Après avoir enseigné la philosophie et la pensée critique de l’islam pendant plusieurs années dans l’enseignement supérieur français (classes préparatoires aux grandes écoles, université de Nice, sciences Po Paris), il est chargé par le ministère de l’éducation nationale, depuis 2011, d’une mission de construction d’une « pédagogie de la laïcité » au service du « vivre ensemble », de l’expression et de la conciliation des libertés et identités personnelles. Son expertise sur l’islam lui a valu d’être nommé en 2013, par le président de la République François Hollande, membre de l’observatoire national de la laïcité comme personnalité qualifiée.

Afficher toute la bio

 

 

 

Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin – de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd’hui. Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf(soufisme) et par la pensée occidentale. Je te regarde donc à partir de ma position debarzakh, d’isthme entre les deux mers de l’Orient et de l’Occident!

Et qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que je vois mieux que d’autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ? Je te vois toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe ! Car je te vois en train d’enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre – perdre ton temps et ton honneur – dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement interminable entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Quel est ton unique discours ? Tu cries « Ce n’est pas moi ! », « Ce n’est pas l’islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t’indignes devant une telle monstruosité, tu t’insurges aussi que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu’à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l’islam dénonce la barbarie. Mais c’est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l’autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l’autocritique. Tu te contentes de t’indigner, alors que ce moment historique aurait été une si formidable occasion de te remettre en question ! Et comme d’habitude, tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l’islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n’est pas l’islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre, mais la paix! »

J’entends ce cri de révolte qui monte en toi, ô mon cher monde musulman, et je le comprends. Oui tu as raison, comme chacune des autres grandes inspirations sacrées du monde l’islam a créé tout au long de son histoire de la Beauté, de la Justice, du Sens, du Bien, et il a puissamment éclairé l’être humain sur le chemin du mystère de l’existence… Je me bats ici en Occident, dans chacun de mes livres, pour que cette sagesse de l’islam et de toutes les religions ne soit pas oubliée ni méprisée ! Mais de ma position lointaine, je vois aussi autre chose – que tu ne sais pas voir ou que tu ne veux pas voir… Et cela m’inspire une question, LA grande question : pourquoi ce monstre t’a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? Pourquoi a-t-il pris le masque de l’islam et pas un autre masque ? C’est qu’en réalité derrière cette image du monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il le faut bien pourtant, il faut que tu en aies le courage.

Ce problème est celui des racines du mal. D’où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c’est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd’hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres – pires encore que celui-ci – aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l’admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !

Même les intellectuels occidentaux, quand je leur dis cela, ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu’est la puissance de la religion – en bien et en mal, sur la vie et sur la mort – qu’ils me disent « Non le problème du monde musulman n’est pas l’islam, pas la religion, mais la politique, l’histoire, l’économie, etc. ». Ils vivent dans des sociétés si sécularisées qu’ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur du réacteur d’une civilisation humaine ! Et que l’avenir de l’humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière et économique, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité toute entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l’échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l’homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent – et qui comme l’islam actuellement se mettront alors à produire des monstres.

Je vois en toi, ô monde musulman, des forces immenses prêtes à se lever pour contribuer à cet effort mondial de trouver une vie spirituelle pour le XXIe siècle ! Il y a en toi en effet, malgré la gravité de ta maladie, malgré l’étendue des ombres d’obscurantisme qui veulent te recouvrir tout entier, une multitude extraordinaire de femmes et d’hommes qui sont prêts à réformer l’islam, à réinventer son génie au-delà de ses formes historiques et à participer ainsi au renouvellement complet du rapport que l’humanité entretenait jusque-là avec ses dieux ! C’est à tous ceux-là, musulmans et non musulmans qui rêvent ensemble de révolution spirituelle, que je me suis adressé dans mes livres ! Pour leur donner, avec mes mots de philosophe, confiance en ce qu’entrevoit leur espérance!

Il y a dans la Oumma (communauté des musulmans) de ces femmes et ces hommes de progrès qui portent en eux la vision du futur spirituel de l’être humain. Mais ils ne sont pas encore assez nombreux ni leur parole assez puissante. Tous ceux-là, dont je salue la lucidité et le courage, ont parfaitement vu que c’est l’état général de maladie profonde du monde musulman qui explique la naissance des monstres terroristes aux noms d’Al Qaida, Al Nostra, AQMI ou de l’«État islamique». Ils ont bien compris que ce ne sont là que les symptômes les plus graves et les plus visibles sur un immense corps malade, dont les maladies chroniques sont les suivantes: impuissance à instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion; prison morale et sociale d’une religion dogmatique, figée, et parfois totalitaire ; difficultés chroniques à améliorer la condition des femmes dans le sens de l’égalité, de la responsabilité et de la liberté; impuissance à séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l’autorité de la religion; incapacité à instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses.

Tout cela serait-il donc la faute de l’Occident ? Combien de temps précieux, d’années cruciales, vas-tu perdre encore, ô cher monde musulman, avec cette accusation stupide à laquelle toi-même tu ne crois plus, et derrière laquelle tu te caches pour continuer à te mentir à toi-même ? Si je te critique aussi durement, ce n’est pas parce que je suis un philosophe « occidental », mais parce que je suis un de tes fils conscients de tout ce que tu as perdu de ta grandeur passée depuis si longtemps qu’elle est devenue un mythe !

Depuis le XVIIIe siècle en particulier, il est temps de te l’avouer enfin, tu as été incapable de répondre au défi de l’Occident. Soit tu t’es réfugié de façon infantile et mortifère dans le passé, avec la régression intolérante et obscurantiste du wahhabisme qui continue de faire des ravages presque partout à l’intérieur de tes frontières – un wahhabisme que tu répands à partir de tes lieux saints de l’Arabie Saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même ! Soit tu as suivi le pire de cet Occident, en produisant comme lui des nationalismes et un modernisme qui est une caricature de modernité – je veux parler de cette frénésie de consommation, ou bien encore de ce développement technologique sans cohérence avec leur archaïsme religieux qui fait de tes « élites » richissimes du Golfe seulement des victimes consentantes de la maladie désormais mondiale qu’est le culte du dieu argent.

Qu’as-tu d’admirable aujourd’hui, mon ami ? Qu’est-ce qui en toi reste digne de susciter le respect et l’admiration des autres peuples et civilisations de la Terre ? Où sont tes sages, et as-tu encore une sagesse à proposer au monde ? Où sont tes grands hommes, qui sont tes Mandela, qui sont tes Gandhi, qui sont tes Aung San Suu Kyi ? Où sont tes grands penseurs, tes intellectuels dont les livres devraient être lus dans le monde entier comme au temps où les mathématiciens et les philosophes arabes ou persans faisaient référence de l’Inde à l’Espagne ? En réalité tu es devenu si faible, si impuissant derrière la certitude que tu affiches toujours au sujet de toi-même… Tu ne sais plus du tout qui tu es ni où tu veux aller et cela te rend aussi malheureux qu’agressif… Tu t’obstines à ne pas écouter ceux qui t’appellent à changer en te libérant enfin de la domination que tu as offerte à la religion sur la vie toute entière. Tu as choisi de considérer que Mohammed était prophète et roi. Tu as choisi de définir l’islam comme religion politique, sociale, morale, devant régner comme un tyran aussi bien sur l’État que sur la vie civile, aussi bien dans la rue et dans la maison qu’à l’intérieur même de chaque conscience. Tu as choisi de croire et d’imposer que l’islam veut dire soumission alors que le Coran lui-même proclame qu’«Il n’y a pas de contrainte en religion» (La ikraha fi Dîn). Tu as fait de son Appel à la liberté l’empire de la contrainte ! Comment une civilisation peut-elle trahir à ce point son propre texte sacré ? Je dis qu’il est l’heure, dans la civilisation de l’islam, d’instituer cette liberté spirituelle – la plus sublime et difficile de toutes – à la place de toutes les lois inventées par des générations de théologiens !

De nombreuses voix que tu ne veux pas entendre s’élèvent aujourd’hui dans laOumma pour s’insurger contre ce scandale, pour dénoncer ce tabou d’une religion autoritaire et indiscutable dont se servent ses chefs pour perpétuer indéfiniment leur domination… Au point que trop de croyants ont tellement intériorisé une culture de la soumission à la tradition et aux « maîtres de religion » (imams, muftis, shouyoukhs, etc.) qu’ils ne comprennent même pas qu’on leur parle de liberté spirituelle, et n’admettent pas qu’on ose leur parler de choix personnel vis-à-vis des « piliers » de l’islam. Tout cela constitue pour eux une « ligne rouge », quelque chose de trop sacré pour qu’ils osent donner à leur propre conscience le droit de le remettre en question ! Et il y a tant de ces familles, tant de ces sociétés musulmanes où cette confusion entre spiritualité et servitude est incrustée dans les esprits dès leur plus jeune âge, et où l’éducation spirituelle est d’une telle pauvreté que tout ce qui concerne de près ou de loin la religion reste ainsi quelque chose qui ne se discute pas!

Or cela, de toute évidence, n’est pas imposé par le terrorisme de quelques fous, par quelques troupes de fanatiques embarqués par l’État islamique. Non, ce problème-là est infiniment plus profond et infiniment plus vaste ! Mais qui le verra et le dira ? Qui veut l’entendre ? Silence là-dessus dans le monde musulman, et dans les médias occidentaux on n’entend plus que tous ces spécialistes du terrorisme qui aggravent jour après jour la myopie générale ! Il ne faut donc pas que tu t’illusionnes, ô mon ami, en croyant et en faisant croire que quand on en aura fini avec le terrorisme islamiste l’islam aura réglé ses problèmes ! Car tout ce que je viens d’évoquer – une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive – est trop souvent, pas toujours, mais trop souvent, l’islam ordinaire, l’islam quotidien, qui souffre et fait souffrir trop de consciences, l’islam de la tradition et du passé, l’islam déformé par tous ceux qui l’utilisent politiquement, l’islam qui finit encore et toujours par étouffer les Printemps arabes et la voix de toutes ses jeunesses qui demandent autre chose. Quand donc vas-tu faire enfin ta vraie révolution ? Cette révolution qui dans les sociétés et les consciences fera rimer définitivement religion et liberté, cette révolution sans retour qui prendra acte que la religion est devenue un fait social parmi d’autres partout dans le monde, et que ses droits exorbitants n’ont plus aucune légitimité !

Bien sûr, dans ton immense territoire, il y a des îlots de liberté spirituelle : des familles qui transmettent un islam de tolérance, de choix personnel, d’approfondissement spirituel ; des milieux sociaux où la cage de la prison religieuse s’est ouverte ou entrouverte ; des lieux où l’islam donne encore le meilleur de lui-même, c’est-à-dire une culture du partage, de l’honneur, de la recherche du savoir, et une spiritualité en quête de ce lieu sacré où l’être humain et la réalité ultime qu’on appelle Allâh se rencontrent. Il y a en Terre d’islam et partout dans les communautés musulmanes du monde des consciences fortes et libres, mais elles restent condamnées à vivre leur liberté sans assurance, sans reconnaissance d’un véritable droit, à leurs risques et périls face au contrôle communautaire ou bien même parfois face à la police religieuse. Jamais pour l’instant le droit de dire « Je choisis mon islam», « J’ai mon propre rapport à l’islam » n’a été reconnu par « l’islam officiel » des dignitaires. Ceux-là au contraire s’acharnent à imposer que « La doctrine de l’islam est unique » et que « L’obéissance aux piliers de l’islam est la seule voie droite » (sirâtou-l-moustaqîm).

Ce refus du droit à la liberté vis-à-vis de la religion est l’une de ces racines du mal dont tu souffres, ô mon cher monde musulman, l’un de ces ventres obscurs où grandissent les monstres que tu fais bondir depuis quelques années au visage effrayé du monde entier. Car cette religion de fer impose à tes sociétés tout entières une violence insoutenable. Elle enferme toujours trop de tes filles et tous tes fils dans la cage d’un Bien et d’un Mal, d’un licite (halâl) et d’un illicite (harâm) que personne ne choisit, mais que tout le monde subit. Elle emprisonne les volontés, elle conditionne les esprits, elle empêche ou entrave tout choix de vie personnel. Dans trop de tes contrées, tu associes encore la religion et la violence – contre les femmes, contre les « mauvais croyants », contre les minorités chrétiennes ou autres, contre les penseurs et les esprits libres, contre les rebelles – de telle sorte que cette religion et cette violence finissent par se confondre, chez les plus déséquilibrés et les plus fragiles de tes fils, dans la monstruosité du jihad !

Alors, ne t’étonne donc pas, ne fais plus semblant de t’étonner, je t’en prie, que des démons tels que le soi-disant État islamique t’aient pris ton visage ! Car les monstres et les démons ne volent que les visages qui sont déjà déformés par trop de grimaces ! Et si tu veux savoir comment ne plus enfanter de tels monstres, je vais te le dire. C’est simple et très difficile à la fois. Il faut que tu commences par réformer toute l’éducation que tu donnes à tes enfants, que tu réformes chacune de tes écoles, chacun de tes lieux de savoir et de pouvoir. Que tu les réformes pour les diriger selon des principes universels (même si tu n’es pas le seul à les transgresser ou à persister dans leur ignorance) : la liberté de conscience, la démocratie, la tolérance et le droit de cité pour toute la diversité des visions du monde et des croyances, l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes de toute tutelle masculine, la réflexion et la culture critique du religieux dans les universités, la littérature, les médias. Tu ne peux plus reculer, tu ne peux plus faire moins que tout cela ! Tu ne peux plus faire moins que ta révolution spirituelle la plus complète ! C’est le seul moyen pour toi de ne plus enfanter de tels monstres, et si tu ne le fais pas tu seras bientôt dévasté par leur puissance de destruction. Quand tu auras mené à bien cette tâche colossale – au lieu de te réfugier encore et toujours dans la mauvaise foi et l’aveuglement volontaire, alors plus aucun monstre abject ne pourra plus venir te voler ton visage.

Cher monde musulman… Je ne suis qu’un philosophe, et comme d’habitude certains diront que le philosophe est un hérétique. Je ne cherche pourtant qu’à faire resplendir à nouveau la lumière – c’est le nom que tu m’as donné qui me le commande,Abdennour, « Serviteur de la Lumière ».

Je n’aurais pas été si sévère dans cette lettre si je ne croyais pas en toi. Comme on dit en français: «Qui aime bien châtie bien». Et au contraire tous ceux qui aujourd’hui ne sont pas assez sévères avec toi – qui te trouvent toujours des excuses, qui veulent faire de toi une victime, ou qui ne voient pas ta responsabilité dans ce qui t’arrive – tous ceux-là en réalité ne te rendent pas service ! Je crois en toi, je crois en ta contribution à faire demain de notre planète un univers à la fois plus humain et plus spirituel !Salâm, que la paix soit sur toi.

Troubles Alimentaires et Pleine Conscience

 

sur le site de paperblog

 

Certaines personnes, lorsque confronté à l’anxiété ou à la dépression, développent des troubles alimentaires telles la boulimie et l’hyperphagie qui consiste à compulsivement manger de grandes quantités de nourriture jusqu’à s’en dégouter et se sentir coupable. Il est évident que ces troubles alimentaires affectent la santé de la personne qui en souffre, et souvent aggravent les sentiments d’anxiété et de mal-être. Quelles sont les solutions ? La pratique de la méditation de pleine conscience offre d’encourageants résultats.

Selon une étude conduite par Ruth A. Baer, Sarah Fisher, et Debra B. Huss à l’University of Kentucky, USA, la pratique de la pleine conscience offre une aide considérable dans la gestion de ces troubles de l’alimentation.

La pratique de la pleine conscience apprend aux participants à observer leurs ressentis sans y porter de jugementsans évaluer leur véracitésans chercher à les fuir ou à les changer. Cette pratique permet d’améliorer l’écoute de soi et l’acceptation de ce qui est. Elle réduit la réactivité aux pensées et aux émotions, et elle améliore la capacité à faire des choix équilibrés. Une personne qui médite est moins dans l’impulsion et ne va plus chercher à fuir son mal-être à travers la nourriture ou d’autres comportements contre-productifs.

Selon les chercheurs, de 1993 à nos jours, de plus en plus d’études viennent corroborer les bienfaits de la pratique de la méditation pour les troubles alimentaires. Cela est encourageant, car dans une société où le stress du quotidien est bien présent, apprendre à méditer protégera les plus sensibles des troubles alimentaires.

Connaissez-vous quelqu’un qui a tendance à compenser son mal-être par l’alimentation ?

Source : Mindfulness and Acceptance in the Treatment of Disordered Eating, Journal of Rational-Emotive and Cognitive-Behavior Therapy – Volume 23, Issue 4 , pp 281-300.
En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/7095549/troubles-alimentaires-et-pleine-conscience/#le1TtUlwbS5pwRaU.99

PAIX & GUERISON INTERIEURE

 

vu  sur le site Phakyap Rinpoché

Abbé du monastère d’Ashi au Tibet oriental, Phakyap Rinpoché fut emprisonné par les Chinois en 1999. Suite aux tortures subies, son pied droit se gangrena et à sa libération en 2003, il souffrait aussi de tuberculose et diabète. Devant la gravité de son état, plusieurs médecins américains recommandèrent une amputation immédiate de son pied. Mais Sa Sainteté le Dalaï-lama l’engagea à chercher en lui-même la guérison et lui demanda, une fois guéri, d’enseigner au monde comment guérir. Ayant soigné sa gangrène par la méditation et les mantras Phakyap Rinpoché retrouva une bonne santé. Il participe aujourd’hui à des protocoles de recherche sur les bienfaits thérapeutiques de la méditation. Il vient pour ses premiers enseignements en Europe à MENLA LING.

 

 

En 2014 Phakyab Rinpoché enseignera sur le thème

 

LA COMPASSION, UNE ENERGIE DE GUERISON

 

apprentissage graduel et systématique des sciences internes de la guérison 

qui ont permis à Phakyab Rinpoché de se soigner d’une gangrène contractée suite à des tortures et des mauvais traitements dans les prisons chinoises.

Ce programme original est issu de la tradition tibétaine des yogas de l’énergie interne, ou tsa lung, et il a été développé par Rinpoché sur la base de l’expérience de sa propre guérison. Décliné sur 3 années, à partir du printemps 2015, il propose une formation à des méditations qui éveillent progressivement l’esprit aux niveaux de conscience subtils, le reliant à sa base de sagesse aimante et lumineuse.

Cette formation avec des thèmes annuels et un engagement sur un volume de pratiques, se déroulera avec un accompagnement individuel. Cet accompagnement permettra à chacun d’évoluer en fonction de sa pratique et de sa propre expérience.

Inde: L’incroyable festival religieux du Kumbh Mela

de Aujourd’hui l’Inde

Le Kumbh Mela rassemble près de 100 millions de fidèles Hindous tous les 12 ans dans la ville d’Allahabad. Il s’agit du plus grand et plus spectaculaire rassemblement religieux au monde.

Des centaines de milliers de pèlerins, emmenés par des prêtres nus et couverts de cendre, se sont immergés, lundi 14 janvier, dans le Gange, pour la plus grande fête religieuse du monde, le Kumbh Mela, qui se tient tous les douze ans à Allahabad et doit rassembler quelque 100 millions d’hindous.
La Kumbh Mela, qui a débuté lundi, se déroule pendant cinquante-cinq jours. A l’aube, à un moment choisi avec soin par les astrologues, des centaines de gourous, dont certains brandissant des épées et des tridents, ont couru vers les eaux tumultueuses et glacées du fleuve sacré, signalant le début des festivités.
Des sages aux cheveux entortillés en dreadlocks, des prophètes autoproclamés et des hommes de peu ont afflué de tout le pays en un spectacle chaotique et coloré offrant un rare aperçu de l’étourdissante spiritualité indienne.

 

Les Chamans, les maîtres du désordre.

 

Le chamanisme figure parmi les médecines les plus anciennes, mais aussi parmi les premiers moyens que l’homme a su développer pour invoquer le sacré. Ce voyage initiatique «en pays chaman», débute au Maroc, à la rencontre d’Abdellah. Contraint d’accueillir le don qui lui a été fait, celui-ci se plaît à défier de dangereux reptiles. Mais vaincre les serpents n’est pas son seul pouvoir. Abdellah le chaman vient au secours des hommes et accomplit, lors de cérémonies spectaculaires appelées «Lila», les rites nécessaires à l’apaisement des Djinns, ces esprits qui investissent le corps des hommes et exercent sur eux leur pouvoir pernicieux.

 

L’Homme entre Terre et Ciel, nature, écologie et spiritualité

livre paru en avril 2007 aux éditions Jouvence collection savoir et agir pour ce siècle

Jean-Marie Pelt, Pierre Rabhi, Nicolas Hulot, Edward Goldsmith, Roland de Miller, Aigle Bleu, Yvan Amar

La crise écologique est là : l’Homme s’autodétruit et détruit la planète qu’il habite. par delà les raisons techniques de cette situation, c’est la séparation de l’homme de la nature qui esrt en cause, c’est son égocentrisme qui est en cause.

Ce recueil de textes des plus grands écologistes humanistes de notre temps pointe vers la vision juste d’un homme inséré dans la Création, est partie prenante des forces qui régissent la vie et le cosmos, et nous dirige vers l’action juste permettant de trouver l’harmonie.

Regarder l’avenir droit dans les yeux est un exercice rare et difficile. rare car nous habitons un pays qui a attrapé une marotte(…) celle de regarder droit dans le rétroviseur. Jean-Marie Pelt

Le progrès technologique arrive à ses limites et, même, est entrain de se retourner contre l’humanité et contre ceux qui l’ont promu.  Pierre Rabhi

Nous évoluons tous ! Le matérialisme est allé trop loin et la spiritualité s’impose à nous comme une nécessité, pour retrouver les vraies valeurs.  Nicolas Hulot

Retour à l’essentiel


Retour à l’essentiel 
Quelle spiritualité
pour l’homme d’aujourd’hui?Notre monde s’effondre de toutes parts : pollution de la nature, danger de destructions massives, chaos social, corruption morale, terrorisme, falsifications de l’Histoire, conditionnements idéologiques, dévastation du langage et des arts, dissolution de la psyché, nihilisme philosophique, religion en crise, proliférations sectaires; bref, le « triomphe de la Subversion » – énorme caricature du Réel.

C’est ce constat inquiétant qu’analyse d’abord Jean Biès avec son talent habituel. Mais il existe des réformes radicales qu’il propose également, fondées sur les enseignements initiatiques de la Philosophia perennis, communs à l’Orient et à l’Occident, et seules capables d’opérer, avant qu’il ne soit trop tard, un complet retournement de l’être, et de rendre aux esprits lucides mais désorientés les axes et les références dont on les a privés, indispensables à l’acquisition d’une « formation doctrinale » et à un redressement personnel et profond.

Il s’agit de rétablir la primauté de l’Essence sur l’existence, de retrouver les chemins de l’ésotérisme chrétien, relié à l’ésotérisme universel (ou Tradition primordiale), de restaurer la vision ternaire de l’être humain, reflet des trois plans du macrocosme, de recourir à des pratiques d’intériorité adaptées à l’homme moderne, telles la sacralisation de la vie quotidienne et l’allégement du karma, la connaissance de soi à la lumière de la psychologie spirituelle – autrement dit l’alchimie -, enfin, l’invocation mémorisante du Nom divin, ou « prière du cœur ».

Si les maîtres spirituels se font rares, il en existe des substituts. Seul le retour à l’Essentiel permettra le retour de l’Essentiel. Celui-ci n’est autre que le dépassement des contraires réconciliés dans les harmoniques de l’Unité suprême.

Éditions L’Age d’Homme, Collection Delphica, 271 pages

Surgissement d’un nouveau monde

 Editeur : Alphée (9 avril 2010)

Marc Luyckx Ghisi 

Marc Luyckx Ghisi a étudié les mathématiques, la philosophie et la théologie. Après un parcours qui l’a conduit en Italie, au Brésil et aux E. U., il a été pendant près de dix ans conseiller des présidents Delors et Santer à la  » Cellule de Prospective  » de la Commission européenne à Bruxelles. Il s’y est occupé du sens de la construction européenne et de ses dimensions éthiques, culturelles, religieuses et politiques, dans le contexte du changement de société. Il est maintenant doyen de la Cotrugli Business Academy à Zagreb, Croatie et Membre du Conseil International d ‘Auroville en Inde du Sud.

 

Présentation de l’éditeur

Nous vivons un changement de société rapide et profond car la rationalité moderne, l’approche patriarcale et le capitalisme industriel ne sont plus capables de formuler une réponse satisfaisante ni au problème de notre survie collective et de celle de l’environnement, ni aux problèmes sociaux et démographiques de notre monde en ce début de XXIe siècle. Ils sont déjà dépassés car ils ne font plus sens : ils conduisent à la mort. La société civile mondiale cherche déjà ailleurs, même si les pouvoirs s’évertuent à la convaincre qu’il n’y a pas d’alternative. Certains sont en train d’expérimenter un profond réenchantement, une réconciliation corps-coeur-âme. Dans ce groupe de 25 % de citoyens européens et américains, 66 % sont des femmes. Ces changements en cours touchent aux aspects les plus profonds de nos vies comme la relation homme-femme, le sacré, la vérité, le statut de la raison et de la science, le temps, l’espace et le bonheur. Et en même temps, c’est l’architecture souterraine de la modernité qui est en train de se dissoudre. Il est normal que les citoyens ressentent de l’angoisse. A un niveau moins profond, mais tout aussi important, la société de l’information est comme le turbo qui accélère et approfondit ces changements. En modifiant le coeur même de la logique capitaliste et communiste, elle les dépasse et nous fait entrer dans une logique qui s’avère chaque jour plus différente ; et où les avantages et les dangers ne seront pas nécessairement ceux que nous percevons aujourd’hui.


 

Prière indienne

vu sur chezmaya.com

« À ceux que j’aime…
et ceux qui m’aiment »

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,

Laissez-moi partir,

J’ai tellement de choses à faire et à voir

Ne pleurez pas en pensant à moi,

Soyez reconnaissants pour les belles années,

Je vous ai donné mon amitié,

Vous pouvez seulement deviner

Le bonheur que vous m’avez apporté.

Je vous remercie de l’amour que chacun m’avez démontré,

Maintenant, il est temps de voyager seul.

Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.

La confiance vous apportera réconfort et consolation.

Nous serons séparés pour quelque temps.

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,

Je ne suis pas loin, et la vie continue…

Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,

Et si vous écoutez votre coeur, vous éprouverez clairement

La douceur de l’amour que j’apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,

Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent avec Dieu.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,

je ne suis pas là, je ne dors pas,

Je suis les mille vents qui soufflent,

Je suis le scintillement

des cristaux de neige,

Je suis la lumière que traverse

les champs de blé,

Je suis la douce pluie d’automne,

Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,

Je suis l’étoile qui brille dans la nuit,

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,

Je ne suis pas là,

Je ne suis pas mort.

(prière indienne)

Vivre de lumière

Publié par Interobjectif

Documentaire autrichien de P.A. Straubinger en version française (2010)

Peut-on survivre sans prendre de nourriture pendant des semaines, des années voire des décennies ?
La plupart des gens, scientifiques ou spécialistes répondront spontanément : c’est impossible !

Mais comment réagiront ces mêmes scientifiques et spécialistes lorsqu’ils seront confrontés aux preuves, rapports certifiés, interviews et expériences en laboratoire à l’appui, constatant que ce phénomène, parfois aussi désigné par « Respirianisme ou inédie », existe ?

Le film est une enquête passionnante et intrigante autour du monde. Il explore non seulement la connaissance issue des traditions spirituelles asiatiques, mais dévoile aussi les derniers modèles d’explications tirés de la physique quantique.

Sans promouvoir le « Respirianisme », ce documentaire propose une vision alternative de nos besoins, bousculant la philosophie mécaniste-matérialiste dominante. Serait-il alors possible de vivre autrement ?

Pour rejoindre la page sur le respirianisme 

pour acheter ce DVD : « LUMIÈRE »
(chez Jupiter Communication, son distributeur français)

Avec en bonus du DVD le passionnant documentaire « Propos sur la conscience », où le Dr. Amit Goswadi, physicien quantique, prétend que la conscience humaine ne provient pas du cerveau. A voir et revoir d’urgence en version française !

Attention : Non le respirianisme n’est pas à pratiquer par tout le monde, ni évidemment la solution à la faim dans le monde !
Serait-il alors possible de vivre autrement ? Oui, pour quelques uns…
Un excellent sujet qui démontre que le monde scientifique actuel marche globalement à côté de ses pompes… et que de nouvelles perspectives s’offrent à la destinée humaine.

« Si cette enquête remet en question nos conceptions et ouvre une porte sur une alternative, elle n’en reste pas moins honnête, rigoureuse, et ne fait aucune propagande. » (Les Fiches du Cinéma)

« P.A. Straubinger permet à chacun de se faire une opinion à travers une enquête solide, s’appuyant sur des études scientifiques. Lumière débute avec de nombreux plans aériens, une invitation à considérer les thèmes évoqués dans le documentaire avec un oeil neuf, à bonne distance. » (Excessif)

« Voilà, avouons-le honnêtement, qui a de quoi troubler les esprits rationnels, et justifie la tentation du réalisateur de remettre plus largement en cause les dogmes de la science positiviste. » (Le Monde)

« Même si le scepticisme reste de mise, ce film peut laisser croire selon quelques spécialistes à la véritable influence de l’esprit sur la matière. Il laisse aussi planer l’hypothèse que d’autres formes d’énergie pourraient exister se substituant à celles auxquelles on a l’habitude de recourir. En tout cas il a le mérite de laisser penser que l’homme a des capacités infinies en lui… » (Suite101.fr)

« Sans trop s’encombrer d’idéologies fumeuses ou hors d’atteinte des non-convaincus, l’enquête s’attaque à l’énigme biologique et médicale, explore et élargit le débat jusqu’à la valeur des sciences et de nos certitudes. C’est habile, très intrigant, avec une pointe d’humour pour faire passer le plus ahurissant. » (L’avis des femmes)

« On est plus frappé par le mépris de la communauté scientifique, qui en se fermant à toute étude apporte de l’eau au moulin des plus illuminés. Reste un sujet fascinant qui fait réfléchir… » (L’avis des hommes)

« Une chose est sûre, ce film n’est pas une incitation au jeûne mais invite, au contraire, le spectateur à repousser les limites de l’entendement pour approcher progressivement une autre réalité surprenante ! » (L’Officiel des Spectacles)

« Un beau message d’espoir donc, qui tombe à pic car avec bientôt 7 milliards d’êtres humains la lumière risque d’être notre plat principal. » (Le Canard Enchaîné)

La divine matrice – Gregg Braden

http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/

 

On nous a appris à marcher, à parler et à nous comporter en société. Il y a une chose que nos parents ne nous ont pas appris – et ils n’en sont pas responsables puisqu’ils ont reçu le même enseignement – c’est gérer nos pensées. La pensée est un pouvoir puissant que nous ne maîtrisons pas, faudrait-il encore que nous ayons connaissance de ce pouvoir et de son étendue.

Gregg Braden est l’auteur de nombreux ouvrages. Je l’ai découvert sur internet à travers une vidéo qui, hélas, ne semble plus disponible sous-titrée en français. Elle s’appelle la science des miracles. Gregg Braden parle d’un champ d’énergie qui nous relie tous les uns aux autres. Le pouvoir de la pensée peut avoir de réels impacts sur tout être ou toute chose et ce en dépit de la distance et du temps. L’effet papillon en quelque sorte (un battement d’aile d’un papillon peut suffire à provoquer un ouragan à l’autre bout de la planète…).

Ce champ qui nous relie est extrêmement sensibles à nos émotions.

Gregg Braden relate dans cette vidéo trois expériences qui ont été menées dans les années 90 par des groupes différents et ne se connaissant pas. Trois expériences sur l’ADN humain.

Sans entrer dans les détails techniques, une équipe de laboratoire a fait le vide dans un vacuum (une sorte de tube). Il ne restait que des photons (particules de lumière) à l’intérieur de ce tube circulant à l’intérieur de manière aléatoire. De l’ADN humain y a été introduit. Aussitôt : les particules se sont alignées. C’était déjà surprenant mais cela l’a été encore quand l’ADN a été retiré du tube. En toute logique, les particules auraient du se disperser de nouveau dans le tube et circuler de manière aléatoire. Le fait est que les particules ont conservé cet alignement. Conclusion : notre ADN agit sur notre environnement.

Réalisée par une équipe de l’armée, l’expérience suivante consistait à prélever de l’ADN sur un volontaire et d’isoler cet ADN de son donneur dans des pièces différentes. Le donneur a été soumis à différents stimulis. Il a été constaté que lorsque le donneur avait ses « hauts » et ses « bas » (émotions positives et négatives), l’ADN dans l’autre pièce réagissait également. Il en a été déduit qu’il y avait une source d’énergie qui émanait du donneur et l’expérience suivante a consisté à séparer le donneur de son ADN à plus de 500 kms de distance. Le but était de mesurer le temps de déplacement de cette énergie. La surprise a été de taille de constater que l’ADN réagissait à l’instant T aux stimulis auxquels le donneur était soumis. A croire que le temps et la distance n’ont pas d’existence (?).

Enfin, il a été constaté que les changements de forme de l’ADN avaient des caractéristiques très particulières suivant la nature des émotions auxquelles il était soumis. Dans le cas d’émotions négatives (peur, colère, jalousie, ….), l’ADN se contracte comme un ressort. Dans le cas d’émotions positives (amour, compassion, joie,…), l’ADN se « prélasse ».

De nombreuses conclusions peuvent découler des résultats de ces expériences mais une chose est sure : cela bouleverse complètement les bases de la physique…

Faute d’accès à la vidéo, le récit de ces expériences se trouve dans le livre de Gregg Braden « La divine matrice » ….

Pour le reste, je laisse à chacun le soin de réfléchir à ses propres conclusions.

——————————————-

Pour terminer, afin d’en savoir un peu plus sur l’auteur :

Gregg Braden est reconnu comme un pionnier dans la tentative de construire un pont entre sciences et spiritualité. .

Ses voyages dans des hauts-lieux spirituels, unis à ses connaissances et à ses compétences dans le domaine des sciences de la mécanique, ont fait de lui un spécialiste qui est parvenu à remettre au centre de notre vie quotidienne les enseignements bénéfiques des traditions du passé. C’est dans les lieux qu’il a visités pendant plus de vingt ans qu’il a mené ses recherches, étudiant des textes oubliés afin de découvrir leurs secrets intemporels.

Gregg Braden a occupé des postes allant de celui de Géologue Informaticien, auprès de la compagnie « Phillips Petroleum », à celui de Concepteur expert de systèmes informatiques, pour le compte de la société « Martin Marietta Aerospace ». En 1991, il devint le premier Directeur des opérations techniques pour la mise en place du réseau Cisco Sistems, où il s’occupa du développement de l’équipe d’assistance globale qui assura le bon fonctionnement de l’actuel réseau internet. Les diverses crises mondiales qui éclatèrent à la fin du XXème siècle, l’incitèrent à abandonner le monde de l’entreprise pour se consacrer à la recherche de solutions aux grands problèmes actuels. Il est aujourd’hui considéré comme une autorité reconnue parmi ceux qui s’attachent à relier les connaissances du passé à la science, à la médecine et à la paix de demain.

De son premier livre, L’éveil au point zéro suivi de l’ouvrage Marcher entre les mondes – La science de la compassion jusqu’à l’Effet Isaïe, l’auteur s’aventure au-delà des frontières entre la science et la spiritualité en proposant des solutions sensées pour répondre aux défis de notre époque. Il a d’ailleurs été l’invité de nombreuses conférences internationales et d’émissions télévisées s’interrogeant sur le rôle que la spiritualité a à jouer face au développement de la technologie dans nos sociétés contemporaines. Les livres de Gregg Braden ont été traduits en 13 langues et dans 25 pays.

place des religions

 

Vu dans Témoignage chrétien  n° 3469 1 décembre 2011

Bienvenue Place des religions

Par Philippe Clanché

 

La ville de Bussy-Saint-Georges met en place un espace dédié aux lieux de culte. Deux pagodes, une synagogue et une mosquée vont cohabiter à partir de 2012.

Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) est une des villes nouvelles qui se développent dans l’aire de Marne-la-Vallée. Son expansion démographique – multiplication par onze du nombre d’habitants entre 1990 et 2005 – n’est pas due qu’à l’exode rural : 50 % des 21 000 Buxangeorgiens sont d’origine étrangère, dont une majorité venue d’Asie.

On y trouve déjà une stèle en hommage aux boat people vietnamiens, une avenue Yitzhak Rabbin ou un rond-point de Saïgon. La diversité religieuse a interrogé Hugues Rondeau, maire de la commune (Parti radical) depuis 1998.

« Les politiques ne peuvent pas faire l’impasse sur le fait religieux, explique-t-il. Plutôt que de prêter des salles ponctuellement, j’ai voulu globaliser les demandes des communautés. Après avoir rencontré les représentants des communautés, j’ai souhaité dédier un espace aux activités cultuelles et culturelles. »

Cohabitation

L’accueil des intéressés étant positif, la commune a prévu ce site au cœur du nouveau parc urbain du Sycomore, aujourd’hui lieu de promenade : 4 000 logements et des commerces sur 70 hectares.

L’an prochain, vont ainsi voir le jour deux pagodes bouddhistes (taïwanaise et laotienne), une synagogue et une mosquée. Juifs et musulmans pratiquent aujourd’hui dans des préfabriqués, tandis que les bouddhistes doivent rejoindre Vincennes. Les communautés sont invitées à jouer collectif : le parking sera commun, aucune barrière ne séparera les lieux et la mosquée sera édifiée en face de la synagogue.

« Nous souhaitons que ces bâtiments soient visibles par tous, que la population perçoive dans les religions un facteur de stabilité et de rayonnement. Cet espace va aussi attirer du monde chez nous. »

 

Réconcilier sagesse et société

Livre publié en septembre 2006 aux éditions Jouvence Terre du ciel collection savoir et agir pour  ce siècle

Alain Chevillat

 

La Charte de l’Europe des Consciences est née d’un refus du monde moderne-condamné, car non aligné sur les lois de la vie-et d’une recherche passionnée d’un art de vivre juste, s’inspirant des sagesses anciennes telles qu’on les trouve encore vivantes sur divers continents.

Cette quête a cristallisé en Inde avec l’expérience de la dimension spirituelle de la vie, qui s’est révélée clé de voûte d’une existence humaine et fondement d’une société structurée dans la justesse.

La Charte a eu alors l’ambition de décliner quelques-uns des grands principes d’une société en harmonie avec la vie, indépendamment de toute considération géographique ou historique. Elle a cherché à poser des repères d’ordre universel et éternel qui, à notre époque de grande confusion, pourraient nous aider à y voir plus clair, et à passer de la construction d’une Europe des marchés à celle d’une Europe des Consciences.

Alain Chevillat,

Alain Chevillat est avec son épouse Evelyne directeur-fondateur de l’université Terre du Ciel des savoirs et sagesses du monde qui organise de nombreux stages, séminaires, formations et forums, et publie les revues Terre du ciel et Alliance. Il est aussi directeur-fondateur de l’école Yoga-Sadhana dont la pédagogie est inspirée de la spiritulaité et de l’art de vivre de l’Inde ancienne.

Alimentation, science et spiritualité – se nourrir au XXI e siècle

Broché: 446 pages

  • Editeur : Fernand Lanore (11 août 2008)
  • Collection : Santé

Gabriel Cousens, est médecin psychiatre, biochimiste, nutritionniste, et conférencier. Chef de file et praticien dans le domaine du rajeunissement, de la promotion de la nutrition pour la santé physique et de la croissance spirituelle, il s’est spécialisé dans la guérison de nombreuses maladies chroniques dégénératives. Il a publié plusieurs ouvrages traduits dans le monde entier.

Alimentation, science et spiritualité

Cet ouvrage est devenu d’emblée un classique. Il explique avec clarté les fondements de la nouvelle diététique américaine qui prend le contre-pied d’une alimentation industrielle génératrice de souffrances et de maladies et propose une façon de se nourrir permettant la santé du corps et le développement des capacités spirituelles de l’être humain. En faisant la synthèse des enseignements spirituels universels et des découvertes les plus récentes de la science, l’auteur montre comment l’alimentation consciente peut devenir un extraordinaire outil de développement personnel. Chakras, Kundalini, corps subtils, jeûne, alimentation, arc-en-ciel… Ce livre aborde tous les sujets avec précision, ouvrant toutes grandes, pour vous, les portes de l’épanouissement illimité ! Le livre indispensable pour entrer en pleine forme dans le vingt et unième siècle !

Le sommaire  et une partie du livre sont consultables ici


 

 

 

 

 

 

Jean-Pierre Dupuy- La marque du sacré

 

  • Poche: 280 pages
  • Editeur : Flammarion (29 septembre 2010)
  • Collection : Champs Essais

 

article Wikipedia

Jean-Pierre Dupuy (né le 20 février 1941) est un ingénieur, épistémologue et philosophe français. Polytechnicien et ingénieur des mines, il est professeur de français et chercheur au Centre d’Étude du Langage et de l’Information (C.S.L.I.) de l’université Stanford, en Californie. Il a aussi enseigné la philosophie sociale et politique et l’éthique des sciences et techniques jusqu’en 2006 à l’École polytechnique. Il est membre de l’Académie des technologies.

Sommaire 
1 Biographie
2 Sa pensée
3 Extraits de ses livres
4 Références
5 Ouvrages publiés
6 Articles
7 Voir aussi
7.1 Liens externes
Biographie

Ancien élève de l’École polytechnique, Jean-Pierre Dupuy a fondé le centre de sciences cognitives et d’épistémologie de l’École polytechnique (CREA) en 1982 avec Jean-Marie Domenach sur la base de réflexions préliminaires de Jean Ullmo. Ce centre est devenu une unité mixte de recherche (UMR) en 1987. Dès l’origine, sa vocation a été double et a concerné aussi bien la modélisation en sciences humaines (modèles d’auto-organisation de systèmes complexes tant cognitifs, qu’économiques et sociaux) que la philosophie des sciences et, en particulier, l’épistémologie des sciences cognitives. En 2001, l’UMR s’est réorganisée et a décidé de se constituer en un laboratoire polyscientifique de sciences cognitives théoriques.
Jean-Pierre Dupuy a contribué à introduire et diffuser en France la pensée d’Ivan Illich, qu’il a rencontré plusieurs fois au Mexique au CIDOC de Cuernavaca, mais aussi celles de René Girard, de John Rawls et de Günther Anders. Une partie de son travail porte sur les nanotechnologies, un possible « tsunami » technologique à venir, dont il étudie les effets pervers. Jean-Pierre Dupuy compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique, association qui souhaite « apporter des réponses intelligentes et appropriés qu’attendent les peuples du monde face aux nouveaux défis de notre temps. »
Il reçoit le prix Roger Caillois de l’essai 2011.
Sa pensée

Le Sacrifice et l’envie (1992) fait référence aux deux obsessions de toute théorie moderne de la justice. Dans une société libérale, c’est-à-dire sans transcendance, l’homme doit être préservé du nombre : la perspective d’un sacrifice de l’individu à la collectivité, qui assurait autrefois la pérennité de l’ordre social, est désormais rejetée. Mais cette absence de transcendance, et l’individualisme qui en découle, libèrent l’envie, qui menace l’ordre social en permanence. Les grands théoriciens du libéralisme – au premier chef Adam Smith, John Rawls et Friedrich Hayek – ont parfaitement conscience de ce risque et chacun tente de le minimiser dans ses travaux. Rejet du sacrifice, et rejet de l’envie que ce premier rejet engendre : voilà ce qui constitue selon Dupuy la trame avec laquelle il faut lire toute théorie moderne de la justice.
Dans « Pour un catastrophisme éclairé » (2002), Jean-Pierre Dupuy part d’un constat : le seuil a été franchi. L’humanité est désormais capable de s’anéantir elle-même, par les armes de destruction massive ou simplement en continuant d’altérer ses conditions de survie. Nous savons ces choses, mais au fond de nous, nous ne les croyons pas. Pourquoi ? Le livre mène, à la suite de Bergson et de Hans Jonas, une réflexion sur le temps. Dupuy distingue le « temps de l’histoire », auquel nous sommes habitués, et le « temps du projet », qu’il propose comme paradigme pour penser la catastrophe et agir face à elle. Dans le « temps de l’histoire », le temps est envisagé rétrospectivement et les possibles jamais actualisés n’ont aucun intérêt. C’est parce que nous concevons uniquement le temps de cette façon que nous n’agissons contre les catastrophes qu’une fois celles-ci réalisées. Le « temps du projet », lui, unit passé et futur : la catastrophe est déjà présente aujourd’hui, ce qui peut nous faire agir pour que, paradoxalement, elle ne se soit jamais produite.
Dans »La Marque du sacré « (2009), sur une suggestion de son éditeur Benoît Chantre, Jean-Pierre Dupuy synthétise ses ouvrages antérieurs, qui « ont pu donner l’impression […] d’une certaine dispersion »1, en mettant en exergue le fil conducteur qui les unit : la question du sacré.
Extraits de ses livres

« On peut se fixer sur le scénario du pire non pas comme pouvant ou devant se produire dans l’avenir mais en tant qu’il pourrait ou devrait se produire si l’on entreprenait telle action. Dans le premier cas, le scénario du pire est de l’ordre d’une prévision ; dans le second c’est une hypothèse conditionnelle dans une délibération qui doit aboutir à choisir, parmi toutes les options ouvertes, celle ou celles qui rendent ce pire acceptable. C’est une démarche « minimax » : rendre minimal le dommage maximum. Or minimiser le pire, ce n’est pas le rendre nul. C’est précisément la pertinence, voire la seule existence de la possibilité de ce scénario du pire qui peut et doit guider la réflexion et l’action, écrit Corinne Lepage. Je rejoins ce jugement. Je crains que ce point fasse peu sens pour les gestionnaires du risque. La catastrophe a ceci de terrible que non seulement on ne croit pas qu’elle va se produire, mais qu’une fois produite elle apparaît comme relevant de l’ordre normal des choses. »
— J.P. Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé, Ed. Seuil, Coll. “Points essais”, 2004, ISBN 978-2-02-066046-4.

« L’emprise de l’économie sur les sociétés modernes ne fait qu’un avec le retrait du sacré qui les constitue. Ce retrait est lui-même concomitant d’un déchaînement de la concurrence entre les hommes et des passions destructrices qui l’accompagne comme jamais il ne s’en est produit dans l’histoire. Le paradoxe […] est le suivant : l’économie théorique et la pensée politique qu’elle inspire nient qu’il y ait ici une quelconque menace pour la stabilité des sociétés et le bien-être de leurs membres. Les économistes utilisaient naguère l’expression en forme d’oxymore, la “concurrence pure et parfaite”, pour asseoir cette dénégation. Cette formule signifiait que les gens n’avaient en fait pas besoin de se rencontrer ni d’échanger autre chose que des marchandises, encore moins de s’aimer, pour former une société efficace et pacifiée. Cette utopie en forme de cauchemar est peut-être le prix à payer par une société désormais dépourvue des protections que le sacré lui assurait. L’économie, à la fois réalité et pensée, occupe en creux la place du sacré. »
— J.P. Dupuy, La marque du sacré, Ed. Flammarion, Coll. “Champs essais”, 2010, ISBN 978-2-08-123170-2, pp. 226-227.
Références

↑ J.P. Dupuy, La marque du sacré, Ed. Flammarion, Coll. “Champs essais”, 2010, ISBN 978-2-08-123170-2, p. 30.
Ouvrages publiés

Avec H. Lévy-Lambert, Les Choix économiques dans l’entreprise et dans l’administration, Dunod, 1973 — Réédition 1975
Avec S. Karsenty, L’Invasion pharmaceutique, Seuil, 1974 – Réédition coll. « Points » 1977.
« À la recherche du temps gagné » in Bulletin interministeriel pour la RCB, no 20, mars 1975
– Republié en 1975 en annexe de l’édition française de Énergie et Équité (1974) d’Ivan Illich.
Valeur sociale et encombrement du temps, Éditions du CNRS, 1975.
Avec Jean Robert, La trahison de l’opulence, PUF, 1976. ISBN 2-13-034946-3.
Avec Paul Dumouchel, L’enfer des choses, Seuil, 1979. ISBN 2-02-005320-9.
Introduction à la critique de l’écologie politique, Civilizaçao Brasileira, Rio de Janeiro, 1980.
Ordres et désordres, enquête sur un nouveau paradigme, Seuil, 1982. ISBN 978-2-02-010923-9.
Avec Michel Deguy (dir.), René Girard et le problème du mal, Grasset, 1982. ISBN 978-2-246-24971-9.
La Panique, Les Empêcheurs de Penser en Rond, 1991 – Réédition 2003. ISBN 978-2-84671-062-6.
Le Sacrifice et l’envie. Le libéralisme aux prises avec la justice sociale, Paris, Calmann-Lévy, 1992
– Réédition sous le titre Libéralisme et justice sociale, Hachette Pluriel. ISBN 978-2-01-270516-6.
Introduction aux sciences sociales. Logique des phénomènes collectifs, Ellipses, 1992. ISBN 978-2-7298-9226-5. Sur l’auto-organisation.
Aux origines des sciences cognitives, La Découverte, 1994 – à propos des Conférences Macy. ISBN 978-2-7071-4775-2 (2005).
Éthique et philosophie de l’action, Ellipses, 1999.
Les savants croient-ils en leurs théories ? Une lecture philosophique de l’histoire des sciences cognitives, INRA Éditions, 2000.
Avions-nous oublié le mal ? Penser la politique après le 11 septembre, Bayard, 2002. ISBN 978-2-227-47044-6.
Pour un catastrophisme éclairé, Quand l’impossible est certain, Seuil, 2004. ISBN 978-2-02-066046-4.
Petite métaphysique des tsunamis, Seuil, 2005. ISBN 978-2-02-082169-8.
Retour de Tchernobyl, Journal d’un homme en colère, Seuil, 2006. ISBN 978-2-02-087969-9.
La marque du sacré : essai sur une dénégation, Carnets Nord, 2009. ISBN 978-2-35536-014-5.
Dans l’œil du cyclone – colloque de Cerisy, Carnets Nord, 2009. ISBN 978-2-35536-020-6.
Articles

“L’individu libéral, cet inconnu: d’Adam Smith à Friedrich Hayek”, in C. Auduard, J.-P. Dupuy et R. Sève, eds., Individu et Justice sociale. Autour de John Rawls, Paris, Seuil: 73-125, 1988
“Friedrich Hayek, ou la justice noyée dans la complexité sociale”, Le Sacrifice et l’envie. Le libéralisme aux prises avec la justice sociale, Paris, Calmann-Lévy, chap. VIII: 241-292, 1992
Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :
Jean-Pierre Dupuy, sur Wikiquote

Liens externes
L’auto-organisation: de la physique au politique / Colloque de Cerisy ; sous la dir. de Paul Dumouchel et Jean-Pierre Dupuy (1981) [1]
Henri Prévot, Pour un catastrophisme éclairé. Notes de lecture.
Diffusion des savoirs de l’ENS, Première série d’interventions sur l’Éthique. Ressources audio en ligne sous Licence Creative Commons.
Apocalypse now ? Dialogue avec Dominique Lecourt, Entretien vidéo.

 

 

 

Paroles d’urgences

livre publié en octobre 1996 , éditions Terre du ciel, collection « rebelle »

Jean Biès

Jean Biès nous en prévient dès l’entrée : « Trois minutes ont suffi pour créer l’univers ; il nous en reste trois pour sauver l’humanité. » C’est à dire qu’il faut faire vite. Mais quoi, au juste ?

Aller à l’essentiel : retrouver les vérités éternelles momentanément perdues, les vivre dans la lumière de l’Esprit.

Il est urgent de réapprendre le sens du sacré, de réconcilier la nature, le temps et l’espace ; – de se réconcilier avec son corps ; – d’extraire le positif des épreuves de la vie.

Urgent et nécessaire de se connaître soi-même pour s’éviter le pire et donner le meilleurs : – d’inventer un autre amour fondé sur la complémentarité où s’abolissent les contraires ; – de se former à l’aide d’une bibliographie simple mais indispensable. Urgent et nécessaire de redécouvrir les vertus fondamentales : – de résoudre la double question du choix d’une voie et de l’absence de maître ; – de s’adonner à des pratiques accessibles ou adaptées sans trahison. Et Jean Biès nous dit comment.

Royalement indifférent aux mensonges et aux suggestions de l’époque, mêlé d’humour et de profondeur, bourré d’espoir et de foi, ce livre tonique, au confluent de l’Orient et de l’Occident, bat en brèche le réductionnisme et le nihilisme ambiant des « destructeurs du Soi. »

Les Semeurs du Vivant, l’aventure de Terre du Ciel

livre publié en décembre 2010, éditions Terre du Ciel

par Alain Chevillat avec une préface de Marguerite Kardos et une postface de Bernard Ginisty

« Enfin , il s’est livré !

Alain Chevillat s’est dé-livré aussi, en s’offrant spontanément à nous, dans un élan d’aveu, de partage et d’ultime message. Avec la simplicité d’un pèlerin, la sincérité d’un frère et la clarté d’un architecte au coeur ardent.

Dès sa jeunesse, Alain Chevillat répond à l’appel du large en lui. Puis le chevalier errant perçoit soudain le Graal, et le Royaume devient sa patrie. Il lui voue toute sa vie. Une responsabilité le talonne : « Je veux faire savoir que Cela existe. » Mais peut-on semer sur les graines du Vivant dans une vieille outre  ? Non les graines du Ciel ont besoin d’une nouvelle terre. Ensemble avec Evelyne – quelle bénédiction – Terre du Ciel devient ce lieu d’expérimentation d’un possible autrement, à travers Forums et revues, stages et voyages. Sans repères et sans modèles, il leur fallait tout inventer, malgré vents et marées, indifférence et tiédeur. Prodigieuse aventure !

Ce livre n’est pas une bouteille jetée à la mer. Une oeuvre exemplaire, un acte pionnier en est le gage. Terre du Ciel et Infinitude, Sources et Alliance, stages et Forums, des milliers de participants au visage rayonnant, le coeur serein, l’acte posé. La beauté et la grandeur de l’oeuvre se dévoilent et se structurent à travers les vingt-deux chapitres de ce livre, qui égrènent les modalités possible d’accès au Nouveau qui nous appelle. Pour donner par notre vie un surplus de vie à la vie.

Terre du Ciel n’est pas une fleur à classer dans le grand livre de la botanique. Terre du Ciel est le printemps qui inaugure une saison d’éveil du Vivant en plein hiver.

Extrait de la préface de Marguerite Kardos

un plus grand désir d’ unité

par Kishori Aird

Biographie vu sur le site http://www.kishori.org/fr/biographie

Kishori Aird est auteure, conférencière et thérapeute. Elle a un long parcours spirituel et alternatif derrière elle. Elle a vécu dans un ashram à l’âge de 18 ans. À20 ans, elle suivait des cours d’infirmière en espérant devenir sage-femme. À 25 ans, après avoir été de nouveau résidente dans un ashram pendant deux ans, elle a fondé une famille et s’est installée à Ottawa où elle a travaillé à L’Arche de Jean Vanier (organisation internationale qui œuvre auprès de personnes déficientes intellectuelles). C’est en 1986 qu’elle est revenue à Montréal et qu’elle a commencé de nouvelles formations de guérison avec les cristaux et l’hypnothérapie. Depuis la Convergence Harmonique de 1987, elle a complété une formation thérapeutique axée sur la naturopathie, la kinésiologie et les approches émotionnelles. Elle possède une formation en Tantra et elle est maître Reiki.

En 1990, elle a été initiée à la kinésiologie de reprogrammation sur la Côte Ouest américaine et a eu la chance de travailler dans un cabinet de chiropractie et de naturopathie très réputé. C’est en 1993, après cette période de formation sur le terrain, qu’elle a ouvert son cabinet de consultation et qu’elle a commencé à travailler par téléphone comme intuitive médicale.

À partir de l’été 1997, elle a entrepris des recherches sur l’ADN et sur les moyens de le reprogrammer et de se le réapproprier. Elle a ensuite élaboré des techniques de reprogrammation qu’elle enseigne aujourd’hui et qui l’ont conduite à la découverte de l’Essence et de l’Ancrage. Depuis la parution du livre Essence en 2005, elle a fermé son cabinet et consacre son temps à l’écriture et à l’enseignement.

Un changement de fréquence s’opère actuellement sur la Terre. L’heure est enfin venue de transformer les vieux paradigmes sur lesquels se fondent nos programmes de séparation et d’isolement pour choisir celui de l’Unité. Le changement de fréquence actuel se traduit par un plus grand désir d’unité dans l’amour de Soi au point zéro. La nouvelle étape d’évolution essentielle qui s’ouvre à nous permet déjà de commencer à conscientiser cela plus facilement par une présence aimante et inconditionnelle de nous-mêmes, tels que nous sommes.

Pour aller plus loin…

Tout est conscience-une voie d’éveil bouddhiste

Editions Albin Michel (17 février 2010)

Jean-Marc Vivenza, auteur de Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité, poursuit ici son exploration limpide des philosophies fondatrices du bouddhisme ancien.

Née au IVe siècle de notre ère au Gandhara, l’école du Yogâcâra ou voie de  » l’esprit seul  » est l’une des écoles philosophiques bouddhistes les plus fécondes. Ses idées ont imprégné la pensée bouddhique à un point tel qu’on ne les distingue plus de l’enseignement originel du Bouddha. Ses maîtres enseignent l’inexistence pure et simple du monde de l’illusion et de l’impermanence. Tout ce à quoi nous sommes attachés, tout ce qui pour nous est chargé de vérité et de sens, ne relève que d’une trompeuse construction de l’esprit nous enchaînant à un rêve qui, il faut bien l’avouer, n’est en général qu’un triste cauchemar.

 


 

L’amant tantrique

 

  • Broché: 211 pages
  • Editeur : Le Souffle d’Or (16 mars 2007)
  • Jacques FERBER est professeur à l’Université de Montpellier, spécialiste de sciences cognitives et d’intelligence collective. Musicien, pratiquant la méditation et l’exploration de l’intériorité depuis plusieurs années, le tantra lui a ouvert les portes d’une spiritualité authentique dans la relation à l’autre et à la Vie.

L’amant tantrique, c’est l’homme qui contacte sa puissance masculine et rencontre la femme dans une danse joyeuse et sacrée où le corps, le cœur et l’esprit sont présents. A partir de son propre cheminement tantrique vers la sexualité sacrée, Jacques Ferber décrit les transformations intérieures qui mènent progressivement vers une nouvelle relation à la femme. Il apporte ainsi un éclairage novateur et profond sur la sexualité de l’homme. L’ouvrage présente aussi un ensemble de techniques permettant d’atteindre au multiorgasme et à l’extase grâce à la rétention de l’éjaculation et la diffusion de l’énergie sexuelle. Ce livre s’adresse aux hommes en quête d’une sexualité plus satisfaisante qui intègre sensualité, authenticité et spiritualité. Il est également destiné aux femmes en leur faisant partager de l’intérieur les désirs et appréhensions de l’homme face au féminin.

 Pour découvrir le  tantrisme


 

 

 

 

 

 

 

LES DROITS HUMAINS AU SECOURS DE LA TRANSCENDANCE.

L’humanité n’a-t-elle pas alors rendez vous avec la part de sacré reconnue en chaque « membre de la famille humaine » ? Chaque personne est ainsi dotée d’une qualité qui fait d’elle plus que son apparence physique et psychique. Impossible de la réduire à un objet, aussi précieux soit- il ? « Tu vaux mieux que ton prix », écrivait le grand historien africain Ki Zerbo. Mais d’où vient ce surcroît de valeur? A quel « au-delà » se rattache- t-il ? On peut alors risquer le mot de transcendance qui élève la personne au delà de toute définition humaine, au point que nul ne peut s’arroger le pouvoir de priver un individu de la qualité d’être humain : sa dignité. Et ce parfois, malgré le caractère monstrueusement inhumain de son comportement.

La dignité de chaque personne, confessée par toutes les cultures et tous les pays, s’incarnent dans des droits et des devoirs qui correspondent eux mêmes à des comportements précis : être libres, pouvoir manger, être éduqués, croire ou ne pas croire, participer aux décisions communes… etc. Ces attributs ne définissent pas la dignité. Ils l’incarnent.

selon un texte de Guy Arenche 

 

différence entre poésie et mystique

  •   Yves Bonnefoy : « La poésie, c’est ce qui reprend à la religion son bien »

 

 

ENTRETIEN

Yves Bonnefoy : « La poésie, c’est ce qui reprend à la religion son bien »

propos recueillis par Stéphane Barsacq et Jennifer Schwarz – publié le 30/12/2011

 

 

 

pour lire l’article 

…….

Quelle différence établissez-vous entre poésie et mystique ? Ne participent-ils pas de la même démarche ? D’autant que certains grands mystiques furent aussi de grands poètes (Angelus Silesius, John Donne, Jean de la Croix).  

C’est vrai que poésie et mystique ont en commun une expérience qui les distingue des religions et de leurs croyances. L’une et l’autre se portent dans la perception de ce qui est au-delà des lectures qu’on peut en faire avec le discours conceptuel. Mais c’est en venir à un point, un carrefour, où les deux voies se séparent. La mystique veut aller toujours plus avant dans la profondeur du réel, là où l’abandon de soi à l’unité prend le pas – et c’est comme une nuit – sur tout reste de représentation de choses : ce n’est pas seulement la langue des concepts qui est transgressée, ce sont les mots, la mystique tend au silence. Mais la poésie constate, en ce même point, que cette plongée est solitude, la présence grandissante de l’Un efface, avec le langage, le souvenir des autres êtres. Et sa décision, c’est alors de se souvenir du langage ; de considérer que le réel, ce n’est pas l’abîme cosmique mais la terre humaine ; et de revenir vers la société pour partager avec les hommes et les femmes du temps présent, historique, cette mémoire de l’infini de la chose dont je disais tout à l’heure que le conceptuel le fait méconnaître. L’infini du pain et du vin, ce qui permet le partage.
La poésie n’est pas la mystique. Mais des mystiques, ainsi Angelus Silesius ou Jean de la Croix, peuvent être des poètes quand pour un moment, qui risque d’ailleurs de durer, ils se retirent du projet de la « nuit obscure ». Ils accomplissent alors ce mouvement de retour que je viens de dire. Et Rimbaud n’est guère différent d’eux quand il écrit Alchimie du Verbe, après « des silences, des nuits », de « l’inexprimable », des « vertiges ».

Ré-enchanter le Monde

 

 

 

Festival de FEZ des Musiques sacrées du Monde – du 08 juin au 16 juin 2012

Ré-enchanter le monde « Hommage à Omar al Khayyam »

Peut-on considérer aujourd’hui que le mur de la raison pure, sur lequel se base le modernisme, se fissure et menace de s’effondrer?.

D’une façon surprenante le rationalisme livré à lui- même semble avoir tissé au cours du temps, en même temps qu’une extraordinaire inventivité technologique, un étrange totalitarisme d’autant plus efficace qu’il reste invisible. Du moins jusqu’à ses dépassements les plus récents où, après « l’horreur économique », on parle de plus en plus aisément d’une dictature financière dont on ressent quotidiennement les effets, sans en comprendre véritablement les leviers. De moins en moins de gens sont disposés à considérer qu’il s’agit là d’une fatalité, appelée mondialisation, avec laquelle le politique lui- même doit bien se résigner à composer, sans espoir de dépassement. Car la fatalité ici n’est pas qu’économique. Elle a des conséquences sociales, culturelles humaines que l’on ne peut plus méconnaitre.

Ré-enchanter le monde c’est entrevoir les possibilités de nouveaux rapports à celui-ci où la fatalité, et donc la dictature du fait accompli, n’a plus de place. C’est reprendre à rebrousse-poil le processus actuel de délitement pour y restituer la place de l’homme, de la culture, de la spiritualité ; échapper au diktat du tout économique et retrouver la liberté de l’esprit. Cela sera peut-être le fruit d’une prochaine indignation après toutes celles qui l’ont précédée.

Ici la poésie, la quête du beau, l’art de vivre – qu’il faut prendre en compte à côté du niveau de vie, comme une richesse immatérielle, eh oui cela existe!- du vivre ensemble doivent reprendre tous leurs droits. Comment entamer une telle épopée à la fois individuelle et collective tout en échappant aux mille pièges tendus par les différentes formes de recherche du pouvoir pour lui-même, qu’elles soient matérialistes ou idéalistes, politiciennes ou fondamentalistes?

Ce sont les fragments d’enseignements que pourrait nous inspirer un personnage hors du commun et , d’une certaine façon, hors du temps, Omar Al Khayyam, poète , homme de science, philosophe, spirituel dont plus de dix siècles nous séparent et dont les quatrains , Rubiyat, fulgurances poétiques, ont tant de choses à nous dire.

Faouzi Skali
Directeur Général de la Fondation Esprit de Fès

 

 

 

Le fondateur des cercles de non-violence

À contre-pied. Depuis un demi-siècle, Alain Richard, qui vit aujourd’hui à Toulouse, joue au chat et à la souris avec les dictateurs, les gouvernements et les patrons sans scrupule. À 85 ans, ce stratège de la lutte asymétrique contre l’injustice brandit la non-violence comme une arme universelle au service des hommes de bonne volonté, et ne rate jamais une occasion de dénoncer les atteintes à la dignité humaine

La Non-Violence – Frère Alain Richard 1/3 par apo-catholique

L’appel de l’Inde

l’appel de l’Inde

parAnne de Grossouvre –

  •  éditions Jouvence -1 septembre 2008-
  • Collection : Savoir et agir pour ce siècle

Les pages suivantes 1 à 6 du livre sont sur  : www.terre-du-ciel.fr/telechargements/appelinde.pdf

 

 

 

Le témoignage que l’on va lire est représentatif de ce qu’ont cherché et parfois vécu peu ou prou nombre d’Occidentaux. Il ne prétend donc à aucune singularité, et sa valeur tient à la qualité d’analyse et à la compréhension d’un vécu. Pourquoi vers l’Inde ? A cette question, l’intéressée semble répondre : parce qu’elle nous restitue tout ce dont on nous a privé,

tout ce que l’on nous a caché, nous rend tout ce que nous avons oublié ou perdu, pour la recherche du « seul nécessaire ». La cohérence d’un immense patrimoine de connaissances métaphysiques, mythologiques, psychologiques et pratiques, qui éclairent toutes les saisons de l’homme, dans les dimensions du visible et de l’invisible, et où, quelle que soit sa maturité, il pourra puiser. Des techniques d’intériorisation longuement éprouvées par une sagesse intemporelle qui a toujours proclamé le primat du faire et de l’expérience. Et, par dessus tout, pour aborder l’aventure suprême, la présence vivante de guides spirituels entrés dans la consécration intérieure et dont la raison d’être est désormais de donner.

De l’Occident à l’Orient

« Je pars pour l’Inde cet été. Tu viens avec moi ?…

Non, surtout pas ! » Il y a environ vingt-cinq ans, telle avait été ma réponse au premier appel de l’Inde. Dans mon imaginaire, ce pays évoquait des files de mendiants en guenilles, tendant un moignon vers une improbable aumône. Tout sauf un lieu de vacances. J’ étais partie vers l’ Ouest, l’ Amérique Centrale, et cela m’avait guérie à tout jamais du tourisme. La honte de faire partie de ceux qui dépensent en un mois ce que d’autres ne gagnent pas en un an avait sonné la fin de mes grandes migrations et le début d’un long cheminement intérieur. De touriste, j’étais devenue pèlerin.

Les pistes de ce chemin sont cependant bien brouillées. Je portais depuis toujours en moi un appel, une nostalgie, une soif que rien ne venait étancher. Le Christ auquel je me sentais reliée était trop loin de celui qu’on évoquait dans les églises et j’avais déserté les messes du dimanche. J’entrais cependant encore parfois dans les églises vides parce que je m’y sen- tais chez moi, et y lançais à Dieu, selon les jours, une supplique ou le défi de répondre à mes appels. La vie ne pouvait pas se résumer à ce que j’ en voyais, c’ était insupportable. Aussi, la plupart du temps, je vivais anesthésiée et remplissais docilement ma tâche dans la société. La vie s’est chargée de me rappeler brutalement à l’ ordre, me retirant un à un mes centres d’ intérêt, m’offrant en échange des ennuis de santé. Il me fallait comprendre, je pris une année sabbatique. Je commençai par les seuls outils que m’offrait ma culture : la science et la philosophie. Elles séduisirent mon esprit sans étancher ma soif.

 

Au demeurant, la Providence veillait. En pleine errance, sans travail, elle me mit en main les premiers livres sérieux et le temps pour les lire. Je lus tout René Guénon en l’espace de quelques mois. Si j’étais loin de tout comprendre, j’avais cependant le sentiment de retrouver ma verticalité : le monde, l’être, avaient un sens et un devenir.

Et ce fut le second appel de l’ Inde : le livre L’homme et son devenir selon le Védânta m’offrait la vision d’une vie destinée au dépassement de l’humain, à la réalisation du Divin en soi. Quelque chose manquait cependant. Ces lectures me semblaient à la longue sèches, étrangères à ma vie intime, bloquées dans la sphère cérébrale. Je voulais y trouver plus.

Ce fut le troisième appel de l’Inde. Je lus les vies de Mâ Ananda Mayî, de Ramdas, de Ramana Maharshi. Je fus éblouie, mais, quoique mes contem- porains, ils étaient déjà tous morts et pour moi, aussi mythiques que saint François ou saint Bernard. J’eus l’envie de retourner à l’église mais je continuais à pré- férer les églises vides aux églises pleines. Comment vivre cela dans une Eglise qui se veut Communauté des croyants ? Et comment rester sincère quand ce que je ressentais était si loin de ce qu’il était convenu de ressentir ?

J’étais écartelée. Pourtant, je savais intuitivement que ma place était là, rassemblée dans une contemplation silencieuse. Il me fallait réunir les choses, mais comment ?

Et ce fut le quatrième appel de l’ Inde. Ce n’ était pas un voyage, mais un stage : yoga, chant, méditation. Je n’ avais jamais pratiqué, je n’ avais aucune attente particulière et pourtant, je m’inscrivis. La Providence veillait toujours. Je crois avoir dit à l’inévitable tour de présentation des débuts de stage que je ne savais pas pourquoi j’étais là. Ce que je savais par contre, c’est que mon chemin à présent était de déserter la terre des idées et de me laisser aller à être. Et j’ ai su, immédiatement su, sans besoin d’ aucune explication, que j’étais là où je devais être lorsque nous avons chanté notre premier mantra et que j’ai médité pour la première fois. C’était comme remonter la nef de l’église vide à la rencontre du Père, mais cette fois, la présence des autres ne me gênait pas, au contraire, je bénéficiais de leur force. J’étais enfin chez moi.

Ce que serait l’Inde pour moi

Mais où était-ce, «chez moi» et qu’est-ce que l’Inde avait à faire dans mon histoire ? Avec le recul, il me semble que tout était déjà inscrit dans les quatre appels lancés : l’Inde ne serait pas un lieu géographique, même si je devais y aller. Elle me proposerait un modèle philosophique dont la cohérence et l’éléva- tion m’éblouiraient. Elle me soutiendrait sur ma voie par la présence toujours vivante et le modèle de ses grands sages. Elle m’offrirait de faire l’expérience par moi-même de ce dont elle parlait et me fournirait les pratiques dont j’aurais besoin pour ce faire.

L’Inde géographique

Le voyage en Inde était prévu la troisième année de la formation de quatre ans que j’avais entreprise à l’issue du stage… Ce n’est pas la misère qui me sauta aux yeux alors, même si elle pointait parfois le visage. Non. Je me trouvais plongée dans une société qui me mon- trait d’où venait la nostalgie qui m’accompagnait depuis toujours en Occident. L’ Inde éclairait ma propre histoire. En Inde, Dieu est omniprésent, chez nous il est (ou presque) omni-absent. Je sentais la justesse d’une vie qui coule naturellement, de sa source créatrice aux gestes du quotidien, et qui s’est donné les moyens de s’en souvenir jour après jour. Chez nous, la foi se cache, en Inde, elle se montre. Quoi de plus beau qu’un vieillard entrant dans les eaux du Gange pour y faire ses ablutions rituelles, et pourtant là-bas, quoi de plus banal ? Quoi de plus beau qu’une femme en sari offrant des fleurs à un Shiva-lingam, et pourtant là-bas, quoi de plus banal ? Je comprenais que vivre cet ordre des choses qui va du Divin et ramène tout à lui donne sa fluidité à la vie indienne. Chez nous tout heurte le regard parce que tout – vie quotidienne, relations, architecture, arts – se dessine sur le fond d’une absence. Notre vie est trépidante, absurde, tronquée, elle s’inscrit dans le vide. La vie là-bas est trépidante aussi parfois, difficile souvent sans doute, mais elle s’inscrit sur du plein, du sens. C’est ce que je contemplais là-bas et les choses me semblaient en place parce que reliées. Il y avait, palpable dans l’air, dans l’énergie des lieux, visible dans les rituels, les temples, la Présence. L’ Inde expérimente la Présence. Nous expérimentons l’Absence. Pour moi, être en Inde, c’était être effectivement en « présence », et c’était ce après quoi j’avais confusément aspiré toute ma vie. De retour en Occident, puisque là était ma vie, il me faudrait me relier journellement à cette Présence. L’ Inde m’offrirait les moyens de le faire.

 

La pensée indienne

L’ Occident vit, comme l’a écrit l’écrivain Roger-Pol Droit, dans « l’oubli de l’Inde ». J’avais été nourrie philosophiquement au lycée, j’avais reçu des rudiments de théologie dans l’enfance, mais rien de la pensée indienne ne m’avait été transmis, si ce n’est la vague idée négative d’un polythéisme foisonnant. J’étais émerveillée par la richesse, d’une vertigineuse subtilité, des Ecritures indiennes. L’Inde a un mot pour chaque expérience humaine. Je découvrais que cet appel lancinant qui me taraudait depuis toujours s’appelle mumukshutva (intense désir de libération) et que, sans lui, rien ne pourrait être entrepris. Ainsi, cette nos- talgie qui m’avait si souvent semblé insupportable avait un sens, était le nécessaire aiguillon sans lequel je ne me serais pas mise en marche. Je constatais sur moi les règles des quatre âges de la vie, que j’avais bousculées sans le savoir : j’étais entrée dans grihastha (le deuxième âge de la vie, celui de la prise de responsabilité dans la société) sans être allée au bout de brahma- châria (le premier âge, celui de l’étude des Ecritures), et la vie m’avait ramenée à cet âge-là d’office au cours de mon année sabbatique. Je comprenais que ma vie, qu’intuitivement je situais en Occident, devait effectivement s’y accomplir pour terminer ce deuxième âge, avec l’éducation de mes enfants et leur lancement dans la vie qui supposaient que je gagne ma vie en tra- vaillant au service de la société. Je comprenais, à tra- vers moi, combien ces cycles étaient justes. J’apprenais, moi l’impatiente, à respecter le temps et les âges de la vie comme l’ordre naturel des choses qui me permettrait d’attendre sereinement l’âge suivant auquel quelque part j’aspirais, vânaprastha, le début de la vie « érémitique ». Je comprenais aussi ce qui, sans cela serait resté, comme c’est le cas en Occident, dans une confusion ombrée de culpabilité : que la vie a quatre buts, qu’il n’est pas mal en soi de connaître kâma, le plaisir, (car sans lui, comment pourrions-nous œuvrer dans la société), ni mal de désirer artha, la richesse, (car sans elle comment pourrions-nous être autonome dans cette même société) à condition de ne pas perdre de vue que les deux doivent s’inscrire dans le cadre du dharma (l’action juste) et dans le souvenir du but, moksha, (la libération). Les différentes aspirations humaines n’étaient ainsi pas à refouler mais à vivre bien au contraire, dans une juste perspective.

Plus avant, je découvrais les arcanes de l’esprit humain, que la psychologie contemporaine est loin d’entrevoir encore avec une aussi grande netteté, quand elle n’en occulte pas d’ailleurs le noyau central aham, pourtant si proche du « Je suis » de la Bible. Dans quelque direction que je regarde, je trouvais une pensée qui ne s’arrête jamais en chemin mais se lance vers l’ultime, une connaissance paradoxalement à la fois inépuisable et globale, qui n’ignore rien des détails de la vie, de ceux des gestes du quotidien, de la psychologie, des rapports humains, des rapports de l’humain au divin, et qui éclaire tout en le ramenant à sa source. Je redevenais adolescente en lisant l’ épopée du Mahâbhârata, ses histoires d’amour, de héros fringants ou courageux, mais je percevais qu’au-delà de l’histoire, se donnait en modèle la loi éternelle du sanâtana dharma. Je comprenais que les vraies histoires, les seules qui vaillent la peine d’être écrites et lues, sont celles qui nous conduisent de l’autre côté du miroir, au- delà de notre propre sphère mentale, vers le noyau de Sagesse.

 

Enfin, je sentais que je gravissais avec cette sagesse les marches d’un formidable escalier dont le sommet se perdait dans la lumière, parcouru bien avant moi par d’autres, défriché par d’autres qui ne me demandaient pas de contempler cet escalier comme un chef-d’œuvre accompli, mais d’en faire moi-même l’escalade.

La rencontre fondatrice

Cependant l’envolée de l’escalier, l’abîme duquel il fallait soulever mon propre poids, avaient de quoi décourager. J’avais ce sentiment : « trop haut, trop vaste, trop puissant, tu n’y arriveras pas malgré tout ton désir. Tes forces, ta compréhension, ton courage sont trop faibles. Ceux qui y sont arrivés sont d’une autre trempe. »

Oui, et c’est bien ainsi. Nous manquons cruellement en Occident de ces héros d’une autre trempe. Qui nous donne-t-on à admirer ? Un chanteur, un sportif ? En quoi peuvent-ils être une aide dans la vie ?

L’ Inde m’offrait ses modèles. Son sol avait été sillonné en tous sens par des saints, des chercheurs de Vérité, des fous de Dieu. Son sol était encore sillonné par eux.

Quand le désir s’exacerbe, la réponse vient. A l’instar de Vivekananda, je voulais « voir l’homme qui a vu Dieu ». Je l’ai vu. De cette rencontre, rien ne peut être dit. Cela se passe hors des mots, hors du temps, l’espace d’une seconde compte pour l’éternité. C’est de l’ordre de l’Evidence. Pour celui qui fait cette rencontre, rien ne sera plus comme avant, rien ne pourra faire qu’il n’ait pas ressenti ce qu’il a ressenti, ni lui ôter le goût de cette expérience, c’est gravé à l’âme. Cela change tout. Et en même temps cela ne change rien. Les difficultés demeurent, le chemin se fait toujours pas à pas, les marches de l’escalier sont toujours aussi hautes. Cependant, l’impulsion a été donnée. Ici, on entre dans le Mystère. Il n’y a d’autres solutions que de l’accepter. Un phare s’est allumé, qui dessine à la fois le chemin et montre le but. Mais ce que l’on en fait nous appartient.

Pour moi commençait ce grand combat qui consistait à tenir ensemble un maître indien et le Christ. Il me fallut du temps pour cesser de lutter, pour accepter, comme le formule Krishnamurti, de « voir ce qui est ». Mon unique réalité, ma vérité même, était la coexistence en moi de ces deux reliances. Quelles que soient les idées que j’avais sur la justesse de ce qui m’arrivait, c’était ce qui était et il me faudrait faire avec. J’apprenais ainsi que ces deux lignages apparents, loin d’être ma déchirure, étaient ma richesse, mon originalité même, ce qui m’était donné à moi pour faire mon chemin. J’apprenais qu’il n’y avait là rien de bien ni de mal, que c’était ma « donne » à partir de laquelle je devais devenir le créateur de mon destin, aussi étrange que cela ait pu paraître. Il me fallait faire l’unité entre ce qui m’était donné et ce que j’en ferais. L’ Inde m’y aidait, elle qui donne parfois comme mantra « Om Jésus ». Je sais maintenant que cette apparente contra- diction a bien été à la source d’un long périple vers la liberté. Liberté d’être ce que j’étais, libre des préjugés, des conditionnements, des jugements. Avec son corollaire, la liberté laissée aux autres d’être ce qu’ils étaient, quels qu’ils soient, sans jugement. De ce combat est née la paix. L’ Inde m’apprenait qu’il ne faut pas fuir le combat de la vie, mais s’y jeter de toute son âme et en faire son expérience.

La voie de l’expérience

« Je peux vous parler des heures durant du goût inimitable du miel, a dit un jour un sage indien, et vous n’en saurez toujours rien, le mieux est d’y goûter. »

Je l’ai dit, quand j’ai chanté et médité pour la première fois, j’ai su, sans doute possible parce que c’était ce que j’éprouvais, que là était ma joie. Pourquoi ne l’avais-je pas ressenti avant, ailleurs, restera un mystère. C’est ainsi. J’avais découvert l’enseignement à l’indienne : tu veux apprendre à chanter, « chante », tu veux apprendre à méditer, « médite », il n’y a d’autre instructeur que toi-même, tu dois faire le chemin toi- même, c’est ce qui rend vivante la transmission. C’était l’invitation à faire l’expérience de ce que décrivent les Ecritures. Non pas faire acte de foi, non pas se laisser séduire mentalement, mais goûter, aller chercher ce qu’il y avait de vrai, de fondateur pour moi. Toute expérience doit être entreprise et vécue dans cet état de conscience : si je suis en résonance avec ce que j’expérimente, cela devient mien, cela vit en moi et je sais immédiatement que c’est juste pour moi. Travail désarçonnant pour un Occidental qui veut savoir avant de faire, dressé très jeune à enregistrer des choses sans les vérifier ou à douter de tout et en premier lieu de lui- même et de son ressenti. L’ Inde m’enseignait que l’expérience est première. C’est elle qui sera à l’origine des certitudes qui permettront de confirmer les Ecritures, celles-ci seront là pour baliser la recherche et non pour imposer un dogme. J’apprenais où était ma vérité et que je ne devais surtout pas en craindre la relativité car elle ne pouvait qu’être relative. Elle était la Lumière vue à travers le prisme de ma vie, de mon niveau de compréhension, inévitable diffraction de la Vérité, de cette inaccessible Vérité, pourtant subtilement reliée à la mienne. J’apprenais aussi que je n’avais pas à m’accrocher à ma vérité parce qu’elle était destinée à muter, à grandir, à s’enrichir et que la quitter n’était pas me renier mais au contraire me trouver. Je quittais ainsi la peur, les contractions, les replis. « Ne pas s’attarder à ce qui nous quitte » (pensée, amitié, certitude, travail…), l’Inde aurait toujours une petite phrase en réserve, donnée par l’un de ses sages pour me remettre en piste lorsque je voudrais baisser les bras. Comment j’apprenais ? Là est le mystère. L’expérience appelle la compréhension, la compréhension appelle l’expérience, c’est sans fin. Une fois commencé, le chemin ne s’arrête pas. L’ Inde m’offrait la perspective d’une expérience à l’infini et même si j’avais du mal à le croire, elle me soufflait : « c’est toi le maître » ou « il n’y a qu’un seul maître », ce qui me semblait pareil…

Je vis en France. Je ne porte pas de sari. Je garde en moi la lumière d’un regard. C’est elle qui me porte dans mes moments de doute, me donne la force de continuer, m’attire comme un aimant. J’aime toujours remonter la nef des églises vides et lever mes yeux vers la croix. Je commence aussi à aimer les églises pleines. En fait, j’aime tous les temples pleins, les synagogues, les mosquées, les pagodes, les nuhès amérindiennes. J’aime tous les lieux où les hommes retrouvent le sens de leur verticalité. C’est curieux à dire, mais l’Inde m’a par dessus tout donné la certitude que je n’étais pas limitée par mes propres limitations, qu’elles sont la condition même de ma perfectibilité et que c’est le cas de tout être humain. Et ce sentiment d’être plus vaste que tout ce que je peux croire être est la source d’une inébranlable confiance. Non pas en moi, mais en la Vie, cette Vie qui me traverse de part en part alors même que je croyais ne faire que la traverser. L’  Inde m’a appelée à la Vie.

Djamel, musulman de 32 ans

Vu sur le Monde des Religions :

pour lire l’article 

Pratique religieuse et monde moderne

« Pour tout musulman qui souhaite pratiquer, il est parfois difficile de concilier religion et activités du monde moderne. Rien en effet n’incite à se tourner vers Dieu, rien n’est prévu pour pratiquer sa foi, et il m’est arrivé de me sentir mal jugé simplement parce que je priais dans un lieu public, bien que je puisse comprendre l’appréhension des gens. J’ai parfois l’impression que l’environnement général (la publicité, le stress etc. qui nous entoure) se concilie mal avec une pratique apaisée. Face à ces conditions difficiles, certains réagissent en se repliant, en mettant des barrières entre eux et le monde moderne. C’est par exemple le cas de certains salafistes. Pour ma part, cela me pousse au contraire à travailler une spiritualité intérieure, à chercher Dieu dans mon cœur et à transcender les petites perturbations quotidiennes. Je peux donc dire que finalement, malgré certains moments de gêne, j’arrive à vivre ma religion de manière apaisée et spirituelle sans trop concéder aux distractions qui m’entourent. »

Pourquoi pratiquer

« Le profane est dans l’oubli, et le sacré est dans le souvenir. L’idée de l’islam c’est de dire qu’à chaque instant, il faut être dans le souvenir de Dieu, et donc demeurer dans le sacré. C’est vivre le moment présent en toute gratitude, loin de la colère, des tensions etc. Evidemment, plus on rentre en relation, plus on s’insère dans le monde, plus les difficultés surviennent. Il n’y a donc que deux solutions, soit s’isoler – ce qui n’est pas le but -, soit rythmer son quotidien en pratiquant, pour rester dans le souvenir. Pour moi, la prière est un moment majeur de la journée, c’est un moment où je tente de me déconnecter totalement, de relativiser et de libérer tous mes résidus égotiques. J’en ressors apaisé, plus lucide, plus à même de retourner dans le monde. Sans cette pratique régulière, sans cette discipline, je me suis rendu compte que je n’arrivais pas à cheminer spirituellement. C’est donc devenu une nécessité pour moi. »

Le cinquième accord toltèque

  • Broché: 246 pages
  • Editeur : Guy Trédaniel éditeur -8 mars 2010-

Miguel Ángel Ruiz (ou Don Miguel Ruiz) (né en 1952) est un auteur mexicain, chamane et enseignant. Son ouvrage Les quatre accords toltèques est un best-seller de la littérature New Age.

Né d’une mère curandera (guérisseuse) et d’un grand-père nagual (chaman toltèque), il fait des études de médecine et devient chirurgien. Sa vie bascule lors d’une expérience de mort imminente qui l’aurait inspiré à chercher des réponses aux questions de l’existence dans la tradition toltèque.

Son livre s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires. Il a été reçu par l’animatrice de télévision américaine Oprah Winfrey dans son émission à ce sujet.

Les quatre accords toltèques

Les quatre accords en question se résument à :

  • Que votre parole soit impeccable.

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez vraiment. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la parole dans le sens de la vérité et de l’amour.

  • Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.

Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.

  • Ne faites pas de suppositions.

Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.

  • Faites toujours de votre mieux.

Votre « mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.

Le cinquième accord Toltèque

  • Soyez sceptique, mais apprenez à écouter

Ne vous croyez pas vous même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est ce vraiment la vérité ? Ecoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message.

Œuvres

  • Le cinquième accord Toltèque, Éditions Guy Trédaniel, traduit par Olivier Clerc, 2010.
  • Les quatre accords toltèques, Éditions Jouvence, traduit par Olivier Clerc,1999.
  • La maîtrise de l’amour, traduit par Olivier Clerc, Éditions Jouvence.
  • La voix de la connaissance, Guy Trédaniel Editeur .
  • Pratique de la voie toltèque, traduit par Olivier Clerc, Éditions Jouvence.
  • S’ouvrir à l’amour et au bonheur, traduit par Olivier Clerc, Éditions Jouvence.
  • Au-delà de la peur , traduit par Olivier Clerc, Editions Jouvence, 2004

Bibliographie

  • Mary-Carroll Nelson, Prophéties toltèques de Don Miguel Ruiz, traduit par Olivier Clerc, Éditions Jouvence.
  • Olivier Clerc, Le Don du Pardon : un cadeau toltèque de Don Miguel Ruiz, Éditions Trédaniel.

 

Dans son best-seller mondial, Les Quatre Accords Toltèques, Don Miguel Ruiz révélait comment le processus éducatif, notre « domestication », nous fait oublier la sagesse inhérente avec laquelle nous venons au monde. Tout au long de notre vie, nous concluons en effet des accords qui vont à l’encontre de ce que nous sommes et nous nous créons ainsi des souffrances inutiles. Les Quatre Accords Toltèques servent à briser ces accords qui nous limitent, pour les remplacer par d’autres qui nous procurent la liberté, le bonheur et l’amour. Aujourd’hui, aidé de son fils Don José Ruiz, Don Miguel jette une nouvelle lumière sur Les Quatre Accords Toltèques, auxquels ils en ajoutent ensemble un cinquième très puissant, afin que nous puissions faire un véritable paradis personnel de notre vie. Le Cinquième Accord Toltèque nous donne accès à un niveau de conscience de la puissance du Soi encore plus puissant qu’avant, nous restituant du même coup l’authenticité avec laquelle nous sommes venus au monde. Dans cette suite très attendue au livre qui a déjà changé la vie de millions de personnes de par le monde, les Ruiz nous remettent en mémoire le plus grand cadeau que nous puissions nous faire : la liberté d’être qui nous sommes vraiment. En nous donnant les outils pour y parvenir.

 


Ces chrétiens qu’on persécute

1. Rappel historique de la naissance de la déclaration universelle des droits de l’homme à l’Assemblée de l’ONU en 1948.

La Commission des droits de l’homme comprenait 18 membres de divers horizons politiques, culturels et religieux. Eleanor Roosevelt,  la veuve du Président américain Franklin D. Roosevelt, présida le comité de rédaction de la DUDH. A ses côtés se trouvaient le Français René Cassin, qui écrivit le premier texte de la Déclaration, le Rapporteur du comité, le Libanais Charles Malik, le Vice-Président Peng Chung Chang de la Chine, et John Humphrey du Canada, Directeur de la Division des droits de l’homme des Nations Unies, qui prépara le premier plan de la Déclaration. Mais c’est Mme Roosevelt qui a vraiment été la force qui a permis l’adoption de la Déclaration.

La Commission se réunit pour la première fois en 1947.

Le texte final rédigé par René Cassin fut remis à la Commission des droits de l’homme qui était réunie à Genève. Le projet de déclaration envoyé à tous les Etats Membres de l’ONU pour qu’ils fassent des observations devint connu sous le nom de  projet de déclaration de Genève.
Le premier projet de déclaration fut proposé en septembre 1948 avec la participation de plus de 50 Etats Membres à la rédaction finale. Par sa résolution  217 A (III) du 10 décembre 1948, l’Assemblée générale, en réunion à Paris, adopta la Déclaration universelle des droits de l’homme, avec les abstentions de huit pays, mais aucune contestation.

 

l’article 18 énonce la liberté de pensée , de conscience et de religion pour toute personne :

Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

2.L’ONG protestante Portes Ouvertes fait partie du réseau Open Doors qui regroupe une vingtaine d’associations indépendantes oeuvrant dans plus de 60 pays.

Cette association soutient les les communautés chrétiennes fragilisées par un environnement hostile partout où les chrétiens manquent de liberté religieuse.

 

3. La persécution dans le monde. Données publiées par l’équipe de recherche de Portes Ouvertes

L’Index Mondial de Persécution de Portes Ouvertes est un outil rassemblant des données qui montrent où et jusqu’à quel point les chrétiens sont persécutés. Compilé par le département de recherche de Portes Ouvertes International, il suit à la trace les changements vécus par les chrétiens dans 77 pays, puis classe parmi eux les 50 pays où il est le plus difficile de pratiquer la foi chrétienne.

Le classement ne reflète pas simplement les incidents de persécution mais également les conditions environnementales sous-jacentes à la persécution. La situation la plus dure pour un chrétien est d’être là où l’Etat et la culture se combinent pour créer une atmosphère oppressante qui tente d’étouffer complètement l’Eglise.

Aussi, le classement prend-il en compte la pleine complexité de la persécution et la taille de chaque communauté persécutée.

C’est cet engagement de mesurer la persécution dans tous ses aspects qui fait de l’Index mondial de persécution un outil pertinent et une base appropriée à une action efficace pour aider les chrétiens persécutés. Il permet de transformer la prise de conscience de la persécution des chrétiens en action efficace en leur faveur.

 

Pour rejoindre le site « Portes Ouvertes »… 

 

Pour lire le rapport 2012

 

 

 

Ojibwa : prière amérindienne

(vu sur : http://www.spiritualite2000.com/page-2749-Tresors.php)

Prière amérindienne : ojibwa

Ô Grand Esprit, dont j’entends la voix dans les vents et dont le souffle donne vie à toutes choses, écoute-moi. Je viens vers toi comme l’un de tes nombreux enfants; je suis faible… je suis petit… j’ai besoin de ta sagesse et de ta force.
Laisse-moi marcher dans la beauté, et fais que mes yeux aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil.
Fais que mes mains respectent les choses que tu as crées, et rends mes oreilles fines pour qu’elles puissent entendre ta voix.
Fais-moi sage, de sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple et les leçons que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher.
Je te demande force et sagesse, non pour être supérieur à mes frères, mais afin d’être capable de combattre mon plus grand ennemi, moi-même.
Fais que je sois toujours prêt à me présenter devant toi avec des mains propres et un regard droit.
Ainsi, lorsque ma vie s’éteindra comme s’éteint un coucher de soleil, mon esprit pourra venir à toi sans honte.

Le tour du monde en 80 prières. Textes réunis par Désirée Le Roux, Paris, Albin Michel, 1997, p. 98-99.

La Bhagavad-gita

La Bhagavad-gita, pierre angulaire de la philosophie Védanta, a été traduite du sanskrit au cours des siècles dans de nombreuses langues. Philippe Rivault, sanskritiste, écrivain et indianiste, vient de publier une nouvelle traduction de ce texte sacré. « Une version plus courte et abrégée que l’on peut emmener avec soi et lire partout. » Pourquoi offrir à ses lecteurs une nouvelle traduction ? Qu’enseigne ce livre ? Quelle actualité a-t-il ? Toutes les réponses dans la vidéo ci-dessous.( vu sur http://www.google.fr/reader/view/?hl=fr&tab=wy#stream/feed%2Fhttp%3A%2F%2Fwww.quotidienduyoga.fr%2Ffeeds%2Fposts%2Fdefault)

Philippe Rivault est né en France près de Paris en 1953 –
Après avoir étudié à l’école américaine de Paris, Philippe Rivault poursuit ses études de médecine naturelle chez un herboriste, en Allemagne. Après plusieurs années de pratiques, il part en Indes pour étudier les Sciences Orientales sous l’inspiration de grands maîtres.

Il voyage intensément durant une vingtaine d’années donnant conférences et séminaires sur la philosophie indienne, accompagnant la création de restaurants végétariens dans divers pays.

Aujourd’hui, il conduit séminaires, ateliers, sorties botaniques, cours de cuisine sur les plantes sauvages et la cuisine indienne.

Il est l’auteur de nombreux livres et d’articles et à travers son site ‘ Nature et Sagesse’ il veut nous faire partager une vie simple et de hautes pensées si nécessaires à la vie quotidienne actuelle, ballottée par les maux d’un progrès où l’issue commence à échapper à l’homme

 

« Texte ci dessous reproduit avec l’aimable autorisation de l’American Gita Society (AGS), www.gita-society.com. »
Toutes les œuvres d’AGS peuvent être utilisées sans autorisation écrite
à des fins non commerciales uniquement. Le texte sous  »  » doit apparaître sur
votre site Web ou partout où le matériel IGS est utilisé.

Cette traduction en français est de la Gita anglaise de l’IGS
par
Philippe De Coster, DD, president
GITA SOCIETY OF BELGIUM
Parklaan, 81
B9000, GENT
BELGIUM
Contact e-mail : fb060913@skynet.be

INTRODUCTION

La Gîtâ est une doctrine de Vérité Universelle. Son message est universel, sublime, et non-sectaire, même si elle est une partie de l’écriture trinitaire du Sanātana Dharma, mieux connue sous la nomination de l’Hindouisme. La Gîtâ est très facile à comprendre dans n’importe quelle langue par l’homme mature. Une lecture répétée avec foi révèlera toutes les idées sublimes qu’elle contient. Quelques énoncés abstrus y sont entremêlés par-ci et par-là, mais sans importance directe sur les issues pratiques ou le thème central de la Gîtâ. La Gîtâ partage la science métaphysique la plus sacrée. Elle enseigne la connaissance du Soi, et répond à deux questions universelles: Qui suis-je, et comment puis-je vivre une vie heureuse et paisible dans ce monde de dualités. C’est un livre de yoga, de moral et de croissance spirituelle pour l’humanité, basé sur les principes cardinaux de la religion hindoue.

     Le message de la Gîtâ se présenta à l’humanité à cause du manque de volonté de la part d’Arjuna dans l’accomplissement de son devoir comme guerrier, le combat entraînant inévitablement la destruction et la mort. La non-violence ou Ahimsa est une des grandes doctrines fondamentales de l’hindouisme. Toutes vies, humaine ou non humaine sont sacrées. Ce dialogue immortel entre le Suprême Seigneur Kŗşna, et Son dévot autant qu’ami, Arjuna, n’a pas lieu dans un temple, une forêt éloignée ou au sommet d’une montagne, mais sur un champ de bataille la veille d’une guerre rapportée dans la grande épique, Mahābhārata. Dans la Gîtâ, le Seigneur Kŗşna conseille Arjuna de se lever et de combattre. Ceci pourrait créer un mal attendu envers les principes d’Ahimsa si l’arrière-plan de la guerre de Mahābhārata ne serait pas pris en considération. Par conséquent, une brève description historique semble inévitable.

Dans les temps anciens il y eut un roi, avec deux fils, Dhrtarâstra et Pāndu. Le premier était aveugle de naissance, par conséquent Pāndu hérita le royaume. Pāndu avait cinqfils. Ils furent appelés les Pāndavas. Dhrtarâstra avait cent fils. Ils furent appelés les Kauravas. Duryodhana était l’aîné   des Kauravas.

Après la mort du roi, Pāndu des Pāndavas devint le roi légitime. Duryodhana était une personne très jalouse, et voulait également le royaume. Le royaume était divisé en deux moitiés entre les Pāndavas et les Kauravas. Duryodhana n’était pas satisfait avec sa partie du royaume. Il voulait pour lui-même l’entièreté du royaume. Il essaya sans succès quelques enjeux irréguliers pour tuer les Pāndavas et ainsi enlever leur royaume. D’une façon illicite il prit possession du royaume entier des Pāndavas, et refusa de leur retourner ne fut qu’un acre de terre sans une guerre. Toute méditation de la part du Seigneur Kŗşna et autre se trouva vaine. La grande guerre de Mahābhārata fut donc inévitable. Les Pāndavas furent des participants de mauvaise grâce. Ils avaient que deux choix: combattre pour leurs droits accomplissant ainsi leur devoir, ou fuir la guerre et accepter leur défaite au nom de la paix et la non-violence. Arjuna, l’un de cinq frères Pāndavas, fit face au dilemme sur le champ de bataille, soit aller en guerre ou décamper pour la cause de la paix.

 Le dilemme d’Arjuna est, en réalité, un dilemme universel. Chaque être humain fait face à des petits ou grands dilemmes de la vie journalière en accomplissant le devoir. Le dilemme d’Arjuna est le plus grand de tout. Il devait choisir entre les combats d’une guerre et assassiner son très vénérable gourou, ses chers amis, ses proches, et beaucoup de guerriers innocents ou s’enfuir du champ de bataille pour la seule cause de maintenir la paix et la non-violence. L’entièreté des sept cents versets de la Gîtâ est le dialogue entre le Seigneur Kŗşna et, Arjuna déconcerté, sur le champ de bataille de Kurukşetra près de la Nouvelle Delhi, en Inde, environ 3,102 ans avant notre ère.  Ce discours fut raconté au roi aveugle, Dhrtarâstra, par son cocher Samjaya, témoin et reporteur de la guerre.

 L’enseignement central de la Gîtâ est l’acquisition de la liberté ou le bonheur de l’enchaînement de la vie, en accomplissant son devoir. On se souviendra toujours de la gloire et de la grandeur du créateur en accomplissant son devoir efficacement sans être attaché ou affecté par les résultats, même si souvent le devoir réclame une violence inévitable. Certaines personnes négligent ou abandonnent leur devoir de la vie pour la cause de la vie spirituelle, pendant que d’autres s’excusent, croyant n’avoir pas de temps pour les pratiques spirituelles. Le message du Seigneur est pour la sanctification de l’entier processus de la vie. Ce qu’une personne pense ou fait, devrait être accompli pour la gloire et la satisfaction du Créateur. Aucun effort ou prix n’est nécessaire pour ce processus. Accompli ton devoir comme service rendu au Seigneur et à l’humanité, et voit Dieu seul en tout dans le cadre spirituel du mental. Afin d’atteindre un tel cadre spirituel du mental, la discipline personnelle, l’austérité, la pénitence, le bon comportement, le service désintéressé, les pratiques yoguiques, la méditation, l’adoration (culte), la prière, les rituels, et l’étude des écritures, autant que la compagnie des saintes personnes, le pèlerinage, chanter les saints noms de Dieu, la recherche du Soi sont nécessaires pour la purification du corps, du mental et de l’intellect. L’homme doit apprendre d’abandonner le désir, la haine, l’avidité, et maîtriser les six sens (l’ouïe, le touché, la vue, le goût, l’odorat, et le mental) par l’intellect purifié. Il devrait toujours se souvenir que toutes les actions sont accomplies par l’énergie de la nature et qu’il ou elle en n’est pas l’auteur, mais seulement l’instrument. Il doit s’efforcer d’atteindre la perfection dans toutes les entreprises, tout en maintenant l’équilibre dans le succès et la défaite, le gain et la perte, la douleur et le plaisir.

 L’ignorance de la connaissance métaphysique est le plus grand problème de l’humanité. L’écriture sacrée, qui est la voie de la transcendance, ne sait pas être traduite. Le langage est incapable et les traductions sont imparfaites pour transmettre clairement la connaissance de l’Absolu. Dans ce contexte, l’effort a été fait pour maintenir le style de cette traduction le plus près possible de la poésie Sanskrite originale, et faire en même temps de sorte que la lecture soit facile et compréhensible. Une tentative a été faite pour améliorer la clarté du texte en ajoutant des mots ou phrases, entre parenthèses, dans la traduction des versets en anglais, et par conséquent en français. La traduction de cent trente-trois (133) versets importants sont highlighted pour la facilité des débutants. Nous suggérons à tous les lecteurs de se pencher, de contempler, et d’agir sur ces versets. Les débutants et les exécutifs forts occupés devraient d’abord lire et comprendre les versetsclefs avant de plonger dans l’impénétrable profondeur de l’océan de la connaissance transcendantale de la Gîtâ. On dit, que nul mental humain ne peut être purifié par l’étude de la Gîtâ, sinon en étudiant un chapitre par jour. Ce livre est dédié à tous les gourous dont la bénédiction, la grâce, et l’enseignement nous furent inestimables.

Chapitre 1

 

1. LE DILEMME D’ARJUNA

 Dhrtarâstra dit: O Samjaya, assemblés au champs saint de Kurukşetra et désireux de combattre, que firent mon peuple et les Pāndavas? (1.01)

Samjaya dit: Voyant la formation de bataille de l’armée des Pāndavas, le Roi Duryodhana s’approcha de son gourou, et prononça ces paroles: (1.02)

O Maître, regarde cette puissante armée des fils de Pāndu, alignée en formation de bataille par ton talentueux disciple, le fils de Drupada. (1.03)

Il y a plusieurs héros et puissants archers, égaux à Bhīma et à Arjuna en guerre comme Yuydhāna, Virīta, et le grand guerrier Drupada; Dhrsţaketu, Cekitāna, et le Roi héroïque de Kāshi; Purujit, Kuntibhoja, et le grand homme Śaibya. Le vaillant Yudhāmanyu, le formidable Uttamauja, le fils de Subhadrā, et les fils de Draupadī, tous de grands guerriers. (1.04-06)

INTRODUCTION DES COMMANDEURS DE L’ARMÉE

Reconnais aussi, O Meilleur des “deux-fois-nés “, ceux qui sont les plus remarquables de notre côté. Pour ton information, je vais nommer les commandeurs de mon armée ainsi: (1.07)

Toi-même, Bhīşma, Karna, le victorieux, Kŗpa, Aśvatthāmā, Vikarna, fils de Somadatta, et bien d’autres héros qui ont risqué leur vie pour moi. Ils sont armés avec diverses armes, et tous sont habiles dans le combat. (1.08-09)

Notre armée commandée par Bhīşma, est invincible; pendant que leur armée, protégée par Bhīma est facile à conquérir. Par conséquent, vous tous qui vous tenez dans vos divisions respectives sur tous les fronts, protégez seulement Bhīşma. (1.10-11)

 

LA GUERRE DÉBUTE AU SON DE LA CONQUE

Le puissant Bhīşma, l’homme le plus ancien de la dynastie des Kurus, rugit comme un lion, et souffla bruyamment dans sa conque, apportant la réjouissance à Duryodhana. (1.12)

Après que les conques, les gongs, les timbales, les tambours, et les trompettes retentirent ensembles, la commotion fut immense. (1.13)

Alors le Seigneur Kŗşna et Arjuna, assis dans un grand char attelé à des chevaux blancs, soufflèrent dans leurs conques célestes. (1.14)

Kŗşna souffla dans Sa conque, Pāncajanya; Arjuna souffla dans sa conque, Devadatta; et Bhīma, le faiseur de formidables actions, souffla dans sa grande conque, Paundra. (1.15)

O Seigneur de la Terre; le Roi Yudhişţhira, fils de Kunti, souffla dans sa conque appelée Anantavijaya; pendant que Nakula et Sahadeva soufflèrent dans leurs conques respectives Sughośa et Manipuşpaka. Le Roi de Kāśī, le puissant archer; Sikhandī, le grand guerrier; Dhŗşţadyumma, Virāta, l’invincible Sātyaki, le Roi  Drupada, les fils de Draupadī, et le puissant fils de Subhadrā, soufflèrent dans leurs conques respectives.

(1.16-18)

Le mugissement tumultueux, répercutant de par la terre et le ciel, déchira le cœur des Kauravas. (1.19)

ARJUNA DÉSIRE INSPECTER L’ARMÉE ENNEMIE QU’IL VA DEVOIR AFFRONTER

Voyant les fils de Dhrtarâstra rangés en ordre pour commencer la bataille, pendant que déjà les projectiles volaient; Arjuna dont l’étendard portait l’emblème du Seigneur Hanumāna, prit son arc et s’adressa au Seigneur Kŗşna: O Seigneur, je T’en prie arrête mon char entre les deux armées, pour que je puisse observer ceux qui sont rangés ici ardents pour le combat, contre lesquels je suis engagé dans cet acte de guerre. (1.20-22)

Je désire observer tous ceux qui sont prêts à servir, rassemblés ici pour livrer bataille, apaisant ainsi le fils perfide de Dhrtarâstra. (1.23)

Samjaya dit: O Roi; Seigneur Kŗşna, à la requête d’Arjuna, j’ai placé le meilleur des chars au milieu des deux armées, en face de Bhīşma, Drona, et les autres Rois; et dit à Arjuna: “ Vois les Kurus rassemblés. “ (1.24-25)

Arjuna vit là ses oncles, grands-pères, des maîtres, des oncles maternels, frères, fils, petit-fils, et camarades. (1.26)

LE DILEMME D’ARJUNA

Voyant aussi les beaux-pères, les compagnons, et tous ses parentés se trouvant dans les rangs de deux armées, Arjuna fut envahi d’une grande compassion et dit douloureusement: O Kŗşna, voyant tous mes proches rangés désireux de se battre, mes membres fléchissent et ma bouche se dessèche. Mon corps tremble et mes cheveux se dressent. (1.27-29)

L’arc me glisse des mains et ma peau brûle intensément. Ma tête est prise de vertige, je me sens incapable de me tenir debout, et O Kŗşna, je ne vois que funestes présages. Je ne vois pas l’utilité de tuer mes parentés dans cette guerre. (1.30-31)

Je ne désire pas la victoire, ni les plaisirs, ni royaume, O Kŗşna. A quoi bon le pouvoir, ou les plaisirs, ou même la vie, O Kŗşna? Car, tous ceux pour qui nous désirons le royaume, les jouissances et les plaisirs sont rangés ici en bataille, renonçant à leur vie et à leurs richesses. (1.32-33)

Je ne souhaite pas de tuer les maîtres, oncles, fils, grands-pères, oncles maternels, beauxpères, beaux-frères, et autres parentés qui sont prêts à nous tuer, même pour la souveraineté des trois mondes, et encore moins pour ce royaume terrestre, O Kŗşna. (1.34-35)

O Seigneur Kŗşna, quels plaisirs pourront être nôtres en tuant les fils de Dhrtarâstra? En tuant ces criminels nous commettrons que le péché. (1.36)

Par conséquent, nous ne pouvons pas tuer nos cousins frères, les fils de Dhrtarâstra. Comment pourrions-nous être heureux après avoir tué les nôtres, O Kŗşna? (1.37)

Même s’ils sont aveuglés par la convoitise, ne voient aucun mal à détruire leur famille, ou de péché en trahissant leurs amis. Comment ne pas nous détourner de ce péché, nous qui voyons clairement le mal dans la destruction de la famille, O Kŗşna? (1.38-39)

 

 ARJUNA DÉCRIT LES MÉFAITS DE LA GUERRE

Les traditions immémoriales familiales et les codes de conduite périssent avec la destruction de la famille. L’immoralité prévaut dans la famille à cause de la destruction des traditions familiales. (1.40)

Et lorsque l’immoralité l’emporte, O Kŗşna, les femmes dans la famille évoluent corrompues; quand les femmes sont corrompues, beaucoup de problèmes sociaux s’élèvent. (1.41)

Ceci mène la famille et les tueurs de la famille en enfer, parce que les esprits de leurs ancêtres sont dégradés, privés des offrandes cérémonielles de riz et de l’eau. (1.42)

Les qualités éternelles d’ordre social et des traditions familiales de ceux qui détruisent leur famille sont ruinées en commettant le péché de l’illégitimité. (1.43)

On nous a raconté, O Kŗşna, que les personnes dont les traditions familiales sont détruites, demeure pour longtemps en enfer. (1.44)

Hélas ! Nous sommes prêts à commettre un grand péché, en cherchant à massacrer nos proches par convoitise du plaisir de la royauté. (1.45)

Il serait préférable pour moi que les fils de Dhrtarâstra me tuent dans la bataille les armes en mains, pendant que je suis désarmé et sans résistance. (1.46)

EN AVANÇANT ON ENDURCIT, ET MALGRÉ L’ENDURCISSEMENT ON PEUT DEVENIR D’ILLUSIONNÉ

Samjaya dit: Ayant dit ceci en plein champ de bataille, abandonnant arc et flèches, Arjuna s’assit dans son char l’esprit accablé de douleur. (1.47)

Ainsi prend fin le premier chapitre intitulé “ Le dilemme d’Arjuna “ dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 2

2. LA CONNAISSANCE TRANSCENDANTALE

Samjaya dit: Le Seigneur Kŗşna prononça ces paroles à Arjuna ayant les yeux affligés et pleins de larmes, envahit de compassion et de désespoir. (2.01)

Le Suprême Seigneur dit: Comment un tel découragement a-t-il pu s’emparer de toi en ce moment? Ce n’est pas convenable pour un Aryen (ou une personne dont le mental et les actions sont nobles). C’est déshonorant, et ne conduit pas une personne au ciel, O Arjuna. (2.02)

Ne te laisse pas aller à la couardise, O Arjuna, car cela ne te convient pas. Chasse cette faiblesse insignifiante de ton cœur et lèves-toi pour le combat, O Arjuna. (2.03)

ARJUNA CONTINUE SON RAISONNEMENT CONTRE LA GUERRE

Arjuna dit: Comment pourrais-je dans le combat lancer des flèches à Bhīşma et Drona, qui sont dignes de ma vénération, O Kŗşna? (2.04)

Vraiment, mieux voudrait vivre dans ce monde d’aumône plutôt que d’abattre ces nobles gourous, car en les tuant je ferais que profiter des richesses et plaisirs souillées de sang. (2.05)

Nous ne connaissons pas quel alternatif soit mieux pour nous, combattre ou quitter. D’ailleurs, nous ne savons pas si nous allons conquérir ou qu’ils nous conquérront. Nous ne devrions pas, ne fus que souhaiter, de vivre après avoir tué les fils de Dhrtarâstra qui sont dressés devant nous. (2.06)

Mes sens sont envahis par la faiblesse de la pitié, et mon mental est confus quant au devoir (Dharma). Je Te demande de me dire en toute certitude qu’elle est la meilleure. Je suis Ton disciple. Instruis-moi, qui aie trouvé refuge en toi. (2.07)

Je ne vois pas qu’acquérir un royaume sans rival et prospère sur cette terre, ou même la seigneurie sur les régnants célestes (Devas) dissiperaient la douleur qui dessèche mes sens.  (2.08)

Samjaya dit: O Roi, après avoir parlé ainsi au Seigneur Kŗşna, le puissant Arjuna dit à Kŗşna: je ne combattrai pas, et il resta silencieux. (2.09)

O Roi, le Seigneur Kŗşna, esquissant un sourire, dit ces paroles à Arjuna découragé au milieu des deux armées. (2.10)

LES ENSEIGNEMENTS DE LA GÎTÂ DÉBUTE PAR LA VRAIE CONNAISSANCE DU SOI ET DU CORPS PHYSIQUE

Le Seigneur Suprême dit: Tu pleures pour ceux qui ne sont pas dignes d’être lamentés, et pourtant tu prononces des paroles de sagesse. Le sage ne se lamente ni pour les vivants ni pour les morts. (2.11)

Il n’y eut jamais un temps que ces monarques, toi, ou moi cessèrent d’exister, et nous ne pourrons jamais cesser d’exister dans l’avenir. (2.12)

Tout comme l’entité vivante (Atmâ, Jîva, Jîvâtma) acquiert l’enfance, un corps jeune, et un corps de vieillesse durant cette vie; de même elle acquiert un autre corps après la mort. Le sage n’en est pas troublé. (Voir aussi 5.08) (2.13)

Les contacts des sens vers les objets appropriés engendrent la chaleur et le froid, la douleur et le plaisir. Ils sont transitoires et impermanents. Ainsi, apprends à les endurer, O Arjuna. (2.14)

Car une personne calme – qui n’est pas affectée par ces sensations, et est ferme dans la douleur et le plaisir, se rend digne de l’immortalité, O Arjuna. (2.15)

LE SOI EST ETERNEL, LE CORPS EST TRANSITOIRE

L’Esprit invisible (Sat, Atmâ) est éternel, et le monde visible (y compris le corps physique) est transitoire. La réalité de ces deux est vraiment perçue par les voyants de la vérité. (2.16)

L’Esprit (Atmâ) par qui tout cet univers est pénétré, est indestructible. Personne ne sait détruire l’impérissable Esprit. (2.17)

Les corps de l’éternel, immuable, et incompréhensible Esprit sont périssables. Par conséquent, livre bataille, O Arjuna. (2.18)

Celui qui pense qu’Atmâ (Esprit) peut tuer, et celui qui pense qu’Atmâ est tué, les deux sont ignorants. Parce qu’Atmâ ne tue ou est tué. (Un verset parallèle se trouve dans KaU 2.19) (2.19)

L’Esprit (Atmâ) ne naît jamais et ne meurt jamais en aucun temps. Il ne commence pas d’être, ou ne cesse pas d’exister. Il est ingénéré, éternel, permanent, et ancien. L’Esprit n’est pas détruit lorsque le corps est détruit. (Voir aussi KaU 2.18) (2.20)

O Arjuna, comment une personne qui sait que l’Esprit (Atmâ) est indestructible, éternel, ingénéré, et immuable, tue quelqu’un ou provoque quelqu’un d’être tué? (2.21)

LA MORT ET LA TRANSMIGRATION DE L’ÂME

Tout comme un homme revêt des vêtements neufs après avoir laissé les anciens; de même, l’entité vivante (Atmâ, Jîva, Jîvâtma) acquiert de nouveaux corps après avoir rejeté les vieux corps.  (2.22)

Les armes ne peuvent pourfendre cet Esprit (Atmâ), le feu ne le brûle pas, l’eau ne le mouille pas, et le vent ne le dessèche. L’Atmâ ne peut être coupé, brûlé, mouillé, ni asséché.  Il est éternel, omniprésent, inchangé, immuable, et ancien. (2.23-24)

L’esprit (Atmâ, le Soi) est dit être inexplicable, incompréhensible, et immuable. Connaissant cet Esprit comme tel, tu ne devrais pas t’affliger. (2.25)

Bien que tu penses que cette entité vivante ou corps prend naissance et meurt perpétuellement, même alors, O Arjuna, tu ne devrais pas t’affliger ainsi. Car la mort est certaine pour ce qui est né, et la naissance est certaine pour ce qui meurt. Par conséquent, tu ne devrais pas te lamenter sur l’inévitable. (2.26-27)

Tous les êtres, O Arjuna, sont non manifestés – invisibles aux yeux physiques – avant la naissance et après la mort. Ils se manifestent seulement entre la naissance et la mort. Y a-t-il là de quoi s’affliger? (2.28)

L’ESPRIT INDESTRUCTIBLE TRANSCENDE LE MENTAL ET LA PAROLE

Certains voient l’Esprit comme une merveille, d’autres le décrivent comme merveilleux, d’autres entendent parler de lui comme d’une merveille. Même après avoir entendu le concernant, peu de gens le connaît.  (Voir aussi KaU 2.07) (2.29)

O Arjuna, l’Esprit qui demeure dans le corps de tous les êtres est éternellement indestructible. Par conséquent, tu ne devrais pas pleurer pour personne. (2.30)

  

LE SEIGNEUR KŖŞNA RAPPELLE ARJUNA DE SON DEVOIR COMME GUERRIER

Ayant égard à ton propre devoir en tant que guerrier, tu ne devrais pas être indécis. Car, il n’y a rien de plus heureux pour un guerrier qu’une guerre juste. (2.31)

Seulement les guerriers favorisés, O Arjuna, reçoivent l’opportunité d’une telle guerre non préméditée, qui est comme une porte ouverte vers le ciel. (2.32)

Si tu ne veux pas combattre cette guerre juste, alors tu manqueras à ton devoir, tu perdras ta réputation, et tu t’affligeras le péché. (2.33)

Les hommes raconteront perpétuellement ta disgrâce. Pour les honorables, le déshonneur est pire que la mort. (2.34)

Les grands guerriers penseront que tu t’es retiré de la bataille par crainte. Ceux qui t’on hautement estimés, perdront leur respect pour toi. (2.35)

Tes ennemis prononceront beaucoup de paroles injurieuses et mépriseront ta capacité. Que peut-il y avoir de plus douloureux?  (2.36)

Tu iras au ciel si tué au combat (répondant au devoir), ou victorieux tu jouiras du royaume terrestre. Par conséquent, debout donc, décidé à combattre, O Arjuna. (2.37)

Considérant le plaisir et la souffrance, le gain et la perte, la victoire et la défaite de la même façon, engage-toi dans ton devoir. En accomplissant ton devoir, tu ne commettras pas de péché. (2.38)

LE SCIENCE DE KARMA-YOGA, L’ACTION D’DÉSINTÉRESSÉE

La sagesse de la connaissance transcendantale t’a été transmise, O Arjuna. Maintenant écoute la sagesse de Karma-yoga, le service désintéressé (Sevā), car en y étant pénétré tu seras libéré des chaînes de l’action (Karma). (2.39)

Dans le Karma-yoga aucun effort n’est jamais perdu et il n’y a pas d’effet adverse. Même la moindre pratique de cette discipline protège l’homme de la grande peur de la naissance et de la mort. (2.40)

Un Karma-yogi tient une détermination résolue vers la réalisation de Dieu, O Arjuna, mais les désires sont innombrables et diverses de l’homme qui travaille pour jouir des fruits de son activité. (2.41)

LES VEDAS TRAITENT L’ASPECT MATÉRIEL ET SPIRITUEL DE LA VIE

 

Chapitre 4

 

4. LA VOIE DE LA RENONCIATION PAR LA CONNAISSANCE

 

Le Suprême Seigneur dit: J’ai enseigné ce Karma-yoga, la science éternelle de l’action correcte, au Roi Vivasvān. Vivasvān l’a enseigné à Manu. Manu l’a enseigné à Ikşvāku. Ainsi, transmis de l’un à l’autre en succession disciplique les saints Rois ont connu ce (Karma-yoga). A la longue la science de Karma-yoga s’est perdue sur cette terre. Aujourd’hui, Je te décris cette même ancienne science, car tu es Mon dévot et ami sincère. Karma-yoga est vraiment un secret suprême. (4.01-03)

Arjuna dit: Postérieure a été ta naissance, mais antérieure dans les temps anciens fut la naissance de Vivasvān. Comment donc pourrais-je comprendre que Tu as enseigné ce yoga au début de la création? (4.04)

Le Suprême Seigneur dit: Toi et Moi avons pris de nombreuses naissances. Je Me souviens de toutes, O Arjuna, mais toi tu ne t’en souviens pas. (4.05)

Bien que Je sois éternel, immuable, et le Seigneur de tous les êtres; néanmoins, Je Me manifeste en contrôlant Ma propre Nature matérielle en usant Mon énergie potentielle divine (Yoga-māyā). (Voir aussi 10.14) (4.06)

Chaque fois qu’il y a un déclin du Dharma (Justice) et une prédominance du Adharma (Injustice), O Arjuna, alors Je Me manifeste. J’apparais de temps en temps pour la protection du bien, la transformation des méchants, et pour l’établissement de l’ordre mondial (Dharma). (Voir aussi TR 1.120.03-04) (4.07-08)

Celui qui comprend vraiment Mon apparition transcendantale et Mes activités (de la création, maintenance, et dissolution), atteint Ma demeure suprême et ne naît plus après avoir quitté ce corps, O Arjuna. (4.09)

En prenant refuge en Moi, devenant pleinement absorbés en Mes pensées et purifiés par le feu de la connaissance du Soi; nombreux sont ceux libérés de l’attachement, la peur, la colère, et qui ont atteint le salut (Mukti[1][2]). (4.10)

 

LA VOIE DE L’ADORATION ET DE LA PRIÉRE

 

Quelle que soit la manière dont les hommes Me rendent un culte, J’accomplis leurs désirs en conséquence. Les hommes Me rendent un culte pour des motifs différents. (4.11)

Ceux qui aspirent le succès dans leur travail ici-bas, rendent un culte aux régnants célestes (Devas). Le succès dans le travail se réalise très vite dans le monde humain. (4.12)

 

LA RÉPARTITION DU TRAVAIL EST BASÉE SUR L’APTITUDE DES PERSONNES

 

Les quatre divisions – basées sur l’aptitude et la vocation de la société humaine ont été crées par Moi. Bien que je sois l’auteur de ce système, divisionnaire du travail, on devrait savoir que Je ne fais rien (directement) et que Je suis éternel. (Voir aussi 18.41) (4.13)

L’activité ne M’affecte pas, car Je n’ai pas de désir pour les fruits du travail. Celui qui comprend et pratique complètement cette vérité n’est pas lié au Karma. (4.14)

Les anciens aspirants à la libération se sont également engagés à accomplir leurs devoirs avec connaissance. Par conséquent, tu devrais accomplir ton devoir comme firent les anciens. (4.15)

 

L’ACTION ATTACHÉE, DÉTACHÉE ET INTERDITE

 

Même les sages sont troublés quand il s’agit de déterminer ce que sont l’action et l’inaction. Par conséquent, Je vais clairement t’expliquer ce qu’est l’action afin que, le sachant, l’homme soit libéré du mal de la naissance et de la mort. (4.16)

La vraie nature de l’action est difficile à comprendre. Par conséquent, l’homme devrait connaître la nature de l’action attachée, de la nature détachée de l’action, et aussi la nature de l’action interdite. (4.17)

 

UN KARMA-YOGI N’EST PAS ASSUJETTI AUX LOIS KARMIQUES

 

Celui qui voit l’inaction dans l’action, et l’action dans l’inaction, est une personne intelligente. Cette personne est un yogi et a tout accompli. (Voir aussi 3.05, 3.27, 5.08 et 13.29) (4.18)

Une personne dont les désirs sont devenus désintéressés ayant été consommés dans le feu de la connaissance du Soi, est appelée un sage par les hommes avisés. (4.19)

Celui qui a abandonné l’attachement égoïste aux fruits du travail, et reste toujours satisfait et ne dépend de personne sauf de Dieu, une telle personne bien qu’il soit engagé dans l’activité,  ne fait absolument rien, et ne court pas le risque de la réaction Karmique. (4.20)

Celui qui est libéré des désirs, dont le mental et les sens sont sous contrôle, et qui a renoncé à tout droit de propriété, ne s’attire pas le péché – ni la réaction Karmique – en agissant avec son corps. (4.21)

Satisfait de ce qui vient d’une façon naturelle par Sa volonté, sans affection des paires des opposés, libéré de l’envie, équanimité dans le succès et l’échec, alors qu’il est engagé dans le travail, un tel Karma-yogi n’est pas lié au Karma. (4.22)

Celui qui est libéré de l’attachement, dont le mental est fixé dans la connaissance du Soi, qui travaille dans un esprit de service (Sevā) au Seigneur, tous les liens Karmiques d’une telle personne philanthropique (Karma-yogi) sont dissoutes. (4.23)

L’Éternel Être (Brahman) est l’oblation. Brahman est le beurre clarifié. L’oblation est versée par Brahman dans le feu de Brahman. Brahman sera réalisé par celui qui considère tout comme (une manifestation, ou) un acte de Brahman. (Voir aussi 9.16) (4.24)

 

DIFFÉRENTS TYPES DE PRATIQUES SPIRITUELLES OU SACRIFICES

 

Certains yogis accomplissent le service du culte aux régnants célestes (Devas), alors que d’autres offrent le sacrifice par le soi dans le feu de l’Éternel Être (Brahman) en accomplissant le sacrifice de la connaissance du Soi. (4.25)

Certains offrent leur ouïe et les autres leur sens en sacrifice dans le feu de la maîtrise, d’autres offrent le son et d’autres les objets des sens (comme sacrifice) dans le feu des sens. (4.26)

D’autres offrent toutes les fonctions des sens, et les fonctions des cinq bio-impulsions (Prāna) comme sacrifice dans le feu de la maîtrise de soi, allumé par la connaissance du Soi. (4.27)

D’autres offrent la richesse, leur austérité, et leur pratique du yoga en sacrifice, tandis que les ascètes aux vœux sévères offrent leur étude des Écritures et leur connaissance en sacrifice.  (4.28)

Ceux qui sont engagés dans des pratiques yogiques, parviennent à l’état essoufflé d’extase (Samādhi) en offrant l’inhalation dans l’exhalation, et l’exhalation dans l’inhalation en sacrifice (en utilisant de brefs techniques respiratoires Kriyā). (4.29)

D’autres restreignent leur nourriture, et offrent leurs inhalations en leurs inhalations. Ils sont tous des connaisseurs en sacrifice, et sont purifiés par leur sacrifice. (4.30)

Ceux qui accomplissent le service désintéressé (Sevā, Yajna) obtiennent le nectar de la connaissance qui découle de leur sacrifice et atteignent l’Éternel Être (Brahma). O Arjuna, même ce monde n’est pas un lieu heureux pour celui qui n’offre aucun sacrifice, quelle serait alors sa part dans l’autre monde? (Voir aussi 4.38, et 5.06) (4.31)

Plusieurs types de disciplines spirituelles sont déployés dans les Védas. Sache que tous sont nés de Karma ou de l’action du corps, du mental et des sens. Sachant cela, tu obtiendras le salut (Mokşa, Nirvāna). (Voir aussi 3.14) (4.32)

 

ACQUÉRIR LA CONNAISSANCE TRANSCENDANTALE EST SUPÉRIEUR À LA PRATIQUE SPIRITUELLE

 

Le sacrifice de la connaissance est supérieur qu’aucun sacrifice matériel, O Arjuna. Car, toutes actions sans exception culminent dans la connaissance. (4.33)

Cherche la connaissance transcendantale d’une personne qui a réalisé le Soi en te prosternant humblement, par la recherche sincère, et par le service. Les sages qui ont réalisé la Vérité t’instruiront. (4.34)

Quand tu auras connu la science transcendantale, O Arjuna, tu ne seras plus aussi confus. Avec cette connaissance tu verras la création toute entière dans ton Soi, et ainsi en Moi. (Voir aussi 6.29, 6.30, 11.07, 11.13) (4.35)

Même si une personne est la plus grande de tous les pécheurs, il traversera quand-même l’océan du péché par le seul radeau de la connaissance du Soi (Brahma-jnāna) (4.36)

De même que le feu ardent réduit le bois en cendre, le feu de la connaissance du Soi (Brahma-jnāna) réduit en cendres les liens de Karma, O Arjuna. (4.37)

 

LA CONNAISSANCE TRANSCENDANTALE EST AUTOMATIQUEMENT RÉVÉLÉE AU KARMA-YOGI

 

En vérité, il n’y a pas de purificateur plus grand dans ce monde que Jnāna, la vraie connaissance du Suprême Être (Para-Brahma). Celui qui devient purifié par Karmayoga découvre la connaissance au-dedans, évidemment en temps opportun. (Voir aussi 4.31, et 5.06, 18.78) (4.38)

L’homme plein de foi, qui est sincère dans les pratiques yoguiques; et, qui a le contrôle des sens, acquiert la connaissance transcendantale. Possédant cette sagesse, il parvient directement à la paix suprême. (4.39)

L’irraisonnable, l’homme sans foi, l’incroyant (l’athée) périt. Ni dans ce monde, ni dans l’autre, aucun bonheur n’est pour l’incroyant. (4.40)

 

LA CONNAISSANCE TRANSCENDANTALE ET LE KARMA-YOGA SONT L’UNE ET L’AUTRE NÉCESSAIRE POUR NIRVANA

 

Les œuvres (Karma) ne lient pas celui qui a renoncé au travail – en renonçant aux fruits du travail – par Karma-yoga, et dont les doutes (concernant le Soi) sont complètement détruits par Viveka[2][3], l’application de la connaissance du Soi, O Arjuna. (4.41)

Par conséquent, tranche avec l’épée de la connaissance de Soi, le doute en ton mental né de l’ignorance, et que tu aies recours au Karma-yoga, ainsi lève-toi et combats, O Arjuna. (4.42)

 

Ainsi prend fin le quatrième chapitre intitulé “La Voie de la Renonciation par la Connaissance “ dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 5

 

5. LA VOIE DE LA RENONCIATION

 

Arjuna dit: O Kŗşna, Tu loues la connaissance transcendantale (Sāmkhya, Karmasamnyāsa) et aussi, l’accomplissement du service désintéressé (Karma-yoga). Dis-moi en toute certitude, laquelle des deux est la meilleure. (5.01)

Le Seigneur Suprême dit: La voie de la connaissance du Soi (Karma-samnyāsa) et la voie du service désintéressé (Karma-yoga, Sevā) mènent tous deux au but suprême. Mais des deux, Karma-yoga est supérieur au Karma-samnyāsa. (5.02)

Une personne devrait considérer comme vrai un Samnyāsī (renonciateur) qui ne dédaigne ni ne désire. Il est facilement libéré des chaînes Karmiques en devenant affranchi des paires des opposés[1][4], O Arjuna. (5.03)

 

LES DEUX VOIES MÈNENT AU SUPRÊME

 

L’ignorant – non le sage – considère la voie de la connaissance de Soi (Karma-samnyāsa) et la voie du service désintéressé (Karma-yoga), comme s’il s’agissait de deux choses distinctes. La personne qui est fermement établi dans l’un des deux obtient le fruit des deux. (5.04)

L’état où arrive le renonciateur (Samnyāsī), le Karma-yogi atteint également le même destin. C’est pourquoi, celui qui voit la voie de la renonciation et la voie du travail désintéressé comme identiques, voit vraiment. (Voir aussi 6.01 et 6.02)) (5.05)

Mais, la vraie renonciation (Samnyāsa), O Arjuna, est difficile à atteindre sans Karmayoga. Un sage harmonisé par le Karma-yoga atteint très vite Brahman. (Voir aussi 4.31, et 4.38) (5.06)

Le Karma-yogi dont le mental est pur, dont le mental et les sens sont sous contrôles, et qui perçoit le même Éternel Être (Brahman) en tous les êtres n’est pas lié au Karma même s’il est engagé dans le travail. (5.07)

 

UN TRANSCENDANTALISTE NE SE CONSIDÈRE PAS COMME ÉTANT LE FAISEUR.

 

Le sage (ou Samnyāsī) qui connaît la vérité pense: “ Je ne fais absolument rien. “ En voyant, entendant, touchant, sentant, mangeant, marchant, dormant, respirant, parlant, saisissant et rejetant, ouvrant et fermant les yeux, un Samnyāsī croit que ce sont uniquement les sens qui opèrent sur leurs objets. (Voir aussi 3.27, 13.29, et 14.19) (5.08-09)

 

UN KARMA-YOGI TRAVAILLE POUR DIEU

 

Celui qui fait son travail comme une offrande au Seigneur, abandonnant tout attachement intéressé aux résultats – n’est pas affecté par la réaction Karmique ou le péché comme la feuille de lotus qui n’est mouillée par l’eau. (5.10)

Les Karma-yogis accomplissent l’action – sans attachement égoïste – avec leur corps, mental, intellect, et sens pour leur purification. (5.11)

Un Karma-yogi atteint la félicité Suprême en abandonnant les fruits du travail; pendant que d’autres, qui sont attachés aux fruits du travail, se lient au travail égoïste. (5.12)

 

LA VOIE DE LA CONNAISSANCE

 

Une personne qui a complètement renoncé aux fruits de tous travaux, demeure heureuse dans la Cité à Neuf Portes, sans agir ni engendrer l’action. (5.13)

Le Seigneur ne crée pas l’obligation de l’action, ni l’incitation d’en être l’auteur, ni l’attachement aux résultats des actions parmi les hommes. Tout est l’œuvre des forces (Gunas) de la Nature. (5.14)

Le Seigneur ne prend pas la responsabilité des actes bons ou mauvais de quiconque. La connaissance du Soi est enveloppée par le voile de l’ignorance, c’est pourquoi les hommes s’égarent (et accomplissent des actes mauvais). (5.15)

La connaissance transcendantale détruit l’ignorance sur le Soi, et révèle le Suprême, tout comme le soleil révèle la beauté des objets de ce monde. (5.16)

Les personnes dont le mental et l’intellect sont totalement absorbés dans l’Éternel Être (Brahman), qui sont des dévots confirmés de Brahman, qui ont Brahman comme leur suprême destin et unique refuge, et dont les impuretés sont détruites par la connaissance de Brahman, ne prennent plus naissance.  (5.17)

 

LES MARQUES SUPPLÉTIVES D’UNE PERSONNE ILLUMINÉE

 

Le sage illuminé (en percevant le Seigneur en toutes choses) voit le Brāhmana cultivé et humble, un paria, même une vache, un éléphant, ou un chien d’un œil égal. (Voir aussi 6.29) (5.18)

Tout est accompli dans cette vie même dont le mental est équanime. Une telle personne a réalisé l’Éternel Être (Brahman), car l’Éternel Être est parfait et impartial. (Voir aussi 18.55, et ChU 2.23.01) (5.19)

Celui qui n’est pas exalté en obtenant quelque chose d’agréable, ni s’afflige lorsqu’il obtient quelque chose de désagréable, dont le mental est ferme, qui n’est pas troublé, et qui est connaisseur de l’Éternel Être (Brahman), une telle personne est établie en Brahman. (5.20)

Une telle personne qui est en union avec l’Éternel Être (Brahman) devient détachée des plaisirs sensuels externes en découvrant la joie du Soi par la contemplation, et jouit d’une félicité transcendantale. (5.21)

Les plaisirs sensuels sont vraiment une source de misère, et qui ont un début et une fin. Par conséquent, le sage, O Arjuna, ne se réjouit pas des plaisirs sensuels. (Voir aussi 18.38) (5.22)

Celui qui est capable de résister aux impulsions du désir ou de la colère au moment de la mort est un yogi, et une personne heureuse. (5.23)

Celui qui trouve le bonheur dans l’Éternel Être (Brahman), se réjouit de Brahman en lui, et qui est illuminé par la connaissance du Soi, ce yogi atteint Brahma-nirvāna, et parvient au Suprême Être (Para-Brahman). (5.24)

Les voyants[2][5] dont les péchés (ou imperfections) sont détruits, ayant tranchés le doute par la connaissance du Soi (Jnāna), dont le mental est discipliné, et qui sont engagés au bien-être de toutes les créatures, atteignent le Suprême Être (Para-Brahman). (5.25)

Ceux qui sont libérés du désir et de la colère, qui ont conquis le mental et les sens, et qui ont découvert le Soi, atteignent facilement Brahma-nirvāna. (5.26)

 

LA TROISIÈME VOIE – LA VOIE DE LA MÉDITATION DÉVOTIONNELLE ET LA CONTEMPLATION.

 

Le sage est vraiment libéré en renonçant à toutes jouissances des sens, fixant les yeux et le mental (au point noir imaginaire) entre les sourcils, égalisant le souffle de l’inspiration et celui de l’expiration dans les narines (par les techniques Kriyā), tenant les sens, le mental, et l’intellect sous contrôle, obtenant le salut (Mukti) comme le but suprême, devenant ainsi libéré du désir, de la colère, et de la peur. (5.27-28)

Mon dévot atteint la paix en Me (ou, Kŗşna, le Suprême Être (Para-Brahman)) connaissant comme celui qui jouit des sacrifices et des austérités, le grand Seigneur de tout l’univers, et l’ami de tous les êtres. (5.29)

 

Ainsi prend fin le cinquième chapitre intitulé “La Voie de la Renonciation” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 6

6. LA VOIE DE LA MÉDITATION

 

UN KARMA-YOGI EST UN RENONCIATEUR

 

Le Suprême Seigneur dit: Celui qui accomplit le devoir qui lui incombe sans dépendre des fruits (pour jouissance personnelle) est un renonciateur (Samnyāsī) et un Karmayogi. L’homme ne devient pas un yogi simplement en s’abstenant de travailler. (6.01)

O Arjuna, ce qu’ils appellent renoncement (Samnyāsa) est aussi connu comme Karmayoga. Personne ne devient un Karma-yogi s’il n’a pas renoncé aux motifs égoïstes de l’action. (Voir aussi 5.01, 5.05, 6.01, et 18.02) (6.02)

 

LA DÉFINITION DU YOGA

 

Pour le sage qui cherche de parvenir à l’état de yoga (de méditation, ou de l’équanimité du mental), il est dit que le Karma-yoga en est le moyen. Pour celui qui a atteint le yoga, l’équanimité devient le moyen (pour la réalisation du Soi). Dit-on, qu’une personne a atteint la perfection yoguique lorsqu’ il ou elle n’a plus de désir pour les jouissances sensuelles, ou l’attachement aux fruits du travail, et a renoncé à tous les motifs égoïstes. (6.03-04)

 

LE MENTAL EST LE MEILLEUR AMI AUTANT QUE LE PIRE ENNEMI

 

L’homme doit s’élever – et ne pas se dégrader – par son propre mental. Le mental seul est son ami autant que son ennemi. Le mental est l’ami de celui qui le contrôle, et le mental agit comme ennemi de celui qui ne le contrôle pas. (6.05-06)

Celui qui a le contrôle sur le soi inférieur – le mental et les sens – reste calme au chaud et le froid, le plaisir et la douleur, dans l’honneur et le déshonneur, et demeure toujours ferme au Soi suprême. (6.07)

Une personne est nommée un yogi qui possède la connaissance du Soi et la réalisation du Soi, qui est équanime, qui a le contrôle sur le mental et les sens, et pour qui une motte de terre, une pierre, et l’or sont tous identiques. (6.08)

Une personne est considérée comme supérieure qui est égale pour les compagnons, les amis, les ennemis, ceux qui sont neutres, les arbitres, les haineux, les parentés, les saints, et les pécheurs. (6.09)

 

LES TECHNIQUES DE MÉDITATION

 

Un yogi, assis dans la solitude et seul, doit constamment s’efforcer de contempler le Suprême Être après avoir mis son mental et les sens sous contrôle, libéré du désir et de droit de propriété. (6.10)

Il ou elle devrait s’asseoir dans un endroit propre, sur un siège stable qui est ni trop haut ou trop bas, couvert d’herbe sacré Kuśa[1][6], d’une peau de daim, et d’une étoffe superposées. Là, assis (dans une position confortable), concentrant son mental sur Dieu, et maîtrisant ses pensées et les activités des sens, mettra en pratique la méditation pour sa propre purification. (6.11-12)

La personne doit s’asseoir, la taille, la colonne vertébrale, la poitrine, le cou et la tête droites, immobiles et d’aplomb; le regard et le mental fermement fixés sur l’extrémité du nez, sans regarder autour de soi; serein et sans crainte, mettant en pratique le célibat; le mentale sous contrôle, pensant à Moi, et M’atteignant comme le dessein suprême. (6.13-14)

Ainsi, exerçant toujours le mental fixé sur Moi, le yogi dont le mental est soumis atteint la paix de Brahma-nirvana et vient à Moi. (6.15)

Ce yoga n’est pas possible, O Arjuna, pour celui qui mange trop ou qui ne mange pas du tout; pour celui qui dort trop ou qui se tient éveillé. (6.16)

Mais, pour la personne qui est modéré dans sa nourriture, son délassement, ses travaux, son sommeil et l’éveil, le yoga de méditation détruit toute souffrance. (6.17)

Il est dit, qu’une personne a atteint le yoga, l’union avec l’Éternel Être (Brahman), lorsque le mental parfaitement discipliné, est libéré de tous désirs, et complètement uni au Brahman en Samādhi. (6.18)

Une lampe abritée (par l’Éternel Être) du vent (des désirs) ne vacille pas; cette similitude est utilisée pour définir le mental discipliné du yogi qui pratique la méditation sur l’Éternel Être (Brahman). (6.19)

Lorsque le mental discipliné par la pratique de la méditation atteint la quiétude, en quoi l’on devient satisfait avec l’Éternel Être (Brahman) en Le contemplant dans un intellect purifié. (6.20)

En quoi l’on éprouve une infinie félicitée qui est seulement perçue par l’intellect, et est par-delà l’atteinte des sens. Après avoir réalisé l’Éternel Être (Brahman), l’on n’est jamais séparé de la Réalité Absolue. (Voir aussi KaU 3.12) (6.21)

Ce qui, ayant obtenu la réalisation du Soi, on ne regarde aucun gain supérieur à atteindre. L’établissement dans la réalisation du Soi n’est pas ébranlé même par la plus grande calamité. (6.22)

L’état de dissolution de l’association avec la souffrance est appelé yoga. Ce yoga devrait être pratiqué avec une ferme détermination, et sous aucune réserve mentale. (6.23)

On atteint graduellement la tranquillité du mental en abandonnant totalement tous désirs égoïstes, et en maîtrisant complètement les sens des objets de sens par l’intellect, tenant le mental entièrement absorbé dans l’Éternel Être (Brahman) au moyen d’un intellect bien formé et purifié, ne pensant à rien d’autre. (6.24-25)

Tout ce qui fait errer le mental sans repos et instable, on devrait ramener doucement à la réflexion du Seigneur Kŗşna, la Suprême Personnalité de la Divinité. (6.26)

 

QUI EST UN YOGI

 

La suprême félicité est pour le yogi qui a réalisé le Soi, dont le mental est calme, de qui les désirs sont sous contrôle, et qui s’est libéré de tous péchés (ou fautes). (6.27)

Un tel yogi exempt de péchés, qui engage constamment son mental et intellect au Suprême Être (Brahman), atteint aisément l’infinie félicité en contact avec Brahman. (6.28)

Car en percevant l’Éternel Être omniprésent (Brahman) demeurant dans tous les êtres, et tous les êtres demeurant en l’Éternel Être, le yogi qui est en union avec l’Éternel Être, voit chaque être d’un œil égal. (Voir aussi 4.35, 5.18) (6.29)

Ceux qui Me voient en tout et qui voient tout en Moi, ne sont pas séparés de Moi, et Je ne suis pas séparé d’eux. (6.30)

Les non-dualistes qui M’adorent, Moi qui réside en tous les êtres, demeurent en Moi, de quelque façon leur mode de vie. (6.31)

Il est le meilleur yogi qui voit tous les êtres à l’image de son propre être, et qui est sensible à la douleur ou le plaisir des autres comme pour lui-même, O Arjuna. (6.32)

 

DEUX MÉTHODES POUR MAÎTRISER LE MENTAL TURBULENT

 

Arjuna dit: O Kŗşna, Tu as dit que le yoga de la méditation est caractérisé par l’équanimité du mental, mais à cause de l’inquiétude du mental je ne discernes pas l’état stable du mental. Parce que le mental est vraiment instable, turbulent, fort et obstiné, O Kŗşna, je pense que le mental est aussi difficile à maîtriser que le vent. (6.33-34)

Le Suprême Seigneur dit: Sans aucune doute, O Arjuna, le mental est sans repos et difficile à refréner, mais il est dompter par la pratique spirituelle constante et vigoureuse dans la persévérance et le détachement, O Arjuna. (6.35)

J’en conviens que le yoga est difficile pour celui dont le mental n’est pas maîtrisé. Néanmoins, le yoga est accessible aux personnes dont le mental est dompté grâce à des efforts bien dirigés. (6.36)

 

LA DESTINATION DU YOGI SANS SUCCÈS

 

Arjuna dit: Le fidèle qui s’écarte de la voie de la méditation, et est incapable d’atteindre la perfection yoguique à cause du mental insoumis – quelle est la destination d’une telle personne, O Kŗşna? (6.37)

Ne périssent-ils pas comme un nuage qui se déchire, O Kŗşna, ayant perdus autant (le yoga et le Bhoga[2][7], les jouissances célestes et mondaines), privés de support et égarés sur la voie de la réalisation du Soi? (6.38)

O Kŗşna, Toi seulement es capable de dissiper totalement ce doute en moi. Car nul autre que Toi, peut dissiper ce doute. (Voir aussi 15.15) (6.39)

Le Suprême Seigneur dit: Il n’y a pas de destruction, O Arjuna, pour un yogi dans ce monde ou dans l’autre. Un transcendantaliste ne vient jamais à mal, Mon cher ami. (6.40)

Le yogi qui a échoué dans la voie du yoga renaîtra dans une maison des pieux et prospères après avoir atteint le ciel et y séjournant pendant de longues années, ou un tel yogi est né dans une famille de yogis doués de sagesse. Une naissance semblable est vraiment difficile à obtenir dans ce monde. (6.41-42)

Là, il ou elle retrouve la connaissance acquise dans la vie antérieure, et s’efforce à nouveau vers la perfection, O Arjuna. (6.43)

Le yogi qui n’a pas abouti, est instinctivement poussé vers l’Éternel Être (Brahman) par la vertu des impressions (Samskāra) des pratiques yoguiques dans les vies précédentes. Même le chercheur de yoga – l’union avec Dieu – dépasse ceux qui effectuent les rituels Védiques. (6.44)

Le yogi qui poursuit assidûment ses efforts, devient complètement libéré de tous péchés (ou imperfections) après avoir poursuivi graduellement des perfections en de nombreuses incarnations, atteint la Suprême Demeure. (6.45)

 

QUI EST LE MEILLEUR YOGI

 

Le yogi est supérieur à l’ascète. Le yogi est supérieur aux érudits Védiques. Le yogi est supérieur aux ritualistes. Par conséquent, O Arjuna, devient un yogi. (6.46)

Je considère, le yogi consacré – qui affectionnément Me contemple avec une foi suprême, et dont le mental reste absorbé en Moi est le meilleur de tous les yogis. (Voir aussi 12.02 et 18.66) (6.47)

 

Ainsi prend fin le sixième chapitre intitulé “La Voie de la Méditation” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

 

Chapitre 7

 

7. LA CONNAISSANCE DU SOI ET L’ILLUMINATION

 

Le Suprême Seigneur dit: O Arjuna, écoute comment tu Me connaîtras pleinement sans douter, ayant ton mental absorbé en Moi, prenant refuge en Moi, et en accomplissant des pratiques yoguiques. (7.01)

 

LA CONNAISSANCE MÉTAPHYSIQUE EST L’ULTIME CONNAISSANCE

 

Je vais te révéler la connaissance du Soi (Jnāna) ainsi que l’illumination (Vijnāna), de sorte que, quand on la connaît, il n’est rien qui reste à connaître. (7.02)

 

LES CHERCHEURS SONT PEU NOMBREUX

 

Parmi de milliers de personnes, à peu près un seul s’efforce vers la perfection dans la réalisation du Soi. A peine une personne parmi ceux qui s’efforcent avec succès Me comprend vraiment. (7.03)

 

DÉFINITIONS DE LA MATIÈRE, LA CONSCIENCE, ET L’ESPRIT

 

Le mental, l’intellect, l’ego, l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre sont les huit transformations ou divisions de Mon énergie matérielle (Prakŗti). (Voir aussi 13.05)  (7.04)

L’énergie matérielle est Ma Nature inférieure (Aparā-śakti, Prakŗti, matière). Connais mon autre Nature supérieur (Parā-śakti, Cetanā, Puruşa, Esprit) par laquelle l’univers entier est soutenu, O Arjuna. (7.05)

 

LE SUPRÊME ESPRIT EST LA BASE DE LA MATIÈRE, LA CONSCIENCE, ET L’ESPRIT

 

Sache que toutes les créatures sont évoluées de cette double énergie; et, Je suis – le Suprême Être (Para-Brahma, Kŗşna) – l’origine autant que la dissolution de l’univers tout entier. (Voir aussi 13.26) (7.06)

Il n’y a rien de plus haut que Moi, O Arjuna. Tout dans l’univers est lié en moi, le Suprême Être (Para-Brahman Paramātma), comme des joyaux liés sur un fil (d’un collier). (7.07)

 

LE SUPRÊME ESPRIT EST LA BASE DE TOUT

 

O Arjuna, Je suis la saveur dans l’eau, Je suis la lumière dans la lune et le soleil, Je suis la syllabe OM dans tous les Védas, le son dans l’éther, et la virilité dans les êtres humains. Je suis le doux parfum dans la terre. Je suis la chaleur dans le feu, la vie des êtres vivants, et l’austérité des ascètes. (7.08-09)

O Arjuna, sache que Je suis le germe éternel de toutes les créatures. Je suis l’intelligence des intelligents, et l’éclat des brillants. (Voir aussi 9.18 et 10.39) Je suis la force du fort qui s’est démuni du désir et de l’attachement intéressé. Je suis le désir (Kāma) dans les êtres humains qui vivent en accord avec la justice (Dharma) (pour la seule raison sacrée de la procréation), O Arjuna.

(7.10-11)

Connais les trois modes (Gunas) de la Nature matérielle – la bonté, la passion, et l’ignorance – qui émanent aussi de Moi. Je ne suis pas dépendant, ou affecté par les Gunas, mais les Gunas sont dépendants de Moi. (Voir aussi 9.04 et 9.05) (7.12)

Les êtres humains sont trompés par les aspects différents de ces trois modes (Gunas) de la Nature matérielle; c’est pourquoi, ils ne Me connaissent pas comme étant éternel, et au-delà des Gunas. (7.13)

 

COMMENT VAINCRE LA FORCE DIVINE ILLUSOIRE (MAYA)

 

Ma force divine (Māyā), formée par les trois états (Gunas) du mental, est très difficile à vaincre. Seuls ceux qui se sont abandonnés à Moi peuvent facilement franchir ce Māyā. (Voir aussi 14.26, 15.19, et 18.66) (7.14)

 

QUI CHERCHE DIEU?

 

Les malfaisants, les ignorants, les êtres vils qui sont attachés à la nature démoniaque, et dont leur force de discrimination a été enlevée par la force divine illusoire (Māyā) ne M’adorent ni Me recherchent. (7.15)

Quatre types de vertueux M’adorent ou Me recherchent, O Arjuna. Ils sont: les affligés, le chercheur de la connaissance du Soi, celui qui poursuit la richesse, et l’illuminé qui a expérimenté le Suprême. (Voir aussi TR 1.21.03) (7.16)

Parmi eux, le dévot illuminé (Jnāni-bhakta), qui se maintient toujours uni à Moi, dont la dévotion n’a qu’une seule ambition, est la meilleure. Car, Je suis extrêmement cher pour l’illuminé, et l’illuminé M’est très cher. (7.17)

Tous ces chercheurs sont vraiment nobles; mais, Je considère le dévot illuminé comme Moi-même, car celui qui est stable réside dans Ma suprême demeure. (Voir aussi 9.29) (7.18)

Après de nombreuses naissances l’illuminé a recours à Moi en réalisant que tout est vraiment, Ma manifestation (ou, du Suprême Être). Une aussi grande âme est très rare à trouver. (7.19)

Les personnes dont le discernement s’est emporté vers de maints désirs, dominées par leur impression Karmique (Samskāra), ont recours aux régnants célestes (Devas) et pratiquent des différents rites religieux. (7.20)

 

LE CULTE À UNE DIVINITÉ EST AUSSI L’ADORATION DE DIEU

 

Quelle que soit la divinité (en empruntant n’importe quel nom, forme, et méthode) qu’on adore avec foi, Je fais que cette foi soit ferme envers cette divinité. Dotés d’une foi stable, ils s’engagent d’adorer cette divinité, et obtiennent leurs souhaits par cette divinité. En vérité, ces souhaits sont accordés par Moi seul. (7.21-22)

De tels gains matériels obtenus par les êtres humains de petite intelligence sont temporaires. Les adorateurs des régnants célestes (Devas) vont aux Devas, mais Mes dévots viennent sûrement à Moi. (7.23)

 

DIEU PEUT ÊTRE VU DANS L’EFFIGIE DE N’IMPORTE QUELLE FORME DE CULTE DÉSIRÉ

 

Les ignorants, privés de comprendre Ma forme transcendantale (ou existence), immuable, incomparable, et incompréhensible – assument que Je, le Suprême Être (Para-Brahman), qui suis sans forme prend des formes ou s’incarne. (7.24)

Voilé par Ma force divine (Māyā), Je ne me révèle pas aux ignorants qui ne connaissent et ne comprennent pas Ma forme transcendantale, ingénérée, éternelle et personnalité (et en Me considérant sans forme). (7.25)

 Je connais, O Arjuna, les êtres du passé, du présent, et ceux à venir, mais nul ne Me connaît vraiment. (7.26)

Tous les êtres de ce monde sont dans l’ignorance totale à cause des paires des opposés trompeuses, nées du désir et de l’aversion, O Arjuna. Mais les personnes aux actions désintéressées, dont le Karma ou le péché a pris fin, sont libérées de l’illusion des paires des opposées et M’adorent, fermement établies dans les vœux. (7.27-28)

Ceux qui s’efforcent vers la délivrance des cycles de la naissance, la vieillesse, et de la mort, en trouvant refuge en Moi, connaissent le Brahman (l’Être Éternel); la nature de Brahman; et Karma, la force créative de Brahman. (7.29)

Les personnes stables qui Me connaissent comme l’Unique dans les êtres matériels[1][8] (Adhibhūta), les Êtres Divins temporels (Adhidaiva), et la Super Âme (Adhiyajna) même au moment de leur mort, M’atteignent. (Voir aussi 8.04) (7.30)

 

Ainsi prend fin le septième chapitre intitulé “La Connaissance de Soi et l’Illumination” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

 

[1] [8] Les aspects matériels.

Chapitre 8

8. L’Éternel Brahman (Esprit)

 

Arjuna dit: O Kŗşna, qui est l’Éternel Être (Brahman)? Qu’est-ce que l’Adhyātma, ou la nature de l’Éternel Être? Qu’est ce que Karma? Qui sont les êtres mortels (Adhibhūta)? Et, qui sont les Êtres divins (Adhidaiva)? Qui est la Super-âme (Adhiyajna), et comment demeure-t-Elle dans le corps? Et, comment au moment de la mort, es-Tu connaissable par ceux qui ont maîtrisé leur mental, O Kŗşna? (8.01-02)

 

LA DÉFINITION DU SUPRÊME ESPRIT, ESPRIT, ÂME INDIVIDUELLE, ET KARMA

 

Le Suprême Seigneur dit: L’immuable Atmâ (Esprit) est nommé Brahman (Éternel Être). La nature (y compris la force inhérente de cognition et du désir) de Brahman est appelée Adhyātma. La force créative de Brahman qui occasionne la manifestation de l’entité vivante (Jīva) est appelée Karma. (8.03)

Les êtres mortels sont appelés Adhibhūta. Les expansions de la Divine Personnalité – comme Nārāyana, Mahā-vişnu, Īşvara, etc. – sont appelées les Êtres Divins (Adhidaiva). Je suis le Super-âme (Adhiyajna) résidant dans le corps comme le suprême régnant (Īşvara), O Arjuna. (8.04)

 

THÉORIE DE LA RÉINCARNATION ET DE KARMA

 

Quiconque se souvient exclusivement de Moi en abandonnant le corps au moment de la mort, M’atteint; de cela il n’y a aucun doute. (Voir aussi PrU 3.10) (8.05)

Quelque soit l’objet auquel un homme se souvient au moment qu’il quitte son corps à la fin de la vie, il atteint cet objet, O Arjuna, s’y étant toujours absorbé dans cette même pensée (la personne se souvient de cet objet à la fin de la vie, et l’atteint). (Voir aussi ChU 3.14.01) (8.06)

 

UNE SIMPLE MÉTHODE DE RÉALISATION DE DIEU

 

Par conséquent, souviens-toi à tout moment de Moi et fais ton devoir. Tu M’atteindras certainement si ton mental et intellect sont toujours fixés sur Moi. (8.07)

En Me contemplant dans un mental sans défaillance, qui est discipliné par la pratique de la méditation, celui-ci atteint le Suprême Être, O Arjuna. (8.08)

Quiconque médite sur le Suprême Être (Para-Brahman) – comme l’omniscient, l’ancien des jours, le régnant, plus subtil que le subtil[1][9] (et plus grand que grand), le soutien de tout, l’inconcevable, par lui-même brillant comme le soleil, et transcendantal ou au-delà de la réalité matérielle – à l’heure de la mort tenant le mental immobile et dévotieux; conduisant le courant de l’énergie vitale (Prāna) au milieu des deux sourcils pour s’y fixer par la force du yoga; atteint Kŗşna, la Suprême Personne Divine. (Voir aussi les versets 4.29, 5.27, 6.13, et YV 31.18, KaU 2.20) (8.09-10)

Je vais d’enseigner brièvement le processus pour atteindre la suprême demeure que les connaisseurs de la Véda appellent immuable; cela, en quoi les ascétiques entrent, libérés de l’attachement, désireux de mener une vie de célibataire. (8.11)

 

ATTEINDRE LE SALUT EN MÉDITANT SUR DIEU AU MOMENT DE LA MORT

 

Celui qui quitte le corps physique en maîtrisant tous les sens; fixant le mental sur Dieu, et Prāna dans le cerveau; engagé dans les pratiques yoguiques; méditant sur Moi et prononçant OM – le monosyllabe sacré, force de l’Éternel Être (Brahman – il atteint la suprême demeure. (8.12-13)

Je suis facilement à atteindre, O Arjuna, par ce yogi toujours inébranlable qui pense

toujours à Moi et dont le mental est indifférent à tout autre objet. (8.14)

M’ayant atteint, ces grandes âmes ne reprennent plus naissance dans ce monde misérable et transitoire, car ils ont atteint la plus haute perfection. (8.15)

Les habitants de tous les mondes – jusqu’à et y compris le monde de Brahmā, le créateur, sont sujets à la misère des naissances et des morts répétées. Mais, après M’avoir atteint, O Arjuna, celui-ci n’a plus à naître. (8.16)

 

TOUT EST CYCLIQUE DANS LA CRÉATION

 

Ceux qui savent que le jour du créateur (Brahmā) dure mille Yugas (ou 4.32 billions d’années) et que sa nuit dure aussi mille Yugas, ils sont les connaisseurs du jour et de la nuit. (8.17)

Toutes les manifestations émergent de la Nature matérielle primaire (Adi Prakŗti ou Avyakta) à l’arrivée du jour de Brahmā (Créateur), et elles s’absorbent à nouveau dans cela même, à la venue de la nuit de Brahmā. (8.18)

Cette même multiplicité d’êtres vient encore et encore à l’existence lors de l’arrivée du grand jour du créateur (Brahmā); et se dissout, inévitablement, à l’arrivée de la nuit de Brahmā. (8.19)

Il y a une autre existence transcendantale et éternelle – plus élevée que la Nature matérielle changeante (Prakŗti) – qui ne périt pas lorsque tous les êtres crées périssent. Ce qui est appelé l’Éternel Être non manifesté (Avyakta Akşara Brahma). Ce qui est aussi connu comme Parama-dhāma, la demeure suprême.  Ceux qui atteignent Ma suprême demeure ne renaissent plus. (8.20-21)

 

DEUX VOIES DE BASE POUR LE DÉPART DU MONDE

 

Cette demeure suprême, O Arjuna, est conquise par une dévotion infaillible pour Moi qui existe au-dedans de chaque être, et par qui tout cet univers est pénétré. (Voir aussi 9.04 et 11.55) (8.22)

O Arjuna, Je vais maintenant te retracer les différentes voies par lesquelles pendant la mort, les yogis quittent pour revenir ou ne pas revenir. (8.23)

Le feu, la lumière, la clarté du jour, la quinzaine de la lune croissante et les six mois du solstice du soleil vers le nord – s’éloignant de la voie de ces régnants célestes (Devas), les yogis qui connaissent l’Éternel Être (Brahman) atteignent Brahman. (Voir aussi ChU 4.15.05, 5.10.01, BrU 6.2.15, PrU 1.10, et IsU 18) (8.24)

La fumée, la nuit, la quinzaine sombre de la lune, et les six mois du solstice méridional du soleil – s’éloignant de ces voies, la personne juste atteint la lumière lunaire (ou, le ciel) et réincarne. (Voir aussi 9.21, ChU 5.10.03-05, BS 3.01.08) (8.25)

La voie de la lumière (de la pratique spirituelle et la connaissance du Soi) et la voie des ténèbres (du matérialisme et l’ignorance), elles sont, dit-on, les deux voies éternelles du monde. L’une mène au salut (Mukti, Nirvāna) et par l’autre on renaît. (8.26)

 

LA CONNAISSANCE TRANSCENDANTALE MÈNE AU SALUT

 

Connaissant ces deux voies, O Arjuna, un yogi ne s’égare jamais. Par conséquent, O Arjuna, sois toujours ferme dans le yoga. (8.27)

Le yogi qui connaît tout cela passe par delà les mérites de l’étude des Védas, de celles qui résultent des sacrifices, des austérités, et de la charité, atteint Parama-dhāma, la Demeure Suprême et Éternelle. (8.28)

 

Ainsi prend fin le huitième chapitre intitulé “L’Éternel Brahman (Esprit)” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 9

 

9. La Connaissance Suprême et le Grand Mystère

 

Le Suprême Seigneur dit: Je vais te révéler, à toi qui ne t’adonnes pas à l’incrédulité, le plus profond secret de la connaissance associé à l’expérience transcendantale. Connaissant cela, tu seras délivré des misères de l’existence du mal. (9.01)

 

LA CONNAISSANCE DE LA NATURE DU SUPRÊME EST LE GRAND       MYSTÈRE

 

La connaissance du Soi est souveraine entre toutes les connaissances; elle est le plus profond secret et vraiment sacrée, pouvant être discernée par l’instinct, se conformant à la justice (Dharma), est très facile à pratiquer, et éternelle. (9.02)

O Arjuna, ceux qui n’ont pas de foi en cette connaissance ne M’atteignent pas, et suivent les cycles de naissance et de mort. (9.03)

Cet univers entier est une expansion de Moi. Tous les êtres dépendent de Moi (comme une chaîne dépend de l’or, et les produits laiteux du lait). Je ne dépends pas d’eux (car Je suis le plus grand de tous). (Voir aussi 7.12) (9.04)

Vois la force de Mon divin mystère; en réalité, Je ne dépends pas d’eux – le protecteur et créateur de tous les êtres –, et ils ne dépendent pas de Moi. (Au fait, la chaîne en or ne dépend pas de l’or, malgré que la chaîne n’est autre que or. Aussi, la matière et l’énergie sont distinctes autant que identiques). (Voir aussi BP 2.09.34 – 36) (9.05)

Comprends que tous les êtres sont en Moi (sans contacte ou sans produire un effet quelconque), comme le vent puissant, soufflant partout, demeurant éternellement dans l’espace. (9.06)

 

THÉORIE DE L’ÉVOLUTION ET DE L’INVOLUTION

Tous les êtres s’établissent en Mon Adi Prakŗti (nature primaire matérielle) et à la fin d’un Kalpa (ou, un cycle de 4.32 billions d’années), O Arjuna, Je les crée à nouveau au commencement du prochain Kalpa. (9.07)

Je crée la multitude entière des êtres à mainte et mainte reprise avec l’aide de Ma Nature matérielle (Prakŗti ou Māyā). C’est êtres se trouvent sous le contrôle des modes (Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti). (9.08)

Les actes de la création ne Me lient pas, O Arjuna, car Je reste indifférent et détaché de ces actes. (9.09)

L’énergie cinétique divine Māyā – avec l’aide de la Nature matérielle (Prakŗti) – crée sous Ma supervision tous les objets animés et inanimés, et par ce moyen la création poursuit sa ronde, O Arjuna. (Voir aussi 14.03) (9.10)

 

LES VOIES DES SAGES ET DES IGNORANTS SONT DIFFÉRENTES

 

Les personnes ignorantes Me méprisent lorsque J’apparais dans la forme humaine, ne connaissant pas Ma nature transcendantale comme le grand Seigneur de tous les êtres (et Me considèrent comme le plus commun des mortels). Car, vains sont leurs espoirs, vains leurs actes, et vaine leur connaissance; et, possèdent des aptitudes affolantes (Tāmasika) (Voir 16.04-18) des démons cruels et avides[1][10] (et, ils sont incapables de Me reconnaître). (9.11-12)

Mais les grandes âmes, O Arjuna, qui possèdent des qualités divines (Voir 16.01-03) Me connaissent comme L’immuable; aussi en tant que cause matérielle et efficace de la création, et M’adorent d’un amour unique et entier. (9.13)

Les personnes de ferme détermination M’adorent avec ardeur et persévérance dans la dévotion, en chantant sans cesse Mes gloires, déterminées de M’atteindre, se prosternant devant Moi avec dévotion. (9.14)

Certains M’adorent par le sacrifice de la connaissance. D’autres adorent l’Unique comme Celui qui est en tout (sans dualité), comme le maître de tout (ou, dualité), et le multiple tourné dans toutes les directions. (9.15)

 

TOUT EST LA MANIFESTATION DE L’ABSOLU

 

Je suis le rituel, Je suis le sacrifice, Je suis l’offrande, Je suis l’herbe, Je suis le mantra, Je suis le beurre clarifié (Ghī), Je suis le feu, et Je suis l’oblation. (Voir aussi 4.24). Je suis le soutien de l’univers, le père, la mère, et le grand-père. Je suis l’objet de la connaissance, le syllabe sacré OM, et aussi le Ŗg, le Yajur, et le Sāma Véda. Je suis le but, le soutien, le Seigneur, le Témoin, la Demeure, le Refuge, l’Ami, l’Origine, la Dissolution, la fondation du substrat, et la semence immuable. (Voir aussi 7.10 et 10.39) (9.16-18)

Je dispense la chaleur, J’envoie et retiens la pluie. Je suis l’immortalité autant que la mort, Je suis aussi l’Absolu (Sat ou Akşara) et à la fois le temporel (Asat ou Kşara), O Arjuna. (Le Suprême Être est devenu le tout, voir aussi 13.12) (9.19)

 

ATTEINT LE SALUT PAR L’AMOUR DÉVOTIONNEL

 

Ceux qui accomplissent les rituels prescrits dans les trois Védas, les buveurs du nectar de dévotion (Soma), et purifiés de leurs péchés (fautes), M’adorent en faisant de bonnes actions (Yajna) pour aller au ciel. Par leurs actes méritoires, il en résulte qu’ils vont au ciel et jouissent des plaisirs des dieux. (9.20)

Ils retournent au monde des mortels, après avoir savouré le vaste monde des jouissances célestes – après y avoir épuisé le bénéfice de leur bon Karma (Punya). Conformément aux injonctions des trois Védas, ces personnes travaillent aux fruits de leurs actions, et ils sont pris dans le cycle de la naissance et de la mort. (Voir aussi 8.25) (9.21)

J’apporte personnellement tous bien spirituel et matériel à ces dévots inébranlables qui se souviennent constamment de Moi, et M’adorent dans une contemplation décidée. (9.22)

O Arjuna, même les dévots qui adorent les divinités avec foi, rendent le culte à Moi, bien que d’une manière impropre. (9.23)

Car Je, le Suprême Être (Para-Brahman), suis le seul bénéficiaire de tous les cultes sacrificiels (Yajna), et le Seigneur de l’univers. Mais Mon peuple ne connaît pas Ma vraie nature transcendantale. C’est pour cela qu’ils tombent (dans les cycles répétés de naissance et de mort). (9.24)

Les adorateurs des régnants célestes (Devas) vont aux Devas, ceux qui vénèrent les ancêtres vont aux ancêtres, et ceux qui adorent les esprits vont aux esprits, mais Mes dévots viennent à Moi (et ne naissent plus). (Voir aussi 8.16) (9.25)

 

LE SEIGNEUR ACCEPTE ET MANGE L’OFFRANDE D’AMOUR ET DE      DÉVOTION

 

Quiconque M’offre une feuille, une fleur, un fruit, ou de l’eau avec dévotion; J’accepte et mange cette offrande de dévotion venant d’un cœur pur. (Voir aussi BP 10.81.04)

(9.26)

O Arjuna, quoique tu fasses, quoique tu manges, quoique to offres comme oblation au feu sacré, quoique charité tu donnes, quelle que soit l’austérité que tu pratiques, accomplis tout en offrande à Moi. (Voir aussi 12.10, 18.46) (9.27)

Tu seras libéré de l’enchaînement – bon ou mauvais – de Karma par cette attitude de renonciation complète (Samnyāsa-yoga). Devenant libre, tu parviendras à Moi. (9.28)

Le Moi est présent en tous les êtres et ne favorise personne. Quant à Moi, nul n’est détestable ou cher. Mais, ceux qui M’adorent avec amour et dévotion sont très proches de Moi, et Je suis très proche d’eux. (Voir aussi 7.18) (9.29)

 

IL N’Y A PAS DE PÉCHEUR IMPARDONNABLE

 

Même si le plus grand pécheur décide de M’adorer avec une dévotion exclusive et par amour, il doit être considéré comme un saint, ayant pris la résolution correcte. (9.30)

Une telle personne devient rapidement une âme juste et atteint la paix éternelle. Tiens pour certain, O Arjuna, que Mon dévot ne périra ni tombera jamais. (9.31)

 

LA VOIE DE L’AMOUR DÉVOTIONNELLE EST PLUS FACILE

Quiconque – aussi les femmes, les marchants, les ouvriers, et les malfaisants – peuvent atteindre la demeure suprême tout en se livrant simplement à Ma volonté avec amour et dévotion, O Arjuna. (Voir aussi 18.66) (9.32)

Combien plus dès lors est-il facile pour les saints brahmanes et les saints royaux pieux d’atteindre le Suprême Être. C’est pourquoi, ayant obtenu cette vie humaine transitoire, emplie de tristesse, on devrait M’adorer avec amour et dévotion. (9.33)

Fixe ton mental sur Moi, sois Mon dévot, adore-Moi, et incline-toi devant Moi. Ainsi, uni à Moi en Me mettant comme dessein suprême et seul refuge, tu M’atteindras

certainement. (9.34)

 

Ainsi prend fin le neuvième chapitre intitulé “La Connaissance Suprême et le Grand Mystère” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 10

 

10. La Manifestation de l’Absolu

 

Le Seigneur Suprême dit: O Arjuna, écoute une fois de plus Ma parole suprême, que Je vais te dire pour ton bien, parce que tu M’es très cher. (10.01)

 

DIEU EST L’ORIGINE DE TOUT

 

Ni les régnants célestes (Devas), ni les grands sages connaissent Mon origine, car Je suis l’origine de tous les Devas et aussi des grands sages. (10.02)

Celui qui Me connaît comme le Non-Né, sans commencement, et comme le Suprême Seigneur de l’univers, celui-là est considéré comme intelligent parmi les mortels, et sera libéré de l’enchaînement de Karma. (10.03)

La discrimination, la connaissance de Soi, la libération de l’égarement, le pardon, la vérité, le contrôle du mental et des sens, la tranquillité, le plaisir, la souffrance, la naissance, la mort, la crainte, le courage, la non-violence, l’équanimité, le contentement, l’austérité, la charité, la renommée, l’opprobre – ces diverses qualités des êtres humains procèdent de Moi seul. (10.04-05)

Les sept grands sages, et les plus anciens quatre Sanakas et les quatorze Manus, d’où sont nés toutes les créatures du monde, émanent de Mon énergie potentielle. (10.06)

Celui qui connaît véritablement Mes manifestations et Mes pouvoirs yoguiques, M’est uni par une dévotion inébranlable. Il n’y a aucun doute à ce sujet. (10.07)

Je suis l’origine de tout. Tout émane de Moi. Comprenant cela, les sages m’Adorent avec amour et dévotion. (10.08)

Les dévots intelligents se maintiennent toujours satisfaits et joyeux. Leurs pensées restent absorbées en Moi, et leurs vies entièrement données à Moi. Ils s’éclairent mutuellement en s’entretenant constamment de Moi. (10.09)

 

LE SEIGNEUR DONNE LA CONNAISSANCE À SES DÉVOTS

 

Je délivre la connaissance et la compréhension des sciences métaphysiques – à ceux qui Me sont toujours unis et M’adorent avec amour – par quoi ils viennent à Moi. (10.10)

 Demeurant dans leur psyché intérieure en tant que conscience, mû de compassion Je détruis l’obscurité née de l’ignorance par la lumineuse lampe de la connaissance transcendantale. (10.11)

Arjuna dit: Tu es le Suprême Être, la Suprême Demeure, le Suprême Purificateur, l’Éternel Divin Être, le Premier des dieux, le Non-né, l’Omniprésent. Tous les sages T’ont proclamé. Le divin sage Nārada, Asita, Devela, Vyāsa, et Toi-même Tu me le déclares.

(10.12-13)

 

PERSONNE NE SAIT CONNAÎTRE LA VRAIE NATURE DE LA RÉALITÉ

 

O Kŗşna, je crois que tout ce que Tu m’as dit est vrai. O Seigneur, ni les régnants célestes (Devas), ni les démons comprennent complètement Ta nature réelle. (Voir aussi 4.06) (10.14)

O Créateur et Seigneur de tous les êtres, Dieu de tous les régnants célestes (Devas), Suprême personne, et Seigneur de l’univers, Toi seul Te connais par Toi-même. (10.15)

En vérité, Toi seul peux énoncer intégralement Tes propres divines gloires – les manifestations – par lesquelles Tu existes imprégnant tous les univers. (10.16)

Comment puis-je Te connaître, O Seigneur, par la contemplation constante? Sous quelle forme de manifestation dois-je penser à Toi, O Seigneur? (10.17)

O Seigneur, explique-moi de nouveau en détail, Ton pouvoir yoguique et Ta gloire, car je ne me rassasié pas d’écouter Tes paroles douces comme du nectar. (10.18)

 

TOUT EST UNE MANIFESTATION DE L’ABSOLU

 

Le Suprême Seigneur dit: O Arjuna, Je vais maintenant t’expliquer Mes plus hautes prééminentes manifestations divines, car Mes manifestations sont sans fin. (10.19)

O Arjuna, Je suis l’Esprit (Atmâ) siégeant dans la psyché intérieure de tous les êtres. Je suis le commencement, le milieu, et la fin de tous les êtres. (10.20)

Je suis Vişņu parmi les (douze) fils d’Aditi, Je suis le soleil resplendissant, Je suis Marīci parmi les régnants supernaturels[1][11] de l’air, Je suis la lune parmi les étoiles. (10.21)

Je suis Sāmaveda parmi les Védas, Je suis Indra parmi les régnants célestes (Devas), Je suis le mental parmi les sens, Je suis la conscience des êtres vivants. (10.22)

Je suis Siva parmi les Rudras, Je suis Kubera parmi les Yakşas et les démons, Je suis le feu parmi les Vasus, et Je suis Meru parmi les montagnes. (10.23)

Parmi les prêtres, O Arjuna, sache que Je suis le chef Bŗhaspati. Je suis Skanda parmi les généraux de l’armée. Je suis l’océan parmi les étendues d’eau. (10.24)

Je suis Bhŗgu parmi les grands sages; Je suis le monosyllabe et le son cosmique OM parmi les mots; Je suis Japa-yajna parmi les disciplines spirituelles (yajna); et Je suis l’Himālaya parmi les immobiles. (10.25)

 

UNE BRÈVE DESCRIPTION DES MANIFESTATIONS DIVINES

 

Je suis l’arbre banyan[2][12]  parmi les arbres, Nārada parmi les sages, Citraratha parmi les Gandharvas, et le sage Kapila parmi les Siddhas. (10.26)

Sache que parmi les chevaux je suis Uccaihśravas, manifesté au temps du surgissement de l’océan né du nectar, Airāvata parmi les éléphants, et parmi les hommes Je suis le Roi. Je suis le foudre parmi les armes, Kāmadhenu13[13] parmi les vaches, et Je suis le cupidon de la procréation. Parmi les serpents14[14], Je suis Vāsuki. (10.27-28)

Je suis Śeşanāga parmi les Nāgas[3][15], Je suis Varuna parmi les dieux des eaux, et les Aryamā parmi les mānes. Je suis Yama16[16] parmi les divinités régnantes. Je suis Prahlāda parmi la progéniture des Daityas[4][17], Je suis le temps entre les calculateurs, le lion parmi les animaux, et Garuda parmi les oiseaux. (10.29-30)

Je suis le vent parmi les purificateurs, et le Seigneur Rama parmi les guerriers. Je suis le crocodile parmi les poissons, et le saint Gange parmi les rivières. (10.31)

Je suis le commencement, le milieu, et la fin de la création, O Arjuna. Parmi les sciences Je suis la science du suprême Moi. Je suis la logique des logiciens. (10.32)

Je suis la lettre “ A “ de l’alphabet. Je suis le nombre duel entre les composés. Je suis le temps infini (Akşaya Kāla). Je suis le préservateur de tous, et J’ai multiples faces dans toutes les directions (ou, Je suis omniscient). (10.33)

Je suis la mort qui saisit tout, et aussi l’origine des êtres futures. Je suis les sept déesses (Devis) ou anges gardiens ayant la présidence sur sept qualités – la gloire, la prospérité, la parole, la mémoire, l’intelligence, la fermeté et le pardon. (10.34)

Je suis Bŗhatsāma parmi les hymnes Sāma. Je suis Gāyatri parmi les mantras Védiques, Je suis Novembre-Décembre parmi les mois, Je suis le printemps parmi les saisons. (10.35)

Je suis le jeu des tricheurs; l’éclat de tout ce qui resplendit; la victoire des victorieux; la résolution des résolus; et, la bonté des bons. (10.36)

Je suis Vāsudeva parmi les descendants des Vŗşnī, Arjuna parmi les Pāndavas, Vyāsa parmi les sages, et Uśanā parmi les poètes. (10.37)

Je suis la force des dirigeants, Je suis la science politique de ceux qui recherchent la victoire, Je suis le silence des choses secrètes, et la connaissance du Soi des connaissants. (10.38)

Je suis l’origine ou la semence de tous les êtres, O Arjuna. Il n’y a rien d’animé ou d’inanimé, qui puisse exister sans Moi. (Voir aussi 7.10 et 9.18) (10.39)

 

LA CRÉATION VISIBLE N’EST QU’UNE PETITE FRACTION DE L’ABSOLU

 

Il n’y a pas de fin à Mes manifestations divines, O Arjuna. Ce que Je t’ai exposé n’est qu’une brève description de l’étendue de Mes manifestations divines. (10.40)

Tout ce qui est doué de gloire, d’éclat, et de force, sache que c’est la manifestation d’une très petite fraction de Ma splendeur. (10.41)

Quelle est l’utilité d’une connaissance aussi détaillée, O Arjuna? Je soutiens continuellement cet univers tout entier par une simple fraction de Ma force divine (Yoga-māyā). Voir aussi ChU 3.12.06) (10.42)

 

Ainsi prend fin le dixième chapitre intitulé “La Manifestation de l’Absolu” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 11

 

11. LA VISION DE LA FORME COSMIQUE

 

Arjuna dit: Mon illusion s’est dissipée par les paroles profondes de sagesse que Tu as prononcées – par compassion pour moi – concernant le suprême secret de l’Éternel Être (Brahman). (11.01)

O Kŗşna[1][18], j’ai entendu de Toi en détail sur l’origine et la dissolution des êtres, et de Ta gloire immuable. (11.02)

 

LA VISION DE DIEU EST L’ULTIME FIN DU CHERCHEUR

 

O Seigneur, Tu es comme Tu l’as déclaré, mais je désire voir Ta divine forme cosmique, O Suprême Être. (11.03)

O Seigneur, si Tu penses qu’il est possible pour moi de voir Ta forme universelle, ainsi, O Seigneur des yogis, montre moi Ta forme transcendantale. (11.04)

Le Suprême Seigneur dit: O Arjuna, contemple Mes centaines par milliers et multiples formes divines de différentes couleurs et de formes. (11.05)

Voir les Ádityas, les Vasus, les Rudras, les Aśvins, et aussi les Maruts. Contemple, O Arjuna, ces multiples merveilles jamais vues auparavant. (11.06)

O Arjuna, vois maintenant la création entière – animée et inanimée, et aussi tout ce que tu désires voir, toutes unifiés en Mon corps. (11.07)

Mais, tu ne sais pas Me voir avec ton œil physique; c’est pourquoi, Je te donne l’œil divin[2][19] afin de voir Ma puissance et gloires souveraines. (11.08)

 

LE SEIGNEUR MONTRE SA FORME COSMIQUE À ARJUNA

 

Samjaya dit: O Roi, ayant dit ceci; le Seigneur Kŗşna, le grand Seigneur de la force mystique du yoga, révéla Sa forme suprême et souveraine à Arjuna. (11.09)

Arjuna vit la Forme Universelle du Seigneur pourvue de nombreuses bouches et yeux, plusieurs visions merveilleuses, avec d’abondants ornements divins et brandissant de beaucoup d’armes divines. Portant des guirlandes et des apparats, embaumées de parfums et d’onguents célestes, plein de prodiges, le Dieu infini ayant le visage tourné de tous côtés. (11.10-11)

Si la splendeur de milliers de soleils éclatait soudainement dans le ciel, alors elle ne serait même pas comparable à la splendeur de cet Être sublime. (11.12)

Arjuna vit l’univers entier avec ses divisions multiples, mais rassemblées en unité (toutes en une, et une en toutes) dans le corps transcendantale de Kŗşna, le Seigneur des régnants célestes (Devas). (Voir aussi 13.16, et 18.20) (11.13)

 

ON POURRAIT NE PAS ÊTRE PRÉPARÉ, OU QUALIFIÉ, POUR VOIR LE SEIGNEUR

 

(En voyant la forme cosmique du Seigneur) Arjuna fut empli d’émerveillement; et les cheveux dressés, courba la tête devant le Seigneur et pria les mains jointes[3][20]. (11.14)

Arjuna dit: O Seigneur, je vois en Ton corps tous les régnants supernaturels (Devas) et une multitude d’êtres, tous les sages, et les serpents célestes[4][21], le Seigneur Śiva autant que le Seigneur Brahmā assis sur le lotus. (11.15)

O Seigneur de l’univers, je Te vois partout en Ta forme infinie, avec plusieurs bras, estomacs, faces et yeux. O Forme Universelle, Je ne vois ni Ton commencement, ni le milieu, ni la fin. (11.16)

Je Te vois avec Ta couronne, Ta massue, Ton disque; et une masse de radiance difficile à discerner, rayonnant de toutes parts comme l’incommensurable lumière du soleil et le feu ardent. (11.17)

Je crois que Tu es le Suprême Être (Para-Brahman) qu’il faut réaliser. Tu es l’ultime support de l’univers. Tu es l’Éternel Être (Brahman, Atmâ, Esprit), et le protecteur de l’ordre éternel (Dharma). (11.18)

Je Te vois comme puissance infinie, sans commencement, milieu, ou fin; aux bras innombrables, dont Tes yeux sont le soleil et la lune, et Ta bouche un feu ardent, échauffant l’univers de Ta radiance. (11.19)

O Seigneur, l’espace entier entre le ciel et la terre dans toutes les directions est empli par Toi. Voyant Ta forme merveilleuse et terrifiante, les trois mondes (Lokas) tremblent de frayeur. (11.20)

Des légions de régnants supernaturels entrent en Toi. Certains avec les mains jointes chantent dans la crainte Tes noms et Tes gloires. Une multitude de Maharsis et de Siddhas s’écrient en T’adorant avec de nombreuses louanges. (11.21)

Les Rudras, les Adityas, les Vasus, les Sādhyas, les Viśvadevas, les Aśvins, les Maruts, le Uşmapās, les Gandharvas, les Yakşas, les Asuras, et les Siddhas – tous ces êtres célestes Te regardent dans l’émerveillement. (11.22)

Voyant Ta forme infinie avec une multitude de bouches, yeux, bras, cuisses, pieds, estomacs, et de terribles dents, les mondes sont terrifiés, et moi aussi, O Seigneur Puissant. (11.23)

 

ARJUNA A PEUR DE VOIR LA FORME COSMIQUE

 

En voyant Ta forme resplendissante et colorée touchant le ciel; Ta bouche grande ouverte avec des yeux immenses et brillantes; j’ai peur et ne trouve ni paix ni courage, O Kŗşna. (11.24)

Voyant Tes bouches, et Tes dents effroyables comme le feux de la dissolution cosmique, je ne peux plus m’orienter et ne trouve le réconfort. Accorde-moi Ta grâce ! O Seigneur des régnants célestes (Devas), refuge de l’univers. (11.25)

Les fils de Dhŗtarāstra avec la troupe des rois; Bhīşma, Drona, et Karna et aussi les chefs guerriers de notre camps, se précipitent dans Tes bouches effrayantes avec les dents terribles. On voit certains pris entre les dents avec leurs têtes broyées. (11.26-27)

Ces guerriers du monde des mortels entrent dans Tes bouches flamboyantes comme les flots impétueux de nombreuses rivières coulent vers l’océan. (11.28)

Tous ces gens se précipitent rapidement dans Tes bouches pour la destruction, comme les mites s’élancent en grande vitesse dans un feu ardent pour y périr. (11.29) 

Tu lèches tous les mondes avec Tes bouches flamboyantes, les dévorants de toutes parts.

Ta radiance puissante remplit l’univers entier avec éclat et le brûle, O Kŗşna. (11.30)

Dis-moi, qui es-Tu dans une telle apparence terrifiante? A Toi mes salutations, O meilleur des régnants célestes (Devas), accorde-moi Ta grâce ! Je désire Te comprendre, O Être Primordial, car je ne connais pas Ta mission. (11.31)

 

LE SEIGNEUR DÉCRIT SES FORCES

 

Le Suprême Seigneur dit: Je suis la mort, le destructeur puissant du monde. Je suis venu ici pour détruire tout ce monde. Même sans ta participation dans la guerre, tous les guerriers rangés en armées opposés cesseront d’être. (11.32)

Par conséquent, lève-toi et acquiers la gloire. Vaincs tes ennemies, et jouis d’un royaume prospère. Tous ces guerriers ont déjà été détruits par Moi. Tu es seulement un instrument, O Arjuna. (11.33)

Tue Drona, Bhīşma, Jayadratha, Karna, et d’autres grands guerriers qui ont déjà été tués par Moi. Ne crains pas. Tu vaincras certainement tes ennemis dans la bataille; ainsi, combats ! (11.34)

 

LES PRIÈRES D’ARJUNA À LA FORME COSMIQUE

 

Samjaya dit: Ayant entendu ces paroles de Kŗşna; l’Arjuna couronné, tremblant, les mains jointes, prosterné avec crainte, parla à Kŗşna d’une voie entrecoupée. (11.35)

Arjuna dit: Il est exacte, O Kŗşna, le monde trouve ses délices et se réjouit en Te glorifiant. Les démons épouvantés s’enfuient dans toutes les directions. Les légions des Siddhas se prosternent et T’adorent. (11.36)

Comment ne se prosterneraient-ils pas devant Toi, O grande âme, Toi le créateur primordial, qui est plus grand que Brahmā, le créateur des mondes matériels? O Seigneur infini, O Dieu de tous les régnants célestes (Devas), O demeure de l’univers, Tu es Sat (Éternel) et Asat (Temporel), et le Suprême Être (Para-Brahman) qui se trouve au-delà de Sat et Asat. (Voir aussi 9.19, et 13.12 pour un commentaire) (11.37)

Tu es le Dieu Primordial, la Personne la plus ancienne. Tu es le refuge ultime de tout l’univers. Tu es celui qui connaît, l’objet de la connaissance, et la demeure suprême. L’univers entier est pénétré par Toi, O Seigneur de la forme infinie. (11.38)

Tu es Vāyu, Yama, Agni, Varuna, Sasānka, et Brahmā, de même le père de Brahmā. Salutations à Toi mille fois, encore et encore salutations à Toi. (11.39)

Mes salutations à Toi, en face de Toi et derrière Toi. O Seigneur, mon obéissance à Toi de toutes parts. Tu es infini en pouvoir et la force incommensurable, Tu pénètres tout et Tu es en tout. (11.40)

Te considérant imprudemment comme un ami, et ignorant Ta grandeur, je T’ai appelé par inadvertance O Kŗşna, O Yādava, O Ami, etc., simplement par affection ou par inconscience. (11.41)

Quelle que soit la façon dont j’ai pu T’avoir insulté par plaisanterie; pendant le jeu, couché ou assis, ou au repas, seul ou parmi les autres; O Kŗşna, l’incommensurable, je T’implore pardonne-moi. (11.42)

Tu es le père de ce monde animé et inanimé, et le plus grand gourou qu’on puisse adorer. Il n’en existe pas un qui puisse T’égaler dans les trois mondes; et qui pourrait Te surpasser? O Être incomparable en gloire. (11.43)

Par conséquent, O Seigneur adorable, je cherche Ta miséricorde en m’inclinant et prosternant mon corps devant Toi. Comme un père pour son enfant, un ami pour son ami, et un époux pour son épouse, O Seigneur. (11.44)

Je suis heureux de contempler ce qui n’a jamais été vu auparavant, mais mon mental est accablé par la peur. Par conséquent, O Dieu des régnants célestes (Devas), le refuge de l’univers, aie pitié de moi; et montre-moi cette forme (à quatre bras). (11.45)

 

IL EST POSSIBLE DE VOIR DIEU DANS LA FORME DE SON CHOIX

 

Je désire Te voir couronné, portant la massue et le disque dans Ta main. Par conséquent, O Seigneur aux milliers de bras et la forme universelle, apparais je T’en supplie avec Ta forme à quatre bras. (11.46)

Le Suprême Seigneur dit: O Arjuna, étant satisfait de toi, Je t’ai montré par Mes propres forces yoguiques, cette forme suprême, lumineuse, universelle, infinie, et primordiale de Moi, et qui avant n’a jamais été vue par un autre que toi. (11.47)

O Arjuna, ni l’étude des Védas, ni les sacrifices, ni la charité, ni les rituels, ni les austérités sévères permettent à quiconque de Me voir dans cette forme cosmique, sauf nul autre que toi dans ce monde humain. (11.48)

Chapitre 12

 

12. LA VOIE DE DÉVOTION

DOIT – ON ADORER UN DIEU PERSONNEL OU UN DIEU IMPERSONNEL?

Arjuna dit: De ces dévots d’une fermeté constante qui T’adorent (en tant que Kŗşna, Ton aspect personnel), et ceux qui adorent Ton aspect impersonnel, l’Éternel Être (Brahman); lesquels ont la meilleure connaissance du yoga? (12.01)

Le Suprême Seigneur dit: Ces dévots avec un zèle constant (Bhaktas) qui M’adorent avec une foi suprême en fixant leur mental sur Moi en tant que Dieu personnel, Je les considère les plus parfaits yogis. (Voir aussi 6.47) (12.02)

Ceux qui adorent l’Éternel Être (Brahman) immuable, indéfinissable, invisible, omniprésent, inconcevable, inchangé, et immobile; restreignant tous les sens, en toutes circonstances indifférents, engagés dans la bienveillance des créatures, ceux-la aussi M’atteignent. (12.03-04)

LES RAISONS MENANT A L’ADORATION D’UNE FORME PERSONNELLE DE DIEU

La réalisation du Soi est plus difficile pour ceux qui fixent leur mental sur l’Éternel Être (Brahman) impersonnel et non manifesté, car la compréhension du non manifesté est difficile à atteindre par les êtres incarnés. (12.05)

Mais ceux qui M’adorent avec une dévotion inébranlable Me considérant comme leur Dieu personnel, M’offrant toutes actions, se dédiant à Moi comme le Suprême, méditant sur Moi; et, qui fixent leur pensées sur Ma forme personnelle, Je les sauverai rapidement du monde qui est un océan de mort et de transmigration, O Arjuna. (12.06-07)

QUATRE VOIES VERS DIEU

Par conséquent, fixe ton mental sur Moi, et laisse ton intellect demeurer en Moi seul (par la méditation et la contemplation). Après, tu m’atteindras certainement. (12.08)

Si tu es incapable de fixer ton mental fermement sur Moi, cherche alors de M’atteindre, O Arjuna, par la pratique d’une discipline spirituelle quelconque (Sādhanā) qui t’est convenable. (12.09)

Si tu es incapable de réaliser une des disciplines spirituelles (Sādhanā), veille alors à accomplir ton devoir pour Moi (comme instrument, faisant toutes les actions uniment pour Moi, sans motifs intéressés).  (Voir aussi 9.27, 18.46) (12.10)

Si tu es incapable de travailler pour Moi, alors prend simplement refuge en Ma volonté, et renonce (l’attachement à, et l’anxiété pour) aux fruits du travail le mental maîtrisé et serein (en apprenant d’accepter tous les résultats comme une grâce (Prasāda) venant de Dieu). (12.11)

KARMA-YOGA EST LA MEILLEURE VOIE POUR COMMENCER

La connaissance des écritures est meilleure que la pratique rituelle; la méditation est meilleure que la connaissance scripturaire; Tyāga, ou la renonciation (à l’attachement égoïste) aux fruits du travail est meilleure que la méditation; car, la paix suit immédiatement Tyāga. (Voir plus sur la renonciation aux versets 18.02, et 18.09) (12.12)

LES ATTRIBUTS D’UN DÉVOT

Celui qui est sans haine envers tous les êtres, qui est aimable et compatissant, libre de la notion du “ je “ et du “ moi “, qui reste égal dans la souffrance et le plaisir, qui pardonne; et le yogi qui est toujours satisfait, qui a maîtrisé son mental, se réservant une conviction ferme, dont le mental et l’intellect sont abandonnés à Moi, qui est Mon dévot, M’est cher. (12.13-14)

Celui de qui le monde n’est pas agité et qui n’est pas agité par les autres, qui est libéré de la joie, de l’envie, de la peur, et de l’anxiété, lui aussi M’est cher. (12.15)

Celui qui est sans désir, pure, habile, impartial, et n’est pas affligé par l’anxiété; qui renonce à être l’auteur de toute action; un tel dévot M’est cher. (12.16)

Celui qui ne se réjouit ni se chagrine, qui ne chérit ni déteste, qui a renoncé au bien et au mal, et qui est empli de dévotion, M’est cher. (12.17)

Celui qui reste le même envers l’ami ou l’ennemi, dans l’honneur ou le déshonneur, le froid ou le chaud, dans le plaisir ou la douleur; qui est libre de tout attachement; qui est indifférent à la censure ou l’éloge, qui garde le silence, qui est satisfait avec ce qu’il possède, qui n’est pas attaché à un lieu (un pays, ou une maison), qui garde la sérénité, et est plein de dévotion, cette personne M’est cher. (12.18-19)

ON DEVRAIT SINCEREMENT ESSAYER DE DEVELOPPER DES QUALITES DIVINES

Mais ces dévots fidèles, qui font de Moi leur but suprême et suivent (ou essaient de développer sincèrement) le susmentionné nectar des valeurs morales, Me sont très chers. (12.20)

Ainsi prend fin le douzième chapitre intitulé “La Voie de Dévotion” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 13

 

13. LA CRÉATION ET LE CRÉATEUR

 

LA THEORIE DE LA CREATION

 

Le Suprême Seigneur dit: O Arjuna, ce corps physique, l’univers en miniature, est aussi appelé le champ ou la création. Celui qui connaît la création est appelé le créateur (ou Atmâ) par les voyants de la vérité. (13.01)

O Arjuna, sache que Je suis le créateur de toute la création. La vraie connaissance du créateur et de la création est, selon Moi la connaissance transcendantale (ou métaphysique). (13.02)

Ce qu’est la création, quelle est sa nature, quelles sont ses transformations, d’où  vientelle, qui est le créateur, et quels sont Ses pouvoirs, entends tout brièvement de Moi. (13.03)

Les voyants ont indépendamment décrit la création et le créateur de multiples façons par des hymnes Védiques, et aussi par les versets convaincants et conclusifs de la Brahma-Sūtra. (13.04)

La Nature matérielle primaire (Âdi Prakŗti ou Avyakta), l’intelligence cosmique (Mahat), la conscience “ je “ ou l’ego, les cinq éléments de base, les dix organes, le mental, les cinq objets des sens; ainsi que le désir, la haine, le plaisir, la douleur, le corps physique, la conscience, et la détermination – tel est brièvement la description du champs entier avec ses transformations. (Voir aussi 7.04) (13.05-06)

                                                                     

LES QUATRE NOBLES VERITES, LA MÉTHODE VERS LE NIRVANA

 

L’humilité, la modestie, la non-violence, le pardon, l’honnêteté, le service rendu au gourou, la pureté (en pensées, paroles et actions), la fermeté, la maîtrise de soi; l’aversion envers les objets des sens, l’absence de l’ego, la réflexion constante sur la douleur et la souffrance inhérentes à la naissance, la vieillesse, la maladie, et la mort; (13.07-08)

Le détachement, l’absence de dépendance à l’égard du fils, l’épouse, le foyer, etc.; l’équanimité infaillible devant les événements désirables et indésirables; et une dévotion inébranlable envers Moi par une contemplation ne visant qu’un seul but, le goût pour la solitude, la répugnance pour les foules et les commérages; la fermeté dans l’acquisition de la connaissance de l’Éternel Être (Brahman), en voyant partout le Suprême Être omniprésent (Par-Brahman, Kŗşna)  – telle est  la connaissance. Le contraire est l’ignorance. (13.09-11)

 

DIEU PEUT ÊTRE EXPLIQUÉ EN PARABOLES, ET PAS AUTREMENT

 

Je vais complètement te décrire l’objet de la connaissance, sachant qu’elle procure l’immortalité à l’homme. Le Suprême Être (Para-Brahman) sans commencement, diton, est ni éternel (Sat), ni temporel (Asat). Voir aussi 9.19, 11.37, et 15.18) (13.12)

L’Éternel Être (Brahman) a partout des mains, des pieds, des yeux, des têtes, des bouches, et des oreilles, car Il est immanent et omniprésent. (Voir aussi RV 10.81.03, ShU 3.16) (13.13)

Il perçoit tous les objets des sens sans les organes physiques des sens; détaché, et cependant de tout le support; dépourvu des trois modes (Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti), et néanmoins jouissant des Gunas de Prakŗti (en devenant une entité vivante (Jîva)) (13.14)

Il est à la fois intérieur et extérieur de tous les êtres, animés et inanimés. Il est incompréhensible à cause de Sa subtilité. Et, par Son omniprésence, Il est très proche – résidant dans la psyché intérieure de l’homme, et pourtant très loin – dans la Demeure Suprême (Parama-dhāma). (13.15)

Il est indivis, et pourtant Il semble existé comme si divisé parmi les êtres. Il apparaît en tant qu’objet de la connaissance comme: Brahmā, le créateur; Vişnu, le support; et Śiva, le destructeur de tous les êtres. (Voir aussi 11.13, et 18.20) (13.16)

Para-Brahman, la Personne Suprême, est la source de toutes les lumières. On le dit qu’Il se trouve au-delà des ténèbres (de l’ignorance de Māyā). Il est la connaissance du Soi, l’objet de la connaissance du Soi, et Il siège dans la psyché intérieure (ou, le cœur causal comme conscience (Voir aussi 18.61)) de tous les êtres. On Le réalise par la connaissance du Soi (Jnāna, Tāratamya-Jnāna, Brahman-vidyā). (Voir aussi 15.06 et 15.12, et MuU 3.01.07, ShU 3.08) (13.17)

Ainsi la création autant que la connaissance et l’objet de la connaissance ont été brièvement décrits par Moi. Ayant compris ceci, Mon dévot atteint Ma suprême demeure. (13.18)

 

UNE DESCRIPTION DE L’ESPRIT SUPREME, DE L’ESPRIT, DE LA NATURE      MATERIELLE, ET DES ÂMES INDIVIDUELLES

 

Sache que la Nature matérielle (Prakŗti) et l’Être Spirituel (Puruşa) sont tous deux sans commencement. Toutes les manifestations et les trois dispositions du mental et de la matière appelées modes ou Gunas sont nées de Prakŗti. Prakŗti, dit-on, est la cause de production du corps physique et des organes (de perception et d’action). Puruşa (Conscience), dit-on, est la cause de l’expérience du plaisir et de la douleur. (13.19-20)

L’Être Spirituel (Puruşa) jouit des trois modes (Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti) en s’associant avec Prakŗti. L’attachement aux Gunas (due à l’ignorance causée par le Karma précédent) est la cause de la naissance de l’entité vivante (Jīva) en de bonnes ou mauvaises matrices. (13.21)

L’Éternel Être (Brahman, Atmâ, Esprit) dans le corps est aussi appelé le témoin, le guide, le soutien, le sujet de l’expérience, le grand Seigneur et aussi le Soi Suprême. (13.22)

Ceux qui comprennent vraiment l’Être Spirituel (Puruşa) et la Nature matérielle (Prakŗti) avec ses trois modes (Gunas) n’ont plus à renaître quel que soit leur manière de vie. (13.23)

Certains perçoivent la super-âme (Paramātmā) dans leur psyché intérieure par le mental et l’intellect qui ont été purifiés soit par la méditation, ou par la connaissance métaphysique, ou par Karma-yoga. (13.24)

 

LA FOI SUFFIT POUR ATTEINDRE NIRVANA

 

D’autres, néanmoins, ne connaissent pas les yogas de la méditation, la connaissance, et des oeuvres; mais ils accomplissent le culte divin avec foi suivant les écritures des saints et des sages. Ils transcendent aussi la mort en vertu de leur foi ferme à ce qu’ils ont entendu. (13.25)

Tout ce qui naît – animé ou inanimé – comprend les comme étant nés de l’union entre le champ (Prakŗti ou matière) et le champ du connaisseur (Puruşa ou Esprit), O Arjuna. (Voir aussi 7.06) (13.26)

Celui qui voit le même éternel et Suprême Seigneur demeurant en tant qu’Esprit (Atmâ), équitablement présent dans chaque être mortel, voit vraiment. (13.27)

 Percevant l’unique et même Seigneur également présent dans chaque être, il ne nuit personne; car tout est toi et moi. Sur ce, il atteint la demeure suprême. (13.28)

Celui qui voit que toutes actions sont accomplies par les forces (Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti) seule, ne considérant pas soi-même (ou l’Atmâ) comme étant l’acteur, cette personne comprend vraiment. (Voir aussi 3.27, 05.09, et 14.19) (13.29)

Lorsqu’un homme découvre multiples variétés d’êtres et leurs idées reposer dans l’Unique et jaillissant de cette réalité seule, il atteint le Suprême Être (Para-Brahman). (13.30)

 

LES ATTRIBUTS DE L’ESPRIT (BRAHMA)

 

N’ayant pas de commencement et dépourvu des trois modes de la Nature matérielle, l’éternel super-âme (Paramātmā) – bien que résidant dans le corps comme entité vivante (Jîva) – n’agit pas et n’est pas affecté, O Arjuna. (13.31)

Comme l’espace omniprésent n’est pas affecté du fait de sa subtilité; de même, l’Esprit (Atmâ) demeurant dans tous les corps, n’est pas affecté. (13.32)

De même qu’un seul soleil illumine le monde entier; ainsi, l’Éternel Être illumine (ou donne la vie à) la création entière, O Arjuna. (13.33)

Ceux qui perçoivent – avec l’œil de la connaissance du Soi – la distinction entre la création (ou le corps) et le créateur (ou l’Atmâ), et connaissent aussi la technique de libération de l’entité vivante (Jîva) du piège de l’énergie divine illusoire (Māyā), atteignent le Suprême. (13.34)

 

Ainsi prend fin le treizième chapitre intitulé “La Création et le Créateur” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du     dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

  Chapitre 14

 

14. LES TROIS GUNAS (TEMPÉRAMENTS) DE LA NATURE

 

Le Suprême Seigneur dit: Je vais t’expliquer encore cette connaissance suprême, la meilleure de toutes les connaissances, sachant que tous les sages ont obtenu la suprême perfection après cette vie. (14.01)

Ceux qui ont pris refuge en cette connaissance transcendantale, atteignent l’unicité avec Moi; et ne naissent pas au temps de la création, ni sont affligés au temps de la dissolution. (14.02)

 

TOUS LES ETRES SON NÉS DE L’UNION ENTRE L’ESPRIT ET LA MATIERE

 

Ma Nature matérielle (Prakŗti) est la matrice de la création, en elle Je place la semence (de la Conscience ou Puruşa) d’où la naissance des êtres, O Arjuna. (Voir aussi 9.10) (14.03)

Quelles que soient les formes produites dans les différentes matrices, O Arjuna, la Nature matérielle (Prakŗti) est leur mère (donneuse du corps); et Je, l’Être Spirituel ou Puruşa, suis le père (la semence ou le donneur de vie). (14.04)

 

COMMENT LES TROIS MODES DE LA NATURE MATERIELLE NOUENT    L’ESPRIT ET L’AME AU CORPS

 

Sattva ou la bonté, Rajas ou la passion, l’activité; et Tamas ou l’ignorance, l’inertie – ces trois modes (Estropes, Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti) enchaînent l’âme éternelle et individuelle (Jîva) au corps, O Arjuna. (14.05)

Parmi ceux-ci, le mode bonté (Sattva) cause l’illumination et est bon, car il est pur. Sattva enchaîne l’entité vivante (Jîva) par l’attachement au bonheur et à la connaissance, O Arjuna sans péché. (14.06)

Arjuna, sache que le mode passion (Rajas) est caractérisé par la passion, et est la source du désir et de l’attachement. Rajas lie l’entité vivante (Jîva) par l’attachement à l’action (ou, les fruits du travail); (14.07)

Sache, O Arjuna, que le mode ignorance (Tamas) – le trompeur de l’entité vivante (Jîva) – est né de l’inertie. Tamas lie Jîva par la négligence, la paresse, et le sommeil excessif. (14.08)

O Arjuna, le mode bonté attache l’homme au bonheur (apprenant à connaître l’Éternel Être (Brahman)), le mode passion attache à l’action, et le mode ignorance attache à la négligence en enrobant la connaissance du Soi. (14.09)

 

LES CARACTERISTIQUES DES TROIS MODES DE LA NATURE

 

La bonté prévaut en subjuguant la passion et l’ignorance; la passion prévaut en subjuguant la bonté et l’ignorance; et l’ignorance prévaut en subjuguant la bonté et la passion, O Arjuna. (14.10)

Lorsque la lumière de la connaissance du Soi resplendit par tous les sens (ou portes) du corps, alors on doit comprendre que la bonté prédomine. (14.11)

O Arjuna, lorsque la passion est prédominante; l’avidité, l’activité, l’engagement dans les actions intéressées, l’inquiétude, l’excitation, etc. apparaissent. (14.12)

O Arjuna, lorsque l’inertie est prédominante; l’ignorance, l’inactivité, la négligence, l’égarement, etc. apparaissent. (14.13)

 

LES TROIS MODES SONT AUSSI LES VEHICULES DE TRANSMIGRATION DE L’AME INDIVIDUELLE

 

Celui qui meurt pendant que la bonté domine, parvient au ciel – le monde pur des connaisseurs du Suprême. (14.14)

Celui qui meurt pendant la dominance de la passion, il renaît attaché à l’action (ou du type utilitaire); et en mourant dans l’ignorance, il renaît parmi les créatures dénuées de raison. (14.15)

Le fruit d’une bonne action, dit-on, est bénéfique et pure, le fruit de l’action passionnelle est la douleur, et le fruit de l’action de l’ignorance est la paresse. (14.16)

La connaissance du Soi naît du mode bonté; l’avidité vient du mode passion; et la négligence, l’illusion, et la lenteur mentale émergent du mode ignorance.  (14.17)

 Ceux qui sont établis dans la bonté vont au ciel; les personnes passionnées renaissent dans le monde des mortels; et les ignorants, qui résident dans le mode ignorance le plus bas (Tamo Guna), vont vers des planètes inférieures ou l’enfer (ou reprennent naissance comme créatures inférieures). (14.18)

 

ATTEINDRE LE NIRVANA APRES AVOIR PASSÉ AU-DELÀ DES TROIS MODES MATERIELS DE LA NATURE

 

Lorsque les visionnaires perçoivent qu’il n’y a pas d’autre agent que les forces de l’Éternel Être – les modes (Gunas) de la Nature matérielle; et connaissent ce qui est plus haut et au-delà des Gunas; alors ils atteignent le salut (Mukti). (Voir aussi 3.27, 5.09, et 13.29) (14.19)

Lorsque celui qui transcende (ou s’élève au-delà) des trois modes de la Nature matérielle qui créent (et/ou prennent naissance dans) le corps, celui-ci atteint l’immortalité ou le salut (Mukti), et est libéré des douleurs de la naissance, de la vieillesse, et de la mort. (14.20)

 

LE PROCESSUS POUR S’ ELEVER AU-DELA DES TROIS MODES

 

Arjuna dit: Quelles sont les marques de ceux qui ont transcendé les trois modes matériels de la Nature, et quel est leur comportement? Comment transcende-t-on les trois modes matériels de la Nature, O Seigneur Kŗşna? (14.21)

Le Suprême Seigneur dit: Celui qui ne méprise pas la présence de l’illumination, l’activité, et l’illusion, et ne les désire pas non plus quand ils sont absents; qui se tient comme témoin sans être affecté par les modes (Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti); et reste fermement attaché au Seigneur sans hésitation – sachant que seuls les modes de la Nature matérielle (Gunas ou Prakŗti) agissent. (14.22-23)

Celui qui dépend du Seigneur et est indifférent envers la douleur et le plaisir; pour qui la motte de terre, la pierre, et l’or sont semblables; pour qui le plaisant et le déplaisant sont identiques; dont le mental est ferme, qui reste calme envers le blâme et la louange, et celui qui ne change pas dans l’honneur et le déshonneur, qui se maintient impartial envers les amis et ennemis, et qui a renoncé au sens initiative d’aucune action[1][22], s’est élevé, dit-on, au dessus les modes de la Nature matérielle. (14.24-25)

 

LES LIENS AUX TROIS MODES PEUVENT ETRE ROMPUS PAR L’AMOUR DEVOTIONNEL

 Celui qui Me rend service avec amour et une dévotion sans défaillance transcende les trois modes de la Nature matérielle, et devient apte à s’absorber en Brahma-nirvāna. (Voir aussi 7.14 et 15.19) (14.26)

Car, Je suis la base de l’ Éternel Être immortel (Brahman), de l’ordre éternel (Dharma), et de la félicité absolue (Ananda). (14.27)

 

Ainsi prend fin le quatorzième chapitre intitulé “Les Trois Gunas de la Nature” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 15

 

15. LA PERSONNE SUPRÊME

 

LA CRÉATION EST COMME UN ARBRE CRÉÉ PAR LES FORCES DE MAYA

 

Le Suprême Seigneur dit: Ils parlent de l’éternel arbre banian[1][23] qui a son origine en haut dans le Suprême Être (Para-Brahman) et ses branches en bas dans le cosmos, dont les feuilles sont les hymnes Védiques. Celui qui comprend cet arbre est le connaisseur des Védas. (Voir aussi KaU 6.01, BP 11.12.20-24, et Gîtâ 10.08) (15.01)

Les branches de cet arbre cosmique de Māyā (l’illusion) se répandent sur tout le cosmos. L’arbre est nourrit par les trois modes (Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti); les plaisirs des sens sont ses bourgeons; et ses racines de l’ego et du désir s’étendent en bas dans le monde humain, engendrant l’enchaînement Karmique. (15.02)

 

COMMENT COUPER L’ARBRE DE L’ATTACHEMENT ET ATTEINDRE LE SALUT EN TROUVANT REFUGE EN DIEU

 

La vraie forme de cet arbre n’est pas perçue ici sur terre, ni son commencement, sa fin, ou son existence. Ayant coupé les fortes racines du désir de cet arbre par la puissante hache de la connaissance du Soi et le détachement, pensant ainsi: “ Je prend refuge en cette personne primordiale, dont émane la manifestation antique “, recherchant donc cette demeure suprême en quête du lieu d’où il n’y a plus de retour (vers le monde des mortels). (15.03-04)

Ceux qui sont libérés de l’orgueil et de l’illusion, qui ont vaincu le mal de l’attachement, qui demeurent constamment dans le Suprême Soi, tous désirs (Kāma) calmés, affranchis des dualités du plaisir et de la douleur, atteignent le but éternel. (15.05)

Le soleil n’éclaire pas en ce lieu, ni la lune, ni le feu. C’est Ma suprême demeure. Ayant atteint ce lieu, l’homme ne revient plus (dans le monde temporel). (Voir aussi 13.17 et 15.12, et KaU 5.15, ShU 6.14, MuU 2.02.10) (15.06)

 

L’ÂME INCARNÉE EST LA SATISFAITE

 

L’âme éternelle individuelle (Jîvatmâ) dans le corps des êtres vivants est, vraiment, Ma part intégrale. Elle est associée avec les six facultés sensorielles – le mental inclus – de perception, et les active. (15.07)

Tout comme l’air emporte le parfum de la fleur; de même, l’âme individuelle (Jîvatmâ) s’empare des six facultés sensorielles du corps physique, les emporte dans la mort vers un autre corps physique qui s’acquit dans la réincarnation (par la force de Karma). (Voir aussi 2.13) (15.08)

L’entité vivante (Jîva) jouit des plaisirs des sens expérimentant les six facultés sensorielles, usant les oreilles, le toucher, la vue, le goût, l’odorat, et le mental. Les ignorants ne perçoivent pas le départ de Jîvâ du corps, ou qu’elle y reste pour se satisfaire aux plaisirs des sens en s’associant aux modes de la Nature matérielle. Mais ceux qui ont l’œil de la connaissance du Soi le voient. (15.09-10) 

Les yogis s’efforçant d’atteindre la perfection, voient l’entité vivante (Jîva) demeurer dans leur psyché intérieure (comme conscience); mais les ignorants, et ceux dont la psyché intérieure n’est pas pure, ne La voient pas malgré leurs efforts. (15.11)

 

L’ESPRIT EST L’ESSENCE DE TOUT

 

L’énergie de la lumière qui vient du soleil illumine le monde entier; et, qui est aussi dans la lune et dans le feu; sache que cette lumière est Mienne. (Voir aussi 13.17 et 15.06) (15.12)

Pénétrant la terre, Je soutiens tous les êtres avec Mon énergie; devenant la sève lunaire, Je nourris toutes les plantes. (15.13)

Étant devenu le feu digestif, Je réside dans le corps de tous les êtres vivants; et, en M’unifiant aux souffles vitaux (Prānā et Apāna), Je digère tous les types de nourriture; et (15.14)

Je siège dans la psyché intérieure de tous les êtres. La mémoire, la connaissance du Soi, le rejet du doute et des mauvaises notions (dans le raisonnement au sujet de l’Éternel Être, ou pendant l’extase (Samādhi)) viennent de Moi. Je suis véritablement ce qui doit être connu par l’étude de tous les Védas. Je suis, vraiment, l’auteur du Vedānta et le connaisseur des Védas. (Voir aussi 6.39) (15.15)

 

QUELS SONT LE SUPREME ESPRIT, L’ESPRIT, ET L’ÂME INDIVIDUELLE?

 

Il y a deux entités (Puruşas) dans le cosmos: le Divin Être faillible et temporel (Kşara Puruşa), et l’Éternel Être infaillible (Brahman, Akşara Puruşa). Tous les êtres créés sont sujets au changement, mais l’Éternel Être ne change pas. (15.16)

Il y a encore une autre Personnalité Suprême de la Divinité (au-delà du temporel et de l’éternel) appelé la Réalité Absolue ou Paramātmā qui soutient autant le temporel que l’éternel (Kşara et Akşara) en imprégnant les trois sphères planétaires (Lokas), Il est le Seigneur éternel (Iśvara). (15.17)

Puisque Je suis au-delà du temporel (Kşara) et de l’infini (Akşara); par conséquent, Je suis célébré dans ce monde et dans la Veda comme le Suprême Être (Para-Brahman, Paramātmā, Puruşottama, l’Absolu, la Vérité, Sat, le Super-âme, etc.) (Voir aussi MuU 2.01.02) (15.18)

Celui qui est sagace, et qui Me saisit vraiment comme le Suprême Être (Puruşottama), connaît toutes choses et M’adore de tout son être, O Arjuna. (Voir aussi 7.14, 14.26, et 18.66) (15.19)

Ainsi, cette science de la connaissance du Soi la plus secrète t’as été expliquée par Moi, O Arjuna sans péché. En comprenant cela, un homme accède à l’éveil, et il a accompli tous ses devoirs, O Arjuna. (15.20)

 

Ainsi prend fin le quinzième chapitre intitulé “La Personne Suprême” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

 

Chapitre 16

 

16. LES ÉTATS DIVINS ET DÉMONIAQUES

UNE LISTE DE QUALITÉS DIVINES MAJEURES À ÉDUQUER POUR ARRIVER AU SALUT

Le Suprême Seigneur dit: L’intrépidité, la pureté de la psyché intérieure, la persévérance dans le yoga de la connaissance du Soi, la charité, la maîtrise des sens, le sacrifice, l’étude des écritures, l’austérité, l’honnêteté; la non-violence, la vérité, l’absence de colère, le renoncement, la sérénité, l’absence de calomnie, la compassion à l’égard des êtres, l’absence de convoitise, la gentillesse, la modestie, la pondération, l’éclat de la vigueur, le pardon, l’endurance, la pureté, l’absence de malice et de l’orgueil excessif – sont les (vingt-six) qualités de ceux doués de vertus divines, O Arjuna.  (16.01-03)

 

UNE LISTE DE QUALITÉS DÉMONIAQUES QUI DEVRAIT ÊTRE ABANDONNÉE AVANT DE COMMENCER L’ITINÉRAIRE SPIRITUEL

 

O Arjuna, les marques de ceux qui sont nés avec des qualités démoniaques sont: l’hypocrisie, l’arrogance, l’orgueil, la colère, la dureté, et l’ignorance. (16.04)

Les qualités divines mènent au salut (Mokşa), les qualités démoniaques, dit-on, conduisent aux chaînes. Ne te chagrine pas, O Arjuna, tu es né avec des qualités divines. (16.05)

 

IL Y A SEULEMENT DEUX TYPES D’ÊTRES HUMAINS – LES SAGES ET LES IGNORANTS

 

En principe, il y a deux types ou castes d’êtres humains dans ce monde: les êtres divins, et les démoniaques. Les divins ont déjà été décrits en détail, maintenant apprends de Moi ce qui concerne les démoniaques, O Arjuna. (16.06)

Les humains de nature démoniaque ne savent pas ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. On ne trouve en eux ni pureté ou bonne conduite, ni véracité. (16.07)

Ils disent que le monde est irréel et sans fondement, sans Dieu, et sans ordre. Le monde est seulement causé par l’union sexuelle de l’homme et de la femme et rien d’autre. (16.08)

Soutenant ces conceptions athéistes erronées, ces âmes dégradées – de faible intelligence et aux actions cruelles – sont nées en ennemis pour la destruction du monde. (16.09)

En proie à des désirs insatiables, remplies d’hypocrisie, d’orgueil, et d’arrogance; tenant des vues erronées dues à l’illusion; ils agissent par des motifs impurs. (16.10)

Obsédés d’innombrables soucis qui n’ont de termes qu’à leur mort, considérant la gratification des sens comme le but suprême, persuadés que la jouissance des sens est tout ce qu’il faut. (16.11)

Enchaînés par des centaines de liens de désir et adonnés à la convoitise et à la colère; ils luttent pour s’amasser des richesses par des moyens illégaux pour satisfaire les jouissances sensuelles. Ils pensent: (16.12)

J’ai gagné ceci aujourd’hui, j’accomplirai ce désire, telle richesse est mienne, et j’aurai encore plus de richesse dans l’avenir. (16.13)

Cet ennemi a été tué par moi, et je tuerai encore d’autres. Je suis le Seigneur. J’ai toute jouissance. Je suis parfait, fort et heureux; (16.14)

Je suis riche et né d’une famille noble. Qui d’autre m’est égale? J’offrirai des sacrifices, je donnerai des aumônes, et je me réjouirai.  Ainsi, égaré par l’ignorance; (16.15)

Troublés par de multiples caprices; pris dans les filets de l’illusion; adonnés à la jouissance des plaisirs sensuels; ils sombrent dans un enfer infâme. (16.16)

Infatués d’eux-mêmes, obstinés, emplis de prétention et intoxiqués par leurs richesses; ils accomplissent des sacrifices (Yajna) qui n’ont de tels que le nom et avec ostentation, au mépris des injonctions scripturaires. (16.17)

Ces gens malignes s’adonnent à l’égoïsme, la puissance, l’arrogance, la convoitise, et la colère; et Me haïssent Moi l’habitant de leurs propres corps et ceux des autres. (16.18)

 

LA SOUFFRANCE EST LE DESTIN DES IGNORANTS

 

Je précipite sans cesse ces êtres haineux, cruels, pécheurs, et gens vulgaires en de cycles de naissances, et dans des matrices démoniaques. (16.19)

O Arjuna, accédant de naissance en naissance dans des matrices démoniaques, les égarés

s’enfoncent au plus bas de l’enfer sans jamais réussir à M’atteindre. (16.20)

 

LE DÉSIR, LA HAINE, ET LA CONVOITISE SONT LES TROIS PORTES DE L’ENFER

 

Le désir, la haine, et la convoitise sont les trois portes de l’enfer menant l’individu à sa perte (ou l’esclavage). Par conséquent, il faut les abandonner toutes trois. (Voir aussi MB 5.33.66) (16.21)

Celui qui est libéré de ces trois portes de l’enfer, O Arjuna, pratique ce qui est bon pour lui ou elle, et par conséquent atteint la demeure suprême. (16.22)

 

ON DOIT SUIVRE LES INJONCTIONS SCRIPTURAIRES

 

Celui ou celle qui agit sous l’influence de ses désirs, désobéissant aux injonctions scripturaires, n’atteint jamais ni la perfection, ni le bonheur, ni la demeure suprême. (16.23)

Par conséquent, que les écritures soient pour toi l’autorité qui détermine ce qui doit être fait et qui ne doit pas être fait.  Tu dois accomplir ton devoir d’après les injonctions scripturaires.  (16.24)

 

Ainsi prend fin le seizième chapitre intitulé “Les États Divins et Démoniaques” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 17

 

17. LA TRIPLE FOI

 

Arjuna dit: Quelle est la condition de dévotion de ceux qui accomplissent des pratiques spirituelles avec foi, mais sans poursuivre les injonctions scripturaires, O Kŗşna? Est-ce dans le mode bonté (Sāttvika), passion (Rājasika), ou ignorance (Tāmasika)? (17.01)

 

LES TROIS SORTES DE FOI

 

Le Suprême Seigneur dit: La foi naturelle des êtres incarnés est triple: bonté, passion, et ignorance (Sāttvika, Rājasika, Tāmasika). Ecoute maintenant ce que J’ai à te dire à ce propos. (17.02)

O Arjuna, la foi de chacun est en accord avec sa propre disposition naturelle (gouvernée par les impressions Karmiques). L’homme est fait par sa foi. Il peut devenir ce qu’il souhaite être (s’il contemple sans cesse l’objet de son désir avec foi). (17.03)

Les personnes dans le mode bonté adorent les régnants célestes (Devas); ceux dans le mode passion adorent les régnants surnaturelles et les démons; et ceux dans le mode ignorance adorent les fantômes[1][24] et les esprits25[25]. (17.04)

Ceux qui pratiquent des austérités sévères sans suivre les prescriptions des écritures; qui sont pleins d’hypocrisie et d’égoïsme; qui sont poussés par la force du désir et de l’attachement; qui torturent insensément les éléments de leurs corps, et Moi aussi qui réside dans leur corps, sache qu’ils sont des personnes ignorantes de nature démoniaque. (17.05-06)

 

LES TROIS SORTES DE NOURRITURE

 

La nourriture préférée par chacun de nous relève aussi de trois sortes, comme le sont les sacrifices, les austérités, et la charité. Ecoute maintenant la distinction entre eux. (17.07)

Les aliments qui accroissent la longévité, la vertu, la force, la santé, le bonheur, et la joie, sont savoureux, substantiels, et nutritifs. Ces aliments sont préférés par les personnes qui appartiennent au mode bonté. (17.08)

Les aliments qui sont amères, aigres, salés, très chaudes, piquantes, sèches, et brûlantes; et qui causent la douleur, le chagrin et la maladie; sont préférés par les personnes du mode passion. (17.09)

Les aliments que préfèrent les personnes appartenant au mode ignorance sont gâtés, sans saveurs, affadies, pourries, faites de restes, et impures (comme la viande et l’alcool). (17.10)

 

LES TROIS SORTES DE SACRIFICE

 

Le service désintéressé (Sevā, Yajna) prescrit par les écritures, et accompli sans désir pour le fruit de l’action, avec une foi et conviction fermes en tant que devoir, appartient au mode bonté. (17.11)

Le service désintéressé (Sevā, Yajna) qui est accompli superficiellement avec la pensée des avantages, appartient au mode passion, O Arjuna. (17.12)

Le service désintéressé (Sevā, Yajna) qui est accompli contrairement aux écritures, dans lequel aucune nourriture n’est distribuée, qui se fait en l’absence de mantra[2][26], vide de foi, et sans dons, on dit, d’appartenir au mode ignorance. (17.13)

 

AUSTERITES EN PENSEES, PAROLES ET ACTIONS

 

L’adoration des régnants célestes (Devas), le prêtre, le gourou et le sage; la pureté, l’honnêteté, le célibat, la non-violence, est considérée comme l’austérité de l’action. (17.14)

La parole qui n’est pas offensive, qui est vraie, agréable, bénéfique, et qui est utilisée pour l’étude régulière des écritures est appelée l’austérité de la parole. (17.15)

La sérénité du mental, la bienveillance, l’équanimité, la maîtrise de soi, et la pureté de pensée, est nommée l’austérité de la pensée. (17.16)

 

LES TROIS SORTES D’AUSTÉRITÉS

 

Cette triple austérité susmentionnée (de pensée, de parole, et d’action) pratiquée par les yogis avec une foi suprême, sans désir pour les fruits (résultats), est considérée comme étant du mode bonté27[27]. (17.17)

L’austérité pratiquée pour gagner le respect, l’honneur, la vénération, et par désir de gloire extérieure se donnant aux résultats incertains et temporaires, dit-on, d’appartenir au mode passion[3][28]. (17.18)

L’austérité pratiquée avec une obstination stupide, ou en se torturant soi-même, ou en faisant du mal aux autres, est déclarée être du mode ignorance[4][29]. (17.19

 

LES TROIS SORTES DE CHARITE

 

La charité conférée en tant que devoir, à un candidat digne dont on n’attend rien en retour, au moment et à l’endroit appropriés, est considérée être la charité du mode bonté. (17.20)

La charité accomplie à contrecœur, ou dans l’espoir de recevoir quelque chose en retour, ou dans l’attente de quelque bénéfice, dit-on, être du mode passion.  (17.21)

La charité rendue en un lieu et à un moment inconvenables, et à des personnes indignes; sans respect ou avec dédain à l’égard de la personne qui reçoit, dit-on, être du mode ignorance. (17.22)

 

LE TRIPLE NOM DE DIEU

 

“ Om Tat Sat “, dit-on, être le triple nom de l’Éternel Être (Brahman). Les personnes avec des qualités Brahmaniques, les Védas, et le service désintéressé (Sevā, Yajna) furent crées dans les temps anciens par et pour Brahman. (17.23)

Par conséquent, les actes de sacrifice, de charité, et d’austérité prescrits dans les écritures commencent toujours en énonçant “OM“ par les connaisseurs du Suprême Être (Para-Brahman). (17.24)

Les différentes sortes de sacrifice, de charité, et d’austérité sont accomplies par les chercheurs du salut (Mokşa) en énonçant “ Tat “ (ou Il est tout) sans attendre une récompense. (17.25)

Le mot “ Sat “ est utilisé dans le sens de la Réalité et de la bonté. Le mot “ Sat “ est aussi employé pour désigner un acte louable, O Arjuna.  (17.26)

La foi dans le sacrifice, la charité, et l’austérité est aussi appelée “ Sat “. Le service désintéressé pour la cause du Suprême est sûrement appelé “ Sat “. (17.27)

Tout ce qui est accompli sans foi – que ce soit le sacrifice, l’austérité, ou n’importe quel autre acte – est appelé “ Asat “. Cela n’a pas de valeur, ni ici ou dans l’au-delà, O Arjuna. (17.28)

 

Ainsi prend fin le dix-septième chapitre intitulé “La Triple Foi” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

Chapitre 18

 

18. LA MOKŞA (Libération) PAR L’ABANDON

DE L’EGO

Arjuna dit: Je désire connaître la nature de Samnyāsa et Tyāga, et la différence entre les deux, O Seigneur Kŗşna. (18.01)

 

LA DEFINITION DE LA RENONCIATION ET DU

Le Suprême Seigneur dit: Les sages considèrent Samnyāsa (Renonciation) comme étant la renonciation complète des actions égoïstes. Les sages définissent Tyāga (Sacrifice) “ abandon “, l’abandon à l’attachement égoïste aux fruits de toute action. (Voir aussi 5.01, 5.05, et 6.01) (18.02)

Certains philosophes disent que toute action est pleine de fautes et devrait être abandonnée, pendant que d’autres disent que les actions de sacrifice, de charité, et d’austérité ne devraient pas être abandonnées. (18.03)

O Arjuna, apprend Ma conclusion concernant le sacrifice. Le sacrifice, dit-on, est de trois sortes. (18.04)

Les actes de service, de charité, et d’austérité ne devraient pas être abandonnés, mais devraient être accomplis, car le service, la charité, et l’austérité sont les purificateurs des sages. (18.05)

Même ces actions obligatoires devraient être accomplies sans attachement aux fruits. Ceci est Mon conseil suprême et définitif, O Arjuna. (18.06)

 

LES TROIS TYPES DE SACRIFICE

 

Le renoncement au devoir est vraiment impropre. L’abandon de l’action obligatoire est due à l’illusion, et est déclaré d’appartenir au mode ignorance. (18.07)

Celui qui abandonne le devoir parce que c’est difficile, ou par peur de la souffrance physique, n’obtient pas les bénéfices du sacrifice, accomplissant ainsi un sacrifice dans le mode passion. (18.08)

L’action obligatoire accomplie comme devoir, renonçant à l’attachement égoïste et à ses fruits, son abandon est considéré comme sacrifice dans le mode bonté, O Arjuna. (18.09)

Celui qui n’haït pas le travail désagréable, ni est attaché au travail agréable, est considéré comme renonciateur (Tyāgi), il est imbu du mode bonté, intelligent, et libéré de tous les doutes touchant le Suprême Être. (18.10)

Les êtres humains ne savent pas s’abstenir complètement à l’action. Par conséquent, celui qui renonce complètement à l’attachement égoïste aux fruits de toutes actions est considéré comme un renonciateur. (18.11)

Le triple fruit des actions – désirable, indésirable ou mélangé échoit après la mort seulement à celui qui n’est pas un renonciateur (Tyāgi), mais jamais à un Tyāgi. (18.12)

 

LES CINQ CAUSES DE N’IMPORTE QUELLE ACTION

 

Apprends de Moi, O Arjuna, les cinq causes comme énoncées dans la doctrine Sâmkhya, pour l’accomplissement de toutes les actions. Ce sont: le corps physique, le siège de Karma; les modes (Gunas) de la Nature matérielle, l’auteur; les onze organes de perception et d’action, les instruments;  les différentes fonctions Prānas (bioimpulsions); et, le cinquième constitue les divinités qui président (les onze organes).

(18.13-14)

Quelle que soit l’action accomplie par l’homme, bonne ou mauvaise, par sa pensée, son discours, et le corps, ce sont là les cinq causes. (18.15)

Par conséquent, l’ignorant qui considère comme seul agent son corps ou son âme due à la connaissance imparfaite, n’a rien compris. (18.16)

Celui qui est libéré de la notion égocentrique, et dont l’intellect n’est pas souillé par le désir de la récolte; quand bien même il tuerait tout ce monde, il ne tue pas et n’est pas lié par l’action de tuer. (18.17)

Le sujet, l’objet, et la connaissance de l’objet sont le triple moteur (ou poussée vitale) d’une action. Les onze organes; l’acte, et l’agent ou les modes (Gunas) de la Nature matérielle sont les trois composants de l’action. (18.18)

 

LES TROIS TYPES DE CONNAISSANCE

 Jnāna (la Connaissance du Soi), Karma (l’Action), et Kartā (l’Agent), dit-on, sont les trois types d’après la doctrine Sāmkhya relative à la théorie des Gunas. Apprends comme il convient ce qui les concerne. (18.19)

La connaissance par laquelle on perçoit la Réalité immuable dans tous les êtres comme indivise dans le divisé; telle connaissance est du mode bonté. (Voir aussi 11.13, et 13.16) (18.20)

La connaissance par laquelle on voit les multiples réalités de différents types parmi tous les êtres, distincts les uns des autres, considère cette connaissance appartenant au mode passion. (18.21)

La connaissance irrationnelle, sans fondement et sans mérite qui s’attache à un seul effet singulier (tel que le corps) comme si c’était le tout; telle connaissance est déclarée d’appartenir au mode ténébreux de l’ignorance. (18.22)

 

LES TROIS TYPES D’ACTION

 

L’action obligatoire accomplie sans attraction ni aversion, et sans motivations égoïstes et attachement au désir du fruit, dit-on, est du mode bonté. (18.23)

L’action accomplie avec l’ego, ou par des motivations égoïstes, et avec beaucoup trop d’effort; est déclarée être du mode passion. (18.24)

L’action entreprise par illusion; sans égard pour les conséquences, les pertes, la souffrance infligée aux autres, et de la force qu’elle requiert, dit-on, est du mode ignorance. (18.25)

 

LES TROIS TYPES D’AGENT

 

Un agent qui est libre d’attachement, affranchi de l’égoïsme, doué de résolution et d’enthousiasme, inaffecté par le succès ou l’échec, est appelé bonté. (18.26)

L’agent qui est poussé par la passion, qui désire les fruits de son travail, qui est avide, violent, impure, et qui est affecté par la joie  et la douleur, est appelé “ passionné “. (18.27)

L’agent indiscipliné, vulgaire, obstiné, méchant, malhonnête, paresseux, déprimé, et hésitant, est appelé ignorant. (18.28)

 

LES TROIS TYPES D’INTELLECTUELS

 

Ecoute maintenant la triple division de l’intellect et de la fermeté, selon les modes de la Nature matérielle, comme Je vais te les exposer pleinement et séparément, O Arjuna. (18.29)

O Arjuna, l’intellect par lequel on comprend la voie de l’action et la voie de la renonciation, l’action juste ou fausse, ce qu’on doit craindre et ce qu’on ne doit pas craindre, la servitude et la libération, cet intellect est du mode bonté. (18.30)

L’intellect par lequel on ne sait pas distinguer entre la justice (Dharma) et l’injustice (Adharma), l’action juste ou fausse; cet intellect est du mode passion, O Arjuna. (18.31)

L’intellect – qui enveloppé par l’ignorance – accepte l’injustice (Adharma) comme justice (Dharma), et voit toutes choses en l’envers, est du mode ignorance, O Arjuna. (18.32)

 

LES TROIS TYPES DE RESOLUTION, ET LES QUATRE BUTS  DE LA VIE HUMAINE

 

La fermeté inébranlable par laquelle on manipule les fonctions du mental, Prāna (Bioimpulsions), et des sens pour la réalisation de Dieu; cette détermination est du mode bonté, O Arjuna. (18.33)

La fermeté avec laquelle une personne, en aspirant aux fruits du travail, se relie avec grand attachement au Dharma (le devoir), à Artha (la richesse), et à Kāma (le plaisir); cette détermination, O Arjuna, est du mode passion. (18.34)

La fermeté avec laquelle une personne stupide n’abandonne pas le sommeil, ni la peur, ni le chagrin, ni le désespoir, ni l’insouciance; cette détermination est du mode ignorance, O Arjuna. (18.35)

 

LES TROIS TYPES DE PLAISIR

 

Et maintenant apprends de Moi, O Arjuna, quelles sont les trois sortes de plaisir. Le plaisir par lequel l’homme se réjouit grâce aux résultats des pratiques spirituelles mettant une fin à toutes souffrances. (18.36)

Le plaisir qui apparaît comme un poison au début, mais qui se révèle comme nectar à la fin, provient de la grâce de la connaissance du Soi, et est du mode bonté. (18.37)

Les plaisirs sensuels apparaissent au commencement comme un nectar, mais deviennent du poison à la fin; tels plaisirs appartiennent au mode passion. (Voir aussi 5.22) (18.38)

Le plaisir qui brouille l’homme au début comme à la fin; provient du sommeil, de la paresse, et de l’insouciance; ce plaisir, dit-on, appartient au mode ignorance. (18.39)

Il n’y a aucun être, ni sur terre ou au ciel parmi les régnants célestes (Devas), qui soit libre des trois modes (Gunas) de la Nature matérielle (Prakŗti). (18.40)

 

LA RÉPARTITION DU TRAVAIL DEPEND DE LA CAPACITE DE L’HOMME

 

La répartition du travail en ces quatre catégories – Brāhmana, Kşatriya, Vaiśya, et Śūdra – dépend aussi des qualités inhérentes de la nature des personnes (ou des dispositions naturelles, et pas vraiment du droit de naissance de quelqu’un), O Arjuna. (18.41)

Les intellectuels qui soutiennent la sérénité, la maîtrise de soi, l’austérité, la pureté, la patience, l’honnêteté, la connaissance transcendantale, l’expérience transcen-dantale, la foi en Dieu sont rangés parmi les Brāhmanas. (18.42)

Ceux qui ont les qualités de l’héroïsme, de vigueur, de fermeté, de dextérité, le nonabandon du champ de bataille, la charité, et les capacités administratives, sont appelés Kşatriyas, ou protecteurs. (18.43)

Ceux qui sont bons en agriculture, à l’élevage du bétail, le commerce, la négociation, l’industrie, sont appelés des Vaiśyas.  Ceux qui ont la capacité de servir ou qui travaillent dans la manutention de tout genre sont classés parmi les Śūdras. (18.44)

 

L’ACQUISITION DU SALUT PAR LE DEVOIR, LA DISCIPLINE, ET LA DEVOTION

 

On peut atteindre la plus haute perfection en s’attachant à son travail naturel. Écoute Moi maintenant, comment on atteint la perfection en s’engageant à son travail naturel. (18.45)

On atteint la perfection en adorant le Suprême Être d’où procèdent tous les êtres, et dont est pénétré tout cet univers – par l’accomplissement de son propre devoir pour Lui. (Voir aussi 9.27, 12.10) (18.46)

Mieux vaut suivre son propre travail naturel inférieur, que le travail supérieur anormal même réalisé correctement. En accomplissant le travail prescrit par sa propre nature inhérente (sans motifs intéressés), on n’encourt pas de péché (ou, la réaction Karmique). (Voir aussi 3.35) (18.47)

On ne doit pas abandonner son travail naturel, même s’il est imparfait; car toutes les entreprises sont enveloppées de défauts, comme le feu l’est par la fumée, O Arjuna. (18.48)

La personne dont le mental est toujours vide d’attachement égoïste, qui a maîtrisé son mental et ses sens, et qui a affranchi tous les désirs; atteint la suprême perfection de liberté face à l’enchaînement Karmique, en renonçant à l’attachement intéressé aux fruits du travail.  (18.49)

Apprends de Moi brièvement, O Arjuna, comment celui qui est arrivé à une telle perfection (ou la libération de l’enchaînement Karmique) atteint la Suprême Personne, le but de la connaissance transcendantale. (18.50)

Doté d’un intellect purifié, maîtrisant le mental par une ferme détermination, se détournant du son et autres objets des sens, rejetant l’attraction et l’aversion; vivant dans la solitude, mangeant légèrement, tenant sous contrôle le mental, la parole, et les organes d’action, toujours absorbé dans le yoga de méditation, prenant refuge dans le détachement; et ayant abandonné l’égotisme, la violence, l’arrogance, le désir, la colère,  et l’instinct de possession; il devient paisible, libéré de la notion du “ je et moi “, et ainsi digne pour s’unir au Suprême Être (Para-Brahman). (18.51-53)

Absorbé dans le Suprême Être (Para-Brahman), l’homme serein ne s’afflige ni ne désire; devenant impartial envers tous les êtres, il obtient Mon Parā-Bhakti, l’amour dévotionnel le plus élevé. (Voir aussi 5.19) (18.54)   

Par la dévotion l’homme comprend vraiment ce que Je suis et qui Je suis d’essence. M’ayant connu dans Mon essence, il pénètre immédiatement en Moi. (18.55)

Un Karma dévot atteint par Ma grâce Mokşa, la demeure éternelle et immuable – même en accomplissant toutes ses actions – prenant simplement en Moi son refuge, (Me confiant toutes ses actions dans une douce dévotion). (18.56)

Me dédiant sincèrement toutes les actions, prends Moi comme but suprême, et dépend complètement de Moi. Fixe constamment ton mental sur Moi, en recourant au Karmayoga. (18.57)

Lorsque ton mental se fixe sur Moi, tu surmonteras toutes les difficultés par Ma grâce. Mais si tu ne m’écoutes pas à cause de ton ego, tu périras. (18.58)

 

L’ENCHAINEMENT KARMIQUE

 

Si te laissant aller par l’ego tu penses: Je ne combattrai pas; ta résolution est vaine. Car ta propre nature te contraindra (au combat). (18.59)

O Arjuna, tu es contrôlé par les impressions Karmiques de ta propre nature (Samskāra). Par conséquent, tu feras – même contre ta volonté – ce que par égarement tu ne désires pas faire. (18.60)

 

NOUS DEVENONS LES MARIONNETTES DE NOTRE PROPRE LIBRE ARBITRE

 Le Suprême Seigneur réside comme chef (Īśvara) dans le cœur causal (ou la psyché intérieure) de tous les êtres, O Arjuna, les amenant à l’action (ou de travailler à leur Karma) comme une marionnette (du Karma) montée sur une machine. (18.61)

Empli de douce dévotion, cherche refuge en le Suprême Seigneur seul (Kŗşna ou Īśvara), O Arjuna. Par Sa grâce tu atteindras la paix suprême et l’Éternel Demeure (Paramadhāma). (18.62)

Ainsi, t’ai-Je exposé la connaissance plus secrète que tous les secrets. Après y avoir réfléchi, fais ce que tu veux. (18.63)

 

LA VOIE DE L’ABANDON, EST LA VOIE ULTIME VERS DIEU

 

Écoute une fois de plus Mon grand secret, Ma parole suprême. Tu M’es très cher, par conséquent, Je te dirai ce qui est bon pour toi. (18.64)

Fixe ton mental sur Moi, sois mon dévot, offre-Moi ton service, prosterne-toi devant Moi, et tu M’atteindras certainement. Je te le promets, car tu es Mon très cher ami. (18.65)

Mettant tous les actes méritoires (Dharma) sur le côté, abandonne-toi uniquement et complètement à Ma volonté (avec une foi ferme et la douce contemplation). Je te libérerai de tout péché (ou, des chaînes de Karma). N’aie pas de peine. (18.66)

Tu ne devrais jamais exposer cette connaissance à celui qui est dénué d’austérité, et qui n’a pas de dévotion, qui ne désire pas écouter, ni à celui qui Me méprise. (18.67)

 

LE PLUS HAUT CULTE A DIEU, ET LA MEILLEURE CHARITE

 

Celui qui propagera la philosophie suprême secrète (ou, la connaissance transcendantale de la Gîtâ) parmi Mes dévots, accomplira pour Moi le plus haut service dévotionnel, et Me viendra avec certitude (atteindra Parama Dhāma). (18.68)

Nulle autre personne ne Me rend un service plus agréable que lui, et personne d’autre ne Me sera plus cher sur terre. (18.69)

 

LA GRÂCE DE LA GITA

 

Je serai adoré par le sacrifice de la connaissance (Jnāna-yajna) parmi ceux qui étudieront notre dialogue secret. Telle est Ma promesse. (18.70) 

Quiconque écoute ceci, (le dialogue sacré sous la forme de la Gîtâ) avec foi et sans dérision, il sera délivré du péché, et atteindra le ciel – les hauts mondes de ceux dont les actions sont pures et vertueuses. (18.71)

O Arjuna, as-tu tout bien écouté avec un mental concentré? Est-ce que ton illusion née de l’ignorance a été complètement dissipée? (18.72)

Arjuna dit: Par Ta grâce mon illusion est détruite, j’ai recouvré la connaissance du Soi, ma confusion (concernant le corps et l’Atmâ) est dissipée et j’obéirai Ton commandement. (18.73)

Samjaya dit: Ainsi ai-je entendu ce merveilleux dialogue entre le Seigneur Kŗşna et Mahātmā Arjuna, qui a fait se dresser mes cheveux sur la tête. (18.74)

Par la grâce du (gourou) sage Vyāsa, j’ai entendu ce plus secret et suprême yoga directement de Kŗşna, le Seigneur du yoga, qui l’a énoncé Lui-même (à Arjuna) sous mes propres yeux (de clairvoyance conféré par le sage Vyāsa). (18.75)

O Roi, en commémorant encore et encore ce merveilleux et sacré dialogue entre le Seigneur Kŗşna et Arjuna, je tressaillis de joie à chaque moment; et (18.76) 

Me rappelant chaque fois, O Roi, cette merveilleuse forme de Kŗşna je suis émerveillé et je m’en réjouis sans cesse. (18.77)

 

LA CONNAISSANCE TRANSCENDANTALE AUTANT QUE L’ACTION SONT NÉCESSAIRES POUR UNE VIE ÉQUILIBRÉE

 

Là où sera Kŗşna, le Seigneur du yoga (ou Dharma dans la forme de l’écriture (Śāstra)), et Arjuna avec les armes (Śāstra) du devoir et de protection, il y aura éternellement prospérité, victoire, bonheur, et moralité. Telle est ma conviction. (18.78)

 

Ainsi prend fin le dix-huitième chapitre intitulé “La Mokşa par le Renoncement” dans les Upanişad de la Bhagavadgītā, l’écriture de yoga, touchant la science de l’Absolu dans la forme du dialogue entre Srīkŗşna et Arjuna.

EPILOGUE

 

LE MESSAGE D’ADIEU DU SEIGNEUR KŖŞNA

 

Le Seigneur Kŗşna, la veille de Son départ de l’arène de ce monde, après avoir terminé la tâche difficile d’établir la justice (Dharma), donna Son dernier discours d’adieu à Son cousin frère Uddhava, qui fut également Son plus cher dévot et adepte. A la fin d’un long sermon contenant plus de mil versets (BP 11.06-29) Uddhava dit: O Seigneur, je pense que la poursuite du yoga comme Tu l’as exposé à Arjuna, et maintenant à moi, est très difficile, au fait, pour la plupart du monde, car cela entraîne le contrôle des sens indisciplinés. Je T’en supplie, raconte-moi brièvement, simplement, la voie facile vers la réalisation de Dieu. Le Seigneur Kŗşna, à la requête de Uddhava, donna les essentiels de la réalisation du Soi pour les ages modernes, comme suit:

 

  1. Accompli ton devoir pour Moi le mieux possible sans aucun motif égoïste d’après tes capacités, et souviens-toi toujours de Moi – avant de commencer un travail, et au terme d’une tâche, et pendant ton inactivité.
  2. Prend l’habitude de voir toutes les créatures comme Moi-même en pensées, en paroles et en actions; et incline-toi devant eux.
  3. Éveille ton Kundalini sakti dormant et saisit – par l’activité du mental, des sens, la respiration, et les émotions – que la puissance de Dieu est en tout temps présente en toi, et qu’Il accomplit constamment toute œuvre, en t’usant comme simple instrument.

 

Yogiraj Muntaz Ali dit: Celui qui se connaît entièrement comme simple instrument et lieu d’action de mère Nature (Prakŗti, le mental), sonde la Vérité. La cessation de tous désirs en réalisant la vraie essence du monde et du mental humain est la réalisation du Soi. Paramahamsa Hariharananda Giri dit: Dieu est en tout, et au-delà toutes choses. Par conséquent, si tu veux Le réaliser, tu dois Le chercher et Le voir en chaque atome et chose, dans les fonctions corporelles, et en chaque être humain dans un comportement de dédicace.

 Uddhava fut illuminé en écoutant les paroles du Seigneur Kŗşna, qui lui conseilla d’aller à Badrikāshrama dans les Himālayas où il y resta toute sa vie comme un Samnyāsa, pratiquant la méditation, la contemplation, et  le Japa en récitant le mantra du Bhāgavata: Om Namo Bhāgavate  Vāsudevāya.

 L’essence de la réalisation de Dieu est résumée dans les quatre versets de la Bhāgavata Mahā Purāna (BP 2.09.32-35) comme suit:

 Le Suprême Seigneur Kŗşna dit: O Brahmā, celui qui tient à Me connaître, la Suprême Personnalité Divine, le Seigneur Srī Kŗşna, devrait seulement comprendre que J’existais avant la création, que J’existe dans la création, et tout autant après la dissolution. Toute autre existence n’est rien de plus que Mon énergie illusoire (Māyā). J’existe au-dedans de la création et en même temps en dehors de la création. Je suis le Suprême Seigneur qui règne, et qui est partout, en tout, et en tout temps.

 

Harih OM tatsat Harih OM tatsat Harih OM tatsat

Śrī Kŗşnārpanam astu śubham bhûyât.

OM Śāntih Śāntih Śāntih

 

Ce livre est offert au Seigneur Srī Kŗşna. Puisse-t-il nous bénir tous avec Bonté, Prospérité, et Paix.

 

Translate »