Vivre avec les animaux

vu sur http://www.demosphere.eu/

Vivre avec les animaux ?

Le système industriel de production de viande en question

 

Débat avec Jocelyne Porcher,

Vivre avec les animaux, une utopie pour le XXème siècle. Récapitulant les apports de ses contributions de ces dernières années, Jocelyne Porcher présente dans ce livre une critique décapante de ce qu’elle nomme le système industriel de production animale, et s’efforce de tracer les lignes d’une alternative radicale. En tant que chercheuse, ancienne éleveuse, ancienne travailleuse du secteur, Jocelyne Porcher parle de ce qu’elle connaît bien. Se démarquant de l’orientation définie par bon nombre de défenseurs des animaux ou s’autoproclamant tels, elle oppose au système de production animale, l’élevage dont elle montre à quel point il est important de le défendre. Plaçant, à rebours de tant d’autres chercheurs ou philosophes s’intéressant à la question animale, le travail au cœur de sa réflexion, elle montre combien la définition de mode renouvelé de relations entre humains et animaux, passant par d’autres relations de travail avec les animaux dits de « rente », est essentiel pour construire une autre société.

A l’invitation des revues Contretemps, Ecorev, La Décroissance, Ecologie et Politique, Mouvements

 

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Vivre avec les animaux

Une utopie pour le XXIe siècle

Jocelyne PORCHER

Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu’a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ? Le voulons-nous encore ? Car l’abattage de masse des animaux, considérés comme simples éléments des « productions animales », leur inflige une terreur et une souffrance insoutenables, tout en désespérant les éleveurs. Et l’élevage, après 10 000 ans d’existence, est aujourd’hui souvent décrit comme une nuisance, pour l’environnement comme pour notre santé. Une condamnation reposant sur une confusion entre « élevage » et « production animale », dont il nous faut comprendre les enjeux.

Qu’est-ce que l’élevage ? Quelles différences entre « élevage » et « productions animales » ? Quelle est la place de la mort dans le travail avec les animaux ? Peut-on améliorer leur sort dans les systèmes industriels ? Faut-il « libérer les animaux » comme le proposent certains philosophes ? En répondant ici à ces questions, Jocelyne Porcher explique en quoi la capacité des hommes à coexister pacifiquement dépend de leur capacité à vivre en paix et dignement avec les animaux. Et pourquoi, dès lors, sauver l’élevage en évitant son assujettissement au système d’exploitation et de mise à mort industrielle pourrait être une des plus belles utopies du XXIe siècle.

Source : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/…

« VIANDES : UN ARRIÈRE GOÛT DE DÉFORESTATION »

vu sur WWF France

L’utilisation massive de soja dans l’alimentation animale, principale cause de la déforestation du Cerrado au Brésil.

A la veille du salon de l’agriculture de 2012, le WWF France sort un rapport intitulé « Viandes : un arrière goût de déforestation » qui dénonce la dépendance de la France aux importations de soja pour l’alimentation des volailles et du bétail et démontre que l’expansion de cette culture en Amérique du Sud dégrade les écosystèmes de ce continent.

 

 

> La culture de soja, cause de déforestation

Alors que l’édition 2012 du salon international de l’agriculture s’apprête à ouvrir ses portes, nous avons tendance à oublier que le bétail français est nourri avec de grandes quantités de matières premières issues de monocultures intensives qui participent à la déforestation.

Principalement destiné à nos élevages, le soja, issu de monoculture intensive en Amérique du sud, est aujourd’hui la matière première alimentaire la plus importée en France. Le rapport du WWF France révèle que nos besoins en soja représentent l’équivalent de la superficie de deux départements français la Gironde et les Landes.

> Le Cerrado, un joyau brésilien oublié qui disparaît

Au Brésil, les surfaces de production de Soja sont passées de 1,7 millions à 21,7 millions d’hectares en à peine 40 ans. Cet accroissement exponentiel a généré une déforestation massive de la forêt atlantique jusqu’à l’Amazonie. Le Cerrado, savane boisée brésilienne de 2 millions de km² (1/5ème du Brésil) hébergeant 5% de la biodiversité mondiale avec plus de 5000 espèces endémiques, est aujourd’hui l’éco-région la plus touchée par l’expansion de la culture du soja. 49% de sa surface a d’ores et déjà disparu au profit des cultures intensives.

Cette déforestation en plus d’entraîner une perte importante de la biodiversité et une érosion des sols massive, accélère également le dérèglement climatique et perturbe fortement le cycle de l’eau en augmentant les sécheresses.

Outre les conflits sociaux qu’elle provoque avec les communautés locales, la culture du soja est une monoculture intensive qui entraîne une forte augmentation de l’usage des intrants chimiques en Amérique du sud. 70 à 75% de la production mondiale de soja est génétiquement modifiée ce qui généralise l’utilisation de glyphosate [1] .

> Les importations de soja en chiffres

En 2010, la France importait 4,6 millions de tonnes de soja sous forme de tourteaux, d’huile, de graines de farine et de sauces. 90 % de ces volumes étaient destinés à l’alimentation animale principalement sous forme de tourteaux et 70 % provenaient directement d’Amérique du sud. La France est aujourd’hui la 3ème importatrice mondiale de soja brésilien.

Les besoins d’un français pour satisfaire son alimentation carnée représentent l’équivalent de la superficie d’un terrain de basket de culture de soja.

La filière avicole (volaille et œuf) absorbe 58% du soja destiné à l’alimentation animale . 30% sont destinés à la filière bovine, notamment pour les vaches laitières, et12% pour l’élevage porcin .

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