Le transhumanisme : un crime contre l’humanité

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tempsréel.nouvelobs.com n-11 mars 2013

Le transhumanisme français : que des surhommes, pas de sous-hommes

Le courant transhumaniste, né dans les années 1980 en Californie, repose sur un postulat simple  : les progrès scientifiques permettront bientôt à l’homme de s’améliorer lui-même, d’augmenter ses capacités existantes, d’accéder à de nouveaux sens, voire à un nouveau niveau de conscience. Bref, l’homme pourra et devra bientôt transcender son humanité.

Marc Roux :

«  En réalité, quand on parle de cyborgs, ça existe déjà depuis l’implant cochléaire : c’est une technologie bionique qui rétablit le contact avec le nerf auditif. Qu’en est-il du pacemaker  ? Pour s’améliorer, ce n’est qu’une question de réglages. La réflexion transhumaniste se résume ici  : pourquoi ne pas faire ce choix, pourquoi ne pas nous améliorer  ?  »

les exemples ne manquent pas  :

 

sur le site de Science et Avenir 

 Le 9 avril 2016, le neurologue de l’Inserm François Berger participait à la table ronde « Embryon, génome, cerveau : faut-il craindre les manipulations ? », dans le cadre des Grands débats de la science, organisés par les magazines Sciences et Avenir et La Recherche au Collège des Bernardins, à Paris.

« La banalisation du transhumanisme n’est pas éthique, s’est alarmé François Berger. Il faut vraiment lutter contre ce discours, qui se développe depuis 4 ou 5 ans. Les idées de post-humain qui sont véhiculées par ce mouvement transhumaniste sont des choses qui sont un crime contre l’humanité », a asséné le neurologue.

Pour un inhumanisme à visage humain  – sur le site Pièce et Main d’oeuvre:

Retenez cette date : à l’automne 2017, l’université grenobloise affiche pour la première fois sa connivence avec les fanatiques de l’homme-machine. La Fête de la Science, du 7 au 15 octobre 2017, lui en fournit l’occasion : outre ses habituels ateliers de formatage technoscientiste ludiques, interactifs et bétifiants (« Pepper, le robot compagnon », « Rob’Air, le ptit nom mignon du robot de l’université »), la Communauté universitaire Grenoble Alpes  accueille sur le campus l’Association française transhumaniste (AFT) Technoprog tout l’après-midi du 12 octobre. Non comme invitée, mais comme organisatrice d’un forum intitulé : « Transhumanisme, bonnes pratiques ». Vous avez bien lu. Bienvenue dans nos
ateliers « Pour un inhumanisme à visage humain », « Déontologie de l’anthropophobie » et « Vers une fin de l’espèce humaine équitable, durable et responsable »


Une gelée de mots typique de l’Association française transhumaniste (AFT) Technoprog. Son président,Marc Roux, répète à tous les micros : « un autre transhumanisme est possible » – comprendre, un transhumanisme « de gauche », « collaboratif », « encadré », « responsable », « égalitaire »
et remboursé par la sécu. Mais sa vraie pensée, exprimée dans ses « Propositions technoprogressistes », est d’un banal libertarisme :
« La société et l’État devrait (sic) intervenir le moins possible face à la
responsabilité du choix des individus, mais aussi celle des parents ou futurs parents, quant à l’usage du corps
. »

Technoprog (abrégé de « techno-progressisme ») a bien choisi son nom. Le progrès, pour les anthropophobes, est le progrès des machines et des maîtres des machines. Chacun constate déjà, dans sa propre vie, à quel point ce techno-progrès est synonyme de regrès social et humain.

À l’élite « augmentée » par manipulations génétiques ou par hybridation avec la technologie, le techno-progrès promet un surcroît de puissance digne de sa soif de domination. Aux autres, humains non-augmentés, inférieurs et superflus, il réserve le sort des espèces menacées. Comme le disent les transhumanistes sur leurs forums : « Il sera intéressant de voir la pression s’inverser peu à peu et les hyper-valides devenir les nouveaux
valides » – c’est-à-dire, de voir les valides devenir les handicapés de demain.

Ainsi, Alim-Louis Benabid, neurochirurgien vedette de la cuvette, avait reçu trois millions de dollars du « Breakthough Prize 2015 » créé et abondé par Mark Zuckerberg (Facebook), Sergeï Brin (Google), Art Levinson (California Life Compagny, pour « la mort de la mort »)
et autres patrons transhumanistes californiens, en remerciement de sa contribution à leur programme inhumaniste.
.
Le fondateur de Clinatec, la clinique grenobloise qui expérimente implants
neuroélectroniques et interfaces homme-machine futuristes, a sans doute été impressionné par sa réception à Mountain View, dans les locaux de Google. Lui aussi assume désormais son transhumanisme, dans les colonnes de Sciences et avenir de juillet 2017 :
« « On m’interroge toujours sur ce qu’on appelle ‘l’augmentation' », constate le Pr Benabid, qui pratique le BCI (brain computer interface), interface cerveaumachine portée au pinacle par le célèbre entrepreneur américain Elon Musk, qui a tout récemment clamé vouloir doter l’humain d’intelligence artificielle.
Autrement dit, se faire fort d’augmenter ses capacités, et notamment pour faire face aux machines, elles-mêmes dotées d’intelligence artificielle. À ce sujet, « mon attitude a changé » explique A.-L. Benabid.

10 octobre 2017 : rapport du Sénat : L’impact et les enjeux des nouvelles technologies d’exploration et de thérapie du cerveau

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