Anita
Moorjani a reçu un diagnostic de
cancer lymphatique en 2002, qui prit une tournure terminale en 2006 . Elle est
tombée dans le coma, et alors que les médecins avisaient sa famille qu'il ne
lui restait que quelques heures à vivre, elle a été admise en février 2006 dans
le service de soins intensifs de son hôpital local.
Son EMI/NDE remarquable et son
rétablissement semble-t-il miraculeux après un tel cancer, a créé un intérêt
énorme et des réactions à l’échelle internationale. . Elle est revenue en ce monde avec une compréhension
nouvelle de sa vie et de sa « raison d'être » sur la terre. C'est ce qui l'a
guérie de son cancer.
Anita est née à Singapour puis elle a
vécu au Sri Lanka jusqu’à l’âge de deux ans. Elle fait partie de l’ethnie
Sindhi en Inde, sa famille a ensuite déménagé à Hong-Kong où elle a grandi,
elle parle couramment Sindhi, Cantonnais et Anglais, elle connaît également une
multitude de dialectes. Bien qu’hindouiste par la naissance, elle a d’abord
fréquenté des écoles catholiques, puis des écoles privées britanniques à
Hong-Kong, elle a ensuite étudié en Angleterre, avant de retourner à Hong-Kong
afin de travailler en tant que cadre supérieur pour une société française de
mode, avec laquelle elle a voyagé partout dans le monde, utilisant son
éducation multiculturelle, multilingue dans différentes affaires et milieux
sociaux. En décembre 1995, elle a épousé Danny son âme sœur, qui l’aime
inconditionnellement.
ENTRETIEN
NDERF - Fondation de Recherche sur les Expériences de Mort Imminente 25/01/2007
Site : http://www.nderf.org/French/index.htm
de Rio Cruz avec Anita MOORJANI (quelques
mois après son EMI/NDE expérience de mort
imminente)
vous pouvez voir aussi la
vidéo : Interview d’ Anita Moorjani
par Lilou Mace sur youtube
DESCRIPTION DE L’EXPERIENCE :
J’avais le cancer (lymphome de Hodgkin), un matin, je n’ai pas pu bouger.
Mon mari m’a emmenée d’urgence à l’hôpital, où, après avoir passé un scanner,
on a diagnostiqué un lymphome de niveau 4B (le plus grave). L’oncologue en chef
à consulté mon dossier, elle a dit à mon mari qu’il était trop tard, que mes
organes étaient en train de cesser de fonctionner, qu’il ne me restait que 36
heures à vivre. Toutefois, un oncologue a dit qu’il allait faire tout ce qu’il
pourrait, mais il a préparé mon mari en lui annonçant que je n’allais
probablement pas m’en sortir, en effet, mes organes ne fonctionnaient plus. On
m’a mise sous perfusion de chimiothérapie et sous oxygène, puis on a commencé à
pratiquer des examens, en particulier sur mes fonctions organiques, afin de pouvoir
déterminer les traitements à utiliser.
Pendant ce temps, je dérivais entre pertes et reprises de connaissance, je
pouvais réellement sentir que mon esprit quittait mon corps. J’ai vu et entendu
les conversations entre mon mari et les médecins, elles avaient lieu à
l’extérieur de ma chambre, à une douzaine de mètres dans le couloir. J’ai plus
tard été en mesure de vérifier cette conversation auprès de mon mari, ce qui
lui a occasionné un choc. Je suis ensuite vraiment « passée de l’autre
côté » vers une autre dimension, j’y ai été absorbée dans un sentiment
d’amour total. J’ai de plus extrêmement clairement ressenti la raison pour
laquelle j’avais le cancer, pourquoi, en premier lieu, j’étais venue dans cette
vie, quel rôle chaque membre de ma famille jouait dans ma vie, dans le grand
plan des évènements et, plus généralement, comment fonctionne la vie. La clarté
et la compréhension que j’ai atteintes dans cet état sont pratiquement
indescriptibles. Les mots semblent réduire le vécu – J’étais dans un endroit où
je comprenais qu’il existe bien autre chose que ce que nous sommes capables de
concevoir dans notre monde tridimensionnel. J’ai réalisé à quel point la vie
est un cadeau, que j’étais environnée d’êtres spirituels aimants, toujours
proches de moi alors que je l’ignorais.
La quantité d’amour que je ressentais était écrasante, dans cette optique,
je savais à quel point je suis puissante, j’ai vu les capacités stupéfiantes
que nous, les humains, possédons au cours d’une vie physique. J’ai découvert
que mon dessein allait maintenant être de vivre le « paradis sur
terre », en utilisant cette nouvelle compréhension, j’allais également
partager ce savoir avec d’autres personnes. J’avais toutefois le choix entre
retourner à la vie ou aller vers la mort. On m’a fait comprendre que ce n’était
pas mon heure, mais j’avais quand même le choix, si je choisissais la mort, je
n’allais pas vivre les nombreux cadeaux que le reste de ma vie avait encore en
réserve. L’une des choses que je désirais savoir était si j’allais devoir
retourner dans ce corps malade, en effet, il était très, très atteint et les
organes avaient cessé de fonctionner. On m’a alors fait comprendre que si je
choisissais la vie, mon corps allait guérir très rapidement. J’allais voir la
différence non pas sur plusieurs mois ou semaines, mais sur quelques
jours !
On m’a montré comment les maladies démarrent à un niveau énergétique avant
de devenir physiques. Si je choisissais d’aller vers la vie, le cancer allait
disparaître de mon énergie et mon corps physique allait récupérer très
rapidement. J’ai ensuite compris que lorsque les personnes ont des traitements
médicaux pour les maladies, ceux-ci éliminent la maladie du corps uniquement,
mais pas de l’énergie, donc la maladie revient. J’ai réalisé que si je
revenais, ce serait avec une énergie très saine. Ensuite le corps physique
allait très rapidement et définitivement se mettre au niveau de l’état
énergétique. On m’a fait savoir que ceci est valable pour tout, pas seulement
pour la maladie – l’état physique, l’état psychologique, etc.. On m’a
« montré » que tout ce qui se passe dans nos vies dépend de cette
énergie qui nous environne, créée par nous. Rien n’est immuable, nous créons
notre environnement, notre état, etc. en fonction de l’état de cette « énergie ».
La clarté qui m’a été accordée par rapport à ce que nous obtenons, à ce que
nous faisons, était phénoménale ! Tout dépend de notre niveau énergétique.
On m’a fait sentir que j’allais voir des « preuves » de première main
si je retournais dans mon corps.
Je sais que j’ai dérivé entre les deux mondes, entrant et sortant, mais
chaque fois que je me retrouvais dans « l’au-delà », on me montrait
de plus en plus de scènes, dont une qui dévoilait comment ma vie avait touché
toutes les personnes qui en faisaient partie. C’était un peu comme une
tapisserie montrant comment j’avais influencé la vie de tous les gens autour de
moi. Il y en a eu une autre qui représentait mon frère dans un avion, il avait
entendu la nouvelle de mon agonie et venait me rendre visite (pour moi cela
s’est avéré, car lorsque j’ai commencé à reprendre connaissance, mon frère
était là, il venait d’arriver par avion). J’ignore comment, j’ai ensuite
eu un aperçu de mon frère et de moi, j’ai compris, semble-t-il, qu’il
s’agissait d’une vie antérieure, j’étais alors beaucoup plus âgée que lui,
comme une mère pour lui (dans cette vie-ci, il est plus âgé que moi). J’ai vu
que dans cette vie-ci j’étais très protectrice à son égard. J’ai tout à coup
pris conscience qu’il était dans l’avion pour venir me voir, j’ai eu le
sentiment : « je ne peux pas lui faire ça ! Je ne peux
pas le laisser venir et me voir morte. ». J’ai ensuite vu comment le
dessein de mon mari était lié au mien, comment nous avions décidé de venir
vivre cette vie ensemble. Si je partais, il allait probablement suivre peu
après.
On m’a fait comprendre qu’étant donné que des prélèvements avaient été
effectués pour mes fonctions organiques (et les résultats n’étaient pas encore
connus), si je choisissais la vie, les résultats allaient montrer que mes
organes fonctionnaient normalement. Si je choisissais la mort, les résultats
allaient montrer, comme cause de la mort, une défaillance des organes due au
cancer. Par mon choix, j’étais en mesure de changer le résultat des examens !
J’ai pris ma décision. Alors que je commençais à me réveiller (dans un état
très confus car, à ce moment là, j’étais incapable de dire de quel côté du
voile je me trouvais), les médecins se sont précipités dans la chambre,
arborant un grand sourire ils ont annoncé à ma famille : « Bonne
nouvelle, nous avons les résultats et ses organes fonctionnent, on n’arrive pas
à y croire !! Son corps paraissait vraiment avoir cessé de
fonctionner ! »
Puis j’ai commencé à me rétablir rapidement ; Les médecins ont attendu
que je me stabilise avant de faire une biopsie de ganglion afin de déterminer
le type des cellules cancéreuses, ils n’ont même pas pu trouver un ganglion
suffisamment gros pour indiquer un cancer (à mon entrée à l’hôpital, mon corps
était plein de ganglions enflés). Ils ont fait une biopsie de moelle osseuse,
également pour trouver l’activité cancéreuse, afin de pouvoir adapter la
chimiothérapie à la maladie, il n’y en avait aucune dans la moelle osseuse. Les
médecins nageaient en pleine confusion, ils ont cependant attribué les
résultats à ma réaction subite à la chimiothérapie. Comme ils étaient eux-mêmes
incapables de comprendre ce qui se passait, ils m’ont fait subir examen après
examen, j’ai triomphé de tous avec panache, éliminer chaque examen me renforçait
encore plus ! On m’a fait passer un scanner sur la totalité du corps,
comme on ne trouvait rien, on a demandé au radiologue de recommencer !!!!
A cause de mon expérience, je dis maintenant à tout le monde que je sais
que les miracles sont possibles dans la vie de tous les jours. Après ce que
j’ai vu, je me rends compte qu’absolument tout est possible, que nous ne sommes
pas venus ici pour souffrir. La vie est censée être magnifique et nous sommes
très, très aimés. Ma façon de voir la vie a drastiquement changé, je suis
tellement heureuse que l’on m’ait accordé une seconde chance de vivre le
« paradis sur terre ».
Ce type d’expérience était-il difficile à exprimer avec des
mots ? Oui
L’expérience était bien autre chose que ce que les mots peuvent exprimer.
La mettre en mots la réduit et la limite. Ce que j’ai vu, perçu et ressenti, la
clarté que j’ai ressentie par rapport à la vie représentait bien plus que tout
ce que nous sommes en mesure de concevoir, les mots n’ont en fait pas été créés
pour décrire cela.
Au moment de l’expérience y avait-il une situation menaçant votre vie ? Incertaine.
Je mourrais du cancer, les médecins ont dit qu’il ne me restait que 36
heures à vivre. C’est à ce moment que j’ai commencé à dériver entre une autre
dimension et celle-ci.
A quel moment de l’expérience étiez-vous au niveau de conscience et de
lucidité le plus élevé ? Probablement au moment où on
m’a donné le choix de repartir.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience et votre état de conscience et lucidité habituel de tous les
jours? Plus consciente
et lucide que d’habitude.
Si votre niveau d’état de conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience était différent de votre état de conscience et de lucidité de tous
les jours, veuillez l’expliquer : Je perdais et reprenais
connaissance, j’avais donc conscience des deux « côtés ». J’avais
également connaissance des conversations ayant lieu hors de la chambre, hors de
portée de mon audition.
Votre vue était-elle différente d’une manière quelconque de votre vue de
tous les jours (sous tous les aspects tels que clarté, champ de vision,
couleurs, luminosité, degré profond de perception de la massivité/transparence
des objets, etc.)? Oui, j’avais conscience de toujours me trouver dans la
chambre, même si pour les autres mes yeux étaient fermés et que je n’étais pas
éveillée, j’étais quand même en mesure de « voir » tout le monde dans
la chambre et, dans le même temps, faire l’expérience de l’autre dimension,
comme si elle existait simultanément.
Votre audition différait-elle de manière quelconque de votre audition
normale (sous tous les aspects tels que clarté, capacité à identifier la source
sonore, hauteur, force, etc.)? Oui, je pouvais entendre ce
qui était dit en dehors de la chambre par les médecins et ma famille, tout à
fait hors de portée de mon audition.
Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps? Incertaine
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience? J’ai ressenti un amour
immense, plus grand que quoi que ce soit que j’aie vécu sur terre. Je me
sentais très aimée, comme si ce que j’avais fait n’importait pas, j’étais aimée
quand même. Je n’avais rien à faire pour le mériter, je n’avais pas à faire mes
preuves.
Etes-vous passé(e) dans ou avez-vous traversé un tunnel ou un espace fermé
? Non
Avez-vous vu une lumière? Non
Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres? Oui. J’étais
environnée de nombreux êtres, dont mon père et ma meilleure amie tous les deux
décédés. Je n’ai pas reconnu les autres, mais je savais qu’ils m’aimaient
énormément et qu’ils me protégeaient. Je me suis rendu compte qu’ils étaient là
tout le temps, même lorsque je n’en avais pas conscience.
Avez-vous revu des évènements passés de votre vie ? Non
Avez-vous observé ou entendu, pendant votre expérience, quoi que ce soit,
concernant des personnes ou des évènements et qui a pu être vérifié par la
suite ? Oui. J’ai vu et entendu une conversation entre mon médecin
et mon mari, elle a eu lieu à l’extérieur de ma chambre, au bout d’un couloir.
J’ai vu mon frère qui venait me voir en avion. Les deux sont avérés, y compris
la conversation entre mon médecin et mon mari, que j’ai répétée mot pour mot.
Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions admirables ou
particuliers ? Non
Avez-vous ressenti une modification de l’espace ou du temps ? Oui. J’ai eu le sentiment d’être
dans l’autre dimension beaucoup plus longtemps que cela n’a duré en réalité. La
quantité de choses que j’ai vues et apprises aurait dû prendre beaucoup plus de
temps dans cette dimension-ci. De plus, avec les examens médicaux qui ont été
effectués, même s’ils étaient déjà faits, les résultats dépendaient de ma
décision de revenir à la vie ou non. Cela a vraiment changé ma conception du
temps !!
Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une connaissance particulière, à
un sens et / ou à un ordre de l’univers ? Oui. La netteté était
stupéfiante ! J’ai compris pourquoi j’avais eu le cancer, comment les gens
contractent des troubles, que la vie est un cadeau mais que nous ne nous en
rendons pas compte. J’ai compris que nous sommes très, très aimés, quelle que
soit la situation. Nous n’avons pas besoin de faire quoi que ce soit pour faire
nos preuves face à Dieu, il n’y a ni « paradis » ni
« enfer ». Je me suis rendu compte que nous créons notre propre
paradis ou enfer ici sur la terre, j’ai appris les ingrédients principaux pour
créer mon propre paradis sur terre !
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de
délimitation ? Oui. J’ai atteint le point où j’ai senti que je devais
décider de retourner à la vie ou de continuer dans la mort. Ma meilleure amie
était là (elle est morte du cancer 2 ans auparavant), elle m’a dit que j’étais
allée aussi loin que possible, si je continuais, je n’allais pas pouvoir repartir :
« Tu es arrivée à la limite. Tu ne peux pas aller plus loin. »
a-t-elle dit. « Maintenant repars et vis pleinement ta vie sans
crainte. ».
Avez-vous pris connaissance d’évènements à venir ? Oui. Je savais que mon
corps allait guérir très rapidement, c’est ce qui s’est passé. Je savais que
tous les examens allaient comporter des résultats phénoménaux, ce fut le cas.
On n’a trouvé aucune trace de maladie dans mes scanners, mes biopsies, etc..
Mes organes fonctionnent normalement, mon appétit est revenu, on m’avait fait
savoir que tout cela allait se produire. 6 mois seulement se sont écoulés
depuis mon EMI, je suis toujours en attente des autres dons qui m’ont été
montrés. Toutefois, je vois que ma vie s’oriente dans une direction où tout
cela est très plausible. Une des choses que j’ai vues, c’est qu’une très longue
vie m’attend !
Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de
voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui. J’ai beaucoup
plus d’intuition depuis l’expérience. Lorsque je suis seule, je suis souvent
consciente d’être environnée par des êtres (les mêmes que ceux que j’ai sentis
lorsque je suis passée de l’autre côté), d’être très, très aimé, le même
sentiment éprouvé lors de l’EMI.
Avez vous raconté cette expérience à d’autres personnes ? Oui. Dans les jours
qui ont suivi, dès que j’ai été en état de parler, j’ai commencé à la raconter
aux membres proches de ma famille, mon mari, mon frère (que j’avais vu dans
l’avion), ma mère. Nous étions tous très émus et en larmes. Mon récit des
évènements leur a occasionné un choc à tous, ainsi que les résultats des
examens, dont je savais qu’ils seraient normaux parce que j’avais choisi de
revenir, les conversations que j’avais « entendues ». Ils ont ensuite
vu la rapidité de mon rétablissement, le choc pour les médecins qui ne
parvenaient plus à trouver de trace du cancer, cela a changé toute ma famille.
Je l’ai aussi raconté à ma meilleure amie qui était à mes côtés pendant cette
expérience, cela a également changé sa vie. Mes rencontres après que je sois
sortie de l’hôpital ont changé de nombreuses personnes, car la dernière fois
qu’elles m’avaient vue ou avaient entendu parler de moi, j’étais sur mon lit de
mort ! J’avais paru très, très malade, à l’époque je ne pouvais ni marcher
ni respirer correctement. Puis, à ma sortie, j’avais l’air parfaitement saine
et normale. La première fois que j’ai rencontré un groupe de personnes qui
s’étaient rassemblées pour ma sortie de l’hôpital, toutes sont restées bouche
bée. Elles me regardaient comme si elles avaient vu un fantôme. Elles
n’arrivaient pas à croire que je me sois rétablie aussi vite, toutes pensaient
que j’allais mourir ! Puis j’ai raconté mon expérience à toutes ces
personnes dans la pièce, toutes m’ont crue parce qu’elles avaient vu
« l’avant » et « l’après ». Certaines d’entre elles m’ont
dit que cela avait changé leur vie.
Connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) avant votre
expérience ? Oui. J’avais lu sur le sujet mais jamais je ne m’étais
attendue à en vivre une. Mon EMI m’a semblée complètement différente de tout ce
que j’avais lu, en effet, il n’y a pas eu de lumière, de tunnel, de figure
religieuse, je n’ai pas vu toute ma vie défiler en un éclair. Tandis que je la
vivais, je ne pensais absolument pas que c’était une EMI ou une expérience hors
du corps. Sur le moment cela paraissait tout à fait normal. Ce n’est que plus
tard que je me suis rendu compte que j’avais glissé dans une autre dimension.
Comment considériez-vous la réalité de votre expérience peu après qu’elle
ait eu lieu (quelques jours ou semaines) : l’expérience était tout à
fait réelle. Je savais que c’était réel parce que rien d’autre n’aurait pu
expliquer la façon miraculeuse dont mon cancer a tout simplement disparu de mon
corps !!! (Je possède les scanners et les examens médicaux pour le
prouver !) Il en est de même avec le changement que j’ai éprouvé en
recevant le pouvoir et la compréhension, rien d’autre ne pourrait expliquer la
mutation que j’ai ressentie dans ma propre manière de penser !
Y a-t-il eu une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement
significative(s) ou avec une valeur spéciale pour vous ? L’ensemble était très
puissant, je ne peux imaginer un événement qui me donne plus de pouvoir.
Toutefois, deux choses m’ont principalement touchée, l’une a été la capacité de
changer le résultat des examens. Cela m’a fait réaliser que rien n’est solide
(ou réel). On peut tout changer. La deuxième chose, encore plus importante,
c’est la manière dont mon corps est passé en si peu de temps de quasi mort par
cancer à pleine santé sans trace de maladie ! Cela ne me donne pas
seulement le sentiment que rien n’est réel (y compris le cancer, une
modification de conscience l’a fait disparaître !), mais cela me rend
également très forte, j’ai maintenant une compréhension totalement différente
de la vie.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience : l’expérience était
tout à fait réelle. Avant tout, je profite du miracle de mon corps sain. Je ne
me suis pas sentie ainsi depuis longtemps ! Deuxièmement, je me sens très
« reliée » d’une manière que je n’ai jamais connue auparavant. Comme
« guidée ». Je n’ai plus peur de rien. Je sais que je ne vais pas
mourir avant d’avoir terminé tout ce que je suis venue faire ici. Même le temps
venu, je n’ai pas peur de mourir. De très, très nombreuses
« coïncidences » ont eu lieu dans ma vie depuis l’expérience (d’où le
sentiment d’être guidée). Des choses me sont tombées dans les mains lorsque je
les ai souhaitées, un appel de la bonne personne, une rencontre par hasard avec
la personne nécessaire, j’ai reçu des e-mails qui répondaient aux questions
auxquelles il me fallait les réponses, etc.. La vie est tout simplement devenue
beaucoup plus facile, cependant, je ne suis bien que depuis quelques mois. Je
me sens toujours très euphorique et, pour le moment, je ressens toujours la
réalité de tout l’événement.
Votre vie a-t-elle changé spécifiquement en conséquence de cette
expérience ? Oui. Je suis encore plus proche de ma famille, mais mon
cercle social a changé. Nombre de mes amis se sont éloignés de moi, mais une
petite poignée est plus proche de moi que jamais et je me suis fait beaucoup de
nouveaux amis depuis cette expérience.
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé spécifiquement en
conséquence de votre expérience ? Incertaine. A vrai dire je
n’ai jamais été très portée sur la religion. Je n’ai toujours pas foi en une
religion particulière, toutefois, cela a renforcé ma croyance en la
spiritualité, en l’au-delà et en la puissance de notre propre moi supérieur
(âme).
Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou
des substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ? Oui. Je suis en mesure
de retrouver cette sensation de « lien », d’être aimé, de ressentir
les autres êtres autour de moi, particulièrement lorsque je suis immobile dans
un environnement tranquille.
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir
décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ? Oui
Observations supplémentaires
Au
vu du caractère remarquable de ce récit, j’ai envoyé par mail à Anita des
questions supplémentaires. Ses réponses se trouvent sous les questions. -Jeff, NDERF - Mes questions :
1.
Vous écrivez remarquablement bien !!!
Avez-vous vécu un certain temps dans une région anglophone du monde ?
2.
Vous aviez un lymphome de Hodgkin. A-t-il été
diagnostiqué par biopsie ? Comment le diagnostic a-t-il été réalisé ?
3.
Combien de temps après le début de la chimiothérapie
les ganglions que vous aviez ont-ils totalement disparu ?
4.
Le fait que les examens médicaux, déjà réalisés,
allaient voir leurs résultats modifiés en fonction de votre décision, est
remarquable. Si vous aviez choisi de ne pas retourner sur terre, avez-vous le
sentiment que les examens médicaux auraient changé après votre décision en
temps terrestre, ou bien, votre choix aurait-il affecté les examens au moment
où la prise de sang a été réalisée, ce qui, en temps terrestre, si je comprends
bien, se serait situé avant que vous ne décidiez de revenir sur terre. Tout
commentaire supplémentaire que vous feriez à ce sujet serait grandement
apprécié.
5 Vous
écrivez : « Cela ne me donne pas seulement
le sentiment que rien n’est réel (y compris le cancer, une modification de
conscience l’a fait disparaître !), mais cela me rend également très
forte, j’ai maintenant une compréhension de la vie totalement
différente. » En tant que médecin traitant des cancers, toute autre
indication que vous pourriez fournir à ce sujet serait tout à fait bienvenue.
6 Les
médecins qui vous ont traité souhaiteraient-ils communiquer avec moi ?
Nous nécessiterions tous votre accord préalable afin de partager des
informations sur le diagnostic et le traitement médical vous concernant. Dans
le cas où vos médecins souhaiteraient rédiger votre expérience pour la publier
dans la littérature médicale en tant que « rapport de cas », je
serais enchanté d’apporter mon aide dans toute la mesure du possible. Cela
pourrait certainement accroître la connaissance des EMI dans votre pays.
Réponses d’Anita :
Merci
beaucoup pour vos réactions et vos compliments sur mon Anglais ! J’ai
fréquenté, ici à Hong-Kong, une école privée britannique pendant toute ma
scolarité, en effet, c’était une colonie britannique jusqu’en 1997. Des écoles
britanniques se sont établies spécifiquement pour les enfants des responsables
britanniques, la plupart des grandes sociétés de Hong-Kong étaient également
dirigées par des britanniques. Après avoir terminé ma scolarité, j’ai poursuivi
d’autres études à Manchester, au Royaume Uni, mais je suis retournée à
Hong-Kong après les avoir achevées. Je me suis mariée ici avec une personne
provenant d’un milieu très similaire au mien, également d’origine indienne, né
et éduqué à Hong-Kong, sans lien réel avec le pays d’origine de nos parents.
J’ai également travaillé ici à Hong-Kong.
Avant
d’aller plus loin, je souhaite juste vous dire que votre mail m’a donné la
chair de poule. Lorsque j’ai vécu mon EMI, j’ai pu voir et percevoir certains
aspects de mon avenir, j’ai senti que l’une des raisons pour lesquelles je
devais repartir, c’était que j’étais censée toucher et inspirer la vie des
gens. J’ignore comment, dans cet état j’ai su que j’étais supposée inspirer des
milliers, peut-être des dizaines de milliers de personnes. Mais la manière dont
je devais m’y prendre n’était pas claire – Je savais seulement que j’étais
censée faire quelque chose pour inspirer les gens. J’ai même eu le sentiment
que je n’avais pas besoin de faire quoi que ce soit pour que cela se produise,
il me suffisait d’être moi-même et de profiter de la vie. Puis récemment j’y ai
réfléchi et, maintenant que je vais bien et que je veux rendre ma vie
productive, j’ai tenté d’imaginer ce que je suis censée faire afin d’inspirer
les autres. Et ce matin, j’ai reçu votre mail où vous écrivez : « Au
long des années, des dizaines de milliers de personnes vont lire votre
expérience et, j’en suis sûr, en seront inspirées. ». Je comprends
maintenant pourquoi on m’a fait sentir que je n’avais rien à faire !! Je
l’ai accompli en vivant l’EMI !!!
En ce qui
concerne vos questions, je suis désolée si les réponses semblent un peu
longues, mais je souhaite être aussi claire que possible :
Il y a
environ trois ans et demi, on m’a fait une biopsie avec une aiguille sur un
ganglion enflé à la base du cou, à la naissance de l’épaule gauche, les
résultats indiquaient que j’avais un lymphome de Hodgkin. A l’époque, un
scanner l’a ensuite initialement évalué au stade 1A, toutefois d’autres examens
devaient encore être pratiqués. Permettez-moi d’expliquer quelques détails (que
je ne jugeais pas nécessaires dans mon premier récit car ils n’avaient rien à
voir avec l’EMI elle-même) : ma meilleure amie venait juste de mourir du
cancer, elle avait un sarcome dans la région de la poitrine. Le sarcome a été
enlevé chirurgicalement, puis on lui a administré une chimio. Son état physique
s’est détérioré très fortement après le début de la chimio, il a continué à se
détériorer jusqu’à ce qu’elle meure. Sa famille a très fortement eu le
sentiment que c’est la chimio qui l’a tuée, pas le cancer. Je l’ai accompagnée
lors de cette expérience, je l’ai vue souffrir de la chimio, c’était affreux,
puis je l’ai regardée mourir. Nous étions amies depuis l’école primaire et nous
avions grandi ensemble. Lorsque par la suite j’ai eu ce diagnostic
l’année même de sa mort, j’ai subi un choc, tout comme de nombreuses personnes
dans notre cercle d’amis. J’avais très peur de la chimio, j’ai donc refusé le
traitement et je suis allée voir un naturopathe, spécialisé dans le traitement
des cancers. Au début, les ganglions ont semblé diminuer, nous avons eu le
sentiment que la thérapie fonctionnait, j’étais très heureuse de ne pas avoir à
subir de chimio. Toutefois, bien qu’ils aient été réduits, ils n’ont pas
disparu complètement. A cette époque, je vivais avec beaucoup d’angoisses, peur
du cancer, peur de la chimio. J’ai épuré mon régime, j’ai suivi une thérapie du
colon et j’ai pris toutes les pilules que le médecin m’a prescrites. Mais il y
a environ 2 ans, les ganglions ont paru grossir à nouveau, le médecin a donc
modifié mon traitement, il m’a également envoyé chez un phytothérapeute. A
nouveau, la maladie a semblé maîtrisée pendant une courte période, mais il y a
environ 1 an, j’ai commencé à produire du liquide dans la région de la
poitrine, mon bras gauche a enflé également. Mon médecin a drainé la plèvre,
ensuite le liquide est revenu, il encore drainé plusieurs fois. Pendant ce
temps mes ganglions enflaient de plus en plus, jusqu’en janvier 2006 où ma
santé s’est fortement détériorée en 2 ou 3 semaines. Ma respiration devenait de
plus en plus laborieuse, j’étais sans cesse essoufflée, il me fallait utiliser
une machine portable à oxygène. Je perdais du poids, je ne pouvais pas manger
car je me sentais rassasiée en permanence. Mes muscles se détérioraient à tel
point que je ne pouvais pas marcher, j’utilisais un fauteuil roulant. J’avais
des lésions de la peau qui suintaient. Le 2 février il m’a été impossible de
bouger. Je ne pouvais pas ouvrir les yeux, sortir du lit, encore moins marcher.
J’ai tout simplement accepté que ce soit la fin, j’allais mourir, je me suis
simplement abandonnée. A ce moment là, je ne ressentais ni douleur ni
inconfort. Je n’avais aucun traitement, j’étais juste en état de relâchement
total.
Mon mari
m’a emmenée d’urgence à l’hôpital, on m’a attribué une oncologue qui, après
m’avoir examiné, a dit : « C’est trop tard. Je ne peux rien
faire. ». Mon mari l’a implorée, elle a consenti à m’affecter quelqu’un
d’autre, en effet, elle pensait qu’elle allait « perdre son temps »,
ou peut-être ne voulait-elle pas de ma mort dans son dossier. Elle était très
remontée contre mon naturopathe, elle pensait qu’il était de sa responsabilité
de m’envoyer plus tôt à l’hôpital, elle a clairement indiqué que c’était de
« sa faute » si j’allais mourir.
Les
scanners ont montré que le lymphome s’était étendu à tout le corps, que les
organes étaient en danger. Les pieds et les mains se sont mis à gonfler comme
des ballons, le visage était tout enflé. L’oncologue a déclaré :
« Ses organes ont déjà cessé de fonctionner, elle est en train de mourir
d’une défaillance des organes. ». Ecoutant le plaidoyer de mon mari, elle
a appelé un autre oncologue, qui a dit mon mari : « Je ne peux rien
promettre, je vais voir ce que je peux faire. Toutefois, les prochaines 24
heures sont critiques. Elle est trop instable pour pratiquer ne serait-ce
qu’une biopsie afin de déterminer le type de traitement à injecter. Nous allons
également commencer immédiatement à pratiquer les examens pour ses fonctions
organiques car tous les symptômes semblent indiquer une défaillance. ».
C’est cette conversation qui eu lieu à l’extérieur de ma chambre, à une
douzaine de mètres de distance, je l’ai entendue et vue, à l’évidence j’avais
donc quitté mon corps à ce moment là. Quoi qu’il en soit, j’ai ensuite pris
conscience de toutes les aiguilles qui me perforaient, un certain type de
traitement pénétrait en moi, mais je ne sais pas exactement de quel mélange il
s’agissait. J’ai été reliée à une machine à oxygène, une sonde gastrique,
quelque chose surveillait mon cœur, mon pouls, ma pression artérielle, etc.,
etc.. Le lendemain matin (après avoir, au cours de la nuit, dérivé entre les
deux mondes, après avoir pris la décision de revenir à la vie), j’ai commencé à
me sentir plus éveillée, plus rattachée à ce monde qu’à l’autre, c’est alors
que les médecins sont entrés en disant que mes organes montraient un
fonctionnement normal. J’étais encore un peu embrouillée et j’ai dit quelque
chose du genre : « Ah, je pensais qu’on le savait déjà. ». Mon
frère venait d’arriver, après avoir passé la nuit dans l’avion. Le soir même,
j’étais complètement réveillée et prête à m’asseoir. Toute ma famille a commencé
à fêter cela. En 4 jours, mes progrès ont été remarquables, j’ai été transférée
de l’unité de soins intensifs vers une chambre particulière normale. Il y a eu
une réduction significative de mes ganglions au cours de ces 4 jours.
Comme il
semblait alors que j’allais m’en sortir, le médecin a appelé un spécialiste des
blessures pour examiner mes lésions de la peau. La première fois qu’il les a
observées, il a déclaré qu’une opération allait être nécessaire, en effet, la
peau avait été « mangée », mais il allait attendre que je me
renforce. Mes blessures ont toutefois guéri miraculeusement au cours des
semaines et je n’ai jamais eu besoin d’opération (une au cou et une autre sous
le bras). Environ une semaine après être sortie des Soins Intensifs, on a
pratiqué une biopsie de moelle osseuse, sans rien trouver, environ 10 jours
plus tard, on a réalisé une biopsie de ganglion. Quand on m’a envoyée faire la
biopsie de ganglion, le radiologue n’a pas pu en trouver un suffisamment gros
pour ne serait-ce que suggérer un cancer, toutefois, l’oncologue l’a incité à
malgré tout marquer un ganglion sur mon corps, on y a pratiqué une biopsie et
rien n’a été découvert. A chaque fois, je savais que les résultats des examens
allaient être négatifs. L’oncologue a quand même voulu effectuer ces examens
afin de pouvoir déterminer le type de chimio à utiliser, mais comme il n’a rien
pu trouver, il a déclaré que c’était à cause de ma réaction extrêmement
positive à ce qu’il utilisait à ce moment là, il voulait donc continuer à me
l’administrer. J’ai répondu que si le cancer semblait avoir disparu, pourquoi
devais-je continuer de subir une chimio, il a insisté cependant en disant que
même si mon rétablissement était remarquable, à cause de l’état dans lequel je
me trouvais à mon arrivée, il devait s’assurer de m’administrer au moins un
nombre de cycles minimum. Il a déclaré qu’il avait initialement cru que
j’allais nécessiter beaucoup plus de cycles, mais qu’à présent il les réduisait
fortement, au minimum qu’il ait jamais administrés, c’est à dire six. J’ignore
pourquoi, mais je n’ai subi aucun effet secondaire majeur de la chimio. J’étais
tellement dynamisée par mon EMI, que c’était comme si rien n’allait pouvoir
m’abattre, je ne craignais plus alors la chimio, je savais que j’allais bien me
porter – mieux que bien.
En
réponse à la question 3, à peu près 4 jours après la chimio, les ganglions
étaient visiblement réduits d’environ 80%. Toutefois, la biopsie a été
pratiquée approximativement 2 semaines plus tard, on n’a pas pu trouver un
ganglion qui ne ferait que suggérer un cancer. On a attendu que mon corps se
renforce avant de pratiquer une biopsie, c’est pourquoi cela n’a pas été fait
plus tôt. La biopsie de moelle osseuse a été réalisée plus tôt, on n’a rien pu
trouver.
Question
4 : voilà le point tellement difficile à exprimer dans notre langage
tridimensionnel. Le temps semble avoir une signification totalement différente
dans l’au-delà. Ce que j’ai ressenti, c’est que toutes les possibilités
existent simultanément, cela dépend seulement de celle que l’on choisit. C’est
un peu comme lorsqu’on se trouve dans un ascenseur, tous les étages d’un
immeuble sont disponibles, mais on peut choisir à quel étage on sort. Donc si
toutes les éventualités à venir sont disponibles pour ma décision, alors je
suppose que tous les scénarios passés existent également. Ainsi, selon la
possibilité à venir que je choisis, cela détermine également quel passé
l’accompagne automatiquement (j’ai choisi la vie, cela a donc influencé le
passé, sélectionnant le résultat d’examen approprié pour la fonction
organique). J’espère être claire. C’est très net dans ma pensée, mais c’est
difficile à mettre par écrit. Lorsqu’on ma donné le choix, j’ai en fait eu une
vision de la feuille de résultats du labo, intitulée : « Diagnostic : Défaillance des organes ».
Puis dans le corps du texte : « Mort due à
une défaillance des organes causée par un lymphome de Hodgkin ».
Lorsque j’ai effectivement vu la feuille après être revenue, la page était
pratiquement identique et le titre correspondait mot pour mot : « Diagnostic : Défaillance des organes »,
mais le corps du texte spécifiait : « Il n’y
a pas d’indication de défaillance des organes ». J’ai vraiment eu
la chair de poule en voyant cette feuille, sachant ce qui aurait pu y être inscrit.
Question
5 : Je sais maintenant qu’il existe bien autre chose que ce dont nous
avons conscience, ou ce que nous sommes capables de comprendre. Tous les jours
depuis l’EMI, j’acquiers de plus en plus de compréhension. Je découvre que j’ai
maintenant le sentiment de « savoir » ou « comprendre »
certaines choses, pour lesquelles ce n’était pas le cas auparavant. La
meilleure image que je pourrais donner c’est : Imaginez un immense
entrepôt obscur, vous vivez dans cet entrepôt avec une torche électrique. Tout
ce que vous en connaissez, c’est ce qui est visible dans le pinceau de la
petite torche. Lorsque vous désirez un objet, peut-être allez-vous le trouver,
peut-être pas, mais cela ne signifie aucunement qu’il n’existe pas. Il est là,
mais vous ne l’avez pas éclairé avec la torche. Vous ne pouvez voir que ce sur
quoi votre lampe est braquée. Puis, un jour quelqu’un allume la lumière et,
pour la première fois, vous voyez l’intégralité de l’entrepôt. Les dimensions
en sont presque écrasantes, vous n’arrivez même pas à voir jusqu’au fond, vous
savez qu’il y existe bien autre chose que ce que vous voyez. Par contre, vous
vous rendez bien compte de la manière dont les produits sont alignés dans les
rayons, vous remarquez juste le nombre d’objets différents présents dans
l’entrepôt et que vous n’aviez pas aperçus, vous n’en aviez même pas imaginé
l’existence, pourtant ils existent bel et bien, parallèlement à ceux dont vous
saviez qu’ils existent (c’est à dire ceux que votre torche avait pu
révéler). Plus tard, même si on éteint la lumière, rien ne peut enlever la
compréhension et la netteté de votre expérience. Même si vous n’avez à nouveau
qu’une torche, vous savez maintenant comment rechercher les articles. Vous
savez ce qui est possible, vous savez même ce qu’il faut rechercher. Vous
commencez à envisager la situation différemment, c’est depuis ce nouveau
tremplin que vos expériences démarrent. Ainsi, je me rends compte que dans ma
vie quotidienne, je me réfère à différents aspects de mon expérience, à différents
moments, je comprends également les choses d’une façon différente, en sachant
des choses dont j’ignorais que je les connaissais.
J’ai vu
toute personne en tant « qu’énergie », en fonction de son propre
niveau d’énergie correspond le monde qu’on crée pour soi-même. Le savoir que
j’ai retiré de ceci, c’est que si le cancer n’est pas dans
« l’énergie » d’une personne, il n’est pas dans sa réalité. Si se
sentir bien vis à vis de soi-même est dans son énergie, alors sa réalité sera
positive. Si le cancer est dans son énergie, même si on l’éradique avec la
médecine moderne, il va revenir rapidement. Mais si on le supprime de son
énergie, le corps physique suit promptement. Aucun d’entre nous n’est aussi
« réel » ou physique que nous pensons l’être. D’après ce que j’ai vu,
il semble que nous soyons d’abord de l’énergie, le physique n’est que le
résultat de l’expression de notre énergie. Et nous pouvons changer notre
réalité physique si nous modifions notre énergie (certaines personnes ont
relevé que j’utilise le terme « Vibration »). Pour moi,
personnellement, on m’a fait sentir qu’afin de conserver mon énergie/vibration
à un niveau élevé, je devais vivre dans le présent, profiter de chaque moment
de la vie, utiliser chaque instant pour rehausser le suivant (qui à son tour
rehausse mon avenir). C’est au moment où l’on rehausse son niveau d’énergie que
l’on peut modifier son avenir (comme mes résultats d’examens). Cela paraît très
simpliste, mais le sentiment était très profond lorsque j’en vivais la
compréhension.
Question
6 : Jusqu’à maintenant je n’ai pas parlé de mon EMI à mes médecins, en
effet, ils paraissent un peu vieux jeu et j’ignore comment ils réagiraient.
Toutefois, je veux bien essayer. Je les vois jeudi matin pour un examen général
et je vais aborder le sujet. J’ai déjà pensé à leur en parler, mais cela ne
paraissait jamais être le bon moment. Toutefois, pendant tout mon séjour à
l’hôpital, ils ont indiqué à quel point mon rétablissement était remarquable.
Je vous tiendrai informé de la façon dont se passent les choses avec eux, s’ils
sont d’accord, cela ne me pose pas de problème que vous communiquiez avec
eux.
J’espère
avoir été en mesure de répondre à vos questions. Je suis très enthousiasmée par
le fait d’être publiée sur votre site, particulièrement à la pensée
d’apparaître dans les expériences exceptionnelles. Il y a environ 10 jours,
alors qu’il commençait à se documenter sur les EMI après mon expérience, mon
frère m’a envoyé le lien vers votre site, j’ai immédiatement commencé à remplir
le questionnaire.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
ENTRETIEN NDERF avec Anita MOORJANI - 2006
http://www.nderf.com/phpBB2/index.php
NDERF :
Bonjour Anita. C’est une joie de vous parler à
nouveau. Seuls quelques mois se sont écoulés depuis votre EMI et votre
rétablissement, je me demandais donc comment vous-vous sentez ces
jours-ci ? L’intérêt des médias et du public pour votre expérience a-t-il
affecté votre capacité à vous déplacer à votre guise ?
Physiquement,
je me sens vraiment très bien, merci pour votre question. Je ne me rappelle pas
avoir jamais eu autant d’énergie à ma disposition auparavant. En ce qui
concerne l’intérêt des médias et du public, cela a été très amusant. Ce n’est
pas que les gens me reconnaissent au premier coup d’œil, vous voyez, c’est
plutôt que de nombreuses personnes ont entendu parler de mon histoire, mais la
plupart ne savent pas à quoi je ressemble, en effet, elles ont généralement lu
des articles à mon sujet sur Internet, ou entendu parler de moi à la radio (je
suis devenue une habituée de la radio chinoise !!).
Ce n’est
que lorsque je me présente, que les gens disent « Ahhhh, vous êtes donc
cette Anita qui est morte !! ».
Un autre
aspect amusant c’est que je reçois de nombreuses invitations pour participer à
des réunions mondaines ou spirituelles. Ce qui me plaît le plus c’est que les
gens n’arrêtent pas de m’étreindre. Quand ils me rencontrent, ils disent :
« J’ai vraiment été ému par votre expérience. Puis-je vous serrer dans mes
bras ? ». Evidemment, je réponds : « Bien
sûr ! ». Cela me plaît vraiment !!
NDERF :
Oui, je vois que vous devenez experte pour dispenser
des cyber étreintes sur le forum. Maintenant vous pouvez serrer dans vos
bras mondialement! Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans la
réadaptation à la réalité tridimensionnelle depuis le retour de votre
EMI ?
C’est une
bonne question. Le plus difficile est de ne plus pouvoir considérer cet univers
à la manière de tout le monde. Je ne vois pas les choses comme la plupart des
gens, je ne peux pas non plus traiter l’information comme je le faisais
auparavant. Cela m’est impossible. C’est comme si j’avais vu au delà de ce
monde physique, je ne peux pas revenir à mon mode de pensée antérieur.
Quelquefois je me sens incomprise. L’une de mes craintes est de me retrouver
seule si personne ne me comprend.
NDERF :
Oui, j’imagine qu’un sentiment de solitude peut
découler d’une expérience difficile à exprimer par le langage. Pouvez vous
détailler la manière dont ce mode de pensée influence votre réalité
physique ?
Lorsque
je me trouvais dans l’état d’EMI, c’était comme si je m’étais éveillée à une
réalité différente. J’avais la sensation de m’être réveillée de
« l’illusion » de la vie. De ce point de vue, c’était comme si ma vie
physique n’était que l’apogée de mes pensées et croyances jusqu’à ce moment là.
Il semblait que le monde entier n’était que le point culminant des pensées et
croyances collectives. C’est à dire le sommet des pensées et croyances de
chacun d’entre nous. C’était comme si rien n’était vraiment réel, mais que nous
l’avions rendu réel par nos croyances. J’ai compris que même mon cancer n’était
pas réel, il faisait également partie de l’illusion. Donc, si je retournais à
mon corps, je n’allais plus avoir le cancer.
Par
ailleurs, il y a cette incroyable compréhension de la manière dont nous sommes
tous interconnectés. Comment ce que je ressentais en moi-même affectait tout
mon univers. J’avais la sensation de faire un avec tout. Je ressentais un lien
avec tout ce qui vit. Je sentais que l’univers entier est en moi. En ce qui me
concerne, si je suis heureuse, l’univers est heureux. Si je m’aime moi-même,
tout le monde m’aimera. Si je suis en paix, l’univers entier est en paix, etc..
De même,
la sensation de temps et d’espace est très différente dans cette dimension.
Elle ne semble pas linéaire, comme ici. C’était comme si tout se passait
simultanément. J’ai vu ce qui pourrait être interprété comme des vies
antérieures, j’ai vu ce qui se produisait alors (mon frère dans l’avion, la
conversation entre les membres de ma famille et les médecins), j’ai également
vu se dérouler l’avenir de cette vie-ci. Cependant, tout semblait arriver en
même temps, je vivais tout simultanément. J’ai l’impression que ce n’est
qu’après mon retour que mon cerveau a dû le traiter comme se produisant en
temps linéaire, mais dans cette dimension là, cela ne paraissait pas du tout
être le cas. De même, la distance et les murs massifs ne m’empêchaient pas de
voir et d’entendre tout ce qui me touchait à l’époque.
Donc,
maintenant, que je suis de retour dans la vie en 3D, c’est comme si même les
murs massifs, la distance et le temps sont des contraintes qui peuvent être
surmontées, simplement par une modification « d’état ».
NDERF :
Extraordinaire ! J’imagine qu’une expérience
telle que celle-ci peut mettre la pagaille dans les pensées !! Pouvez-vous
donc m’en dire plus sur la manière dont l’EMI a affecté la façon dont vous
pensez et traitez les informations maintenant ?
Eh bien,
tout d’abord, ma vision du monde a complètement volé en éclats. Au cours des
derniers mois, les médecins m’ont dit et redit que ce qui m’est arrivé est totalement
inexplicable. Médicalement, cela ne devrait pas être possible. Ils n’arrivent
pas à comprendre comment, en quelques jours seulement, ont disparu ces
milliards de cellules cancéreuses. Médicalement, quelle que soit la manière
dont ils envisagent la situation, j’aurais dû mourir. Mes organes avaient cessé
de fonctionner. Soit le cancer aurait dû me tuer, soit les traitements auraient
dû me tuer, ou bien, la tentative d’élimination de milliards de cellules
cancéreuses aurait dû me tuer, en submergeant mes organes qui avaient déjà
cessé de fonctionner.
En
considérant ce qui m’est arrivé physiquement, je ne peux plus envisager sous le
même jour une quelconque incapacité physique! Où pourrais-je tracer la
frontière dans mon esprit entre ce qui est « réparable » ou
« curable » et ce qui ne l’est pas ? A partir de quelle échelle
ou logique pourrais-je tirer ces conclusions ? Certainement pas de ce qui
est médicalement » possible ! Je ne peux plus appliquer cela à ma
vie. Le mot « impossible » n’a plus de sens pour moi, les limites du
possible ou de ce qui ne l’est pas sont très floues en ce qui me
concerne.
Dans
notre réalité, j’envisage tout tellement différemment, y compris des choses
comme la maladie et le vieillissement. Je remets en cause tout ce qui est
considéré comme « naturel » ou « normal ». Pour moi
maintenant, tout semble relever des concepts humains, c’est à dire seulement un
autre produit de la croyance personnelle et collective.
Ayant
vécu cette expérience, j’ai l’impression que rien n’est réel, mais que chaque
possibilité existe.
Je vis
maintenant ma vie en sachant que je peux créer ma propre réalité sur la base de
ces vérités nouvelles que j’ai apprises.
NDERF :
C’est une façon de vivre vraiment puissante. Je
voudrais entrer dans le détail de vos déclarations au sujet de votre propre
réalité, mais avant que je ne le fasse, pendant que nous sommes sur le sujet du
corps physique, il semble que vous n’envisagiez plus la problématique de la
maladie de la même manière, en fait on dirait presque que vous vous sentez
« invincible ». Pouvez-vous développer ce sujet ?
Bien !
Avant mon expérience, l’une de mes plus grandes craintes dans la vie c’était le
cancer, une autre peur concernait la chimio (j’ai vu 2 personnes mourir sous
chimio), je subissais également une myriade d’autres angoisses. C’était
quasiment comme si ma vie était « encagée » dans mes craintes. Mon
expérience de la vie se réduisait de plus en plus.
Maintenant,
passons à mon EMI. Cet état a provoqué en moi un immense changement de conscience.
C’était comme si j’avais pénétré dans une réalité au delà de ma
« pensée », que vivre dans l’intellect signifiait vivre dans
« l’illusion ». Les mots ne sont pas adaptés pour décrire cet état,
mais j’avais le sentiment que nous construisons ce monde avec notre pensée,
l’illusion c’est cela. C’était comme si j’étais allée au delà. Il y avait une
sensation d’interconnexion avec l’univers entier, de ne faire qu’un avec le
monde entier, avec chaque chose. J’ai également été inondée par une énergie englobant
tout, inconditionnellement aimante. C’était une énergie d’amour inconditionnel,
une énergie qui ne fait pas de discrimination, qui ne juge pas. Cette énergie
universelle est là pour nous, peu importe qui ou ce que nous sommes. Je me
sentais incroyablement puissante et magnifique. C’est dans cet état très
éveillé que j’ai pris la décision de revenir à la vie. C’était un choix
puissant de revenir et de faire à nouveau l’expérience de la VIE dans ce
corps. Voyez-vous, dès que le choix de vivre ou de mourir m’a été offert, j’ai
SU qu’une fois ma décision prise, RIEN à part moi-même n’allait pouvoir me
tuer, RIEN ! Le simple fait de m’offrir ce choix, de prendre ma décision,
l’a rendu réel. Dès que mon choix a été fait, chacune des cellules de mon corps
à réagi à cette décision, j’ai guéri presque immédiatement.
Les
médecins ont continué à pratiquer des examens, mais ils n’ont rien pu trouver.
J’ai compris que tout ce qui a été entrepris ensuite, tous les examens, les
biopsies, les traitements, etc., etc., était réalisé pour satisfaire mon
entourage entier et, bien qu’une grande partie ait été très, très douloureuse,
j’ai SU que j’allais bien me porter. Mon moi supérieur/âme/esprit/connexion à
tout ce qui est, quel que soit le nom qu’on lui donne, cette partie de moi
avait décidé de continuer à vivre au travers de ce corps-ci, rien dans ce monde
physique tridimensionnel n’aurait pu affecter cette décision. C’est comme si
toute décision prise dans la réalité authentique surpasse tout dans
« l’illusion » d’ici, construite par la pensée, le monde
tridimensionnel.
Voilà le
sentiment d’invincibilité. Le sentiment que rien, à part moi-même, ne peut
m’atteindre.
NDERF :
Pensez-vous que ce sentiment puisse être atteint par
d’autres, ou bien croyez-vous que cela ne peut se réaliser que par une EMI ou
par quelques élus ?
Je crois
fortement que cela peut être réalisé par d’autres. Je ne me considère
absolument pas comme particulière, ou élue, ou quoi que ce soit de ce genre.
Pour que quelque chose de ce genre se produise, peut-être faut-il seulement
dans sa vie physique être dans la bonne « situation »
psychologique.
Ce qui
m’est arrivé peut sans doute être assimilé à un événement simplement dû au
hasard. Mais gardez à l’esprit que j’avais le cancer depuis presque 4 ans.
Durant ces quatre années, j’ai drastiquement changé. Vivre avec un cancer en
phase terminale à un âge relativement jeune, voir sa propre déchéance, change
une personne ainsi que sa vision de la vie. Ce n’est pas possible. Je
crois que ces années m’ont préparée au type précis d’expérience de la mort que
j’ai vécu. Si cela s’était produit plus tôt, j’ignore si j’aurais été
suffisamment mûre émotionnellement pour intégrer un tel changement, disons,
sans tout la « purification » émotionnelle et psychologique qui a eu
lieu en moi en vivant avec le cancer pendant quasiment 4 années. J’ai le
sentiment d’avoir atteint un stade de ma vie qui a « permis » à ce
changement d’avoir lieu. J’étais déjà à un moment de ma vie où je n’étais pas
particulièrement attachée à une façon de pensée spécifique, j’avais aussi
atteint un stade où j’avais abandonné le souhait d’une issue particulière. A
mon avis, arriver à ce point était important pour moi.
L’EMI ma
donné la dernière « impulsion » dont j’avais besoin pour voir au delà
de cette réalité. Une fois que j’ai vu que le corps n’est pas réellement moi,
que mon cancer n’était pas réel non plus, j’ai ensuite pu voir à quel point je
suis aimée, j’ai reconnu ma propre magnificence, quand ma décision de vivre a
été prise, le corps physique n’a fait que refléter cet état
« nouveau ».
J’ai fait
le choix de revenir lorsque j’ai réalisé que le « paradis » n’est pas
un endroit mais un état.
Je suis
certaine qu’il existe des gens qui sont exactement au bon stade intérieur pour
qu’ait lieu un tel changement. Ils n’ont pas besoin de vivre une EMI pour que
cela se produise. Peut-être ont-ils seulement besoin d’être informés de ce qui
est possible. Peut-être que le simple fait qu’une chose de ce genre me soit
arrivé, peut me transformer en catalyseur afin que ce savoir soit amené dans
leur réalité.
Je pense
que lorsqu’une personne accepte de développer sa pensée afin d’admettre de tels
faits dans sa propre réalité, alors peut-être cela peut-il même déclencher un
travail intérieur qui permettra à un tel changement de se produire en elle. Je
ne pense pas que tout le monde doive passer par quelque chose d’aussi extrême
qu’une EMI pour voir de tels miracles se produire. Peut-être suffit-il d’une
volonté d’abandonner des croyances qui pourraient l’empêcher.
Dans cet
état, où la vie paraissait une « illusion » créée par les pensées et
croyances collectives, il semblait que notre fort attachement à certaines
croyances soit ce qui tient l’illusion en place. Peut-être que la volonté
d’examiner et d’abandonner les croyances qui peuvent nous retenir pourrait nous
aider à progresser plus rapidement, en tant que conscience collective (un
meilleur terme serait peut-être « inconscience collective », parce
que nous, les humains, le faisons sans en être conscients).
NDERF :
Cela me ramène à une question que j’ai différée.
Comment créons-nous notre réalité ?
Depuis
l’autre dimension, on a vraiment l’impression que rien n’est réel, seules nos
croyances à leur sujet rendent les choses telles qu’elles sont. Maintenant,
sachant cela, j’examine ce que je crois et je ne conserve que ce qui sert à
développer ma vie, j’abandonne tout ce qui semble être restrictif, ou qui ne me
fait pas me sentir positive d’une manière quelconque.
Je pense
qu’une fois que l’on commence à croire que quelque chose est possible, on se
met à en prendre conscience, cela commence ensuite à devenir vrai pour soi.
Plus on y croit, plus cela devient vrai pour soi. C’est pourquoi il est
tellement, tellement important de croire à des choses positives, plutôt que
négatives. Quel que soit ce en quoi l’on croit, on découvre qu’on a
raison. L’univers offre exactement ce en quoi l’on croit. Si vous pensez que la
vie est magnifique, vous avez raison. Si vous pensez que la vie est dure, cela
va s’avérer également.
Mon
intention personnelle est de faire prendre conscience aux gens de ce que notre
corps humain est capable de faire, afin qu’ils l’admettent dans leur système de
croyance. Plus les gens se mettront à y croire, plus nous commencerons à voir
arriver ce genre de choses, en d’autres termes : plus nous commencerons à
l’accepter dans notre pensée collective. Alors nous commencerons à le voir se
manifester dans le physique.
Par
exemple, un miracle est uniquement qualifié comme tel parce qu’il s’agit d’un
événement hors de notre système de croyances. Une fois qu’on le voit se
produire, on peut commencer à y croire. Une fois que l’on commence à y croire,
il peut entrer dans notre conscience et se produire de plus en plus
fréquemment. C’est aussi simple que cela.
NDERF :
Effectivement, si nos croyances créent notre réalité,
alors il est certainement important de croire en des choses positives, en des
choses qui nous servent, plutôt qu’en celles qui agissent à notre encontre.
Mais comment faire dans un monde qui semble tellement rempli de
négativité ?
Vous
souvenez-vous, j’ai dit plus tôt que je sentais l’univers en moi ? Le
monde extérieur n’est que le reflet de mon monde intérieur !
Beaucoup
de personnes disent que le monde est très négatif, mais ce n’est pas tout à
fait vrai. Regardez autour de vous, TOUT existe simultanément dans cet univers,
le positif comme le négatif. Il y a la pauvreté, la richesse, la maladie, la
santé, l’amour, la haine et la peur, le bonheur et le désespoir, etc.. Il n’y a
PAS plus de négatif que de positif. C’est seulement parce que l’on choisit de
voir le monde de cette manière qu’il existe plus de négatif. Plus on choisit de
voir les choses ainsi, de leur donner notre attention et notre énergie, plus on
les attire dans sa vie, les créant dans sa propre réalité personnelle.
Souvenez-vous,
je crois que cette réalité est créée par notre inconscience collective. C’est
ce que j’ai eu le sentiment de dépasser pendant mon EMI. Chacun d’entre nous,
en tant qu’individu, a TOUJOURS le choix de décider ce qu’il veut voir et
croire comme étant la réalité.
NDERF :
Par conséquent, si la vie d’une personne n’est pas
satisfaisante pour elle, que suggérez-vous pour qu’elle inverse la
situation ?
L’une des
choses les plus puissantes que j’ai retirées de mon EMI, c’est à quel point je
suis aimée. Aimée inconditionnellement. Je continue donc à m’aimer
inconditionnellement moi-même. Je suggèrerais fortement de pratiquer l’amour
inconditionnel pour soi-même.
Rappelez-vous,
j’ai dit que l’univers n’est qu’un simple reflet de moi-même. Si je suis
frustrée par la manière dont la vie se déroule pour moi, il est futile de
changer des éléments extérieurs sans examiner ce qui se passe à l’intérieur.
Nombre d’entre nous sommes très négatifs à notre propre égard. Nous sommes
nous-mêmes notre pire ennemi. La première chose que je dirais est de cesser de
se juger soi-même, d’arrêter de s’auto-flageller à cause de ce que l’on est
dans la vie actuellement. Je découvre que je suis constamment déçue par les
gens, je les juge. La raison en est que c’est ainsi que je me traite sans cesse
moi-même. Je ne fais qu’exprimer à l’extérieur mon propre dialogue avec
moi-même. Plus je m’aime inconditionnellement, plus il est facile pour moi de
voir la beauté dans ce monde, et dans autrui.
Si je
peux m’aimer moi-même et ne pas me juger, voir ma propre perfection, alors je
verrai automatiquement tout cela en autrui ! Plus je m’aimerai, plus
j’aurai de l’amour pour les autres. Il est impossible d’aimer quelqu’un plus
qu’on ne s’aime soi-même. C’est l’inverse de la croyance populaire selon
laquelle il est égoïste de s’aimer soi-même, ce qui n’est tout simplement pas
vrai. On ne peut pas donner ce qu’on ne possède pas.
Peu
importe où l’on se trouve, ce n’est que le point culminant de ses propres
pensées et croyances à ce moment là, on peut le changer. Souvenez-vous, j’ai
inversé mon cancer à la 11ème heure. Alors même que les médecins
disaient qu’il était trop tard, ce n’étais toujours pas trop tard. Donc la
première chose dont il faut se rendre compte, c’est qu’il n’est JAMAIS trop
tard pour faire ou changer quelque chose. Il est important de voir la puissance
que recèle le moment présent pour inverser le cours de notre vie.
Si l’on
croit que les choses « attirent leurs pareilles », alors la toute
meilleur manière d’attirer ce qui est le mieux pour soi, c’est de s’aimer
soi-même au point d’être rempli de cet amour, de n’attirer dans sa vie que tout
de qui confirme cette croyance sur soi-même. C’est en fait très simple,
vraiment.
Quand on se
rend compte de sa propre magnificence, on n‘attire que magnificence dans sa
propre vie. C’est ainsi que je vois les choses.
NDERF :
Pouvez-vous me dire comment on devient
inconditionnellement aimant dans un monde qui n’est pas toujours aimant ?
Tout d’abord,
rappelez-vous que j’ai le sentiment que l’univers n’est qu’un reflet de
moi-même. Donc l’amour inconditionnel n’est pas étendu à tout le monde (ou
univers), je l’étends intérieurement, envers moi-même ! Chaque jour,
j’apprends à m’aimer moi-même inconditionnellement.
De même,
permettez-moi d’expliquer qu’il existe une différence entre « être
aimant » et « être amour ».
Etre
aimant signifie donner de l’amour à quelqu’un, qu’on en ait pour soi-même ou
non. Cela veut dire donner ce que l’on peut avoir ou ne pas avoir à donner. Ce
type de don d’amour peut finalement épuiser, car on n’a pas toujours des
ressources illimitées. Alors on se tourne vers autrui pour renouveler son stock
d’amour, s’il n’arrive pas, on cesse de s’aimer soi-même, parce qu’on est
exténué.
Etre
amour, par contre, signifie m’aimer moi-même inconditionnellement, de telle
manière que cela déborde et que quiconque autour de moi devienne tout
simplement et automatiquement un destinataire de mon amour. Plus je m’aime,
plus cela se déverse sur autrui. C’est quasiment comme être un vaisseau qui
irrigue avec de l’amour. Lorsque je suis amour, je n’ai pas besoin que les gens
se comportent d’une certaine manière pour qu’ils soient destinataires de mon
amour. Ils reçoivent automatiquement mon amour du fait que je m’aime moi-même.
Donc pour moi, cesser d’être amour signifie cesser de m’aimer moi-même. Par
conséquent, je ne vais pas cesser d’être amour du fait d’autrui.
NDERF :
En conséquence, quelle méthode suggérez-vous pour
augmenter sa propre énergie aimante ?
Je pense
que c’est mon dialogue avec moi-même qui augmente ou diminue l’énergie que je
rayonne vers l’extérieur. Lorsque mon dialogue intérieur s’est retourné contre
moi, avec le temps, cela a épuisé mon énergie et causé une spirale descendante
dans ma situation extérieure. J’étais toujours très, très positive à
l’extérieur, effervescente, aimante, etc., etc., pourtant mon propre monde
s’écroulait autour de moi, je m’épuisais, j’étais de plus en plus malade.
S’il
arrive qu’on voie une personne qui soit vraiment positive, pétillante et
gentille, que pourtant sa vie s’effondre autour d’elle, on pourrait
penser : « Regardez ! Ce truc d’être positif ne marche
pas. ». Toutefois, voyez-vous, le problème est là, NOUS NE CONNAISSONS PAS
le propre dialogue intérieur de cette personne. Nous ne savons pas ce qu’elle
se dit à elle-même, dans sa tête, jour après jour.
Rappelez-vous,
je ne prêche pas la « pensée positive » avec un type d’optimisme
invétéré.
La
« pensée positive » peut être fatigante, pour certaines personnes
cela peut signifier « inhiber » les évènements négatifs qui se
produisent, cela finit par être plus épuisant encore.
Je parle
de mon propre dialogue mental avec moi-même. Ce que je me dis à moi-même dans
ma tête jour après jour. Je sens l’extrême importance de ne pas avoir de
jugement et de peur dans mon propre dialogue mental avec moi-même. Lorsque
notre propre dialogue intérieur nous dit que nous sommes en sécurité, aimés
inconditionnellement, acceptés, alors nous rayonnons cette énergie à
l’extérieur et changeons notre monde extérieur en conséquence.
Je pense
également qu’il est très important de voir la perfection dans l’instant. Le
moment présent est très puissant. Chaque instant renferme une promesse, chaque
moment peut être un virage pour toute votre vie.
Je suis
souvent incomprise lorsque je dis que chaque moment est parfait, que tout est
parfait. Les gens ont peur de voir la perfection dans une situation qui ne leur
convient pas, ils pensent que voir la perfection signifie ne rien changer. Pour
moi, voir la perfection ne veut pas dire conserver la situation statique. Cela
signifie voir la perfection à l’endroit précis de son voyage en cet instant
même, peu importe où on se trouve. Voir la perfection dans l’instant, où que se
trouve ce moment dans le voyage. C’est cela voir la perfection.
NDERF :
C’est très puissant, pouvoir modifier l’extérieur
d’une manière très positive, uniquement en changeant notre monde intérieur avec
un dialogue interne positif, en s’aimant soi-même. C’est une explication très
claire de : « L’univers n’est qu’un reflet de moi-même. ». Cela
explique également pourquoi il y a tant de négativité dans le monde. Ce doit
être le reflet des dialogues intérieurs des autres personnes qui se projette à
l’extérieur. Est-ce ce que vous croyez ?
Oui,
c’est exactement ce que je pense. Voulez-vous connaître le meilleur de cette
sensation d’énergie positive pour soi-même ? Je n’ai pas le sentiment
d’avoir à dire quoi que ce soit à quiconque pour relever les autres mais, tout
simplement grâce à mon moi aimant qui parle à moi-même, les gens autour de moi
ressentent ma présence positive. Sans même avoir à dire quoi que ce soit, on
commence à remarquer que les autres sont attirés vers notre présence positive,
qu’ils sont énergisés par notre énergie. Avoir un dialogue intérieur positif
aide à relever les autres autour de soi, même lorsqu’on ne leur parle pas,
simplement en ayant des pensées positives à sont propre sujet !!! Car
l’énergie rayonne tout simplement, elle se déverse et touche les autres !!
C’est pourquoi ce dialogue intérieur, aimant soi-même, est tellement important
pour rendre le monde meilleur.
Avez-vous
remarqué qu’il existe des personnes qui semblent tout simplement illuminer une
pièce lorsqu’ils y pénètrent ? Ou bien, simplement, des gens que l’on
remarque, même dans une foule, juste parce qu’ils rayonnent de l’énergie ?
On peut parier qu’elles ont un une image d’elle-même très positive et très
forte, qu’elles exécutent un programme de dialogue interne avec elle-même très
positif.
Que nous
disons-nous intérieurement à nous même jour après jour ? Ne faisons-nous
que nous auto-flageller, nous juger nous-mêmes ? Sommes-nous trop durs
envers nous-mêmes et sommes-nous notre pire ennemi ? Voilà le vrai
travail !! Je pense que nous devons commencer par changer ce dialogue
intérieur, en nous aimant nous-mêmes de plus en plus, puis, même sans avoir à
dire ou faire quoi que ce soit pour quiconque, l’intégralité du monde extérieur
changera pour refléter ce monde intérieur. J’ai effectivement remarqué
que mon monde physique et les autres autour de moi le reflétaient.
NDERF :
Vous avez mentionné le sentiment d’unicité auparavant.
Le lien avec toute chose, tout ce qui est, que vous avez ressenti à l’état
d’EMI. Pouvez-vous développer un peu plus ce qui concerne ce sentiment ?
Dans cet
état d’EMI, j’avais le sentiment d’être reliée à tout. J’étais tout et tout
était moi. C’est quelque chose de tellement difficile à expliquer, car les mots
adéquats n’existent tout simplement pas. C’était comme s’il n’y avait pas de
séparation, jusqu’à ce qu’on arrive dans la vie physique et que l’on regarde le
monde au travers de l’intellect. En fait c’est comme si la séparation c’EST la
pensée.
Il y
avait TANT de clarté dans cet état mais, j’ignore comment, je n’avais pas le
sentiment que cette netteté provenait de la pensée. C’était comme si quelque
chose d’autre réalisait la compréhension, ce quelque chose était capable
d’identifier la pensée comme étant séparée, comme étant la cause de la
déconnexion d’avec tout ce qui est. J’ai eu la sensation que l’ego et la pensée
ne faisaient qu’un. Donc, dans cet état qui est au delà de l’intellect, il n’y
avait ni ego ni chaîne. Et tout ne faisait qu’un. Je ressentais la connexion
avec TOUT. Il n’y avait ni discrimination ni jugement à l’encontre de QUI ou de
QUOI que ce soit. J’avais le sentiment que la souffrance est provoquée par
notre propre pensée se retournant contre elle-même. Que l’on soit criminel ou
malade du cancer, c’était comme si tout provenait de la même chose. Tout
provient d’une maladie ou séparation de la pensée. Ou de la manière dont
l’intellect interprète la séparation.
Si
seulement nous savions à quel point nous sommes parfaits et magnifiques, il n’y
aurait pas d’hôpitaux ni de prisons. Il semble que l’imperfection soit la
création de la pensée, le jugement également, TOUT ! En tant qu’êtres
humains physiques, nous devons traiter l’information avec l’intellect. Et tout
ce que nous percevons est séparation, en effet, c’est ainsi que notre pensée
traite l’information. Mais au delà de l’intellect, nous ne faisons qu’un, nous
sommes totalement interconnectés. En fait, nous ne sommes pas notre pensée,
nous sommes bien, bien autre chose.
Néanmoins,
alors que je me trouvais dans cet état, même si je sentais que je ne faisais
qu’un avec tout, je semblais toujours me reconnaître moi-même en tant qu’être
séparé de l’unicité, comme si j’avais ma propre évolution. C’était comme si je
possédais cet intellect, qui n’est pas moi, et pourtant, en quelque sorte…
j’avais l’obligation de le faire « évoluer » de mon mieux, mais
j’étais HORS de ma pensée, en train de l’observer. Lorsque nous sommes dans le
physique, nous sommes DANS notre intellect, regardant à l’extérieur, la
séparation entre toute chose devient plus saillante, évidente.
Il
semblait que tous les problèmes et soucis du monde proviennent de notre pensée
propre et collective. Il semblait que l’intellect collectif, avec toutes ses
pensées et croyances, soit ce qui crée l’illusion dans laquelle nous
vivons.
Mais je
crois que nous avons toujours l’option de voir au delà et de créer
différemment. Si je choisis de le faire, les personnes autour de moi sont
influencées en conséquence. Nous pouvons vivre dans ce monde, mais décider de
ne pas vivre dans l’illusion qui a été créée par tous les autres.
NDERF :
En parlant de « pensée » quelle est votre
opinion sur la télépathie ? L’envisagez-vous comme étant de la
transmission de pensée ?
Cela
semble se situer au delà de l’intellect, ne pas être de la transmission de
pensée. Pour moi, cela semble être le lien que nous possédons les uns avec les
autres, tel que je l’ai décrit plus haut, la connexion avec l’unicité, tout ce
qui est.
J’ai le
sentiment que nous nous connectons avec les autres lorsque nous sommes en
contact avec ce lien universel. Pour moi, voilà comment cela semble se passer.
Disons que, pour les besoins de la discussion, je sois capable de communiquer
avec vous par télépathie. Ce qui se passe, c’est que j’ai fait le vide dans ma
pensée, je l’ai rendue plus transparente, j’ai renforcé le lien avec l’unicité
universelle. Vous faites de même, donc vous et moi accédons en quelque sorte à
la même banque de données de « l’unicité ». Mais la raison pour
laquelle cela semble être de la transmission de pensée, c’est parce qu’ici,
dans le physique, nous communiquons tous les deux, nous nous connectons au
niveau de la pensée. Cependant, comme nous accédons tous les deux aux mêmes
informations en même temps depuis cette banque d’unicité, qu’ensuite nous
utilisons notre pensée pour communiquer l’un avec l’autre, nous remarquons que
nous sommes arrivés tous les deux à la même conclusion, nous l’interprétons
alors comme le fait que nos intellects communiquent l’un avec l’autre. Mais en
fait, nous nous sommes tous les deux reliés à la même banque
« d’unicité ». C’est en quelque sorte ainsi que cela me semble
être.
C’est la
raison pour laquelle je pense qu’il est important de se débarrasser des chaînes
de la pensée, la rendre plus ouverte pour se connecter à cette unicité. Alors
les personnes qui conviennent pour nous, se relieront à nous car elles seront
au même niveau de clarté, elles accèderont à la même banque d’unicité, au même
niveau que nous. Les personnes qui sont fermées errent dans le brouillard, se
heurtant aux autres personnes qui se trouvent également dans ce même
brouillard, elles tâtonnent et luttent au long de la vie. Alors que celles qui
se trouvent dans la clarté, sont transparentes, elles passent quasiment à
travers celles qui sont dans le brouillard. Et personne ne peut se heurter
contre elle ni les dévier, elles sont en effet tellement transparentes et
légères au niveau énergétique. C’est à peu près ainsi que je ressens les
choses.
NDERF :
J’aimerais détailler un peu votre vie, peut-être un
peu votre passé, vos croyances, comment vous menez actuellement votre vie. Vous
avez dit que dans votre EMI vous compreniez tout en ce qui concerne la raison
pour laquelle vous êtes ce que vous êtes. Pouvez-vous développer un peu plus ce
sujet et votre situation de vie spécifique, comme la culture dans laquelle vous
avez été éduquée, les croyances religieuses que vous pourriez avoir ?
Bien !
Je suis multiculturelle et multilingue. Mes parents sont originaires d’Inde, je
suis née à Singapour, mes grands-parents vivaient au Sri Lanka, mais j’ai
grandi à Hong-Kong, j’ai reçu une instruction britannique. De plus, lorsque
j’ai commencé à travailler, en partie à cause de mes compétences linguistiques,
mon travail impliquait de voyager dans le monde entier.
Je suis
née Hindouiste, mais je ne pratique pas. J’ai fréquenté une école
internationale, j’étais entourée de chrétiens de musulmans, d’hindouistes, de
bouddhistes, de taoïstes, etc., ainsi que de personnes qui n’avaient pas de
religion du tout. Lorsqu’on grandit à Hong-Kong, la religion n’est pas un
facteur important dans la vie, Car Hong-Kong est très multiculturelle. Les
croyances spirituelles semblent n’être qu’une philosophie que les gens tissent
discrètement dans leur propre vie.
Je n’ai
personnellement aucune croyance forte d’une foi quelconque, de quelque manière
que ce soit.
Lorsque
j’étais encore étudiante, J’étais très troublée parce que je n’arrivais pas à
comprendre les contradictions criantes entre les différentes religions (nous
sommes en effet confrontés à de nombreuses religions), je ne comprenais pas non
plus les contradictions flagrantes entre les religions et la science. Je ne
saisissais pas comment on pouvait nous enseigner une chose dans un cours de
religion, au sujet de la création de la vie, puis apprendre quelque chose de
complètement différent, sur le même sujet, dans un cours scientifique. J’ai
passé de nombreuses années à chercher des réponses à mon trouble, mais je n’ai
jamais rien trouvé de satisfaisant, en fait, jusqu’à ce que je vive mon EMI.
Maintenant je ne cherche plus. Je ne connais toujours pas toutes les réponses,
mais je ne ressens plus la nécessité de chercher. J’ai le sentiment que la mort
m’a appris comment vivre.
Quoi
qu’il en soit, au cours de l’état d’EMI, j’ai saisi l’importance du fait que je
sois multiculturelle, j’ai compris pourquoi j’avais été exposée à des extrêmes
en matière de culture et d’éducation (une combinaison de l’orient et de
l’occident). Tout est devenu tellement, tellement clair pour moi. Lorsqu’on m’a
donné le choix de revenir ou non, mon idée première a été de continuer dans la
mort, car dans cet état, il n’y a pas d’attache avec les proches ici-bas. Mais
immédiatement après, a suivi la compréhension ou lumière : « Je
comprends maintenant ! Donc faites-moi repartir dans la vie et vivre cette
nouvelle compréhension ! ». Le sentiment était vraiment que le
Paradis est un état, pas un endroit. C’est cette compréhension qui m’a fait
revenir. A ce moment là, j’ai vraiment ressenti que, quelle que soit la direction
que j’allais prendre, j’allais emmener le « Paradis » avec
moi !
Par
ailleurs, il m’a semblé connaître très clairement les raisons pour lesquelles
mon (absolument merveilleux) mari était qui il était, pourquoi nous étions
venus ensemble. J’ai compris qu’il nous restait encore beaucoup à faire tous
les deux, que si je choisissais la mort, il allait me suivre peu de temps
après, comme si je sentais que nos desseins étaient étroitement liés. J’ai
aussi en quelque sorte ressenti que si je ne revenais pas, j’allais manquer
nombre des cadeaux que la vie comportait encore pour moi en raison de ce que
j’étais devenue à ce moment là de ma vie. D’une certaine manière, je
pensais : « Le travail est terminé. La scène est campée.
Maintenant il ne reste plus qu’à y aller et exister. ». Les mots ne sont
pas adéquats, mais c’était en quelque sorte ainsi.
NDERF :
Vous mentionnez que dans votre EMI vous avez eu un
aperçu de vie antérieure. Croyez-vous en la réincarnation, pensez-vous ainsi en
raison de votre culture hindouiste ?
En fait,
pour dire la vérité, c’est à cause de ma culture hindouiste que je l’ai
interprété de cette manière, comme une vie antérieure. Mais en réalité, le
sentiment était le même que tout ce que j’ai vécu dans cet état. Tout se
déroulait simultanément. Donc, dans les faits, cela semblait être une vie
parallèle. J’ai également vu mon avenir et tout semblait aussi réel, le passé,
le présent et l’avenir. Tout paraissait se produire simultanément.
Il existe
certains aspects de mon expérience que mon propre intellect à parfois du mal à
saisir. Mais j’espère que cela viendra à un moment quelconque dans
« l’avenir », à mesure que j’aurais développé ma propre pensée afin
de l’appréhender. C’est une affaire de temps et d’espace complètement différent
dans cette autre dimension. Donc, pour répondre à votre question, Je pense que
nous devons modifier notre conception du temps, la manière dont nous
l’appréhendons, afin de réellement le saisir et le comprendre. La sensation
n’était certainement pas celle de « vies successives » ou
« d’évènements successifs » tels que nous les concevons ici dans le
physique.
C’est la
même chose pour la vision de mon avenir, même si j’ai vu mon avenir se
dérouler, j’avais toujours le sentiment de conserver le libre choix de ne pas
l’atteindre, Ce que je voyais était le résultat que je pouvais attendre du
déroulement de ma vie, si je persistais à « me souvenir de ma
magnificence » pendant que j’allais suivre le cours de ma vie. C’est très
difficile à expliquer, mais c’était comme s’il y avait des possibilités
infinies, mais il m’était toujours possible d’atteindre la possibilité
absolument meilleure en choisissant toujours de « me souvenir de ma
magnificence ».
NDERF :
Pouvez-vous détailler un peu plus la manière dont vous
vivez votre vie maintenant, en étant capable de voir « au delà de
l’illusion » ?
L’un des
problèmes qui se pose à moi, c’est que le langage est limité et inadapté pour
tenter d’expliquer ce que je souhaite dire. Il est tellement facile de mal
comprendre, de mal interpréter les sentiments authentiques qui sont
communiqués.
Tout
d’abord, pour moi, la souffrance est une illusion. J’aimerais qu’il existe un
meilleur terme à utiliser, car lorsque j’avais le cancer, si quelqu’un m’avait
dit que ce n’était qu’une illusion, j’aurais été encore plus frustrée. Le
sentiment éprouvé est alors : « S’il s’agit d’une illusion, alors
pourquoi cela ME paraît-il tellement réel ??? » et « Alors, comment
dois-je briser cette illusion ?? ». Ainsi, j’hésite parfois à
utiliser le mot illusion lorsqu’une personne souffre. Cela peut provoquer
encore plus de frustration. Mais pour le moment, c’est le seul mot qui me
vienne à l’esprit pour expliquer ce que je tente de dire.
Lorsque
j’étais malade, j’ai pensé que peut-être on ne découvre qu’après la mort que
« l’illusion » c’est ici-bas. C’est à dire, quelque chose qu’on
ne pourrait voir que d’un autre royaume, tant que l’on est dans celui-ci, on
serait « enchaîné » à l’illusion. Je pensais que tant que l’on se
trouve ici-bas, cela reste la « réalité » pour nous. Je n’aurais
jamais pensé qu’il est possible de voir au delà de « l’illusion », de
pouvoir malgré tout revenir et exprimer la vie dans le physique. Mais afin de
pouvoir le faire, de revenir et de vivre à nouveau la vie dans le physique, je
devais être préparée afin de voir la vie totalement différemment des autres.
Peut-être que pour certaines personnes, l’idée de faire cela est plus
difficile. Il est plus facile de ne pas revenir, que de vivre dans un monde de
personnes qui ne voient pas la vie de cette façon. En effet, la façon dont est
le monde en ce moment même, ne nous engage tout simplement pas à considérer la
vie ainsi ;
Je vois
maintenant la vie de la manière suivante : rien n’existe dans ce monde
tant que nous n’en prenons pas conscience. Rien n’existe tant que nous ne
l’exprimons pas, soit en tant qu’individu soit collectivement. Plus on prend
conscience de quelque chose, plus cela devient réel dans le physique.
Collectivement, nous sommes probablement en train de créer par inadvertance
notre réalité physique par défaut, sans le savoir. Toutefois, en tant
qu’individus, nous avons toujours le choix de créer différemment de ce qui est
créé à «extérieurement ».
Les
problèmes auxquels nous sommes confrontés présentement, y compris la grande
quantité de souffrance que nous endurons, sont dus au fait que nous n’en sommes
pas conscients. Je n’ai pas de réponse universelle sur la raison pour laquelle
nous n’en sommes pas conscients dès la naissance. Cependant, il est également
tout à fait probable que si tout le monde en prenait conscience simultanément,
alors ce serait le chaos car ce monde n’est pas préparé à fonctionner avec un
« éveil collectif de l’illusion ». A mon avis, la façon dont nous
considérons collectivement la réalité physique, a été confuse dès le départ.
Si je
voyais encore le monde par mes yeux tridimensionnels, en mettant le physique
avant la conscience, alors je devrais prendre les mots des médecins pour argent
comptant quand ils disent : il est médicalement impossible que des
milliards de cellules cancéreuses traversent le corps hôte en si peu de temps
sans le tuer. Il n’est pas non plus médicalement possible que des milliards de
cellules « disparaissent » juste comme ça, sans traverser le corps
hôte. Si j’avais dû attendre que les scientifiques en aient d’ABORD eu la
preuve, avant que je ne découvre que ma conscience dépasse TOUT ce qui est
physique, alors j’aurais encore le cancer !
NDERF :
Voilà ce qui m’amène à vous interroger sur votre
dessein. Diriez-vous que votre dessein est simplement d’exister dans le
physique maintenant, de vous y exprimer, ou bien y a-t-il autre chose ?
Pour moi,
le but est d’ETRE, c’est différent d’être ICI. L’accent est mis ailleurs, quand
on se focalise sur le fait d’être ici, on peut s’y perdre. Le monde physique
est plein des « versions de la vie selon les autres ». Mais lorsque
le dessein consiste à ETRE, cela signifie être SOI, ne souscrire qu’à SA propre
version de la vie (ou créer sa propre version de la vie). Pour moi, cela signifie
être l’expression d’exactement qui je suis.
Mon but
est d’être moi autant qu’il m’est possible !
Avant mon
expérience, Je poursuivais mon dessein extérieurement. Mais après mon EMI, j’ai
découvert qu’il n’y avait rien en dehors de moi-même. Il n’y avait rien à
poursuivre. Il me fallait simplement être, ensuite l’extérieur allait se mettre
en place.
NDERF :
Pouvez-vous détailler un peu plus la différence entre
poursuivre votre but extérieurement (ce que vous faisiez) et simplement
« être », ce que vous faites maintenant ?
Lorsque
nos « aspirations » sont extérieures, le monde apparaît comme étant
limité et en rivalité, on utilise des références extérieures pour juger son
propre accomplissement. Pour moi, c’est là que se trouve l’illusion. Il n’y a
pas de limite à la quantité d’existence, on semble mesurer le fait d’exister
par l’accomplissement d’objectifs. Ce n’est pas mon cas, ni celui de la plupart
des gens qui sont heureux. Mon intention est de modifier votre vision, voir la
magnificence de votre être, que vous soyez riche, pauvre, physiquement diminué
ou non, avec la personne que vous aimez, ou non, etc..
Je suis
maintenant recentrée sur le fait d’exister, je suis la créatrice de ma vie,
c’est à dire, l’artiste de ma vie. Je ne reste plus là à réfléchir aux
rivalités extérieures. Chacun d’entre nous est unique, avec des caractères et
des talents spécifiques. Il me suffit d’exprimer ma propre existence, ma propre
unicité. Un vrai artiste ne se préoccupe pas vraiment qu’un autre puisse créer
aussi bien ou mieux que lui. Il est trop occupé à s’exprimer, purement dans le
but de s’exprimer. Il a trouvé quelque chose intérieurement et ne fait
qu’exprimer sa beauté intérieure, ainsi que la participation du monde en
celle-ci. Plus on découvre et exprime de beauté intérieure, plus l’univers y
participe et le reflète vers soi.
Voilà la
différence entre « être » et « poursuivre ».
NDERF :
pensez-vous que ce qui vous est arrivé soit accessible
à quelqu’un d’autre ?
Je n’en
suis pas certaine, mais cela semble bien être le cas. Je n’ai absolument pas
l’impression d’être « élue » ou particulière par rapport à qui que ce
soit sur la planète. Est-ce que je crois que je peux « recréer » cet
état, maintenant que j’en ai fait l’expérience ? Il me faut répondre oui.
J’ai la sensation que je vis ma vie depuis cet état maintenant.
En ce qui
concerne les autres, mon point de vue est que chaque personne est unique.
Chacun d’entre nous traite différemment les informations. Certains sont plus
logiques, d’autres plus créatifs, d’autres plus scientifiques, d’autres encore
s’appuient sur la religion pour répondre. Mon avis est que cela n’a pas
d’importance. Nous sommes tous uniques. J’ai une manière de traiter et
d’exprimer qui pourrait ne pas convenir à nombre de personnes. Je ne suis que
le produit de ma propre situation de vie.
Toutefois,
quels que soient les moyens utilisés par une personne pour traiter les
informations de sa vie, je crois fortement que cela doit la servir, la
développer, tout comme son approche du monde en mutation (ne pas la restreindre
ou la limiter elle et son expérience de vie).
Qui ou
quoi que vous soyez, ouvrez-vous à la possibilité que la vie sera peut-être différente
si vous changez de façon de penser par rapport à maintenant.
En ce qui
concerne ce qui s’est passé pour moi, c’est arrivé à une personne, pourquoi
cela ne se produirait-il pas pour des personnes de plus en plus
nombreuses ? Comment pouvons-nous réaliser cela en tant que conscience de
masse ? Comment pouvons-nous nous développer pour le
permettre ?
Je ne
possède pas toutes les réponses pour tout le monde, uniquement pour moi, car je
sais juste comment je traite les informations personnellement. Je suis
seulement en mesure d’élaborer la manière dont je permets à ces choses de
m’arriver.
Pourtant,
dans l’état qui est le mien actuellement, je ne vois que perfection là où je
suis, sans connaître de réponses absolues, en utilisant cet état comme mon propre
voyage personnel, afin de me développer et de vivre plus chaque jour. Plus je
m’exprime plus je me sens reliée à l’univers.
Cependant,
il me semble qu’un attachement aux croyances, une réticence à les abandonner, à
envisager les choses d’une façon nouvelle, est ce qui retient la conscience de
masse. Voilà ! Mais c’est seulement ma vision des choses !
NDERF :
Pouvez-vous développer ce que vous considérez comme
l’attachement des personnes à leurs croyances, la réticence à les abandonner
qui pourrait nous retenir en tant que conscience de masse.
Il me
semble maintenant que nos vies « physiques » ont été construites
autour de choses paraissant être d’une certaine manière. Toutefois, gardez à
l’esprit que les personnes sont dépendantes du fait que les choses soient d’une
certaine manière. La subsistance en dépend, notre santé, notre bien-être et
sécurité en dépendent.
Les vies
des personnes sont « construites » sur certaines croyances et leurs
vies fonctionnent dans un cadre où toutes les autres personnes autour d’elles
croient également que ces choses sont vraies. Si tout le monde autour de soi
croit à quelque chose, on a tendance à le croire également, à penser que c’est
la vérité. Et la vie évolue, en tant que conscience de masse, sur la base de
ces « vérités » supposées. Cette façon d’être persiste depuis
longtemps. Elle semble être solide, avec des fondements sûrs. Dans l’état
quadridimensionnel, j’ai eu le sentiment que c’est de cette manière, tout le
monde croyant la même chose, que nous avons créé la réalité physique actuelle,
cette « illusion ». Cela, en soi, le rend vrai pour la conscience de
masse.
Si nous,
en tant que conscience de masse, croyions à quelque chose de totalement
différent, alors le monde serait le point culminant de cette croyance
collective. De ce point de vue, il semblait vraiment que notre croyance
collective crée cette « illusion » ou vérité.
Cependant,
je souhaite ajouter ici qu’il est possible que le monde, tel qu’il est
structuré actuellement, n’est tout simplement pas prêt à connaître toute la
vérité. L’humanité n’est pas prête à ce que « l’illusion » soit
brisée. Tout est tenu en place par le fait que chacun croit et pense d’une
certaine manière.
Donc si
quelqu’un arrive avec la capacité de voir au delà de cette « illusion »,
il est beaucoup plus facile pour ceux qui vivent encore dans l’illusion
« d’abattre » le messager, plutôt que de modifier cette
« illusion », ce qui créerait trop d’incertitude et de chaos. Cela ne
peut se faire du jour au lendemain. L’inconscience collective humaine n’est pas
capable de s’y confronter. TOUT devrait être considéré différemment si les
hommes voyaient tout à coup au delà de l’illusion, cela créerait le CHAOS, pas
la paix ni l’amour (ce que tentent d’amener ceux qui voient au delà de l’illusion).
Nos systèmes médicaux, judiciaires, éducatifs, religieux devraient être
TOTALEMENT revus et réévalués. On ne peut le réaliser du jour au
lendemain.
Toutefois,
ceux qui voient au delà de l’illusion, s’en rendent compte. Et ceux qui s’en
rendent compte se recentrent sur la création d’une réalité pour eux-mêmes, sur
la base de leurs propres croyances plutôt que sur la création de l’inconscience
collective.
L’univers
change au rythme qu’il est capable de soutenir, C’est pourquoi ceux qui voient
au delà de l’illusion sont capables de voir la perfection dans le fait que les
choses soient « exactement telles qu’elles sont ». Ce que l’on
qualifie de « conflits », les guerres, les différences entre riches
et pauvres, les contradictions entre religions et science, cela pourrait n’être
qu’une manifestation naturelle d’une conscience qui s’éveille, qui commence à
voir plus loin que l’illusion de l’inconscience collective créée par l’homme.
Tout se
produit à un rythme parfait, acceptable par notre fragile communauté. La façon
dont fonctionne notre monde actuellement n’est pas au niveau nécessaire pour
accepter la VERITE AUTHENTIQUE. La collectivité ne semble pas encore totalement
prête pour la tolérer. Peut-être ne le sera-t-elle jamais. Tant que nous sommes
ici, peut-être sommes-nous censés traiter les choses à ce niveau. Pourtant, en
ce qui me concerne, je ne doute pas que cette capacité (de vivre au delà de
l’illusion) soit accessible à l’individu, s’il en fait le choix.
NDERF :
S’il y avait un message ou une leçon de votre EMI que
vous souhaiteriez faire connaître ou comprendre, quelque chose que vous
voudriez crier sur les toits, de quoi s’agirait-il ?
Je
voudrais que CHACUN de vous sache que chaque partie de lui est magnifique.
Votre ego, votre pensée, votre intellect, votre corps, votre esprit, votre âme.
C’est ce que vous êtes. Un superbe produit de la création de cet univers.
Chaque part de vous est parfaite. Il n’y a rien à abandonner, rien à pardonner,
rien à atteindre. Vous êtes déjà tout ce que vous devez être. Nous rendons cela
tellement compliqué. Mais ça ne l’est pas.
Si une
religion fait que vous vous sentiez inférieur à Dieu, alors soit vous l’avez
mal interprétée, soit elle ne fait pas correctement son travail en vous
enseignant la vérité. Si un Gourou ou un Guide ou un maître vous fait ressentir
que vous n’êtes pas « encore » éclairé, que vous devez encore
« apprendre », « renoncer » ou « abandonner »
avant d’y parvenir, alors il ne fait pas du bon travail en vous enseignant qui
vous êtes, ou bien vous traduisez mal sa pensée.
La
majeure partie de notre souffrance provient du fait que nous nous sentons
« inférieur ». Nous ne sommes pas INFERIEUR A QUOI OU A QUI QUE CE
SOIT !! Nous sommes complets !
La SEULE
CHOSE qu’il vous faille apprendre, c’est que vous ETES déjà ce que vous
cherchez à atteindre !!
Exprimez
juste votre unicité avec abandon !! C’est la raison pour laquelle vous
êtes fait tel que vous l’êtes, c’est pourquoi vous êtes ici dans le monde
physique !!
NDERF :
Merci beaucoup Anita, pour le temps que vous avez
consacré à répondre à ces questions et pour avoir détaillé votre histoire.
Etant donné tout l’intérêt que votre EMI génère internationalement, je pense
que les choses que vous avez dites ici sont extrêmement précieuses afin d’aider
à clarifier la complexité de votre expérience. Beaucoup d’amour pour vous et
votre famille tandis que vous continuez à diffuser votre EMI afin que tous
puissent la connaître !
Forum NDERF - Message du 30 Nov. 2006 6h59
Bonjour
Al ! Bienvenue sur le forum !
Vous avez
demandé : « comment peut-on supprimer quelque chose de sa
conscience ? Je sais qu’on ne peut pas simplement le supprimer car cela ne
le fait pas disparaître. Vous connaissez cette vieille blague : j’essaie
de ne pas penser à un éléphant rose… Zut ! trop tard… »
Je vais
vous donner une réponse très simple sur la manière dont je le fais dans ma vie
quotidienne, je me concentre sur ce que je souhaite plus. Par exemple, si je
suis en mauvaise santé, je ne vais pas me focaliser sur la maladie, ni sur une
tentative d’élimination de cette maladie. Au lieu de cela, je me concentre sur
le bien-être, sur des actions pour mon corps qui me font me sentir bien et en
bonne santé. Je vais également me focaliser sur des parties de mon corps qui
fonctionnent sainement. Nous avons tendance à donner beaucoup plus d’énergie à
ce que nous ne souhaitons pas dans nos vies, par rapport à celle que nous
donnons à ce que nous souhaitons, j’ai le sentiment que ce à quoi nous donnons
de l’énergie est ce que nous accroissons dans nos vies.
De plus,
j’ai remarqué que ma propre énergie s’épuise lorsque je me focalise sur ce que
je ne souhaite pas, ou ce que je ne possède pas. Par contre, je me sens plus
énergisée lorsque je me concentre sur la manière dont je peux accroître ce dont
je veux plus.
J’espère
avoir été utile, Al. Très affectueusement, Anita « N’attendez pas de mourir pour apprendre à
vivre »