Revenu Inconditionnel d’Existence ou Dotation Inconditionnelle d’Autonomie ?

Les réflexions au sein de la mouvance décroissante (1), du point de vue de la stratégie ou du projet politique, ont débouché sur une proposition appelée Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) (2), couplée à un Revenu Maximum Acceptable (RMA). Cette Dotation représente un outil économique et social susceptible de nous faire sortir de l’impasse destructrice vers laquelle nous entraîne toujours plus vite la société de croissance. L’instauration de la DIA s’inscrit comme une possibilité de dépasser le capitalisme en déjouant ses mécanismes de séductions et de contraintes. Cette mesure entend promouvoir une transition démocratique et sereine vers des sociétés écologiquement soutenables et socialement justes.

Une proposition pour faire le pas de côté

La DIA intègre nos réflexions sur ce que devrait être la première des décroissances, celle des inégalités. Ainsi, elle est nécessairement couplée à un Revenu Maximum Acceptable.

La DIA comprend la logique de la gratuité du bon usage et du renchérissement du mésusage, pour l’eau l’eau, l’électricité ou le chauffage, par exemple ; elle remet en cause le principe même de la monnaie et s’en remet d’abord aux monnaies locales ou sociales. Ainsi, la DIA se différencie du revenu d’existence car elle n’est pas versée uniquement en Euros ou en Francs suisses.

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Un projet décroissant : « Faire payer le prix réel de ce qu’on consomme »

Une facture environnementale pour les résidences secondaires ou les 4X4 : Vincent Liegey, de la mouvance décroissante, a des idées qui ne plairont pas à tous.

Vincent Liegey est l’un des co-auteurs du livre « Un projet de décroissance – Manifeste pour une dotation Inconditionnelle d’Autonomie », préfacé par Paul Ariès (Editions Utopia). Il est l’un des visages de ce qui s’appelle un « parti » pour la décroissance (PPLD) mais s’apparente plutôt à une mouvance informelle, dont le combat contre Notre-Dame-des-Landes est l’une des formes concrètes.

Vincent Liegey (Jacob Khrist)

Nous l’avons rencontré dans un café parisien, à deux pas de chez Denis Vicherat, éditeur altermondialiste et écologiste, qui lance une collection de livres déclinant le projet de décroissance. Un « slogan provocateur », un mot « repoussoir »assumé.

Vincent Liegey vit à Budapest avec une députée hongroise de « Une autre politique est possible » (« dont le parti vient d’exploser, ce qui prouve qu’une autre politique n’est peut-être pas possible », sourit-il). Il y poursuit un doctorat sur la décroissance et observe les convergences entre les décroissants et les autres mouvances de la gauche : Attac, les Colibris, les alternatifs, Europe Ecologie – Les Verts, et bien sûr le Parti de gauche.

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L’Europe interdit toutes les expérimentations animales en cosmétique

Vu sur le site de la Croix

Malgré l’absence de solution alternative, l’Union européenne a confirmé l’interdiction totale de l’expérimentation animale pour l’élaboration de produits cosmétiques à partir du lundi 11 mars.

L’interdiction totale de l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques commercialisés en Europe est entrée en vigueur lundi 11 Mars. L’expérimentation animale était interdite dans l’Union Européenne depuis 2004 pour les cosmétiques. Depuis mars 2009, il était aussi interdit de mettre sur le marché européen des cosmétiques contenant des ingrédients ayant fait l’objet d’essais sur les animaux.

Le 11 mars, les dernières dérogations autorisées ont pris fin. Tous les nouveaux produits cosmétiques, d’où qu’ils viennent dans le monde, ne peuvent plus être commercialisés dans l’UE si leurs ingrédients ont été testés sur des animaux.

PAS D’AUTRES MÉTHODES ALTERNATIVES

L’année dernière, plusieurs comités scientifiques européens ont exprimé des doutes quant à la possibilité de combiner cette interdiction définitive avec l’objectif d’atteindre le plus haut niveau de sécurité pour les consommateurs, en particulier dans des domaines émergents tels que l’utilisation de nanoparticules dans les produits cosmétiques.

L’Union européenne a reconnu que le remplacement complet des tests sur les animaux par d’autres méthodes n’était pas encore possible. « La recherche de méthodes de substitution à l’expérimentation animale se poursuivra, car le remplacement total des essais sur les animaux par d’autres méthodes n’est pas encore possible », a reconnu le 11 mars la Commission européenne.

Près de 238 millions d’euros ont été affectés à la recherche dans ce domaine entre 2007 et 2011, a rappelé l’exécutif européen. Avant l’interdiction des tests, près de 9 000 animaux, rats, souris, cochons d’Inde et lapins, étaient utilisés par l’industrie cosmétique en Europe en 2004, selon les chiffres de la Commission. Ils n’étaient plus que 1 510 après la première interdiction en 2004 et 344 en 2009. Mais hors de l’Europe, on estime qu’encore 15 000 à 27 000 animaux subiraient des tests en laboratoire.

« UN BEAU JOUR POUR LES ANIMAUX ET LES CONSOMMATEURS »

ECEAE (European coalition of leading animal protection organisations across Europe), l’Union britannique pour l’abolition de la vivisection (BUAV) ainsi que Cruelty Free International et People for Ethical Treatment of Animals (PETA) ont salué le 11 mars l’aboutissement de leur longue campagne pour mettre fin à l’expérimentation animale dans l’industrie des cosmétiques en Europe.

« C’est un beau jour pour les animaux, pour les consommateurs, pour la science ainsi que pour l’industrie de la beauté », a réagi l’ONG de défense d’animaux, PETA : « L’interdiction de 2013 reflète la conviction du public que les cosmétiques ne peuvent pas passer avant la vie et le bien-être des animaux ». L’ONG a souhaité que cette décision puisse avoir « des retombées positives en matière de tests sur les substances chimiques et les médicaments ».

 

Pierre COCHEZ

Human Brain Project : un modèle pour mieux comprendre le cerveau

La recherche sur le cerveau et le graphène choisie par l’UE pour des financements
Le Monde.fr avec AFP | 28.01.2013 à 14h39 • Mis à jour le 28.01.2013 à 18h51
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La Commission européenne a choisi deux projets scientifiques d’envergure, l’un pour développer le graphène, un matériau d’avenir, l’autre visant à modéliser entièrement le cerveau humain sur ordinateur, comme lauréats d’une bourse qui pourrait leur permettre d’obtenir chacun jusqu’à un milliard d’euros sur dix ans.
Le Human Brain Project, dirigé par le Pr Henry Markram, de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), et le projet Graphene, dirigé par Jari Kinaret, de la Chalmers University of Technology, en Suède, ont été choisis parmi vingt et un projets pour bénéficier de cette bourse.

MODÉLISER LE CERVEAU HUMAIN D’ICI À 2023

Les deux projets devraient recevoir dans un premier temps 54 millions d’euros chacun pour 2013. Au total, en fonction du budget pluriannuel de l’UE pour 2014-2020, les deux projets pourraient recevoir jusqu’à 500 millions d’euros chacun provenant de fonds européens sur une période de dix ans, à condition que les Etats ou l’industrie les cofinancent. Cela pourrait déboucher au total sur des financement de 1 milliard d’euros pour chacun des deux projets.

Le Human Brain Project vise à simuler en détail un cerveau humain sur un superordinateur d’ici à 2023. L’idée est de fédérer des équipes de chercheurs pour comprendre comment le cerveau humain fonctionne, avec des applications en neurosciences et en médecine. Mais il s’agit aussi d’utiliser les connaissances qui seront acquises sur le fonctionnement du cerveau humain pour améliorer les performances des systèmes informatiques.

Le Human Brain Project regroupe quatre-vingt-trois organisations dans vingt-trois pays, dont seize européens.

Science et conscience à propos de la réaction aux travaux de Gilles Seralini

 

Devant l’incroyable levée de boucliers suscitée par la publication de Gilles-Eric Séralini et de son équipe dans le journal Food and Chemical Toxicology, nous, membres de la communauté scientifique, tenons à affirmer les points suivants.

D’une part, les scientifiques qui se sont exprimés sur ce sujet l’ont fait en leur nom propre et ne peuvent prétendre représenter la communauté scientifique dans son ensemble. Le fait qu’un groupe d’une douzaine de personnes prétendant représenter six académies ait décidé d’un communiqué commun sans débat est contraire au fonctionnement normal de ces institutions et interroge sur la vision de la science et de la technologie (et de leur utilité sociale) ayant présidé à une telle décision (au contraire, par exemple, du débat organisé par l’Académie des sciences dans le cadre de la polémique sur le changement climatique, à l’issue duquel la responsabilité de l’homme a été avérée). Nous saluons sur ce point la réaction salutaire du seul statisticien de l’Académie des sciences, Paul Deheuvels.

D’autre part, le protocole suivi dans cette étude présente des défauts qui font débat au sein de la communauté scientifique. Mais en tout état de cause,disqualifier le protocole suivi dans le cadre de cette étude revient à disqualifier du même coup les données ayant fondé les décisions d’acceptation des OGM par les experts. Il est remarquable de voir ces mêmes experts accepter (même s’ils le critiquent parfois) un protocole expérimental quand il donne des résultats qui vont dans le sens de l’acceptation d’une technique et le démolir aussi ardemment quand les résultats vont dans le sens opposé. Ceci est à notre avis totalement contraire à toute déontologie scientifique. Nous affirmons donc que, si les observations en débat méritent d’être confirmées par des expériences de plus grande ampleur, cela s’applique également aux tests qui ont servi à autorisertoutes les plantes transgéniques actuellement sur le marché. Si toute cette histoire aboutit au moins à ce résultat, elle aura été utile.

Nous sommes profondément choqués de l’image de notre communauté que cette polémique donne aux citoyens. L’expertise des risques pour la santé humaine ou l’environnement est une activité difficile qui doit faire face à de nombreuses incertitudes. Beaucoup des menaces qui pèsent sur notre planète ont été révélées par des scientifiques isolés puis confirmées par des études nombreuses venues de la communauté scientifique. En l’occurrence, il serait bien plus efficace demettre en œuvre des recherches sur les risques sanitaires et environnementaux des OGM et des pesticides, d’améliorer les protocoles toxicologiques utilisés pour leur mise sur le marché et de financer une diversité de chercheurs dans ce domaine que de créer des affrontements entre deux camps nourris de préjugés et d’idéologies. Nous pensons que notre communauté doit garder le souvenird’erreurs passées, concernant l’amiante par exemple.

Enfin, nous tenons à assurer à nos concitoyens qu’il existe également, dans la communauté scientifique, un nombre important de chercheurs qui sont convaincus qu’il faut prendre au sérieux les risques associés aux technologies et qui estiment que, si les chercheurs d’une part, et les applications sociales de la science d’autre part, sont par construction liés à des idéologies, des croyances et/ou des intérêts, la démarche scientifique doit, elle, s’efforcer de rester aussi indépendante que possible pour jouer pleinement son rôle dans la société.

 

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