Yves Cochet : »Il est trop tard pour éviter l’effondrement »

De la fin d’un monde à la renaissance en 2050-Libération 23 août 2017

Yves Cochet, né le 15 février 1946 à Rennes (Ille-et-Vilaine), est un homme politique français, membre des Verts puis d’Europe Écologie Les Verts. Il est député du Val-d’Oise de 1997 à 2002, puis de la 11e circonscription de Paris de  à . Il est président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale durant ce dernier mandat. Il est député européen de 2011 à 2014.

Sous l’angle écologique de l’état géo-bio-physique de la France – de l’Europe et du monde – avouons que l’état de santé de ces territoires ne cesse de se dégrader par rapport à celui de 1984, comme le montrent à l’envie les rapports successifs du GIEC – cf le climat change-, du PNUE, du Programme Géosphère-Biosphère et autres publications internationales.

Sous l’angle social et démocratique, le constat est du même ordre : creusement des inégalités, accroissement de la xénophobie, raidissement des régimes politiques.

Jadis, inspirés par le rapport Meadows (1972-1973) ou les écrits de Bernard Charbonneau,(1910-1996) René Dumont (1904-2001)et André Gorz,(1923-2007) nous connaissions déjà les principales causes de la dégradation de la vie sur Terre et aurions pu, dès cette époque et à l’échelle internationale, réorienter les politiques publiques vers la soutenabilité. Aujourd’hui, il est trop tard, l’effondrement est imminent. (ère de l’anthropocène)

Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que les trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer un calendrier approximatif. La période 2020 – 2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécu l’humanité en si peu de temps. À quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050).

L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030. Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens de rupture au sein du système-Terre, caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. La croyance générale dans le système libéral-productiviste renforce ce pronostic. La prégnance anthropique de cette croyance est si invasive qu’aucun assemblage alternatif de croyances ne parviendra à la remplacer, sauf après l’événement exceptionnel que sera l’effondrement mondial dû au triple crunch énergétique, climatique, alimentaire. La décroissance est notre destin.

La seconde étape, dans les prochaines années 30, sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures (y aura-t-il de l’électricité en Ile-de-France en 2035 ?) et de la faillite des gouvernements.Ce sera une période de survie précaire et malheureuse de l’humanité, au cours de laquelle le principal des ressources nécessaires proviendra de certains restes de la civilisation thermo-industrielle, un peu de la même façon que, après 1348 en Europe et pendant des décennies, les survivants de la peste noire purent bénéficier, si l’on peut dire, des ressources non consommées par la moitié de la population qui mourut en cinq ans. Nous omettrons les descriptions atroces des rapports humains violents consécutifs à la cessation de tout service public et de toute autorité politique, partout dans le monde.

Sans doute peut-on espérer que s’ensuive, autour des années 50 de ce siècle, une troisième étape de renaissance au cours de laquelle les groupes humains les plus résilients, désormais privés des reliques matérielles du passé, retrouvent tout à la fois les techniques initiales propres à la sustentation de la vie et de nouvelles formes de gouvernance interne et de politique extérieure susceptibles de garantir une assez longue stabilité structurelle, indispensable à tout processus de civilisation.

 

Gouverner la décroissance

à l’initiative de William Ripple le cri d’alarme de plus de 15 364 scientifiques de 184 pays pour sauver la planète : Il sera bientôt trop tard – journal Le Monde 14 novembre 2017

comment tout peut s’effondrer : le livre

 

Notre-Dame-des-Landes : une autre vie est possible

 

 

Résultat de recherche d'images pour "notre dame des landes"

 d’après l’article de Charlie Hebdo -13/12/17 – Fabrice Nicolino

…En un peu moins de dix ans, tout a changé. La ZAD est désormais une zone sociale d’expériences uniques. Aussi étrange et baroque que cela paraisse, des centaines de jeunes en rupture de société ont été et sont toujours soutenus par des paysans et une partie du petit peuple réel de la région. C’est bien cela qu’il s’agit d’écraser : une rencontre sociale, écologique, politique, qui brasse du savoir, des techniques, des itinéraires, des constructions, du travail, du rêve, des rires. On peut ne pas être d’accord avec les zadistes, mais nul ne peut nier qu’ils nous posent des questions universelles. Qu’est-ce qu’une vie qui mérite d’être vécue ? Qu’est-ce que le travail ? Et le temps ? Et la contrainte ? Et la loi ? Et la liberté ? Et la nourriture ? Et le groupe ? Et la personne ? Et l’amour, pour tout dire ? De ce chaudron bouillant qu’est la ZAD émerge une vérité microcosmique : il est donc possible de se livrer à des activités économiques sans détruire la biodiversité, dont tout le reste dépend. N’est-ce pas exactement le principal défi posé à toute l’humanité : produire sans ruiner les écosystèmes ? Certes, la ZAD a des limites évidentes, et ses enthousiasmes ne seront jamais ceux de tous. Mais en bâtissant pierre après pierre leur phalanstère, les habitants des lieux montrent avec une clarté éblouissante qu’un autre monde est vraiment possible. Et cela, on ne l’oubliera pas, quelle que soit la suite…

 

… C’est donc partout dans la ZAD qu’on travaille et qu’on construit. Si l’on doit faire une liste, allons y. On compte désormais dans le bocage deux boulangeries, un mur d’escalade, une conserverie, une infirmerie, une zone Internet, une épicerie, un atelier couture, une table d’hôtes, un formidable  « hangar de l’avenir », une taverne, une salle de sports, un espace enfants, un studio d’enregistrement, une salle de concerts, un jardin de plantes médicinales. Un mot sur le «hangar de l’avenir », prouesse architecturale, cathédrale de bois montée par 80 charpentiers, armés de haches et de cœur.  Et un autre sur l’auberge des Q de plomb, qui aura permis à d’anciens habitants, Claude et Christiane, de créer un lieu de banquets et de joie. Sur la dalle, gravés dans le béton pour l’éternité, ces mots d’anthologie : « Ici, nous vivons excellemment. » On ne saurait quitter la ZAD sans parler de la nature et des bêtes sauvages. À la fin de 2012, le grand historien breton François de Beaulieu lance une initiative sans précédent : réunir des botanistes, des ornithologues, des naturalistes, pour réaliser un inventaire exhaustif des richesses naturelles de la ZAD. Au premier dimanche de janvier 2013, plus de 200 connaisseurs et spécialistes arpentent les quelque 2000 hectares, et vont découvrir une richesse biologique devenue rare. Jean-Marie, botaniste de grande valeur, qui partage sa vie entre Morbihan et ZAD – La Rolandière, la Maison Rose, les 100 Noms –, n’en est pas revenu : « Comme la zone a été gelée il y a cinquante ans en prévision de l’aéroport, l’ensemble du paysage rural, ici, est extraordinaire. Tout ce qui a été détruit ailleurs – les talus, les haies, les mares, les landes humides – est intact. » Les oiseaux, les insectes, les plantes sont là.

Parlons chiffres :

…Sur les 1 650 hectares de l’emprise du projet d’aéroport, 400 sont cultivés ou utilisés par quatre familles de paysans locaux, opposants historiques ; 400 autres représentent les chemins et les routes, les friches et les forêts, les lieux habités ; et il en reste 850. « Ces 850 hectares, raconte Marcel, un autre zadiste, ont été préemptés par le conseil général, puis refilés à l’État, qui les a concédés au groupe Vinci. Chaque année, depuis 2008 ou 2009, Vinci accorde des baux précaires aux anciens proprios qui ont accepté de vendre leurs terres, qui sont du coup des cumulards, car ils ont touché, et continuent pourtant à exploiter. Nous et nos amis paysans du groupe Copain2, on a fini par refuser ces baux précaires qui permettent à certains d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Et on s’est mis à occuper les terres que Vinci concédait chaque année en attendant la construction. Depuis 2013, on s’est emparés comme ça de 270 hectares, et c’est pas fini. On veut aussi les 580 hectares qui restent. »

cf aussi le numéro 213 de Bretagne vivante consacré à NDL

cf aussi l’article de François de Beaulieu du 21 décembre 2017 sur son blog

Notre-Dame-des-landes : un livre pour comprendre 50 ans de luttes- article du 31/10/2017 de François de Beaulieu

Eloge des communs -article 27 juillet 2015 de François de Beaulieu

 

Je n’étais jamais venue sur la ZAD

Une collaboration entre des habitant-es de la zad, le réalisateur Leo Leibovici et l ‘actrice Lizzie Brochere, Je n’étais jamais venue sur la ZAD est un petit film qui nous invite à un voyage intime à travers le territoire libéré de la zad, à la recherche d’espoir en ces temps tourmentés.

La vie éternelle

          Après l’événement du 23 février 1975 qui a transformé ma relation à Jésus ( voir mes précédents articles)je n’eus de cesse d’essayer de rétablir, par la parole puis par l’écrit, les bonnes relations de respect et d’amour partagé que chacun peut entretenir, par le dialogue, avec son créateur:

« Dieu est amour; qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui » (1 Jn 4,16 ).

          Je pense que chacun de nous (ou presque ) aspire à la vie éternelle, du moins avec l’idée qu’il en a sur cette terre. Mais qu’ est-ce que l’éternité ? : du temps qui dure, ou l’absence de temps ? Ici-bas nous vivons dans le temps , nous vivons également dans l’espace et la science nous dit que ces deux entités sont liées : on parle d’espace-temps, courbé par la matière qu’ il renferme. Pour le chrétien, Dieu est créateur de « l’espace-temps » dans lequel nous vivons, comme de « la matière-énergie » qui constitue l’univers et du »corps-âme et esprit » que nous sommes.

           Dans l’évangile de Jean, Jésus prie ainsi : »La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé: Jésus-Christ » ( Jn 17,3 ). Ainsi, en principe, pour le chrétien, la vie éternelle est déjà commencée, car tout homme qui croit dans le Fils a déjà en lui la vie éternelle. (voir Jn 3,14.16). « Je suis la Résurrection et la Vie: celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11,25.26 ) nous dit encore Jésus. Cependant croire en Jésus n’est pas qu’une simple adhésion intellectuelle, c’est idéalement pouvoir dire comme Saint-Paul en Gal 2 20 : » Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi « . Jésus est en effet venu pour nous donner sa vie : Mt 20,28  et sa vie, nous la recevons en nous par l’Esprit-saint qu’Il nous envoie depuis son retour au Père :« Je vous enverrai l’Esprit de Vérité qui procède du Père (Jn 16, 13.14) car «  personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu sans être né de l’eau et de l’Esprit « ( Jn 3,5).Mais il est vrai que  « ce que nous serons ne paraît pas encore clairement »ou « n’a pas encore été manifesté  « selon les traductions de 1 jn 3, 2.  « A présent nous voyons comme  dans un miroir et de façon confuse, mais alors ce sera face à face »(1 Cor 13 ,12 ). « Lorsque le Fils de Dieu paraîtra,nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est. ( 1 Jn 3,2 ).  

              Ainsi,en principe, nous pouvons avoir une petite idée de ce que nous serons en contemplant Jésus après sa résurrection. Il faut cependant tout de suite ajouter, comme Jésus lui-même le précise, que ce dernier n’est pas encore monté au Père  (Jn 20,17 ) Cependant, déjà à ce stade de la « transfiguration », son aspect est bien différent. Ainsi , Marie de Magdala ne le reconnaît pas immédiatement, mais seulement lorsque Jésus prononcera son nom chargé d’émotion  (Jn 20,16 ). Pour Pierre, le pêcheur, la reconnaissance se fera au bord du lac, à l’abondance de poissons pris au filet sur les conseils de cet Inconnu (Luc 24,13.35 ). Luc précise que les yeux des disciples d’Emmaüs auxquels Jésus s’était joint incognito sur la route, étaient « empêchés » de le reconnaître (Luc 24,16 ). Eux , c’est à la fraction du pain que tout s’éclaira et ils constatèrent alors :-« Notre coeur ne brûlait-il pas en nous tandis qu’il nous parlait en chemin et nous ouvrait les écritures ? » (Luc 24,32). Jésus ressuscité apparaît aussi aux 11 disciples réunis, toutes portes verrouillées ( Jn 20,19) et pour faire voir à ses disciples qu’Il n’est pas qu’un esprit, Jésus mange devant eux un morceau de poisson grillé ( Luc 24,43)  leur montre ses blessures (Luc 24,39.40) et les invite, notamment Thomas l’incrédule, à venir toucher ses plaies ( Jn 20,27) ce qu’apparemment ils ne firent pas. En  1 Cor 15,6,  Paul précise que Jésus ressuscité est apparu à plus de 500 frères à la fois, sous entendu : situés à des endroits différents, manifestant ainsi un don d’ubiquité. Pour désigner ce corps hors du temps et de l’espace mais capable de s’y rendre présent, affranchi des barrières matérielles tout en pouvant manifester une apparence, on parle de « corps de gloire » ou « corps spirituel ». En 1 Phil 3,20.21 je lis :« …notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons, comme sauveur, le Seigneur Jésus-Christ qui transfigurera notre corps humiliés pour le rendre semblable à son corps de gloire…….

          Certes, Jésus nous dit: « Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures » ( Jn 14,2 ), mais il nous dit également: « vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait « .(Mt 5,48 ) Sur terre, à ma connaissance, seul l’homme  Jésus  fut parfait. La Loi donnée par Dieu à Moïse est également parfaite. Or Jésus est mort injustement au nom de cette Loi. Celle-ci est ainsi débitrice envers Jésus et ce dernier nous propose d’en bénéficier en unissant son Esprit à notre esprit. Ainsi, c’est grâce à Lui, Jésus ,et en Lui, que tout homme qui  croit accède à la vie éternelle  Act 13, 38.39 ). Nous sommes rendu justes par l’Esprit de Dieu qui se joint à notre esprit et par lequel nous devenons enfant de Dieu.

( J’ espère que ces explications,  simplistes diront les théologiens, éclaireront suffisamment les lecteurs ).

robert.specty@orange.fr

Jn 17,3 = évangile de Jean, chapitre 17 verset 3…..;.Gal =épître aux Galates ;Mt=évangile de Matthieu; 1 Cor =1 épître aux Corinthiens ; 1 Jn = 1 épître de Jean ; Luc = évangile de Luc ; 1 Phil = 1 épître aux Philippiens .

 

 

 

 

  

 

Bonne année ! « Ouvrez-vous à la Grâce » – Tout est Un

« …Il y a une image qui me plaît bien : la grâce c’est le vent …nous sommes sur un bateau et notre tâche c’est d’apprendre à hisser les voiles et tenir le gouvernail… »

 

 

Patrick Vigneau

 

Pendant 18 ans, Patrick Vigneau s’est rendu en Inde pour suivre les enseignements transmis par Mère; une maître spirituelle Indienne. Après avoir été initié à plusieurs types de Yoga, Mère lui a transmis les enseignements de l’Atma Yoga. L’Atma yoga fut dispensé par de grands sages, Ramakrishna, Sivananda, ….Son but premier est l’éveil spirituel, non pas comme un aboutissement , mais comme une étape dans un immense processus évolutif de la conscience humaine. Il part du fait que nous sommes l’Atman, mais L’ignorance, le voile de Maya, obscurcit notre nature divine. A la question « Quel Grand Secret vous a transmis l’existence souhaiteriez-vous partager aujourd’hui à votre tour? »‘, Patrick Vigneau se confie et clame ce message: « Ouvrez-vous à la Grâce »

 

… »le grand secret : nous sommes conduits par la Grâce »…

« ...J’ai senti , c’était physique, que quelque chose est monté et autre chose est descendu et puis, une explosion de conscience, je dis bien une explosion, … »

« ..l’autre est une partie de moi, de l’Être… l’autre est l’Être, une parcelle de l’Être… C’est plénitude… C’est béatitude… »

Translate »