La géo-ingénierie c’est manipuler le climat en vue d’atténuer le réchauffement climatique
(Voici l’histoire de nouveaux pyromanes- pompiers présentant au GIEC d’autres solutions technico-industrielles en vue de réduire les effets des orientations négatives de nos sociétés)
Il faut que des débats publics s’engagent sur ces nouvelles orientations qui veulent mettre le climat sous contrôle de la techno-industrie. Ces orientations montrent le vrai nez de ce que représente la notion de développement durable dans un monde laissé au capitalisme technico-industriel.
Cet article est publié à l’occasion de l’ouverture dans quelques jours de la Conférence de Katowice en Pologne sur le réchauffement climatique – COP 24-qui aura lieu à Katowice du 3 au 14 décembre 2018. Elle est la 24ᵉ des conférences annuelles de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Cet article met en garde et informe sur l’orientation probable, totale ou partielle, de l’usage de la géo-ingénierie pour lutter contre le réchauffement climatique tout en maintenant le sacro-saint développement durable projet commun au monde technologique et au monde industriel hélas partagé par une partie du courant qui se revendique de l’écologie.
La géo-ingénierie apparaît dans les années 1950. Elle trouve sa première grande application durant la guerre du Vietnam entre 1967 et 1972. Durant cette période l’opération Popeye a consisté a ensemencer les nuages avec de l’iodure d’argent pour accentuer avec succès les effets de la mousson.
Dans la vidéo qui suit le présentateur expose que le GIEC a fait état pour la première fois de cette possibilité dans le résumé à l’intention des décideurs en 2013.
Amy Dahan directeur de recherche émérite au CNRS et co-auteur en 2015 de l’ouvrage « gouverner le climat ? vingt ans de négociations internationales » met en garde contre cette nouvelle orientation prométhéenne.
Il y a deux grandes orientations actuelles en ce sens qui ont déjà donné lieu à des dépôts de brevets :
La première s’appelle SRM – Solar Radiation Management-Elle consiste à émettre des aérosols stratosphériques pour réfléter les rayons du soleil.
La seconde dite CDR – Carbon Dioxyde Removal telles que la bioénergie avec captage et stockage du carbone – cf document sur ce sujet-, le biochar , la fertilisation des océans , l’ altération améliorée des conditions atmosphériques et la capture directe de l’air associée au stockage- capture et stockage du CO2-, envisage de capter le CO2.
Ce deuxième procédé est beaucoup plus avancé dans la réflexion des structures qui réfléchissent à limiter le réchauffement climatique ainsi qu’en témoigne les renseignements tirés de Wikipédia sur ce sujet :
« Le besoin probable CDR a été publiquement exprimé par une série de personnes et organisations impliquées dans les questions de changement climatique, y compris du GIEC chef Rajendra Pachauri , [6] la CCNUCC secrétaire exécutif Christiana Figueres , [7] et le World Watch Institute . [8] Les institutions avec grands programmes mettant l’ accent sur les CDR comprennent le Centre Lenfest pour l’ énergie durable à l’ Institut de la Terre, Université de Columbia , [9] et la décision climatique Faire Center, [10] une collaboration internationale a été mise en place par le département d’ingénierie et de politique publique de l’université Carnegie-Mellon. »
cf là sur le site Mit Technology Review l’exposé de Julio Friedmann qui a supervisé les efforts de recherche et de développement sur le charbon propre et le captage du carbone à l’Office of Fossil Energy du département de l’Énergie des États-Unis. Il travaille entre autres avec le Global CCS Institute, la Energy Futures Initiative et Climeworks , une entreprise basée en Suisse qui construit déjà des usines pilotes qui extraient le dioxyde de carbone de l’air.
la capture et le stockage du carbone – CSC-sur le site de l’Agence internationale de l’énergie :
Le captage et stockage du carbone, ou CSC, est une famille de technologies et de techniques permettant de capter le dioxyde de carbone (CO 2 ) provenant de la combustion de combustibles ou de procédés industriels, de transporter le CO 2 par des navires ou des pipelines et de le stocker sous terre, en épuisement. champs de pétrole et de gaz et formations salines profondes.
Le potentiel pour le captage et le stockage du CO2 de générer des émissions négatives lorsqu’il est associé à la bioénergie fait partie intégrante de l’utilisation de l’énergie et devient neutre en émissions de CO 2 en 2060. La construction d’ infrastructures de transport et de stockage du CO 2 est essentielle pour débloquer le déploiement du captage à grande échelle.
Les technologies de captage et de stockage du carbone devraient jouer un rôle important dans la réponse climatique mondiale. Suite à la ratification de l’Accord de Paris, la capacité du CSC à réduire les émissions provenant de l’utilisation de combustibles fossiles dans la production d’électricité et les processus industriels – y compris des installations existantes – sera cruciale pour limiter les augmentations de température à « bien en dessous de 2 ° C », comme prévu dans l’accord. La technologie CSC sera également nécessaire pour produire des « émissions négatives » dans la seconde moitié du siècle si nous voulons atteindre ces objectifs ambitieux.
Les technologies CCS ne sont pas nouvelles. Cette année marque la vingtième année d’activité du projet Sleipner CCS en Norvège, qui a capté près de 17 millions de tonnes de CO2 provenant d’une installation de production de gaz naturel en mer et les a stockées de manière permanente dans une formation de grès située sous le fond de la mer. Les applications individuelles du CSC sont utilisées dans les processus industriels depuis des décennies, et des projets d’injection de CO2 pour la récupération assistée du pétrole sont mis en œuvre aux États-Unis depuis le début des années 1970.
Cette publication examine les progrès réalisés par les technologies CSC au cours des 20 dernières années et examine leur rôle dans la réalisation des objectifs de 2 ° C et bien en dessous de 2 ° C. Sur la base du scénario 2 ° C de l’Agence internationale de l’énergie, il examine également les implications pour le changement climatique si le CSC ne faisait pas partie de la réponse. Il examine également les possibilités d’accélérer le déploiement futur du captage et du stockage du CO2 pour atteindre les objectifs climatiques fixés dans l’Accord de Paris.
cf les projets au 30 septembre 2016
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Vers un climat artificiel ?
Sur le site climat artificiel. com, créateur du site l’observatoir du réel , Patrice Hernu docteur en mathématiques et en économie appliquée indique que la géo-ingénierie s’oriente sur la pente glissante de la recherche non contrôlée :
Les 10 et 11 octobre 2017, chercheurs et décideurs se réunissaient pour débattre de l’émergence de la géo-ingénierie, de ses procédés (BECCS, CDR, SRM [1]), des moyens de convaincre l’opinion public comme faire intervenir des responsables religieux, de la montée du populisme et de son influence sur l’implémentation de ces projets, des expérimentations passées et à venir (SCoPEx) : injection d’aérosols par ballon dirigeable à 20 000 m d’altitude à l’automne 2018 !
La conférence de quatre jours a été organisée par l’ Institut de recherche sur la durabilité (IASS) à Potsdam, en Allemagne, et comprend des orateurs et des participants du monde entier, notamment du Japon, de la Jamaïque, des États-Unis et de l’Inde.
- Les articles de Patrice Hernu sur « Climat Artificiel Urgence »
- Vers la géo-ingénierie : analyse du rapport du GIEC 2018
« Le rapport spécial du GIEC est paru le 8 octobre 2018. Il alerte sur les conséquences d’une augmentation des températures globales de 1,5°C à 2°C au-dessus des niveaux préindustriels. Il insiste sur l’urgence à agir, dresse la liste des actions à mener et décrit les procédés de géo-ingénierie visant à contenir cette augmentation. On y est : comment lutter contre les effets de la pollution industrielle avec une industrie manipulant le climat encore plus polluante mais compatible avec le modèle économique en place et les profits qu’il génère. »
Voici un passage du communiqué de presse du GIEC 2018 à l’intention des décideurs :
« Il est indiqué dans le rapport que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des transitions «rapides et de grande envergure» dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme. Les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique devraient être réduites d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un «bilan nul» des émissions aux alentours de 2050, ce qui signifie que les émissions restantes devraient être compensées en éliminant du CO2 de l’atmosphère.
«Du point de vue des lois de la physique et de la chimie, la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 ºC est possible, mais il faudrait, pour la réaliser, des changements sans précédent» a précisé Jim Skea, coprésident du Groupe de travail III du GIEC.
Laisser le réchauffement dépasser temporairement l’objectif de 1,5 ºC impliquerait une plus grande dépendance vis-à-vis des techniques d’élimination du CO2 atmosphérique si l’on souhaite ensuite revenir en dessous des 1,5 ºC en 2100. L’efficacité de ces techniques reste à prouver à grande échelle, certaines étant même susceptibles de représenter un risque considérable pour le développement durable, est-il précisé dans le rapport. » Communiqué de presse du 8 octobre 2018 : résumé à l’intention des décideurs
- D’après « Science & Vie », les projets de refroidissement artificiel de la Terre seraient jouer avec le feu
- Géo-ingénierie : y-a-t-il un pilote dans l’avion ? s’interroge un article de « Science »
- Une étude publiée dans « Nature » montre les dangers de la géo-ingénierie solaire pour la biodiversité
- Une étude publiée dans « Nature », fait un lien entre événement météo et climat
- Une étude publiée dans la revue «Nature», montre l’inefficacité des méthodes de géo-ingénierie
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Géo-ingénierie : la science de la modification du climat, plongez au cœur de cette investigation incroyable sur une science aux méthodes singulières et aux conséquences climatiques et sanitaires sans précédent.
documentaire de 13 mn
journaliste et photographe professionnelle, Jacqueline Roche a toujours été à la recherche de fonds de ciels bleus pour son travail sur l’image. Avec le temps, elle observe que ces fonds ne sont plus aussi intensément bleus, que notre ciel est souvent voilé, nettement moins lumineux.
Ce constat l’entraîne dans une enquête sur les modifications climatiques, les accords les concernant, leurs enjeux, la mission intergouvernementale dédiée à l’évolution climatique et la controverse sur le réchauffement.
Elle rencontre alors une personnalité indépendante bien informée et connue pour ses avis documentés, Patrice Hernu. Celui-ci révèle que certains scenarii de la COP21 recourent à la géo-ingénierie.
Dès lors les questions se multiplient. Pourquoi ce manque d’informations ? Qu’est-ce que la géo-ingénierie ?
II s’agit d’une science ; une technologie industrielle qui consiste à pulvériser des aérosols dans l’atmosphère pour créer un ensemencement des nuages et filtrer le rayonnement solaire.
Quelles sont les conséquences ou les dangers de cette manipulation du climat ? Le réchauffement est-il la conséquence du niveau du CO2 dans l’atmosphère ou des modalités de son émission ?
Son enquête l’a conduite à la rencontre de Renaud Suquet, issu d’une famille d’agriculteurs de père en fils et directement concerné par le climat et ses changements.
Quelles conséquences sur l’acidification de notre corps ? S’agit-il d’un nouvel épisode sanitaire ? Sommes-nous correctement informé sur les recherches scientifiques liées au climat ? Sur la croissance des métaux lourds ? Les pics de pollution aux particules fines ? Les interactions de tous ces phénomènes climatiques ?… notre réalité ?
Ainsi les méthodes de géo-ingénierie, sont en passe de devenir la finalité d’une industrie émergente aux possibilités prometteuses, le discours sur le réchauffement climatique ne serait-il qu’un prétexte à défaut d’une légitimité ?
Si cette technologie recours à des projets réels et si les questions posées rejoignent celles d’autres citoyens du monde, il est juste de susciter un vrai débat citoyen et de commencer à l’alimenter sans parti pris.