création de la première bactérie
Un nouveau monde s’ouvre à nous : celui de la biologie de synthèse. Elle pourrait apporter des thérapies plus efficaces, des médicaments moins chers, de nouveaux matériaux facilement recyclables, des biocarburants, des bactéries capables de dégrader les substances toxiques de l’environnement.
La biologie de synthèse est un domaine en pleine émergence. C’est l’ingénierie rationnelle de la biologie, son but est de concevoir de nouveaux systèmes biologiques. Elle fera progresser les connaissances du monde du vivant et permettra de développer de nombreuses applications industrielles dans les domaines de la santé, de l’énergie, des matériaux, de l’environnement et de l’agriculture.
La biologie de synthèse compte déjà au nombre de ses succès la mise au point d’un système de diagnostic sensible qui permet le suivi chaque année de 400 000 patients atteints du SIDA ou de l’hépatite et la synthèse d’un puissant médicament anti-malaria, l’artemisine.
Actualités – Projet Synthia
Le 20 mai 2010, après 15 ans de travail de 20 personnes et 40 millions de dollars d’investissements, une équipe de l’institut J.Craig Venter (États-Unis) a créé la première bactérie contrôlée par un chromosome synthétique.
L’équipe a remplacé le génome naturel de la bactérie Mycoplasma capricolum, qui peut causer la pneumonie chez la chèvre, par un génome pratiquement identique mais synthétisé en laboratoire. Le génome de cette bactérie consiste en un seul chromosome contenant 1,155 millions de paires de base, il avait été préalablement décrypté et l’information stockée dans des bases de données.
C’est à partir de cette information, contenant la succession des paires de base, que le chromosome artificiel à été synthétisé. Il n’a été que très légèrement modifié par un « filigrame » qui permet de le distinguer du chromosome naturel.
Pour aller plus loin…