ABBOTT : Flatland, une aventure à plusieurs dimensions
En haut, en bas… Voilà deux expressions qui n’ont pas cours à Flatland. A les employer, on risque de perdre la tête, au propre comme au figuré. Car si les habitants de cet univers qui ne connaît que DEUX DIMENSIONS n’ont pas à craindre que le ciel leur tombe sur la tête, ils détestent les illuminés et les faux prophètes qui prêchent l’évangile de la TROISIEME dimension. Pourtant, le narrateur de cette étrange aventure, un très raisonnable Carré, est certain d’avoir été visité par une Sphère, chose impossible pour ses concitoyens qui ne peuvent y voir qu’un Cercle… Mais ne riez pas de leur aveuglement. Comment réagisse-vous quand on vous parle de la Quatrième dimension ?
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ADAMS
Le guide du routard galactique
Douglas ADAMS
Titre original : The Hitch Hiker’s Guide to the Galaxy, 1979
Science Fiction
Traduction de Jean BONNEFOY
Illustration de Joëlle COULOMBEAU
DENOËL, coll. Présence du futur n° 340, dépôt légal : juin 1990
224 pages,
Sous le titre Guide du routard galactique DENOËL, 1982, 1984 sous le titre Le Guide du routard galactique, 1992 sous le titre Le Routard galactique, 1993, 1993 sous le titre Le Guide galactique, 1995, 1996, 1999 in H2G2 : L’intégrale de la trilogie en cinq volumes, 2010 in H2G2 : L’intégrale de la trilogie en cinq volumes, 2011
Sous le titre Le Guide galactique
GALLIMARD, 2000 sous le titre Le Guide du voyageur galactique, 2005, 2007, 2008, 2010
Pour conquérir l’attachement à la nourriture, il vous faut devenir équanime au point d’être parfaitement indifférent vis-à-vis de la nourriture. Si vous avez des aliments, vous les mangez, si vous n’en avez pas, cela ne vous tourmente pas le moins du monde, et surtout vous ne passez pas votre temps à y penser. Et il ne faut pas non plus y penser négativement. S’absorber dans la découverte de moyens et de méthodes d’abstinence, comme le font les ascètes, revient à se préoccuper de la nourriture presque autant que lorsqu’on en rêve avec convoitise. Ayez une attitude d’indifférence à cet égard, c’est la chose la plus importante. Que l’idée de la nourriture sorte de votre conscience ; n’y attachez pas la moindre importance.
Tout cela sera très facile du moment où vous entrerez en contact avec votre être psychique, l’âme vraie au-dedans de vous. Car vous sentirez alors, immédiatement, l’insignifiance de toutes ces choses, et que seul le Divin importe. Demeurer dans le psychique, c’est être soulevé au-dessus de toute convoitise. Vous n’aurez plus d’envies, de tracas, de désirs fiévreux. Et vous sentirez aussi que tout ce qui arrive, arrive pour le mieux.
Comprenez-moi bien, je ne veux pas dire que vous deviez toujours penser que tout est pour le mieux. Tout n’est pas pour le mieux tant que vous êtes dans la conscience ordinaire. Vous pouvez vous égarer sur des chemins complètement faux si vous n’êtes pas dans l’état de conscience vrai. Mais dès que vous êtes établi dans le psychique et que vous avez fait l’offrande de vous-même au Divin, tout ce qui arrive arrive pour le mieux, car toute chose, même sous un déguisement, est pour vous une réponse précise du Divin.
En vérité, le don de soi sincère et spontané porte en lui-même sa propre récompense immédiate ; il s’accompagne d’un tel bonheur, d’une telle confiance, d’une telle sécurité, que rien d’autre ne peut donner. Mais tant que le don de soi n’est pas fermement psychique, il y aura des périodes de troubles, des intervalles sombres entre les moments lumineux. C’est seulement le psychique qui progresse d’une façon ininterrompue ; son mouvement est une ascension perpétuelle. Tous les autres mouvements sont brisés et discontinus.