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de marchandisation du vivant et une
nouvelle étape va encore être franchie.
Dans l’histoire, c’est un événement
sans précédent.
Aujourd hui, la quasi-totalité d’une
population, éliminée sur le critère
de son génome imparfait, a disparu.
L’extinction de cette partie de l’humanité est le fait d un eugénisme
efficace vendu par des marchands, acheté par l’État et mis en oeuvre
par la médecine. Une redoutable machine à trier les humains arrive de la Silicon Valley sur le marché européen. Elle est précédée d une clinquante caravane commerciale.
De guerre lasse, j’étais prêt à entendre ceux qui me conseillaient de
déposer les armes. Le faire aurait été une capitulation.

Conclusion
Finalement, chacune des perspectives que met en lumière Bernard Andrieu recèle des particularités qu’il faut néanmoins accorder pour qu’un véritable dialogue entre le corps vivant et le corps vécu. Dans le chapitre IX consacré à ce que notre auteur nomme le corps viv@nt, il est par exemple question des avatars numériques du corps, de la possibilité d’approcher cette dimension inconnue du corps vivant grâce à différents moyens : l’EGG (p.201), le body-cloud (p.214), etc. L’auteur nous fournit par ailleurs au sujet du body-cloud une remarquable analyse des risques éthiques et existentiels que nous encourons dorénavant suite à la mise en ligne et au partage de nos données physiques. Les données que nous partageons via différents outils (téléphones, montres et bracelets connectés) peuvent en effet mener à une perte conséquente en ce qui concerne notre propriété de soi :
« Un monde inéquitable se renforce par cette auto-bio-surveillance de son propre vivant car chacun ne pourra disposer du même matériel et des réseaux pour se connecter dans des communautés. La perte de la propriété de soi, constitutif de l’identité, proviendrait de la délégation d’information à des serveurs qui peuvent en exploiter les informations » (p.216)
Ce sont toutes ces perspectives qui font de ce « premier volume méthodologique » (p.225) un ouvrage qui entend dépasser l’apparente dualité entre le corps vivant et le corps vécu. Il s’agit assurément pour l’auteur d’exposer les différentes approches permettant aujourd’hui de mesurer l’avancée des recherches philosophiques et neurophysiologiques en ce qui concerne la vie subjective dans son intégralité. De ses soubassements les plus profonds aux réflexions conscientes, nous partageons avec notre cerveau et notre corps vivants une seule et même vie qui comprend différentes strates. Il importe par conséquent de les mettre à jour et de les comprendre suivant les recherches à venir.
Retenons enfin que ce livre exigeant s’adresse avant tout au lecteur familiarisé avec les recherches les plus récentes en sciences cognitives et en phénoménologie. Il s’agit peut-être ici du seul défaut de ce livre : il est nécessaire, pour pleinement comprendre les enjeux des questions qui y sont posées, d’avoir suivi les dernières recherches en la matière (en particulier les ouvrages de Natalie Depraz, Jean-Luc Petit, Alain Berthoz, Stanislas Dehaene, etc.). Néanmoins le lecteur intéressé et néophyte pourra y trouver une masse considérable de données lui permettant d’entrer de plain-pied dans le domaine avec des références somme toute capitales. Il lui faudra s’accrocher, mais le jeu en vaut la chandelle.
Concrètement, ce livre doit selon nous être lu comme un programme de recherches plutôt que comme un traité sur la vie subjective. C’est par ailleurs pour cette raison que l’auteur entreprend de rédiger un second volume sur le sujet. Cet ouvrage doit être complété par des expériences et des théories qui sont encore à venir. N’oublions pas que les sciences cognitives ne sont qu’à leurs balbutiements. Nous attendons ainsi avec impatience de pouvoir consulter le prochain ouvrage et d’y trouver de plus amples développements concernant cette nouvelle approche que Bernard Andrieu nomme l’émersiologie. C’est en effet en concert avec d’autres disciplines et d’autres approches que peut se développer cette science nouvelle dont la portée finale n’est pour l’instant qu’entraperçue.
2 – L’HOMME AUGMENTE, REFLEXIONS SOCIOLOGIQUES POUR LE
MILITAIRE
Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire-mars 2016
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5bis – Le Désastre de l’école numérique. Plaidoyer pour une école sans écrans 25 août 2016

L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l’intermédiaire d’écrans. C’est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l’autre bout de la planète. C’est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C’est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique.
Cet essai s’adresse aux parents, enseignants, responsables politiques, citoyens qui s’interrogent sur la pertinence du ” plan numérique pour l’école “. Et s’il fallait au contraire faire de l’école une zone refuge, sans connexions ni écrans, et réinventer les pistes non numériques du vivre-ensemble ?Philippe Bihouix, 44 ans. Ingénieur centralien, il a travaillé dans différents secteurs industriels comme ingénieur-conseil ou à des postes de direction. Il est l’auteur de L’Âge des low tech, vers une civilisation techniquementsoutenable (Seuil, Prix de la Fondation d’Écologie Politique 2014). Il a deux enfants.Karine Mauvilly, 38 ans. Historienne et juriste de formation, diplômée de Sciences Po Paris, elle a été journaliste puis enseignante en collège public, poste d’observation privilégié de la mutation numérique en cours. Elle a trois enfants.


Présentation de l’éditeur
Ces profonds changements restent cependant incompris et suscitent des craintes.
Trop d’idées reçues, souvent fausses, sur la transition numérique encombrent encore les débats sur notre avenir dans l’économie numérique. Ce livre a pour objet de discuter ces idées reçues afin de pouvoir enfin, collectivement, passer à l’action.

8bis – Intelligence artificielle, les défis actuels et l’action d’INRIA
16/09/2016




Mais la Silicon Valley ne renvoie plus seulement à un territoire, c’est aussi et avant tout un esprit, en passe de coloniser le monde. Une colonisation d’un nouveau genre, portée par de nombreux missionnaires (industriels, universités, think tanks…), et par une classe politique qui encourage l’édification de valleys sur les cinq continents, sous la forme d’écosystèmes numériques et d’incubateurs de start-up.
Après avoir retracé un historique de la Silicon Valley, ce livre, à la langue précise et élégante, montre comment un capitalisme d’un nouveau type est en train de s instituer, un technolibéralisme qui, via les objets connectés et l’intelligence artificielle, entend tirer profit du moindre de nos gestes, inaugurant l’ère d’une « industrie de la vie ».
Au-delà d’un modèle économique, c’est un modèle civilisationnel qui s’instaure, fondé sur l’organisation algorithmique de la société, entraînant le dessaisissement de notre pouvoir de décision. C’est pour cela qu’il est urgent d’opposer à ce mouvement prétendument inexorable d autres modalités d existence, pleinement soucieuses du respect de l’intégrité et de la dignité.

Avez-vous déjà lu les fameuses CGU (Conditions générales d utilisation) avant de créer un compte sur Facebook, Google ou Twitter ? Ces dernières prévoient qu en cas de litige le juge californien sera compétent. La cour d appel de Pau a jugé en 2012 ce type de clause abusive, car contraire au droit français de la consommation. Or, quatre ans plus tard, ces plateformes continuent de maintenir cette clause abusive dans leurs CGU au mépris du droit et en toute impunité. Car qui a les moyens d affronter la puissance financière et juridique des géants américains du numérique ? Les États européens eux-mêmes abdiquent ou, au mieux, cherchent à négocier plutôt qu à faire appliquer la loi.
Vie privée, liberté d expression, droits d auteur, rôle de l État dans les mécanismes de régulation… Alliés de circonstance des libertariens de la côte ouest des États-Unis, les grands acteurs du numérique imposent leurs règles et leurs valeurs. Le digital est-il en passe de rendre inopérants les droits français et européen, après avoir chamboulé la technologie, nos modes de vie et les modèles économiques existants ? Dans cet essai accessible à tous, Olivier Iteanu lance un cri d alerte : s il ne reste plus au peuple européen le choix de sa loi, que lui reste-t-il de sa souveraineté ?

George Orwell, imprégné des horreurs du nazisme et des dérives du communisme, avait dépeint, dans 1984, ce que pouvait devenir notre quotidien dans un monde régi par un totalitarisme absolu. A contrario, le seul rempart contre de telles dérives reposait sur l’idéal démocratique et ses quelques libertés fondamentales.
Or, insensiblement, nos sociétés que l’on croyait démocratiques le sont de moins en moins. Nous basculons dans un totalitarisme mou.
Quel est ce système ? C’est celui où, grâce à la technologie et au contrôle des flux financiers et commerciaux, quelques dizaines de multinationales, la plupart américaines, entendent organiser, orienter, régenter notre vie quotidienne. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur ? C’est effectivement ce que nous ont apporté ces nouvelles technologies : smartphone, Internet, nano technologies, progrès de la médecine… Le pire ? C’est le nivellement par le bas, la société du tweet, la surveillance, la captation de notre argent, la normalisation de nos goûts, l’uniformisation de nos besoins. Le pire, c’est aussi que cette dérive se fait souvent avec le consentement de ceux qui en sont victimes… sans s’en rendre compte.
Le champ de nos libertés individuelles se rétrécit sérieusement et un jour, peut-être pas si lointain, nos fiches détaillées nourries des milliers de données récupérées par les multinationales, seront mises au service d’un système totalitaire de moins en moins soft.

Après des résultats spectaculaires, dont la victoire d’AlphaGo sur le meilleur joueur mondial de Go, le Deep Learning suscite autant d’intérêts que d’interrogations. Inspiré au départ par une métaphore biologique, celle du cerveau, le domaine des réseaux de neurones est devenu l’un des principaux axes de recherche de l’intelligence artificielle. Quel que soit le secteur d’activité, pas un seul en effet ne semble échapper aux applications du Deep Learning.
Quels sont les principes des réseaux de neurones ? Comment fonctionnent-ils ? Quand et pourquoi les utiliser ? Sont-ils simples à mettre en œuvre ? Qu’est-ce qu’on entend réellement par Deep Learning ?
Jean-Claude Heudin propose avec ce livre de répondre à ces questions. Dans un style direct et richement illustré, les explications sont abordables par le plus grand nombre, avec une mise en pratique au travers d’exemples. Pour comprendre le Deep Learning, nul besoin ici d’un fort niveau en mathématiques. Les principes de calcul sont réduits à des opérations simples et les exemples de programmation sont accessibles. Ce livre s’adresse à tous ceux qui souhaitent comprendre concrètement les enjeux du Deep Learning.
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beaucoup plus sur nous que nous ne le croyons.
Dans cet essai, Gilles Babinet montre que ces données peuvent être utilisées tant pour développer des outils marketing perfectionnés que pour améliorer les prises en charge médicales, permettre aux villes de mieux gérer leurs ressources ou encore pour allier productivité agricole et développement durable. La donnée pourrait bien être l’une des énergies motrices d’une nouvelle révolution industrielle et sociétale qui se profile.
Pour autant, cela soulève de nombreuses questions. Sommes-nous sur le point d’entrer dans une société semblable à celle que décrit George Orwell dans 1984 ? Quels facteurs permettraient à une société démocratique et respectueuse des libertés individuelles de bénéficier de cette nouvelle technologie ? Gilles Babinet fait la lumière sur ces questions en rappelant sans cesse que ce ne sont pas les technologies qui façonnent l’humanité, mais bien l’usage que l’on choisit, collectivement, d’en faire.


Si, en matière de connaissance, il est ” interdit d’interdire “, en matière de manipulation, il peut s’avérer nécessaire de refuser certaines retombées des découvertes issues de nos laboratoires et de nos observations. Pour Guy Vallancien, le transhumanisme éclairé s’appuiera sur cinq piliers indissociables : partager les informations afin de décider dans une conscience accrue des enjeux qui concernent notre avenir commun ; participer activement et sans état d’âme au développement de l’intelligence artificielle et à la construction des robots, à la condition qu’Homo Artificialis soit seulement adapté à nos besoins; soulager et réparer celles et ceux qui subissent maladies, traumatismes physiques, psychiques et sociaux innombrables ; refuser catégoriquement les dérives qui tendraient à augmenter l’homme au seul bénéfice d’un surcroît de puissance et de longévité ; et, enfin, promouvoir l’éducation nécessaire pour être en capacité de décider au-delà des seules opinions fluctuantes et irrationnelles.
Guy Vallancien mène une réflexion éthique et philosophique sur les dérives de la robotique médicale, et signe un essai érudit qui plaide pour un nouvel humanisme articulé autour de ” l’objet numérique à l’intelligence supérieure ” que sera Homo Artificialis.

Des métiers disparaissent par leur faute, des gouvernants s’en servent pour restreindre nos libertés, des entreprises privées les utilisent dans leurs calculs cyniques. Bientôt des « algorithmes intelligents » nous asserviront…
Et si, avant de souscrire à cette vision pessimiste, dans laquelle nous n avons pas voix au chapitre, nous examinions la situation d un peu plus près ? Après tout, les algorithmes sont des créations de l’esprit humain. Ils sont ce que nous avons voulu qu ils soient.
Les algorithmes sont avant tout des solutions, mais ces solutions ne sont pas neutres. S’ils sont à l’origine de transformations radicales des notions de travail, de propriété, de gouvernement, de responsabilité, de vie privée et même d’humanité, c’est donc à nous de décider de quel côté faire pencher la balance. Pour cela, il faut cesser de les subir en cherchant à les comprendre. C’est ainsi que nous pourrons être maîtres de notre destinée.


Menace sur l’humanité et/ou promesse d’une transhumanité, ce nouveau millénarisme est appelé à se développer. Nos machines vont-elles devenir plus intelligentes et plus puissantes que nous ? Notre avenir est-il celui d’une cybersociété où l’humanité serait marginalisée ? Ou accéderons-nous à une forme d’immortalité en téléchargeant nos esprits sur les ordinateurs de demain ?Voici un essai critique et concis sur ce thème à grand retentissement par l’un de nos meilleurs experts des humanités numériques.Jean-Gabriel Ganascia est professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie, où il mène des recherches sur l’intelligence artificielle au Laboratoire informatique de Paris 6 (LIP6). Il est président du comité d’éthique du CNRS et a publié divers ouvrages dont le précurseur L’Âme machine, au Seuil en 1990.

Les découvertes scientifiques des quinze dernières années sur le cerveau ont été spectaculaires et promettent de l’être bien plus encore dans un avenir proche.
Des nouvelles sur le cerveau nous arrivent jour après jour, et du monde entier, révélant les secrets de l’apprentissage, de la mémoire, de l’attention, de la motivation, du leadership, de la prise de décision et nous n’en sommes qu’au tout début !
À l’ère des nouvelles technologies et du tout-numérique, on peut imaginer et même envisager que nous intervenions sur le cerveau humain pour le modifier.
Où en sommes-nous du cerveau, et de l’humain ?
Ces bouleversements que provoquent le numérique et le développement de la science informatique va-t-il nous transformer en hommes-objets, voire en machines ?
L’objectif du livre de Pierre-Marie Lledo est de savoir dans ce contexte comment remettre l’humain au cœur de nos sociétés.
Rapport du 15 mars 2017 au nom de l’office parlementaire des choix scientifiques et technologiques
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pour une intelligence artificielle maîtrisée, utile et démystifiée

Une utopie que les auteurs de science-fiction et les scénaristes d’Hollywood ont imaginée… mais que les progrès technologiques sont en passe de réaliser.
Deux phénomènes se conjuguent : la puissance de calcul des superordinateurs augmente de façon exponentielle ; de nouveaux logiciels reproduisent le fonctionnement des neurones du cerveau humain et confèrent aux machines la faculté d’apprendre. Les systèmes pensants peupleront bientôt les domiciles, les entreprises, les usines, les administrations, les hôpitaux, les villes, les armées. Jusqu’où iront-ils dans leur degré d’autonomie et leur liberté de décision ? Quelle place les hommes préserveront-ils dans un univers contrôlé par les robots ? Après la bombe atomique, l’intelligence artificielle est-elle la deuxième arme létale inventée par l’homme et capable de le détruire ?
La chute de l’Empire humain retrace l’histoire méconnue de l’intelligence artificielle du point de vue du robot : c’est une machine qui raconte ici son aventure et dévoile les mystères de son long cheminement avec l’homme, jusqu’au combat final.


“Penser l’humain au temps de l’homme augmenté”, un livre de Thierry Magnin paru aux éditions Albin Michel.
Les progrès fulgurants des biotechnologies, combinés à la révolution numérique, laissent entrevoir un avenir radicalement différent pour l’humanité. L’homme « augmenté » par les technologies, et bientôt « transhumain », peut-il vraiment « sauver l’homme » ou doit-il susciter une virulente résistance ? À travers la critique de l’argumentaire transhumaniste, fondé sur une conception appauvrie de ce qui fait l’humain, Thierry Magnin nous invite à porter un nouveau regard sur la grandeur et la vulnérabilité de notre condition humaine.. Qu’est-ce que l’homme à l’heure où l’on pourra bientôt remplacer ses organes par des machines intelligentes, voire transférer son cerveau sur des super-ordinateurs ? L’anthropologie chrétienne peut-elle nous aider à aborder avec confiance la révolution annoncée afin que celle-ci nous ouvre, non à un abandon de l’humain, mais à son véritable accomplissement ?
Thierry Magnin, physicien et théologien, actuellement recteur de l’université catholique de Lyon, est professeur des universités. Après 26 ans d’enseignement et de recherche en physique à l’Ecole nationale supérieure des mines de Saint-Etienne, il s’est spécialisé en éthique des sciences et technologies. Il est membre de l’Académie des technologies et de l’Académie catholique de France

28 – Chocs futurs

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Nombreux sont ceux qui travaillent déjà à penser demain pour l’accompagner ensemble et faire des technologies qui en découlent un atout qui s’emploie au bien commun. À travers cinq grandes thématiques, chacune appuyée par le travail d’experts, l’auteur nous invite à partager de nouvelles initiatives et visions du monde afin que nous puissions tous devenir acteurs de ce destin collectif.
Comment opérer une individualisation des soins ? Quelles nouvelles ressources pouvons-nous capitaliser ? Quid du revenu universel ? La cybersécurité, un des enjeux de demain ? Travailler en toute liberté, est-ce possible ? Vivre jusqu’à cent ans, oui, mais comment ? Le Big Data nous connecte, ne peut-il pas optimiser nos vies ? Tant de questions dont nous seuls écrirons les réponses.Un ouvrage publié sous la direction de Michel Lévy-Provençal, fondateur de TEDxParis, Brightness et de L’ÉCHAPPÉE VOLÉE, le do-tank qui met l’innovation au service du bien commun.
Avec les interventions de : Salim Ismail, Xavier Duportet, Nicolas Huchet, Hugo Mercier et Quentin Soulet, Pierre Bélichard, Philippe Menei, Naziha Mestaoui, Sandra Rey, Jean Moreau, Elliot Lepers, Lucie Viry, Timothée Boitouzet, Nicolas Colin, Paul Duan, Santiago Siri, Primavera de Filippi, Marc de Basquiat, Guy-Philippe Goldstein, Marielle van der Meer, Ladislas de Toldi, Erwan Kezzar, Alyette Tritsch, Flora Vincent et Aude Bernheim, Hugues Bersini, Alain Bensoussan, Stanislaw Ostoja Starzewski, Tristan Nitot, Gaël Langevin.


En s appuyant sur de nombreux exemples de stratégies digitales réussies, à la fois dans de grandes entreprises, dans des entreprises de taille moyenne et dans des start-ups, ils fournissent des pistes pour aborder cette révolution numérique le plus efficacement possible.
Cet ouvrage devrait entrer dans la ligne des livres que l on ne lit pas d une traite et que l on consulte régulièrement. On consultera le Victor comme les juristes consultent le Dalloz.
Maurice LÉVY Président du Directoire, Publicis Groupe


Peut-être notre liberté est-elle en danger : les dirigeants de ces grandes entreprises technologiques veulent définir le monde dans lequel nous vivrons dans les décennies à venir. Il s agit donc d éviter que les entreprises imposent leurs choix au monde, au détriment des puissances publiques, dans tous les domaines de notre vie sociale et privée.
Une première question parmi bien d autres émerge : faut-il démanteler Google et les autres GAFA ?

36 – Éloge de ma fille bionique: Philosophie du handicap, humanisme et transhumanisme – 5 juillet 2017
L’homme présumé « diminué » par le handicap apparaît également, de nos jours, opposé en tous points à l’homme supposé « augmenté » dont parle ce courant de pensée contemporain, le transhumanisme. Mais cette confrontation est-elle justifiée ? N’y a-t-il pas plutôt, dans la réconciliation entre pensée du handicap et transhumanisme, une occasion nouvelle et originale de repenser la vieille question du sens de la vie ? C’est ce que cet essai tentera de démontrer.
37 – Intelligence artificielle : des impacts sociaux d’envergure en vue: Une experience sociale majeure – 28 juillet 2017



La complexité de l’intelligence artificielle dépasse notre entendement immédiat et suscite nombre d’idées reçues. Ainsi, l’intelligence artificielle reproduirait l’activité de notre cerveau, elle ferait que les ordinateurs ne se trompent jamais et… qu’à terme nous en devenions les esclaves.
Jean-Gabriel Ganascia, en distinguant la réalité du pur fantasme, nous permet de comprendre ce qui se joue avec l’intelligence artificielle, quelles sont ses potentialités et ce qu’elle ne sera jamais… sauf au cinéma.
Nous sommes au début d’une nouvelle ère. Ce qui était autrefois de la science-fiction, devient réalité, car l’intelligence artificielle transforme la guerre, le crime, la justice, les emplois et la société, et même notre sens de ce que signifie être humain. Plus que toute autre technologie, l’intelligence artificielle a le potentiel de révolutionner notre avenir collectif – et personne n’est mieux situé ou qualifié pour explorer cet avenir que Max Tegmark, un professeur du MIT et cofondateur de Future of Life Institute, dont le travail a contribué à intégrer la recherche sur la façon de garder l’intelligence artificielle bénéfique.Dans ce nouvel ouvrage profondément étudié et d’une importance vitale, Tegmark nous conduit au cœur de la pensée de l’IA et de la condition humaine, en nous confrontant aux questions essentielles de notre temps. Comment pouvons-nous accroître notre prospérité grâce à l’automatisation, sans laisser les gensdépourvues de revenu ou de but ? Quels conseils de carrière devrions-nous donner aux enfants d’aujourd’hui ? Comment pouvons-nous nous assurer que les futurs systèmes d’IA vont faire ce que nous voulons sans dysfonctionner ou être piraté ? Devrions-nous craindre une course aux armements pour des armes autonomes mortelles? Est-ce que l’IA nous aidera à nous épanouir dans la vie comme jamais auparavant ou nous donnera plus de pouvoir que nous ne pouvons gérer ?Life 3.0 donne les outils pour entrer dans ce qui peut être la conversation la plus importante de notre temps, nous guider à travers les questions les plus controversées autour de l’intelligence artificielle – de la super-intelligence au sens, à la conscience et aux limites physiques ultimes de la vie dans le cosmos.Quel avenir voulez-vous?
41 – Intelligence artificielle et transhumanisme: La puissance des mythes technoscientifiques
Format Kindle
Biographie de l’auteur

Si on part du principe, comme l’avait si bien entrevu Claude Lévi-Strauss, qu’un mythe contribue à organiser le monde, que sa substance ne se trouve ni dans le style, ni dans le mode de narration, ni dans la syntaxe, mais dans l’histoire qui y est racontée, il doit forcément y avoir, dans le cours de l’évolution d’une société, des matériaux qui permettent de construire un mythe. Et ces matériaux, lorsqu’ils sont puisés dans l’immense forge que sont les technologies, et spécifiquement les biotechnologies, les neurotechnologies, les nanotechnologies et l’intelligence artificielle, tous les éléments sont réunis pour faire en sorte que l’on puisse se raconter une histoire à propos du futur de notre civilisation et de l’espèce humaine.
Dans cet ouvrage, le sociologue Pierre Fraser, enseignant-chercheur à l’Université Laval et à l’Université de Moncton (campus d’Edmundston), nous fait la démonstration que les mythes technoscientifiques sont de puissants catalyseurs des idées proposées par les géants de la Silicon Valley. Il nous explique également pourquoi les mythes technoscientifiques fonctionnent, pourquoi ils arrivent à expliquer, à séduire, à justifier, à mobiliser et à évoluer. Pour y parvenir, les mythes technoscientifiques mettent en œuvre trois mécanismes : la prédiction, l’adhésion et l’aveuglement sélectif, où l’aveuglement sélectif fait appel à quatre autres mécanismes d’une très grande efficacité : l’autovérification, la suppression de la vérification, l’automythification et l’occultation.
Afin d’expliquer ce en quoi consiste un mythe technoscientfique, l’auteur utilise comme exemple le courant transhumaniste. En fait, pour le transhumanisme, la mort n’est pas un horizon indépassable, car il serait possible de l’outrepasser ou d’en ralentir d’autant sa survenue en ralentissant de façon importante le vieillissement. Ainsi, la mort n’est plus du tout considérée comme un problème d’ordre philosophique, spirituel ou même religieux, mais bien comme un problème d’ingénieur. Autrement dit, il suffirait tout simplement de réparer ce qui fonctionne mal et ce qui est défectueux. Ce que cherche finalement à faire le transhumanisme, c’est de transférer le processus évolutif depuis la nature vers une minorité agissante, celle des ingénieurs, plus spécifiquement, ceux qu’il est possible de regrouper sous le vocable de Guilde des ingénieurs de la vie.


44 – Le christianisme est un transhumanisme – 29 septembre 2017


Il s’attaque aujourd’hui à l’Intelligence artificielle (IA) et aux vertigineuses mutations qu’elle va déclencher dans nos modes de vie, et en particulier dans notre conception de l’éducation.
D’un côté, l’IA progresse bien plus vite que tous les pronostics avancés : la rapidité d’apprentissage de l’IA est multipliée par 100 chaque année. Il faut trente ans pour former un ingénieur ou un radiologue, quelques heures pour éduquer une IA !
De l’autre, une école qui n’a pas évolué depuis 250 ans qui forme aux métiers d’hier et qui n’a pas intégré le bouleversement inévitable que l’IA va provoquer sur le marché du travail. Comment faire pour que nos cerveaux biologiques résistent à l’IA et restent complémentaires ? Comment nos enfants pourront-ils rester compétitifs face à l’IA ? Comment l’éducation, non totalement darwinienne, trouvera-t-elle sa place à côté des cerveaux de silicium boostés par les moyens presque infinis des GAFA et autres géants américains et chinois ?
Quels scénarios l’Humanité devra-t-elle choisir ? Faut-il accepter le vertige transhumaniste qui nous « upgrade » biologiquement mais nous maintient Homme ? Fusionner avec l’IA en devenant des cyborgs ? Interdire ou limiter puissamment l’IA ?
C’est à cette réflexion fondamentale et passionnante que Laurent Alexandre nous invite.
46 – Superintelligence – 11 octobre 2017

Isaac Asimov l’avançait dès 1942 avec ses trois lois de la robotique : l’intelligence artificielle doit être contrôlée au plus profond de ses fondements pour qu’elle ne puisse jamais s’attaquer à l’Homme. Mais comment s’assurer qu’une superintelligence ne se révèlera pas hostile à la survie de l’humanité ?
Dans cet ouvrage unique, best-seller international traduit en 19 langues, Nick Bostrom nous révèle les difficultés que la recherche d’une intelligence supérieure va nous poser et comment les résoudre. Il s’agit sans doute du plus grand défi auquel l’humanité aura à faire face. Il faut s’y préparer.


47 bis – Ça va pas la tête ! Cerveau, immortalité et intelligence artificielle, l’imposture du transhumanisme – 14 mars 2018

Forts de leur expérience et de leur autorité dans le domaine des neurosciences et du vieillissement, Danièle Tritsch et Jean Mariani dénoncent l’imposture du transhumanisme et ses excès ou délires, données scientifiques à l’appui. De façon accessible et vivante, avec de nombreux exemples de la vie quotidienne, ils démontrent que les efforts lents et soutenus de la recherche biologique et médicale auxquels contribuera l’intelligence artificielle restent la seule voie pour comprendre le fonctionnement du cerveau, le maintenir en bonne santé (cerveau préservé), le doter de capacités nouvelles (cerveau augmenté) et, dans un délai non prévisible, guérir ou stabiliser les maladies neuro-dégénératives (cerveau réparé). L’homme dieu, quant à lui, ne s’appuie sur rien de tangible.
48 – Aventures chez les transhumanistes : Cyborgs, techno-utopistes, hackers et tous ceux qui veulent résoudre le modeste problème de la mort
19 avril 2018

n49 bis Et si nous devenions immortels ?: Comment la technomédecine va bouleverser l’humanité – 17 octobre 2018
Comment la technomédecine va bouleverser l’humanité
On sait maintenant donner vie à des souris issues de deux femelles ou de deux mâles. Il devient possible de cibler dans le cerveau humain des souvenirs traumatisants pour les effacer. Au cours du XXIe siècle, l’espérance de vie est amenée au moins à doubler. De l’homme réparé à l’homme augmenté, il n’y a qu’un pas qui sera franchi, soulevant d’inévitables questions éthiques. L’homme changera-t-il de nature ? À quelles nouvelles inégalités s’attendre ? Que deviendra notre système de retraites avec l’allongement de la vie ? Sans prendre parti, ce livre analyse les termes du débat. Face à des évolutions inéluctables, il est encore temps de choisir entre certaines options. Voici un panorama passionnant et vertigineux des enjeux de la technomédecine, au cœur d’une révolution sans précédent, qui est déjà en marche.
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n49terIntelligence artificielle : Enquête sur ces technologies qui changent nos vies– 17 octobre 2018
Téléphones à tout faire, maisons intelligentes, voitures autonomes, «big data» omniprésent… Pas besoin de chercher bien loin : les machines qui pensent sont déjà parmi nous. Au point de faire peur parfois : comme la créature de Frankenstein, ces nouvelles intelligences échapperont-elles un jour à leurs créateurs pour prendre le pouvoir ? Parce que l’intelligence artificielle suscite autant d’enthousiasme que de crainte, cette enquête propose d’en revenir aux faits en exposant l’état de la recherche, les progrès en cours et les grands chantiers de demain. Que désigne, au juste, le terme «intelligence artificielle» ? Les robots annoncent-ils réellement la fin du travail ? Pourra-t-on bientôt guérir des pathologies rares grâce à la médecine prédictive? Ou encore : sommes-nous toujours capables de différencier un morceau composé par un ordinateur de l’oeuvre d’un humain? Avec l’éclairage des meilleurs experts, un vaste tour d’horizon d’une saga de science-fiction devenue réalité.
C’est l’obsession de l’époque. Entreprises, politiques, chercheurs… ne jurent que par elle, car elle laisse entrevoir des perspectives économiques illimitées ainsi que l’émergence d’un monde partout sécurisé, optimisé et fluidifié. L’objet de cet enivrement, c’est l’intelligence artificielle.
Elle génère pléthore de discours qui occultent sa principale fonction : énoncer la vérité. Elle se dresse comme une puissance habilitée à expertiser le réel de façon plus fiable que nous-mêmes. L’intelligence artificielle est appelée, du haut de son autorité, à imposer sa loi, orientant la conduite des affaires humaines. Désormais, une technologie revêt un « pouvoir injonctif » entraînant l’éradication progressive des principes juridico-politiques qui nous fondent, soit le libre exercice de notre faculté de jugement et d’action.
Chaque énonciation de la vérité vise à générer quantité d’actions tout au long de notre quotidien, faisant émerger une « main invisible automatisée », où le moindre phénomène du réel se trouve analysé en vue d’être monétisé ou orienté à des fins utilitaristes. Il s’avère impératif de s’opposer à cette offensive antihumaniste et de faire valoir, contre une rationalité normative promettant la perfection supposée en toute chose, des formes de rationalité fondées sur la pluralité des êtres et l’incertitude inhérente à la vie. Tel est l’enjeu politique majeur de notre temps.
Ce livre procède à une anatomie au scalpel de l’intelligence artificielle, de son histoire, de ses caractéristiques, de ses domaines d’application, des intérêts en jeu, et constitue un appel à privilégier des modes d’existence fondés sur de tout autres aspirations.

Deux textes, deux mises en gardes urgents : l’IA va-t-elle dynamiter la politique ?
Pour Laurent Alexandre les effets de l’irrésistible progression de l’IA vont tout bouleverser.
À l’origine on pensait qu’Internet deviendrait le principal outil de la promotion de la démocratie, au contraire le web est devenu un outil majeur de désinformation et de contrôle policier, allié des régimes les plus autoritaires. Le pouvoir est désormais tout entier dans une poignée de mains : Washington et ses GAFA, le parti communiste chinois et ses BATX.
Le capitalisme cognitif – c’est-à-dire l’économie de la connaissance, de l’IA et du big data va modifier radicalement la hiérarchie des nations. L’Europe est en péril, la France ne réagit pas, le politique est coupable !
Jean François Copé, dans un second texte, répond aux inquiétudes et anathèmes de Laurent Alexandre. La politique doit devenir plus importante que jamais pour réguler notre pouvoir démiurgique sur la nature et nous-même et donc décider de l’avenir de l’Humanité. Des initiatives précises sont à prendre à tous les niveaux : manipulations génétiques, sélection embryonnaire, IA, la fusion neurone – transistor… Il faut sauver la politique pour sauver l’homme.
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Dans le cadre des débats contemporains suscités par les courants dits transhumanistes et par le développement des technosciences, cet ouvrage polyphonique interroge différentes pratiques de transformation des corps et les incidences qu’elles ont sur ce qu’être humain veut dire.
En nous, peu à peu, le doute s’est insinué : cette humanité dont le paradigme, plus ou moins idéalisé, a structuré le rapport des Occidentaux à eux-mêmes et aux autres existe-t-elle encore ? A-t-elle jamais existé et si oui depuis quand ? Et si oui encore, quels sont ses traits distinctifs ? Ces traits sont-ils universels (au sens de identiques toujours et partout) ? Constate-t-on dans la modernité un effacement ou une déformation, un délitement ou une transformation de ces traits ? Ces interrogations s’inscrivent dans la continuité du questionnement porté par Michel Foucault il y a 50 ans. Les auteurs le reprennent et le transforment, à partir de cet objet intime et toujours étranger que le corps constitue pour chacun et pour les autres. C’est donc du corps qu’il s’agira ici, au sens non seulement du corps propre, mais également du corps pulsionnel, imaginaire, malade, etc. Quelles projections anthropomorphiques sont à l’œuvre dans les inventions technologiques de l’intelligence artificielle et des biotechnologies ? Quels sont les enjeux subjectifs de la demande de maîtrise technologique sur le corps en matière de génie génétique, prothèses, ou lutte contre le vieillissement ? Comment les dispositifs machiniques interfèrent-ils dans la vie affective du sujet et la construction de son image ? Quels rapports de pouvoir sont impliqués dans les techniques génétiques et les appareillages prothétiques ? C’est à l’élaboration de ces interrogations que concourt ce travail collectif.
n53 – La déconstruction de l’homme
Eric Lemaître -16 janvier 2019

Le mérite de ce livre n’est pas seulement de diagnostiquer avec lucidité les maux qui nous menacent. C’est aussi de proposer des solutions concrètes et d’apporter des remèdes. Bergson disait déjà que ce qui est condamnable dans le progrès technique, ce n’est pas tant la technique en elle-même que le déséquilibre qui risque toujours de s’instaurer entre la puissance matérielle dont l’homme dispose et sa croissance morale et spirituelle. Tout se passe comme si l’âme de l’homme était devenue trop petite dans un corps démesurément trop grand pour elle. Bergson nous invitait dès lors à donner au progrès technique un « supplément d’âme » qui permette à l’homme de reprendre le contrôle de ses instruments. Il faut que « la mécanique soit animée par une mystique ». Pour Éric Lemaître qui puise dans sa foi chrétienne, qui vitalise toute sa pensée, seule une « éthique de la non-puissance » peut mettre fin à ce fantasme de toute-puissance.
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n54 IA – la nouvelle barbarie
Géolocalisation, réponses automatiques aux mails, propositions d’achats ciblant les goûts du consommateur… L’intelligence artificielle est déjà à l’oeuvre dans notre quotidien. Et sa place ne cesse de grandir, de s’affirmer à chaque seconde. « Pour notre bien »,assurent les GAFA et autres géants du numérique. Pourtant, l’intelligence artificielle n’est pas une technologie comme les autres ni un simple progrès technique. Elle contient une philosophie, une vision de la vie et de l’Homme inquiétante.Promouvant en effet une équivalence entre l’humain et la machine, elle permet d’imaginer une pensée sans sujet qui nie la subjectivité. En imitant l’homme, elle le défie (et parfois le surpasse) dans des domaines essentiels de la vie en société : lajustice, la médecine ou l’organisation du travail…. L’Homme risque ainsi de se retrouver passif,les rapports humains détruits, la démocratie sapée dans ses fondements. Pour quel bénéfice ? De nouveaux services, parfois utiles, certes efficaces mais qui viennent enrichir essentiellement les GAFA en déstabilisant dangereusement nos sociétés.
Tout en expliquant clairement l’évolution des diverses technologies, cet ouvrage dissèque les défis que la machine lance aujourd’hui à l’Homme et s’inscrit en faux contre le discours dominant : Non, l’Intelligence artificielle n’est pas un progrès« comme les autres », un « sens de l’Histoire »irrévocable.
Cédric Sauviat et Marie David sont ingénieurs diplômés de l’Ecole Polytechnique. Cédric Sauviat, chef d’entreprise, milite depuis plusieurs années pour l’émergence d’un débat sur les conséquences de l’intelligence artificielle et intervient régulièrement dans les médias à ce sujet. Marie David a dirigé plusieurs équipes dédiées au Big Data et à l’IA dans le secteur de la banque et de l’assurance.
n55 – Transhumanisme : la conscience mécanisée
Eric Lemaître – 31/12/2019
En 2018, les deux premiers bébés génétiquement modifiés sont nés en Chine. Un premier pas vers le transhumanisme, qui a bouleversé le monde scientifique. Dans cet ouvrage, Éric Lemaître démontre que ce phénomène est le résultat d’un long processus de réification au sein même de l’espèce humaine, entre mythes du surhomme et l’idéal d’un homme cyborg immortel.
Cette volonté de dépasser l’Homo sapiens se traduit désormais à travers une confiance aveugle dans les savoirs techniques, devenus omniprésents dans nos sociétés. Les technologies toujours plus performantes et augmentées instaurent une étape nécessaire au transhumanisme et malheureusement, génératrices d’une forme de vacuité, de vide de la conscience, d’une conscience devenue servile. La toute-puissance de ses nouveaux instruments scientifiques fera alors passer l’humanité du côté de ses inventions, de ses objets, de ses prouesses technologiques.
Et si la “machinisation” de l’homme se transformait en une entité que nous ne contrôlions plus ? Le transhumanisme marquerait-il la fin de l’espèce humaine sur Terre ? Un sujet passionnant que traite Éric LEMAITRE avec un regard critique sur le progrès sans conscience.
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n55La transmutation posthumaniste
Animal politique et corps de chair, la personne humaine va-t-elle être remplacée par le transhumain génétiquement modifié, le cyborg au métacorps augmenté, l’humanoïde branché sur des réseaux d’intelligence artificielle, le mutant hybride à très longue durée? ? Sommes-nous à l’aube d’une rupture anthropologique majeure provoquée par l’application mercantile des biotechnologies et des neurosciences sur l’ensemble du vivant? Avec l’expansion mondiale des marchés dérégulés de la naissance artificielle (FIV, PMA, GPA), des modifications corporelles profondes (transgenrisme, chirurgies de biodesign), des «objets intelligents» bioconnectés (implants de puces radio-identification) ou des médecines de dépassement de l’humain (dopage, sélection génétique, clonage), la transmutation posthumaine, largement financée par les géants de l’industrie cybernétique, sort des romans de science-fiction pour investir les corporéités singulières mais aussi les corps sociaux et politiques.
Quatorze auteurs issus de différents champs disciplinaires mènent dans cet ouvrage des réflexions critiques sur l’anthropotechnie qui bouleverse le monde de la vie.