courants anti-industriels
Au XIXè siècle
Walden ou la vie dans les bois aux Etats-Unis
William Morris en Grande -Bretagne
Au XX è siècle
Les courants anti-productivistes apparaissent à partir des années 1960, quand les effets négatifs de l’idéologie productiviste commencent à devenir patents, notamment sur l’environnement. Ils se manifestent non seulement au travers des prises de position théoriques (rédaction et publication d’articles, de revues, de manifestes, de pétitions; animation de sites internet, blogs, forums…) mais également sous la forme d’actions concrètes qui vont des plus légales (création d’associations et de comités de défense, organisation de débats publics, manifestations de rue…) aux occupations de terrains ou des actions plus radicales mais n’ayant qu’une valeur symbolique, dans l’esprit de la désobéissance civile (par exemple les arrachages de plants d’OGM). Les auteurs de ces actions reconnaissent qu’elles sont illégales mais font valoir qu’elles sont en revanche totalement légitimes. En France, les militants qui y recours rappellent que le droit à l’insurrection est inscrit dans la constitution. La non-violence étant l’un des principes d’action fondamentaux revendiqués, il n’est recouru à la violence que très rarement et dans le cas de débordements (par exemple lorsque des casseurs profitent d’une manifestation de rue pour se livrer à des actions de vandalisme sur des lieux symboliques de domination)27. Le cas de Ted Kaczynski, aux États-Unis, constitue l’unique exemple connu d’atteintes aux personnes (attentats piégés).
Années 1970
(sources Wikipédia)
Après Mai 1968, un courant contestataire rompt avec la thématique de la réappropriation des moyens de production que soutenait la gauche libertaire et marxiste28 :
- La revue Survivre et vivre, créée en 1970, à l’initiative de scientifiques critiques dont Alexandre Grothendieck : « Les scientifiques sacrifient tout aux prétendues nécessités de l’expansion et du progrès ».
- 1971-1981 : Lutte du Larzac
- De la pollution considérée sous tous ses aspects (Montpellier, 1971), où les nuisances ne sont pas présentées comme des dysfonctionnements mais comme étant intrinsèques au capitalisme.
- La rubrique de Pierre Fournier dans Charlie Hebdo (1972)
- La Gueule ouverte (1972-1980) journal créé par Pierre Fournier. Mensuel jusqu’en 1974 puis hebdomadaire. Fusionne avec Combat non violent en 1977.
- Les fondateurs de Longo Maï publient en 1972 l’« Appel de Bâle » : « Nous abandonnons donc la société industrielle à elle-même, cette société qui sans rémission court à la catastrophe. Nous allons prendre refuge dans des bases de survie, dans ces territoires exsangues que le capitalisme triomphant a cyniquement condamnés à mourir. »
- Dans La véritable scission dans l’Internationale (1972), Guy Debord et Gianfranco Sanguinetti écrivent : « La pollution et le prolétariat sont aujourd’hui les deux côtés concrets de la critique de l’économie politique »
- De 1975 à 1981, la collection Technocritique dirigée au Seuil par Jean-Pierre Dupuy, diffuse la pensée d’Ivan Illich et de Cornelius Castoriadis.
Années 1980
- En 1980, Jaime Semprun publie, après l’accident nucléaire de Three Mile Island, La nucléarisation du monde.
- En 1982, la revue Sans réserve propose le démantèlement des forces productives.
- À partir de 1984, les théories anti-industrielles se développent notamment autour de l’Encyclopédie Des Nuisances (EdN)29 et du côté de l’écrivain Jacques Camatte.
Années 1990
- 1992 : L’Encyclopédie des Nuisances devient une maison d’édition.
- 1993 : Création du réseau de La Via Campesina, mouvement international qui coordonne des organisations de petits et moyens paysans. Le mouvement inscrit comme l’un de ses axes de travail prioritaire : « la biodiversité et la lutte contre les OGM ».
Années 2000
- À partir de 2003, le collectif grenoblois Pièces et main-d’œuvre formule une position radicale : les “nouvelles technologies” constituent le fondement d’un contrôle social totalitaire.
- Le 8 décembre 2007, est créée la « Coordination des associations opposées au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes »
Années 2010
- L’association Technologos [archive] (2012) développe les thèses de Jacques Ellul postulant que la sortie de l’idéologie technicienne ne peut s’opérer que sur la base d’une “éthique de la liberté”.
- Ouverture à Montreuil du café-librairie Michèle Firk
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les auteurs
Lewis Mumford : présentation
Technique et civilisation – Les transformations de l’homme – Le mythe de la machine
Georges Bernanos :
M Orkheimer, Th Adorno :
Günther Anders : présentation
L’obsolescence de l’homme T1 – L’obsolescence de l’homme T2 –
Hannah Arendt : présentation
Herbert Marcuse :
Jürgen Habermas :
La technique et la science comme idéologie – Le discours philosophique de la modernité , 12 conférences
Jacques Ellul : présentation
La technique, ou, l’enjeu du siècle – Le système technicien – Le bluff technologique
Bernard Charbonneau : présentation
Le jardin de Babylone – Le système et le chaos – où va notre société ?
Dominique Janicaud :
George Steiner :
Dans le château de Barbe-Bleue : notes pour la redéfinition de la culture
Jaime Semprun :
Alain Touraine :
Serge Latouche :
Pour en finir avec l’économie : décroissance et critique de la valeur
La MEGAMACHINE : raison technoscientifique, raison économique et mythe du progrès
Stephan Jay Gould :
L’éventail du vivant. Le mythe du progrès
Richard Langlois :
Peter Kemp :
L’irremplaçable : une éthique de la technologie
Ken Wilber :
Theodor Kacynsky :
La société industrielle et son avenir
Baudoin de Bodinat :
Réflexions sur sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes
Albert Jacquard :
J’accuse l’économie triomphante
John Saul :
La mondialisation de l’ignorance : comment l’économisme oriente notre avenir commun
P-A Taguieff :
L’effacement de l’avenir – Du progrès – Le sens du progrès : une approche historique et philosophique – Les contre-réactionnaires : Le progressisme entre illusion et imposture
J M Mandosio :
Après l’effondrement – Notes sur l’utopie néotechnologique
George Henrick von Wright :
Roger Garaudy :
Les fossoyeurs. Un nouvel appel aux vivants
Marc Luyckx Ghisi :
Au delà de la modernité, du patriarcat et du capitalisme – Surgissement d’un nouveau monde – valeurs, visions, économie, politique …tout change
Pascal Bruckner :
Misère de la prospérité : la Religion marchande et ses ennemis
Charles Taylor :
Sylvie Multie-Chatard :
de Prométhée au mythe du progrès
Olivier Rey :
Itinéraire de l’égarement : du rôle de la science dans l’absurdité contemporaine
Karl Kosik :
E F Schumacher :
Small is beautiful, une société à la mesure de l’homme
Ivan Illich : présentation
Oeuvres complètes vol 1 – Oeuvres complètes vol 2 – La perte des sens
JP Dupuy :
Pour un catastrophisme éclairé
Robert Redecker :
Le Progrès ou l’opium de l’histoire – Le Progrès ? Point final
Willi Gianinazzi :
Claude Fouquet :
Histoire critique de la modernité
Claude Javeau :
Les paradoxes de la postmodernité
René Riesel, Jaime Semprun :
Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable
Bernard Stiegler :
Réenchanter le monde : La valeur esprit contre le populisme industriel
Francis Fukuyama :
La fin de l’histoire et le dernier homme
Josette Combes :
Pour en finir avec l’économicisme, une autre rationalité économique
Jean-Pierre Jézéquel :
Jacques Ellul ou l’impasse de la technique
Wright Ronald :
Simon Charbonneau :
L’impossible nostalgie – L’effondrement de l’idéologie du Progrès – Religiosité de la technoscience
Francis Cousin :
L’être contre l’avoir : Pour une critique radicale du faux omniprésent –Commentaires sur l’extrême radicalisation des temps derniers, critique de la dictature démocratique du spectacle, de la marchandise terminale
Tomjo :
L’enfer vert, un projet pavé de bonnes intentions : Suivi de critiques de la planification écologique – Ecoolgisme et transhumanisme -des connexions contre nature
Marc Halévy :
Prospectives 2015-2025 – L’après-modernité – Eloge du romantisme
Philippe Grasset :
La grâce de l’histoire : le troisième cercle
Catherine Voynet-Fourboul :
Diriger avec son âme : Leadeship et spiritualité
Robert Kürz :
Michel Henry :
Luc Ferry :
Philosophie du Progrès : le romantisme contre les Lumières – La révolution transhumaniste : comment la technomédecine et l’ubérisation du monde vont bouleverser nos vies
Hartmut Rosa :
Willis Harman :
Une nouvelle vision de la conscience transforme le monde
Michel Maffesoli :
L’ordre des choses : Penser la postmodernité
Rémi Brague :
Le Règne de l’homme. Genèse et échec du projet moderne
Emmanuel Fureix, François Jarrige :
Bertrand Vergely :
Miguel Amoros :
Préliminaires – Vers une perspective anti-industrielle
Céline Pessis -Sezin Topçy-Christophe Bonneuil ( sous la direction de ) :
Une autre histoire des Trente Glorieuses
Paul Jorion :
Le dernier qui s’en va éteint la lumière : Essai sur l’extinction de l’humanité
Romain Felli :
Aux origines de la décroissance : cinquante penseurs –la grande adaptation : climat, capitalisme et catastrophe
Cédric Biagini :
la tyrannie technologique : critique de la société numérique –les luddites en France – L’emprise numérique : comment internet et les nouvelles technologies ont colonisé nos vies – la décroissance : vivre la simplicité volontaire : histoires et témoignages
David Noble :
Le progrès sans le peuple : Ce que les nouvelles technologies font au travail
Yann et Jenny Chan :
La machine est ton seigneur et ton maître
Anselme Jappe :
collectif :
La lampe hors de l’horloge -Réflexions anti-industrielles sur les possibilités de résistance