DRH, la machine à broyer

Harceler et licencier en toute impunité.

 » L’entreprise a décidé de mettre un terme à votre contrat.  » J’annonce à Marie-Antoinette que ses trente années de service prennent fin. Option 1 : un licenciement dont le motif, infamant, reste à inventer ; option 2 : en échange d’une somme d’argent, la victime renonce à nous poursuivre. Surtout, éviter le blocage ; laisser croire au futur chômeur qu’il a une marge de manœuvre… Même si celle-ci revient à choisir entre la peste et le choléra.
Objectifs inatteignables, injonctions paradoxales, harcèlement moral, évaluations truquées, propagande corporate… Pour la première fois, un DRH dénonce la collusion entre les ressources humaines et les directions d’entreprise visant à dissoudre le lien social, et à instaurer une culture de la peur.
L’auteur révèle ici les techniques froides et cyniques de licenciement abusif, les pratiques scandaleuses et hypocrites de sa fonction qui n’a d’humain que l’adjectif. Les ressources humaines ne sont en réalité que des marionnettes dont les fils sont tirés par le pouvoir en place. Quant à l’individu, il est réduit à un coût que l’entreprise tolère et exploite en attendant de pouvoir s’en passer.

Un récit glaçant et décapant sur l’enfer des RH, où tous les coups bas sont permis.

 

Le Parisien

Dans un livre choc, un ancien DRH dévoile les techniques à la limite de la légalité utilisées contre les salariés des entreprises où il a sévi.

Il l’avoue sans gêne : « J’ai travaillé comme un automate, sans réfléchir, ni être affecté. » Puis un beau jour, début 2017, Didier Bille s’est réveillé brutalement. Après avoir procédé à un millier de licenciements, ce directeur des ressources humaines (DRH), ancien militaire, a choisi de « brûler les ponts » le reliant à sa vie d’avant.Harcèlement moral, évaluations truquées… Dans « DRH, la machine à broyer » (Éditions du Cherche-Midi, 18 euros), sorti la semaine dernière, il décrit ses pratiques à la frontière de la légalité qu’il a utilisées durant ses vingt-deux ans dans plusieurs grands groupes industriels (General Electric, Nortel, XP, une filiale de Bosch…). Pavé dans la mare, son ouvrage fourmille d’anecdotes où il décrit, sur un ton cynique et décapant, des méthodes qui, affirme-t-il, ont encore cours dans de nombreuses entreprises. Morceaux choisis.

Ici dans les Echos Executives on ne conteste pas les faits mais on s’émeut pour la profession de DRH qui ne ressemblerait en rien à ce que dit Didier Bille. La secrétaire générale de cette profession a une réaction proprement insultante : « Bénédicte Ravache, secrétaire générale de l’ANDRH (Association nationale des DRH), lance ainsi, comme un avertissement » : « Didier Bille ne dénonce que lui-même. Ne pas confondre professionnels RH et escrocs. »

… Un lien avec antisocial – la guerre sociale est déclarée ?

 

 

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