La décroissance

« Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »

— Kenneth E. Boulding, cité dans Jump the Curve (Jack Uldrich, 2008)

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Décroissance et technologie
 
décroissanceS
 
 

Les théoriciens de la décroissance

les origines de la théorie:

Les précurseurs de la décroissance sur le site  le Passager clandestin

Les précurseurs

Kenneth E. Boulding (1910-1993)

Barry Commoner (1917-2012)

les réductionnistes énergétistes

Les frères Eugène (1913-2002) et Howard Odum (1924-2002)

 

Les théoriciens de la décroissance

Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994):  » La loi de l’entropie et les processus économiques »

Hommage à Georgescu-Roegen par Jacques Grinevald

La décroissance : Entropie-Ecologie-Economie ( accès au livre)

(The Entropy Law and the Economic Process-1971)

la pensée de Nicholas Georgescu-Roegen : Bioéconomie et biosphère
 
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Herman Daly (né en 1938)
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 

– Ivan Illitch (1926-2002):

La convivialité [Poche]

Ivan Illich (Auteur) publié 25 mars 2003

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Jacques Ellul (1912-1994): 
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– André Gorz (1923-2007):

Ecologica de André Gorz (17 janvier 2008)

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vu sur Voie mlitante :

« Ma rencontre livresque que j’entretiens depuis 1 an avec Cornélius Castoriadis, penseur de l’imaginaire social-historique et de l’imaginaire radical, m’a permis de mieux comprendre les processus du fonctionnement de nos sociétés.Sa critique “radicale” du marxisme et du capitalisme, à L’imaginaire partagé, nous donne des clés de compréhension majeures sur ce que nous sommes.Je suis tombé sur le texte de l’hommage qu’a rendu Pierre Vidal-Naquet lors de la cérémonie funéraire du philosophe. Vous pouvez aussi mieux appréhender sa philosophie Au travers des textes et autres interviews qui parsèment le site de l’association Castoriadis.Je vous recommande la lecture de trois ouvrages :

  • l’institution imaginaire de la société écrit en 1975, très rugueux à partir du chapitre II-5
  • la montée de l’insignifiance – que je n’ai pas encore lu – écrit en 1996, ayant fait l’objet d’uneinterview de Daniel Mermet et d’un article du Diplo
  • une société à la dérive, compilation d’entretiens et débats, très accessible aux éditions Seuil, collection La couleur des idées

Vous pouvez consulter sa biographie complète. »

 

 
 
 
 


La Culture de l’égoïsme
 de Christopher LaschCornelius Castoriadis, Jean-Claude Michéa et Michael Ignatieff (10 octobre 2012)
Armand Petitjean (1913-2003)
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L’Âge des limites de Serge Latouche (7 novembre 2012)

Vers une société d’abondance frugale : contresens et controverses sur la décroissance de Serge Latouche (6 avril 2011)

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Latouche et Ellul

jeudi 18 avril 2013


Serge Latouche : Jacques Ellul contre le totalitarisme technicien, éditions Le passager clandestin.

Jacques Ellul a, dès l’origine, été perçu par le mouvement de la décroissance comme l’un de ses principaux précurseurs. Sa critique de la démesure technicienne et son analyse du « totalitarisme technicien », comptent parmi les pièces maîtresses du projet, en l’alimentant aussi bien sur le plan théorique que sur celui des propositions concrètes.

L’homme qui vit dans la société technicienne n’a plus conscience de soi : modèles collectifs, manipulations, recul devant de trop lourdes responsabilités, enfermement dans des spécialisations… Et cette société technicienne nous a fait entrer dans la civilisation du risque. « L’industriel veut produire à tout prix même en créant des risques graves ; l’Etat veut protéger l’activité productive et refuse d’inquiéter les populations. » Et on ne peut plus s’en tenir à juste des probabilités ; « la question de la possibilité éclipse celle de la probablité ». Mais comme le dit Ellul, « personne ne veut accepter cette idée que la technique nous a placé au milieu de centaines de volcans »

Jacques Ellul a dénoncé en maints endroits et avec la plus grande fermeté la démesure de la société occidentale, la croissance et le développement. Il a montré
que la société économique de croissance ne réaliserait pas l’objectif de bonheur proclamé de la modernité, et que les évolutions de la technique étaient incompatibles avec les rythmes de l’homme et l’avenir du monde naturel.

Il a prôné très tôt la décroissance, la réorganisation de la société, la réduction du temps de travail… et écrivait déjà il y a vingt ans : « On pourrait se passer de 90 % des techniques que nous utilisons et de 90 % des médicaments que nous consommons, mais la force de la propagande est justement de transformer des objets inutiles en objets nécessaires. »

Comme l’a défini Jean-Luc Porquet dans le titre du livre qu’il lui a consacré, Jacques
Ellul était « l’homme qui avait (presque) tout prévu » ; il est urgent de le (re)lire !

Cette relecture par Serge Latouche de la pensée de Jacques Ellul, rappelle aussi que la virulence de la critique sociale du maître bordelais s’accompagnait toutefois d’une conception minimale de l’action politique, définie comme dissidence individuelle. Lire Ellul à « l’ère de l’anthropocène », c’est aussi rappeler, avec les objecteurs de croissance, que les temps sont désormais aux métamorphoses radicales.

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Serge Latouche est professeur émérite d’économie à l’université d’Orsay et objecteur de croissance. Il a publié récemment Bon pour la casse. Les déraisons de l’obsolescence programmée, Les Liens qui Libèrent, 2012.

Jacques Ellul (1912-1994) était sociologue et professeur d’histoire du droit.
Théoricien de la révolution, ses influences intellectuelles vont de Karl Marx au
protestantisme. Il est l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages parmi lesquels il faut citer Le système technicien (1977) et Le bluff technologique (1988).

Serge Latouche : Jacques Ellul contre le totalitarisme technicien, éditions le passager clandestin, 8 €, format : 11x 17 cm, 112 pages.

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La collection « les précurseurs de la décroissance » dirigée par Serge Latouche aux éditions le passager clandestin.

Le concept de décroissance est relativement nouveau. Il s’agit de mettre l’accent sur
l’urgence d’un constat : une croissance infinie de la production et de la consommation matérielles ne saurait être tenable dans un monde fini.

Les objecteurs de croissance s’efforcent ainsi de réunir des arguments pour répondre au discours idéologique et univoque qui pose la croissance comme le fondement indiscutable de toute organisation économique contemporaine. Dans un travail de recherche collectif, portant tout autant sur l’économie que sur la philosophie, l’histoire ou la sociologie, des intellectuels et des universitaires un peu partout dans le monde entreprennent de mettre au jour les contours de la société d’abondance frugale qu’ils appellent de leur voeux.

Ce sont eux que cette collection, dirigée par Serge Latouche pour les éditions le
passager clandestin, entend accueillir.

La collection des Précurseurs de la décroissance donne une visibilité à cette
réflexion en cours. À travers la présentation de quelques grandes figures de la pensée humaine et de leurs écrits, elle fait ainsi émerger une histoire des idées susceptibles d’étayer et d’enrichir la pensée de la décroissance. Simultanément, le public désireux de se familiariser avec celle-ci y trouvera un répertoire commun de pratiques et de références vieilles comme l’humanité.

Cette collection veut montrer que le concept de décroissance est très éloignée de la
représentation qu’on cherche parfois à en donner : un tissus d’élucubrations de quelques arriérés sectaires désireux d’en « revenir à la bougie ». Cette collection
souhaite surtout contribuer au développement de l’un des rares courant de pensée à même, aujourd’hui, d’offrir une contrepartie aux orientations idéologiques qui menacent nos sociétés.

Cette collection est composée de petits volumes vendus à un prix modique et destinés à faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance. Chaque ouvrage, d’une dimension standard d’environ 100 pages est composé de deux parties : une présentation de l’auteur abordé comme précurseur de la décroissance (sans exclusion des limites voire des contradictions de cette annexion), et un texte ou un ensemble de morceaux choisis, illustrant cette vision.

 

 

 

 

 

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Jacques Grinevald ( né en 1946)
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Ivo Rens ( né en 1933)
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Vincent Cheynet ( né en 1966)
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Jean-Claude Besson-Girard
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Franck-Dominique Vivien

CROISSANCE OU DÉCROISSANCE ?

Journalistes, ministres, statisticiens, économistes, syndicalistes, dans leur grande majorité, présentent la croissance économique comme le seul projet viable de société, le seul levier capable de nous apporter emplois, bonne santé économique et prospérité.
Pourtant, si le PIB mondial n’a cessé de croître ces 50 dernières années, les inégalités grandissantes entre individus et la surexploitation des ressources naturelles nous mènent tout droit à des impasses sociales et écologiques. L’idéologie de la croissance économique et matérielle indéfinie est-elle réellement facteur de développement, de progrès et de mieux-être pour l’humanité ? Ce modèle de société est-il durable et généralisable ?
L’heure du changement de logique semble venue, où le « toujours plus », effréné et insensé, laisse place à la sobriété heureuse, consciente et responsable.

En résumé, faire le choix de la croissance ou de la décroissance c’est :

  • prendre en compte les ressources dont nous disposons vraiment, individuellement et collectivement ;
  • nous demander si le PIB reflète vraiment la qualité de vie humaine et la satisfaction des habitants d’un pays dans une réflexion citoyenne personnelle et collective ;
  • faire les choix personnels qui sont en adéquation avec notre éthique, nos valeurs et notre vie personnelle, familiale et citoyenne, dans une contribution « cré-active » au quotidien.

L’impossible croissance illimitée sur une planète limitée

Chercher à tout prix une croissance économique illimitée sur une planète aux ressources limitées est un non-sens qui nous voit couper la branche sur laquelle nous sommes assis. Si tous les habitants de la terre se mettaient à consommer comme un occidental moyen, il nous faudrait l’équivalent de trois planètes pour subvenir aux besoins de tous.

Ce mode de vie et de ponction des ressources naturelles n’est ni généralisable ni soutenable à long terme.

Depuis la fin des années 70, l’empreinte écologique de l’humanité a dépassé la capacité biologique de la planète : nous consommons davantage de ressources que la terre ne peut théoriquement nous en fournir de manière pérenne.
Nous vivons au-dessus de nos moyens.

« The story of stuff », d’Annie Leonard, nous dévoile le cycle de vie de tous ces objets que l’on consomme au quotidien sans vraiment savoir d’où ils viennent ni où ils vont. Elle explique d’une façon ludique mais sérieuse comment fonctionne l’économie globale matérialiste et ses conséquences sur l’économie, l’environnement et la santé.

L’effet Kobe ou le non-sens de l’indice du PIB

Le PIB mesure sous forme monétaire la quantité de biens ou de services produits dans un pays sur une période donnée.

Mais il ne prend nullement en compte les raisons ou les effets qualitatifs de ces productions. Outre la fracture sociale, la pollution, le réchauffement climatique, la destruction des écosystèmes, l’épuisement des ressources… sont non seulement ignorés mais parfois même comptabilisés de manière positive dans le PIB.

L’effet Kobe fait référence à un grave tremblement de terre au Japon, ayant touché des milliers de victimes, mais ayant permis de relancer l’économie par la reconstruction nécessaire des voiries, infrastructures, logements…

Les événements les plus destructeurs comme les inondations, les accidents de voiture, les hospitalisations… stimulent paradoxalement la croissance économique et haussent l’indice de « développement » d’un pays.

Que faire ?

Sortir de l’idéologie de la croissance indéfinie signifie pour chacun d’entre nous limiter nos prétentions, lâcher notre insatisfaction perpétuelle, renoncer à nos désirs de « toujours plus » et choisir la sobriété volontaire et heureuse.

Une société qui fait ce choix éthique et politique reconnecte ses priorités à l’essentiel : satisfaire les besoins fondamentaux de tous les citoyens, veiller à la répartition équitable des biens légitimes, édifier une organisation sociale et territoriale dans le respect de l’équilibre naturel, encourager la participation « cré’active » de chacun au service de l’intérêt collectif. Aux logiques de compétition et d’antagonisme, il est possible de substituer les valeurs de coopération et de complémentarité.

L’indicateur du PIB pourrait être abandonné pour laisser place à de nouveaux outils de mesure du progrès réel de l’humanité, qui tiendraient compte de l’adéquation du développement économique et matériel avec la capacité biologique de la terre et du bien-être social.
De nouvelles approches voient le jour : PID (Produit Intérieur Doux), IBH (Indice de Bonheur Humain), IDH (Indice de Développement Humain).

Croissance et fracture sociale

La croissance économique se calcule de manière globale sans prendre en compte le niveau d’équité de répartition des richesses entre individus. L’idée qu’elle serait un vecteur de réduction des inégalités n’est désormais plus recevable.

Bien au contraire, 20% des habitants de la planète s’accaparent 80% des ressources ; les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus nombreux. Selon les Nations Unies, les 225 personnes les plus riches ont une fortune supérieure à ce que gagnent chaque année les trois milliards d’individus les plus pauvres (soit près de la moitié de l’humanité !).

Les inégalités au sein d’un même pays ne cessent de croître également. En Europe centrale et de l’est, malgré un fort taux de croissance ces dernières années, la proportion d’habitants vivant avec moins de un dollar par jour est passée de 0,5% en 1990 à 3,5% en 2005.

La croissance, facteur de bien-être ?

Au regard des sociétés occidentales, où le stress, l’alcoolisme, la violence, les suicides, les maladies de dégénérescence, la solitude ne font qu’augmenter, travailler plus, dépenser plus, posséder plus, ne semble pas être un gage de bonheur.

La courbe de croissance économique dans les pays développés est d’ailleurs quasiment parallèle à celle des ventes en volume d’antidépresseurs. Ainsi, le PIB ne reflète-t-il pas la qualité de vie humaine et la satisfaction des habitants d’un pays.

On a ainsi de quoi s’interroger sur la pertinence de la croissance en tant qu’indicateur de progrès et se demander à quoi servent nos efforts acharnés pour son développement, si cela ne contribue pas à offrir plus de bonheur aux vivants ?

Serait-elle seulement une idéologie savamment distillée à toute l’humanité pour la défense des intérêts privés de quelques uns et communément admise par tous par habitude ou
résignation ?

http://www.colibris-lemouvement.org/comprendre/croissance-ou-decroissance
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Qu’est-ce que l’écosocialisme ?

Qu’est-ce donc l’écosocialisme ? Il s’agit d’un courant de pensée et d’action écologique qui fait siens les acquis fondamentaux du marxisme – tout en le débarassant de ses scories productivistes . Pour les écosocialistes la logique du marché et du profit – de même que celle de l’autoritarisme bureaucratique de feu le  » socialisme réel  » – sont incompatibles avec les exigences de sauvegarde de l’environnement naturel. Tout en critiquant l’idéologie des courants dominants du mouvement ouvrier, ils savent que les travailleurs et leurs organisations sont une force essentielle pour toute transformation radicale du système, et pour l’établissement d’une nouvelle société, socialiste et écologique.

L’éco-socialisme s’est dévéloppé surtout au cours des trente dernières années, grâce aux travaux de penseurs de la taille de Manuel Sacristan, Raymond Williams, Rudolf Bahro (dans ses prémiers écrits) et André Gorz (ibidem), ainsi que des précieuses contributions de James O’Connor, Barry Commoner, John Bellamy Foster, Joel Kovel(USA), Juan Martinez Allier, Francisco Fernandez Buey, Jorge Riechman (Espagne), Jean-Paul Déléage, Jean-Marie Harribey (France), Elmar Altvater, Frieder Otto Wolf (Allemagne), et beaucoup d’autres, qui s’expriment dans un réseau de révues telles que CapitalismNature and SocialismEcologia Politica, etc.

Ce courant est loin d’être politiquement homogène, mais la plupart de ses répresentants partage certains thèmes communs. En rupture avec l’idéologie productiviste du progrès – dans sa forme capitaliste et/ou bureaucratique – et opposé à l’expansion à l’infini d’un mode de production et de consommation destructeur de la nature, il répresente une tentative originale d’articuler les idées fondamentales du socialisme marxiste avec les acquis de la critique écologique.

James O’Connor définit comme ecosocialistes les théories et les mouvements qui aspirent à subordonner la valeur d’échange à la valeur d’usage, en organisant la production en fonction des besoins sociaux et des exigences de la protection de l’environnement. Leur but, un socialisme écologique, serait une societé écologiquement rationnelle fondée sur le contrôle démocratique, l’égalité sociale, et la prédominance de la valeur d’usage. [5] J’ajouterais que cette société suppose la propriété collective des moyens de production, une planification démocratique qui permette à la société de définir les buts de la production et les investissements, et une nouvelle structure technologique des forces productives.

 

Le raisonnement écosocialiste répose sur deux arguments essentiels :

1. le mode de production et de consommation actuel des pays capitalistes avancés, fondé sur une logique d’accumulation illimitée (du capital, des profits, des marchandises), de gaspillage des ressources, de consommation ostentatoire, et de destruction accélérée de l’environnement, ne peut aucunement être étendu à l’ensemble de la planète, sous peine de crise écologique majeure. Selon des calculs récents, si l’on genéralisait à l’ensemble de la population mondiale la consommation moyenne d’énergie des USA, les reserves connues de pétrole seraient épuisées en dix neuf jours. [6] Ce système est donc nécéssairement fondé sur le maintien et l’aggravation de l’inégalité criante entre le Nord et le Sud.

 

2. En tout état de cause, la continuation du « progrès » capitaliste et l’expansion de la civilisation fondée sur l’économie de marché – même sous cette forme brutalement inégalitaire – ménace directement, à moyen terme (toute prévision serait hasardeuse), la survivance même de l’espèce humaine. La sauvegarde de l’environnement naturel est donc un impératif humaniste.

 

La rationalité bornée du marché capitaliste, avec son calcul immédiatiste des pertes et des profits, est intrinséquement contradictoire avec une rationalité écologique, qui prend en compte la temporalité longue des cycles naturels. Il ne s’agit pas d’opposer les  » mauvais  » capitalistes écocides aux  » bons  » capitalistes verts : c’est le système lui-même, fondé sur l’impitoyable compétition, les éxigences de rentabilité, la course au profit rapide qui est destructeur des équilibres naturels. Le prétendu capitalisme vert n’est qu’une manoeuvre publicitaire, une étiquette visant à vendre une marchandise, ou, dans les meilleurs des cas, une initiative locale équivalente à une goutte d’eau sur le sol aride du désert capitaliste.

Contre le fétichisme de la marchandise et l’autonomisation réifiée de l’économie par le néo-libéralisme, l’enjeu de l’avenir c’est, pour les écosocialistes, la mise en oeuvre dune « économie morale » au sens que donnait E.P. Thompson à ce terme, c’est à dire une politique économique fondée sur des critères non-monétaires et extra-économiques : en d’autres termes, la « réintrincation » de l’économique dans l’écologique, le social et le politique. [7]

 

Les réformes partielles sont totalement insuffisantes : il faut remplacer la micro-rationalité du profit par une macro-rationalité sociale et écologique, ce qui exige un véritable changement de civilisation. [8] Cela est impossible sans une profonde réorientation technologique, visant au remplacement des sources actuelles d’énérgie par d’autres, non-polluantes et rénouvelables, telles que l’énérgie éolienne ou solaire. [9]La première question qui se pose est donc celle du contrôle sur les moyens de production, et surtout sur les decisions d’investissement et de mutation technologique, qui doivent être arrachés aux banques et entreprises capitalistes pour devenir un bien commun de la société. Certes, le changement radical concerne non seulement la production, mais aussi la consommation. Cependant, le problème de la civilisation bourgeoise/industrielle n’est pas – comme prétendent souvent les écologistes –  » la consommation excessive  » de la population et la solution n’est pas une  » limitation  » générale de la consommation, notamment dans les pays capitalistes avancés. C’est le type de consommation actuel, fondé sur l’ostentation, le gaspillage, l’aliénation marchande, l’obsession accumulatrice, qui doit être mis en question.

 

Une réorganisation d’ensemble du mode de production et de consommation est nécéssaire, fondée sur des critères extérieurs au marché capitaliste : les besoins réels de la population (pas nécéssairement « solvables ») et la sauvegarde de l’environnement. En d’autres termes, une économie de transition au socialisme, « re-encastrée » (comme dirait Karl Polanyi) dans l’environnement social et naturel, parce que fondée sur le choix démocratique des priorités et des investissements par la population elle-même – et non par les « lois du marché » ou par un politburo omniscient. En d’autres termes, une planification démocratique locale, nationale, et, tôt ou tard, internationale, définissant :

 1) quels produits devront être subventionnés ou même distribués gratuitement ;

 2) quelles options énérgétiques devront être poursuivies, même si elles ne sont pas, dans un prémier temps, les plus  » rentables ;

 3) comment réorganiser le système des transports, en fonction de critères sociaux et écologiques ;

 4) quelles mesures prendre pour réparer, le plus vite possible, les gigantesques dégats environmentaux laissés  » en héritage  » par le capitalisme. Et ainsi de suite…

 

Cette transition conduirait non seulement à un nouveau mode de production et à une société égalitaire et démocratique, mais aussi à un mode de vie alternatif, à une civilisation nouvelle, écosocialiste, au délà du règne de l’argent, des habitudes de consommation artificiellement induites par la publicité, et de la production à l’infini de marchandises nuisibles à l’environnement (la voiture individuelle !).

Utopie ? Au sens étymologique (« nulle part »), sans doute. Mais si l’on ne croit pas, avec Hegel, que « tout ce qui est réel est rationnel, et tout ce qui est rationnel est réel », comment réfléchir à une rationalité substantielle sans faire appel à des utopies ? L’utopie est indispensable au changement social, à condition qu’elle soit fondée sur les contradictions de la réalité et sur des mouvements sociaux réels. C’est le cas de l’écosocialisme, qui propose une stratégie d’alliance entre les « rouges » et les « verts » – non au sens politicien étroit des partis sociaux-démocrates et des partis verts, mais au sens large, c’est à dire entre le mouvement ouvrier et le mouvement écologique – et de solidarité avec les opprimées et exploitées du Sud.

Cette alliance implique que l’écologie renonce aux tentations du naturalisme anti-humaniste et abandonne sa prétension à remplacer la critique de l’économie politique. Cette convergence implique aussi que le marxisme se débarasse du productivisme, en substituant le schéma mécaniste de l’opposition entre le dévéloppement des forces productives et des rapports de production qui l’entravent par l’idée, bien plus féconde, d’une transformation des forces potentiellement productives en forces effectivement destructrices. [10]

L’utopie révolutionnaire d’un socialisme vert ou d’un communisme solaire ne signifie pas que l’on ne doive pas agir dès maintenant. Ne pas avoir des illusions sur la possibilité d’ »écologiser » le capitalisme ne veut pas dire que l’on ne puisse pas engager le combat pour des réformes immédiates. Par exemple, certaines formes d’éco-taxes peuvent être utiles, à condition qu’elles soient portées par une logique sociale égalitaire (faire payer les pollueurs et non les consommateurs), et qu’on se débarasse du mythe d’un calcul économique du « prix de marché » des dégats écologiques : ce sont des variables incomensurables du point de vue monétaire. Nous avons désespérement besoin de gagner du temps, de lutter immédiatement pour l’interdiction des CFC qui détruisent la couche d’ozone, pour un moratoire sur les OGM, pour des limitation sevères des emissions de gaz responsables de l »’effet de serre », pour privilégier les transports publics par rapport à la voiture individuelle polluante et anti-sociale. [11]

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Le développement soutenable

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Des livres
 
 

 

la mystique de la croissance

Alors que les pays occidentaux font face à une crise économique et sociale d’une extrême gravité, responsables politiques et experts attendent le salut du seul retour de la croissance. Pourtant si celle-ci revenait, elle contribuerait sûrement à aggraver la menace écologique à laquelle le monde est confronté. Comment sortir de cette contradiction ?
En comprenant pourquoi et comment nous sommes devenus des « sociétés fondées sur la croissance ». En tirant toutes les conséquences du caractère anachronique et pervers des indicateurs – tel le PIB – qui sont devenus nos fétiches. En mettant au cœur de l’action publique ce qui compte pour inscrire nos sociétés dans la durée.
La reconversion écologique est le seul moyen de maintenir des conditions de vie authentiquement humaines sur terre, de permettre à tous d’accéder à l’emploi et de changer le travail. Elle suppose de rompre avec une partie de nos croyances, liées à l’avènement de la modernité : le caractère intrinsèquement bon de la maximisation de la production, le progrès confondu avec l’augmentation des quantités, la passion de l’enrichissement personnel… Elle exige aussi de mettre un terme à la prétention de l’économie à décrire seule le monde que nous voulons.

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Le mouvement de la décroissance se doit d’entrer dans une nouvelle phase.

Il ne suffit plus de dénoncer l’impasse de la croissance, d’annoncer la catastrophe qui vient, de prophétiser tel ou tel effondrement.

Entre le rejet du monde d’hier et le projet de celui de demain, c’est d’un trajetdont nous avons besoin, pour ici et maintenant. Mais est-ce suffisant de définir la décroissance comme un trajet? Et pour ce faire, quels rapports les décroissants doivent-ils entretenir avec le/la/les politiques ?

Les initiatives concrètes et les expérimentations sont-elles suffisantes pour constituer les pièces éparpillées d’un gigantesque puzzle qui préfigurerait le monde convivial et serein de demain ? Ne risque-t-on pas de se disperser et de s’égarer dans des mondes parallèles faits d’expérimentations minoritaires tout à la fois compatibles et tolérées par le système dominant ?

La juste critique du gaspillage ne risque-t-elle pas de dériver vers une injuste et indécente défense de la pénurie ? La simplicité volontaire est-elle un ascétisme qui n’ose pas dire son nom ?

Ce livre défend une pédagogie de la décroissance qui consiste, non pas à comprendre avant de faire, mais à faire en s’interrogeant. Car on ne peut avoir raison contre tous. Les minorités, fussent-elles les plus cohérentes, dans leur Faire, leur Agir et leur Penser, doivent finir par affronter l’épreuve politique de la majorité. C’est un autre trajet auquel la décroissance ne peut se soustraire.

La décroissance est le nom politique qui désigne la transition d’une société de croissance à une société d’a-croissance. Ce livre prétend explorer ce que le « dé » de la « décroissance » peut apporter à cette hypothèse politique.

Il s’adresse aux décroissants et plus largement à tous ceux, et ils sont nombreux, que ce mot, cette philosophie ou ce mouvement, interpellent.

 

Michel Lepesant habite dans la Drôme (où il tire un revenu d’existence de l’enseignement de la philosophie), il est à l’origine de plusieurs projets d’alternatives concrètes : une amap, une association de producteurs-consommateurs, et surtout il est l’un des trois co-fondateurs d’une monnaie locale complémentaire, la Mesure (http://monnaie-locale-romans.org/). Il se définit comme un « décroissant » et anime le Mouvement des objecteurs de croissance (le MOC : http://www.les-oc.info/).

Il vient de coordonner deux ouvrages collectifs. Notre décroissance n’est pas de droite (chez Golias, novembre 2012) et L’antiproductivisme. Un défi pour la gauche ? (Parangon, mai 2013).

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édition utopia

Requiem pour l’oligarchie

Roman

Par Emmanuel Delattre

Collection Politique fiction, format 11×18 cm, 224 pages, prix de vente 10 €

Dans un parc public, Laurent, comédien, tombe sur son ami d’enfance Eric « Le Rouge », membre important d’un parti de la gauche radicale. Les deux amis se remémorent leurs parcours de jeunesse et leurs idéaux. Eric entraine son ancien camarade pour lui confier une mission : infiltrer le milieu de l’oligarchie dominante, jusqu’au plus haut niveau. Le programme : dynamiter le système de l’intérieur en implantant une révolution souterraine dans les affaires atrocement normales du pouvoir économico politique.

Comment Laurent va-t-il s’y prendre ? Saura-t-il résister aux délices mortels du pouvoir absolu, de l’argent roi ?…..

Ce roman  est le premier ouvrage de la nouvelle collection Politique fictionpublié par les Editions Utopia.

Emmanuel Delattre est l’auteur d’un roman dont l’action se déroule dans les coulisses du Parti Socialiste : « Destin politique et soupe aux grosses légumes » aux éditions Yves Michel, ainsi qu’une fiction sur le pouvoir des rêves « Derrière la porte » aux éditions Thélès. Il est également l’auteur d’un livret d’opéra « La Molécule des Fous », mis en scène à Toulouse, ainsi que de scénarios et de pièces de théâtre.

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Un projet de décroissance

Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA)

Par Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Christophe Ondet et Anne-Isabelle Veillot

Préface de Paul Ariès

Collection thématique décroissance, format 11×18 cm, 156 pages, prix de vente 7€

www.projet-decroissance.net

contact@projet-decroissance.net

Depuis le début des années 2000 a émergé un nouveau mouvement de pensée autour du slogan provocateur « Décroissance ». A travers la critique radicale de la société de croissance et de son impasse, cet OVNI politique a su enrichir les débats et les discussions.

Les réflexions du  Parti pour la Décroissance, partie prenante de ce mouvement, ont débouché sur une proposition appelée Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), couplée à un Revenu Maximum Acceptable.

Ce manifeste pour une DIA part des origines de la Décroissance et propose des pistes, des réflexions susceptibles d’initier une transition sereine et démocratique vers des sociétés écologiquement soutenables et socialement justes. Il représente en cela un projet de Décroissance.

Lire les premières pages du livre

Télécharger le dossier de presse

Lire l’article dans RUE 89

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Par le Mouvement Utopia
Préface : Dominique Méda
Illustrations : F’Murrr
Format 11X16, 124 pages, Prix TTC : 4 €

Les Français sont-ils ceux qui travaillent le moins en Europe, ceux qui coûtent le plus cher ? La réduction du temps de travail peut-elle résoudre la question du chômage ? Les 35h sont-elles la principale source de difficultés économiques en France ? Le travail est-il une valeur importante, le principal lien social et la source d’émancipation et de réalisation de soi ? Seul le travail justifie-t-il  reconnaissance et protection ?….

En analysant quinze affirmations véhiculées par le discours politique et la plupart des  médias, ce livre décrypte les véritables objectifs qui se cachent derrière ces affirmations apparemment « de bon sens ». 

Le travail, mais quel « travail » ? La valeur travail, mais quelle « valeur » ? Plus le travail devient rare, précaire et souvent privé de sens, plus on parle de souffrance au travail, plus on en fait une valeur morale. De moyen il est devenu fin. Mais doit-on et peut–on  libérer le travail, ou se libérer du travail ?

Fruit de plusieurs années de réflexions du Mouvement Utopia, en s’appuyant sur les travaux et les études de chercheurs indépendants et d’intellectuels, ce livre propose également six principales mesures ou orientations pour remettre le travail à sa vraie place.

Lire le sommaire et l’introduction

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Lire l’édito d’Audrey Pulvar dans Les Inrocks

Lire l’article dans L’Humanité Dimanche

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Par Baptiste Mylondo
Format 11x 16,164 pages, Prix TTC : 8 €

L’idée d’instaurer un revenu inconditionnel réapparaît régulièrement dans le débat public. Ce livre répond à la plupart des questions que le revenu inconditionnel soulève. Comment le financer ? A quel niveau ? Qui voudra encore travailler ? Est-il susceptible de générer une immigration massive ?…. Autant de questions qui appellent des réponses économiques, juridiques et sociologiques. Cet ouvrage n’élude pas le problème de la justice sociale : est-il juste de verser un revenu sans condition ni contrepartie ? Peut-on être payé à ne rien faire ? Ce livre  aborde également le caractère supposé utopique d’un tel projet: peut-on raisonnablement envisager une mise en œuvre prochaine ?

Le revenu inconditionnel est aussi comparé à d’autres projets de transformation sociale, alternatifs ou complémentaires : monnaies locales, salaire à vie, droit opposable à l’emploi, etc… La dernière partie de l’ouvrage recense une multitude de petits pas qui nous permettraient de nous rapprocher d’un revenu inconditionnel : droit au temps libre, développement de l’économie sociale et solidaire, multiplication des espaces de gratuité, etc…

Pour un revenu sans conditions reprend, en la complétant substantiellement et en l’actualisant, une partie de l’argumentation de l’ouvrage du même auteur, Un revenu pour tous, aujourd’hui épuisé.

Baptiste Mylondo est l’auteur de «Des caddies et des hommes» (La Dispute, 2005), «Ne pas perdre sa vie à la gagner » (Homnisphères, 2008) et « Un revenu pour tous » (Editions Utopia 2010)

Lire les premières pages du livre

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Avant-propos de Stéphane Hessel, Danielle Mitterrand, Taslima Nasreen, Adolfo Perez Esquivel et Aminata Traore. Postface d’André Gorz.

Oui, une autre manière d’imaginer et de faire de la politique est possible. Il existe d’autres perspectives que la résignation et la soumission au modèle actuel…

Le Mouvement Utopia est atypique et singulier dans le paysage des organisations citoyennes et politiques. A la fois coopérative politique, laboratoire d’idées, mouvement transpartis présent dans un spectre allant du PS aux Objecteurs de Croissance, maison d’édition, ONG….le Mouvement Utopia est pluriel et contribue à construire des ponts entre la société civile, les intellectuels et les acteurs politiques. Au cœur de cette coopérative politique se situe la réflexion collective qui nourrit et irrigue nos orientations et actions.

Fruit de plus de deux ans de travail collectif et démocratique, le Manifeste Utopia regroupe l’ensemble de nos réflexions et propositions.
Se situant au cœur de l’écologie politique et l’altermondialisme, en s’appuyant sur un nouvel idéal ambitieux, ce livre appelle à la construction d’un nouvel espace politique mondial selon cinq principes constituants assortis de propositions concrètes et fortes : l’environnement comme bien commun de l’humanité, l’accès universel aux biens et droits fondamentaux, la souveraineté alimentaire, la liberté de circulation et d’installation et le développement de nouveaux espaces de démocratie.

Ce Manifeste interroge également la question du progrès, de l’autonomie et aborde la complexe réflexion sur la transition écologique et sociale. Il redéfinit le périmètre, le fonctionnement et le financement des différentes sphères économiques, propose de nouveaux espaces de démocratie et la mise en place d’un passeport de citoyenneté universelle. Il se situe notamment dans la perspective des bouleversements qui résulteront de la crise énergétique et du dérèglement climatique.

Mais pour construire il faut préalablement déconstruire, c’est pourquoi la première partie de cet ouvrage est consacrée au combat contre l’idéologie dominante pour laquelle croissance matérielle, épanouissement par la consommation et centralité de la valeur travail seraient l’horizon indépassable. La crise actuelle, les réactions conservatrices des États et de la finance, les mesures d’austérité imposées aux populations et l’échec de la lutte contre le dérèglement climatique exigent reconquête des idées, résistances, ruptures et propositions concrètes.

Utopia revendique cette utopie qui considère que la réflexion alliée à l’imagination arrivera à fédérer un mouvement fort, solidaire, capable de proposer une véritable alternative au capitalisme en posant les fondements d’une nouvelle société.

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Lire le sommaire, l’avant propos et l’introduction

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A la demande de son auteur, les Editions Utopia proposent en ligne  ce travail de synthèse sur les différents travaux existants sur ce sujet, travail très utile pour appréhender cette thématique complexe mais essentielle.
PROBLÉMATIQUE D’UNE « ALLOCATION UNIVERSELLE » de Jean-Claude Loewenstein
Février 2012

« …Plus que d’un travail de chercheur, ce travail d’analyse et de synthèse (classique pour un chercheur évidemment) serait normalement, à mon avis, du ressort de journalistes … J’ai fouiné en effet dans tous les media (livres, revues, sites internet, vidéos, films, …), j’ai essayé de recouper tout çà, et j’ai classé cette petite compilation de façon à aboutir à une présentation aussi structurée et pédagogique que possible…. »

Allocation Universelle JCL fev 2012

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Les Éditions Utopia, prolongement du mouvement du même nom, sont encore récentes car fondées en mai 2010. Ce qui était au départ qu’une aventure forcément incertaine, s’est transformé très vite, grâce aux soutiens de nos adhérents, sympathisants et amis, mais aussi de nos lecteurs anonymes, en un complément indispensable pour la diffusion de réflexions et propositions proches de l’esprit de notre Mouvement. Merci à toutes et à tous. Nous continuons donc notre route et notre petite musique,qui, pour reprendre l’expression d’André Gorz, se doit d’avoir « une valeur de nuisance féconde ». Nous espérons vous croiser fréquemment, soit à travers de nos livres, soit à travers les activités du Mouvement Utopia. Et pourquoi pas les deux? Bien à vous

à suivre

Librairie

 

politique de la décroissance-propositions pour penser et faire la transition

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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