Claude Tresmontant dans les années 1950
« Le rationalisme, c’est le monothéisme »
Claude Tresmontant (1925-1997)
Philosophe réaliste et métaphysicien.
Il enseigna pendant de nombreuses années la philosophie médiévale et la philosophie des sciences à la Sorbonne.
Il fut correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques ; il obtint le prix Maximilien-Kolbe en 1973
et le grand prix de l’Académie des sciences morales et politiques pour l’ensemble de son œuvre en 1987.
sur Wikipedia : Claude Tresmontant est un philosophe français, helléniste et hébraïsant, né le à Paris et mort le à Paris.
Claude Tresmontant enseigna pendant de nombreuses années la philosophie médiévale et la philosophie des sciences à la Sorbonne. Il fut correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques ; il obtint le prix Maximilien-Kolbe en 1973, et le grand prix de l’Académie des sciences morales et politiques pour l’ensemble de son œuvre en 1987.
Bérengère Gaullier, organisatrice en 2017 d’un colloque sur Claude Tresmontant, indique que, « né dans une famille athée, il a trouvé par hasard un exemplaire de l’évangile chrétien, vers l’âge de 17 ans, ce qui l’a passionné. Approfondissant sa quête, il est devenu chrétien, d’abord protestant avant de se tourner vers le catholicisme. Il a étudié la philosophie, appris le grec, le latin et l’hébreu, et s’est intéressé aux sciences, notamment aux sciences de l’univers, et à la métaphysique. » .
Ses travaux portent sur la philosophie des sciences et sur l’histoire de la pensée chrétienne depuis ses origines hébraïques. Tresmontant défend l’idée d’une philosophie et d’une métaphysique chrétiennes. Pour lui, la pensée hébraïque, dont le christianisme a hérité, constitue, à côté de la pensée de l’Inde, de la Chine et de la Grèce, un « phylum » à part entière, possédant ses propres catégories, sa vision du temps, sa morale, son anthropologie, sa métaphysique, etc.
Il pense également que les données de la connaissance scientifique actuelle, notamment en cosmologie et en biologie, conduisent à affirmer l’existence de Dieu. La question de l’existence de Dieu ne relèverait donc pas, contrairement à ce qu’affirme la philosophie moderne depuis au moins Kant, de la croyance (au sens d’adhésion aveugle), mais de la raison. La foi ne serait donc pas un saut dans l’absurde, mais tout au contraire un assentiment de l’intelligence, comme l’affirment la majorité des croyants. Il convient de remarquer que, si sa démarche s’appuie sur des inférences que l’on retrouve dans la théorie de l’Intelligent Design, il intervient uniquement sur le terrain de la métaphysique et non celui du savoir scientifique.
Selon lui3, l’histoire de la philosophie présente deux conceptions de l’activité de l’intelligence, de la raison : la première méthode, qui pourrait être qualifiée de littéraire, consiste à poser un principe métaphysique a priori dont seraient déduites une épistémologie, une cosmologie et donc une philosophie pratique. La seconde méthode, philosophique, principalement inaugurée par Aristote et dans une certaine mesure avant lui par Socrate, se fonde au contraire sur la réalité objective déduite de l’expérience pour en tirer des enseignements métaphysiques respectueux des trois ordres de réalité (la matière physique, la vie, la conscience). Pour Claude Tresmontant, seule la seconde méthode est rationnelle, donc philosophique.
Il a également repris dans Le Christ hébreu la thèse selon laquelle « l’enseignement du rabbi (Ieshoua) aurait été donné en dialecte araméen et en hébreu et que cet enseignement aurait été écrit pour partie de son vivant ou peu après sa mort4. Ce n’est que plus tard que cet enseignement aurait été traduit dans le grec populaire de l’époque »5. En préface de cette édition, il note : « La théologie est une science [qui] a besoin de temps en temps, tout comme les autres sciences, de faire sa toilette, de se rafraîchir les idées, de revoir son vocabulaire et de repenser ses notions fondamentales. ». Cette traduction aurait été faite suivant les mêmes méthodes et en utilisant le même lexique que la Septante6. Il réalise et fait publier par O.E.I.L. les traductions commentées des Évangiles de Jean (1984), Matthieu (1986), Luc (1987) et Marc (1988) et de l’Apocalypse (1984) en identifiant au préalable l’hébreu sous-jacent dans les originaux grecs, puis en traduisant directement à partir de l’hébreu en français (l’abbé Jean Carmignac développe une thèse similaire, sans trancher entre l’hébreu et l’araméen pour la langue de rédaction originale, et publie lui aussi en 1984 chez le même éditeur). L’Apocalypse, selon lui, aurait été écrite entre 52 et 54 et préfigurerait la destruction de Jérusalem par les armées de Titus en 70 et la venue de la Jérusalem céleste, et non la fin du monde ou de l’univers7. Il considère comme probable l’unicité du rédacteur des Évangiles attribués à Jean et à Marc et de l’Apocalypse.
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