La résurrection et le christianisme des origines

en ouverture de cette page, l’interrogation posée par Jean Delumeau à 25 historiens chrétiens sur les liens entre histoire et foi.

il avait eu l’idée de demander à d’autres historiens – en pratique les auditeurs de ses séminaires précédents – de répondre à ces deux questions :

1) Nos convictions religieuses ont-elles influencé notre pratique de l’histoire ?

2) Notre familiarité avec l’histoire religieuse influence-t-elle nos prises de positions comme croyants ?

L’Historien et la foi (Divers Histoire) -1ier avril 2014

En dépit, ou peut-être en raison de la déchristianisation de notre époque, l’histoire religieuse est l’un des domaines de recherches les plus florissants. Ce livre qui vient clore les années d’enseignement de Jean Delumeau au Collège de France réunit les témoignages de vingt-cinq historiens chrétiens dont les travaux sont orientés sur le passé de l’Eglise. A travers leurs divers engagements, ils évoquent les exigences réciproques de leurs convictions religieuses et de leur discipline, montrant comment leur familiarité avec l’histoire du christianisme a influencé leurs prises de position de croyant. Loin d’être incompatibles, la foi et l’histoire peuvent et doivent s’enrichir. L’avenir du christianisme lui-même n’est-il pas lié à sa réconciliation avec la modernité, c’est-à-dire avec l’esprit scientifique .et la tolérance?

Ont participé à cet ouvrage : Marcel Bernos, Alain Cabantous, Pierre Chaunu, Gérard Cholvy, Bernard et Monique Cottret, Jean Delumeau, Alexandre Faivre, Jacques Fontaine, Michel Lagrée, François Lebrun, Nicole Lemaitre, Marc Lienhard, Jean-Pierre Massaut, Georges Minois, Michel Mollat du Jourdin, Pierre Pierrard, Claude Prudomme, Jean Quéniart, Francis Rapp, René Rémond, Pierre Riché, Claude Savart, Marc Venard, Bernard Vogler.

La Primauté du Pape : son histoire, des origines à nos jours –Oscar Cullmann-1/1/1947

Oscar Cullmann (né le  à Strasbourg et mort le  à Chamonix) est un théologien et exégète biblique luthérien. Il est spécialiste de l’exégèse du Nouveau Testament, de l’Église primitive et de l’histoire du Salut.

Un présentation sur Persée

A Schlachi -1947- sur Résurrection :

Né à Strasbourg en 1902, mort à Chamonix en 1999, Oscar Cullmann est un des théologiens luthériens les plus marquants de son siècle. Il a fait connaître dès 1925 la « Formgeschichte » au public français ; de 1930 à 1972, il enseigne à Strasbourg, Bâle et Paris ; il fut l’ami de Pie XII, de Jean XXIII et de Paul VI, invité à toutes les sessions de Vatican II. L’originalité de sa pensée lui a permis de franchir les frontières confessionnelles. L’évêque catholique de Fribourg le qualifia de « Pontifex der Okumene ».

Dans Christ et le temps, Cullmann part d’une distinction fondamentale entre deux appréhensions du temps : celle de la philosophie grecque et celle du Nouveau Testament. D’un côté : une opposition entre une terre soumise à un devenir, une corruption, une métamorphose et une éternité, c’est-à-dire une absence de temps, bienheureuse parce qu’immobile, exempte d’évènements et de transformation ; de l’autre côté : un temps de Dieu infini vers le passé et vers l’avenir, temps dans lequel s’inscrit la destinée de l’homme, l’histoire du Salut étant la partie de cette destinée que nous révèlent les Écritures.

La méconnaissance de cette distinction est un point commun à la plupart des hérésies, qui, d’une manière ou d’une autre, reviennent toujours au dualisme platonicien : un ici-bas et un au-delà ; un temps et un non-temps ; un corps et une âme. Le Salut, dans ces pensées, c’est toujours la négation du premier terme au profit du second et une initiation (des mystères), qui permet de passer d’un terme à l’autre. Dans la pensée du Nouveau Testament, c’est l’ici-bas, c’est le temps, c’est le corps qui sont choisis : il s’agit de les sauver et non de s’en détacher, non de les dépasser. Le corps meurt, et tout l’homme avec lui ; et le corps ressuscite à la Parousie et, avec lui, tout l’homme.

Cullmann distingue ensuite pensée juive et pensée chrétienne du temps : dans les deux Testaments, le temps infini de Dieu contient le temps de l’histoire humaine ce qui peut aboutir à une représentation tripartite du temps : avant la Création, entre la Création et la venue du Sauveur, après la venue du Sauveur. Pour les juifs le pôle de l’histoire est en même temps sa fin : la venue du Sauveur. Pour les chrétiens, le pôle n’est pas dans le futur mais dans le passé : c’est le Christ (incarné, crucifié, ressuscité), et l’attente de la venue est attente de l’achèvement de cette venue. Pour les juifs, la foi s’appuie sur l’espérance ; pour les chrétiens l’espérance se fonde sur la foi à un événement passé : d’un côté, on attend l’accomplissement d’une promesse ; de l’autre, on croit que cet accomplissement a commencé et que son terme sera aussi le terme de l’histoire. A l’idée d’un moment de Salut, purement eschatologique, se substitue l’idée que la promesse se réalise entre deux moments : Résurrection et Parousie.

La mission de l’Église fait partie de cet accomplissement : annoncer la Bonne Nouvelle de la Résurrection (= évangéliser), c’est constituer l’Église, c’est-à-dire le Corps du Christ. Le Christ vit dans un corps spirituel ; nous vivons dans des corps périssables ; mais dans le Christ nos corps anticipent la Résurrection finale : nous bénéficions de sa Résurrection. Tout ce qui, dans l’histoire, apparaît manifestement étranger au Christ et à sa Résurrection, et donc étranger à l’Église et à l’accomplissement de la Promesse, est en réalité soumis à cette Résurrection : l’histoire est orientée sans le savoir par cet événement et c’est la mission de l’Église de le lui dire, et sa façon de le dire, c’est d’exister authentiquement comme Corps du Christ.

Reprenons : le Christ vient sauver les hommes par sa Résurrection ; cette Résurrection – triomphe unique et définitif sur la mort – ouvre la dernière période de l’histoire, celle du Salut. Le Christ ressuscité reste présent et vient dans le lent épanouissement de l’Église universelle qui est en même temps l’annonce incessante de la Résurrection à toutes les Nations.

Aujourd’hui, l’Église n’a droit de cité que dans ses aspects caritatifs sinon elle est renvoyée à la sphère privée. Il n’y a aucune place reconnue pour l’évangélisation. Pourtant il n’y a de Christianisme que dans l’annonce de la Résurrection ! Si l’Église n’est là que pour faire du lien social ou contribuer au maintien de l’ordre, comme les politiques le lui demandent, il s’agit d’une subversion : aucun service d’Église ne peut exister indépendamment ou dans l’oubli ou l’omission de l’annonce du Salut.

Sortant de la lecture de Cullmann, nous ressentons plus vivement cette difficulté : le chrétien n’a pas à se caler sur l’Évangile pour mener une vie juste, mais à transmettre cet Évangile et à en tirer à tous moments toutes les conséquences pour lui-même. Il s’agit alors bien de « racheter le temps » : pour chacun d’entre nous, faire de chaque moment de l’existence, une occasion de manifester que se prolonge aujourd’hui cet événement de la Résurrection.

On peut évidemment avoir l’impression que tout cela est bien connu : prenons le temps de lire Cullmann, histoire de vérifier si au fond, à notre insu, nous ne sommes pas – comme saint Jérôme se découvrant « cicéronien » plus que chrétien dans son fameux cauchemar – un peu plus disciples de Platon, de Hegel ou de Heidegger que du Christ.

A. Schlachli

la primauté du pape-Klauz Schatz -15 avril 1992

avis d’un lecteur 10 juin 2011 – sur Amazon

La primauté de l’évêque de Rome sur l’Eglise est un processus très long qui commence avec l’Eglise primitive. Si Saint Pierre est désigné par le Christ « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise », les chrétiens des catacombes ne peuvent avoir dans un premier temps d’organisation. Les évêques sont choisis dans les communautés et l’institutionnalisation ne commence vraiment qu’à partir des III-IV siècles. A cette époque et jusqu’au haut Moyen Age, la position de l’évêque de Rome n’est pas évidente : les conciles sont convoqués par l’empereur , les évêques d’Antioche, d’Ephèse et d’Alexandrie jouissent d’un grand prestige alors que la ville de Rome est perçue comme une Babylone symbole de la décadence.

C’est la constance des évêques de Rome, appelés papes à partir de cette époque, constance dans le respect des conciles, continuité dans le respect de la tradition et la distance qu’ils conserveront vis à vis des querelles qui agitent l’Eglise des premiers siècle qui va asseaoir leur autorité sur les autres évêques : l’Orient est divisé par des débats doctrinaux qui se traduisent par des oppositions et des politiques parfois sinueuses (sur la nature du Christ, sur les textes…etc). Les papes au contraire s’affirment d’abord régionalement sur ce qui deviendra l’Occident et sur les côtes de l’Afrique du Nord puis dans l’ensemble de l’Eglise. Cette préséance est d’abord historique par la continuité de la succession de Saint Pierre, elle devient ensuite autorité lorsqu’elle devient l’organe d’arbitrage d’abord local puis universel et ultime de l’Eglise, elle devient enfin juridictionnelle avec l’affirmation du caractère souverain du pape.

La séparation progressive avec l’Orient sera vécue douloureusement mais ne verra aucune concession de Rome sur ce sujet.
Aussi le grand chisme d’Occident des XIVème et XVème siècles (division des cardinaux romains entre plusieurs partis soutenus par des rois d’Europe) va-t-il survenir dans alors que l’Eglise catholique n’a pas tranché sur qui du concile ou du pape a la primauté, ce qui posera de graves difficultés pour refermer cette page douloureuse avec jusqu’à trois papes et deux conciles qui s’opposent. Malgré cela, c’est le pape et donc la primauté de sa fonction qui s’impose comme la garantie d’une vérité continue, sans compromission et au service de l’Eglise. Ce processus aboutira au concile de Vatican I qui marque au milieu des tourmentes qui agitent l’Europe et leurs églises l’avénement d’un pape qui finit par s’imposer sur les églises gallicanes, obtenant ainsi finalement au XXème siècle la nomination de tous les évêques après l’avoir revendiquée depuis le XIVème siècle. C’est à ce moment que l’infaillibilité sur les questions doctrinales est déclarée par le Concile.

Cette histoire et ce livre qui la raconte sont passionnants parce que ce cheminement long est méconnu. Cet ouvrage est très bien écrit et traduit. Ce n’est pas un opuscule pour spécialiste mais un vrai livre de réflexion et d’ouverture sur le fonctionnement de l’Eglise sur vingt siècles sans carricature ni déférence.

Je recommande tout particulièrement la lecture de ce livre.

 

 

Faut-il encore parler de résurrection ?-Marie-Emile Boismard -23 août 1995

Claude ( en religion Marie-Emile) Boismard  est ordonné en 1943. Il retourne au Saulchoir d’Etiolles et obtient le lectorat en théologie avec sa thèse sur « la doxa dans les épîtres de Paul ».

Le , il débarque à Jérusalem pour rejoindre l’École biblique de Jérusalem. Repéré par Pierre Benoit, alors chargé de l’enseignement du Nouveau Testament, il est agrégé au corps professoral en 1948. Il se spécialise dans la littérature johannique et travaille sur une nouvelle traduction de l’Apocalypse assortie d’un commentaire qui sort en 1950. Remarqué pour son travail sur le sujet, il est envoyé à l’université de Fribourg comme professeur du Nouveau Testament. Remplacé par Ceslas Spicq, il revient à l’École de Jérusalem en 1953. Il y publie et enseigne pendant plus de 40 ans, s’intéressant en particulier à l’Évangile de Jean, aux Évangiles synoptiques et aux Actes des Apôtres.

Neusch Marcel, La Croix -30/10/1995- Le regard chrétien ne s’arrête pas au cimetière : la foi l’incite à se tourner vers l’au-delà. Mais ce qui vient après la mort est un gros point d’interrogation. Sur la résurrection des morts, nous en sommes à peu près au stade de ces cartographes qui se contentaient d’inscrire sur les espaces encore inexplorés : terra incognita.

Pourtant, le chrétien n’est pas privé de lumière : ce sont les Ecritures, que trois ouvrages de maîtres nous invitent à explorer. « Faut-il encore parler de résurrection ? », interroge l’exégète Marie-Emile Boismard (1). Une idée dont on suit la trace depuis le prophète Daniel jusqu’à l’expérience pascale des disciples : seule la résurrection du Christ donne un socle inébranlable à la foi en l’au-delà. Encore ne faut-il pas confondre résurrection des corps et réanimation de cadavres.

 

A l’aube du christianisme -Marie-Emile Boismard – 20 mars 1998

Pour bien des gens, être chrétien, c’est adhérer à un  » credo « , c’est croire à des dogmes. En a-t-il toujours été ainsi ? D’autre part, les croyants ne sont-ils pas, aujourd’hui, mal compris, au moins dans certains milieux ? C’est à ces questions que veut répondre l’auteur. Il le fait à partir des textes du Nouveau Testament, lesquels sont presque toujours enracinés dans l’Ancien Testament. Il commence par poser le problème de l’existence de Dieu telle qu’elle est vécue dans la Bible et par analyser ses implications modernes. Il traite ensuite du problème de la foi dans les cinquante premières années du christianisme. II s’agit essentiellement de croire en l’avènement du Royaume de Dieu, de croire que Jésus en est le roi, ce qui suppose la croyance en sa résurrection. L’auteur montre ensuite comment sont nés et se sont développés les deux principaux dogmes, objets de la foi actuelle des chrétiens : la divinité du Christ et la Trinité. Il explique comment comprendre le dogme de la Rédemption (Dieu a-t-il exigé le sang, et donc la mort du Christ, pour nous pardonner nos fautes ?). Il montre, enfin, comment concevoir le châtiment de ceux que la Bible appelle les  » impies  » : Dieu, qui est Amour, peut-il les livrer à des souffrances éternelles ? L’auteur veut donc apporter ici une réponse à bien des questions que nombre de chrétiens se posent aujourd’hui.

L’Evangile retrouvé. Jésus et l’Evangile primitif – 1 octobre 1998

voir critique du livre de Pierre Nautin sur Persée (année 1999 -Poudron Bernard)

 

La Première Histoire du christianisme : Les Actes des apôtres  – 23 octobre 1999

En écrivant à la suite de l’évangile ses « Actes d’apôtres », Luc a signé la première histoire du christianisme. Nul après lui ne répétera ce geste. Luc est ainsi l’auteur du Nouveau Testament à l’œuvre imposante de cinquante-deux chapitres. Premier historien du christianisme, Luc fut-il un bon historien ? La recherche moderne a accumulé sur lui des griefs : son œuvre serait partielle et surtout partiale, imprécise, anti-juive, avec un portrait complètement déformé de Paul. Daniel Marguerat s’insurge contre ce procès injustement intenté à l’auteur des Actes. Avant de condamner Luc pour falsification de l’histoire chrétienne, il s’agit de l’interroger sur ses motivations théologiques et sur ses procédés d’écriture. Comment écrit-on l’histoire dans l’antiquité gréco-romaine ? À quel besoin indentitaire du christianisme répond l’œuvre de Luc ? Pourquoi Paul est-il devenu ici le héros principal de la chrétienté naissante ? L’étude de Daniel Marguerat utilise pour explorer ces questions les outils nouveaux de l’analyse narrative. Le projet historiographique de Luc est sondé là où il se livre, c’est-à-dire dans la construction du récit. On reconstitue progressivement le travail opéré par l’auteur sur la signification des événements qu’il rapporte, et la façon dont il entend se faire comprendre de ses lecteurs et lectrices. Une solide connaissance des historiens du premier siècle (juifs et romains) fait détecter l’originalité des Actes sur des thèmes aussi cruciaux que l’identité du christianisme entre Jérusalem et Rome, l’image de Dieu, magie et guérisons, le conflit entre juifs et chrétiens, le drame d’Ananias et Saphira, l’énigme de la fin de Paul.

Le Nouveau Diatessaron – 2 décembre 2002

L’abbé René Laurentin, né le  à Tours (Indre-et-Loire) et mort le  à Paris 7e, est un prêtrethéologien et exégètefrançais, spécialiste notamment des apparitions mariales.

Il a été longtemps chroniqueur religieux au Figaro. Il a écrit de nombreux livres sur les apparitions mariales dans le monde. Il a publié plus d’une centaine d’ouvrages.

Ancien expert au concile Vatican II, membre de l’Académie théologique pontificale Pontificia Academia Mariana Internationalis de Rome, professeur à l’Université catholique de l’Ouest, il est « visiting professor » dans plusieurs universités d’Amérique et d’Italie.

« Le présent livre est resté fidèle au projet bimillénaire de Tatien. C’est le stade ultime de La
Vie authentique de Jésus-Christ, en deux volumes, publiés chez Fayard en 1997 « .

Le Nouveau Diatessaron a pour objet de rassembler toute l’information des quatre Evangiles. Il fait la preuve de leur cohérence historique, spirituelle et même stylistique, selon le style de la prédication. C’est un projet de synthèse plus que d’analyse, pour sonder l’inépuisable richesse de « l’Evangile », mot que les évangélistes eux-mêmes et l’Eglise emploient régulièrement au singulier.

Le « tétramorphe » de la couverture du présent livre est un hommage aux quatre évangélistes inspirés et à la personnalité de leurs auteurs symbolisés par quatre figures selon la tradition prophétique d’Ezéchiel (1, 5-14) et de l’Apocalypse (6, 6-8) qui décrivent quatre hypostases proches de Dieu et ayant respectivement le visage d’un homme, d’un lion, d’un taureau et d’un aigle. Cette quadruple figuration symbolise l’unité de l’Evangile par l’harmonie des quatre évangélistes, qui évoquent le même Christ dans la lumière du même Esprit.

 

Geza Vermes  (Auteur), Emmanuelle Billoteau (Traduction)- 1ier septembre 2004

Géza Vermes (aussi Vermès, en hongrois Vermes Géza ) est né le  à Makó (Hongrie) et mort le  à Oxford, est un historien juif spécialiste de l’histoire des religions, titulaire d’un doctorat en théologie et en lettres, ancien professeur à l’université d’Oxford. Auteur de nombreux essais sur le judaïsme et le christianisme, il fait autorité dans le domaine des Esséniens, des textes araméens et de Jésus de Nazareth. Considéré comme l’un des plus éminents connaisseurs de la vie et de la doctrine de Jésus, il replace le récit évangélique dans son contexte juif.

Après la Seconde Guerre mondiale, Géza Vermes fut ordonné prêtre et fit ses études d’abord à Budapest puis au collège Saint-Albert et à l’université catholique de Louvain, où il étudia l’histoire et les langues du Proche-Orient. En 1953, sa thèse de doctorat en théologie porta sur les manuscrits de la mer Morte.

Il quitta l’Église catholique en 1957 et, retrouvant son identité juive, il s’établit au Royaume-Uni, où il enseigna à l’université de Newcastle. Il épousa Pamela Hobson en 1958. En 1965, il rejoignit la Faculté d’études orientales de l’université d’Oxford, où il devint le premier professeur d’études juives, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1991. 

 

 

Qui était vraiment Jésus ? Pouvons-nous retrouver le message qu’il voulait transmettre ? Est-il possible de connaître l’homme ? La seule voie pour l’approcher, ce sont les évangiles, textes fondateurs du christianisme. Après eux, les textes juifs et chrétiens ultérieurs ainsi que la tradition ont expliqué, interprété, affiné la figure de Jésus, mais ils ont également contribué à rendre cette figure plus distante, plus difficile à comprendre. Gela Vermées nous propose de revenir à la source, en expliquant l’ensemble des paroles de Jésus rapportées dans les évangiles : paraboles, sermons, paroles de sagesse, commandements, prières. L’auteur se fait alors archéologue : après avoir enlevé les différentes strates d’interprétation accumulées depuis deux mille ans, il met au jour les véritables paroles de Jésus et son vrai visage. Ce travail précis et rigoureux nous ramène aux origines du christianisme, au message d’un nouveau prophète juif, à une parole et une figure étonnantes.  » Le travail de Gela Vermes fait la lumière sur Jésus… un portrait fascinant à multiples facettes d’un Jésus homme « . Catholic Herald  » Il n’y a pas au monde de sujet plus intrigant et plus stimulant que la personnalité du Christ. C’est une recherche des origines… C’est une histoire du christianisme.  » Peter Ackroyd, The Times

Le christianisme : Des origines à Constantin – 4 octobre 2006

Cet ouvrage remplace en partie le titre paru dans la même collection « Le judaïsme et le christianisme antique » de Marcel Simon et André Benoît. En effet de multiples publications de sources inédites, de nouvelles questions et interprétations sont apparues nécessitant un volume consacré au seul christianisme. Ce volume est une somme présentant tous les acquis les plus récents sur le développement du christianisme, favorisé par l’édit de tolérance de Galère puis par la politique de Constantin. Les institutions comme les doctrines vont se fixer et s’uniformiser grâce à la réflexion de nombreux théologiens.

de Bertrand Lançon  (Auteur), Tiphaine Moreau  (Auteur) -16 octobre 2009

Bertrand Lançon, né en 1952, au Mans, est un historien et romancier français, spécialiste de l’Antiquité tardive. Il est actuellement professeur émérite d’Histoire romaine à l’Université de Limoges.

En 1991, il soutient en Sorbonne sa thèse de doctorat d’Histoire. Il est depuis 2012 professeur d’Histoire romaine à l’Université de Limoges.

Tiphaine Moreau professeur d’histoire romaine université de Limoges

 

« Les premiers chrétiens étaient contemporains de Jésus », « Paul est le fondateur du christianisme », « La langue des premiers chrétiens est le latin », « Les premiers chrétiens méprisaient le corps et la sexualité », « Les premiers chrétiens étaient pauvres », « Le christianisme a causé la chute de l’Empire romain ». Les auteurs nous convient ici à un voyage aux origines de la chrétienté et analysent les nombreux clichés qui ont fait florès au cours des siècles.

 

 

le judaïsme ancien et les origines du christianisme -Simon-Claude Mimouni -18 octobre 2017

Simon-Claude Mimouni est un ancien élève de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem (1987-1988), ancien chercheur du Fonds national de la recherche suisse (1989-1991), titulaire d’un doctorat NR de l’École pratique des hautes études (1992) et d’une HDR de l’Université d’Aix-Marseille (1998). Il a été directeur d’études sur la chaire « Origines du christianisme » à la section des sciences religieuses de l’École pratique des hautes études de 1995 à 20172. Il est actuellement directeur d’études émérite à l’EPHE et professeur associé à l’Université Laval de Québec. Il a étudié l’histoire de la formation du mouvement des disciples de Jésus dans et hors du judaïsme aux ier et iie siècles, et notamment la première communauté de Jérusalem, ainsi que l’histoire du judaïsme antique du iie siècle avant notre ère au iie siècle de notre ère (en particulier le judaïsme sacerdotal et synagogal d’après 70 de notre ère). Il a été professeur invité dans diverses universités en Europe, au Canada et en Israël.

La question des origines du christianisme demeure très débattue. Quelle était la nature de ce mouvement religieux ? Comment se sépare-t-il du judaïsme ? Quelle est l’identité de Jésus de Nazareth ? De Marie ? Celle de Saül, ou Paul de Tarse ? Simon Mimouni propose dans cet ouvrage un ensemble passionnant d’études sur les origines du christianisme, sur les grandes figures de Jésus de Nazareth, de Paul, de Marie de Nazareth et sur la littérature apocryphe.

Ces études fournissent des éléments de compréhension sur les débuts du mouvement chrétien, son évolution et son histoire dans le cadre du judaïsme des deux premiers siècles de notre ère.

Elles éclairent de façon historique et scientifique les questions les plus controversées : identités des grandes figures chrétiennes, virginité de Marie, constitution et datation des écrits canoniques, judaïté de Jésus, tombeau du fils de Joseph… L’auteur nous permet ainsi d’évaluer la distance avec les dogmes bien postérieurs aux événements historiques sur lesquels il se fondent.

Introduction à l’histoire des origines du christianisme -Simon-Claude Mimouni – 10 avril 2019

Simon Claude Mimouni est titulaire de la chaire « Origines du christianisme » à l’Ecole pratique des hautes études. C’est un spécialiste de renommée internationale de l’histoire de la formation du mouvement des disciples de Jésus, dans le judaïsme notamment. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont récemment Le judaïsme ancien (PUF), et a publié aux éditions Bayard Jacques, frère de Jésus.

La question des origines du christianisme demeure très débattue. Quelle était la nature de ce mouvement religieux ? Comment se sépare-t-il du judaïsme ? Ce livre se veut une sorte de manuel critique et théorique sur l’histoire des origines du christianisme, envisagée à partir des sources et des doctrines, ainsi qu’à travers un certain nombre de questions, de concepts et de problématiques particulières. L’auteur explore l’étude des phénomènes de conservation et de transmission des sources littéraires de ce domaine religieux. Il étudie les cadres historique, politique et religieux des premiers temps du christianisme ; présente les instruments de travail en christianologie ancienne ; analyse les sources littéraires ; présente les doctrines… Une somme structurée en 42 « leçons » pour faire le tour des connaissances scientifiques sur cette période fascinante.

L’auteur : Directeur d’études émérite à la section des sciences religieuses de l’École pratique des Hautes Études où il est titulaire de la chaire « Origines du christianisme », Professeur associé à l’Université Laval à Québec, Simon Claude Mimouni étudie principalement l’histoire de la formation du mouvement des disciples de Jésus dans et hors du judaïsme aux Ier et IIe siècles. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment : Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Paris, 2012 (Presses universitaires de France) ; Jacques le Juste, frère de Jésus de Nazareth. Histoire de la communauté nazoréenne / chrétienne de Jérusalem du Ier au IVe siècle, Paris, 2015 (Éditions Bayard) ; Le judaïsme ancien et les origines du christianisme. Études épistémologiques et méthodologiques, Paris, 2017 (Éditions Bayard).

 

 

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