les livres et articles de Menahem Macina

Menahem Macina, né le , aussi connu sous le nom de Menahem Robert Macina (ou M. R. Macina), est un chercheur et auteur français spécialisé dans les domaines du judaïsme, du christianisme et dans l’histoire des relations judéo-chrétiennes Il a été animateur de sites web sur les relations judéo-chrétiennes et sur l’actualité politique de l’État d’Israël, notamment du site de l’Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF).

Biographie

Menahem Macina est licencié d’histoire de la Pensée juive à l’Université hébraïque de Jérusalem. Il a été chercheur et maître de conférences invité dans plusieurs universités et institutions françaises et belges, notamment sur les relations entre judaïsme et christianisme dans l’histoire1. Il est l’auteur de nombreux articles spécialisés, essentiellement consacrés à l’étude des conceptions eschatologiques et messianiques dans le judaïsme et le christianisme.

Il a publié plusieurs ouvrages théologiques principalement consacrés à la spécificité et à la complémentarité des confessions de foi juive et chrétienne, et rédigés d’un point de vue chrétien. Ses analyses mettent en regard les sources et les traditions juives et chrétiennes et puisent abondamment dans l’Ancien Testament, le Nouveau Testament, ainsi que dans l’exégèse rabbinique et les écrits des Pères de l’Église grecs, latins et syriaques (exégèse nestorienne).

Intellectuel engagé, il a été le premier à dénoncer publiquement la présence de passages antijudaïques dans l’édition de 1994 de la Bible des Communautés chrétiennes. L’épiscopat français reconnut cette erreur et cette édition fut finalement retirée de la vente1. Menahem Macina est aussi un des animateurs de plusieurs sites web dédiés au judaïsme. Ses contributions portent tant sur la théologie que sur l’histoire des relations judéo-chrétiennes. Chroniqueur politique controversé, il commente également l’actualité de l’État d’Israël et plus particulièrement la perception qu’en ont les nations occidentales. Il a ainsi été plusieurs années responsable éditorial du site de l’Union des patrons et professionnels juifs de France. Il est aussi à l’origine du site Riv Tsion (fermé par l’auteur en février 2019) qui rassemble de nombreux documents sur le thème des relations entre Juifs et Chrétiens et sur la place particulière que tient Israël dans celles-ci.

En 2009, à la fin de son ouvrage Chrétiens et juifs depuis Vatican II, paru en 2009, Menahem Macina donne un témoignage sur son propre cheminement. Celui-ci, d’après Jean Duhaime et Michel Remaud apporte un éclairage singulier sur ses recherches et engagements. Baptisé dans l’Église catholique par sa mère non pratiquante, il est profondément touché, humainement et spirituellement, à 22 ans, par le drame de la Shoah, qu’il découvre sous un jour nouveau grâce au livre Le bréviaire de la haine de Léon Poliakov. Cette expérience spirituelle intense se traduit, d’après son propre témoignage, par un renouvellement de sa relation à Dieu et une volonté de réparation pour ce drame du génocide commis contre les Juifs. Dans les années 1970, il part vivre en Israël. Il s’y convertit, en 1977, à la religion juive. Toutefois, sans renier son identité religieuse juive, il assume aussi son identité chrétienne. Il l’exprime ainsi dans cet ouvrage : « Ma foi chrétienne en la messianité du Christ est totalement indissociable de ma foi juive dans “le Royaume qui vient, de notre père David” (cf. Marc 11,10). Ma foi chrétienne dans l’accomplissement des Ecritures et des prophéties dans le Christ est totalement inséparable de ma foi juive dans le rétablissement du peuple juif et de la royauté messianique (cf. Ac 1, 6). »

Quelques thèmes de recherche et questions disputées

Les travaux de l’auteur7 abordent librement diverses questions controversées, afférentes au contentieux doctrinal et historique multiséculaire entre Chrétiens et Juifs:

  • La personnalité énigmatique d’Élie le prophète et son rôle eschatologique.
  • Le millénarisme et le réalisme du Royaume eschatologique sur la terre, dont certains Pères décrivent les modalités.
  • Shoah : repentance et non-repentance chrétiennes.
  • Contentieux non apuré concernant l’attitude de l’Eglise et de ses fidèles à l’égard des Juifs, durant la Seconde Guerre mondiale.
  • L’abus de l’apologétique dans la défense du rôle de l’Église en faveur des Juifs durant la Solution finale.
  • Les différends théologiques et les questions controversées qui opposent encore Juifs et Chrétiens.
  • La persistance de motifs antijudaïques dans les commentaires chrétiens de l’Ecriture.
  • Persistance d’une théologie de la substitution, malgré les avancées de Vatican II.
  • Les Chrétiens et leur clergé sont-ils toujours persuadés que le peuple juif doit se convertir à la foi chrétienne pour être sauvés ?
  • Les aspects positifs du dialogue entre Chrétiens et Juifs.
  • Pierres d’attente pour une théologie chrétienne du Judaïsme.

Les articles de Menahem Macina

La participation des laïcs à la fonction prophétique du Christ et au témoignage d’après « Lumen Gentium » -2013   (5 pages)   

Le problème de la prophétie chrétienne – interview du cardinal Ratzinger (1999) (7 pages)     

Dieu a rétabli son peuple – Une révélation privée  (139pages)     

Chrétiens et Juifs depuis Vatican II  (220pages)   

La pierre rejetée par les bâtisseurs (196 pages)     

Le signe de Saül pour un temps d’apostasie  (48 pages)   

Juifs et Chrétiens « en un seul Esprit »   (8 pages)     

Croire au dessein de Dieu sur les Juifs  (40 pages) 

Chrétiens, ne vous liguez pas avec les ennemis d’Israël  ( 40 pages)     

Un « non » catholique au royaume millénaire du Christ sur la terre  (   

Une Voix dans le désert du Web (12 pages)     

Si les chrétiens s’enorguellissent ( 173 pages)    

De l’enseignement chrétien du rejet des Juifs à la redécouverte de l’unité entre « les deux dont le Christ a fait un  »   (122pages)     

Vers une forme ecclésiale de « prophétie chrétienne ». Une initiative spirituelle proposée aux Pasteurs  (36 pages)   

Le schisme primordial entre Juifs et Chrétiens   (77 pages)   

non-réception magistérielle de la croyance à l’instauration du Royaume de Dieu en gloire sur la terre    ( 27 pages)

 

 

Antisémitisme et mystère d’Israël    (727 pages)               

Fadiey Lovsky

 né à Paris le  et mort à l’âge de 100 ans à Échirolles le 1,2.  Il est historien protestant, ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, et professeur d’histoire de lycée, dans le Jura, à Poligny et Lons-le-Saunier.Spécialiste des relations entre judaïsme et christianisme)

(Editions Tsofim –  2013 (reprint éd. 1955) par macina. Tous droits réservés.)    

Si le «rejet» d‘Israël figure en bonne place dans l’arsenal du christianisme antisémite, il est en contradiction flagrante avec la révélation par l’intermédiaire de saint Paul, d’un Mystère d’Israël. M. de la Palisse observerait que le «rejet» d’Israël consisterait à ramener celui-ci à la condition d’une nation ordinaire : c’est précisément ce que saint Paul nous interdit de penser et de croire. En vain Dostoïevski présente-t-il la Russie comme une nation élue ; en vain Péguy prend-il plaisir à en faire autant de la France ; en vain, les «British-Israel» multiplient-ils les preuves pseudo-exégétiques de leur appartenance aux Dix Tribus ; en vain les Chrétiens de tous les pays recouvrent-ils la méditation du destin des Juifs de la boue de toutes nos infidélités et du douteux vernis de nos imaginations : ni les raisonnements de la sociologie, même «chrétienne», ni les découvertes historiques, même «indépendantes», ni les variations morales ou psychologiques de la sensibilité chrétienne, même «philosémites», ne doivent jamais nous permettre d’oublier qu’Israël est, aujourd’hui encore, le seul groupe national dont on puisse, sans sacrilège, accompagner le nom du mot mystère. C’est à prendre ou à laisser. (Chapitre XI, 8, p. 484 de l’édition de 1955). En écrivant cet essai sur l’antisémitisme, l’auteur avait un double propos: réunir des informations, aussi exactes et nombreuses que possible, sur la nature de l’antisémitisme à travers les âges; essayer d’autre part d’en dégager les causes et d’en définir la nature. Aussi trouvera-t-on d’abord ici une enquête historique qui, sans être rigoureusement chronologique, s’est efforcée de tenir compte des méthodes et des résultats de l’histoire. Quelles que soient les convictions du lecteur, il pourra se faire une image de l’antisémitisme païen de l’antiquité; d’un premier antisémitisme chrétien, né de l’effort mutuel de différenciation entre le judaïsme et le christianisme; d’un deuxième antisémitisme chrétien, qui apparaît avec l’installation chrétienne dans une Chrétienté; on prendra connaissance des antisémitismes musulman et rationaliste; de la description du dernier aspect de l’antisémitisme chrétien, caractérisé , depuis la désagrégation de la Chrétienté, par le ressentiment; on comparera enfin tous ces aspects de l’antisémitisme avec sa forme raciste, la plus récente et la plus virulente.

 

 

 

 

En écrivant cet essai sur l’antisémitisme, l’auteur avait un double propos: réunir des informations, aussi exactes et nombreuses que possible, sur la nature de l’antisémitisme à travers les âges; essayer d’autre part d’en dégager les causes et d’en définir la nature. Aussi trouvera-t-on d’abord ici une enquête historique qui, sans être rigoureusement chronologique, s’est efforcée de tenir compte des méthodes et des résultats de l’histoire. Quelles que soient les convictions du lecteur, il pourra se faire une image de l’antisémitisme païen de l’antiquité; d’un premier antisémitisme chrétien, né de l’effort mutuel de différenciation entre le judaïsme et le christianisme; d’un deuxième antisémitisme chrétien, qui apparaît avec l’installation chrétienne dans une Chrétienté; on prendra connaissance des antisémitismes musulman et rationaliste; de la description du dernier aspect de l’antisémitisme chrétien, caractérisé , depuis la désagrégation de la Chrétienté, par le ressentiment; on comparera enfin tous ces aspects de l’antisémitisme avec sa forme raciste, la plus récente et la plus virulente.

Mais d’autre part, l’auteur considère l’antisémitisme comme une tentation spirituelle qui ne s’explique que par l’élection d’Israël, et ce qu’à la suite de saint Paul la pensée chrétienne appelle le Mystère d’Israël. Cela le conduit à distinguer l’antisémitisme de l’antijudaïsme et à étudier, dans la tradition spirituelle et théologique, les différents courants de pensée à propos des Juifs et d’Israël.

La dernière partie du livre critique les déformations théologiques qui ont obscurci le Mystère d’Israël et souligne combien la restauration d’un enseignement réellement paulinien doit rétablir la charité envers les Juifs dans l’Eglise, affermir son espérance, et éclairer ses efforts dans la recherche de sa plénitude et de son unité.

 

 

Dieu a rétabli son peuple-Témoigner devant l’Eglise que Dieu a restitué au Peuple juif son héritage messianique

Ce texte est le fruit de ma réflexion partagée avec quelques chrétiens sensibilisés au « mystère d’Israël », exposé par l’apôtre Paul dans son Épître aux  Éphésiens (ch. 2 et 3). De leur propre aveu, mes écrits les ont touchés et encouragés à aller plus loin dans l’adhésion au dessein de Dieu sur « les deux » [peuples] dont le Christ « a fait un » (cf. Ep 2, 14 et ss.), et à faire leur le témoignage qu’il se décide à exprimer aujourd’hui devant l’Église, après de longues décennies d’hésitation et de silence.

 

Guetteurs pour l’Israël de Dieu

Méditations spirituelles et bibliques, destinées, à l’origine, à un petit cercle de chrétiens touchés, chacun à leur manière, par la découverte de la pérennité du dessein de Dieu sur son peuple juif.

 

  1. Du même auteur

  2. Introduction: On demande des guetteurs

  3.  
  4. I. Main Body

    1. 1. Chapter 1

    2. 2. 

    3. 3. 1. Avant la mise en route

    4. 4. 2. Pourquoi le Carmel ?

    5. 5. 3. L’attente du Royaume de Dieu

    6. 6. 4. Éprouver les esprits : prophétie et avertissement

    7. 7. 5. L’Apocatastase, ou réalisation de tout ce que Dieu a énoncé par la bouche de Ses saints prophètes de tout temps (cf. Ac 3,21)

    8. 8. 6. Rôle eschatologique d’Élie

    9. 9. 7. Résister à l’apostasie de l’Antéchrist qui « agit déjà » et préparer au Seigneur un peuple bien disposé (2 Th 2, 7 ; Lc 1, 17)

    10. 10. 8. Le phénomène de l’« intrication prophétique »

    11. 11. 9. Il y aura une reddition de comptes

    12. 12. 10. Croire dès maintenant « pour que le Jour du Seigneur ne nous surprenne pas comme un voleur » (Cf. 1 Th 5, 4)

    13. 13. 11. « En un seul esprit » Approfondir et mettre en œuvre l’unité voulue par Dieu entre les deux familles de « l’Israël de Dieu » : les juifs et les chrétiens

    14. 14. 12. Un exemple de discernement de l’apostasie : H. de Lubac *, s.j., Lettre à mes supérieurs (25 avril 1941)

    15. 15. 13. Les chrétiens sont-ils en état de « pré-apostasie » ?

    16. 16. 14. Du risque de se prendre pour un prophète et comment le pallier

    17. 17. 15. Nous n’ambitionnons pas d’être un mouvement d’Église, mais seulement des « guetteurs », prêts à l’avertir si Dieu nous le demande

    18. 18. 16. Les juifs, pierre de touche de l’apostasie des chrétiens qui refusent l’incarnation du dessein de Dieu

  5. Appendix

  6. A propos de l’auteur

L’omerta chrétienne-l’Antijudaïsme

Les anthologies ne sont pas à la mode, je ne l’ignore pas. Pourtant, c’est ce genre que j’ai choisi pour illustrer la thématique de ce livre. En effet, au fil des décennies écoulées et à l’occasion de mes recherches et de mes publications sur mes thèmes habituels de réflexion, j’ai rédigé un grand nombre d’articles, de billets de Blog, et autres notes qui gisent enfouis dans les profondeurs de mon disque dur. J’y puise parfois pour alimenter un livre en cours de rédaction. Mais ils sont si nombreux qu’ils ne trouvent pas tous, tant s’en faut, leur place dans mes écrits destinés à la publication. J’en oublie moi-même jusqu’à l’existence, et il va de soi que leur contenu n’est pas porté à la connaissance des lecteurs potentiels. C’est pourquoi j’ai décidé de les réunir sous des thématiques spécifiques.

C’est le cas ici.

  1. Introduction

  2. Église et papauté face au sort des juifs dans la Shoah: Du déni à l’apologie

  3. I. Main Body

    1. 1. 40.000 juifs hollandais convertis au christianisme gazés à Auschwitz : une légende apologétique qui a la vie dure

    2. 2. Commission d’experts chargée d’analyser les actes du S.S. durant la 2de Guerre mondiale : dossier de la controverse

    3. 3. Saviez-vous que 3 millions de Juifs ont été sauvés par Pie XII ?

    4. 4. Recension d’un ouvrage de Menahem Macina, par Michaël de Saint-Chéron

    5. 5. Benoît XVI: La voix de Pie XII «s’est élevée en faveur des victimes». Texte et commentaire critique

    6. 6. L’indifférentisme de Pie XII entre l’agresseur et la victime et les leçons à en tirer

    7. 7. Pave the Way poursuit sa propagande délirante en affirmant que Pie XII était favorable à la création d’un Etat juif en Palestine

    8. 8. Krupp affirme, entre autres billevesées, que le pape Pie XII s’est déguisé en franciscain!

    9. 9. «J’ai échoué dans ma mission», confesse Ian Karski, l’homme qui tenta de mettre fin à l’extermination des juifs»

    10. 10. L’attitude de l’Église face à la persécution des juifs par les nazis dans les années 1930

    11. 11. Le cardinal Faulhaber et l’antisémitisme nazi des années trente

    12. 12. Le silence d’après-guerre, observé par Pie XII sur le sort des juifs durant la Shoah (1)

    13. 13. Lettre à un Frère : un Juif presse Benoît XVI de laver les Juifs de l’accusation de ‘déicide’

    14. 14. «Pave the way» proposera Pie XII comme «Juste parmi les nations»

    15. 15. A-t-on raison de s’inquiéter du retour possible de la prière pour la « conversion » des juifs ?

    16. 16. Pour comprendre l’arrière-fond d’un boycott de la Commémoration de la Shoah par le Vatican (I)

    17. 17. Pour comprendre l’arrière-fond d’un boycott de la Commémoration de la Shoah par le Vatican (II)

    18. 18. Pour comprendre l’arrière-fond d’un boycott de la Commémoration de la Shoah par le Vatican (III)

    19. 19. Pour comprendre l’arrière-fond d’un boycott de la Commémoration de la Shoah par le Vatican (IV)

    20. 20. Pinchas Lapide, rédacteur du télégramme de condoléances de Golda Meir pour la mort de Pie XII?

    21. 21. Pie XII et les juifs, apologétique et légende à la rescousse d’un pape décrié: la preuve par Lapide

    22. 22. Les ‘statistiques’ miraculeuses des survivants de la Shoah ‘sauvés par Pie XII’, selon Pinchas Lapide

    23. 23. Cherche Juifs ‘post-holocaustistes’ pour témoigner de la ‘judéophilie cachée’ de Pie XII

    24. 24. Prier pour la conversion du «peuple de Dieu de l’ancienne Alliance jamais révoquée par Dieu»?

    25. 25. Temporiser pour mieux béatifier Pie XII sans s’aliéner les Juifs: dilemme de Benoît XVI

    26. 26. Prière «pour les Juifs», ou «pour la conversion des Juifs» ?

    27. 27. Le pape va-t-il remettre en vigueur une liturgie contenant des formules blessantes pour les Juifs?

    28. 28. La réserve diplomatique de Pie XII face à la persécution des Juifs fut-elle coupable ?

    29. 29. Pie XII, «pape de Hitler»? Certainement pas, mais «Juste des nations», c’est pour le moins prématuré

    30. 30. «Pie XII et les Juifs, le Mythe du Pape d’Hitler», du rabbin Dalin, est-il un livre fiable ?

    31. 31. «On lapide en l’honneur de Lapide» : polémique et insulte plutôt que dissentiment respectueux

    32. 32. Une «forêt en l’honneur de Pie XII» en Israël – Mise au point, Menahem R. Macina

    33. 33. Le Grand Rabbin Safran et l’abbé Journet : une leçon talmudique de repentance chrétienne

    34. 34. Perfidie juive et autres stéréotypes chrétiens antijuifs

    35. 35. Du mépris et de la méfiance aux échanges « théologiques » : ombres et lumières

    36. 36. «Ecclésiodicée» contre repentance l’apologie chrétienne face à la «question juive»

    37. 37. Ce document sur la Shoah qui ignore ce qui blesse les juifs

    38. 38. Essai d’élucidation des causes et circonstances de l’abolition, par le Saint-Office, de l’«Opus sacerdotale Amici Israel» (1926-1928)

    39. 39. Préhistoire de la «Déclaration sur les Juifs» (Nostra Aetate § 4)

    40. 40. Les affres de la gestation et de l’«accouchement» d’un texte contesté (Nostra Aetate)

    41. 41. Une «repentance» à fortes connotations apologétiques. A propos de la déclaration romaine «Nous nous souvenons»

    42. 42. Le Cardinal Faulhaber a-t-il tenu tête à l’antisémitisme nazi dans les années 30 ?

  4. A propos de l’auteur

  5. A propos de ce livre

  6. Annexe I

La pierre rejetée par les bâtisseurs- l’intrication prophétique des Ecritures

Bien qu’il ne manque pas d’analyses et d’excursus sérieux, voire techniques, cet ouvrage affecte davantage la forme d’un témoignage spirituel engagé que celle d’un essai théologique, ce qu’il est pourtant, à sa manière. Au fait des travaux des biblistes et exégètes, l’auteur s’inscrit néanmoins dans une ligne d’interprétation – taxée de «littéraliste» par bien des spécialistes – qui voit, dans des événements contemporains, les prodromes d’une réalisation des Écritures. Il privilégie la conception d’Irénée, pour qui tel passage de la Bible (ici Gn 2, 1) est « à la fois un récit de ce qui s’est produit dans le passé, tel qu’il s’est déroulé, et une prophétie de ce qui sera ». En fait, son exégèse s’inscrit dans le droit fil de celle des Pères de l’Église d’Asie mineure des second et troisième siècles, dont l’un des plus illustres représentants fut Irénée de Lyon (IIe s.), qui croyaient en un Royaume eschatologique millénaire du Christ sur la terre.

La thèse centrale de l’ouvrage est que Dieu a rétabli le peuple juif, et qu’il est temps pour la chrétienté de prendre au sérieux le fait que le dessein de salut de Dieu, s’il englobe l’humanité entière, concerne a fortiori son peuple, trop longtemps considéré comme n’ayant plus aucun rôle à y jouer. Conscient de la marginalité de sa perception – l’opinion reçue en chrétienté étant que les juifs ne seront pas intégrés tant qu’ils ne croiront pas au Christ –, il estime qu’il y a présomption à préjuger du dessein de Dieu, dont l’accomplissement ultime reste encore caché. Sachant que sa conception – audacieuse quoique solidement fondée sur les Écritures et la Tradition – du dessein de salut de Dieu pour les «deux [peuples] dont le Christ a fait un» (Ep 2, 14), a peu de chances d’être reçue par les théologiens, il l’expose aux chrétiens qui ne se sont pas «enorgueillis» et prévient les autres que «Dieu, qui n’a pas épargné les branches naturelles, ne les épargnera pas davantage» s’ils deviennent «incrédules» (cf. Rm 11, 20-21.32).

  1. Titre

  2. Du même auteur

  3. Dédicace

  4. Manifeste pour un autre accès au savoir, en général, et à la connaissance religieuse, en particulier

  5. Notes et liens : mode d’emploi

  6. Prologue : La lettre et l’esprit – Une clé de lecture pour les simples

  7. Avant-propos : L’«intrication prophétique»

  8. I.

    1. 1. Introduction générale

    2. 2. Première Partie: Une longue ignorance théologique

    3. 3. De la dualité de l’élection selon la Bible : Typologie et genèse de la royauté

    4. 4. Typologie et genèse de la différenciation entre Juda et Israël

    5. 5. Le schisme : histoire et typologie bibliques

    6. 6. Le thème prophétique de la réunion des deux royaumes

    7. 7. Dualité de l’élection – Schisme – Réunion des deux royaumes

    8. 8. Dualité de l’élection selon le Nouveau Testament

    9. 9. La substitution selon le christianisme

    10. 10. La substitution dans la patristique, la liturgie et des documents-clé de l’Église

    11. 11. Conclusion de la Première Partie

    12. 12. Deuxième partie: Comprendre les Écritures

    13. 13. Israël et les nations dans les Écritures – Nouveau Testament

    14. 14. L’hostilité des nations à l’égard d’Israël, au miroir de la Bible

    15. 15. L’hostilité chrétienne à la souveraineté d’Israël sur une partie de son antique patrie

    16. 16. La Guerre des Six-Jours a-t-elle inauguré la «fin du temps des nations»?

    17. 17. 3ème Partie: La « génétique » scripturaire

    18. 18. Annonces eschatologiques à connotations de restitution ou d’apocatastase

    19. 19. Restitution de la royauté à Israël

    20. 20. Situations « apocatastatiques » dans le Nouveau Testament

    21. 21. La restitution à Israël du royaume de David

    22. 22. Quatrième Partie: L’aliénation d’Israël par la chrétienté

    23. 23. La notion biblique de rétribution fait problème aux chrétiens

    24. 24. La souveraineté des juifs sur leur terre, contestée par les nations

    25. 25. Des chrétiens font cause commune avec les détracteurs d’Israël

    26. 26. La légitimité d’Israël combattue par des chrétiens

    27. 27. Un cas aigu d’hostilité chrétienne envers Israël : l’Église presbystérienne

    28. 28. 5ème Partie: Israël, épreuve des nations et des chrétiens

    29. 29. L’alibi chrétien, ou le Christ sauf-conduit

    30. 30. Tribulations d’Israël et consolation eschatologique

    31. 31. Pour «que le jour du Seigneur ne nous surprenne pas comme un voleur»

    32. 32. Seule mesure préventive contre l’apostasie: une véritable repentance

    33. 33. Conclusion générale

    34. 34. Épilogue: Dieu vient racheter les repentis

  9. Bibliographie

  10. Index des Citations bibliques

  11. Glossaire des noms propres et des noms de lieux

  12. Index thématique

  13. Quatrième de couverture

  14. A propos de l’auteur

  15. L’éditeur

Le règne glorieux du Christ sur la terre  : hérésie millénariste ou malentendu doctrinal

Le titre du présent ouvrage exprime clairement son but: faire connaître ou rappeler aux chrétiens la croyance, qui remonte aux premiers siècles de l’Eglise, en l’instauration en gloire sur la terre du Règne du Christ avec ses fidèles, et tenter de répondre à la question cruciale : S’agit-il d’une hérésie millénariste ou d’un malentendu doctrinal? En effet, pour des raisons qui sont évoquées dans le corps du livre, au fil des siècles, les autorités religieuses se sont de plus en plus distanciées de cette doctrine, au point même, pour ce qui est de l’Eglise catholique, de mettre en garde contre son enseignement. Ce livre reprend les textes de neuf études antérieures de l’auteur, entièrement consacrées à l’examen des thématiques afférentes à ce problème doctrinal, comme l’illustre leurs titres : « Le Royaume de Dieu : au ciel ou sur la terre? » ; « Royaume de Dieu et Monde à venir » ; « La doctrine d’un royaume millénaire du Christ sur la terre est-elle orthodoxe? » ; « La croyance en un Règne du Messie sur la terre : patrimoine commun aux Juifs et aux Chrétiens ou hérésie millénariste ? » ; « Le témoignage des Sages d’Israël sur les temps messianiques » ; « Le ‘millénarisme’ d’Irénée a-t-il été condamné par le Catéchisme de l’Église catholique ? » ; « La non-réception ecclésiale de la croyance en l’instauration du Royaume de Dieu en gloire ‘sur la terre’ » ; « ‘Ce monde’/‘l’au-delà’, ou ‘patrie céleste’ : La ‘spiritualisation’ du Royaume de Dieu » ; « Catéchisme de l’Église catholique et avènement du Royaume en gloire ».

 

  1. Introduction: État de la question

  2. I. Main Body

    1. 1. 1. Le Royaume de Dieu : au ciel ou sur la terre ?

    2. 2. 3. Royaume de Dieu et Monde à venir

    3. 3. 4. La doctrine d’un royaume millénaire du Christ sur la terre est-elle orthodoxe?

    4. 4. 5. La croyance en un Règne du Messie sur la terre : patrimoine commun aux Juifs et aux Chrétiens ou hérésie millénariste?

    5. 5. 6. Le témoignage des Sages d’Israël sur les temps messianiques

    6. 6. 7. Le ‘millénarisme’ d’Irénée a-t-il été condamné par le Catéchisme de l’Église catholique?

    7. 7. 8. La non-réception ecclésiale de la croyance en l’instauration du Royaume de Dieu en gloire ‘sur la terre’

    8. 8. 9. «Ce monde»/«l’au-delà», ou «patrie céleste»: La ‘spiritualisation’ du Royaume de Dieu

    9. 9. 10. Catéchisme de l’Église catholique et avènement du Royaume en gloire

  3. Conclusion : Un malentendu doctrinal

Le peuple juif, révélateur des desseins des coeurs des peuples, à l’approche de la fin des temps 

Tout en reconnaissant que la croyance en l’accomplissement des prophéties est au coeur de l’enseignement du Nouveau Testament et de celui de l’Église, et que nombre d’ouvrages de théologie en traitent, aussi abondamment que savamment, l’auteur déplore que, sauf exceptions réconfortantes, un grand nombre de spécialistes considèrent comme « littéraliste », voire « fondamentaliste », toute prise au sérieux des promesses et oracles qui annoncent le rassemblement progressif du Peuple juif sur sa terre (cf. Jérémie 3, 14), puis son rétablissement glorieux, tels que les a prophétisés, entre autres, le prophète Isaïe (chapitres 40 à 54). Force est de reconnaître que, pour les Églises comme pour leurs fidèles, le peuple juif reste une énigme indéchiffrable et le plus souvent irritante. Il faut également déplorer que son « rôle dans l’économie du salut » – pour employer une phraséologie chrétienne familière – ne fasse pas encore l’objet d’un traité spécial de la théologie, comme il le mériterait.

De ce fait, restent toujours sans réponse aujourd’hui des questionnements aussi cardinaux que ceux-ci :

  • Si, comme l’affirme Nostra Aetate 4, « l’Église croit […] que le Christ […] a réconcilié les Juifs par sa croix et en lui-même, des deux n’a fait qu’un » [cf. Ep 2, 14-16], pourquoi son enseignement ne souffle-t-il mot du rôle dévolu par Dieu, dans Son dessein de salut, à ce peuple – « olivier franc dont la racine la nourrit » ?
  • Si la majorité des Pasteurs et des fidèles chrétiens admettent, avec saint Paul, que « Dieu n’a pas rejeté le peuple qu’il a discerné d’avance » (cf. Rm 11, 2), comment concilient-ils cet aveu avec l’affirmation récurrente selon laquelle l’Église est le « nouveau peuple de Dieu » et le « nouvel Israël (cf. Lumen Gentium, 9 et Ad Gentes, 5) ?
  • Dans un discours aux communautés juives d’Allemagne (Mayence, 1980), le pape Jean-Paul II a parlé de la « Première Alliance qui n’a jamais été abolie » (cf. Rm 11, 28-29). Quel est le statut doctrinal de cette affirmation, et comment compte-t-on convaincre de sa compatibilité avec l’enseignement traditionnel de l’Église les nombreux fidèles qui, se fondant sur un texte néotestamentaire dont on peut déduire le contraire (He 8, 13), soutenus sur ce point par maints prédicateurs et conseillers spirituels (clercs et laïcs), ne cachent pas leur non-réception de cette audace théologique ?
  • Enfin, le temps n’est-il pas venu, pour les Églises, de considérer l’incrédulité juive multiséculaire incoercible à l’égard de la messianité et de la divinité de Jésus, comme un « paramètre » intégré de toute éternité dans la dispensation de la Révélation divine, et d’admettre que le Seigneur a, concernant le salut des nations, en général, et celui du peuple juif, en particulier, des conceptions très différentes de celles qu’exposent laborieusement les formulations actuelles de la christologie et de l’ecclésiologie chrétiennes ?

En outre, il reste la pierre d’achoppement sur laquelle buttent même de nombreux « philosémites » inconditionnels : le sionisme, souvent considéré comme le « péché moderne » des Juifs.  Alors que les événements tragiques du Proche-Orient ont ramené à la Une des journaux la brûlante question palestinienne et celle, plus explosive encore, du statut de Jérusalem, l’attention sourcilleuse des nations – et, parmi elles, celle des confessions chrétiennes – se concentre à nouveau sur le peuple dans la bouche duquel le Psalmiste mettait, voici plus de 2500 ans, cette plainte :  « Tu as fait de nous un objet de contradiction pour nos voisins » (Ps 80, 7).

Oui, le peuple juif suscite la contradiction universelle. Comme ce fut le cas de Jésus, d’ailleurs ((Lc 2, 34). Oui, il se peut que son attachement viscéral à sa terre ancestrale et aux vestiges du Temple de Jérusalem n’apporte pas la paix, mais la guerre. Une fois de plus, comme ce fut le cas de Jésus (Mt 10, 34). Étrangement, une relecture de l’Écriture à la lumière de l’histoire, sublime et misérable à la fois, de ces Juifs, accablés de grâces et de responsabilités incompatibles avec la faiblesse humaine, tour à tour héroïquement fidèles et tragiquement infidèles, mais toujours « élus et chéris de Dieu à cause des Pères » (cf. Rm 11, 28), une telle relecture pourrait être de nature à faire comprendre aux âmes droites qu’il fallait sans doute que ce peuple soit en butte à une contradiction aussi universelle pour que, cessant de fuir sa vocation d’être « une alliance de peuple et une lumière pour les nations » (cf. Is 42, 6), il accepte que « Celui qui dispersa Israël le rassemble » (cf. Jr 31, 10) et l’« amène à Sion », de manière progressive comme l’a prophétisé Jérémie (cf. Jr 3, 14 ss.), jusqu’à ce que lui-même, d’abord, puis les nations de la terre, « reconnaissent qu’il est une race bénie du Seigneur » (cf. Is 61, 9).

  1. Dédicace

  2. Introduction: Un nouveau regard sur la relation entre « le peuple et les peuples », pas « un autre évangile »

  3. I. Main Body

    1. 1. 1. Un seul verset biblique peut changer toute une vie

    2. 2. 2. L’aporie de l’appel aux armes par Jésus, à Gethsémani

    3. 3. 3. L’Antichrist doit se manifester d’abord

    4. 4. 4. Que proclamer ? (Is 40, 6-8 ; Mt 24, 35)

    5. 5. 5. Se préparer aux événements du temps de la fin sans tomber dans des dérives sectaires

    6. 6. 6. Croire au dessein divin sur les Juifs

  4. Conclusion: Les Juifs, ‘révélateurs’ des ‘pensées des cœurs’ des peuples, au temps de l’Apostasie

                                                                        —

Le signe de Saül 

C’est de son vivant que, suite à ses désobéissances répétées aux directives divines, le premier roi d’Israël, choisi par Dieu lui-même, se vit rejeté et remplacé par David. Toutefois, contrairement aux moeurs du temps et malgré le fait que c’est Dieu lui-même qui l’avait choisi pour supplanter Saül et qu’il avait été oint par le même prophète Samuel qui avait auparavant donné l’onction à son prédécesseur, David s’est «gardé de porter la main sur lui» (cf. 1 S 24, 16 et 26, 11).

Cet épisode pourrait bien constituer une typologie prophétique de la situation qui risque d’être celle du peuple chrétien s’il persiste à s’enorgueillir, à s’endurcir, et à ne pas faire pénitence (cf. Rm 2, 5; 11, 20), comme l’y invitent pourtant les événements contemporains, et entre autres:

– l’abandon des juifs aux affres de la Shoah et l’impénitence qui s’est ensuivie;

– l’indifférence générale à la haine de plus en plus universelle et violente envers l’État d’Israël, désormais menacé dans son existence même;

– la mollesse des réactions de l’establishment religieux face à l’immoralité publique croissante en matière sexuelle, à la destruction systématique du mariage et de la famille tels que voulus par Dieu, à l’institutionalisation et au militantisme agressif de l’athéisme et de l’agnosticisme, et au fanatisme anti-chrétien de vastes courants issus de religions hostiles au christianisme, etc.

De même que Saül ayant compris sa disgrâce chercha à maintes reprises à tuer David, il est à craindre que, tel Judas, l’un des Douze, qui livra son Maître à ceux qui en voulaient à sa vie, un agrégat de peuples qui furent jadis chrétiens, séduits par l’esprit de l’Antichrist et en état de pré-apostasie, s’en prennent au peuple juif dont le rétablissement sur sa terre sera désormais patent, et le livrent aux mains des impies.

Telle est l’analogie – dont il reconnaît qu’elle est risquée – que développe l’auteur dans cet opuscule pétri de réminiscences bibliques

  1. Titre de l’édition électronique (cliquer sur le lien)

  2. Du même auteur

  3. Dédicace

  4. Main Body

    1. Introduction

    2. Les chrétiens ont-ils supplanté les Juifs ?

    3. L’Église toujours tentée de se substituer au peuple juif

    4. Les juifs doivent-ils croire au Christ pour être sauvés?

    5. La Shoah comme «compensation» de la crucifixion de Jésus

    6. Les Écritures et la Shoah

    7. Conclusion: Les Églises ont besoin de «Guetteurs»

    8. Epilogue: Le signe de Saül

  5. A propos de l’auteur

Un voile sur le coeur. Le « non » catholique au Royaume millénaire du Christ sur la terre

Bien que considérée comme orthodoxe, au moins durant les premiers siècles de notre ère, la croyance en un règne millénaire du Christ sur la terre, ne l’est plus depuis longtemps. Mon essai  ne prétend pas renouveler le débat historique – largement documenté – concernant le Millénarisme, mais il se propose d’essayer de comprendre les raisons – culturelles, théologiques, voire psychologiques – de la réticence, et même de l’hostilité déclarée du Magistère catholique envers cette croyance vénérable.

J’ai volontairement circonscrit mon investigation à deux types de textes spécifiques : ceux du Catéchisme de l’Église catholique ayant trait à l’eschatologie, et ceux de quelques déclarations papales, en raison du fait qu’y court en filigrane la doctrine d’une Église qui se présente comme le «nouvel Israël». Estimant que certaines prises de position officielles en cette matière sont non seulement incompatibles avec le donné de la Révélation et avec la foi d’anciens Pères, mais qu’elles trahissent, de surcroît, un étrange malaise théologique non indemne de polémique, je demande si le refus de cette eschatologie n’est pas motivé par la crainte d’une résurgence moderne d’un messianisme dynamisé par la création d’un État juif sur le territoire de l’ancienne patrie israélite. Je crois discerner dans cette contestation – qui ne s’exprime pas explicitement – la résurgence d’un contentieux religieux des origines, non apuré, qui se focalise sur la théologie de l’élection, le messianisme juif étant perçu par l’Église comme la négation du rôle central du Christ dans le dessein de salut de Dieu, tel qu’elle le professe.

  1. Titre

  2. Du même auteur

  3. Avant-propos

  4. Introduction

  5. Main Body

    1. Première Partie

    2. Si «le royaume a été enlevé» au peuple juif, «les dons et l’appel de Dieu» ne sont plus «irrévocables»

    3. Jésus peut-il être le Messie promis aux juifs, alors que tant de prophéties ne sont pas accomplies et qu’Élie n’est pas venu?

    4. Le retour des juifs dans leur antique patrie: Perspective juive

    5. Conclusion de la Première Partie

    6. Perspective chrétienne

    7. Deuxième Partie: La croyance en un Règne du Messie sur la terre

    8. Patrimoine commun aux juifs et aux chrétiens, ou hérésie millénariste?

    9. Troisième Partie

    10. La doctrine d’un royaume millénaire du Christ sur terre est-elle orthodoxe ?

    11. «Royaume de Dieu» et «Monde à venir»

    12. La foi primitive en un avènement du Royaume sur la terre, répudiée par le magistère de l’Église

    13. Quatrième Partie

    14. L’avènement glorieux du Christ, «retenu» par l’incrédulité des juifs

    15. Excursus : Les Juifs et l’Antichrist, selon d’anciennes traditions chrétiennes reprises à son compte par Newman

    16. Le millénarisme d’Irénée a-t-il été condamné par le Catéchisme de l’Église catholique?

    17. Cinquième Partie

    18. Introduction

    19. L’attribution, par la liturgie, de la «dignité israélite» aux chrétiens est-elle une conception substitutionniste?

    20. Croire au rétablissement du peuple juif, de nos jours ?

    21. Excursus : Le phénomène de l’«intrication prophétique»

    22. Conclusion : «Un voile sur leur cœur»

  6. Annexe 1 – Le Chiliasme a-t-il été condamné à Constantinople ? par Francis X. Gumerlock

  7. Annexe II – L’hérésie fantôme : Le Concile d’Ephèse (431) a-t-il condamné le Millénarisme? Par Michael J. Svigel*

  8. Table des chapitres

  9. A propos de l’auteur

Les Eglises et les juifs (1933-1945)

Pour éviter que l’on confonde ce bref essai avec un réquisitoire, j’ai choisi d’illustrer le silence, la démission, l’indifférence, ou la complicité chrétiennes d’alors, par de nombreuses citations, dûment référencées, de textes choisis en raison de la contemporanéité de leurs auteurs avec les événements de l’époque, ou, s’agissant de documents et d’analyses historiques, en raison de leur pertinence et de leur crédibilité.

Dans tous les cas où cela a été possible, j’ai remis ce matériau de référence dans son contexte en l’analysant et en le critiquant succinctement . Mon espoir est que cette contribution – qui s’abstient de tout jugement téméraire des personnes, et de l’arrogance d’accusations à charge, déconnectées des circonstances exceptionnelles auxquelles elles étaient confrontées – contribuera à resituer dans leur contexte les faits et les comportements, à cerner les responsabilités, voire à avertir quiconque juge et condamne que, même s’il l’ignore et n’a pas encore été mis à l’épreuve, il est susceptible de commettre lui-même un jour les méfaits ou les lâchetés qu’il reproche à d’autres.

 
  1. Du même auteur

  2.  
  3. Avant-propos

  4. Introduction

  5. Main Body

    1. Chapitre premier: La réaction des Églises protestantes à la persécution des juifs (1932-1945)

    2. L’extrême discrétion publique des responsables religieux face à la persécution des juifs

    3. Le paroxysme de l’antisémitisme catholique des années 30-40 : aboutissement de celui du XIXe s.

    4. La realpolitik des Églises à l’égard des nazis: évaluation

    5. Conclusion

  6. Annexe 1: Déclaration de foi du synode de Barmen (Wuppertal, 31 mai 1934)

  7. Annexe 2: « Le salut vient des juifs », mémorandum à propos de la question juive (octobre 1938)

  8. Annexe 3: À propos du mémoire de l’enseignante protestante, Élisabeth Schmitz, rédigé à Berlin en 1935, en défense des juifs persécutés par les nazis

  9. Annexe 4: Les Églises pendant la Deuxième Guerre mondiale : Chronologie, par Perrine Häfner

  10. Annexe 5: L’aryanisation de Jésus par les Chrétiens dans l’Allemagne nazie [1]

  11. Bibliographie

  12. Index onomastique

  13. A propos de l’auteur

  14. À propos de ce livre

Paradis II Le dernier concile céleste

Conte humoristique sur les travers des responsables d’Eglise et sur leur déconnection  du dessein de Dieu tel que manifesté dans les Ecritures.

  1. Paradis II. Le dernier concile céleste – Préface
  2. Avant-Propos: Le petit Moïse
  3. Note à propos des noms des Anges
  4. I. Main Body
    1. 1. Première réunion de travail: Où l’on commence à déblayer les matériaux
    2. 2. Deuxième réunion de travail : « BIBEL UND BABEL »
    3. 3. Intermède hilarant
    4. 4. L’Apocatastase
    5. 5. Apocatastase (suite)
  5. Appendix
  6. A propos de l’auteur

Salut universel et particularisme d’Israël. Un autre regard sur le dessein de Dieu. Pas un autre évangile.

  1. Page de titre
  2. TABLES
  3. Avertissement aux lecteurs
  4. Introduction en forme de profession de foi
  5. I. Main Body
    1. 1. 1. Un seul verset biblique peut changer toute une vie
    2. 2. 2. L’aporie de l’appel aux armes par Jésus, à Gethsémani
    3. 3. 3. L’Antichrist doit se manifester d’abord
    4. 4. 4. Que proclamer ? (Is 40, 6-8 ; Mt 24, 35)
    5. 5. 5. Se préparer aux événements du temps de la fin sans tomber dans des dérives sectaires.
    6. 6. Conclusion
  6. Annexe 1. Brève anthologie de textes rabbiniques concernant la fin des temps et l’eschatologie
  7. Annexe 2. Brève anthologie de textes chrétiens anciens concernant la fin des temps, l’eschatologie et le rôle d’Élie *
  8. Annexe 3. Le livre-choc de Walter Brueggemann, « ÉLU? Lire la Bible au milieu du conflit israélo-palestinien » : un réquisitoire pseudo-théologique partisan qui fait de la bible une arme fatale contre Israël
  9. Annexe 4. Quelques recensions critiques du livre de Brueggemann
  10. Annexe 5. Une liturgie ‘palestinienne’ chrétienne, victimaire et antisioniste
  11. Annexe 6. Bibliographie du livre de Rabbi Mark S. Kinzer, Scrutant son propre mystère. Nostra Aetate, le Peuple Juif, et l’identité de l’Église, Éditions Parole et Silence, 2016

Si c’est un père…L’homme qui voulait changer d’étoile

Quoi de plus déraisonnable que d’imaginer capter l’intérêt du public d’aujourd’hui avec le récit du naufrage conjugal et parental d’un couple mal assorti formé par un homme et une femme nés quelques années avant la Seconde Guerre mondiale ? L’idée ne m’avait pas effleuré l’esprit quand j’en rédigeais la première version destinée à mes enfants, loin desquels un enchaînement d’événements kafkaïens m’avait d’abord exilé, avant de faire de moi « un ersatz de père, étiqueté “biologique”, un apatride de la paternité ».

Et si, après avoir survécu à plusieurs décennies d’ensevelissement dans mes archives, cet écrit voit le jour, contre toute attente, c’est parce qu’avant de le détruire, comme je projetais de le faire, je l’ai relu une dernière fois.

J’ai alors découvert que ma détermination d’exposer sans fard les misères de ma vie de catho « mal aimé, mal informé, religieusement endoctriné, et immature pour le mariage » – auxquelles ni la morale ni la théologie chrétiennes n’avaient pu remédier –, m’avait amené à composer, sans que j’y aie pris garde, un improbable roman de mœurs, où le spirituel le dispute au charnel, et l’amour de Dieu à l’amour humain, sur fond de saccage juridique et religieux d’un idéal irrémédiablement irréaliste…

Avec l’arrogance désespérée de qui n’a plus rien à perdre, j’ai cru que ce récit pourrait intéresser au moins celles et ceux qui ont vécu des vicissitudes analogues, ou en ont vu les effets dévastateurs chez les autres. Et si vous tenez aujourd’hui dans vos mains ce livre, et vous apprêtez à le lire, c’est que, par pure chance, j’aurai vu juste.

  1. Titre
  2. Dédicace
  3. Exorde
  4. I. Partie Principale
    1. 1. Première époque – Pension complète
    2. 2. Ali
    3. 3. Vachement compliquée, la vie !
    4. 4. Les questions idiotes…
    5. 5. Un sacré poussin
    6. 6. Extases
    7. 7. Copains pour la vie
    8. 8. La sève
    9. 9. Et faut que ça m’arrive à moi!…
    10. 10. Une sale impression
    11. 11. Aux « anges »
    12. 12. Lise ou Jacqueline ?
    13. 13. L’adieu aux ordres
    14. 14. Deuxième époque – Pension de famille
    15. 15. « Mariage pluvieux : mariage heureux »
    16. 16. Le vicaire et ces dames
    17. 17. Les « Petits Frères »
    18. 18. La main de Dieu et celle de Lucie
    19. 19. « M… de chien » et chiennerie d’argent !
    20. 20. Monique qui me damne
    21. 21. Dieu, le sexe et les… matous
    22. 22. L’« Alpe d’Huez »
    23. 23. Comme un chien blessé
    24. 24. Help !
    25. 25. Cela ne réussira pas!
    26. 26. Mort d’un couple en direct
    27. 27. Flirter avec la mort pour que l’autre vous aime
    28. 28. Un peu de bonne volonté… financière
    29. 29. Troisième époque – Pension alimentaire
    30. 30. « Un serpent serait moins dangereux… »
    31. 31. Sans tambours ni trompettes
    32. 32. Le Don Quichotte de la « manche »
    33. 33. N’est pas qui veut « curé de Cucugnan »
    34. 34. Et tout ça pour une jalousie !
    35. 35. Le « vendeur d’espace »
    36. 36. L’amant de ma femme
    37. 37. Conversion d’un chanoine
    38. 38. Un tout petit service
    39. 39. L’enfant qui parlait à la mer
    40. 40. Le droit de visite
    41. 41. La « roulette russe » spirituelle
    42. 42. Pas de Fioretti pour Mister Miranda
    43. 43. Lever l’ancre…
    44. 44. Honte à celui qui est parti !
  5. Épilogue : Si c’est un père…
  6. Tables
  7. [4ème de Couverture]

Si les chrétiens s’enorgueillissent

 

Pendant longtemps, l’attitude des chrétiens à l’égard des juifs fut empreinte d’une hostilité ouverte et assumée. D’innombrables textes ont ainsi alimenté un antisémitisme intolérable. Le Concile Vatican II a rompu définitivement avec cette dérive. Bien des efforts ont été faits, depuis, pour incliner les consciences chrétiennes à un regret sincère et les amener à reconnaître la complémentarité des « deux [peuples] dont [Dieu] a fait un » (Ep 2, 14).

Dans ce livre, je retrace la genèse du processus qui a conduit le Concile à désavouer de longs siècles d’«enseignement du mépris», et j’affirme le rôle essentiel qu’a joué la Shoah dans le dessillement progressif du regard chrétien.

En témoignant que «le Christ, notre paix, a réconcilié les juifs et les Gentils par sa Croix et, en lui-même, des deux, a fait un», l’Église a reconnu implicitement la vocation complémentaire des deux communautés de foi. Je salue cette grande avancée humaine et spirituelle et j’invite celles et ceux qui sont attelés à cette tâche essentielle à poursuivre le travail et à approfondir encore la compréhension mutuelle entre juifs et chrétiens.

  1. Titre
  2. Avertissement
  3. Du même auteur
  4. Exorde
  5. Dédicace
  6. Dédicace (suite)
  7. Avant-propos
  8. I. Main Body
    1. 1. Première Partie. «Vos frères qui vous haïssent» (Is 66, 5)
    2. 2. La polémique antijudaïque, des origines à l’aube du XXe siècle
    3. 3. Les juifs vus par les papes et la presse catholique entre 1870 et 1938
    4. 4. De l’antijudaïsme chrétien traditionnel au silence face à l’antisémitisme d’État
    5. 5. Deuxième partie
    6. 6. L’Église redécouvre le peuple juif
    7. 7. La polémique autour de l’attitude de l’Église envers les juifs durant la Seconde Guerre mondiale
    8. 8. Motifs d’espoir ou de découragement ?
    9. 9. Troisième Partie
    10. 10. Signes avant-coureurs de l’apostasie
    11. 11. Conclusion
    12. 12. Nous avons besoin de pardon
  9. Bibliographie
  10. A propos de l’auteur

Une lecture de la Bible à la lumière des concepts d’apocastase et d’intrication prophétique

 

 

 

 

Les concepts d’”apocatastase” et d’”intrication prophétique” sont inconnus des spécialistes de la Bible. Selon l’auteur, ils sont pourtant indispensables à une compréhension des Ecritures qui soit selon le coeur de Dieu. La notion d’apocatastase figure dans l’Ecriture. L’auteur expose la compréhension qu’il en a sur la base d’Ac 3, 21. Selon lui, un oracle ou un événement dont parle l’Ecriture comme s’étant produits ou devant l’être dans l’avenir se rééditera ou s’accomplira définitivement quand les temps et les circonstances qui le concernent seront parvenus à leur plénitude. L’intrication prophétique est un concept forgé par l’auteur sur le modèle de l’intrication quantique, pour rendre compte d’une particularité, apparemment étrange qu’ a l’Ecriture d’entremêler ou d’enchevêtrer ce qui a trait au Messie individuel et ce qui concerne la collectivité du Peuple juif parvenu à son état messianique, les deux étant indissociables et dépendants l’un de l’autre (= intriqués) sans que l’éloignement spatial ou chronologique entre eux puisse faire obstacle à cette intrication en quelque sorte indissoluble.

 

  1. Avant-propos
  2. I. Partie Principale
    1. 1. Signification des concepts d’apocatastase et d’intrication prophétique
    2. 2. Le mystère de l’apocatastase
    3. 3. Annonces eschatologiques à caractère apocatastatique
    4. 4. Situations apocatastatiques dans le Nouveau Testament
    5. 5. Paraboles à caractère apocatastatique: La Vigne, le Christ et le Royaume
    6. 6. Gestes et déclarations du Christ à caractère apocatastatique
    7. 7. Modalités de l’accomplissement du dessein divin sur les Juifs et les chrétiens, à l’approche de la Fin des Temps
    8. 8. Dualité de l’élection et intrication prophétique selon le Nouveau Testament
  3. Annexes

 

 

 

 

 

 

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