( Révélation publique et révélations privées selon le Père G. M. Roschini, théologien ) sur le site Maria Valtorta )
La théologie catholique a toujours fait une nette distinction entre révélation publique et révélation privée.
La révélation publique est celle qui s’adresse à toute l’humanité comme objet de foi universelle.
Ainsi la révélation publique se divise en deux grandes périodes: l’une judaïque, celle de l’Ancien Testament, l’autre chrétienne, celle du Nouveau Testament. Elle est toute contenue dans l’Écriture sainte et la Tradition.
Les révélations privées, par contre, sont celles qui s’adressent à une seule âme ou à un certain nombre d’âmes (non pas à toute l’humanité comme la révélation publique), sans être objet de foi universelle. Elles peuvent être reçues au moyen d’apparitions, de locutions, etc. (concernant les sens externes) ou de visions, de révélations, etc. (se limitant au sens internes)
Du fait même que l’Église soumette les révélations privées à son jugement, il s’ensuit qu’elle ne les rejette pas a priori et par conséquent les tient pour possibles. Et même, elle en a permis et approuvé quelques-unes. Il est évident que Dieu, après avoir donné à l’humanité une révélation publique, générale, n’a pas pour autant renoncé à la liberté d’y ajouter, selon son bon plaisir, quelques révélations privées, particulières, moins étendues et quelquefois tout à fait individuelles.
La richesse du mystère de Dieu est inépuisable. Et Dieu n’a jamais renoncé à avoir des contacts directs avec les âmes pour les instruire. On connaît bien, à ce propos, la prophétie de Joël qui, parlant du règne messianique, dit : « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes. Vos jeunes gens, des visions[7]« . Elles sont donc possibles.
En introduction de son livre « La Vierge Marie dans l’œuvre de Maria Valtorta« , le P. G.M. Roschini, fondateur de l’université pontificale mariale Marianum, écrit (page 19) :
Nos grands mystiques, ainsi que leurs écrits, ne doivent pas être sous-estimés. Dieu, notre Père, nous a parlé et continue de nous parler non seulement par les prophètes, par le Christ son Fils (Sagesse infinie, Parole incarnée), par les apôtres et les évangélistes (dans les écrits canoniques), par l’Église et son chef visible, le Pontife romain, et ses docteurs, mais il nous a parlé et continue de nous parler aussi par les mystiques, c’est-à-dire ceux qu’il a enrichis de dons extraordinaires, de ce qu’on nomme charismes (grâces gratis datae, accordées aux individus, mais au profit de tous). Par l’intermédiaire de ces mystiques, Dieu a parlé et nous parle non seulement de lui-même et de ses mystères ineffables, mais il a parlé et nous parle encore de sa très sainte Mère, de sa dignité incomparable, de sa mission unique et de ses singuliers privilèges.
Quels sont ces mystiques par lesquels Dieu nous a parlé de la Sainte Vierge ? Ils sont nombreux. Étant dans l’impossibilité de les traiter tous, j’ai pensé me limiter aux seules mystiques, en commençant par une des plus grandes mystiques contemporaines: Maria Valtorta ».
Les dix-huit principales mystiques mariales, selon le P. G.M. Roschini.
Les principales mystiques des temps anciens et modernes sont :
Ste Hildegarde de Bingen, bénédictine (1098-1179) dite « le Professeur de l’Allemagne »
religieuse bénédictine mystique, compositrice et femme de lettres franconienne, sainte de l’Église catholique du xii siècle
Le , Benoît XVI annonce la proclamation d’Hildegarde de Bingen comme Docteur de l’Église, qui a eu lieu le
« Dans la troisième année de mon âge j’ai vu une telle lumière que mon âme en a été ébranlée, mais à cause de mon enfance je n’ai rien pu en dire »
À l’âge de huit ans elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence
Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l’âge de 38 ans
Ste Mathilde de Hefta, cistercienne (1241-1299); [9]
Ste Gertrude la Grande, cistercienne (1256-1302 ou 1309), la plus grande mystique du 13e siècle;
Bse Angèle de Foligno, tertiaire franciscaine (1246-1309), dite « la Maîtresse des théologiens »;
Ste Brigitte de Suède (1309-1373), dite « la Mystique du Nord »;[10]
Ste Catherine de Sienne, tertiaire dominicaine (1347-1380), docteur de l’Église;
Ste Marie-Madeleine de Pazzi, carmélite (1566-1607);
Vénérable Marie de Jésus d’Agréda, franciscaine (1602-1665);
Ste Véronique Giuliani, capucine (1660-1727);
Bse Marie-Madeleine Martinengo, capucine (1687-1737),
La Vénérable Marie de Ste Thérèse, tertiaire carmélite (1623-1677);[11]
Vén. Marie-Archange Biondini, des Servantes de Marie (1641-1712);
La servante de Dieu Cécile Bay, bénédictine (1694-1766);
Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, augustinienne (1774-1824) [12];
La servante de Dieu Marie-Véronique du Cœur de Jésus, fondatrice de l’Institut des Victimes du Sacré-Cœur de Jésus (1825-1883);
Guglielmina Ronconi (1864-1936), tertiaire carmélite ;
La servante de Dieu Lucie Màngano, ursuline (1896-1946);
Maria Valtorta, tertiaire de l’Ordre des Servîtes de Marie (1897-1961)
non citées, d’autres fournissent des visions limitées sur divers aspects de la vie de Jésus, généralement la Passion. :
sainte Angèle de Bohême (+ 1243)
sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)
sainte Marie-Madeleine de Pazzi
Trois voyantes ont reçu des visions complètes de la vie de Marie et/ou de Jésus:
la bienheureuse Marie d’Agréda (María Jesús de Ágreda; 1602-1665),
la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (Anna Katharina Emmerick; 1774-1824)
et Maria Valtorta.
Toutes ces voyantes ont en commun d’avoir vu une très grande polémique autour de leur œuvre et d’avoir eu une vie de souffrance acceptée.
La Vénérable Marie d’Agréda fut condamnée par l’Inquisition romaine, mais soutenue par l’Inquisition espagnole.
Anne-Catherine Emmerich a attendu près de deux siècles sa béatification.
Maria Valtorta n’échappe pas à ce destin de polémique, malgré les soutiens éminents qu’elle reçut. Le temps faisant, elle recevra aussi son destin de sainteté reconnue.
C’est le lot de tous dépositaires de révélations du Ciel, semble-t-il. Saint Paul, lorsqu’il expose son Évangile reçu par révélation, doit faire face à certains de l’entourage du Magistère qui veulent le « réduire en esclavage ». Il les appelle intrus, espions, faux-frères.
Vision complète des Évangiles : Les visions de Marie d’Agréda, concernent la vie de Marie, peu connue des Évangiles, celles de Maria Valtorta, comme d’ailleurs celles d’Anne-Catherine Emmerich, relatent au-delà de cette vie de Marie, la vie de Jésus, autrement dit l’Évangile.
L’œuvre de Maria Valtorta, la plus complète, est si précise dans cette relation qu’une concordance exacte a pu être établie entre les quatre Évangiles et l’œuvre de Maria Valtorta, comme ses fondements scientifiques surprenants.