La perte de biodiversité responsable de la malnutrition

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Pour répondre aux problèmes de malnutrition dans le monde, la FAO se tourne vers la biodiversité agricole. En liant l’amélioration de l’alimentation à la production de variétés locales, l’organisation des Nations unies entérine l’incapacité de l’agriculture industrielle à nourrir le monde.
La malnutrition est directement liée à la perte de la biodiversité agricole. Des études montrent en effet la grande richesse et variabilité nutritionnelles des anciennes variétés locales. Ces plantes ont largement disparu en quelques décennies au profit de quelques variétés commerciales qui dominent les grandes cultures de l’agriculture mondiale (maïs, blé, riz, pommes de terre, manioc, soja). À titre d’exemple, le nombre de variétés de riz cultivées en Thaïlande est passé de 16 000 à 37. Pire, la moitié des surfaces cultivées concerne seulement deux variétés. Ce sombre constat invite à « concentrer les principaux efforts sur le retour aux cultures locales et aux systèmes alimentaires traditionnels. » Ce n’est ni la Via Campesina, ni des organisations indigénistes qui le disent, mais la FAO.

Des variétés locales jusqu’à 100 fois plus riches en vitamine que la banane blanche

Pour l’organisation des Nations unies, la malnutrition de deux milliards de personnes dans le monde témoigne ainsi de l’inadaptation des régimes alimentaires contemporains. Lors de l’inauguration de la nouvelle chaire Unesco sur l’Alimentation durable à Montpellier, le 27 janvier 2012, Ruth Charrondière, responsable nutrition de la FAO, a insisté sur la place centrale qu’occupe aujourd’hui la biodiversité dans l’approche de la nutrition. Ces conclusions reposent sur des études engagées au milieu des années 2000 sur l’évolution des régimes alimentaires de douze communautés indigènes à travers le monde, des Masais du Kenya aux Inuits du Canada, en passant par Pohnpei, une île de la Micronésie.

 

 

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Patje SEKO
Patje SEKO
2 mai 2022 17 h 04 min

Pour lutter contre cette malnutrition, mais aussi bien évidemment contre la famine qui règne ou régnait dans certaines contrées d’Afrique – Le Tchad par ex – les populations locales ont développé sur le lac du même nom, la culture d’une micro algue d’eau douce très riche en protéines: de l’ordre de 65 à 70%! Ce qui fit que toutes les populations des environ du lac, ne connurent pas ces famines, et se développèrent sans trop de maladies comparativement aux autres régions d’Afrique qui n’avaient pas cette chance d’un Lac à proximité. Actuellement, des programmes contre la faim, diffusent entres autres nutriments, de la spiruline séchée bien, sûr en paillettes ou poudre.
On trouve les mêmes types de cultures de spiruline également dans les Andes par ex.

En occident, c’est plutôt la mal-bouffe qui fait des dégâts, La biodiversité est vraiment capitale, mais il y a aussi l’équilibre alimentaire souvent désastreux, qui est cause de cette malnutrition.
Ce vieux dicton : « le trop est l’ennemi du bien » s’applique bien à nous les occidentaux!
Pour en revenir à l’aide nutritionnelle que peut apporter la spiruline, beaucoup de sportifs, surtout dans les sports d’endurance : course, marathon, montagne etc.. l’utilisent. On a pu visiter une serre de culture de spiruline bio, en zone de moyenne montagne, très intéressant et d’une grande simplicité. Je pense qu’avec d’autres aliments équilibrés, car c’est un aliment très complet, et non un « remède », nous pourrions contrecarrer cette malnutrition à grande échelle.
L’installation de ces serres ne demande pas trop d’investissement, et la compétence requise est à la portée de tout le monde. Il serait bien que la FAO ou un autre organisme, s’engage dans ce type de promotion dans ces pays en souffrance alimentaire.
De plus, la haute teneur en protéines de la spiruline, peut, pour ceux qui le souhaitent, permettre d’éviter la viande. Pour ma part ça fait 60 ans que ça fonctionne comme ça !
Et cela permet donc aussi de « combattre » l’élevage intensif, générateur de tant de chaos, pour les animaux et pour le climat !

Le jeune « spirulinier » que nous avons donc rencontré, a monté sa petite exploitation très rapidement. La seule exigence, c’est de disposer d’eau de source a proximité, sinon l’eau potable courante fera l’affaire aussi..

Pour infos ?
https://www.spiruliniersdefrance.fr/

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