Mr Mondialisation : À la veille des (f)Estives de la décroissance qui se tiendront du 20 au 23 juillet prochains sur le thème du « sens de la technique », Michel Lepesant, (p)artisan de la décroissance et membre de l’organisation, nous explique pourquoi il est urgent de penser de manière politique notre quotidien fait d’ordinateurs, de téléphones portables et d’intelligences artificielles. Interview.
Le terme « décroissance » a été utilisé pour la première fois par André Gorz en 1972.
Selon les acteurs du mouvement de la décroissance, le processus d’industrialisation a trois conséquences négatives :
des dysfonctionnements de l’économie (chômage de masse, précarité, etc.),
l’aliénation au travail (stress, harcèlement moral, multiplication des accidents, etc.)
la pollution, responsable de la détérioration des écosystèmes et de la disparition de milliers d’espèces animales.
L’action de l’homme sur la planète a fait entrer celle-ci dans ce que certains scientifiques considèrent comme une nouvelle époque géologique, appelée l’Anthropocène (qui aurait succédé à l’Holocène), et cette action menacerait l’espèce humaine elle-même. L’objectif de la décroissance est de cesser de faire de la croissance un objectif.
pour découvrir la décroissance sur Wikipédia
—
10e anniversaire des conférences internationales de la Décroissance
sur Médiapart : Federico Demaria,Recherche et Décroissance, Institute of Environmental Science and Technology, Universitat Autònoma de Barcelona-Article publié initialement en anglais dans The ecologist – TRADUCTION: Anne Robert
1) En 2018 auront lieu trois grandes rencontres internationales de la décroissance
La sixième conférence internationale sur la décroissance: «Les formes de dialogue par des temps difficiles» à Malmö en Suède les 21 et 25 août.
La première conférence nord-sud sur la décroissance: «Décoloniser l’imaginaire social»à Mexico les 4-6 septembre.
La décroissance au parlement européen : une conférence post-croissance pour remettre en question la pensée économique des institutions européennes en s’adressant à des acteurs importants de la formulation de politiques publiques au parlement européen les 18 et 19 septembre à Bruxelles (Belgique).
2) Publications académiques: éditions spéciales, articles et livres
En 2008, il n’existait qu’un nombre restreint de publications en anglais sur la décroissance (Latouche, 2004 et Fournier, 2008. Je pense que les huit éditions spéciales ont joué un rôle important et ont permis d’établir la légitimité des questions de recherches que soulèvent la décroissance en tant que concept académique. (Schneider et al. 2010; Cattaneo et al 2012; Saed 2012; Kallis et al. 2012; Sekulova et al 2013; Whitehead, 2013; Kosoy, 2013; Asara et al, 2015).
Après cette première vague d’éditions généralistes, j’anticipe une deuxième vague sur des thèmes plus spécifiques: Technologie et décroissance par Kerschner et al 2015, à venir: Tourisme et décroissance dans le Journal of Sustainable Tourism, Justice environnementale et decroissance dans Ecological Economics et éventuellement un autre sur Féminisme et décroissance ou d’autres qui présenteraient la décroissance comme une discipline à part entière.