Pour découvrir l’esprit intégratif
http://www.psychotherapie-integrative.com/esprit-integratif.htm
la Voie de l’intégration suprême dans l’Unité et la Diversité mystérieuse de la vie.
Pour s’imprégner de l’esprit intégratif il faut lire et relire Lao-tseu et son célèbre « Tao tö king ». C’est un des livres essentiels de l’esprit intégratif.
Les 81 chapitres, de leur concision simple, nous montrent la Voie de l’intégration suprême dans l’Unité et la Diversité mystérieuse de la vie.
Merci au 6e siècle avant J.C., qui a permis ainsi à l’Esprit de souffler lumineusement grâce à Lao-tseu en Chine, à Héraclite et Socrate en Grèce, au Bouddha en Inde, à Zoroastre en Perse.
Mais, est-il possible de faire des commentaires à cette pure merveille qui tient de la poésie, telle que je la conçois ?
Ecoutons plutôt la musique de ces mots nimbés de silence, qui résonnent de l’Essentiel, qui brillent des hauteurs ultimes de l’Esprit …
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Héraclite : l’Obscur est d’une grande lumière – Alain Gourhant
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Nietzsche intègre enfin la vie à la philosophie
Alors que la philosophie de la fin du 19e siècle s’anémiait doucement dans les vapeurs émolliantes d’une religion saint-sulpicienne et les desséchements réductionnistes de la raison triomphante (Kant et Hegel), Nietzsche survient, tel une météorite, pour faire exploser « à coups de marteau » ce bel édifice mortuaire (c’est la critique de l’idéalisme rationisant et l’annonce de la mort de dieu).
A la place, il pose les bases d’une nouvelle philosophie qui intègre enfin la vie, la vie dans sa totalité, c’est à dire, entre autres, le corps, les instincts, la santé physique, l’irrationnel, l’émotionnel, l’art, la musique, la danse, le rire, la joie, la volonté de puissance, l’éternel retour, le surhomme et Dionysos. Un beau programme qui nous parle toujours en ces temps de grande décadence, perdus dans la technoscience, la croissance sans limite et le profit à outrance !
Quant au style, finies les élucubrations absconces d’un Kant que seuls les professeurs d’université savent traduire sans ennui ; chez Nietzsche, c’est la flamboyance cristalline des aphorismes, de la poésie, du dithyrambe et des stances de Zarathoustra, c’est l’intégration d’un souffle vital au milieu des miasmes d’une philosophie mortifère.
C’est pour tout cela que Nietzsche est résolumment actuel, dans la réintégration de ce qui avait été oublié d’essentiel par la philosophie, je veux parler du corps en pleine santé et de la poésie prophétique.
Mais écoutons Zarathoustra, le chant éternel de Zarathoustra :
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Henri Bergson apporte sa contribution à l’esprit intégratif, au sens où le réalité du vivant ne peut se connaître que dans son mouvement continuel, sa fluidité essentielle, sa totalité indivisible.
Effectivement, Henri Bergson apporte sa contribution à l’esprit intégratif, au sens où le réalité du vivant ne peut se connaître que dans son mouvement continuel, sa fluidité essentielle, sa totalité indivisible. Il fait ainsi une critique radicale de la rationalité scientifique triomphante de son temps, qui fige, sépare, isole, et finalement éloigne de la vie. Nous prenons telle quelle cette critique radicale, car il nous semble qu’elle n’a jamais été aussi actuelle. Merci à Jeremy Sansemat étudiant en psychologie à Angers d’avoir réalisé cette page. Une belle collaboration !
Dans un contexte de montée en puissance des sciences expérimentales, Henri Bergson (1859-1941) cherche à transcender la manière dont les hommes ont tendance à considérer le réel et leur propre vie intérieure. Partant de la constatation que plus l’homme cerne de manières précises des phénomènes isolés de la vie, plus il voit croître le nombre des éléments hétérogènes qui se juxtaposent, extérieurs les uns des autres, pour la constituer. Notre pensée s’obstine à traiter le vivant comme l’inerte et à concevoir toute réalité, si fluide soit-elle, sous forme de solide définitivement arrêté en résolvant la création en éléments connus ou anciens, arrangés dans un ordre nouveau.
Arthur Koestler est l’initiateur de l’esprit intégratif
Arthur Koestler est pour ainsi dire le fondateur de l’esprit intégratif, son initiateur.
C’est peut être sa vie particulièrement riche et variée, on pourrait dire intégrative, au sens où il a été obligé de subir ou d’intégrer tous les courants de pensée d’une époque particulièrement tumultueuse en particulier au niveau politique. Cela lui a permis sans doute de développer cet esprit intégratif au niveau pratique, puis ensuite d’en fonder les bases théoriques.
Né en 1905 en Hongrie, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis son chemin le mène vers la Palestine de la reconquête sioniste, ensuite vers le Berlin de la montée du nazisme, puis vers la Russie stalinienne pendant la famine de 1932. Il se retrouve ensuite dans l’Espagne de la guerre civile, puis dans la France de la drôle de guerre. Enfin Arthur Koestler trouve sa place et se fixe à Londres après 1945.
Arthur Koestler est surtout connu comme romancier et essayiste pour ses descriptions de l’individu aux prises avec les totalitarismes du vingtième siècle. Mais dans la dernière partie de sa vie, Koestler écrit des oeuvres philosophiques, originales où il questionne en particulier la science face à la spiritualité.
Ce texte est extrait d’un de ces derniers livres « Janus », où il pose les bases d’une nouvelle vision de la réalité centrée autour de la notion de « holon », une vision « holarchique » qui sera ensuite reprise par Ken Wilber et qui constitue le fondement de la philosophie et de l’esprit intégratif.
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Ken Wilber est le philosophe par excellence de l’esprit intégratif
Ken Wilber est pour moi, le grand philosophe intégratif de notre époque.
Il a essayé de proposer une compréhension de l’évolution de la conscience humaine depuis ses origines jusqu’à maintenant et au-delà, grâce à des schémas intégrateurs remarquables de clarté comme: l’échelle de l’évolution de la conscience et les quatre facettes ou quadrants de toute expérience individuelle et collective.
Ken Wilber a utilisé ces schémas intégrateurs pour des applications pratiques dans de nombreux domaines, comme par exemple en psychologie pour décrire les différentes pathologies et leurs traitement.
Ken Wilber a décrit aussi la guerre que se livrent depuis si longtemps, les deux sentiers de la connaissance (la connaissance scientifique, empirique et la connaissance des profondeurs intérieures subjectives), en montrant combien il est nécessaire actuellement de rapprocher ces deux regards, dans une vision holistique et intégrative de l’être humain.
Ken Wilber est un penseur américain, peu connu en France et peu traduit. Un des seuls ouvrages disponibles en français est resté longtemps celui d’une édition canadienne : « Une brève histoire de tout » Editions de Mortagne.
Aussi, est-il intéressant de lire le résumé de tous les ouvrages parus dans ses « Collected works » (résumé de Brad Reynolds traduit par Eric de Rochefort, disponible en ligne sur internet).
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La spirale dynamique de Don Beck :
les huit niveaux d’évolution de la conscience humaine
C’est une spirale à 8 anneaux ou spires, représentant 8 stades ou niveaux d’évolution de la conscience humaine, vue d’un point de vue collectif.
Ces niveaux sont appelés les « mèmes » d’une contraction des mots « gène » et « mimesis » (imitation en grec), mot inventé en 1976 par Richard Dawkins, biologiste évolutioniste.
Ces « mèmes » sont symbolisés par 8 couleurs évoquant le spectre de la conscience en évolution. Chaque stade ou mème représente un système de valeurs collectives, correspondant à des époques de l’histoire humaine.
Chaque passage d’un « mème » au suivant est difficile, c’est une période de crise, mais celui où nous sommes actuellement est particulièrement délicat, car il y a une rupture radicale dans l’évolution de la conscience collective, entre le « mème » Vert et le « mème » Jaune. Cela s’appelle un changement de palier.
Dans le mème Jaune, l’individu ne perçoit plus la réalité par rapport à un système de valeurs personnelles qui s’opposeraient à celles d’un autre mème, mais par rapport à un Tout, qui l’inclut et le transcende et où les différents mèmes, se complétent et s’enrichissent mutuellement dans leur meilleur part. On passe alors d’une position de combat entre mèmes différents, à une position d’interdépendance et d’harmonisation provenant d’une conscience élargie.
La spirale dynamique, dont les valeurs et la direction évolutive ont été conçues par le psychologue Clare Graves (1914- 1986), a été parachevée par Don Beck. Celui-ci lui a donné sa dimension pragmatique et l’a popularisée, en l’utilisant par exemple pour aider à la solution de conflits dans le monde, comme en Afrique du Sud dans les années 80 avec Nelson Mandela et plus récemment en Palestine.
La spirale dynamique a aussi été adoptée par Ken Wilber, comme une simplification et une vulgarisation de son système d’évolution de la conscience en quatre quadrants et une dizaine de niveaux, beaucoup trop complexe.
Pour voir la présentation des « 8 mêmes » par Alain Gourhant
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Edgar Morin, le philosophe de la complexité, tente d’intégrer les différents champs de la connaissance
Directeur de recherche émérite au CNRS, Edgar Morin est docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde. Son travail de sociologue et de penseur des problèmes fondamentaux des sciences de l’homme, exerce une forte influence sur la réflexion contemporaine. « La Méthode » (en six volumes) est son œuvre majeure. Edgar Morin tente d’y penser la complexité du réel, en proposant une nouvelle épistémologie proche de l’esprit intégratif, où c’est l’interdisciplinarité qui prime, c’est à dire la recherche des relations entre les différents domaines de la connaissance ou, dans un autre langage, leur intégration.
voir la présentation d’Alain Gourhant
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Osho (1931-1990), connu aussi sous le nom de Baghwan Shree Rajneesh, est un maître indien qui a osé l’intégration de l’Orient et de l’Occident, en particulier pour renouveler l’approche de la spiritualité, et cela, aussi bien dans ses écrits, que de manière pratique, en réunissant par exemple les techniques de méditation traditionnelles et les techniques psychothérapeutiques occidentales, – par exemple dans ses « méditations dynamiques ».
Pour lui, le sage, l’homme réalisé ou éveillé, est un homme intégré ou intégratif, comme l’archétype de Zorba le Bouddha par exemple.
« C’est l’intégration profonde qui fait de l’homme un saint »
Les mots du silence p. 172 Editions Le voyage intérieur
cf présentation
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Jon Kabat-Zinn pionnier de l’intégration de la pleine conscience aux sciences médicales
Jon Kabat-Zinn professeur de biologie moléculaire et pratiquant de la méditation bouddhiste « vipassana » réussit une spectaculaire intégration entre le domaine de la santé et la méditation.
Il devient le fondateur d’une clinique de réduction du stress en relation avec l’université du Massachusetts (U.S.A), où la pleine conscience est la méthode principale de soins proposée pour réduire le stress et la douleur. Ce modèle de clinique s’est rapidement propagé outre-atlantique, puis en Europe.
En expérimentant ainsi la pleine conscience, Jon Kabat-Zinn a montré scientifiquement que cette méthode était un facteur de guérison ou d’amélioration pour de nombreux troubles psychologiques et même physiques.
Son travail est un remarquable exemple d’une intégration réussie entre une méthode appartenant traditionnellement au plan spirituel ou transpersonnel, et les méthodes scientifiques d’observation et d’évaluation de la médecine conventionnelle.
Jon Kabat-Zinn est donc le fondateur de ce courant thérapeutique important de la la pleine conscience, dont l’influence s’est progressivement répandue en France grâce à David Servan-Schreiber , Christophe André), Thierry Janssen et bien d’autres.
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Doctor Barefoot est un médecin taoïste qui intégre tradition et modernité avec bonheur
Le Doctor Barefoot est un médecin taoïste, fidèle à la tradition des médecins aux pieds nus de la Chine. Il parcourt le monde depuis longtemps, pour soigner les corps et les âmes, et il écrit ses expériences, dans un langage moderne et drôle, en modernisant, en dépoussiérant la tradition. En particulier il signe chaque semaine une chronique dans le célèbre magazine anglais « Observer ». Le Dr Barefoot est un médecin intégratif à sa manière, qui a occidentalisé les pratiques taoïstes traditionnelles de manière à les rendre accessibles au grand public, avec humour et sans se prendre au sérieux. Son « Guerrier urbain » est un modèle du genre.
EMBRASSER LES OPPOSÉS
« Vous n’avez plus à choisir entre être un salaud ou un saint. A présent, vous pouvez être les deux à la fois.
Vous n’avez pas à choisir entre clarté d’esprit et confusion, entre amour et froideur, entre folie et sagesse, entre ouverture d’esprit et rigidité. Comme toute chose
dans l’univers yin yang, ces termes sont relatifs et non absolus. Vous pouvez être un professeur de yoga qui fume, une postituée qui étudie la méditation, ou un dealer qui sauve des vies. Vous pouvez être un politicien honnête, mais c’est improbable.
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André Comte-Sponville propose l’intégration de l’athéisme et de la spiritualité
André Comte-Sponville est un philosophe actuel, assez médiatique, qui s’est illustré par un certain nombres de livres à succés : « Petit Traité des grandes vertus », « Traité du désespoir et de la béatitude », « Le capitalisme est-il moral ? »,etc.
Ici, dans un article sous forme d’interview du journal « Nouvelles Clés » intitulé :« L’esprit de l’athéisme, introduction à une spiritualité sans Dieu », il développe un certain nombre d’idées qui sont des manifestations de l’esprit intégratif. D’abord une intégration audacieuse entre la philosophie et la spiritualité, d’ordinaire séparés par des barrières étanches depuis le 18e siècle :
« La philosophie est une pensée ; cela se fait avec des mots et des raisonnements. La sagesse serait plutôt un certain type de silence. La philosophie est un travail; la sagesse, un repos.Mais la philosophie, ses concepts et ses arguments tendent vers la sagesse et la préparent, afin de faire advenir ce silence en soi. Et vous savez comme moi que se taire, y compris intérieurement, est une des choses les plus difficiles qui soient. Philosopher c’est parler pour se taire ; le contraire donc du bavardage qui consiste à parler pour parler. C’est pourquoi la philosophie est nécessaire, et c’est pourquoi elle ne suffit pas. Comment en multipliant les mots, pourrait-on faire un silence. Comment à force de travail, pourrait-on obtenir un repos ? Il faut donc autre chose, non à la place de la philosophie, mais en elle ou à côté : c’est ce que j’appelle la spiritualité ou la méditation ».
Ensuite, il ya une intégration de nouveau osée, entre l’athéisme (l’esprit dominant de l’époque en Occident) et la spiritualité, une spiritualité sans Dieu, au sens de sans religion, sans dogme, sans croyance ni acte de foi ; on pourrait dire aussi une spiritualité laïque qui fait l’intégration entre l’athéisme et ce besoin d’expérimenter une réalité transcendante qui dépasse l’individu, sans référence au Dieu de la religion :
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Boris Cyrulnik représente l’esprit intégratif dans toute son acuité
Boris Cyrulnik est neurologue, psychiatre, psychanalyste, mais aussi éthologue animant un groupe de recherche en éthologie clinique à l’hôpital de Toulon-La-Seyne. Bref, Boris Cyrulnik est le représentant de l’esprit intégratif par excellence, qui, dans tous ses best sellers (Un merveilleux malheur, Les vilains petits canards, Parler d’amour au bord du gouffre), nous émerveille par son don d’intégrer des points de vue différents pour parler de l’être humain.
Dans un « Dialogue sur la nature humaine » avec Edgar Morin, il fait une profession de foi virulente de sa croyance en l’esprit intégratif :
« Si nous apprenons, en terme d’individus, à raisonner dans un contexte et une histoire, nous porterons un nouveau regard sur l’anthropologie. Ce ne sera plus une anthropologie « morceau par morceau » – la biologie contre la culture, l’inné contre l’acquis, l’homme contre son groupe social -, mais au contraire l’intégration d’un morceau dans le tout, où l’individu vit, fonctionne avec les échanges, les passerelles et toutes les navettes nécessaires. A ce moment, l’homme prend sa place dans la nature, il n’est pas contre la nature, surnaturel ni antinaturel, mais il garde sa place d’homme.Il devient alors peu à peu comme un centaure. La coupure ne passe plus entre l’homme et l’animal, elle n’est plus la coupure didactique qui a permis de faire de bons objets de laboratoires… Elle n’est plus cette coupure ontologique qui faisait de l’homme un être surnaturel par nature, au-dessus ou contre les animaux – cela donnait une quantité de discours cohérents, logiques,dans leur système clos; l’homme devait s’arracher à la nature, l’homme n’était radicalement pas un animal, etc. Or lorsqu’on regarde l’homme en centaure, on comprend qu’il a ses pattes de cheval plantées dans la terre et que, progressivement, graduellement, il finit par arriver au stade du cerveau humain(…)
Pour étudier l’homme dans son ensemble, il s’agira alors de donner la parole au biologiste – au spécialiste des pattes de cheval -, mais aussi au linguiste, au sociologue, qui, eux, prendront un autre niveau du même objet centaure. On réintégrera nos morceaux de connaissance dans un être vivant qui est l’homme dans la nature… »
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Le Dalaï Lama intègre le bouddhisme tibétain et la culture scientifique occidentale
Le Dalaï Lama n’a pas cessé d’oeuvrer au rapprochement et à l’intégration du bouddhisme tibétain et de la culture occidentale, en particulier dans sa dimension scientifique. La manifestation la plus spectaculaire de cette intégration se situe aux Etats-Unis, à Madison, dans un département de l’Université du Wisconsin, où Richard Davidson entreprend, à l’aide de la technologie neurocérébrale de pointe (IRM imagerie à résonance magnétique et EEG électroencéphalographe) une série d’expériences sur les grands méditants, afin de mieux comprendre les processus cérébraux en jeu lors de la méditation. Le Dalaï Lama s’est toujours engagé à fond dans ce genre d’expérimentation et de dialogue interculturels. Aussi on a pu dire, que l’exil d’une partie du peuple tibétain et de certains de ses grands maîtres comme le Dalaï Lama, dû au génocide culturel perpétué par les chinois, cet exil aura eu au moins comme conséquence positive cette intégration du bouddhisme tibétain et de ses joyaux culturels dans la culture de la plupart des pays occidentaux.
Voici quelques extraits d’un des derniers livres traduits en français du Dalaï Lama « Tout l’univers dans un atome », où il évoque plusieurs décennies de dialogue avec quelques uns des plus grands scientifiques de l’occident. Il sous-titre d’ailleurs ce livre : « Science et Bouddhisme, une invitation au dialogue ».
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Sri Aurobindo, une nouvelle étape intégrative dans la spiritualité
Sri Aurobindo marque une étape importante de l’esprit intégratif dans le domaine de la spiritualité. Dans tous ses écrits, le sage indien de Pondicherry va insister sur la nécessité d’intégrer le corps, la matière, la forme, le multiple, le devenir dans la vision traditionnelle de la réalisation spirituelle, immergée dans le Soi immuable et éternel. La conséquence pour le sage éveillé, c’est qu’il doit descendre de son piedestal méditatif, pour s’engager dans le monde, dans la vie, dans la réalisation et l’incarnation matérielle. Il ne peut plus rester à l’écart dans sa grotte, son ashram ou son monastère, mais participer pleinement, de son rayonnement à l’évolution, au milieu des hommes. Le message de Sri Aurobindo a été continué par “la Mère”, cette femme française qui est venue rejoindre Sri Aurobindo en 1920, pour suivre son enseignement, et qui après sa mort, en 1950, va tenter d’incarner cette spiritualité intégrée à la vie, en fondant en 1968 une ville nouvelle Auroville, tout près de Pondicherry. Le centre de cette ville futuriste, qui compte actuellement environs 2000 habitants venus du monde entier, c’est le « Matrimandir » : un temple moderne de forme ovoïdale, complétement vide et blanc à l’intérieur, voué à la méditation silencieuse, centre spirituel d’une ville spirituelle pouvant être un laboratoire porteur de sens pour une humanité chaotique en pleine crise.
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Michel Serres et la métaphore des ponts : un puissant symbole de la méthode intégrative
Michel Serres multiplie les titres : philosophe, anthropologue, professeur à la très célèbre Stanford University, membre de l’Académie française et poète de surcroit dans la manière d’écrire. Michel Serres est devenu aussi très médiatique et ce n’est pas toujours le meilleur de lui-même, qu’il livre ainsi à tout vent.
Dans son livre somptueux, plein d’illustrations et de poésie, « L’art des Ponts, homo pontifex », aux éditions Le Pommier,
Michel Serres développe avec son habituelle verve, la métaphore des ponts pour décrire le désir de rapprocher, de relier, d’unifier, tant au plan matériel et physique qu’intellectuel et spirituel, des domaines et des territoires différents.
Ce sont les Ponts durs, les Ponts doux, les Ponts vifs et les Ponts saints : tout un passionnant inventaire, où souffle l’esprit intégratif en même temps que la poésie.
Voici quelques extraits particulièrment éloquents
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Il y a eu dans les années 70 « Le Tao de la physique » de Fritjof Capra, un livre qui eut beaucoup de retentissement, car il montrait comment les découvertes de la physique quantique rejoignaient les grandes intuitions des spiritualités orientales au sujet de l’existence d’un vide originel faisant le lien et l’unité entre toutes les manifestations de la vie et de la matière.
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Bernard Besret et la spiritualité intégrative
sur Clé
Je rêve d’un monde où l’approfondissement de la singularité de chacun se conjuguerait à chaque instant avec son ouverture sur l’universalité de tous.
Je redoute un monde où l’angoisse de se perdre dans l’anonymat et l’abstraction de la mondialisation amène chacun à se crisper sur ce qu’il croit constituer son identité : race, religion, nation. Je rêve d’un monde où la perception de la transcendance de chaque instant vécu viendrait féconder l’engagement de chacun dans le déroulement historique du temps. Je redoute un monde dans lequel la course effrénée après le temps empêche de percevoir la plénitude que recèle chaque instant. Je redoute un monde où, par réaction, la fascination de l’instant présent ferait perdre aux hommes et aux femmes le goût de prendre à bras le corps le temps, l’espace et l’énergie qu’il leur est donné d’avoir à vivre dans l’histoire de l’humanité. Je rêve d’un monde où le féminin et le masculin, le yin et le yang, se féconderaient mutuellement en chaque être vivant et trouveraient le moyen de s’exprimer dans les institutions dont l’humanité a besoin de se doter pour se structurer. Je redoute un monde dont le moteur est la rivalité et la domination de l’un sur l’autre. On cumule alors les inconvénients de l’un et de l’autre. Un monde qui conjugue les horreurs de la guerre et celles de l’enfermement. De l’explosion et de l’agglomération. De l’écartèlement et de l’asphyxie.
Je rêve d’un monde où l’affinement progressif des corps humains permettrait l’émergence de nouveaux niveaux de conscience, et ainsi de mieux comprendre le mystère de notre conscience réflexive et son lien avec le fonctionnement toujours plus subtil de nos cerveaux.
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Erwin Laszlo : l’hypothèse explicative d’un champ unifié, le champ akashique
Il y a maintenant la parution de ce livre : « Science et champ akashique », qui continue la prospection dans la même direction, en s’appuyant sur les derniers développements de la recherche scientifique en cosmologie, en physique quantique, en biologie et dans les sciences de l’esprit . Toutes les recherches d’avant-gardes concordent devant la complexité toujours plus grande des phénomènes étudiés, pour faire l’hypothèse explicative d’un champ unifié sous-tendant toute manifestation de la vie, champ qui ressemblerait à un vide très dense, plein d’énergie et riche surtout d’informations assurant la cohérence et l’interconnexion entre tous les éléments. L’auteur appelle ce champ, « le champ akashique » du sanscrit « akasha » qui désignait l’éther, ce médium, plus subtil que l’espace-temps, à la source de toute création.
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Mohammad Yunus a montré qu’ une intégration essentielle à notre époque était possible : l’intégration de la grande pauvreté dans une économie, grâce au microcrédit. Pour cela il a créé au Bangladesh une banque d’un type nouveau, la Grameen Bank, une banque des pauvres qui a changé les régles du jeu de la banque classique, en créant le système du microcrédit. Celui-ci consiste à prêter aux plus pauvres, en particulier les femmes, des modiques sommes d’argent, sans garantie et à des taux d’intérêt variables, afin qu’ils puissent démarrer une activité économique. C’est un véritable succés : non seulement les prêts sont remboursés à 99%, mais les pauvres recouvrent dignité, confiance, responsabilité et esprit d’initiative, si bien que le système de microcrédits a essaimé dans le monde pour toucher plus de 100 millions de familles dans une centaine de pays, et Mohammad Yunus a été justement couronné en novembre 2006 en recevant le prix Nobel de la Paix, car, si par ce système les plus pauvres arrivent à retrouver un sens à leur vie et subvenir à leurs besoins primordiaux, c’est la paix dans le monde qui s’en trouve améliorée.
Mais cette intégration de la pauvreté ne fut pas sans difficulté. Les méthodes nouvelles de la Grameen Bank changeaient bien des habitudes dans le système économique traditionnel. Dans son magnifique livre « Un monde sans pauvreté », Mohammad Yunus nous raconte quels prodiges de patience et de combativité il a du déployer pour arriver à ses fins et vaincre les résistances.
Voir aussi en microfinance, la création de la « Fondation Grameen Bank – Crédit agricole » initialisée parMartine Laval consultante et directrice de programme à HEC executive education
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Professeur de philosophie à l’université de Nanterre, – il fut mon professeur de philosophie au lycée Michelet dans les années 60 – spécialiste de l’histoire et de l’épistémologie des sciences, Pierre Thuillier (1927-1998), à la fin de sa vie, fait une critique radicale de l’idéologie scientifique et technique alliée à l’esprit marchand du monde capitaliste, entrainant la désintégration de notre société. Dans un livre prophétique «La grande implosion», écrit en 1995, Pierre Thuillier décrit et analyse avec beaucoup de pertinence la crise globale qui se passe actuellement sous nos yeux. Il s’agit d’une enquête, menée par un groupe de recherche en 2082, pour comprendre rétrospectivement l’implosion de notre monde actuel. Cette enquête est philosophique et se présente comme une sorte de diagnostic de la misère culturelle de l’Occident actuel, misère provenant de la rationalité scientifique issue du cartésianisme (homo scientificus), du technicisme réductionniste considérant l’homme et la nature comme une machine (homo technicus) et du matérialisme marchand fondé sur le profit personnel, issu de la bourgeoisie de la fin du moyen-âge (homo economicus). Tout cela conduisant à une société sans spiritualité, sans poésie, sans âme vouée à l’autodestruction – nous dirions la désintégration.
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Les penseurs du désastre
Jean-Pierre Dupuy dans son livre « Pour un catatrophisme éclairé » annonce la catastrophe globale prochaine. Ce philosophe est influencé par la critique radicale d’Ivan Illich dans les années 70 écrivant au sujet des effets catastrophiques de la technologie et de la société industrielle, et par René Girard, le grand penseur du sacré, du mimétisme humain entraînant violences et transfert de violences sur le bouc-émissaire. Dans ce livre, Jean-Pierre Dupuy manie avec dextérité le paradoxe : il vaut mieux envisager actuellement avec certitude la catastrophe globale de ce monde, vus tous les périls auxquels il se trouve exposé, quitte à trouver dans cette urgence les moyens d’éviter peut être cette catastrophe. Le pire serait de se rassurer en en faisant le déni ou en la traitant comme un risque possible avec une attitude de prévention molle. Minimiser la catastrophe ne fait que renforcer sa probabilité, tandis que croire à sa certitude permet peut être de l’éloigner, car cette prise de conscience provoque un réflexe de survie collectif radical.
Voici le texte en exergue de ce livre :
«Le temps est venu de mener une réflexion sur le destin apocalytique de l’humanité : avec le siècle qui s’achève, nous avons en effet acquis la certitude que l’humanité était capable de s’anéantir elle-même, soit directement par l’utilisation des armes de destruction massive, soit indirectement par l’altération des conditions nécessaires à la survie (…) Face à cette situation inédite, la théorie du risque ne suffit plus : il nous faut apprendre à affronter la catastrophe, à ne plus l’imaginer dans un futur impropable mais à la penser au présent. Et pourtant nous refusons de croire à la réalité du danger, même si nous en constatons tous les jours la présence. C’est au caractère inéluctable de la catastrophe et non à sa simple possibilité que nous devons désormais nous confronter. »
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Edgar Morin insiste de plus en plus dans ses récentes déclarations et dans son dernier livre « Mon chemin » sur la désintégration probable à caractère planétaire. Voici un extrait de ce livre :
« Selon vous la civilisation occidentale apporte à elle-même et au monde plus de problèmes qu’elle n’en résout ?
J’irai plus loin, elle conduit probablement la planète vers des catastrophes en chaîne. Songez que le vaisseau spatial Terre est propulsé par les quatre moteurs qu’elle a produits : la science, la technique, l’économie le profit, dont j’ai indiqué les ambivalences. Or il n’y a pas de pilote dans le vaisseau, et celui-ci va probablement vers des catastrophes où se combineraient et se renforceraient crise économique, crise écologique, déferlements idéologiques et religieux, utilisation des armes de destruction massive… Ce sont les forces vives de l’occidentalisation – et j’insiste ici sur le mot « vives » – qui nous mènent à la mort.
Nous allons vers l’abîme ?
Probablement. Encore faut-il savoir ce que signifie le probable : c’est pour un observateur en un lieu et en un temps donnés, les perspactives futures à partir des informations dont il peut disposer sur les dynamismes du présent. Mais le probable laisse sa chance à l’improbable qui comporte l’imprévu, voire l’imprévisible (…)
Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, soit il se désintègre, soit il suscite en lui une métamorphose plus riche, capable de traiter ses problèmes, c’est à dire de se métamorphoser. »
Edgar Morin « Mon chemin, entretiens avec Djénane Kareh Tager » éditions Fayard
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Peter Sloterdijk, figure de proue de la philosophie contemporaine n’y va pas non plus par quatre chemins. Reprenant les thèses de Hans Jonas et son impératif éthique face à la catastrophe qui se profile, son derrnier livre « Tu dois changer ta vie » développe la même thèse.
Extrait d’un interview dans Libération du 26 avril 2009 :
« Depuis que la catastrophe mondiale a commencé à se dévoiler, est apparue dans le monde une nouvelle forme de l’impératif absolu, qui se présente comme une exhortation adressée à tous et à personne : change ta vie ! Sans quoi, tôt ou tard, le dévoilement total de la catastrophe vous montrera ce que vous aurez négligé au temps des signes précurseurs ! (…)
En reformulant l’impératif catégorique en impératif écologique, le philosophe Hans Jonas a fait la preuve qu’une pensée philosophique anticipatrice pour notre temps est possible : « agis de telle sorte que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une authentique vie humaine sur terre ».
Comme il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence, si ce n’est la fuite dans l’abrutissement narcotique, la question se pose de savoir si l’on pourrait trouver un thème raisonnable permettant de combler le gouffre entre le noble impératif et la mise en pratique. (…)
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Théodore Monod (1902 – 2000), ce visionnaire intégratif – naturaliste, philosophe, pacifiste, religieux, grand marcheur dans le désert où il a puisé son inspiration – a depuis longtemps posé la question dans un livre au titre retentissant : « Et si l’aventure humaine devait échouer », dont voici la présentation écrite par lui-même.
“Et si l’aventure humaine devait échouer… Supposition absurde ! L’homme n’occupe-t-il pas le sommet de l’évolution biologique ? N’est-il pas le seul animal dont la tanière s’éclaire la nuit ? Le seul aussi qui soit capable d’avoir une histoire et de l’écrire ? L’antique Serpent nous l’avait promis : Vous serez comme des dieux… Et la puissance, certes, nous l’avons eue, au moins matérielle.Nous les rois orgueilleux de la création. Nous les maîtres d’une terre bordée de nuit…Mais si l’homme n’a pas la sagesse de respecter la vie, le monde ne risque-t-il pas de continuer sans lui ?”
Amin Maalouf, dans son dernier essai « Le déréglement du monde » renchérit de sa manière imagée et métaphorique:
» … ma première ambition étant de trouver les mots justes pour persuader mes contemporains, mes « compagnons de voyage », que le navire sur lequel nous sommes embarqués est désormais à la dérive, sans cap, sans destination, sans visibilité, sans boussole, sur une mer houleuse, et qu’il faudrait un sursaut, d’urgence, pour éviter le naufrage.
Il ne nous suffira pas de poursuivre sur notre lancée, vaille que vaille, en naviguant à vue, en contournant quelques obstacles, et en laissant faire le temps. Le temps n’est pas notre allié, c’est notre juge, et nous sommes déjà ensursis. »
« … D’une manière ou d’une autre, tous les peuples de la Terre sont dans la tourmente. Riches ou pauvres, arrogants ou soumis, occupants, occupés, ils sont -nous sommes- embarqués sur le même radeau fragile, en train de sombrer ensemble. Cependant nous continuons à nous invectiver et à nous quereller sans nous soucier de la mer qui monte.
Nous serions même capables d’applaudir la vague dévastatrice si, en montant vers nous, elle engloutissait nos ennemis d’abord.
Amin Maalouf « Le dérèglement du monde » Grasset 2009
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Yves Paccalet, philosophe, naturaliste, ancien compagnon de route du commandant Cousteau, enfonce le clou dans son brûlot « L’humanité disparaîtra, bon débarras ! » qui a remporté le prix du pamphlet 2006 :
« J’ai cru en l’homme, je n’y crois plus.
J’ai eu foi dans l’humanité : c’est fini (…)
L’humanité est en train de couler. Elle a de l’eau par-dessus la ligne de flottaison. elle est trop lourde, elle se démembre, sa quille éclate : « O que j’aille à la mer ! », tel le bateau ivre d’Arthur Rimbaud. Elle ne veut rien savoir du désastre qui se prépare. L’équipage et les passagers ne se préoccupent que de charger encore l’embarcation, parce qu’ils imaginent que le bonheur est dans le « toujours plus ».
J’ai milité pour la survie de ma lignée animale, mais le genre Homo refuse de regarder en face les calamités qu’il se prépare ou que, déjà, il s’inflige. Il ne supporte même pas qu’on les évoque (…)
Je continue le combat pour la planète et pour l’homme sans la moindre perspective de succés.Par habitude. Par devoir. Mais sans autre espérance que d’en rire ou d’en pleurer – tel le musicien du Titanic en train de jouer Plus près de toi mon Dieu, de l’ai jusqu’aux genoux (…)
L’humanité n’a aucun avenir. Elle fera encore quelques progrès scientifiques et techniques. Mais aucun en morale, en amour ou en désir de paix. Elle est convoquée au néant ; vouée à l’extinction, comme le trilobite, le dinosaure et le grand pingouin.
L’homme est un grand pingouin sans lendemain.
Yves Paccalet « L’humanité disparaîtra, bon débarras » éditions J’ai Lu
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Yannick Haenel, célèbre romancier, accompagné de François Meyronnis, y va aussi de sa partition dans un essai intitulé « Prélude à la délivrance«
« Chacun éprouve le sentiment d’une catastrophe. chacun sait, au fond, qu’il est presque impossible de vivre dans un monde qui se fait sauter lui-même. sous nos yeux, l’effroyable surabonde assez pour démolir le mur du mensonge. Mais il est rare qu’un être se dise, ce mur là, maintenant, je vais le percer. en général, on préfère s’encroûter dans le trucage. On s’imagine qu’on a intérêt à consolider la façade, et surtout à ne jamais faire un pas de côté. On se persuade qu’il est plus sûr de traîner la patte avec son semblable plutôt que de marcher en solitaire. alors, bon : on boitille avec les autres bancroches. « qui, dites-moi, n’est esclave ? » demandait herman Melville. Pour conclure : « L’universel coup de pied au cul fait le tour et tous se frottent les fesses et sont contents ».
Hannick Haenel et François Meyronnis « Prélude à la délivrance » éditions Gallimard 2009
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L’obsolescence de l’homme
Dans l’ « obsolescence de l’homme », Günther Anders nous propose une remarquable analyse des rapports entre homme et technologie, à nous faire frémir. Loin des oripeaux heideggeriens de la critique de la technique, il dresse un portrait frappant de l' »homme moderne » dépassé par sa production technologique et devenu l’esclave dévôt de celle-ci. Mêlant développements proprement conceptuels et exemples précis, ce portrait à charge n’en devient que plus convaincant et dérangeant dans un monde où l’on se contente bien souvent de fonctionner. Une lecture à faire d’urgence, notamment pour nous « internautes » prisonniers du réseau…
Günter Anders nous amène là, avec une grande finesse à une réflexion sur l’entreprise et le monde du travail, malgré un propos fortement engagé, que nous partageons sans équivoque. Il éclaire notre pensée, ses livres ont été traduit peu mais, sa compréhension du monde moderne reste d’une grande lucidité. A lire de toute urgence pour agir enfin : « il ne suffit pas de changer le monde. Nous devons aussi interpréter le changement pour pouvoir le changer à son tour. Afin que le monde ne continue pas à changer sans nous. Et que nous ne nous retrouvions pas à la fin dans un monde sans homme ».