sur le blog de Mathieu Grousson – Science et Vie
LE LHC EST À DEUX DOIGTS DE DÉCOUVRIR UNE NOUVELLE TERRA PHYSICA INCOGNITA
Fin novembre 2015, un signal est saisi par les deux grands détecteurs Atlas et CMS du LHC – Large Hadron Collider– du CERN à Genève. La petite « bosse » découverte sur la courbe de suivi des collisions du LHC serait révélatrice de la découverte d’une nouvelle particule « X ». L’information a été rendue publique le 15/12/2015.
Cette existence, si elle était avérée, c’est à dire si la probabilité de l’erreur de détection descendait en dessous du risque d’erreur admis exprimé par une probabilité inférieure à 1 sur 3,5 millions – nous en sommes à 1 sur 3 millions- serait une révolution gigantesque dans le monde de la physique des particules car son existence – contrairement au boson de Higgs – n’est pas prévue par le modèle standard organisé autour de 26 particules – 12 particules de matières : électron, quarks, neutrinos…, 13 particules dites de force pour les quatre interactions fondamentales -photon, gluons, bosons et le graviton dont personne ne doute de l’existence même si il n’ a pas encore été observé et enfin le boson de Higgs dont l’existence a été révélée en 2012.
Cette hypothèse de découverte, en principe confirmée ou infirmée au plus tard début 2017 génére une effervescence considérable dans les milieux internationaux de la recherche fondamentale sur ces questions. Plus de 250 publications scientifiques ont déjà été produites sur le sujet en quelques mois !
Si la découverte de cette mystérieuse particule est confirmée il y aurait remise en cause du modèle standard.
Des théories en ce sens existent déjà. Elles pointent essentiellement dans trois directions qui pourraient justifier l’existence de cette particule :
Et si c’était le signe d’une nouvelle symétrie ? Dans la théorie de supersymétrie celle-ci prévoit l’existence de 5 particules de masse de plus en plus lourdes et le « X » pourrait être la seconde découverte après celle du boson de Higgs. Abdelhac Djouadi ou Adam Falkowski du Laboratoire de physique théorique d’Orsay, Riccardo Barbieri de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne évoquent cette possibilité.
Et si c’était le signe d’une nouvelle force ? Le « X » serait, pour les prétendants de cette théorie et à l’instar du proton, une particule composite.
Une des formulations les plus abouties est celle de Yasunori Nomura de l’University of California de Berkeley : la nature ne compterait pas 4 forces fondamentales mais cinq !
Et si c’était le signe d’une quatrième dimension spatiale ? Cette hypothèse est la plus radicale : en chaque endroit de notre espace à trois dimensions spatiales se déploierait une minuscule dimension supplémentaire complétement repliée sur elle même. Selon un modèle proposé en 1999 par Lisa Randall à Harvard et Raman Sundrum à l’Université du Maryland, le graviton est susceptible de se propager dans cette dimension supplémentaire provocant une sorte d’écho dans les 3 autres dimensions spatiales et si suffisamment d’énergie est concentrée en un point – comme dans cette expérience du LHC qui profite de sa nouvelle puissance passée en 2015 de 6 TeV à 13 TeV (1 TeV = 1012 eV = 1,602 177×10-7 J)– il y a alors matérialisation d’une particule et donc création de la matière selon la fameuse équation E= mc2 .
Ceci nous renvoie à se poser la question de la matière noire qui compte pour 85 % de la masse de l’univers et dont nous ne savons rien sinon que nos théories actuelles nous disent son existence pour pouvoir être vérifiables. Autre sujet : pourquoi l’antimatière qui a fait jeu presque égal avec la matière à l’origine de notre univers a -t-elle totalement disparu de celui-ci ?
« On sort des sentiers battus » dit Abdelhak Djouadi et Aurélien Barrau du Laboratoire de physique subatomique et cosmologie de Grenoble enfonce le clou : » Rien ne garantit que l’intégralité de la réalité matérielle soit descriptible par les outils de la physique« .
Je conclurai cet article en disant que le Temple des Consciences pointent du doigt l’Esprit – au delà de la matière en parcourant les sciences et suit le courant scientifique qui se développe pour une science post-matérialiste. Enfin je rappelle l’orientation générale du site : vers un monde transrationnel.