Les projections démographiques moyennes de l’Organisation des Nations unies (ONU) montrent que la planète accueillera neuf milliards de personnes en 2050, date à laquelle la population mondiale commencera à se stabiliser. Un vent de panique souffle sur la planète, certains Etats agitant le spectre de la surpopulation… Y aura-t-il alors suffisamment de ressources et de nourriture pour tous alors que déjà, en 2011, plus d’un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim ?
Depuis quelques années, les pays qui craignent une pénurie se sont lancés dans une course effrénée pour acquérir de nouvelles terres arables que se disputent les industries de l’agroalimentaire et des agrocarburants. Et une violente controverse oppose ceux qui veulent utiliser les produits agricoles pour faire tourner les moteurs à ceux qui préféreraient qu’on nourrisse les êtres humains.
Mais peu dénoncent un business encore plus vorace en ressources naturelles, en produits agricoles et en espace : celui de l’industrie de la viande.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) explique dans son rapport 2009 : « Du fait de l’expansion rapide du secteur de l’élevage, les terres et les autres ressources productives font l’objet de rivalités croissantes, ce qui pousse les prix des céréales de base à la hausse et met à rude épreuve la base de ressources naturelles, un mécanisme qui pourrait affecter la sécurité alimentaire [1]. »
« L’intervention publique est nécessaire pour atténuer l’impact de l’élevage sur l’environnement et s’assurer que ce secteur fournit une contribution durable à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. La production animale, comme toute autre activité économique, peut être associée à des dommages environnementaux. Le manque de clarté des droits de propriété et d’accès aux ressources et l’absence de bonne gouvernance du secteur contribuent à l’épuisement et à la dégradation des terres, de l’eau et de la biodiversité », précise-t-elle.
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