sur inf’OGM et Pièces et maind’oeuvre – mars 2017
Le transhumanisme est l’héritier du mouvement eugéniste du début du XXè siècle. Le mot est forgé par Julian Huxley, le frère de Aldous, biologiste et promoteur de « l’amélioration de l’espèce humaine« .
A l’ère des technologies convergentes – nano, bio et neuro-technologies associées à la puissance informatique-les eugénistes modernes prônent une prise en main de l’évolution par la technologie afin de créer le post-humain.
Le post-humain est un surhomme-machine doté de nouvelles fonctionnalités et débarrassé des contingences naturelles, naissance, maladie, vieillesse, mort.
Le transhumanisme est l’idéologie de la technocratie au pouvoir en quête de toute-puissance et de maîtrise totale.
Aujourd’hui les laboratoires publics et privés, les start-up et multinationales du monde entier sont en concurrence pour développer l’homme-machine : prothèses et implants électroniques, interfaces homme-machine, ingénierie homme-machine etc…
Les adeptes du posthumain vantent eux-mêmes les innovations « disruptives » celles qui font changer de nature : modifier le génome humain, mettre des implants électroniques dans le cerveau ou greffer une rétine connectée.
Ce n’est pas pareil de soigner et réparer c’est à dire de maintenir un état de santé et d’augmenter les capacités voire d’en inventer des nouvelles. La rupture se situe dans la nature même du projet et de ses objectifs.
« Les chimpanzés du futur » est une expression inventée par le cybernéticien anglais Kevin Warwick en 2002. Vous ne serez pas obligés de vous augmenter, simplement ceux qui ne le feront pas formeront une sous-espèce qu’il appelle « les chimpanzés du futur.«
La lutte des classes cède la place à la lutte des espèces entre les surhommes « augmentés » et les sous-hommes « diminués ».
La société transhumaniste c’est le techno-totalitarisme où les puissants « augmentés » se débarrassent des inférieurs, les superflus. Le progrès technologique n’est pas synonyme de progrès social et humain mais plutôt l’inverse.
transhumanisme : du progrès de l’inhumanité
l’appel des chimpanzés du futur contre le techno-totalitarisme