Vers un monde transrationnel

6 – approche de la notion de transrationalité :

le monde transrationnel caractérise sur le plan individuel un état de conscience qui dépasse la conscience rationnelle -sur le plan philosophique il rejoint la noétique.

Sur le plan de l’histoire collective il est un mouvement appelé à dépasser dans un esprit intégratif le monde de la modernité issu de l’époque des Lumières et qui a produit  le monde matérialiste.

l’emploi du terme « transrationnel » dans Persee.fr


quelques textes et auteurs qui abordent et expliquent la notion de transrationalité

 

chez Michel Cazenave, philosophe  spécialiste de carl Gustav Jung  ( Michel Cazenaveest un philosophe, homme de radio et écrivainfrançais, spécialiste de l’œuvre de Carl Gustav Jung) (

(Michel Cazenave organise en 1979 sous l’égide de France-Culture le colloque de Cordoue intitulé « Science et conscience, les deux lectures de l’univers », auquel participent des physiciens, des neurophysiologistes, des biologistes, des psychanalystes, des philosophes et des spécialistes des sciences religieuses, dans le but d’« essayer d’explorer les voies par lesquelles, un jour peut-être, l’homme pourrait se réconcilier avec lui-même, réunir dans une grande gerbe la puissance de sa raison et la profondeur de son âme5. » Puis, c’est en 1984 le colloque « Sciences et symboles, les voies de la connaissance » à Tsukuba au Japon.)

Il participe à l’Institut transdisciplinaire de recherches sur l’être et la conscience (ITREC), fondé par Agnès Favard.

Il est membre de l’association du Centre international de recherches et d’études transdisciplinaires (CIRET) présidé par Basarab Nicolescu.

61 – « Lorsque je dis l´extrême de la raison il faut introduire un ensemble de trois termes: ce qui est de l´ordre de la raison, ce qui est de l´ordre de la régression en deçà du niveau rationnel et ce que j´appellerais quelque chose de l´ordre de la sur-raison. Je suis toujours très frappé de voir comment dans notre culture actuelle et encore dans beaucoup de manuels de psychiatrie en France ou en philosophie aussi, on ne connaît que deux catégories, le rationnel et l´irrationnel. Il serait peut-être intéressant de réfléchir en se disant qu´il y a le rationnel, il pourrait y avoir l´irrationnel que l´on désignerait comme l´extension en hyper sans aucune limite (comme il nous a été dit) et l´ordre du transrationnel, ce qui permettrait de rendre les choses beaucoup plus complexes. Si je choisis le terme transrationnel c´est exprès, par rapport à la signification du terme TRANS en latin: quand un Romain parlait de la Gaule,  cela voulait dire la Gaule qui était au-delà du Po, un phénomène de dépassement de la frontière mais en même temps c´était la Gaule que l´on atteignait en traversant le Po. Autrement dit le transrationnel, que j´essaye de définir très rapidement, c´est ce qui dépasse le rationnel en ayant exercé le rationnel, en ayant exercé la raison. Il ne s´agit pas de détruire la raison, il s´agit d´en reconnaitre les limites, et où il y a le moment de faire un saut au-delà. Ce qui du point de vue de la psychologie introduirait aux réflexions de – je pense particulièrement á celui qui a été mon maître, le philosophe du platonisme islamique en France: Henri Gurbin, qui dans un texte de post face à la réponse à (….?) de Jung proposait de faire la différence entre l´inconscient et ce qu´il appelait le trans-conscient. Ce qui d´ailleurs renvoie largement au vocabulaire initial de Jung, auquel il avait renoncé pour des raisons qu´il faudrait examiner plus en profondeur, dans lequel Jung jusqu´en 1919 ou 1920 faisait bien la différence entre ce qui était de l´ordre de l´inconscient, et de l´ordre de ce qu´il appelait un supra-consciente ou effectivement on aurait l´inconscient, le conscient et le trans- conscient. De la même manière on aurait l´irrationnel, le rationnel et le transrationnel. Et cela nous permet en même temps de penser, me semble-t-il, ce qui resta au cœur même de la recherche psychologique. Les deux personnes qui m´ont sûrement le plus influencé dans ce domaine sont Carl Gustav Jung d´une part et Jacques Lacan de l´autre, puisque j´avais suivi un de ses séminaires lorsque j´étais à l´Ecole Normale Supérieure. Ils étaient affrontés à l´extrême en quelque sorte de la pathologie humaine. »

La folie comme savoir et dévoilement du réel – Michel CazenaveUniversité Catholique Pontificale de Rio de Janeiro ( PUC-Rio) 5 septembre 2009 – Table Ronde :” Eloge de la folie”

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62 – « De par son nom, le trouble de personnalité schizotypique fait souvent peur, il nous fait penser à la schizophrénie, à la folie, à perdre la tête, à une vie ruinée. Mais ce n’est surtout pas parce que les médecins psychiatres ont décidé de lui donner ce nom qu’ils vous ont peut être donné ce diagnostic que vous êtes fou/folle et condamné à penser à vous faire interner dès maintenant! Tout d’abord, ce diagnostic n’est donné qu’à des personnes ne présentant pas de symptômes psychotiques francs. Donc vous n’êtes probablement pas en psychose! De plus, seul une minorité des personnes diagnostiquées personnalité schizotypique finissent par développer les symptômes associés à la schizophrénie. Et, oui, Ils choisiront parfois de faire usage d’antipsychotiques sur ces patients, mais ils en donnent aussi aux personnes anxieuses! ..Les psychiatres disent de la personnalité schizotypique qu’elle est caractérisée par de « nettes bizarreries et étrangetés » au chapitre de la pensée : « relâchement des associations d’idées, pensée magique, pensée mystique, idées surinvesties, idées de référence, etc. », des perceptions (illusions) et du comportement (language ambigu, métaphorique, apparence marginale, retrait social, etc.)(1) En d’autres termes, ils ne vous comprennent pas et affirment que pour ce fait même, vous n’êtes pas correct. Avez-vous déjà entendu parler du « pre/trans fallacy » élaboré par le psychologue transpersonnel Ken Wilber? Si non, nous allons essayer de le résumer en quelques lignes : Si on considère l’évaluation humaine de la petite enfance à l’âge adulte puis à l’âge mature, on remarque que l’enfant passe tout d’abord par une phase « émotionnelle », dite ici « pré-rationnelle », il est plein de besoins et n’a aucune solution pour y répondre, lorsqu’il n’a pas ce qu’il désire, il pleure, crie, frappe.. Puis, si tout va bien, il développera son intellect, son « rationnel ». Il élaborera des solutions à ses besoins, prendra ses responsabilités et pour la majorité de la population ( plus ou moins 80%), il prendra distance de ses émotions, alors dites « primitives » et le reste de son évolution sera passé dans le faire, dans l’élaboration de concepts, dans la rationnalisation de son univers. On voit ici la naissance de la science telle qu’on nous l’a enseignée. Puis, entrant dans l’adolescence en général, la partie de la population qui n’a pas « invalidé » ses émotions, entre dans un univers qui inclus à la fois ses émotions et son rationnel, on parle ici du « trans-rationnel ». Ces personnes, lorsqu’elles maturent sainement développent diverses formes de créativité, d’intuition, de passion et de spontanéité. Par contre, le monde tel qu’on nous le vend est présentement dirigé par des gens fortement ancrés dans le rationnel/tangible excluant ce qui est émotionnel. Le rationnel confond alors le « pré-rationnel » avec le « post-rationnel », les pressentiments (intuition) sont alors décrits comme étant de la pensée magique, les expériences d’éveil spirituel authentique sont perçues comme étant « psychotiques », la pensée systémique (plusieurs données en même temps, dans plusieurs directions) est étiquetée comme « relâchement cognitif »…Pour conclure sur le « pre/trans fallacy », la médecine, la psychiatrie et plusieurs écoles de psychologie traditionnelle sont ancrées dans une vision « rationnelle » qui infirme la valeur des expériences et modes de fonctionnement appartenant au monde du « trans-rationnel ». De même, l’évolution et l’épanouissement d’un individu vers l’univers du trans-rationnel peuvent être fortement sabottés par le discours des personnes opérant au niveau rationnel. (Cela crée, avec raison, toute une panoplie de fragmentation intérieure, de refoulement et de non acceptation de soi menant au développement de divers troubles de personnalité, dépression et anxiété) On remarque également qu’une personne cheminant vers un mode trans-rationnel peut grandement bénéficier d’une approche de coaching par une personne vivant elle même solidement dans le trans-rationnel. Soyons tout de même clair, le monde du trans-rationnel n’est pas que paix et sérénité! Vivre dans le trans-rationnel implique que nos émotions font partie intégrale de notre quotidien et que celles-ci, surtout si on a été exposé à un environement dysfonctionnel à l’enfance, risque de déstabiliser et de nous limiter dans notre fonctionnement ici et là. Il y a également risque important de confondre ces émotions et ces visions intérieures (quoi que souvent spirituellement authentiques) avec la tangibilité dans laquelle notre corps se déplace. Pour Mr et Mme rationnels qui nous lisent: oui, on peut avoir l’air « fucké » par moment, mais nous on se comprend. Et même si parfois on ne se comprend pas, on finit toujours par se comprendre. C’est ça la danse de l’évolution entre le rationnel et l’émotionnel!

Critères du diagnostique officiel du DSM IV(2) pour le trouble de personnalité schizotypique : Mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gêne aiguë et des compétences réduites dans les relations proches, par des distortions cognitives et perceptuelles, et par des conduites excentriques. Le trouble apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins 5 des manisfestations suivantes: 1. idées de référence (à l’exception des idées délirantes de référence) c’est-à-dire, croyances erronées selon lesquelles les événements, les objets ou les autres personnes de l’environnement immédiat du sujet ont une signification particulière et inhabituelle. 2. croyances bizarres ou pensée magique qui influencent le comportement et qui ne sont pas en rapport avec les normes d’un sous-groupe culturel (par exemple superstition, croyance dans un don de voyance, dans la télépathie ou dans un « sixième » sens; chez les enfants et les adolescents, rêveries ou préoccupations bizarres). 3. perceptions inhabituelles, notamment illusions corporelles. 4. pensée et langage bizarres (par exemple vagues, circonstanciés, métaphoriques, alambiqués ou stéréotypés). 5. idéation méfiante ou persécutoire. 6. inadéquation ou pauvreté des affects. 7. comportement ou aspect bizarre, excentrique ou singulier. 8. absence d’amis proches ou de confidents en dehors des parents du premier degré. 9. anxiété excessive en situation sociale qui ne diminue pas quand le sujet se familiarise avec la situation et qui est due à des craintes persécutoires plutôt qu’à un jugement négatif de soi-même.B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble de l’humeur avec caractéristiques psychotiques, d’un autre trouble psychotique ou d’un trouble envahissant du développement.

Coaching et thérapie PNL pour la résolution du trouble de personnalité schizotypique Le travail de guérison du trouble de personnalité schizotypique consiste à apaiser et guérir les blessures qui empêchent le bon fonctionnement social tels que les peurs persécutoires, la peur de la mort, la peur du « mal ». Afin de trouver un équilibre dans son être, la personne aura grandement avantage à dépasser le concept du « bien » et du « mal » et s’ancrer dans un mode de fonctionnement non-dual puisqu’autrement l’esprit systémique et créatif peut se perdre sans fin dans la crainte et les modes de protection contre les forces du mal qui pourraient l’entourer. Alors que les approches traditionnelles travailleront à essayer de contenir et d’étouffer ce qui dépasse, nous travaillerons à aider la personne à se développer dans les deux modalités à la fois dans l’émotionnel et dans le rationnel et dans l’usage simultané de ces deux fonctions qui mène au trans-rationnel, ou autrement dit, au spirituel. »santémental.doomby.com

63– « La philosophie contemporaine en particulier postule en effet l’existence de modes de connaissance proprement philosophiques, indépendants de la connaissance scientifique (parascientifiques, dit Piaget), et qui sont de nature transrationnelle sinon irrationnelle. Outre l’exigence de rationalité, il existe entre la démarche scientifique et la démarche philosophique une différence quant à la définition de leur objet. La philosophie est une «prise de position raisonnée par rapport à la totalité du réel»[1], cette totalité inclut donc «l’ensemble des activités supérieures de l’homme» (morale, esthétique, foi religieuse ou humaniste), et non pas exclusivement la connaissance. La démarche scientifique, en revanche, se limite à la coordination du seul système des valeurs cognitives de la vérité empirico-déductive ». fondation Jean Piaget 

« 

64 – Dans le sillage du Prophète (QSSSL), Aïn El-Qudhat El-Hamadani a établi une philosophie basée sur sa propre vision spirituelle. Sa pensée se structure autour de deux niveaux de connaissance à la fois : le monde rationnel (ÃLIM) et le monde transrationnel (ÃRIF). Ce dernier étant situé au-dessus du premier. De sorte que l’accès au monde transrationnel se fait après épuisement de toutes les facultés rationnelles.

Ainsi donc, le niveau le plus haut que puisse atteindre le savant (ÃLIM) correspond en fait au premier niveau chez l’homme de connaissance (ÃRIF). El-Hamadani ajoute pour mieux expliciter sa thèse que la vraie réalité des choses ne se découvre que dans le monde transrationnel, alors que le monde rationnel présente une image déformée de cette même Réalité. Donc, pour résumer nous disons que la véritable connaissance, qui est une forme de grâce, est directe, intérieure, intuitive et non intellectuelle. Disons tout simplement que la pensée discursive est totalement inopérante lorsqu’il s’agit d’appréhender le réel. » Islam

65 – Qu’est-ce que la thérapie transrationnelle ?

Ce terme « transrationnel » n’est pas habituel ni générique, mais il illustre très bien ma réalité de thérapeute au quotidien. Il veut exprimer l’idée que mon approche ne repose pas seulement sur des éléments rationnels et scientifiques (ce qui est le propre de la médecine classique) mais également et parfois en grande partie sur des paramètres issus de l’intuition. Nous savons depuis Bergson que la raison et l’intuition sont deux formes de la connaissance. Il se trouve donc qu’à mes débuts, je pensais que le rationnel me conduirait plus facilement à soulager la souffrance; or, au fil du temps et de la multiplicité des expériences, je constatai que mon intuition thérapeutique se révélait beaucoup plus riche, plus subtile et plus globale pour accompagner le processus de guérison.

Je pus enfin comprendre que mes percées intuitives me mettaient en contact avec des « informations » primordiales pour la vie de mes patients et que celles-ci provenaient d’un « état d’être » subtil et élevé qui m’échappait dans son ampleur et sa signification. Cet « état d’être », je le qualifie quant à moi, de « transrationnel », car il fait appel à des notions de dépassement de notre réalité ordinaire et d’accès à des réalités transcendantales.

C’est au service de ce dépassement que je me situe en tant que thérapeute.

,,,Gabrielle Ricq-Chappuis

Alexis Philonenko : philosophie du malheur p.213

 

Universalis : transrationnel

transrationnel  sur Reverso international

transrationnel sur Abstractions 

transrationnel sur traité d’astrologie  transcendantale

cahier revue de théologie et philosophie p73

phénomène psi

diriger avec son âme 

étude politique par Raymond Aron

les notions philosophiques -dictionnaire

la mort, l’autre côté de la vie

la tradition, la pensée orthodoxe, p 105

Entrons dans la transe, un voyage de vérité

les cent prochains siècles : le destin historique de l’homme -Raymond Ruyer

les avant-gardes littéraires au XXième siècle 

contradiction et vérité : étude sur les fondements et la portée épistémologique  d’une logique contradictorielle

l’entreprise consciente : comment créer de la valeur sans oublier les valeurs

les mythes des avant-gardes

la nouvelle Suisse religieuse : risques et chances de sa diversité

camion noir : le dossier Manson mythes et réalité d’un chaman hors-la loi

les visages de l’amour : recueil de textes non bibliques pour le mariage

des cantiques métaphysiques à la physique quantique

Être et don : Simone Weil et la philosophie : p 440

Frontières effacées – Jacques Prévert

Moins que rien : Hegel et l’ombre du matérialisme dialectique

contribution suisse au XIV congrès des slavistes

théorie de la littérature, textes des formalistes

de l’ordre et du hasard -1936- Jean de la Harpe

Léon Chestov : philosophie et liberté

Nouvelles de l’estampe

Filosofia -1965-

revue thomiste -1987

la pensée vive -2007

Etienne Gislon, philosophe de la chrétienté

revue thélogique de Louvain p 330

Etude sur Cournot

attitude reiki

modernité, Lumières,progrès,  raison

Ouma.com-Dr Saâd Hamidi

psychologie transpersonnelle

la noétique

 

7 – Vers un monde transrationnel dans un esprit intégratif

« L’homme n’est plus le centre du monde : il est désormais au service de son évolution.

La révolution noétique signe la fin de la vision « moderne » et anthropocentrique du monde et impose un changement radical de regard où l’esprit, l’intelligence et la connaissance prennent le pas sur l’économique et le politique…

Le problème n’est plus d’être à gauche ou à droite, le problème est d’être en avant, c’est à dire engagé dans la percée inouïe du nouveau paradigme. » Marc Halévy – cf noétique– cf présentation noétique

8 – Le constat : l’effondrement de la transcendance 

et

le nouvel esclavagisme du monde moderne

 

81– L’ homme occidental  est essentiellement un producteur /consommateur tourné vers la recherche effrénée du plaisir, moteur essentiel actuellement de son comportement.  La consommation exagérée des biens et des services constitue une réponse partielle à ce besoin de plaisir. Rien d’autre à l’horizon.

82 – Dit d’une autre manière, l’homme occidental souffre de l’absence et de l’effondrement de toute transcendance. Les comportements déviants, les souffrances psychologiques diverses, le désengagement global vers les organisations sociales et politiques  sont un immense  tribut payé à ce rabougrissement de l’humain limité à son bien-être et bonheur individuel : l’homme n’est pas dans la joie profonde, dans le partage  et il compense par une frénésie de consommation.

83 – Le deuxième constat concerne la société.  De façon très rapide, ce constat part du basculement des sociétés occidentales  qui débute à la Renaissance. Il entraîne ensuite avec l’arrivée du siècle des Lumières et de l’emprise de la Raison pure, le développement considérable des sciences, des techniques et de l’industrialisation. Des progrès gigantesques sont apportés par ce changement de paradigme :  la démocratie, les libertés,  plus d’égalité en droits etc… c’est le recul considérable et en opposition, de ce que ses plus zélés propagateurs ont appelé, parfois avec exactitude, l’obscurantisme mais qui traduisait aussi la recherche et une expression humaine du divin. Il n’y a rien à redire sur ces avancées qu’a permis la modernité sauf que… le progrès intellectuel et matériel de l’Homme, le Progrès, est cette nouvelle religion matérilialiste. Celle-ci a été partagée au XIXe et XXe siècles par les trois courants de pensée majeurs à cette époque : le positivisme, le socialisme et le libéralisme. ( cf la page consacrée aux livres relatifs à la transrationalité, à la critique de la modernité et de la religion du progrès)

. Ce progrès, donc,  se mesure à l’aune des techniques nouvelles et du fameux produit intérieur brut, mesure économique phare et condensée de celui-ci à la même époque. Mais on constate qu’il produit à présent  et parallèlement de plus en plus de nuisances et de dangers pour l’homme et la planète. On les mesure après, parfois bien après. Ils constituent alors  de nouveaux défis à relever, source de nouvelles innovations pour effacer, atténuer les inconvénients de ce progrès antérieur aux conséquences mal mesurées. Par ailleurs, partout, la technique alliée à la productivité poussée à l’extrême, broient tout sur leur passage causant des dégâts considérables sur le plan social, sur le plan environnemental et directement sur la personne humaine qu’elle réduit à l’état unique de producteur-consommateur, un statut moderne d’un nouvel esclavagisme. Il apparaît bien que nous sommes au bout de ce cycle et qu’il faut donc repenser tout notre paradigme, notre façon de percevoir la vie.

Ken Wilber

84 – « La modernité a comme par inadvertance permis l’effondrement du Kosmos en un monde plat et fade d’extériorité sans valeur et de surfaces insignifiantes(…)
C’est ironique, mais la rationalité qui a libéré l’humanité, est en train de la détruire, de la déshumaniser, de la réduire (…) Autrement dit, ce monde de la « mono-nature » est en fait une ontologie industrielle pure …  C’est l’industrialisation qui maintient en place la terre plate, qui maintient le monde objectif de la localisation simple en tant que principale réalité, colonisant et dominant l’intériorité et la réduisant à des fils instrumentaux dans la grande toile des surfaces observables. » – Ken Wilber :  brève histoire de Tout

abdennour_bidar

85 –  » Notre crise majeure n’est ni économique, ni financière, ni écologique, ni sociopolitique, ni géopolitique : c’est une crise spirituelle d’absence radicale – dans les élites et dans les masses – de vision d’un sublime dans l’homme qui serait partageable entre tous, athées, agnostiques, croyants. Et s’il y en a un, voilà le vrai visage du totalitarisme aujourd’hui : la conspiration terrible, tyrannique et secrète de toutes les forces intellectuelles et sociales qui condamnent l’être humain à une existence sans aucune verticalité. » – Abdennour Bidar – Débat : « L’absence de spirituel est un problème, pas l’islam »- Le Monde 27 octobre 2015-

Michel Maxime Egger

86 – « Nous vivons aujourd’hui les conséquences tragiques de ce formidable réductionnisme du réel depuis quatre siècles: réduction de l’invisible au visible, du visible au matériel, du matériel à l’économique ! D’où des ruptures en chaîne de communion et d’équilibre entre le cosmique, l’humain et le divin. D’où également une réification, une manipulation et une marchandisation croissante de la nature, considérée avant tout comme un “environnement”, un “décor”, un stock de ressources et de gènes à disposition des humains pour la satisfaction de leurs désirs illimités et exacerbés par la machine économique »,  Michel Maxime Egger, théologien orthodoxe

marc halévy maran group
marc halévy maran group

87 – « L’homme n’est plus le centre du monde : il est désormais au service de son évolution. La révolution noétique signe la fin de la vision « moderne » et anthropocentrique du monde et impose un changement radical de regard où l’esprit, l’intelligence et la connaissance prennent le pas sur l’économique et le politique… Le problème n’est plus d’être à gauche ou à droite, le problème est d’être en avant, c’est à dire engagé dans la percée inouïe du nouveau paradigme. »- Marc Halévy -révolution noétique

Eckhart Tolle

88 – « La pollution de la planète n’est qu’un reflet extérieur d’une pollution psychique intérieure, celle de millions d’individus inconscients qui ne prennent pas la responsabilité de leur vie intérieure. » Eckhart Tolle

C’est donc à partir de cette vision aujourd’hui très négative et partagée par de nombreux auteurs(1) que m’est venue l’idée de construire un lieu d’ouverture, d’épanouissement, dans un esprit intégratif – un esprit intégratif qui voit le multiple partout comme possibilité d’ expansion de la conscience et qui a toujours son regard attentif à l’ Esprit qui peut se révèler aussi bien dans les formes multiples qu’ au-delà de ces formes, dans l’expression d’une multiplicité spirituelle et qui constitue le sens du Divin. Multiplicité et unité du regard tourné vers le Divin, vers l’immanence et vers la transcendance et non l’une des visions opposée à l’autre.

Djalal ad Din Rûmi

89 -« La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s’est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s’y trouve »- Djalâl ad-Dîn Rûmî- 

Je souhaite donc créer un Centre de Lumière où rayonnent toutes les Lumières qui émanent de l’Esprit et pas seulement celles du rayonnement de la raison et de la science, mais aussi celles de toutes les démarches spirituelles et pas seulement celle d’une spiritualité. Je veux créer un Centre  qui soit l’expression de tous celles et ceux qui ont un lien à l’Esprit et qui, par des chemins divers, peuvent participer chacun à leur manière, à l’éclosion d’un nouveau paradigme dans lequel l’homme s’ouvre  à la spiritualité, c’est à dire dépasse son mental tout en intégrant celui-ci :  créer un monde transrationnel, post-matérialiste et dépasser ainsi la modernité issue du siècle des Lumières qui limite l’homme à son mental et qui, paradoxalement, par ce développement outrancier, est devenue  le nouvel obscurantisme (cf la page « manifeste pour une science post-matérialiste »). Cette conception est une vision intégrative car elle donne un sens unique  à la vie qui est celui du développement de la conscience chez l’homme et qui s’inscrit aussi dans la vision que  l’univers tout entier révèle  l’expansion de cette conscience de la matière à la vie, de la vie au mental puis au-delà du mental. Elle conçoit ce sens unitaire à partir de la multiplicité dans tous les domaines qui est la richesse du monde manifesté et dont découle l’émerveillement que l’on peut nourrir pour celui-ci. En parcourant les traditions et expériences du monde non-manifesté le Temple des consciences veut faire briller aussi la multiplicité de la perception de celui-ci qui constitue   autant d’éclairs de mondes multiples dans leurs manifestations perceptibles à certains humains. La base est multiple, diverse et toujours changeante mais le sens de la vie est unique mais la perception de ce sens unique s’exprime de façon multiple. Cette vision de la vie est source de créativité et la créativité est l’Esprit en action. Le Temple des Consciences est un trait d’union, un pont, entre un monde manifesté multiple et des perceptions multiples de mondes non manifestés.

 810 – Ce monde transrationnel c’est un dépassement de la modernité, dans une perspective spirituelle. ce  n’est pas une régression vers un pur obscurantisme, un rejet pur et simple de la modernité mais une intégration de la modernité avec sa composante principale de la raison, avec ses acquis sur le plan social ou politique, dans une vision spirituelle de la vie. Nous reviendrons plus loin sur cette notion de transcendance de la modernité développée entre autre par le philosophe  Ken Wilber qui dit avoir trouvé  son origine dans  les critiques de la modernité chez Kant, Hegel, Schopenhauer, Dilthey, Niezschze, Heidegger, Foucault,Derrida.

Le passage au monde transrationnel c’est à la fois le passage au monde post-moderne sur le plan philosophique et socio-économique, c’est à la fois une vision post-matérialiste sur le plan des sciences et c’est surtout et en même temps une vision spirituelle de l’humain. S’agissant de cette dernière dimension qui manque tant à l’homme d’aujourd’hui elle est essentiellement et fondamentalement personnelle.

(1)cf les livres suivants :

811 Jean-Pierre Dupuy : « Pour un catastrophisme éclairé »

jean-pierre.dupuy

812Edgar Morin : « Mon chemin »

edgar morin

813Peter Sloterdijk: « Tu dois changer ta vie »

Peter Sloterdijk

814Théodore Monod : « Et si l’aventure humaine devait échouer »

theodore Monod

815Amin Maalouf : « le déréglement du monde »

Amin Maalouf

815Yves Paccalet :  » L’humanité disparaitra, bon débarras ! »

yves Paccalet

817Pierre-André Taguieff : « l’effacement de l’avenir » , « Du Progrès », Le Sens du Progrès : Une approche historique et philosophique « ,

Pierre André Taguieff

818 Robert Redeker : « Le Progrès ? Point final.

Robert Redeker

pour une bibliographie plus complète de remise en cause de la modernité et de l’idéologie du progrès : voir cette page

 » Le monde ne dépassera pas ses crises en utilisant le mode de pensée qui les a crées »  – Albert Einstein

819 -Le Temple des consciences est un lieu de totale ouverture vers une vision globale et multiple d’expression et de développement de la vie dans une approche spirituelle. Les expériences locales les plus diverses et dans tous les domaines sont les éléments concrets de ce changement qui ne viendra que de la base. C’est pourquoi la spiritualité, envisagée dans ses multiples expressions, est l’élément central  et déterminant qui constituera le ferment de ce changement vers une nouvelle société dans la mesure où elle intègre la modernité et ne se contente pas de s’y opposer globalement dans un processus régressif sans issue.

820 – A contrario, évidemment, le Temple des Consciences rejette  tout fondamentalisme :

Le fondamentalisme religieux,  qui réduit toute expression de l’Esprit à une perception humaine fermée du Divin – le Divin emprisonné dans la main de l’Homme– et qui s’exprime le plus souvent sous forme de lois et d’interdits, de dogmes, auxquels il convient d’obéir, y compris parfois par la force et qui n’est autre qu’un totalitarisme.

C’est aussi  le rejet du scientisme, cet autre fondamentalisme qui nie toute vérité à ce que la science n’a pas démontré, à ce que notre raison du moment ne peut envisager et qui souvent et paradoxalement voue une croyance absolue en une vérité qui n’est pourtant souvent que partielle et momentanée dans le développement de la science elle-même. Pour le scientisme, l’homme ne peut croire qu’à la Science perçue le plus souvent dans une vision réductionniste que Ken Wilber qualifie de « cauchemar du réductionnisme« . C’est le second totalitarisme.

C’est enfin le rejet du fondamentalisme politico-économique qui conçoit la société comme  essentiellement construite autour de l’économie. La  valeur dominante qui submerge tout :  c’est produire et consommer et de surcroît, créer de la croissance à tout prix pour alimenter cette machine qui ne fonctionne bien qu’avec du « toujours plus ». En ce moment, ce fondamentalisme de l’économie a le visage du néolibéralisme. Il a envahi  les esprits dans une grande partie du monde –la mondialisation – car il est effectivement la réponse la plus efficace sur le plan purement économique. Ce système mondialisé de la concurrence totale, est dominé par les multinationales de la finance et de la production de biens et services. Il  crée des emplois à bas salaires et basse protection sociale dans les pays en développement pour produire à bas coût des masses de biens vendus à petit prix partout, y compris dans les pays développés où leur arrivée détruit ainsi sur son passage toute production réalisée dans ceux-ci. Le phénomène inverse existe aussi, notamment avec l’agro-industrie des pays développés qui détruit partout les modes de production agricoles traditionnels. Détentrices des principaux centres de profit, les multinationales agissent  par divers moyens de mise sous tutelle, par le lobbying, sur les centres de pouvoir politiques et les grands médias.  Il est vrai que le capitalisme est amoral et guidé par l’unique règle du profit. Le néolibéralisme, par son caractère mondial et par la puissance quasi- incontrôlée de ses multinationales, par sa maîtrise à présent de l’univers d’internet, devient un sytème global qui tend vers une forme de totalitarisme mondial.

L’être humain ne peut espérer trouver une nouvelle voie  qu’en sortant de ces trois fondamentalismes qui l’asservissent.

« le fanatisme athée et le fanatisme dévot se touchent par leur commune intolérance» (Jean-Jacques Rousseau-Confessions, Partie II, livre 11). 

Le constat pessimiste sur l’état de notre société et de nous-même constitue en même temps la source d’où pourra jaillir ce monde transrationnel post-moderne. C’est la désagrégation de la société, l’accumulation des difficultés dues à notre mode de pensée dominant, le désarroi des populations mises de plus en plus sous la pression de la productivité ou alors mises à l’écart  qui peut-être le terreau nourricier de la post-modernité. Mais ce passage vers un nouveau paradigme  est tout sauf évident car cette désagrégation engendre aussi et parallèlement le repli sur soi, ses acquis, ses frontières, ses paradigmes.

Un élan égal à celui généré à la Renaissance est nécessaire pour faire émerger une société nouvelle et un espoir pour ceux qui la composent.  Le Temple des consciences veut être un phare attentif à l’Esprit et aux voies diverses qui  manifestent celui-ci permettant ainsi d’éclairer d’un regard nouveau le chemin qui se dessine.

821 – « Une civilisation naît au moment où les hommes sans génie croient qu’elle est perdue ».
 cf la page « un monde à construire » pour prendre connaissance de quelques initiatives de ce nouveau monde qui apparaît.

En route vers un monde transrationnel

Regards vers l’Absolu, regards vers la Vie, pour sortir de la théologie et idéologie humaniste

Regards vers le vivant 

 

 

L’Esprit –   au -delà de la matière en parcourant les sciences

 

Au-delà de la recherche strictement matérialiste

 

Le Temple des Consciences en images 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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