A propos des expériences de mort imminente

L’Expérience de mort imminente (EMI) est une expression désignant un ensemble de « visions » et de « sensations » consécutives à une mort clinique ou à un coma avancé.

Ces expériences correspondent à une caractérisation récurrente et spécifique contenant notamment : la décorporation, la vision complète de sa propre existence, la vision d’un tunnel, la rencontre avec des entités spirituelles, la vision d’une lumière, un sentiment d’amour infini, de paix et de tranquillité, l’impression d’une expérience ineffable et d’union avec des principes divins ou supranormaux.

Cependant, rares sont les EMI qui associent tous ces éléments et on observe une certaine variation inter-individuelle. De plus, une part importante d’EMI comporte des sensations négatives et des fonctions cognitives diminuées. Enfin, des états d’EMI peuvent survenir en dehors de toute réelle imminence de la mort.

L’ EMI est un problème-carrefour où se croisent les interprétations transcendantales ou spiritualistes, avec les interprétations physiologiques ou psychologiques.

D’autres expressions sont parfois utilisées, comme « expérience aux frontières de la mort », « expérience de mort approchée » (EMA), « expérience de mort-retour », ou l’expression anglaise : « near-death experience » (NDE)

L’expression de « mort imminente » a été proposée par le psychologue et épistémologue français Victor Egger en 1896 dans Le moi des mourants à la suite de débats menés à la fin du xixe siècle entre philosophes et psychologues, relatifs aux récits d’alpinistes de la vision complète de leur existence lors de chutes.

Les EMI sont mieux connues depuis le développement et l’amélioration des procédures de réanimation. Elles ont été popularisées avec les travaux du psychiatre Raymond Moody en 1975 sous le nom de Near Death Experience (NDE), reprenant l’expression de Victor Egger. L’impression de décorporation n’est cependant pas exclusive à l’EMI, elle était déjà présente dans diverses spiritualités, avec des témoignages de personnes rapportant être « sorties de leur corps » lors de méditation ou au moment de s’endormir (voir le « voyage astral » dans le monde paranormal)

Ces expériences ont donné lieu à de nombreux ouvrages écrits  après les années 1990, quelques uns depuis les années 1970  et souvent par des médecins. Ils ont donné lieu à des études de plus en plus vaste dont la dernière de l’Université de Southampton porte sur plus de 2000 cas a été publiée en octobre 2014 sous la direction du docteur Parnia spécialiste en médecine urgentiste et directeur de recherche en réanimation.

Pour accéder aux principaux livres écrits sur le sujet ainsi qu’à une base de données de témoignages

Le philosophe est-il le seul à considérer la technique comme un problème ?

 

Philosophie-spiritualité

Vandi Moïse s’interroge sur les enjeux de la technique dans une présentation qu’il fait  à l’Université de Yaoundé à propos de Jacques Ellul et les enjeux de la technique.

« En définitive, ce que j’écrivais (et mon avertissement aujourd’hui correspond exactement à celui de 1954) avait pour but de faire prendre conscience du potentiel avenir, contenu dans la Technique, de ce qui risquait de survenir étant donné la logique de croissance, afin précisément que, du fait de cette prise de conscience, les hommes de l’Occident soient capables de réagir, et de procéder à une maitrise de cette technique, qui leur échappait sans qu’ils ne s’en rendent compte. Il s’agissait véritablement d’un avertissement : un homme averti en vaut deux[2]. Jacques ELLUL.

 (Jacques ELLUL (1912- 1994) est un professeur d’histoire du droit, théologien protestant et sociologue français d’ascendance maltaise. Il est, aux côtés de Habermas, Heidegger, Simondon, Leroi-Gourhan et Günther Anders, l’un des principaux penseurs au XXème siècle de la technique. Il a également été très largement cité par le critique social américain Neil Postman, notamment dans son livre Technopoly. » (kiwix)

Si à l’époque de René DESCARTES, on disait cogito ergo sum, c’est-à-dire la quiddité de l’homme ou son être se réduit à la pensée, c’est en pensant qu’il est davantage ; au XXIèmesiècle, ce n’est plus le cas, en ceci que nous assistons à une immixtion mieux encore à une intrusion de la technique dans tous les domaines de la vie. Nous parlerons plutôt de « cogito technologically ergo sum »[6], c’est-à-dire « je pense technologiquement donc je suis » en ce sens que tout est déterminé par ce que notre auteur appelle l’esprit technique. La pensée, l’homme lui-même, l’agriculture, l’économie, la politique, l’enseignement et la société sont tous informatisés. De la sorte, l’homme est davantage parce qu’il pense technologiquement. Tout ceci se justifie dans la domestication de la technique que nous vivons par les pays en retard, et la déification de l’économie numérique par ceux-ci. Face à un tel problème, aucun chercheur avéré soit-il ou non, quel qu’il soit et penseur ne peut rester insensible d’une part et d’autre part bouche bée à ce constant probant qui ne relève pas de l’être de raison. C’est cela qui justifie le choix de ce sujet…

Ce sont les problèmes de la technicisation qui posent problème. Notre sujet pose en lui-même son problème c’est-à-dire les enjeux de l’informatisation. Ainsi, il y a problème parce que pour Jacques ELLUL, la technique ne sert plus l’homme, c’est l’homme qui sert la technique, au lieu que la technique devienne objet au service de l’homme, c’est l’homme, constate-t-il, qui est devenu objet au service de la technique. Vu notre attachement aux choses techniques, vu notre surconsommation des choses techniques ; l’homme (et pas lui seul car il y a la nature, la culture et bien d’autres) a perdu son autonomie et sa liberté ; en ceci que pour notre auteur, le propre de la technique est de désacraliser tous les domaines dans lesquels elle intervient. Par contrecoup, c’est elle qui devient maintenant le sacré. Et c’est cela également l’avis de Martin HEIDEGGER, lorsqu’il affirme que notre attachement aux choses techniques est maintenant devenu si fort que nous sommes, à notre insu, devenus leurs esclaves.

L’ambivalence de la technique désigne le fait que la technique est à la fois un bien et un mal pour la société, elle a des effets positifs et des effets néfastes. Ce thème est développé par Jacques ELLUL dans la première partie du Bluff technologique, pour montrer le caractère incertain de la technique. Il dit :

Mais il ne faut pas se contenter de souligner cette ambivalence, il faut l’analyser, et je le ferai à l’aide de quatre propositions :

Tout progrès technique se paie.

Le progrès technique soulève à chaque étape plus de problèmes (et plus vaste) qu’il n’en résout.

Les effets néfastes du progrès technique sont inséparables des effets favorables.

Tout progrès technique comporte un grand nombre d’effets imprévisibles.

 

 

LETTRE OUVERTE À LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR CERTAINES ARMES CLASSIQUES

sur Future of Life

FLI AOÛT, 2017 LETTRE D’INFORMATION

Les leaders de la robotique de pointe et les entreprises de l’IA appellent à l’interdiction des robots tueurs

« Les armes offensives autonomes [capables de tuer] permettront des conflits armés à une échelle jamais vue auparavant et à des vitesses difficiles à concevoir pour les humains, » ont prévenu une centaine de responsables d’entreprises de robotique ou spécialisées dans l’intelligence artificielle, dont le milliardaire Elon Musk

En tant qu’ entreprises construisant les technologies de l’Intelligence Artificielle et de la Robotique qui pourraient être réutilisées pour développer des armes autonomes, nous nous sentons particulièrement responsables de cette alerte. Nous accueillons chaleureusement la décision de la Conférence des Nations Unies sur certaines armes classiques de créer un groupe d’experts gouvernementaux sur les systèmes d’armes létales autonomes. Nombre de nos chercheurs et ingénieurs sont désireux d’offrir des conseils techniques à vos délibérations.

Les armes autonomes létales menacent de devenir la troisième révolution de la guerre. Une fois développés, elles permettront de mener un conflit armé à une échelle plus grande que jamais, et à des échelles de temps plus rapides que les humains peuvent comprendre. Ceux-ci peuvent être des armes de terreur, des armes que les despotes et les terroristes utilisent contre des populations innocentes, et des armes piratées pour se comporter de manière indésirable. Nous n’avons pas longtemps à agir. Une fois que la boîte de Pandore est ouverte, il sera difficile de la refermer. Nous implorons donc les Hautes Parties contractantes de trouver un moyen de nous protéger tous contre ces dangers.

Parmi la centaine d’entrepreneurs, 7 français :

Raul Bravo , fondateur et PDG de DIBOTICS, France. , fondateur et président d’AIXTREE, France. Raphael Cherrier , fondateur et PDG de Qucit, France. Alain Garnier , fondateur et PDG d’ARISEM (acquis par Thales), fondateur et PDG de Jamespot, France. Jerome Monceaux , fondateur et PDG de Spoon.ai, fondateur et CCO d’Aldebaran Robotics France. Charles Ollion , fondateur et directeur de la recherche chez Heuritech, France. Anis Sahbani , fondateur et PDG d’Enova Robotics, France. Alexandre Vallette , fondateur de SNIPS & Ants Open Innovation Labs, France.

Pour lire et diffuser la lettre ouverte au député Villani

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