Le livre « Voyage aux confins de la conscience » est né de la rencontre d’une scientifique, Sylvie Déthiollaz, et d’un psychothérapeute, Claude Charles Fourrier, avec un jeune homme, Nicolas Fraisse qui dit « sortir hors de son corps » depuis l’enfance. Extrait.
Quand « incompréhension » rime avec « souffrance »
Les expérienceurs tels que Nicolas souffrent souvent d’un manque de compréhension de la part des autres et de leur incrédulité. Enfants, ils sont facilement l’objet de moqueries de la part de leurs camarades, alors que les adultes les prennent pour de doux rêveurs, quand ce n’est pas pour des fous. ! « C’est vers l’âge de 7 ans que j’ai commencé à remarquer que j’étais différent des autres… En discutant avec mes copains, je me suis rendu compte qu’ils ne vivaient pas la même chose que moi. Auparavant, je pensais que tout le monde pouvait sortir de son corps. Ce vécu me semblait tout à fait normal jusqu’au jour où j’ai commencé à me poser des questions… Peu à peu en grandissant, je me suis demandé si tout cela n’était pas dû à mon imagination… » Pour s’assurer qu’il ne rêvait pas, Nicolas s’est mis à vérifier méticuleusement les informations qu’il ramenait de chaque OBE (expérience hors du corps). À partir de 13-14 ans, c’en était presque devenu obsessionnel : « Un jour, lors d’un de mes “moments d’absence” en classe, j’ai vu mon père construire un petit muret censé maintenir une butte de terre dans le jardin. En rentrant chez moi, j’ai pu constater que le travail avait bien été fait… Après un certain nombre de vérifications de ce style, je n’ai plus douté que mes sorties de corps étaient bien réelles ! »
Au collège, Nicolas a fini par accepter sa différence, mais il continuait d’en souffrir, car très vite, il avait compris qu’il ne pourrait parler à personne de ses expériences « extraordinaires » : « Un jour, un professeur a demandé aux élèves de ma classe de présenter leurs “dons”. J’ai répondu que je pouvais voir ce qui se passait dans d’autres endroits… Évidemment, ça a suscité des rigolades de la part de mes camarades. Ils m’ont dit : “Arrête de raconter des bêtises !” Alors tout de suite, j’ai lâché l’affaire. J’ai préféré ne pas insister, ne pas faire de vagues et j’ai enchaîné sur une autre anecdote moins “bizarre”… Quelque temps plus tard, j’en ai parlé à mon professeur de mathématiques. Il m’a répondu que je rêvais et que si, par malheur, je n’en avais pas l’impression, il valait mieux que j’en parle à mon médecin. À partir de là, j’ai compris que je ferais mieux de me taire… Les adultes ne me comprenaient pas, les enfants encore moins. Je déclenchais chez ces derniers deux types de réactions : soit ils me prenaient pour un menteur, soit pour une sorte de sorcier ou d’espion. Dans le deuxième cas, ils préféraient carrément m’éviter, car ils pensaient que je savais trop de choses sur eux… »
Les adultes ne me comprenaient pas, les enfants encore moins.
Dans la mesure où il ne cadre pas avec ce que la société considère comme « possible » ou « normal », un EMC-état de conscience modifié- non ordinaire tel que l’OBE constitue avant tout pour beaucoup d’expérienceurs un bouleversement profond et parfois même un réel traumatisme. D’un côté, si les expériences débutent dès l’enfance, comme pour Nicolas, ils doivent accepter leur différence. De l’autre, si les phénomènes commencent à l’âge adulte, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et ont peur de perdre la raison. Pourtant, mis à part les expériences à contenu négatif, un EMC non ordinaire – notamment une OBE – n’est en général pas perturbant en lui-même. Au contraire, ces états sont même souvent décrits comme très agréables, mais ce sont toutes les questions qu’ils suscitent qui peuvent être très déstabilisantes. Qu’est-ce que c’était ? Pourquoi est-ce arrivé ? Pourquoi à moi ? Est-ce que cela va se reproduire ? Suis-je en train de devenir fou ? Sans réponses, les expérienceurs tombent souvent dans l’inquiétude, voire dans les angoisses et le déséquilibre. En réalité, c’est l’ignorance et le déni de notre société par rapport à ces phénomènes qui sont à l’origine de la perturbation ressentie par les témoins. Quant à Nicolas, s’il a eu peur de basculer dans la folie à plusieurs reprises, ses questionnements ne l’ont heureusement jamais totalement submergé. Pourtant, c’était un garçon très « mental » et cela depuis l’enfance : « Alors que certains me considéraient comme un rêveur, d’autres me reprochaient d’être trop cérébral. C’était plutôt paradoxal ! À 16 ans, je me suis demandé si je n’étais pas fou. J’avais l’impression que mes deux réalités se dissociaient (dans mon corps et hors de mon corps). Une période de doute terrible s’est installée : est-ce que je vivais vraiment cette réalité ? Ou bien, est-ce que je “créais” cette réalité ? Cette torture mentale a duré jusqu’à ce que je reprenne confiance grâce à une relation affective. En m’apaisant au niveau sentimental, j’ai retrouvé peu à peu le calme intérieur. Dans le même temps, j’ai consulté un psychologue scolaire. Après avoir écouté ce que je vivais, il m’avait conseillé de me recentrer sur du concret : mes études, la lecture… Il m’avait encouragé à faire travailler ma réflexion pour renforcer mon ancrage. » C’était un très bon conseil. Alors que son mental lui faisait frôler la folie à travers un questionnement sans fin, c’est aussi grâce à lui que Nicolas a pu s’ancrer dans la réalité du monde matériel. Quand on prend conscience de son propre mental, on peut le « voir » dysfonctionner et donc apprendre à le maîtriser dans ses moments de dérapage. Mais entre les deux, il faut parfois que quelque chose vienne faire « diversion » pour que les pensées « toxiques » s’arrêtent : dans son cas, ce fut une rencontre amoureuse.
Je vivais mes expériences dans mon coin, tout seul.
Très jeune, Nicolas avait pris la décision de ne pas parler de ses OBE et d’écouter les histoires des autres en silence. À sa timidité naturelle et à cette capacité est venue s’ajouter à l’adolescence son homosexualité naissante, qui a probablement aussi contribué à l’inhiber socialement. Mieux valait ne pas se faire remarquer : « Au collège, j’avais un cercle d’amis, mais je ne me confiais pas facilement. Je vivais mes expériences dans mon coin, tout seul. Je n’en avais pas honte, mais je ne m’en vantais pas non plus. » À 16 ans, il a enfin réussi à prendre un peu de recul et à mettre des mots sur ce qu’il vivait : « Au lycée, j’ai commencé à en parler davantage autour de moi. Le paranormal et la magie avaient envahi le cinéma et la littérature. Cette tendance faisait écho à ce que je vivais. Certains copains avaient plus ou moins admis mon don “bizarre”, mais ils y voyaient surtout un moyen d’en tirer un petit profit, par exemple, en me demandant d’aller voir ce qu’il y avait au menu du self ! Et comme je ne me trompais jamais, j’ai fini par être pris au sérieux… » Dans sa famille, cependant, le sujet n’était jamais évoqué et il a fallu du temps pour que l’on reconnaisse enfin sa « différence » : « Durant mon enfance, mes parents étaient dans le déni de ce que je leur racontais… “Il nous dit des bêtises… il s’invente un monde.” Ce n’est qu’une fois que je suis devenu adulte qu’ils ont cherché à faire des recoupements et qu’ils ont pris conscience de mes capacités. Mais pour eux, le puzzle a vraiment pris forme depuis que vous vous intéressez à moi. Que mon cas soit étudié dans un cadre scientifique me rend plus crédible à leurs yeux… Mais, on n’a jamais trop discuté de tout ça ensemble. Dans ma famille, on parle rarement de nous et de nos ressentis, juste de faits concrets… »
Une carapace presque parfaite
Nous avons tout de suite perçu en Nicolas une hypersensibilité, pourtant, celle-ci était bien dissimulée. En effet, il semblait coupé de ses émotions, en tout cas dans certains domaines, et nous étions parfois étonnés par son manque apparent de compassion. C’était comme si certains sujets ne le touchaient pas, comme s’il ne se sentait pas concerné. Souvent même, il prenait le contre-pied par rapport à un événement tragique en utilisant l’humour noir, ce que nous avons vite interprété comme un réflexe de protection. Avec le temps, nous avons compris qu’il s’était fabriqué une solide carapace pour évoluer dans un monde matériel qui lui semblait hostile. Cette attitude instinctive lui avait probablement été nécessaire pendant une période de sa vie. Mais il n’y avait pas que ça. Nicolas avait grandi dans un environnement familial qui n’était pas propice à l’expression des sentiments. C’est sans doute pour cette raison qu’il ne nous avait pas révélé son homosexualité dès nos premières rencontres, peut-être aussi par peur de notre jugement : « Dans ma famille, les secrets sont nombreux. Mon homosexualité était taboue. Je l’ai révélée à mes parents à l’âge de 17 ans seulement. Pourtant, j’avais tout fait pour qu’ils l’apprennent avant. À l’époque, c’était difficile d’en parler ensemble. Bizarrement, elle m’a été plus difficile à gérer que mes OBE, car elle a eu davantage de répercussions : la colère de mon père, la tristesse de ma mère, ses pleurs, etc. J’ai grandi au sein d’une famille plutôt classique et conservatrice. Mais, au bout du compte, cela a aussi été une chance pour moi, car ça me stabilisait. » Avant d’oser faire son coming out, il est passé par des moments forcément douloureux : « Il m’a fallu accepter cette autre différence et surtout faire le deuil de pouvoir donner satisfaction à mes parents d’être un jour grands-parents grâce à moi. Le fait de décevoir ma petite soeur, qui me voyait comme un super-héros, m’a peut-être aussi affecté… » Malgré tout, son homosexualité lui permettait parfois de focaliser l’attention des gens sur « autre chose » : « J’étais différent pour une autre raison. Je pouvais me “cacher” derrière cette seconde “spécificité”. Selon ce qui m’arrangeait, je brandissais la carte de l’homosexuel ou du magicien ! » Avec le temps, Nicolas deviendra parfaitement à l’aise avec ces deux aspects de son identité.
Peu à peu, j’ai commencé à considérer les émotions comme inutiles.
Alors qu’il avait 18 ans, un autre événement majeur a probablement contribué à son blocage émotionnel : « Quand ma grand-mère est décédée, j’ai vécu une très grande souffrance… J’ai été profondément bouleversé. À partir de là, presque à chaque fois que je faisais une OBE, je me retrouvais sur sa tombe. Quand je réintégrais mon corps, je ramenais une émotion si forte et si incontrôlable que je ne pouvais m’empêcher de pleurer, j’avais le coeur lourd et serré. Ça m’était vraiment très désagréable, surtout quand cela m’arrivait en classe… Et un jour, alors qu’en sortie de corps je m’étais retrouvé une fois de plus sur sa tombe, j’ai senti que je “laissais partir quelque chose”… La peine a disparu instantanément. À partir de ce moment-là, j’ai moins pleuré. Et surtout, je me suis moins attaché aux gens. Peu à peu j’ai commencé à considérer les émotions comme inutiles… Je ne ressentais plus rien, ni tristesse ni amour fort… »
C’est pourtant à cette époque que Nicolas avait ressenti le besoin de se construire une vie stable. À 20 ans, il avait rencontré Benoît1, un jeune homme bien équilibré, protecteur et à l’écoute : « Même si ça n’a jamais été la passion, je me sens extrêmement bien avec lui. Il est pour moi un formidable compagnon de route depuis quatre ans. » Visiblement, la construction de projets en commun le rassurait et l’équilibrait. C’est deux ans après sa rencontre avec Benoît qu’il avait commencé sa vie professionnelle en tant que comptable dans une grande entreprise française. Stabilisé par cette relation et par son travail, rien ne pouvait lui arriver. À cette période de sa vie, cette « relative » normalité avait probablement été essentielle pour lui. Sans elle, il n’aurait sans doute pas réussi à aussi bien gérer son quotidien.
Bien que leurs contenus soient restés relativement anecdotiques et qu’elles n’interfèrent pas négativement avec sa vie quotidienne, ses OBE continuaient pourtant d’être provoquées par son émotionnel. Car Nicolas n’était pas parvenu à se couper totalement de sa sensibilité. Ainsi, nous pouvions constater qu’il ressentait parfois de la jalousie dans sa relation de couple. Un sentiment qui était souvent à l’origine d’une décorporation qui lui permettait d’aller voir ce que son petit ami faisait pendant son absence ! À nouveau, cela trahissait son manque de confiance en lui. En outre, il continuait à faire des « sorties » sur la tombe de sa grand-mère : « Parfois, de nouvelles fleurs avaient été déposées ou la plaque funéraire était tombée. Une fois, j’ai même vu que des petits lapins en plastique avaient été posés sur sa tombe. Je suis allé le vérifier physiquement quelques jours plus tard. En fait, c’est ma soeur qui avait eu cette drôle d’idée ! » La poursuite de ce type d’OBE le renvoyait au deuil qu’il n’était malgré tout pas parvenu à faire, deuil de cet être cher avec qui il avait vécu une relation fusionnelle. En parler avec nous lui a permis de comprendre que c’étaient ses émotions qui continuaient de provoquer chez lui ce type de « sorties » récurrentes, et que tant qu’il serait dans cette période de deuil, celles-ci prédomineraient sur les autres…
À l’époque, Nicolas vivait donc très régulièrement des OBE, mais de façon tout à fait spontanée et involontaire. Comme nous l’avons déjà dit, parmi tous les candidats que nous avions rencontrés, rares étaient ceux qui affirmaient pouvoir sortir de leur corps à volonté. Après examen, nous avions même commencé à douter que cela soit réellement possible : pouvaient-ils vraiment vivre cette expérience à chaque fois qu’ils le souhaitaient ou se mettaient-ils simplement dans un état où le phénomène avait plus de chances de se produire ? Avec le temps, nous avons de plus en plus penché en faveur de cette seconde hypothèse, car dès que le « vouloir » apparaît, c’est en fin de compte le mental qui est à l’oeuvre. Et d’expérience, nous savions que celui-ci est en général un obstacle à l’apparition de ce type de phénomène. Au contraire, le lâcher-prise, la non-recherche et la non-attente avaient probablement beaucoup plus de chances de porter leurs fruits. Par conséquent, nous devions arriver à dépasser ce problème. La clé était dans la mise en condition du candidat : ne rien vouloir, ne rien chercher, mais simplement être dans une disponibilité totale pour que l’expérience puisse se produire. C’est à cela que nous devions travailler avec Nicolas.
C’est ainsi que nous avons commencé à l’accompagner dans une démarche thérapeutique et didactique, mêlant explications psychologiques, scientifiques et techniques afin de l’aider à mieux maîtriser les phénomènes auxquels il était confronté. D’abord espacées, nos rencontres se sont rapidement transformées en un travail régulier. Nicolas venait nous voir en moyenne deux fois par mois, car à l’époque il lui était facile de prendre des jours de congé pendant la semaine. En plus de nos séances de travail, il assistait aussi aux réunions mensuelles de partage que nous commencions tout juste à organiser. On l’aura compris, la plupart des personnes qui, comme lui, vivent des phénomènes hors norme, ont peur d’être prises pour des « illuminées » et n’osent pas parler de leurs expériences, ni des éventuelles capacités qui en découlent. D’où un fort sentiment d’isolement, car plus que quiconque elles ressentent un besoin impérieux de partage et de reconnaissance. C’est pourquoi, dès 2007, en dehors des consultations privées, nous allions proposer une fois par mois un espace convivial de dialogue et d’échanges, sous la forme de réunions ouvertes à tous (expérienceurs, thérapeutes, chercheurs ou simplement personnes ayant un intérêt pour les phénomènes liés à la conscience), dans lesquelles les expérienceurs trouveraient une écoute sans jugement, ni interprétation, ainsi que soutien et réconfort.
En parallèle de notre travail avec Nicolas, nous avons continué à suivre d’autres candidats pour le projet OBE. Mais aucun d’entre eux n’a pu aller aussi « loin » que lui. En plus d’être hypersensibles, la plupart des expérienceurs font souvent preuve de susceptibilité, oscillant entre la fierté de vivre des phénomènes hors norme, qui exacerbe leur ego, et la peur provoquée par le regard des autres, qui leur fait perdre confiance et douter d’eux-mêmes. Avec lui, c’était différent. Il nous est apparu comme un garçon dont l’ego était relativement maîtrisé. Sa tendance à rationaliser ces phénomènes et à les considérer comme « naturels » l’aidait à rester dans l’humilité.
L’aventure pouvait commencer…
Sylvie Déthiollaz et Claude Charles Fourrier, Voyage aux confins de la conscience (Guy Trédaniel, 2016)
» Je suis malade au fond de mon lit, impossible de me rendre à l’anniversaire de mon ami… et pourtant, j’y suis… hors de mon corps… je vois tout, j’entends tout, je pénètre dans les pensées des personnes présentes… Le lendemain, j’appelle mon ami, qui me confirme tout ce que je lui décris… «
Ce livre est né de la rencontre entre Sylvie Dethiollaz, scientifique, Claude Charles Fourrier, psychothérapeute, et Nicolas Fraisse, un jeune homme qui dit » sortir hors de son corps » depuis l’enfance.
Pendant dix ans, tous trois vont tâtonner, explorer, tester et sans cesse repousser les limites du jeune homme. Un parcours passionnant, parsemé d’épisodes étonnants et d’anecdotes tout aussi étranges que déroutantes. Une aventure exceptionnelle, à la découverte des » sorties hors du corps « , de la » vision à distance « , de la » télépathie » et de bien d’autres phénomènes stupéfiants qui les conduiront à une ultime expérience dont les résultats défient toute rationalité. Une étude qui soulève des questions essentielles quant à la véritable nature de la conscience et de la réalité, et qui renvoie chacun aux mystères de l’existence.
Les Dialogues avec l’Ange se situent au-dessus de tout clivage religieux, au-delà de toutes les religions au sens institutionnel de ce terme. Pour autant, les Dialogues avec l’Ange ne s’opposent pas aux religions. Ils n’incitent pas les lecteurs à se détourner de leur éventuelle pratique religieuse. Simplement, ils marquent rigoureusement la distinction à faire entre un enseignement spirituel qui s’adresse directement à la personne et les Églises-institutions. Michel Cazenave –Adda
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Le premier entretien avec l’ange de Lili Strausz, Hanna Dallos ,Joseph Kreutzer et Gitta Mallasz quatre jeunes hongrois, date du 25 juin 1943 et le dernier du 24 novembre 1944.
Le , au cours de leurs discussions quotidiennes, alors que Gitta présente ses réflexions à Hanna, celle-ci avertit : « Attention ! Ce n’est plus moi qui parle ! »7. Commencent alors les Dialogues avec l’ange : 17 mois d’un enseignement spirituel reçu et transmis par Hanna, qui s’achèvera dans un ancien collège transformé en atelier de confection militaire pour sauver une centaine de Juives
Joseph a été le premier des quatres qui fut déporté et Lili et Hanna sont mortes au printemps 1945 au camp de Ravensbrück. Seule Gitta Mallasz, nonn juive, a survécu d’abord en Hongrie avant de se réfugier en France.
Gitta Mallasz a vécu en France depuis 1960. Elle n’a jamais cessé son travail artisanal. Elle a traduit en Français les entretiens transcrits au moment même où ils ont été entendus –cf les documents– et qui sont devenus le livre « dialogues avec l’ange ».
Voici, pour partie, le texte du dernier entretien du 24 novembre que Gitta présente comme rassemblant l’essentiel des messages transmis :
le germe est la mort du grain,
les petits habitants de la terre ne voient que sa mort
parce qu’ils ne voient pas la pousse qui est au-dessus de la terre :
Le nouveau germe, le nouvel oeil, le nouvel être.
Tu as donné l’éphémère en échange de l’éternel et celui qui donne reçoit.
Le nouvel être est UN car il est au-dessus de la dualité.
Ne crains pas la mort, elle n’existe pas, si tu agis avec moi tu ignores la mort.
Prends garde, ce que je viens de dire est grave.
….
La rencontre avec Gitta et la lecture de certains dialogues peuvent être écoutées sur l’enregistrement ci-dessus.
pour une présentation condensée sur le blog le Temple des Consciences :
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Les facultés de télépathie, (échange entre personnes) de voyance , vision dans l’espace et le temps cette dernière qualité appelée clairvoyance, – qui regroupe la rétrocognition, (voir des événements du passé, la précognition (voir des événements du futur) de médiumnité, -perception de l’au-delà et des esprits- de psychokinèse-action par la pensée sur la matière-ou de voyage astral relèvent pour les unes du surnaturel – en lien avec un ou des mondes de l’au-delà, dieu, anges, entités diverses – et pour les autres de dispositions naturelles mais qui sont au delà du mental et donc relèvent de propriétés de conscience que je qualifie de transrationnelles. Jocelin Morisson parle ici de super pouvoirs.
Cet article est une illustration parfaite de ce que le site le Temple des Consciences va essayer de montrer : nous ne sommes pas que mental et raison et notre monde perceptible est beaucoup plus que le simple monde de la matière… pourtant déjà si complexe. Nous abordons là de façon non exhaustive d’autres dimensions de l’humain.
La théorie de l’évolution, elle-même, permet d’envisager le principe d’une évolution ultérieure des espèces et donc de l’homme. D’autre part, les sciences et les techniques l’orientent vers l’homme augmenté et le transhumanisme. Sans même s’opposer à cette dernière vision, certains pouvoirs possédés par des humains montrent d’autres orientations possibles pour notre humanité. C’est l’ouverture au-delà du mental qui crée un horizon immense : l’homme devient alors essentiellement spirituel. Il est le point de jonction entre matière et Esprit, entre le monde de la matière et le monde de la Lumière.
Déjà, des protocoles scientifiques sont mis en place pour approcher et prouver l’existence d’autres mondes, d’autres capacités ouvertes aux humains et pour aborder par exemple les états de conscience modifiés.
Les recherches sur la télépathie – Le terme télépathie est une francisation du mot anglais telepathy, inventé par le physicien Frederic William Henry Myers et al. en 1882– ont pris un essor en 1920 aux Etats-Unis avec le professeur Joseph Banks Rhine. Le chercheur allemand Stefan Schmidt a analysé 36 études d’interaction à distance entre systèmes vivants. Le chercheur américain Dean Radin a montré la fiabilité statistique de phénomènes psi.
En Occident, ces facultés sont largement ignorées de la science et même actuellement de l’Eglise alors que, par exemple et pour cette dernière, Paul – Corinthiens 12.1 à 12.11- énonce déjà un certain nombre de pouvoirs donnés aux hommes et qu’il appelle « dons » comme le don des langues, prophéties, miracles etc…
« 1 Corinthiens 12
…8En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; 9à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit;10à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues.… »
En revenant à l’évolution, sommes-nous devenus tous mutants ? cf les mutants de X-Men ?
Aldous Huxley marqua son intérêt pour les « potentialités humaines » et aborda ce thème en 1960 dans une conférence donnée en Californie qui fut à l’origine de la création de l’Institut Esalen. Dans un livre publié en 1992 et qui fait référence The Futur of the Body le cofondateur d’Esalen, Michael Murphy explique que le potentiel humain inclut toutes sortes de capacités supra-normales qui annoncent selon lui l’homme de demain.
et développe un projet « d’archéologie intuitive » en Méditérranée : le projet Oracle.
Dean Radin au sein de l’Institut des sciences noétiques – Californie-a testé l’action de la conscience sur la matière à l’échelle quantique par l’influence des méditants sur le passage des photons dans l’expérience très connue en physique quantique des fentes de Young.
les phénomènes psi
psychokinèse (PK) appelée parfois télékinésie: c’est l’action de la pensée sur la matière.
On distingue la macro-PK comme les déplacements d’objets ou les célèbres torsions de métal.
La micro-PK qui agit à l’échelle atomique ou subatomique comme l’influence sur des générateurs de nombres aléatoires.
Enfin la bio-PK concerne l’action à distance sur des systèmes vivants comme la guérison sans contact. Entrent dans cette catégorie les phénomènes de poltergeist, d’ectoplasmie.
La perception extrasensorielle désigne la télépathie, les différentes formes de voyance avec ou sans support : connaissance d’événements passés : rétrocognition ou d’événements à venir : précognition. La psychométrie, la clairvoyance à partir d’un objet et la radiesthésie, l’acquisition d’informations à l’aide d’un pendule ou d’une baguette de sourcier par exemple.
François Cassingena-Trévedy est né à Rome en 1959. Il a intégré l’Ecole Normale supérieure en 1978. Il est docteur en théologie – « L’expérience et l’esprit de la liturgie »-. Il est entré dans la vie monastique en 1980 à l’abbaye bénédictine Saint-Martin de Ligugé et a été ordonné prêtre en 1988.
« Chacun a le Dieu de son espace » écrit l’ermite Frère François, lui qui fait l’expérience de l’espace intérieur allé avec celui des sommets du Cantal, des arbres et des êtres qui peuplent ce paysage d’altitude. De ce monastère sans clôture, il nous écrit depuis sa place, à part. Il médite sur le destin du christianisme d’aujourd’hui, un effondrement de « tout un paysage religieux ». Ce destin ne se tient pas en dehors de lui. Il en arpente les impasses ou les chemins balisés ou incertains comme l’interrogation lancinante sur la « chair » comme support métaphysique, ou sur « l’ascension » spirituelle. Les Écritures saintes sont la source continue de ce livre fait d’étincelles qui nous projettent loin sur les sommets clairs. Et nous voilà, allégés des cailloux amassés dans nos credo intérieurs, libres de penser ainsi le « religieux ».
François Cassingena-Trévedy, retiré au coeur de l’Auvergne après des décennies de vie monacale en abbayes bénédictines, nous livre ici un journal de bord singulier, rythmé autant par les « travaux et les jours » d’un peuple de hautes terres – celui du plateau du Cézallier dans le Cantal – que par la succession des fêtes de l’année liturgique.
Au fil des pages, le lecteur comprend qu’il y a ici adéquation, sinon équivalence, entre le temps ordinaire des tâches les plus humbles, soumises aux aléas des saisons et des bêtes, et le temps liturgique qui élève l’âme par ses rites et ses chants. L’étable apparait alors « aussi sacrée que l’église », la traite devient un « exercice cultuel », et la bouse « la matière d’un poème ». Aucune provocation dans ces formules surprenantes, seulement le vécu d’un moine qui a choisi de s’engager dans la condition paysanne, comme jadis la philosophe Simone Weil avait voulu embrasser la condition ouvrière. Ce faisant, il participe par son écriture poétique à la promotion d’un monde rural aujourd’hui éprouvé, et à la réhabilitation du nom de « paysan » qu’il va jusqu’à attribuer à ce « Dieu caché » auquel il destine quotidiennement ses mélodies grégoriennes.
L’Assomption de la Vierge Marie est une solennité liturgique fêtée le 15 août. Elle commémore le terme de la vie terrestre de la Vierge Marie, Mère de Dieu. C’est avec son corps et son âme, qu’elle est « élevée au ciel », c’est-à-dire est entrée directement dans la gloire de Dieu. Cette croyance prend le nom de Dormition dans l’Église orthodoxe, et a été définie comme un dogme par l’Église catholique.
Si cette croyance n’a pas de fondement biblique, elle découle d’une tradition très ancienne des Églises d’Orient comme d’Occident. Aucun texte du Nouveau Testament n’évoque la fin de Marie, et ce sont des textes apocryphes et des légendes qui ont comblé ce vide.
En Occident, Grégoire de Tours évêque de Tours au VI è siècle, est le premier à en faire mention. Il s’appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes appelé le Transitus Mariæ-le transfert de Marie-. On y rapporte la mort de la Vierge Marie à Jérusalem, le rassemblement des Apôtres autour d’elle, son désir de quitter la terre pour rejoindre son Fils, ses funérailles solennelles, puis la venue du Christ pour la ramener à la vie et l’emporter au ciel. On remarquera la mention des Apôtres comme témoins du fait. L’existence et la diffusion de ces textes sont un indice, qui atteste une croyance répandue dans le peuple chrétien à une époque ancienne.
Le lieu de cet évènement, a son importance. Il se situe sur les pentes du mont des Oliviers, à Gethsémani où Jésus a prié avant son arrestation. D’après la tradition de l’Eglise de Jérusalem, en effet, c’est là que le corps de la Vierge Marie aurait été enseveli, avant d’être emporté au ciel – Denys l’Aréopagite écrit dans une lettre à l’évêque Titus en 363 que selon la tradition locale Marie a son tombeau à Gethsémani. En 395 le bréviaire de Jérusalem mentionne le tombeau de Marie comme étant « dans la vallée de la basilique de Sainte-Marie ». Les auteurs de l’époque byzantine mentionnent aussi cet endroit. C’est dès l’époque constantinienne qu’une église est construite sur les lieux.. C’est devant le monument qui passait pour le « tombeau de la Vierge », désormais vide, que l’on peut dire que le corps immaculé de Marie a été soumis à la mort.. Mais le corps de Marie a été préservé de la corruption : au départ de cette vie, il a été gardé sans décomposition et placé dans une demeure meilleure et plus divine, hors des atteintes de la mort et capable de durer pour l’éternité. Son départ n’est pas une mort, mais une dormition, un passage, ou plus proprement une entrée dans la demeure de Dieu. Sortant du domaine du corps, Marie entre dans une condition meilleure.
La fête est introduite officiellement en Occident sous l’influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d’Assomption à partir du siècle suivant. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d’obligation.
En France, le jour de l’Assomption est férié depuis le règne de Louis XIII. Le 10 février 1638 le roi de France Louis XIII, qui espère la venue au monde d’un héritier mâle pour lui succéder, signe un édit qui consacre son royaume à la Vierge Marie- Après presque vingt-trois ans de mariage stérile ponctués de plusieurs fausses couches, la naissance inattendue de l’héritier du trône est considérée comme un don du ciel, ce qui lui vaut d’être aussi prénommé Louis-Dieudonné-Pour le roi Louis XIII comme pour la reine (et plus tard le futur souverain Louis XIV), cette naissance tant attendue est le fruit de l’intercession faite par le frère Fiacre auprès de Notre-Dame de Grâces auprès de laquelle le religieux réalise trois neuvaines de prières afin d’obtenir « un héritier pour la couronne de France ». Les neuvaines sont dites par le frère Fiacre du au
Le voeu de Louis XIII le 1638 : « A ces causes, nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, et nous avertisssons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons que tous les ans, fête et jour de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe, qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres dudit jour, il soit fait une procession en la dite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et les corps de ville, avec pareilles crérémonies que celles qui s’observent aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris. Exhortons pareillement les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres de leurs diocèses, entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents, et d’avertir tous les peuples d’avoir une dévotion paritculière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de nos ennemis, qu’il jouisse longtemps d’une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés, car tel est notre plaisir.
« Donné en Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingut-huitième ».
« Signé: LOUIS »
Le , la constitution Munificentissimus Deusde Pie XII officialise en quelque sorte la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant que l’Assomption doit être désormais considérée comme un dogme de foi divinement révélé par Dieu. Marie, ayant été préservée du péché originel et n’ayant commis aucun péché personnel, a été élevée à la gloire du ciel, après la fin de sa vie terrestre, en corps et en âme : selon ce dogme, son enveloppe charnelle n’a pas à attendre la résurrection des corps à la fin des temps.
Ce dogme établi par la Pape Pie XII est dû en partie à une demande très forte des fidèles mais aussi à une révélation de la Vierge apparue trois ans plus tôt à Bruno Cornacchiola – cf Vierge de la Révélation–et brièvement rappelée ci-dessous.
En effet, le 12 avril 1947, le Ciel était tombé sur la tête de Bruno Cornacchiola, anarchiste opposé à toute croyance et qui s’était donné comme objectif de tuer le pape Pie XII avec un couteau. Ce jour là pourtant, il fut l’objet d’une conversion fulgurante et instantanée au catholicisme. Il affirma en effet que lui et ses trois enfants avaient «vu» la Vierge Marie dans une grotte mal famée de Tre Fontane, un quartier pauvre de la banlieue sud de Rome. La «belle dame» que cet homme dira avoir aperçue à quatre reprises dans cette cavité creusée dans la pierre de tuffeau, lui aurait aussi délivré un «message secret» destiné au pape Pie XII. Voici ce que la Vierge aurait dit, à propos de l’Assomption, au présumé voyant :«Moi aussi je suis morte dans le monde, pas la mort comme on meurt dans le monde du péché adamique: mon corps ne pouvait pas mourir et n’est pas mort, il ne pouvait connaître la corruption et n’a pas connu la corruption, parce qu’immaculée, c’est dans l’extase de l’amour divin que j’ai été portée au ciel (…).»
« Au commencement était le Verbe » et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu ( Jean 1,1)
La lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde.(Jean 1,9)
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figures de Chaldni au Palais de la Découverte
« Si vous voulez comprendre l’univers, pensez à l’énergie, à la fréquence et à la vibration. » ~ Nikola Tesla
Regardez cette expérience de résonance extraordinaire…. La géométrie sacrée du son
Ces résultats sont tirés de l’expérience aux figures de Chladni à l’aide d’un générateur de sons, un pilote WAVE (système de haut-parleur) et une plaque métallique fixée au haut-parleur. Ajoutez du sable à la plaque et commencez ensuite à jouer une tonalité.
Certaines fréquences vont faire vibrer la plaque en métal de façon à ce qu’elle crée des zones où il n’y a aucune vibration. Le sable « se verse » sur ces zones en créant de beaux motifs géométriques. Lorsque la fréquence augmente les motifs à pas graphique dans les modes de tangage deviennent plus complexes.
Les “Cymatics” (expérience d’une interaction physique avec leur environnement sonore) révèlent la symétrie étrange et belle dans l’œuvre de la nature.
Inspirées par le travail du Dr Hans Jenny, les images sont le miroir des symétries trouvées dans le monde naturel, des formes dissimulées dans les flocons de neige aux formations nuageuses hexagonales massives trouvées sur Saturne.
à propos de la cymatique ; c’est un sous-ensemble de phénomènes vibratoires modaux. Le terme a été inventé par Hans Jenny disciple suisse de l’antrhoposophie. Différents modèles émergent dans le milieu excitateur en fonction de la géométrie de la plaque et de la fréquence d’entraînement.
Le musicien et physicien allemand Ernst Chladni a remarqué au XVIIIe siècle que les modes de vibration d’une membrane ou d’une plaque peuvent être observés en saupoudrant la surface vibrante d’une fine poussière (par exemple, de la poudre de lycopodium , de la farine ou du sable fin). La poudre se déplace sous l’effet de la vibration et s’accumule progressivement en des points de la surface correspondant à la vibration sonore. Les points forment un motif de lignes, appelées « lignes nodales du mode de vibration ». Les modes normaux de vibration, et le motif des lignes nodales associées à chacun d’eux, sont complètement déterminés, pour une surface à caractéristiques mécaniques homogènes, à partir de la forme géométrique de la surface et de la façon dont la surface est contrainte.
…
En 2014, le musicien Nigel Stanford a produit » Cymatics « , un clip instrumental et musical conçu pour démontrer les aspects visuels de la cymatique
« J’assume tout. Heu, et joyeusement, et-et collectivement. Et ce qui. Quand même, ya quelque chose, c’est que heu. On va pas polémiquer. Et, heu, justement : on va pas polémiquer. C’est ressemblant d’une manière d’être, heu, de faire récit de notre diversité, et d’affirmer, crânement et énergiquement, que c’est comme ça qu’on va vivre ensemble. Comme ça. Heu, on a restauré, heu, pour nous, intimement, une fierté, heu, pour ce pays, pas pour son identité, mais pour son projet politique. Cette allée, c’est aller de l’avant, heu, une histoire en mouvement, et, et j’ suis tellement heureux qu’on ait pu donner à voir ça aux jeunes. »- Patrick Boucheron, (professeur au Collège de France, un des quatre »scénaristes » (avec Leïla Slimani, Fanny Herrero et Damien Gabriac) de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Il explique avoir pris la tâche avec une casquette d’auteur, plutôt que d’historien estimant contribuer à mettre en avant la France et ses valeurs.)
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« Il y en a marre de se faire cracher à la gueule ! Le Christianisme n’est pas une serpillère mais le royaume de Dieu » – frère Paul Adrien
Le festin des dieux réalisé par Van den Bijlert se trouve au musée Magnin à Dijon. Les auteurs de la scène interprétée à l’ouverture des jeux et qui se réclament de ce tableau ne peuvent ignorer que celui-ci, réalisé entre 1633-1640, s’inspire lui-même du tableau de la Cène réalisé par Léonard de Vinci entre 1495-1498 près d’un siècle et demi avant celui-ci.Il fut commandé pour orner la salle de réfectoire du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan.
On considère généralement que la peinture réalisée par Léonard illustre la parole prononcée par le Christ, « En vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera », et les réactions de chacun des apôtres.
Tout au long du xvie siècle et du xviie siècle, des copies de la Cène sont peintes dans des édifices religieux.
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A voir les 34 réactions et analyses placées dans les commentaires auxquels on accède en cliquant sur la pastille verte sur la gauche de l’article.
Monique Mathieu naît à Bayonne en 1947 et passe son enfance au Pays Basque. C’est là qu’elle commence son parcours initiatique.
Elle vit son adolescence en région parisienne où elle rencontre Claude, qui sera son époux et avec qui elle ouvrira un commerce qui deviendra vite florissant.
Poussés par un profond désir issu d’une guidance inconsciente puissante, Monique et Claude ressentent le besoin de tout abandonner pour s’installer loin d’une ville. Ils vendent leur commerce et, accompagnés de leurs deux enfants, s’installent à Sarlat, en plein cœur du Périgord noir.
Au bout de trois ans, la vie de toute la famille change totalement en raison de l’enlèvement dans un monde galactique et dont Monique parle dans cet ouvrage. Cet événement survint il y a quarante ans, le 3 mai 1984. Cet événement majeur modifie complètement ses perceptions. Elle devient alors télépathe et commence à recevoir des messages des Êtres de Lumière. Elle présente là sur son site , et de façon succinte la façon dont elle est devenue canal.
À partir de ce moment, sa vie bascule dans le domaine spirituel. Parallèlement à son activité professionnelle, Monique se consacre à sa nouvelle mission de façon totalement désintéressée. Chez elle, et sur la demande pressante de quelques amis, elle organise des séances de channeling pour diffuser l’enseignement spirituel qu’elle reçoit. L’intérêt est vif et beaucoup de personnes en demandent la diffusion, ce qui conduit à la création d’une association à but non lucratif, l’association et son site « Du Ciel à la Terre », encore existants et gérés par des bénévoles.
La lecture de ce livre permettra de comprendre l’enchaînement des événements qui ont fait partie de cette aventure hors du commun.
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Voici maintenant un des messages très important reçu et publié par Monique Mathieu le 10 février 2024
Le très grand danger de l’intelligence artificielle
10 février 2024
Ils me disent :
« Nous appartenons à la Grande Flotte, cette Grande Flotte qui est très, très présente sur la Terre. Cette partie de la Flotte est présente sur la Terre parce que votre Terre est en grand danger. Cela ne vient pas forcément de la folie des hommes que vous connaissez, c’est-à-dire les guerres, etc., c’est beaucoup plus insidieux. Nous sommes là pour surveiller l’humanité afin qu’elle ne déshumanise pas les humains, afin qu’elle ne les transforme pas en machines.
Le danger, nous l’avons déjà dit, le grand danger pour vous, c’est l’intelligence artificielle ! Soyez vigilants à ce sujet parce que votre monde est en train de déraper vers cette intelligence artificielle, vers l’homme moitié machine, moitié homme et ce n’est pas permis ! »
Ils me disent :
« Nous ne sommes pas contre l’intelligence artificielle, mais contre celle que vous découvrez sur la Terre et que vous essayez de mettre en application, de faire vivre. Celle-là vous est donnée, vous est soufflée par des êtres qui ne sont pas vos amis, c’est-à-dire les inamicaux.
Avant que soit mise entre vos mains la possibilité d’une intelligence artificielle au service des humains, il faut que l’humanité soit beaucoup plus éveillée et qu’elle ne travaille pas avec les forces inférieures, les forces obscures.
Nous aurions vite fait d’arrêter vos guerres, mais nous vous laissons faire. Pour l’instant, notre préoccupation va beaucoup plus vers une robotique non conscientisée, c’est-à-dire que vous agissez sans y mettre les notions de vie réelle et de spiritualité. Donc nous veillons, et nous allons faire tout notre possible afin de faire en sorte que ceux qui dirigent l’humanité vers cela n’arrivent pas au bout de leur souhait.
Si cela devait être, la planète Terre, elle, serait toujours là, mais l’humanité (comme c’est déjà arrivé, nous vous l’avons déjà dit), pourrait être totalement détruite par cette intelligence artificielle qui est beaucoup plus évoluée que l’homme, mais totalement dénuée de sentiments, d’émotions et d’Amour.
Il faut que vous compreniez que l’homme doit toujours rester maître en toutes choses, alors que l’homme a délégué les pouvoirs à des puissances très supérieures à lui et n’en a pas conscience. Lorsqu’il en aura conscience ce sera déjà trop tard, car ce qu’il a créé inconsciemment l’aura dominé depuis longtemps et il ne s’en sera pas rendu compte.
C’est donc notre travail, un travail très important, et c’est pour cette raison que sur la planète, actuellement, il y a beaucoup de nos frères. Certains vont justement s’occuper de prévoir la folie humaine, notamment au niveau de la radioactivité, mais ce n’est pas le problème le plus important, pour nous, vos Frères.
N’oubliez pas ce que nous vous avons dit :
L’intelligence artificielle est un grand danger pour l’homme parce qu’il ne sait pas la dominer. Au lieu de mettre celle-ci à son service, c’est lui, l’humain, qui sera bientôt au service de l’intelligence artificielle. Mais parce que la vie doit être, parce que l’humain doit être en tant qu’être humain, avec une âme, avec une conscience, avec l’Amour dans le cœur, nous allons protéger l’humanité parce que les grandes Hiérarchies de Lumière souhaitent que l’homme retrouve son humanité. Il faut que l’homme reste l’homme, il ne faut pas qu’il devienne moitié machine et moitié homme.
Ce que nous demandons à l’humanité c’est de ne pas se laisser encoder car ce serait sa perte, de ne pas accepter de se faire mettre des puces, parce qu’il arrivera un moment où on vous dira : « C’est bien, parce que sur cette puce vous avez votre fichier médical, etc., c’est pratique, vous n’avez plus rien à faire . Cependant l’humain n’est pas venu là pour être un robot de chair !
Ne vous laissez pas implanter, c’est très important, sinon vous perdez tout ; vous perdez votre liberté, vous perdez même votre conscience spirituelle, parce qu’au travers des encodages, des puces, ils vous suivent où que vous soyez, ils ont un pouvoir total sur vous.
Alors c’est à vous, c’est à l’humanité à dire : « Non ! » Ce n’est pas facile parce que vous aurez des pressions. C’est ce qu’ils veulent ! L’état profond veut vous tenir en laisse, il veut le pouvoir absolu sur l’humain, mais ceux qui travaillent pour lui sont si peu nombreux et vous êtes si nombreux ! De plus, vous avez quelque chose qu’ils n’ont pas, vous avez en vous l’Amour et la Lumière que vous pouvez non seulement faire grandir de plus en plus mais aussi les inonder, eux, de l’Amour qui émane de ce que vous êtes.
Oh, bien sûr, vous ne les transformerez pas, mais vous les rendrez beaucoup moins efficaces dans le travail qui est le leur, celui de détruire l’humanité, vous le savez, et nous n’avons pas à vous le dire et le redire, certains êtres veulent détruire l’humanité. Mais qui sont derrière ces êtres ? Ce sont ceux que vous appelez les inamicaux qui veulent s’approprier la Terre, mais la Terre n’appartiendra pas à ceux qui servent la lumière sombre. La Terre appartiendra à tous les êtres qui, de tout leur cœur, de toute leur âme, veulent servir la Lumière et l’Amour. C’est une certitude absolue ! »
Ils me disent :
« Mais il y aura des remous. Ils essaieront de toutes les manières possibles d’implanter l’humanité ; cela commence déjà à se faire, mais il arrivera un moment où il y aura un grand stop, et le moment où il y aura ce grand stop se précise de plus en plus.
Vous verrez que les châteaux de cartes de la grande puissance aux pieds d’argile que vous appelez « l’état profond »tomberont les uns après les autres. Il est encore puissant, mais quand le moment sera venu, il s’écroulera. »
Ils me disent encore :
«Nous le répétons , nous pourrions intervenir, mais nous souhaitons que les êtres humains puissent comprendre par eux-mêmes qu’ils sont manipulés, qu’il y a de fortes puissances derrière tout cela, qu’ils puissent comprendre par eux-mêmes et s’affirmer, se réveiller et dire : « nous ne sommes pas d’accord, nous ne voulons pas de cela. »
Si nous intervenions, l’humanité n’aurait rien compris et elle aurait tout à réapprendre, tandis que là, vous êtes réellement à la fin ,et nous voulons sauver le plus de monde possible afin que tous les êtres, nos frères (et nos sœurs, mais nous disons nos frères) puissent accéder au nouveau monde, mais nous ne voulons pas simplifier la tâche ; il faut que chacun vive ce qu’il a à vivre, Il faut surtout que chacun prenne conscience de sa puissance et soit maître en lui-même.
Vous serez obligés de subir tout cela un petit peu, mais un grand élan est en train de se soulever partout dans le monde, un élan contre les pouvoirs très inférieurs, parce que cet élan fait partie du grand réveil de l’humanité.
Par rapport aux milliards d’êtres humains vivant sur la planète Terre, cet élan ne correspondra pas à tous les humains, mais à une petite partie ; même s’il y en avait la moitié, ce serait déjà merveilleux parce que vous et nous aurions bien œuvré,, c’est-à-dire vous en vous transformant et nous en vous aidant.
Voilà ce que nous voulions vous dire. Nous allons simplement ajouter que cette période est très particulière, très difficile ,et il faudra beaucoup de force et de courage pour passer au travers de tout ce que vos gouvernants insensés veulent vous imposer. Cependant vous y arriverez, avec notre présence visible ou invisible. Vous y arriverez ! »
Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :
25 août 2022-Romuald Leterrier- Laurent Kasprowicz-
La présentation de la quatrième de couverture :
POLTERGEIST, EMI, OVNIS, CONTACTS AVEC LES DÉFUNTS OU RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE, LES PHÉNOMÈNES SPONTANÉS ONT TOUS DES CARACTÉRISTIQUES SEMBLABLES.
Ils défient les lois de la nature et se jouent des témoins et des chercheurs. Mais d’où proviennent ces manifestations ? Auraient-elles, comme le proposent les auteurs de ce livre, une source commune ?
Issu des réflexions d’un collectif de chercheurs pluridisciplinaire international (ufologues, ethnologues, sociologues, psychologues, philosophes), cet ouvrage dresse le constat suivant : derrière la matérialité des phénomènes paranormaux et ovnis, il existe également une dimension archétypale et symbolique.
Un point de vue qui permet d’envisager la réalité de ce que les anciens nommaient » monde invisible » ou » âme du monde » qui interagit avec nous. Un nouveau paradigme pour appréhender notre rapport au réel et à l’univers.
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Voici la présentation d’un livre qui s’ouvre sur deux avis de lecteurs.
Le premier, très favorable, présente bien la dimension de cet ouvrage collectif.(Cf analyse ci-dessous)
Le second, après avoir souligné sa vision d’un monde partagé entre le monde matériel, le monde intermédiaire, objet du livre, et le monde primordial, regrette que cet ouvrage n’évoque que les liens entre les deux premiers mondes et qu’il souffre, de ce fait, d’une vision parcellaire, point de vue que je partage. Ceci n’empêche pas de souligner la qualité des théories explicatives du fonctionnement des deux premiers mondes à travers l’examen des anomalies qu’ils génèrent dans leur rencontre.
L’article se poursuit par une analyse de la préface de Bertrand Méheust qui détermine les grands traits de l’approche des différents auteurs en soulignant à la fois l’intérêt pour le caractère novateur de celle-ci tout en précisant que celui-ci ne signifie pas nécessairement une adhésion à cette vision.
L’article aborde ensuite les contributions des différents auteurs enrichies par des interviews vidéos de certains de ceux-ci.
Il se prolonge enfin par la présentation plus succincte des livres « OVNI et conscience » par Fabrice Bonvin (2021) et « Apparitions mondiales d’humanoïdes » par Eric Zürcher (septembre 2018)
La lecture de ‘’Phénomènes’’ est aujourd’hui absolument nécessaire si on veut espérer être en mesure d’entrevoir un jour la profonde et véritable nature de notre réalité. Les différentes contributions sont toutes de très haute facture. N’utilisant pas le jargon habituel et obscure des spécialistes, elles permettent à toutes et à tous de pouvoir cerner méthodiquement et très clairement les éléments les plus critiques de ce débat passionnant.
Au tout début du XXème siècle, le grand physicien William Thomson s’était senti en mesure d’annoncer que définitivement, il n’y avait plus rien à découvrir en physique et que tout ce qui restait à faire consisterait à augmenter la précision des mesures. En effet, quand Thomson fit ce constat, il ne restait en physique pratiquement qu’une ou deux « petites » anomalies (dont celle du rayonnement du corps noir). On sait ce qui s’est passé par la suite avec l’avènement de la relativité et de la physique quantique (ironiquement la même année que la déclaration de Thomson) qui ont tout remis en question.
La leçon qu’il faut retenir ici (et que les auteurs exploitent à merveille dans leur argumentation) est qu’Il ne faut jamais sous-estimer la puissance épistémologique et le pouvoir extraordinaire que mêmes les plus petites anomalies ont de pouvoir remettre en question les paradigmes dominants les mieux ancrés et que certains pensent être définitivement établis.
Les phénomènes dits paranormaux sont bien des anomalies ontologiques qui nous rappellent en permanence que notre perception de la réalité est parcellaire et très incomplète. Même s’il existe des milliers de cas de témoins directs et crédibles (voir les très nombreux rapports de police dans le domaine des poltergeists ou les très nombreuses observations d’ovnis par les militaires ou les pilotes), ces phénomènes continuent à être ignorés voire ridiculisés. Pourtant et depuis plus d’un siècle, de très nombreuses sommités intellectuelles et scientifiques se sont intéressées à ces aspects fascinants de notre réalité. On peut citer des Nobel comme Flammarion, Bergson, Carrel, Richet, Pauli, les Curie, Wigner, Josephson ou Kary Mullis. Qui se rappelle aujourd’hui qu’Einstein a écrit la préface du livre ‘’Mental Radio’’ sur la télépathie d’Upton Sinclair ?
Le paranormal n’a donc absolument rien de ridicule, Bien au contraire. On commence d’ailleurs à observer une véritable ouverture en ufologie notamment aux USA avec la reconnaissance par le Pentagone et le Congrès américain de la réalité physique des ovnis d’origine non humaine.
Ce livre passionnant met l’accent sur la signification de ces anomalies et va encore plus loin en analysant la signification profonde de ce que les auteurs considèrent comme étant ‘’des anomalies dans les anomalies’’. J’ai trouvé cet aspect des plus fascinants.
Ce qui est aussi fascinant c’est de pouvoir constater que les éléments débattus et la thèse défendue dans ce livre (l’existence d’anomalies, leur importance, la nature onirique de notre réalité, l’existence d’un aspect central et fondamental qui échapperait à l’espace et au temps…) ont chacun leur pendant en physique quantique. On constate d’ailleurs aussi la même attitude de la part de la quasi-totalité des physiciens. Les anomalies de la physique quantique sont aussi totalement ignorées. J’ai d’ailleurs été frappé par l’attitude irritée de Leonard Susskind (que je respecte au plus haut point) en ce qui concerne les impacts ontologiques de ces anomalies (la non-localité par exemple). Bref, l’essentiel pour ces derniers est que la physique quantique permet de produire ! La compréhension des impacts ontologiques de ces anomalies pourra attendre.
Frederic F.W. Myers et Williams James ainsi que leurs pairs de la SPR et de la ASPR étaient arrivés durant la seconde moitié du XIXème siècle à la même conclusion : Derrière les phénomènes dits paranormaux se cachent une même source et une même réalité. Ils avaient aussi réussi à identifier le rôle central et actif de l’inconscient. Aujourd’hui, ce livre aborde les mêmes thèses mais va beaucoup plus loin en intégrant le sujet des ovnis dans le carré de sable des phénomènes anomalistiques étudiés et en ouvrant de nouvelles perspectives très prometteuses.
Un second avis négatif :
Une critique par Peter El Baze, médecin, informaticien, ufologue et qui se déclare passionné, entre autres, de physique théorique, d’astronomie (cosmologie), de math et d’épistémologie sur forum ovni. ou sur info C.R.U.N
» Je suis déçu par ce livre. En effet ce livre prétend parler des réalités. Selon moi il y a 3 réalités :
– la réalité primordiale C’est la plus importante, ne comporte pas de matière, aucune loi de la physique mais uniquement des âmes en dehors de notre espace-temps. C’est elle qui a créé.
– la réalité physique C’est notre réalité de matière avec ses terribles contrainte des lois de la physique, c’est une école qui permet à notre âme d’évoluer spirituellement.
– entre les 2 il y a la réalité intermédiaire Celle des âmes malades qui ont refusé à leur mort de retourner à la maison dans la réalité primordiale celle explorée par certaines personnes de notre réalité physique capables de s’y rendre momentanément.
Or ce livre ne parle pratiquement que de cette réalité intermédiaire et pratiquement pas de la réalité primordiale. Pratiquement rien sur les NDE. Dommage, car il y a beaucoup d’informations intéressantes dans ce livre bien écrit qui démontre encore une fois ce que l’on sait depuis le début des années 1970 : pas besoin de petit hommes verts dans leurs vaisseaux en tôle pour expliquer le phénomène OVNI. Ce sont de « extra-terrestres » physiques qui font des voyages astraux chez nous depuis tout l’univers et qui sont capables un cours moment de se matérialiser sur terre pour nous envoyer des messages. De même, certaines âmes malades de cette réalité intermédiaire sont capables d’avoir une action physique transitoire dans notre réalité physique, donc il ne faut pas prendre en compte leurs « messages » qui, la plupart du temps, n’ont aucun sens. »
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La présentation par auteurs (dans l’ordre d’apparition dans le livre)
Bertrand Méheust : préface – ( p 11 à34)
Un résumé de la préface du livre par Bertrand Méheust
Dans sa préfaceBertrand Méheust, ancien professeur de philosophie, docteur en sociologie et spécialiste en histoire de la parapsychologie écrit que ce livre collectif constitue une première tentative méthodique pour établir un pont sur les phénomènes paranormaux et la question des ovnis.
Le fil conducteur du livre est le concept de trickster– fripon, farceur- tiré de la psychologie jungienne qui est à la fois bon et mauvais et médiateur entre le divin et l’homme.
Cette approche a conduit peu à peu une partie de la réflexion ufologique à s’éloigner de l’hypothèse extraterrestre au premier degré et s’ouvrir à des hypothèses nouvelles sur la nature des phénomènes ovni et par ricochet sur la nature de la Réalité des phénomènes qui nous englobent.
Les ovnis – rebaptisés PAN (phénomène aérospatial non identifié)- sont appréhendés sur le modèle d’objets matériels traçant des trajectoires dans l’espace. Les récentes révélations américaines de films de chasseurs de l’US Navy montrent que l’hypothèse d’objets physiques n’est plus totalement exclue en haut lieu. cf là 3 vidéos ovni de pilotes de l’US Navy
Ici, dans ce livre, c’est la figure du trickster, le brouilleur de limites, le magicien, le perturbateur, qui est le fil conducteur. Chez les Grecs c’était le daïmônqui était une représentation du divin.
Bertrand Méheust regroupe certains thèmes abordés autour de plusieurs idées centrales :
L’idée d’une source commune et cachée, d’où procéderaient des phénomènes à première vue différents, traverse d’abord leurs propos. Il souligne qu’ils attachent une grande importance aux manifestations qui brouillent les repères.
Dans une culture qui nie les phénomènes surnaturels et s’attache à la vie matérielle, il est important de mettre l’accent sur les intrusions du mythe dans la Réalité.Romuald Leterrier fait ainsi une description inédite de la Sachamama.
Le livre entreprend d’explorer le rôle du trickster à la fois perturbateur et gardien de nos limites. L’écrivaine franco-américaine Sharon Hewitt Rawlette, le décrit comme le Gardien du Seuil. Le trait du trickster qui commande tous les autres c’est son comportement à la fois ostentatoire et élusif comme le sont les ovnis et les phénomènes psi.
La portée de l’élusivité est virtuellement immense car au départ dans la pensée moderne de Descartes il y a la confrontation héroïque avec lemalin génie qui pour lui est resté une fiction heuristique.
5. Un autre trait constant des manifestations du trickster, ce sont les phénomènes de résonance quand elles interagissent avec la culture vivante et les personnes impliquées.Cela débouche sur les phénomènes de mimétisme et de la mise en scène analysés par les ufologues québécois Marc Leduc et Yann Vadnais et par le philosophe français Jean-Jacques Jaillat.
6. Pour terminer, il faut jeter un coup d’œil sur les courants culturels auxquels on peut rattacher cette exploration du thème du trickster. Il remonte à la théosophie de Jakob Böhme (XVIIe), à Paraclese ( XVIe) et sa théorie de l’imagination créatrice et resurgit dans l’œuvre immense de Jung (XXe). Il réapparaît dans la nouvelle image du monde qu’appelle la révolution écologique. L’imagination créatrice est un des grands thèmes de la pensée occidentale. Il nous renvoie à l’imaginal – dimension intermédiaire de la Réalité, du philosophe Henry Corbin.
Romuald Leterrier montre que cette dimension intermédiaire est connue des cultures amazoniennesoù, par exemple la Sachamama, est l’émergence du mythe dans le réel.
Le trickster n’est pas seulement un être mythologique car il possède aussi avec lespoltergeists une dimension physique, incarnée. Le physicien allemand Walter von Lucadou dans un texte de 1997 postule une propriété immanente du psychisme humain qui permet de faire glisser de la transcendance vers l’immanence. (cf là une présentation sur croyance et incroyance dans la recherche sur la psychokinèse ) ( cf là, le site de Walter von Lucadou)
Bertrand Méheust établit un parallèle entre poltergeists et ovnis sans assimiler les premiers aux seconds. Il note toutefois que les témoignages des premiers sont plus anciens et remontent même à l’Antiquité. Ils font l’objet de plus d’un siècle et demi d’enquêtes minutieuses.
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Laurent Kasprowicz : Il a publié en autoédition Des coups de fil de l’au-delà ?cf là en 2018 et présentait un cadre explicatif en lien avec l’archétype du trickster.
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Son introduction ( p 35 à 43)
Dans son introduction au livre « Phénomènes » Laurent Kasprowicz note que le phénomène OVNI est enfin pris au sérieux avec la diffusion d’archives de vidéos par la NAVY en 2021. Il souligne aussi que les phénomènes OVNI et paranormaux étaient jusqu’ici étudiés séparément et qu’ils étaient même largement tabous l’un pour l’autre. Avec Romuald Leterrier, il s’inscrit dans une démarche globalisante de leur étude.
Pour ce faire, il pose comme première approche de ne pas séparer les phénomènes des témoins du contexte dans lequel ils se produisent.
Il note ensuite, en s’appuyant sur sa propre expérience, « d’appels téléphoniques des morts » et qu’il a pu enregistrer, que ce phénomène prouve qu’il y a « des anomalies dans l’anomalie » et que celui-ci était un cas absurde mais réel et objectif.
Ces phénomènes réinjectent de l’incertitude en gênant le paradigme matérialiste et le rationalisme.
Y aurait-il une source commune, une logique sous-jacente à tous ces phénomènes ?
Il souligne que ce rapprochement entre phénomène OVNI et paranormal a déjà été proposé par d’autres auteurs évoqués dans le livre et il cite Jacques Vallée, John Keel, Patrick Harpur, Kenneth Ring, George Hansen, Bertrand Méheust.
Il note que ces phénomènes ont des dimensions symboliques, archétypales ou mythologiques qui entraînent à chercher leur origine dans « les profondeurs de l’âme humaine et dans notre Réalité. »
Le livre est en deux parties. Dans la première, sont rassemblés les constats de la dimension symbolique, archétypale et mythologique de nombre de ces phénomènes.
Dans la seconde, divers auteurs commencent à tirer des conclusions sur la nature de notre Réalité : Patrick Harpur présentera sa vision d’une « Réalité daïmonique » et Yann Vadnais reviendra sur ce terme. Jean-Jaques Jaillat fera un détour par le folklore, les mythes anciens pour aboutir aux phénomènes actuels. Romuald Leterrier posera une hypothèse quant à la nature de notre Réalité et Charles Imbert explorera quelques « lois du monde invisible ».
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Hermès et le paranormal – ( p 47 à 72)
Le trickster – le fripon– est un archétype (modèle supérieur et transcendant) mais possiblement une ou des entités autonomes farceuses qui communiquent avec nous d’une certaine manière. Avec Patrick Harpur et Yann Vadnais les anciens philosophes avaient probablement donné à l’entité « trickster » le nom de « daîmôn« . cf là le mythe du trickster par Laura makarius.
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Les incroyables coups de fil de l’au-delà (p 73 à 102)
Tout se passe comme si des entités « trickster », nous connaissant intimement, étaient impliquées. Ce sont des êtres que Camille Flamarion dès 1907, avait brillamment caractérisés. Si les archétypes sont bien les constituants de l’arrière-monde, alors ce que j’ai vécu pourrait en être la manifestation écrit Laurent Kasprowicz. Ces phénomènes sont-ils des projections de notre inconscient ou viennent-ils d’ailleurs ? Ces caractéristiques communes au paranormal et à l’ufologie sont si gênantes que certains fuient ces questions. Il rejoint Philippe Solal qui en postface de son précédent livre soulignait la dimension symbolique du téléphone dans cette affaire.
Pour être le plus exhaustif possible, Laurent Kasprowicz se base sur les enquêtes et recherches de Scott Rogo et Raymond Bayless (cinquante cas principalement américains)-leur livre : Phone Calls from the Dead paru en 1979- et de Callum Cooper(cinquante cas anglais et américains)-Telephone Calls from the Dead, paru en2012- et son propre travail (trente cas principalement français recueillis à ce jour) – cf làdes coups de fil de l’au-delà paru en 2018-. Le phénomène se présente principalement comme suit : des morts semblent appeler des vivants via les téléphones, les répondeurs, les textos, mails, appli Messenger ou Whats App. cf là : phénomène de voix électroniques
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Demain ne meurt jamais ? (p 259 à 270)
(Souvenirs d’entre-deux vies et âme du monde)
L’âme, nous disent Carl Jung,Patrick Harpur et d’autres chercheurs ou sages est partout immanente, en dehors du temps et elle est aussi collective. Ces histoires de retour parmi les vivants pourraient n’être que la traduction, un peu trop littérale, de l’éternité de l’âme qui anime ce monde et chacun de nous.
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Se nourrir dans ou de l’autre monde (écrit avec Jacques Jaillat)
(p 271 à 288)
Ces histoires, ces mythes, ces phénomènes modernes ont probablement une source commune. Et cette source est, de toute évidence, toujours vivante. Que nous l’appelions l’âme du monde, l’inconscient collectif ou le monde imaginal ( Henri Corbin)
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Brent Raynes : ufologue américain spécialiste d’un autre chercheur célèbre dans le milieu : John Keel (1930-2009)
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John Keel ou la convergence du paranormal et de l’ufologie (p 103 à 117)
John Keel est surtout connu pour son livre The Mothman Prophetics paru en 1975 (en français : la prophétie des ombres, traduit par Benjamin Legrand -17/04/2002 et dont voici la quatrième de couverture :
De novembre 1966 à décembre 1967, les habitants de Point Pleasant, furent les témoins de phénomènes étranges : lumières dans le ciel, animaux de ferme abattus dans les champs Par dizaines, des citadins affirmèrent avoir vu un humanoïde volant aux yeux rouges, un homme-mite » qui semblait avoir élu domicile dans une usine désaffectée Certains affirmèrent avoir eu des contacts avec lui. Dépêché sur place, John Keel fut impressionné par ces témoignages et vécut durant son enquête des phénomènes de synchronicité curieux : sa ligne téléphonique fut mise hors d’usage par des interférences, des témoins semble au courant de son intention de les appeler avant qu’il ait lui-même décidé de le faire. En outre, il eut à subir d’étranges canulars téléphoniques ; des photographes vêtus de noir le harcelèrent même après son retour à New York. Keel se mit bientôt à avoir des prémonitions sur des catastrophes sur le point de se produire. Le 5 décembre 1967, il prévint les autorités d’une catastrophe imminente allait survenir. Ce jour-là, à l’heure de pointe, le pont de fer enjambant la rivière Ohio s’effondra, précipitant 31 véhicules et 67 personnes dans le vide. Il y eut 46 victimes. »
Keel soutient qu’il existe une relation directe entre le monde ufologique et les phénomènes humains psychiques (dans le cadre de ce qu’il nomme : une hypothèse « ultraterrestre »). Ne se décrivant pas comme un ufologue, il préfère se présenter comme un chercheur s’intéressant aux sujets dits paranormaux
De nombreux auteurs illustres et recommandables ont fait le lien entre paranormal et ovni. Citons Scott Rogo, Jacques Vallée, John Keel ou plus récemment Michael Grosso qui fait ce constat : « Les ovnis et leurs occupants se comportent comme des hybrides et restent incroyablement insaisissables et surréalistes. »
John Keel conclut que le surnaturel est irrationnel mais il est aussi réel. Il détient un pouvoir énorme. Nous l’ignorons à nos risques et périls. Il opère non seulement sur la psyché individuelle mais à un niveau collectif, influençant des cultures entières… nos pensées y compris nos pensées inconscientes, ne se limitent pas à notre cerveau. Elles bougent d’elles-mêmes et influencent le monde physique. »
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Marc Leduc: ufologue québécois diplômé en science de l’éducation, membre fondateur de UFO-Québec
Parmi les nombreux auteurs de référence qu’il cite, Marc Leduc met au-dessus de tous Jacques Vallée.(maîtrise en astrophysique, docteur en informatique. Il s’est installé aux Etats-Unis où il fonda avec l’astronome américain J. Allen Hynek, le Collège invisible). Il est l’auteur de très nombreux livres d’ufologie.
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Mimétismes et mises en scènes facétieuses du phénomène OVNI
p 119 à 144)
La démarche est avant tout exploratoire et celle du mimétisme comporte des risques qui peuvent générer des objections dont certaines reposent sur un simple scepticisme parfois des vérifications poussées et pertinentes. Ce sont alors des anomalies parmi les anomalies. Dans notre domaine, un paradigme dit post-matérialiste, semble mieux convenir mais il reste à l’établir – cf « manifeste pour une science post-matérialiste » Inexploré,Actualités, INREES 2015-. Nous recueillons ces données sous la pression de plusieurs hypothèses. La plus populaire veut que le phénomène soit extraterrestre. Pourtant, nous écartons cette hypothèse et tendons plus vers une explication archétypale ou celle d’une intelligence exogène mais pas nécessairement extraterrestre. Nous nous rapprochons d’autres auteurs dont l’exemplaire enquête du Dr Harley Rutledge ( très grand chercheur, docteur en physique des solides en 1966 puis président du departement de physique d’une université du Missouri. Il a mené avec ses étudiants des observations instrumentées qui les ont conduits à interagir avec le phénomène étudié. Le phénomène démontrerait une sorte d’omniscience et maitriserait totalement les aboutissants de ces manifestations. Ce serait une communication à sens unique exploitant l’inconsient d’un individu et l’inconscient collectif. La personnalisation et le sur-mesure des manifestations laissent supposer une intrication psychique du phénomène avec les témoins. Le chercheur Gregory Little déclarait en 1984 dans son livre The Archetype Experience: « Les OVNIS sont des reflets de notre monde inconscient intérieur d’archétypes qui s’expriment et dont on fait l’expérience mais qu’on ne comprend pas «
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Jean-Jacques Jaillat : philosophe et ufologue, il écrit pour des revues spécialisées et a participé au livre Ovnis et conscience en 2015 ( cf ci-dessous (A1)) et sur Cero-France.com
Cette idée du « mimétisme ovni » généralisé sous-entend une perception du phénomène comme étant, à un certain degré une tromperie. Le phénomène, comme nous l’avons vu, semble se déployer en miroir de notre propre psyché.
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Les étranges messages et prédictions des visiteurs de l’autre monde (p 173 à 185)
Il nous faut opérer avec nos concepts ce que la peinture moderne a su opérer avec notre regard. Car c’est une remise en cause totale de la connaissance de notre Réalité qui se tient en germe dans une juste appréciation de ce qu’implique la nature du phénomène ovni et, au-delà de celui-ci, de ce que celui-ci révèle tout en le dissimulant.
En conclusion le phénomène semble d’ailleurs, comme nous l’avons vu, se déployer en miroir de notre propre psyché. Un fait qui semble se retrouver dans le domaine du paranormal comme va le montrer dans le prochain texte la chercheuse Sharon Hewitt Rawlette.
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Sharon Hewitt Rawlette (cf là): philosophe de formation et chercheuse franco-américaine, elle s’intéresse aux questions de synchronicité et de parapsychologie. Son livre The Source and Significance of Coincidences est paru en 2019.
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L’archétype du trickster comme gardien des frontières de notre réalité ( p 155 à 172)
Les expériences de mort imminente et autres expériences exceptionnelles évoquées montrent que le trickster est un paradigme fructueux pour caractériser ce qui survient dans ces moments. Plus on s’approche des frontières – entre la vie et la mort, entre le physique et le mental, entre l’objectif et le subjectif, entre le moi et l’autre-plus on est susceptible de rencontrer cet archétype. Ce dernier se pose alors en gardien et semble nous tendre un miroir.
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Romuald Leterrier ( cf là) : chercheur en ethnobotanique, spécialiste du chamanisme amazonien. Auteur de plusieurs ouvrages dont : se souvenir du futur. Son approche pluridisciplinaire propose des pistes nouvelles d’investigation et d’expérimentation sur le lien entre conscience et la Réalité.
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De l’émergence des mythes dans le réel
Et si la réalité était un rêve ? (p186 à 203)
Pour l’heure, nos théories et modèles scientifiques semblent se substituer au réel en masquant celui-ci. Nos fictions semblent également habiller les phénomènes mythico-réels comme les ovnis, ou la Sachamama.
Pour pouvoir entrer en relation avec le réel, la science occidentale devrait peut-être faire preuve d’imagination en dotant la Réalité de moyens d’expression auxquels elle devrait être attentive.
vidéo de présentation du livre Univers-esprit, tout est relié publié le 9 février 2023
Ces messages, en y regardant bien, sont imprégnés de notre substance humaine, de nos structures langagières, de notre logique, de nos affects…Mais nous savons aussi que le phénomène n’est pas une projection mentale à laquelle il se réduirait.
» Autre chose » règle ses formes et ses manifestations sur nos affects et nos représentations, conscientes et inconscientes. « Autre chose » vit avec nous depuis toujours. Nous avons affaire à une réalité à la fois exo- et endogène. Que penser de la figure du trickster? Ne faut-il pas penser les archétypes au-delà de la seule vision jungienne ?
…Pour l’heure, nos théories et modèles scientifiques semblent se substituer au réel en masquant celui-ci… L’heure de tomber les masques est peut-être arrivée. Le mot est dit ! L’avenir de la science est de transformer son approche et ainsi de devenir une véritable science de l’attention.
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Patrick Harpur( cf là) écrivain anglais, auteur de plusieurs livres à succès. Dans son livre « Daimonic Reality, A Field Guide to the Otherworld », paru en 2003, il propose une vision originale du monde qui intègre les phénomènes ufologiques ou paranormaux. Patrick Harpur apporte une contribution primordiale dans ce livre.
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Une réalité daïmonique (p 213 à 235)
Nous devons essayer de restaurer l’âme du monde…Pour cela nous devons adopter une vision métaphorique de celui-ci…nous devons faire plus qu’introduire des remèdes environnementaux…nous devons cultiver une nouvelle perspective et ajouter à notre vision habituelle un sens de la métaphore, une double vision.
Nous pourrions commencer par développer un meilleur sens de l’esthétique et une appréciation de la beauté qui est le premier attribut de l’âme.
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Yann Vadnais (Garpan) (cf là) : ufologue, chercheur et conférencier en histoire, directeur du GARPAN depuis 2012 au Canada
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Daïmôns et ovnis entre témoignages et recherche de sens
(p 237 à 257)
Du point de vue de l’histoire des idées, le terme de daïmôn a connu un sort hors du commun. Ce fut d’abord une notion religieuse au fondement de la sensibilité grecque puis elle s’est graduellement sublimée en un concept philosophique permettant de définir des communications intérieures, puis des rencontres avec les divinités. Elle a cependant permis de spéculer sur la hiérarchie d’intelligences certes supérieures mais aussi proches des humains. Enfin, il faut constater que le christianisme triomphant a réduit les daïmons en démons infernaux (en opposition aux anges célestes)
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Charles Imbert(cf là) mène des recherches sur les questions de mythologie, d’ésotérisme, d’éveil et de psychisme transpersonnel. Rédacteur en chef de la revue d’études spirituelles Un Temps.
La spontanéité : on ne peut forcer ces phénomènes à se manifester.
La reproductibilité et la semi-reproductibilité : on ne peut les reproduire de manière expérimentale. Mais de grands médiums à effets physiques comme Franeck Kluski, Eusapia Palladino, Uri Geller, Dunglas Home, etc …ont montré qu’ils pouvaient produire des phénomènes télékinétiques –cf là télékniésie– mais leur pouvoir ne fonctionne pas toujours. Il subsiste quelque chose d’erratique, d’incontrôlable.
Par contre, les manifestations du psi intellectuel, télépathie, précognition et clairvoyance, si elles restent aussi capricieuses, peuvent être reproduites à la demande plus régulièrement. Avec un Ossowiecki ou un Alexis Didier on avait toutes les chances de voir se produire quelque chose d’intéressant.
3. L’implication de la personne: dans les poltergeists, les phénomènes sont liés à la présence d’une personne qui ignore en général en être la source. Pour les médiums, ceux-ci désirent intensément produire les événements.
4. L’élusivité: Celle des ovnis est absolue alors que celle des phénomènes psi est relative.
5. Les lieux de manifestation : les ovnis sont à l’extérieur et les phénomènes psi à l’intérieur. Ainsi, Claude Lecouteux, le meilleur spécialiste français de ces questions, montre que les anciens revenants scandinaves avaient une dimension concrète, matérielle, absolument terrifiante, ils pouvaient par exemple, mettre le bétail en pièce. (cf là : compte-rendu sur « démons et génies du Moyen-Âge », ou encore là : compte-rendu sur « Au-delà du merveilleux – des croyances du Moyen-Âge »)
6. « Psi sauvage » et « psi apprivoisé« : le premier correspondrait aux ovnis et le second aux poltergeists.
En conclusion, en faisant fusionner des événements physiques et mentaux le phénomène des poltergeists incite l’ufologie à se détacher du paradigme spatial pour se rapprocher des sciences psychiques.
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A propos des lois du monde invisible
L’étude des lois du monde invisible et du paranormal (Dieu est aujourd’hui relégué dans le paranormal) est un champ d’investigation passionnant. Tout ce que nous pouvons faire en la matière c’est ouvrir des pistes. Il nous appartient de réinventer complètement ce que l’on peut appeler « métaphysique » … Le défi est d’envergure. Mais parler pour l’inconscient collectif et l’exprimer est notre destinée. Comme le rappelait Teilhard de Chardin en citant Paul : « Dieu a fait l’homme pour que celui-ci le trouve. » (cf là, Lemilieu divin de P. de Chardin 1957) dont je reproduis la quatrième couverture :
Ce petit livre expose la grande intuition mystique du père Teilhard ; il témoigne de sa force visionnaire et de la puissance de son espérance.
« Le progrès de l’Univers, et spécialement de l’Univers humain, n’est pas une concurrence faite à Dieu, ni une déperdition vaine des énergies que nous lui devons. Plus l’Homme sera grand, plus l’Humanité sera unie, consciente et maîtresse de sa force […]. Il ne saurait pas plus y avoir deux sommets au Monde que deux centres à une circonférence. […]
La Terre peut bien, cette fois, me saisir de ses bras géants. Elle peut me gonfler de sa vie ou me reprendre dans sa poussière. Elle peut se parer à mes yeux de tous les charmes, de toutes les horreurs, de tous les mystères. […]
Ses ensorcellements ne sauraient plus me nuire, depuis qu’elle est devenue pour moi, par delà elle-même, le Corps de Celui qui est et de Celui qui vient !
Le Milieu Divin. »
Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)
Jésuite, paléontologue, il a tenté de penser la place de l’homme et le sens du Christ cosmique dans l’univers.
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Les sources du tarot -commentaires du livre écrit par Charles Imbert
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Jocelin Morisson
Sur son site éponyme, Jocelin Morisson se présente comme journaliste de formation scientifique. Il dit s’intéresser aux nombreuses thématiques qui lient la science, la spiritualité et la philosophie. Il déclare avoir travaillé une quinzaine d’années dans la presse professionnelle du secteur de la santé, tout en collaborant régulièrement au magazine Le Monde des Religions ainsi qu’à la revue Nouvelles Clés à partir de 2003.
Postface
Le remarquable travail exposé dans ce livre appelle une révision drastique de nos conceptions scientifiques et philosophiques de la nature de la Réalité.
Selon le modèle matérialiste-physicaliste … nous vivons dans un monde composé de matière, avant tout.
C’est pourtant oublier ce que le philosophe des sciences Michel Bitbol a appelé « le point aveugle » de la science. Le projet de la science à son origine est de parvenir à une description « objective » du monde c’est à dire qui soit indépendante de l’observation. Pour ce faire, on a occulté le fait que toute observation requiert un sujet conscient pour se manifester.
Au cours des cent dernières années on est parvenu au constat sans appel qu’un même phénomène peut apparaître de façon différente à deux observateurs. Le philosophe Bernardo Kastrup en est ainsi venu à distinguer l’objectivité forte de l’objectivité faible. ( cf là l’étude sur l’objectivité scientifique)
Les faits d’observation et d’expérience liés aux phénomènes OVNI et autres phénomènes évoqués nous plongent dans un domaine intermédiaire entre le matériel et l’immatériel, entre le physique et le psychique, entre le réel et l’imaginaire, un espace où ces opposés se confondent et que Patrick Harpur et Bernardo Kastrup appellent « daïmonique ».
Carl Jung a magistralement pensé cette continuité entre le domaine physique et le domaine psychique baptisant Unus Mundus cet ensemble psychico-physique où se manifestent les synchronicités et les poltergeists.
La leçon la plus importante est que le monde de la matière tel que nous le percevons est, en fait, une construction de notre esprit.
Bernard Kastrup souligne que » la prochaine étape de notre aventure humaine doit être fondée sur un nouveau type de logique « illogique » : une logique où l’ambiguïté règne et où le constructivisme est le moteur de la Réalité. »
Les réflexions les plus récentes en philosophie des sciences, psychologie ou métaphysique, émanant de chercheurs anglo-saxons comme Bernardo Kastrup, Steve Taylor, Robert Pippin, Tim Freke, Ian McGilchrist, et beaucoup d’autres amènent à décrire une réalité où la conscience est première.
Depuis Platon et son allégorie de la caverne cette idée ne cesse de refaire surface et lui-même s’est inspiré des Pythagoriciens. Cette idée est au cœur des Upanishads composées entre 800 et 500 avant notre ère : l’espace-temps n’est pas la Réalité fondamentale mais qu’est ce qui donne à la nature sa structure ?
la proposition théorique de Bernardo Kastrup est que l’arrière-monde est de nature sémantique : une base de données reliées entre elles par le sens.
Bernard Kastrup réhabilite les vérités profondes de l’advaïta vedanta, philosophie de la non-dualité avec comme idée fondamenatale que la conscience individuelle – atman-et la conscience primordiale – brahman-ne font qu’un.
Ce livre est absolument fondamental. Il y aura l’ufologie avant et après ce livre, et croyez-moi, je n’exagère pas.
J’ai lu tout ce qui existe en français et beaucoup en anglais (même le rapport Condom, le préservatif anti-OVNI), mais celui-ci est de très loin celui qui apporte le plus dans la compréhension du phénomène.
Encore une fois, aprèsAimé Michel et Jacques Vallée, ce sont encore des français qui sont à la pointe de l’Ufologie mondiale ! Cocorico !
Je ne doute pas qu’il va être traduit en anglais afin que les chercheurs du monde entier puissent en profiter.
Je suis un scientifique rationnel, et passionné d’ufologie depuis 1968 (47 ans déjà ! ), et malheureusement, les grands livres dans ce domaine se font rares, à part celui de Leslie Kean, mais qui est destiné plutôt aux débutants, aux sceptiques et politiques car il aborde le phénomène OVNI d’une manière très (trop ?) conventionnelle : cf Ovni des généraux parlent
Ce livre « OVNI et CONSCIENCE » va bien au-delà de l’Ufologie, c’est une nouvelle conception de la réalité qu’il fait découvrir, une nouvelle façon de considérer le phénomène OVNI qui n’a plus grand chose à voir avec l’hypothèse naïve « Tôles et boulons » des Aliens du cinéma et des médias.
Le sous-titre « L’Inexpliqué au cœur du nouveau paradigme de la physique » est parfaitement justifié.
Ce livre est destiné à des lecteurs avertis, ayant une culture ufologique et scientifique, et surtout une grande ouverture d’esprit. Il devrait même intéresser les passionnés de physique théorique qui ne connaissent rien du phénomène OVNI !
Les intervenants dans ce livre sont de très haut niveau, leurs écrits sont le résultat de dizaines d’années d’études et de réflexion sur ce sujet très difficile et délicat.
– Stéphane Allix « Préface » 8 pages
Un des rare vrai journaliste d’investigation qui connait bien la question, auteur de livres et d’émissions télévisées de très bon niveau. A voir : enquête sur l’extraordinaire
Cette préface est claire et concise et résume bien la situation.
– Fabrice Bonvin« Introduction » 19 pages
On voit qu’il connais bien le sujet, voir les nombreux livres qu’il a écrit. C’est lui qui a eu l’idée géniale de faire ce livre, bravo !
– « Une enfance sous emprise » 24 pages
Un cas très détaillé à haute étrangeté concernant une famille sur une longue durée. Ce cas risque de surprendre ceux qui connaissent peu le phénomène OVNI, et pourtant il est typique du phénomène et parfait pour illustrer les propos des chapitres suivants.
– Daniel Robin « Le facteur exogène » 50 pages
Ufologue, bonne expérience d’enquêtes sur le terrain depuis de nombreuses années, il expose son analyse ainsi que des observations passionnantes démontrant la réalité d’une action des OVNI sur la conscience des témoins. Cependant j’émets une réserve sur les travaux de Persinger page 97. A part cela, j’adhère totalement à ce chapitre.
– Eric Zurcher « La composante psychique » 100 pages
Encore un article fondamental, mais un peu pessimiste. Zurcher insiste sur la composante psychologique du phénomène (mais pas trop sur la composante PSY rétro-causal et pas « acausal »). Le phénomène agit directement sur la conscience des témoins et lui donne un spectacle à voir. Il s’agit d’hallucinations OBJECTIVES provoquée de manière intentionnelle. Mais dans quelle intention ? Aider l’humanité à évoluer ? Faire une psychothérapie de masse pour sauver la race humaine de l’auto-destruction et permettre enfin dans quelques milliers d’années un contact bénéfique aux deux races ? Ou bien, sommes-nous seulement des rats de laboratoire qui tentent de comprendre les motivations des expériences des chercheurs ?
Cependant je suis en désaccord avec certains points de détail :
– contrairement à ce qui est écrit page 177, aucun ordinateur, même quantique, quelle que soit sa puissance ; ne pourra jamais prévoir de manière certaine l’avenir (rêve de Laplace). Pour une raison très simple : nous ne vivons pas dans un monde déterministe comme l’a montré le congrès de Solvay en 1927. L’infiniment petit est indéterminable, et le vivant apporte au monde macroscopique cette indéterminabilité. Le libre arbitre du vivant est une réalité indiscutable, imprévisible et les ordinateurs ne pourront jamais en tenir compte (sauf s’ils deviennent eux-mêmes vivants)
– page 177, ce qui nous sépare le plus de cette intelligence, ce n’est certainement pas la technologie. A partir d’un certain stade d’évolution d’une race, la technologie devient très secondaire, voir inutile par le développement et la maitrise des capacités Psy que les humains ont déjà à un niveau très embryonnaire. Les « trains d’ondes micro pulsés » ne risquent pas d’expliquer une action sur la conscience….
On vient de découvrir un système planétaire de 4 planètes dont l’âge est estimé à 12 milliards d’années…….On ne peut pas imaginer une intelligence qui a survécu à 12 milliards d’années d’évolution !
Ce qu’écrit Zurcher est absolument PASSIONNANT, à lire, à relire et à faire lire à méditer et discuter.
– Philippe Guillemant « L’espace temps … » 62 pages
Les premières pages me paraissent claires, et j’y adhère totalement. Mais à partir de la page 229, les choses se compliquent. En résumé : l’auteur physicien envisage une nouvelle physique qui englobe les réalités totalement ignorées des scientifiques : OVNI, les NDE et les phénomènes Psy. Ce nouveau paradigme de la physique intègre la conscience en plus de la matière. Notre réalité matérielle serait un sous-produit de l’ensemble des consciences de l’univers passé, présent et futur. Toutes ces consciences sont dans une réalité composée d’informations (sans matière) , cette réalité est dans un temps particulier, un éternel présent (confirmé par les témoignages de NDE). Il n’est pas le premier à voir les choses de cette façon, mais le point important est que cette théorie serait testable, donc falsifiable, donc vérifiable. Comment ? lI ne le dit pas ici. Ce serait une révolution scientifique sans précédent si cela était confirmé. Voir le site de théorie de la double causalité, là, vous y trouverez des infos détaillées, et surtout visionner toutes les vidéos (youtube et INRES) de Guillemant qui sont révolutionnaires. – Romuald Leterrier « L’expérience de l’ayahuasca » 62 pages
Ce chapitre montre les relations entre les visions des chamanes sous l’ayahuasca et certaines observations d’OVNI.
– Jean-Jacques Jaillat « Prolégonèmes à la phénoménologie Ovni » 12 pages
Le titre résume le contenu ….un petit extrait : « L’acmé de l’irrésolution conflictuelle provoque une disruption archétypale génératrice de matérialisation ». Cependant, aud-delà de la forme, ce chapitre pose des questions très intéressantes sur le fond : serions-nous, humains, depuis des millénaires, en symbiose avec d’autres intelligences ?
– Philippe Solal « Une nouvelle vision de la réalité » 58 pages
Je suis en train de le lire, mais je peux déjà vous dire que c’est magnifique d’intelligence !
Une synthèse magistrale du phénomène OVNI qui va bien au-delà des OVNI !
En conclusion, un petit extrait d’un article : « Hypothèse 3 : Les OVNIs sont des objets matériels créés inconsciemment par les témoins grâce à la fonction PSI. Les OVNIs seraient des hallucinations OBJECTIVES de même que les ectoplasmes du début de ce siècle et certaines apparitions religieuses, l’apparence de ces phénomènes PSI variant en fonction du contexte social de l’époque ». Article que j’ai écrit et publié dans le numéro 4 de la revue Univers Parallèles en …1970 ! Ensuite j’ai ajouté une Hypothèse 4 identique, mais l’origine du phénomène étant une intelligence NON humaine, ce qui est de loin le plus probable actuellement. Il y a 45 ans, avec mes amis Rémy Chauvin, François Favre, Yves Lignion, etc..nous pensions comme dans ce livre mais en plus simple (simpliste ?), je suis donc heureux que ces idées soit reprisent ici d’une manière absolument brillante et beaucoup plus aboutie.
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Eric Zürcher -10 septembre 2018
avis Peter El Baze
Un livre majeur en Ufologie
« Les apparitions mondiales d’humanoïdes » de Eric Zürcher, historien et ufologue depuis presque 50 ans. Ce livre n’est pas un livre de plus parmi les 600 livres sur les OVNIs parus en français, pour moi passionné d’ufologie depuis 50 ans, il fait partie des quelques meilleurs livres à lire sur les OVNIs. Zurcher a un don certain pour l’écriture : son style est fluide, agréable à lire, dans un français irréprochable. C’est un livre très important car Zürcher analyse de manière très approfondie le phénomène et en tire des constantes de comportement qui sont certainement beaucoup plus importantes que les simples apparences auxquelles les ufologues s’attachent en général. Zürcher a fait un travail énorme de recherche depuis quelques années, je suis bien placé pour le savoir. Il a analysé, avec mon aide, des milliers de cas (comme le catalogue Rosales contenant plus de 10 000 cas de RR3), avec lui nous avons fait des recoupements, des traductions, des recherches multi-critères dans les textes de milliers de documents ufologiques, revues, livres, catalogues, que j’ai scanné avec OCR, etc.. Zürcher n’a retenu que des cas fiables et représentatifs et n’a pas hésité à éliminer des cas au moindre doute. Zürcher ne donne pas de solution miracle au mystère des OVNIs, il ne présente pas les dizaines d’hypothèses sur l’origine des OVNIs qui circulent sur le WEB : Zürcher présente des faits objectifs, fiables, vérifiables et documentés, et en déduit des constantes sur le comportement du phénomène : furtivité, élusivité, etc… On en apprend beaucoup plus sur les OVNIS avec ce livre, qu’en lisant les dizaines de milliers de pages publiées dans ce domaine. Eric Zurcher a su s’entourer des meilleurs ufologues français, ainsi nous avons droit à : – une superbe préface par Fabrice Bonvin auteur de nombreux livres sur ce sujet – une excellente post face de Nicolas Dumont, psychothérapeute spécialiste des témoins de RR3 et RR4, qui parle du travail incontournable de John Mack. Donc un livre majeur à posséder absolument, une » bible » de l’ufologie (mais sans dogmatisme) que doit lire toute personne qui s’intéresse à ce sujet. Ce livre comporte de nombreux dessins et croquis dessinés par Zürcher, et qui permettent de bien visualiser les cas. C’est un plus certain que l’on ne trouve malheureusement que trop rarement. Livre en grand format 25×20, magnifique qualité de papier et de mise en page. Zürcher et JMG Editions m’ont fait l’honneur de choisir en couverture un de mes dessins.
DÉCRYPTAGE – Historiquement prudente sur les «phénomènes présumés surnaturels», l’Église catholique vient de consolider sa procédure en édictant six nouveaux critères de discernement, dont l’interdiction stricte, pour protéger les fidèles. Surtout, elle renonce à reconnaître les faits extraordinaires en tant que tel.
Apparitions, messages mystiques, statues qui pleurent, stigmates… Les «phénomènes présumés surnaturels» apparaissent régulièrement dans l’Église catholique. Si le Vatican a toujours été d’une extrême prudence, il vient de renforcer cette défiance en imposant, à partir de la Pentecôte 2024, six nouveaux critères de discernement. Il renonce – c’est inédit – à affirmer avec certitude que ces phénomènes sont d’origine divine en retirant à l’évêque local la responsabilité de discerner qu’il avait jusque-là. Et il rappelle enfin que les catholiques ne sont «pas obligés» de croire à ce type de manifestations, même si elles ont été reconnues par l’Église.
Devant un phénomène mystérieux, l’Église catholique se contentera désormais, dans le meilleur des cas, d’un «nihil obstat» – littéralement «rien ne s’oppose» – qui sera décidé à Rome. Elle ne formule ainsi aucune objection à ce que des fidèles viennent prier sur le lieu d’un «présumé phénomène surnaturel» de façon à respecter la «piété populaire».
Mais derrière lui, les cinq autres critères, constituent une sorte d’échelle de gravité dans l’évaluation de la situation. Elle va jusqu’à l’interdiction totale, «Prohibetur et obstruatur», littéralement «il est interdit et il est bloqué» jusqu’à la sanction extrême : une «déclaration» formelle affirmant que le phénomène «n’est pas surnaturel». Dans tous les cas, il s’agit de «protéger» les fidèles catholiques d’éventuels «abus» manipulant leur crédulité.
Ces nouvelles mesures ont été publiées par le Saint-Siège, le vendredi 17 mai, dans un document d’une vingtaine de pages intitulé «Normes procédurales pour le discernement de phénomènes surnaturels présumés». Il a été mis au point par le dicastère de la Doctrine de la foi et entre en vigueur le dimanche 19 mai. Avalisé par le pape François le 4 mai dernier, il est signé par le cardinal Victor Manuel Fernandez en charge de ce dicastère. Il représente la plus haute autorité doctrinale de l’Église catholique.
Cet ensemble remplace les catégories binaires qui servaient jusque-là au discernement sous la seule responsabilité de l’évêque local : un feu vert «constat de supernaturalitate», «il s’agit de surnaturel» ; un feu rouge «non-constat de supernaturalitate», «il ne s’agit pas de surnaturel».
En réalité, l’Église ne donne plus son feu vert sur ces «phénomènes présumés surnaturels» par une voie affirmative. Elle se tient à un prudent «nihil obstat» qui permet le culte mais qui ne se prononce plus sur le fait en lui-même. Seul le pape, au titre d’une «exception» insiste le nouveau document, pourrait déclarer la réalité d’un phénomène surnaturel. Et, encore a assuré Mgr Fernandez lors de la conférence de presse romaine, vendredi : «la norme est de ne plus reconnaître ce genre de phénomènes, si le pape le faisait, ce serait à titre très exceptionnel.»
«Il faut préciser qu’il ne faut ordinairement pas attendre de l’autorité ecclésiastique une reconnaissance positive de l’origine divine de phénomènes surnaturels présumés», écrit d’ailleurs ce cardinal avec l’approbation du pape François. Il ajoute que dans «le cas où un nihil obstat est accordé par le dicastère, de tels phénomènes ne deviennent pas objets de foi – c’est-à-dire que les fidèles ne sont pas obligés d’y donner leur assentiment». Il demande, dans ce cas, à l’évêque diocésain «de veiller également à ce que les fidèles ne considèrent» cet avis «comme une approbation du caractère surnaturel du phénomène».
Cette nouveauté – «mettre fin au discernement en la matière non par une déclaration de supernaturalitate, mais par un nihil obstat» – a été considérée comme une «solution juste» par le pape François, argumente le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi.
Le cardinal Fernandez observe enfin, en s’appuyant sur Benoît XVI, que «les nouvelles normes sont plus riches, avec six déterminations prudentielles possibles et qu’elles ne comportent normalement pas de déclaration sur le caractère surnaturel du phénomène discerné, c’est-à-dire sur la possibilité d’affirmer avec une certitude morale qu’il provient d’une décision de Dieu qui l’a voulu directement. Au contraire, la concession d’un nihil obstat indique simplement, comme l’a déjà expliqué le pape Benoît XVI, qu’en ce qui concerne ce phénomène, les fidèles «sont autorisés à y adhérer de manière prudente»».
Six nouveaux critères
Voici comment les six nouveaux critères sont expliqués par le document romain :
–«Nihil obstat»: «Même si aucune certitude n’est exprimée quant à l’authenticité surnaturelle du phénomène, de nombreux signes d’une action de l’Esprit Saint au milieu d’une expérience spirituelle donnée sont reconnus, et aucun aspect particulièrement critique ou risqué n’a été détecté, du moins jusqu’à présent.»
–«Prae oculis habeatur»littéralement «il est tenu devant les yeux» que l’on pourrait traduire par «à surveiller de très près» : «Bien que des signes positifs importants soient reconnus, il y a aussi des éléments de confusion ou des risques possibles qui nécessitent de la part de l’Évêque diocésain un discernement attentif et un dialogue avec les destinataires d’une expérience spirituelle donnée. S’il y a eu des écrits ou des messages, une clarification doctrinale peut être nécessaire.»
–«Curatur»qui indique un devoir de «veille» mais aussi de «soin actif». «Plusieurs éléments critiques ou significatifs sont relevés, mais en même temps il y a déjà une large diffusion du phénomène et une présence de fruits spirituels liés à celui-ci et vérifiables. Une interdiction qui pourrait indisposer le Peuple de Dieu est déconseillée à cet égard. En tout état de cause, l’Évêque diocésain est invité à ne pas encourager ce phénomène, à rechercher d’autres expressions de dévotion et, éventuellement, à en réorienter le profil spirituel et pastoral.»
–«Sub mandato», c’est-à-dire, «sous mandat» : «Les points critiques relevés ne sont pas liés au phénomène lui-même, qui est riche en éléments positifs, mais à une personne, une famille ou un groupe de personnes qui en font un usage abusif. Une expérience spirituelle est utilisée pour obtenir un avantage financier particulier et indu, en commettant des actes immoraux ou en menant une activité pastorale parallèle à celle déjà présente sur le territoire de l’Église, sans accepter les indications de l’Évêque diocésain». Dans ce cas, la direction pastorale du lieu spécifique est prise en main par l’évêque diocésain ou par son délégué ou un représentant du Saint-Siège, pour «parvenir à un accord raisonnable».
–«Prohibetur et obstruatur», «c’est interdit et bloqué» : «même en présence de requêtes légitimes et de quelques éléments positifs, les points critiques et les risques semblent sérieux. C’est pourquoi, afin d’éviter de nouvelles confusions ou même des scandales qui pourraient miner la foi des gens simples, le Dicastère demande à l’Évêque diocésain de déclarer publiquement que l’adhésion à ce phénomène n’est pas permise et, en même temps, d’offrir une catéchèse qui puisse aider à comprendre les raisons de la décision.»
–«Declaratio de non supernaturalitate», une «déclaration de non surnaturel» : «l’Évêque diocésain est autorisé» par Rome «à déclarer que le phénomène est reconnu comme non surnaturel. Cette décision doit être fondée sur des faits et des preuves concrètes et avérées. Par exemple, lorsqu’un voyant présumé affirme avoir menti, ou lorsque des témoins crédibles fournissent des éléments de jugement qui permettent de découvrir la falsification du phénomène, l’intention erronée ou la mythomanie.»
Le cardinal Fernandez justifie cette mise au point romaine par le fait que s’il y a beaucoup de bienfaits spirituels dans ces phénomènes et dans les nombreux sanctuaires du monde qui en sont nés – aucun lieu n’est nommé dans le document mais il a chaleureusement évoqué devant la presse Lourdes, Fatima et Guadalupe – ils peuvent aussi générer des problèmes sérieux.
D’un côté, une «grande richesse de fruits spirituels, une croissance de la foi, de la dévotion, de la fraternité et du service». Et parfois, «des problèmes très graves au détriment des fidèles» qu’il énonce : «la possibilité d’erreurs doctrinales, d’un réductionnisme indu dans la proposition du message évangélique, de la diffusion d’un esprit sectaire, etc.»
Il rappelle aussi «la possibilité que les fidèles soient entraînés derrière un événement, attribué à une initiative divine, mais qui n’est que le fruit de la fantaisie, du désir de nouveauté, de la mythomanie ou de la tendance à la falsification de quelqu’un.»
Sans compter, conclut-il, des variations dans le jugement des évêques successifs pour une même situation, ou un «discernement ecclésial nécessaire qui arrivait trop tard.» Il ponctue : «Dans son discernement en ce domaine, l’Église a donc besoin de procédures claires.»
La question de Medjugorge va vers sa conclusion
Sur la tergiversation possible des évêques qui se succèdent autour d’un même phénomène, un seul exemple apparaît dans le document pour justifier le dessaisissement de la gestion de ce cas des évêques au profit de Rome. Il n’est pas nommé mais facilement identifiable. Il s’agit de la «dame de tous les peuples» à Amsterdam aux Pays-Bas, où la vierge serait apparue à une voyante de 1945 à 1959. Mais de 1950 à 2020, six avis contradictoires ont été émis par Rome ou les évêques locaux sur le caractère «surnaturel» de ce phénomène pour finir par un jugement «négatif». Conclusion de Mgr Fernandez : «il faut toujours éviter ces situations compliquées qui produisent de la confusion chez les fidèles».
Interrogé vendredi pour savoir si des cas litigieux du passé seraient revus à l’aune des nouvelles mesures, le préfet de la Doctrine de la foi a laissé entendre que non : «ce qui a fait demeure comme tel», en sachant que les nouvelles normes permettent de réviser un jugement à tout moment en fonction d’informations inédites.
Questionné sur l’ampleur de ce type de phénomènes, le cardinal Fernandez a refusé de donner des chiffres mais il a donné des précisions importantes sur deux dossiers en cours dont l’un est très connu.
Le premier concerne le village de Trevignano-Romano, à cinquante kilomètres au nord est de Rome. Depuis 2016, Gisella Cardia affirme voir régulièrement la Vierge Marie qui lui parlerait, multiplierait la nourriture, allant jusqu’à délimiter un terrain où tous ceux qui s’y presseraient seraient protégés de tous les maux possibles. De contradictions en contradictions – le sang des larmes de la statue était d’origine porcine… – d’erreurs théologiques en énormités spirituelles, la «voyante», considérée comme «sainte», aurait été confondue par l’enquête épiscopale. L’évêque du lieu, Mgr Marco Salvi, a fini par publier le 6 mars 2024 un décret qui assure que «les événements en question ne sont pas surnaturels», prononçant selon l’ancienne norme : «constat de non supernaturalitate».
Mais sur le terrain, il semble ne pas être entendu. Mgr Fernandez, dans le cadre des nouvelles normes, où le Vatican décide, s’est dit prêt à l’appuyer. Il n’a pas exclu une «excommunication» de la voyante si elle persistait après médiation.
Second exemple, Medjugorge, en Bosnie-Herzégovine, où la vierge serait apparue depuis 1981, attirant aujourd’hui plus de deux millions de pèlerins annuels. Le Vatican reste prudent et ne s’est pas encore vraiment prononcé mais il accorde le culte au regard des fruits spirituels portés.
Sollicité sur Medjugorje, le cardinal Fernandez a répondu dans un premier temps : «ce n’est pas encore conclu mais nous pensons que ce sera plus facile d’avancer avec ces nouvelles normes pour arriver à une conclusion».
Relancé sur la possibilité d’un «nihil obstat» sur Medjugorje, le préfet de la Doctrine de la Foi a affirmé : «Nous allons voir. Je n’ai pas encore lu les dossiers que nous avons. Il faudra tenir compte du fait qu’un phénomène peut être considéré à l’origine comme bon et non dangereux mais qu’il peut rencontrer des problèmes dans les développements ultérieurs. Une déclaration doit donc prendre ces différentes étapes en considération». Il a conclu «en supposant qu’il y ait un ’nihil obstat’, il faudra aussi tenir compte du fait que certains détails ne devront pas être pris au sérieux.»
Si Dieu est absolu, alors rien n’est impossible. Tel pourrait être le fil conducteur de la pensée de Léon Chestov, ce philosophe iconoclaste à la devise fracassante — « avec Dieu, sans maître » —, ce déconstructeur des idoles, fussent-elles chrétiennes, qui défend la liberté absolue du croyant contre toutes les nécessités ainsi que la philosophie existentielle contre la philosophie spéculative. Ce fil conducteur amène l’émigré russe, ami de Berdiaev et de Boulgakov et inspirateur d’un Albert Camus, à proclamer l’absurde salvateur contre la réalité implacable, la révélation contre la raison, la Bible contre Aristote — Jérusalem contre Athènes.
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Léon Issaakovitch Chestov(en russe : Лев Исаакович Шестов), né Yehuda Leyb Schwarzmann (russe : Иегуда Лейб Шварцман) le 31 janvier 1866 ( dans le calendrier grégorien) à Kiev et mort le à Paris, est un avocat, écrivain et philosophe russe.
Il étudie la philosophie rationaliste de la tradition grecque et influence, dès 1933, Albert Camus, notamment dans Le mythe de Sisyphe et Caligula.
Fils d’industriel, il prend la direction de la manufacture de son père en 1908 après avoir vu son projet de thèse en droit refusé car jugé révolutionnaire. Il s’exile en 1919. Il séjourne notamment à Vienne, Berlin, Rome, Paris et effectue plusieurs séjours en Russie. Il s’installe en Suisse de 1910 à 1914 puis retourne s’installer à Moscou qu’il quitte définitivement en 1920 pour rejoindre sa soeur installée à Paris. Il déménagera à Boulogne Billancourt en 1930 où il résidera jusqu’à sa mort et il est enterré au nouveau cimetière Pierre Grenier à Boulogne Billancourt.
« Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? », demande Paul, l’apôtre de l’Église, dans sa première épître aux Corinthiens.
Avant d’ajouter : « Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. […] Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. » (1 Cor. 1, 20-27).
Est ainsi affirmée l’opposition absolue entre la sagesse de Dieu, qui est folie aux yeux du monde, et la sagesse du monde, qui est folie aux yeux de Dieu.
Pour Léon Chestov, cette sagesse du monde désigne la raison, la sophia grecque, la philosophie léguée par la pensée hellénistique. Or, comme le montre l’auteur russe dans Athènes et Jérusalem, il existe une contradiction indépassable entre la philosophie grecque et la pensée biblique, ces deux traditions antagonistes irriguant la pensée occidentale.
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D’après notre auteur, la raison se définit elle-même comme la découverte, par l’intellect, de vérités supposées éternelles : « Les hommes, les grands comme les petits, naissent et meurent, apparaissent et disparaissent, mais les vérités demeurent. Quand personne n’avait commencé à penser, à chercher, les vérités qui plus tard se sont révélées aux hommes existaient déjà. Et lorsque les hommes auront définitivement disparu de la face de la terre, ou auront perdu la faculté de penser, les vérités n’en pâtiront pas. » Or, ces vérités sont éternelles parce que l’univers fonctionne selon des lois immuables, les lois physiques. La raison consiste alors à comprendre ces lois en admettant leur nécessité, l’anankè d’Aristote. Ainsi, la philosophie, l’usage de la raison, implique l’acceptation, voire la justification, de la nécessité.
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La philosophie spéculative, inspirée de la pensée grecque, pousse les êtres humains à se soumettre aux lois du cosmos et à leur obéir, quel qu’en soit le coût. Les hommes, « contraints par la vérité même » (Aristote), n’ont d’autre choix que d’obéir à la nécessité, à laquelle même les dieux olympiens sont assujettis. Se révolter contre la nécessité relèverait de la pure folie, de l’hubris.
Pour Chestov, toute la pensée biblique constitue une révolte contre la nécessité et, partant, un attentat contre l’autorité de la raison.
Telle est la foi pour le penseur russe : l’homme touché par la grâce « oublie le pouvoir de la nécessité, la toute-puissance de cet ennemi ». Il affirme, contre l’inévitabilité de la mort, la résurrection des corps.
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Contre la tentation de maints philosophes d’assujettir Dieu aux vérités de la raison, Chestov choisit, à l’opposé, de soumettre la vérité à Dieu : la vérité n’est pas une entité incréée et éternelle surplombant Dieu, elle est assujettie à Dieu qui peut donc l’abolir ou la modifier.
Ainsi, choisir de suivre Dieu revient à remettre en cause la nécessité et ses contraintes : « ce qui paraissait impossible devient possible et ce qui paraissait inaccessible devient accessible », puisque « Dieu, cela veut dire que tout est possible, qu’il n’y a rien d’impossible ». Dans les récits bibliques, les droits de la nécessité sont bafoués et, par conséquent, le pouvoir de la raison est mis en cause, puisque les morts peuvent ressusciter, les malades guérir, les faibles triompher des forts, les hommes marcher sur l’eau, la vierge enfanter… : « Rien n’est impossible à Dieu » (Lc. 1, 37).
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De l’injonction de Chestov, après Pascal, à nous « abêtir » et à refuser la dictature de la raison découle sa critique d’une seconde idole, la morale : « Notre moralité, fondée sur la religion, nous interdit de nous hâter vers l’éternité. «
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Pour Chestov, la recherche de la morale et de la vertu est ainsi à la base du péché et « le contraire du péché n’est pas la vertu mais la foi », c’est-à-dire la croyance selon laquelle rien n’est impossible à Dieu. Or, la foi conteste la morale puisqu’elle conduit « à fonder l’univers sur un arbitraire illimité » dépassant toute règle morale : la volonté de Dieu.
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Outre la morale, Chestov s’en prend, au nom du christianisme, à toutes les autres idoles que l’homme rend absolues, c’est-à-dire qu’il met à la place de Dieu : « Le péché mortel des philosophes, ce n’est pas la poursuite de l’absolu : leur plus grand tort, c’est que lorsqu’ils constatent qu’ils n’ont pas trouvé l’absolu, ils sont prêts à reconnaître pour l’absolu l’un des produits de l’activité humaine — la science, l’État, la morale, la religion, etc. »
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« Le juge suprême dans tous les différends, ce n’est pas l’homme, mais Celui qui est au-dessus des hommes. Et, par conséquent, pour trouver le vrai il faut se libérer de ce que les hommes considèrent ordinairement comme vrai. »Tout savoir, toute réalité, tout absolu humains sont donc, pour le croyant, relatifs et relativisés devant le « juge suprême » qu’est Dieu.
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« la foi n’examine pas, elle ne regarde pas en arrière » vers un passé nostalgique mais constitue une lutte pour l’avenir, pour l’irruption du Royaume de Dieu futur dans notre présent humain. Ainsi que l’exprime Chestov, « une grande et dernière lutte attend les âmes. La philosophie […] est lutte. Et cette lutte n’aura pas de fin. Le royaume de Dieu, ainsi qu’il est dit, s’obtient par la violence ». Le croyant doit ainsi lutter, tel Jacob, contre Dieu, c’est-à-dire face à Dieu, auprès de Dieu, pour faire advenir l’impossible dans un monde fini, limité, humain.
Dans Athènes et Jérusalem, Chestov présente ses pensées les plus essentielles, qui toutes se ramènent à un unique credo sous-tendant sa réflexion : le salut de l’humanité ne pourra être atteint que par le rejet du savoir et de l’arbre de la connaissance au profit de la foi et de l’arbre de la vie.
L’auteur défend dans cette perspective une forme radicale de religiosité philosophique proche du fidéisme de Pascal, ainsi qu’un existentialisme judéo-chrétien parent de celui de Kierkegaard, et oppose la raison (« Athènes ») à la foi biblique (« Jérusalem »), unique voie d’accès à la vérité et à la liberté. Selon le philosophe russe Basile Zenkovsky (ru), c’est précisément dans cet ouvrage que Chestov « va jusqu’au bout de l’idée » selon laquelle « la véritable philosophie découle de l’existence de Dieu », et nous rapproche de « l’être authentique ».
Athènes et Jérusalem est reconnu pour ses qualités littéraires, et est même considéré par ses commentateurs comme la meilleure réalisation de la prose philosophique russe. Le texte est néanmoins émaillé de citations en grec ou en latin, ce qui peut en rendre la lecture difficile. Ouvrage d’inspiration biblique, Athènes et Jérusalem s’appuie essentiellement sur l’Ancien testament et s’inscrit en rupture avec la tradition gréco-latine du christianisme.
Pour Chestov, la pensée doit changer de nature, cesser d’être rationnelle et spéculative pour devenir une « vision surnaturelle » dépendant de la libre volonté. Ainsi une transformation du monde s’opère-t-elle, et l’être lui-même entre dans une nouvelle réalité où ses lois ne soumettent plus l’homme, mais sont au contraire soumises à sa volonté.
Alors que la majorité des philosophes, y compris ceux qui s’appuient sur l’intuition, ne traitent que de ce qui est « normal » ou « raisonnable », le véritable philosophe franchit quant à lui les limites de la raison, atteint celles de la vie – frayant ainsi avec la mort – et mène une existence libre en communion avec un Dieu prêt à lui donner tout son pouvoir.
Partie II – « les hommes vivants »
Opposant ici « le savoir et le libre arbitre », Chestov aborde les « hommes vivants » – Luther, Nietzsche, Kierkegaard – les « chevaliers de la foi » – Abraham, Moïse, Job – ainsi que le récit de la Chute, qui est au fondement de son ontologie et de son anthroposophie. Il affirme le lien originel, dès le péché d’Adam, entre le savoir rationnel et le mal, la raison excluant par nature la vérité de la foi. La cause du mal est l’action d’Adam après la Chute qui, effrayé par le néant, fait de la raison une nécessité toute puissante puis une catégorie esthétique.
Partie III – « Sur la philosophie médievale »
Dans cette troisième partie, intitulée « Sur la philosophie médiévale », est exposé le problème de la relation d’ « Athènes », c’est-à-dire de la sagesse humaine naturelle des Grecs, adeptes des « vérités éternelles », avec « Jérusalem », c’est-à-dire de la sagesse divine surnaturelle provenant de la foi biblique et de la « philosophie biblique ». Chestov s’emploie ardemment à démontrer l’impossibilité de jeter un « pont » entre Athènes et Jérusalem comme avait commencé à le faire Philon d’Alexandrie et, à sa suite, nombre de philosophes médiévaux comme saint Augustin ou Thomas d’Aquin. Il estime par ailleurs que les tentatives de restitution des vérités de la foi biblique réalisées par Tertullien, Pierre Damien, puis par Dostoïevski, Nietzsche et d’autres, ont échoué à cause de la grande difficulté qu’ont les Européens, élèves des Hellènes, de comprendre la parole de Dieu, pris qu’ils sont dans leur désir de savoir plutôt que de croire.
Partie IV – » la seconde dimension de la pensée »
La quatrième et dernière partie, nommée « La seconde dimension de la pensée », se distingue des précédentes par sa forme non construite, puisqu’elle est composée de divers aphorismes. Il s’agit pour Chestov d’exprimer le caractère paradoxal et antinomique d’un questionnement qui est similaire à celui que « nos ancêtres » adressaient à Dieu.
Chestov montre également qu’il existe dans l’âme humaine, au-delà des limites imposées par la raison universelle, des vérités singulières indémontrables qui sont pour elle « ce qu’il y a de plus important », et où réside l’insondable mystère de l’homme.
Conclusion : critique de la philosophie européenne
Athènes et Jérusalem constitue une critique radicale de toute la tradition philosophique de l’Europe, ainsi que de toute la théologie dogmatique ou rationaliste d’inspiration philosophique.
La conclusion finale de sa critique de la tradition philosophique européenne est alors double :
la philosophie est une entreprise intellectuelle totalitaire fondée sur le pouvoir de la raison.
la culture européenne, fondée sur l’idée de la raison illimitée, se révèle être un culte de la violence et de l’intolérance.
Apologie de l’impossible
Léon Chestov défend dans Athènes et Jérusalem une philosophie existentielle où la liberté doit pouvoir s’exercer sans aucune limite. Cette philosophie qu’il juge la seule authentique est une lutte pour l’impossible motivée par la foi. Elle aspire non pas à comprendre le monde ou la vie, mais à vivre dans la croyance religieuse, à s’engouffrer dans l’abîme insondable et fantastique de la foi. La foi biblique est pour Chestov la réalité vivante de l’impossible, et en ce sens, le plus grand miracle de Dieu et son plus grand don. Elle se présente comme un « démon » auquel il faut s’en remettre, une force centrifuge qui entraîne aux confins de la vie et de la mort.
L’impossible est par définition irréalisable et même impensable si l’on ne renonce pas aux notions grecques du vrai et du bien, de la raison et de la science, renoncement qui, pour Chestov, doit se faire au nom du Dieu vivant de la Bible, éternellement caché mais essentiel. Chestov considère ainsi que les profondeurs de l’être cachent « un monde autre », proprement spirituel, où les lois n’ont pas de caractère contraignant. Dans ce monde fantastique, l’homme se doit d’être libre et créateur, fantasque lui-même, car il a été fait à l’aune de Dieu. Celui-ci n’exige d’ailleurs de l’homme que l’impossible, comme avec le Job de la Bible ou l’homme du souterrain de Dostoïevski, car dans ses veines coule « un sang de roi » par lequel il est « appelé à légiférer » plutôt qu’à être légiféré.
La lutte pour l’impossible peut selon Chestov conduire au crime, à la mort ou à la folie, et même à nier l’existence de Dieu. Elle insuffle à l’homme une « force créatrice qui est au-delà du concevable », qui « détermine l’être et lui donne forme ». Le but final de cette lutte est la transformation radicale de la nature de l’homme, l’élimination complète du mal dans le monde, la restauration du monde et de l’homme dans la liberté créatrice qui est le bien suprême.
ROMUALD LETERRIER est chercheur indépendant en ethnobotanique (étude des relations humaines avec leur environnement) , spécialiste du chamanisme amazonien et des plantes de vision. Il a découvert le principe d’une mémoire du futur auprès d’un chamane shipibo et explore depuis plusieurs années le concept de la rétrocausalité sous ses différentes facettes. Il est l’auteur, avec Jocelin Morisson, de Se souvenir du futur et de Se souvenir de l’au-delà parus chez Guy Trédaniel éditeur.
Il est l’auteur de l’enseignement de l’ayahuasca ( 2004), se souvenir du futur (2019, avec JM Morisson), se souvenir de l’au-delà (2020, avec Morisson), Synchronicity (2022, avec Deweys), Phénomènes (2022 avec Kasprowicz), tout est relié (2023 avec Morisson), Métavers et s’il avit toujours existé ? ( 2023 avec Kounen) enfin Assomption (en 2024)
Des nouvelles voies de réflexions et d’expériences pour entrer en contact avec les défunts.
Et si l’imagination était la clé pour ouvrir les portes de l’au-delà ?
Quelques mois après la disparition de sa mère, Marylène, Romuald Leterrier va être le témoin d’une expérience improbable. Lors du weekend de l’Assomption 2022, il sent une force le guider vers la basilique d’Avioth, dans le département de la Meuse. Là, il va assister à la double apparition de sa mère et de la Vierge Marie dans un véritable miracle scellé dans la pierre depuis l’an 1538. Cette puissante manifestation survient suite à sa demande de recevoir un signe fort de la survie de Marylène au-delà de la mort. Cet événement marquera, pour l’auteur, le début d’une quête spirituelle.
Au fil de ses investigations, il va découvrir qu’une forme nouvelle d' » imaginaire » est capable de le mettre en relation avec ses parents disparus. Elle lui permet de les rejoindre de l’autre côté du voile de l’éternité. Romuald décide de tester cette nouvelle technique d’imagination exploratoire pour rejoindre sa mère dans l’au-delà. Il va alors vivre une expérience extraordinaire de retrouvailles au coeur de la nature sauvage.
Tissant des liens entre rêves, visions et apparitions, entre imagination et réalité, l’échange entre l’auteur et sa mère décédée nous renseigne sur notre finitude.
Assomption est une invitation à amplifier le mouvement d’élévation des consciences, ainsi qu’un hymne au féminin sacré et à la Terre-Mère.
Cet ouvrage nous apprend à regarder et à ressentir autrement pour percevoir l’omniprésence de nos proches disparus. C’est aussi l’histoire d’un lieu sacré –; la basilique d’Avioth –; qui vient cristalliser un point de jonction entre le profane et le divin, l’esprit et la matière. Ce livre est une ode à la vie éternelle.
L’Assomption est un dogme de l’Église catholique selon lequel la Vierge Marie, mère de Jésus, au terme de sa vie terrestre, est, avec son corps et son âme, « élevée au ciel », c’est-à-dire est entrée directement dans la gloire de Dieu.
Elle trouve son pendant dans l’Église orthodoxe sous le terme de Dormition.
Si ce dogme n’a pas de fondement biblique, il découle d’une tradition très ancienne des Églises d’Orient comme d’Occident, où il est célébré liturgiquement depuis le viiie siècle. Dans l’Église catholique, il est défini comme dogme (c’est-à-dire « vérité de foi ») par la constitution apostolique Munificentissimus Deus de Pie XII en 1950. Tout en partageant une conception proche de l’Assomption, l’Église orthodoxe n’a jamais souhaité définir la Dormition en termes dogmatiques.
Dans l’Église catholique, l’Assomption est célébrée liturgiquement le 15 août et s’accompagne fréquemment de processions. Pour les confessions luthérienne et anglicane, le 15 août est resté la principale fête mariale, mais sans référence à l’Assomption. La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie.
Dans les Églises orthodoxes, la Dormition est fêtée le 15 août ou le 28 août, en fonction du calendrier retenu.
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la basilique d’Avioth ( Wikipedia)
Initialement simple hameau, le village d’Avioth doit son développement à la découverte miraculeuse d’une statue de la Vierge à l’Enfant en bois dans le courant du xiie siècle. Rapidement un pèlerinage s’y développe, et les autorités ecclésiastiques et féodales soutiennent rapidement l’édification d’une église digne de ce pèlerinage : la grande église d’Avioth est née !
L’église Notre-Dame d’Avioth jouissait du privilège d’être un « sanctuaire à répit » très fréquenté. Le pèlerinage de Notre-Dame d’Avioth a lieu depuis le xiie siècle et réunit encore aujourd’hui, le , de nombreux fidèles. Bernard de Clairvaux y aurait chanté pour la première fois le Salve Regina. Le pape Jean-Paul II élève l’édifice au rang de basilique en 1993.
Notre-Dame d’Avioth est une des rares vierges noires du nord-est de la France. La datation au carbone 14 de la statue en tilleul de Notre-Dame d’Avioth montre que le bois a été coupé vers l’an 1095 et confirme la tradition selon laquelle la statue a été découverte au xiie siècle.
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commentaire de lecture : Olivier Brigand le 7 juin 2024
Cet ouvrage, témoignage émouvant, et passionnant, prend l’allure d’ une grande quête au sein du subtil, menée par l’auteur, mais jamais seul : sa maman l’y accompagne et le guide, depuis l’intemporel. On entre avec humilité dans cette intimité, magnifique et sacrée. On se surprend à conscientiser cet élan de confiance de l’auteur face à ses lecteurs, de mettre son âme à nu, avec tant de brio et de sincérité. Cet ouvrage, aux allures d’enquête spirituelle, se rapproche presque d’un somptueux synopsis, d’un storyboard élaboré, habilement découpé, documenté. « L’au-delà n’est pas bien loin » pourrait en être le titre. Cette (en)quête est menée par intuitions et synchronicités multiples, au sein d’un monde surnaturel, presque chamanique. Monde aux allures oniriques qui pourtant laisse des traces bien concrètes, nous amenant à l’évidence d’une vie en continue où seul le support change, tel des séquences successives, de vibrations diverses mais unifiées. Une Grande Connexion , finalement. Car dans ce livre, rien n’est scindé, séparé, isolé. On ressent cette unicité, ce multivers dans lequel nous baignons, où toute division semble caduque et non convenue. Une évidence. C’est ce tour de force que réussit Romuald Leterrier au travers de ce livre vibrant et vivant, transcendant la tristesse et l’amertume en lumière absolue. Ici, quand le sacré véritable rejoint les archétypes religieux les plus puissants, s’opère le miracle : la compréhension, organique et tripale, mais aussi tendrement spirituelle, que la vie, d’une indiscible beauté, s’exprime éperdument, à jamais, depuis nos cœurs jusqu’aux étoiles de nos chers « disparus ». Un livre à ressentir, au-delà des mots. Un livre qui ne se ferme jamais
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Mireille Bassaler 29 mai 2024
Je viens de finir ma lecture, hier 28 mai 2024, de l’excellent livre ASSOMPTION de Romuald Leterrier. Il a été, pour moi, une révélation. J’ai été touchée par le vécu familial de Romuald plein de rebondissements éclairant sur nos vies de « vivants » pas si éloignées/séparées que ça de nos « disparus/défunts ». Le plus beau/merveilleux, est l’espoir bien concret que j’y puise à retrouver un lien avec mes proches partis dont ma propre mère, un lien jamais rompu en fait, par notamment mon imagination prenant ancrage en un endroit de la réalité, comme l’explique son ami chamane d’Amazonie Ernesto. Je découvre et réalise que mon imagination est un 6ème sens à part intière. Ça change tout dans ma vision/perception du monde dans lequel nous nous mouvons. Tellement de magies m’émerveillent dans ce livre intense ! Et, ce n’est pas un livre naïf, loin de là, avec toutes ses références à des chercheurs scientifiques de renom. Romuald m’apparaît comme un être plein d’amour empreint d’une grande douceur, ultra sensible et plein de ressources. Je ne peux que conseiller la lecture agréable de ce merveilleux livre hyper intéressant. Il ouvre de nouvelles perspectives de notre rapport à la vie comprenant celle de nos soit disant disparus.
Merci Romuald.
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commentaire Nathalie Ambre 30 mai 2024
» Une élévation de la conscience de l’humanité génère-t-elle en retour, par un subtil effet d’équilibre, un abaissement des mondes de l’esprit; cela, dans un double mouvement à la fois ascendant et descendant? »
Extraits (°) significatifs du merveilleux et enthousiasmant livre de notre ami Romuald Leterrier un livre qui se veut un journal intime où vous découvrirez Romuald sous un jour nouveau! Tendresse, douceur et amour, érudition et connaissance sont au rendez-vous de cette ode à la vie éternelle préfacée par Patrice Van Eersel.
Alors, Assomption !? OUI et d’ouvrir à la réflexion avec cette citation » Pour la Nature, j’ai nourri un amour insensé. Savoir chaque jour, saluer la lumière et la remercier d’être; là. Rien ne meurt. Tout gîte dans tout. » Xavier Grall
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Commentaire Michel Bigoni 6 mai 2024
J’avoue que j’attendais la sortie de « L’Assomption » avec impatience, et celle-ci n’a pas été déçue… Pour moi, ce livre marque un basculement dans l’observation des conséquences de la déchirure du voile entre « les prétendus vivants » et « les prétendus défunts ». Certes, le phénomène premier qui ouvre le livre dépasse de loin notre entendement et il faut les multiples facettes du talent, des connaissances et des dons de Romuald Leterrier pour parvenir à transcrire la globalité de cette mutation de la condition humaine. Les dialogues avec l’ange nous avaient il y a 80 ans de cela prévenus : il nous faudra avancer sur le vide, mais cette marche est envoûtante et Romuald réussit l’ exploit de nous en dévoiler les audaces. Le temps n’a plus cours, notre logique moins encore, la mère de Romuald « décédée » accède déjà avant son départ à l’état mariale qui est le sien aujourd’hui. Il faudrait un livre pour rendre toute la richesse inédite d’un tel livre. Et puis, il ouvre d’autres portes notamment sur les apparitions 3D des « prétendus défunts » préludes à une mutation de la création terrestre. Ce livre quant à moi lors de sa lecture a induit de belles expériences un peu dans la lignée de son livre précédent « Métavers »
La télé de Lilou -Une interview de Romuald Leterrier en mai 2024 à l’occasion de la sortie de son livre Assomption
message publié le 31 mai 2024 sur la page Facebook de Lulu Tinfena
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L : Tu ne peux pas écrire , Mom ?
_ Non , car il y a des perturbations.
L : Que se passe-t-il encore dans cette étrange univers ?
_ Il y a tant de secousses dues à l’activité humaine , et à l’attraction des planètes les-unes par rapport aux autres, que souvent nous ne pouvons plus vous contacter .
L : Y-a-t-il d’autre terres , avec des êtres semblables à nous ?
_ Non , lulu , pas semblables à vous , car vous avez été créés à l’image de Dieu et vous êtes ses enfants chéris , de même que son fils a été créé à son image.
L : Comment Dieu a-t-il pu choisir cette image de lui si particulière ? Ce corps si parfait , si complexe ? Ne pouvait-il pas créer un être plus simple , morphologiquement ?
_ Il existe dans d’autres mondes , des créatures plus simples , plus développées intellectuellement et moralement. Elles ne sont pas à l’image de Dieu . Vous seuls êtes à son image.
L : Comment lui est venue l’idée de cette forme humaine ? S’est-il créé lui-même , à l’origine , sous cette forme ?
_ Oui , cette forme illustre la pensée de Dieu . Vous êtes le résultat d’une pensée , d’un désir de dupliquer une forme divine , habitée par une âme divine et vierge de toute opacité .
Cette âme blanche et lumineuse rayonnait dans une enveloppe blanche et lumineuse , exempte de toute impureté . Cette blancheur n’avait rien à voir avec la couleur de votre peau. C’était une lumière qui irradiait depuis votre enveloppe corporelle, telle que l’ont connue Adam et Eve . Vous êtes les créatures de Dieu .Vous êtes Lui , et il est Vous .
Le Tout est le Un , et le Un est le Tout . N’en doutez jamais car cette attitude vous sauvera , et sauvera la multitude !
Priez, humains ! A genoux devant votre maître ! Celui qui vous a créés dans l’amour et la joie !
Celui qui vous a choyés et admirés, même dans les pires moments de votre liberté .
Celui qui vous implore de vous repentir et de vous reprendre , qui vous supplie de lui ouvrir les bras , afin qu’il vous submerge de son amour et de sa reconnaissance . L’Amour Vaincra !
Denez Prigent (aussi appelé Denez), né le à Santec dans le Finistère, est un auteur-compositeur-interprète français de chants en langue bretonne. Ses genres de prédilection sont le kan ha diskan, chant et contre-chant à danser et surtout la gwerz, chant dramatique racontant un fait historique ou un conte emprunté à la mythologie bretonne ou celtique.
Depuis ses débuts sur scène à seize ans, il s’est fait connaître en interprétant des chants traditionnels a cappella, puis en renouvelant la musique bretonne par des textes originaux accompagnés d’une musique mêlant instruments acoustiques et échantillons électroniques et, depuis quelques années, en se faisant accompagner par une instrumentation acoustique métissée (duduk arménien, violon à cornet manouche, cajón andalou, derbouka marocaine, tablas indiens, daf iranien, bendir.
Le mal-être que Denez Prigent ressent à vivre en ville est développé dans E trouz ar gêr, qui se termine en annonçant la fin du monde, et dans Melezourioù-glav (« Miroirs de pluie »), où il retrouve un espoir dans le dernier élément naturel qui reste : la pluie. À défaut de trouver la nature autour de lui, l’auteur la garde dans sa mémoire (Kereñvor). Il finit par retourner vivre à la campagne, comme il le raconte dans Sarac’h.
Statue de Notre-Dame de Fátima dans la chapelle des apparitions.
Le pèlerinage annuel au sanctuaire de Fátima, au Portugal, se déroule ces 12 et 13 mai 2024. Voici quatre choses à savoir sur ce haut lieu du catholicisme.
Le 13 mai 1917, trois petits bergers, Lucie, Francisco et Jacinta, alors âgés de 7 à 10 ans affirment avoir vu la Vierge Marie au-dessus d’un chêne vert à Cova da Iria, alors un terrain rocailleux près du village de Fatima. Cette « dame plus brillante que le soleil » leur apparaîtra à cinq autres reprises au cours des mois suivants.
Plus de cent ans de dévotion
Aussitôt, la ferveur populaire a poussé entre 50 000 à 70 000 personnes à se rassembler à Cova da Iria lors de la dernière apparition, le 13 octobre, jour où se serait produit un étrange phénomène météorologique décrit comme « le miracle du soleil ».
La dévotion à Notre-Dame de Fatima, que l’Église n’autorisera officiellement qu’en 1930, reste marquée par d’intenses manifestations de foi. Pour expier des péchés ou remercier la Vierge de l’aide apportée aux fidèles en mal de santé, amour ou argent, de nombreux pèlerins marchent à pied en direction de Fatima pendant plusieurs jours et parcourent à genoux les dernières centaines de mètres menant à la Chapelle des apparitions.
Leur cousine Lucia dos Santos, la plus âgée des trois petits bergers, devenue sœur Lucie par la suite, vivra jusqu’à 97 ans. Le Vatican se penche actuellement sur la procédure de sa béatification, ouverte en 2008, soit seulement trois ans après sa disparition.
Les dépouilles des trois voyants reposent à l’intérieur de la basilique de Notre-Dame-du-Rosaire de Fatima, qui surplombe l’esplanade du sanctuaire bâti à Cova da Iria.
Premier secret : la vision de l’enfer. Dans son témoignage, Lucie évoque une mer de feu souterraine, des démons et des âmes dévorés par les flammes, des hurlements de terreur et de douleur. Pour sauver les âmes promises à l’enfer, la Sainte Vierge préconise une solution : « Établir dans le monde la dévotion à Son cœur immaculé ».
Deuxième secret: la consécration de la Russie. Alors que la Première Guerre mondiale met l’Europe à feu et à sang, elle annonce une guerre « pire encore ». Pour éviter cette guerre annoncée, Marie demande la « consécration de la Russie à Son cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis ». La Vierge achève cette deuxième partie du message par une note d’espérance. La Russie finira par être consacrée, elle se convertira, et l’humanité bénéficiera d’une période de paix.
Troisième secret : une vision apocalyptique ? L’ultime partie du message de Fatima est la plus complexe et la plus controversée. « Le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches », indique Sœur Lucie. À sa suite, d’autres évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, des laïcs, y périssent à leur tour.
Pour Jean-Paul II, cette vision annonçait l’attentat dont il fut victime le 13 mai 1981 place Saint-Pierre à Rome. En 2000, il dépêcha le cardinal Bertone auprès de sœur Lucie pour approfondir encore cette interprétation. Le cardinal Ratzinger et futur Benoît XVI, qui se penche aussi sur le secret, y voit fondamentalement un appel à la pénitence et la promesse de la victoire finale du cœur immaculé de Marie.
L’un des sanctuaires les plus fréquentés au monde
Fatima figure parmi les sanctuaires mariaux les plus fréquentés au monde, à l’instar de Guadalupe au Mexique (20 millions), Aparecida au Brésil (12 millions) ou Lourdesen France (6 millions). En 2017, pour le centenaire des révélations, huit millions de visiteurs étaient attendus, contre six à sept millions les années précédentes.
En 2022, la statue pèlerine de la Vierge de Fatima a repris ses voyages à travers le monde, pour porter aux hommes son message de paix et de salut et lancer son appel à la conversion.
Bonsoir chers Frères de Lumière. Qui est le « JE SUIS » ?
Ils me disent :
« Le « JE SUIS » est la reconnaissance de votre Partie Divine. JE SUIS le Christ, JE SUIS l’Amour, JE SUIS la perfection.
A partir du moment où vous dites : « Je Suis », vous prenez conscience de votre réalité en tant qu’Etres Divins. N’oubliez pas, Enfants de la Terre, qu’en chacun de vous demeure une partie infime, mais réelle, de Dieu Père-Mère.
D’ailleurs vous ne devriez pas employer les mots « je suis » d’une façon inférieure comme : « je suis fatigué(e), je suis malade », parce qu’à ce moment-là vous minimisez ce qu’est le « Je Suis ». Le « Je Suis » ne doit être employé que pour ce qui est positif, et même pour ce qui est Sacré.
Le « Je Suis » exprimé peut être associé avec les autres « Je Suis », comme pendant une communion de conscience, afin de pouvoir dégager, du plus profond de vous-mêmes, une vibration d’Amour qui ira aider et nourrir tous ceux qui sont en manque d’Amour, dans la détresse et dans la souffrance.
Cette question est parfaite dans le sens que vous devez prendre conscience de ce « Je Suis » et ne pas prononcer ces mots d’une façon inférieure ; il est important de le comprendre. »
Je vois maintenant Celui qui vient toujours avec tellement d’Amour. Il se devait de venir pour vous dire :
« Soyez confiants car dans cette nouvelle année qui arrive, vous avez déjà franchi les premiers pas. »
Il me dit :
« J’ai foulé de Mes pieds le sol de ce monde, Je l’ai aimé, Je l’ai aimé comme Je vous aime ; la différence c’est que Je savais et que vous ne saviez pas ; la différence c’est que Je me connectais avec l’essentiel de la Vie et vous, vous ne le connaissiez pas car vous ne saviez pas.
Vous avez compris qui Je suis ! Vous avez compris qu’en ce jour Je viens vous dire : jamais vous ne serez seuls ! Avec tout Mon Amour, Je viens vous préparer afin de vous donner la force, de vous donner une nouvelle conscience ? afin que vous puissiez croire, que vous ayez la foi, pas la foi religieuse, la foi réelle, la foi en ce que vous êtes, la foi en ce que Je suis, la foi libre, la foi qui vous ouvre les portes vers l’Univers.
Je suis également venu vous dire combien votre monde sera aidé dans les derniers moments de tourmente avant que la nouvelle Lumière, le nouveau Soleil ne l’éclairent. Cette nouvelle Lumière, ce nouveau Soleil sont là ; seul un voile épais les cache encore.
Je suis venu vous dire: ayez confiance et foi ! Ayez confiance en ce que Je suis, mais préparez-vous à M’accueillir dans votre cœur, à M’ouvrir les portes de votre vie.
Vous êtes en train d’accomplir ce pourquoi vous êtes venus, mais vous êtes également le prolongement de ce que fut Ma mission. Lors de Ma venue sur Terre, J’ai essayé de faire comprendre aux êtres humains quelle était la voie. Certains M’ont entendu, d’autres M’ont banni.
Aujourd’hui, Je ne vais pas vous dire de voir qu’elle est votre voie, vous l’avez choisie, et dans le choix que vous avez fait, il faut que vous compreniez que Je suis auprès de vous. J’ai une immense mission de réveil auprès des Enfants de la Terre. Ma façon d’aider est de vous réveiller par Mon immense Amour afin que vous puissiez réellement Me ressentir, que vous puissiez vibrer de l’Amour que Je vous offre et de ne plus jamais vous sentir seuls.
Ma mission auprès de vous, frères humains, est plus importante que celle que J’ai eue lorsque J’étais en incarnation. C’est une mission qui s’adresse à votre conscience, à votre cœur, à votre âme, c’est une mission d’Amour que vous devez continuer. Plus vous ouvrirez votre cœur, plus Je le remplirai de Mon immense Amour.
Je ne peux pas remplir un cœur fermé, Je ne peux pas aider une conscience qui est en sommeil et qui ne veut pas se réveiller, mais si vous ouvrez votre conscience à Ma réalité, si vous ouvrez votre cœur à Mon Amour, alors oui vous pourrez continuer ce que J’ai commencé. Vous pourrez tous être les porte-paroles de l’Amour et de la Lumière, vous pourrez aider au grand changement. Vous pourrez également aider afin qu’il y ait moins de souffrance, afin que les choses puissent changer sans qu’il y ait forcément à passer par des moments terribles.
Oui, J’ai été Jésus sur la Terre ! J’ai profondément aimé ! J’ai souffert également, mais Ma plus grande souffrance n’a pas été physique, Ma plus grande souffrance était de voir que Je ne pouvais pas aider comme J’aurais souhaité le faire, que les hommes étaient encore trop endormis, sauf une petite partie d’entre eux.
Je Me suis incarné dans la partie du monde où il y a des passages de l’obscur très puissants, des passages des forces de la lumière sombre. J’ai fait tout ce que Je devais faire et ce n’était pas encore suffisant pour que la paix puisse régner entre les êtres.
Maintenant J’ai l’autorisation… J’oserai dire de Dieu Père-Mère, mais ce n’est pas tout à fait la réalité… J’ai et nous avons l’autorisation de fermer définitivement les passages pour que la lumière sombre ne puisse plus venir et anéantir votre monde ; lorsque Je parle « d’anéantir », il ne s’agit pas de la planète en tant que telle ni de la conscience planétaire, Je parle d’anéantir votre humanité.
Maintenant J’œuvre sur la Terre auprès des êtres comme vous qui peuvent M’accepter, qui peuvent ouvrir leur cœur à Ma Présence.»
Il y a tellement de puissance en Lui que j’ai du mal à formuler les phrases et les mots ; par moments, j’aimerais ne pas prononcer de mots, j’aimerais vivre tout simplement ce qu’Il a à nous apporter.
Il me dit :
« Bien sûr les mots sont parfois inutiles, mais parfois ils sont nécessaires pour une plus grande compréhension et pour signaler également Ma Présence auprès de vous.
Maintenant, pour cette nouvelle année qui commence, Je souhaiterais de tout mon cœur vous offrir tout Mon Amour et bien au-delà, une vibration qui vous réveillera encore davantage, une vibration que chacun de vous pourra ressentir très fortement dans son cœur, une Vibration d’Amour que vous pourrez ressentir en tant qu’êtres humains en incarnation.
Je reviendrai parmi vous, mais il faut que vous sachiez que, sur ce monde, il y a de plus en plus d’êtres qui se réveillent et que Je vais visiter comme Je viens vous visiter.
Bientôt ce sera le Grand Réveil, et ceux qui ne voudront pas se réveiller quitteront tout simplement ce monde pour aller ailleurs ; mais vous, Mes enfants, vous que J’aime tellement, vous qui êtes des Travailleurs de Lumière vivant dans la matière, vous saurez qui vous êtes.
Vous irez au-delà de la forme parce que vous serez libérés, votre forme sera transformée, selle sera beaucoup plus éthérée, beaucoup plus forte ; vous aurez un nouveau corps, une nouvelle conscience, un nouvel Amour. Lorsque Je parle de « nouveau corps », Je ne veux pas dire que vous vous serez transformés, que vous n’aurez plus le même corps, mais que vous aurez un nouveau corps vibratoire fort, pur et beau, qui ne pourra accepter aucune imperfection, qui ne supportera pas le moindre virus. Ouvrez-vous aussi à la nouvelle conscience de ce que vous pouvez devenir et de ce que vous deviendrez. »
Il me dit :
« J’ai besoin de vous comme vous avez besoin de Moi. Vous, Moi et tous vos autres frères qui se sont ouverts, avons pour mission d’ouvrir en grand les portes au monde nouveau. C’est la plus belle mission qui est donnée aux consciences qui se réveillent et qui acceptent d’intégrer l’Amour vibratoire, l’Amour Universel.
Maintenant Je vous laisse. Je vous aime infiniment et Je reviendrai, parce que vous êtes importants, car par Ma Présence Je vous grandis, par Mon Amour Je vous nourris, par ce que Je suis Je vous éclaire. »
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Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :
Geneviève Garnier-Fabre grandit dans les Landes, entre Dax et Montfort-en-Chalosse. Evoluant depuis toujours dans un milieu d’artistes et d’écrivains, c’est tout naturellement qu’elle s’oriente vers le métier d’artiste peintre.
Fan de toujours de Michel Delpech elle croise sa route en 1983. Geneviève et Michel se marient en 1985.
En octobre 2015, Geneviève Delpech sort un livre, « Le don d’ailleurs, autobiographie d’une médium », où elle déclare avoir un don de clairvoyance depuis toujours. Le 2 janvier 2016, le chanteur décède à l’hôpital de Puteaux.
Le 7 mars 2024, paraît son dernier livre : les cadeaux de l’invisible : quand les messages de l’au-delà se matérialisent dont est tiré l’article qui suit :
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Dans sa préface, Didier Van Cauwelaert énumère d’abord un certain nombre de manifestations de l’invisible dans la vie de Geneviève Delpech : apparition inopinée d’objets, des coeurs fuchsia qui s’impriment sous le béton dans l’allée de sa propriété, l’apparition d’un aviateur anglais de la seconde guerre mondiale dans le salon de sa maison, l’apparition de la grande mystique Yvonne-Aimée de Malestroit qui lui délivrait des messages et jusqu’ au surgissement d’un bouquet de roses sur son corps une nuit dans un hôtel de Mexico alors que son voyage était destiné à visiter la basilique de Notre Dame de Guadalupe. C’est là qu’eurent lieu, en 1531, les quatre rencontres miraculeuses de l’indien Juan Diego avec la Vierge qui fit alors apparaître le quatrième jour, un bouquet de roses.
Plus de quatre années après ce voyage au Mexique les roses ramenées et conservées par Geneviève Delpech, restent intactes et toujours aussi odorantes. Ces roses rappellent celles qui sont au coeur de l’apparition de la Vierge Marie à Guadalupe près de Mexico en 1531. L’histoire des roses qui se sont matérialisées à Geneviève est l’objet de cet article. Elle illustre la possibilité, parfois, de l’invisible à se manifester.
Dans la préface du livre écrit par Geneviève en mars 2024, Didier Van Cauwelaert souligne d’abord que ces matérialisations cosntituent autant de messages solides adressés à Geneviève. Il s’interroge sur le sens de ceux-ci, un simple coucou, une préparation à de futurs présents encore plus perturbants ? Une autre hypothèse avancée par Didier s’appuie sur la physique quantique et il s’interroge sur l’hypothèse d’une pensée créatrice, hypothèse évoquée par Jung lorsqu’il parle de débordement de la psyché.
Didier émet les hypothèses que les puissances qui la guident pourraient être selon les cas, des esprits en souffrance, ou des consciences élevées, ou des « antennes intérieures » fonctionnant à partir de sa thyroïde comme l’a confié à Geneviève dans une apparition, un savant mort au XXè siècle.
Dans son avant-propos, Geneviève confie qu’elle a conscience de n’être qu’un canal et que les informations transmises matériellement étaient destinées à d’autres. Elle estime qu’elles ont pour origine une conscience ou un groupe de consciences de ce qu’on appelle « l’au-delà » qui essaient d’interagir avec nous pour éclairer notre destin. Elle dit que son rapport à la religion est un peu particulier étant née dans l’église de Montfort-en-Chalosse un 14 septembre à 18h30 pendant les vêpres. Elle est élevée dans la foi catholique mais en 1988, suivant les recherches spirituelles de Michel, elle se convertit aux rites coptes orthodoxes. Elle précise qu’elle a la foi mais n’observe pas de rituel.
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Avant son voyage à Mexico, Geneviève suivait les conversations entre Didier van Cauwelaert et le Père François Brune et connaissait donc bien de ce fait l’histoire du « miracle permanent » de la Vierge de Guadalupe comme le qualifient ses deux interlocuteurs. En novembre 2019, un ami, le docteur B.H. lui propose de l’accompagner pour aller à Guadalupe.
Rappelons d’abord que le miracle de la Vierge de Guadalupe eut lieu à l’occasion du quatrième jour d’apparition de la Vierge à un indien, Juan Diego, le 12 décembre 1531 sur la colline de Tepeyac. La Vierge le charge depuis troi jours d’aller rencontrer l’évêque pour lui demander de construire une église sur la colline. Mais celui-ci demande des preuves pour recevoir cet indien inconnu. Alors, la Vierge demande à Juan Diego d’aller cueillir des roses de Castille dans un buisson avoisinant alors que celles-ci ne poussent pas au Mexique et encore moins en plein mois de décembre !
Juan Diego met ses roses dans sa tilma, ce manteau mexicain qui se noue autour du cou, et c’est ce manteau d’agave qui laissera apparaitre à l’évêque l’image de la Vierge imprimée à l’intérieur. Ce manteau est aujourd’hui encore parfaitement conservé naturellement plusieurs siècles après l’événement, alors que l’agave ne résiste habituellement, pas plus de vingt ans à l’usure du temps. Les yeux de la Vierge ont les propriétés de véritables yeux, les étoiles apparaissant sur le manteau retracent le ciel tel qu’il était ce jour là etc… C’est en cela que le miracle est dit permanent et les nombreux scientifiques qui l’ont examiné à plusieurs reprises n’ont pas d’explications rationnelles devant ce phénomène.
Revenons à Geneviève Delpech. Celle-ci narre que quelques mois avant son voyage, elle avait reçu, en vision, « une visite » qui l’avait intriguée par sa brièveté, son étrangeté et aussi sa luminosité. C’était celle d’un petit homme habillé comme les indiens et qui lui avait d’emblée donné son nom, Cuauhtlatoatzin, le nom de celui qui avait rencontré la Vierge en 1531. Quelques temps plus tard, alors qu’elle regagnait sa voiture après une course, elle découvre sur le siège passager une petite médaille avec une vierge entourée de rayons.
Quinze jours plus tard, accompagnée de son ami médecin, ils arrivent à un hôtel de Mexico et, deux heures après, sont déjà sur la colline de Tepeyac au lieu de l’apparition. A l’intérieur de la basilique, elle dit avoir été submergée par une force d’amour inconditionnelle, irrationnelle, évidente.
Au cours de la nuit qui suit, vers 3 heures du matin, une soudaine sensation de fraicheur sur le cou la réveille alors qu’un très fort parfum de roses envahissait l’espace. La lumière allumée, elle découvre avec appréhension être au milieu d’une multitude de roses éparpillées sur elle et sur son lit. Un peu affolée, elle les enveloppe dans le bas de sa longue chemise de nuit et se précipite prévenir son ami dans la chambre voisine. Après avoir pris des photos et entouré ces roses dans une serviette, elle décide de les ramener en France.
Elle en donne quelques unes à ses plus proches amis, conserve les autres enroulées dans un linge placé dans son armoire. C’est là, que pour l’émission de mars 2024, plus de quatre ans après ce voyage, elle prend la photo de ces roses toujours aussi belles et aussi odorantes dit-elle. C’est cette photo qui est placée en haut de cet article et qui est la preuve de la trace de cet invisible qui s’est alors manifesté il y a quatre ans et qui se manifeste encore aujourd’hui à Geneviève Delpech.
Dans la foi chrétienne, cet invisible qui se manifeste constitue l’une des nombreuses formes possibles et inexplicables de ce qu’on appelle un miracle. Ici, est-ce les dons médiumniques de Geneviève Delpech, comme le suggère Didier Van Cauwelaert s’appuyant sur l’hypothèse de Jung, qui a contribué à la matérialisation de la psyché et à la manifestation de l’invisible ?
Il y a plus de sept milliards d’humains qui se posent de plus en plus de questions quant à leur réalité d’humain. La machine créée par une technologie débordante n’est pas là pour servir l’homme. Elle a remplacé l’homme alors que la technologie et la robotique auraient pu l’aider considérablement, mais sans l’asservir.
Comment la technologie aurait-elle pu être une aide considérable pour l’homme ? Déjà en limitant son travail ! Au lieu de travailler comme vous le faites des heures et des heures, des années et des années, la technologie aurait pu vous libérer de beaucoup de contraintes professionnelles et, à ce moment-là, vous auriez tous eu du temps pour vous épanouir spirituellement, pour être des créateurs de beauté et pour vivre dans la fraternité…
Au contraire, la technologie actuelle divise les hommes car ils n’ont pas envie de perdre leur travail ; les hommes sont forcés de « gagner leur vie » ; c’est une expression terrible ! La vie ne se gagne pas, la vie se vit, tout simplement !
Beaucoup de jeunes enfants et d’adultes sont complètement addictes à la technologie, à leur téléphone, à leur tablette, au point de perdre le goût d’échanger avec leurs frères humains, si ce n’est à travers une petite machine, inhumaine bien sûr.
Vous disposez de certaines choses qui pourraient être extraordinaires comme Internet et les réseaux sociaux.
Tout cela, croyez-le bien, n’a pas pour but de vous faciliter la vie ou d’aider à l’éveil de l’humanité, mais sert à ceux qui ont investi votre planète afin de pouvoir dominer l’humanité ; c’est leur objectif. Ils travaillent pour l’ombre ! La seule chose qu’ils ne comprennent encore pas tout à fait, c’est que nous sommes là et que nous veillons à ce que cela soit encore un peu supportable pour l’homme et que, petit à petit, avec ses prises de conscience, il ne soit plus esclave d’une technologie, quelle qu’elle soit.
Bien évidemment sur Internet vous pouvez trouver le pire et le meilleur ; il faut que vous ayez suffisamment de discernement.
Nous aimerions vous dire : méfiez-vous des réseaux sociaux ! À travers les réseaux sociaux, ceux qui dominent le monde vous connaissent parfaitement. Ils vous connaissent et connaissent vos besoins, ils savent comment vous fonctionnez et ils ont beaucoup plus de pouvoir sur les humains.
Nous arrivons maintenant au côté terrible de vos réseaux sociaux : les humains préfèrent communiquer au travers des réseaux sociaux plutôt que de se réunir entre amis pour échanger dans la joie et la sérénité ! Ils préfèrent cet outil impersonnel. Ils sont heureux d’avoir beaucoup « d’amis » sur les réseaux sociaux, même s’ils ne les connaissent pas… C’est ce qui est terrible ! Il vaut mieux avoir peu d’amis, les connaître, les aimer et avoir du plaisir à être avec eux.
Le problème des réseaux sociaux, c’est que vous aurez beaucoup de difficultés pour retirer tout ce que vous y avez mis. C’est bien entendu fait exprès ! Ceux qui tirent les ficelles, les marionnettistes, peuvent vous connaître à travers ce moyen.
Le côté positif est que les humains peuvent aussi communiquer entre eux pour se libérer des manipulations, des fausses lois, de l’oppression, etc. Cela amène le peuple à se soulever et à dire non, parce qu’il se sent soutenu. Le côté positif est aussi la fraternité qui peut se manifester grâce à Internet et aux réseaux sociaux.
Vous avez pu le voir avec les Gilets Jaunes, et vous pourrez le voir dans le monde entier par les manifestations qui augmenteront, car le monde entier sera secoué très fortement par les énergies qui l’inondent de plus en plus.
Un autre aspect d’Iinternet est lui aussi très positif puisqu’il permet de diffuser notre enseignement ; nous ne disons pas que notre enseignement est le meilleur, car il peut correspondre à certaines personnes et pas à d’autres.
Certains humains peuvent être en quelque sorte emprisonnées par de fausses religions, par certaines croyances. Elles peuvent aussi trouver sur Internet des messages, religieux ou non, qui leur conviennent.
Notre canal et son équipe ont aussi accès à Internet et ont pu y diffuser notre enseignement. Soyez certains qu’il participe grandement à l’ouverture des consciences et aux voiles qui se soulèvent de plus en plus.
D’autres canaux et d’autres êtres peuvent aussi y insérer des messages pour éveiller l’humanité.
Vous pouvez alors constater la présence des deux énergies aussi bien dans votre vie que sur Internet ou sur tous les outils dont disposent les humains.
Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :
« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !(Jésus – Math 5 :3) »
La pauvreté en esprit qui fait le bonheur selon le Christ, n’est autre que la faculté de l’Esprit, cette hypostase immatérielle de l’Homme, à transcender le monde et sa grisaille d’absurdités à foison, sa flétrissure qui n’épargne ni les perles ni les pierres, pour saisir l’impermanence de toute possession ici-bas où l’homme ne possède même pas son corps, son être au monde qu’il ne peut que gérer sans en faire sa propriété, sans en contourner la fin programmée.
…
Dans le « judéo-christianisme » le yahvéo-christianisme comme je préfère dire, Dieu porte, entre autres noms, celui de Yahvé. Chacun de ses titres référant à une ou des dimensions particulières du Suprême, celui de Yahvé (c’est-à-dire le Je Suis) est particulièrement, l’affirmation de Dieu comme Causa sui et cause première de tout. Yahvé évoque le Je suis absolu qui englobe toute la vérité sans contour ni définition de la Présence dont tout d’abord le monde intangible des esprits mais aussi celui sensible de la matière, des galaxies aux particules de toutes sortes, qui tirent de lui leur être propre.
…
Dans son libellé, la béatitude proclamée par le Christ, exhorte l’homme à contourner les illusions pour la vérité, à user sans attachement au numéraire ni essentialisation des biens mortels de ce monde, et à refuser l’assomption de l’argent au rang de dieu comme le fait la mentalité idolâtre des establishments et des cohues suivistes qui les imitent jusqu’au servile, jusqu’au simiesque.
…
L’Homme de la béatitude christique, se reconnaît existentiellement tributaire de Dieu dont il tient l’être et qu’il doit rencontrer intérieurement par la foi, en s’y préparant mentalement sans les impedimenta de l’attachement au monde quand bien même il en userait avec abondance.
…
Il faut beaucoup de richesse en réserve à l’Esprit pour démasquer la pauvreté de ce monde malgré le vacarme et le clinquant aveuglant des plastrons d’or que brandissent les mondains.
Expliquer la finance est un exercice fastidieux qui demande d’abord de la comprendre. Denis Robert, par son approche très personnelle, en inventant un journalisme littéraire, nous permet d’appréhender la mécanique interne du monstre BlackRock en remontant à sa genèse et en brossant le portrait de son boss : le mystérieux et très puissant Larry Fink.
Si on me demande aujourd’hui qui de Donald Trump, XiJingPing, Vladimir Poutine, Mark Zukerberg ou Larry Fink, est l’homme le plus puissant du monde ? Sans aucune hésitation je pointe Larry. Larry a plus d’influence sur nos vies que nos parents. Savez-vous que BlackRock possède 6,3% de Total, 6,5% de Sanofi, 6,4% de Publicis, 5,9% de Danone… en gros 5% du Cac40 ? Que BlackRock conseille la BCE, Airbus, Exxon, JP Morgan, Apple, la Grèce, l’État allemand ou la Commission Européenne ? Savez-vous que ses représentants votent aux assemblées générales de 17000 sociétés dans le monde ? Qu’elle brasse 31000 milliards de fonds par an, qu’elle a sauvé l’économie américaine après la crise du Covid ? Qu’elle possède une intelligence artificielle appelée Aladdin, née de la paranoïa maladive de Larry Fink sur la gestion du risque ? Mais pour survivre, BlackRock a besoin d’argent et de nouveaux espaces. On a ainsi retrouvé Larry à plusieurs reprises depuis deux ans chez Emmanuel Macron pour pousser – entre autres – au vote de la réforme des retraites par capitalisation.
Larry Fink a accès à la matrice du capitalisme. Il peut lire tous les bilans de pratiquement toutes les sociétés du monde. Il sait ce qui se joue entre concurrents. Il peut ainsi privilégier l’un ou l’autre dans le plus grand secret. Il est le dieu vivant du capitalisme. Rien que ça ? Non, pire encore. Attachez vos ceintures…
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Si vous avez aimé Homo Deus vous goûterez à la réussite financière du plus grand fonds de pension américain BlackRock très investi en France notamment auprès du Président de la République et du gouvernement pour la réforme des retraites mais aussi dans le CAC 40.
La puissance de BlackRock réside dans son système d’intelligence artificielle Aladdin gestionnaire des risques et qui lui permet de conseiller les plus grandes sociétés de Wall Street comme du Cac 40. BlackRock est un avant-goût du monde des algorithmes appliqué à la finance.
La société emploie 14 500 personnes et possède 70 bureaux à travers 30 pays pour une clientèle répartie dans plus de 100 pays.
Lors de la crise bancaire et financière de 2008, la société maintient sa santé financière ; alors que la faillite touche plusieurs sociétés d’investissement, BlackRock profite de la crise financière et acquiert son pouvoir actuel. « Avec la chute de Lehman Brothers, Wall Street est en pleine perdition : plus personne ne sait ce que recèlent les milliers de portefeuilles financiers, ce qui se cache derrière les dérivés, ce qui est toxique ou non, dangereux ou non. BlackRock comprend vite tout le parti qu’il peut tirer de cette situation. Depuis sa création, la firme a développé en interne son propre outil de gestion des risques, Aladdin, (I.A. au service de la gestion de risque) “capable d’analyser les risques d’investissement dans n’importe quelle action, de mettre en évidence où il faut vendre des obligations pour en tirer le meilleur prix, de suivre toutes les transactions, de combiner toutes les données pour trouver les informations essentielles pour les investisseurs” », explique le Financial Times.
En 25 ans, BlackRock est devenu le plus gros investisseur au monde. Est-ce un problème de dominance ? s’inquiétait The Economist fin 2013.
Alors que l’image sociale et environnementale de l’entreprise était écornée et qu’émergeait en Chine la pandémie de Covid-19, la valeur des actifs de BlackRock a chuté, passant de 7.430 milliards fin décembre à 6.470 milliards de dollars mi mai 2020, mais l’entreprise compte rebondir, en se verdissant, pour répondre à la volonté d’un grand nombre de ses clients d’oeuvrer à un monde plus résilient pour l’après-pandémie ; une étude publiée mi-mai indique que sur les trois premiers mois de 2020, les « fonds ouverts durables » (fonds et ETF) ont collecté pas moins de 40,5 milliards de dollars (+ 41% par rapport à 2019, pour un cinquième sur le marché américain qui a récolté la somme record de 7,3 milliards de dollars de la part des investisseurs) et une autre étude (Morningstar) concluait aussi que de depuis janvier à mai 2020, 51 de ses 57 indices durables avaient mieux performé que leurs équivalents traditionnels ; idem pour MSCI dont 15 de ses 17 indices durables ont dans le même temps également « surperformé »
BlackRock a des activités très diversifiées. Les caisses de pension et autres institutions représentent 66 % de ses affaires,
Il est, en 2020, l’un des principaux actionnaires du CAC 40, derrière les familles Arnault, Bettencourt et l’État Français.
BlackRock a dépensé en 2018 près d’1 million et demi d’euros en lobbying auprès du Parlement européen et organise des dizaines de rendez-vous avec les responsables de la Commission.
Cette société s’appuie sur une intelligence artificielle qu’elle a créée elle-même, Aladdin. Celle-ci évalue les risques et aide BlackRock à investir ou à s’abstenir de le faire. Par voie de conséquence, Aladdin gère 18 000 milliards de $ chaque jour.
Denis Robert à Sud Radio le 26 novembre 2020 avec André Bercoff
A partir du cas du Prozac, relaté ci-dessous, ces informations nous donnent un aperçu du fonctionnement de Big Pharma et des manipulations dans le domaine de la santé. Nous avons juste à croiser les doigts pour que le processus ainsi décrit dans le cas du prozac ne se mettent pas en place après la résorption du covid-19 en vue d’utiliser des procédés planétaires de soins à grande échelle…et à grands chiffres d’affaire et profits pour ceux qui les utilisent. Bien sûr on nous dira que les deux situations n’ont rien à voir. Mais remplaçons ci -dessous Big Pharma par Big labo.
Voici des extraits d’un article des Echos du 20 mars 2020 titré « A quand un vaccin contre le coronavirus » : « Le vaccin est une arme. Il permet à notre organisme de lutter contre la maladie et d’en être immunisé… en cas de réussite, les besoins atteindraient des milliards de doses pour protéger toute la planète… »
Lisez cette page covid-19 : le vaccin est-il la solution miracle ?
Attention, veillons à lutter contre les conflits d’intérêt, le manque de transparence et la course au profit.
Avec le PROZAC ( molécule de chlorhydrate de fluoxétine), les laboratoires Eli LILLY ont découvert en 1974 puis commercialisé depuis 1986 l’anti-dépresseur qui sera le plus vendu au monde et donnera à Eli Lilly sa renommée et d’énormes profits. Le brevet de ce médicament a expiré le 2/2/2001.
En parcourant le site de Lilly France on se sent en pleine confiance notamment à cause de la proclamation de leurs valeurs :respect des hommes, excellence, intégrité.
Pourtant, déjà à la lecture de la page fluoxéline sur Wikipédia, on découvre sous le titre controverse qu’une énorme polémique est apparue vers la fin des années 90 sur les risques suicidaires des personnes sous Prozac. (risque plus ou moins présent chez tous les anti-dépresseurs)
En 2014, le laboratoire Lilly est condamné par la justice américaine à 3 milliards de dommages et intérêts . Avec un laboratoire japonais, ils ont en effet été reconnus coupables d’avoir caché des effets secondaires dangereux liés à leur traitement contre le diabète Actos. Même chose en 2009 avec sa condamnation sur le Zyprexa.
A la lecture des révélations publiées le 12 avril 2017 par Santé, Corps, Esprit concernant le Prozac et le laboratoire Lilly on découvre à travers le cas du Prozac, les manipulations auxquelles peut se livrer Big Pharma pour commercialiser des médicaments générant beaucoup d’activité, de gros profits, au détriment des risques de santé. Ceci s’avère possible malgré les organismes de santé qui veillent sur celle-ci dans chaque pays, malgré aussi les « hautes valeurs » revendiquées par ce laboratoire.
Comment a donc procédé Lilly avec le Prozac ?
acte 1 :
Le laboratoire Lilly a masqué les effets secondaires dans ses premiers essais sur les animaux et les humains et pour ces derniers ils ont donné des tranquillisants (vallium) pour masquer ces effets.
acte 2 :
Sans surprise, les autorités de santé allemandes (Bundesgesunhdheitsamt) émettent en 1984 un avis négatif sur le Prozac.
Puis, en 1985, c’est au tour de l’Autorité de santé américaine, la Food and drug administration (FDA) d’émettre un avis négatif.
acte 3 : Maquiller les suicides en corrigeant les termes employés dans les rapports :
Après correction, les patients n’avaient plus de « pensées suicidaires » : le mot a été remplacé par celui, plus neutre « d’accès de dépression ».
Les termes de « tentatives de suicide », eux, ont été transformés en « surdose de médicament ».
Acte 4 : Acheter les autorités de santé
Dans un livre choc paru le 17/04/2014, Médicaments , effets secondaires, : la mortJohn Virapen , ancien directeur Suède de Lilly, raconte de l’intérieur et en détail comment il est parvenu à soudoyer le Professeur « Z » chargé de rendre un rapport sur le Prozac. Bien entendu, le rapport rendu passe sous silence les cas de suicides pourtant observés.
Bizzarement, aux Etats-Unis, la FDA malgré son premier avis négatif donne en 1987 une autorisation de mise sur le marché.
L’Allemagne a, elle aussi, finit par autoriser la mise sur le marché du Prozac.
Acte 5 : manipuler les médecins et le grand public :
Dès 1989, un grand journal comme le New York Magazine titrait « Au revoir, le blues – un nouveau médicament miracle contre la dépression ».
En 1990, le journal Newsweek consacra sa couverture au nouveau médicament, avec ce titre : « Prozac : un médicament révolutionnaire contre la dépression ». A l’intérieur, on pouvait lire que d’innombrables patients se sentaient « mieux que bien » grâce au Prozac.
Des associations de malades ont été créées et financées par les labos pour faire pression sur les autorités de santé. De grandes campagnes officielles d’information ont été lancées, financées par l’industrie pharmaceutique.
En 1992, les ventes du Prozac atteignirent le milliard de dollars. Une très bonne nouvelle pour les labos… mais beaucoup moins pour les patients.
Acte 6 : stigmatiser les adversaires
Malgré les révélations sur les effets du Prozac qui commençaient à surgir dans la presse, savez-vous comment Eli Lilly a réussi à retourner la situation médiatique ?
D’abord, comme d’habitude, en trouvant suffisamment de médecins pour dire tout le bien qu’ils pensaient du Prozac : « efficace » et « sans danger », répétaient ils sur tous les tons, sur tous les plateaux de télé.
Mais de façon beaucoup plus habile, ils réussirent à présenter les adversaires du Prozac comme de dangereux extrémistes !
Ils expliquèrent que les patients qui se plaignaient étaient manipulés par… la Scientologie !
dernier acte : préserver les profits
Après que la molécule soit tombée dans le domaine public ils ont décidé de recycler la même molécule… sous un autre nom… et pour une autre maladie !
Et c’est ainsi que Lilly a développé le Sarafem,un nouveau médicament censé lutter contre une maladie inventée pour l’occasion, le « trouble dysphorique prémenstruel ».
Contrairement au Prozac, c’était une pilule couleur lavande, et non pas jaune… mais à l’intérieur, c’était exactement la même molécule !
Simplement, elle était vendue deux fois plus cher que le Prozac, et quatre fois plus cher que le générique. Avec comme cible des dizaines de millions de femmes, qui devraient prendre le médicament 8 jours par mois pendant des années.
« Attention : je suis convaincu que l’industrie pharmaceutique a un rôle essentiel à jouer pour la santé publique, en tant qu’acteur majeur de la recherche scientifique.
Mais pas dans les conditions actuelles ! Dans notre situation de conflits d’intérêt, de manque de transparence et de course au profit, c’est la catastrophe.
Il faudra beaucoup de temps et d’efforts pour changer les choses.
On ne progressera que si l’on s’y met tous ensemble. Et cela commence aujourd’hui. »
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L’histoire est sordide. Hélas, le nombre de suicides ou de meurtres violents potentiellement liés au Prozac® ou aux médicaments de la même classe est considérable.
Un site Internet www.ssrisstories.org recense près de 5000 histoires violentes de suicides ou de meurtres en Amérique du Nord. Il s’agit, pour l’essentiel, de faits ayant été relatés dans les médias.
L’expert David Healy, qui a mené une vaste enquête sur le sujet dans les années 80-90 estimait en 2004 que sur les 40 millions de personnes ayant pris du Prozac®, 40 000 s’étaient suicidées à cause du médicament !
Il y a bien dans la pensée occidentale une opposition frontale et fondamentale entre une vision de l’homme conscient de la mesure, partisan de la modération et de la sobriété et l’homme atteint par l’hybris, la démesure, qui veut rivaliser avec les dieux dans la pensée grecque.
Il y a aussi dans la religion chrétienne une opposition frontale entre la voie suivie par le Christ et celle que lui propose le diable. La « tentation du Christ » relatée à la fois dans les évangiles de Marc, Matthieu et Luc relate l’épisode du jeûne de quarante jours dans le désert épisode au cours duquel le diable offre à Jésus le pouvoir sur tous les royaumes du monde s’il se prosterne devant lui.
Après avoir massivement porté un préjudice global à la planète et au vivant sur terre l’homme veut s’orienter vers la conquête et l’exploitation de l’espace. Il poursuit son orientation prométhéenne qui veut ravir le feu sacré de l’Olympe et qui dans la mythologie grecque est sévèrement sanctionnée par les dieux. Cette volonté de conquête s’accompagne parallèlement de sa transformation à la fois pour augmenter sa puissance et résister à l’intelligence artificielle.
Une partie du courant écologique s’oppose frontalement aux orientations et dérives du monde techno-scientifique mais ce dernier mondialement tout puissant vise à sortir de notre planète limitée pour conquérir l’espace y voyant des sources de profits importantes, le moyen de contourner la limitation des ressources terrestres en métaux rares et retrouver une indépendance face à la Chine qui domine le monde des métaux et terres rares. Nous sommes encore dans une phase de rêve scientifique et technologique de surpuissance qu’il convient de faire partager par le plus grand nombre et par les investisseurs et qui va orienter la rivalité entre les grands états.
Elon Musk industriel milliardaire est dans ce domaine et pour l’instant la figure emblématique de cette orientation.
Au passage, dans une conférence le 16/7/19 il présente son projet Neuralink dans lequel il veut relier smartphone et cerveau via cable USB et implant discret dans le cerveau. Musk poursuit aussi comme Google son projet transhumaniste en vue de maintenir les capacités humaines à la hauteur de celles de l’intelligence artificielle.
Outre son projet Starlink de lancement de milliers de satellites pour améliorer la connexion globale d’internet sur la terre Elon Musk poursuit le projet de la conquête de Mars et il veut débuter ses premiers vols habités dès 2024.
Son concurrent direct est Jeff Bezos président d’Amazon et homme le plus riche du monde. Le 9/5/19 celui-ci a présenté son projet Blue Moond’alunisseur. Il veut lui aussi coloniser l’espace en vue de développer le tourisme spatial et de faire de la lune un relais pour une exploitation plus lointaine. Il ne néglige pas une coopération avec la NASA qui envisage dès 2024 son retour sur la lune.
Dans ce domaine, il faut signaler le lancement le 22 juillet 2022 de la fusée indienne qui doit propulser un atterrisseur et un robot sur le pôle sud de la lune. L’alunissage prévu aux alentours du 6/9/22 a échoué.
Par ailleurs, les USA dès 2015 puis le Luxembourg en 2017 ont adopté des lois qui autorisent les sociétés installées sur leur territoire à exploiter et utiliser les ressources de l’espace.
Deep Space Industries – société américaine créée en 2013- a notamment pour objet l’exploitation des astéroïdes
Planetary Resources -société américaine a aussi pour objet l’exploitation des astéroïdes. Créée en 2010 par Larry page dirigeant de Google et James Cameron mais ayant aussi parmi ses actionnaires le Luxembourg.
A l’opposé des défenseurs du vivant sur notre planète, plusieurs entrepreneurs milliardaires et d’autres qui rêvent de le devenir, construisent des projets gigantesques de conquête et exploitation de l’espace dans les buts mêlés de profits envisagés, d’échappatoire à une planète limitée et aussi de lutte entre les plus grandes puissances pour accéder à des ressources nouvelles.
Le meilleur moyen d’explorer ce qui nous dépasse n’est-il pas de réconcilier l’esprit critique et la faculté d’émerveillement ? Regarder le miracle en face, c’est réfléchir sur soi. C’est remettre en question nos limites. Et si nous étions tous capables d’accomplir des prodiges ?
Rien n’est plus insolent qu’un miracle. Il se rit des lois communes, défie les autorités religieuses, provoque les sceptiques… Quand Émile Zola, voulant démystifier le sanctuaire de Lourdes, choisit sur place deux tuberculeuses mourantes pour en faire les personnages de son roman et assiste, ébahi, à leur guérison instantanée, quand le bouillonnant Padre Pio, suspendu par le Vatican pour imposture mystique, donne la vue à une enfant née sans pupilles, quand une héroïne de la Résistance porte secours à un navire bombardé alors même que la Gestapo la torture dans une prison parisienne, quand une hostie se met à léviter en direct durant une messe télévisée ou prend la forme d’un muscle cardiaque en présence du futur pape François, la raison est en droit de s’offusquer.
Et pourtant, tous ces cas ont été authentifiés par des témoins, des scientifiques, des historiens, des instruments de contrôle. Mais relèvent ils de l’intervention divine ou des capacités secrètes de l’être humain ? À l’heure où la foi paraît s’incliner devant la peur, Didier van Cauwelaert nous offre, avec cet ouvrage hautement documenté, à l’humour percutant, une profonde réflexion et un formidable message d’espoir.
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C’est par cette présentation du livre en quatrième de couverture, que le lecteur, non encore averti, prend contact avec cette insolence des miracles. Tous ces signes que Didier Van Cauwelaert rassemble dans son livre nous montrent, si tant est qu’on y porte attention, que notre monde strictement matérialiste, car globalement issu d’une pensée athée ou agnostique, est le résultat d’ une fausse représentation du monde. Il s’appuie exclusivement sur la raison qui produit la logique et la science. Mais la représentation du monde est ainsi faussée car largement incomplète. Elle s’arrête à ce que notre œil peut percevoir et notre raison en déduire. La science nous limite à ce qu’elle voit et sait ou prétend expliquer à partir de ses observations. Mais qu’en est-il de tous ces faits inexplicables par la science et si extraordinaires ?
Beaucoup de ces miracles ont donné lieu à de multiples investigations et recherches scientifiques. Celles-ci nous montrent de façon criarde que des manifestations diverses qui surgissent parfois dans notre monde matériel, sont hors de toutes explications scientifiques. Il s’agit ici essentiellement de manifestations produites par des humains ou autour d’humains et qui nous ramènent dans le livre de Didier Van Cauwelaert à la foi chrétienne excepté le cas d’un miracle qui s’est produit dans le cadre de la foi musulmane. Celui-ci est à souligner car cette exception dont l’auteur nous dit qu’elle est aussi exception dans le monde musulman, permet d’envisager que des miracles peuvent se produire aussi hors du monde chrétien.
Au-delà de ces faits incontestables, confirmés par les témoignages nombreux et les études scientifiques auxquelles ils ont donné lieu, l’auteur s’interroge, du moins nous laisse cette liberté : Ces événements sont-ils directement produits dans notre monde matériel par des êtres extérieurs que sont ici la puissance divine, souvent la Vierge Marie mais parfois des anges ou des humains vivants ou décédés ou sont-ils le résultat de pouvoir extraordinaires possédés par certains humains ? Ne sont-ils pas aussi le résultat de l’interférence de la puissance divine avec des humains aux pouvoirs extraordinaires qui leur permettent ce lien à la puissance divine ?
Notre monde matériel interférant parfois avec d’autres mondes serait-il capable de produire de tes résultats en dépassant les lois naturelles connues ? C’est ce que suggérait déjà Saint Augustin d’Hippone, (354- 430) l’un des quatre Pères de l’Eglise qui énonçait : « les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature mais avec ce que nous savons de ces lois. »
Pour un chrétien ayant la foi totale en Jésus- Christ, la solution à cette profonde interrogation se trouve dans les propres paroles de Jésus rapportées en Jean 14:12 :
» Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres.En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.… »
Alors les humains ayant une foi extraordinaire en Jésus peuvent effectivement , selon les propres paroles de Jésus, réaliser en tant que son intermédiaire, des miracles encore plus grands que ceux relatés dans les Evangiles.
Portes Ouvertes est une ONG internationale humanitaire chrétienne évangélique qui soutient les chrétiens persécutés. Elle est interconfessionnelle. Son siège international est situé à Harderwijk, Pays-Bas.
Depuis 1993, Portes Ouvertes publie chaque année l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens, un classement des 50 pays où les chrétiens rencontreraient les plus grandes difficultés en raison de leur religion. En 2022, elle aurait des programmes dans 70 pays.
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La rigueur des informations qui remontent par ces réseaux a fait de cet observatoire une référence pour toutes les confessions chrétiennes. L’édition 2023, présentée mardi à Paris, marque d’ailleurs le trentième anniversaire de cette initiative. Elle offre une rétrospective très inquiétante sur la «poursuite effrénée du terrorisme islamique en Afrique», sous la forme d’un «djihadisme en pleine expansion en Afrique subsaharienne».
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L’Index 2024 fait le constat d’un nombre record d’églises ciblées. Cette explosion des violences contre l’Église entraîne un regain de la persécution. Aujourd’hui, les chrétiens sont fortement persécutés et discriminés dans 78 pays.
Plus globalement, le rapport 2023 comptabilise que «près de 360 millions de chrétiens sont fortement persécutés et discriminés» dans le monde. Ce qui représente un chrétien sur sept à l’échelle de la planète.
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On commet souvent l’erreur de limiter la persécution des chrétiens à la seule violation de la liberté religieuse (article 18 de la DUDH). Or, cette persécution prend des formes variées qui violent tout un ensemble de droits fondamentaux: discriminations à l’éducation ou à l’emploi au Nigéria, meurtres en Égypte, tortures dans les prisons iraniennes, détentions arbitraires en Chine, mariages forcés dans certains pays d’Asie Centrale…
Comment est élaboré l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens ?
C’est sur la base de six indicateurs distincts, pondérés de manière égale et additionnés, qu’est calculé l’index: la violence physique et matérielle à l’égard des chrétiens, ainsi que les atteintes à leur liberté de pensée et de conscience, à leur vie familiale, à leur vie sociale, à leur vie civile et à leur vie ecclésiale. Une équipe de recherche récupère les informations, les vérifie, recoupe et compile. L’index est ensuite progressivement établi, laissant apparaître les pays où les chrétiens sont le plus à risque d’être l’objet de persécutions directes.
Nous rassemblons des informations provenant de sources très différentes, religieuses et laïques. Pour nous permettre de classer les pays où les chrétiens sont le plus persécutés, l’étude est réalisée sur 150 pays en tout.
Qu’entend-on par « persécution » ?
Pour Portes Ouvertes, la persécution est entendue au sens usuel du terme. Nous définissons la persécution des chrétiens comme « toute hostilité à l’égard d’une personne ou d’une communauté motivée par l’identification de celle-ci à la personne de Jésus-Christ »
La persécution marteau : elle consiste en une violence physique et matérielle soudaine et brutale (meurtres, viols, enlèvements, passages à tabac, attaques d’églises…). Il s’agit souvent de celle qui est la plus choquante, chiffrable et manifeste pour les médias.
La persécution étau : cette forme de persécution est moins visible mais a souvent un impact plus néfaste et durable. Il s’agit d’une discrimination faite de rejets, d’oppression discrète, de déni des droits, d’exclusions… Subie au quotidien, elle finit par ostraciser les chrétiens en touchant tous les domaines de leur vie.
4 998 CHRÉTIENS TUÉS
soit 13 par jour.
Le Nigeria occupe la première place. L’index écrit qu’il «est depuis 2019 le premier pays où les chrétiens sont persécutés, si l’on ne prend en compte que les chiffres de la violence». À lui seul, «ce pays représente 89 % des chrétiens tués (près de 9 chrétiens tués dans le monde sur 10 ont donc trouvé la mort au Nigeria. Soit 5014 personnes) et 90 % des chrétiens kidnappés dans le monde. Il figure à la deuxième position du classement en ce qui concerne les églises attaquées, 100 en 2022».
Par ailleurs, le Soudan, séparé du Nigeria par le Tchad, remonte dans le sinistre classement. Le Mali, lui aussi, dérape:
Juan Manuel de Prada, né le à Barakaldo, est un écrivain, éditorialiste et critique littéraire espagnol.
Il étudie le Droit à l’Université de Salamanque où il obtient un diplôme d’avocat, profession qu’il n’exercera jamais car il décide de se consacrer entièrement à la littérature.
Juan Manuel de Prada est traditionaliste et défend dans ses articles des positions proches de l’Église catholique sur les questions de l’avortement ou de l’euthanasie. Il est éditorialiste du journal madrilène de droite ABC depuis de nombreuses années. Il est aussi très critique du libéralisme et de l’aliénation de l’individu dans le contexte du postmodernisme et du capitalisme, dans une ligne distributiste de pensée socio-économique qui le séduit.
Il revendique le Moyen Âge, nie qu’il s’agisse d’un âge obscur et estime que le monde occidental a atteint son apogée au XIIIé siècle. La crise que nous traversons actuellement trouve ses racines au XVIé siècle. À cette époque, trois événements essentiels apparaissent pour comprendre l’histoire européenne ultérieure : l’œuvre de Machiavel, qui sépare la morale de la politique ; la révolte contre l’Église romaine, menée par Luther et cause de la naissance du protestantisme ; et la théorie politique de Jean Bodin, créateur du concept de Souveraineté qui superposait l’État à l’unité de la chrétienté dans un Empire. Il considère également que la violation juridique de Hobbes et la violation sociale de la paix de Westphalie sont pertinentes. Tous ces échecs se cristallisèrent lors de la Révolution française de 1789, lorsque De Prada considéra que « toute la philosophie moderne » devenait « anti-chrétienne, anti-thomiste et anti-aristotélicienne ».
Il s’oppose à la modernité, au puritanisme et au capitalisme influencé par Chesterton. Il soutient que Rousseau est le père de l’ingénierie sociale tandis qu’il faisait l’éloge d’Alexis de Tocqueville. Il a également critiqué Descartes ,Adam Smith, David Ricardo, Stuart Mill, Hegel, ou Nietzsch. Il soutient que « le progressisme, en fin de compte, n’est rien d’autre qu’une expression dévalorisée de l’esprit hégélien du monde ». Il s’oppose à l’Union européenne et défend la justice sociale. Il considère le libéralisme économique comme « l’une des idées les plus néfastes de l’histoire de l’humanité. Elle assimile le capitalisme au communisme. Elle affirme que le libéralisme crée les conditions sociales, économiques et morales optimales pour le triomphe de la gauche socialiste et du communisme. Elle comprend que les maux que la droite attribue au communisme sont en réalité causés par le capitalisme. Il croit que le pape François défend l’orthodoxie économique de l’Église27.Diplômé en droit, il est un détracteur du positivisme.. Influencé par Aristote, considère que conservatisme et progressisme partagent une vision erronée de la nature humaine: la vision libérale32. s’est opposé le Processus de Bologne. Il a déclaré que « la mentalité catholique est tellement défensive qu’elle a cessé de comprendre le sens de l’art », « montrer le péché aujourd’hui est scandaleux », « l’artiste doit montrer comment la Grâce agit sur le territoire du diable » et que «Dans un cinéma authentiquement catholique, le mal doit être attirant ».] Il convient avec Leonardo Castellani que Baudelaire a été le plus grand poète catholique du XIXe siècle. De Prada déteste le puritanisme :
« Notre monde est hypocrite et puritain. Le puritanisme est une dégénérescence de l’hypocrisie qui prétend d’abord être vertueuse et, lorsqu’elle se rend compte que la vertu absolue est impossible, essaie de transformer ses vices en vertus, de telle sorte que notre faiblesse est absolument niée et devient une force. La position catholique est beaucoup plus réaliste avec la réalité humaine: on admet qu’elle est faible mais cette faiblesse est pointée du doigt. »
Sur le pharisaïsme, il a déclaré :
« Le pharisaïsme est l’incapacité d’accepter que Dieu pardonne nos fautes, en s’érigeant en purs qui ne peuvent y tomber. C’est l’incapacité d’accepter la conversion du pécheur, la possibilité de l’homme nouveau, et de prétendre que, si quelqu’un est tombé dans le passé, il faut toujours continuer à lui frotter le visage (les pharisiens n’auraient jamais admis la sainteté de Marie-Madeleine ou d’Augustin d’Hippone). Et la propre justice n’est pas d’admettre que Dieu peut agir à travers nous, pécheurs , que ce que font les pharisiens, les pécheurs peuvent être guéris par Dieu avec sa grâce, et que Dieu peut utiliser les pécheurs pour accomplir son œuvre de salut
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Introduction aux grandes œuvres de la littérature chrétienne
Présentation d’une vingtaine de livres sur les vingt six recommandés
Le Grand Théâtre du monde donne le vertige. Chef d’œuvre de l’auto sacramental (un théâtre religieux conçu pour les processions spectaculaires de la Fête-Dieu), il est une clé de voûte du grand art dramatique de l’Espagne au Siècle d’or. Poésie sublime, rire délicat, rigueur doctrinale, Calderon convoque ici tous ses talents pour façonner un formidable trompe-l’œil baroque, où l’angoisse existentielle se place au service d’une foi irréductiblement optimiste. Le Grand Théâtre du monde est une leçon de vanité mondaine, qui trouve dans le Ciel sa raison d’espérer. Synthèse dramatique de tout l’univers d’un maître de la littérature universelle, véritable encyclopédie en miniature des grands concepts du Siècle d’or, ce texte émouvant est la meilleure façon de pénétrer le génie d’un peuple qui
« Ce siècle est un combat, un fracas, un éclat, un tumulte.
Souffrez que je vous présente en ce moment quelques hommes pacifiques. Car il y en eut ; à regarder le monde, on est tout près de s’en étonner. Il y eut des Pacifiques. Parmi eux plusieurs ont reçu une dénomination singulière, officielle, et s’appellent des Saints. Des Saints ! Souffrez que je vous arrête un instant sur ce mot. Des Saints ! Oubliez les hommes dans le sens où il le faut pour vous souvenir de l’homme. Souvenez vous de vous-même. Regardez votre abîme.»
Ernest Hello
Ernest Hello (1828-1885), dont Barbey d’Aurevilly, Huysmans ou encore Michaux ont salué l’influence sur leurs propres œuvres, raconte, en écrivain et en croyant, la vie des saints.
Les colères, les peurs et les exaltations du grand pèlerin de l’absolu. Des mots qui font sursauter. L’auteur du mot qui frappe.
Léon Bloy (1846-1917) est un bloc erratique dans la littérature fin-de-siècle. Il récuse les langues mordorées de son époque pour se lancer, avec véhémence, dans le déchiffrement du mystère qu’est l’homme. Il le fouille sans complaisance, mettant à nu ses faiblesses et ses souffrances. Pamphlétaire coruscant, il combat la société bourgeoise de son temps, mais aussi ses ennemis, comme Zola et les naturalistes. La plupart de ses romans ont un caractère autobiographique et prennent leur essor dans un Journal tenu sans relâche pendant un quart de siècle (1892-1917). C’est ce document que Bloy destinait lui-même à la publication qui est donné ici, entouré pour la première fois des clefs qui permettent au lecteur moderne de déchiffrer les nombreuses allusions à la vie et à l’époque de l’auteur. Pierre Glaudes est professeur à l’université de Toulouse-Le Mirail ; il a publié de nombreux travaux sur la littérature française du XIXe et du XXe siècle (notamment sur Balzac, Barbey d’Aurevilly et Huysmans).
T2 ;
Léon Bloy (1846-1917) ressemble à un prophète de l’Ancien Testament dénonçant les vices de la société qui l’entoure. Il ne cesse de lancer ses anathèmes contre la veulerie de ses contemporains, de fustiger leur matérialisme, leur incapacité de s’élever au-dessus des mesquineries quotidiennes et de concevoir un quelconque idéal. Pèlerin d’un absolu situé hors du temps, menant une vie non pas de moins (bien au contraire) mais de marginal bourru, Bloy a fini par devenir un étranger dans son propre pays, moqué, honni. Ses romans (La Femme Pauvre, Le Désespéré) et ses nouvelles (Histoires désobligeantes) n’ont d’abord été appréciés que par de rares lecteurs avertis. Quant à son Journal, auquel il a consacré les vingt-cinq dernières années de sa vie, il est resté totalement méconnu. Il s’agit pourtant d’un des textes majeurs de cette littérature autobiographique qui mène des Confessions de Rousseau au Journal de Gide. Avec une intransigeance et une violence qui n’ont pas leur pareil, Bloy retrace l’histoire de sa vie et de son œuvre, évoque ses rencontres, enregistre ses impressions de lecture, nous fait part de ses tentations, de ses colères, de ses doutes, de ses déchirements. Ce texte n’est pas seulement un document unique sur la Belle Epoque, mais aussi le cri d’un homme de douleur meurtri dans sa chair et dans son âme.
Robert Kopp.
Juillet 64 après J.-C. Rome brûle et le feu, activé par un vent violent, semble devoir ne jamais s’éteindre. Quelques semaines plus tard, d’autres flammes s’élèveront mais dont les victimes seront des hommes et des femmes, coupables d’avoir propagé une foi nouvelle, celle du Christ.
Derrière ces murs de flammes, un seul homme: Néron. Néron l’incendiaire, Néron le persécuteur, Néron la bête de l’Apocalypse, Néron l’Antéchrist.
À la cour impériale, la belle mais cruelle Poppée, le sage mais complaisant Sénèque, le dandy mais sceptique Pétrone. Dans l’ombre des catacombes, Paul, infatigable thuriféraire de la foi de Pierre, zélateur passionné de Jésus.
Çà et là, rodent quelques monstres: le sauvage Tigellin, préfet du Prétoire et le sycophante Chilon, un Grec cupide et fourbe.
Entre les prières et les persécutions, entre la croix du Seigneur et les crocs des lions, naît un amour impossible entre le jeune et beau Marcus Vinicius, noble Romain pur et dur et la douce et frémissante Lygie, dont le cœur jusque là n’avait battu que pour Jésus.
Au milieu des cris des victimes et du sang des Justes, les deux amants accompliront leur destinée, sous la protection du bon géant Ursus. Tout comme le fera Pierre, honteux de sa fuite devant les supplices, mais que la vision de Jésus transformera en glorieux martyr.
C’est tout cela Quo Vadis. Mais c’est aussi bien autre chose encore: un monument romanesque, accueilli triomphalement dans le monde entier et que le cinéma fera sans cesse, depuis ses origines, revivre devant des foules admiratives et enthousiastes.
Lire aujourd’hui Quo Vadis dans son texte intégral, c’est faire un fabuleux voyage au cœur de la capitale du monde, la Rome de Néron. Fascinante et bariolée, antre de tous les délices et de toutes les perversions.
En lisant ce roman, on se rend compte que l’auteur s’est nommé Pape dans son esprit et raconté en 400 pages sous le nom de Hadrien VII, pour pouvoir de plus haut, juché sur le trône de Pierre, au milieu d’un parterre de princes et de cardinaux, foudroyer un journaliste qui l’avait accusé d’avoir en son jeun temps dévoré » des omelettes coûteuses dans des hôtels de premier ordre » aux frais d’un mécène abusé… autour de cette omelette en folie, l’incroyable Baron Corvo a réussi à bâtir un chef-d’œuvre, un monument, une cathédrale de style baroque. Alexandre Vialatte, La Montagne, 20 mars 1962
« Entouré qu’il était depuis son enfance par toutes les formes possibles de la révolte, il était fatal que Gabriel se révoltât aussi contre quelque chose ou en faveur de quelque chose. C’est ce qu’il fit en faveur du bon sens, ou du sens commun. Mais il avait dans les veines trop de sang fanatique pour que sa conception du sens commun fût tout à fait sensée. » Dans le Londres victorien, Gabriel Syme est recruté par Scotland Yard pour lutter contre des groupes anarchistes. À cette fin, il se rapproche de Lucien Gregory, un poète, qui l’introduit dans une société secrète qu’il fréquente… Ce thriller métaphysique constitue l’un des livres charnières du XXᵉ siècle, où se rejoignent l’absurde fantastique de Lewis Carroll et les constructions cauchemardesques de Kafka et de Borges.
“ Le Sang du Pauvre, c’est l’argent. On en vit et on en meurt depuis les siècles. Il résume expressivement toute souffrance. Il est la Gloire, il est la Puissance. Il est la Justice et l’Injustice. Il est la Torture et la Volupté. Il est exécrable et adorable, symbole flagrant et ruisselant du Christ Sauveur, in quo omnia constant. Le sang du riche est un pus fétide extravasé par les ulcères de Caïn. Le riche est un mauvais pauvre, un guenilleux très puant dont les étoiles ont peur. La Révélation nous enseigne que Dieu seul est pauvre et que son Fils Unique est l’unique mendiant. « Solus tantummodo Christus est qui in omnium pauperum universitate mendicet », disait Salvien. Son Sang est celui du Pauvre par qui les hommes sont « achetés à grand prix ». Son Sang précieux, infiniment rouge et pur, qui peut tout payer ! Il fallait donc bien que l’argent le représentât : l’argent qu’on donne, qu’on prête, qu’on vend, qu’on gagne ou qu’on vole ; l’argent qui tue et qui vivifie comme la Parole, l’argent qu’on adore, l’eucharistique argent qu’on boit et qu’on mange. Viatique de la curiosité vagabonde et viatique de la mort. Tous les aspects de l’argent sont les aspects du Fils de Dieu suant le Sang par qui tout est assumé. ”
Nous avions publié, en 2009, la première des biographies écrites par Chesterton, celle du poète Robert Browning. Celle qu’il écrit en 1923 sur saint François, peu après sa conversion au catholicisme, est plus tardive mais tout aussi éblouissante de fraîcheur et d’intelligence. Il ne serait d’ailleurs pas impossible de tracer une filiation entre les deux livres. L’admiration de Chesterton allait au Browning « démocratique », qui, dans L’Anneau et le Livre, donnait la parole à tous, du criminel au pape, car « nul n’a jamais vécu sur terre sans avoir un point de vue propre ». L’homme qui parlait aux oiseaux n’était déjà pas si loin. D’ailleurs Chesterton voit d’abord dans saint François « un poète dont l’existence entière fut un poème ». Certes, il existe beaucoup de livres sur saint François d’Assise, et beaucoup d’un abord plus savant. Mais personne n’a jamais mieux saisi l’esprit de saint François que Chesterton. C’est ce que montre avec brio Anne Weber dans sa préface : « A chaque idée toute faite, à chacune de nos représentations à la fois vagues et stéréotypées, le Saint François de Chesterton oppose une tout autre vision correspondant à une tout autre réalité. » Du coup : « Nul besoin d’être soi-même « catholique orthodoxe », comme Chesterton, ni catholique tout court, ni même d’être croyant. Du moment qu’on est un être humain, comment ne pas être ébloui face au merveilleux personnage que l’on découvre et qui ressemble si peu à l’idée que l’on se fait communément d’un saint, ni d’ailleurs à rien de ce qu’on a jamais connu. »
L’affrontement millénaire entre les forces de la lumière et celles des ténèbres pour la possession du pouvoir sacré du graal… Cette étrange histoire débute par un crime banal au sein d’une respectable maison d’édition dirigée par Stephen Persimmons. Mais, au fur et à mesure que l’enquête progresse, on découvre que cet assassinat est le fait d’une conspiration occulte qui vise à s’approprier le Graal récemment découvert au cœur d’un paisible village de la campagne anglaise. Dès lors, il ne s’agira plus que de l’affrontement entre les forces de la Lumière et celles des Ténèbres…
Le roman décrit l’existence discrète d’un jeune prêtre catholique dans la petite paroisse artésienne d’Ambricourt dans le nord de la France. Il est marqué par ses douleurs à l’estomac et son désespoir devant le manque de foi dans la population du village. Il se sait faible, inférieur, et se pense parfois touché par la folie, mais croit vivement que la grâce de Dieu passe par son sacerdoce : « Tout est grâce ! ».
Dans son éclairante préface, John Updike note que » La Puissance et la Gloire est généralement considéré comme le chef-d’oeuvre de Greene, son roman le plus célèbre et le plus estimé par la critique « . En le relisant aujourd’hui, on comprend pourquoi ce roman a eu un tel impact auprès du public international.
Graham Greene y raconte le martyre d’un prêtre, intrigue que lui avait inspirée un voyage dans la province de Tabasco, au Mexique, en 1938 : sous la dictature du tristement célèbre Garrido Canabal, les prêtres étaient persécutés ou assassinés. Un seul avait réussi à se cacher pendant dix ans dans les forêts et les marais. Fuyant sans cesse les serviteurs d’un régime totalitaire, hostile à l’Église, il resta fidèle à une vocation à laquelle il croyait pourtant avoir failli.
Dans le quartier de Williamsburg, Brooklyn, entre 1912 et 1920.
Francie Nolan a 9 ans, des rêves plein la tête, un optimisme à toute épreuve et une envie un peu folle : écrire. Écrire sur sa mère, Katie, qui sait insuffler de la poésie dans leur quotidien ; sur Johnny, son père, son héros, la plus belle voix de Brooklyn ; sur Neeley, son petit frère, un débrouillard qui court les rues avec ses copains ; sur ses tantes, la douce Evy qui a marié le laitier et la pétulante Sissy, qui collectionne les » John « , des fiancés si éphémères qu’elle ne prend plus la peine de retenir leur véritable prénom ; sur l’arbre dans la cour, dans lequel elle s’abrite du soleil en été ; sur Williamsburg, son quartier, où tout le monde se connaît et s’entraide.
Mais Francie voudrait aussi pouvoir écrire la vérité : sur sa mère qui s’use les mains à faire des ménages ; sur son père qui dépense le peu d’argent qu’il gagne au café du coin ; sur Neeley et les petits de Williamsburg qui fouinent, fouillent, volent ferrailles et haillons pour les revendre aux chiffonniers ; sur la faim qui les tenaille jour après jour ; sur ces hivers où il fait si froid ; sur Williamsburg, le quartier le plus misérable de New York, celui où échouent tous les immigrants venus chercher fortune en Amérique. Alors Francie va lire tous les livres de la bibliothèque, écouter toutes les histoires de sa grand-mère, observer toute la vie de Williamsburg, avant de réussir à trouver sa voix…
La création, dans sa diversité infinie, forme un ensemble harmonieux dont toutes les parties sont liées entre elles et vivent les unes par les autres. De l’atome à l’ange, de la cohésion des molécules à la communion des saints, rien n’existe seul ni pour soi. Dieu n’a créé qu’en unissant. Le drame de l’homme c’est de séparer. Il se coupe de Dieu par l’irréligion, il se coupe de ses frères par l’indifférence, la haine et la guerre, il se coupe enfin de son âme par la poursuite des biens apparents et caducs. La métaphysique de la séparation est la métaphysique même du péché, mais comme l’homme ne peut pas vivre sans un simulacre d’unité, ces parties de lui-même, disjointes et tuées par le péché, se rejoignent, en tant que mortes, non plus comme les organes d’un même corps, mais comme les grains de sable du même désert. Il n’est pas d’autre moyen de salut que le retour à l’unité dans la diversité. Gustave Thibon a toujours essayé de montrer les voies de ce retour sur le plan religieux et social et aujourd’hui il tente de placer dans le même éclairement les problèmes de l’amour humain.
Hollywood, fin des années 1940. Lorsque Francis Hinsley, un employé modèle des studios Megalopolitan, apprend son licenciement en découvrant un inconnu assis à son bureau, il ne voit qu’une seule issue possible : la pendaison. Son jeune ami et poète, Dennis Barlow, est chargé par la communauté anglaise d’organiser les obsèques, qui devront être assez grandioses pour accueillir tout le gratin hollywoodien.
Bijou d’humour noir, Le Cher Disparu dépeint avec une certaine cruauté l’Amérique et ses travers, et donne le ton d’une oeuvre dédiée à la critique cynique de notre civilisation.
» Waugh donne ouvertement dans la caricature et la farce, comme si, laissant momentanément souffler ses compatriotes, il avait trouvé un meilleur emploi de ses dons satiriques dans la peinture des aspects outrageusement cocasses du Nouveau Monde. » Maurice Nadeau
» A tant de chrétiens modernes qui acclament sans réserve tous les progrès temporels comme les effets et les preuves de la vocation divine de l’homme, je voudrais poser cette question-limite qui départage à jamais les hommes de l’avenir et les hommes de l’éternité: si, du jour au lendemain, la science supprimait la mort, que penseriez-vous de ce » plan de Dieu sur l’histoire » qui perpétuerait indéfiniment la séparation entre l’homme et Dieu? Et surtout que choisiriez-vous ? De profiter d’une découverte qui vous priverait pour jamais de la vision de celui que vous appelez votre Dieu ou bien de vous précipiter dans l’inconnu pour le rejoindre? Si vous optez pour la première branche de l’alternative, vous avouez que votre patrie est dans le temps et que votre Dieu n’est qu’une chanson de route dont se berce la fatigue d’une humanité en marche vers le Paradis terrestre. Et ce Dieu-là se rapproche singulièrement de la » dernière auberge » de Baudelaire, du » bouche-trou » de Nietzsche ou de » l’opium du peuple » de Marx. Mais si, gorgé de tous les biens et de toutes les sécurités d’ici-bas, vous pouvez dire avec saint Paul: cupio dissolvi et esse tecum, si vous désirez du fond de votre être voir Dieu, non plus dans le miroir de la création, mais face à face, alors vous êtes vraiment les disciples de Celui dont le Royaume n’est pas de ce monde et qui ne donne pas comme le monde donne. » – Gustave Thibon
Prêtre, écrivain, philosophe, théologien, exégète et poète, Leonardo Castellani (1899-1981) est l’une des plus grandes figures de la pensée catholique du xxe siècle, l’une des plus singulières aussi. Considéré comme un jésuite rebelle parce qu’il critiquait les égarements de l’Église et du clergé argentin, il refusa de quitter la Compagnie de Jésus, comme l’exigeait sa hiérarchie. Il accepta la réclusion en Espagne, puis s’évada au bout de deux ans, en 1949. Revenu en Argentine, il vécut en « ermite urbain » à Buenos Aires, payant le prix de son combat héroïque pour la Vérité.Pourquoi redécouvrir aujourd’hui ce maître oublié, que ses ennemis surnommaient le «Curé fou » ? Parce qu’en dépit des persécutions, Castellani suivit le Christ jusqu’au bout. Parce qu’il éleva son chant au-dessus des fracas du monde, avec autant d’humour évangélique que de rectitude et de sagesse visionnaire. Quarante ans après sa mort, à l’heure où l’humanité bascule dans le néant, son âme s’adresse aux âmes qui veulent encore se sauver.Conçu par Erick Audouard à partir d’une oeuvre comptant plus de cinquante livres, organisé en trois parties – « Vérité sur le monde », « Vérité sur soi », « Vérité de Dieu » -, cet ouvrage anthologique trace un chemin vivant, à la rencontre de l’Éternel et de sa Gloire. Erick Audouard est écrivain et poète. Il a présenté et traduit Leonardo Castellani pour la première fois en 2017 dans une anthologie très remarquée, Le Verbe dans le sang, aux éditions Pierre-Guillaume De Roux. Chez le même éditeur, il a publié en 2018 Comprendre l’apocalypse avec René Girard et Leonardo Castellani.
« Sans pathos, sans niaiserie, C.S. Lewis, après la mort de sa femme, a écrit cette traversée d’un paysage de cris. En refermant Apprendre la mort, on éprouve la gratitude ressentie vis-à-vis de l’éclaireur, d’un esprit dont le tranchant a ouvert un chemin dans la forêt obscure qui a manqué de nous avaler et que l’on laisse à présent derrière soi, tandis que le ciel s’ouvre à nouveau. Un livre de première nécessité, une sorte de de plan à même d’aider chacun à s’orienter dans le chaos et la béance du deuil. Une leçon de lucidité, de noblesse aussi. La leçon d’un courage salutaire, seule façon de rendre justice à l’amour. »
Mathieu Terence
Japon, 1614. Le shogun formule un édit d’expulsion de tous les missionnaires catholiques. En dépit des persécutions, ces derniers poursuivent leur apostolat. Jusqu’à ce qu’une rumeur enfle à Rome : Christophe Ferreira, missionnaire tenue en haute estime, aurait renié sa foi. Trois jeunes prêtres partent au Japon pour enquêter et poursuivre l’oeuvre évangélisatrice… Dans ce roman encensé par la critique internationale, Shûsaku Endô éclaire une part méconnue de l’histoire de son pays. Ce roman d’aventures se fait réflexion sur le caractère universel des religions et le sens véritable de la charité chrétienne, témoignage étonnant des relations complexes entre Japon et Occident.
Dans ce recueil de nouvelles, Flannery O’Connor nous entraîne dans les profondeurs de l’âme humaine de ses contemporains, mettant à jour leurs bassesses, leurs compromissions et leurs faiblesses. Des hommes violents, narcissiques, des femmes castratrices, baignant dans une fausse religiosité, des enfants handicapés, névrosés… Les nouvelles se succèdent dans un crescendo d’échecs, de cruautés et de fins tragiques. Ainsi, dans la nouvelle, Vue sur les bois, un grand-père n’aura de cesse de monter sa petite fille contre son fils qu’il méprise jusqu’au dénouement tragique. Dans Braves gens de la campagne, une jeune fille unijambiste, en manque d’amour, se fait duper par un charlatan.
Une telle noirceur est parfois étouffante pour le lecteur qui espère, en vain, un peu d’humanité. Pour Flannery O’Connor, le mal existe : il est la conséquence de nos compromissions et de nos lâchetés. Et le meilleur moyen de le débusquer est de le mettre en lumière. Pour cela, elle va utiliser le grotesque afin de provoquer chez son lecteur un choc salutaire. Là réside le génie de Flannery O’Connor : dans sa capacité à décrire des personnages et des situations ordinaires qui glissent vers l’absurde par un phénomène de distorsion.
Pour apprécier ces nouvelles, il faut préciser que Flannery O’Connor appartient au groupe d’écrivains du Sud qui évoluent dans une société marquée par le traumatisme de la guerre civile et l’humiliation de la défaite. Il faut ajouter qu’elle est catholique et que sa vision du monde est marquée par le péché et son corollaire, la rédemption. Explorer l’âme humaine à l’aune de l’histoire du salut est à la racine de son écriture. Et à partir d’un territoire, la Géorgie, qu’elle connaît intimement pour y avoir habiter toute sa vie. Cette religiosité n’est pas spécifique à Flannery O’Connor. Tout le Sud est habité par l’intuition que l’homme est créé à l’image de Dieu mais que le péché originel a terni cette image que seule la grâce donnée en Jésus-Christ peut restaurer. Pour elle, écrire n’est pas distraire le lecteur mais susciter chez lui une réaction à la hauteur de l’enjeu qu’elle perçoit dans le monde et qu’elle devine dans le lointain : la perte totale des repères et du sens de la vie qui mènent l’humanité vers l’abîme.
(édition américaine : Complete stories)
Peu de romanciers peuvent se targuer, comme Vladimir Volkoff, d’être traversés par de véritables traits de génie. En prenant comme trame fictionnelle la concomitance entre la mort du pape Jean-Paul Ier et celle du métropolite de Léningrad, l’auteur donne accès à un monde romanesque extrêmement riche. Mais, comme à chacune de ses publications, ce grand Russe blanc qu’est Vladimir Volkoff apporte un éclairage original à sa problématique. Surtout, il sait comme personne brosser une galerie de personnages aussi crédibles qu’attachants. Ainsi, du pape Jean-Paul Ier au prince romain décadent Innocenti, sans oublier la très belle figure, centrale, du monseigneur Ilia, à la fois archevêque et officier du KGB, le lecteur fera la connaissance de « vraies gens » s’il en est, d’une dimension humaine et spirituelle tout à fait hors du commun. À travers la plupart de ces personnages se révèlent les contradictions de la défunte société soviétique, que l’auteur dépeint avec une acuité et une drôlerie que l’on peut qualifier d’exceptionnelles. Aucun doute n’est permis, L’Hôte du Pape est un grand, un très grand Volkoff.
L’athéisme qui nie l’existence de Dieu n’est pas le pire refus de Dieu possible. Certains croyants ont trouvé Dieu et pourtant ne Le servent pas, on pourrait même avancer qu’ils Le servent d’autant moins. Ils se perdent précisément dans la mesure où ils L’ont trouvé. Ceux-là ne sont pas athées ; ils reconnaissent tous les articles de la foi chrétienne et, néanmoins, ils refusent Dieu de la manière la plus radicale, en connaissance de cause. Ils surpassent l’athéisme et nous révèlent un lieu plus ténébreux, d’autant plus ténébreux qu’il se sert de la lumière pour épaissir ses ténèbres.
Tel est le lieu du démoniaque, qui ne concerne pas seulement le danger des démons : un chrétien ne saurait l’ignorer, car il désigne aussi une possibilité tragiquement sienne, celle d’une perdition qui s’ouvre au cœur même de la chrétienté. Le démoniaque n’est pas tant de vouloir le mal que de vouloir faire le bien par ses seules forces, sans obéir à un Autre, dans un don qui prétend ne rien recevoir, dans une espèce de générosité qui coïncide avec le plus subtil orgueil.
Cet ouvrage a reçu le Prix de littérature religieuse 2010.
Demain, dans dix ans, dans cent ans, si des historiens trouvent encore quelque intérêt à notre époque, ils pourront se souvenir qu’au début du XXIe siècle, alors que des laborantins frénétiques appelaient à l’avènement de l’homme augmenté, que les flèches des cathédrales flambaient dans le grand méchoui de la fiesta postmoderne et que les kangourous prenaient feu en plein bush, un livre connut une belle faveur dans les librairies du monde occidental: il s’intitulait La Vie secrète des arbres. Plus qu’un succès, ce fut un phénomène. L’Allemagne nous avait habitués aux philosophes du fond des forêts. L’un d’eux, il y a plus d’un demi-siècle, avait composé dans une clairière de la Forêt-Noire la plus féroce critique contre l’arraisonnement du monde par la technique.
Cette fois l’auteur ne s’appelait pas Martin Heidegger, c’était un forestier du massif de l’Eifel, du nom de Peter Wohlleben. Il révélait dans son ouvrage, en les ordonnant très pédagogiquement, des choses douces à entendre.
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Ces secrets là, les forestiers ne les ignoraient pas, ni les amoureux des arbres. Les poètes les savaient depuis Virgile. L’artiste est toujours en avance sur les scientifiques, la sensibilité étant un outil plus performant que la raison. Victor Hugo avait fait de la puissance magique de la forêt l’un des thèmes obsessionnels des Contemplations. Nul arbre n’indifférait le poète en exil et il percevait en entrant dans un bois le murmure des arbres à son approche : «C’est lui, c’est le rêveur.» Tous les hommes des campagnes de l’avant-guerre nourrissaient ces antiques intuitions.
…
Hypertrophie, accélération, indifférenciation: cette nouvelle organisation des sociétés humaines propose l’exact contraire de l’enseignement des arbres. Car enfin, qu’est-ce que l’arbre? Une force lente, immobile, sûre d’elle, dont le projet est contenu en puissance dans son propre commencement. En d’autres termes, le chêne est dans le gland. Rien ne fera dévier le grain de son désir de devenir un fruit. L’arbre croît lentement, s’étire vers le soleil, caresse le vent, boit la lumière puis meurt sur lui-même, se brise ou se couche en levant son chablis, se met à pourrir, se recycle. Et la forêt alors se pousse à nouveau dessus. Les arbres se côtoient sans jamais se toucher.
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En ces temps de désordre, notre besoin de stabilité est impossible à rassasier. Dans le déséquilibre général subsistent des arbres. Dieux! qu’ils sont beaux. On dirait qu’ils nous signalent nos erreurs. Le vent les agite, ils semblent murmurer des choses. Le feuillage dans le vent est l’inquiétude de l’arbre. Que murmurent-ils? «Nous sommes puissants, nous sommes immobiles, nous triomphons dans la lumière, nous sommes enracinés et pourtant nous ouvrons nos bras dans le ciel. Nous sommes de la Terre et du ciel, de l’ombre et du vent, de la racine et de la lumière. Notre écorce est la chair du temps qui passe. Vous, les hommes, vous vous agitez à la surface. Vous devriez parfois nous regarder mieux et vous inspirer de notre présence.»
…
Depuis la première révolution industrielle, l’homme gagne comme une ombre à la surface de son petit globe. Deux peuples se font face. Les hommes et les arbres. La ligne de front s’appelle l’orée. Le combat est asymétrique. Les premiers se déplacent, les seconds tiennent position. Les premiers ont une hache, les autres sont nus. Les premiers sont passés de 1,5 milliard en 1900 à près de 8 milliards aujourd’hui. Les seconds reculent.
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Le retour de la forêt entraîne une vertu ultime. Elle est suprême. La grande respiration des arbres exhale une couche d’humidité au-dessus des houppiers. Alors, la pluie revient. Ce phénomène très connu des savants nous paraît magique parce que c’est un mécanisme invisible. Seuls les peintres savent le figurer comme Corot qui peignit l’haleine des frondaisons dans son merveilleux Souvenir de Mortefontaine.
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La forêt est un monde, un univers en soi. En terme biologique, c’est une matrice. En terme mythologique, une déesse de la fécondité. En terme naturaliste, un écosystème. Les antiques croyances le formulaient autrement. Les prophètes, «au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs / Sous l’olivier, le myrte ou les saules tremblants» (Nerval au début de Delfica), avaient fait de l’arbre le siège de la vie, le sceptre de la connaissance, le symbole de la fertilité.
Fabrice Hadjadj est né le à Nanterre (Hauts-de-Seine) de parents d’origine juive et militants maoïstes. C’ est un écrivain et philosophe français, qui se déclare athée et anarchiste jusqu’en 1998 date à laquelle il se convertit au catholicisme. Il se déclare alors « juif de nom arabe et de confession catholique« . Il est père de dix enfants.
Diplomé de l’IEP de Paris et agrégé de philosophie, il s’établit à partir de 2012 à Fribourg en Suisse où il dirige l’institut Philantropos créé avec d’autres dans les années 2000.
Il est l’auteur de nombreuses œuvres, essais et pièces de théâtre distingués par des prix, parmi lesquelles plusieurs livres sont consacrés à la critique de la technologie moderne et au mode de vie de nos contemporains.
Le texte résumé ci-après a servi de support à une communication donnée le 2 décembre 2016 à l’ancienne abbaye de Royaumont au nord de paris construite sous l’égide de saint Louis au XIII ème siècle.
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Vu sur cairn info
Rendre à César ce qui appartient à César … le concept de laïcité est au coeur du message de Jésus :
Le concept de laÏcité n’a été rendu possible que parce que la France s’est construite autour du message chrétien que l’on trouve chez les trois évangélistes Marc, Matthieu et Luc : Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. (Marc 12,17, Matthieu 22,21 et Luc 20,25)
La capacité de blasphémer est aussi d’origine chrétienne :
Le marquis de Sade écrivait dans son Histoire de Juliette : « Mon plus grand chagrin est qu’il n’existe réellement pas de Dieu, et de me voir privé, par là, du plaisir de l’insulter plus positivement. »
Mais il ne faut pas seulement que Dieu existe au moins en pensée pour jouir du blasphème, il est encore nécessaire que nous n’encourions pas aussitôt la peine de mort. Ainsi, dans une société complètement athée, le blasphème est impossible ; dans l’État islamique, il est interdit.
Le laïcisme contre l’héritage chrétien :
Tel est le paradoxe implacable auquel nous sommes confrontés en France : affirmer dans l’État un « principe de séparation de la société civile et de la société religieuse » suppose encore un lien privilégié avec la foi chrétienne (et j’ajoute à la foi chrétienne l’existence juive, parce qu’elle lui est intimement liée et que la permanence d’Israël est un principe de pluralité irréductible au sein même de la pensée de l’Église). Ou, pour le dire autrement, la neutralité de l’État à l’égard des confessions religieuses suppose une non-neutralité à l’égard de l’héritage culturel judéo-chrétien. Sans cette prédilection, soit cette neutralité devient impuissante car le neutre ne saurait produire en lui-même une quelconque détermination ; soit cette neutralité se change en neutralisation et devient la religion de l’anti-religion – le laïcisme.
Dès lors que l’État laïc ne reconnaît plus son origine et récuse pratiquement toute autorité spirituelle distincte de lui, dès qu’il se pose à partir d’un principe de souveraineté absolue, et bien que cette souveraineté absolue soit transférée du roi au « Peuple » – la notion de « Peuple », avec un P majuscule, comme l’a très bien montré Hannah Arendt, permettant aux politiciens de formidables prouesses de ventriloquie –, enfin, dès que l’État revendique une autonomie totale, sans référence à un ordre transcendant, il s’arroge ipso facto un statut divin. Le vieil adage le laisse entendre : vox populi, vox Dei, la voix du peuple est la voix de Dieu. La théocratie demeure, déguisée en démocratie. Dirait on vox technocratorum ou vox Stati islamici, que ce serait la même usurpation de la transcendance.
La religion laïciste n’a plus le vent en poupe :
La religion laïciste pouvait avoir le vent en poupe tant qu’elle s’inscrivait dans un récit humaniste et progressiste. Or ce récit est désormais révolu : pulvérisé par la bombe atomique et les camps de concentration. Nous sommes entrés dans une ère, sinon déjà posthumaine, du moins posthumaniste. Deux figures majeures s’y partagent le terrain : le fondamentalisme religieux, qui écrase l’humain sous un dieu despotique et clés en main, et le fondamentalisme technologique, qui éclate l’humain dans les fonctionnalités mirobolantes d’un supercalculateur.
Le laïcisme d’hier s’appuyait sur l’évidence que l’humain était bon et qu’il fallait le promouvoir. Mais, à l’heure où l’humain semble perdre toute légitimité, où il apparaît comme le fauteur de massacre et le prédateur de la nature, où trouver la force de le défendre, sans fuir dans le repli identitaire ni la dispersion consumériste ?
L’islamisme ici vient nous réveiller :
D’une part, il nous fait apercevoir que le concept de laïcité ne va pas de soi en dehors de la révélation juive et chrétienne.
Cette distinction radicale des pouvoirs, cette manière de réserver une autonomie relative à la puissance politique par rapport à la puissance divine est évidente dans l’Évangile, où Jésus demande à Pierre de remettre son épée dans son fourreau ( Jean 18,11). Elle l’est beaucoup moins dans le Coran où Mahomet n’a pas craint de dégainer le sabre.
Mais il y a aussi le transhumanisme …
Pourquoi continuer à rester humain quand nous avons la possibilité de devenir des cyborgs ? Pourquoi élire encore des chefs quand la gestion des big data se fait beaucoup mieux par un algorithme ? Pourquoi transmettre encore une culture plutôt que de se livrer entièrement à l’innovation disruptive ?
Face à la négation de l’humain par les fondamentalismes religieux et technologique, le combat de la laïcité deviendra de plus en plus proche de celui de la foi.
Comment l’affirmer avec ardeur sinon en ayant quelque rapport de reconnaissance avec la religion de ce Dieu qui s’est fait simple charpentier juif et qui a mené la vie à la fois la plus humaine et la plus divine, pardonnant à l’adultère, mangeant avec les prostituées et les publicains, s’identifiant avec les malfaiteurs, mourant et ressuscitant pour se retrouver encore très simplement avec ses disciples, autour d’une table, pour partager le pain ?
Pour commencer l’année 2024, j’ai chois de rassembler ici trois messages de sources différentes qui nous annoncent tous les trois l’arrivée d’une période très difficile que nous aurons à affronter.
Le premier est transmis par Lucienne Tinfena qui les reçoit de ses anges nomades dont elle est la messagère depuis plus de trente ans. Le second provient de la médium Geneviève Delpech et le troisième est une révélation faite à une japonaise, sœur Agnès Sasagawa Katsuko, par la Vierge Marie en 1973 et à laquelle elle s’est présentée par trois fois comme la Dame de tous les peuples.
La purification de la terre a commencé
Lucienne Tinfena, la messagère des anges nomades, présente ainsi son troisième recueil d’échanges avec les anges nomades et de messages et prophéties que lui transmettent ceux-ci.
» Ce troisième tome du « Livre des Anges, écrit par les anges », j’ai choisi de l’intituler « Les Anges Nomades » en hommage à mes chers amis du ciel qui m’ont fait l’immense grâce de communiquer avec moi, en substituant leur main à la mienne pour tracer ainsi l’empreinte et la preuve visibles de leur existence parmi nous. Nos dialogues ne se sont jamais interrompus, même pendant cette difficile période de pandémie, et vous verrez que prophéties, messages et conseils se sont vérifiés. L’Homme va devoir se reprendre et se détacher d’une matérialité qui l’étouffe, en l’empêchant de percevoir la réalité profonde de l’être. Alors, soyons attentifs à la parole angélique emplie de tendresse et d’espoir. Écoutons la : « Les anges sont avec vous avec tout leur amour, et chaque fois que dans votre vie se met à vibrer la petite étincelle qui sommeille au fond de votre cœur, c’est que votre ange s’est manifesté et a pincé les cordes de la lyre d’amour qui vibre et résonne sur la portée de Dieu. »
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Voici quelques extraits tirés des messages des anges et repris dans les articles publiés ici sur ce site :
L : Toujours les mêmes ? Les innocents ?
_ Oui, les innocents. Mais vous aussi vous êtes impactés et vous êtes moins innocents. Les cataclysmes vont se faire de plus en plus fréquents et de plus en plus violents, tant que vous n’aurez pas compris.
L : Sommes-nous en danger pour les attentats ?
_ Oui, hélas ! Vos élus ne voient rien et vous entraînent dans leur chute. Vous allez souffrir !
L : Aidez-nous, mes amis ! Faites quelque chose qui protège les enfants de tous ces pervers et de la guerre !
_ Tout est lié , lulu , et tout doit s’accomplir.
L : Ces catastrophes à la surface de la planète, climat, conflits, le Seigneur nous punit , n’est-ce-pas ?
_ Le Seigneur vous punit, en effet, et certains en profitent pour penser qu’il ne les aide pas. Bien entendu, ils mettent leurs décisions et leur comportement négatifs sur le compte de leur créateur !
L : Vous ne pourrez pas gagner sur ce plan-là ! C’est désastreux ! Ils rejettent la faute sur le Ciel, ils n’ont pas conscience que tout cela est la conséquence de leur conduite ! Alors, à quoi cela sert-il ?
_ A les punir ! Et tant qu’ils ne s’en réfèreront pas à la puissance divine, ce sera le cas ! Ils vont se lasser à la longue !
Nous ne pouvons plus tolérer les blasphèmes et les anathèmes. Il faut des exemples et des épreuves. Nous en souffrons énormément, mais Dieu en a décidé ainsi. Il va y avoir d’innombrables victimes.
…
Alors renaîtra une autre Terre, une terre nouvelle, vierge de toute perversité et où la main de l’Eternel aura brûlé et béni, brûlé tous les miasmes et béni le renouveau de l’âme et de l’esprit, l’âme et l’esprit de ces pauvres humains abîmés par le Perverti.
… Et n’oublie pas que la purification de la terre ne pourra se terminer que grâce à des actes et des pensées d’amour.
Il y a des millions de millions d’anges au ciel, et leur réalité ne se résout pas à notre petit cercle de nomades. Ces myriades d’anges ont toutes une fonction et une raison d’exister Il y a dans l’univers, d’autres mondes et d’autres habitants qui ne vous ressemblent pas, et dont le cœur et les qualités sont immenses. Ils vous viennent en aide, mais vous ne les voyez pas, et si de nombreuses catastrophes ont été évitées sur cette terre , c’est grâce à eux.
… Nous sommes cependant parvenus à un point de non-retour. Les exactions commises sur cette terre ne peuvent plus se perpétuer, et nous devons y mettre un terme. Cette semonce se rapproche à grands pas. Vous allez vivre les Trois jours annoncés, et vous devrez vous prosterner dans la prière. Les êtres d’autres planètes vous assisteront, ainsi que les Justes, les Saints et les Innocents. Il en reste si peu parmi vous !
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« Visions du Futur : Que nous réserve 2024 ? » avec Geneviève Delpech
Sur Nurea TV, le 29 août dernier, Geneviève Delpech, épouse du chanteur Michel Delpech, artiste -peintre, médium et auteure de plusieurs livres le don d’ailleurs paru en 2016 ou les enquêtes d’un médium paru en 2021, annonce à partir de 2024 trois années difficiles pour l’humanité qui va ainsi engager sa mutation profonde qui durera une vingtaine d’années.
Les apparitions mariales d’Akita désignent les apparitions mariales de la Vierge Marie à une religieuse japonaise, sœur Agnès Sasagawa Katsuko les 6 juillet, 3 août et à Akita au Japon. Au cours de ces apparitions, la voyante aurait reçu plusieurs messages (certains prophétiques) de la Vierge comme de son ange gardien.
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un passage du message de la seconde apparition
« Le Père s’apprête à laisser tomber un châtiment sur toute l’humanité pour faire connaître sa colère contre ce monde. Avec mon Fils, je suis intervenue tant de fois pour apaiser le courroux du Père. J’ai empêché la venue de calamités en lui offrant, avec toutes les âmes-victimes qui le consolent, les souffrances endurées par le Fils sur la croix, son sang et son âme très aimante. Prière, pénitence, renoncements et sacrifices courageux peuvent apaiser la colère du Père. Je le demande aussi à ta Communauté. Qu’elle demeure dans la pauvreté, qu’elle se sanctifie et prie en réparation des ingratitudes et des outrages de tant d’hommes. »
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un passage du troisième message du 13 octobre 1973 :
« Comme Je vous l’ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s’amendent pas par eux-mêmes, le Père infligera un châtiment terrible à toute l’humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n’aura jamais vu avant. Un feu tombera du ciel et va faire disparaître une grande partie de l’humanité, les bons comme les mauvais, n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront si désolés qu’ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront, seront le rosaire et le signe laissé par mon Fils ».
Alexander Grothendieck, est né à Berlin en 1928 et décédé en 2014 à St Lizier commune située au sud-ouest de Toulouse.
Alexander a eu trois vies très différentes qu’il a traversées successivement avec la même passion et le même absolu, consacrant la première aux mathématiques, la seconde à l’écologie radicale antimilitariste et la troisième à sa rencontre avec Dieu à travers notamment les messages reçus par lui dans son sommeil.
La clé des songes, livre jamais publié mais conservé dans ses archives, relate sa vie et ses expériences oniriques et dit qui lui a parlé dans certains de ses rêves. Avant d’en faire la présentation, voici en quelques mots les deux premières parties de sa vie.
Ses origines familiales
Alexander Grothendieck est né d’un père juif et russe, anarchiste militant et emprisonné à quatorze ans pour son action politique, libéré après la révolution de 1917. En 1924, à l’occasion d’un voyage en Allemagne son père rencontre celle qui deviendra sa mère et dont il prendra le nom, née d’une famille de la bourgeoisie protestante et comme son père, investie dans la cause anarchiste révolutionnaire.
Après l’arrivée d’Hitler, ils émigrent en France où ils sont internés en camp d’étrangers. Son père sera déporté du fait de ses origines et mourra à Auschwitz et le jeune Alexander poursuivra sa scolarité et sa vie en France.
Un génie des mathématiques
Alexander Grothendieck fera une carrière de chercheur en mathématiques et recevra en 1967 la médaille Fields, consécration suprême. Madame Claire Voisin mathématicienne, membre de l’académie des sciences et qui n’aimait pas, dit-elle, la personne du mathématicien, dira pourtant de lui qu’il est le génie pur des mathématiques, du même niveau qu’Einstein en physique. A titre d’exemple elle dit qu’il découvrit en moins d’un an quatorze questions restées jusque-là sans solution.
Un livre vient d’être édité en 2023 sur sa vie de mathématicien :
mars 2023
Son engagement dans l’écologie radicale antimilitariste et anti-technologique
La deuxième partie de sa vie, menée de pair avec son travail de professeur de mathématiques à l’Université de Montpellier, correspondra à son engagement dans l’écologie radicale antimilitariste. Il refuse alors la société vers laquelle nous entraînent les sciences et techniques nouvelles et notamment dans le domaine militaire. » Survivre et vivre » sera une revue qu’il créa avec d’autres et qui sera publiée de façon irrégulière d’août 1970 à juin 1975. Après cette période, il abandonne alors son militantisme politique pour créer successivement deux communautés dans lesquelles il vivra quelque temps et dont il s’éloignera. Celles-ci disparaîtront d’ailleurs assez rapidement.
Son retour à une vie intériorisée et son attention très soutenue à certains de ses rêves où Dieu lui parle
Sans doute déjà, s’étaient manifestés les premiers indices de sa troisième vie où il rencontrera Dieu dans ses songes puis le message de Jésus-Christ. Avant cette période, il a vécu quelques épisodes qui l’avaient déjà fait évoluer en ce sens. Comme ses parents, Alexander était pourtant anarchiste et totalement athée, ne voyant en Dieu qu’un concept dépassé, auquel, seuls les esprits les moins éveillés pouvaient encore se référer. Un homme de science, comme lui, ne pouvait adhérer à de telles sottises !
Le livre présente de façon disparate et à vrai dire confuse, une chronologie des grands événements qui l’ont fait changer. Le premier de ceux-ci remonte à 1944. Il a alors 16 ans et participe avec sa classe à une causerie de son professeur de sciences naturelles profondément croyant et qui leur montre l’évolution de la vie en sciences naturelles. Il est totalement émerveillé devant la beauté des cellules et la complexité quasi infinie de la diversité de la vie. Contrairement à l’hypothèse du hasard qui sous-tend la théorie de l’évolution et prétend l’expliquer, il est alors immédiatement convaincu du contraire : un dessein caché organise l’évolution. Il dit que c’est depuis ce jour qu’il est passé de la vision athéiste à déiste sans d’ailleurs, note-t-il, que ce passage n’ait eu, alors, une quelconque influence sur lui. Sa vie continuera donc comme avant.
Le deuxième moment de rupture avec sa vision strictement matérialiste de la vie se situe en 1957. Année exceptionnelle pour lui, durant laquelle il fera, dit-il, ses découvertes fondamentales en géométrie algébrique, accompagnera sa mère durant ses derniers moments et puis rencontrera celle qui deviendra sa compagne. L’accompagnement de sa mère durant ses derniers mois sera l’occasion pour lui de découvrir qu’à côté de la réalité intellectuelle basée sur la raison, existe aussi une réalité spirituelle. Mais là encore, et comme en 1944, il dit que cette découverte restera sur le moment sans effet sur sa vie.
Le troisième moment décisif correspond à la période 1975 – 1978, dates où il abandonne à la fois son implication dans la recherche en mathématiques et son engagement en politique – mais il, continuera d’enseigner à l’Université jusqu’en 1988 date de son départ en retraite.
Il se consacrera alors beaucoup plus à lui-même et en particulier à l’observation de ses rêves. Depuis 1976, et durant dix ans, il va consigner, dit-il, environ mille rêves dont il s’est souvenu et parmi ceux-ci trois à quatre cents dont il dit avoir compris les messages.
Parmi ces quatre cents rêves, il affirme qu’aucun ne tire sa source de son psychisme et il leur reconnaît toujours la même « patte », le même souffle.
Certains de ceux-ci sont en langage clair et sans code secret. Ils constituent une Parole vivante dont chaque mot porte et s’accomplit en lui. Il reconnaît en 1988, une dizaine d’années après, que c’est cette voix qui lui a fait changer la façon dont il percevait le monde.
Cet état lui est venu dit-il comme une grâce, en revanche, l’acte de foi qui l’a accompagné ne peut venir dit-il que de nous, que de l’âme. Cette foi se confond chez lui avec la foi en la vie, en l’existence.
Persuadé, à force d’observation, que ces rêves ne viennent pas du psychisme mais d’un Rêveur extérieur, il finit par être convaincu que ce Rêveur est Dieu qui nous parle. Il décrit même, à ce propos, ce rêve survenu en août 1982 où Dieu lui apparaît sous les traits d’un vieux monsieur bienveillant qui lui indique son chemin.
Il mesure alors la chance inouïe qui est la sienne et la confiance absolue et jamais démentie qu’il accordera alors aux messages divins qu’il reçoit.
Dans son livre, Alexander Grothendieck veut d’abord brosser à grands traits la vision du rêve en général et dans un second temps faire passer son expérience du rêve et de Dieu.
Début 1988, ses rêves deviennent des révélations prophétiques
Il estime enfin que les rêves obtenus de janvier à mars 1988 présentent le caractère de véritables révélations. Parmi ceux-ci, il y a les rêves prophétiques annonçant la fin brutale d’une ère à son déclin, d’une culture en pleine décomposition et l’avènement d’une nouvelle ère.
Viendra, dit-il alors, le choc de la tempête et les oreilles de ceux qui vivront entendront et les yeux verront.
Ágnes Heller est née le à Budapest et elle est morte le au bord du lac Balaton en Hongrie. Elle est une philosophe et sociologue hongroise.
Elle s’exile en 1977 en Australie où elle devient professeur de sociologie à Melbourne jusqu’à sa nomination, à partir de 1986, à la chaire de philosophie Hannah Arendt à la New School for Social Research à New York. Elle abandonne alors la pensée marxiste pour adopter une position plus néolibérale et elle investigue des questions éthiques et existentielles.
À partir de 2007, elle revient en Hongie où elle résidera jusqu’à la fin de sa vie.
Elle a publié trente-cinq livres dont une dizaine en hongrois et vingt-cinq en anglais et allemand dont « An Ethics of Personality » en 1996 traduit en français en 2023 dont il est question ci-après.
Dans un monde où il n’est plus de principes certains s’imposant à tous, il ne peut y avoir d’éthique qu’individuelle : l’éthique de la personnalité. Cela ne livre pas pour autant la morale à l’arbitraire de notre caprice. Car il est parmi nous des hommes et des femmes remarquables qui prouvent par leur existence même que l’on peut toujours agir avec sagesse et bonté. Ces bonnes personnes sont réelles. Comment sont-elles possibles, demande Ágnes Heller.
Voici une présentation de la philosophie de Agnes Heller à partir d’un long article de Gilles Achache paru dans le n°183 -automne 2023 de Commentaire.
Gilles Achache est Philosophe, éditeur, directeur de la collection « Liberté de l’esprit » aux éditions Calmann-Lévy
Par-delà « la mort de Dieu »
« Dieu est mort » dit Zarathoustra, cela signifie d’abord que le monde des idées est redescendu sur terre et qu’ici-bas règne une violence nue que nous habillons d’idées majestueuses.
Voilà la mascarade dévoilée. Le mieux qu’on puisse espérer dans cet orphelinat généralisé, c’est de forger des vérités et des valeurs relatives, temporaires et régionales. Il n’est plus de monde ou d’humanité, mais un archipel dont les îles abritent des peuplades disparates. L’une d’entre elles, l’Europe, s’est indûment poussée du col et a tenté de faire croire aux autres qu’elle était leur destin. Elle est aujourd’hui remise à sa place.
Soutenir qu’il existe des valeurs universelles prétendant régler le vouloir et l’agir semble une lubie anachronique, une faute de goût, une ringardise. Pourtant, dit Agnes Heller, tout ne se vaut pas.
Le XX ième siècle a aussi montré que tout le monde ne sombrait pas : à côté des voyous, des crapules et des lâches en grand nombre, il existe quelques bonnes personnes ; ce que l’on appelle parfois des Justes.
Dans l’horizon de la postmodernité, l’existence de ces bonnes personnes pose un problème épineux : nous savons les reconnaître, mais nous ne savons plus les penser.
Les bonnes personnes existent, comment sont-elles possibles ? Telle est la question qui traverse toute la philosophie morale de Ágnes Heller.
Le paradoxe de la postmodernité sur le fond duquel se déploie la pensée de Ágnes Heller : aucune métaphysique n’est aujourd’hui en mesure d’offrir à l’action morale le soutien d’un fondement sûr, et cependant l’exigence morale de bien agir est pour nous toujours aussi vive.
Sortir de la contingence de l’existence : se choisir soi-même
Le point de départ de l’argument de Heller est un philosophème devenu classique depuis Heidegger et Sartre : l’homme est un « être jeté là ».
La nature n’obéit-elle pas à des lois ? Mais, à mesure qu’augmente la connaissance que nous en avons, nous découvrons qu’elles n’ont rien à nous dire sur le juste et l’injuste, ni même sur les raisons suffisantes pour lesquelles les choses sont ce qu’elles sont et pas autrement.
Le langage et les conventions sociales nous fournissent bien quelques repères pour naviguer en ce monde, mais ils n’offrent qu’un semblant d’ordre pour expédier les affaires courantes.
Cette confrontation de l’existant à un monde contingent n’est pas elle-même contingente, il ne peut y échapper. Cette première nécessité en entraîne une seconde : l’exigence pour l’existant de faire sens du désordre des choses pour ne pas y succomber. Il lui appartient de faire de ce chaos un monde. Cette nécessité, cette exigence, est au fondement du paradoxe moral de notre modernité : nous sommes pressés d’agir alors que rien, sur la terre comme au ciel, n’indique de direction dans laquelle conduire notre action.
Pour répondre à cette instance fondatrice qui lui est faite, la première tâche de l’existant est de se choisir soi-même. Heller emprunte ce thème du « choix de soi-même » à Kierkegaard. Il convient, pour le comprendre, de le rapprocher d’un autre, qu’elle emprunte cette fois à Nietzsche : l’amor fati. Se choisir soi-même, c’est épouser son destin.
Authenticité et courage
Rien d’autre que lui, qui choisit, ne peut garantir qu’il fait le bon choix ; ni ordre transcendant, ni loi de l’histoire. L’individu est seul à porter le risque et, par conséquent, la responsabilité de son choix. On comprend dès lors pourquoi le choix de soi-même est au fondement même d’une éthique de la personnalité : c’est par cet événement, qui le voit épouser son destin, que l’individu devient à proprement parler une personnalité.
Le deuxième trait remarquable du choix de soi-même est qu’il témoigne de l’absolue liberté de l’individu.
Le troisième trait du choix de soi-même est qu’il fait émerger un premier couple de vertus : le courage et l’authenticité. Pas encore de quoi faire une morale, mais déjà un bon début.
Devenir ce qu’on est véritablement exige dès lors une force suffisante pour être soi-même et résister à la tentation du fantasme que les autres projettent sur soi, et auquel on finit par croire – ce que l’on appelle le courage. Pour le plus grand nombre, le choix de soi-même se réduira souvent à une décision paresseuse. Par défaut, on se conformera au choix que les autres ont fait pour soi. Si le choix de soi-même exige de résister au conformisme, il exige de la même manière que l’individu ne se mente pas à lui-même, et que son engagement dans la vie soit authentique .
Se choisir soi-même selon l’universel ou le particulier
Heller sort de cette difficulté en distinguant deux types de choix de soi-même : celui qui s’effectue sous la catégorie du particulier et celui qui s’effectue sous la catégorie de l’universel.
Le choix sous la catégorie du particulier est le parti que prennent ceux qui décident de consacrer leur vie à la réalisation d’une œuvre particulière : les artistes, les savants, les hommes politiques et, d’une manière générale, tous ceux qui consacrent leur talent et leur énergie vitale à un but ou à une ambition. La vertu consiste ici à rester fidèle à son engagement, mais rien ne dit ce que vaut cet engagement. Encore une fois, Hitler et Al Capone ont sans nul doute été fidèles à eux-mêmes. Toute la difficulté consiste alors à réintroduire une dimension substantielle dans le choix de soi-même qui ne requerrait pas un fondement métaphysique qu’on sait ne pas pouvoir trouver, car nous sommes postmodernes. C’est la figure de la bonne personne elle-même qui fournit ce contenu substantiel.
Ainsi Ágnes Heller parvient-elle à dépasser de manière convaincante les apories les plus importantes de la pensée postmoderne. Il s’agit bien ici d’un dépassement, puisque son propos n’est pas de récuser la pertinence de la déconstruction de la métaphysique traditionnelle. Elle concède que la critique des arrière-mondes est effectivement justifiée, et qu’il est inutile de chercher à les restaurer. Dieu est vraiment mort, si l’on entend par là l’idée d’une réalité transcendante qui serait au fondement de ce monde et du sens qu’il a pour nous. Notre ciel est irrémédiablement vide ; on ne saurait le repeupler qu’avec des nuages.
En revanche, ce que montrent Heller et son éthique de la personnalité, c’est qu’il existe encore dans la tradition métaphysique, pour autant qu’on veuille bien s’y intéresser sérieusement, des inspirations utiles – chez Kierkegaard et Nietzsche, bien sûr, mais aussi chez Kant, Platon et d’autres – pour penser notre monde en désordre et y vivre une vie bonne.
Voir une lumière au bout du tunnel ou la vie défiler devant ses yeux, avoir le sentiment de flotter au-dessus de son corps, etc. Nombreux sont les témoignages concordants d’expérience de mort imminente. Mais peu nombreux sont les éléments scientifiques qui peuvent l’expliquer. Une nouvelle recherche laisse entendre qu’au moment où le cœur lâche, le cerveau, lui, devient hyperactif…
Ils sont des centaines de milliers à travers le monde. Peu importe le pays, le sexe ou la culture d’origine, de nombreux témoignages de personnes ayant vécu une expérience de mort imminente concordent. Victimes d’un arrêt cardiaque ou d’un profond coma qui aurait dû les entraîner vers la mort, certains survivants racontent avoir vu des flashs lumineux, leur vie défiler devant leurs yeux ou ressentir un sentiment de paix et de tranquillité.
« Beaucoup de personnes pensent avoir vu le paradis, précise Jimo Borjigin, neurobiologiste à l’université du Michigan. La science ne leur a pas apporté de réponse plus convaincante. » Mais grâce à son travail et celui de ses collaborateurs, les choses pourraient un peu évoluer. Car la scientifique vient de mener une expérience sur le rat qui suggère une explication au phénomène : après l’arrêt du cœur, le cerveau pourrait rentrer dans une phase d’hyperexcitabilité, qui se caractérise par une activité anormalement élevée, dans les zones chargées de la conscience.
Le cœur s’arrête, le cerveau s’active
Tout a commencé en 2007. La biologiste travaille sur les sécrétions de neurotransmetteurs dans le cerveau de rats. Une nuit, deux des rongeurs meurent. En reprenant les données, elle aperçoit aux alentours de l’heure du décès des pics d’activité étranges. Que se passe-t-il dans le cerveau au moment de la mort ?
Lorsque le cœur arrête de battre, le cerveau souffre de ne plus être irrigué en sang et donc en oxygène et nutriments. À priori, privé d’énergie, l’organe devrait progressivement perdre son activité et s’éteindre dans la minute, le tout étant représenté par un électroencéphalogramme plat. Dans les faits, c’est tout l’inverse qui se produit.
Comme expliqué dans les Pnas, des électrodes ont été directement placées sur le cerveau de neuf rats. Ceux-ci ont reçu une injection de chlorure de potassium, ce qui stoppe les battements cardiaques. Les auteurs ont noté 30 secondes plus tard une augmentation de l’intensité des ondes cérébrales de hautes fréquences, dites oscillations gamma. Leur intensité a même été la plus forte au moment de la dernière pulsation cardiaque, alors que les rats étaient encore bien vivants.
L’expérience de mort imminente, aussi pour les rats ?
Or, selon la théorie en vigueur, ces ondes gamma seraient l’une des caractéristiques neuronales sous-jacentes à la conscience, et spécifiquement lorsqu’il s’agit d’établir un lien entre des informations émanant de plusieurs régions du cerveau. Ainsi, les chercheurs suggèrent que ce même processus se déroule également dans notre crâne dans les instants précédant notre fin, ce qui pourrait expliquer ces sensations particulières ressenties. Seuls ceux qui arrivent à s’en remettre peuvent alors témoigner de ce qu’ils ont connu.
Voici au moins un début d’explication au phénomène, qu’il faudrait désormais creuser. Les personnes ayant vécu une telle expérience de mort imminente racontent avoir vu des flashs lumineux. Il faut donc aller vérifier si le cortex visuel est concerné par cette décharge d’ondes gamma. Et cela semble être le cas. « Nous avons noté une augmentation du couplage entre les ondes de basses fréquences et les ondes gamma, une des caractéristiques de la conscience et de la sensation visuelles », reprend Jimo Borjigin.
Mais les auteurs ne sont malgré tout pas affirmatifs. Il est en effet un peu tôt pour tirer des conclusions définitives de ces expériences menées sur le rat. Il faudrait obtenir des informations sur l’Homme. L’expérience a déjà été tentée, mais les électroencéphalogrammes des personnes en train de mourir n’ont jamais rien décelé. Peut-être parce que les électrodes n’ont pas capté le faible signal depuis le cuir chevelu des patients, alors qu’elles deviennent assez sensibles directement placées sur le cerveau. L’affaire ne fait donc que commencer…
C’est un avocat français auteur de plusieurs livres de développement personnel et de style de management.
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L’Idiot de Fiodor Dostoïevski a commencé à être publié sous forme de feuilleton dans Le Messager russe en 1868. Ce 150e anniversaire est l’occasion de redécouvrir son auteur qui avait déjà saisi à l’époque le drame auquel est confronté la civilisation européenne aujourd’hui.
Dostoïevski croit en l’homme européen, en sa passion, sa soif de vérité, sa foi, sa créativité, sa lutte. Il éprouve même le sentiment d’être le « dernier des européens ». On se souvient des paroles d’Ivan dans Les Frères Karamazov : « Je veux faire un voyage en Europe, Aliocha… Je sais que je n’irai voir qu’un cimetière, mais c’est un cimetière auquel on tient mais tellement, mais tellement fort, voilà ! J’y tiens, moi, aux défunts qui y reposent, chaque pierre qui les couvre parle d’une vie passée tellement brûlante, d’une foi si passionnée en son exploit, en sa vérité, en sa lutte et sa science que, je le sais à l’avance, moi, je tomberai au sol et je les embrasserai ces pierres, et je pleurerai dessus — persuadé en même temps, de tout mon cœur, que, tout ça, depuis longtemps, ce n’est plus rien qu’un cimetière, et rien de plus. Et ce n’est pas de désespoir que je pleurerai, mais juste parce que je serai heureux des larmes que je pourrai verser. »
Le sens de l’homme est lié au Christ
À l’âge de 18 ans, Dostoïevski a déjà formulé sa mission vitale : « L’homme est une énigme. Cette énigme, il faut la découvrir… Je travaille sur cette énigme, car j’ai envie d’être un homme ». À 29 ans, à la veille de son exil sibérien pour avoir participé au complot politique des membres du cercle de Petrachevski, il écrit à son frère : « Frère ! Je ne désespère pas. La vie est partout la vie. Être un homme parmi les hommes, et le rester toujours, dans toutes sortes de malheurs, sans se décourager et sans tomber, voilà en quoi consiste la vie, voilà son sens. Cette idée est ancrée dans ma chaire et dans mon sang. »
Chez Dostoïevski, le sens de l’homme est lié au sens du Christ. Sur l’échafaud, quelques instants avant le simulacre de pendaison, il s’approche de son ami Spechniov et lui souffle à l’oreille en français : « Bientôt nous serons avec le Christ ». À 33 ans, à peine sorti du bagne, il choisit encore le Christ. Au bagne « je me suis compris… J’ai compris le Christ… J’ai compris l’homme russe… Ne me dites pas que je ne connais pas le peuple… Je le connais, c’est de lui que j’ai reçu de nouveau dans mon âme, le Christ, que j’avais connu dans la maison paternelle lorsque j’étais enfant, mais que j’avais perdu. »
Dostoïevski est fasciné par l’humanité du Christ, par sa nature humaine parfaite. « J’ai composé mon Credo, dans lequel tout est clair et saint. Il est très simple, le voici : croire qu’il n’y a rien de plus beau, de plus profond, de plus attrayant, de plus raisonnable, de plus fort et de plus parfait que le Christ… Mieux encore, si quelqu’un me démontrait que le Christ n’est pas dans la vérité, et qu’effectivement la vérité n’est pas en lui, j’aimerais mieux rester avec le Christ plutôt qu’avec la vérité. »
Dostoïevski n’a nul besoin d’une divinité qui ne s’est point faite homme, d’une vérité qui ne s’est point faite chaire. Pour lui le Christ est l’homme idéal et parfait, il n’est pas seulement Dieu et Sauveur.
Dostoïevski croit en l’homme, parce qu’il croit au Dieu fait homme. Dans sa chute tragique l’homme découvre le visage du Christ, rayonnant, miséricordieux, profondément humain. Il découvre sa dignité et sa filiation divine, il se purifie et se sauve à travers la souffrance et la pénitence.
« Cette crise est essentiellement psychologique, morale et spirituelle » – Ariane Bilheran
Il ne faut pas confondre totalitarisme avec dictature ou tyrannie. Le totalitarisme est une dérive mentale collective, une folie présentant l’apparence de la raison et du discours argumenté. On la reconnaît notamment à son déni de la réalité et à son délire de persécution justifiant la persécution d’autrui. Dans ce mini-feuilleton, Ariane Bilheran nous présente les caractères essentiels de cette psychopathologie. https://antipresse.net/?s=ariane+Bilheran
2021-Ariane Biheran
Les Chroniques du totalitarisme ont été rédigées au cours de l’année 2021, pour certaines publiées dans « L’Antipresse », et pour d’autres directement sur le site de l’auteur. Elles étudient, à partir de l’actualité, différentes notions, comme la mise au pas, la violence, le corps, la folie, la perversion, la paranoïa, le sacrifice, le témoignage, la charité et l’héroïsme, en époque totalitaire. Elles sont ici accompagnées d’articles, dont « Psychopathologie du totalitarisme » qui, en trois volets, résume le problème totalitaire selon les procédés psychiques collectifs décryptés par Ariane Bilheran. Par son analyse en prise directe avec les événements de 2021, l’auteur interroge avec profondeur et amplitude, selon la philosophie politique et la psychopathologie, les troubles qui envahissent périodiquement l’humanité. À certaines époques, l’humanité, prise dans la démesure et la tentation de transgresser les interdits fondamentaux de la civilisation, régresse dans la barbarie.
Ariane Bilheran est diplômée de l’École normale supérieure (Ulm), psychologue clinicienne, Docteur en psychopathologie et philosophe.
Spécialiste de la psychologie du pouvoir, elle a prononcé des conférences en France et à l’étranger sur les thèmes de la paranoïa, de l’emprise, du harcèlement, de la manipulation et de l’autorité.
Au cours de sa carrière, Ariane Bilheran est également intervenue en tant que consultante et a dispensé des formations dans différentes entreprises ou institutions. Elle a aussi été amenée à produire des expertises judiciaires dans le cadre de procès portant sur des cas de harcèlement ou d’emprise devant les juridictions civiles et pénales.
Elle a également publié de nombreux ouvrages consacrés à la littérature, la poésie, la philosophie ou la psychologie.
Nous l’avons interrogée à l’occasion de la parution de son dernier livre Chroniques du totalitarisme 2021. Un ouvrage qui rassemble plusieurs textes qui traitent du phénomène totalitaire et des mécanismes sur lesquels il s’appuie pour subjuguer les masses et asseoir son emprise sur la société et les individus.
« Les époques difficiles vont créer des hommes forts, qui eux-mêmes vont concevoir des sociétés plus justes et plus faciles à vivre dans lesquelles les hommes perdent de leur vigueur et de leur vigilance. Ces sociétés dégénèrent et s’avachissent en raison de la faiblesse des hommes qui les constituent, parce qu’ils ne rencontrent plus d’épreuves qui les fortifient, et elles sombrent dans la destruction. C’est le moment de l’émergence des époques difficiles », souligne l’auteur.
« Les époques difficiles, comme celle que nous traversons aujourd’hui avec cette dérive totalitaire, sont des époques de destruction radicale. La société s’enfonce dans la guerre et dans l’autodestruction. Je crois que c’est exactement ce à quoi nous sommes en train d’assister. Lentement ou pas, mais sûrement. »
Selon Ariane Bilheran, les dérives apparues pendant la crise sanitaire sont le symptôme d’une dégénérescence plus profonde à laquelle nos sociétés sont confrontées depuis de nombreuses années.
« Cela fait longtemps que nous sommes dans la société du spectacle, pour reprendre les termes célèbres de Guy Debord. Qu’est-ce que c’est la société du spectacle ? C’est une société perverse qui ne valorise plus la discipline, qui ne valorise plus l’effort ni l’être, mais qui valorise la séduction, la consommation et l’avoir. C’est une société qui confond l’artificiel et l’authentique, qui vit de relativisme, la vérité vaut le mensonge, le bien vaut le mal ; et qui ne recherche que le plaisir immédiat. »
Pour la philosophe, l’Éducation nationale participe à cette dégénérescence de la société en étant désormais incapable d’instruire les enfants et de leur permettre d’aiguiser leur esprit critique. Une faillite de l’institution scolaire qui constitue un terreau favorable pour l’émergence d’une dérive totalitaire du pouvoir.
« Avec 20% de jeunes Français qui savent à peine lire, comme nous l’indique Carole Barjon dans son livre Mais qui sont les assassins de l’école ?, donc des illettrés que, de surcroît, les écrans débilitent, il n’y a plus de risque que le pouvoir rencontre une contestation politique digne de ce nom. »
« Nous avons une masse de plus en plus crétinisée, rivée aux écrans, qui rentre dans ce totalitarisme numérique qui lui est proposé, qui subsiste sans le langage nécessaire pour clarifier sa pensée, avec des sentiments également de plus en plus rudimentaires. Puisque nous n’avons plus les mots pour exprimer nos émotions, celles-ci deviennent très barbares. La barbarie c’est tout simplement l’absence de langage. L’issue fatale de tout cela, c’est la dérive totalitaire que nous connaissons. »
« Pour qu’il y ait une dérive totalitaire, il faut qu’il y ait une coalition des masses et du pouvoir de l’idéologie. Les masses étaient prêtes à ce totalitarisme, elles l’ont demandé et elles en redemandent. Nous sommes dans une situation extrêmement critique où nous avons des générations de plus en plus stupides, illettrées, avec un QI global qui est en train de baisser, et des équations extrêmement problématiques à résoudre au niveau de l’histoire de l’humanité. »
Pour l’auteur de Chroniques du totalitarisme 2021, les événements qui se sont déroulés en France dans le cadre de la crise sanitaire ont également permis de lever toute ambiguïté sur le fonctionnement de notre démocratie.
« Aujourd’hui, nous appelons démocratie un système d’oligarques, voire de ploutocrates, un gouvernement des riches qui pratique la stigmatisation, l’inégalité de droits sur la masse, qui accepte que certains citoyens puissent avoir des droits que d’autres n’auraient pas. Or, la démocratie c’est l’égalité de droits entre les citoyens. Nous voyons bien qu’il y a une imposture, une fraude sur la notion. Par exemple, l’année dernière on a condamné des gens à l’ostracisme, à la mort sociale, certains soignants se retrouvent sans moyens de subsistance, dans une situation très critique pour avoir refusé de céder à un chantage. »
« Nous avons eu, et le philosophe italien Giorgio Agamben en parle très bien, une confusion majeure entre la vie et la survie, une réduction à une pure existence biologique avec cette suppression de nos droits inaliénables au prétexte de l’État d’exception. »
D’après Ariane Bilheran, les individus les plus dangereux dans le cadre des phénomènes totalitaires « ne sont pas les profils de criminels, qui ne sont pas si nombreux que cela, mais ceux qui commettent les crimes sans l’intention de les commettre, cette fameuse banalité du mal dont parlait Hannah Arendt à propos d’Eichman. »
« Ce sont des profils qui vont basculer à la faveur de l’angoisse, qui vont se dessaisir de leur individualité, qui ne sont plus en capacité de répondre d’eux-mêmes, de répondre de leurs actes. Ils suivent le mouvement et deviennent des instruments du système. Nous en avons vu plein émerger pendant la crise sanitaire, qui se sont mis à contrôler les cartes d’identité à l’entrée des restaurants, à devenir des petits flics, des contrôleurs, des petits cheffaillons et qui se sont mis à servir sans réfléchir. Ce sont les profils les plus dangereux. Sans eux, il n’y aurait pas d’efficacité de la dérive totalitaire. »
Pour Ariane Bilheran, le phénomène totalitaire « interroge tous nos liens d’attachements » et « risque de pousser de nombreuses personnes au fond de leurs retranchements », les obligeant à faire un choix en conscience.
« Le totalitarisme accule à un choix, le non-choix devenant un choix par défaut : soit accepter de se faire avaler dans la pieuvre géante, en renonçant à son intimité et à tout ce qui constitue son individualité, soit déclarer sacré l’être humain […]. »
« Je dis souvent qu’il ne sert à rien de faire toutes les réserves alimentaires du monde si nous n’avons pas une force mentale, morale, émotionnelle et spirituelle pour résister à l’adversité. Et je dis aussi souvent que la priorité va être de maintenir à flot notre santé mentale, ce qui n’est pas simple quand le collectif devient fou. »
« La première chose à régler, ce sont nos peurs. Nous avons vu que c’était, comme le souligne le psychiatre américain Mark McDonald, d’abord une pandémie de peur. La peur nous paralyse, nous empêche de nous réaliser et entraîne des divisions en nous-mêmes. Il faut s’alléger de la peur et il faut également s’alléger des émotions par lesquelles nous sommes manipulés, notamment la culpabilité. »
Et la philosophe de conclure : « Le totalitarisme pose la question suivante : qu’est-ce qu’il te reste lorsque tu as tout perdu ? Qui es-tu quand tu as tout perdu ? C’est une question essentielle. »
Laurence de Charette, est la fille d’Hervé de Charette, trois fois ministre dont ministre des affaires étrangères de 1995 à 1997. Laurence de Charette est issue d’une famille aristocratique. Elle descend du roi Charles X par le duc de Berry, de l’académicien Pierre Girauld de Nolhac et de Louis Marin Charette de La Contrie, le frère du général vendéen François Athanase Charette de La Contrie.
Parcours spirituel
Malgré ses origines familiales profondément ancrées dans le catholicisme, Laurence de Charette ne se convertit que sur le tard, en 2020, à l’âge de 50 ans. Son enfance n’est pas « un terreau fécond pour la foi » : elle est baptisée et fait sa première communion, mais elle est scolarisée à l’école publique et ne reçoit aucune éducation religieuse à la maison. Ne croyant pas en Dieu, elle refuse de faire sa profession de foi.
Elle découvre la foi bien plus tard, après une expérience mystique suivant la mort d’un de ses meilleurs amis, lui-même très croyant : durant la Pentecôte, alors qu’elle se recueille sur la tombe de celui-ci, elle entend une voix intérieure lui dire : « Voici, je me tiens à la porte », sans savoir encore que cette phrase est un verset de l’Apocalypse. Elle se met alors à croire en Dieu, au Verbe incarné et en l’Esprit saint, et ressent la nécessité de se rendre à la messe, qu’elle fréquente désormais chaque dimanche. Depuis, elle multiplie les lectures spirituelles — Jacques Fesch et Séraphin de Sarov, notamment —, les formations et les retraites pour toujours mieux connaître le Christ et approfondir sa foi.
Pour témoigner de cette expérience, Laurence de Charette publie en 2023 À la grâce de Dieu (éd. du Laurier), dans lequel elle invite à la découverte de l’existence de Dieu dans la Bible, mais aussi dans nos vies quotidiennes.
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Laurence de Charette- 7 juin 2023
Présentation du livre
Cet ouvrage n’est ni un témoignage ni un essai sur la conversion, mais une invitation à saisir la grâce. À travers une magnifique lettre, Laurence de Charette enjoint le lecteur à découvrir l’existence de Dieu : sa personne, la manière dont il s’adresse à chacun – à la fois dans la Bible et aussi au quotidien –, et ce que l’on gagne à le connaître… D’une grande profondeur, tout en douceur et en sensibilité, non sans humour, l’auteur se livre sur cette rencontre avec un Dieu pas si has been que l’on voudrait nous faire croire. Que l’on soit athée, en chemin de conversion ou déjà croyant, le lecteur est amené à ouvrir son cœur pour goûter à la plénitude de sa propre vie… à la grâce de Dieu !
Quelques versets de la Bible à propos de la grâce divine :
Mais Dieu est riche en compassion. A cause du grand amour dontil nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés.
Paul -Éphésiens 2:4-5 ( Ephèse appelée aujourd’hui Selkuc est située à 50km au sud d’Izmir en Turquie. Elle possèdait le Temple d’Artémis, l’une des 7 merveilles du monde. Paul s’adresse dans cette lettre à ses habitants . Voici une présentation de l’Epitre)
En effet, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été révélée. Elle nous enseigne à renoncer à un mode de vie impie et aux convoitises de ce monde et à vivre dans le temps présent conformément à la sagesse, la justice et la piété.
Tite 2:11-12 ( il s’agit de l’épitre de Paul à Tite, son principal collaborateur d’origine grecque, son « frère » comme il le nommait.)Voici la présentation de l’épitre à Tite
Il nous a sauvés et nous a adressé un saint appel. Et il ne l’a pas fait à cause de nos œuvres, mais à cause de son propre plan et de sa grâce, qui nous a été accordée en Jésus-Christ de toute éternité.
2 Timothée 1:9 Paul emprisonné à Rome s’adresse à Timothée qui est à Ephese et à qu’il demande de lui succéder. Voici la présentation de l’Epitre)
En effet, le péché n’aura pas de pouvoir sur vous, puisque vous n’êtes plus sous la loi mais sous la grâce.
Romains 6:14 (Epitre de Paul adressée à l’Eglise de Rome. Elle a joué un rôle central dans l’histoire du christianisme . Voici sa présentation)
En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.
Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.
En effet, l’Eternel, votre Dieu, fait grâce et est rempli de compassion, et il ne se détournera pas de vous si vous revenez à lui.
2 Chroniques 30:9b « Discours des jours »), forment un livre du Tanakh, originellement rédigé aux alentours du ive siècle av. J.-C. comme un seul livre Les Chroniques proposent une histoire d’Israël depuis la création jusqu’au terme de l’Exil à Babylone, présentant d’abord de longues généalogies jusqu’à l’époque du roi David puis insistant ensuite sur la période des rois de Juda.
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Le songe d’une nuit d’hiver : passages de la chronique de Vincent Trémolet de Villers
En matière spirituelle, il faut se méfier comme de la peste du témoignage. Ces récits édifiants à mi-chemin entre le mysticisme New Age et le développement personnel ; ces confessions publiques où dégouline un sirop néo-sulpicien ; ces révélations horizontales où Dieu porterait les promesses d’un bonheur «all inclusive», comme le serait une destination de vacances ensoleillée. Que le ciel soit notre cité ou qu’il soit vide, le mystère de la foi est aussi souterrain que cristallin. Celui qui le manipule le profane avant de le détruire.
C’est avec toutes ces prévenances que l’on entre dans À la grâce de Dieu, l’essai que Laurence de Charette consacre non pas à sa conversion, mais à sa rencontre avec « Celui qui est » …
Pourtant, dans le sillage d’André Frossard (cf là « Dieu existe et je l’ai rencontré » , janvier 1976), du romancier Thibaut de Montaigu,(cf là : la grâce -2021) plus récemment de l’essayiste Sonia Mabrouk ( cf là Reconquérir le sacré), elle a choisi de prendre la plume pour écrire à sa fille, sa «princesse», que Dieu existe, et qu’elle l’a rencontré.
Rencontre tardive…C’est par la messe que ça commence. C’est un dimanche soir comme un autre. L’angoisse du retour de la semaine étreint l’auteur…
« La messe m’a transportée. (…) Les chants m’ont émue aux larmes. Tous les mots prononcés ce soir-là sont entrés en moi. La beauté de l’église m’a saisie. »
Dès lors, Laurence de Charette cherche celui qu’elle a déjà trouvé. Elle le fait dans la fréquentation des sacrements, la lecture de la Bible, le silence des monastères, avant de le reconnaître, par moments, dans l’existence ordinaire.
L’Écriture sainte, d’abord,
vers laquelle elle retourne comme on se désaltère à une source d’eau vive. Les prophètes sont aussi des poètes et leur verbe console, réveille, rassérène. Isaïe: «La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi, ma parole qui sort de ma bouche ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »
(Isaïe ou Ésaïe (יְשַׁעְיָהוּ en hébreu, Yeshayahu, qui signifie « Yahweh sauve ») est un prophète de l’Ancien Testament (ou Tanakh selon la tradition hébraïque), qui aurait vécu sous le règne d’Ézéchias (Hizkiya) puisqu’il est fait mention de « la quatorzième année du roi Ézéchias ». Ésaïe est considéré comme l’un des quatre grands prophètes, avec Jérémie, Ézéchiel et Daniel.
Figure biblique, Isaïe aurait vécu à Jérusalem au VIII è siècle av. J.-C., approximativement entre 766 et 701. )
La retraite, ensuite,
Dans une chambre austère sans écran et sans bruit. C’est là que Charette nous décrit, un jour gris et froid, ce qui a tout d’un songe mystique. Pages vibrantes et impressionnantes traversées par l’invisible. Ce n’est pas le feu d’un volcan mais une brise légère : « Au milieu de la nuit, une présence me rend visite. Elle volète autour de moi, elle s’approche du lit et soulève doucement le drap qui recouvre mon visage, comme le ferait une mère auprès de son petit à l’heure du lever. (…) Le visage de ma mère m’est apparu. (…) Nous voguons elle et moi, parcourant ainsi longuement des immensités planes. (…) De l’autre côté s’étend un monde auquel je sens confusément que je ne peux pas accéder. (…) Paix et joie mêlées ont jailli en abondance. (…) Bonheur ardent, et en même temps plein d’une infinie quiétude, d’une volupté intérieure totale ; joie sans nom de l’être enfin délié et rassemblé à qui l’univers aurait remis son unité originelle. (…) Ineffable félicité. »
On songe évidemment aux «pleurs de joie » de Pascal, à Thérèse de Lisieux, mais aussi à Simone Weil, qui, dans La Connaissance surnaturelle, que cite Laurence de Charette, écrit ces lignes sidérantes: «Il m’emmena dans une église. Elle était neuve et laide. Il me conduisit en face de l’autel et me dit : “Agenouille-toi.” Je lui dis : “Je n’ai pas été baptisée.” Il dit: “Tombe à genoux devant ce lieu avec amour comme devant le lieu où existe la vérité.” J’obéis. »
Une expérience incandescente
Le lecteur, reconnaissons-le, est parfois déstabilisé par ce surgissement du surnaturel, du merveilleux, dans un temps qui a éteint les étoiles du ciel, évacué l’inquiétude métaphysique et relégué la religion catholique au rang d’ONG patrimoniale. Temps ricanant et revenu de tout, à qui on ne la fait pas.
Agnostique ou croyant, on est tenté de convoquer tout ce que l’esprit humain a produit, les sciences cognitives et la psychanalyse, pour détourner les yeux de ces rêves incroyables. Peine perdue. Les mots de Laurence de Charette résonnent encore, même quand on ne veut pas les croire.
La fraîcheur de son regard, la sincérité et la profondeur de son propos désarmeront les plus sceptiques. Ils pourront se sentir éloignés, impressionnés, intimidés, même étrangers : ils sortiront transformés par la force poétique et mystique de ce texte.
La foi, ici, n’est pas le fruit d’un raisonnement, d’un quelconque pari, d’une quête, d’une discipline, c’est l’effet d’un élan, d’une expérience incandescente, d’une rencontre, d’un mystère insondable : ce que l’on appelle la grâce. « Il frappe. À nouveau, je pense à cette porte, derrière laquelle Il attend. Oublié le plus souvent, ignoré, repoussé, récusé, crucifié (…), vulnérabilité totale et confiance sans borne à la fois.» Il attend. Et Laurence de Charette de renverser la question de l’existence de Dieu par cette interrogation en forme de gouffre spirituel : «Est-ce que Dieu existe sans nous ? »
Préface du livre « le sommeil magnétique » expliqué par le somnambule Alexis en état de lucidité – Paris 1856
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Lorsque le ciel de la pensée humaine est obscurci par le sombre nuage du matérialisme, et que, semblable à un phare battu et aveuglé par la tempête, la lampe du sanctuaire philosophique ne verse plus dans les consciences troublées qu’une fugitive lueur impuissante à éclairer les écueils où la société menace de s’abîmer tout entière, ils sont bénis les pieds de l’homme qui, portant en ses mains le flambeau magique de la vérité, en jette les vives lumières sur les mystérieux ressorts de l’organisme humain. Aussi, le cœur ouvert sur l’infini, nous avons acclamé avec enthousiasme le somnambule Alexis, dont nous avons si souvent entretenu nos lecteurs, comme étant une manifestation évidente, une révélation visible de l’existence, dans chaque homme, d’un ange intérieur nommé âme. Pour les hommes de notre génération, il y a un nom qui résume, pour ainsi dire, tous les miracles du somnambulisme lucide. Ce nom est celui d’Alexis. Il est pour nous hors de doute que c’est une renommée qui ira toujours en grandissant et prendra des proportions d’un fantastique fabuleux, le jour (que nous désirons bien éloigné encore) ou sa gloire aura reçu une sanction solennelle par sa mort. Jésus-Christ était parfaitement dans la vérité, lorsqu’il proclamait de sa voix divine, cette sentence qui est restée un proverbe Nul n’est prophète en son pays. En conformité d’idées et en fraternité d’âme avec lui, nous ajoutons Nul n’est prophète en son temps. Et, l’histoire en main, il nous serait facile de confirmer cette proposition en démontrant que les hommes au cœur aveugle ont toujours raillé les prédictions du génie prophétique retentissant fatidiquement à leurs oreilles incrédules en un mot, que la destinée de l’homme supérieur à son siècle est d’être perpétuellement contesté ; il faut que l’ange de la mort l’ait renversé, pour que la Gloire, appliquant sur sa bouche décolorée un baiser de ses lèvres rouges de vie, mette à son front pâli l’auréole d’une renommée posthume. Personne n’a contesté jamais l’existence des phénomènes merveilleux opérés par le somnambule Alexis. Seulement, on les a dénaturés et on leur a enlevé leur haute portée philosophique, par les ridicules explications qu’en ont donné les adversaires intéressés du magnétisme. Nous allons combattre les objections faites à sa lucidité par les savants qui, dans l’infirmité de leur raison étroite, refusant toujours d’admettre que quelques signes faits devant le front d’un jeune homme, suffisent pour lui inspirer une science universelle qui surpasse et éteigne leur instruction péniblement acquise, comme le soleil au matin dissipe la clarté des étoiles, traitent ces phénomènes d’hallucinations imaginaires. Il est certain que dans les séances de somnambulisme où, devant une foule d’une crédulité idiote, l’on envoie un sujet qui ne peut pas voir ce qui se passe dans la pièce à côté, dans la lune, où il aperçoit assez distinctement les habitants pour décrire leur costume, leurs traits, leurs mœurs et leurs cabanes, il y a hallucination ou mystification. Nous accordons même que les guérisons des maladies prouvent très peu, car souvent la santé se rallume au flam beau de l’imagination mais quand Alexis lira couramment dans un livre fermé et non coupé, à la page qu’on lui indiquera, ou dans le portefeuille qu’on lui présentera, nous ne croyons pas assez à la mauvaise foi ou à la débilité intellectuelle des adversaires de la lucidité, pour admettre qu’un seul persiste à expliquer un fait aussi précis par l’imagination du somnambule et l’hallucination des spectateurs, ce qui équivaudrait à lancer à la face de tous l’accusation de folie. Les esprits superficiels traitent ces phénomènes de jonglerie et de charlatanisme. Il est certain que presque tous les somnambules qui exploitent à Paris la crédulité publique, sont des êtres sans éducation, qui contrefont la lucidité et, à l’aide de termes vagues et ambigus, épatent les cruches. Mais lorsque, comme le somnambule Alexis, on apporte une effroyable précision de détails dans les descriptions, et que, comme nous, l’on possède plus de quatre cents récits d’objets perdus et retrouvés par lui il est difficile à un esprit logique d’expliquer les phénomènes par le charlatanisme et la jonglerie. Quant à la prestidigitation, le plus grand prestidigitateur des temps modernes, Robert Houdin, reconnaîtra que les subtilités de la prestidigitation ne peuvent produire rien de semblable. Les esprits abêtis par de vaines et chimériques terreurs, les imaginations égarées par une religion mal entendue, considèrent les phénomènes d’Alexis comme des opérations diaboliques. Cette opinion, très-répandue dans un public très-honorable, a été un des principaux motifs qui ont déterminé Alexis à expliquer lui- même une faculté qui donnait lieu à de si étranges commentaires. Pour nous, si nous avons avec plaisir accepté de faire l’introduction de ce livre, c’est qu’à l’exception de quelques idées que nous n’avons jamais émises, ce livre éclaire d’une vive lumière les doctrines contenues dans nos ouvrages sur la vie future. Les esprits distingués qui ont assez étudié le somnambulisme pour croire à la réalité de ces phénomènes et à l’inconstante variabilité de leur production, trouveront un argument dans ce livre où, guidé par un sentiment élevé que nous ne saurions assez louer, obéissant à sa conscience plutôt qu’à son intérêt, il proclame la faillibilité de ses oracles. Ce livre a été composé dans des circonstances tout à fait exceptionnelles. Alexis étant très-souffrant, se faisait endormir pour se donner à lui-même des consultations somnambuliques. C’est dans ces moments de haute lucidité qu’il a expliqué le mécanisme admirable de sa clairvoyance, le magnétiseur ayant, comme l’on peut facilement s’en convaincre en lisant ce livre, une puissante influence sur la nature des pensées de son sujet. Nous croyons utile de dire que la personne qui l’a magnétisé pour faire cet ouvrage, était une ravissante jeune femme d’un esprit gracieux et enjoué, d’une élégante distinction de manières, possédant non seulement le goût de la science magnétique, mais douée de plus d’une rare puissance de fascination c’est pourquoi l’attirante magie de son regard rayonnant ayant éclairé le somnambule de sa lumière, ce livre se ressentira de l’enchanteresse qui l’a inspiré magnétiquement, et nous lui prédisons qu’il instruira en charmant. Cet ouvrage contient un grand nombre de faits, parce que, comme l’a très-bien remarqué Broussais, rien n’est brutalement concluant comme un fait, et de plus, les faits miraculeux étant le seul moyen d’impression sur les masses, ce livre ne pourrait devenir populaire et passer à la postérité s’il les avait bannis ; car les expériences de la métaphysique se nomment miracles. Nous croyons que ce livre est un livre de vérité. Cependant, la lucidité ayant ses incertitudes, avoir la prétention qu’il est sans erreur, serait une opinion que la connaissance que nous avons du somnambulisme ne nous autorise, en aucune façon, à émettre. Ce volume est de pus une oeuvre sérieuse et d’une très-haute importance philosophique car en venant donner l’explication des mystères du sommeil magnétique, il fait faire un pas immense à une des sciences les plus nécessaires et les plus négligées dans ce siècle, la science de l’âme ! L’esprit qui a dicté ce livre n’est pas celui de la spéculation, sans cela, au lieu de grandir Alexis dans l’estime publique, il le laisserait dans la catégorie de ces somnambules qui exploitent la crédulité publique et compromettent tous ceux qui, s’occupant de cette science, tiennent d’une main ferme et noble l’étendard du magnétisme et pensent qu’il est indigne de la vérité de s’affubler des haillons dorés du charlatanisme. Pour nous, nous avons saisi avec bonheur cette occasion de causer quelques instants, cœur à coeur, avec nos lecteurs bien-aimés qui, comme nous, apôtres au cœur vaillant, ont à se faire en ce siècle les propagateurs du spiritualisme visible. Ce poste, le plus avancé de la philosophie religieuse est sans cesse attaqué, les traits de la plus mordante ironie sifflent perpétuellement à nos oreilles, voici bien des années que nous y combattons, bien que notre nature de contemplatif, ivre de poésie et d’amour, préfère le sentiment à l’action ; mais le grand inspiré du Christianisme, saint Paul, appelle la foi un bouclier et la grâce une armure de lumière forgés au ciel ; c’est pour apprendre que la vie du chrétien est une lutte perpétuelle que la mort seule terminera et remplacera par un repos immortel au sein d’une béatitude éternelle. Le bonheur étant la satisfaction perpétuelle du désir sans cesse renaissant de connaître, d’aimer et d’agir, ce livre ouvre devant l’intelligence des horizons inconnus il initie l’homme aux mystères les plus secrets de son organisme et de la vie de son âme il donne au cœur une consolation, en prouvant que dans l’être humain il y a autre chose que des organes de chair et de sang, qu’il y a en lui une individualité persistante et immortelle qui traverse triomphante la crise de la mort pour ressusciter dans la gloire. Plusieurs personnes, trouvant que la sagesse de notre conduite ne correspondait pas à ce qu’elles appelaient la folie de nos écrits, ont répondu que nous n’étions pas ce que nous paraissions, que nous ne croyons pas ce que nous écrivions, qu’en un mot nous étions un esprit original promenant dans le monde l’apparence d’une folie factice si ces personnes s’étaient donné la peine de lire autre chose que les titres de nos livres, elles sauraient que ce qu’elles nommaient folie, par le Paganisme était appelé sagesse, et que le Christianisme lui a donné le beau nom de foi ! Le succès de nos ouvrages nous oblige en terminant à remercier les nobles âmes qui se sont faites les propagatrices de nos idées, non parce que nous les avons imprimées, mais parce qu’en les émettant nous nous sommes fait l’écho de la tradition religieuse. Le souffle d’un spiritualisme élevé coule sous les lignes de ce livre en sève de feu, il relèvera, nous l’espérons, les yeux vers le ciel et démontrera que la mort n’est que’ le passage du temps à l’éternité ; fils des croyances du passé, nous sentons que nous sommes les restaurateurs de la foi due l’avenir, car les miracles du magnétisme ont une voix éloquente qui, retentissant aux oreilles de la conscience endormie du sommeil profond des intérêts matériels, lui crie éveille toi !
Henri Delaage, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un écrivain et journaliste français, versé dans l’occultisme.
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puis la présentation du livre de Bertrand Méheust édité en 2003…
Bertrand Méheust : Un Voyant prodigieux : Alexis Didier 1826-1886 ; Paris ; Les Empêcheurs de penser en rond/Le Seuil ; 2003 ; 492 p.
L’article qui suit est écrit à partir de la critique de Fabrice Bouthillon parue dans la Revue Commentaire, printemps 2005, Vol 28/N°109 ; Rubrique CRITIQUE.
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Dans les années 1840, à Paris, à Londres, mais aussi en Normandie, à Châteauroux ou à Brighton, on pouvait voir un jeune homme, alors dans la vingtaine, se faire plonger dans un état de transe profonde par son magnétiseur attitré, Jean-Bon Marcillet, personnage lui-même haut en couleur, mais très honorablement connu, entre autres pour le courage dont il avait plus d’une fois donné la preuve dans ses fonctions de commandant de la garde nationale.
Alexis Didier, « un somnambule lucide » devenu célèbre : quelques exemples de ses dons
Ces préliminaires achevés, Alexis Didier déployait les pouvoirs de ce qu’on appelait alors un « somnambule lucide » (nous dirions extra- lucide) : les yeux bandés, et bandés d’une manière, cent fois vérifiée par les inquisiteurs les plus hostiles, à le plonger dans la cécité la plus absolue, il était capable de jouer aux cartes avec un partenaire inconnu, et de gagner la partie ; de lire des passages entiers de livres qu’on tenait fermés devant lui, et d’indiquer la page à laquelle ils y étaient imprimés ; de décrire avec la plus extrême précision à ses consultants, qu’il n’avait jamais rencontrés auparavant, leur intérieur, dans lequel il n’avait jamais mis le pied ; de deviner ce que contenait des coffrets qu’on lui présentait scellés.
Si l’on y avait placé un billet, il parvenait à le lire ; si c’était un autre objet, il disait de quoi il s’agissait, puis ajoutait, à cette performance déjà impressionnante, l’exploit proprement médusant de remonter de là à la biographie de la personne qui le lui présentait, ou de répondre à telle ou telle question qu’elle était venue pour lui poser. On l’interrogeait d’ailleurs assez peu sur l’avenir, à la différence de ce qui constitue aujourd’hui le fonds de commerce le plus substantiel de nos pythonisses ; on recourait plutôt à lui pour retrouver des objets perdus, ou la trace de personnes disparues. Un cas célèbre concerne Chopin. En 1849, le musicien, qui n’avait plus longtemps à vivre, était déjà malade et dans le besoin ; deux dames, qui voulaient l’aider, font porter à son domicile une enveloppe contenant la somme très conséquente de 25000 francs-or. La concierge, qui en ignorait le contenu, l’égare : Alexis devine qu’elle a oublié de remettre le pli, mais ne peut aller plus loin qu’une fois qu’on a réussi à lui procurer une mèche des cheveux de la gardienne. Il voit alors l’enveloppe dans un petit meuble, au pied du lit de celle-ci : et on l’y trouve (pp. 145-146). Sept ou huit ans plus tard, en 1856 ou 1857 (la date exacte n’est pas connue), l’histoire de la disparition d’un M. Bonnet, paysan de la région de Chartres, n’est pas moins stupéfiante.
Dans l’impossibilité de le retrouver, on finit par apporter sa casquette à Alexis Didier ; il indique que son propriétaire est noyé dans la rivière qui passe auprès de Maintenon ; qu’il voit son corps, tout habillé, sous l’eau, retenu par des troncs d’arbres abattus. Est-il bien sûr de ne pas commettre une erreur sur la personne, lui demande-on ; oui, répond-il, car il manque au noyé l’un de ses gros orteils. Le consultant, qui ne savait rien de ce détail, va en demander confirmation aux parents du défunt : ils le confirment, abasourdis ; on drague la rivière à l’endroit indiqué, et on y découvre le corps (p.143).
Le cas d’Alexis Didier : un des plus documenté qui soit
De tels exemples, tous plus sidérants les uns que les autres, pourraient être légion, et ils le sont effectivement dans le livre de Bertrand Méheust : car l’une des caractéristiques du cas Alexis Didier est d’être l’un des plus documentés qui soient. Publics ou privés, parus dans la presse ou consignés dans des correspondances, les témoignages à son sujet ont été d’autant plus nombreux que le somnambule et son magnétiseur avaient pignon sur rue, et vivaient de leur art. Ils organisaient des séances publiques, payantes, lors desquelles n’importe quel assistant pouvait poser une question au voyant ou le soumettre à un test ; ils apparaissaient aussi dans les salons de la meilleure société, lorsqu’un maître ou une maîtresse de maison souhaitait régaler ses hôtes d’une prestation du phénomène. Mais il leur arrivait encore de donner des séances strictement privées, pour des personnes du plus haut rang, désireuses d’en avoir le cœur net : membres de la Chambre des Lords à Londres, ou de celle des Pairs à Paris, et même (ce fut leur apogée), la propre famille de Louis- Philippe, au début de 1847 : les ducs de Montpensier et de Nemours, fils du roi, la princesse Adélaïde, sa sœur, étaient présents.
Alexis Didier dans l’oeuvre d’ Alexandre Dumas .
Les relations d’Alexis Didier et d’Alexandre Dumas sont ainsi parfaitement connues ; ce sont elles qui ont inspiré à l’écrivain son célèbre roman magnétique, Joseph Balsamo, et lui ont fait prêter à ce devin des gestes, des attitudes, des répliques même, qu’on sait avoir été celles d’Alexis. Mais il y a mieux. Le 26 mai 1843, au cours d’une séance pour happy few chez Mme de Saint-Mars, Alexis devine que le terme inscrit sur un billet caché à l’intérieur d’une boîte scellée est celui de « Politique » : performance pour lui banale, sauf que ce jour-là, c’était Victor Hugo qui avait écrit le mot. Le poète en resta bouleversé. Chacun sait, ou croit savoir, que ce fut la mort de sa fille Léopoldine qui le fit chavirer dans l’occulte, au point qu’il a fini en faisant tourner les tables ; or cette mort est de septembre de la même année, et il n’est pas possible que ces deux épisodes n’aient pas réagi l’un sur l’autre.
Analyse critique des performances d’Alexis Didier par Bertrand Méheust : étude à partir de l’histoire, de la philosophie, de la criminologie. examen aussi sous l’angle du compérage et de la magie
Un Voyant prodigieux ne contiendrait-il que ce que je viens d’en résumer, pareil livre mériterait déjà le détour ; mais M. Méheust a encore enrichi l’étude de cas, à laquelle il a intelligemment voulu se limiter, en la plaçant sous la clarté d’analyses qui relèvent les unes, de l’histoire ; les autres, de la philosophie ; les dernières, en somme, de la criminologie. Je commence par celles-ci, tant il est avéré, depuis Fontenelle et la dent d’or, que sur de tels sujets, la bonne méthode l’exige. Les performances incompréhensibles qu’on relate d’Alexis Didier étaient-elles réelles, oui ou non ? L’auteur prend la question à bras-le-corps, et il la traite avec ce mélange d’ouverture intellectuelle et de rigueur méticuleuse qui fait, à mes yeux, le mérite principal de son ouvrage. Alexis, par exemple, soutirait-il, mine de rien, des informations à ses consultants en les faisant parler sans qu’ils s’en aperçussent, ou en captant des indices infra-verbaux, qu’ils lui fournissaient innocemment ? Pour Bertand Méheust, il n’est pas contestable qu’une partie des vérités qu’Alexis énonçait lui parvenait de la sorte ; mais il ne l’est pas moins, sauf à récuser de façon systématique tout le corpus des témoignages, qu’une autre partie ne pouvait lui venir de là – qu’on se souvienne du gros orteil de feu Bonnet. L’hypothèse du compérage résiste encore moins à l’examen : outre que, pour n’y pas donner prise, fréquemment Marcillet quittait la pièce après avoir endormi Alexis, celui-ci a pratiqué durant treize ans, devant les publics les plus divers et les plus imprévus : ce sont donc des milliers de complices qu’il lui aurait fallu, sans compter que, d’un point de vue sociologique, il n’est même pas imaginable que Lord Normamby, ambassadeur de Sa Majesté britannique en France, le prince d’Oettingen-Wallerstein, ministre de Bavière à Paris, le duc de Nemours, une Infante d’Espagne, et j’en passe, aient consenti, les uns après les autres, à se faire les comparses d’un saltimbanque. Reste alors l’explication par la prestidigitation ; eh bien, elle est exclue par l’autorité la plus haute, puisque, le 3 mai 1847, à l’initiative du marquis de Mirville, un catholique persuadé que les pouvoirs d’Alexis étaient d’origine diabolique, et qui n’en tenait que davantage à les faire constater, le jeune homme fut confronté au roi des prestidigitateurs, Robert- Houdin en personne. Partie de cartes les yeux bandés, lecture dans un livre fermé, identification de l’auteur gardé secret d’une lettre, etc. : le magicien eut droit à tout, en sortit confondu, et attesta par écrit qu’il lui était « impossible de ranger [ces faits] parmi ceux qui faisaient l’objet de son art et de ses travaux ». Bref : si soupçonneux qu’on veuille être, il semble qu’il faille admettre qu’Alexis Didier avait bien les dons qu’on lui attribuait.
Les corollaires de cette conclusion sont très dérangeants, et d’abord pour une certaine tradition philosophique. Sur sa quatrième de couverture, M. Méheust se présente d’ailleurs clairement comme « philosophe, spécialiste de la voyance » : il doit y falloir du courage, si j’en juge par celui dont aurait besoin, au sein de sa corporation de rattachement, qui voudrait s’annoncer comme historien spécialiste du même objet. Il a donc pris un malin plaisir à choisir, pour épigraphe de son ouvrage, une phrase de Kant dans Les Rêves d’un Visionnaire (l’exécution qu’il fit subir en 1756 aux voyances de Swedenborg) : « Quelle perspective de conséquences étonnantes, écrivait le philosophe de Kaliningrad, si on pouvait présupposer qu’un seul de ces faits soit garanti ». Or voilà qu’avec Alexis Didier, des faits garantis, on en a à foison ; d’où une polémique argumentée et suggestive de l’auteur, contre le traitement par prétérition qu’inflige au magnétisme, au bénéfice de la conception cartésienne d’un moi totalement insulaire, la philosophie contemporaine, en particulier celle qui se réclame de la phénoménologie. L’opacité habituelle aux productions de cette école est d’ailleurs telle que je me sens et porté, et réduit, à croire là-dessus M. Méheust sur parole ; je préfère passer, sans autre forme de procès, à la mise en perspective historique qu’il esquisse du cas d’Alexis.
Du magnétisme de Messmer à la transe somnanbulique : des méthodes et états qui dépassent la raison pure et qui monopolisent l’intérêt dans la décennie 1850-1860
Car lorsque, vers 1840, la carrière de celui-ci commence, le magnétisme stricto sensu a déjà derrière lui plus de soixante ans d’une existence tourmentée. Elle s’était inaugurée lorsque le médecin viennois Anton Mesmer (1734-1815) était venu à Paris proposer des cures, fondées sur le postulat de l’existence d’un fluide universel, dont un praticien pouvait arriver, par voie de magnétisation, à contrôler les mouvements chez ses patients. Le mesmérisme passionna, en pour et en contre, la Cour et la ville ; or c’est l’un de ses adeptes, le marquis de Puységur, qui fut inopinément à l’origine de la découverte de la transe somnambulique. En avril 1784, de passage sur ses terres, il entreprit de magnétiser un de ses paysans, le jeune Victor Race, pour le guérir d’une fluxion de poitrine. Il s’attendait à produire les effets habituels de la pratique mesmérienne, bâillements, suées, convulsions, le tout suivi d’un mieux. Or «les choses ne se déroulent pas selon le schéma prévu. La personnalité du patient se modifie ; un autre moi surgit, qui semble surplomber sa conscience vigile ; mais il y a plus : le jeune homme prévoit le déroulement de sa maladie, en fixe les étapes et semble capable de lire les pensées de son maître avant qu’elles aient été formulées. Stupéfait, le marquis constate, en multipliant les expériences sur d’autres patients, que l’on peut assez régulièrement reproduire l’étrange état, et que les autres somnambules sont également capables de diagnostiquer les maladies, de lire les pensées cachées, d’avoir des aperçus sur des événements soustraits à la connaissance normale » (p. 23). Par analogie avec le somnambulisme naturel, le marquis dénomma cet état le somnambulisme lucide, et il publia en 1784 – l’année même où paraissait La Critique de la Raison pure – un Mémoire pour servir à l’Histoire et à l’Etablissement du Magnétisme animal, qui déchaîna la controverse. Plus d’un millier d’écrits en tous genres parurent sur la question, rien qu’en français, avant la Révolution. Le corps médical fut particulièrement divisé, si bien qu’en 1826, l’Académie de Médecine finit par créer une commission ad hoc, qui, en 1831, reconnut la réalité de la lucidité magnétique. Ces conclusions déclenchèrent une réaction des médecins antimagnétiques, majoritaires à l’Académie, qui les firent tout d’abord enterrer, puis, en 1842, firent décider, pour plus de sûreté, que leur Compagnie n’examinerait plus ces sujets. C’est donc à partir de cette date que le magnétisme devient l’affaire de médecins en lisière de la corporation, d’hommes de lettres, ou de femmes du monde ; il se réfugie dans les salons, parce que les laboratoires lui avaient fermé leurs portes. Sa vogue n’en fut tout d’abord que plus grande, favorisée aussi par le bouillonnement intellectuel qui précéda 1848, et qui fit qu’il trouva quelque temps des appuis à Gauche comme à Droite, ou dans l’Eglise. Il bénéficia ainsi, dit M. Méheust, d’une fenêtre de visibilité d’une dizaine d’année, qui correspond exactement à l’activité d’Alexis, et qui va jusqu’au coup d’Etat de Louis-Napoléon, après lequel la Gauche fut gagnée au positivisme, tandis que la Droite et l’Eglise regardaient désormais avec une méfiance croissante des phénomènes qu’elles cataloguaient de plus en plus vite comme subversifs, ou comme sataniques. Au début des années 1860, Alexis Didier met ainsi un terme à sa carrière, pour des raisons mal connues, parmi lesquelles l’épuisement physique que lui causaient les séances a dû peser d’un grand poids : la fenêtre magnétique se referme.
Cela n’entraîne pas que les réalités sur lesquelles elle avait jeté du jour avaient cessé d’exister. Et de fait, quoique sans y insister trop, M. Méheust rappelle qu’il faut aussi replacer le cas Alexis dans une durée beaucoup plus longue. Thaumaturgie, télépathie, double vue, bilocation, divination : ces performances sont en fait typiques de ce que les spécialistes d’histoire des religions appellent le chamanisme, et que les ethnologues contemporains rencontrent encore de nos jours chez certains peuples premiers. L’histoire intellectuelle, politique et religieuse des nations d’Occident a tendu à effacer cette réalité religieuse de leur mémoire, mais des savants – Carlo Ginzburg, par exemple – ont essayé de montrer qu’elle a pourtant survécu souterrainement en Europe, sous forme populaire et folklorique, symbolisée par les figures clandestines du rebouteux, du sourcier, de la sorcière. Le magnétisme fait-il irruption quand des membres des classes supérieures (un docteur de l’Université de Vienne, un marquis de la Cour de France) tendent la main, sans le savoir, à cette tradition cachée ? C’est fort possible. D’une part, le marquis de Puységur le découvre au contact d’un paysan ; d’une autre, l’une des voies les plus traditionnelles d’accès à la condition de chaman est la transmission familiale : or il semble bien que le père et la mère d’Alexis Didier aient eu une certaine propension à développer des états de somnambulisme lucide, et il est certain que son frère a joui exactement des mêmes facultés que lui.
Deux remarques, pour finir, qui vont d’ailleurs en sens inverse l’une de l’autre. Bertrand Méheust insiste sur les conséquences philosophiques que les faits qu’il établit devrait avoir, mais a- t-il songé à leurs conséquences politiques ? Car depuis la Révolution, ce sont toutes nos institutions qui reposent, ou du moins, prétendent reposer, sur le postulat d’un individu insulaire et cartésien : le docteur Guillotin avait du reste compté parmi les adversaires les plus acharnés du mesmérisme. Le frère magnétique d’Alexis s’appelait par ailleurs Adolphe ; qu’il me soit permis d’y voir un discret rappel providentiel des liens qui ont uni, au XXe siècle, l’occultisme et la contestation de la démocratie libérale. A en croire Otto Strasser (autorité, il est vrai, sujette à assez forte caution), la ville natale de Hitler, Braunau-am-Inn, avait fourni à l’Allemagne des médiums célèbres pendant des siècles ; il est d’autre part bien connu qu’après la première guerre mondiale, à Munich, le parti nazi a été lancé par la société ésotérique dite de Thulé, et il est arrivé au moins une fois à Hitler de dire, expressis verbis, qu’il suivait son chemin « avec la précision d’un somnambule ». Je ne prétends pas savoir ce qu’on doit en conclure, mais il me paraît sûr qu’il y a là quelque chose qu’il faudrait penser.
D’autre part et enfin – cela pour réagir à l’élimination un peu trop rapide, par l’auteur, (pp. 232, 306-309, etc.) de toute problématique théologique pour rendre compte du cas d’Alexis, qui faisait personnellement profession de la foi catholique : je suis, pour ma part, frappé par la similitude qui existe entre ses performances et certains des récits de miracles du Christ que rapportent les Evangiles, et que l’exégèse contemporaine renvoie la plupart du temps à l’allégorie, à la symbolique, ou à la mythologie. La ressemblance saute aux yeux non seulement pour les réussites (Jésus devinant l’identité (Jn, IV 17-18) ou les activités (Jn , I 47-50) de tel ou tel de ses interlocuteurs), mais aussi, pour les échecs. M. Méheust consacre ainsi plusieurs pages à la question des « sceptiques inhibiteurs », c’est-à-dire à ces spectateurs des séances d’Alexis qui étaient si hostiles à l’idée qu’il pût jouir de dons réels, que leur seule présence le rendait incapable d’accomplir ses prouesses habituelles. Or que trouve-t-on par exemple en saint Marc, VI, 4-6 ? Le Christ est retourné dans le village de ses pères, et il y expérimente que nul n’est prophète en son pays : les gens du coin refusent tellement l’idée que le fils du charpentier ne se réduise pas à cette identité, qu’« il ne put faire là aucun miracle » (Mc, VI 5). L’expérience est exactement comparable, et cela peut se comprendre : si la vie du Christ est le sommet de l’histoire religieuse de l’humanité, il est logique qu’elle en récapitule toutes les réalisations antérieures, y compris la chamanique. C’est du reste ce qui fait qu’on peut parfaitement retrouver, dans les récits de la Passion, la trame la plus classique des rituels d’initiation du chaman. L’impétrant subit toujours, pour commencer, une lacération de son corps, qui symbolise sa lutte avec le mal ; puis le lien qu’il aura désormais avec le ciel est matérialisé par une ascension, qui, dans les cultures les plus archaïques, peut se réduire à celle du poteau central de la hutte, sinon même à celle du tronc d’un arbre. La victoire sur les forces maléfiques est au bout : étapes initiatiques que reprennent exactement le déchirement du corps du Christ par ses bourreaux, son élévation sur le bois de la Croix, et la Résurrection.
Je me résume : ce livre est l’un des plus stimulants que j’aie lu depuis dix ans. Fabrice Bouthillon.
Alors que la France regorge de talents et d’intelligences créatrices, le constat est sévère : la recherche scientifique est en panne.
Que s’est-il passé ? Que se passe-t-il ? Jean-Pierre Petit a mené l’enquête.
Si on n’en finit plus de décrire au public les fantastiques développements de la technologie, qui ne sont en réalité que la mise en oeuvre d’outils qui ont vu le jour entre 1895 et 1960, celui-ci sait-il que la science fondamentale connaît, depuis six décennies, une crise sans précédent ? Jean-Pierre Petit révèle, par exemple, que la cosmologie se fonde sur deux articles originaux de Karl Schwarzschild datés de 1916. Des articles rédigés en allemand, mal traduits en anglais, avec de graves erreurs ayant faussé les travaux des astrophysiciens depuis… 1970 !
En répondant aux questions pertinentes et percutantes du journaliste Jean-Claude Bourret, Jean-Pierre Petit, le chercheur qui trouve et qui a vu des découvertes importantes pillées par des pays étrangers, dresse un bilan dont l’électrochoc pourrait être salvateur pour le monde scientifique.
La France a 30 ans de retard face aux américains sur le sujet…Dixit JP Petit. Jean-Pierre Petit, est un scientifique français spécialiste en mécanique des fluides,physique des plasmas, magnétohydrodynamique et en physique théorique ; il a été directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique en activité en tant qu’astrophysicien à l’observatoire de Marseille. Il est un pionnier d’un pan de recherche abandonné dans les années 1970, la magnétoaérodynamique. Il a notamment mis au point le principe de convertisseur MHD pariétal. Il a participé régulièrement à des colloques internationaux sur la MHD. En cosmologie, il a travaillé sur la « théorie de la bigravité ».
source Thiery Didiers blog Médiapart « origine du virus et de la folie liberticide »
Nous avons affaire au final à une arme biologique (un poison binaire) – sélectionnant le vivant – où le virus synthétique n’est rien comparativement à la délivrance du « vaccin » », a déclaré récemment David E.Martin au Covid Summit III au Parlement Européen « Il n’y a pas eu de fuite de laboratoire à Wuhan mais une bio-militarisation intentionnelle d’un virus »
Au sujet de l’ICS ( International Covid Summit)
La 3e édition de l’International Covid Summit (ICS 2023) s’est déroulée au Parlement européen à Bruxelles, du 2 au 4 mai dernier. L’ICS est un espace créé pour que les médecins et professionnels du monde entier puissent échanger sur la gestion (ou l’origine en l’occurrence) de la crise sanitaire, dans un temps et un espace politique. Ici européen. Mais l’ICS n’est ni organisé ni financé par l’assemblée européenne. Il est à l’initiative de certains députés européens.
Qui est D E. Martin ?
Martin y a été invité en tant que fondateur et président-directeur général de M.CAM, une société internationale qui a pour activité le “capital immatériel”. Soit tout ce qui englobe les éléments non monétaire et non physique qui développe de la valeur : par exemple, les brevets intellectuels. David Martin s’est spécialisé dans les dépôts de brevet de l’industrie pharmaceutique. Il a été engagé, par exemple, par le gouvernement US pour rechercher l’origine des souches d’anthrax des attaques du début de années 2000.
REINER FUELLMISH : PANDEMIC FRAUD version intégrale jusqu’à environ 1H sur 1H 20
Découverte du coronavirus en 1965 en tant que modèle d’agent pathogène
Le coronavirus en tant que modèle d’agent pathogène, nous dit-il, a été isolé en 1965. Il était associé au simple rhume. Il a été immédiatement identifié comme un agent pathogène pouvant être utilisé et modifié pour toute une série d’objectifs.
Pfizer dépose un brevet de premier vaccin à protéine de pointe en 1970
En 1967, il a été procédé aux premiers essais humains sur l’inoculation de personnes. Ensuite, 1975, 1976 et 1977, on a commencé à chercher comment modifier le coronavirus en l’introduisant dans différents animaux, les porcs et les chiens. C’est sur cette base que Pfizer a déposé le brevet du premier vaccin à base de protéines de pointe en 1990.
Dix ans plus tard, le 28 janvier 2000, Timothy Miller, Sharon Klepfer, Albert Paul Reed et Elaine Jones déposent, toujours pour Pfizer, le brevet d’un vaccin à protéine de pointe contre le coronavirus canin. Il est publié sous le nom de brevet américain 6372224. Ce vaccin comprenait spécifiquement la protéine de pointe « S »
En 2003, c’est le CDC (Central of Desease Control and Prévention) qui dépose un brevet pour “isoler” le SARS-CoV-1 et protéger la totalité de la séquence génomique ainsi que les méthodes de détection du Sars Cov. La séquence génétique déposée par les CDC en 2003, 2005 et 2006 présente une identité dans 89 à 99 % de la séquence chevauchant le SARS-CoV-2.
A Chapel Hill- Université de Caroline du Nord- en 2002 est déposé un brevet de modèle de vaccin ARN
En avril 2002 est déposé le brevet 7279327 par l’Université de Caroline du Nord, Chapel Hill sous la dénomination : « The mRNA Vaccine « model » is patented as « an infectious, replication defective clone » aux noms de Krisopher M. Curtis et Boyd Yount. La source du financement qui a permis la recherche : le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) dirigé par Anthony Fauci ((ce brevet 7279327 a été transféré de l’UNC Chapel Hill aux NIH en 2018).
Ce modèle de vaccin : une arme biologique
Le « modèle » du vaccin à ARNm est breveté comme « un clone infectieux à réplication défectueuse », Martin nous dit que l’UNC a réussi à fabriquer un virus capable de cibler un individu – en l’occurrence l’épithélium pulmonaire humain – mais sans causer de dommages collatéraux à d’autres individus, et qu’il s’agit donc d’une arme biologique. D’après Martin, ce pathogène particulier a été spécifiquement étiqueté comme une technologie de plate-forme de bioterrorisme et d’armes biologiques en 2005.
En 2015-2016, sur la base d’échantillons de l’institut de virologie Wuhan de 2011 deux articles indiquent que la chimère ainsi produite est prête pour l’émergence humaine.
L’étude -in vivo – sur la protéine de pointe du virus, s’est poursuivi ensuite à l’Université de Caroline du Nord à partir de coronavirus échantillonnés par l’Institut de virologie de Wuhan entre 2011 et 2013 – malgré le moratoire sur le gain de fonction décidé en 2014 – et a abouti à deux articles – : un, en 2015 et un, en 2016, indiquant tous deux que la chimère conçue par le laboratoire ciblait le tissu endothélial, le tissu pulmonaire, le tissu rénal, « et qu’elle était « prête pour l’émergence humaine ».
En 2015 Moderna achète la technologie des nanoparticules lipidiques
En 2015, Moderna – le concurrent principal de Pfizer dans la course au vaccin anti- Covid – fait un pas décisif pour le développement d’un vaccin à ARNm. Elle achète à AlCana Therapeutics, la licence pour la technologie des nanoparticules lipidiques. Et en avril 2019, Moderna est amenée à modifier 4 demandes de brevet rejetées pour inclure le terme libération accidentelle ou intentionnelle d’un agent pathogène respiratoire comme justification de la fabrication d’un vaccin.
En novembre 2019 Moderna commence le séquençage d’un vaccin anti-covid 19
Huit mois plus tard, en novembre 2019 – bien avant que soit déclarée la pandémie – après avoir conclu un accord de coopération avec l’UNC Chapel Hill et le NIAID – Moderna commence le séquençage d’un vaccin à base de protéine de pointe contre le Covid-19.
David Martin dit qu’il n’y a pas eu de fuite de laboratoire à Wuhan mais une bio-militarisation intentionnelle d’un virus.
Nous avons affaire au final à une arme biologique (un poison binaire) – sélectionnant le vivant – où le virus synthétique n’est rien comparativement à la délivrance du « vaccin » », a déclaré récemment David E.Martin au Covid Summit III au Parlement Européen « Il n’y a pas eu de fuite de laboratoire à Wuhan mais une bio-militarisation intentionnelle d’un virus »
« J’ose le prédire : Chartres deviendra, plus que jamais, le centre de la dévotion à Marie en Occident, on y affluera, comme autrefois, de tous les points du monde. »
CARDINAL PIE
31 mai 1855
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les grandes dates :
Ier siècle ; Chartres est le chef-lieu de la cité romaine des Carnutes. Evangélisation par les saints Savinienset Potentien
fin IV ième siècle : date probable de la première cathédrale
743 : destruction de la cathédrale par le duc d’Aquitaine. L’édifice est consacré à Marie.
858 : destruction de la cathédrale par les vikings
962 : destruction de la cathédrale par Richard duc de Normandie
1020 : A la suite d’un incendie, l’évêque Fulbert inaugure le chantier de la cathédrale romane, alors une des plus vastes d’Europe. Elle est consacrée en 1027
Au XII ème l’école épiscopale atteint un haut niveau de développement. On y étudie les textes de l’Antiquité et du haut Moyen-Âge et surtout on inaugure une approche scientifique de l’univers créé.
1194 : incendie de la cathédrale le 10 juin. Le voile de la Vierge a été sauvé par sa mise à l’abri dans l’église basse.
1194-1230 : construction de la cathédrale actuelle
1260 : consécration de la cathédrale le 17 octobre
1506-1513 : édification de la flèche nord dans un style gothique flamboyant
1594 : sacre du roi Henri IV
1793 : la cathédrale est désaffectée et devient à l’occasion « temple de la raison »
1836 : incendie, la charpente est détruite et remplacée par une charpente métallique et une couverture en cuivre
1898 : parution du livre « la cathédrale de J-K Huysmans – en lecture libre ici
1935 : premier pélerinage des étudiants à la suite de Charles Péguy
À LA SUITE DE L’INCENDIE DE 1020 L’ÉVÊQUE FULBERT DÉCIDE DE RECONSTRUIRE LA CATHÉDRALE SELON UN PARTI AUDACIEUX ET NOVATEUR POUR EN FAIRE UN DES PRINCIPAUX CENTRE DE PÈLERINAGE DE L’EUROPE MÉDIÉVALE VERS LES TRÉSORS DE CHARTRES, SA STATUE MIRACULEUSE, LE VOILE DE LA VIERGE ET LE PUITS DES SAINTS-FORTS.
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“LORSQUE TU SERAS SEUL À PARIS, AVEC DEUX JOURS LIBRES DEVANT TOI, VA À CHARTRES, ON EN REVIENT MEILLEUR”.
Guy de Larigaudie -(1908-1940scout de France, écrivain, explorateur, conférencier et journaliste )
Les vitraux des fenêtres sous la rose sud montrent les évangélistes juchés sur les épaules des prophètes qui ont annoncé la conception virginale du Christ. Les prophètes sont la source des messages divins dans l’Ancien testament ( AT) et les évangélistes, la source des paroles de Jésus dans le Nouveau Testament (NT)
« Nous sommes comme des nains juchés sur les épaules de géants (les Anciens)« – Bernard de Chartres (philosophe français du XII ème siècle) (Bernard de Chartres fut également évêque de Quimper sous le nom de Bernard de Moelan)
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L’occasion de la rédaction de cet article m’a été donnée par la visite de cette cathédrale faite récemment par mes enfants demeurant à l’étranger. C’était le 23 mai dernier et peut-être ne savaient-ils pas alors qu’ils rataient de quelques jours le double pèlerinage des catholiques traditionnalistes les 27, 28 et 29 mai. Il y eut alors durant ces trois jours le pèlerinage de la Fraternité Saint Pie X non reconnue par Rome qui allait de Chartres à la cathédrale Saint Louis des Invalides et le pèlerinage de Notre Dame de la Chrétienté mouvement également traditionnaliste que Benoît XVI a réintégré dans l’Eglise en 2009 et dont le parcours, en sens inverse, allait de l’église saint Sulpice à la cathédrale de Chartres. Nous en reparlerons plus loin.
Quelques mots sur la cathédrale de Chartres
En lien avec ce qui précède on peut dire que la cathédrale de Chartres doit d’abord sa renommée aux pèlerinages qui s’y déroulent depuis le Moyen-âge avant celle pour le bleu de ses vitraux -cf le bleu de Chartres– dont quatre verrières datent encore du milieu du 12 ème siècle.
A cette époque, les chrétiens, pour se rapprocher de Dieu, cherchaient à se rapprocher des reliques –du latin relictum, qui signifie les restes-des saints, auteurs notamment de miracles, celles-ci précieusement conservées dans les églises et cathédrales.
« Sancta Camisia », « la sainte chemise », le « voile de la Vierge » -trois noms pour désigner successivement les reliques de la cathédrale de Chartres
Nous sommes en 876 et Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne, vient d’être couronné empereur d’Occident l’année précédente par le pape Jean VIII. Après le siège de Chartres, il aurait fait don de la sainte chemise portée par Marie lors de l‘Annonciation et remise à son grand-père Charlemagne par Irénée impératrice du saint Empire romain à Constantinople.
Cette relique fut sans doute une des origines des pèlerinages à Chartres au Moyen-Âge. Ceci explique que la Vierge Marie soit donc partout présente dans la cathédrale et où elle est représentée pas moins de 175 fois. Signalons Notre Dame du pilier, dite la Vierge noire avant sa restauration qui lui redonne sa couleur d’origine et devant laquelle sont venus priés tant de pèlerins parmi lesquels Charles Péguy.
Il faut évoquer aussi Notre Dame de Sous-Terre, dans la crypte de Sous-Terre, la plus vaste d’Europe. Cette statue est qualifiée par certains de la plus pélerine car elle remplace là une statue de la Vierge romane du XII ème siècle.
Terminons par l’évocation de Notre-Dame de la belle verrière : C’est la Vierge des théologiens dit La Croix, celle aussi des mystiques et des lettrés (Claudel, Malraux, Huysmans, Proust, Dos Passos), avec son hiératisme caractéristique des Vierges romanes. Ce magnifique vitrail du XIIe siècle, exposé au soleil du Sud, fut sauvé de l’incendie de la cathédrale précédente.
Mais la légende, encore, rapporte qu’avant la christianisation, les Gaulois honoraient déjà à cet endroit la Vierge qui avait enfanté en Orient. Ainsi dans le livre évoqué ci-après –cf. là- est-il fait état de la statue Virgini Pariturae – naissance de la Vierge- élevée alors par les druides.
La présence de la Vierge à Chartres s’accompagne de nombreux miracles qui lui sont attribués et on peut lire là un livre publié en 1973 et écrit à partir d’un manuscrit « les miracles de N. D. de Chartres » composé sans doute entre 1252 et 1262 par Jean le Marchant chanoine de Perone.
Au siècle de la construction de l’actuelle cathédrale, la notion de miracle pour l’Eglise n’avait bien sûr pas du tout la rigueur à laquelle elle a abouti aujourd’hui – cf ici l’article sur Lourdes- Le premier miracle rapporté dans ce manuscrit ancien s’intitule : Dou valet qui avoit non Benöait. Il relate, comme souvent dans ces miracles mais pas seulement, des personnes du peuple ayant travaillé un jour férié et subissant de ce fait la punition divine. Se repentant, ils sont sauvés dans ces miracles par le recours à la Vierge, notamment s’ils effectuent un pèlerinage à la cathédrale de Chartres. On retrouve là l’association entre miracles et pèlerinages.
Il est temps de revenir à 2023 et d’écouter cette chorale de Caroline du nord qui semblait répéter lorsque mes enfants sont entrés dans la cathédrale cinq jours avant le dimanche de Pentecôte :
Ce puits de 33 mètres fut mis hors service à la fin du XII ème siècle. A la même époque, un hôpital avait été créé dans les galeries à proximité et au XIè et XIIè, les infirmes affluaient surtout pour y guérir du Mal des Ardents. (Dont les principaux symptômes étaient des spasmes violents, des maux de tête, parfois accompagnés d’hallucinations)
Le moine qui vers 1080 rédigea le cartulaire de Saint-Père- cf là-, nous apprend que le puits était depuis l’année 858 l’objet d’un pèlerinage très fréquenté et qu’il s’y opérait beaucoup de miracles.
Le Temps des cathédrales
Sans ces pèlerinages, la cathédrale perdrait son lien historique avec ses origines du XIII ème siècle celui du temps des cathédrales -et chanté ci-dessous par Bruno Pelletier dans Notre Dame de Paris- le temps des cathédrales :
Les pèlerinages actuels de Pentecôte à Chartes
AU XIIIe SIÈCLE, LA DÉVOTION DE SAINT BERNARD ET DE NOMBREUX SAINTS À LA VIERGE TRANSFORME L’OCCIDENT : DES ÉGLISES ET DES CATHÉDRALES SONT ÉRIGÉES PARTOUT EN SON HONNEUR.
Le voile, devenu dans la mémoire populaire « la chemise de la vierge », conservé sur l’autel de la cathédrale attire les foules, qui processionnent le plus près possible, dans le grand déambulatoire, dans un joyeux tumulte dont tenteront de se protéger toujours plus les chanoines de céans en s’enfermant dans le chœur… cf histoire du pélerinage
Aujourd’hui, les pèlerinages de Pentecôte
Plusieurs pèlerinages ont pour destination (ou, dans un cas, pour origine) la cathédrale Notre-Dame de Chartres. La plupart d’entre eux partaient de la cathédrale Notre-Dame de Paris avant l’incendie de celle-ci. Ces pèlerinages, même s’ils s’inscrivent dans une tradition médiévale, ont surtout connu un renouveau au xxe siècle, dans la lignée du pèlerinage de Charles Péguy. Les plus connus de ces pèlerinages sont :
Donc, deux pèlerinages à pied et en sens inverse, reliant Chartres à Paris sont effectués chaque année pour la Pentecôte sur une distance de plus de 100 km parcourue en trois jours :
Pèlerinage de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X- pèlerinage de la Tradition (issue du schisme de Mgr Lefebvre en 1988) cf là l’entretien du 12 mai 2023 avec le supérieur général de cette congrégation.
Selon la presse, elle a regroupé entre 4500 et 5000 pèlerins en 2023, nombre en constante augmentation selon les organisateurs.
En 1985, les pèlerins entrent exceptionnellement dans la cathédrale pour y entendre Dom Gérardparler de « notre Czestochowa national »et leur proposer « demain la Chrétienté ». Le Cardinal Gagnon, préfet de la congrégation pour la famille, adresse au pèlerinage un message de soutien : « que ce pèlerinage composé essentiellement de jeunes soit le symbole de la Chrétienté en France »
En 1990, le primat de Pologne, Mgr Glemp envoie un message d’amitié : « le chemin des pèlerins vers la nouvelle Europe Chrétienne va de Compostelle à Czestochowa, par Chartres ».
C’est un pèlerinage qui a regroupé en 2023 plus de 16 000 pèlerins dont l’âge moyen est inférieur à 21 ans et qui est organisé autour de chapitres : adultes, enfants, familiaux, pastoureaux et anges gardiens. Bien avant le départ, les trois premiers chapitres étaient complets compte-tenu des contraintes d’organisation. cf là
Après des études d’histoire (titulaire de l’agrégation), de latin et d’arabe à Paris, Lyon et Rome, Aurélien Girard a soutenu sa thèse de doctorat à l’École pratique des Hautes Études en 2011 (Le christianisme oriental (XVIIe-XVIIIe siècles). Essor de l’orientalisme catholique en Europe et construction des identités confessionnelles au Proche-Orient). Il est maître de conférences à l’Université de Reims Champagne-Ardenne depuis 2012 et actuellement codirecteur du département d’histoire. Ses travaux portent sur l’orientalisme en Europe à l’époque moderne, et sur les provinces arabes de l’Empire ottoman et l’histoire de la Méditerranée avant la colonisation. Il s’’intéresse aussi aux chrétiens orientaux depuis le XVIe siècle jusqu’à maintenant. Il a récemment publié (avec Sylvain Parent et Laura Pettinaroli) un Atlas des chrétiens : des premières communautés aux défis contemporains (Paris, Autrement, 2016, également traduit en italien en 2016).
Alors que se multiplient les exemples de policiers tués par des voyous, de maires et de parlementaires agressés, que pas une semaine ne passe sans que la rupture d’un couple ne finisse en fait-divers sanglant ; alors que l’extrême gauche autant que l’extrême droite systématisent la violence ; que des enfants tuent des enfants ; alors que la haine se déchaîne en ligne quand on n’est pas assez pro- ou anti-, ou quand on refuse de devenir militant des causes de la diversité ; alors, qu’on ne peut retrouver la tranquillité qu’en éteignant tous ses écrans, Emmanuel Macron a volontairement laissé fuiter d’un Conseil des ministres le concept par lequel il tente de décrire cette courbe, cette pente et cette chute : la « décivilisation » ; dit pleinement, la régression de la civilisation humaine, le retour à la barbarie.
Toute la gauche s’est ruée ces derniers jours sur le président, l’accusant de droitisation et rappelant que le concept de décivilisation ramène à Renaud Camus, ancien socialiste devenu penseur de la droite identitaire (ou de l’extrême-droite, selon.)
Bien avant lui pourtant, l’ethnologue Robert Jaulin avait utilisé le terme pour dénoncer l’uniformisation culturelle du monde et l’éloignement du sacré ; le sociologue allemand Norbert Elias tentait lui, d’expliquer avec ce même terme le processus ayant mené aux camps de la mort nazis. Il ressortait de sa vision que l’ascension des civilisations va toujours avec celle des normes sociales, de la capacité d’auto-restriction, du contrôle des passions. Ainsi naquirent la pudeur, la courtoisie, l’étiquette.
Lors de la montée du régime nazi, comme dans celle des différents régimes communistes, Elias rappelle qu’a eu lieu ce qu’il nomme « le grand relâchement de la conscience morale », qui s’est en premier traduit par la promotion sociale de la grossièreté et de la brutalité.
Cet abaissement des exigences morales et des normes sociales, considérées comme « bourgeoises » aussi dans le national-socialisme, s’est retrouvée dans la vague soixante-huitarde, sous la bannière du « courant d’émancipation » que l’on retrouve aujourd’hui dans tous les discours progressistes. Il s’agit à chaque fois de briser des carcans – c’est-à-dire des règles non acceptées – en laissant le champ libre aux pulsions, au détriment de la raison. Par cela se déconstruisent progressivement des civilisations parfois millénaires et revient la barbarie.
L’écrasement par les technologies
Le développement technologique des sociétés, lui aussi conceptualisé comme « émancipateur » dans la pensée progressiste, a été une des armes principales de cette destruction, ce qu’illustre l’annonce cette semaine des premières implantations des puces électroniques de la compagnie NeuraLink dans des cerveaux humains. Après la seconde guerre mondiale, la technologie a d’abord artificialisé les sols, poussé à sur-exploiter les ressources de la planète, massivement pollué. Elle a ensuite modifié les plantes par ingénierie génétique, s’est rendue indispensable au quotidien, a déployé toutes les techniques de la manipulation mentale pour créer des addictions aux produits superflus, aux écrans, ainsi que pour diminuer le sens critique et radicaliser les communautés. Deux exemples chinois l’illustrent : la création en 2018, par des généticiens à Canton, des premiers êtres humains génétiquement modifiés ; puis celle de TikTok, dont l’objectif non avoué est d’imbéciliser un peu plus les nouvelles générations pour les « déciviliser. »
Avec Neuralink, le milliardaire Elon Musk utilise comme tous les transhumanistes, le prétexte de guérison des malades – tétraplégiques par exemple – en guise de Cheval de Troie. Comme pour toutes les technologies, la promesse est celle du confort et de « l’émancipation » à venir : devenir plus résistant au stress, avoir une meilleure mémoire, télécharger des contenus d’Internet directement dans son cerveau. Comme pour toutes les précédentes technologies, le but réel est de poursuivre le grand relâchement de la conscience morale, d’affaiblir les capacités d’auto-contrôle que la démarche civilisationnelle avait développées chez chacun, de rendre le cerveau « hackable ». Le chemin suivi n’est rien moins que celui de la destruction de l’humanité, de la rupture complète du lien avec le monde vivant.
J’ai eu l’occasion en 2020 de découvrir puis de résumer un livre capital écrit par Laurent Fourquet dont je ne doute pas qu’il laissera une trace sur l’analyse de notre société et qu’il constituera un point de repère pour les chrétiens comme pour ceux qui ne le sont pas :
le christianisme n’est pas un humanisme
Laurent Fourquet -26 avril 2018
Biographie de l’auteur
Normalien, énarque, agrégé de sciences sociales, Laurent Fourquet a publié, en 2011, aux éditions du Cerf, L’Ère du consommateur et, en 2014, aux éditions François Bourin, Le Moment M4.
Vous pouvez accéder au résumé de ce livre en suivant le lien suivant :
Dans le résumé de sa conclusion que je reproduis ici sous forme d’article, Laurent Fourquet établit une analogie entre l’Occident contemporain et l’empire romain des deux premiers siècles après Jésus-Christ.
Il faut toujours se méfier des analogies mais on ne peut nier ici les profondes similitudes entre le climat spirituel de l’Occident contemporain et celui de l’Empire romain des deux premiers siècles après Jésus Christ.
Comme aujourd’hui, une classe dirigeante, solidaire par l’intérêt et l’idéologie, régissait les peuples, était convaincue d’incarner le nec plus ultra de la culture et de la modération.
Pline le Jeune constituait sans doute le modèle le plus achevé de l’aristocratie romaine. Pline n’a pas seulement brillamment réussi sa vie professionnelle, il se veut aussi un honnête homme qui se flatte d’aborder les autres hommes avec bienveillance, un progressiste sans excès, un conservateur à l’écoute de la modernité, l’ami de tout ce qui est bon et bien, le chantre du convenable.
Pourtant ce bel esprit, partisan déclaré de la tolérance, n’hésite pas un instant à faire torturer, très probablement à mort, deux servantes qui passaient pour pratiquer le culte chrétien. Et pourtant Pline n’est pas un monstre, c’est un sénateur bienveillant qui respecte tous les cultes, bien trop subtile et raffiné pour prendre au sérieux les histoires de dieux. Pline est un véritable humaniste avant l’heure.
Nous autres Occidentaux, sommes convaincus que, à la différence de celui de Pline, notre humanisme est réel.
Nous pensons pourtant et tout cet ouvrage s’est construit autour de cette conviction, que, après tant de siècles, c’est une scène identique, ou à peu près identique, qui se joue. Si l’on oublie les circonstances historiques, secondaires, c’est la même confrontation entre l’humanisme et le christianisme, qui se répète et qui continuera de se répéter puisque ces deux forces sont antagonistes.
Pourquoi l’humanisme dans sa forme antique ou actuelle s’en prend il nécessairement au christianisme ? Parce que l’humanisme clôture tandis que le christianisme ouvre. Le monde de Pline est un monde de mesure et de modération, de “tolérance” et “d’ouverture d’esprit”. Le monde chrétien dont parle Pline est le lieu de cet étrange fanatisme dont il parle. On doit comprendre, le monde de la force ouvert à l’absolu.
L’humanisme, qu’il chemine avec un rouleau de papyrus ou une déclaration des droits à la main, est toujours ce qui borne, comme la sagesse, alors que le christianisme est toujours ce qui va au-delà, comme l’amour.
De fait, il arrive que les notions paraissent se ressembler, au point que pour nombre de contemporains, la morale des droits de l’homme et la morale évangélique sont voisines. En réalité, leur foyer central et leur mouvement demeurent continûment et absolument étrangers.
Plus peut-être qu’à toute autre époque dans toute l’histoire du christianisme, les chrétiens sont constamment sommés de se réconcilier avec la longue liste des notions raisonnables : la modernité, le progrès, l’évolution des mœurs, la relativité des cultures, etc…Aussi, plus que jamais, il nous faut nous inspirer de l’exemple de nos grands ancêtres et répondre comme eux : « Non possumus »- « nous ne pouvons pas »-
Si nous faisons un bond de presque deux millénaires, il est évident, pour tout observateur un peu perspicace, que l’Occident a commencé son déclin.
Parce qu’il décline, l’Occident se voit contraint de jeter toutes ses forces dans la bataille pour universaliser son modèle, le Consommateur, ultime héritier de l’humanisme. L’Occident veut donc le Consommateur pour le monde entier et parce que la survie de son modèle est à ce prix, il ne transigera pas sur cette volonté.
Parallèlement, en Europe et en Amérique, la “société” c’est à dire la classe dirigeante, sera de moins en moins tolérante vis à vis des formes sérieuses de contestation. Les chrétiens seront donc toujours davantage des dissidents, peut-être surveillés et punis dans un avenir moins lointain qu’on ne l’imagine. Ils retrouveront cette fonction de sel de la terre dont parle l’Evangile. -en résumant je rajoute cette référence biblique : Matthieu 5, 13-16 : “Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent. « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » –
Le camp progressiste, la “gauche ” culturelle et institutionnelle en Occident, est au minimum co-responsable de tous les mouvements de “dérégulation” des institutions, de la famille en particulier, exigés par la figure du Consommateur. Si le « gauchisme culturel » a pavé et continue à paver les voies du Consommateur, c’est parce qu’il appartient à celui-ci. Comme le Consommateur, il croit que la liberté se résume à la faculté de consommer l’ensemble de ses désirs, que l’individu se ramène à une somme de droits, qu’il faut “libérer” définitivement l’homme de la transcendance. Les prétendus “super-contestataires” font l’offrande au système de leur “contre-culture” qui depuis longtemps est devenue la culture officielle de l’Occident. Ce camp progressiste ouvre un boulevard aux différents fondamentalismes, l’islamisme en premier, qui veulent revenir en arrière du Consommateur en utilisant leur dynamique négative.
Si rien n’est fait pour susciter et organiser une opposition effective au monde du Consommateur, allant vers la vie et non vers le néant, nous laisserons alors en face à face deux barbaries : la barbarie du système qui efface l’homme au profit de sa détermination et celle du fondamentalisme qui par réaction deviendra toujours plus destructrice.
Il est peut-être encore possible d’échapper à la catastrophe en réapprenant le chemin de dissidence. Il faut que les chrétiens réapprennent le chemin de la dissidence et il faut que ceux qui luttent sincèrement pour la sortie du monde du Consommateur par le haut comprennent que le christianisme, seul, offre les ressources spirituelles permettant d’édifier la sortie.
J’ai eu l’occasion, à quelques mois d’intervalle, de faire la connaissance de deux soignants qui ont en commun de pratiquer des techniques et avoir des approches éloignées de notre médecine et de créer ou rechercher avec celles-ci l’harmonie de l’âme et du corps. Dans leurs soins, les mains sont comme des antennes qui émettent et reçoivent.
Ils partagent aussi le fait d’avoir pris conscience très jeunes de qualités très particulières et d’une hyper sensibilité à des phénomènes inexplicables rationnellement aujourd’hui encore. Ils partagent aussi une pratique de soins depuis plus de trente ans. Il faut souligner enfin que leurs deux approches partagent le fait d’inscrire nos vies dans un circuit de réincarnation de l’âme.
Là s’arrêtent les points communs. Le premier dispose de facultés médiumniques essentiellement de clairaudience qui le rendent messager de quelques guides qui l’accompagnent presque chaque nuit et plus rarement le jour. La démarche du premier s’inscrit donc dans un univers beaucoup plus vaste que l’univers de la matière et qui est aussi peuplé d’entités. Il est donc avant tout un messager de celles-ci qu’il appelle ses « guides ». Ceux-ci lui donne à la fois des conseils de soins et des conseils globaux sur le comportement des humains. Mais il pratique aussi les soins énergétiques. L’amour est au cœur de l’énergie fondamentale qui sous-tend son action toujours exercée de manière gratuite.
Le second dont il est question dans cet article, ne fait pas particulièrement état de clairaudience mais par contre utilise ses dons de clairvoyance. Ses techniques de soins se sont enrichies de sa pratique de la spiritualité bouddhiste et aussi des techniques du reiki dont il est maître de quatrième niveau ce qui lui permet d’enseigner cette pratique – méthode de Mikao Usui et certificats d’autres formes de Reiki : le Lightarian, le Shamballa, le Tibétain. cf là. Avec la voie du bouddhisme, nous sommes ici dans une voie de sagesse qui n’établit pas de contact direct avec des entités extérieures à notre monde. C’est une différence fondamentale entre les deux approches mais là aussi l’énergie d’amour est bien présentée et utilisée comme l’énergie source.
Je vous présente donc aujourd’hui Hugues Febvray à partir de la lecture de son livre « Ces mains qui racontent » édité en 2019 et réimprimé en février 2023.
Le livre commence par cette citation de Bouddha :
« Tu ne peux pas voyager sur un chemin sans être toi-même le chemin. »
Dans son avant -propos, Hugues Febvray, la soixantaine, se présente succinctement, dit sa gratitude envers sa mère, sa conviction très jeune de l’existence de certaines lois qui se manifestent et ont pour nous une signification. Il s’intéresse très tôt aux sciences intuitives et d’abord à la parapsychologie pour trouver des réponses à sa très grande sensibilité. Vers l’âge de 28 ans, il comprend que sa voie est d’aider les autres. Tout en restant dans un présent permanent, il accède à la capacité de lire dans le présent, le passé et le futur d’une personne : il lit ce qu’il appelle l’aura.
D’abord autodidacte, il se met en recherche de trouver un enseignant et c’est ainsi que sa route croisera celle du bouddhisme et plus particulièrement la voie du bouddha médecine Sengyé Menla. Il réalise que sa véritable voie est celle de la « thérapie spirituelle » en y incluant aussi ses soins énergétiques.
Il nous dit que chaque dimension, chaque fréquence, correspond à un niveau de conscience. Cette fréquence, lorsqu’elle s’élève, étend notre conscience et la vibration la plus élevée se nomme l’Amour qui est capable de changer la fréquence vibratoire des cellules. A ce niveau de vibration, nous nous rendons compte de nos possibilités de création. C’est alors qu’il introduit dans sa présentation nos corps subtils, nos chakras dont il découvrit l’existence à travers des lectures sur l’Inde.
Il nous dit que soigner c’est donner et recevoir cet amour sans limites. Guérir, s’appuie aussi sur l’amour mais c’est autre chose. A l’instant de son propos il ne précise pas plus ce qu’est cet « autre chose ».
Il nous parle alors de la méditation qui peut devenir un outil thérapeutique puissant. L’esprit n’est plus là pour décider mais s’adapter aux désirs de l’âme. Alors, l’alignement âme-esprit provoquera la manifestation. Là est le miracle !
L’autre miracle est de renoncer à l’importance de s’attacher. Nous sommes là au cœur de l’enseignement du bouddhisme.
Les mains qui s’expriment …
Nous sommes des canaux multidirectionnels et Hugues a ouvert sa sensibilité par apposition des mains. Il a découvert ce soin à l’adolescence en guérissant spontanément par simple apposition des mains la cheville malmenée d’une cavalière qui avait chuté.
Mais il passa ensuite du magnétisme qu’il qualifie « d‘animal » au magnétisme des plans subtils qu’il qualifie de « spirituel« . Il explique qu’au cours des soins, des sensations lui arrivent d’autres plans et guident ses mains. Il soigne ainsi le plan physique, mais aussi le plan mental et le plan spirituel. Il reconnait que certains magnétiseurs ont une spiritualité très développée alors que d’autres sont complétement agnostiques, ce qu’il juge plutôt rassurant. N’est ce pas le constat de la différence qu’il fait entre « magnétisme animal » et « magnétisme spirituel », le second incluant aussi le premier mais travaillant aussi sur d’autres plans ?
A ce sujet et selon son vécu, notre corps anatomique serait composé en fait de huit corps :
le corps physique
le corps subtil épais d’environ 5 cm et composé des champs électromagnétiques relié au corps physique par une corde ( cf cordon d’argent) -et dont il est distant de quelques centimètres.
le corps éthérique d’environ 20 centimètres
le corps causal qui contient la totalité de notre histoire depuis l’origine de nos vies.
le corps bouddhique qui ne concerne que peu d’êtres et qui est celui des sages.
enfin le corps divin qui est cette lumière au fond de chacun de nous.
A l’aide de sa main droite ou gauche, il entre dans le champ de l’aura chargée de notre histoire passée, présente et avenir et à cette occasion, il lui arrive de percevoir des scènes de vie passée, présente et future du consultant.
Pour réactiver, « nettoyer » les chakras, il n’utilise pas sa propre énergie mais celle de l’univers réalisant ainsi ses soins sans fatigue ce qui lui permet, dit-il, d’effectuer de très longues journées. Il perçoit dans le cadre de ses soins tout un ensemble de détails formés de plusieurs couleurs qui lui apparaissent et il dit être capable par exemple de dire en soupesant un CD et sans le regarder ni l’avoir écouté, de quelle musique il s’agit et quel instrument est prédominant dans celle-ci. Avec les couleurs qui lui apparaissent, il entend le son correspondant, par exemple le do qui correspond au rouge. Pour ses soins à distance, qu’il dit aussi efficaces que ses soins en présentiel, la voix du consultant le dirige sur une couleur fondamentale. Il utilise aussi la télépathie et fait des allers et retours entre les phases de vie passées, présentes et futures du consultant.
Tout ceci l’a conduit à développer la bienveillance universelle. Il dit qu’une chose essentielle est d’abord de commencer par pratiquer l‘amour, la compassion, la tendresse à l’égard de soi-même. Il s’agit là des trois vertus cardinales du bouddhisme d’abord appliquées pour soi avant d’être, ou de pouvoir être, appliquées envers les autres.
Il dit aussi qu’au delà d‘un maître pour assoir la démarche, l’essentiel est d’écouter son Ami spirituel … qui renseigne sur « le bon côté du trottoir à suivre ». Nous pouvons réaliser que nous sommes essence divine en tant que pure conscience.
Il conclut qu’actuellement de profonds changements se produisent sur notre planète et que la conscience collective s’éveille. C’est le grand saut quantique et ce passage est considérable car il y va de l’évolution de notre espèce.
Cette conclusion ne peut que me réjouir, moi le jardinier de la conscience, créateur et animateur principal du Temple des Consciences depuis plus de dix ans.
« Il n’y a pas d’histoire plus connue, il n’y en a pas non plus de plus mystérieuse. » Philippe Erlanger, historien
La vie de Jeanne est déjà annoncée dans les prophéties de Merlin … et Jeanne se référait à ces prophéties populaires à son époque pour appuyer ce que les voix lui disaient et convaincre ses auditeurs…
Le Libellus Merlini, manuscrit appelé aussi Prophetia Merlini. Ce corpus « prophétique », dont l’auteur est anonyme, n’a pas de titre à l’origine ; il était connu déjà selon les historiens du roi Louis le Gros (de 1108 à 1137).
Ce corpus annonce l’avènement d’une pucelle venant d’un bois nemus canutum (le bois chenu) à Domnum Remigium qui sauvera la France des anglais, « fera de grandes choses pour le salut des nations », défendra « les gens du beau pays de France » et la Foi catholique.
Au xve siècle, le Bois Chenu, qui dominait la Meuse et abritait Domremy sous son ombre, était particulièrement célèbre.
Ce chant est une cantique écrit en 1894 par Thérèse de Lisieux. Le titre original est « Cantique pour la canonisation de la vénérable Jeanne » mais est souvent simplifié en « Chant à Sainte Jeanne d’Arc ». Ce chant raconte brièvement l’histoire de Jeanne d’Arc mais est surtout un appel à la Sainte à aider et prier le peuple de France en ces jours (1894).
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Sortie le 29 mai 2022
HM Télévision a produit ce documentaire maintenant, dans le cadre du centenaire de la canonisation de Sainte Jeanne d’Arc. La Providence elle-même a tout mis en œuvre pour le rendre possible, mettant sur la route les personnes nécessaires aux entretiens et facilitant les enregistrements des lieux où Juana a vécu et rempli sa mission. Il est, comme le disent les historiens, l’un des personnages les plus documentés du Moyen Âge. On pourrait se demander si on n’en a pas assez dit à ce sujet et ce que l’on pourrait dire de plus. En premier lieu, nunquam satis (ce n’est jamais assez), et en second lieu, bien que ce documentaire ne vienne peut-être pas dire quelque chose de nouveau ou d’inconnu, il veut rappeler Sainte Jeanne, et surtout sa mission, si actuelle pour aujourd’hui.
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Les XVI ième, XVIIème et XVIII ième ont largement oublié la Pucelle, l’heure était aux Lumières essentiellement orientées par la raison et de ce fait rejetant l’héritage de Jeanne la Pucelle.
On peut estimer que les trois Jules,Ferry, Michelet et Quicherat sont pour beaucoup pour le retour de Jeanne sur le devant de la scène, conscients qu’ils étaient après la défaite de 1870, de recréer un imaginaire national autour de Jeanne, fille du peuple et symbole de la défense de la France. Parallèlement et à la même époque, des gens d’Eglise s’approprient aussi le sujet.
J’ai parcouru un certain nombre des écrits du camp de la raison pure et dont le point commun est de bâtir une autre histoire de Jeanne construite sur les vides historiques existants en ébauchant des hypothèses hasardeuses pour remplir ces vides de l’histoire. C’est au XIX ième siècle surtout mais encore aujourd’hui, le camp de la libre pensée et de la raison pure qui livre là, sur les traces de Jeanne, un de leurs combats contre l’Eglise, ses « légendes », et selon eux l’obscurantisme de cette époque. Dans ce camp, Yolande d’Anjou, mère de Marie épouse de Charles VII y jouera souvent un rôle important.
L’autre camp adhère au côté surnaturel de l’histoire de Jeanne que certains de leurs prédécesseurs ont d’abord condamnée à mourir sur le bûcher puis qu’ils ont progressivement défendue après son procès en réhabilitation.
les fêtes johanniques d’ Orléans et de Reims, la fête nationale de Jeanne d’Arc et la fête religieuse de sainte Jeanne d’Arc :
En m’avançant vers l’histoire de Jeanne dont je ne savais presque rien, ma première découverte fut celle des fêtes johanniques d’Orléans du 29 avril au 8 mai- cf là– Elles y sont célébrées depuis 1457 date qui suit le procès en réhabilitation de Jeanne d’Arc soit depuis 566 ans, un témoignage populaire qui dure depuis près de six siècles ! Voici le site de l’Association johannique chargée de ces festivités à Orléans. Dans le même registre, je découvre ensuite qu’il existe aussi les fêtes johanniques de Reims -cf là-qui célèbrent le sacre de Charles VII auquel participait la Pucelle.
Je terminerai en évoquant la fête nationale de Jeanne d’Arcet du patriotisme instituée en 1920 et qui est organisée par le Ministère de la Défense le deuxième dimanche du mois de mai et qu’il ne faut pas confondre avec la fête de sainte Jeanne d’Arc célébrée par l’Eglise le 30 mai, anniversaire de sa mort. A travers ces deux fêtes nous retrouvons l’influence des deux courants qui ont réhabilité Jeanne.
Ces premières lignes montrent, plus de 500 ans après sa vie, l’importance du personnage au plan national comme au plan spirituel depuis la fin du XIXième siècle avec sa mise en valeur par le camp républicain et notamment ses historiens Michelet et Quicherat après une éclipse entre le XVI ième et le XIX ième siècle. Parallèlement, l’Eglise et les catholiques, sont tétanisés par la condamnation de Jeanne dans les siècles qui suivent son procès organisé et présidé par l’évêque Cauchon. L’Eglise entreprend la réhabilitation de Jeanne et c’est Mgr Dupanloup alors évêque d’Orléans qui lance le procès en béatification en 1869. Celui-ci aboutira une cinquantaine d’années après, à sa canonisation en 1920 par le pape Benoît XV.
Le contexte de l’époque
le petit âge glaciaire :
Il faut d’abord situer la vie de Jeanne d’Arc dans un espace temporel et climatique plus grand qui est celui de la première moitié du petit âge glaciaire- PAG– et qui s’étend sur 600 ans de 1250 à 1850, même si ce phénomène n’est pas relevé par les écrits parcourus au sujet de la vie de Jeanne. C’est un contexte de fond où cette période est marquée par des hivers parfois extrêmement rudes qui accroissent les misères du peuple, qu’il soit des campagnes ou des villes. C’est un élément supplémentaire qui nous rend encore plus difficile la perception des réalités de l’époque si éloignées des nôtres.
La guerre de cent ans :
La vie de Jeanne est au cœur de la guerre de cent ans – cf là– qui va s’étaler de 1337 à 1453 avec des périodes de trêves plus ou moins longues et qui oppose d’une part la dynastie anglaise d’abord des Plantagenêts puis des Lancaster à celle des Valois en France sur fond de rivalité pour s’approprier le royaume de France. C’est aussi la guerre interne qui opposera le camp dit des Armagnacs avec à sa tête le duc d’Orléans au camp du duc de Bourgogne allié des Anglais. La guerre de cent ans c’est la guerre qui oppose côté anglais d’abord Edouard III– roi de 1327 à 1377- Richard II son petit fils né à Bordeaux -roi de 1377 à sa destitution en 1399 par le parlement et son remplacement par Henri IV de la dynastie des Lancastre, Henri V – roi de 1413 à 1422 et enfin Henri VI, duc d’Aquitaine-roi de 1422 à 1461 et qui concerne notre époque -Ils veulent devenir roi de France car le premier de cette énumération, Edouard III, était le petit fils de Philippe le Bel roi de France. Durant la période qui nous intéresse, du côté français il y eut d’abord Charles VI dit « le fou » dit aussi « le Bien Aimé » – roi de France de 1380 à 1422- puis le dauphin, Charles VII, élu par ses pairs mais rejeté par le traité de Troyes de 1420 ourdis par le duc de de Bourgogne et Isabeau de Bavière épouse de Charles VI. Cet traité sera signé par Charles VI et il place le roi d’Angleterre à la tête du royaume de France. Charles VII, normalement successeur de Charles VI, est écarté de la succession par ce traité. A partir de cette date il va régner, désargenté, mais élu par ses paires, avec les plus extrêmes difficultés sur la partie française non occupée par les Anglais ou les Bourguignons, à savoir le sud de la Loire sauf la Guyenne anglaise. Edouard III, dans la conquête du royaume de France débarque à Calais en octobre 1359 dans le but d’aller se faire couronner roi à Reims.
Jean le Bon, roi de France, battu à la bataille de Poitier a été fait prisonnier en 1356 par les anglais. Il ne sera relâché qu’après paiement d’ une énorme rançon de treize tonnes d’or. Celle-ci payée, il entrera dans Paris en décembre 1360, quatre ans après. Poitier avait vu périr 8000 hommes d’armes français dont 17 comtes et 66 barons contre 190 hommes d’armes et 150 archers du côté anglais !
Cette défaite de Poitier succède à celle de Crécy dix ans plus tôt au cours de la troisième chevauchée d’Edouard III pour piller les provinces françaises du bord de la Manche. Le souverain débarque alors avec 40 000 hommes et face à lui, Philippe VI de Valois, alors roi de France jusqu’à sa mort en 1350, peut opposer une armée de 100 000 hommes. A Crécy c’est 8 à 12 000 hommes côté anglais dont les 3/4 d’archers et en face entre 25 à 50 000 français. Malgré le très large avantage numérique c’est l’effondrement de la chevalerie française face aux archers anglais avec au moins 4000 morts dont 1500 chevaliers….
La peste noire :
En dehors de ces batailles, l’époque doit aussi subir les effets de la peste noire qui ravage l’Europe de 1347 à 1352 décimant 30 à 50 % de la population soit environ 25 millions de morts pour l’Europe !
En 1350, Charles V dit le Sage succède à Jean le Bon et avec l’aide de Du Guesclin chasse les anglais du royaume, réorganise les forteresses crée des compagnies d’archers, rétablit les finances. mais il meurt en 1380. remplacé par son fils Charles VI dit » le fou » qui règne jusqu’à sa mort en 1422 et qui prend pour épouse Isabeau de Bavière, reine aux nombreux amants dont le duc d’Orléans frère du roi et en conséquence aussi des descendants bâtards. Les épisodes de folie du roi commencent en 1392 et ils l’entraînent, à certains moments, à ne plus savoir qui il est, ne plus reconnaître son entourage. Ces épisodes sont suivis de moments de pleine conscience. La rivalité du pouvoir va alors opposer la maison d’Orléans avec à sa tête son frère Louis, duc d’Orléans qui est assassiné par Jean sans peur en 1407 puis son fils Charles, camp dit des Armagnacs, à la maison de Bourgogne avec Philippe le Hardi oncle du roi puis son fils Jean sans peur.
En 1414, Henri V d’Angleterre profitant de la faiblesse de la France demande à Charles VI de lui restituer le royaume de France. Il débarque à Harfleur et les français veulent les arrêter à Azincourt en octobre 1415 avec une armée de 50 000 hommes qui s’oppose aux 10 000 anglais. Malgré là encore l’avantage du nombre, Azincourt est une hécatombe pour les Armagnacs et pour finir 1700 prisonniers français sont exécutés par 200 archers anglais .
Les Bourguignons sont absents de cette bataille et en profitent trois ans plus tard par reprendre Paris en 1418 après avoir fait allégeance au roi d’Angleterre en 1416. Les parisiens leur ouvrent les portes tant ils ont souffert sous la direction des Armagnacs.
Mais afin de ne pas se soumettre totalement aux anglais, Jean sans Peur le Bourguignon, décide néanmoins de se rapprocher de Charles VII successeur de Charles VI. A l’occasion d’une rencontre le 10 septembre 1419, sur le pont de Montereau sur l’Yonne, la querelle s’envenime et Jean sans Peur est tué par les gens de Charles VII.
Alors Philippe le Bon, fils du Bourguignon assassiné, devenu duc de Bourgogne, prépare avec Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI et alors à ses côtés, un traité qu’ils font signer à Troyes le 21 mai 1420 au roi fou Charles VI. Le roi d’Angleterre Henri V est alors déclaré aussi roi de France. Il épouse Catherine, fille du roi et soeur de Charles VII. Les rois d’Angleterre garderont pendant près de quatre siècles ce double titre jusqu’en 1802 !
un passage de la Tribune de Philippe de Villiers du 12 avril 2023
Avant d’aller plus loin, j’insère ce passage de la Tribune de Philippe de Villiers parue le 12 avril 2023 dans le Figaro et qui résume avec élégance ce que Jeanne va alors représenter pour la France qui traverse là une des époques les plus sombres de son histoire :
« Nous avons derrière nous de grandes figures d’historien qui nous ont laissé une belle parabole française, nous invitant à pratiquer la fréquentation de nos aide-mémoire de pierre ou de chair. C’étaient des républicains. Au lendemain de la défaite de Sedan, en 1870, tous les Jules – Quicherat, Michelet, Ferry – ont constaté avec effroi que la France avait perdu son ciment et n’avait plus de fédérateur. Depuis la Révolution, on avait évacué le sacré. Ils s’avisèrent de la nécessité de créer un saint-chrême de substitution, pour fédérer, unir les petits Français et faire naître à nouveau des têtes épiques. À la recherche d’une sacralité d’incarnation, ils convoquèrent la bergère de Domrémy, après celle de Nanterre, ils allèrent chercher Saint Louis à la Sorbonne ; ils appelèrent à eux la colombe et son rameau d’olivier au baptistère de Reims. Ce sont les historiens républicains, voyant l’unité française suspendue au-dessus du vide, qui exhumèrent Jeanne d’Arc, le plus pur chef-d’œuvre que le génie allégorique ait jamais déposé dans notre littérature.
L’Église catholique suivra le mouvement, avec trente ans de retard pour béatifier puis canoniser l’héroïne. Ce sont les grands laïcs du récit national qui allèrent rechercher les voix de Jeanne, de sainte Marguerite, de sainte Catherine et puis de ce fameux saint Michel, aujourd’hui euthanasié. Au nom d’une laïcité amoureuse et non pas militante et mortifère. Leur sagesse leur donnait à penser que la France n’est rien sans l’esprit d’enfance. Il n’y a pas d’unité de destin sans l’unité des cœurs. Il n’y a pas d’unité des cœurs sans lien amoureux, sans un peuple amoureux. Amoureux de quoi? De nos héritages, sublimes, puissants et féconds. Si on ne donne pas à aimer nos figures, nos œuvres, nos saints, les jeunes âmes regarderont ailleurs, là où il y a foison d’autres modèles ou contre-modèles. Malraux a tout dit en une phrase: «Toute civilisation s’adosse à une religion.» Si nous récusons le lien de chrétienté intime entre la France et nos civilités ancestrales, nous allons mourir. »
La rudesse de l’hiver 1421-22 à Paris
Revenons aux temps de Jeanne avec ce récit de l’hiver 1421-22 à Paris :
Malgré le passage sous la direction des Bourguignons et la présence des Anglais , les parisiens souffrent. L’hiver 1421-1422 est terrible. Le froid est si rude que les loups entrent dans Paris, menacent les habitations et sortent de leurs cercueils les morts qui viennent d’être enterrés pour les manger !
Voici, rapportés à grands traits, les contextes climatique et géopolitique désastreux de la France lorsque Jeanne arrive au monde en 1412 à Domrémy.
la situation de Domrémy et de la France en 1420 -1430
Domrémy est un petit village situé sur la rive gauche de la Meuse, rivière qui coule entre des collines.
Les historiens sont assez unanimes pour dire que cette commune est située aux marges de la France de l’époque dont toute la partie au nord de la Loire, y compris donc la région de Domrémy, est occupée par les Bourguignons.
Domrémy, rive gauche de la Meuse, est français mais Maxey sur Meuse à moins de trois kilomètres, rive droite, dépend du duc de Lorraine et donc du saint Empire romain germanique de la maison des Habsbourg-Lorraine. Avec Domrémy, nous sommes donc bien aux marges de la France du XVième siècle et à cet endroit, la Meuse sert de frontière.
La carte ci-dessous éclaire la situation des trois protagonistes de l’époque ; le roi d’Angleterre, le duc de Bourgogne alliés et le dauphin Charles VII appelé ironiquement le roi de Bourges.
Les éléments qui vont suivre sont tirés du livre de Jean- Baptiste Ayroles – cf là– membre de la Compagnie de Jésus. Le livre, en cinq volumes, est publié en 1894 et il peut être lu ici. Son travail s’appuie, entre autre, sur celui de Jules Quicherat historien et élève de Jules Michelet qui fait autorité pour l’histoire de Jeanne et de son époque .
L’aspect surnaturel de la force de conviction de Jeanne :
Le livre premier dénonce le sort fait à la Pucelle à Rouen par les Universitaires parisiens et juges appelés à son procès, souvent théologiens et hommes d’Eglise, sous la direction de l’évêque Cauchon de Beauvais. Tous ces intervenants étaient alors sous contrôle des Anglais qui la gardaient dans une tour du château de Rouen. Ce contexte ne peut être oublié si l’on regarde l’issue du procès mais il n’explique pas tout car l’Eglise luttait alors aussi contre ce qu’elle appelait l’hérésie et aussi la sorcellerie, les interrogatoires sont menés dans le but de déceler ces éléments dans le parcours de Jeanne et citons pour illustrer ce point de vue, les nombreuses questions autour du fameux Bois Chenu qui domine Domrémy, mais aussi autour de l’arbre aux fées dit aussi l’arbre de May, car il s’agissait, selon Jeanne, d’un hêtre, premier arbre de la forêt à donner son feuillage début mai et où se retrouvaient parfois les filles et jeunes du village.
C’est à partir de ces données historiques, elles-mêmes tirées des sources du procès, que mon article se poursuit. Je n’ignore pas que l’histoire de Jeanne, comme je l’ai écrit plus haut, a fait l’objet et fait encore l’objet de spéculations multiples conduites par des personnes impliquées dans le combat frontal contre l’Eglise et toutes les croyances qui sont autour, qualifiées « d’obscurantisme ». Certains de ces auteurs vont jusqu’à nier l’exécution de Jeanne et retrouvent ses traces en Lorraine sous le nom de Jeanne des Armoises – cf là– ou prétendent par exemple qu’elle était la sœur cachée de Charles VII-et fille illégitime d’Isabeau de Bavière.
Laissons tous ces combats historiques autour de la personne de Jeanne faits de beaucoup de suppositions et reconstructions historiques sans réelles preuves et laissons aussi certains éléments qui relèvent en partie de la légende pour nous consacrer essentiellement à ce que Jeanne a révélé au procès et à ce qu’elle a fait pour aider le roi Charles VII : libérer Orléans, faire couronner le dauphin à Reims mais ensuite échouer à libérer Paris puis Compiègne où elle sera faite prisonnière, remise au duc de Luxembourg qui la vend aux Anglais. Laissons de côté par méconnaissance, les révélations de Jeanne à Charles VII qu’elle dit au procès ne pas être autorisée à révéler. Sur ce point, soulignons seulement ce qu’elle déclara au procès à l’occasion de sa première rencontre à Chinon avec le dauphin qu’elle n’avait évidemment jamais rencontré auparavant. La personne de celui-ci, volontairement caché au milieu de tous les nobles réunis, lui fut indiquée, dit-elle, par une couronne qu’elle seule vit alors apparaître au-dessus de la tête d’un des membres de l’assemblée. C’est ainsi qu’elle alla alors s’adresser à Charles VII et que celui-ci lui accorda immédiatement une entrevue en tête à tête.
« Tout est unique, tout sort des limites ordinaires dans la Vénérable servante de Dieu« écrit Jean- Baptiste Ayroles dans l’un des cinq volumes de la vraie vie de Jeanne. Cette phrase résume ce qui va suivre c’est à dire la dimension surnaturelle du parcours de Jeanne tant en ce qui concerne « les voix » que l’histoire extraordinaire d’une fille qui n’a que 17 ans et qui se lance dans une entreprise militaire surhumaine surtout pour une fille de cet âge et de surcroît de condition assurément modeste. Mais Jeanne, forte de l’appui de Saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite avait une force de conviction surnaturelle d’abord pour convaincre Robert de Beaudricourt de lui fournir une escorte pour Chinon puis, arrivée là, elle eut la même force pour convaincre Charles VII de l’envoyer défendre Orléans assiégé et là-bas, la même force de conviction pour entraîner les assiégés et les soldats à faire fuir les anglais alors que la France perdait jusque là toutes ses batailles face aux anglais. Revenue à Loches où séjournait alors Charles VII, elle eut encore la force de conviction d’entraîner le dauphin jusqu’à Reims pour le faire sacrer roi. C’est une distance qui, aller et retour, fait plus de 700 km, parcourue à travers une région de France envahie et contrôlée par les anglo- Bouguignons .
L’époque de Jeanne : une grande fragilité de l’Eglise et des combats contre l’hérésie et la sorcellerie
JB Ayroles fait naître Jeanne le 6 janvier 1412 dans une chaumière à Domrémy aux bords de Meuse. Même si la date exacte est pourtant incertaine car les actes de baptême n’existaient pas encore, tout le monde, y compris Jeanne, fait bien remonter sa naissance à l’année 1412.
A l’effondrement politique de la France, s’ajoute dit Ayroles, les affrontements au niveau supérieur de l’Eglise car il y eut depuis 1409 jusqu’à 1417 trois prétendants qui se disputaient la tiare. C’est finalement Martin V qui devient pape et met fin au grand schisme d’Occident – cf là-. Il mourra le 20 février 1431 au moment où s’ouvrait le procès de Jeanne à Rouen.
C’est durant le grand schisme qu’Ayroles dit voir se développer l’hérésie en Europe et de citer par exemple Jean Huss et ses massacres en Bohême. C’est aussi au XIV et XV ième siècle que l’inquisition est la plus forte et que l’Eglise lutte contre la sorcellerie. Cette lutte se trouvera au cœur du procès de Jeanne à Rouen car on la soupçonne puis on la condamne pour être une sorcière… en plus d’être, bien sûr, une ennemie de l’Angleterre et des Bourguignons. Rappelons que le procès organisé par l’évêque de Beauvais Cauchon dont dépendait Compiègne où elle fut faite prisonnière, se déroule à Rouen qui est alors sous contrôle des anglais.
Le Moyen-Âge et particulièrement le XV ième siècle, est une période où le surnaturel est partout. Du côté de l’Eglise, Vincent Ferrier – cf là– joue un rôle important par ses prêches en Espagne, en Italie, en Suisse, aux Pays-Bas en Angleterre bénéficiant dit Ayrole du don des langues – cf glossolalie. Il lui attribue aussi le fait d’avoir ressuscité trois morts.
On peut aussi, pour illustrer l’époque, ajouter Bernardin de Sienne – cf là – décédé en 1444, frère franciscain surnommé l’apôtre de l’Italie et qui prêcha contre les juifs, les homosexuels, les sorcières et les hérétiques ce qui montre le combat de l’Eglise contre les hérétiques et les sorcières.
Au temps même de Jeanne, il y eut aussi une autre vierge française, devenue sainte Colette de Corbie – cf là– , née trente ans avant elle en Picardie et qui mourut seize ans après. Colette eut des visions de St François d’Assise. Elle connut des extases, la lévitation, des effluves odoriférants émanant de sa personne et de ce qu’elle touchait. Elle eut connaissance de l’état des âmes du purgatoire, des dons de clairvoyance et de prophétie.
Elle avait le goût de la pénitence, des mortifications, des jeûnes, de la pauvreté totale.
Dans ce siècle, Jeanne n’était pas la seule à bénéficier de grâces spéciales mais c’était la seule qui, par ces grâces, voulait sauver la France.
C’est le temps de l‘obscurantisme médieval selon les esprits des Lumières adeptes et défenseurs de la seule raison. C’est un temps où l’extraordinaire était partout.
Retour à Domrémy :
Revenons à Jeanne et Domrémy. Le château de l’Isle et les terres qui l’entourent sont mis en location par enchères en 1419 et l’acte qui a été conservé, est bien connu des historiens. Les enchères sont remportées par Jean Biget et Jacques d’Arc, ce dernier père de Jeanne. Ceci constitue une indication factuelle de la condition sociale de Jeanne, fille d’un laboureur, sans doute il est vrai parmi les moins pauvres des paysans du village. Jeanne n’est donc pas ni la bergère totalement pauvre de sa légende et gardienne de moutons mais elle ne fut pas non plus élevée dans un château !
Donnons encore ces éléments qui rappellent la dangerosité de l’époque : Domrémy sera soumis en 1425 à une bande de pillards qui emportèrent le bétail puis le 22 janvier 1426 à une troupe anglo-bourguignonne qui préleva les stocks d’avoine du village.
Ensuite, la famille de Jeanne dû se réfugier vers août/octobre 1428 à Neufchâteau distant d’une dizaine de km pour se protéger des troupes du maréchal de France Antoine de Vergy -un Bourguignon- qui mirent la contrée de Vaucouleurs à feu et à sang. Les habitants de Domrémy dont la famille d’Arc, s’enfuirent à Neufchâteau, avec troupeaux, armes et bagages… La famille y fut hébergée dans une auberge tenue par « La Rousse. »
Voilà quelques éléments qui colorent et indiquent ce qu’était l’époque de Jeanne…
Ce que révèle le procès qui dura trois mois au sujet des voix qui la dirigent :
Le 12 mars 1431 elle est interrogée : Vos voix vous ont elles appelé fille de Dieu, fille de l’Eglise, fille au grand coeur ?
Avant le siège d’Orléans levé, et depuis tous les jours, quand elles me parlent, elles m’ont appelé plusieurs fois JEANNE LA PUCELLE, fille de Dieu.
Le 24 février, il lui est demandé si elle était en état de grâce et elle termine sa réponse par ces mots :
Si j’étais en état de péché, je crois que la voix ne viendrait pas vers moi. Je voudrais que tout le monde le comprit aussi bien que je le comprends. C’était dans la treizième année ou à peu près, qu’il m’est avis que j’entendis la voix pour la première fois.
Le 24 février toujours on l’interroge sur l’autorisation ou non des voix à répondre aux questions et elle répond : Je ne vous répondrai pas sur cela ; j’ai des révélations qui regardent le roi et que je ne vous dirai pas…je ne vous dirai pas tout ce que je sais…
Le 27 février : A quelle heure avez-vous entendu la voix hier ? Je l’ai entendue trois fois, le matin, le soir, et une troisième fois quand on sonnait l’Ave Maria. Je l’entends plus souvent que je ne dis.
C’est graduellement que Jeanne s’est expliquée sur les personnages qui lui parlent et ne cessent de la guider. Dans la séance du 22 février elle n’emploie que le mot générique voix. C‘est dans la séance du 27 qu’elle dit que ce sont les voix de Sainte Catherine, sainte Marguerite et saint Michel.
Le 24 février, on lui demande si ses derniers jours il y avait aussi une clarté du côté de la voix et elle répond : Sous le nom de voix, j’entends aussi la clarté… Il y avait beaucoup de lumière de tout côté et cela convient bien ; et toute la lumière n’arrivait pas jusqu’à moi.
Dans la séance du 22 février elle présente sommairement la suite des manifestations divines qui l’ont engagée dans la carrière. Voici son exposé jusqu’à son départ de Vaucouleurs à 20 km au nord de Domrémy pour rejoindre Chinon avec ses six compagnons.
» J’étais dans ma treizième année quand Dieu m’envoya une voix pour m’aider à me conduire : la première fois j’eus grande frayeur. La voix vint sur le midi, durant l’été dans le jardin de mon père : j’étais alors à jeun, mais je n’avais pas jeuné le jour précédent. J’entendis la voix sur le côté droit, vers l’Eglise ; rarement je l’entends sans voir une clarté ; cette clarté est du côté où la voix se fait entendre ; il y a là le plus souvent une grande clarté. Quand je suis venus en France, j’entendais souvent la voix. »
… Après l’avoir entendu trois fois, je connus que c’était la voix d’un Ange… De cette fois l’interrogateur ne saura pas de moi sous quelle forme elle m’apparaissait.
Cette voix me disait deux ou trois fois par semaine qu’il me fallait quitter mon pays et venir en France ; mon père ne sut rien de mon départ. La voix m’ordonnait de venir en France et je ne pouvais m’endurer où j’étais. La voix me disait que je ferais lever le siège mis devant la ville d’Orléans ; elle me dit d’aller vers Robert de Beaudricourt, à la forteresse de Vaucouleurs dont il était le capitaine et qu’il me donnerait des gens pour me conduire. Je lui répondais : « je suis une pauvre fille qui ne sait pas monter à cheval et n’entend pas la guerre. »
Dans la séance du 27 février elle déclara : « il y a bien sept ans écoulés que sainte Catherine et sainte Marguerite se sont chargées de me gouverner. »
Elle parle aussi du réconfort de Saint Michel : Je ne vous parle pas de la voix mais du grand réconfort de saint Michel.
Le 15 mars elle déclare : l’Ange me disait qu’il me fallait quitter mon pays et venir en France, que je devais faire lever le siège d’Orléans.
Le 27 février elle déclare : Ce fut saint Michel que je vis de mes yeux ; il n’était pas seul ; il était accompagné de bien des Anges du Paradis. Ce n’est que sur le commandement de Dieu que je suis venue en France… Je les ai vus de mes yeux corporels, aussi bien que je vous vois vous-même. Quand ils s’éloignaient, je pleurais et j’aurais bien voulu qu’ils m’eussent emportée avec eux.
Le 1ier mars interrogée sur la figure de saint Michel elle répond : je ne lui ai point vu de couronne et je sais rien de ses vêtements…
A la séance du 3 mars on lui dit : » Vous avez dit que saint Michel avait des ailes ( pas de trace de cet aveu dans le procès) et vous avez parlé du corps et des membres de sainte Catherine et sainte Marguerite. Que voulez vous dire par là ?
Je vous ai dis ce que je sais … j’ai vu saint Michel en personne et les Saintes dont je parle. …
Croyez-vous que que saint Michel et saint Gabriel aient des têtes naturelles ?
Je les ai vus de mes yeux et je crois que ce sont eux aussi fermement que je crois que Dieu existe.
Le 15 mars : comment connûtes vous que saint Michel vous parlait ?
Par le parler des Anges et je crois fermement que c’étaient des Anges.
Si l’ennemi prenait la forme ou la figure d’un Ange comment connaîtriez vous si c’était le bon ou le mauvais Ange ?
Je connaîtrais bien si c’était saint Michel ou chose qui cherchât à le contrefaire. A la première, je fus en grand doute si c’était saint Michel ; j’eus grand peur cette première fois et je le vis maintes fois avant de savoir que c’était saint Michel.
La première fois, j’étais jeune enfant et j’eus peur de ce que je voyais ; mais dans la suite il m’enseigna et me montra tant de choses que je crus fermement que c’était lui… l’Ange me racontait la pitié qui était en royaume de France.
Le 17 mars l’interrogateur demande une réponse sur la forme, la figure, la taille, le vêtement de saint Michel :
Il était en la forme d’un très vrai prudhomme. Quant à l’habit je n’en dirai plus rien. Pour ce qui est des Anges je les ai vus de mes yeux…
Le 28 mars elle affirme : … je crois que ce sont saint Michel et Gabriel sainte Catherine et sainte Marguerite que Notre Seigneur m’envoie pour me conforter et me conseiller.
Le 27 février elle déclara : C’était la voix de sainte Catherine et de sainte Marguerite. Elles avaient sur la tête de belles couronnes, très riches, de très grand prix. J’ai la permission de Notre Seigneur de vous le dire ; cependant j’ai toujours reçu conseil de toutes les deux.
Lors de la séance du 1er mars au sujet de sainte Catherine et sainte Marguerite : Il n’y a pas de jour que je ne les entende… je les vois toujours sous la même forme ; elles portent une couronne d’ineffable richesse ; je ne sais rien de leurs robes…
… je ne sais pas s’il y avait des bras ou d’autres membres… elles parlaient un langage excellement, fort beau et je les comprenais bien.
Dans sa séance du 15 mars elle précise : « Quand saint Michel vint vers moi, il me dit que sainte Catherine et sainte Marguerite viendraient ; il m’ordonna de me conduire d’après leurs conseils ; qu’elles étaient ordonnées pour me diriger et me conseiller en ce que j’avais à faire ; que je les crusse de ce qu’elles me diraient que tel était le commandement de Notre Seigneur « .
Le 12 mars encore à la question les Anges étaient ils longtemps avec vous ? elle répond :
Ils viennent beaucoup de fois entre les chrétiens sans qu’on les voie ; je les ai vus BEAUCOUP DE FOIS entre les chrétiens.
Le 9 mai en présence des tortures étalées sous ses yeux elle disait :
« A la sainte Croix ( 3 mai) j’ai eu le confort de saint Gabriel ; croyez que ce fut saint Gabriel ; j’ai su par les voix que c’était saint Gabriel. »
Le 12 mars encore au sujet des voix : les appelez vous ou viennent elles sans être appelées ? « Souvent elles viennent sans être appelées et d’autres fois si elles tardaient à venir, je requerrais notre Seigneur de les envoyer . »
Les saintes allaient jusqu’à lui permettre de les embrasser. Voici ce qu’elle dit le 17 mars à ce sujet : Je les ai accolées toutes les deux .
Par quelle partie les accoliez vous en haut ou en bas ? Il est plus convenable des les accoler en bas qu’en haut.
Le 14 mars elle disait :
Sainte Catherine me dit que j’aurai secours… le plus souvent les voix me disent : Prends tout en gré ; ne t’inquiète pas de ton martyre ; tu t’en viendras enfin en royaume de Paradis. Les voix me disent cela simplement, absolument, c’est à savoir sans faillir. J’appelle cela martyre pour la grande peine et adversité que je souffre en prison ; je ne sais si plus grand en souffrirai mais je m’en attends à Notre Seigneur.
En la séance du 10 mars elle expose que ses voix lui avaient indiqué qu’elle serait faite prisonnière ( à Compiègne) :
» En la semaine des Pâques dernièrement passées, comme j’étais sur les fossés de Melun il me fut dit par mes voix à savoir sainte Catherine et sainte Marguerite, que je serais prise avant la saint Jean ; qu’il fallait qu’ainsi il fût fait ; de ne point m’en laisser abattre ; de prendre tout en gré et que Dieu m’aiderait.
Elle me l’ont dit, par plusieurs fois, comme tous les jours. Je leur requérais que, quand je serais prise, je mourusse promptement, sans long travail de prison ; et elles me disait de tout prendre en gré, et que c’était ainsi qu’il fallait faire ; mais elles ne me disait pas l’heure…Par plusieurs fois je leur au demandé de savoir l’heure, mais elles ne me la dirent pas.
La mission de Jeanne et le départ pour Chinon
le 22 février elle dit : je vins auprès de mon oncle et j’y restai environ huit jours et je lui dis qu’il me fallait aller à Vaucouleurs rencontrer Robert Beaudricourt que je n’avais vu. ( son oncle serait Durand Laxard, paysan à Burey-le-Petit aujourd’hui Burey la Côte situé à 8 km de Domrémy)
Je lui dis qu’il me fallait aller en France de toute nécessité ce qu’il refusa deux fois et me repoussa. ( Robert Beaudricourt la traita d’abord de folle et conseilla à son oncle de la reconduire à son père) La troisième, il me donna des gens pour me conduire. La voix m’avait prédit qu’il en serait ainsi. La première visite à Vaucouleurs eu lieu le 13 mai 1428.
Elle se rend aussi auprès du duc de Lorraine Charles II à la demande celui-ci qui s’inquiétait pour sa santé et que Jeanne a dû lui être recommandée comme une « sainte à miracles », indication qui traduit déjà une certaine notoriété de Jeanne à cette époque.
Lorsqu’elle quitte Vaucouleurs pour Chinon elle dit : En quittant Vaucouleurs je portais un vêtement d’homme, j’avais une épée, don de Robert de Baudricourt, je n’avais pas d’autres armes.
Puis plus loin : je partis en compagnie d’un chevalier, d’un écuyer et de quatre serviteurs. Nous nous dirigeâmes vers saint Urbain et je passai la nuit dans l’abbaye. Dans le voyage je traversai la ville d’Auxerre ; j’y assistai à la messe dans la grande église. ( selon le témoignage de Durand Laxart, son escorte était composée de Jean de Metz dit de Novelonpont « soldoyer » au service de Robert Baudricourt, Bertrand de Pouengy, « seigneur foncier », écuyer de « l’écuyerie » royale de France, Colet de Vienne –que d’aucuns disent messager ou écuyer du roi-, Richard l’archer, et deux serviteurs)
Dans sa déposition, Jean de Metz précise qu’il donna des habits de ses serviteurs pour habiller Jeanne et après cela, les habitants de Vaucouleurs lui firent confectionner des vêtements d’homme, des chaussures, des bottes et l’équipement complet et un cheval.
J’arrivai sans obstacle vers mon roi. Elle précise le 27 février : A mon arrivée à Sainte Catherine de Fierbois – à une trentaine de km de Chinon– j’y entendis trois messes en un jour et je fis porter une lettre au roi lui indiquant que je venais à son secours.
Sans insister, il sera seulement indiqué ici l’épisode de l’épée : les voix lui avaient ordonné d’aller prendre l’épée cachée derrière l’autel de sainte Catherine de Fierbois. Elle envoya effectivement chercher celle-ci par un forgeron qui la récupéra et la lui remit – lire cet article.)
Elle arriva ainsi le 6 mars à Chinon après un voyage qui dura 11 jours selon la déposition de Bertrand de Poulengy ce qui nous donne une moyenne de plus de 40 km parcourus par jour pour couvrir les 470 km environ qui séparent le point de départ de celui d’arrivée.
en quelques mots les campagnes militaires de Jeanne
Après l’arrivée de jeanne à Chinon, un examen de la Pucelle fur ordonné par Charles VII pour s’assurer à la fois de santé mentale et qu’il n’ y avait pas avec elle, de risques de sorcellerie. Cet examen fut effectué par les docteurs et universitaires de Poitier qui confirmèrent les allégations de jeanne et sa pleine santé mentale. Jeanne put donc alors être envoyée à Orléans, non pas à la tête d’une armée, mais avec un convoi de ravitaillement qui longea la Loire sur la rive gauche. On l’équipe d’une armure et d’une bannière blanche frappée de la fleur de lys, elle y inscrit « Jesus Maria », qui est aussi la devise des ordres mendiants (les dominicains et les franciscains).
Arrivée à Orléans le 29 avril, elle apporte le ravitaillement et y rencontre Jean d’Orléans, dit « le Bâtard d’Orléans », futur comte de Dunois.
Le siège d’Orléans a été précédé de la prise par les anglais de nombreux bourgs beaucerons. Le véritable siège commence les 23 et 24 octobre 1428. Les anglais édifient 9 bastilles en avril 1429. Le convoi de ravitaillement quitta Blois le 27 ou 28 avril escorté par 500 soldats.
Jeanne avait envoyé depuis Blois des missives aux Anglais et ces textes, où elle se désigne elle-même comme « La Pucelle ». Elle donnait cet ordre aux Anglais : « Au nom de Dieu , Retirez-vous, ou je vous ferai partir »
Le convoi approcha par le sud des rives de Port Saint-Loup, en face du fort anglais de Saint-Loup, situé sur la rive nord. Pendant que des unités françaises empêchaient la garnison anglaise de Saint-Loup d’intervenir, une flotte de bateaux venue d’Orléans approcha du convoi pour ramener dans la ville le ravitaillement, Jeanne elle-même et 200 soldats.
L’un des miracles les plus connus de Jeanne fut rapporté comme ayant eu lieu à cet endroit : le vent qui avait amené les bateaux en amont s’inversa brutalement, ce qui leur permit de retourner à Orléans sans dommage sous le couvert de l’obscurité. Jeanne entra triomphalement dans la ville, le 29 avril, autour de 20 heures, ravivant tous les espoirs.
Estimant la garnison trop petite pour toute action, Dunois laissa la ville, le 1er mai, sous la responsabilité de La Hire et de Jeanne. Il se rendit personnellement à Blois pour rassembler des renforts.
Le 3 mai, le convoi de renforts de Dunois quitta Blois pour se diriger vers Orléans. Dans le même temps, d’autres convois de troupes partirent de Montargis et de Gien en direction d’Orléans. Le convoi de Dunois arriva, à travers la Beauce, à la rive nord de la rivière, au matin du 4 mai, parfaitement visible depuis le fort anglais de Saint-Laurent. Les Anglais ne tentèrent rien pour empêcher l’entrée du convoi, le jugeant trop puissant. Jeanne sortit de la ville pour escorter le convoi.
La suite de la libération d’Orléans se fit à travers plusieurs attaques de forts tenus pas les anglais : le 4 mai assaut sur le fort Saint Loup où 1500 français submergent la garnison de 400 anglais.
Les 5 et 6 mai assaut sur le fort des Augustins où Jeanne est blessée au pied.
L’assaut sur le fort des Tourelles où les anglais perdirent près de 1000 hommes et eurent 600 prisonniers.
La fin du siège eut lieu le 8 mai 1429.
A son arrivée à Orléans Jeanne est accueillie avec enthousiasme par la population, mais les capitaines de guerre dont Dunois sont réservés. Avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais après de rudes combats à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au .
Après la levée du siège, Jeanne se rend à Loches ou séjourne alors le dauphin et persuade celui-ci d’aller à Reims pour être sacré roi de France.
Pour arriver à Reims, l’équipée doit traverser des villes sous domination bourguignonne, qui n’ont pas de raison d’ouvrir leurs portes, et que personne n’a les moyens de contraindre militairement.
Selon Dunois, le coup de bluff aux portes de Troyes entraîne la soumission de la ville mais aussi de Châlons-en-Champagne et de Reims. Dès lors, la traversée est possible.
Le , dans la cathédrale de Reims, en présence de Jeanne d’Arc, Charles VII est sacré roi par l’archevêque Regnault de Chartres. Le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, en tant que pair du Royaume, est absent ; Jeanne lui envoie une lettre le jour même du sacre, pour lui demander la paix.
L’effet politique et psychologique de ce sacre est majeur. Reims étant au cœur du territoire contrôlé par les Bourguignons et hautement symbolique, il est interprété par beaucoup à l’époque comme le résultat d’une volonté divine. Il légitime Charles VII, qui était déshérité par le traité de Troyes.
Dans la foulée du sacre, Jeanne d’Arc tente de convaincre le roi de reprendre Paris aux Bourguignons et aux Anglais, mais il hésite préférant la recherche de la paix. Après s’être arrêtée au château de Monceau, Jeanne mène une attaque sur Paris le , mais elle est blessée par un carreau d’arbalète lors de l’attaque de la porte Saint-Honoré. L’attaque est rapidement abandonnée et Jeanne est ramenée au village de la Chapelle.
En octobre, Jeanne participe au siège de Saint-Pierre-le-Moûtier avec l’armée royale. Le , « la Pucelle » et Charles d’Albret s’emparent de Saint-Pierre-le-Moûtier. Le 23 novembre, ils mettent le siège devant La Charité-sur-Loire pour en chasser Perrinet Gressart. Après un mois, le siège est abandonné. Pour Noël, Jeanne regagne Jargeau, ville fortifiée en bord de Loire, à la suite de l’échec de ce siège.
Début 1430, Jeanne est conviée à rester dans le château de La Trémoille à Sully-sur-Loire. Elle quitte le roi début mai, sans prendre congé, à la tête d’une compagnie de volontaires, et se rend à Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Finalement, elle est capturée par des capitaines bourguignons lors d’une sortie aux portes de Compiègne le
Elle est ensuite prisonnière du seigneur de ces capitaines bourguignons, Jean II de Luxembourg-Ligny. Elle essaie de s’échapper par deux fois, mais échoue. Elle se blesse même sérieusement en sautant par une fenêtre au château de Beaurevoir.
Elle est vendue aux Anglais le 21 novembre 1430, pour dix mille livres tournois, payées par les Rouennais, et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais. Les Anglais l’emmènent à Rouen, où se situe leur quartier-général.
Lors de son procès dans le château de Rouen (dans la chapelle royale, la salle dite de parement qui faisait partie des appartements royaux et dans la tour-prison lors de séances en comité restreint qui durera 3 mois du 21 février au , Jeanne est accusée d’hérésie. Elle est emprisonnée dans une tour du château de Philippe Auguste à Rouen, dite plus tard « tour de la Pucelle ». L’enquête préliminaire commence en janvier 1431.
Le tribunal lui reproche par défaut de porter des habits d’homme, d’avoir quitté ses parents sans qu’ils lui aient donné congé, et surtout de s’en remettre systématiquement au jugement de Dieu plutôt qu’à celui de « l’Église militante », c’est-à-dire l’autorité ecclésiastique terrestre. Les juges estiment également que ses « voix », auxquelles elle se réfère constamment, sont en fait inspirées par le démon. Soixante-dix chefs d’accusation sont finalement trouvés, le principal étant revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix(imaginant mensongèrement des révélations et apparitions divines). L’université de Paris (Sorbonne), rend son avis : Jeanne est coupable d’être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d’hérésie, errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des saints.
Jeanne en appelle au Pape, ce qui sera ignoré par les juges.
Le tribunal déclare Jeanne d’Arc « relapse » (retombée dans ses erreurs passées), la condamne au bûcher et la livre au « bras séculier ». Le , après s’être confessée et avoir communié, Jeanne en tunique de toile soufrée est conduite vers neuf heures, sous escorte anglaise, dans la charrette du bourreau Geoffroy Thérage, place du Vieux-Marché à Rouen où l’on a dressé trois estrades : la première, pour le cardinal de Winchester et ses invités, la seconde pour les membres du tribunal civil représenté par le bailli de Rouen Raoul le Bouteiller ; la troisième, pour Jeanne et le prédicateur Nicolas Midi, docteur en théologie.
Peu après avoir repris Rouen, Charles VII publie, le , une ordonnance disant que « les ennemis de Jeanne l’ayant fait mourir contre raison et très cruellement », il veut savoir la vérité sur cette affaire. Mais il faut attendre que Calixte III succède à Nicolas V pour qu’un rescrit papal ordonne enfin, en 1455 et sur la demande de la mère de Jeanne, la révision du procès.
Le jugement, prononcé le , déclare le premier procès et ses conclusions « nuls, non avenus, sans valeur ni effet » et réhabilite entièrement Jeanne et sa famille. Il ordonne également l’« apposition d’une croix honnête pour la perpétuelle mémoire de la défunte » au lieu même où Jeanne est morte.
Quelques mots à propos de Jeanne des Armoises et Jeanne de Sermaises
Plusieurs femmes se présentèrent comme étant Jeanne d’Arc affirmant avoir échappé aux flammes. Pour la plupart, leur imposture fut rapidement décelée, mais deux d’entre elles parvinrent à convaincre leurs contemporains qu’elles étaient réellement Jeanne d’Arc : il s’agit de Jeanne des Armoises et de Jeanne de Sermaises.
D’après une source tardive (trouvée en 1645 à Metz par un prêtre de l’oratoire, le père Jérôme Viguier, et publiée en 1683 par son frère Benjamin Viguier), La Chronique du doyen de Saint-Thiébaud, Claude, dite Jeanne des Armoises, apparut pour la première fois le à Metz où elle rencontra les deux frères de Jeanne d’Arc, qui la reconnurent pour leur sœur.
Il semble impossible d’affirmer s’ils crurent vraiment qu’elle fut leur sœur ou non. La belle-sœur de Claude-jeanne des Armoises,Alarde de Chamblay devenue veuve, s’était remariée en 1425 avec Robert de Baudricourt, le capitaine de Vaucouleurs. Claude-Jeanne guerroya avec les frères d’Arc et Dunois dans le Sud-Ouest de la France et en Espagne. En juillet 1439, elle passa par Orléans, les comptes de la ville mentionnent pour le 1er août : « À Jehanne d’Armoise pour don à elle fait, par délibération faite avec le conseil de ville et pour le bien qu’elle a fait à ladite ville pendant le siège IICX lp », soit 210 livres. Elle mourut vers 1446 sans descendance.
En 1456, après la réhabilitation de la Pucelle, Jeanne de Sermaises apparut en Anjou. Elle fut accusée de s’être fait appeler la Pucelle d’Orléans, d’avoir porté des vêtements d’homme. Elle fut emprisonnée jusqu’en février 1458, et libérée à la condition qu’elle s’habillerait « honnêtement ». Elle disparaît des sources après cette date.
La canonisation de Jeanne
Jeanne d’Arc est béatifiée par un bref daté du puis une cérémonie tenue le . Elle est ensuite canonisée le . Sa fête religieuse est fixée au 30 mai, jour anniversaire de sa mort.
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Quelques indications sur sainte Catherine et sainte Marguerite dont l’existence est contestée par des auteurs qui refusent le caractère surnaturel de la vie de Jeanne.
compléments sur sainte Catherine et sainte Marguerite
Quelques lignes concernant les deux saintes dont l’existence est contestée, faute de preuves par certains historiens qui combattent la légende de Jeanne.
L’absence de preuves historiques ne signifie en rien que ces saintes ayant vécu au IV ème siècle n’ont pas existé. Leur caractère de sainteté ne fait pas d’elles nécessairement des personnages dont on puisse trouver trace dans le peu d’écrits de cette époque.
Voici quelques éléments sur lesquels s’appuient ces historiens :
La tradition situe la naissance de sainte Catherine à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312.
Sa légende et son culte se sont répandus de l’Orient vers l’Occident et sont largement attestés après les croisades.
Quelques siècles plus tard, des moines d’un monastère construit au pied du Mont Sinaï découvrent miraculeusement au sommet d’une montagne voisine le corps intact d’une belle jeune femme qui est reconnu comme étant celui de sainte Catherine d’Alexandrie, déposé là par des anges. Le monastère était placé d’abord sous le patronage de Notre-Dame, puis de la Transfiguration, avant de l’être sous le patronage de sainte Catherine au VIII ème siècle. Les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï deviennent les gardiens du tombeau de la sainte.
En 1969, elle est supprimée par l’Eglise catholique du Calendrier romain, mais le Pape Jean-Paul II l’y rétablit en 2002 suite à son pèlerinage au Monastère Sainte-Catherine du Sinai.
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Marguerite d’Antioche ou Marine d’Antioche ou sainte Marguerite ou aussi Marina et Magali est une vierge martyre du début du IV ème siècle (vers 305)
L’absence de bases historiques de son hagiographie a entraîné l’interruption de son culte après le concile de Vatican II. Elle reste très vénérée dans l’Église orthodoxe.
Si la recherche sur la gnose et les gnostiques n’a jamais connu de période de latence, elle est, à l’époque contemporaine, frappée d’une crise de ferveur particulièrement intense. Travaux et congrès se multiplient. Nombre de chaires autrefois consacrées à l’étude du Nouveau Testament sont désormais occupées par les laudateurs, non de l’Évangile, mais des collections gnostiques, devenues par emphase publicitaire « racines de notre civilisation », ou encore « zen de l’Occident ». Engouement inévitable lorsque les textes récemment découverts – notamment près de Nag‘ Ḥammādī, en Haute-Égypte – arrivent sur le marché, engouement explicable par la croyance au mystère qui les nimbe, mais engouement qui n’évite ni la myopie des anciens chasseurs d’hérésies, ni le pathos des adeptes de l’ésotérisme.
La gnose (du mot grec gnôsis) peut se définir comme une connaissance salvatrice, qui a pour objet les mystères du monde divin et des êtres célestes, et qui est destinée à révéler aux seuls initiés le secret de leur origine et les moyens de la rejoindre, et à leur procurer ainsi la certitude du salut, que celui-ci soit obtenu ou non par une collaboration entre la grâce divine et la liberté humaine. L’idée de ce type de connaissance est apparue très probablement dans le judaïsme, à l’époque et dans le milieu même où est né le christianisme, et elle est restée vivante à la fois dans le christianisme, orthodoxe ou hérétique, et dans les mouvements religieux (tel le mandéisme) apparentés au judaïsme ou au judéo-christianisme.
Afin d’éviter des confusions ou des imprécisions, on réservera le terme « gnose » à ce type de connaissance religieuse et l’on n’utilisera le terme « gnosticisme » que pour désigner un mouvement religieux très particulier : l’ensemble des sectes ou des écoles qui, durant les premiers siècles du christianisme, ont eu en commun une certaine conception de la « gnose », qui fut rejetée par l’Église chrétienne orthodoxe.
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le terme « gnose » est attesté dès le II ième siècle et figure déjà à 29 reprises dans le Nouveau Testament pour y être dénoncé.
C’est à SaintIrénée de Lyon , Père et docteur de l’Eglise, vraisemblablement né à Smyrne en Asie Mineure où il fut l’élève de Polycarpe que l’on doit le livre « contre les hérésies » écrit dans les années 180 après JC qui fut la principale dénonciation de ce qu’on appelle aujourd’hui le gnosticisme chrétien. Ce livre peut être lu ici.
Le gnosticisme chrétien trouva son apogée au II ième et III siècle dans le monde romain, sans doute d’abord en Mésopotamie, aussi en Samarie puis en Egypte. Il se développa dans deux des grandes villes de l’Empire que furent Antioche ( actuellement Antakya) et Alexandrie. Les historiens relient ses origines tantôt au monde de la diaspora héllénique de ces deux villes tantôt au monde juif notamment à la diaspora installée à Alexandrie.
Des études associent aussi ces courants religieux à des courants iraniens et Indiens parfois même postérieurs mais qui présentent une approche similaire. L’origine du gnosticisme reste à ce jour incertaine et les avis sont partagés.
Contrairement au courant orthodoxe chrétien qui deviendra majoritaire au IV ième siècle et décidera du canon du Nouveau Testament, ( les fragments de Muratori rédigés en latin au VII ou VIII ième siècle sont la traduction d’un texte grec que l’on situe fin du II ième ou IV ième siècle) basé sur les quatre Evangiles retenus, les Actes des Apôtres, les Epitres de Paulet l’Apocalypse de Jean, le courant gnostique, déclaré hérétique et combattu par les tenants de l’orthodoxie, s’appuie sur une connaissance reçue directement par certains initiés.
Selon les gnostiques, l’humanité est divisée en trois catégories :
ceux qui se sentent (donc, se savent) pourvus d’une perfection innée dont la nature est esprit : les pneumatiques; pneuma veut effectivement dire « esprit ». En grec sont les spirituels ceux qui sont prédestinés au salut ;
ceux qui n’ont qu’une âme et point d’esprit, mais chez qui le Salut peut encore être introduit par instruction : les psychiques, ceux qui possèdent une âme et peuvent être sauvés au prix d’un effort personnel et d’une conversion ;
enfin, les êtres dépourvus d’esprit et d’âme, uniquement constitués d’éléments charnels voués à la destruction : les hyliques.
Le but premier du gnostique est la délivrance de sa parcelle divine, aliénée dans un monde matériel corrompu, et sa remontée vers les sphères célestes. Cette délivrance passe par la Gnose, la connaissance parfaite de la nature de l’esprit, des structures de l’univers, de son histoire passée et future.
Le premier aspect de la Gnose porte sur les origines du monde matériel et de l’homme, le Mal s’expliquant par la chute accidentelle d’éléments supérieurs dans un cosmos matériel, temporel et sexué, au fond duquel ils se sont disjoints, dispersés et emprisonnés sans pour autant perdre leur pureté. Le second aspect de la Gnose vise la Destinée de l’humanité et du Cosmos, aboutissant à la dissolution finale de la matière, à la libération de l’esprit et au retour à l’unité parfaite intemporelle dont les élus, ici-bas, gardaient le souvenir. Le monde supérieur ayant seul été organisé par une intelligence authentiquement créatrice, le matériel n’en est qu’une copie maladroite. De même, l’homme terrestre est l’image imparfaite d’un modèle céleste. On voit l’idée de Décadence, puis de Rédemption. Pour les Élus, le Salut peut être personnel, alors que pour les autres le rachat se fera par une eschatologie générale ayant pour terme la destruction de l’univers matériel
.Irénée (vers 180) et Hippolyte (vers 200) font de Simon le magicien dit aussi Simon de Samarie le père du gnosticisme et le fondateur d’une secte gnostique, mais on peut se demander s’il s’agit du même personnage.
Simon le Mage ou le Magicien, né en Samarie, est contemporain de Jésus.
il se fait appeler la Vertu de Dieu ou la Grande Vertu. Cependant, le bruit des miracles accomplis par les apôtres intrigue le philosophe samaritain. Il se dit que ces gens doivent être plus habiles que lui et possèdent sans doute des secrets qu’ils pourraient lui transmettre. Converti par la prédication de Philippe, il reçoit le baptême. Il tente d’acheter les secrets des apôtres et se voit, de ce fait, rejeter par l’apôtre Pierre.
Simon, qui ne s’est fait chrétien que dans l’intérêt de son art, reprend son ancien état de magicien et se met, comme les apôtres, à faire des prosélytes. Il va s’établir à Tyr, où il achète, dit Tertullien, une courtisane avec le même argent qu’il voulait consacrer à l’achat du Saint-Esprit. Cette femme, instrument de ses désordres, continue Tertullien, est un apôtre sui generis – propre à une espéce-, qui réussit à recruter un grand nombre de néophytes. Elle,s’appelle Hélène et Simon la présente comme une nouvelle incarnation de l’épouse de Ménélas, celle qui causa la ruine de Troie. Il la fait aussi passer pour Minerve ou pour la mère du Saint-Esprit.
Selon Justin (1ère Apol., 26; 56), Simon se rend à Rome, au temps de Claude (41), et il y obtient un succès inouï. Les plus grands personnages du temps sont éblouis par ses prestiges. S’il faut en croire plusieurs Pères de l’Église, on leur élève, à lui et à sa courtisane Hélène, des statues dans l’île du Tibre.
Satornil – Saturnin– Disciple de Ménandre, Saturnin (Satornil) d’Antioche est moins éloigné que Simon le Mage du christianisme traditionnel. Il paraît néanmoins s’être également inspiré de la cabale judaïque et des principes de Zoroastre.
Il admet l’existence du monde pur ou spirituel et celle du monde des ténèbres ou matériel. Au seuil du monde pur, 7 puissances (peut-être les Élohim de la Genèse) ont créé notre univers et s’en sont partagé le gouvernement. L’homme est leur œuvre ; mais après avoir fait le corps, ils n’ont pu en créer l’âme, et il fallut que le Dieu suprême envoyât, en qualité d’âme, dans le corps de l’homme, une étincelle émanée de la Lumière éternelle. L’âme doit un jour retourner à son principe ; en attendant, elle s’est souillée au contact du corps au point d’être incapable désormais de se délivrer elle-même ; d’où la nécessité d’un sauveur. Le Père inconnu envoya sa puissance suprême: Jésus-Christ. Celui-ci enseigna aux hommes comment ils devaient vivre pour que leur âme retournât un jour à son principe. Il eut pour disciples Basilide et Cerdon.
À Alexandrie, entre 110 et 130, Basilide(+ 140) professe une doctrine qui comporte des éléments philosophiques très importants et très curieux. Son enseignement est secret et ne se communique aux adeptes qu’après de longues épreuves. Clément d’Alexandrie reproche aux partisans de Basilide de croire que nous sommes tirés comme des marionnettes par des forces naturelles, en sorte qu’il n’y a plus ni volontaire ni involontaire (Stromates, II, III, 12, 1). Selon le même Clément (Stromates, IV, 12), Basilide dit : « Tout ce qu’on voudra plutôt que de mettre le mal sur le compte de la Providence ». En effet, Basilide n’admet pas un second principe, celui du mal : il reste foncièrement moniste à la différence des autres gnostiques. Basilide est natif de Syrie, et a, sans doute, été élevé dans les idées gnostiques de cette contrée. Élève à Antioche de Ménandre, iI va ensuite étudier à Alexandrie, où l’attrait des grandes études, dont cette ville est la métropole, le fixe définitivement (131). Son enseignement est secret et ne se communique aux adeptes qu’après de longues épreuves. Basilide le résume dans un ouvrage en 24 livres intitulé Exégétique.
On ne peut quitter l’énumération des grands gnostiques de l’époque sans citer Valentin qui a écrit un évangile de vérité. La doctrine de ce théologien chrétien est très complexe et très riche. Dieu le « Père », est « inengendré », « incompréhensible », « insaisissable » et « éternel ». Avec lui, coexiste la « Pensée », qui est aussi « Silence » ou « Grâce ». De ce Premier et de sa Pensée vont naître trois couples d’éons : Intellect et Vérité, Logos et Vie, Homme (Idéal) et Église. Au total, on aura trente éons, qui constituent le Plérôme. Mais le trentième éon,Sophia (Sagesse), souffre de ne pouvoir comprendre la « grandeur infinie du Père ». Du fait de cette « passion », la Sagesse tombe et cette chute donne naissance au Démiurge (qui n’est autre que le Dieu de l’Ancien Testament).
Le courant gnostique fut longtemps connu essentiellement à partir d’écrits du courant orthodoxe chrétien dont ceux d’ Irénée de Lyon et Clément d’Alexandrie jusqu’à la découverte en 1945 en Haute Egypte des écrits en langue copte – environ 1200 pages : la bibliothèque de Nag Hammadi, ensemble de douze codex de papyrus reliés en cuir, et partie d’un treizième (un traité en 8 folios), du milieu du IVe siècle. Ces écrits sont pour l’essentiel des textes gnostiques, des évangiles non retenus par l’Eglise dont Évangile de la vérité, Évangile selon Thomas,Évangile selon Philippe…S’ajoutent à ces textes ceux déjà découverts et achetés en 1896 comme celui de l’évangile de Marie.
Hier mercredi 22 février c’était le mercredi des cendres
Le mercredi des cendres ouvre la période du carême dans le christianisme notamment chez les catholiques et les orthodoxes. Cette fête mobile a lieu 46 jours avant Pâques. Elle est précédée du mardi gras, dernier jour « gras » avant Carême.
La ritualisation des cendres est liée à la pénitence dès l’Ancien Testament, notamment dans le Livre de Daniel et le Livre de Jonas : « Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, me disposant à la prière et à la supplication par le jeûne, et avec le sac et la cendre» et « Le bruit étant parvenu jusqu’au roi de Ninive, il se leva de son trône, jeta bas son manteau, se couvrit d’un cilice et s’assit sur la cendre. »
L’imposition de cendres au front du pénitent est une évocation symbolique de la mort, un appel à la conversion, un symbole de renaissance, une image de la pauvreté de l’être humain et le signe de la miséricorde de Dieu.
Mc 1,12-13 : Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert où il passa 40 jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient.
4 Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable.
2 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
3 Le tentateur, s’étant approché, lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.
4 Jésus répondit: Il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
5 Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple,
6 et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
7 Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.
8 Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire,
9 et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores.
10 Jésus lui dit: Retire-toi, Satan ! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.
11 Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient.
01 Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert
02 où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
…
Les disciples de Jésus ne jeûnaient pas, alors que les pharisiens et les disciples de Jean le Baptiste pratiquaient le jeûne (Matthieu, IX, 14) : « Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ?. »
Les jours qui ont précédé la Pâque, ni Jésus ni ses disciples n’ont jeûné. Les récits des Évangiles indiquent qu’à Béthanie, seulement quelques jours avant sa mort, ses disciples et lui ont pris des repas. Jésus a en outre mangé le repas de la Pâque la nuit précédant sa passion. (Matthieu 26:6, 7 ; Luc 22:15 ; Jean 12:2). C’est durant le concile de Laodicée (348? – 381?) que fut prescrite la xérophagie, c’est-à-dire l’usage exclusif du pain et des fruits secs pendant le temps qui correspondait au Carême.
La pratique du Carême remonte ainsi au IVe siècle.
N’en déplaise aux apôtres du politiquement correct, la droite n’a pas le monopole de l’immoralité. Des guerres de Vendée au Traité de Maastricht en passant par la colonisation, l’histoire de la gauche française est jonchée de crimes et de fautes, qui n’effacent pas bien sûr les acquis sociaux et la conquête des libertés, mais qui devraient pour le moins inspirer une certaine humilité aux progressistes d’aujourd’hui.
Le 7 décembre dernier j’avais publié un article concernant ma demande à Lucienne, la messagère des anges. Il, y eu une inversion par la messagère entre question et réponse.
Voici dans le lien qui suit la réponse à ma question : pourquoi en 2000 ans d’histoire les anges nomades ne se sont pas manifestés et pourquoi le font-ils seulement actuellement par la canal de Lucienne ?
On attend toujours impatiemment les livres de Christophe Guilluy comme on guette ceux de Jean-Claude Michéa. Les deux hommes se ressemblent. Ils n’ont pas oublié leurs origines et n’ont jamais cru bon de se déguiser en « transfuges de classe », ces nouveaux riches qui traînent comme un boulet la xénophobie ou l’homophobie présumée de leur arrière-grand-oncle Ernest. Son nouveau livre, en librairie aujourd’hui, s’intitule Les Dépossédés, aux éditions Flammarion. Un clin d’œil aux Possédés de Dostoïevski et à La Dépossession de Renaud Camus, dont il ne fait pourtant pas grand cas. Dommage.
Guilluy a de la suite dans les idées. C’est l’homme d’une idée fixe, mais cette idée fixe est une des clefs de compréhension des votes Trump, Johnson, Le Pen. C’est un enfant de la gauche avant qu’elle ne devienne l’auxiliaire de la mondialisation. Un poulbot de Belleville avant que Belleville ne se transforme en parc à thèmes kitsch et plébéien où les cols blancs surjouent un rôle de col bleu sorti d’une friperie solidaire d’Emmaüs, où cette vache – tarée ou tarie – de Virginie Despentes prend des airs de Mistinguett de la défonce et de Louise Michel des frères Kouachi, où ce paon boursoufflé de Benjamin Biolay se dandine comme un Maurice Chevalier, sans coffre, des Buttes-Chaumont. Le contraire de Guilluy. Rat des villes, il est l’ambassadeur des rats des champs, avec un petit côté Gavroche qu’il cultive, un Gavroche qui aurait survécu au feu de la Garde nationale sans rien perdre de ses illusions, mais pas de ses cheveux. Car il est chauve autant qu’on peut l’être. Au cinéma, il pourrait jouer la doublure de Bruce Willis. Il serait le John McClane de la France périphérique. Comme Bruce Willis, il interpréterait toujours le même rôle, mais dont on ne se lasserait pas : venger les ploucs que nous sommes des bobos et des technos qui les assaillent.
« Gentrification » et « airbnbisation »
a lancé la mode de l’historiquement incorrect ; la spécialité de Guilluy, c’est le géographiquement incorrect. Ces Messieurs de l’Université l’ont donc banni – rien de nouveau depuis Rabelais –, Jacques Lévy en tête, le Trofim Lyssenko de la géographie savante. Jacques Lévy est l’archétype du mandarin qui ne regarde pas la Lune, mais le doigt qui montre la Lune. Il le triture dans tous les sens, il le tord, il le mord. Le doigt, c’est Christophe Guilluy ; et la Lune, c’est la France périphérique, face cachée des représentations médiatiques et universitaires. Comme dans « La lettre volée » d’Edgar Allan Poe, tout le monde avait le peuple sous les yeux, mais personne ne le voyait. Guilluy l’a vu. Une France reléguée, invisibilisée, infériorisée, qui se partage les miettes et le mépris. Pour rappel, l’ensemble des grandes métropoles – soit 5 % du territoire – produit 50 % des richesses. Les 95 % restants, c’est la France qui fume des clopes et roule au diesel. Les « déplorables » aux États-Unis, les dépossédés ici.
La carte de France ne sera bientôt plus qu’une carte du prix de l’immobilier, avec le mètre carré pour seul mètre étalon. Le prix du mètre carré consacre le retour du mouvement des enclosures. Pour ceux qui l’auraient oublié, ce mouvement a redessiné le visage de la Grande-Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles en privatisant les terres communales et seigneuriales qui bénéficiaient d’un droit d’usage au profit des paysans. Hier, chassée des campagnes, cette main-d’œuvre servile a grossi les rangs de l’industrie naissante. Aujourd’hui, chassée des villes, elle fournit les cohortes périurbaines de la désindustrialisation. Le scénario se répète partout. Partout les « Anywhere » chassent les « Somewhere ». Nul besoin d’envoyer la troupe, les promoteurs immobiliers suffisent. Alors, la « gentrification » et l’« airbnbisation », les deux mamelles de la France d’après ?
Bobo sapiens, ses enclaves et ses esclaves
Celui qui veut comprendre l’effondrement électoral de la gauche doit impérativement lire Guilluy. Même si c’est lui qui a désensablé la France périphérique, le sujet qu’il maîtrise le mieux, c’est la France métropolitaine, celle que Bobo sapiens, comédien et martyr, a colonisée. Ses livres en dressent la sociologie féroce et réjouissante. Son habitat confortable et son habitus conformiste.
Le propre des bobos, c’est de se raconter des bobards. De faire semblant d’être ce qu’ils ne sont pas. Des artistes, des bohèmes, des révolutionnaires. Alors qu’ils appartiennent de plain-pied à la classe dominante. À eux, le capital culturel légitime. À la bourgeoisie d’affaire, le capital économique. À eux deux, le pouvoir sur les esprits. Ainsi fonctionne l’alliance des libéraux-libertaires dont le capitalisme woke est l’ultime avatar.
La société ouverte est une contradiction dans les termes. Elle n’est ouverte que pour ceux qui ont les moyens de la mobilité. Et fermée pour tous les autres. Voyez comme les grandes métropoles ont dressé des murs – je dis bien : des murs, et pas des ponts – en rétablissant l’octroi, impôt féodal, à leurs portes. Le 1er janvier 2023, c’est-à-dire demain, les véhicules diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011 ne pourront plus pénétrer dans les grandes villes. Ce qui condamne des millions de Français et leurs véhicules. Les seuls pauvres qui pourront franchir ces barrages filtrants seront Fatoumata la nounou, Kader le chauffeur Uber, Mamadou le livreur, plus ces passagers clandestins que sont le migrant et le délinquant. Les électeurs de Macron et de Mélenchon auront ainsi leurs « nègres de maison », ainsi que les appelait Malcolm X. Des enclaves et des esclaves.
La double peine pour les ploucs
Tout est fait pour occulter la réalité centrale de notre temps : la guerre des territoires et l’enclavement de la majorité fractionnée dans une archipélisation mortifère qui interdit la constitution d’un bloc majoritaire. Il s’agit à chaque fois d’ensevelir le peuple sous des représentations tronquées. Cette guerre des représentations est à sens unique. Elle est menée par les minorités trans, woke, racisées, grâce au financement des ONG et des multinationales qui travaillent main dans la main. Aucun appareil de propagande n’en a jamais eu la puissance de feu. Le cinéma, les séries, les médias centraux, l’Éducation nationale, etc. Tous racontent la même fiction, le fameux « narratif » des communicants, avec un panurgisme sans précédent. L’objectif ? Bâillonner le sujet politique majoritaire.
De fait, toutes les contestations d’envergure qui ont vu le jour depuis trente ans viennent de la périphérie, du référendum de Maastricht aux Gilets jaunes. Aucun mouvement social d’ampleur n’est sorti d’un mélenchonisme de carnaval ou de l’intersectionnalité. La manifestation de dimanche « contre la vie chère et l’inaction climatique » organisée par la Nupes en fournit l’illustration clownesque. Quoi de commun entre les « fins de mois » difficiles et les « fins du monde » climatiques ? Rien. Il ne peut pas y avoir de convergence des luttes là où il y a divergence des buts.
Depuis trente ans, les « fins du monde » font payer aux « fins de mois » leur bonne conscience pseudo écologique : en surtaxant le diesel et en détaxant le kérosène ; en écotaxant la voiture à essence tout en signant des accords de partenariat au bilan carbone désastreux avec la Nouvelle-Zélande ou le Canada ; en subventionnant les inabordables voitures électriques, joujou surpolluant du bobo et du retraité macronien, moyennant des primes à l’achat exorbitantes ; en implantant partout des éoliennes pour faire marcher le vélo électrique des citadins ; en roulant à 80 km/h pour que le cadre télétravaillant à la mer puisse surfer en 5G. C’est la double peine pour le plouc et le coup double pour le bobo dans le vent. À l’un la dégringolade, à l’autre la martingale d’un jeu d’argent truqué.
Nos grandes espérances
Mais le « narratif » dominant est en panne. 13 millions de gens ont voté Marine au second tour, 13 millions se sont abstenus, 2 millions ont voté blanc. Ainsi le bloc populaire cher à Jérôme Sainte-Marie se consolide-t-il élection après élection. Alors, certes, on pourra reprocher à Guilluy de mythifier ce peuple en transformant les gens ordinaires en créatures littéralement extraordinaires à force de leur conférer une sorte de vertu immanente et de décence immaculée, loin, très loin, de qu’ils sont dans la vraie vie. Qu’importe ! Il a magistralement démystifié les trois fables sur lesquelles repose la mondialisation : il n’y a pas d’alternative, la société n’existe pas et la majorité est archipélisée. Or, il y a une alternative, la société n’est pas morte et la majorité silencieuse est en train de se coaguler. Voilà notre espérance pour les années à venir. On a connu pire perspective.
Image d’illustration du livre de Jean-Claude Michéa paru en 2017 et présentée avec la critique ci -dessous par profession-spectacle.com
Une double approche d’abord d’analyse rationnelle puis d’approche spirituelle chrétienne …
1 )Dans le droit à la paresse Paul Lafargue écrit ceci :
« Le Capital ne connaît ni patrie, ni frontière, ni couleur, ni races, ni âges, ni sexes ; il est le Dieu international, le Dieu universel, il courbera sous sa loi tous les enfants des hommes ».
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2) Dans la Bible ce visage du capital est celui de Mammon :
« Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l’un et aimera l’autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon (Matthieu 6:24). »
( Mammon dans la Bible serait un mot d’origine araméenne, signifiant « richesse « . Certains le rapprochent de l’hébreu matmon, signifiant trésor, argent
Dans le Nouveau Testament, ainsi que dans le Talmud, le mot « Mammon » signifie « possession » (matérielle), mais il est parfois personnifié.
Sainte Françoise Romaine (1384–1440) présente Mammon comme étant un des trois princes de l’Enfer, soumis à Lucifer uniquement. Il préside aux divers péchés que fait commettre l’amour de l’argent.
Dans son ouvrage L’Unique et sa propriété, le philosophe allemand Max Stirner associe Mammon à une divinité illusoire à laquelle sacrifieraient les impies, par opposition avec le Dieu des croyants pieux. Karl Marx évoque aussi le culte de Mammon.
Jacques Ellul, quant à lui, écrit dans La subversion du christianisme que Mammon est une partie de Satan, une de ses caractéristiques, un moyen de le définir. Il y consacre d’ailleurs toute une partie de son ouvrage
2017
C’est à l’occasion d’un article sur le projet de loi sur la tauromachie que Jean Claude Michéa a fait paraître dans le Figaro le 25 novembre dernier que j’ai découvert son livre sur l’analyse du capitalisme, la dérive américaine de la gauche traditionnelle qui a abandonné les classes populaires, celle des gilets jaunes aux ronds-points, celle de la France périphérique mise en valeur par Christophe Guilluy.
Voici donc l’analyse sur le site profession spectacle :
Dans son livre La religion du capital, Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, bien connu pour son livre Le droit à la paresse, décrit ainsi ce Mammon qu’est le capital : « Le Capital ne connaît ni patrie, ni frontière, ni couleur, ni races, ni âges, ni sexes ; il est le Dieu international, le Dieu universel, il courbera sous sa loi tous les enfants des hommes ». La description n’est volontairement pas éloignée de la façon dont la Bible présente la figure du Prince de ce monde, bien que, dans une vision chrétienne, cette figure doit passer, le Prince de ce monde n’ayant pas le dernier mot. Mais en attendant, le capitalisme triomphe sous l’espèce du libéralisme.
Le grand mérite du nouveau livre de Jean-Claude Michéa, Le loup dans la bergerie, publié aux éditions Climats / Flammarion, est d’éclairer cette figure si présentable du capitalisme que paraît être, pour lui, le libéralisme contemporain, présentable et séduisante au point, par sa plus envoûtante rhétorique qu’est le discours des droits de l’homme, d’avoir su persuader de ses bienfaits et « convertir » à sa dynamique la plus grande partie de la gauche. C’est la thèse centrale de Jean-Claude Michéa, auteur de nombreux essais et fin connaisseur de Karl Marx et George Orwell : « c’est avant tout à travers l’idéologie des “droits de l’homme”… que le “loup de Wall Street” [a] réussi à s’introduire dans la “bergerie socialiste” ».
Derrière cette thèse centrale, il y a l’idée d’une convergence et même d’une indissociabilité des libéralismes (politique, économique et culturel), exaltant tous la liberté de l’individu au point que tout sens et toute recherche du bien commun, toute définition de la vie bonne, sont devenus incongrus et relèvent au mieux des affaires privées de chacun. J.-C. Michéa nous montre donc que l’heure est grave et qu’il est urgent, vital, de penser et démasquer la « tyrannie libérale ». De façon stimulante, avec un grand sens politique en même temps qu’une profonde intelligence des rapports de forces et des enjeux sociaux, moraux et même spirituels que masque la globalisation du libéralisme, avec aussi beaucoup d’humour, J.-C. Michéa nous donne des yeux pour voir le triomphe de Mammon en même temps qu’il arme nos intelligences pour le combattre et, espérons-le, pour le vaincre.
Le principe d’illimitation du capitalisme, moteur du transhumanisme
Il y a au principe (au fondement) du capitalisme un orgueil prométhéen et, pourrait-on dire, babélien : l’idéologie capitaliste s’appuie sur « l’utopie d’une croissance illimitée » et le but de son activité n’est « ni la valeur d’usage ni la jouissance, mais bien la valeur d’échange et son accroissement continu ». Bref, produire pour produire et croître pour croître. Chacun, dans sa vie quotidienne, peut se rendre compte de l’obsolescence programmée des divers appareils qui encombrent son domicile, obsolescence programmée qui, jointe à la disparition des réparateurs et à la course effrénée à l’innovation, justifie sans cesse le réassort et le rachat de nouveaux appareils. J.-C. Michéa ne se borne pas à ce constat mais donne deux précisions essentielles, l’une sur l’origine, l’autre sur les conséquences de ce principe d’illimitation.
La première précision est qu’il s’agit là d’une logique économique qui trouve sa source, depuis Adam Smith et Voltaire, dans des valeurs non pas conservatrices mais de gauche : individualisme radical, refus de toutes les limites et de toutes les frontières, culte de la science et de l’innovation technologique. La seconde précision est que (Michéa cite Marx), « dans sa fringale de surtravail digne d’un loup-garou, le Capital ne doit pas seulement transgresser toutes les limites morales mais également les limites naturelles les plus extrêmes ». Cette seconde transgression, que le capitalisme nous présente comme un affranchissement, n’est-ce pas ce que nous promettent le transhumanisme et la médecine procréative ? S’affranchir des limites naturelles que sont la douleur, la maladie, la mort ?
La liberté comme puissance individuelle
À la vérité, l’orgueil prométhéen de l’homme auteur et propriétaire de lui-même trouve une source sûre dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dont l’article 4 donne une définition égoïste et sans substance de la liberté qui « consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». La liberté, pour chaque personne, ne consiste donc pas à rechercher et faire le bien mais à faire ce qu’elle veut. J.-C. Michéa montre de façon convaincante qu’il n’y alors plus de société possible mais une collection-juxtaposition d’individus poussant leurs désirs égoïstes (chacun étant le propriétaire privé de soi-même) jusqu’au point où ils rencontrent et se heurtent à ceux d’un autre individu. Dans ce cadre, c’est à chacun qu’il revient, isolément, de déterminer ce que sont ses valeurs (morales, religieuses, philosophiques) car toute norme commune est devenue impossible et odieuse.
Chaque individu étant le siège de valeurs distinctes de celles des autres et la liberté étant une pure puissance individuelle, les revendications de nouveaux droits prolifèrent, sans qu’aucune instance commune et supérieure puisse juger de leur légitimité, de leur moralité et de leur conformité à la réalité. Au nom de quoi alors refuser, par exemple, « le droit pour un individu de sexe masculin d’exiger de la collectivité qu’elle reconnaisse officiellement qu’il est réellement une femme » ? Le désir de satisfaire toutes les revendications de nouveaux droits est si impérieux qu’il échappe, dit Michéa, à tout souci de cohérence philosophique : on peut ainsi légaliser le cannabis et interdire le tabac, pénaliser l’homophobie et l’islamophobie ou encore interdire la prostitution et envisager « de créer un corps d’assistantes sexuelles ». Le droit lui-même se subjectivise, se « positivise », loin de toute référence antérieure et supérieure, loin de tout droit naturel. Il n’existe plus que pour satisfaire les revendications de tel ou tel, selon une logique que Michéa pousse jusqu’à l’absurde, imaginant l’avènement prochain du droit « pour tout individu, de décider… de la date de naissance qui convient le mieux à son ressenti personnel et qui devrait donc pouvoir figurer officiellement sur tous ses documents d’état-civil… ».
Le libéralisme global
Selon Michéa, le libéralisme économique débridé n’est que la conséquence du libéralisme politique et de ses deux postulats essentiels : d’une part, le refus de voir en l’homme un animal politique (c’est-à-dire fait pour vivre en société) et l’idée qu’il n’y a pas de société mais une collection d’individus ; d’autre part, l’impossibilité pour ces individus « de s’accorder sur la moindre définition commune du Bien ». Et ce libéralisme économique débridé, s’appuyant sur la ruse de la « main invisible » qui prétend que la maximisation de l’intérêt individuel concourt au bien de tous et à l’harmonie générale, est lui-même lié au libéralisme culturel qui consiste à penser que « chacun a le droit de vivre comme il l’entend, aucun mode de vie n’étant supérieur à un autre ».
C’est sans doute par le libéralisme politique et culturel que la plus grande partie de la gauche en est arrivée à promouvoir le libéralisme économique. Nous qui avons fréquenté l’IEP Paris (« Sciences-Po ») pouvons en témoigner : au tournant des années 1990, le manuel de référence des élèves de ‘‘section économique et financière’’ était le livre de Pierre Moscovici et François Hollande, L’heure des choix. Et tous nos professeurs de la gauche parisienne libérale nous « vendaient » la « désinflation compétitive », la dérégulation du marché du travail et l’accélération des privatisations. Dans le même temps, en histoire des idées politiques, on nous apprenait que la France était née avec les « idéaux » (qui ne sont donc pas des réalités) de 1789 : Locke et Rousseau étaient progressistes, ouverts et gentils ; de Maistre, de Bonald et Burke étaient réactionnaires (ce qui est mal), frileux et méchants…
Un droit formel et désincarné mais qui peut s’avérer totalitaire
J.-C. Michéa a aussi le grand mérite de montrer à quel point le droit positif, d’apparence neutre et formelle ou procédurale, sert en réalité à masquer et légitimer la domination du plus fort. Car, Marx l’avait bien vu en fin sociologue qu’il était, le droit est l’un des éléments de la superstructure qui vient coiffer l’infrastructure économique. C’est ainsi que le contrat de travail, bien qu’il soit, d’un point de vue juridique, librement conclu par deux parties égales, masque et légitime la réalité d’une domination de classe exercée par l’employeur, la réalité d’un état de nécessité chez la partie employée.
En outre, à force de se borner à protéger le droit de chacun de « vivre comme il l’entend et en fonction de ses seuls désirs privés » (alors qu’il était défini par les Anciens comme l’art de rendre à chacun ce qui lui est dû : suum cuique tribuere), le droit contemporain refuse « toute invitation philosophique à exercer le moindre regard critique sur la valeur de tel ou tel comportement », y voyant facilement « l’expression d’une phobie particulière destinée à stigmatiser telle ou telle catégorie de la population ». C’est au fond le totalitarisme de l’individualisme : un individu ne peut prétendre évaluer un autre individu à partir d’un point de vue social, collectif, du bien commun, car il révèle alors sa « phobie » (parfois pénalement réprimée) du comportement individuel critiqué.
Retrouver le goût d’une recherche collective de la vie bonne
Selon Jean-Claude Michéa, capitalisme et libéralisme divisent pour régner : « Par la promotion libérale des droits individuels, chacun se trouve aujourd’hui garanti et protégé dans son statut comme sans doute jamais auparavant… mais l’avènement est simultanément la meilleure garantie pour les systèmes… économiques, financiers, techno-scientifiques désormais mondialisés de pouvoir déployer à leur guise des réseaux complexes face auxquels les individus, mais aussi les communautés et les États, se trouvent politiquement et éthiquement démunis ». Au fond, estime Jean-Claude Michéa citant Marat, cette évolution conduit (voire vise) à isoler les citoyens et à les « empêcher de s’occuper en commun de la chose publique ».
Il ne peut alors y avoir de communauté ni de sentiment d’appartenir à une communauté. Tout est réduit à l’échange marchand qui n’exige de chacun ni renoncement à la liberté individuelle ni même le moindre investissement moral et affectif, le marché étant, dit Milton Friedman, « la seule institution qui permette de réunir des millions d’hommes sans qu’ils aient besoin de s’aimer, ni même de se parler ». Face à cette horreur libérale, J.-C. Michéa invite le lecteur à retrouver le désir et le goût d’une véritable vie sociale, de la recherche en commun de la vie bonne. Il invite pour ce faire tout un chacun à respirer l’air sain des penseurs anarchistes du dix-neuvième siècle : Proudhon écrivait ainsi que, dans une société socialiste, « la liberté de chacun rencontrera dans la liberté d’autrui non plus une limite, comme dans la Déclaration des droits de l’homme, mais un auxiliaire ».
Disons enfin, pour conclure, que l’on peut regretter que Jean-Claude Michéa ne nuance pas davantage sa dénonciation du libéralisme économique contemporain, qui semble sans frein par la reconnaissance des bienfaits du libéralisme politique historique, lequel a tout de même permis aux hommes de s’affranchir du joug des tyrannies et d’exercer pleinement des libertés aussi fondamentales que les libertés de conscience, d’opinion et d’expression (y compris artistique). Il est vrai qu’il évoque à quelques reprises la dette que nous avons vis-à-vis des penseurs du libéralisme historique mais, à la lecture de son essai, cette dette semble être annulée par toutes les conséquences extrêmes et néfastes du libéralisme économique dérivé du capitalisme que l’on peut constater aujourd’hui. Au fond, c’est peut-être plutôt l’excès d’un libéralisme qui est la forme contemporaine du capitalisme, sa démesure et sa perte de contact avec la réalité, qui doit être dénoncée et que veut peut-être dénoncer Michéa.
Voici bientôt cinq ans que j’ai croisé sur ce site le chemin de Lucienne Tinfena, la messagère des anges nomades. Je publie depuis le 18 avril 2018 certains de ses messages que vous pourrez retrouver là dans la catégorie des articles : les anges nomades .
Lucienne Tinfena a déjà publié 3 tomes des messages des anges nomades et elle s’apprête à publier le quatrième.
J’ai écrit la préface du tome II et publié un article le 18/11/ 2020 où je reprenais la présentation des trois mondes du docteur Jacques Mabit qui associe sa vision et sa foi chrétienne avec une pratique de soins en Amérique latine depuis plus de trente ans basée sur le chamanisme. voir là
Je résume ici cette présentation :
il y a un monde du divin dont nous ne savons rien directement si ce n’est par la voix des prophètes, par celle des visionnaires, de certains poètes ou des mystiques qui accèdent à ce monde de façons diverses et partielles.
–Il y a aussi notre monde sensible auquel les adeptes de la seule raison veulent nous cantonner et qui ignore voire rejette souvent les deux autres mondes.
–Enfin, il existe un monde intermédiaire peuplé de multiples entités parfois relayant le monde du divin parfois nous entraînant à notre perte.
J’ai eu l’occasion il y a quelques temps d’interroger la messagère des anges qui relaient eux-mêmes le message d’amour de Jésus-Christ. Je lui ai demandé si elle pouvait poser aux anges cette question à propos de leur place dans les messages qui nous sont adressés depuis bientôt 2000 ans. J’ai souligné dans ma question que ces messages étaient essentiellement des messages de Marie et qu’à ma connaissance le monde chrétien n’avait jamais jusqu’ici relayé les messages de ces anges.
Lulu vient de me faire parvenir la réponse des anges sous le titre « réponse à Denis ». Je vous partage celle-ci car au-delà de ma propre personne elle est un message à tous et elle s’inscrit dans le message de Jésus-Christ dont le message d’amour est au centre de nos vies.
Je me permets encore d’insister sur deux choses à propos de ce message :
En m’adressant aux personnes athées ou agnostiques, je leur dis d’abord que, par rapport à la représentation des trois mondes, leur vision de la réalité profonde est totalement étriquée et partielle alors que, fort de leur raison et à partir de celle-ci, ils rejettent ou ignorent ces mondes qu’ils prétendent relever de l’obscurantisme.
Je m’adresse à présent aux personnes conscientes de l’existence d’autres mondes ou d’un autre monde et qui ont vécu ou sont à la recherche d’expériences extraordinaires qui les ont mis en rapport avec ceux-ci. J’ai vécu moi-même une telle expérience de vision, étant éveillé, qui m’a profondément changé et a redonné à la foi chrétienne de ma jeunesse, oubliée depuis longtemps, une puissance et maturité qu’elle n’avait pas alors.
Je mets en garde le messager, ou le bénéficiaire de tels événements qui peuvent être divers dans leur nature, de se méfier des manipulations démoniaques toujours possibles lorsqu’on s’approche ou côtoie ces autres mondes. Lulu en parle souvent lorsqu’elle évoque le « perverti ». Les mondes qui s’ouvrent hors de notre rationalité peuvent en effet donner accès à des entités qui sont perverses et qui nous entraînent à notre perte plutôt que de nous emmener vers notre chemin : « je suis le chemin, la vérité et la Vie » . Nul ne vient au Père que par moi. ( Jean 14)
Issu d’une fratrie de six enfants, Amine Elbahi grandit dans un quartier ghettoïsé de Roubaix, ville la plus pauvre de France. En août 2014, le départ de sa grande soeur, Leïla, pour rallier Daech en Syrie, marque le début de son engagement contre l’islam radical. Témoin privilégié de l’emprise salafiste qui s’accroît à Roubaix sur fond de clientélisme, son cri d’alarme à visage découvert, en janvier 2022, dans un numéro de Zone interdite consacré à la gangrène islamiste, lui vaut un tombereau de menaces de mort. Placé sous protection policière, Amine Elbahi prend la plume dans ce témoignage inédit pour dénoncer le communautarisme, la montée de l’islamisme et la carence de l’État dans des territoires de plus en plus nombreux et abandonnés de tous.
Islamisme, communautarisme, clientélisme… Pourquoi Amine Elbahi ne se taira pas
Amine Elbahi est un lanceur d’alerte. Menacé de mort à maintes reprises après avoir témoigné, pour l’émission « Zone interdite », de l’état de communautarisation avancée de la ville de Roubaix, il a pris la plume. Son premier ouvrage, Je ne me tairai pas ! (éd. Robert Laffont), en est le résultat.
De Nulle part ailleurs au Vrai Journal, Karl Zéro s’est fait connaître et aimer du public français pour l’originalité de ses interventions, qui mêlaient information et divertissement. Mais l’heure n’est plus à l’humour et à la dérision ; c’est sur un sujet grave que Karl Zéro est venu s’exprimer : la pédocriminalité. Il appelle à faire de ce fléau une grande cause nationale, et y met toute son énergie dans cet « Entretien essentiel », dans lequel il vient présenter « 1 sur 5 », film documentaire dont il est producteur et réalisateur et dont le titre fait référence aux 13 millions de Français victimes de violences sexuelles pendant leur enfance.
Karl Zéro dénonce ainsi une omerta qui ne touche pas seulement les familles, mais la société tout entière.
Les pédocriminels sont-ils des prédateurs isolés ? Telle est la question cruciale posée par le documentaire et son réalisateur. Selon eux, ils n’agissent pas seulement pour leur « plaisir » personnel, mais travaillent en réseau, fournissant des enfants à d’autres pédocriminels pour de l’argent.
« Le changement ne vient jamais que quand les élites ne peuvent plus éviter les demandes de la population ». Des crimes impunis, une justice laxiste, une oligarchie complice, des médias silencieux, Karl Zéro dénonce un système truqué dans un monde tout petit où le changement ne peut pas venir des élites qui se connaissent et se soutiennent, mais du peuple.
Pour le journaliste, un point nodal de ce silence est que les agresseurs n’ont pas assez peur du système judiciaire : « on veut que les mecs qui ont ces désirs-là, de toucher des petits enfants, commencent à avoir peur de la loi et se disent « ah non, là je n’y vais pas parce que c’est trop dangereux pour ma gueule » et c’est ça qu’on veut obtenir. »
Fatigué des promesses non tenues et des lois « bidons », c’est dans une démarche constructive qu’il s’inscrit en apportant certaines propositions, dont l’imprescriptibilité des crimes sexuels et l’inversion de la charge de la preuve.
Karl Zéro semble avoir pris fait et cause pour les sujets « tabous » dans leur ensemble ; aussi a-t-il créé il y a neuf mois la revue « L’envers des affaires« , un trimestriel consacré aux faits divers et en particulier aux cas dont « personne ne parle ».
Une nouvelle approche révolutionnaire de la science
Notre existence a-t-elle un sens ? est un livre écrit parJean Staune et paru en avril 2007.
Ce livre me paraît capital. Il montre, après vingt ans de travaux de l’auteur, et à partir des théories et des observations des sciences : en physique quantique, en astrophysique, dans les sciences qui traitent de l’Evolution, les neurosciences voire les mathématiques que nous sommes en train de changer de paradigme scientifique et donc tout simplement de notre vision d’ensemble du monde. C’est un changement aux conséquences gigantesques qui affecteront progressivement tous les secteurs de recherche et modifieront la façon dont l’homme se représente le monde et la place qui est la sienne dans celui-ci. Partout, de la science, surgissent les preuves d’un autre réel.
Le monde scientifique qui s’est développé à partir du XVIèsiècle s’est construit autour du monde de la matière, du réductionnisme. Il a créé autour de la matière une vision fermée de l’univers donnant naissance à la modernité. Cette nouvelle vision du monde a combattu puis progressivement s’est imposée face à l’ancien monde ouvert sur l’esprit qui prévalait jusqu’à cette date. Il a ainsi permis un développement considérable des sciences et des techniques, il a bouleversé la vie matérielle, intellectuelle, culturelle en refermant le monde et le faisant exploser autour de la matière.
La conclusion de Jean Staune qui s’appuie sur la puissance de son examen inter-disciplinaire et dont j’extrais ci-dessous les idées principales, nous conduit, à partir de théories et faits scientifiques, à envisager un nouveau paradigme qui se met en place dans les sciences autour de la dualité matière-esprit et de la conscience et dans une démarche où « le tout est plus que la somme des parties ». Prenant son origine dans les sciences elles-mêmes, et malgré le barrage frontal de la pensée matérialiste toujours dominante, commence à surgir en de multiples endroits, l’idée que le réel est bien plus que la matière et la science nous dit déjà qu’il sera impossible de connaître et d’expliquer tout ce réel. Paradoxalement, c’est un pas important franchi par la science : savoir avec certitude que nous ne pouvons tout savoir est scientifiquement plus grand que croire que nous pouvons tout savoir. Oui, car le matérialisme se révèle bien être une croyance !
Nous sommes bien, comme nous l’enseignait Platon, dans l’allégorie de l’homme de la caverne .
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Nous ne sommes là qu’au début de cette nouvelle vision que Jean Staune souhaite voir partager pour orienter les sciences vers de nouvelles perspectives et recherches qui ne soient plus bloquées et limitées au réel de la matière. Nul doute qu’en effectuant ce très riche parcours à travers les sciences Jean Staune a posé avec ce livre la première borne constitutive de ce nouveau chemin scientifique étayé d’abord par les connaissances en astrophysique.
Depuis Einstein, on sait que le temps et l’espace sont relatifs et dépendent de la vitesse, que les masses courbent l’espace-temps. Ces découvertes ont conduit à la théorie du big bang aujourd’hui largement partagée et qui nous dit que notre monde matériel est né voici 13,8 milliards d’années à partir d’un premier point d’explosion d’énergie contenant toute l’énergie de notre monde dont on ne sait pas d’ailleurs si il est le seul.
Parallélement, l’astrophysique découvre récemment que la matière ne représente que 4% de la masse de notre univers – la matière dans l’univers est donc peu de chose.
Un deuxième point d’ancrage plus fondamental encore dans le dépassement de l’idée de matière vient de l’observation de l’infiniment petit. La physique quantique nous précise que dans ce monde, le réel n’ utilise ni l’espace, ni le temps, qu’il y règne un principe fondamental d’incertitude, que la matière est tantôt onde tantôt particule et qu’elle dépend de l’observateur, qu’elle n’est pas localisable… Bref c’est bien un autre monde qui est là et sur lequel s’appuie pourtant toutes les techniques modernes, de l’électronique au laser…qui elles sont bien en même temps dans notre monde matériel. Si la physique quantique éprouve encore des difficultés à expliquer de façon globale ce nouveau réel, elle a donné naissance à des applications multiples dont nous nous servons quotidiennement.
Parallélement, on voit se craqueler la théorie de l’évolution. Elle est encore largement dominée par le néo-darwinisme où tout résulte du hasard des mutations dont certaines sont retenues en fonction de la sélection naturelle, et tout cela sans finalité. Pourtant, il devient de plus en plus certain que cette théorie souffre de nombreuses insuffisances. Elle ne serait pas toujours graduelle comme il était affirmé mais elle subirait parfois des sauts qui pourraient être très rapides. Elle semblerait pour certains canalisée quand d’autres émettent l’idée de formes archétypales à l’intérieur desquelles s’observeraient en effet des évolutions soumises aux mutations et contraintes d’environnement. Une grande théorie de l’évolution regroupant toutes les observations restent à construire.
Dans les neurosciences, la conscience est toujours considérée par les matérialistes comme une production du cerveau et pour ceux-ci et avec Jean-Pierre Changeux, l’homme n’est qu’un homme neuronal. Pourtant, là aussi, des chercheurs contestent vivement cette vision et considèrent au contraire la conscience comme partiellement ou totalement extérieure au cerveau et à la matière.
Dans les mathématiques mêmes, certains parlent d’états particuliers d’où jailliraient parfois des découvertes intuitives. Les mathématiques pourraient être, selon certains de ces spécialistes, un champ, un monde, au delà du réel mais constitutif de celui-ci et auquel certains mathématiciens auraient parfois accès. Depuis le théorème de Gödel, les mathématiques et la logique nous ont dit que certaines certitudes restaient indémontrables.
A la lecture du livre de Jean Staune, on mesure à quel point la pensée matérialiste qui domine encore très largement la science aujourd’hui est bien devenue notre nouvel obscurantisme dans la mesure où elle limite le réel à la matière et en cela nous en donne une représentation inexacte. Il est temps de prendre en compte dans les sciences mais aussi bien sûr dans notre vie un réel beaucoup plus vaste que celui de la matière.
Cette nouvelle vision scientifique est totalement partagée par le Temple des Consciences.
Pour accéder à une synthèse des conclusions du livre de Jean Staune
Pour l’homme, il est trois schèmes de rapport à soi:
1)Le somatique qui est le schème organique,
2) Le social qui est le schème du mitsein (être avec collectif),
3)Le spirituel qui constitue le schème de l’intériorité et de la transcendance.
Dans la réalité courante, tout se déroule comme si les hommes, inaptes à vivre leur intériorité profonde, effrayés d’eux-mêmes, désintéressés de tout regard en soi dans les profondeurs intimes qui, pourtant, appellent tout humain, s’évadent dans le social tout en surenchérissant la vie somatique et ses plaisirs. Les hommes, perdus dans la minéralité organique de leur corps animal, se noient aux superficialités abyssales de leur immédiateté sensible, aux parois de leur paraître, comme dans un abysse flottant. Ainsi, parmi les pires ennemis du sens, il y a les sens puisqu’ils dévient la plupart des consciences de l’intangible et de ses vérités infinies, par la sensorialité.
À prendre soin de son corps pour l’indispensable biologique vital et les nécessaires non vitaux, une forte part de l’énergie et de l’attention de l’Homme, est mobilisée, comme chez l’animal de la savane en quête de subsistance. La lutte pour la subsistance est, peut-être, la plus épaisse muraille dressée par les conditions d’existence contre toute vie intérieure, toute capacité d’intuition métaphysique. Le besoin et l’exigence de survie, par l’invasion et la mobilisation de notre mental et de notre intelligence via l’instinctive et omniprésente quête de subsistance, sont probablement les tout premiers obstacles à la vie intérieure profonde.
Ensuite, le rapport à autrui dans la froideur de l’environnement social où tout nous est demandé – où l’on nous juge selon notre adaptation aux modes de fonctionnement les plus aberrants et dictatoriaux de notre société d’appartenance avec ses institutions que nous n’avons pour la plupart pas choisies comme la famille, l’école, la nationalité, l’ethnie, l’État dans le mitsein impitoyable des juges de toutes sortes que sont les autres tous autant qu’ils sont – fait de la socialisation, du vivre avec incontournable chez cet animal social qu’est l’homme, un écrasant fardeau qui, à moins qu’il soit très fort, achève de le définir selon les structures, lui enlevant tout recul, toute intériorité parce que l’absorbant, l’effaçant dans le cours violent de l’assimilation de l’individu par le nombre et les institutions. Réussir au social peut souvent impliquer de sacrifier toute autre dimension au trône d’une réussite qui n’est parfois que désastre de déshumanisation.
De toute façon, quand priment le somatique et le social qui, d’ailleurs, redéfinit le somatique autant qu’il moule le mental, l’homme n’est qu’une écorce pressée sans plus de substance propre. Les minotaures de la dénaturation de la société, le monstre absorbant de notre propre étant organique, notre matérialité biologique de chair et de sang, laissent peu de place pour une élévation proprement humaine !
Du schème somatique au schème social, se corse l’égarement de l’homme, par la négation de l’Esprit.
Dans l’article qui suit, il y a beaucoup d’informations diverses et sourcées à propos des vaccins ARN messager et de l’origine artificielle du Sars COV 2.
Si vous êtes pressés, écoutez d’abord cette vidéo d’une ancienne employée de Pfizer devenue consultante pour les laboratoires pharmaceutiques avant de consacrer son temps à la lutte pour faire avancer la vérité cachée derrière l’immense mensonge planétaire relatif ici à l’ obligation vaccinale du Covid 19 ( n’oubliez jamais : plus c’est gros .. et plus ça passe. Pensez aux fausses preuves d’ armes de destruction massive en Irak présentées par Colin Powell d’abord chef d’état major des armées puis secrétaire d’état du gouvernement Bush)
lisez aussi ceci : Au cours des réunions annuelles du Forum de Davos, Yuval Harari répétait à l’envi combien il est simple de faire croire aux mensonges : « Si vous répétez un mensonge assez souvent, les gens penseront que c’est la vérité et plus le mensonge est gros, mieux c’est », martelait-il lors d’une interview de l’émission TED, en février 2017. ( France Soir 19 avril 22)
Puis, vous allez à la fin de l’article, lire l’interview du Dr Jean Stevens, cardiologue qui a mené l’enquête sur le covid 19 et l’obligation vaccinale à propos de la sortie de son livre le 1/6/22 : « la pandémie du mensonge et de la peur ».
Avec plus de temps et d’attention, vous pourrez parcourir aussi les liens vers d’autres articles sur le sujet et parus sur ce blog. Vous découvrirez alors ce faisceau de révélations vers ce qui est le plus grand mensonge et la plus grande duperie de tous les temps. Sortis de ce sujet, mais forts de ce constat, vous comprendrez alors que tous les moyens technologiques, scientifiques et d’information sont déjà en place pour diriger le troupeau et l’application anti-covid a préparé le terrain.
Je vous conseille particulièrement ces deux liens relatifs à des révélations sur le sujet du graphène dans les vaccins ( plus précisément de l’hydroxyde de graphène ) et faites par deux chimistes européens :
Les plus opposés à cet article, soit par intérêt parce qu’ils participent à guider le troupeau à leur profit , soit, les plus nombreux, par refus de reconnaître l’immense bévue qui les a conduit à tout gober, sans broncher et souvent aussi par peur .. puis à s’opposer de façon virulente à la minorité qui a battu le pavé, vont crier encore et encore au complotisme.
La minorité combative était regroupée autour de celle issue du monde médical qui a dit « non » et qui est devenue aujourd’hui le groupe des « supendus », suspendus entre un avenir à reconstruire et … rien, le néant, le « sans statut », l’inexistant.
Après cet épisode violent juridiquement et socialement, le grand nombre est retourné à ses occupations, son travail, ses vacances, son petit confort… Mais la vérité devra surgir. Déjà, certains sachants de plateaux, certains communicants ou journalistes ont atténué leurs propos main stream voire changer d’avis. C’est un espoir !
On prêtait déjà au général de Gaulle cette phrase : « les Français sont des veaux » . Les choses ne se sont pas arrangées depuis et on pourrait juste remplacer « Français » par « humains« . … Le consommateur a remplacé le citoyen dans notre monde occidental et partout sur la planète, l’Homme est devenu un veau que l’on élève, nourrit, exploite de plus en plus comme un animal domestique dont on va tirer la substantifique moelle. Hors du monde occidental, les choses ne sont pas mieux …quand elles ne sont pas souvent bien pire !
Yuval Harari, le bras droit de Klaus Schwab, énonçait avec vigueur : « Nous voyons maintenant des systèmes de surveillance de masse, même dans les pays démocratiques qui, jusque-là, les avaient rejetés […]. Avant la surveillance était hors de notre corps, maintenant elle rentre dans notre corps. »
Yuval Harari allait jusqu’à déclarer que « Les humains sont désormais des animaux que l’on peut pirater. »Il explique que pour pirater un être humain, deux choses suffisent : « Beaucoup de puissance de calcul et beaucoup de données, plus particulièrement, des données biométriques. » (article France Soir)
Il n’y a que la révolte des consciences qui peut opposer un combat frontal à cette dérive planétaire de l’anéantissement de la dignité humaine. Cette révolte, formée autour de petits groupes épars, doit s’appuyer sur quelque chose de beaucoup plus profond et solide qu’un simple point de vue, fut-il porté à l’incandescence par et pour une idéologie.
En plaçant l’Homme comme point omega, la vision de l’humanisme libérateur de l’obscurantisme est parvenue paradoxalement aujourd’hui à en faire un esclave… qui se croit libre ! Nous sommes en train de passer de l’humanisme au transhumanisme avec l’aide et sous le contrôle de l’intelligence artificielle. L’épisode Covid 19 constitue une période charnière de basculement où les populations ont largement accepté par crainte et aussi par obligation cette nouvelle soumission technocratique et anti-démocratique menée au nom de l’intérêt collectif.
J’en appelle à la révolte des consciences, à retrouver en nous le divin ou quel que soit notre chemin, la transcendance, pour lutter contre l’anéantissement de l’homme par l’homme qui se met en place. J’en appelle à la révolte du peuple contre les élites qui veulent l’utiliser aujourd’hui en tant que mine d’extraction de richesses comme leurs prédécesseurs l’ont utilisé hier comme robot humain dans les usines.
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D’abord Karen KINGSTON
Karen KINGSTON est présentée comme une ancienne employée de PFISER
Elle déclare être actuellement analyste pour l’industrie pharmaceutique et le matériel médical. Elle dit être aussi analyste de la propriété intellectuelle, rédactrice scientifique et aussi analyste clinique.
Sur sa page Linkedin.com
Karen KINGSTON déclare travailler à plein temps depuis mai 2021 pour miFight ( dont le site est en cours de développement)après avoir été fondatrice et présidente durant 15 ans de Varitage où on peut lire que la structure est caratérisée de la façon suivante :
Des services vont de la planification commerciale stratégique et des communications cliniques à l'élaboration de plans de marketing numérique de grande envergure et de plateformes de commerce électronique. Les clients comprennent des leaders de l'industrie, tels que Pfizer et Medtronic, des start-ups et des sociétés de capital-risque de premier plan, telles que Johnson & Johnson Development
miFight est une plate-forme en ligne fournissant de la documentation et une analyse des problèmes de santé, des politiques et des « vaccins » liés au COVID-19. Les « vaccins » COVID-19 actuellement disponibles pour la population américaine sont tous classés dans la catégorie des contre-mesures médicales autorisées pour une utilisation d'urgence (EUA).
Depuis mai 2021, miFight travaille volontairement avec des avocats nationaux et mondiaux, des responsables gouvernementaux et des influenceurs clés en fournissant des données et une documentation irréfutables sur les conséquences néfastes connues des injections de COVID-19 par rapport au virus SARS-CoV-2. miFight présente des explications cliniques raisonnables et documentées des effets nocifs et parfois mortels des injections de COVID-19, où la FDA, le CDC et le système de santé n'ont pas fourni de réponses. La documentation présentée provient directement des fabricants de vaccins, ainsi que des documents de la FDA, des NIH, des CDC, du HHS, du DHS, du DOJ, du DOD et d'autres organisations gouvernementales.
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Puis des liens vers d’autres articles du blog sur le même sujet…
entretien sur France Soir – 25/9/22 : Jean-Marc Sabatier, directeur de recherches au CNRS à Marseille et Docteur en Biologie Cellulaire et Microbiologie, nous a accordé un entretien au sujet du Covid-19, de la vaccination, du pass vaccinal et de la politique sanitaire instaurée par les autorités. Depuis deux ans, il travaille particulièrement sur le SARS-CoV-2 et la Covid-19, en collaboration avec les deux responsables du laboratoire d’état de virologie de Wuhan en Chine.
Une infection au virus SARS-CoV-2 conduit à des anomalies de la coagulation du sang chez environ 15% des personnes infectées. Ces problèmes de coagulation sanguine peuvent également se retrouver chez des personnes non-infectées (au SARS-CoV-2), après une ou plusieurs injections vaccinales. Environ 70 à 80% des personnes atteintes de formes graves de la Covid-19 présentent des troubles de la coagulation.
Il apparaît alors possible que la protéine Spike produite ou contenue dans les vaccins anti-Covid-19 interagisse avec les globules rouges modifiant leurs propriétés et comportement.
Personnellement, je pense que dans le cas des effets observés après injections des vaccins anti-Covid-19, la protéine Spike vaccinale produite (vaccins à ARNm et à vecteurs viraux) ou existante (vaccins à virus inactivés et à protéine Spike recombinante) entrainerait la formation de « rouleaux » de globules rouges en s’adsorbant à la surface de ces cellules — via les glycophorines (glycophorine-A) — modifiant ainsi la charge électrique de surface et le potentiel Zêta membranaire (ce potentiel Zêta — correspondant à la différence entre les charges électriques situées à la surface des globules rouges et celles du nuage externe — permet normalement de repousser ces cellules les empêchant de s’agréger)
Le graphène est-il utilisé expérimentalement comme une plate-forme vaccinale dans les vaccins anti-Covid-19 à ARNm ? Nous devrions le savoir prochainement, notamment parce que la justice a été saisie dans plusieurs pays pour une étude approfondie de la composition de ces vaccins. Pour ma part, je n’ai à ce jour aucune certitude quant à la présence ou non de graphène ou d’oxyde de graphène (ou autre(s) dérivé(s) apparenté(s)) dans les vaccins à ARNm, mais je ne suis pas la personne la mieux informée dans le domaine… et il y a rarement de fumée sans feu.
Selon moi, le vrai problème lié aux multiples injections de ces pseudo-vaccins va être le potentiel fonctionnel altéré du sang de l’hôte. En effet, ces injections vaccinales répétées vont inévitablement conduire à une déficience du système immunitaire inné (immunité immédiate non spécifique) et, par voie de conséquence, à une déficience du système immunitaire adaptatif/acquis (immunité plus tardive d’environ 4 jours et spécifique de l’agent infectieux, ou autre), c’est-à-dire à une déficience généralisée du système immunitaire.
Evénements indésirables graves non signalés dans les essais cliniques de Pfizer – révélation de Brook Jackson qui a participé aux essais en tant que directrice médicale de Ventavia Research Group et de Christine Cotton, biostatisticienne, qui a, quant à elle, écrit une expertise méthodologique sur cet essai. ( témoignage 29 /9/22)
Dans un article publié par Laurent Aventin, docteur en santé publique, l’auteur présente les recherches d’un scientifique espagnol Pablo Campra docteur en chimie et diplômé de biologie. Celui-ci a découvert sur des vaccins ARNm, pris au hasard, des objets contenus dans ceux-ci et qui sont soit des cristaux soit des ensembles de nanotechnologie. Ces objets ne figurent pas dans les brevets déposés. Il appelle la communauté scientifique à approfondir le sujet pour comprendre le but de cette présence à priori insolite.
« Les programmes de vaccination Covid-19 doivent cesser sur-le-champ ». C’est ainsi que s’achève un rapport allemand sur les effets néfastes des vaccins anti-Covid, rendu public le 6 juillet dernier sans qu’aucun média mainstream n’en fasse état.
Le résumé se compose de 70 pages (une dizaine de pages destinées au public général et 60 pages de documentation technique avec clichés, graphiques etc.) et constitue la version préliminaire d’une présentation « en évolution continue » où figurent les recherches et conclusions concernant les vaccins, leur impact sur le corps humain, et surtout, sur le sang. Le rapport est publié sous la responsabilité du physicien et astronome Dr Klaus Retzlaff, à Hecklingen, qui a accès à des laboratoires dotés d’équipements de pointe. Le Dr Retzlaff collabore avec les auteurs du rapport, groupe interdisciplinaire d’environ 60 spécialistes, réunis autour de l’association de type 1901 Aerzte fuer Aufklaerung (ÄfA, Médecins pour l’élucidation).
À la surprise des scientifiques, la présence des éléments métalliques suivants (dimension des particules : de 1 µm à 100 µm) a été détectée dans les doses d’AstraZeneca, de BioNTech/Pfizer et de Moderna :
– métaux alkalins : caesium (Cs), potassium (K),
– métaux alcalino-terreux : calcium (Ca), barium (Ba),
– métaux de transition : cobalt (Co), iron (Fe), chromium (Cr), titanium (Ti),
– métaux de terres rares : cerium (Ce), gadolinium (Gd),
– Groupe boron : aluminium (Al),
– Groupe carbone : silicon (Si) (en partie matériel du support /transparent),
– Groupe oxygène : sulphur (S)
En trois points, les chercheurs présentent leurs conclusions :
1. Dans tous les échantillons des doses de vaccins, sans exception, il a été trouvé des composants qui :
« – sont toxiques selon les recommandations médicales, dans les quantités présentes,
« – n’avaient pas été déclarées par les fabricants,
« – sont en leur majorité métalliques,
« – sont visibles en microscopie à fond noir comme étant des structures complexes et distinctives […]
« – ne sont qu’en partie explicables comme issus de la cristallisation ou de la décomposition,
« – ne peuvent être expliquées comme une contamination issue du processus de fabrication. »
L’Internet des objets (IoT) est devenu un sujet de recherche important au cours de la dernière décennie, où les choses se réfèrent à des machines et des objets interconnectés avec des capacités informatiques intégrées utilisées pour étendre Internet à de nombreux domaines d’application. Alors que la recherche et le développement se poursuivent pour les appareils IoT généraux, il existe de nombreux domaines d’application où de très petites choses dissimulables et non intrusives sont nécessaires.
Cet article présente un concept de localisation et de suivi pour les bionanocapteurs flottant dans la circulation sanguine humaine afin de détecter des anomalies dans le corps. Outre les capteurs à l’échelle nanométrique, le système proposé comprend également des nœuds d’ancrage à l’échelle macroscopique attachés à la peau de la personne surveillée.
Dans ce travail, l’auteur a évalué la propagation des ondes électromagnétiques à l’intérieur des tissus humains tels que le sang, la peau et la graisse pour les couches à trajet unique et à trajets multiples selon les calculs de puissance de transmission des nano-capteurs.
sur l’Usine Nouvelle -27/11/2020 – les explications d’Axel Kahn, généticien et spécialiste de l’éthique Axel Kahn, par ailleurs président de la Ligue contre le cancer.
Le scientifique rappelle notamment les différentes phases d’essais cliniques qui doivent être poursuivies avant de pouvoir être autorisées à commercialiser un vaccin.
le chercheur en génomique James Lyons-Weiler dans un article publié le 30 janvier 2020 : le code génétique de l’outil pShuttle se trouve dans le coronavirus qui circule dans la nature.
SARS COV 2 – aux origines du mal – le livre de Brice Perrier épisode 4(publié 5 mai 2021)
Brice Perrier est journaliste à Marianne où il est responsable de la rubrique scientifique. Il publie le 5 mai 2021 un livre qui fait le point sur la question fondamentale pour la science : comment le Covid-19 a-t-il contaminé les premiers humains ?
La vaccination à base d’acides nucléiques repose sur un processus complexe, où deux éléments doivent être pris en compte pour optimiser à la fois la production de l’immunogène et la stimulation de l’immunité innée créant un environnement propice à l’activation d’une réponse immune spécifique de l’immunogène. Les molécules d’ADN plasmidique et d’ARNm doivent respectivement transiter directement par le cytoplasme et par les endosomes des cellules cibles. Compte tenu de ces contraintes spatiales et des propriétés physico-chimiques différentes de l’ADN et des ARNm, deux systèmes synthétiques de délivrance différents ont été inventés, reposant respectivement sur des polymères amphiphiles en forme d’étoile et sur des lipides dérivés de sucres naturels.
Le lanceur d’alerte Dr. Andreas Noack, docteur en chimie autrichien renommé et expert du carbone et du graphène, est mort quelques heures seulement après avoir dénoncé les effets de l’adjuvant hydroxide de graphène, une nanotechnologie qui serait présente dans l’injection, expliquant que c’est ce qui tue réellement les gens en s’immisçant dans l’ensemble des organes et provoquant des lésions au niveau cellulaire, “comme des nano-lames de rasoir”.
Il affirme que cela pourrait expliquer pourquoi les athlètes meurent soudainement pendant les entraînements et les matchs, ou pourquoi certains meurent instantanément si l’adjuvant a été injecté dans la circulation sanguine plutôt que dans le muscle…
Cette semaine, entre le 23 et 26 novembre 2021, le Dr Noack a subit une “attaque furtive” après sa dernière vidéo, selon sa femme enceinte, et serait décédé peu de temps après d’une crise cardiaque.
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L’appel international d’Alexandra Henrion Caude, généticienne,
DÉCLARATION DE CRISE MÉDICALE INTERNATIONALE DUE AUX MALADIES ET DÉCÈS CO-LIÉS AUX « VACCINS COVID-19 »
Nous, médecins et scientifiques du monde entier, déclarons qu’il existe une crise médicale internationale due aux maladies et aux décès co-liés à l’administration de produits connus sous le nom de « vaccins COVID-19 ».
Nous assistons actuellement à une surmortalité dans les pays où la majorité de la population a reçu les soi-disant « vaccins COVID-19 ». A ce jour, cette surmortalité n’a été ni suffisamment investiguée ni étudiée par les institutions sanitaires nationales et internationales.
Le grand nombre de morts subites chez des jeunes auparavant en bonne santé qui ont reçu ces « vaccins » est particulièrement préoccupant, tout comme l’incidence élevée de fausses couches et de décès périnataux qui n’ont pas fait l’objet d’enquêtes.
Un grand nombre d’effets secondaires indésirables, notamment des hospitalisations, des incapacités permanentes et des décès liés aux vaccins dits « COVID-19 », ont été officiellement signalés.
Le nombre enregistré n’a pas de précédent dans l’histoire mondiale de la vaccination.
En examinant les rapports sur le VAERS du CDC, le système de carte jaune du Royaume-Uni, le système australien de surveillance des événements indésirables, le système européen EudraVigilance et la base de données VigiAccess de l’OMS, à ce jour, il y a eu plus de 11 millions de rapports d’effets indésirables et plus de 70 000 décès co-liés à l’inoculation des produits dits « vaccins covid ».
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Pour terminer, le livre et l’interview du docteur Jean Stevens
Covid-19 : le virus avait-il une origine naturelle ? L’avis du Dr Jean Stevens
Le Dr Jean Stevens est médecin clinicien retraité. Il a une formation d’interniste [1] à l’Université de Louvain en Belgique. Il a aussi pratiqué la médecine générale pendant 7 ans. Lorsqu’il s’est établi en France, il n’a plus exercé que la cardiologie en privé.
Jean Stevens a écrit un livre intitulé La pandémie du mensonge et de la peur qui constitue une enquête sur la situation sanitaire que nous vivons depuis deux ans.
Pour lui, il y a eu une volonté manifeste de la part d’une partie des institutions sanitaires, du monde scientifique, des médias et des responsables politiques de cacher la vérité sur le SARS coV 2 et les risques réels liés à l’épidémie.
Je l’ai interviewé pour mieux comprendre comment ce médecin si sérieux en était arrivé à des conclusions aussi inquiétantes. Il nous explique son cheminement et sa vision de la crise sanitaire.
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Alertes Santé : Cher Jean Stevens, au moment où le coronavirus apparaît dans nos vies, comment perçois-tu l’arrivée de cette nouvelle épidémie ? Où en es-tu toi-même de ta vie professionnelle à ce moment-là ?
Jean Stevens : En 2020, j’étais retraité depuis deux ans. Et j’avais tourné la page. Je n’étais plus en accord avec ce système. Pour moi, la médecine vit une dérive technologique et la Science une forme d’impérialisme. La médecine est de moins en moins tournée vers l’humain et la clinique.
Quand j’ai appris ce qui se passait avec ce virus de Chine, et que j’ai vu la peur et tout le reste, je me suis dit : “ils nous refont le coup de H1N1. Ils exagèrent. Ce sont des alarmistes. C’est peut-être une grosse grippe mais ce n’est pas aussi grave que ce qu’ils disent. Et ils (Big Pharma) espèrent en profiter.”
J’étais déjà sensibilisé par l’histoire de la grippe H1N1 parce que cela avait été une manifeste « fausse pandémie ». À l’époque, ils avaient déclaré une pandémie mondiale. Ils avaient affolé tout le monde. On avait commandé 60 millions de vaccins en France. Au moment où on a voulu les administrer, on s’est rendu compte qu’il n’y avait plus d’épidémie. C’était terminé.
Si on va voir les travaux de la commission sénatoriale qui s’est mise en place après H1N1, (commission n°685) pour éclairer cette « fake pandemic », on voit que les sénateurs ont analysé tout ce qui s’était passé puis ont terminé par des recommandations.
Quand on lit les recommandations sénatoriales, on s’aperçoit que le gouvernement Macron a fait, dans l’épidémie du covid 19, tout le contraire.
La première chose sur laquelle les sénateurs insistent est qu’il faut se méfier de Big Pharma parce qu’il crée chez les experts des conflits d’intérêts importants.
Ensuite, ils disent qu’il faut inclure les médecins généralistes. On a fait exactement le contraire.
Il faut bannir les campagnes anxiogènes. C’est ce qu’ils ont fait tout le temps.
Il faut se méfier de l’OMS parce que l’OMS est percluse de conflits d’intérêts.
Il faut se méfier des experts alarmistes. On a vu que des « experts » sur les plateaux TV.
Il faut se méfier des modélisations mathématiques. Et c’est une évidence ! Ces modèles ont fait prendre des décisions stratégiques importantes alors qu’ils étaient complètement faux !
Et puis il faut éviter, à la fois les tests de masse qu’ ici on a multipliés par mille, et éviter les vaccinations de masse. On a fait exactement le contraire.
AS : Te souviens-tu exactement de ce que tu as ressenti au moment de l’annonce du premier confinement ?
Jean Stevens : En mars 2020, il y a eu deux allocutions du Président Macron
La première faisait suite à la déclaration par l’OMS d’une pandémie mondiale. Et donc il a fait un discours qui était encore assez solidaire : on va s’en sortir, ce n’est pas un gros problème et trois fois il a répété « quoi qu’il en coûte », etc. Cette phrase sympa est une folie sur le plan économique car la santé a un prix mais ça c’est un autre problème.
Puis, il a donné le 16 mars une nouvelle allocution où il a fait un virage à 180°. Ce qui s’est passé c’est qu’entre les deux, il a rencontré un épidémiologiste de l’Institut Pasteur ami de Neil Ferguson. Ce dernier est également épidémiologiste mais à Londres, à l’Impérial College.
Neil Ferguson est passé dans toutes les capitales européennes pour que tous les gouvernements imposent le confinement.
Ce Neil Ferguson a été la clef de toutes nos misères en quelque sorte. Mais il faut suivre dans le détail son parcours. On pourrait dire ses « faits d’armes ».
En 2001, il y a eu une fièvre aphteuse bovine au Royaume-Uni. Il a fait abattre 11 millions de bovins.
En 2002, éclate la crise de la vache folle, Neil Ferguson prévoit qu’il y aura 150 000 morts d’ici 2080. A ce jour, on compte 177 morts au Royaume-Uni et 223 dans le monde.
En 2005, arrive la grippe aviaire H5N1, il prévoit cette fois 150 millions de morts dans le monde. En fait, il y en a eu 282.
En 2009, pour l’épidémie H1N1, il prévoyait, au Royaume-Uni, 65 000 décès. Il y en a eu 457.
Donc, je dirais que l’on a choisi un charlatan alarmiste pour faire le tour des capitales de l’Europe et mettre le feu aux poudres.
Quand Emmanuel Macron a fini son allocution, je me suis levé de ma chaise et j’ai crié : “mais il est complètement fou !”
Que venait-il de dire ? Il a commencé par dire « On est en guerre ». Jamais un chef de gouvernement n’a déclaré une guerre à un microbe ou une maladie. C’est stupide du point de vue médical mais cela a permis aux responsables politiques de prendre le pouvoir à la place des médecins.
Ensuite il a lancé le confinement de toute la nation. Ce confinement est une première dans l’histoire de l’épidémiologie. Aucun article scientifique ne démontre l’utilité de cette mesure-là.
Après, il a dit aux médecins généralistes : “rentrez chez vous !”. On a exclu les médecins généralistes ! C’est une guerre où l’on dit à tous les fantassins, « N’y allez pas ! Rentrez chez vous ! Et surtout ne tirez pas une balle sur le vilain virus ».
Il a annoncé le “plan blanc” pour les hôpitaux. On supprimait toutes les opérations qui n’étaient pas urgentes. Il y a eu plein de chirurgiens qui se sont tournés les pouces durant plusieurs mois ! Cela a retardé des opérations urgentes, cela a retardé des suivis de cancers donc cela a fait des dégâts.
Dernier point : les masques. Là il a dit que c’était absolument inutile, que les masques on les gardait pour les soignants. Mais plus tard, quand ils ont trouvé un stock de masques, tout d’un coup, le masque est devenu obligatoire pour tout le monde ! Quelle mascarade !
En effet, il n’y a pas d’études qui démontrent l’utilité des masques, bien au contraire ! Il y a des études qui ont été faites et qui montrent que cela ne sert à rien pour les gens en bonne santé et non-soignants.
Donc il déclare la guerre à un virus que l’on ne connaît pas et il met en place une stratégie que personne n’avait jamais imaginée. Je m’attendais, après ce qu’il avait dit, à ce qu’il y ait une révolte des médecins généralistes et de l’Ordre des médecins.
En effet, le Président Macron marchait sur tous les principes de l’éthique de la médecine ! J’ai attendu une semaine puis deux, mais rien n’est venu. Il n’y a pas eu de révolte. En fait, il y a bien eu une révolte mais elle a été tuée dans l’œuf. Certains médecins se sont levés mais on les a fait taire très vite.
AS : Et la presse n’a rien dit ?
Jean Stevens : Non, rien. Non, ça n’a pas été raconté mais j’ai été au courant de réactions individuelles. Il y a des groupements qui ont été créés mais tout cela a été étouffé dans la presse. J’étais tellement révolté contre cette folie acceptée par mes confrères que j’ai décidé de ne plus m’intéresser à la pandémie.
AS : Quel a été l’élément déclencheur ? Quand as-tu décidé de te mettre sur un bureau pour rassembler tes idées et les mettre par écrit ?
Jean Stevens : C’est à cause du pass sanitaire. Je devais me rendre en Belgique.
Je n’étais pas chaud pour le vaccin parce que, pharmacologiquement parlant, c’était tout à fait nouveau. En plus, c’était une thérapie génique. Depuis 40 ans, ils n’avaient rien sorti de « vendable » et là soudainement dans l’urgence ils sortaient quelque chose soi-disant d’utile, sûr et efficace.
Avant de me faire vacciner, je me suis renseigné sur ce qui avait été publié. Je me souviens, par exemple, d’une étude du New England Journal of Medecine qui publiait un essai du vaccin Pfizer [3] :
Efficacité : 95% ;
Sécurité : « pas plus d’effet secondaire qu’avec les autres vaccins viraux ». D’après ce papier ce n’était donc pas pire que le vaccin contre la grippe.
Je me suis dit que j’avais été trop méfiant et comme je devais absolument me rendre en Belgique, je me suis fait vacciner.
La première vaccination est passée sans problème. Mais la deuxième ! J’ai vieilli de dix ans en dix jours ! Je me trouvais comme une chiffe molle. Je n’avais plus la force de remonter du fond du jardin à ma maison. Cela a duré trois mois et je ne suis toujours pas remis.
J’étais en contact avec ma famille. J’ai une sœur qui est infirmière. Son fils, 40 ans, a eu, 15 jours après sa vaccination, une rupture spontanée de l’artère pancréatique. Je n’ai jamais entendu un tel diagnostic de toute ma carrière. Sa fille ne faisait plus d’asthme depuis 10 ans, elle refait de l’asthme. Deux de mes ex-belles-sœurs ont fait un petit AVC dans les 15 jours qui suivent la vaccination. Une des amies de ma sœur a un fils de 15 ans qui fait une myocardite ; la fille d’autres amis fait au milieu de la nuit un ralentissement cardiaque. Elle faisait un bloc auriculo-ventriculaire. On a dû lui mettre un pacemaker. Une amie de ma sœur a fait une phlébite, une autre de ses connaissances a fait une embolie pulmonaire. Je me suis dit alors : « Ce n’est pas possible ! C’est une hécatombe ! » Rien de tout cela ne ressemble aux effets secondaires du vaccin de la grippe !
A ce moment-là, j’ai eu la très sale impression que « on nous mentait » mais je ne savais pas du tout qui était le “on”.
Et puis, dans ce “on” il me semblait que beaucoup de beau monde était impliqué, comme le monde scientifique parce que le New England Journal of Medicine m’avait menti.
Donc, avant de formuler une critique publique, je me suis dit: “il faut que j’affûte mes armes”. J’ai donc mené une enquête pendant les six mois qui ont suivi et j’ai réuni mes découvertes dans mon livre.
AS : L’une de tes hypothèses est que le virus a été créé en laboratoire. Peux-tu nous dire pourquoi ?
Jean Stevens : Au début de mon enquête, j’ai découvert une vidéo de Richard Flemming qui est un cardiologue interniste comme moi mais, lui, très connu. J’étais habitué à le voir s’adresser à 6000 cardiologues dans d’immenses congrès tenus dans des salles prestigieuses. Là, il parlait dans une espèce de salle paroissiale.
J’ai compris en le voyant qu’il était censuré et ostracisé. Il n’était pas le seul. Il y avait, dans la presse, une manœuvre de décrédibilisation des personnes les plus compétentes. Le point qu’il soutenait a d’emblée attiré mon attention. Pour lui ce virus sortait d’un laboratoire et était destiné à être une arme biologique. Il se serait échappé par erreur.
J’ai donc creusé cette piste et lu les articles de la controverse sur l’origine naturelle ou artificielle du virus.
J’ai vu que des virologues (français entre autres) étaient vent debout contre cette histoire d’origine naturelle. Je me suis rendu compte de la mauvaise foi complète de certains de ces scientifiques, notamment des Américains autour de Peter Daszak, qui ont sorti des articles dans les revues les plus prestigieuses en disant que l’hypothèse du « lab leak » (fuite du laboratoire) était le fait de « complotistes » et qu’il était « évident » que le virus était d’origine naturelle.[4]
Mais il n’y avait aucun argument valable qui venait étayer cette thèse.
AS : En quoi l’hypothèse du virus naturel ne tient pas la route ?
Jean Stevens : Il y a trois grands arguments contre l’hypothèse naturelle :
Le premier est génétique.Il y a, à l’extrémité de la protéine spike, un petit insert très étonnant de quatre acides aminés codé par 12 (4×3) nucléotides dans la séquence génétique du SARS-CoV-2. Quand on la compare aux séquences génétiques des virus de ses plus proches cousins, des virus de chauve-souris du sud de la Chine, on s’aperçoit qu’il y a comme un « trou ». Il y a douze nucléotides qui sont présents dans le SARS-Cov-2 et qui ne sont présents chez aucun de ses cousins naturels. C’est un enfant sans parents.
En plus, deux des acides aminés sont codés avec des nucléotides très rares. Cela fait des raretés de rareté. Comment de tels nucléotides auraient-ils pu arriver là, exactement au même endroit par mutation aléatoire ?
C’est d’une probabilité statistique très très faible.
Le deuxième argument est géographique.L’épidémie a commencé à Wuhan en Chine où se trouve le fleuron de la technologie chinoise : un laboratoire de virologie P4 (de haute sécurité) dans lequel la patronne, Shi Zengli, est l’une des plus grandes spécialistes du monde des virus de chauve-souris. Les scientifiques du milieu l’appellent “Batwoman”. Elle a travaillé avec Ralph Baric, un épidémiologiste de l’Université de Caroline du Nord, à la pointe de la recherche sur les gains de fonction et, lui aussi spécialiste de ces mêmes virus.
Le troisième argument est psychologique et politique. Peter Daszak, grand argentier de la virologie aux USA, dont on a depuis appris qu’il travaillait également avec le laboratoire P4 de Wuhan, a réagi très vite après l’apparition du virus. Il a réuni dans une tribune 29 collègues virologues qui ont décrété que l’hypothèse d’un virus de laboratoire était une hypothèse « complotiste ». Son article était de mauvaise foi et ne reposait sur aucun argument scientifique.
Pour moi, son objectif était de cacher au monde un scandale qui aurait jeté le discrédit sur les virologues dont les programmes de recherche sont subventionnés par les fonds publics. Ni lui, ni ses collègues, ni les responsables politiques américains et chinois qui l’ont soutenu n’avaient envie que l’on sache qu’il existait à Wuhan un programme de recherche bactériologique à vocation militaire.
Et de fait, en 2018, Peter Daszak et Shi Zheng Li avaient fait une demande de subvention à la DARPA, une agence militaire américaine, pour financer un projet de recherche sur la protéine spike dans les virus de chauve-souris et les moyens de la modifier. Cette demande avait été refusée pour des raisons éthiques. En quittant les USA, Shi Zheng Li a très probablement repris le projet à Wuhan.
AS : Dans ton livre, tu prends le temps d’analyser ce mensonge originel et tout ce qui a suivi : les mensonges du gouvernement, la mise à l’écart des médecins généralistes, le rôle qu’ont joué l’OMS et la Fondation Bill et Melinda Gates. C’est une enquête que les lecteurs peuvent découvrir ici.
Merci Jean Stevens !
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Le 10 octobre 2022, deuxième audition au parlement européen des représentants de l’industrie pharmaceutique ayant travaillé sur les vaccins anti-covid-19
L’Union européenne a acheté pour 75 milliards d’euros au géant Pfizer.
La commission spéciale du Parlement européen sur le Covid a souhaité entendre les responsables des laboratoires ayant mis en place les vaccins et d’abord Albert Bourla PDG de Pfizer. En effet la a Cour des Comptes européenne n’a pas hésité à dénoncer les conditions anormales de négociation des contrats dans ses conclusions de son rapport publié sur ce sujet le 12 septembre 2022.
M. Bourla ne s’est pas déplacé et c’est Janine Small, présidente régionale de Pfizer, responsable du développement des marchés internationaux.
Sur la question de la composition des vaccins, Janine Small n’a apporté aucune information susceptible de satisfaire les eurodéputés. Également présent à l’audition, Franz Werner Haas, Président directeur général de CureVac qui a développé le vaccin avec Pfizer s’est contenté de répéter qu’en matière de sécurité, CureVac était très exigeant.
Virigine Joron (groupe Identité et démocratie) Française, Rassemblement national) a mis sur la table le coût des effets secondaires : dernier rapport de l’Agence de sécurité du médicament « qui a répertorié en France plus de 30 000 cas graves comme AVC, embolies pulmonaires et décès (…) tandis qu’au niveau européen, c’est plus de 900 000 effets secondaires dont 8 209 issues fatales »
L’eurodéputée Michelle Rivasi (Verts / Alliance libre européenne), n’a pas caché son mécontentement, n’hésitant pas à dénoncer « un simulacre de commission d’investigation ».
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22-10-2022 -Karen Kingston : le covid-19 n’est pas un virus c’est un parasite à intelligence artificielle
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nota : ce document de synthèse sur la face cachée des »vaccins » ARNm contre le Covid 19 a été adressé à de nombreux membres d’opposition de la commission des affaires sociales de l’Assemblé nationale, au Président et aux Vice-présidents de la commission des affaires sociales du Sénat avec l’espoir que des membres de ces commissions s’emparent du sujet pour aboutir à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le sujet de l’origine, du contenu exact des « vaccins » et de tous le problèmes qui gravitent autour. Un groupe parlementaire au parlement européen a également été saisi de ce problème sachant qu’ils ont déjà obtenu une commission d’enquêtes qui étudie les conditions de passation des marchés entre la commission européenne et les fournisseurs de ces « vaccins ».
Enfin cet article a été envoyé à de nombreux organes de presse essentiellement régionaux mais aussi quelques journaux ou magazines nationaux.
Je demande à chaque lecteur de cet article convaincu du besoin d’enquêter sur l’origine et le contenu exact des « vaccins » de partager cet article pour lui donner du poids à l’égard de nos décideurs politiques.
Le 7 janvier 1943, Nikola Tesla meurt, seul, croulant sous les dettes dans une chambre d’hôtel à New York. Une disparition bien triste pour celui qui a été une véritable « rock star » en tant que scientifique et inventeur de génie, à l’origine d’une partie de notre système électrique actuel. Depuis sa disparition, sa popularité n’a cessé d’augmenter. Dans une Grande traversée en quatre épisodes, sur France Culture, en compagnie d’historiens, d’auteurs et de réalisateurs, le journaliste Mattéo Caranta dresse avec nuance un portrait de ce personnage complexe, source de beaucoup de fantasmes.
Résumé
Comment parler de Nikola Tesla ? Ce premier épisode se penche sur le “roman Tesla”, un homme dont la vie mêle sans cesse le réel et la fiction, le spectacle et la science. Une anomalie de l’histoire des sciences, tombée brutalement dans l’oubli.
En savoir plus
Nikola Tesla est un homme aux mille visages, doué d’une imagination débordante. Ses inventions participent de la modernité technique du XXe siècle. Parmi elles, le moteur à courant alternatif, qui structure encore aujourd’hui 80% de nos systèmes électriques. Il est aussi un pionnier de la radio, expérimentateur aux prémices des rayons X, inventeur du premier objet téléguidé, de la bobine Tesla, et de 300 autres brevets.
Personnage atypique pétri de phobies aux airs de gentleman victorien, Nikola Tesla incarne la figure du savant fou et solitaire. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est difficile d’approcher Nikola Tesla : des pans entiers de son existence restent dans l’ombre et font l’objet de spéculations. Son rapport aux autres, l’absence apparente de vie affective, sa méthode de travail : tout, chez Nikola Tesla, interroge.
En réalité, Nikola Tesla s’inscrit dans une tradition scientifique, celle des cabinets de curiosité. Il fait voir des merveilles dans un contexte où le « faire” précède le “savoir”, où la science est encore en mouvement, où les règles rationnelles de la méthodologie et de la démonstration ne sont pas encore établies. Tesla fait voir des merveilles et rêve d’un monde futur forcément meilleur, libéré par ses inventions.
Un personnage romanesque à tous égards
Adulé puis oublié, Nikola Tesla devient, après sa mort, un véritable mythe de la pop culture américaine. La réalité historique de l’ingénieur laisse place au personnage de fiction. Il devient ainsi une référence que se réapproprient de diverses façons certaines théories du complot, qui en font la figure prophétique d’un fonctionnement occulte du monde ; les artistes, qui célèbrent sa capacité d’invention et de poésie pour nourrir leurs projets de fiction ; les pays, comme la Serbie et la Croatie, les deux terres d’origine de Tesla, qui l’érigent en héros national.
Scientifique, poète, inventeur, héros, exilé, savant fou sont les qualificatifs que, tour à tour, se voit attribuer Nikola Tesla. Alors comment raconter son histoire ? Qui est cet homme aux mille visages ? Ce savant méprisé par ses pairs et oublié ? Comment a-t-il construit sa propre mythologie ? Nous lui avons posé la question…
Premier épisode avec :
Aleksandar Protic, directeur d’une structure éducative dédiée à la vulgarisation scientifique, inspirée par Nikola Tesla
Jean Echenoz, écrivain, auteur notamment de Des éclairs, aux éditions de Minuit
Fleur Hopkins-Loféron, docteure en Histoire de l’art
Michael Almereyda, cinéaste, auteur du film Tesla (2020)
Martine Le Coz, écrivaine, autrice notamment de L’homme électrique, aux éditions Michalon
Vladimir Pistalo, historien, directeur de la Bibliothèque nationale de Serbie, auteur de Tesla : A Portrait with Masks, aux éditions Macmillan
Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe des sciences, co-autrice avec Christine Blondel : Des savants face à l’occulte. 1870-1940, aux éditions de La Découverte
Lecture des textes de Nikola Tesla, par Olivier Martinaud
Lecture Des éclairs, de Jean Echenoz par l’auteur lui-même
Histoire de l’électricité, de Christine Blondel, est disponible en édition poche
The Current War : Les Pionniers de l’électricité, un film d’Alfonso Gomez-Rejon (2017)
Coffee and Cigarettes, un film de Jim Jarmusch (2003)
Une Grande Traversée signée Mattéo Caranta, réalisée par Rafik Zenine.
Attachée de Production : Marie Viguier. Prise de son : Ludovic Auger, Morgane Danan, Helène Langlois. Mixage : Marie Lepeintre. Documentation : Anne Lise Signoret et Antoine Vuilloz. Traductions : Raphael Kraft et Nicolas Champeaux. Coordination : Christine Bernard.
Semblable au pauvre Orphée, le nouvel Adam libéral est condamné à gravir le sentier escarpé du «Progrès» sans jamais pouvoir s’autoriser le moindre regard en arrière. Voudrait-il enfreindre ce tabou – «c’était mieux avant» – qu’il se venait automatiquement relégué au rang de beauf ; d’extrémiste, de réactionnaire, tant les valeurs des gens ordinaires sont condamnées à n’être plus que l’expression d’un impardonnable «populisme». C’est que gauche et droite ont rallié le mythe originel de la pensée capitaliste : cette anthropologie noire qui fait de l’homme un égoïste par nature. La première tient tout jugement moral pour une discrimination potentielle, la seconde pour l’expression d’une préférence strictement privée. Fort de cette impossible limite, le capitalisme prospère, faisant spectacle des critiques censées le remettre en cause. Comment s’est opérée cette double césuremorale et politique ? Comment la gauche a-t-elle abandonné l’ambition d’une société décente qui était celle des premiers socialistes ? En un mot, comment le loup libéral est-il entré dans la bergerie socialiste ? Voici quelques-unes des questions qu’explore, Jean-Claude Michéa dans cet essai scintillant, nourri d’histoire, d’anthropologie et de philosophie.
Philosophe socialiste d’inspiration orwellienne, Jean-Claude Michéa n’a pas attendu l’affaire du Sofitel de New York pour se démarquer de la « gauche DSK ». Sa philosophie politique des gens ordinaires est en effet bien éloignée des analyses du think-tank Terra Nova, dirigé par Olivier Ferrand, proche de l’ancien directeur du Fonds monétaire international. Ferrand suggérait récemment à tout futur candidat socialiste à la présidentielle de cibler électoralement les classes moyennes supérieures plutôt que les classes populaires, considérées comme irréductiblement réactionnaires – slogan possible : « Plutôt les bobos que les prolos »… Depuis Impasse Adam Smith (Climats, 2002), Michéa déconstruit la « religion du progrès » qui a égaré la gauche, acculée de courir après les prétendues avancées de la modernité. Car cette gauche « moderne » déteste regarder dans le rétroviseur ou éprouver le moindre pincement de cœur pour le monde d’hier, qu’elle juge forcément « réac’ ». Michéa se sent ainsi plus proche des partisans de la démondialisation que des apôtres de la globalisation, même amendée par l’inévitable discours sur la régulation, qui n’est, selon lui, qu’une façon d’aménager socialement le capitalisme financier. C’est en ce sens que la gauche « progressiste » est victime du Complexe d’Orphée. Cet Orphée qui rejoint au royaume des morts sa belle Eurydice, mordue par un serpent le jour de leurs noces, afin de la ramener dans le monde des vivants. Seule condition, lui intime Hadès : ne pas se retourner derrière lui. « Le tabou fondateur de toute pensée de gauche […] est bien cette interdiction religieuse de regarder en arrière ou, a fortiori, d’accorder le moindre intérêt à la recherche du temps perdu », écrit l’auteur.
Jeunisme, sans-frontiérisme, béatitude néotechnologique, ringardisation des vieux et de la culture populaire, rien n’illustrerait mieux cette gauche que les postures des Inrockuptibles, de Libération ou du Grand journal de Canal+ qui célèbre la transgression publicitaire et la subversion subventionnée, et ridiculise un peuple aux nappes à carreaux et aux cheveux gras, mis en scène par les Deschiens et autres humoristes au conformisme prétendument « décalé ». Pour que la gauche gagne et retrouve son tranchant, Michéa l’invite, au contraire, à s’intéresser aux « gens de peu », comme les peignait l’écrivain Pierre Sansot, c’est-à-dire à « la femme de ménage qui joue au loto tous les vendredis, à l’ouvrier qui lit L’Équipe ou la petite veuve qui promène son teckel ». Jean-Claude Michéa revisite cet « anarchisme tory », cette gauche à la fois radicale et conservatrice qu’il avait déjà décelée chez George Orwell – Orwell, anarchiste tory (Climats, 1995). Un socialisme qui accepte de regarder en arrière et qui ne considère pas les mœurs des gens ordinaires avec l’œil hautain de certains bourgeois des grands centres urbains. Une gauche proche d’Albert Camus et de Pier Paolo Pasolini, de John Ford et de Jacques Tati. Mais Jean-Claude Michéa n’a peut-être pas totalement perçu que la « bien-pensance » avait changé de camp. Et que ce n’est pas la « gauche sans papiers » mais « la droite décomplexée » qui est aux commandes, au sommet de l’État et dans les médias. Vous l’aurez en tout cas compris, aux primaires socialistes, Michéa optera pour un socialisme « primaire », celui des gens ordinaires.
Beaucoup se sont étonnés de la manière dont toute la gauche, de la plus molle à la prétendument plus radicale, s’est récemment et unanimement prononcée en faveur des choix du Planning familial, c’est-à-dire en faveur des idées de l’Église Trans. Il me semble que c’est se méprendre sur la nature (réelle) de la gauche. Comme le note Jean-Claude Michéa dans « Le Complexe d’Orphée » :
« Le basculement inévitable du libéralisme culturel dans le libéralisme économique possède, bien entendu, son pendant symétrique. Si la logique du capitalisme de consommation est de vendre n’importe quoi à n’importe qui (business is business), il lui est en effet indispensable d’éliminer un à un tous les obstacles culturels et moraux (tous les “tabous” — dans la novlangue libérale et médiatique) qui pourraient s’opposer à la marchandisation d’un bien ou d’un service (sous un capitalisme digne de ce nom, il doit être évidemment possible de louer à tout moment le ventre d’une “mère porteuse” ou de commander sur catalogue une épouse ukrainienne ou un enfant haïtien).
Le libéralisme économique intégral (officiellement défendu par la droite) porte donc en lui la révolution permanente des mœurs (officiellement défendue par la gauche), tout comme cette dernière exige, à son tour, la libération totale du marché. D’un point de vue topologique, on pourrait dire que le libéralisme est structuré comme un ruban de Möbius : il présente toujours deux faces apparemment “opposées”, mais qui, dans les faits, n’offrent aucune solution réelle de continuité. Tel est, en définitive, le véritable fondement de la division actuelle du travail entre la “droite” et la “gauche”, que seules les contraintes de la comédie électorale incitent encore à masquer sous les rhétoriques respectives des deux ailes du château libéral. »
C’était déjà des gens de gauche qui, dans les années 1970, se prononçaient plus ou moins ouvertement en faveur de la pédophilie. Et c’est aujourd’hui à gauche qu’on défend la prostitution comme un métier comme les autres, digne et même émancipateur. La gauche a toujours soutenu, au nom du progrès — aussi bien social que technologique —, tout et n’importe quoi.
Comme le souligne Michéa dans son livre, la gauche, c’est depuis longtemps déjà le parti de la transgression aveugle « de toutes les limites morales et culturelles léguées par les générations antérieures », en direction de « l’indifférenciation et de l’illimitation absolues ». « Aux yeux de l’intellectuel de gauche contemporain, il va nécessairement de soi que le respect du passé, la défense de particularismes culturels et le sens des limites ne sont que les trois têtes, également monstrueuses, de la même hydre réactionnaire. » C’est ainsi que la dévastation industrielle de la planète, en cours depuis déjà des décennies, et même des siècles, on la doit en (bonne) partie à la gauche — et aussi à la droite — et à son culte du développement technologique.
Beaucoup de gens continuent malgré tout d’associer la gauche à la lutte pour l’égalité, contre la hiérarchie et l’autoritarisme, pour l’émancipation, pour le « progrès social » — et la droite à la préservation des hiérarchies sociales, de l’autorité, de l’ordre établi. S’il y a du vrai là-dedans (surtout concernant la droite), il y a aussi beaucoup de faux. La fascination de la gauche pour le progrès technologique l’a toujours amenée (paradoxalement) à soutenir des horreurs, des choses hautement nuisibles pour le « progrès social », pour l’égalité, pour la démocratie. Il y a longtemps que la gauche n’est plus (réellement) une force en faveur de l’égalité, de la démocratie, de la justice, etc.
Certes, les visées transgressives de la gauche peuvent parfois produire des résultats qui se défendent :
« Il ne s’agit pas de nier que la révolution permanente des mœurs – que le capitalisme porte en lui comme la nuée l’orage – ne puisse induire, à la marge, certains effets d’émancipation tout à fait réels (le statut des femmes ou des homosexuels s’est, de toute évidence, objectivement amélioré au cours des dernières décennies). Le problème, c’est que le marché ne peut émanciper les êtres humains que selon ses propres lois (ce que Debord formulait, à sa manière, en écrivant que dans la société du spectacle “le vrai est un moment du faux”). Cela signifie que chacune de ces “libérations” particulières demeure structurellement soumise aux lois générales de l’aliénation capitaliste (“la femme qui ne se libère de la tyrannie de la tradition que pour se plier à celle de la mode” — écrivait par exemple Christopher Lasch — ou l’adolescent qui ne se révolte contre le pensionnat religieux que pour se soumettre aux diktats, bien plus sévères encore, de la “culture jeune”). » (Michéa, Le Complexe d’Orphée)
La gauche, c’est juste l’aile gauche du capitalisme technologique.
Né en 1967, Rod Dreher est journaliste pour le magazine The American Conservative. Il a collaboré auparavant au New York Times. Originaire d’une famille méthodiste, il se convertit au catholicisme en 1993 puis à l’orthodoxie en 2006. Son invitation à retrouver la tradition de philosophie morale aristotélicienne rencontre un puissant écho outre-Atlantique. Auteur du mémorable Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus, succès de librairie aux États-Unis comme en Europe, l’auteur récidive avec Résister au mensonge, Vivre en chrétiens dissidents.
Après son brillant essai sur le « pari bénédictin », Rod Dreher développe une réflexion aussi puissante que féconde autour du soft totalitarisme occidental. Pas d’interdiction officielle d’opinion, pas de déploiement d’un État policier, mais l’émergence insidieuse d’une tyrannie douce qui, sous l’égide d’un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu’au plus indépendant des libres penseurs. Qu’est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l’homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d’expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l’Occident est-il gagné par le novlangue et la réécriture de l’histoire ?
C’est en s’appuyant sur les précieux témoignages d’anciens dissidents des régimes communistes que le penseur américain répond aux interrogations de notre époque. Incisif et lucide, il place le chrétien devant le vertige des temps d’aujourd’hui et de demain et l’appelle à la foi profonde, à la résistance familiale, à la soif de la vérité, seules à même de fissurer les fantasmes d’une époque qui nous infantilise et nous noie dans les paradis artificiels.
Aiguillé par l’exigence de vérité, cet essai magistral nous donne les moyens de résister au mensonge qui ronge et liquéfie l’âme.
Il y a 13 lieux d’apparition de Marie, mère de Jésus, qui sont reconnus par l’Eglise catholique et d’autres qui, sans être reconnus, donnent lieu à des pèlerinages autorisés par elle.
Par ailleurs, l’Eglise orthodoxe reconnaît 5 apparitions mariales en Egypte entre 1968 et 2009.
L’Eglise anglicane reconnaît aussi 3 apparitions mariales dont celle de Lourdes.
Parmi les 13 lieux d’apparition reconnus par l’Eglise 4 se situent en France : Laus (1664-1718) ( cf Notre Dame du Laus), La Salette(1846), Lourdes ( 1858) et Pontmain(1871).
Citons aussi, hors de France, le pélerinage célèbre de Fatima (Portugal -1917)
Parmi les autres pélerinages autorisés mais non encore reconnus par l’Eglise, celui de Guadalupe au Mexique ( 1531) est le plus important de la chrétienté. ( cf Notre Dame de Guadalupe ; Avec 20 millions de personnes qui visitent la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico où est exposée son image, dont près de la moitié le 12 décembre (et les jours précédents), le sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe est le lieu de dévotion catholique le plus visité après le Vatican.
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Les apparitions de « la belle Dame« , « aquero » à Bernadette Soubirous
Bernadette Soubirous n’était qu’une jeune adolescente de 14 ans lorsque la vierge Marie lui est apparue. Une série de 18 apparitions du 11 février au 16 juillet 1858 transformera sa vie à tout jamais et fera d’elle la porteuse du message de Lourdes.
Fille de François et Louise Soubirous, Bernarde-Marie Soubirous est née à Lourdes le 7 janvier 1844 au moulin de Boly. Rapidement ses proches l’appeleront Bernadette. Ses parents ne sont pas pauvres, son père est meunier et locataire du moulin. Les affaires marchent bien. Elle est l’aînée de 9 enfants, dont 4 seulement arriveront à l’âge adulte. De santé fragile, en novembre 1844, elle ira en nourrice à Bartrès jusqu’en avril 1846. Elle revient au moulin, c’est l’époque du bonheur.
Son père et sa mère sont de braves gens, pieux et généreux avec les pauvres. Plus tard vont arriver les moments difficiles : décès des petits frères et soeurs et blessure grave du père au travail. Il perdra un oeil.
La « révolution industrielle » fera le reste. Le moulin ne rapporte plus de quoi payer le loyer et la famille est expulsée en juin 1854.
François, le père, loue un moulin plus petit et moins cher mais moins rentable. C’est à nouveau l’échec. Il devient manoeuvre. Louise, sa mère, va faire des ménages et Bernadette reste à la maison s’occuper de ses frères et de sa soeur. Elle ne va pas à l’école et parle le bigourdan. Elle ne va pas non plus au catéchisme et donc ne peut pas faire sa première communion.
En 1854, Bernadette est atteinte du choléra. Elle vivra mais restera très fragile.
En février 1857, leur cousin, Sajous, accepte de les loger gratuitement dans une pièce appelée « le Cachot« . C’est une ancienne cellule de prisonnier. Une seule pièce, sombre et malsaine, leur servira de cuisine et de chambre pour 6 personnes.
A partir de janvier 1858, elle ira à l’hospice des soeurs qui font aussi école (les soeurs de l’instruction chrétienne de Nevers). Elle va régulièrement, avec sa soeur et des amies de son âge, ramasser du bois mort pour se chauffer dans le glacial cachot.
« Que soy era l’immaculada Concepciou »
Ce 11 février 1858 elle va avec sa soeur Toinette et une amie à Massabielle (vieille pierre en bigourdan) pour ramasser du bois mort.
C’est là que, dans le creux du rocher, lui apparut la « belle dame ». A son retour à la maison, elle en parle à ses parents qui lui conseillent de n’en rien dire à personne. Ils ont bien assez de soucis comme ça…
Elle retourne à Massabielle le dimanche 14 février et à nouveau la dame lui apparait. Elle reste à genoux, sort son chapelet et prie. Son visage est radieux.
Le jeudi 18 février est le jour de la troisième apparition. La dame lui parle pour la première fois :
« Voulez vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? ».
Puis elle ajouta
« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre ».
Vendredi 19 février, 4ème apparition.
Samedi 20 février, 5ème apparition.
Dimanche 21 février, 6ème apparition.
Le lundi 22 février a été un jour sans apparition.
Mardi 23 février, 7ème apparition.
Mercredi 24 février, 8ème apparition au cours de laquelle la dame parle de nouveau :
« Pénitence, pénitence, pénitence. Vous prierez Dieu pour les pécheurs. Allez baiser la terre pour la conversion des pécheurs. »
C’est lors de la 9ème apparition, le Jeudi 25 février que la dame lui dit : « Allez boire à la fontaine et vous y laver »avant d’ajouter
« Vous mangerez de cette herbe qui est là ».
Bernadette fait donc un trou dans l’herbe, à l’endroit où elle se trouvait. De ce trou va jaillir la source.
Le vendredi 26 février a été un jour sans apparition.
Samedi 27 février, 10ème apparition. Les mêmes paroles que le 24 février sont prononcées.
Dimanche 28 février, 11ème apparition, les mêmes paroles sont de nouveau prononcées.
Lundi 1er mars, 12ème apparition.
Mardi 2 mars, 13ème apparition. La dame lui dit :
« Allez dire au prêtre qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle ».
Mercredi 3 mars, 14ème apparition et nouvelle demande la dame pour la chapelle.
Jeudi 4 mars, 15ème apparition sans demande et dernier jour de la quinzaine.
Les autorités de la ville empêchent à présent l’accès à la grotte. Elle sera interrogée plusieurs fois par la police mais ne variera jamais dans ses déclarations. On veut lui faire dire qu’elle a vu la vierge mais elle continuera à dire « la dame » ou « aquero ».
Le jeudi 25 mars, elle pourra retourner à la grotte. Ce sera la 16ème apparition. Bernadette demande son nom à la dame qui lui répond « Que soy era l’immaculada Concepciou » (je suis l’immaculée Conception).
Après avoir été menacée de prison, à la fin de la 17ème apparition du Mercredi 7 avril à laquelle le juge était venu assister, la flamme du cierge de Bernadette se mit à lécher sa main, sans la brûler. Un docteur présent sur les lieux, le docteur Douzous, confirmera les faits. C’est le miracle du cierge.
La 18ème et dernière apparition date du vendredi 16 juillet et il n’y eut pas de parole.
Lourdes en 1858
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La vie de Bernadette Soubirous est largement détaillée ici. On en tirera seulement ces quelques extraits :
Le , Bernadette quitte les Pyrénées, qu’elle ne reverra jamais. Elle arrive le 7 à la maison mère, le couvent Saint-Gildard de Nevers.
Le , elle prend l’habit de novice et reçoit le nom de sœur Marie Bernard.
À partir de 1875, elle est constamment malade. Elle est atteinte de tuberculose et souffre de son asthme chronique. Elle prononce ses vœux perpétuels le . Après avoir fait ôter toutes les images pieuses de sa chambre pour ne conserver qu’un crucifix, elle meurt à l’infirmerie Sainte-Croix le , à 15 h 30, à l’âge de 35 ans.
Elle est canonisée ( cf là canonisation) le par le pape Pie XI, non en raison des apparitions dont elle dit avoir été le témoin, mais eu égard à sa foi et à l’exemplarité de sa vie religieuse.
Avant cette date et pour les besoins de l’instruction du procès de béatification ( cf là), phase qui précède celle de la canonisation, son corps doit être exhumé : le cercueil est ouvert trois fois, le 22 septembre 1909, le 3 avril 1919 et 18 avril 1925. Les docteurs sont surpris que le cadavre ne répande aucune odeur vu la tuberculose osseuse et le chancre du genou de Bernadette Soubirous. L’odeur de sainteté étant un critère retenu pour la béatification, les autorités religieuses n’hésitent pas à faire appel à des médecins attestant avoir retrouvé le corps de la future sainte dans un état de « conservation extraordinaire », « intact » voire « in-corrompu » (cf là l’incorruptibilité). Tel est le cas lors de la première exhumation de Bernadette Soubirous, les docteurs faisant état d’une « conservation extraordinaire ».
Le docteur Thérèse Valot, tenant compte de la présence de charbon et de sels, estime pour sa part que « le corps de Bernadette a été embaumé ». À chaque exhumation, l’épiderme est lavé à deux reprises avec des détergents. On souhaite exposer le corps, mais « la face noirâtre avec les yeux et le nez excavés auraient produit sans doute sur le public une impression pénible. » Aussi charge-t-on un artiste d’exécuter un masque de cire colorée qui, depuis, recouvre le visage de Bernadette. Pour une même raison, les mains subissent un traitement analogue.
Elle est béatifiée le 14 juin 1925 et le 3 août de la même année , son corps, placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint-Gildard de son couvent, où les pèlerins affluent aussitôt pour le voir.
Le rosaire, à l’origine, est une forme de dévotion mariale qui consiste à réciter trois chapelets, composés chacun de cinq dizaines de grains qui symbolisent cinquante roses envoyées à Marie. Ces quinze dizaines permettent de méditer sur des « mystères » liés à Marie et à Jésus. Depuis le pontificat de Jean-Paul II, un quatrième chapelet a été ajouté, portant le total à vingt dizaines.
Le pape Jean-Paul II a expliqué dans la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae que « chaque mystère du chapelet, bien médité, met en lumière le mystère de l’homme. En même temps, il devient naturel d’apporter à cette rencontre avec la sainte humanité du Rédempteur les nombreux problèmes, préoccupations, labeurs et projets qui marquent notre vie. “Décharge ton fardeau sur le Seigneur : il prendra soin de toi” (Ps 55:23). Méditer le Rosaire consiste à confier nos fardeaux aux cœurs miséricordieux du Christ et de sa Mère. »
Les prières répétitives apparaissent dès les premiers siècles du christianisme. On attribue à Antoine le Grand, ermite dans le désert d’Égypte, l’invention du komvoskhinion, chapelet orthodoxe encore utilisé par les moines du mont Athos.
La dévotion du Rosaire, déjà en usage chez les Cisterciens depuis le XIIème siècle, s’est développée au XIIIème siècle sous l’influence des Dominicains. Il n’existe sous sa forme actuelle que depuis le XIV ème siècle. C’est pourquoi de nombreux tableaux de la « Vierge du Rosaire » représentent celle-ci offrant une rose ou un chapelet à des membres de cet ordre : saint Dominique, le fondateur, ou Alain de La Roche et Catherine de Sienne.
Le Rosaire des Dominicains date du XIIIème siècle. Au terme de trois jours de prière dans la forêt de Bouconne, aux portes de Toulouse, Dominique de Guzmán aurait reçu le Rosaire comme moyen de convertir les populations adeptes du catharisme. Cette légende ne fait que traduire l’attachement des Dominicains à la récitation du Rosaire, mais celui-ci ne s’est stabilisé que beaucoup plus tardivement, vers le XVème siècle.
C’est au frère dominicain Alain de la Roche, né en Bretagne en 1428, que l’on doit sa diffusion : il prêche en Flandre puis à Lille, où, en contact avec des monastères chartreux, il découvre les clausules de Dominique de Prusse, qui l’enthousiasment. Alain de La Roche devient alors l’apôtre du Rosaire, qu’il appelle « Psautier du Christ et de la bienheureuse Vierge Marie ».
Notre-Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de Marie.
Pour écrire cet article, j’ai rencontré Annie qui participe depuis 25 ans au pélerinage du Rosaire organisé par l’Association du Rosaire Bourgogne -Franche-Comté comme il l’est aussi dans chaque région de France et des DOM-TOM. Il commence le premier lundi d’octobre. ( cette année il aura lieu du 4 au 9 octobre2022)
C’est un des plus grands pélerinages de Lourdes. ( on peut citer aussi le pélerinage de l’Ordre de Malte, le pélerinage militaire international, le pélerinage national du 15 août, le pélerinage Lourdes cancer espérance, parmi environ 35 pélerinages nationaux et internationaux) Le pélerinage du Rosaire regroupe environ 50 000 pélerins. Les départ se font en TGV spéciaux et de jour depuis 2015. Pour la région, partent environ 1200 pélerins dont 80 malades et environ 200 jeunes des écoles catholiques de la région.
C’est une gigantesque organisation pour le voyage d’abord et ensuite sur place. Le pélerinage du Rosaire fut fondé en 1908 par l’ordre des Dominicains (ordre des frères prêcheurs). Il nécessite au départ et sur place la présence de médecins, d’infirmiers, aide-soignants, brancardiers qui accompagnent les malades qui recevront les soins nécessaires au cours du voyage et durant le pélerinage dans un hôpital construit à cet effet à l’intérieur du sanctuaire.
Les rôles de tous les accompagnateurs sont très précis et l’organisation d’ensemble est de « type militaire » dit Annie .
Il y a les hôtesses qui accueillent, renseignent, aident à prier pour les chemins de croix, à recueillir l’eau de Lourdes aux fontaines, participent à la vente des livres, chapelets et autres objets en lien avec le pélerinage. Le service est entièrement bénévole sans autre avantage que la joie de servir.Les hôtesses porte un uniforme et tous les frais du séjour sont à leur charge.
photo hôtesses 2021
Plusieurs milliers d’hospitaliers et hospitalières sont au service des 1500 malades du pélerinage avec médecins, pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, brancardiers … C’est une hospitalité d’accompagnement dans la prière des mystères du Rosaire : mystères joyeux, douloureux, glorieux et lumineux en lien avec la vie de Jésus et Marie. ( cf là la page de présentation des mystères)
Les commissaires assurent le fonctionnement technique et l’organisation des cérémonies du Pélerinage du Rosaire. Ils constituent le service d’ordre durant cette semaine.
Enfin la chorale du Rosaire se constitue par région et se regroupe à Lourdes où elle anime les diverses célébrations.
Tous les jours les laudes ont lieu à 8h15 et les vêpres à 18h. Il ya aussi les confessions,les chemins de croix sur la colline ou dans la prairie. Il y a aussi les conférences grandes et moins grandes , les témoignages, les échanges autour de différents visages de l’Eglise ( action catholique des milieux indépendants, équipes du Rosaire, Espérance et Vie, fraternités laïques dominicaines, monde rural etc…) Il y aussi le cinéma autour des thèmes en lien avec l’Eglise et son message.
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Les guérisons de Lourdes
Les guérisons de Lourdesqui sont considérées comme miraculeuses par l’Église catholique, depuis les premières en 1858 jusqu’à 2020, sont au nombre de 70 reconnues sur près de 7 200 jugées inexpliquées
Pour qu’une guérison soit reconnue comme miraculeuse par l’Église catholique, il faut qu’un groupe de médecins la déclare complète, durable et « inexplicable dans l’état actuel des connaissances médicales », puis qu’un évêque la déclare miraculeuse. Ces miracles sont attribués à la Vierge Marie, et ont contribué à faire des sanctuaires de Notre-Dame de Lourdes un important centre de pèlerinage.
En 1884, l’Église catholique a mis en place une structure (le bureau des constatations médicales) pour examiner les déclarations et, parfois, authentifier les miracles. Le processus d’authentification passe par trois grandes étapes : examen par le bureau médical de Lourdes (ancien bureau des Constatations), transfert au bureau médical international (comité médical international de Lourdes fondé en 1925), investigation par le diocèse d’origine de la personne guérie.
À ce jour (), sur plus de 7 300 dossiers de guérisons déposés à Lourdes depuis 1883, et considérées comme inexpliquées par le bureau des constatations, 70 guérisons ont reçu le statut de « guérison miraculeuse » après un processus qui s’étale sur plusieurs années ( de l’ordre de 10 ans), soit un peu moins de 1 %.
Seules les deux premières étapes ont un caractère véritablement scientifique (la dernière étape est essentiellement de nature religieuse) et mènent à une éventuelle déclaration du bureau sur le caractère non explicable scientifiquement au moment de la guérison. À cette étape, les médecins invités à s’exprimer (et l’avis ainsi formé) ne se limitent pas aux seuls médecins catholiques. Tout médecin présent peut tenter de proposer une explication naturelle à la guérison. Les critères de base examinés par le bureau médical sont les suivants :
la maladie doit avoir été elle-même authentifiée et le diagnostic confirmé préalablement à la supposée guérison ;
le pronostic doit être totalement clair pour les médecins (y compris quand il s’agit de lésions à caractère permanent ou d’un pronostic de décès) ;
la guérison doit être complète, immédiate, sans convalescence, définitive et sans rechute ;
aucun des traitements ne peut être considéré comme la cause de la guérison, ni y avoir contribué.
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Dans la thèse de Justine louis page 108( cf supra)
le nombre de guérisons retenues par le Bureau médical de Lourdes a diminué depuis plusieurs années.
Entre 1918 et 1947 soit 30 ans, (année de la création du CMIL), le Bureau enregistre 611 déclarations de guérisons, et en reconnaît 228318.
De 1947 à 1971 soit 25 ans , sur les 1 057 guérisons déclarées, 58 ont été retenues comme « certaines, définitives et extraordinaires »
Puis, de 1972 à 1990 ( soit 19 ans), 3 seulement ont été certifiées sur les 284 allégations reçues au Bureau320.
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Annie a bien connu Jean-Pierre Bely originaire de la région. Le 66 ième miraculé de Lourdes est déclaré miraculé en 1999 après douze ans d’examens divers. Il est guéri d’une sclérose en plaques.
Voir là sur le site de l’Eglise catholique la déclaration de Claude Dagens alors évêque d’Angoulême de reconnaître le 9 février 1999 la guérison de Jean-Pierre Bely comme un don personnel de Dieu
« Au nom de l’Église, je reconnais donc publiquement le caractère authentique de la guérison dont a bénéficié Monsieur Jean-Pierre BÉLY à Lourdes, le vendredi 9 Octobre 1987. Cette guérison subite et complète est un don personnel de Dieu pour cet homme et un signe effectif du Christ Sauveur, qui s’est accompli par l’intercession de Notre Dame de Lourdes. »
Dans sa thèse soutenue en 2008 sur l’extraordinaire chrétien depuis Vatican II , Justine Louis écrit ceci page 97 à propos de la guérison de Jean-Pierre Bely :
« il n’est pas anodin de remarquer qu’en 1999, lors de la reconnaissance de la guérison de JeanPierre Bély, 66ème miraculé de Lourdes, son évêque, Mgr Dagens, décide de ne pas employer le mot « miracle ». L’évêque d’Angoulême préfère insister sur le caractère subjectif du « signe », en laissant chacun interpréter à sa manière la guérison : « J’ai interprété cette guérison comme un don de Dieu. Mais chacun est libre : d’autres peuvent penser autrement. » Comme le rappelle le Dr Theillier, directeur du Bureau Médical de Lourdes : « On ne pourra jamaisprouver un miracle, comme un miracle ne prouve rien en lui même » , seule la foi apporte la certitude de la présence de Dieu dans la vie des hommes. Le miracle, lui, n’est qu’un signe qui ne peut être prouvé et qui laisse libre de croire. Bernadette Soubirous a dit : « Je ne suis pas amenée à vous faire croire, mais à vous le dire. » De plus, nous avons déjà souligné l’amalgame que certaines personnes opéraient entre les mots « miracle » et « prodige ». La hiérarchie catholique déplore que trop de fidèles perçoivent avant tout l’aspect extraordinaire du miracle. «
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Voici aussi le témoignage de Soeur Bernadette Moriau, la 70 ième miraculée de Lourdes en 2008
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Pour ceux qui voudraient approfondir l’extraordinaire chrétien dans l’Eglise catholique vous êtes invités à accéder à la thèse d’histoire contemporaine de Justine Louis soutenue à L’Université Jean Moulins Lyon III en 2008 :
Je relaie cet appel de Michel Onfray paru le 30 juillet dans le JDD
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Le philosophe et essayiste Michel Onfray dénonce « un troisième temps de l’antisémitisme », alimenté selon lui par certains membres de la gauche, du Parti Communiste et de la France Insoumise notamment.
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Voici la tribune de Michel Onfray : «Le service communication du président de la République avait fait savoir qu’à l’occasion de la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv, il prononcerait à Pithiviers « un discours offensif ». Comme on pouvait s’en douter, ce fut une bouillie pour les chats dont la trame fut que l’antisémitisme était bel et bien là, mais chez Éric Zemmour, juif au demeurant, ou du côté d’une « extrême droite » fantasmée, qu’on songe en effet à ce qu’elle est vraiment en lisant Brasillach ou Rebatet, Déat ou Doriot. Le mot d’ordre était : la synagogue brûle, mais regardons ailleurs.
Nous sommes pourtant entrés dans le troisième temps de l’antisémitisme : après sa formule anti-judaïque chrétienne qui invoque le peuple déicide, puis sa formule anticapitaliste qui, sauf rares exceptions, rassemble les socialistes du XIXe siècle qui, Marx et Engels compris, assimilent les Juifs au Capital et à l’Argent dont il faudrait se défaire, voici venu le temps de sa formule antisioniste qui permet à la gauche des barbelés d’inviter à la haine du peuple d’Israël depuis 1948 en invoquant colonialisme, crimes contre l’humanité et régime d’apartheid. Cet antisionisme procède d’un islamo-gauchisme dont ses partisans nient qu’il existe, c’est d’ailleurs leur signature, car le négationnisme est la meilleure façon de refuser le débat : on ne discute pas de ce qui n’existe pas !
Une « proposition de résolution condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » a été présentée par un certain nombre de « député-e-s », sic, dont Fabien Roussel, patron du PCF. Ce texte a été déposé par le député communiste Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale ! Il est signé par 38 parlementaires issus des quatre groupes de gauche.
Des députés PCF, LFI, PS et EELV ont donc paraphé un texte qui invoque sans vergogne « la domination d’un groupe racial » sur « un autre groupe racial d’êtres humains ». Les fascistes des années 1930, la véritable extrême droite donc, eussent aimé qu’on oppose ainsi la race juive à la race palestinienne afin de fustiger la première pour mieux célébrer la seconde ! Le Drumont de La France juive eût applaudi des deux mains. Et je ne vais chercher ma référence que de ce côté-là du Rhin…
Pourquoi le PCF se trouve-t-il en pointe sur ce genre de combat antisémite ? Et LFI en compagnon de route ? À cause d’un mythe gaullo-communiste qui s’avère le non-dit de la politique française alors qu’il en constitue l’axe depuis l’après-guerre. Cette gauche, si prompte à en appeler à l’Histoire, oublie ce qu’elle a été véritablement au profit d’une légende savamment entretenue par ceux qui assurent la domination gramscienne depuis l’après-guerre gaulliste. Car dans les années noires, nombre de socialistes ou de communistes ayant connu la Première Guerre mondiale soutiennent Pétain, sinon la collaboration, par pacifisme.
Les premiers gaullistes qui partent à Londres après l’Appel du 18 juin 1940 ne sont pas communistes puisqu’à cette époque le PCF soutient le pacte germano-soviétique qui, jusqu’au 22 juin 1941, invite à collaborer avec l’occupant nazi sous prétexte que marxistes-léninistes et nationaux-socialistes ont les mêmes ennemis : la City, les gaullistes, la ploutocratie, les États-Unis, le capitalisme et… les Juifs. Le PCF collabore donc.
Nous sommes entrés dans le troisième temps de l’antisémitisme
Pour preuve, dans l’édition de L’Humanité datée du 4 juillet 1940, on peut lire ceci : « Travailleurs français et soldats allemands, il est particulièrement réconfortant, en ces temps de malheur, de voir de nombreux Parisiens s’entretenir amicalement avec des soldats allemands soit dans la rue, soit au bistrot du coin. Bravo camarades, continuez, même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants… « Les bourgeois stupides et malfaisants, voilà un genre de petite musique très contemporaine.
C’est de Gaulle qui crée ce mythe d’une France gaullo-communiste résistante. Cette légende lui permet de rassembler les Français dans un temps où ils se trouvent plus divisés que jamais. S’il avait dû, lui qui disposait de la légitimité de la Résistance, demander des comptes après-guerre aux intellectuels, aux journalistes, aux écrivains, aux magistrats, à la police, à l’armée, aux universitaires, aux banquiers, aux apparatchiks du PCF donc, et à tant d’autres qui ont rendu l’Occupation possible, la France eût été proprement ingouvernable.
Mais nous n’en sommes plus là.
À l’heure où tout le monde invoque l’Histoire, banco, allons-y : écartons les idéologues de cour et déconstruisons cette mythologie qui permet à « la gauche » de croire qu’elle incarne systématiquement le camp du bien, de la morale et de la vertu, y compris quand elle pare son antisémitisme d’un antisionisme que partageait déjà le Grand Mufti de Jérusalem qui souhaitait ardemment la victoire du IIIe Reich.
Il y aurait en effet beaucoup à dire sur la panoplie de l’homme de gauche : de « l’homme régénéré » à coups de tribunal révolutionnaire et de guillotine par Robespierre en 1793 à « l’homme déconstruit » de Sandrine Rousseau ; du colonialisme célébré par Jules Ferry qui, au nom des principes de 1789, envoie la soldatesque française en Algérie, à cette même idéologie soutenue par la guillotine activée pendant la guerre d’Algérie par un ministre de l’Intérieur SFIO qui avait pour nom François Mitterrand ; de la haine des homosexuels, de la contraception, de l’avortement portée par le PCF dans les années 1950 à la marchandisation du corps humain soutenue aujourd’hui par une certaine gauche.
Un mot pour finir : à Tel-Aviv, où un ami m’avait hébergé dans le quartier de Jaffa, j’ai été réveillé le premier petit matin par l’appel du muezzin lancé du haut du minaret de l’une des quatre mosquées de la ville. Singulier régime d’apartheid celui dans lequel la « race palestinienne » peut prier son Dieu en toute sécurité ! »
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PROPOSITION DE RÉSOLUTION
condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid contre le peuple palestinien,
auteur Jean-Paul Lecoq: Proposition de résolution condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid contre le peuple palestinien, n° 5222 , déposé(e) le mardi 10 mai 2022
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Proposition de résolution nº 143 condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien enregistrée à l’Assemblée nationale le 13 juillet 2022
Proposition de résolution nº 5222 condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid contre le peuple palestinien- Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 9 mai 2022. ( observation rajoutée : texte présenté avant les élections législatives des 12 et 19 juin en métropole)
Ce système de discrimination institutionnalisée en vue d’une domination permanente est construit sur la pratique régulière d’actes inhumains, tels que des exécutions arbitraires et extrajudiciaires, des actes de tortures, la mort violente d’enfants, ou le déni des droits humains fondamentaux. Les arrestations arbitraires et les détentions administratives de Palestiniens (y compris de nombreux enfants) soumis à des procès non équitables et aux actes de violence à l’égard des détenus, mais aussi au transfert de détenus palestiniens dans des prisons israéliennes constituent des atteintes au droit humanitaire international et aux droits de l’homme.
Comme le souligne, M. Michael Lynk, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, » la répétition de ces actes sur de longues périodes, de même que leur aval par la Knesset et par le système judiciaire israélien, indique qu’ils ne sont ni aléatoires ni isolés, mais font partie intégrante du système de domination israélien. »
Dans les territoires palestiniens occupés, les forces israéliennes recourent régulièrement à une force meurtrière afin d’étouffer les actions de protestation de Palestiniens revendiquant le respect de leurs droits.
En mai 2021, lors des bombardements intensifs israéliens, sur des endroits densément peuplés où vivent des populations civiles, 260 Palestiniens ont été tués, dont 66 enfants, et 2 200 ont été blessés, « certains d’entre eux étant susceptibles de souffrir de handicap à long terme nécessitant une rééducation », selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
En Cisjordanie occupée, 77 personnes ont été tuées par les soldats israéliens, le résultat de la politique de l’armée israélienne autorisant à tirer à balles réelles sur des Palestiniens.
Le blocus de la bande Gaza institué depuis juin 2007 par Israël organise une politique inhumaine d’enfermement de toute une population. En quatorze années de blocus, la situation s’est considérablement dégradée, la population gazaouie n’a pas accès à son espace aérien, son espace maritime a été grandement amputé et les autorités israéliennes empêchent la plupart de la population de Gaza de traverser au Poste de contrôle d’Erez, seul point de passage entre Gaza et Israël par lequel les Palestiniens peuvent se rendre en Cisjordanie et à l’étranger. Ce blocus militaire israélien entrave l’accès à l’eau, l’assainissement et l’accès à l’énergie des deux millions d’habitants de la bande de Gaza.
Le coordinateur humanitaire de l’ONU pour les territoires palestiniens, déplorait déjà en 2010, ce blocus persistant « à l’origine de la détérioration en cours des déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé. Il entrave la fourniture de matériel médical et la formation du personnel de santé et empêche les patients atteints de maladies graves d’obtenir en temps opportun des traitements spécialisés en dehors de Gaza. » L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait également en 2011, « le blocus compromet l’exercice du droit à la santé des Gazouis. »
La situation s’est largement détériorée depuis. La circulation des Palestiniens fait en effet aujourd’hui l’objet d’un contrôle sans précédent.
Les autorités israéliennes ont renforcé le blocus lors de la pandémie de Covid‑19. Lors des neuf premiers mois de 2021, 86 Palestiniens de Gaza en moyenne sortaient du territoire chaque jour par le passage d’Erez, soit 17 % seulement de la moyenne journalière de 500 enregistrée en 2019 et moins de 1 % de la moyenne quotidienne de plus de 24 000 enregistrée en septembre 2000, selon Gisha, une organisation israélienne de défense des droits humains. Ce blocus constitue une violation des droits humains fondamentaux et une violation du droit humanitaire.
La reconnaissance de la réalité de ce régime d’apartheid par l’ensemble de la communauté internationale est aujourd’hui indispensable pour permettre une résolution juste et durable du conflit israélo‑palestinien.
Depuis des années, il existe un nombre grandissant de travaux, d’enquêtes, de recherches d’universitaires, d’avocats, d’experts, d’associations, d’organisations et institutions internationales qui convergent pour la reconnaissance du fait qu’Israël a institué un régime d’apartheid à l’encontre de la population palestinienne.
De nombreux rapports, manifestations, tribunes, prises de position dressent ce même constat.
– Dès 2006, l’ancien président Carter, dans un livre sur Israël, osa faire figurer le mot dans son titre (Palestine : la paix, pas l’apartheid), il souleva des clameurs d’indignation.
– En 2014, le secrétaire d’État américain, John Kerry, lors d’une réunion à huis clos, avait averti Israël du risque de devenir un État d’ « apartheid » s’il ne faisait pas la paix rapidement avec les Palestiniens.
– Dix ans après, le 15 mars 2017, une agence de l’ONU publiait un rapport ([6]) qui, pour la première fois, prouvait qu’Israël soumettait les Palestiniens à un régime d’apartheid.
Émanant de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA), le document avait été rédigé par Richard Falk, professeur de droit international et ex‑rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’Homme en Palestine, et Virginia Tilley, professeure de science politique et spécialiste des conflits ethniques. Le rapport, qui préconisait le soutien à la campagne BDS, déclencha une réaction très violente de groupes de pression et des États‑Unis et d’Israël. Sous la pression, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres demanda le retrait de ce rapport. Cette censure donna lieu à la démission de Rima Khalaf, secrétaire exécutive de l’ESCWA en signe de protestation.
– Le 5 février 2021, la Chambre préliminaire I de la Cour Pénale Internationale a décidé, à la majorité, que la compétence territoriale de la Cour dans la situation en Palestine, un État partie au Statut de Rome de la CPI, « s’étend aux territoires occupés par Israël depuis 1967, à savoir Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem‑Est » ([7]).
Le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé a souligné que : “Cette décision ouvre la porte à ce que des allégations crédibles de crimes relevant du Statut de Rome fassent enfin l’objet d’une enquête et puissent éventuellement atteindre le stade du procès devant la CPI” /…/ Selon l’expert, les allégations de crimes graves qui pourraient faire l’objet d’une enquête par la Procureure de la CPI comprennent « les actions d’Israël pendant la guerre de 2014 contre Gaza, le meurtre et les blessures de milliers de manifestants en grande partie non armés pendant la Grande Marche du retour en 2018‑2019, et les activités de colonisation d’Israël à Jérusalem‑Est et en Cisjordanie ». « La Procureure peut également examiner les allégations de crimes graves impliquant des groupes armés palestiniens » ([8]).
Cette décision ouvre la voie à la justice pénale internationale pour examiner tout ce qui a été observé, documenté et dénoncé provenant du territoire palestinien (et ce depuis juin 2014). Elle constitue un grand pas pour mettre un terme à l’impunité de l’État israélien et garantir la justice. Elle revêt non seulement une portée juridique, mais également une portée symbolique importante.
– Le 27 avril 2021, l’ONG de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch publie un rapport ([9]) qui analyse le traitement par Israël des Palestiniens.
Kenneth Roth, son directeur, indique qu’Human Rights Watch est arrivé à la conclusion que les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution sont commis par le gouvernement israélien contre une partie de la population palestinienne. Le rapport est fondé sur deux ans d’enquête et deux décennies de travail en Israël et dans les territoires occupés. En usant du terme « apartheid », il ne s’agit pas de faire une analogie historique, mais d’appliquer le droit international. L’ONG rappelle que ce mot trouve son origine en Afrique du Sud, mais il a un statut en droit international, dans la convention de 1973 sur l’apartheid et dans le statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), tous deux ratifiés par de nombreux États.
– Dans son rapport ([10]) du 1er février 2022, intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité », Amnesty International montre que les saisies massives de biens fonciers et immobiliers palestiniens, les homicides illégaux, les transferts forcés, les restrictions draconiennes des déplacements, ainsi que le refus de nationalité et de citoyenneté opposé au peuple palestinien, sont autant de facteurs constitutifs d’un système qui peut être qualifié d’apartheid en vertu du droit international.
Réalisées en concertation avec des experts internationaux et des associations palestiniennes, israéliennes et internationales, les recherches d’Amnesty International démontrent que ce système correspond à la définition juridique de l’apartheid. Il s’agit d’un crime contre l’humanité définie par la Convention sur l’apartheid de 1973 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998. Amnesty international appelle ainsi la Cour pénale internationale (CPI) à considérer la qualification de crime d’apartheid dans le cadre de son enquête actuelle dans les territoires palestiniens occupés et appelle tous les États à exercer la compétence universelle afin de traduire en justice les personnes responsables de crimes d’apartheid.
– Le 25 mars 2022, dans un rapport sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’y avoir instauré pendant des décennies d’occupation un système politique qu’il a qualifié d’ « apartheid ». Ce rapport répondait à la question de savoir si les pratiques répressives d’Israël « au cours de son régime qui a duré cinquante‑cinq ans » avaient évolué d’une « occupation sans fin » vers quelque chose « de plus sombre, de plus dur et de plus atroce ». Dans son étude, le Rapporteur Spécial conclut que, le système politique appliqué aux territoires palestiniens occupés répond à la norme de preuve concernant l’existence de l’apartheid.
Premièrement, un régime institutionnalisé d’oppression et de discrimination raciale systématique a été instauré. Les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens de Jérusalem‑Est et de Cisjordanie vivent sous un régime qui différencie la répartition des droits et des avantages sur la base de l’identité nationale et ethnique, et qui assure la suprématie d’un groupe sur l’autre. Les différences dans les conditions de vie et les droits liés à la citoyenneté sont flagrantes, profondément discriminatoires et maintenues par une oppression systématique et institutionnalisée.
Deuxièmement, ce système de règle étrangère a été établi dans l’intention de maintenir la domination d’un groupe ethnique‑national‑racial sur un autre. Les dirigeants politiques israéliens, passés et présents, ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils avaient l’intention de conserver le contrôle de l’ensemble du territoire occupé afin d’agrandir les blocs de terre pour les colonies juives actuelles et futures, tout en confinant les Palestiniens dans des « réserves de population ». Dans ce système particulier, les libertés d’un groupe sont inextricablement liées à l’assujettissement de l’autre groupe.
Enfin, ce système de discrimination institutionnalisée en vue d’une domination permanente est construit sur la pratique régulière d’actes inhumains : exécutions arbitraires et extrajudiciaires, des actes de tortures, la mort violente d’enfants, ou le déni des droits humains fondamentaux.
II‑Reconnaissance de l’État de Palestine
En outre, au‑delà de la condamnation du régime d’apartheid instauré par l’État d’Israël, la présente proposition de résolution réaffirme que la solution de deux États suppose la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de celui d’Israël et invite, par conséquent, le Gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit, conformément à la résolution de l’Assemblée nationale portant sur la reconnaissance de l’État de Palestine, adoptée le 2 décembre 2014.
Plus de soixante‑dix ans après la partition de la Palestine, il est plus que temps de reconnaître l’État de Palestine comme un État souverain et autonome. Il s’agit de la seule solution possible pour mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination, et pour ouvrir une nouvelle phase historique de paix, de coopération et de coexistence, fondée sur la reconnaissance et le respect mutuel des deux peuples, israélien et palestinien.
139 pays reconnaissent déjà l’État de Palestine. En octobre 2014, le parlement britannique s’est prononcé pour la reconnaissance de l’État de Palestine par le Royaume‑Uni ; le 30 octobre 2014, la Suède a reconnu officiellement l’État palestinien.
La France doit s’engager, à son tour, en faveur d’une paix durable au Proche‑Orient en reconnaissant aujourd’hui l’État palestinien. Elle peut, comme elle l’avait fait lors du vote du 29 novembre 2012 à l’Assemblée générale de l’ONU, qui avait accordé à la Palestine le statut d’État observateur non‑membre auprès de l’Organisation des Nations Unies, être à l’initiative au sein de l’Union européenne dans cette démarche de reconnaissance de l’État palestinien.
Les auteurs de cette proposition de résolution invitent ainsi la France à prendre ses responsabilités et faire preuve de cohérence si elle veut restaurer sa crédibilité sur la scène internationale.
III- Reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens
Enfin, la présente proposition de loi rappelle que la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir interdit l’appel au boycott des produits israéliens dans un arrêt du 11 juin 2020 (CEDH, 11 juin 2020, arrêt Baldassi et autres c. France, nos 15271/16 et 6 autres). En effet, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que l’appel au boycott des produits israéliens ne peut pas en soi constituer une infraction pénale : il est, en effet, protégé par la liberté d’expression.
La France n’ayant pas fait appel de l’arrêt, celui‑ci est donc juridiquement définitif depuis le 11 septembre 2020 ([11]). Conformément à l’article 46 de la Convention européenne des droits de l’homme, l’exécution d’un arrêt de la Cour EDH condamnant un État implique, en principe, que cet État prenne toutes les mesures qu’appellent, d’une part, la réparation des conséquences que la violation de la convention a entraînées pour le requérant et, d’autre part, la disparition de la source de cette violation.
En conséquence, les autorités françaises, en particulier le ministère de la Justice aurait dû abroger les circulaires Alliot‑Marie du 12 février 2010 ([12]) et Mercier du 15 mai 2012 ([13]) lesquelles prescrivent aux procureurs de poursuivre les personnes appelant au boycott des produits israéliens dans le cadre de la campagne internationale Boycott Désinvestissement Sanction (BDS).
Or, non seulement, lesdites circulaires n’ont pas été abrogées, mais le 20 octobre 2020, le ministère de la Justice a adopté une dépêche adressée aux procureurs consacrée « à la répression des appels discriminatoires au boycott des produits israéliens » ([14]), qui s’efforce de préserver la pénalisation à la française des appels au boycott. La dépêche affirme même que les circulaires Alliot‑Marie et Mercier sont toujours valables et que les opérations appelant au boycott des produits israéliens sont encore susceptibles de constituer une infraction.
Le Gouvernement a de nouveau porté atteinte à la liberté d’expression en prononçant, le 9 mars 2022, sur le fondement de l’article L. 212‑1 du code de la sécurité intérieure (CSI), la dissolution du Comité Action Palestine et du Collectif Palestine Vaincra.
Le 29 avril 2022, le Conseil d’État a suspendu, en urgence, l’exécution des décrets de dissolution. Le juge des référés considère que « l’instruction comme les débats lors de l’audience n’ont pas établi que les prises de position du Comité Action Palestine, bien que radicales voire virulentes sur la situation au Proche‑Orient et le conflit israélo‑palestinien, constitueraient des incitations à la discrimination, la haine et la violence pouvant justifier une mesure de dissolution. De la même façon, il retient que l’appel au boycott de produits israéliens par le Collectif Palestine Vaincra ne peut en soi justifier une mesure de dissolution, en l’absence d’autres agissements incitant à la haine ou à la violence. » ([15])
Le Conseil d’État a rappelé que « l’appel au boycott, en ce qu’il traduit l’expression d’une opinion protestataire, constitue une modalité particulière d’exercice de la liberté d’expression et ne saurait par lui‑même, sauf circonstances particulières établissant le contraire, être regardé comme une provocation ou une contribution à la discrimination, à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes, susceptible de justifier une mesure de dissolution sur le fondement du 6° de l’article L. 212‑1 du code de la sécurité intérieure. En l’espèce, il ne ressort pas des éléments versés à l’instruction menée par le juge des référés que la participation du groupement de fait à des campagnes de boycott de produits israéliens se serait accompagnée d’agissements susceptibles de justifier une mesure de dissolution fondée sur le 6° de l’article L. 212‑1. »
Ainsi, il appartient à l’État français, condamné par la Cour européenne des droits de l’homme et par le Conseil d’État, de reconnaître que l’appel au boycott est protégé par la liberté d’expression. Les auteurs de cette proposition de résolution lui rappellent qu’ « en droit international, le boycottage est considéré comme une forme légitime d’expression politique, et que les manifestations non violentes de soutien aux boycotts relèvent, de manière générale, de la liberté d’expression légitime qu’il convient de protéger. » ([16])
Yuval Noah Harari est né le à Kiryat-Ata dans le nord d’Israel de parents juifs libanais séfarades. C’ est un historien et écrivain israélien. Professeur d’histoire à l’université hébraïque de Jérusalem, il est l’auteur du best-seller international Sapiens : Une brève histoire de l’humanité et de sa suite Homo Deus : Une brève histoire de l’avenir.
Harari pratique la méditation vipassana depuis 2003, telle qu’enseignée par S. N. Goenka et ses assistants-enseignants, dans la tradition de Sayagyi U Ba Khin (en). Son livre Homo Deus est d’ailleurs dédié à son maître S. N. Goenka. Il médite deux heures par jour et fait souvent de longues retraites.
Il est homosexuel, ce qui lui permet selon lui « de remettre en question les idées reçues », et vit avec son mari et manager Itzik Yahav dans le moshav (communauté agricole coopérative) Mesilat Zion près de Jérusalem
Son ouvrage le plus connu Sapiens, d’abord publié en hébreu en Israël (2011) sous le titre Une brève histoire de l’humanité, est traduit dans près de 30 langues (en français en 2015). Le livre retrace toute l’histoire de l’humanité, depuis l’évolution de l’homo sapiens de l’âge de pierre au xxie siècle.
Ses travaux ont suscité l’intérêt des universitaires aussi bien que celui du grand public et ont rapidement fait d’Harari une célébrité, sa recommandation par Mark Zuckerberg dans son club de lecture y ayant contribué, tout comme Barack Obama qui a « adoré cette histoire de l’humanité vue du ciel » et Bill Gates qui a chaudement recommandé ce livre « vivifiant ».
Yuval Noah Harari est considéré par certains comme étant « le pape du transhumanisme et l’instigateur d’un plan visant à établir un « Nouvel Ordre Mondial ».
Rien d’étonnant alors, qu’il occupe un rôle majeur au sein du Forum économique mondial, et qu’il soit le conseiller principal auprès de Klaus Schwab.
La quatrième partie du livre Sapiens, qui concerne la révolution scientifique (débutant au XVIᵉ siècle selon lui), est particulièrement intrigante. Elle permet de comprendre les avancées technologiques et scientifiques qui permettraient à l’homme de devenir un quasi-Dieu.
« Les humains sont en train de développer des pouvoirs encore plus grands que jamais auparavant, nous sommes réellement en train de quérir des pouvoirs divins de construction et de destruction, nous sommes vraiment en train d’améliorer les humains en Dieu », écrit-il.
Vers un système de gouvernance mondiale par la surveillance de masse ?
Si les notions de « Grande réinitialisation » ( dévoilée en mai 2020 par le prince Charles et Klaus Schwab au Forum de Davos) ou de « système de gouvernance mondiale » ( L’idée de gouvernance mondiale, imposée par le courant « transnationaliste », se distingue donc nettement de l’idée classique du gouvernement, car elle dénonce le modèle étatique). Ces idées sont promues par le Forum de Davos. Elles ont un objectif commun : transformer notre société en un monde meilleur. Mais quels sont les enjeux de ces aspirations ?
La surveillance semble être une clef de voute du projet. Harari énonce :
Nous voyons maintenant des systèmes de surveillance de masse, même dans les pays démocratiques qui, jusque-là, les avaient rejetés […]. Avant la surveillance était hors de notre corps, maintenant elle rentre dans notre corps. »
Il allait jusqu’à déclarer que « Les humains sont désormais des animaux que l’on peut pirater. » Il explique que pour pirater un être humain, deux choses suffisent : « Beaucoup de puissance de calcul et beaucoup de données, plus particulièrement, des données biométriques. »
Grâce à une gigantesque base de données, la Commission européenne prévoit d‘instaurer un système de reconnaissance faciale international afin de faciliter le partage d’informations entre les forces de police. Pour l’instant, seuls les suspects ou les criminels condamnés feront partie de la base de données. Pour autant, le projet préoccupe les organisations de protection des libertés.
Au cours des réunions annuelles du Forum de Davos, Yuval Harari répétait à l’envi combien il est simple de faire croire aux mensonges : « Si vous répétez un mensonge assez souvent, les gens penseront que c’est la vérité et plus le mensonge est gros, mieux c’est », martelait-il lors d’une interview de l’émission TED, en février 2017. Les mensonges, il a même appris à vivre avec :« Les fake news nous entourent depuis des milliers d’années : prenez la Bible, par exemple ».
Pour résoudre ce problème, « la prochaine étape, c’est la surveillance qui va entrer dans notre corps », relate-t-il, un regard plein d’entrain. Et pour cela, l’épidémie de Covid-19 semble avoir ouvert une brèche. Si bien que Yuval Harari affirme que « l’argument sanitaire convainc les gens d’accepter, c’est ce qui est légitime : la surveillance biométrique totale ».
Sur cette vue d’artiste figure le tout premier astéroïde interstellaire : Oumuamua. Cet objet particulier fut détecté le 19 octobre 2017 par le télescope Pan-STARRS 1 depuis Hawaï. Des observations complémentaires effectuées au moyen du Very Large Telescope de l’ESO au Chili et d’autres observatoires disséminés à la surface du globe ont montré qu’il avait voyagé dans l’espace des millions d’années durant avant de pénétrer à l’intérieur de notre système stellaire. `Oumuamua est un objet de couleur rouge foncé, de forme très allongée, de composition métallique ou rocheuse, long de quelque 400 mètres, qui ne ressemble en rien aux composants habituels du Système Solaire.
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Le Premier Signe d’une vie intelligente extraterrestre
(Français) Broché – 28 janvier 2021
de Avi Loeb(Auteur), Charles Frankel(Traduction)
AVI LOEBest professeur d’astrophysique à l’université d’Harvard, dont il dirige le département d’astronomie depuis neuf ans. Il est directeur fondateur de son centre d’étude des trous noirs, et directeur de l’Institut de théorie et de calcul (ITC) du Centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian. Il préside le comité consultatif du projet Breakthrough Starshot, supervise le programme scientifique de la fondation Breakthrough Prize, et préside le conseil des académies nationales de physique et d’astronomie des États-Unis. Il est membre du Comité des Conseillers du Président des États-Unis sur les sciences et les technologies à la Maison blanche. Auteur de six livres et plus de 800 articles scientifiques, Avi Loeb est membre de l’Académie américaine des arts et des sciences, de la Société américaine de physique, et de l’Académie internationale d’astronautique. En 2012, le magazine Time a cité Avi Loeb parmi les vingt-cinq personnes les plus influentes dans le domaine de l’exploration spatiale.
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C’est fin 2017 que des chercheurs de l’observatoire Haleakala, dans les îles d’Hawaï, détectent un étrange objet qui traverse notre système solaire à une vitesse si élevée qu’il ne peut provenir que d’une distante étoile. L’objet, baptisé ‘Oumuamua, ne dégage aucune traînée de gaz ou de poussières lorsqu’il passe à proximité du Soleil. Pour l’astrophysicien Avi Loeb, en raison de sa forme et de sa trajectoire insolites, la seule explication logique est qu’il s’agit d’un engin artificiel construit par une civilisation extraterrestre.
Cette hypothèse d’Avi Loeb fait couler beaucoup d’encre, et les implications qui en découlent pour l’avenir de la science, des religions et de l’espèce humaine sont considérables. Extraterrestre est un livre aussi généreux que vertigineux, au croisement de la science et de la philosophie, qui nous enjoint à remettre en question nos idées reçues et à porter un regard critique sur l’univers qui nous entoure et les objets qu’il recèle, aussi étranges soient-ils…
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sur Futura Sciences : ‘Oumuamua éblouit les scientifiques », titre alors la Nasa. Parce qu’il est le tout premier objet interstellaire observé aussi près de la Terre. Mais aussi parce qu’il présente un certain nombre de caractéristiques pour le moins surprenantes.
Au fil des mois, toutes les hypothèses concernant sa nature ont été mises sur la table. Y compris la plus folle de toutes : celle du vaisseau extraterrestre ! Une hypothèse soutenue — envers et contre presque tous — par Abraham Loeb, président du département d’astronomie à l’université de Harvard (États-Unis). « La méthode scientifique encourage à la prudence. Nous formulons une hypothèse, recueillons des preuves et testons cette hypothèse. Puis nous affinons l’hypothèse ou rassemblons plus de preuves. Mais les modes peuvent décourager la prise en compte de certaines hypothèses et le carriérisme peut diriger l’attention et les ressources vers certains sujets et les éloigner d’autres », explique-t-il.
En 2015, Ellen Stofan, alors scientifique en chef à la Nasa déclarait à l’occasion d’un événement public, s’attendre à ce que « des preuves de l’existence d’une vie au-delà de la Terre » soient trouvées dans les deux à trois décennies. Un point de vue alors partagé par Jeffrey Newmark, astrophysicien à la Nasa : « Je ne me demande pas si nous trouverons de telles preuves, mais quand. »
Sur quelques singularités relevées par les chercheurs qui ont étudié l’objet interstellaire. Sa forme d’abord. « Nous n’avons aucune image bien nette de l’objet. Seulement les données de onze jours d’observations — avant que l’objet s’éloigne trop de la Terre — par plusieurs télescopes, précise Avi Loeb. Elles montrent que la luminosité de ‘Oumuamua varie d’un facteur dix toutes les huit heures. » De quoi conclure que l’objet est bien plus long que large. Certains ont d’abord parlé de forme de cigare. Puis les données ont orienté, de manière statistiquement bien plus probable, vers une forme de disque.
« S’il n’y avait eu que cela, je serais passé à autre chose », nous confie Avi Loeb. Mais il y avait aussi l’anomalie de trajectoire qui apparait dans les données recueillies par les astronomes. Selon le chercheur de l’université de Harvard, celle-ci est « époustouflante ». « Les lois de la