Ces 7 et 8 décembre 2024, Notre-Dame de Paris se montre à nouveau au monde entier grâce à la retransmission télévisée en mondiovision de l’office de réouverture de la cathédrale puis celle de la messe dominicale à laquelle participeront de nombreux chefs d’état. Ces événements exceptionnels font écho à celui de son embrasement le 15 avril 2019, événement déjà diffusé dans le monde entier.
.Ce soir là, au plus fort du brasier, la couronne d’épines se retrouve dans les mains du capitaine Franck des pompiers de Paris. Il vient de briser avec beaucoup de peine et en prenant des risques, la vitre du reliquaire où elle se trouvait. Cette couronne d’épines est pour les chrétiens celle que les soldats romains avaient placée, par dérision et allusion au roi des juifs, sur la tête de Jésus qu’ils accompagnaient pour sa crucifixion. Le haut de la croix portait en effet cette inscription « INRI » abrévaition de Iesus Nazarenus Rex ludaeorum – Jésus le Nazôréen, roi des juifs.
Les délais de reconstruction de la cathédrale ont été tenus et ce sont de véritables exploits techniques et aussi artistiques qui ont été réalisés sur dons privés par près de deux mille professionnels sous les ordres du général Georgelin et de son adjoint puis successeur Philippe Jost à la tête de l’établissement public chargé de la reconstruction alors que Philippe Villeneuve était l’architecte en chef du chantier.
Mais au-delà de ces exploits et du monument lui-même, Notre-Dame est le symbole de la chrétienté à Paris. La France fut considérée fille aînée de l’Eglise par Jean-Paul II à cause du baptême de Clovis dont les historiens nous disent que l’évêque Rémi le baptisa avec trois mille de ses soldats un 25 décembre à Reims à une date restée incertaine comprise entre 496 et 511. Aujourd’hui, après cet élan du message de Jésus en Gaule au début du VIè siècle, nous assistons depuis les années soixante à une déchristianisation massive de la société.
Si on se penche vers le passé de la cathédrale c’est d’abord vers Viollet-le-Duc que l’on se tourne. Cet immense architecte mais aussi historien, travaillera à partir de 1845 et durant près de vingt ans à sa réfection. On retiendra principalement la reconstruction de la flèche culminant à 96 mètres, dépassant de 10 m la précédente antérieurement démolie entre 1786 et 1792 et initialement érigée au XIIIè siècle. Cette réfection de Notre-Dame, la plus importante depuis sa construction, fut confiée au projet déposé par Lassus et Viollet-le-Duc à la suite d’un concours organisé à la demande du roi Louis-Philippe. Cette demande du roi est sans doute inspirée par la longue campagne menée par Victor Hugo qui lança une diatribe contre la dégradation de Notre Dame de Paris et publia son roman éponyme en 1831, immense roman populaire s’appuyant sur l’histoire de Paris et celle de la cathédrale avec au centre le bossu Quasimodo et la belle gitane Esmeralda.
Parallélement, et en 1835, l’Eglise a confié au dominicain Lacordaire qui rêve de refonder le christianisme sur des valeurs de progrès, de libertés et de justice, sept prêches magnifiques dans la cathédrale. Ceux-ci n’ont d’égaux que ceux de Bossuet deux siècles auparavant et au même endroit et plus loins encore ceux de Maurice de Sully le créateur. En 1845, le même Lacordaire s’apprête à inaugurer pour la troisième année consécutive les conférences de l’avent durant lesquelles il redonne à Notre-Dame et, malgré sa dégradation physique, le lustre qu’elle avait du temps de Bossuet. Il est temps alors pour Viollet-le-Duc, bénéficiant du souffle de Visctor Hugo et de Lacordaire de s’occuper du chantier de rénovation.
En remontant le temps, on arrive à cet événement exceptionnel au regard d’un chrétien et qui eu lieu le 19 août 1239. Ce jour là, le roi Louis IX dit saint Louis car canonisé en 1297, se présente devant les portes de Notre-Dame, pieds nus, en simple tunique et sans son habit royal, pour venir présenter les reliques. La couronne d’épines a été achetée 135 000 livres tournois représentant la moitié des recettes annuelles du royaume. Cet achat a été fait à l’empereur latin de Constantinople Baudoin II de Courtenay, son cousin. La sainte couronne est à Constantinople depuis qu’elle a été confiée en 326 par des chrétiens de Jérusalem à Hélène mère de Constantin, premier empereur romain baptisé.
Il y a aussi un fragment de la croix et un clou de la lance ayant percé le flanc droit de Jésus qui proviennent d’un don fait à Charlemagne en 799 par le St Sépulcre de Jérusalem puis transmis par son petit-fils Charles II à l’abbaye de Saint-Denis. Avec la couronne d’épines, ils constituent les saintes reliques du trésor de Notre Dame.
Ce trésor, d’abord conservé à la Sainte Chapelle puis en d’autres lieux durant la Révolution, fut redéposé à Notre-Dame le 10 août 1806. La couronne d’épines fait partie, avec le linceul de Turin, la tunique d’Argenteuil et le suaire d’Oviedo (Espagne) des plus grandes et précieuses reliques de la chrétienté. Cette relique explique aussi pour partie l’importance de cette cathédrale aux yeux du monde chrétien.
En remontant encore le temps, on arrive à Philippe Auguste et Maurice de Sully ce dernier, évêque de Paris. Il poursuit la construction de la cathédrale dont la première pierre est posée par le pape Alenxandre III en juillet 1162. Elle fut bénie en 1185 mais son achèvement devra attendre 1223. La cathédrale actuelle a donc plus de 800 ans d’âge.
Mais lorsque le pape Alexandre III pose la première pierre en 1162, il sait peut-être qu’il pose celle-ci sur des fondations plus anciennes mises en place en 1010 sous le règne du roi Robert, dit le pieux et fils d’Hugues Capet. C’est dire que les fondations actuelles de la cathédrale ont plus de 1000 ans d’âge.
Mais en remontant encore le temps, on découvre que ces mêmes fondations bâties autour de l’an mille ont été mises en place sur un site, celui de l’île de la Cité, sur lequel avait déjà antérieurement été érigées au moins deux autres cathédrales ainsi qu’un baptistère . La première est celle de la basilique Saint-Etienne, la seconde, s’appelait déjà Notre-Dame, et le baptistère Saint-Jean-le Rond. Selon Grégoire, évêque de Tours au VI è siècle, la première cathédrale Notre-Dame aurait été érigée en 555 par Childebert, roi d’Orléans, un des quatre fils de Clovis. C’est depuis le concile d’Ephèse en 430 de notre êre, qu’un culte officiel est rendu à Marie, mère de Jésus. Les constructions de cathédrales dédiées à Marie vont alors se développer en Gaule accompagnées généralement à cette époque de la construction d’une seconde cathédrale contiguë dédiée à un saint martyr et d’un baptistère . Les historiens notent ainsi en Gaule plus de 90 cathédrales dites doubles dont celles de Notre Dame et Saint Etienne à Paris. C’est donc depuis près de 1500 ans qu’une cathédrale s’élève sur l’île de la Cité témoignant ainsi et depuis l’époque gallo-romaine, de la transmission continue du message chrétien en Gaule qui deviendra la France après le traité de Verdun en 843.
En 550, à Paris, nous sommes alors et de façon incertaine entre 100 et 300 ans après l’arrivée des premiers chrétiens dans ce lieu qui s’appelait encore jusque vers 310, Lutèce, nom francisé de Lutétia donné par les romains. Antérieurement à cette date et selon les résultats des fouilles archéologiques à cet endroit, le site de l’île de la Cité abritait déjà un temple païen consacré à Vulcain ou Jupiter.
Le premier chrétien évangélisateur du lieu est Denis de Paris, premier évêque et saint patron de la ville, ce dernier titre qu’il partage avec sainte Geneviève, figure symbolique de la capitale et qui vécut deux siècles plus tard . Il fut un des 7 prédicateurs envoyés en Gaule par le pape Fabien – pape de 236 à 250. Sans certitude sur les dates, nous sommes alors vers 250 de notre ère et l’évangélisation de la Gaule vient de commencer. Denis est martyrisé avec deux de ses compagnons sur la bute Montmartre et enseveli sur les lieux de l’actuelle cathédrale à Saint-Denis .
Les racines chrétiennes de la Gaule devenue la France ont donc près de 1800 ans.Malgré la déchristianisation actuelle, elles ont fondé indéniablement notre civilisation dont Paris est notre vitrine et Notre-Dame, son phare.
Que Notre-Dame, aujourd’hui si belle, contribue à rééclairer et réenchanter la France et le monde !
Ce texte d’une extrême brièveté est l’un des classiques de la spiritualité catholique et chrétienne en général.
Ces quelques lignes où Pascal exprime sa conversion à la personne de Jésus-Christ au moment même où il la vit ont valeur de paradigme, en raison des termes qu’il emploie mais aussi du caractère fulgurant de cette expérience mystique. Constamment réédité et commenté depuis la fin du XVIIe siècle, le Mémorial contient une triple invocation à Dieu régulièrement citée : « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants… »
Le 23novembre 1654, c’est la nuit de feu de Blaise Pascal.
Pascal est un scientifique et philosophe du XVIIème siècle.
C’est un génie précoce. A 19 ans seulement, il invente la première machine à calculer.
Il apporte de nombreuses contributions scientifiques dans les domaines des mathématiques et de la physique.
Mais son œuvre prend une tout autre tournure à la fin de sa vie.
En 1654, Pascal a 31 ans.
On ne connaît pas la date précise, mais on sait qu’un jour, il se rend en carrosse chez un ami à Argenteuil. Alors qu’il traverse le pont de Neuilly, les chevaux s’emballent.
Ils foncent tête baissée vers le fleuve, là où il n’y a pas de garde-fou.
Ils se précipitent dans l’eau, mais heureusement pour Pascal, les laisses qui les attachaient au carrosse se rompent. Le véhicule s’arrête à quelques centimètres du précipice, si bien que le scientifique se retrouve la tête dans le vide.
Il y voit un premier signe de Dieu.
Le 23 novembre de la même année, entre 10h30 et 00h30, il vit une expérience d’extase. C’est sa « nuit de feu ».
Il voit et ressent la présence de Dieu. Dans un réflexe fulgurant, il se saisit de quelques feuilles qui se trouvaient non loin de lui et sur lesquelles il écrit tout ce qu’il est en train de vivre.
Il n’y a pas de description exacte de ce qu’il voit, mais plutôt celle de ses sentiments. Il écrit par exemple : « Joie, joie, joie, pleurs de joie », « certitude, joie, paix… ».
Le lendemain, il coud les feuilles entre elles, c’est ce qu’on appelle le « Mémorial » de Pascal.
Il garde constamment ces feuilles dans la doublure de sa veste. Il ne s’en sépare absolument jamais.
C’est pendant cette nuit-là que Pascal s’est véritablement tourné vers la religion.
Il va même commencer à écrire un ouvrage pour convaincre les athées de croire en Dieu. Un ouvrage dont le titre original est “Apologie de la religion chrétienne”.
Mais il meurt le 19 août 1662 avant de finir son projet. Il a 39 ans.
Les notes qu’il a rédigées dans sa dernière entreprise ont été rassemblées dans un ouvrage. Ce sont les « Pensées » de Pascal.
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C’est un accident de la circulation sur le pont de Neuilly en 1654, alors qu’il se rendait tranquillement à Argenteuil, dans le carrosse de son ami Artus de Roannez, qui va radicalement transformer la vie de Blaise Pascal (1623-1662) ; il y verra un signe que Dieu lui adressait.
…
Le 23 novembre 1654, Pascal eut alors une nuit d’illumination et d’extase.
Ce soir là, le naufragé incrédule saisit la bouée miraculeusement à portée de sa main. Il écrivit à la hâte ce qu’il voyait et ressentait, puis il cousit ce qu’on appelle depuis lors le Mémorial de Pascal, dans la doublure de son vêtement où on le trouva après a mort. Ce texte fort court, où de nombreuses phrases très brèves sont écrites sans verbes, témoigne d’une expérience bouleversante tout entière commandée par ces mots :
Pascal se trouve en communion avec le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob, et non plus avec le Dieu des philosophes et de savants. Ce Mémorial consacre ce que l’on peut appeler la conversion de Pascal dont la vie se trouve désormais transfigurée :
« Je m’en suis séparé ; je l’ai fui, renoncé, crucifié. Que je n’en sois jamais séparé ».
Il ne se conserve que par les voies enseignées dans l’Evangile : « Renonciation totale et douce. » Il trouve les mots pour développer avec logique et précision l’expérience profonde de conversion à Dieu qui fait d’un homme un chrétien : l’illumination soudaine, la paix avec Dieu, la joie du salut, la découverte de la véracité de l’Évangile, l’amour, le repentir, l’engagement dans une nouvelle direction, l’espérance d’une vie nouvelle…
Dès lors la vie de Pascal change du tout au tout et il consacre ses dernières forces au service de Jésus-Christ. Il cherchera, en particulier à écrire une Défense du Christianisme dont les pensées éparses, sont aujourd’hui rassemblées dans « Les Pensées de Pascal ». Sans le Pont de Neuilly, point de « Pensées »…
92 express, printemps 2007, p 74. Jean Brun, La philosophie de Pascal, Que sais-je n° 2711, p 18.
D’où il paraît que Dieu, voulant nous rendre la difficulté de notre être inintelligible à nous-mêmes, en a caché le nœud si haut ou pour mieux dire si bas, que nous étions bien incapables d’y arriver. De sorte que ce n’est pas par les superbes agitations de notre raison, mais par la simple soumission de la raison, que nous pouvons véritablement nous connaître.
Ces fondements solidement établis sur l’autorité inviolable de la religion nous font connaître qu’il y a deux vérités de foi également constantes : l’une que l’homme dans l’état de la création ou dans celui de la grâce est élevé au‑dessus de toute la nature, rendu comme semblable à Dieu et participant de la divinité. L’autre, qu’en l’état de la corruption et du péché il est déchu de cet état et rendu semblable aux bêtes.
Ces deux propositions sont également fermes et certaines.
L’Écriture nous les déclare manifestement lorsqu’elle dit en quelques lieux : Deliciae meae esse cum filiis hominum. Effundam spiritum meum super omnem carnem. Dii estis. Etc. Et qu’elle dit en d’autres : Omnis caro foenum. Homo assimilatus est jumentis insipientibus et similis factus est illis. Dixi in corde meo de filiis hominum. ‑ Eccl., 3.
Par où il paraît clairement que l’homme par la grâce est rendu comme semblable à Dieu et participant de sa divinité, et que sans la grâce il est censé semblable aux bêtes brutes.
Ce livre aborde le phénomène Halloween à 360 degrés à travers la formule dialogue-entretien.
Avec Alberto, spécialiste des sciences humaines, en tant que prêtre exorciste, le Père Barnonte a mis en évidence certaines données qui devraient faire réfléchir ceux qui continuent de soutenir qu’Halloween est une fête ludique et innocente ou une occasion laïque. En réalité, il s’agit de la représentation d’une fête religieuse païenne : la fête de Samhain, originaire du monde celtique, au cours de laquelle – dans les nuits de fin octobre à début novembre – en plus de nombreux rites magiques, des sacrifices d’animaux ont également été perpétrés et, selon toute vraisemblance, même des êtres humains. Au cours du processus de christianisation des îles britanniques, la solennité de la Toussaint a prévalu et la célébration communautaire n’a conservé que certaines des anciennes coutumes, mais dans une perspective nouvelle, dans une perspective salvifique. Comme cela s’est produit dans d’autres régions d’Europe, notamment en Italie. C’est la réinterprétation donnée par la société américaine qui a transformé Halloween en une fête consumériste, de plus en plus vidée du contenu de la foi. Halloween s’est ainsi retrouvée enracinée dans la magie, l’horreur et la mort, contrairement au christianisme qui est enraciné dans le Dieu qui, dans le Christ, malgré les épreuves de la vie, donne sérénité, espérance, paix et joie.
Aujourd’hui, Halloween semble étroitement lié à des réalités sombres et lugubres telles que la sorcellerie et le satanisme.
La néo-sorcellerie de notre époque s’est organisée en mouvement, par exemple aux Etats-Unis, le mouvement néo- paIen religieux Wicca créé au XIX è siècle. Ce mouvement célèbre lors de ses principales fêtes l’anniversaire de Samhain qui donne le coup d’envoi de la nouvelle année de la sorcellerie au cours de la nuit du 31 octobre au 1er novembre.
Par ailleurs, pour les satanistes, la fête principale de leurs célébrations impures – le début de l’année satanique – est Halloween… Le phénomène est donc très inquiétant et constitue un réel danger car, même si ceux qui le font n’ont pas l’intention de célèbrer la sorcellerie et le diable, en fait, ils se mettent en communion avec ce courant spirituel maléfique. Les actions ordinaires et extraordinaires du diable, avec toutes les conséquences néfastes qu’elles entraînent pour la vie sont bien connues des exorcistes, comme le Père Barnonte et qui connaissent bien ces situations de souffrance.
Même la période préparatoire d’Halloween devient un moment privilégié de contact pour les enfants et les jeunes avec des sectes et des groupes du monde de l’occultisme, souvent déguisés en associations culturelles. Certains sites Web pour enfants, où sont décrits des personnages et des scénarios d’horreur, proposent même des liens avec lesquels vous pouvez accéder directement à des sites sur le satanisme et la magie noire.
Halloween regorge également de symboles liés au monde de l’horreur, de la mort, de l’occulte et du démoniaque. Les crimes commis à l’occasion de cette fête, la multiplication des actes de blasphème et de sacrilège contre la foi et les symboles chrétiens, des tragédies comme celle de Séoul, en Corée du Sud, en 2022, où 158 personnes sont mortes en célébrant Halloween, ne peuvent plus être comptés. . Sans parler de nombreux événements criminels qui ont également eu lieu dans notre pays : pensons à un crime bien connu survenu il y a des années à Pérouse.
Il faut expliquer aux enfants et aux adultes – les dimanches précédant le 31 octobre et particulièrement lors de l’homélie de la messe du soir du 31 octobre et du 1er novembre – la communion qui nous lie à tous les saints et à nos défunts, en les aidant à distinguer ce qui est inoffensif par rapport à ce qui ne l’est pas ; et surtout, en leur rappelant combien il est important pour nous, catholiques, de célébrer nos saints amis, qui, avec leur intercession, peuvent nous obtenir de nombreuses grâces, et de commémorer nos chers défunts, qui attendent nos prières et avec lesquels nous espérons nous unir un jour. nous, pour l’éternité.
François Cassingena-Trévedy est né à Rome en 1959. Il a intégré l’Ecole Normale supérieure en 1978. Il est docteur en théologie – « L’expérience et l’esprit de la liturgie »-. Il est entré dans la vie monastique en 1980 à l’abbaye bénédictine Saint-Martin de Ligugé et a été ordonné prêtre en 1988.
« Chacun a le Dieu de son espace » écrit l’ermite Frère François, lui qui fait l’expérience de l’espace intérieur allé avec celui des sommets du Cantal, des arbres et des êtres qui peuplent ce paysage d’altitude. De ce monastère sans clôture, il nous écrit depuis sa place, à part. Il médite sur le destin du christianisme d’aujourd’hui, un effondrement de « tout un paysage religieux ». Ce destin ne se tient pas en dehors de lui. Il en arpente les impasses ou les chemins balisés ou incertains comme l’interrogation lancinante sur la « chair » comme support métaphysique, ou sur « l’ascension » spirituelle. Les Écritures saintes sont la source continue de ce livre fait d’étincelles qui nous projettent loin sur les sommets clairs. Et nous voilà, allégés des cailloux amassés dans nos credo intérieurs, libres de penser ainsi le « religieux ».
François Cassingena-Trévedy, retiré au coeur de l’Auvergne après des décennies de vie monacale en abbayes bénédictines, nous livre ici un journal de bord singulier, rythmé autant par les « travaux et les jours » d’un peuple de hautes terres – celui du plateau du Cézallier dans le Cantal – que par la succession des fêtes de l’année liturgique.
Au fil des pages, le lecteur comprend qu’il y a ici adéquation, sinon équivalence, entre le temps ordinaire des tâches les plus humbles, soumises aux aléas des saisons et des bêtes, et le temps liturgique qui élève l’âme par ses rites et ses chants. L’étable apparait alors « aussi sacrée que l’église », la traite devient un « exercice cultuel », et la bouse « la matière d’un poème ». Aucune provocation dans ces formules surprenantes, seulement le vécu d’un moine qui a choisi de s’engager dans la condition paysanne, comme jadis la philosophe Simone Weil avait voulu embrasser la condition ouvrière. Ce faisant, il participe par son écriture poétique à la promotion d’un monde rural aujourd’hui éprouvé, et à la réhabilitation du nom de « paysan » qu’il va jusqu’à attribuer à ce « Dieu caché » auquel il destine quotidiennement ses mélodies grégoriennes.
L’Assomption de la Vierge Marie est une solennité liturgique fêtée le 15 août. Elle commémore le terme de la vie terrestre de la Vierge Marie, Mère de Dieu. C’est avec son corps et son âme, qu’elle est « élevée au ciel », c’est-à-dire est entrée directement dans la gloire de Dieu. Cette croyance prend le nom de Dormition dans l’Église orthodoxe, et a été définie comme un dogme par l’Église catholique.
Si cette croyance n’a pas de fondement biblique, elle découle d’une tradition très ancienne des Églises d’Orient comme d’Occident. Aucun texte du Nouveau Testament n’évoque la fin de Marie, et ce sont des textes apocryphes et des légendes qui ont comblé ce vide.
En Occident, Grégoire de Tours évêque de Tours au VI è siècle, est le premier à en faire mention. Il s’appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes appelé le Transitus Mariæ-le transfert de Marie-. On y rapporte la mort de la Vierge Marie à Jérusalem, le rassemblement des Apôtres autour d’elle, son désir de quitter la terre pour rejoindre son Fils, ses funérailles solennelles, puis la venue du Christ pour la ramener à la vie et l’emporter au ciel. On remarquera la mention des Apôtres comme témoins du fait. L’existence et la diffusion de ces textes sont un indice, qui atteste une croyance répandue dans le peuple chrétien à une époque ancienne.
Le lieu de cet évènement, a son importance. Il se situe sur les pentes du mont des Oliviers, à Gethsémani où Jésus a prié avant son arrestation. D’après la tradition de l’Eglise de Jérusalem, en effet, c’est là que le corps de la Vierge Marie aurait été enseveli, avant d’être emporté au ciel – Denys l’Aréopagite écrit dans une lettre à l’évêque Titus en 363 que selon la tradition locale Marie a son tombeau à Gethsémani. En 395 le bréviaire de Jérusalem mentionne le tombeau de Marie comme étant « dans la vallée de la basilique de Sainte-Marie ». Les auteurs de l’époque byzantine mentionnent aussi cet endroit. C’est dès l’époque constantinienne qu’une église est construite sur les lieux.. C’est devant le monument qui passait pour le « tombeau de la Vierge », désormais vide, que l’on peut dire que le corps immaculé de Marie a été soumis à la mort.. Mais le corps de Marie a été préservé de la corruption : au départ de cette vie, il a été gardé sans décomposition et placé dans une demeure meilleure et plus divine, hors des atteintes de la mort et capable de durer pour l’éternité. Son départ n’est pas une mort, mais une dormition, un passage, ou plus proprement une entrée dans la demeure de Dieu. Sortant du domaine du corps, Marie entre dans une condition meilleure.
La fête est introduite officiellement en Occident sous l’influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d’Assomption à partir du siècle suivant. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d’obligation.
En France, le jour de l’Assomption est férié depuis le règne de Louis XIII. Le 10 février 1638 le roi de France Louis XIII, qui espère la venue au monde d’un héritier mâle pour lui succéder, signe un édit qui consacre son royaume à la Vierge Marie- Après presque vingt-trois ans de mariage stérile ponctués de plusieurs fausses couches, la naissance inattendue de l’héritier du trône est considérée comme un don du ciel, ce qui lui vaut d’être aussi prénommé Louis-Dieudonné-Pour le roi Louis XIII comme pour la reine (et plus tard le futur souverain Louis XIV), cette naissance tant attendue est le fruit de l’intercession faite par le frère Fiacre auprès de Notre-Dame de Grâces auprès de laquelle le religieux réalise trois neuvaines de prières afin d’obtenir « un héritier pour la couronne de France ». Les neuvaines sont dites par le frère Fiacre du au
Le voeu de Louis XIII le 1638 : « A ces causes, nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, et nous avertisssons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons que tous les ans, fête et jour de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe, qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres dudit jour, il soit fait une procession en la dite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et les corps de ville, avec pareilles crérémonies que celles qui s’observent aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris. Exhortons pareillement les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres de leurs diocèses, entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents, et d’avertir tous les peuples d’avoir une dévotion paritculière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de nos ennemis, qu’il jouisse longtemps d’une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés, car tel est notre plaisir.
« Donné en Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingut-huitième ».
« Signé: LOUIS »
Le , la constitution Munificentissimus Deusde Pie XII officialise en quelque sorte la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant que l’Assomption doit être désormais considérée comme un dogme de foi divinement révélé par Dieu. Marie, ayant été préservée du péché originel et n’ayant commis aucun péché personnel, a été élevée à la gloire du ciel, après la fin de sa vie terrestre, en corps et en âme : selon ce dogme, son enveloppe charnelle n’a pas à attendre la résurrection des corps à la fin des temps.
Ce dogme établi par la Pape Pie XII est dû en partie à une demande très forte des fidèles mais aussi à une révélation de la Vierge apparue trois ans plus tôt à Bruno Cornacchiola – cf Vierge de la Révélation–et brièvement rappelée ci-dessous.
En effet, le 12 avril 1947, le Ciel était tombé sur la tête de Bruno Cornacchiola, anarchiste opposé à toute croyance et qui s’était donné comme objectif de tuer le pape Pie XII avec un couteau. Ce jour là pourtant, il fut l’objet d’une conversion fulgurante et instantanée au catholicisme. Il affirma en effet que lui et ses trois enfants avaient «vu» la Vierge Marie dans une grotte mal famée de Tre Fontane, un quartier pauvre de la banlieue sud de Rome. La «belle dame» que cet homme dira avoir aperçue à quatre reprises dans cette cavité creusée dans la pierre de tuffeau, lui aurait aussi délivré un «message secret» destiné au pape Pie XII. Voici ce que la Vierge aurait dit, à propos de l’Assomption, au présumé voyant :«Moi aussi je suis morte dans le monde, pas la mort comme on meurt dans le monde du péché adamique: mon corps ne pouvait pas mourir et n’est pas mort, il ne pouvait connaître la corruption et n’a pas connu la corruption, parce qu’immaculée, c’est dans l’extase de l’amour divin que j’ai été portée au ciel (…).»
« J’assume tout. Heu, et joyeusement, et-et collectivement. Et ce qui. Quand même, ya quelque chose, c’est que heu. On va pas polémiquer. Et, heu, justement : on va pas polémiquer. C’est ressemblant d’une manière d’être, heu, de faire récit de notre diversité, et d’affirmer, crânement et énergiquement, que c’est comme ça qu’on va vivre ensemble. Comme ça. Heu, on a restauré, heu, pour nous, intimement, une fierté, heu, pour ce pays, pas pour son identité, mais pour son projet politique. Cette allée, c’est aller de l’avant, heu, une histoire en mouvement, et, et j’ suis tellement heureux qu’on ait pu donner à voir ça aux jeunes. »- Patrick Boucheron, (professeur au Collège de France, un des quatre »scénaristes » (avec Leïla Slimani, Fanny Herrero et Damien Gabriac) de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Il explique avoir pris la tâche avec une casquette d’auteur, plutôt que d’historien estimant contribuer à mettre en avant la France et ses valeurs.)
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« Il y en a marre de se faire cracher à la gueule ! Le Christianisme n’est pas une serpillère mais le royaume de Dieu » – frère Paul Adrien
Le festin des dieux réalisé par Van den Bijlert se trouve au musée Magnin à Dijon. Les auteurs de la scène interprétée à l’ouverture des jeux et qui se réclament de ce tableau ne peuvent ignorer que celui-ci, réalisé entre 1633-1640, s’inspire lui-même du tableau de la Cène réalisé par Léonard de Vinci entre 1495-1498 près d’un siècle et demi avant celui-ci.Il fut commandé pour orner la salle de réfectoire du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan.
On considère généralement que la peinture réalisée par Léonard illustre la parole prononcée par le Christ, « En vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera », et les réactions de chacun des apôtres.
Tout au long du xvie siècle et du xviie siècle, des copies de la Cène sont peintes dans des édifices religieux.
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DÉCRYPTAGE – Historiquement prudente sur les «phénomènes présumés surnaturels», l’Église catholique vient de consolider sa procédure en édictant six nouveaux critères de discernement, dont l’interdiction stricte, pour protéger les fidèles. Surtout, elle renonce à reconnaître les faits extraordinaires en tant que tel.
Apparitions, messages mystiques, statues qui pleurent, stigmates… Les «phénomènes présumés surnaturels» apparaissent régulièrement dans l’Église catholique. Si le Vatican a toujours été d’une extrême prudence, il vient de renforcer cette défiance en imposant, à partir de la Pentecôte 2024, six nouveaux critères de discernement. Il renonce – c’est inédit – à affirmer avec certitude que ces phénomènes sont d’origine divine en retirant à l’évêque local la responsabilité de discerner qu’il avait jusque-là. Et il rappelle enfin que les catholiques ne sont «pas obligés» de croire à ce type de manifestations, même si elles ont été reconnues par l’Église.
Devant un phénomène mystérieux, l’Église catholique se contentera désormais, dans le meilleur des cas, d’un «nihil obstat» – littéralement «rien ne s’oppose» – qui sera décidé à Rome. Elle ne formule ainsi aucune objection à ce que des fidèles viennent prier sur le lieu d’un «présumé phénomène surnaturel» de façon à respecter la «piété populaire».
Mais derrière lui, les cinq autres critères, constituent une sorte d’échelle de gravité dans l’évaluation de la situation. Elle va jusqu’à l’interdiction totale, «Prohibetur et obstruatur», littéralement «il est interdit et il est bloqué» jusqu’à la sanction extrême : une «déclaration» formelle affirmant que le phénomène «n’est pas surnaturel». Dans tous les cas, il s’agit de «protéger» les fidèles catholiques d’éventuels «abus» manipulant leur crédulité.
Ces nouvelles mesures ont été publiées par le Saint-Siège, le vendredi 17 mai, dans un document d’une vingtaine de pages intitulé «Normes procédurales pour le discernement de phénomènes surnaturels présumés». Il a été mis au point par le dicastère de la Doctrine de la foi et entre en vigueur le dimanche 19 mai. Avalisé par le pape François le 4 mai dernier, il est signé par le cardinal Victor Manuel Fernandez en charge de ce dicastère. Il représente la plus haute autorité doctrinale de l’Église catholique.
Cet ensemble remplace les catégories binaires qui servaient jusque-là au discernement sous la seule responsabilité de l’évêque local : un feu vert «constat de supernaturalitate», «il s’agit de surnaturel» ; un feu rouge «non-constat de supernaturalitate», «il ne s’agit pas de surnaturel».
En réalité, l’Église ne donne plus son feu vert sur ces «phénomènes présumés surnaturels» par une voie affirmative. Elle se tient à un prudent «nihil obstat» qui permet le culte mais qui ne se prononce plus sur le fait en lui-même. Seul le pape, au titre d’une «exception» insiste le nouveau document, pourrait déclarer la réalité d’un phénomène surnaturel. Et, encore a assuré Mgr Fernandez lors de la conférence de presse romaine, vendredi : «la norme est de ne plus reconnaître ce genre de phénomènes, si le pape le faisait, ce serait à titre très exceptionnel.»
«Il faut préciser qu’il ne faut ordinairement pas attendre de l’autorité ecclésiastique une reconnaissance positive de l’origine divine de phénomènes surnaturels présumés», écrit d’ailleurs ce cardinal avec l’approbation du pape François. Il ajoute que dans «le cas où un nihil obstat est accordé par le dicastère, de tels phénomènes ne deviennent pas objets de foi – c’est-à-dire que les fidèles ne sont pas obligés d’y donner leur assentiment». Il demande, dans ce cas, à l’évêque diocésain «de veiller également à ce que les fidèles ne considèrent» cet avis «comme une approbation du caractère surnaturel du phénomène».
Cette nouveauté – «mettre fin au discernement en la matière non par une déclaration de supernaturalitate, mais par un nihil obstat» – a été considérée comme une «solution juste» par le pape François, argumente le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi.
Le cardinal Fernandez observe enfin, en s’appuyant sur Benoît XVI, que «les nouvelles normes sont plus riches, avec six déterminations prudentielles possibles et qu’elles ne comportent normalement pas de déclaration sur le caractère surnaturel du phénomène discerné, c’est-à-dire sur la possibilité d’affirmer avec une certitude morale qu’il provient d’une décision de Dieu qui l’a voulu directement. Au contraire, la concession d’un nihil obstat indique simplement, comme l’a déjà expliqué le pape Benoît XVI, qu’en ce qui concerne ce phénomène, les fidèles «sont autorisés à y adhérer de manière prudente»».
Six nouveaux critères
Voici comment les six nouveaux critères sont expliqués par le document romain :
–«Nihil obstat»: «Même si aucune certitude n’est exprimée quant à l’authenticité surnaturelle du phénomène, de nombreux signes d’une action de l’Esprit Saint au milieu d’une expérience spirituelle donnée sont reconnus, et aucun aspect particulièrement critique ou risqué n’a été détecté, du moins jusqu’à présent.»
–«Prae oculis habeatur»littéralement «il est tenu devant les yeux» que l’on pourrait traduire par «à surveiller de très près» : «Bien que des signes positifs importants soient reconnus, il y a aussi des éléments de confusion ou des risques possibles qui nécessitent de la part de l’Évêque diocésain un discernement attentif et un dialogue avec les destinataires d’une expérience spirituelle donnée. S’il y a eu des écrits ou des messages, une clarification doctrinale peut être nécessaire.»
–«Curatur»qui indique un devoir de «veille» mais aussi de «soin actif». «Plusieurs éléments critiques ou significatifs sont relevés, mais en même temps il y a déjà une large diffusion du phénomène et une présence de fruits spirituels liés à celui-ci et vérifiables. Une interdiction qui pourrait indisposer le Peuple de Dieu est déconseillée à cet égard. En tout état de cause, l’Évêque diocésain est invité à ne pas encourager ce phénomène, à rechercher d’autres expressions de dévotion et, éventuellement, à en réorienter le profil spirituel et pastoral.»
–«Sub mandato», c’est-à-dire, «sous mandat» : «Les points critiques relevés ne sont pas liés au phénomène lui-même, qui est riche en éléments positifs, mais à une personne, une famille ou un groupe de personnes qui en font un usage abusif. Une expérience spirituelle est utilisée pour obtenir un avantage financier particulier et indu, en commettant des actes immoraux ou en menant une activité pastorale parallèle à celle déjà présente sur le territoire de l’Église, sans accepter les indications de l’Évêque diocésain». Dans ce cas, la direction pastorale du lieu spécifique est prise en main par l’évêque diocésain ou par son délégué ou un représentant du Saint-Siège, pour «parvenir à un accord raisonnable».
–«Prohibetur et obstruatur», «c’est interdit et bloqué» : «même en présence de requêtes légitimes et de quelques éléments positifs, les points critiques et les risques semblent sérieux. C’est pourquoi, afin d’éviter de nouvelles confusions ou même des scandales qui pourraient miner la foi des gens simples, le Dicastère demande à l’Évêque diocésain de déclarer publiquement que l’adhésion à ce phénomène n’est pas permise et, en même temps, d’offrir une catéchèse qui puisse aider à comprendre les raisons de la décision.»
–«Declaratio de non supernaturalitate», une «déclaration de non surnaturel» : «l’Évêque diocésain est autorisé» par Rome «à déclarer que le phénomène est reconnu comme non surnaturel. Cette décision doit être fondée sur des faits et des preuves concrètes et avérées. Par exemple, lorsqu’un voyant présumé affirme avoir menti, ou lorsque des témoins crédibles fournissent des éléments de jugement qui permettent de découvrir la falsification du phénomène, l’intention erronée ou la mythomanie.»
Le cardinal Fernandez justifie cette mise au point romaine par le fait que s’il y a beaucoup de bienfaits spirituels dans ces phénomènes et dans les nombreux sanctuaires du monde qui en sont nés – aucun lieu n’est nommé dans le document mais il a chaleureusement évoqué devant la presse Lourdes, Fatima et Guadalupe – ils peuvent aussi générer des problèmes sérieux.
D’un côté, une «grande richesse de fruits spirituels, une croissance de la foi, de la dévotion, de la fraternité et du service». Et parfois, «des problèmes très graves au détriment des fidèles» qu’il énonce : «la possibilité d’erreurs doctrinales, d’un réductionnisme indu dans la proposition du message évangélique, de la diffusion d’un esprit sectaire, etc.»
Il rappelle aussi «la possibilité que les fidèles soient entraînés derrière un événement, attribué à une initiative divine, mais qui n’est que le fruit de la fantaisie, du désir de nouveauté, de la mythomanie ou de la tendance à la falsification de quelqu’un.»
Sans compter, conclut-il, des variations dans le jugement des évêques successifs pour une même situation, ou un «discernement ecclésial nécessaire qui arrivait trop tard.» Il ponctue : «Dans son discernement en ce domaine, l’Église a donc besoin de procédures claires.»
La question de Medjugorge va vers sa conclusion
Sur la tergiversation possible des évêques qui se succèdent autour d’un même phénomène, un seul exemple apparaît dans le document pour justifier le dessaisissement de la gestion de ce cas des évêques au profit de Rome. Il n’est pas nommé mais facilement identifiable. Il s’agit de la «dame de tous les peuples» à Amsterdam aux Pays-Bas, où la vierge serait apparue à une voyante de 1945 à 1959. Mais de 1950 à 2020, six avis contradictoires ont été émis par Rome ou les évêques locaux sur le caractère «surnaturel» de ce phénomène pour finir par un jugement «négatif». Conclusion de Mgr Fernandez : «il faut toujours éviter ces situations compliquées qui produisent de la confusion chez les fidèles».
Interrogé vendredi pour savoir si des cas litigieux du passé seraient revus à l’aune des nouvelles mesures, le préfet de la Doctrine de la foi a laissé entendre que non : «ce qui a fait demeure comme tel», en sachant que les nouvelles normes permettent de réviser un jugement à tout moment en fonction d’informations inédites.
Questionné sur l’ampleur de ce type de phénomènes, le cardinal Fernandez a refusé de donner des chiffres mais il a donné des précisions importantes sur deux dossiers en cours dont l’un est très connu.
Le premier concerne le village de Trevignano-Romano, à cinquante kilomètres au nord est de Rome. Depuis 2016, Gisella Cardia affirme voir régulièrement la Vierge Marie qui lui parlerait, multiplierait la nourriture, allant jusqu’à délimiter un terrain où tous ceux qui s’y presseraient seraient protégés de tous les maux possibles. De contradictions en contradictions – le sang des larmes de la statue était d’origine porcine… – d’erreurs théologiques en énormités spirituelles, la «voyante», considérée comme «sainte», aurait été confondue par l’enquête épiscopale. L’évêque du lieu, Mgr Marco Salvi, a fini par publier le 6 mars 2024 un décret qui assure que «les événements en question ne sont pas surnaturels», prononçant selon l’ancienne norme : «constat de non supernaturalitate».
Mais sur le terrain, il semble ne pas être entendu. Mgr Fernandez, dans le cadre des nouvelles normes, où le Vatican décide, s’est dit prêt à l’appuyer. Il n’a pas exclu une «excommunication» de la voyante si elle persistait après médiation.
Second exemple, Medjugorge, en Bosnie-Herzégovine, où la vierge serait apparue depuis 1981, attirant aujourd’hui plus de deux millions de pèlerins annuels. Le Vatican reste prudent et ne s’est pas encore vraiment prononcé mais il accorde le culte au regard des fruits spirituels portés.
Sollicité sur Medjugorje, le cardinal Fernandez a répondu dans un premier temps : «ce n’est pas encore conclu mais nous pensons que ce sera plus facile d’avancer avec ces nouvelles normes pour arriver à une conclusion».
Relancé sur la possibilité d’un «nihil obstat» sur Medjugorje, le préfet de la Doctrine de la Foi a affirmé : «Nous allons voir. Je n’ai pas encore lu les dossiers que nous avons. Il faudra tenir compte du fait qu’un phénomène peut être considéré à l’origine comme bon et non dangereux mais qu’il peut rencontrer des problèmes dans les développements ultérieurs. Une déclaration doit donc prendre ces différentes étapes en considération». Il a conclu «en supposant qu’il y ait un ’nihil obstat’, il faudra aussi tenir compte du fait que certains détails ne devront pas être pris au sérieux.»
Si Dieu est absolu, alors rien n’est impossible. Tel pourrait être le fil conducteur de la pensée de Léon Chestov, ce philosophe iconoclaste à la devise fracassante — « avec Dieu, sans maître » —, ce déconstructeur des idoles, fussent-elles chrétiennes, qui défend la liberté absolue du croyant contre toutes les nécessités ainsi que la philosophie existentielle contre la philosophie spéculative. Ce fil conducteur amène l’émigré russe, ami de Berdiaev et de Boulgakov et inspirateur d’un Albert Camus, à proclamer l’absurde salvateur contre la réalité implacable, la révélation contre la raison, la Bible contre Aristote — Jérusalem contre Athènes.
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Léon Issaakovitch Chestov(en russe : Лев Исаакович Шестов), né Yehuda Leyb Schwarzmann (russe : Иегуда Лейб Шварцман) le 31 janvier 1866 ( dans le calendrier grégorien) à Kiev et mort le à Paris, est un avocat, écrivain et philosophe russe.
Il étudie la philosophie rationaliste de la tradition grecque et influence, dès 1933, Albert Camus, notamment dans Le mythe de Sisyphe et Caligula.
Fils d’industriel, il prend la direction de la manufacture de son père en 1908 après avoir vu son projet de thèse en droit refusé car jugé révolutionnaire. Il s’exile en 1919. Il séjourne notamment à Vienne, Berlin, Rome, Paris et effectue plusieurs séjours en Russie. Il s’installe en Suisse de 1910 à 1914 puis retourne s’installer à Moscou qu’il quitte définitivement en 1920 pour rejoindre sa soeur installée à Paris. Il déménagera à Boulogne Billancourt en 1930 où il résidera jusqu’à sa mort et il est enterré au nouveau cimetière Pierre Grenier à Boulogne Billancourt.
« Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? », demande Paul, l’apôtre de l’Église, dans sa première épître aux Corinthiens.
Avant d’ajouter : « Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. […] Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. » (1 Cor. 1, 20-27).
Est ainsi affirmée l’opposition absolue entre la sagesse de Dieu, qui est folie aux yeux du monde, et la sagesse du monde, qui est folie aux yeux de Dieu.
Pour Léon Chestov, cette sagesse du monde désigne la raison, la sophia grecque, la philosophie léguée par la pensée hellénistique. Or, comme le montre l’auteur russe dans Athènes et Jérusalem, il existe une contradiction indépassable entre la philosophie grecque et la pensée biblique, ces deux traditions antagonistes irriguant la pensée occidentale.
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D’après notre auteur, la raison se définit elle-même comme la découverte, par l’intellect, de vérités supposées éternelles : « Les hommes, les grands comme les petits, naissent et meurent, apparaissent et disparaissent, mais les vérités demeurent. Quand personne n’avait commencé à penser, à chercher, les vérités qui plus tard se sont révélées aux hommes existaient déjà. Et lorsque les hommes auront définitivement disparu de la face de la terre, ou auront perdu la faculté de penser, les vérités n’en pâtiront pas. » Or, ces vérités sont éternelles parce que l’univers fonctionne selon des lois immuables, les lois physiques. La raison consiste alors à comprendre ces lois en admettant leur nécessité, l’anankè d’Aristote. Ainsi, la philosophie, l’usage de la raison, implique l’acceptation, voire la justification, de la nécessité.
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La philosophie spéculative, inspirée de la pensée grecque, pousse les êtres humains à se soumettre aux lois du cosmos et à leur obéir, quel qu’en soit le coût. Les hommes, « contraints par la vérité même » (Aristote), n’ont d’autre choix que d’obéir à la nécessité, à laquelle même les dieux olympiens sont assujettis. Se révolter contre la nécessité relèverait de la pure folie, de l’hubris.
Pour Chestov, toute la pensée biblique constitue une révolte contre la nécessité et, partant, un attentat contre l’autorité de la raison.
Telle est la foi pour le penseur russe : l’homme touché par la grâce « oublie le pouvoir de la nécessité, la toute-puissance de cet ennemi ». Il affirme, contre l’inévitabilité de la mort, la résurrection des corps.
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Contre la tentation de maints philosophes d’assujettir Dieu aux vérités de la raison, Chestov choisit, à l’opposé, de soumettre la vérité à Dieu : la vérité n’est pas une entité incréée et éternelle surplombant Dieu, elle est assujettie à Dieu qui peut donc l’abolir ou la modifier.
Ainsi, choisir de suivre Dieu revient à remettre en cause la nécessité et ses contraintes : « ce qui paraissait impossible devient possible et ce qui paraissait inaccessible devient accessible », puisque « Dieu, cela veut dire que tout est possible, qu’il n’y a rien d’impossible ». Dans les récits bibliques, les droits de la nécessité sont bafoués et, par conséquent, le pouvoir de la raison est mis en cause, puisque les morts peuvent ressusciter, les malades guérir, les faibles triompher des forts, les hommes marcher sur l’eau, la vierge enfanter… : « Rien n’est impossible à Dieu » (Lc. 1, 37).
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De l’injonction de Chestov, après Pascal, à nous « abêtir » et à refuser la dictature de la raison découle sa critique d’une seconde idole, la morale : « Notre moralité, fondée sur la religion, nous interdit de nous hâter vers l’éternité. «
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Pour Chestov, la recherche de la morale et de la vertu est ainsi à la base du péché et « le contraire du péché n’est pas la vertu mais la foi », c’est-à-dire la croyance selon laquelle rien n’est impossible à Dieu. Or, la foi conteste la morale puisqu’elle conduit « à fonder l’univers sur un arbitraire illimité » dépassant toute règle morale : la volonté de Dieu.
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Outre la morale, Chestov s’en prend, au nom du christianisme, à toutes les autres idoles que l’homme rend absolues, c’est-à-dire qu’il met à la place de Dieu : « Le péché mortel des philosophes, ce n’est pas la poursuite de l’absolu : leur plus grand tort, c’est que lorsqu’ils constatent qu’ils n’ont pas trouvé l’absolu, ils sont prêts à reconnaître pour l’absolu l’un des produits de l’activité humaine — la science, l’État, la morale, la religion, etc. »
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« Le juge suprême dans tous les différends, ce n’est pas l’homme, mais Celui qui est au-dessus des hommes. Et, par conséquent, pour trouver le vrai il faut se libérer de ce que les hommes considèrent ordinairement comme vrai. »Tout savoir, toute réalité, tout absolu humains sont donc, pour le croyant, relatifs et relativisés devant le « juge suprême » qu’est Dieu.
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« la foi n’examine pas, elle ne regarde pas en arrière » vers un passé nostalgique mais constitue une lutte pour l’avenir, pour l’irruption du Royaume de Dieu futur dans notre présent humain. Ainsi que l’exprime Chestov, « une grande et dernière lutte attend les âmes. La philosophie […] est lutte. Et cette lutte n’aura pas de fin. Le royaume de Dieu, ainsi qu’il est dit, s’obtient par la violence ». Le croyant doit ainsi lutter, tel Jacob, contre Dieu, c’est-à-dire face à Dieu, auprès de Dieu, pour faire advenir l’impossible dans un monde fini, limité, humain.
Dans Athènes et Jérusalem, Chestov présente ses pensées les plus essentielles, qui toutes se ramènent à un unique credo sous-tendant sa réflexion : le salut de l’humanité ne pourra être atteint que par le rejet du savoir et de l’arbre de la connaissance au profit de la foi et de l’arbre de la vie.
L’auteur défend dans cette perspective une forme radicale de religiosité philosophique proche du fidéisme de Pascal, ainsi qu’un existentialisme judéo-chrétien parent de celui de Kierkegaard, et oppose la raison (« Athènes ») à la foi biblique (« Jérusalem »), unique voie d’accès à la vérité et à la liberté. Selon le philosophe russe Basile Zenkovsky (ru), c’est précisément dans cet ouvrage que Chestov « va jusqu’au bout de l’idée » selon laquelle « la véritable philosophie découle de l’existence de Dieu », et nous rapproche de « l’être authentique ».
Athènes et Jérusalem est reconnu pour ses qualités littéraires, et est même considéré par ses commentateurs comme la meilleure réalisation de la prose philosophique russe. Le texte est néanmoins émaillé de citations en grec ou en latin, ce qui peut en rendre la lecture difficile. Ouvrage d’inspiration biblique, Athènes et Jérusalem s’appuie essentiellement sur l’Ancien testament et s’inscrit en rupture avec la tradition gréco-latine du christianisme.
Pour Chestov, la pensée doit changer de nature, cesser d’être rationnelle et spéculative pour devenir une « vision surnaturelle » dépendant de la libre volonté. Ainsi une transformation du monde s’opère-t-elle, et l’être lui-même entre dans une nouvelle réalité où ses lois ne soumettent plus l’homme, mais sont au contraire soumises à sa volonté.
Alors que la majorité des philosophes, y compris ceux qui s’appuient sur l’intuition, ne traitent que de ce qui est « normal » ou « raisonnable », le véritable philosophe franchit quant à lui les limites de la raison, atteint celles de la vie – frayant ainsi avec la mort – et mène une existence libre en communion avec un Dieu prêt à lui donner tout son pouvoir.
Partie II – « les hommes vivants »
Opposant ici « le savoir et le libre arbitre », Chestov aborde les « hommes vivants » – Luther, Nietzsche, Kierkegaard – les « chevaliers de la foi » – Abraham, Moïse, Job – ainsi que le récit de la Chute, qui est au fondement de son ontologie et de son anthroposophie. Il affirme le lien originel, dès le péché d’Adam, entre le savoir rationnel et le mal, la raison excluant par nature la vérité de la foi. La cause du mal est l’action d’Adam après la Chute qui, effrayé par le néant, fait de la raison une nécessité toute puissante puis une catégorie esthétique.
Partie III – « Sur la philosophie médievale »
Dans cette troisième partie, intitulée « Sur la philosophie médiévale », est exposé le problème de la relation d’ « Athènes », c’est-à-dire de la sagesse humaine naturelle des Grecs, adeptes des « vérités éternelles », avec « Jérusalem », c’est-à-dire de la sagesse divine surnaturelle provenant de la foi biblique et de la « philosophie biblique ». Chestov s’emploie ardemment à démontrer l’impossibilité de jeter un « pont » entre Athènes et Jérusalem comme avait commencé à le faire Philon d’Alexandrie et, à sa suite, nombre de philosophes médiévaux comme saint Augustin ou Thomas d’Aquin. Il estime par ailleurs que les tentatives de restitution des vérités de la foi biblique réalisées par Tertullien, Pierre Damien, puis par Dostoïevski, Nietzsche et d’autres, ont échoué à cause de la grande difficulté qu’ont les Européens, élèves des Hellènes, de comprendre la parole de Dieu, pris qu’ils sont dans leur désir de savoir plutôt que de croire.
Partie IV – » la seconde dimension de la pensée »
La quatrième et dernière partie, nommée « La seconde dimension de la pensée », se distingue des précédentes par sa forme non construite, puisqu’elle est composée de divers aphorismes. Il s’agit pour Chestov d’exprimer le caractère paradoxal et antinomique d’un questionnement qui est similaire à celui que « nos ancêtres » adressaient à Dieu.
Chestov montre également qu’il existe dans l’âme humaine, au-delà des limites imposées par la raison universelle, des vérités singulières indémontrables qui sont pour elle « ce qu’il y a de plus important », et où réside l’insondable mystère de l’homme.
Conclusion : critique de la philosophie européenne
Athènes et Jérusalem constitue une critique radicale de toute la tradition philosophique de l’Europe, ainsi que de toute la théologie dogmatique ou rationaliste d’inspiration philosophique.
La conclusion finale de sa critique de la tradition philosophique européenne est alors double :
la philosophie est une entreprise intellectuelle totalitaire fondée sur le pouvoir de la raison.
la culture européenne, fondée sur l’idée de la raison illimitée, se révèle être un culte de la violence et de l’intolérance.
Apologie de l’impossible
Léon Chestov défend dans Athènes et Jérusalem une philosophie existentielle où la liberté doit pouvoir s’exercer sans aucune limite. Cette philosophie qu’il juge la seule authentique est une lutte pour l’impossible motivée par la foi. Elle aspire non pas à comprendre le monde ou la vie, mais à vivre dans la croyance religieuse, à s’engouffrer dans l’abîme insondable et fantastique de la foi. La foi biblique est pour Chestov la réalité vivante de l’impossible, et en ce sens, le plus grand miracle de Dieu et son plus grand don. Elle se présente comme un « démon » auquel il faut s’en remettre, une force centrifuge qui entraîne aux confins de la vie et de la mort.
L’impossible est par définition irréalisable et même impensable si l’on ne renonce pas aux notions grecques du vrai et du bien, de la raison et de la science, renoncement qui, pour Chestov, doit se faire au nom du Dieu vivant de la Bible, éternellement caché mais essentiel. Chestov considère ainsi que les profondeurs de l’être cachent « un monde autre », proprement spirituel, où les lois n’ont pas de caractère contraignant. Dans ce monde fantastique, l’homme se doit d’être libre et créateur, fantasque lui-même, car il a été fait à l’aune de Dieu. Celui-ci n’exige d’ailleurs de l’homme que l’impossible, comme avec le Job de la Bible ou l’homme du souterrain de Dostoïevski, car dans ses veines coule « un sang de roi » par lequel il est « appelé à légiférer » plutôt qu’à être légiféré.
La lutte pour l’impossible peut selon Chestov conduire au crime, à la mort ou à la folie, et même à nier l’existence de Dieu. Elle insuffle à l’homme une « force créatrice qui est au-delà du concevable », qui « détermine l’être et lui donne forme ». Le but final de cette lutte est la transformation radicale de la nature de l’homme, l’élimination complète du mal dans le monde, la restauration du monde et de l’homme dans la liberté créatrice qui est le bien suprême.
ROMUALD LETERRIER est chercheur indépendant en ethnobotanique (étude des relations humaines avec leur environnement) , spécialiste du chamanisme amazonien et des plantes de vision. Il a découvert le principe d’une mémoire du futur auprès d’un chamane shipibo et explore depuis plusieurs années le concept de la rétrocausalité sous ses différentes facettes. Il est l’auteur, avec Jocelin Morisson, de Se souvenir du futur et de Se souvenir de l’au-delà parus chez Guy Trédaniel éditeur.
Il est l’auteur de l’enseignement de l’ayahuasca ( 2004), se souvenir du futur (2019, avec JM Morisson), se souvenir de l’au-delà (2020, avec Morisson), Synchronicity (2022, avec Deweys), Phénomènes (2022 avec Kasprowicz), tout est relié (2023 avec Morisson), Métavers et s’il avit toujours existé ? ( 2023 avec Kounen) enfin Assomption (en 2024)
Des nouvelles voies de réflexions et d’expériences pour entrer en contact avec les défunts.
Et si l’imagination était la clé pour ouvrir les portes de l’au-delà ?
Quelques mois après la disparition de sa mère, Marylène, Romuald Leterrier va être le témoin d’une expérience improbable. Lors du weekend de l’Assomption 2022, il sent une force le guider vers la basilique d’Avioth, dans le département de la Meuse. Là, il va assister à la double apparition de sa mère et de la Vierge Marie dans un véritable miracle scellé dans la pierre depuis l’an 1538. Cette puissante manifestation survient suite à sa demande de recevoir un signe fort de la survie de Marylène au-delà de la mort. Cet événement marquera, pour l’auteur, le début d’une quête spirituelle.
Au fil de ses investigations, il va découvrir qu’une forme nouvelle d' » imaginaire » est capable de le mettre en relation avec ses parents disparus. Elle lui permet de les rejoindre de l’autre côté du voile de l’éternité. Romuald décide de tester cette nouvelle technique d’imagination exploratoire pour rejoindre sa mère dans l’au-delà. Il va alors vivre une expérience extraordinaire de retrouvailles au coeur de la nature sauvage.
Tissant des liens entre rêves, visions et apparitions, entre imagination et réalité, l’échange entre l’auteur et sa mère décédée nous renseigne sur notre finitude.
Assomption est une invitation à amplifier le mouvement d’élévation des consciences, ainsi qu’un hymne au féminin sacré et à la Terre-Mère.
Cet ouvrage nous apprend à regarder et à ressentir autrement pour percevoir l’omniprésence de nos proches disparus. C’est aussi l’histoire d’un lieu sacré –; la basilique d’Avioth –; qui vient cristalliser un point de jonction entre le profane et le divin, l’esprit et la matière. Ce livre est une ode à la vie éternelle.
L’Assomption est un dogme de l’Église catholique selon lequel la Vierge Marie, mère de Jésus, au terme de sa vie terrestre, est, avec son corps et son âme, « élevée au ciel », c’est-à-dire est entrée directement dans la gloire de Dieu.
Elle trouve son pendant dans l’Église orthodoxe sous le terme de Dormition.
Si ce dogme n’a pas de fondement biblique, il découle d’une tradition très ancienne des Églises d’Orient comme d’Occident, où il est célébré liturgiquement depuis le viiie siècle. Dans l’Église catholique, il est défini comme dogme (c’est-à-dire « vérité de foi ») par la constitution apostolique Munificentissimus Deus de Pie XII en 1950. Tout en partageant une conception proche de l’Assomption, l’Église orthodoxe n’a jamais souhaité définir la Dormition en termes dogmatiques.
Dans l’Église catholique, l’Assomption est célébrée liturgiquement le 15 août et s’accompagne fréquemment de processions. Pour les confessions luthérienne et anglicane, le 15 août est resté la principale fête mariale, mais sans référence à l’Assomption. La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie.
Dans les Églises orthodoxes, la Dormition est fêtée le 15 août ou le 28 août, en fonction du calendrier retenu.
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la basilique d’Avioth ( Wikipedia)
Initialement simple hameau, le village d’Avioth doit son développement à la découverte miraculeuse d’une statue de la Vierge à l’Enfant en bois dans le courant du xiie siècle. Rapidement un pèlerinage s’y développe, et les autorités ecclésiastiques et féodales soutiennent rapidement l’édification d’une église digne de ce pèlerinage : la grande église d’Avioth est née !
L’église Notre-Dame d’Avioth jouissait du privilège d’être un « sanctuaire à répit » très fréquenté. Le pèlerinage de Notre-Dame d’Avioth a lieu depuis le xiie siècle et réunit encore aujourd’hui, le , de nombreux fidèles. Bernard de Clairvaux y aurait chanté pour la première fois le Salve Regina. Le pape Jean-Paul II élève l’édifice au rang de basilique en 1993.
Notre-Dame d’Avioth est une des rares vierges noires du nord-est de la France. La datation au carbone 14 de la statue en tilleul de Notre-Dame d’Avioth montre que le bois a été coupé vers l’an 1095 et confirme la tradition selon laquelle la statue a été découverte au xiie siècle.
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commentaire de lecture : Olivier Brigand le 7 juin 2024
Cet ouvrage, témoignage émouvant, et passionnant, prend l’allure d’ une grande quête au sein du subtil, menée par l’auteur, mais jamais seul : sa maman l’y accompagne et le guide, depuis l’intemporel. On entre avec humilité dans cette intimité, magnifique et sacrée. On se surprend à conscientiser cet élan de confiance de l’auteur face à ses lecteurs, de mettre son âme à nu, avec tant de brio et de sincérité. Cet ouvrage, aux allures d’enquête spirituelle, se rapproche presque d’un somptueux synopsis, d’un storyboard élaboré, habilement découpé, documenté. « L’au-delà n’est pas bien loin » pourrait en être le titre. Cette (en)quête est menée par intuitions et synchronicités multiples, au sein d’un monde surnaturel, presque chamanique. Monde aux allures oniriques qui pourtant laisse des traces bien concrètes, nous amenant à l’évidence d’une vie en continue où seul le support change, tel des séquences successives, de vibrations diverses mais unifiées. Une Grande Connexion , finalement. Car dans ce livre, rien n’est scindé, séparé, isolé. On ressent cette unicité, ce multivers dans lequel nous baignons, où toute division semble caduque et non convenue. Une évidence. C’est ce tour de force que réussit Romuald Leterrier au travers de ce livre vibrant et vivant, transcendant la tristesse et l’amertume en lumière absolue. Ici, quand le sacré véritable rejoint les archétypes religieux les plus puissants, s’opère le miracle : la compréhension, organique et tripale, mais aussi tendrement spirituelle, que la vie, d’une indiscible beauté, s’exprime éperdument, à jamais, depuis nos cœurs jusqu’aux étoiles de nos chers « disparus ». Un livre à ressentir, au-delà des mots. Un livre qui ne se ferme jamais
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Mireille Bassaler 29 mai 2024
Je viens de finir ma lecture, hier 28 mai 2024, de l’excellent livre ASSOMPTION de Romuald Leterrier. Il a été, pour moi, une révélation. J’ai été touchée par le vécu familial de Romuald plein de rebondissements éclairant sur nos vies de « vivants » pas si éloignées/séparées que ça de nos « disparus/défunts ». Le plus beau/merveilleux, est l’espoir bien concret que j’y puise à retrouver un lien avec mes proches partis dont ma propre mère, un lien jamais rompu en fait, par notamment mon imagination prenant ancrage en un endroit de la réalité, comme l’explique son ami chamane d’Amazonie Ernesto. Je découvre et réalise que mon imagination est un 6ème sens à part intière. Ça change tout dans ma vision/perception du monde dans lequel nous nous mouvons. Tellement de magies m’émerveillent dans ce livre intense ! Et, ce n’est pas un livre naïf, loin de là, avec toutes ses références à des chercheurs scientifiques de renom. Romuald m’apparaît comme un être plein d’amour empreint d’une grande douceur, ultra sensible et plein de ressources. Je ne peux que conseiller la lecture agréable de ce merveilleux livre hyper intéressant. Il ouvre de nouvelles perspectives de notre rapport à la vie comprenant celle de nos soit disant disparus.
Merci Romuald.
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commentaire Nathalie Ambre 30 mai 2024
» Une élévation de la conscience de l’humanité génère-t-elle en retour, par un subtil effet d’équilibre, un abaissement des mondes de l’esprit; cela, dans un double mouvement à la fois ascendant et descendant? »
Extraits (°) significatifs du merveilleux et enthousiasmant livre de notre ami Romuald Leterrier un livre qui se veut un journal intime où vous découvrirez Romuald sous un jour nouveau! Tendresse, douceur et amour, érudition et connaissance sont au rendez-vous de cette ode à la vie éternelle préfacée par Patrice Van Eersel.
Alors, Assomption !? OUI et d’ouvrir à la réflexion avec cette citation » Pour la Nature, j’ai nourri un amour insensé. Savoir chaque jour, saluer la lumière et la remercier d’être; là. Rien ne meurt. Tout gîte dans tout. » Xavier Grall
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Commentaire Michel Bigoni 6 mai 2024
J’avoue que j’attendais la sortie de « L’Assomption » avec impatience, et celle-ci n’a pas été déçue… Pour moi, ce livre marque un basculement dans l’observation des conséquences de la déchirure du voile entre « les prétendus vivants » et « les prétendus défunts ». Certes, le phénomène premier qui ouvre le livre dépasse de loin notre entendement et il faut les multiples facettes du talent, des connaissances et des dons de Romuald Leterrier pour parvenir à transcrire la globalité de cette mutation de la condition humaine. Les dialogues avec l’ange nous avaient il y a 80 ans de cela prévenus : il nous faudra avancer sur le vide, mais cette marche est envoûtante et Romuald réussit l’ exploit de nous en dévoiler les audaces. Le temps n’a plus cours, notre logique moins encore, la mère de Romuald « décédée » accède déjà avant son départ à l’état mariale qui est le sien aujourd’hui. Il faudrait un livre pour rendre toute la richesse inédite d’un tel livre. Et puis, il ouvre d’autres portes notamment sur les apparitions 3D des « prétendus défunts » préludes à une mutation de la création terrestre. Ce livre quant à moi lors de sa lecture a induit de belles expériences un peu dans la lignée de son livre précédent « Métavers »
La télé de Lilou -Une interview de Romuald Leterrier en mai 2024 à l’occasion de la sortie de son livre Assomption
message publié le 31 mai 2024 sur la page Facebook de Lulu Tinfena
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L : Tu ne peux pas écrire , Mom ?
_ Non , car il y a des perturbations.
L : Que se passe-t-il encore dans cette étrange univers ?
_ Il y a tant de secousses dues à l’activité humaine , et à l’attraction des planètes les-unes par rapport aux autres, que souvent nous ne pouvons plus vous contacter .
L : Y-a-t-il d’autre terres , avec des êtres semblables à nous ?
_ Non , lulu , pas semblables à vous , car vous avez été créés à l’image de Dieu et vous êtes ses enfants chéris , de même que son fils a été créé à son image.
L : Comment Dieu a-t-il pu choisir cette image de lui si particulière ? Ce corps si parfait , si complexe ? Ne pouvait-il pas créer un être plus simple , morphologiquement ?
_ Il existe dans d’autres mondes , des créatures plus simples , plus développées intellectuellement et moralement. Elles ne sont pas à l’image de Dieu . Vous seuls êtes à son image.
L : Comment lui est venue l’idée de cette forme humaine ? S’est-il créé lui-même , à l’origine , sous cette forme ?
_ Oui , cette forme illustre la pensée de Dieu . Vous êtes le résultat d’une pensée , d’un désir de dupliquer une forme divine , habitée par une âme divine et vierge de toute opacité .
Cette âme blanche et lumineuse rayonnait dans une enveloppe blanche et lumineuse , exempte de toute impureté . Cette blancheur n’avait rien à voir avec la couleur de votre peau. C’était une lumière qui irradiait depuis votre enveloppe corporelle, telle que l’ont connue Adam et Eve . Vous êtes les créatures de Dieu .Vous êtes Lui , et il est Vous .
Le Tout est le Un , et le Un est le Tout . N’en doutez jamais car cette attitude vous sauvera , et sauvera la multitude !
Priez, humains ! A genoux devant votre maître ! Celui qui vous a créés dans l’amour et la joie !
Celui qui vous a choyés et admirés, même dans les pires moments de votre liberté .
Celui qui vous implore de vous repentir et de vous reprendre , qui vous supplie de lui ouvrir les bras , afin qu’il vous submerge de son amour et de sa reconnaissance . L’Amour Vaincra !
Statue de Notre-Dame de Fátima dans la chapelle des apparitions.
Le pèlerinage annuel au sanctuaire de Fátima, au Portugal, se déroule ces 12 et 13 mai 2024. Voici quatre choses à savoir sur ce haut lieu du catholicisme.
Le 13 mai 1917, trois petits bergers, Lucie, Francisco et Jacinta, alors âgés de 7 à 10 ans affirment avoir vu la Vierge Marie au-dessus d’un chêne vert à Cova da Iria, alors un terrain rocailleux près du village de Fatima. Cette « dame plus brillante que le soleil » leur apparaîtra à cinq autres reprises au cours des mois suivants.
Plus de cent ans de dévotion
Aussitôt, la ferveur populaire a poussé entre 50 000 à 70 000 personnes à se rassembler à Cova da Iria lors de la dernière apparition, le 13 octobre, jour où se serait produit un étrange phénomène météorologique décrit comme « le miracle du soleil ».
La dévotion à Notre-Dame de Fatima, que l’Église n’autorisera officiellement qu’en 1930, reste marquée par d’intenses manifestations de foi. Pour expier des péchés ou remercier la Vierge de l’aide apportée aux fidèles en mal de santé, amour ou argent, de nombreux pèlerins marchent à pied en direction de Fatima pendant plusieurs jours et parcourent à genoux les dernières centaines de mètres menant à la Chapelle des apparitions.
Leur cousine Lucia dos Santos, la plus âgée des trois petits bergers, devenue sœur Lucie par la suite, vivra jusqu’à 97 ans. Le Vatican se penche actuellement sur la procédure de sa béatification, ouverte en 2008, soit seulement trois ans après sa disparition.
Les dépouilles des trois voyants reposent à l’intérieur de la basilique de Notre-Dame-du-Rosaire de Fatima, qui surplombe l’esplanade du sanctuaire bâti à Cova da Iria.
Premier secret : la vision de l’enfer. Dans son témoignage, Lucie évoque une mer de feu souterraine, des démons et des âmes dévorés par les flammes, des hurlements de terreur et de douleur. Pour sauver les âmes promises à l’enfer, la Sainte Vierge préconise une solution : « Établir dans le monde la dévotion à Son cœur immaculé ».
Deuxième secret: la consécration de la Russie. Alors que la Première Guerre mondiale met l’Europe à feu et à sang, elle annonce une guerre « pire encore ». Pour éviter cette guerre annoncée, Marie demande la « consécration de la Russie à Son cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis ». La Vierge achève cette deuxième partie du message par une note d’espérance. La Russie finira par être consacrée, elle se convertira, et l’humanité bénéficiera d’une période de paix.
Troisième secret : une vision apocalyptique ? L’ultime partie du message de Fatima est la plus complexe et la plus controversée. « Le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches », indique Sœur Lucie. À sa suite, d’autres évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, des laïcs, y périssent à leur tour.
Pour Jean-Paul II, cette vision annonçait l’attentat dont il fut victime le 13 mai 1981 place Saint-Pierre à Rome. En 2000, il dépêcha le cardinal Bertone auprès de sœur Lucie pour approfondir encore cette interprétation. Le cardinal Ratzinger et futur Benoît XVI, qui se penche aussi sur le secret, y voit fondamentalement un appel à la pénitence et la promesse de la victoire finale du cœur immaculé de Marie.
L’un des sanctuaires les plus fréquentés au monde
Fatima figure parmi les sanctuaires mariaux les plus fréquentés au monde, à l’instar de Guadalupe au Mexique (20 millions), Aparecida au Brésil (12 millions) ou Lourdesen France (6 millions). En 2017, pour le centenaire des révélations, huit millions de visiteurs étaient attendus, contre six à sept millions les années précédentes.
En 2022, la statue pèlerine de la Vierge de Fatima a repris ses voyages à travers le monde, pour porter aux hommes son message de paix et de salut et lancer son appel à la conversion.
Bonsoir chers Frères de Lumière. Qui est le « JE SUIS » ?
Ils me disent :
« Le « JE SUIS » est la reconnaissance de votre Partie Divine. JE SUIS le Christ, JE SUIS l’Amour, JE SUIS la perfection.
A partir du moment où vous dites : « Je Suis », vous prenez conscience de votre réalité en tant qu’Etres Divins. N’oubliez pas, Enfants de la Terre, qu’en chacun de vous demeure une partie infime, mais réelle, de Dieu Père-Mère.
D’ailleurs vous ne devriez pas employer les mots « je suis » d’une façon inférieure comme : « je suis fatigué(e), je suis malade », parce qu’à ce moment-là vous minimisez ce qu’est le « Je Suis ». Le « Je Suis » ne doit être employé que pour ce qui est positif, et même pour ce qui est Sacré.
Le « Je Suis » exprimé peut être associé avec les autres « Je Suis », comme pendant une communion de conscience, afin de pouvoir dégager, du plus profond de vous-mêmes, une vibration d’Amour qui ira aider et nourrir tous ceux qui sont en manque d’Amour, dans la détresse et dans la souffrance.
Cette question est parfaite dans le sens que vous devez prendre conscience de ce « Je Suis » et ne pas prononcer ces mots d’une façon inférieure ; il est important de le comprendre. »
Je vois maintenant Celui qui vient toujours avec tellement d’Amour. Il se devait de venir pour vous dire :
« Soyez confiants car dans cette nouvelle année qui arrive, vous avez déjà franchi les premiers pas. »
Il me dit :
« J’ai foulé de Mes pieds le sol de ce monde, Je l’ai aimé, Je l’ai aimé comme Je vous aime ; la différence c’est que Je savais et que vous ne saviez pas ; la différence c’est que Je me connectais avec l’essentiel de la Vie et vous, vous ne le connaissiez pas car vous ne saviez pas.
Vous avez compris qui Je suis ! Vous avez compris qu’en ce jour Je viens vous dire : jamais vous ne serez seuls ! Avec tout Mon Amour, Je viens vous préparer afin de vous donner la force, de vous donner une nouvelle conscience ? afin que vous puissiez croire, que vous ayez la foi, pas la foi religieuse, la foi réelle, la foi en ce que vous êtes, la foi en ce que Je suis, la foi libre, la foi qui vous ouvre les portes vers l’Univers.
Je suis également venu vous dire combien votre monde sera aidé dans les derniers moments de tourmente avant que la nouvelle Lumière, le nouveau Soleil ne l’éclairent. Cette nouvelle Lumière, ce nouveau Soleil sont là ; seul un voile épais les cache encore.
Je suis venu vous dire: ayez confiance et foi ! Ayez confiance en ce que Je suis, mais préparez-vous à M’accueillir dans votre cœur, à M’ouvrir les portes de votre vie.
Vous êtes en train d’accomplir ce pourquoi vous êtes venus, mais vous êtes également le prolongement de ce que fut Ma mission. Lors de Ma venue sur Terre, J’ai essayé de faire comprendre aux êtres humains quelle était la voie. Certains M’ont entendu, d’autres M’ont banni.
Aujourd’hui, Je ne vais pas vous dire de voir qu’elle est votre voie, vous l’avez choisie, et dans le choix que vous avez fait, il faut que vous compreniez que Je suis auprès de vous. J’ai une immense mission de réveil auprès des Enfants de la Terre. Ma façon d’aider est de vous réveiller par Mon immense Amour afin que vous puissiez réellement Me ressentir, que vous puissiez vibrer de l’Amour que Je vous offre et de ne plus jamais vous sentir seuls.
Ma mission auprès de vous, frères humains, est plus importante que celle que J’ai eue lorsque J’étais en incarnation. C’est une mission qui s’adresse à votre conscience, à votre cœur, à votre âme, c’est une mission d’Amour que vous devez continuer. Plus vous ouvrirez votre cœur, plus Je le remplirai de Mon immense Amour.
Je ne peux pas remplir un cœur fermé, Je ne peux pas aider une conscience qui est en sommeil et qui ne veut pas se réveiller, mais si vous ouvrez votre conscience à Ma réalité, si vous ouvrez votre cœur à Mon Amour, alors oui vous pourrez continuer ce que J’ai commencé. Vous pourrez tous être les porte-paroles de l’Amour et de la Lumière, vous pourrez aider au grand changement. Vous pourrez également aider afin qu’il y ait moins de souffrance, afin que les choses puissent changer sans qu’il y ait forcément à passer par des moments terribles.
Oui, J’ai été Jésus sur la Terre ! J’ai profondément aimé ! J’ai souffert également, mais Ma plus grande souffrance n’a pas été physique, Ma plus grande souffrance était de voir que Je ne pouvais pas aider comme J’aurais souhaité le faire, que les hommes étaient encore trop endormis, sauf une petite partie d’entre eux.
Je Me suis incarné dans la partie du monde où il y a des passages de l’obscur très puissants, des passages des forces de la lumière sombre. J’ai fait tout ce que Je devais faire et ce n’était pas encore suffisant pour que la paix puisse régner entre les êtres.
Maintenant J’ai l’autorisation… J’oserai dire de Dieu Père-Mère, mais ce n’est pas tout à fait la réalité… J’ai et nous avons l’autorisation de fermer définitivement les passages pour que la lumière sombre ne puisse plus venir et anéantir votre monde ; lorsque Je parle « d’anéantir », il ne s’agit pas de la planète en tant que telle ni de la conscience planétaire, Je parle d’anéantir votre humanité.
Maintenant J’œuvre sur la Terre auprès des êtres comme vous qui peuvent M’accepter, qui peuvent ouvrir leur cœur à Ma Présence.»
Il y a tellement de puissance en Lui que j’ai du mal à formuler les phrases et les mots ; par moments, j’aimerais ne pas prononcer de mots, j’aimerais vivre tout simplement ce qu’Il a à nous apporter.
Il me dit :
« Bien sûr les mots sont parfois inutiles, mais parfois ils sont nécessaires pour une plus grande compréhension et pour signaler également Ma Présence auprès de vous.
Maintenant, pour cette nouvelle année qui commence, Je souhaiterais de tout mon cœur vous offrir tout Mon Amour et bien au-delà, une vibration qui vous réveillera encore davantage, une vibration que chacun de vous pourra ressentir très fortement dans son cœur, une Vibration d’Amour que vous pourrez ressentir en tant qu’êtres humains en incarnation.
Je reviendrai parmi vous, mais il faut que vous sachiez que, sur ce monde, il y a de plus en plus d’êtres qui se réveillent et que Je vais visiter comme Je viens vous visiter.
Bientôt ce sera le Grand Réveil, et ceux qui ne voudront pas se réveiller quitteront tout simplement ce monde pour aller ailleurs ; mais vous, Mes enfants, vous que J’aime tellement, vous qui êtes des Travailleurs de Lumière vivant dans la matière, vous saurez qui vous êtes.
Vous irez au-delà de la forme parce que vous serez libérés, votre forme sera transformée, selle sera beaucoup plus éthérée, beaucoup plus forte ; vous aurez un nouveau corps, une nouvelle conscience, un nouvel Amour. Lorsque Je parle de « nouveau corps », Je ne veux pas dire que vous vous serez transformés, que vous n’aurez plus le même corps, mais que vous aurez un nouveau corps vibratoire fort, pur et beau, qui ne pourra accepter aucune imperfection, qui ne supportera pas le moindre virus. Ouvrez-vous aussi à la nouvelle conscience de ce que vous pouvez devenir et de ce que vous deviendrez. »
Il me dit :
« J’ai besoin de vous comme vous avez besoin de Moi. Vous, Moi et tous vos autres frères qui se sont ouverts, avons pour mission d’ouvrir en grand les portes au monde nouveau. C’est la plus belle mission qui est donnée aux consciences qui se réveillent et qui acceptent d’intégrer l’Amour vibratoire, l’Amour Universel.
Maintenant Je vous laisse. Je vous aime infiniment et Je reviendrai, parce que vous êtes importants, car par Ma Présence Je vous grandis, par Mon Amour Je vous nourris, par ce que Je suis Je vous éclaire. »
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Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :
Geneviève Garnier-Fabre grandit dans les Landes, entre Dax et Montfort-en-Chalosse. Evoluant depuis toujours dans un milieu d’artistes et d’écrivains, c’est tout naturellement qu’elle s’oriente vers le métier d’artiste peintre.
Fan de toujours de Michel Delpech elle croise sa route en 1983. Geneviève et Michel se marient en 1985.
En octobre 2015, Geneviève Delpech sort un livre, « Le don d’ailleurs, autobiographie d’une médium », où elle déclare avoir un don de clairvoyance depuis toujours. Le 2 janvier 2016, le chanteur décède à l’hôpital de Puteaux.
Le 7 mars 2024, paraît son dernier livre : les cadeaux de l’invisible : quand les messages de l’au-delà se matérialisent dont est tiré l’article qui suit :
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Dans sa préface, Didier Van Cauwelaert énumère d’abord un certain nombre de manifestations de l’invisible dans la vie de Geneviève Delpech : apparition inopinée d’objets, des coeurs fuchsia qui s’impriment sous le béton dans l’allée de sa propriété, l’apparition d’un aviateur anglais de la seconde guerre mondiale dans le salon de sa maison, l’apparition de la grande mystique Yvonne-Aimée de Malestroit qui lui délivrait des messages et jusqu’ au surgissement d’un bouquet de roses sur son corps une nuit dans un hôtel de Mexico alors que son voyage était destiné à visiter la basilique de Notre Dame de Guadalupe. C’est là qu’eurent lieu, en 1531, les quatre rencontres miraculeuses de l’indien Juan Diego avec la Vierge qui fit alors apparaître le quatrième jour, un bouquet de roses.
Plus de quatre années après ce voyage au Mexique les roses ramenées et conservées par Geneviève Delpech, restent intactes et toujours aussi odorantes. Ces roses rappellent celles qui sont au coeur de l’apparition de la Vierge Marie à Guadalupe près de Mexico en 1531. L’histoire des roses qui se sont matérialisées à Geneviève est l’objet de cet article. Elle illustre la possibilité, parfois, de l’invisible à se manifester.
Dans la préface du livre écrit par Geneviève en mars 2024, Didier Van Cauwelaert souligne d’abord que ces matérialisations cosntituent autant de messages solides adressés à Geneviève. Il s’interroge sur le sens de ceux-ci, un simple coucou, une préparation à de futurs présents encore plus perturbants ? Une autre hypothèse avancée par Didier s’appuie sur la physique quantique et il s’interroge sur l’hypothèse d’une pensée créatrice, hypothèse évoquée par Jung lorsqu’il parle de débordement de la psyché.
Didier émet les hypothèses que les puissances qui la guident pourraient être selon les cas, des esprits en souffrance, ou des consciences élevées, ou des « antennes intérieures » fonctionnant à partir de sa thyroïde comme l’a confié à Geneviève dans une apparition, un savant mort au XXè siècle.
Dans son avant-propos, Geneviève confie qu’elle a conscience de n’être qu’un canal et que les informations transmises matériellement étaient destinées à d’autres. Elle estime qu’elles ont pour origine une conscience ou un groupe de consciences de ce qu’on appelle « l’au-delà » qui essaient d’interagir avec nous pour éclairer notre destin. Elle dit que son rapport à la religion est un peu particulier étant née dans l’église de Montfort-en-Chalosse un 14 septembre à 18h30 pendant les vêpres. Elle est élevée dans la foi catholique mais en 1988, suivant les recherches spirituelles de Michel, elle se convertit aux rites coptes orthodoxes. Elle précise qu’elle a la foi mais n’observe pas de rituel.
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Avant son voyage à Mexico, Geneviève suivait les conversations entre Didier van Cauwelaert et le Père François Brune et connaissait donc bien de ce fait l’histoire du « miracle permanent » de la Vierge de Guadalupe comme le qualifient ses deux interlocuteurs. En novembre 2019, un ami, le docteur B.H. lui propose de l’accompagner pour aller à Guadalupe.
Rappelons d’abord que le miracle de la Vierge de Guadalupe eut lieu à l’occasion du quatrième jour d’apparition de la Vierge à un indien, Juan Diego, le 12 décembre 1531 sur la colline de Tepeyac. La Vierge le charge depuis troi jours d’aller rencontrer l’évêque pour lui demander de construire une église sur la colline. Mais celui-ci demande des preuves pour recevoir cet indien inconnu. Alors, la Vierge demande à Juan Diego d’aller cueillir des roses de Castille dans un buisson avoisinant alors que celles-ci ne poussent pas au Mexique et encore moins en plein mois de décembre !
Juan Diego met ses roses dans sa tilma, ce manteau mexicain qui se noue autour du cou, et c’est ce manteau d’agave qui laissera apparaitre à l’évêque l’image de la Vierge imprimée à l’intérieur. Ce manteau est aujourd’hui encore parfaitement conservé naturellement plusieurs siècles après l’événement, alors que l’agave ne résiste habituellement, pas plus de vingt ans à l’usure du temps. Les yeux de la Vierge ont les propriétés de véritables yeux, les étoiles apparaissant sur le manteau retracent le ciel tel qu’il était ce jour là etc… C’est en cela que le miracle est dit permanent et les nombreux scientifiques qui l’ont examiné à plusieurs reprises n’ont pas d’explications rationnelles devant ce phénomène.
Revenons à Geneviève Delpech. Celle-ci narre que quelques mois avant son voyage, elle avait reçu, en vision, « une visite » qui l’avait intriguée par sa brièveté, son étrangeté et aussi sa luminosité. C’était celle d’un petit homme habillé comme les indiens et qui lui avait d’emblée donné son nom, Cuauhtlatoatzin, le nom de celui qui avait rencontré la Vierge en 1531. Quelques temps plus tard, alors qu’elle regagnait sa voiture après une course, elle découvre sur le siège passager une petite médaille avec une vierge entourée de rayons.
Quinze jours plus tard, accompagnée de son ami médecin, ils arrivent à un hôtel de Mexico et, deux heures après, sont déjà sur la colline de Tepeyac au lieu de l’apparition. A l’intérieur de la basilique, elle dit avoir été submergée par une force d’amour inconditionnelle, irrationnelle, évidente.
Au cours de la nuit qui suit, vers 3 heures du matin, une soudaine sensation de fraicheur sur le cou la réveille alors qu’un très fort parfum de roses envahissait l’espace. La lumière allumée, elle découvre avec appréhension être au milieu d’une multitude de roses éparpillées sur elle et sur son lit. Un peu affolée, elle les enveloppe dans le bas de sa longue chemise de nuit et se précipite prévenir son ami dans la chambre voisine. Après avoir pris des photos et entouré ces roses dans une serviette, elle décide de les ramener en France.
Elle en donne quelques unes à ses plus proches amis, conserve les autres enroulées dans un linge placé dans son armoire. C’est là, que pour l’émission de mars 2024, plus de quatre ans après ce voyage, elle prend la photo de ces roses toujours aussi belles et aussi odorantes dit-elle. C’est cette photo qui est placée en haut de cet article et qui est la preuve de la trace de cet invisible qui s’est alors manifesté il y a quatre ans et qui se manifeste encore aujourd’hui à Geneviève Delpech.
Dans la foi chrétienne, cet invisible qui se manifeste constitue l’une des nombreuses formes possibles et inexplicables de ce qu’on appelle un miracle. Ici, est-ce les dons médiumniques de Geneviève Delpech, comme le suggère Didier Van Cauwelaert s’appuyant sur l’hypothèse de Jung, qui a contribué à la matérialisation de la psyché et à la manifestation de l’invisible ?
« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !(Jésus – Math 5 :3) »
La pauvreté en esprit qui fait le bonheur selon le Christ, n’est autre que la faculté de l’Esprit, cette hypostase immatérielle de l’Homme, à transcender le monde et sa grisaille d’absurdités à foison, sa flétrissure qui n’épargne ni les perles ni les pierres, pour saisir l’impermanence de toute possession ici-bas où l’homme ne possède même pas son corps, son être au monde qu’il ne peut que gérer sans en faire sa propriété, sans en contourner la fin programmée.
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Dans le « judéo-christianisme » le yahvéo-christianisme comme je préfère dire, Dieu porte, entre autres noms, celui de Yahvé. Chacun de ses titres référant à une ou des dimensions particulières du Suprême, celui de Yahvé (c’est-à-dire le Je Suis) est particulièrement, l’affirmation de Dieu comme Causa sui et cause première de tout. Yahvé évoque le Je suis absolu qui englobe toute la vérité sans contour ni définition de la Présence dont tout d’abord le monde intangible des esprits mais aussi celui sensible de la matière, des galaxies aux particules de toutes sortes, qui tirent de lui leur être propre.
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Dans son libellé, la béatitude proclamée par le Christ, exhorte l’homme à contourner les illusions pour la vérité, à user sans attachement au numéraire ni essentialisation des biens mortels de ce monde, et à refuser l’assomption de l’argent au rang de dieu comme le fait la mentalité idolâtre des establishments et des cohues suivistes qui les imitent jusqu’au servile, jusqu’au simiesque.
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L’Homme de la béatitude christique, se reconnaît existentiellement tributaire de Dieu dont il tient l’être et qu’il doit rencontrer intérieurement par la foi, en s’y préparant mentalement sans les impedimenta de l’attachement au monde quand bien même il en userait avec abondance.
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Il faut beaucoup de richesse en réserve à l’Esprit pour démasquer la pauvreté de ce monde malgré le vacarme et le clinquant aveuglant des plastrons d’or que brandissent les mondains.
Il y a bien dans la pensée occidentale une opposition frontale et fondamentale entre une vision de l’homme conscient de la mesure, partisan de la modération et de la sobriété et l’homme atteint par l’hybris, la démesure, qui veut rivaliser avec les dieux dans la pensée grecque.
Il y a aussi dans la religion chrétienne une opposition frontale entre la voie suivie par le Christ et celle que lui propose le diable. La « tentation du Christ » relatée à la fois dans les évangiles de Marc, Matthieu et Luc relate l’épisode du jeûne de quarante jours dans le désert épisode au cours duquel le diable offre à Jésus le pouvoir sur tous les royaumes du monde s’il se prosterne devant lui.
Après avoir massivement porté un préjudice global à la planète et au vivant sur terre l’homme veut s’orienter vers la conquête et l’exploitation de l’espace. Il poursuit son orientation prométhéenne qui veut ravir le feu sacré de l’Olympe et qui dans la mythologie grecque est sévèrement sanctionnée par les dieux. Cette volonté de conquête s’accompagne parallèlement de sa transformation à la fois pour augmenter sa puissance et résister à l’intelligence artificielle.
Une partie du courant écologique s’oppose frontalement aux orientations et dérives du monde techno-scientifique mais ce dernier mondialement tout puissant vise à sortir de notre planète limitée pour conquérir l’espace y voyant des sources de profits importantes, le moyen de contourner la limitation des ressources terrestres en métaux rares et retrouver une indépendance face à la Chine qui domine le monde des métaux et terres rares. Nous sommes encore dans une phase de rêve scientifique et technologique de surpuissance qu’il convient de faire partager par le plus grand nombre et par les investisseurs et qui va orienter la rivalité entre les grands états.
Elon Musk industriel milliardaire est dans ce domaine et pour l’instant la figure emblématique de cette orientation.
Au passage, dans une conférence le 16/7/19 il présente son projet Neuralink dans lequel il veut relier smartphone et cerveau via cable USB et implant discret dans le cerveau. Musk poursuit aussi comme Google son projet transhumaniste en vue de maintenir les capacités humaines à la hauteur de celles de l’intelligence artificielle.
Outre son projet Starlink de lancement de milliers de satellites pour améliorer la connexion globale d’internet sur la terre Elon Musk poursuit le projet de la conquête de Mars et il veut débuter ses premiers vols habités dès 2024.
Son concurrent direct est Jeff Bezos président d’Amazon et homme le plus riche du monde. Le 9/5/19 celui-ci a présenté son projet Blue Moond’alunisseur. Il veut lui aussi coloniser l’espace en vue de développer le tourisme spatial et de faire de la lune un relais pour une exploitation plus lointaine. Il ne néglige pas une coopération avec la NASA qui envisage dès 2024 son retour sur la lune.
Dans ce domaine, il faut signaler le lancement le 22 juillet 2022 de la fusée indienne qui doit propulser un atterrisseur et un robot sur le pôle sud de la lune. L’alunissage prévu aux alentours du 6/9/22 a échoué.
Par ailleurs, les USA dès 2015 puis le Luxembourg en 2017 ont adopté des lois qui autorisent les sociétés installées sur leur territoire à exploiter et utiliser les ressources de l’espace.
Deep Space Industries – société américaine créée en 2013- a notamment pour objet l’exploitation des astéroïdes
Planetary Resources -société américaine a aussi pour objet l’exploitation des astéroïdes. Créée en 2010 par Larry page dirigeant de Google et James Cameron mais ayant aussi parmi ses actionnaires le Luxembourg.
A l’opposé des défenseurs du vivant sur notre planète, plusieurs entrepreneurs milliardaires et d’autres qui rêvent de le devenir, construisent des projets gigantesques de conquête et exploitation de l’espace dans les buts mêlés de profits envisagés, d’échappatoire à une planète limitée et aussi de lutte entre les plus grandes puissances pour accéder à des ressources nouvelles.
Le meilleur moyen d’explorer ce qui nous dépasse n’est-il pas de réconcilier l’esprit critique et la faculté d’émerveillement ? Regarder le miracle en face, c’est réfléchir sur soi. C’est remettre en question nos limites. Et si nous étions tous capables d’accomplir des prodiges ?
Rien n’est plus insolent qu’un miracle. Il se rit des lois communes, défie les autorités religieuses, provoque les sceptiques… Quand Émile Zola, voulant démystifier le sanctuaire de Lourdes, choisit sur place deux tuberculeuses mourantes pour en faire les personnages de son roman et assiste, ébahi, à leur guérison instantanée, quand le bouillonnant Padre Pio, suspendu par le Vatican pour imposture mystique, donne la vue à une enfant née sans pupilles, quand une héroïne de la Résistance porte secours à un navire bombardé alors même que la Gestapo la torture dans une prison parisienne, quand une hostie se met à léviter en direct durant une messe télévisée ou prend la forme d’un muscle cardiaque en présence du futur pape François, la raison est en droit de s’offusquer.
Et pourtant, tous ces cas ont été authentifiés par des témoins, des scientifiques, des historiens, des instruments de contrôle. Mais relèvent ils de l’intervention divine ou des capacités secrètes de l’être humain ? À l’heure où la foi paraît s’incliner devant la peur, Didier van Cauwelaert nous offre, avec cet ouvrage hautement documenté, à l’humour percutant, une profonde réflexion et un formidable message d’espoir.
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C’est par cette présentation du livre en quatrième de couverture, que le lecteur, non encore averti, prend contact avec cette insolence des miracles. Tous ces signes que Didier Van Cauwelaert rassemble dans son livre nous montrent, si tant est qu’on y porte attention, que notre monde strictement matérialiste, car globalement issu d’une pensée athée ou agnostique, est le résultat d’ une fausse représentation du monde. Il s’appuie exclusivement sur la raison qui produit la logique et la science. Mais la représentation du monde est ainsi faussée car largement incomplète. Elle s’arrête à ce que notre œil peut percevoir et notre raison en déduire. La science nous limite à ce qu’elle voit et sait ou prétend expliquer à partir de ses observations. Mais qu’en est-il de tous ces faits inexplicables par la science et si extraordinaires ?
Beaucoup de ces miracles ont donné lieu à de multiples investigations et recherches scientifiques. Celles-ci nous montrent de façon criarde que des manifestations diverses qui surgissent parfois dans notre monde matériel, sont hors de toutes explications scientifiques. Il s’agit ici essentiellement de manifestations produites par des humains ou autour d’humains et qui nous ramènent dans le livre de Didier Van Cauwelaert à la foi chrétienne excepté le cas d’un miracle qui s’est produit dans le cadre de la foi musulmane. Celui-ci est à souligner car cette exception dont l’auteur nous dit qu’elle est aussi exception dans le monde musulman, permet d’envisager que des miracles peuvent se produire aussi hors du monde chrétien.
Au-delà de ces faits incontestables, confirmés par les témoignages nombreux et les études scientifiques auxquelles ils ont donné lieu, l’auteur s’interroge, du moins nous laisse cette liberté : Ces événements sont-ils directement produits dans notre monde matériel par des êtres extérieurs que sont ici la puissance divine, souvent la Vierge Marie mais parfois des anges ou des humains vivants ou décédés ou sont-ils le résultat de pouvoir extraordinaires possédés par certains humains ? Ne sont-ils pas aussi le résultat de l’interférence de la puissance divine avec des humains aux pouvoirs extraordinaires qui leur permettent ce lien à la puissance divine ?
Notre monde matériel interférant parfois avec d’autres mondes serait-il capable de produire de tes résultats en dépassant les lois naturelles connues ? C’est ce que suggérait déjà Saint Augustin d’Hippone, (354- 430) l’un des quatre Pères de l’Eglise qui énonçait : « les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature mais avec ce que nous savons de ces lois. »
Pour un chrétien ayant la foi totale en Jésus- Christ, la solution à cette profonde interrogation se trouve dans les propres paroles de Jésus rapportées en Jean 14:12 :
» Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres.En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.… »
Alors les humains ayant une foi extraordinaire en Jésus peuvent effectivement , selon les propres paroles de Jésus, réaliser en tant que son intermédiaire, des miracles encore plus grands que ceux relatés dans les Evangiles.
Portes Ouvertes est une ONG internationale humanitaire chrétienne évangélique qui soutient les chrétiens persécutés. Elle est interconfessionnelle. Son siège international est situé à Harderwijk, Pays-Bas.
Depuis 1993, Portes Ouvertes publie chaque année l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens, un classement des 50 pays où les chrétiens rencontreraient les plus grandes difficultés en raison de leur religion. En 2022, elle aurait des programmes dans 70 pays.
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La rigueur des informations qui remontent par ces réseaux a fait de cet observatoire une référence pour toutes les confessions chrétiennes. L’édition 2023, présentée mardi à Paris, marque d’ailleurs le trentième anniversaire de cette initiative. Elle offre une rétrospective très inquiétante sur la «poursuite effrénée du terrorisme islamique en Afrique», sous la forme d’un «djihadisme en pleine expansion en Afrique subsaharienne».
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L’Index 2024 fait le constat d’un nombre record d’églises ciblées. Cette explosion des violences contre l’Église entraîne un regain de la persécution. Aujourd’hui, les chrétiens sont fortement persécutés et discriminés dans 78 pays.
Plus globalement, le rapport 2023 comptabilise que «près de 360 millions de chrétiens sont fortement persécutés et discriminés» dans le monde. Ce qui représente un chrétien sur sept à l’échelle de la planète.
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On commet souvent l’erreur de limiter la persécution des chrétiens à la seule violation de la liberté religieuse (article 18 de la DUDH). Or, cette persécution prend des formes variées qui violent tout un ensemble de droits fondamentaux: discriminations à l’éducation ou à l’emploi au Nigéria, meurtres en Égypte, tortures dans les prisons iraniennes, détentions arbitraires en Chine, mariages forcés dans certains pays d’Asie Centrale…
Comment est élaboré l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens ?
C’est sur la base de six indicateurs distincts, pondérés de manière égale et additionnés, qu’est calculé l’index: la violence physique et matérielle à l’égard des chrétiens, ainsi que les atteintes à leur liberté de pensée et de conscience, à leur vie familiale, à leur vie sociale, à leur vie civile et à leur vie ecclésiale. Une équipe de recherche récupère les informations, les vérifie, recoupe et compile. L’index est ensuite progressivement établi, laissant apparaître les pays où les chrétiens sont le plus à risque d’être l’objet de persécutions directes.
Nous rassemblons des informations provenant de sources très différentes, religieuses et laïques. Pour nous permettre de classer les pays où les chrétiens sont le plus persécutés, l’étude est réalisée sur 150 pays en tout.
Qu’entend-on par « persécution » ?
Pour Portes Ouvertes, la persécution est entendue au sens usuel du terme. Nous définissons la persécution des chrétiens comme « toute hostilité à l’égard d’une personne ou d’une communauté motivée par l’identification de celle-ci à la personne de Jésus-Christ »
La persécution marteau : elle consiste en une violence physique et matérielle soudaine et brutale (meurtres, viols, enlèvements, passages à tabac, attaques d’églises…). Il s’agit souvent de celle qui est la plus choquante, chiffrable et manifeste pour les médias.
La persécution étau : cette forme de persécution est moins visible mais a souvent un impact plus néfaste et durable. Il s’agit d’une discrimination faite de rejets, d’oppression discrète, de déni des droits, d’exclusions… Subie au quotidien, elle finit par ostraciser les chrétiens en touchant tous les domaines de leur vie.
4 998 CHRÉTIENS TUÉS
soit 13 par jour.
Le Nigeria occupe la première place. L’index écrit qu’il «est depuis 2019 le premier pays où les chrétiens sont persécutés, si l’on ne prend en compte que les chiffres de la violence». À lui seul, «ce pays représente 89 % des chrétiens tués (près de 9 chrétiens tués dans le monde sur 10 ont donc trouvé la mort au Nigeria. Soit 5014 personnes) et 90 % des chrétiens kidnappés dans le monde. Il figure à la deuxième position du classement en ce qui concerne les églises attaquées, 100 en 2022».
Par ailleurs, le Soudan, séparé du Nigeria par le Tchad, remonte dans le sinistre classement. Le Mali, lui aussi, dérape:
Juan Manuel de Prada, né le à Barakaldo, est un écrivain, éditorialiste et critique littéraire espagnol.
Il étudie le Droit à l’Université de Salamanque où il obtient un diplôme d’avocat, profession qu’il n’exercera jamais car il décide de se consacrer entièrement à la littérature.
Juan Manuel de Prada est traditionaliste et défend dans ses articles des positions proches de l’Église catholique sur les questions de l’avortement ou de l’euthanasie. Il est éditorialiste du journal madrilène de droite ABC depuis de nombreuses années. Il est aussi très critique du libéralisme et de l’aliénation de l’individu dans le contexte du postmodernisme et du capitalisme, dans une ligne distributiste de pensée socio-économique qui le séduit.
Il revendique le Moyen Âge, nie qu’il s’agisse d’un âge obscur et estime que le monde occidental a atteint son apogée au XIIIé siècle. La crise que nous traversons actuellement trouve ses racines au XVIé siècle. À cette époque, trois événements essentiels apparaissent pour comprendre l’histoire européenne ultérieure : l’œuvre de Machiavel, qui sépare la morale de la politique ; la révolte contre l’Église romaine, menée par Luther et cause de la naissance du protestantisme ; et la théorie politique de Jean Bodin, créateur du concept de Souveraineté qui superposait l’État à l’unité de la chrétienté dans un Empire. Il considère également que la violation juridique de Hobbes et la violation sociale de la paix de Westphalie sont pertinentes. Tous ces échecs se cristallisèrent lors de la Révolution française de 1789, lorsque De Prada considéra que « toute la philosophie moderne » devenait « anti-chrétienne, anti-thomiste et anti-aristotélicienne ».
Il s’oppose à la modernité, au puritanisme et au capitalisme influencé par Chesterton. Il soutient que Rousseau est le père de l’ingénierie sociale tandis qu’il faisait l’éloge d’Alexis de Tocqueville. Il a également critiqué Descartes ,Adam Smith, David Ricardo, Stuart Mill, Hegel, ou Nietzsch. Il soutient que « le progressisme, en fin de compte, n’est rien d’autre qu’une expression dévalorisée de l’esprit hégélien du monde ». Il s’oppose à l’Union européenne et défend la justice sociale. Il considère le libéralisme économique comme « l’une des idées les plus néfastes de l’histoire de l’humanité. Elle assimile le capitalisme au communisme. Elle affirme que le libéralisme crée les conditions sociales, économiques et morales optimales pour le triomphe de la gauche socialiste et du communisme. Elle comprend que les maux que la droite attribue au communisme sont en réalité causés par le capitalisme. Il croit que le pape François défend l’orthodoxie économique de l’Église27.Diplômé en droit, il est un détracteur du positivisme.. Influencé par Aristote, considère que conservatisme et progressisme partagent une vision erronée de la nature humaine: la vision libérale32. s’est opposé le Processus de Bologne. Il a déclaré que « la mentalité catholique est tellement défensive qu’elle a cessé de comprendre le sens de l’art », « montrer le péché aujourd’hui est scandaleux », « l’artiste doit montrer comment la Grâce agit sur le territoire du diable » et que «Dans un cinéma authentiquement catholique, le mal doit être attirant ».] Il convient avec Leonardo Castellani que Baudelaire a été le plus grand poète catholique du XIXe siècle. De Prada déteste le puritanisme :
« Notre monde est hypocrite et puritain. Le puritanisme est une dégénérescence de l’hypocrisie qui prétend d’abord être vertueuse et, lorsqu’elle se rend compte que la vertu absolue est impossible, essaie de transformer ses vices en vertus, de telle sorte que notre faiblesse est absolument niée et devient une force. La position catholique est beaucoup plus réaliste avec la réalité humaine: on admet qu’elle est faible mais cette faiblesse est pointée du doigt. »
Sur le pharisaïsme, il a déclaré :
« Le pharisaïsme est l’incapacité d’accepter que Dieu pardonne nos fautes, en s’érigeant en purs qui ne peuvent y tomber. C’est l’incapacité d’accepter la conversion du pécheur, la possibilité de l’homme nouveau, et de prétendre que, si quelqu’un est tombé dans le passé, il faut toujours continuer à lui frotter le visage (les pharisiens n’auraient jamais admis la sainteté de Marie-Madeleine ou d’Augustin d’Hippone). Et la propre justice n’est pas d’admettre que Dieu peut agir à travers nous, pécheurs , que ce que font les pharisiens, les pécheurs peuvent être guéris par Dieu avec sa grâce, et que Dieu peut utiliser les pécheurs pour accomplir son œuvre de salut
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Introduction aux grandes œuvres de la littérature chrétienne
Présentation d’une vingtaine de livres sur les vingt six recommandés
Le Grand Théâtre du monde donne le vertige. Chef d’œuvre de l’auto sacramental (un théâtre religieux conçu pour les processions spectaculaires de la Fête-Dieu), il est une clé de voûte du grand art dramatique de l’Espagne au Siècle d’or. Poésie sublime, rire délicat, rigueur doctrinale, Calderon convoque ici tous ses talents pour façonner un formidable trompe-l’œil baroque, où l’angoisse existentielle se place au service d’une foi irréductiblement optimiste. Le Grand Théâtre du monde est une leçon de vanité mondaine, qui trouve dans le Ciel sa raison d’espérer. Synthèse dramatique de tout l’univers d’un maître de la littérature universelle, véritable encyclopédie en miniature des grands concepts du Siècle d’or, ce texte émouvant est la meilleure façon de pénétrer le génie d’un peuple qui
« Ce siècle est un combat, un fracas, un éclat, un tumulte.
Souffrez que je vous présente en ce moment quelques hommes pacifiques. Car il y en eut ; à regarder le monde, on est tout près de s’en étonner. Il y eut des Pacifiques. Parmi eux plusieurs ont reçu une dénomination singulière, officielle, et s’appellent des Saints. Des Saints ! Souffrez que je vous arrête un instant sur ce mot. Des Saints ! Oubliez les hommes dans le sens où il le faut pour vous souvenir de l’homme. Souvenez vous de vous-même. Regardez votre abîme.»
Ernest Hello
Ernest Hello (1828-1885), dont Barbey d’Aurevilly, Huysmans ou encore Michaux ont salué l’influence sur leurs propres œuvres, raconte, en écrivain et en croyant, la vie des saints.
Les colères, les peurs et les exaltations du grand pèlerin de l’absolu. Des mots qui font sursauter. L’auteur du mot qui frappe.
Léon Bloy (1846-1917) est un bloc erratique dans la littérature fin-de-siècle. Il récuse les langues mordorées de son époque pour se lancer, avec véhémence, dans le déchiffrement du mystère qu’est l’homme. Il le fouille sans complaisance, mettant à nu ses faiblesses et ses souffrances. Pamphlétaire coruscant, il combat la société bourgeoise de son temps, mais aussi ses ennemis, comme Zola et les naturalistes. La plupart de ses romans ont un caractère autobiographique et prennent leur essor dans un Journal tenu sans relâche pendant un quart de siècle (1892-1917). C’est ce document que Bloy destinait lui-même à la publication qui est donné ici, entouré pour la première fois des clefs qui permettent au lecteur moderne de déchiffrer les nombreuses allusions à la vie et à l’époque de l’auteur. Pierre Glaudes est professeur à l’université de Toulouse-Le Mirail ; il a publié de nombreux travaux sur la littérature française du XIXe et du XXe siècle (notamment sur Balzac, Barbey d’Aurevilly et Huysmans).
T2 ;
Léon Bloy (1846-1917) ressemble à un prophète de l’Ancien Testament dénonçant les vices de la société qui l’entoure. Il ne cesse de lancer ses anathèmes contre la veulerie de ses contemporains, de fustiger leur matérialisme, leur incapacité de s’élever au-dessus des mesquineries quotidiennes et de concevoir un quelconque idéal. Pèlerin d’un absolu situé hors du temps, menant une vie non pas de moins (bien au contraire) mais de marginal bourru, Bloy a fini par devenir un étranger dans son propre pays, moqué, honni. Ses romans (La Femme Pauvre, Le Désespéré) et ses nouvelles (Histoires désobligeantes) n’ont d’abord été appréciés que par de rares lecteurs avertis. Quant à son Journal, auquel il a consacré les vingt-cinq dernières années de sa vie, il est resté totalement méconnu. Il s’agit pourtant d’un des textes majeurs de cette littérature autobiographique qui mène des Confessions de Rousseau au Journal de Gide. Avec une intransigeance et une violence qui n’ont pas leur pareil, Bloy retrace l’histoire de sa vie et de son œuvre, évoque ses rencontres, enregistre ses impressions de lecture, nous fait part de ses tentations, de ses colères, de ses doutes, de ses déchirements. Ce texte n’est pas seulement un document unique sur la Belle Epoque, mais aussi le cri d’un homme de douleur meurtri dans sa chair et dans son âme.
Robert Kopp.
Juillet 64 après J.-C. Rome brûle et le feu, activé par un vent violent, semble devoir ne jamais s’éteindre. Quelques semaines plus tard, d’autres flammes s’élèveront mais dont les victimes seront des hommes et des femmes, coupables d’avoir propagé une foi nouvelle, celle du Christ.
Derrière ces murs de flammes, un seul homme: Néron. Néron l’incendiaire, Néron le persécuteur, Néron la bête de l’Apocalypse, Néron l’Antéchrist.
À la cour impériale, la belle mais cruelle Poppée, le sage mais complaisant Sénèque, le dandy mais sceptique Pétrone. Dans l’ombre des catacombes, Paul, infatigable thuriféraire de la foi de Pierre, zélateur passionné de Jésus.
Çà et là, rodent quelques monstres: le sauvage Tigellin, préfet du Prétoire et le sycophante Chilon, un Grec cupide et fourbe.
Entre les prières et les persécutions, entre la croix du Seigneur et les crocs des lions, naît un amour impossible entre le jeune et beau Marcus Vinicius, noble Romain pur et dur et la douce et frémissante Lygie, dont le cœur jusque là n’avait battu que pour Jésus.
Au milieu des cris des victimes et du sang des Justes, les deux amants accompliront leur destinée, sous la protection du bon géant Ursus. Tout comme le fera Pierre, honteux de sa fuite devant les supplices, mais que la vision de Jésus transformera en glorieux martyr.
C’est tout cela Quo Vadis. Mais c’est aussi bien autre chose encore: un monument romanesque, accueilli triomphalement dans le monde entier et que le cinéma fera sans cesse, depuis ses origines, revivre devant des foules admiratives et enthousiastes.
Lire aujourd’hui Quo Vadis dans son texte intégral, c’est faire un fabuleux voyage au cœur de la capitale du monde, la Rome de Néron. Fascinante et bariolée, antre de tous les délices et de toutes les perversions.
En lisant ce roman, on se rend compte que l’auteur s’est nommé Pape dans son esprit et raconté en 400 pages sous le nom de Hadrien VII, pour pouvoir de plus haut, juché sur le trône de Pierre, au milieu d’un parterre de princes et de cardinaux, foudroyer un journaliste qui l’avait accusé d’avoir en son jeun temps dévoré » des omelettes coûteuses dans des hôtels de premier ordre » aux frais d’un mécène abusé… autour de cette omelette en folie, l’incroyable Baron Corvo a réussi à bâtir un chef-d’œuvre, un monument, une cathédrale de style baroque. Alexandre Vialatte, La Montagne, 20 mars 1962
« Entouré qu’il était depuis son enfance par toutes les formes possibles de la révolte, il était fatal que Gabriel se révoltât aussi contre quelque chose ou en faveur de quelque chose. C’est ce qu’il fit en faveur du bon sens, ou du sens commun. Mais il avait dans les veines trop de sang fanatique pour que sa conception du sens commun fût tout à fait sensée. » Dans le Londres victorien, Gabriel Syme est recruté par Scotland Yard pour lutter contre des groupes anarchistes. À cette fin, il se rapproche de Lucien Gregory, un poète, qui l’introduit dans une société secrète qu’il fréquente… Ce thriller métaphysique constitue l’un des livres charnières du XXᵉ siècle, où se rejoignent l’absurde fantastique de Lewis Carroll et les constructions cauchemardesques de Kafka et de Borges.
“ Le Sang du Pauvre, c’est l’argent. On en vit et on en meurt depuis les siècles. Il résume expressivement toute souffrance. Il est la Gloire, il est la Puissance. Il est la Justice et l’Injustice. Il est la Torture et la Volupté. Il est exécrable et adorable, symbole flagrant et ruisselant du Christ Sauveur, in quo omnia constant. Le sang du riche est un pus fétide extravasé par les ulcères de Caïn. Le riche est un mauvais pauvre, un guenilleux très puant dont les étoiles ont peur. La Révélation nous enseigne que Dieu seul est pauvre et que son Fils Unique est l’unique mendiant. « Solus tantummodo Christus est qui in omnium pauperum universitate mendicet », disait Salvien. Son Sang est celui du Pauvre par qui les hommes sont « achetés à grand prix ». Son Sang précieux, infiniment rouge et pur, qui peut tout payer ! Il fallait donc bien que l’argent le représentât : l’argent qu’on donne, qu’on prête, qu’on vend, qu’on gagne ou qu’on vole ; l’argent qui tue et qui vivifie comme la Parole, l’argent qu’on adore, l’eucharistique argent qu’on boit et qu’on mange. Viatique de la curiosité vagabonde et viatique de la mort. Tous les aspects de l’argent sont les aspects du Fils de Dieu suant le Sang par qui tout est assumé. ”
Nous avions publié, en 2009, la première des biographies écrites par Chesterton, celle du poète Robert Browning. Celle qu’il écrit en 1923 sur saint François, peu après sa conversion au catholicisme, est plus tardive mais tout aussi éblouissante de fraîcheur et d’intelligence. Il ne serait d’ailleurs pas impossible de tracer une filiation entre les deux livres. L’admiration de Chesterton allait au Browning « démocratique », qui, dans L’Anneau et le Livre, donnait la parole à tous, du criminel au pape, car « nul n’a jamais vécu sur terre sans avoir un point de vue propre ». L’homme qui parlait aux oiseaux n’était déjà pas si loin. D’ailleurs Chesterton voit d’abord dans saint François « un poète dont l’existence entière fut un poème ». Certes, il existe beaucoup de livres sur saint François d’Assise, et beaucoup d’un abord plus savant. Mais personne n’a jamais mieux saisi l’esprit de saint François que Chesterton. C’est ce que montre avec brio Anne Weber dans sa préface : « A chaque idée toute faite, à chacune de nos représentations à la fois vagues et stéréotypées, le Saint François de Chesterton oppose une tout autre vision correspondant à une tout autre réalité. » Du coup : « Nul besoin d’être soi-même « catholique orthodoxe », comme Chesterton, ni catholique tout court, ni même d’être croyant. Du moment qu’on est un être humain, comment ne pas être ébloui face au merveilleux personnage que l’on découvre et qui ressemble si peu à l’idée que l’on se fait communément d’un saint, ni d’ailleurs à rien de ce qu’on a jamais connu. »
L’affrontement millénaire entre les forces de la lumière et celles des ténèbres pour la possession du pouvoir sacré du graal… Cette étrange histoire débute par un crime banal au sein d’une respectable maison d’édition dirigée par Stephen Persimmons. Mais, au fur et à mesure que l’enquête progresse, on découvre que cet assassinat est le fait d’une conspiration occulte qui vise à s’approprier le Graal récemment découvert au cœur d’un paisible village de la campagne anglaise. Dès lors, il ne s’agira plus que de l’affrontement entre les forces de la Lumière et celles des Ténèbres…
Le roman décrit l’existence discrète d’un jeune prêtre catholique dans la petite paroisse artésienne d’Ambricourt dans le nord de la France. Il est marqué par ses douleurs à l’estomac et son désespoir devant le manque de foi dans la population du village. Il se sait faible, inférieur, et se pense parfois touché par la folie, mais croit vivement que la grâce de Dieu passe par son sacerdoce : « Tout est grâce ! ».
Dans son éclairante préface, John Updike note que » La Puissance et la Gloire est généralement considéré comme le chef-d’oeuvre de Greene, son roman le plus célèbre et le plus estimé par la critique « . En le relisant aujourd’hui, on comprend pourquoi ce roman a eu un tel impact auprès du public international.
Graham Greene y raconte le martyre d’un prêtre, intrigue que lui avait inspirée un voyage dans la province de Tabasco, au Mexique, en 1938 : sous la dictature du tristement célèbre Garrido Canabal, les prêtres étaient persécutés ou assassinés. Un seul avait réussi à se cacher pendant dix ans dans les forêts et les marais. Fuyant sans cesse les serviteurs d’un régime totalitaire, hostile à l’Église, il resta fidèle à une vocation à laquelle il croyait pourtant avoir failli.
Dans le quartier de Williamsburg, Brooklyn, entre 1912 et 1920.
Francie Nolan a 9 ans, des rêves plein la tête, un optimisme à toute épreuve et une envie un peu folle : écrire. Écrire sur sa mère, Katie, qui sait insuffler de la poésie dans leur quotidien ; sur Johnny, son père, son héros, la plus belle voix de Brooklyn ; sur Neeley, son petit frère, un débrouillard qui court les rues avec ses copains ; sur ses tantes, la douce Evy qui a marié le laitier et la pétulante Sissy, qui collectionne les » John « , des fiancés si éphémères qu’elle ne prend plus la peine de retenir leur véritable prénom ; sur l’arbre dans la cour, dans lequel elle s’abrite du soleil en été ; sur Williamsburg, son quartier, où tout le monde se connaît et s’entraide.
Mais Francie voudrait aussi pouvoir écrire la vérité : sur sa mère qui s’use les mains à faire des ménages ; sur son père qui dépense le peu d’argent qu’il gagne au café du coin ; sur Neeley et les petits de Williamsburg qui fouinent, fouillent, volent ferrailles et haillons pour les revendre aux chiffonniers ; sur la faim qui les tenaille jour après jour ; sur ces hivers où il fait si froid ; sur Williamsburg, le quartier le plus misérable de New York, celui où échouent tous les immigrants venus chercher fortune en Amérique. Alors Francie va lire tous les livres de la bibliothèque, écouter toutes les histoires de sa grand-mère, observer toute la vie de Williamsburg, avant de réussir à trouver sa voix…
La création, dans sa diversité infinie, forme un ensemble harmonieux dont toutes les parties sont liées entre elles et vivent les unes par les autres. De l’atome à l’ange, de la cohésion des molécules à la communion des saints, rien n’existe seul ni pour soi. Dieu n’a créé qu’en unissant. Le drame de l’homme c’est de séparer. Il se coupe de Dieu par l’irréligion, il se coupe de ses frères par l’indifférence, la haine et la guerre, il se coupe enfin de son âme par la poursuite des biens apparents et caducs. La métaphysique de la séparation est la métaphysique même du péché, mais comme l’homme ne peut pas vivre sans un simulacre d’unité, ces parties de lui-même, disjointes et tuées par le péché, se rejoignent, en tant que mortes, non plus comme les organes d’un même corps, mais comme les grains de sable du même désert. Il n’est pas d’autre moyen de salut que le retour à l’unité dans la diversité. Gustave Thibon a toujours essayé de montrer les voies de ce retour sur le plan religieux et social et aujourd’hui il tente de placer dans le même éclairement les problèmes de l’amour humain.
Hollywood, fin des années 1940. Lorsque Francis Hinsley, un employé modèle des studios Megalopolitan, apprend son licenciement en découvrant un inconnu assis à son bureau, il ne voit qu’une seule issue possible : la pendaison. Son jeune ami et poète, Dennis Barlow, est chargé par la communauté anglaise d’organiser les obsèques, qui devront être assez grandioses pour accueillir tout le gratin hollywoodien.
Bijou d’humour noir, Le Cher Disparu dépeint avec une certaine cruauté l’Amérique et ses travers, et donne le ton d’une oeuvre dédiée à la critique cynique de notre civilisation.
» Waugh donne ouvertement dans la caricature et la farce, comme si, laissant momentanément souffler ses compatriotes, il avait trouvé un meilleur emploi de ses dons satiriques dans la peinture des aspects outrageusement cocasses du Nouveau Monde. » Maurice Nadeau
» A tant de chrétiens modernes qui acclament sans réserve tous les progrès temporels comme les effets et les preuves de la vocation divine de l’homme, je voudrais poser cette question-limite qui départage à jamais les hommes de l’avenir et les hommes de l’éternité: si, du jour au lendemain, la science supprimait la mort, que penseriez-vous de ce » plan de Dieu sur l’histoire » qui perpétuerait indéfiniment la séparation entre l’homme et Dieu? Et surtout que choisiriez-vous ? De profiter d’une découverte qui vous priverait pour jamais de la vision de celui que vous appelez votre Dieu ou bien de vous précipiter dans l’inconnu pour le rejoindre? Si vous optez pour la première branche de l’alternative, vous avouez que votre patrie est dans le temps et que votre Dieu n’est qu’une chanson de route dont se berce la fatigue d’une humanité en marche vers le Paradis terrestre. Et ce Dieu-là se rapproche singulièrement de la » dernière auberge » de Baudelaire, du » bouche-trou » de Nietzsche ou de » l’opium du peuple » de Marx. Mais si, gorgé de tous les biens et de toutes les sécurités d’ici-bas, vous pouvez dire avec saint Paul: cupio dissolvi et esse tecum, si vous désirez du fond de votre être voir Dieu, non plus dans le miroir de la création, mais face à face, alors vous êtes vraiment les disciples de Celui dont le Royaume n’est pas de ce monde et qui ne donne pas comme le monde donne. » – Gustave Thibon
Prêtre, écrivain, philosophe, théologien, exégète et poète, Leonardo Castellani (1899-1981) est l’une des plus grandes figures de la pensée catholique du xxe siècle, l’une des plus singulières aussi. Considéré comme un jésuite rebelle parce qu’il critiquait les égarements de l’Église et du clergé argentin, il refusa de quitter la Compagnie de Jésus, comme l’exigeait sa hiérarchie. Il accepta la réclusion en Espagne, puis s’évada au bout de deux ans, en 1949. Revenu en Argentine, il vécut en « ermite urbain » à Buenos Aires, payant le prix de son combat héroïque pour la Vérité.Pourquoi redécouvrir aujourd’hui ce maître oublié, que ses ennemis surnommaient le «Curé fou » ? Parce qu’en dépit des persécutions, Castellani suivit le Christ jusqu’au bout. Parce qu’il éleva son chant au-dessus des fracas du monde, avec autant d’humour évangélique que de rectitude et de sagesse visionnaire. Quarante ans après sa mort, à l’heure où l’humanité bascule dans le néant, son âme s’adresse aux âmes qui veulent encore se sauver.Conçu par Erick Audouard à partir d’une oeuvre comptant plus de cinquante livres, organisé en trois parties – « Vérité sur le monde », « Vérité sur soi », « Vérité de Dieu » -, cet ouvrage anthologique trace un chemin vivant, à la rencontre de l’Éternel et de sa Gloire. Erick Audouard est écrivain et poète. Il a présenté et traduit Leonardo Castellani pour la première fois en 2017 dans une anthologie très remarquée, Le Verbe dans le sang, aux éditions Pierre-Guillaume De Roux. Chez le même éditeur, il a publié en 2018 Comprendre l’apocalypse avec René Girard et Leonardo Castellani.
« Sans pathos, sans niaiserie, C.S. Lewis, après la mort de sa femme, a écrit cette traversée d’un paysage de cris. En refermant Apprendre la mort, on éprouve la gratitude ressentie vis-à-vis de l’éclaireur, d’un esprit dont le tranchant a ouvert un chemin dans la forêt obscure qui a manqué de nous avaler et que l’on laisse à présent derrière soi, tandis que le ciel s’ouvre à nouveau. Un livre de première nécessité, une sorte de de plan à même d’aider chacun à s’orienter dans le chaos et la béance du deuil. Une leçon de lucidité, de noblesse aussi. La leçon d’un courage salutaire, seule façon de rendre justice à l’amour. »
Mathieu Terence
Japon, 1614. Le shogun formule un édit d’expulsion de tous les missionnaires catholiques. En dépit des persécutions, ces derniers poursuivent leur apostolat. Jusqu’à ce qu’une rumeur enfle à Rome : Christophe Ferreira, missionnaire tenue en haute estime, aurait renié sa foi. Trois jeunes prêtres partent au Japon pour enquêter et poursuivre l’oeuvre évangélisatrice… Dans ce roman encensé par la critique internationale, Shûsaku Endô éclaire une part méconnue de l’histoire de son pays. Ce roman d’aventures se fait réflexion sur le caractère universel des religions et le sens véritable de la charité chrétienne, témoignage étonnant des relations complexes entre Japon et Occident.
Dans ce recueil de nouvelles, Flannery O’Connor nous entraîne dans les profondeurs de l’âme humaine de ses contemporains, mettant à jour leurs bassesses, leurs compromissions et leurs faiblesses. Des hommes violents, narcissiques, des femmes castratrices, baignant dans une fausse religiosité, des enfants handicapés, névrosés… Les nouvelles se succèdent dans un crescendo d’échecs, de cruautés et de fins tragiques. Ainsi, dans la nouvelle, Vue sur les bois, un grand-père n’aura de cesse de monter sa petite fille contre son fils qu’il méprise jusqu’au dénouement tragique. Dans Braves gens de la campagne, une jeune fille unijambiste, en manque d’amour, se fait duper par un charlatan.
Une telle noirceur est parfois étouffante pour le lecteur qui espère, en vain, un peu d’humanité. Pour Flannery O’Connor, le mal existe : il est la conséquence de nos compromissions et de nos lâchetés. Et le meilleur moyen de le débusquer est de le mettre en lumière. Pour cela, elle va utiliser le grotesque afin de provoquer chez son lecteur un choc salutaire. Là réside le génie de Flannery O’Connor : dans sa capacité à décrire des personnages et des situations ordinaires qui glissent vers l’absurde par un phénomène de distorsion.
Pour apprécier ces nouvelles, il faut préciser que Flannery O’Connor appartient au groupe d’écrivains du Sud qui évoluent dans une société marquée par le traumatisme de la guerre civile et l’humiliation de la défaite. Il faut ajouter qu’elle est catholique et que sa vision du monde est marquée par le péché et son corollaire, la rédemption. Explorer l’âme humaine à l’aune de l’histoire du salut est à la racine de son écriture. Et à partir d’un territoire, la Géorgie, qu’elle connaît intimement pour y avoir habiter toute sa vie. Cette religiosité n’est pas spécifique à Flannery O’Connor. Tout le Sud est habité par l’intuition que l’homme est créé à l’image de Dieu mais que le péché originel a terni cette image que seule la grâce donnée en Jésus-Christ peut restaurer. Pour elle, écrire n’est pas distraire le lecteur mais susciter chez lui une réaction à la hauteur de l’enjeu qu’elle perçoit dans le monde et qu’elle devine dans le lointain : la perte totale des repères et du sens de la vie qui mènent l’humanité vers l’abîme.
(édition américaine : Complete stories)
Peu de romanciers peuvent se targuer, comme Vladimir Volkoff, d’être traversés par de véritables traits de génie. En prenant comme trame fictionnelle la concomitance entre la mort du pape Jean-Paul Ier et celle du métropolite de Léningrad, l’auteur donne accès à un monde romanesque extrêmement riche. Mais, comme à chacune de ses publications, ce grand Russe blanc qu’est Vladimir Volkoff apporte un éclairage original à sa problématique. Surtout, il sait comme personne brosser une galerie de personnages aussi crédibles qu’attachants. Ainsi, du pape Jean-Paul Ier au prince romain décadent Innocenti, sans oublier la très belle figure, centrale, du monseigneur Ilia, à la fois archevêque et officier du KGB, le lecteur fera la connaissance de « vraies gens » s’il en est, d’une dimension humaine et spirituelle tout à fait hors du commun. À travers la plupart de ces personnages se révèlent les contradictions de la défunte société soviétique, que l’auteur dépeint avec une acuité et une drôlerie que l’on peut qualifier d’exceptionnelles. Aucun doute n’est permis, L’Hôte du Pape est un grand, un très grand Volkoff.
L’athéisme qui nie l’existence de Dieu n’est pas le pire refus de Dieu possible. Certains croyants ont trouvé Dieu et pourtant ne Le servent pas, on pourrait même avancer qu’ils Le servent d’autant moins. Ils se perdent précisément dans la mesure où ils L’ont trouvé. Ceux-là ne sont pas athées ; ils reconnaissent tous les articles de la foi chrétienne et, néanmoins, ils refusent Dieu de la manière la plus radicale, en connaissance de cause. Ils surpassent l’athéisme et nous révèlent un lieu plus ténébreux, d’autant plus ténébreux qu’il se sert de la lumière pour épaissir ses ténèbres.
Tel est le lieu du démoniaque, qui ne concerne pas seulement le danger des démons : un chrétien ne saurait l’ignorer, car il désigne aussi une possibilité tragiquement sienne, celle d’une perdition qui s’ouvre au cœur même de la chrétienté. Le démoniaque n’est pas tant de vouloir le mal que de vouloir faire le bien par ses seules forces, sans obéir à un Autre, dans un don qui prétend ne rien recevoir, dans une espèce de générosité qui coïncide avec le plus subtil orgueil.
Cet ouvrage a reçu le Prix de littérature religieuse 2010.
Fabrice Hadjadj est né le à Nanterre (Hauts-de-Seine) de parents d’origine juive et militants maoïstes. C’ est un écrivain et philosophe français, qui se déclare athée et anarchiste jusqu’en 1998 date à laquelle il se convertit au catholicisme. Il se déclare alors « juif de nom arabe et de confession catholique« . Il est père de dix enfants.
Diplomé de l’IEP de Paris et agrégé de philosophie, il s’établit à partir de 2012 à Fribourg en Suisse où il dirige l’institut Philantropos créé avec d’autres dans les années 2000.
Il est l’auteur de nombreuses œuvres, essais et pièces de théâtre distingués par des prix, parmi lesquelles plusieurs livres sont consacrés à la critique de la technologie moderne et au mode de vie de nos contemporains.
Le texte résumé ci-après a servi de support à une communication donnée le 2 décembre 2016 à l’ancienne abbaye de Royaumont au nord de paris construite sous l’égide de saint Louis au XIII ème siècle.
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Vu sur cairn info
Rendre à César ce qui appartient à César … le concept de laïcité est au coeur du message de Jésus :
Le concept de laÏcité n’a été rendu possible que parce que la France s’est construite autour du message chrétien que l’on trouve chez les trois évangélistes Marc, Matthieu et Luc : Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. (Marc 12,17, Matthieu 22,21 et Luc 20,25)
La capacité de blasphémer est aussi d’origine chrétienne :
Le marquis de Sade écrivait dans son Histoire de Juliette : « Mon plus grand chagrin est qu’il n’existe réellement pas de Dieu, et de me voir privé, par là, du plaisir de l’insulter plus positivement. »
Mais il ne faut pas seulement que Dieu existe au moins en pensée pour jouir du blasphème, il est encore nécessaire que nous n’encourions pas aussitôt la peine de mort. Ainsi, dans une société complètement athée, le blasphème est impossible ; dans l’État islamique, il est interdit.
Le laïcisme contre l’héritage chrétien :
Tel est le paradoxe implacable auquel nous sommes confrontés en France : affirmer dans l’État un « principe de séparation de la société civile et de la société religieuse » suppose encore un lien privilégié avec la foi chrétienne (et j’ajoute à la foi chrétienne l’existence juive, parce qu’elle lui est intimement liée et que la permanence d’Israël est un principe de pluralité irréductible au sein même de la pensée de l’Église). Ou, pour le dire autrement, la neutralité de l’État à l’égard des confessions religieuses suppose une non-neutralité à l’égard de l’héritage culturel judéo-chrétien. Sans cette prédilection, soit cette neutralité devient impuissante car le neutre ne saurait produire en lui-même une quelconque détermination ; soit cette neutralité se change en neutralisation et devient la religion de l’anti-religion – le laïcisme.
Dès lors que l’État laïc ne reconnaît plus son origine et récuse pratiquement toute autorité spirituelle distincte de lui, dès qu’il se pose à partir d’un principe de souveraineté absolue, et bien que cette souveraineté absolue soit transférée du roi au « Peuple » – la notion de « Peuple », avec un P majuscule, comme l’a très bien montré Hannah Arendt, permettant aux politiciens de formidables prouesses de ventriloquie –, enfin, dès que l’État revendique une autonomie totale, sans référence à un ordre transcendant, il s’arroge ipso facto un statut divin. Le vieil adage le laisse entendre : vox populi, vox Dei, la voix du peuple est la voix de Dieu. La théocratie demeure, déguisée en démocratie. Dirait on vox technocratorum ou vox Stati islamici, que ce serait la même usurpation de la transcendance.
La religion laïciste n’a plus le vent en poupe :
La religion laïciste pouvait avoir le vent en poupe tant qu’elle s’inscrivait dans un récit humaniste et progressiste. Or ce récit est désormais révolu : pulvérisé par la bombe atomique et les camps de concentration. Nous sommes entrés dans une ère, sinon déjà posthumaine, du moins posthumaniste. Deux figures majeures s’y partagent le terrain : le fondamentalisme religieux, qui écrase l’humain sous un dieu despotique et clés en main, et le fondamentalisme technologique, qui éclate l’humain dans les fonctionnalités mirobolantes d’un supercalculateur.
Le laïcisme d’hier s’appuyait sur l’évidence que l’humain était bon et qu’il fallait le promouvoir. Mais, à l’heure où l’humain semble perdre toute légitimité, où il apparaît comme le fauteur de massacre et le prédateur de la nature, où trouver la force de le défendre, sans fuir dans le repli identitaire ni la dispersion consumériste ?
L’islamisme ici vient nous réveiller :
D’une part, il nous fait apercevoir que le concept de laïcité ne va pas de soi en dehors de la révélation juive et chrétienne.
Cette distinction radicale des pouvoirs, cette manière de réserver une autonomie relative à la puissance politique par rapport à la puissance divine est évidente dans l’Évangile, où Jésus demande à Pierre de remettre son épée dans son fourreau ( Jean 18,11). Elle l’est beaucoup moins dans le Coran où Mahomet n’a pas craint de dégainer le sabre.
Mais il y a aussi le transhumanisme …
Pourquoi continuer à rester humain quand nous avons la possibilité de devenir des cyborgs ? Pourquoi élire encore des chefs quand la gestion des big data se fait beaucoup mieux par un algorithme ? Pourquoi transmettre encore une culture plutôt que de se livrer entièrement à l’innovation disruptive ?
Face à la négation de l’humain par les fondamentalismes religieux et technologique, le combat de la laïcité deviendra de plus en plus proche de celui de la foi.
Comment l’affirmer avec ardeur sinon en ayant quelque rapport de reconnaissance avec la religion de ce Dieu qui s’est fait simple charpentier juif et qui a mené la vie à la fois la plus humaine et la plus divine, pardonnant à l’adultère, mangeant avec les prostituées et les publicains, s’identifiant avec les malfaiteurs, mourant et ressuscitant pour se retrouver encore très simplement avec ses disciples, autour d’une table, pour partager le pain ?
Pour commencer l’année 2024, j’ai chois de rassembler ici trois messages de sources différentes qui nous annoncent tous les trois l’arrivée d’une période très difficile que nous aurons à affronter.
Le premier est transmis par Lucienne Tinfena qui les reçoit de ses anges nomades dont elle est la messagère depuis plus de trente ans. Le second provient de la médium Geneviève Delpech et le troisième est une révélation faite à une japonaise, sœur Agnès Sasagawa Katsuko, par la Vierge Marie en 1973 et à laquelle elle s’est présentée par trois fois comme la Dame de tous les peuples.
La purification de la terre a commencé
Lucienne Tinfena, la messagère des anges nomades, présente ainsi son troisième recueil d’échanges avec les anges nomades et de messages et prophéties que lui transmettent ceux-ci.
» Ce troisième tome du « Livre des Anges, écrit par les anges », j’ai choisi de l’intituler « Les Anges Nomades » en hommage à mes chers amis du ciel qui m’ont fait l’immense grâce de communiquer avec moi, en substituant leur main à la mienne pour tracer ainsi l’empreinte et la preuve visibles de leur existence parmi nous. Nos dialogues ne se sont jamais interrompus, même pendant cette difficile période de pandémie, et vous verrez que prophéties, messages et conseils se sont vérifiés. L’Homme va devoir se reprendre et se détacher d’une matérialité qui l’étouffe, en l’empêchant de percevoir la réalité profonde de l’être. Alors, soyons attentifs à la parole angélique emplie de tendresse et d’espoir. Écoutons la : « Les anges sont avec vous avec tout leur amour, et chaque fois que dans votre vie se met à vibrer la petite étincelle qui sommeille au fond de votre cœur, c’est que votre ange s’est manifesté et a pincé les cordes de la lyre d’amour qui vibre et résonne sur la portée de Dieu. »
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Voici quelques extraits tirés des messages des anges et repris dans les articles publiés ici sur ce site :
L : Toujours les mêmes ? Les innocents ?
_ Oui, les innocents. Mais vous aussi vous êtes impactés et vous êtes moins innocents. Les cataclysmes vont se faire de plus en plus fréquents et de plus en plus violents, tant que vous n’aurez pas compris.
L : Sommes-nous en danger pour les attentats ?
_ Oui, hélas ! Vos élus ne voient rien et vous entraînent dans leur chute. Vous allez souffrir !
L : Aidez-nous, mes amis ! Faites quelque chose qui protège les enfants de tous ces pervers et de la guerre !
_ Tout est lié , lulu , et tout doit s’accomplir.
L : Ces catastrophes à la surface de la planète, climat, conflits, le Seigneur nous punit , n’est-ce-pas ?
_ Le Seigneur vous punit, en effet, et certains en profitent pour penser qu’il ne les aide pas. Bien entendu, ils mettent leurs décisions et leur comportement négatifs sur le compte de leur créateur !
L : Vous ne pourrez pas gagner sur ce plan-là ! C’est désastreux ! Ils rejettent la faute sur le Ciel, ils n’ont pas conscience que tout cela est la conséquence de leur conduite ! Alors, à quoi cela sert-il ?
_ A les punir ! Et tant qu’ils ne s’en réfèreront pas à la puissance divine, ce sera le cas ! Ils vont se lasser à la longue !
Nous ne pouvons plus tolérer les blasphèmes et les anathèmes. Il faut des exemples et des épreuves. Nous en souffrons énormément, mais Dieu en a décidé ainsi. Il va y avoir d’innombrables victimes.
…
Alors renaîtra une autre Terre, une terre nouvelle, vierge de toute perversité et où la main de l’Eternel aura brûlé et béni, brûlé tous les miasmes et béni le renouveau de l’âme et de l’esprit, l’âme et l’esprit de ces pauvres humains abîmés par le Perverti.
… Et n’oublie pas que la purification de la terre ne pourra se terminer que grâce à des actes et des pensées d’amour.
Il y a des millions de millions d’anges au ciel, et leur réalité ne se résout pas à notre petit cercle de nomades. Ces myriades d’anges ont toutes une fonction et une raison d’exister Il y a dans l’univers, d’autres mondes et d’autres habitants qui ne vous ressemblent pas, et dont le cœur et les qualités sont immenses. Ils vous viennent en aide, mais vous ne les voyez pas, et si de nombreuses catastrophes ont été évitées sur cette terre , c’est grâce à eux.
… Nous sommes cependant parvenus à un point de non-retour. Les exactions commises sur cette terre ne peuvent plus se perpétuer, et nous devons y mettre un terme. Cette semonce se rapproche à grands pas. Vous allez vivre les Trois jours annoncés, et vous devrez vous prosterner dans la prière. Les êtres d’autres planètes vous assisteront, ainsi que les Justes, les Saints et les Innocents. Il en reste si peu parmi vous !
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« Visions du Futur : Que nous réserve 2024 ? » avec Geneviève Delpech
Sur Nurea TV, le 29 août dernier, Geneviève Delpech, épouse du chanteur Michel Delpech, artiste -peintre, médium et auteure de plusieurs livres le don d’ailleurs paru en 2016 ou les enquêtes d’un médium paru en 2021, annonce à partir de 2024 trois années difficiles pour l’humanité qui va ainsi engager sa mutation profonde qui durera une vingtaine d’années.
Les apparitions mariales d’Akita désignent les apparitions mariales de la Vierge Marie à une religieuse japonaise, sœur Agnès Sasagawa Katsuko les 6 juillet, 3 août et à Akita au Japon. Au cours de ces apparitions, la voyante aurait reçu plusieurs messages (certains prophétiques) de la Vierge comme de son ange gardien.
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un passage du message de la seconde apparition
« Le Père s’apprête à laisser tomber un châtiment sur toute l’humanité pour faire connaître sa colère contre ce monde. Avec mon Fils, je suis intervenue tant de fois pour apaiser le courroux du Père. J’ai empêché la venue de calamités en lui offrant, avec toutes les âmes-victimes qui le consolent, les souffrances endurées par le Fils sur la croix, son sang et son âme très aimante. Prière, pénitence, renoncements et sacrifices courageux peuvent apaiser la colère du Père. Je le demande aussi à ta Communauté. Qu’elle demeure dans la pauvreté, qu’elle se sanctifie et prie en réparation des ingratitudes et des outrages de tant d’hommes. »
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un passage du troisième message du 13 octobre 1973 :
« Comme Je vous l’ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s’amendent pas par eux-mêmes, le Père infligera un châtiment terrible à toute l’humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n’aura jamais vu avant. Un feu tombera du ciel et va faire disparaître une grande partie de l’humanité, les bons comme les mauvais, n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront si désolés qu’ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront, seront le rosaire et le signe laissé par mon Fils ».
Ce troisième tome du « Livre des Anges, écrit par les anges », j’ai choisi de l’intituler « Les Anges Nomades » en hommage à mes chers amis du ciel qui m’ont fait l’immense grâce de communiquer avec moi, en substituant leur main à la mienne pour tracer ainsi l’empreinte et la preuve visibles de leur existence parmi nous. Nos dialogues ne se sont jamais interrompus, même pendant cette difficile période de pandémie, et vous verrez que prophéties, messages et conseils se sont vérifiés. L’Homme va devoir se reprendre et se détacher d’une matérialité qui l’étouffe, en l’empêchant de percevoir la réalité profonde de l’être. Alors, soyons attentifs à la parole angélique emplie de tendresse et d’espoir. Écoutons la : « Les anges sont avec vous avec tout leur amour, et chaque fois que dans votre vie se met à vibrer la petite étincelle qui sommeille au fond de votre cœur, c’est que votre ange s’est manifesté et a pincé les cordes de la lyre d’amour qui vibre et résonne sur la portée de Dieu. »
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L : Toujours les mêmes ? Les innocents ?
_ Oui, les innocents. Mais vous aussi vous êtes impactés et vous êtes moins innocents. Les cataclysmes vont se faire de plus en plus fréquents et de plus en plus violents, tant que vous n’aurez pas compris.
L : Sommes-nous en danger pour les attentats ?
_ Oui, hélas ! Vos élus ne voient rien et vous entraînent dans leur chute. Vous allez souffrir !
L : Aidez-nous, mes amis ! Faites quelque chose qui protège les enfants de tous ces pervers et de la guerre !
_ Tout est lié , lulu , et tout doit s’accomplir.
L : Ces catastrophes à la surface de la planète, climat, conflits, le Seigneur nous punit , n’est-ce-pas ?
_ Le Seigneur vous punit, en effet, et certains en profitent pour penser qu’il ne les aide pas. Bien entendu, ils mettent leurs décisions et leur comportement négatifs sur le compte de leur créateur !
L : Vous ne pourrez pas gagner sur ce plan-là ! C’est désastreux ! Ils rejettent la faute sur le Ciel, ils n’ont pas conscience que tout cela est la conséquence de leur conduite ! Alors, à quoi cela sert-il ?
_ A les punir ! Et tant qu’ils ne s’en réfèreront pas à la puissance divine, ce sera le cas ! Ils vont se lasser à la longue !
Nous ne pouvons plus tolérer les blasphèmes et les anathèmes. Il faut des exemples et des épreuves. Nous en souffrons énormément, mais Dieu en a décidé ainsi. Il va y avoir d’innombrables victimes.
L : Et les enfants innocents, Mom ?
_ Les enfants, nous les prenons dans nos bras, et nous les transportons avec nous au plus haut des cieux où ils sont à nouveau heureux et protégés, et bien plus que sur votre terre indigne.
Ils baignent dans un amour absolu et sans réserve qui les inonde et les purifie de tous les relents impurs de la terre. Et nos angelots sont fins prêts à vivre la vie céleste avec tous ses bienfaits.
L: Merci, Mom ! Tu me rassures ! Merci pour eux, ma mie ! La population mondiale va-t-elle diminuer ?
_ Oui, et nous nous y employons. Et tout renaîtra dans une harmonie renaissante. Chaque chose à sa place, chaque peuple à sa place et chaque brin d’herbe à sa place.
Alors renaîtra une autre Terre, une terre nouvelle, vierge de toute perversité et où la main de l’Eternel aura brûlé et béni, brûlé tous les miasmes et béni le renouveau de l’âme et de l’esprit, l’âme et l’esprit de ces pauvres humains abîmés par le Perverti.
L : Notre société affligée par tous ces désordres, climat, violence, pauvreté, en vient à rejeter l’idée même de Dieu et cela devient de plus en plus difficile de convaincre que notre Père nous aime. Que faire ?
_ Tu dois persister et continuer à parler de l’Amour comme bouclier, et parler bien sûr, de cette liberté que l’homme a choisie, car cela les flatte et ils se voient au même niveau qu’un Dieu manichéen !
Et n’oublie pas que la purification de la terre ne pourra se terminer que grâce à des actes et des pensées d’amour.
Depuis plusieurs jours, mon cœur est profondément blessé devant l’ignominie et l’horreur des évènements subis par le peuple juif. La guerre est à nos portes, en Ukraine, en Arménie, en Israël, et je ne sais comment aborder avec vous, un drame qui a coûté la vie à de si jeunes victimes innocentes, dont les familles dans leur souffrance indicible, réclament vengeance .
Les démons déferlent sur le monde et les anges avaient prévenus. Il y aura de nombreux martyres, il y aura de terribles cataclysmes et rien ne nous sera épargné si nous ne changeons pas notre comportement . Nous sommes dans la première purification de la terre, mais lequel d’entre nous en a-t-il véritablement conscience ? Et comment annoncer à une mère que son enfant a été sacrifié sur l’autel de la pénitence !
Souvent, au cours de mes rencontres avec les anges, j’ai crié mon sentiment d’injustice et de désespoir devant tant de douleurs. Leur vision est si différente de la nôtre ! Les malheurs qui nous frappent ne sont que la conséquence de la liberté demandée à Dieu, la liberté de choisir notre propre route, le bien ou le mal. Pour les anges, les martyrs sont reçus au ciel en seigneurs et leur sacrifice est nécessaire à la survie de leurs semblables sur cette planète, à la survie de la planète elle-même. La vengeance est un droit mais elle n’est pas un devoir, disent-ils, et elle conduit à une sensation de vide et d’inachevé .
Les démons sont lâchés, mes amis ! Et la première purification de la terre a été initiée, bien plus vite que je ne voulais le concevoir, malgré les messages incessants des anges : Tout s’accélère, tout s’accélère ! Ukraine, Arménie, Israël, et bien d’autres pays ravagés par les conflits et la famine, épidémies, inondations, sécheresse, séismes, cataclysmes de plus en plus violents, tout cela fait partie d’un plan qui est d’une part un aspect de la punition divine, et d’autre part le désir fanatique de Satan qui vise à l’éradication de l’être humain sur cette planète. Il s’agit d’une guerre dont l’homme est à la fois trophée et victime, mais le seigneur ne permettra pas notre disparition. Seule la Prière nous sauvera, disent les anges, mais pour ceux qui ne croient pas en Dieu, je les exhorte à prier au nom de l’amour qu’ils portent à leurs enfants ou à leurs proches, car cet amour c’est le chemin vers le salut. Il est le seul rempart contre les exactions et les crimes commis par les sbires de Satan. Quant aux dictateurs sanguinaires de la planète, il ne s’agit pas seulement pour eux d’un combat pour le pouvoir, car aucun serviteur du mal ne peut se satisfaire de dominer des peuples réduits à l’esclavage ! Ce qui est leur but ultime, ce qui leur est imposé par leur sinistre maître, c’est l’élimination pure et simple de l’homme, le trésor de Dieu, la créature faite à son image et dont le Perverti ne peut supporter l’existence. L ’Ennemi se dresse contre son créateur et veut le provoquer jusqu’au combat final. Ce qu’il advient aujourd’hui en Israël, comme en Ukraine et partout ailleurs, c’est une lutte contre les démocraties et la liberté qui nous est concédée de faire nos choix, le libre choix d’évoluer vers la connaissance, le savoir, la spiritualité dans son accomplissement ultime. Faudrait-t-il nous résoudre à abandonner nos rêves aux mains des renégats ?
Demain, n’importe quelle nation peut se trouver confrontée à ce dilemme. Il faut anéantir les ennemis de Dieu, mais c’est l’amour et la compassion qui restent les armes les plus efficaces seuls véritables remparts contre la terrible menace de l’ange déchu.
C’est un avocat français auteur de plusieurs livres de développement personnel et de style de management.
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L’Idiot de Fiodor Dostoïevski a commencé à être publié sous forme de feuilleton dans Le Messager russe en 1868. Ce 150e anniversaire est l’occasion de redécouvrir son auteur qui avait déjà saisi à l’époque le drame auquel est confronté la civilisation européenne aujourd’hui.
Dostoïevski croit en l’homme européen, en sa passion, sa soif de vérité, sa foi, sa créativité, sa lutte. Il éprouve même le sentiment d’être le « dernier des européens ». On se souvient des paroles d’Ivan dans Les Frères Karamazov : « Je veux faire un voyage en Europe, Aliocha… Je sais que je n’irai voir qu’un cimetière, mais c’est un cimetière auquel on tient mais tellement, mais tellement fort, voilà ! J’y tiens, moi, aux défunts qui y reposent, chaque pierre qui les couvre parle d’une vie passée tellement brûlante, d’une foi si passionnée en son exploit, en sa vérité, en sa lutte et sa science que, je le sais à l’avance, moi, je tomberai au sol et je les embrasserai ces pierres, et je pleurerai dessus — persuadé en même temps, de tout mon cœur, que, tout ça, depuis longtemps, ce n’est plus rien qu’un cimetière, et rien de plus. Et ce n’est pas de désespoir que je pleurerai, mais juste parce que je serai heureux des larmes que je pourrai verser. »
Le sens de l’homme est lié au Christ
À l’âge de 18 ans, Dostoïevski a déjà formulé sa mission vitale : « L’homme est une énigme. Cette énigme, il faut la découvrir… Je travaille sur cette énigme, car j’ai envie d’être un homme ». À 29 ans, à la veille de son exil sibérien pour avoir participé au complot politique des membres du cercle de Petrachevski, il écrit à son frère : « Frère ! Je ne désespère pas. La vie est partout la vie. Être un homme parmi les hommes, et le rester toujours, dans toutes sortes de malheurs, sans se décourager et sans tomber, voilà en quoi consiste la vie, voilà son sens. Cette idée est ancrée dans ma chaire et dans mon sang. »
Chez Dostoïevski, le sens de l’homme est lié au sens du Christ. Sur l’échafaud, quelques instants avant le simulacre de pendaison, il s’approche de son ami Spechniov et lui souffle à l’oreille en français : « Bientôt nous serons avec le Christ ». À 33 ans, à peine sorti du bagne, il choisit encore le Christ. Au bagne « je me suis compris… J’ai compris le Christ… J’ai compris l’homme russe… Ne me dites pas que je ne connais pas le peuple… Je le connais, c’est de lui que j’ai reçu de nouveau dans mon âme, le Christ, que j’avais connu dans la maison paternelle lorsque j’étais enfant, mais que j’avais perdu. »
Dostoïevski est fasciné par l’humanité du Christ, par sa nature humaine parfaite. « J’ai composé mon Credo, dans lequel tout est clair et saint. Il est très simple, le voici : croire qu’il n’y a rien de plus beau, de plus profond, de plus attrayant, de plus raisonnable, de plus fort et de plus parfait que le Christ… Mieux encore, si quelqu’un me démontrait que le Christ n’est pas dans la vérité, et qu’effectivement la vérité n’est pas en lui, j’aimerais mieux rester avec le Christ plutôt qu’avec la vérité. »
Dostoïevski n’a nul besoin d’une divinité qui ne s’est point faite homme, d’une vérité qui ne s’est point faite chaire. Pour lui le Christ est l’homme idéal et parfait, il n’est pas seulement Dieu et Sauveur.
Dostoïevski croit en l’homme, parce qu’il croit au Dieu fait homme. Dans sa chute tragique l’homme découvre le visage du Christ, rayonnant, miséricordieux, profondément humain. Il découvre sa dignité et sa filiation divine, il se purifie et se sauve à travers la souffrance et la pénitence.
Laurence de Charette, est la fille d’Hervé de Charette, trois fois ministre dont ministre des affaires étrangères de 1995 à 1997. Laurence de Charette est issue d’une famille aristocratique. Elle descend du roi Charles X par le duc de Berry, de l’académicien Pierre Girauld de Nolhac et de Louis Marin Charette de La Contrie, le frère du général vendéen François Athanase Charette de La Contrie.
Parcours spirituel
Malgré ses origines familiales profondément ancrées dans le catholicisme, Laurence de Charette ne se convertit que sur le tard, en 2020, à l’âge de 50 ans. Son enfance n’est pas « un terreau fécond pour la foi » : elle est baptisée et fait sa première communion, mais elle est scolarisée à l’école publique et ne reçoit aucune éducation religieuse à la maison. Ne croyant pas en Dieu, elle refuse de faire sa profession de foi.
Elle découvre la foi bien plus tard, après une expérience mystique suivant la mort d’un de ses meilleurs amis, lui-même très croyant : durant la Pentecôte, alors qu’elle se recueille sur la tombe de celui-ci, elle entend une voix intérieure lui dire : « Voici, je me tiens à la porte », sans savoir encore que cette phrase est un verset de l’Apocalypse. Elle se met alors à croire en Dieu, au Verbe incarné et en l’Esprit saint, et ressent la nécessité de se rendre à la messe, qu’elle fréquente désormais chaque dimanche. Depuis, elle multiplie les lectures spirituelles — Jacques Fesch et Séraphin de Sarov, notamment —, les formations et les retraites pour toujours mieux connaître le Christ et approfondir sa foi.
Pour témoigner de cette expérience, Laurence de Charette publie en 2023 À la grâce de Dieu (éd. du Laurier), dans lequel elle invite à la découverte de l’existence de Dieu dans la Bible, mais aussi dans nos vies quotidiennes.
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Laurence de Charette- 7 juin 2023
Présentation du livre
Cet ouvrage n’est ni un témoignage ni un essai sur la conversion, mais une invitation à saisir la grâce. À travers une magnifique lettre, Laurence de Charette enjoint le lecteur à découvrir l’existence de Dieu : sa personne, la manière dont il s’adresse à chacun – à la fois dans la Bible et aussi au quotidien –, et ce que l’on gagne à le connaître… D’une grande profondeur, tout en douceur et en sensibilité, non sans humour, l’auteur se livre sur cette rencontre avec un Dieu pas si has been que l’on voudrait nous faire croire. Que l’on soit athée, en chemin de conversion ou déjà croyant, le lecteur est amené à ouvrir son cœur pour goûter à la plénitude de sa propre vie… à la grâce de Dieu !
Quelques versets de la Bible à propos de la grâce divine :
Mais Dieu est riche en compassion. A cause du grand amour dontil nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés.
Paul -Éphésiens 2:4-5 ( Ephèse appelée aujourd’hui Selkuc est située à 50km au sud d’Izmir en Turquie. Elle possèdait le Temple d’Artémis, l’une des 7 merveilles du monde. Paul s’adresse dans cette lettre à ses habitants . Voici une présentation de l’Epitre)
En effet, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été révélée. Elle nous enseigne à renoncer à un mode de vie impie et aux convoitises de ce monde et à vivre dans le temps présent conformément à la sagesse, la justice et la piété.
Tite 2:11-12 ( il s’agit de l’épitre de Paul à Tite, son principal collaborateur d’origine grecque, son « frère » comme il le nommait.)Voici la présentation de l’épitre à Tite
Il nous a sauvés et nous a adressé un saint appel. Et il ne l’a pas fait à cause de nos œuvres, mais à cause de son propre plan et de sa grâce, qui nous a été accordée en Jésus-Christ de toute éternité.
2 Timothée 1:9 Paul emprisonné à Rome s’adresse à Timothée qui est à Ephese et à qu’il demande de lui succéder. Voici la présentation de l’Epitre)
En effet, le péché n’aura pas de pouvoir sur vous, puisque vous n’êtes plus sous la loi mais sous la grâce.
Romains 6:14 (Epitre de Paul adressée à l’Eglise de Rome. Elle a joué un rôle central dans l’histoire du christianisme . Voici sa présentation)
En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.
Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.
En effet, l’Eternel, votre Dieu, fait grâce et est rempli de compassion, et il ne se détournera pas de vous si vous revenez à lui.
2 Chroniques 30:9b « Discours des jours »), forment un livre du Tanakh, originellement rédigé aux alentours du ive siècle av. J.-C. comme un seul livre Les Chroniques proposent une histoire d’Israël depuis la création jusqu’au terme de l’Exil à Babylone, présentant d’abord de longues généalogies jusqu’à l’époque du roi David puis insistant ensuite sur la période des rois de Juda.
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Le songe d’une nuit d’hiver : passages de la chronique de Vincent Trémolet de Villers
En matière spirituelle, il faut se méfier comme de la peste du témoignage. Ces récits édifiants à mi-chemin entre le mysticisme New Age et le développement personnel ; ces confessions publiques où dégouline un sirop néo-sulpicien ; ces révélations horizontales où Dieu porterait les promesses d’un bonheur «all inclusive», comme le serait une destination de vacances ensoleillée. Que le ciel soit notre cité ou qu’il soit vide, le mystère de la foi est aussi souterrain que cristallin. Celui qui le manipule le profane avant de le détruire.
C’est avec toutes ces prévenances que l’on entre dans À la grâce de Dieu, l’essai que Laurence de Charette consacre non pas à sa conversion, mais à sa rencontre avec « Celui qui est » …
Pourtant, dans le sillage d’André Frossard (cf là « Dieu existe et je l’ai rencontré » , janvier 1976), du romancier Thibaut de Montaigu,(cf là : la grâce -2021) plus récemment de l’essayiste Sonia Mabrouk ( cf là Reconquérir le sacré), elle a choisi de prendre la plume pour écrire à sa fille, sa «princesse», que Dieu existe, et qu’elle l’a rencontré.
Rencontre tardive…C’est par la messe que ça commence. C’est un dimanche soir comme un autre. L’angoisse du retour de la semaine étreint l’auteur…
« La messe m’a transportée. (…) Les chants m’ont émue aux larmes. Tous les mots prononcés ce soir-là sont entrés en moi. La beauté de l’église m’a saisie. »
Dès lors, Laurence de Charette cherche celui qu’elle a déjà trouvé. Elle le fait dans la fréquentation des sacrements, la lecture de la Bible, le silence des monastères, avant de le reconnaître, par moments, dans l’existence ordinaire.
L’Écriture sainte, d’abord,
vers laquelle elle retourne comme on se désaltère à une source d’eau vive. Les prophètes sont aussi des poètes et leur verbe console, réveille, rassérène. Isaïe: «La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi, ma parole qui sort de ma bouche ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »
(Isaïe ou Ésaïe (יְשַׁעְיָהוּ en hébreu, Yeshayahu, qui signifie « Yahweh sauve ») est un prophète de l’Ancien Testament (ou Tanakh selon la tradition hébraïque), qui aurait vécu sous le règne d’Ézéchias (Hizkiya) puisqu’il est fait mention de « la quatorzième année du roi Ézéchias ». Ésaïe est considéré comme l’un des quatre grands prophètes, avec Jérémie, Ézéchiel et Daniel.
Figure biblique, Isaïe aurait vécu à Jérusalem au VIII è siècle av. J.-C., approximativement entre 766 et 701. )
La retraite, ensuite,
Dans une chambre austère sans écran et sans bruit. C’est là que Charette nous décrit, un jour gris et froid, ce qui a tout d’un songe mystique. Pages vibrantes et impressionnantes traversées par l’invisible. Ce n’est pas le feu d’un volcan mais une brise légère : « Au milieu de la nuit, une présence me rend visite. Elle volète autour de moi, elle s’approche du lit et soulève doucement le drap qui recouvre mon visage, comme le ferait une mère auprès de son petit à l’heure du lever. (…) Le visage de ma mère m’est apparu. (…) Nous voguons elle et moi, parcourant ainsi longuement des immensités planes. (…) De l’autre côté s’étend un monde auquel je sens confusément que je ne peux pas accéder. (…) Paix et joie mêlées ont jailli en abondance. (…) Bonheur ardent, et en même temps plein d’une infinie quiétude, d’une volupté intérieure totale ; joie sans nom de l’être enfin délié et rassemblé à qui l’univers aurait remis son unité originelle. (…) Ineffable félicité. »
On songe évidemment aux «pleurs de joie » de Pascal, à Thérèse de Lisieux, mais aussi à Simone Weil, qui, dans La Connaissance surnaturelle, que cite Laurence de Charette, écrit ces lignes sidérantes: «Il m’emmena dans une église. Elle était neuve et laide. Il me conduisit en face de l’autel et me dit : “Agenouille-toi.” Je lui dis : “Je n’ai pas été baptisée.” Il dit: “Tombe à genoux devant ce lieu avec amour comme devant le lieu où existe la vérité.” J’obéis. »
Une expérience incandescente
Le lecteur, reconnaissons-le, est parfois déstabilisé par ce surgissement du surnaturel, du merveilleux, dans un temps qui a éteint les étoiles du ciel, évacué l’inquiétude métaphysique et relégué la religion catholique au rang d’ONG patrimoniale. Temps ricanant et revenu de tout, à qui on ne la fait pas.
Agnostique ou croyant, on est tenté de convoquer tout ce que l’esprit humain a produit, les sciences cognitives et la psychanalyse, pour détourner les yeux de ces rêves incroyables. Peine perdue. Les mots de Laurence de Charette résonnent encore, même quand on ne veut pas les croire.
La fraîcheur de son regard, la sincérité et la profondeur de son propos désarmeront les plus sceptiques. Ils pourront se sentir éloignés, impressionnés, intimidés, même étrangers : ils sortiront transformés par la force poétique et mystique de ce texte.
La foi, ici, n’est pas le fruit d’un raisonnement, d’un quelconque pari, d’une quête, d’une discipline, c’est l’effet d’un élan, d’une expérience incandescente, d’une rencontre, d’un mystère insondable : ce que l’on appelle la grâce. « Il frappe. À nouveau, je pense à cette porte, derrière laquelle Il attend. Oublié le plus souvent, ignoré, repoussé, récusé, crucifié (…), vulnérabilité totale et confiance sans borne à la fois.» Il attend. Et Laurence de Charette de renverser la question de l’existence de Dieu par cette interrogation en forme de gouffre spirituel : «Est-ce que Dieu existe sans nous ? »
LES ANGES PHILOSOPHES
MESSAGE DU JEUDI 4 AOÛT 2022
L : Bonjour, Mom ! Tu es là _ Oui , ma lulu.
L : Que penses-tu de ces trois derniers textes ? Apportent-ils
quelque chose de neuf ? Je crains de me répéter et les
rencontres avec les anges ne sont-elles pas trop nombreuses
ou trop similaires pour les lecteurs ? _ En effet, il y a des répétitions et nous allons y remédier. Il faut à présent que tu passes à une vitesse supérieure. Tu vas devoir t’intéresser à d’autres aspects de la vie céleste, et nous allons te former. Les anges philosophes nous y aideront et confirmeront ton initiation.
L : Que va-t-on m’enseigner de plus ? Votre philosophie ne
tient-elle pas en un seul mot, l’Amour ? Tout est dit, n’est-ce-
pas ? Vous m’avez déjà appris tant de choses ! _ Les aspects de la vie céleste auxquels je fais allusion, sont des aspects de notre activité, à des échelons supérieurs, et tu ne connais pas tout, loin s’en faut, de notre véritable organisation.
L : Je suis au courant pour la hiérarchie, le cercle des anges
qui entourent le Seigneur, les anges gardiens, les tutélaires
,les guerriers, les novices en formation, tout ce que tu m’as
déjà permis de découvrir. _ Il y a des millions de millions d’anges au ciel, et leur réalité ne se résout pas à notre petit cercle de nomades. Ces myriades d’anges ont toutes une fonction et une raison d’exister Il y a dans l’univers, d’autres mondes et d’autres habitants qui ne vous ressemblent pas, et dont le cœur et les qualités sont immenses. Ils vous viennent en aide, mais vous ne les voyez pas, et si de nombreuses catastrophes ont été évitées sur cette terre , c’est grâce à eux. Vous avez été créés à l’image de Dieu. Il a pour vous une affection particulière et un amour qui ne faiblira jamais, malgré vos fautes innombrables et votre manque de respect à son égard. Il vous pardonne toujours, car son amour pour vous est incommensurable. Nous sommes cependant parvenus à un point de non-retour. Les exactions commises sur cette terre ne peuvent plus se perpétuer, et nous devons y mettre un terme. Cette semonce se rapproche à grands pas. Vous allez vivre les Trois jours annoncés, et vous devrez vous prosterner dans la prière. Les êtres d’autres planètes vous assisteront, ainsi que les Justes, les Saints et les Innocents. Il en reste si peu parmi vous !
L : Que puis-je faire, Mom ? Je me sens bien petite et inutile
devant cette immensité, peuplée d’anges et de créatures
célestes ! _ Tu dois continuer à écrire les messages sans te poser de questions, et tu dois faire ton travail de messager. Nous sommes là pour te guider. Il te faut à présent préparer les humains à l’arrivée imminente des Trois jours et les informer, afin qu’ils se noient dans les larmes de la prière. « Prosternez-vous, humains ! L’heure est proche ! Votre Dieu vous observe et vous juge, et son fils va revenir pour prendre votre défense, une fois de plus. Il va revenir dans toute la splendeur de sa gloire, pour juger les vivants et les morts ».
L : Qui écrit ? Je ne reconnais pas ton écriture, Mom ! _ C’est pourtant moi , ma mie ! Je ne peux pas faire mieux, en raison des perturbations dues à la chaleur.
L : Le jeune Jésus va-t-il bientôt revenir ?
_ Oui, mon enfant, et tu connais la date !
L : Dois-je publier le quatrième livre ? _ Bien sûr !
L : Que penses-tu des deux derniers textes ? _ Ils sont bien, mais tu dois maintenant rajouter une exégèse de tes premiers messages, pour mieux éclairer les hommes sur le sens de nos paroles, et cela donnera un livre d’un genre nouveau.
L : Que veux-tu me confier sur la vie angélique ?
J’ai été enthousiasmée par le rôle d’Emenil et d’Emex ! Pourrai-
je avoir des précisions sur la mission de Nomi ? _ Elle te répondra elle-même, un jour prochain. Sache qu’elle est placée avec Volo, au plus haut niveau céleste, et qu’elle est très proche du Seigneur.
L : Je n’aperçois plus cette calligraphie sublime de Nomi , celle
des premiers jours ! _ Car nous t’avons formée à autre chose. Tu as appris à écrire nos messages plus vite, et nous avons traité l’actualité et la vie quotidienne des humains. Les préceptes de Nomi sont universels et n’ont nul besoin d’être réécrits. Ils sont une perfection en soi, et ils sont bénis.
L : Je l’avais compris, Mom . Raconte-moi encore la vie au
ciel , je t’en prie ! _ La vie au ciel est la vie que le Seigneur va vous offrir, si votre âme est pure. Ainsi, vous serez récompensés de tous les sacrifices consentis, et de votre respect à son égard. Vous devez manifester votre obéissance aux lois de Dieu, et abandonner cette soumission au pouvoir de l’argent, qui est une soumission au Perverti.
L : Comment agir dans une société où tout est régi par l’argent
et le pouvoir ? Si j’étais plus jeune, j’aurais fait davantage ! _ Nous le savons, lulu. Mais tu peux déjà en discuter sur Internet. Prends exemple sur tes amis écrivains. Tu sais le faire et il te faudra être convaincante. Nous serons là avec toi, comme toujours.
L : Que va-t-il se passer en Ukraine ? _ La guerre va se poursuivre avec son cauchemar de victimes innocentes, et de provocations de part et d’autre. C’est une lutte fratricide, une lutte à mort, qui laissera exsangue une nation brisée.
L : Parle-moi plutôt des anges philosophes et de leur mission
au royaume des cieux ? _ Les anges philosophes sont des êtres merveilleux, dont la bonté et l’intelligence dépassent celles de tous les anges du ciel .Leur savoir est immense. Ils sont notre recours pour toutes les questions que nous nous posons sur l’équilibre de cet univers, et particulièrement, en ce qui vous concerne.
L : Ressemblent-ils aux autres anges ? _ Tous les anges ne se ressemblent pas, sauf nous les nomades, qui avons beaucoup de similitudes à la fois physiques et morales. Notre point commun est avant tout la pureté et l’amour de Dieu qui coule dans nos veines, en se déversant à travers notre corps angélique, jusqu’à vous. Quant aux anges philosophes, ils ont une allure majestueuse et leur éclat irradie jusqu’aux confins du paradis. La sagesse et la bonté, la compassion et l’harmonie les nimbent d’une aura lumineuse qui vous pénètre et vous emplit d’une solution de savoir, de raison et de félicité. Ceux qui les approchent sont pris dans un tourbillon de pensées et de sentiments avides de découvertes. Ils sont comme un réservoir de connaissance, semblable au réservoir d’amour que sont les Chérubins ou les Trônes.
L : Nomi et Volo sont des anges philosophes ? _ Oui, et ils ont été tes premiers guides !
L : Quel immense honneur !
L : Dis-moi , Mom , en ce moment je n’ai plus de rêves étranges
, ni de rencontres avec des personnages du passé ?
Pourquoi ? _ Il y a autour de toi un cercle d’hostilité créé par le Perverti depuis déjà longtemps, et dont tu souffres encore aujourd’hui. Il te faut le détruire. Va dans une église ! Va communier ! Tu es submergée par les soucis, et ta santé se fragilise avec la chaleur. Nous allons t’aider. Nous sommes là, mamour, indestructibles dans notre amour pour toi ! Hauts-les-cœurs, lulu ! Tes amis sont avec toi et nous t’aimons !
L : Moi aussi je vous aime, mes vagabonds. Aidez-moi !
Protégez les enfants ! LOVE YOU . Love, love, love !
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Vous pouvez retrouver là les autres messages de Lulu publiés sur le Temple des Consciences
« J’ose le prédire : Chartres deviendra, plus que jamais, le centre de la dévotion à Marie en Occident, on y affluera, comme autrefois, de tous les points du monde. »
CARDINAL PIE
31 mai 1855
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les grandes dates :
Ier siècle ; Chartres est le chef-lieu de la cité romaine des Carnutes. Evangélisation par les saints Savinienset Potentien
fin IV ième siècle : date probable de la première cathédrale
743 : destruction de la cathédrale par le duc d’Aquitaine. L’édifice est consacré à Marie.
858 : destruction de la cathédrale par les vikings
962 : destruction de la cathédrale par Richard duc de Normandie
1020 : A la suite d’un incendie, l’évêque Fulbert inaugure le chantier de la cathédrale romane, alors une des plus vastes d’Europe. Elle est consacrée en 1027
Au XII ème l’école épiscopale atteint un haut niveau de développement. On y étudie les textes de l’Antiquité et du haut Moyen-Âge et surtout on inaugure une approche scientifique de l’univers créé.
1194 : incendie de la cathédrale le 10 juin. Le voile de la Vierge a été sauvé par sa mise à l’abri dans l’église basse.
1194-1230 : construction de la cathédrale actuelle
1260 : consécration de la cathédrale le 17 octobre
1506-1513 : édification de la flèche nord dans un style gothique flamboyant
1594 : sacre du roi Henri IV
1793 : la cathédrale est désaffectée et devient à l’occasion « temple de la raison »
1836 : incendie, la charpente est détruite et remplacée par une charpente métallique et une couverture en cuivre
1898 : parution du livre « la cathédrale de J-K Huysmans – en lecture libre ici
1935 : premier pélerinage des étudiants à la suite de Charles Péguy
À LA SUITE DE L’INCENDIE DE 1020 L’ÉVÊQUE FULBERT DÉCIDE DE RECONSTRUIRE LA CATHÉDRALE SELON UN PARTI AUDACIEUX ET NOVATEUR POUR EN FAIRE UN DES PRINCIPAUX CENTRE DE PÈLERINAGE DE L’EUROPE MÉDIÉVALE VERS LES TRÉSORS DE CHARTRES, SA STATUE MIRACULEUSE, LE VOILE DE LA VIERGE ET LE PUITS DES SAINTS-FORTS.
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“LORSQUE TU SERAS SEUL À PARIS, AVEC DEUX JOURS LIBRES DEVANT TOI, VA À CHARTRES, ON EN REVIENT MEILLEUR”.
Guy de Larigaudie -(1908-1940scout de France, écrivain, explorateur, conférencier et journaliste )
Les vitraux des fenêtres sous la rose sud montrent les évangélistes juchés sur les épaules des prophètes qui ont annoncé la conception virginale du Christ. Les prophètes sont la source des messages divins dans l’Ancien testament ( AT) et les évangélistes, la source des paroles de Jésus dans le Nouveau Testament (NT)
« Nous sommes comme des nains juchés sur les épaules de géants (les Anciens)« – Bernard de Chartres (philosophe français du XII ème siècle) (Bernard de Chartres fut également évêque de Quimper sous le nom de Bernard de Moelan)
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L’occasion de la rédaction de cet article m’a été donnée par la visite de cette cathédrale faite récemment par mes enfants demeurant à l’étranger. C’était le 23 mai dernier et peut-être ne savaient-ils pas alors qu’ils rataient de quelques jours le double pèlerinage des catholiques traditionnalistes les 27, 28 et 29 mai. Il y eut alors durant ces trois jours le pèlerinage de la Fraternité Saint Pie X non reconnue par Rome qui allait de Chartres à la cathédrale Saint Louis des Invalides et le pèlerinage de Notre Dame de la Chrétienté mouvement également traditionnaliste que Benoît XVI a réintégré dans l’Eglise en 2009 et dont le parcours, en sens inverse, allait de l’église saint Sulpice à la cathédrale de Chartres. Nous en reparlerons plus loin.
Quelques mots sur la cathédrale de Chartres
En lien avec ce qui précède on peut dire que la cathédrale de Chartres doit d’abord sa renommée aux pèlerinages qui s’y déroulent depuis le Moyen-âge avant celle pour le bleu de ses vitraux -cf le bleu de Chartres– dont quatre verrières datent encore du milieu du 12 ème siècle.
A cette époque, les chrétiens, pour se rapprocher de Dieu, cherchaient à se rapprocher des reliques –du latin relictum, qui signifie les restes-des saints, auteurs notamment de miracles, celles-ci précieusement conservées dans les églises et cathédrales.
« Sancta Camisia », « la sainte chemise », le « voile de la Vierge » -trois noms pour désigner successivement les reliques de la cathédrale de Chartres
Nous sommes en 876 et Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne, vient d’être couronné empereur d’Occident l’année précédente par le pape Jean VIII. Après le siège de Chartres, il aurait fait don de la sainte chemise portée par Marie lors de l‘Annonciation et remise à son grand-père Charlemagne par Irénée impératrice du saint Empire romain à Constantinople.
Cette relique fut sans doute une des origines des pèlerinages à Chartres au Moyen-Âge. Ceci explique que la Vierge Marie soit donc partout présente dans la cathédrale et où elle est représentée pas moins de 175 fois. Signalons Notre Dame du pilier, dite la Vierge noire avant sa restauration qui lui redonne sa couleur d’origine et devant laquelle sont venus priés tant de pèlerins parmi lesquels Charles Péguy.
Il faut évoquer aussi Notre Dame de Sous-Terre, dans la crypte de Sous-Terre, la plus vaste d’Europe. Cette statue est qualifiée par certains de la plus pélerine car elle remplace là une statue de la Vierge romane du XII ème siècle.
Terminons par l’évocation de Notre-Dame de la belle verrière : C’est la Vierge des théologiens dit La Croix, celle aussi des mystiques et des lettrés (Claudel, Malraux, Huysmans, Proust, Dos Passos), avec son hiératisme caractéristique des Vierges romanes. Ce magnifique vitrail du XIIe siècle, exposé au soleil du Sud, fut sauvé de l’incendie de la cathédrale précédente.
Mais la légende, encore, rapporte qu’avant la christianisation, les Gaulois honoraient déjà à cet endroit la Vierge qui avait enfanté en Orient. Ainsi dans le livre évoqué ci-après –cf. là- est-il fait état de la statue Virgini Pariturae – naissance de la Vierge- élevée alors par les druides.
La présence de la Vierge à Chartres s’accompagne de nombreux miracles qui lui sont attribués et on peut lire là un livre publié en 1973 et écrit à partir d’un manuscrit « les miracles de N. D. de Chartres » composé sans doute entre 1252 et 1262 par Jean le Marchant chanoine de Perone.
Au siècle de la construction de l’actuelle cathédrale, la notion de miracle pour l’Eglise n’avait bien sûr pas du tout la rigueur à laquelle elle a abouti aujourd’hui – cf ici l’article sur Lourdes- Le premier miracle rapporté dans ce manuscrit ancien s’intitule : Dou valet qui avoit non Benöait. Il relate, comme souvent dans ces miracles mais pas seulement, des personnes du peuple ayant travaillé un jour férié et subissant de ce fait la punition divine. Se repentant, ils sont sauvés dans ces miracles par le recours à la Vierge, notamment s’ils effectuent un pèlerinage à la cathédrale de Chartres. On retrouve là l’association entre miracles et pèlerinages.
Il est temps de revenir à 2023 et d’écouter cette chorale de Caroline du nord qui semblait répéter lorsque mes enfants sont entrés dans la cathédrale cinq jours avant le dimanche de Pentecôte :
Ce puits de 33 mètres fut mis hors service à la fin du XII ème siècle. A la même époque, un hôpital avait été créé dans les galeries à proximité et au XIè et XIIè, les infirmes affluaient surtout pour y guérir du Mal des Ardents. (Dont les principaux symptômes étaient des spasmes violents, des maux de tête, parfois accompagnés d’hallucinations)
Le moine qui vers 1080 rédigea le cartulaire de Saint-Père- cf là-, nous apprend que le puits était depuis l’année 858 l’objet d’un pèlerinage très fréquenté et qu’il s’y opérait beaucoup de miracles.
Le Temps des cathédrales
Sans ces pèlerinages, la cathédrale perdrait son lien historique avec ses origines du XIII ème siècle celui du temps des cathédrales -et chanté ci-dessous par Bruno Pelletier dans Notre Dame de Paris- le temps des cathédrales :
Les pèlerinages actuels de Pentecôte à Chartes
AU XIIIe SIÈCLE, LA DÉVOTION DE SAINT BERNARD ET DE NOMBREUX SAINTS À LA VIERGE TRANSFORME L’OCCIDENT : DES ÉGLISES ET DES CATHÉDRALES SONT ÉRIGÉES PARTOUT EN SON HONNEUR.
Le voile, devenu dans la mémoire populaire « la chemise de la vierge », conservé sur l’autel de la cathédrale attire les foules, qui processionnent le plus près possible, dans le grand déambulatoire, dans un joyeux tumulte dont tenteront de se protéger toujours plus les chanoines de céans en s’enfermant dans le chœur… cf histoire du pélerinage
Aujourd’hui, les pèlerinages de Pentecôte
Plusieurs pèlerinages ont pour destination (ou, dans un cas, pour origine) la cathédrale Notre-Dame de Chartres. La plupart d’entre eux partaient de la cathédrale Notre-Dame de Paris avant l’incendie de celle-ci. Ces pèlerinages, même s’ils s’inscrivent dans une tradition médiévale, ont surtout connu un renouveau au xxe siècle, dans la lignée du pèlerinage de Charles Péguy. Les plus connus de ces pèlerinages sont :
Donc, deux pèlerinages à pied et en sens inverse, reliant Chartres à Paris sont effectués chaque année pour la Pentecôte sur une distance de plus de 100 km parcourue en trois jours :
Pèlerinage de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X- pèlerinage de la Tradition (issue du schisme de Mgr Lefebvre en 1988) cf là l’entretien du 12 mai 2023 avec le supérieur général de cette congrégation.
Selon la presse, elle a regroupé entre 4500 et 5000 pèlerins en 2023, nombre en constante augmentation selon les organisateurs.
En 1985, les pèlerins entrent exceptionnellement dans la cathédrale pour y entendre Dom Gérardparler de « notre Czestochowa national »et leur proposer « demain la Chrétienté ». Le Cardinal Gagnon, préfet de la congrégation pour la famille, adresse au pèlerinage un message de soutien : « que ce pèlerinage composé essentiellement de jeunes soit le symbole de la Chrétienté en France »
En 1990, le primat de Pologne, Mgr Glemp envoie un message d’amitié : « le chemin des pèlerins vers la nouvelle Europe Chrétienne va de Compostelle à Czestochowa, par Chartres ».
C’est un pèlerinage qui a regroupé en 2023 plus de 16 000 pèlerins dont l’âge moyen est inférieur à 21 ans et qui est organisé autour de chapitres : adultes, enfants, familiaux, pastoureaux et anges gardiens. Bien avant le départ, les trois premiers chapitres étaient complets compte-tenu des contraintes d’organisation. cf là
J’ai eu l’occasion en 2020 de découvrir puis de résumer un livre capital écrit par Laurent Fourquet dont je ne doute pas qu’il laissera une trace sur l’analyse de notre société et qu’il constituera un point de repère pour les chrétiens comme pour ceux qui ne le sont pas :
le christianisme n’est pas un humanisme
Laurent Fourquet -26 avril 2018
Biographie de l’auteur
Normalien, énarque, agrégé de sciences sociales, Laurent Fourquet a publié, en 2011, aux éditions du Cerf, L’Ère du consommateur et, en 2014, aux éditions François Bourin, Le Moment M4.
Vous pouvez accéder au résumé de ce livre en suivant le lien suivant :
Dans le résumé de sa conclusion que je reproduis ici sous forme d’article, Laurent Fourquet établit une analogie entre l’Occident contemporain et l’empire romain des deux premiers siècles après Jésus-Christ.
Il faut toujours se méfier des analogies mais on ne peut nier ici les profondes similitudes entre le climat spirituel de l’Occident contemporain et celui de l’Empire romain des deux premiers siècles après Jésus Christ.
Comme aujourd’hui, une classe dirigeante, solidaire par l’intérêt et l’idéologie, régissait les peuples, était convaincue d’incarner le nec plus ultra de la culture et de la modération.
Pline le Jeune constituait sans doute le modèle le plus achevé de l’aristocratie romaine. Pline n’a pas seulement brillamment réussi sa vie professionnelle, il se veut aussi un honnête homme qui se flatte d’aborder les autres hommes avec bienveillance, un progressiste sans excès, un conservateur à l’écoute de la modernité, l’ami de tout ce qui est bon et bien, le chantre du convenable.
Pourtant ce bel esprit, partisan déclaré de la tolérance, n’hésite pas un instant à faire torturer, très probablement à mort, deux servantes qui passaient pour pratiquer le culte chrétien. Et pourtant Pline n’est pas un monstre, c’est un sénateur bienveillant qui respecte tous les cultes, bien trop subtile et raffiné pour prendre au sérieux les histoires de dieux. Pline est un véritable humaniste avant l’heure.
Nous autres Occidentaux, sommes convaincus que, à la différence de celui de Pline, notre humanisme est réel.
Nous pensons pourtant et tout cet ouvrage s’est construit autour de cette conviction, que, après tant de siècles, c’est une scène identique, ou à peu près identique, qui se joue. Si l’on oublie les circonstances historiques, secondaires, c’est la même confrontation entre l’humanisme et le christianisme, qui se répète et qui continuera de se répéter puisque ces deux forces sont antagonistes.
Pourquoi l’humanisme dans sa forme antique ou actuelle s’en prend il nécessairement au christianisme ? Parce que l’humanisme clôture tandis que le christianisme ouvre. Le monde de Pline est un monde de mesure et de modération, de “tolérance” et “d’ouverture d’esprit”. Le monde chrétien dont parle Pline est le lieu de cet étrange fanatisme dont il parle. On doit comprendre, le monde de la force ouvert à l’absolu.
L’humanisme, qu’il chemine avec un rouleau de papyrus ou une déclaration des droits à la main, est toujours ce qui borne, comme la sagesse, alors que le christianisme est toujours ce qui va au-delà, comme l’amour.
De fait, il arrive que les notions paraissent se ressembler, au point que pour nombre de contemporains, la morale des droits de l’homme et la morale évangélique sont voisines. En réalité, leur foyer central et leur mouvement demeurent continûment et absolument étrangers.
Plus peut-être qu’à toute autre époque dans toute l’histoire du christianisme, les chrétiens sont constamment sommés de se réconcilier avec la longue liste des notions raisonnables : la modernité, le progrès, l’évolution des mœurs, la relativité des cultures, etc…Aussi, plus que jamais, il nous faut nous inspirer de l’exemple de nos grands ancêtres et répondre comme eux : « Non possumus »- « nous ne pouvons pas »-
Si nous faisons un bond de presque deux millénaires, il est évident, pour tout observateur un peu perspicace, que l’Occident a commencé son déclin.
Parce qu’il décline, l’Occident se voit contraint de jeter toutes ses forces dans la bataille pour universaliser son modèle, le Consommateur, ultime héritier de l’humanisme. L’Occident veut donc le Consommateur pour le monde entier et parce que la survie de son modèle est à ce prix, il ne transigera pas sur cette volonté.
Parallèlement, en Europe et en Amérique, la “société” c’est à dire la classe dirigeante, sera de moins en moins tolérante vis à vis des formes sérieuses de contestation. Les chrétiens seront donc toujours davantage des dissidents, peut-être surveillés et punis dans un avenir moins lointain qu’on ne l’imagine. Ils retrouveront cette fonction de sel de la terre dont parle l’Evangile. -en résumant je rajoute cette référence biblique : Matthieu 5, 13-16 : “Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent. « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » –
Le camp progressiste, la “gauche ” culturelle et institutionnelle en Occident, est au minimum co-responsable de tous les mouvements de “dérégulation” des institutions, de la famille en particulier, exigés par la figure du Consommateur. Si le « gauchisme culturel » a pavé et continue à paver les voies du Consommateur, c’est parce qu’il appartient à celui-ci. Comme le Consommateur, il croit que la liberté se résume à la faculté de consommer l’ensemble de ses désirs, que l’individu se ramène à une somme de droits, qu’il faut “libérer” définitivement l’homme de la transcendance. Les prétendus “super-contestataires” font l’offrande au système de leur “contre-culture” qui depuis longtemps est devenue la culture officielle de l’Occident. Ce camp progressiste ouvre un boulevard aux différents fondamentalismes, l’islamisme en premier, qui veulent revenir en arrière du Consommateur en utilisant leur dynamique négative.
Si rien n’est fait pour susciter et organiser une opposition effective au monde du Consommateur, allant vers la vie et non vers le néant, nous laisserons alors en face à face deux barbaries : la barbarie du système qui efface l’homme au profit de sa détermination et celle du fondamentalisme qui par réaction deviendra toujours plus destructrice.
Il est peut-être encore possible d’échapper à la catastrophe en réapprenant le chemin de dissidence. Il faut que les chrétiens réapprennent le chemin de la dissidence et il faut que ceux qui luttent sincèrement pour la sortie du monde du Consommateur par le haut comprennent que le christianisme, seul, offre les ressources spirituelles permettant d’édifier la sortie.
« Il n’y a pas d’histoire plus connue, il n’y en a pas non plus de plus mystérieuse. » Philippe Erlanger, historien
La vie de Jeanne est déjà annoncée dans les prophéties de Merlin … et Jeanne se référait à ces prophéties populaires à son époque pour appuyer ce que les voix lui disaient et convaincre ses auditeurs…
Le Libellus Merlini, manuscrit appelé aussi Prophetia Merlini. Ce corpus « prophétique », dont l’auteur est anonyme, n’a pas de titre à l’origine ; il était connu déjà selon les historiens du roi Louis le Gros (de 1108 à 1137).
Ce corpus annonce l’avènement d’une pucelle venant d’un bois nemus canutum (le bois chenu) à Domnum Remigium qui sauvera la France des anglais, « fera de grandes choses pour le salut des nations », défendra « les gens du beau pays de France » et la Foi catholique.
Au xve siècle, le Bois Chenu, qui dominait la Meuse et abritait Domremy sous son ombre, était particulièrement célèbre.
Ce chant est une cantique écrit en 1894 par Thérèse de Lisieux. Le titre original est « Cantique pour la canonisation de la vénérable Jeanne » mais est souvent simplifié en « Chant à Sainte Jeanne d’Arc ». Ce chant raconte brièvement l’histoire de Jeanne d’Arc mais est surtout un appel à la Sainte à aider et prier le peuple de France en ces jours (1894).
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Sortie le 29 mai 2022
HM Télévision a produit ce documentaire maintenant, dans le cadre du centenaire de la canonisation de Sainte Jeanne d’Arc. La Providence elle-même a tout mis en œuvre pour le rendre possible, mettant sur la route les personnes nécessaires aux entretiens et facilitant les enregistrements des lieux où Juana a vécu et rempli sa mission. Il est, comme le disent les historiens, l’un des personnages les plus documentés du Moyen Âge. On pourrait se demander si on n’en a pas assez dit à ce sujet et ce que l’on pourrait dire de plus. En premier lieu, nunquam satis (ce n’est jamais assez), et en second lieu, bien que ce documentaire ne vienne peut-être pas dire quelque chose de nouveau ou d’inconnu, il veut rappeler Sainte Jeanne, et surtout sa mission, si actuelle pour aujourd’hui.
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Les XVI ième, XVIIème et XVIII ième ont largement oublié la Pucelle, l’heure était aux Lumières essentiellement orientées par la raison et de ce fait rejetant l’héritage de Jeanne la Pucelle.
On peut estimer que les trois Jules,Ferry, Michelet et Quicherat sont pour beaucoup pour le retour de Jeanne sur le devant de la scène, conscients qu’ils étaient après la défaite de 1870, de recréer un imaginaire national autour de Jeanne, fille du peuple et symbole de la défense de la France. Parallèlement et à la même époque, des gens d’Eglise s’approprient aussi le sujet.
J’ai parcouru un certain nombre des écrits du camp de la raison pure et dont le point commun est de bâtir une autre histoire de Jeanne construite sur les vides historiques existants en ébauchant des hypothèses hasardeuses pour remplir ces vides de l’histoire. C’est au XIX ième siècle surtout mais encore aujourd’hui, le camp de la libre pensée et de la raison pure qui livre là, sur les traces de Jeanne, un de leurs combats contre l’Eglise, ses « légendes », et selon eux l’obscurantisme de cette époque. Dans ce camp, Yolande d’Anjou, mère de Marie épouse de Charles VII y jouera souvent un rôle important.
L’autre camp adhère au côté surnaturel de l’histoire de Jeanne que certains de leurs prédécesseurs ont d’abord condamnée à mourir sur le bûcher puis qu’ils ont progressivement défendue après son procès en réhabilitation.
les fêtes johanniques d’ Orléans et de Reims, la fête nationale de Jeanne d’Arc et la fête religieuse de sainte Jeanne d’Arc :
En m’avançant vers l’histoire de Jeanne dont je ne savais presque rien, ma première découverte fut celle des fêtes johanniques d’Orléans du 29 avril au 8 mai- cf là– Elles y sont célébrées depuis 1457 date qui suit le procès en réhabilitation de Jeanne d’Arc soit depuis 566 ans, un témoignage populaire qui dure depuis près de six siècles ! Voici le site de l’Association johannique chargée de ces festivités à Orléans. Dans le même registre, je découvre ensuite qu’il existe aussi les fêtes johanniques de Reims -cf là-qui célèbrent le sacre de Charles VII auquel participait la Pucelle.
Je terminerai en évoquant la fête nationale de Jeanne d’Arcet du patriotisme instituée en 1920 et qui est organisée par le Ministère de la Défense le deuxième dimanche du mois de mai et qu’il ne faut pas confondre avec la fête de sainte Jeanne d’Arc célébrée par l’Eglise le 30 mai, anniversaire de sa mort. A travers ces deux fêtes nous retrouvons l’influence des deux courants qui ont réhabilité Jeanne.
Ces premières lignes montrent, plus de 500 ans après sa vie, l’importance du personnage au plan national comme au plan spirituel depuis la fin du XIXième siècle avec sa mise en valeur par le camp républicain et notamment ses historiens Michelet et Quicherat après une éclipse entre le XVI ième et le XIX ième siècle. Parallèlement, l’Eglise et les catholiques, sont tétanisés par la condamnation de Jeanne dans les siècles qui suivent son procès organisé et présidé par l’évêque Cauchon. L’Eglise entreprend la réhabilitation de Jeanne et c’est Mgr Dupanloup alors évêque d’Orléans qui lance le procès en béatification en 1869. Celui-ci aboutira une cinquantaine d’années après, à sa canonisation en 1920 par le pape Benoît XV.
Le contexte de l’époque
le petit âge glaciaire :
Il faut d’abord situer la vie de Jeanne d’Arc dans un espace temporel et climatique plus grand qui est celui de la première moitié du petit âge glaciaire- PAG– et qui s’étend sur 600 ans de 1250 à 1850, même si ce phénomène n’est pas relevé par les écrits parcourus au sujet de la vie de Jeanne. C’est un contexte de fond où cette période est marquée par des hivers parfois extrêmement rudes qui accroissent les misères du peuple, qu’il soit des campagnes ou des villes. C’est un élément supplémentaire qui nous rend encore plus difficile la perception des réalités de l’époque si éloignées des nôtres.
La guerre de cent ans :
La vie de Jeanne est au cœur de la guerre de cent ans – cf là– qui va s’étaler de 1337 à 1453 avec des périodes de trêves plus ou moins longues et qui oppose d’une part la dynastie anglaise d’abord des Plantagenêts puis des Lancaster à celle des Valois en France sur fond de rivalité pour s’approprier le royaume de France. C’est aussi la guerre interne qui opposera le camp dit des Armagnacs avec à sa tête le duc d’Orléans au camp du duc de Bourgogne allié des Anglais. La guerre de cent ans c’est la guerre qui oppose côté anglais d’abord Edouard III– roi de 1327 à 1377- Richard II son petit fils né à Bordeaux -roi de 1377 à sa destitution en 1399 par le parlement et son remplacement par Henri IV de la dynastie des Lancastre, Henri V – roi de 1413 à 1422 et enfin Henri VI, duc d’Aquitaine-roi de 1422 à 1461 et qui concerne notre époque -Ils veulent devenir roi de France car le premier de cette énumération, Edouard III, était le petit fils de Philippe le Bel roi de France. Durant la période qui nous intéresse, du côté français il y eut d’abord Charles VI dit « le fou » dit aussi « le Bien Aimé » – roi de France de 1380 à 1422- puis le dauphin, Charles VII, élu par ses pairs mais rejeté par le traité de Troyes de 1420 ourdis par le duc de de Bourgogne et Isabeau de Bavière épouse de Charles VI. Cet traité sera signé par Charles VI et il place le roi d’Angleterre à la tête du royaume de France. Charles VII, normalement successeur de Charles VI, est écarté de la succession par ce traité. A partir de cette date il va régner, désargenté, mais élu par ses paires, avec les plus extrêmes difficultés sur la partie française non occupée par les Anglais ou les Bourguignons, à savoir le sud de la Loire sauf la Guyenne anglaise. Edouard III, dans la conquête du royaume de France débarque à Calais en octobre 1359 dans le but d’aller se faire couronner roi à Reims.
Jean le Bon, roi de France, battu à la bataille de Poitier a été fait prisonnier en 1356 par les anglais. Il ne sera relâché qu’après paiement d’ une énorme rançon de treize tonnes d’or. Celle-ci payée, il entrera dans Paris en décembre 1360, quatre ans après. Poitier avait vu périr 8000 hommes d’armes français dont 17 comtes et 66 barons contre 190 hommes d’armes et 150 archers du côté anglais !
Cette défaite de Poitier succède à celle de Crécy dix ans plus tôt au cours de la troisième chevauchée d’Edouard III pour piller les provinces françaises du bord de la Manche. Le souverain débarque alors avec 40 000 hommes et face à lui, Philippe VI de Valois, alors roi de France jusqu’à sa mort en 1350, peut opposer une armée de 100 000 hommes. A Crécy c’est 8 à 12 000 hommes côté anglais dont les 3/4 d’archers et en face entre 25 à 50 000 français. Malgré le très large avantage numérique c’est l’effondrement de la chevalerie française face aux archers anglais avec au moins 4000 morts dont 1500 chevaliers….
La peste noire :
En dehors de ces batailles, l’époque doit aussi subir les effets de la peste noire qui ravage l’Europe de 1347 à 1352 décimant 30 à 50 % de la population soit environ 25 millions de morts pour l’Europe !
En 1350, Charles V dit le Sage succède à Jean le Bon et avec l’aide de Du Guesclin chasse les anglais du royaume, réorganise les forteresses crée des compagnies d’archers, rétablit les finances. mais il meurt en 1380. remplacé par son fils Charles VI dit » le fou » qui règne jusqu’à sa mort en 1422 et qui prend pour épouse Isabeau de Bavière, reine aux nombreux amants dont le duc d’Orléans frère du roi et en conséquence aussi des descendants bâtards. Les épisodes de folie du roi commencent en 1392 et ils l’entraînent, à certains moments, à ne plus savoir qui il est, ne plus reconnaître son entourage. Ces épisodes sont suivis de moments de pleine conscience. La rivalité du pouvoir va alors opposer la maison d’Orléans avec à sa tête son frère Louis, duc d’Orléans qui est assassiné par Jean sans peur en 1407 puis son fils Charles, camp dit des Armagnacs, à la maison de Bourgogne avec Philippe le Hardi oncle du roi puis son fils Jean sans peur.
En 1414, Henri V d’Angleterre profitant de la faiblesse de la France demande à Charles VI de lui restituer le royaume de France. Il débarque à Harfleur et les français veulent les arrêter à Azincourt en octobre 1415 avec une armée de 50 000 hommes qui s’oppose aux 10 000 anglais. Malgré là encore l’avantage du nombre, Azincourt est une hécatombe pour les Armagnacs et pour finir 1700 prisonniers français sont exécutés par 200 archers anglais .
Les Bourguignons sont absents de cette bataille et en profitent trois ans plus tard par reprendre Paris en 1418 après avoir fait allégeance au roi d’Angleterre en 1416. Les parisiens leur ouvrent les portes tant ils ont souffert sous la direction des Armagnacs.
Mais afin de ne pas se soumettre totalement aux anglais, Jean sans Peur le Bourguignon, décide néanmoins de se rapprocher de Charles VII successeur de Charles VI. A l’occasion d’une rencontre le 10 septembre 1419, sur le pont de Montereau sur l’Yonne, la querelle s’envenime et Jean sans Peur est tué par les gens de Charles VII.
Alors Philippe le Bon, fils du Bourguignon assassiné, devenu duc de Bourgogne, prépare avec Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI et alors à ses côtés, un traité qu’ils font signer à Troyes le 21 mai 1420 au roi fou Charles VI. Le roi d’Angleterre Henri V est alors déclaré aussi roi de France. Il épouse Catherine, fille du roi et soeur de Charles VII. Les rois d’Angleterre garderont pendant près de quatre siècles ce double titre jusqu’en 1802 !
un passage de la Tribune de Philippe de Villiers du 12 avril 2023
Avant d’aller plus loin, j’insère ce passage de la Tribune de Philippe de Villiers parue le 12 avril 2023 dans le Figaro et qui résume avec élégance ce que Jeanne va alors représenter pour la France qui traverse là une des époques les plus sombres de son histoire :
« Nous avons derrière nous de grandes figures d’historien qui nous ont laissé une belle parabole française, nous invitant à pratiquer la fréquentation de nos aide-mémoire de pierre ou de chair. C’étaient des républicains. Au lendemain de la défaite de Sedan, en 1870, tous les Jules – Quicherat, Michelet, Ferry – ont constaté avec effroi que la France avait perdu son ciment et n’avait plus de fédérateur. Depuis la Révolution, on avait évacué le sacré. Ils s’avisèrent de la nécessité de créer un saint-chrême de substitution, pour fédérer, unir les petits Français et faire naître à nouveau des têtes épiques. À la recherche d’une sacralité d’incarnation, ils convoquèrent la bergère de Domrémy, après celle de Nanterre, ils allèrent chercher Saint Louis à la Sorbonne ; ils appelèrent à eux la colombe et son rameau d’olivier au baptistère de Reims. Ce sont les historiens républicains, voyant l’unité française suspendue au-dessus du vide, qui exhumèrent Jeanne d’Arc, le plus pur chef-d’œuvre que le génie allégorique ait jamais déposé dans notre littérature.
L’Église catholique suivra le mouvement, avec trente ans de retard pour béatifier puis canoniser l’héroïne. Ce sont les grands laïcs du récit national qui allèrent rechercher les voix de Jeanne, de sainte Marguerite, de sainte Catherine et puis de ce fameux saint Michel, aujourd’hui euthanasié. Au nom d’une laïcité amoureuse et non pas militante et mortifère. Leur sagesse leur donnait à penser que la France n’est rien sans l’esprit d’enfance. Il n’y a pas d’unité de destin sans l’unité des cœurs. Il n’y a pas d’unité des cœurs sans lien amoureux, sans un peuple amoureux. Amoureux de quoi? De nos héritages, sublimes, puissants et féconds. Si on ne donne pas à aimer nos figures, nos œuvres, nos saints, les jeunes âmes regarderont ailleurs, là où il y a foison d’autres modèles ou contre-modèles. Malraux a tout dit en une phrase: «Toute civilisation s’adosse à une religion.» Si nous récusons le lien de chrétienté intime entre la France et nos civilités ancestrales, nous allons mourir. »
La rudesse de l’hiver 1421-22 à Paris
Revenons aux temps de Jeanne avec ce récit de l’hiver 1421-22 à Paris :
Malgré le passage sous la direction des Bourguignons et la présence des Anglais , les parisiens souffrent. L’hiver 1421-1422 est terrible. Le froid est si rude que les loups entrent dans Paris, menacent les habitations et sortent de leurs cercueils les morts qui viennent d’être enterrés pour les manger !
Voici, rapportés à grands traits, les contextes climatique et géopolitique désastreux de la France lorsque Jeanne arrive au monde en 1412 à Domrémy.
la situation de Domrémy et de la France en 1420 -1430
Domrémy est un petit village situé sur la rive gauche de la Meuse, rivière qui coule entre des collines.
Les historiens sont assez unanimes pour dire que cette commune est située aux marges de la France de l’époque dont toute la partie au nord de la Loire, y compris donc la région de Domrémy, est occupée par les Bourguignons.
Domrémy, rive gauche de la Meuse, est français mais Maxey sur Meuse à moins de trois kilomètres, rive droite, dépend du duc de Lorraine et donc du saint Empire romain germanique de la maison des Habsbourg-Lorraine. Avec Domrémy, nous sommes donc bien aux marges de la France du XVième siècle et à cet endroit, la Meuse sert de frontière.
La carte ci-dessous éclaire la situation des trois protagonistes de l’époque ; le roi d’Angleterre, le duc de Bourgogne alliés et le dauphin Charles VII appelé ironiquement le roi de Bourges.
Les éléments qui vont suivre sont tirés du livre de Jean- Baptiste Ayroles – cf là– membre de la Compagnie de Jésus. Le livre, en cinq volumes, est publié en 1894 et il peut être lu ici. Son travail s’appuie, entre autre, sur celui de Jules Quicherat historien et élève de Jules Michelet qui fait autorité pour l’histoire de Jeanne et de son époque .
L’aspect surnaturel de la force de conviction de Jeanne :
Le livre premier dénonce le sort fait à la Pucelle à Rouen par les Universitaires parisiens et juges appelés à son procès, souvent théologiens et hommes d’Eglise, sous la direction de l’évêque Cauchon de Beauvais. Tous ces intervenants étaient alors sous contrôle des Anglais qui la gardaient dans une tour du château de Rouen. Ce contexte ne peut être oublié si l’on regarde l’issue du procès mais il n’explique pas tout car l’Eglise luttait alors aussi contre ce qu’elle appelait l’hérésie et aussi la sorcellerie, les interrogatoires sont menés dans le but de déceler ces éléments dans le parcours de Jeanne et citons pour illustrer ce point de vue, les nombreuses questions autour du fameux Bois Chenu qui domine Domrémy, mais aussi autour de l’arbre aux fées dit aussi l’arbre de May, car il s’agissait, selon Jeanne, d’un hêtre, premier arbre de la forêt à donner son feuillage début mai et où se retrouvaient parfois les filles et jeunes du village.
C’est à partir de ces données historiques, elles-mêmes tirées des sources du procès, que mon article se poursuit. Je n’ignore pas que l’histoire de Jeanne, comme je l’ai écrit plus haut, a fait l’objet et fait encore l’objet de spéculations multiples conduites par des personnes impliquées dans le combat frontal contre l’Eglise et toutes les croyances qui sont autour, qualifiées « d’obscurantisme ». Certains de ces auteurs vont jusqu’à nier l’exécution de Jeanne et retrouvent ses traces en Lorraine sous le nom de Jeanne des Armoises – cf là– ou prétendent par exemple qu’elle était la sœur cachée de Charles VII-et fille illégitime d’Isabeau de Bavière.
Laissons tous ces combats historiques autour de la personne de Jeanne faits de beaucoup de suppositions et reconstructions historiques sans réelles preuves et laissons aussi certains éléments qui relèvent en partie de la légende pour nous consacrer essentiellement à ce que Jeanne a révélé au procès et à ce qu’elle a fait pour aider le roi Charles VII : libérer Orléans, faire couronner le dauphin à Reims mais ensuite échouer à libérer Paris puis Compiègne où elle sera faite prisonnière, remise au duc de Luxembourg qui la vend aux Anglais. Laissons de côté par méconnaissance, les révélations de Jeanne à Charles VII qu’elle dit au procès ne pas être autorisée à révéler. Sur ce point, soulignons seulement ce qu’elle déclara au procès à l’occasion de sa première rencontre à Chinon avec le dauphin qu’elle n’avait évidemment jamais rencontré auparavant. La personne de celui-ci, volontairement caché au milieu de tous les nobles réunis, lui fut indiquée, dit-elle, par une couronne qu’elle seule vit alors apparaître au-dessus de la tête d’un des membres de l’assemblée. C’est ainsi qu’elle alla alors s’adresser à Charles VII et que celui-ci lui accorda immédiatement une entrevue en tête à tête.
« Tout est unique, tout sort des limites ordinaires dans la Vénérable servante de Dieu« écrit Jean- Baptiste Ayroles dans l’un des cinq volumes de la vraie vie de Jeanne. Cette phrase résume ce qui va suivre c’est à dire la dimension surnaturelle du parcours de Jeanne tant en ce qui concerne « les voix » que l’histoire extraordinaire d’une fille qui n’a que 17 ans et qui se lance dans une entreprise militaire surhumaine surtout pour une fille de cet âge et de surcroît de condition assurément modeste. Mais Jeanne, forte de l’appui de Saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite avait une force de conviction surnaturelle d’abord pour convaincre Robert de Beaudricourt de lui fournir une escorte pour Chinon puis, arrivée là, elle eut la même force pour convaincre Charles VII de l’envoyer défendre Orléans assiégé et là-bas, la même force de conviction pour entraîner les assiégés et les soldats à faire fuir les anglais alors que la France perdait jusque là toutes ses batailles face aux anglais. Revenue à Loches où séjournait alors Charles VII, elle eut encore la force de conviction d’entraîner le dauphin jusqu’à Reims pour le faire sacrer roi. C’est une distance qui, aller et retour, fait plus de 700 km, parcourue à travers une région de France envahie et contrôlée par les anglo- Bouguignons .
L’époque de Jeanne : une grande fragilité de l’Eglise et des combats contre l’hérésie et la sorcellerie
JB Ayroles fait naître Jeanne le 6 janvier 1412 dans une chaumière à Domrémy aux bords de Meuse. Même si la date exacte est pourtant incertaine car les actes de baptême n’existaient pas encore, tout le monde, y compris Jeanne, fait bien remonter sa naissance à l’année 1412.
A l’effondrement politique de la France, s’ajoute dit Ayroles, les affrontements au niveau supérieur de l’Eglise car il y eut depuis 1409 jusqu’à 1417 trois prétendants qui se disputaient la tiare. C’est finalement Martin V qui devient pape et met fin au grand schisme d’Occident – cf là-. Il mourra le 20 février 1431 au moment où s’ouvrait le procès de Jeanne à Rouen.
C’est durant le grand schisme qu’Ayroles dit voir se développer l’hérésie en Europe et de citer par exemple Jean Huss et ses massacres en Bohême. C’est aussi au XIV et XV ième siècle que l’inquisition est la plus forte et que l’Eglise lutte contre la sorcellerie. Cette lutte se trouvera au cœur du procès de Jeanne à Rouen car on la soupçonne puis on la condamne pour être une sorcière… en plus d’être, bien sûr, une ennemie de l’Angleterre et des Bourguignons. Rappelons que le procès organisé par l’évêque de Beauvais Cauchon dont dépendait Compiègne où elle fut faite prisonnière, se déroule à Rouen qui est alors sous contrôle des anglais.
Le Moyen-Âge et particulièrement le XV ième siècle, est une période où le surnaturel est partout. Du côté de l’Eglise, Vincent Ferrier – cf là– joue un rôle important par ses prêches en Espagne, en Italie, en Suisse, aux Pays-Bas en Angleterre bénéficiant dit Ayrole du don des langues – cf glossolalie. Il lui attribue aussi le fait d’avoir ressuscité trois morts.
On peut aussi, pour illustrer l’époque, ajouter Bernardin de Sienne – cf là – décédé en 1444, frère franciscain surnommé l’apôtre de l’Italie et qui prêcha contre les juifs, les homosexuels, les sorcières et les hérétiques ce qui montre le combat de l’Eglise contre les hérétiques et les sorcières.
Au temps même de Jeanne, il y eut aussi une autre vierge française, devenue sainte Colette de Corbie – cf là– , née trente ans avant elle en Picardie et qui mourut seize ans après. Colette eut des visions de St François d’Assise. Elle connut des extases, la lévitation, des effluves odoriférants émanant de sa personne et de ce qu’elle touchait. Elle eut connaissance de l’état des âmes du purgatoire, des dons de clairvoyance et de prophétie.
Elle avait le goût de la pénitence, des mortifications, des jeûnes, de la pauvreté totale.
Dans ce siècle, Jeanne n’était pas la seule à bénéficier de grâces spéciales mais c’était la seule qui, par ces grâces, voulait sauver la France.
C’est le temps de l‘obscurantisme médieval selon les esprits des Lumières adeptes et défenseurs de la seule raison. C’est un temps où l’extraordinaire était partout.
Retour à Domrémy :
Revenons à Jeanne et Domrémy. Le château de l’Isle et les terres qui l’entourent sont mis en location par enchères en 1419 et l’acte qui a été conservé, est bien connu des historiens. Les enchères sont remportées par Jean Biget et Jacques d’Arc, ce dernier père de Jeanne. Ceci constitue une indication factuelle de la condition sociale de Jeanne, fille d’un laboureur, sans doute il est vrai parmi les moins pauvres des paysans du village. Jeanne n’est donc pas ni la bergère totalement pauvre de sa légende et gardienne de moutons mais elle ne fut pas non plus élevée dans un château !
Donnons encore ces éléments qui rappellent la dangerosité de l’époque : Domrémy sera soumis en 1425 à une bande de pillards qui emportèrent le bétail puis le 22 janvier 1426 à une troupe anglo-bourguignonne qui préleva les stocks d’avoine du village.
Ensuite, la famille de Jeanne dû se réfugier vers août/octobre 1428 à Neufchâteau distant d’une dizaine de km pour se protéger des troupes du maréchal de France Antoine de Vergy -un Bourguignon- qui mirent la contrée de Vaucouleurs à feu et à sang. Les habitants de Domrémy dont la famille d’Arc, s’enfuirent à Neufchâteau, avec troupeaux, armes et bagages… La famille y fut hébergée dans une auberge tenue par « La Rousse. »
Voilà quelques éléments qui colorent et indiquent ce qu’était l’époque de Jeanne…
Ce que révèle le procès qui dura trois mois au sujet des voix qui la dirigent :
Le 12 mars 1431 elle est interrogée : Vos voix vous ont elles appelé fille de Dieu, fille de l’Eglise, fille au grand coeur ?
Avant le siège d’Orléans levé, et depuis tous les jours, quand elles me parlent, elles m’ont appelé plusieurs fois JEANNE LA PUCELLE, fille de Dieu.
Le 24 février, il lui est demandé si elle était en état de grâce et elle termine sa réponse par ces mots :
Si j’étais en état de péché, je crois que la voix ne viendrait pas vers moi. Je voudrais que tout le monde le comprit aussi bien que je le comprends. C’était dans la treizième année ou à peu près, qu’il m’est avis que j’entendis la voix pour la première fois.
Le 24 février toujours on l’interroge sur l’autorisation ou non des voix à répondre aux questions et elle répond : Je ne vous répondrai pas sur cela ; j’ai des révélations qui regardent le roi et que je ne vous dirai pas…je ne vous dirai pas tout ce que je sais…
Le 27 février : A quelle heure avez-vous entendu la voix hier ? Je l’ai entendue trois fois, le matin, le soir, et une troisième fois quand on sonnait l’Ave Maria. Je l’entends plus souvent que je ne dis.
C’est graduellement que Jeanne s’est expliquée sur les personnages qui lui parlent et ne cessent de la guider. Dans la séance du 22 février elle n’emploie que le mot générique voix. C‘est dans la séance du 27 qu’elle dit que ce sont les voix de Sainte Catherine, sainte Marguerite et saint Michel.
Le 24 février, on lui demande si ses derniers jours il y avait aussi une clarté du côté de la voix et elle répond : Sous le nom de voix, j’entends aussi la clarté… Il y avait beaucoup de lumière de tout côté et cela convient bien ; et toute la lumière n’arrivait pas jusqu’à moi.
Dans la séance du 22 février elle présente sommairement la suite des manifestations divines qui l’ont engagée dans la carrière. Voici son exposé jusqu’à son départ de Vaucouleurs à 20 km au nord de Domrémy pour rejoindre Chinon avec ses six compagnons.
» J’étais dans ma treizième année quand Dieu m’envoya une voix pour m’aider à me conduire : la première fois j’eus grande frayeur. La voix vint sur le midi, durant l’été dans le jardin de mon père : j’étais alors à jeun, mais je n’avais pas jeuné le jour précédent. J’entendis la voix sur le côté droit, vers l’Eglise ; rarement je l’entends sans voir une clarté ; cette clarté est du côté où la voix se fait entendre ; il y a là le plus souvent une grande clarté. Quand je suis venus en France, j’entendais souvent la voix. »
… Après l’avoir entendu trois fois, je connus que c’était la voix d’un Ange… De cette fois l’interrogateur ne saura pas de moi sous quelle forme elle m’apparaissait.
Cette voix me disait deux ou trois fois par semaine qu’il me fallait quitter mon pays et venir en France ; mon père ne sut rien de mon départ. La voix m’ordonnait de venir en France et je ne pouvais m’endurer où j’étais. La voix me disait que je ferais lever le siège mis devant la ville d’Orléans ; elle me dit d’aller vers Robert de Beaudricourt, à la forteresse de Vaucouleurs dont il était le capitaine et qu’il me donnerait des gens pour me conduire. Je lui répondais : « je suis une pauvre fille qui ne sait pas monter à cheval et n’entend pas la guerre. »
Dans la séance du 27 février elle déclara : « il y a bien sept ans écoulés que sainte Catherine et sainte Marguerite se sont chargées de me gouverner. »
Elle parle aussi du réconfort de Saint Michel : Je ne vous parle pas de la voix mais du grand réconfort de saint Michel.
Le 15 mars elle déclare : l’Ange me disait qu’il me fallait quitter mon pays et venir en France, que je devais faire lever le siège d’Orléans.
Le 27 février elle déclare : Ce fut saint Michel que je vis de mes yeux ; il n’était pas seul ; il était accompagné de bien des Anges du Paradis. Ce n’est que sur le commandement de Dieu que je suis venue en France… Je les ai vus de mes yeux corporels, aussi bien que je vous vois vous-même. Quand ils s’éloignaient, je pleurais et j’aurais bien voulu qu’ils m’eussent emportée avec eux.
Le 1ier mars interrogée sur la figure de saint Michel elle répond : je ne lui ai point vu de couronne et je sais rien de ses vêtements…
A la séance du 3 mars on lui dit : » Vous avez dit que saint Michel avait des ailes ( pas de trace de cet aveu dans le procès) et vous avez parlé du corps et des membres de sainte Catherine et sainte Marguerite. Que voulez vous dire par là ?
Je vous ai dis ce que je sais … j’ai vu saint Michel en personne et les Saintes dont je parle. …
Croyez-vous que que saint Michel et saint Gabriel aient des têtes naturelles ?
Je les ai vus de mes yeux et je crois que ce sont eux aussi fermement que je crois que Dieu existe.
Le 15 mars : comment connûtes vous que saint Michel vous parlait ?
Par le parler des Anges et je crois fermement que c’étaient des Anges.
Si l’ennemi prenait la forme ou la figure d’un Ange comment connaîtriez vous si c’était le bon ou le mauvais Ange ?
Je connaîtrais bien si c’était saint Michel ou chose qui cherchât à le contrefaire. A la première, je fus en grand doute si c’était saint Michel ; j’eus grand peur cette première fois et je le vis maintes fois avant de savoir que c’était saint Michel.
La première fois, j’étais jeune enfant et j’eus peur de ce que je voyais ; mais dans la suite il m’enseigna et me montra tant de choses que je crus fermement que c’était lui… l’Ange me racontait la pitié qui était en royaume de France.
Le 17 mars l’interrogateur demande une réponse sur la forme, la figure, la taille, le vêtement de saint Michel :
Il était en la forme d’un très vrai prudhomme. Quant à l’habit je n’en dirai plus rien. Pour ce qui est des Anges je les ai vus de mes yeux…
Le 28 mars elle affirme : … je crois que ce sont saint Michel et Gabriel sainte Catherine et sainte Marguerite que Notre Seigneur m’envoie pour me conforter et me conseiller.
Le 27 février elle déclara : C’était la voix de sainte Catherine et de sainte Marguerite. Elles avaient sur la tête de belles couronnes, très riches, de très grand prix. J’ai la permission de Notre Seigneur de vous le dire ; cependant j’ai toujours reçu conseil de toutes les deux.
Lors de la séance du 1er mars au sujet de sainte Catherine et sainte Marguerite : Il n’y a pas de jour que je ne les entende… je les vois toujours sous la même forme ; elles portent une couronne d’ineffable richesse ; je ne sais rien de leurs robes…
… je ne sais pas s’il y avait des bras ou d’autres membres… elles parlaient un langage excellement, fort beau et je les comprenais bien.
Dans sa séance du 15 mars elle précise : « Quand saint Michel vint vers moi, il me dit que sainte Catherine et sainte Marguerite viendraient ; il m’ordonna de me conduire d’après leurs conseils ; qu’elles étaient ordonnées pour me diriger et me conseiller en ce que j’avais à faire ; que je les crusse de ce qu’elles me diraient que tel était le commandement de Notre Seigneur « .
Le 12 mars encore à la question les Anges étaient ils longtemps avec vous ? elle répond :
Ils viennent beaucoup de fois entre les chrétiens sans qu’on les voie ; je les ai vus BEAUCOUP DE FOIS entre les chrétiens.
Le 9 mai en présence des tortures étalées sous ses yeux elle disait :
« A la sainte Croix ( 3 mai) j’ai eu le confort de saint Gabriel ; croyez que ce fut saint Gabriel ; j’ai su par les voix que c’était saint Gabriel. »
Le 12 mars encore au sujet des voix : les appelez vous ou viennent elles sans être appelées ? « Souvent elles viennent sans être appelées et d’autres fois si elles tardaient à venir, je requerrais notre Seigneur de les envoyer . »
Les saintes allaient jusqu’à lui permettre de les embrasser. Voici ce qu’elle dit le 17 mars à ce sujet : Je les ai accolées toutes les deux .
Par quelle partie les accoliez vous en haut ou en bas ? Il est plus convenable des les accoler en bas qu’en haut.
Le 14 mars elle disait :
Sainte Catherine me dit que j’aurai secours… le plus souvent les voix me disent : Prends tout en gré ; ne t’inquiète pas de ton martyre ; tu t’en viendras enfin en royaume de Paradis. Les voix me disent cela simplement, absolument, c’est à savoir sans faillir. J’appelle cela martyre pour la grande peine et adversité que je souffre en prison ; je ne sais si plus grand en souffrirai mais je m’en attends à Notre Seigneur.
En la séance du 10 mars elle expose que ses voix lui avaient indiqué qu’elle serait faite prisonnière ( à Compiègne) :
» En la semaine des Pâques dernièrement passées, comme j’étais sur les fossés de Melun il me fut dit par mes voix à savoir sainte Catherine et sainte Marguerite, que je serais prise avant la saint Jean ; qu’il fallait qu’ainsi il fût fait ; de ne point m’en laisser abattre ; de prendre tout en gré et que Dieu m’aiderait.
Elle me l’ont dit, par plusieurs fois, comme tous les jours. Je leur requérais que, quand je serais prise, je mourusse promptement, sans long travail de prison ; et elles me disait de tout prendre en gré, et que c’était ainsi qu’il fallait faire ; mais elles ne me disait pas l’heure…Par plusieurs fois je leur au demandé de savoir l’heure, mais elles ne me la dirent pas.
La mission de Jeanne et le départ pour Chinon
le 22 février elle dit : je vins auprès de mon oncle et j’y restai environ huit jours et je lui dis qu’il me fallait aller à Vaucouleurs rencontrer Robert Beaudricourt que je n’avais vu. ( son oncle serait Durand Laxard, paysan à Burey-le-Petit aujourd’hui Burey la Côte situé à 8 km de Domrémy)
Je lui dis qu’il me fallait aller en France de toute nécessité ce qu’il refusa deux fois et me repoussa. ( Robert Beaudricourt la traita d’abord de folle et conseilla à son oncle de la reconduire à son père) La troisième, il me donna des gens pour me conduire. La voix m’avait prédit qu’il en serait ainsi. La première visite à Vaucouleurs eu lieu le 13 mai 1428.
Elle se rend aussi auprès du duc de Lorraine Charles II à la demande celui-ci qui s’inquiétait pour sa santé et que Jeanne a dû lui être recommandée comme une « sainte à miracles », indication qui traduit déjà une certaine notoriété de Jeanne à cette époque.
Lorsqu’elle quitte Vaucouleurs pour Chinon elle dit : En quittant Vaucouleurs je portais un vêtement d’homme, j’avais une épée, don de Robert de Baudricourt, je n’avais pas d’autres armes.
Puis plus loin : je partis en compagnie d’un chevalier, d’un écuyer et de quatre serviteurs. Nous nous dirigeâmes vers saint Urbain et je passai la nuit dans l’abbaye. Dans le voyage je traversai la ville d’Auxerre ; j’y assistai à la messe dans la grande église. ( selon le témoignage de Durand Laxart, son escorte était composée de Jean de Metz dit de Novelonpont « soldoyer » au service de Robert Baudricourt, Bertrand de Pouengy, « seigneur foncier », écuyer de « l’écuyerie » royale de France, Colet de Vienne –que d’aucuns disent messager ou écuyer du roi-, Richard l’archer, et deux serviteurs)
Dans sa déposition, Jean de Metz précise qu’il donna des habits de ses serviteurs pour habiller Jeanne et après cela, les habitants de Vaucouleurs lui firent confectionner des vêtements d’homme, des chaussures, des bottes et l’équipement complet et un cheval.
J’arrivai sans obstacle vers mon roi. Elle précise le 27 février : A mon arrivée à Sainte Catherine de Fierbois – à une trentaine de km de Chinon– j’y entendis trois messes en un jour et je fis porter une lettre au roi lui indiquant que je venais à son secours.
Sans insister, il sera seulement indiqué ici l’épisode de l’épée : les voix lui avaient ordonné d’aller prendre l’épée cachée derrière l’autel de sainte Catherine de Fierbois. Elle envoya effectivement chercher celle-ci par un forgeron qui la récupéra et la lui remit – lire cet article.)
Elle arriva ainsi le 6 mars à Chinon après un voyage qui dura 11 jours selon la déposition de Bertrand de Poulengy ce qui nous donne une moyenne de plus de 40 km parcourus par jour pour couvrir les 470 km environ qui séparent le point de départ de celui d’arrivée.
en quelques mots les campagnes militaires de Jeanne
Après l’arrivée de jeanne à Chinon, un examen de la Pucelle fur ordonné par Charles VII pour s’assurer à la fois de santé mentale et qu’il n’ y avait pas avec elle, de risques de sorcellerie. Cet examen fut effectué par les docteurs et universitaires de Poitier qui confirmèrent les allégations de jeanne et sa pleine santé mentale. Jeanne put donc alors être envoyée à Orléans, non pas à la tête d’une armée, mais avec un convoi de ravitaillement qui longea la Loire sur la rive gauche. On l’équipe d’une armure et d’une bannière blanche frappée de la fleur de lys, elle y inscrit « Jesus Maria », qui est aussi la devise des ordres mendiants (les dominicains et les franciscains).
Arrivée à Orléans le 29 avril, elle apporte le ravitaillement et y rencontre Jean d’Orléans, dit « le Bâtard d’Orléans », futur comte de Dunois.
Le siège d’Orléans a été précédé de la prise par les anglais de nombreux bourgs beaucerons. Le véritable siège commence les 23 et 24 octobre 1428. Les anglais édifient 9 bastilles en avril 1429. Le convoi de ravitaillement quitta Blois le 27 ou 28 avril escorté par 500 soldats.
Jeanne avait envoyé depuis Blois des missives aux Anglais et ces textes, où elle se désigne elle-même comme « La Pucelle ». Elle donnait cet ordre aux Anglais : « Au nom de Dieu , Retirez-vous, ou je vous ferai partir »
Le convoi approcha par le sud des rives de Port Saint-Loup, en face du fort anglais de Saint-Loup, situé sur la rive nord. Pendant que des unités françaises empêchaient la garnison anglaise de Saint-Loup d’intervenir, une flotte de bateaux venue d’Orléans approcha du convoi pour ramener dans la ville le ravitaillement, Jeanne elle-même et 200 soldats.
L’un des miracles les plus connus de Jeanne fut rapporté comme ayant eu lieu à cet endroit : le vent qui avait amené les bateaux en amont s’inversa brutalement, ce qui leur permit de retourner à Orléans sans dommage sous le couvert de l’obscurité. Jeanne entra triomphalement dans la ville, le 29 avril, autour de 20 heures, ravivant tous les espoirs.
Estimant la garnison trop petite pour toute action, Dunois laissa la ville, le 1er mai, sous la responsabilité de La Hire et de Jeanne. Il se rendit personnellement à Blois pour rassembler des renforts.
Le 3 mai, le convoi de renforts de Dunois quitta Blois pour se diriger vers Orléans. Dans le même temps, d’autres convois de troupes partirent de Montargis et de Gien en direction d’Orléans. Le convoi de Dunois arriva, à travers la Beauce, à la rive nord de la rivière, au matin du 4 mai, parfaitement visible depuis le fort anglais de Saint-Laurent. Les Anglais ne tentèrent rien pour empêcher l’entrée du convoi, le jugeant trop puissant. Jeanne sortit de la ville pour escorter le convoi.
La suite de la libération d’Orléans se fit à travers plusieurs attaques de forts tenus pas les anglais : le 4 mai assaut sur le fort Saint Loup où 1500 français submergent la garnison de 400 anglais.
Les 5 et 6 mai assaut sur le fort des Augustins où Jeanne est blessée au pied.
L’assaut sur le fort des Tourelles où les anglais perdirent près de 1000 hommes et eurent 600 prisonniers.
La fin du siège eut lieu le 8 mai 1429.
A son arrivée à Orléans Jeanne est accueillie avec enthousiasme par la population, mais les capitaines de guerre dont Dunois sont réservés. Avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais après de rudes combats à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au .
Après la levée du siège, Jeanne se rend à Loches ou séjourne alors le dauphin et persuade celui-ci d’aller à Reims pour être sacré roi de France.
Pour arriver à Reims, l’équipée doit traverser des villes sous domination bourguignonne, qui n’ont pas de raison d’ouvrir leurs portes, et que personne n’a les moyens de contraindre militairement.
Selon Dunois, le coup de bluff aux portes de Troyes entraîne la soumission de la ville mais aussi de Châlons-en-Champagne et de Reims. Dès lors, la traversée est possible.
Le , dans la cathédrale de Reims, en présence de Jeanne d’Arc, Charles VII est sacré roi par l’archevêque Regnault de Chartres. Le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, en tant que pair du Royaume, est absent ; Jeanne lui envoie une lettre le jour même du sacre, pour lui demander la paix.
L’effet politique et psychologique de ce sacre est majeur. Reims étant au cœur du territoire contrôlé par les Bourguignons et hautement symbolique, il est interprété par beaucoup à l’époque comme le résultat d’une volonté divine. Il légitime Charles VII, qui était déshérité par le traité de Troyes.
Dans la foulée du sacre, Jeanne d’Arc tente de convaincre le roi de reprendre Paris aux Bourguignons et aux Anglais, mais il hésite préférant la recherche de la paix. Après s’être arrêtée au château de Monceau, Jeanne mène une attaque sur Paris le , mais elle est blessée par un carreau d’arbalète lors de l’attaque de la porte Saint-Honoré. L’attaque est rapidement abandonnée et Jeanne est ramenée au village de la Chapelle.
En octobre, Jeanne participe au siège de Saint-Pierre-le-Moûtier avec l’armée royale. Le , « la Pucelle » et Charles d’Albret s’emparent de Saint-Pierre-le-Moûtier. Le 23 novembre, ils mettent le siège devant La Charité-sur-Loire pour en chasser Perrinet Gressart. Après un mois, le siège est abandonné. Pour Noël, Jeanne regagne Jargeau, ville fortifiée en bord de Loire, à la suite de l’échec de ce siège.
Début 1430, Jeanne est conviée à rester dans le château de La Trémoille à Sully-sur-Loire. Elle quitte le roi début mai, sans prendre congé, à la tête d’une compagnie de volontaires, et se rend à Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Finalement, elle est capturée par des capitaines bourguignons lors d’une sortie aux portes de Compiègne le
Elle est ensuite prisonnière du seigneur de ces capitaines bourguignons, Jean II de Luxembourg-Ligny. Elle essaie de s’échapper par deux fois, mais échoue. Elle se blesse même sérieusement en sautant par une fenêtre au château de Beaurevoir.
Elle est vendue aux Anglais le 21 novembre 1430, pour dix mille livres tournois, payées par les Rouennais, et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais. Les Anglais l’emmènent à Rouen, où se situe leur quartier-général.
Lors de son procès dans le château de Rouen (dans la chapelle royale, la salle dite de parement qui faisait partie des appartements royaux et dans la tour-prison lors de séances en comité restreint qui durera 3 mois du 21 février au , Jeanne est accusée d’hérésie. Elle est emprisonnée dans une tour du château de Philippe Auguste à Rouen, dite plus tard « tour de la Pucelle ». L’enquête préliminaire commence en janvier 1431.
Le tribunal lui reproche par défaut de porter des habits d’homme, d’avoir quitté ses parents sans qu’ils lui aient donné congé, et surtout de s’en remettre systématiquement au jugement de Dieu plutôt qu’à celui de « l’Église militante », c’est-à-dire l’autorité ecclésiastique terrestre. Les juges estiment également que ses « voix », auxquelles elle se réfère constamment, sont en fait inspirées par le démon. Soixante-dix chefs d’accusation sont finalement trouvés, le principal étant revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix(imaginant mensongèrement des révélations et apparitions divines). L’université de Paris (Sorbonne), rend son avis : Jeanne est coupable d’être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d’hérésie, errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des saints.
Jeanne en appelle au Pape, ce qui sera ignoré par les juges.
Le tribunal déclare Jeanne d’Arc « relapse » (retombée dans ses erreurs passées), la condamne au bûcher et la livre au « bras séculier ». Le , après s’être confessée et avoir communié, Jeanne en tunique de toile soufrée est conduite vers neuf heures, sous escorte anglaise, dans la charrette du bourreau Geoffroy Thérage, place du Vieux-Marché à Rouen où l’on a dressé trois estrades : la première, pour le cardinal de Winchester et ses invités, la seconde pour les membres du tribunal civil représenté par le bailli de Rouen Raoul le Bouteiller ; la troisième, pour Jeanne et le prédicateur Nicolas Midi, docteur en théologie.
Peu après avoir repris Rouen, Charles VII publie, le , une ordonnance disant que « les ennemis de Jeanne l’ayant fait mourir contre raison et très cruellement », il veut savoir la vérité sur cette affaire. Mais il faut attendre que Calixte III succède à Nicolas V pour qu’un rescrit papal ordonne enfin, en 1455 et sur la demande de la mère de Jeanne, la révision du procès.
Le jugement, prononcé le , déclare le premier procès et ses conclusions « nuls, non avenus, sans valeur ni effet » et réhabilite entièrement Jeanne et sa famille. Il ordonne également l’« apposition d’une croix honnête pour la perpétuelle mémoire de la défunte » au lieu même où Jeanne est morte.
Quelques mots à propos de Jeanne des Armoises et Jeanne de Sermaises
Plusieurs femmes se présentèrent comme étant Jeanne d’Arc affirmant avoir échappé aux flammes. Pour la plupart, leur imposture fut rapidement décelée, mais deux d’entre elles parvinrent à convaincre leurs contemporains qu’elles étaient réellement Jeanne d’Arc : il s’agit de Jeanne des Armoises et de Jeanne de Sermaises.
D’après une source tardive (trouvée en 1645 à Metz par un prêtre de l’oratoire, le père Jérôme Viguier, et publiée en 1683 par son frère Benjamin Viguier), La Chronique du doyen de Saint-Thiébaud, Claude, dite Jeanne des Armoises, apparut pour la première fois le à Metz où elle rencontra les deux frères de Jeanne d’Arc, qui la reconnurent pour leur sœur.
Il semble impossible d’affirmer s’ils crurent vraiment qu’elle fut leur sœur ou non. La belle-sœur de Claude-jeanne des Armoises,Alarde de Chamblay devenue veuve, s’était remariée en 1425 avec Robert de Baudricourt, le capitaine de Vaucouleurs. Claude-Jeanne guerroya avec les frères d’Arc et Dunois dans le Sud-Ouest de la France et en Espagne. En juillet 1439, elle passa par Orléans, les comptes de la ville mentionnent pour le 1er août : « À Jehanne d’Armoise pour don à elle fait, par délibération faite avec le conseil de ville et pour le bien qu’elle a fait à ladite ville pendant le siège IICX lp », soit 210 livres. Elle mourut vers 1446 sans descendance.
En 1456, après la réhabilitation de la Pucelle, Jeanne de Sermaises apparut en Anjou. Elle fut accusée de s’être fait appeler la Pucelle d’Orléans, d’avoir porté des vêtements d’homme. Elle fut emprisonnée jusqu’en février 1458, et libérée à la condition qu’elle s’habillerait « honnêtement ». Elle disparaît des sources après cette date.
La canonisation de Jeanne
Jeanne d’Arc est béatifiée par un bref daté du puis une cérémonie tenue le . Elle est ensuite canonisée le . Sa fête religieuse est fixée au 30 mai, jour anniversaire de sa mort.
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Quelques indications sur sainte Catherine et sainte Marguerite dont l’existence est contestée par des auteurs qui refusent le caractère surnaturel de la vie de Jeanne.
compléments sur sainte Catherine et sainte Marguerite
Quelques lignes concernant les deux saintes dont l’existence est contestée, faute de preuves par certains historiens qui combattent la légende de Jeanne.
L’absence de preuves historiques ne signifie en rien que ces saintes ayant vécu au IV ème siècle n’ont pas existé. Leur caractère de sainteté ne fait pas d’elles nécessairement des personnages dont on puisse trouver trace dans le peu d’écrits de cette époque.
Voici quelques éléments sur lesquels s’appuient ces historiens :
La tradition situe la naissance de sainte Catherine à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312.
Sa légende et son culte se sont répandus de l’Orient vers l’Occident et sont largement attestés après les croisades.
Quelques siècles plus tard, des moines d’un monastère construit au pied du Mont Sinaï découvrent miraculeusement au sommet d’une montagne voisine le corps intact d’une belle jeune femme qui est reconnu comme étant celui de sainte Catherine d’Alexandrie, déposé là par des anges. Le monastère était placé d’abord sous le patronage de Notre-Dame, puis de la Transfiguration, avant de l’être sous le patronage de sainte Catherine au VIII ème siècle. Les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï deviennent les gardiens du tombeau de la sainte.
En 1969, elle est supprimée par l’Eglise catholique du Calendrier romain, mais le Pape Jean-Paul II l’y rétablit en 2002 suite à son pèlerinage au Monastère Sainte-Catherine du Sinai.
—
Marguerite d’Antioche ou Marine d’Antioche ou sainte Marguerite ou aussi Marina et Magali est une vierge martyre du début du IV ème siècle (vers 305)
L’absence de bases historiques de son hagiographie a entraîné l’interruption de son culte après le concile de Vatican II. Elle reste très vénérée dans l’Église orthodoxe.
L : Mom , tu es là , ma mie ? _ Oui , lulu, et je te bénis , mon enfant.
L : Merci , mon angelote .J’ai plusieurs questions à te
poser. Mon nouvel enseignement n’a toujours pas
commencé , n’est-ce-pas ? Il devait être élargi à des
notions plus vastes de l’univers . _ Rien n’a été entrepris car tu as beaucoup trop de préoccupations , et de ce fait , ton esprit n’est plus apte à recevoir des messages et des connaissances, hors du champ terrestre .
L : Je suis tout de même un peu hors du champ, ne
crois-tu pas !? _ Oui , mais tu es retenue sur la terre , à cause de ton environnement proche , et en raison des catastrophes qui se profilent sur votre planète , guerres, climat etc…
_ A ce propos , tu dois te douter de ce dont je veux
parler avec toi .Comment pouvez-vous laisser
condamner à mort des jeunes gens qui luttent pour leur
liberté , en Iran ? Et pourquoi ne réduisez-vous pas ces
mollahs , en cendres ? _ Nous ne pouvons pas intervenir car cela est de la décision de Dieu . Ces jeunes ont choisi de donner leur vie , et ils seront reçus comme des seigneurs , au ciel .
L : C’est un peu facile ! Ils ne demandent qu’à vivre ! A
vingt ans ! Et je ne pense pas que l’idée d’être des
seigneurs au ciel , les motive beaucoup !
Ce qu’ils veulent , c’est vivre dans un pays en paix et
libéré des démons qui tuent au nom de la foi .
On ne tue pas au nom de Dieu ! C’est bien ce que
vous clamez , n’est-ce-pas ? _ Tu manques de foi , ma fille ! La mort n’existe pas, vous rentrez à la maison .Et l’héroïsme de ces jeunes gens permet à toute la communauté humaine , d’avoir un sursis de la part du Seigneur. Vous devez à leur sacrifice d’être encore présents sur cette terre, que vous avez dévastée et meurtrie du sceau de vos méfaits, contre elle et contre vos semblables. Il faut que tu considères les évènements de bien plus haut , lulu , et c’est là tout notre enseignement avec toi . Si ton jugement demeure au niveau du jugement des hommes , comment voudrais-tu évoluer vers de plus grands plans de conscience ?
L : Tu as raison , Mom , mais je pense aussi à ces
milliers de garçons , expédiés à la guerre contre leur gré
, ou trompés sur les véritables desseins de leurs
dirigeants ,qui sacrifient un peuple entier sur l’autel du
pouvoir . _ En effet ! Sacrifiés sur l’autel du pouvoir !! Le pouvoir et l’argent , voilà ce qui inspire l’homme et pour l’instant , nous ne voyons pas beaucoup de changement . Si ce n’est un sentiment de peur et de crainte de l’avenir.
Le retour vers la foi est infime , car il existe aussi une profonde désillusion et des sentiments partagés de haine et de revanche.
L : La terre est chamboulée , Mom , dans sa chair et
dans son esprit !Partout des crimes , des exactions, des
fléaux ! Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre en paix ? _ Le Perverti a fait du bon travail . La majeure partie de l’humanité lui est assujettie , et les justes sont en minorité .C’est pourquoi , seul le sacrifice des innocents peut vous sauver. Ce sacrifice remue les consciences et les cœurs, et la souffrance de ceux qui les aiment peut apporter enfin, le sursaut d’indignation et de dignité , nécessaires à la lutte contre l’effondrement de votre civilisation . Nous plaçons tout notre espoir dans ce sursaut , et nous vous envoyons des légions de justes, d’anges et d’êtres venus d’autres planètes, afin de vous aider et vous faire prendre conscience de vos erreurs et de votre infamie, pour certains . Il ne faut pas que tu confondes les crimes commis par les humains avec les cataclysmes, dont quelques-uns sont provoqués par Dieu, dans sa colère contre vous . Il vous punit , et il en souffre terriblement. Comment vous arrêter, sinon en vous montrant du doigt que vous n’êtes que fragilité et inconstance ! Vous devez vous soumettre à la loi divine , à la loi de l’obéissance au Créateur dans son amour pour vous , et tout sera pardonné .
L : Mom ? Ne penses tu pas que nous sommes un peu
comme le roseau qui plie et ne rompt pas !
Nous avons traversé l’Histoire avec son lot de drames ,
de guerres, d’épidémies , et nous sommes toujours là !
N’avons-nous pas tout de même quelques qualités , tout
au moins celle de l’endurance ! _ Oui , ma mie . Car vous êtes les enfants de Dieu , de Dieu qui espère , d’un Dieu qui espère vous voir changer au fil des siècles et qui est bien déçu et triste , hélas ! Oui , l’endurance , vous l’avez , et souvent nous vous admirons pour cela . Mais la plupart du temps , cette volonté farouche de survivre est assortie d’un désir de violence , de soumission de l’autre et de pouvoir égoïste .Cette endurance , qui pourrait être une qualité majeure
et positive , a été mise au service du désordre et de la
duplicité.
L : Pas pour tous , Mom ! Il y a des gens sincères et
bons , et tu le sais ! _ Heureusement qu’il y a des gens honnêtes , lulu ! Ce sont eux qui se dévouent pour vous , ainsi que tous ces jeunes envoyés à l’abattoir et pendus haut et court pour avoir rêvé de liberté !!
L : Comment pouvez-vous ne pas punir ces mollahs, en
Iran ? Ces despotes sanguinaires , partout dans le
monde , et ces démons qui écrasent les gens
vulnérables et sans défense ? Vous m’avez confié un
jour, que les sombres dictateurs de l’Histoire étaient en
bonne place autour du Perverti et prêts à reprendre du
service !
Ils ont bien repris du service , en effet ! N’êtes-vous pas assez forts pour détruire cette engeance, grâce à Saint Michel et aux anges guerriers ? _ Il n’est pas encore temps . L’être humain doit faire la preuve de son courage et de sa soumission à Dieu , et c’est pourquoi , la purification de la Terre a été initiée . Nous pleurons avec vous , car de grands malheurs vous attendent , et seule la prière vous sauvera . Le monde est aux mains du Perverti et de ses sbires , très bien représentés sur terre en ce moment , et très puissants . Ayez la foi ! Alors , un Chevalier blanc apparaîtra pour chasser ces démons. Il sera entouré de légions d’anges, et les pervertis seront éloignés pour un temps . Vous devrez changer votre vision du monde . Après la première purification , vous aurez une période de calme, mais aussi d’observation de votre comportement et d’évaluation de votre capacité d’amour . A vous de voir , à vous d’initier une transformation salutaire , sinon la deuxième purification adviendra avec plus de sévérité et de pénitence. Commencez à agir autour de vous , afin que des ondes d’amour entourent de leur protection ceux qui vous sont proches , car ces ondes d’amour seront un rempart contre les attaques maléfiques des pervertis .
L : Mom , penses-tu que la réapparition des loups soit
un signe ?
_ Bien sûr, ma mie , que c’est un signe ! Et il y en aura d’autres que vous ne voyez pas encore . Ce sera pour bientôt .La pandémie était un signe , les cataclysmes sont un signe, la destruction des villes et des campagnes est un signe, la sécheresse les inondations et la famine sont un signe , et vous commencez à les ressentir dans votre chair, autant que dans votre âme. Vous êtes en proie à une sorte de désespoir latent , qui se manifeste souvent par des excès dans votre conduite , au sein de votre vie sociale et familiale . Vous êtes perdus et désespérés , et vous êtes devenus la proie facile de l’Ennemi .
L : On ne peut tout de même pas se plonger dans la
prière 24 heures sur 24 ! On a des enfants à élever et à
nourrir , si possible correctement ! _ Ce n’est pas ce que nous demandons, et il me semble que tu l’avais fort bien compris . Ce que nous voulons , c’est la simplicité du cœur , le respect et la compassion , et non l’apparence futile, la jalousie , l’envie , le mépris de l’autre , que nous constatons dans vos sociétés . L’apparence , le mépris des plus faibles et le désir de puissance , voilà ce que nous voyons chaque jour , et cela nous attriste profondément .
L : Certains humains semblent superficiels et peuvent se
révéler de très bonnes personnes ! _ Nous le savons , ma lulu ! Crois tu vraiment que nous ne soyons pas en mesure d’en juger !
Ceux-là seront épargnés. Nous supplions Dieu de vous pardonner, de tenir compte de votre courage, de votre persévérance devant les obstacles et de votre désir de défendre et de sauver vos enfants. Nous supplions Dieu d’oublier pour un instant vos fautes et de vous donner l’opportunité nouvelle de vous racheter.
L : Comment va évoluer la guerre , Mom ? Les Russes
veulent-ils vraiment nous attaquer , nous les
Européens ? _ Non , ma fille .Ils n’attaqueront personne , du moins pour l’instant . Ils ont trop peur des Etats Unis . Cependant , il est en train de se développer une haine de l’Occident qui fait bien l’affaire du Perverti , et ce n’est pas de très bon augure pour l’avenir .
L : Que comptez-vous faire pour contrer cela ? _ Les peuples inféodés aux dictateurs doivent subir un lavage de cerveau qui peut prendre des décennies .Cela est trop tard car le temps presse. Il se produira des évènements qui vont vous vous réunir pour votre survie d’êtres humains , et vous devrez vous soutenir pour résister. Tout sera à un autre niveau , et non plus à celui de la Terre .
L : Qui écrit ? Ce n’est pas toi , Mom ? _ Non , lulu . C’est Momo , qui est revenue pour t’apporter son aide .
L : Momo , ma chérie ! Tu es là ! Tu vas rester un peu ou
repartir ? J’ai eu tant de soucis , si tu savais !
_ Je sais , mon amie , tout va s’arranger. Je suis si heureuse de te retrouver ! Je vais rester quelques temps, car il y a urgence sur votre planète, puis je vais remonter pour préparer le renouveau. Je veille sur toi , lulu, ainsi que sur les enfants . Dieu m’y a autorisée .
L : Merci , mon bel ange du ciel ! Quel bonheur de te
savoir là ! Que devons-nous craindre à présent, de ce
conflit ? _ Tu dois te préparer à des évènements graves.
L : Et le livre, Momo ? Comment faire publier le Livre de
Nomi ? _ Tu devais le faire publier plus tôt, mais ce n’était pas de ta faute . Courage , ma lulu ! Le livre est protégé et fera son chemin envers et contre tout .
L : Et si les manuscrits et les messages disparaissent
dans la tourmente ? Comment les préserver ? _ Tu dois les mettre sur clés USB , comme tu le fais déjà . Nous sauvegarderons la seule empreinte matérielle de notre présence parmi vous .
L : Les Russes peuvent-ils nous envahir ? Ou les
Chinois ? _ Non . Cela ne sera pas .
L : Je t’aime , Momo ! Aide-nous ! Je t’en supplie ! _ Oui , ma lulu . Cela sera . Love , love , love !
Si la recherche sur la gnose et les gnostiques n’a jamais connu de période de latence, elle est, à l’époque contemporaine, frappée d’une crise de ferveur particulièrement intense. Travaux et congrès se multiplient. Nombre de chaires autrefois consacrées à l’étude du Nouveau Testament sont désormais occupées par les laudateurs, non de l’Évangile, mais des collections gnostiques, devenues par emphase publicitaire « racines de notre civilisation », ou encore « zen de l’Occident ». Engouement inévitable lorsque les textes récemment découverts – notamment près de Nag‘ Ḥammādī, en Haute-Égypte – arrivent sur le marché, engouement explicable par la croyance au mystère qui les nimbe, mais engouement qui n’évite ni la myopie des anciens chasseurs d’hérésies, ni le pathos des adeptes de l’ésotérisme.
La gnose (du mot grec gnôsis) peut se définir comme une connaissance salvatrice, qui a pour objet les mystères du monde divin et des êtres célestes, et qui est destinée à révéler aux seuls initiés le secret de leur origine et les moyens de la rejoindre, et à leur procurer ainsi la certitude du salut, que celui-ci soit obtenu ou non par une collaboration entre la grâce divine et la liberté humaine. L’idée de ce type de connaissance est apparue très probablement dans le judaïsme, à l’époque et dans le milieu même où est né le christianisme, et elle est restée vivante à la fois dans le christianisme, orthodoxe ou hérétique, et dans les mouvements religieux (tel le mandéisme) apparentés au judaïsme ou au judéo-christianisme.
Afin d’éviter des confusions ou des imprécisions, on réservera le terme « gnose » à ce type de connaissance religieuse et l’on n’utilisera le terme « gnosticisme » que pour désigner un mouvement religieux très particulier : l’ensemble des sectes ou des écoles qui, durant les premiers siècles du christianisme, ont eu en commun une certaine conception de la « gnose », qui fut rejetée par l’Église chrétienne orthodoxe.
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le terme « gnose » est attesté dès le II ième siècle et figure déjà à 29 reprises dans le Nouveau Testament pour y être dénoncé.
C’est à SaintIrénée de Lyon , Père et docteur de l’Eglise, vraisemblablement né à Smyrne en Asie Mineure où il fut l’élève de Polycarpe que l’on doit le livre « contre les hérésies » écrit dans les années 180 après JC qui fut la principale dénonciation de ce qu’on appelle aujourd’hui le gnosticisme chrétien. Ce livre peut être lu ici.
Le gnosticisme chrétien trouva son apogée au II ième et III siècle dans le monde romain, sans doute d’abord en Mésopotamie, aussi en Samarie puis en Egypte. Il se développa dans deux des grandes villes de l’Empire que furent Antioche ( actuellement Antakya) et Alexandrie. Les historiens relient ses origines tantôt au monde de la diaspora héllénique de ces deux villes tantôt au monde juif notamment à la diaspora installée à Alexandrie.
Des études associent aussi ces courants religieux à des courants iraniens et Indiens parfois même postérieurs mais qui présentent une approche similaire. L’origine du gnosticisme reste à ce jour incertaine et les avis sont partagés.
Contrairement au courant orthodoxe chrétien qui deviendra majoritaire au IV ième siècle et décidera du canon du Nouveau Testament, ( les fragments de Muratori rédigés en latin au VII ou VIII ième siècle sont la traduction d’un texte grec que l’on situe fin du II ième ou IV ième siècle) basé sur les quatre Evangiles retenus, les Actes des Apôtres, les Epitres de Paulet l’Apocalypse de Jean, le courant gnostique, déclaré hérétique et combattu par les tenants de l’orthodoxie, s’appuie sur une connaissance reçue directement par certains initiés.
Selon les gnostiques, l’humanité est divisée en trois catégories :
ceux qui se sentent (donc, se savent) pourvus d’une perfection innée dont la nature est esprit : les pneumatiques; pneuma veut effectivement dire « esprit ». En grec sont les spirituels ceux qui sont prédestinés au salut ;
ceux qui n’ont qu’une âme et point d’esprit, mais chez qui le Salut peut encore être introduit par instruction : les psychiques, ceux qui possèdent une âme et peuvent être sauvés au prix d’un effort personnel et d’une conversion ;
enfin, les êtres dépourvus d’esprit et d’âme, uniquement constitués d’éléments charnels voués à la destruction : les hyliques.
Le but premier du gnostique est la délivrance de sa parcelle divine, aliénée dans un monde matériel corrompu, et sa remontée vers les sphères célestes. Cette délivrance passe par la Gnose, la connaissance parfaite de la nature de l’esprit, des structures de l’univers, de son histoire passée et future.
Le premier aspect de la Gnose porte sur les origines du monde matériel et de l’homme, le Mal s’expliquant par la chute accidentelle d’éléments supérieurs dans un cosmos matériel, temporel et sexué, au fond duquel ils se sont disjoints, dispersés et emprisonnés sans pour autant perdre leur pureté. Le second aspect de la Gnose vise la Destinée de l’humanité et du Cosmos, aboutissant à la dissolution finale de la matière, à la libération de l’esprit et au retour à l’unité parfaite intemporelle dont les élus, ici-bas, gardaient le souvenir. Le monde supérieur ayant seul été organisé par une intelligence authentiquement créatrice, le matériel n’en est qu’une copie maladroite. De même, l’homme terrestre est l’image imparfaite d’un modèle céleste. On voit l’idée de Décadence, puis de Rédemption. Pour les Élus, le Salut peut être personnel, alors que pour les autres le rachat se fera par une eschatologie générale ayant pour terme la destruction de l’univers matériel
.Irénée (vers 180) et Hippolyte (vers 200) font de Simon le magicien dit aussi Simon de Samarie le père du gnosticisme et le fondateur d’une secte gnostique, mais on peut se demander s’il s’agit du même personnage.
Simon le Mage ou le Magicien, né en Samarie, est contemporain de Jésus.
il se fait appeler la Vertu de Dieu ou la Grande Vertu. Cependant, le bruit des miracles accomplis par les apôtres intrigue le philosophe samaritain. Il se dit que ces gens doivent être plus habiles que lui et possèdent sans doute des secrets qu’ils pourraient lui transmettre. Converti par la prédication de Philippe, il reçoit le baptême. Il tente d’acheter les secrets des apôtres et se voit, de ce fait, rejeter par l’apôtre Pierre.
Simon, qui ne s’est fait chrétien que dans l’intérêt de son art, reprend son ancien état de magicien et se met, comme les apôtres, à faire des prosélytes. Il va s’établir à Tyr, où il achète, dit Tertullien, une courtisane avec le même argent qu’il voulait consacrer à l’achat du Saint-Esprit. Cette femme, instrument de ses désordres, continue Tertullien, est un apôtre sui generis – propre à une espéce-, qui réussit à recruter un grand nombre de néophytes. Elle,s’appelle Hélène et Simon la présente comme une nouvelle incarnation de l’épouse de Ménélas, celle qui causa la ruine de Troie. Il la fait aussi passer pour Minerve ou pour la mère du Saint-Esprit.
Selon Justin (1ère Apol., 26; 56), Simon se rend à Rome, au temps de Claude (41), et il y obtient un succès inouï. Les plus grands personnages du temps sont éblouis par ses prestiges. S’il faut en croire plusieurs Pères de l’Église, on leur élève, à lui et à sa courtisane Hélène, des statues dans l’île du Tibre.
Satornil – Saturnin– Disciple de Ménandre, Saturnin (Satornil) d’Antioche est moins éloigné que Simon le Mage du christianisme traditionnel. Il paraît néanmoins s’être également inspiré de la cabale judaïque et des principes de Zoroastre.
Il admet l’existence du monde pur ou spirituel et celle du monde des ténèbres ou matériel. Au seuil du monde pur, 7 puissances (peut-être les Élohim de la Genèse) ont créé notre univers et s’en sont partagé le gouvernement. L’homme est leur œuvre ; mais après avoir fait le corps, ils n’ont pu en créer l’âme, et il fallut que le Dieu suprême envoyât, en qualité d’âme, dans le corps de l’homme, une étincelle émanée de la Lumière éternelle. L’âme doit un jour retourner à son principe ; en attendant, elle s’est souillée au contact du corps au point d’être incapable désormais de se délivrer elle-même ; d’où la nécessité d’un sauveur. Le Père inconnu envoya sa puissance suprême: Jésus-Christ. Celui-ci enseigna aux hommes comment ils devaient vivre pour que leur âme retournât un jour à son principe. Il eut pour disciples Basilide et Cerdon.
À Alexandrie, entre 110 et 130, Basilide(+ 140) professe une doctrine qui comporte des éléments philosophiques très importants et très curieux. Son enseignement est secret et ne se communique aux adeptes qu’après de longues épreuves. Clément d’Alexandrie reproche aux partisans de Basilide de croire que nous sommes tirés comme des marionnettes par des forces naturelles, en sorte qu’il n’y a plus ni volontaire ni involontaire (Stromates, II, III, 12, 1). Selon le même Clément (Stromates, IV, 12), Basilide dit : « Tout ce qu’on voudra plutôt que de mettre le mal sur le compte de la Providence ». En effet, Basilide n’admet pas un second principe, celui du mal : il reste foncièrement moniste à la différence des autres gnostiques. Basilide est natif de Syrie, et a, sans doute, été élevé dans les idées gnostiques de cette contrée. Élève à Antioche de Ménandre, iI va ensuite étudier à Alexandrie, où l’attrait des grandes études, dont cette ville est la métropole, le fixe définitivement (131). Son enseignement est secret et ne se communique aux adeptes qu’après de longues épreuves. Basilide le résume dans un ouvrage en 24 livres intitulé Exégétique.
On ne peut quitter l’énumération des grands gnostiques de l’époque sans citer Valentin qui a écrit un évangile de vérité. La doctrine de ce théologien chrétien est très complexe et très riche. Dieu le « Père », est « inengendré », « incompréhensible », « insaisissable » et « éternel ». Avec lui, coexiste la « Pensée », qui est aussi « Silence » ou « Grâce ». De ce Premier et de sa Pensée vont naître trois couples d’éons : Intellect et Vérité, Logos et Vie, Homme (Idéal) et Église. Au total, on aura trente éons, qui constituent le Plérôme. Mais le trentième éon,Sophia (Sagesse), souffre de ne pouvoir comprendre la « grandeur infinie du Père ». Du fait de cette « passion », la Sagesse tombe et cette chute donne naissance au Démiurge (qui n’est autre que le Dieu de l’Ancien Testament).
Le courant gnostique fut longtemps connu essentiellement à partir d’écrits du courant orthodoxe chrétien dont ceux d’ Irénée de Lyon et Clément d’Alexandrie jusqu’à la découverte en 1945 en Haute Egypte des écrits en langue copte – environ 1200 pages : la bibliothèque de Nag Hammadi, ensemble de douze codex de papyrus reliés en cuir, et partie d’un treizième (un traité en 8 folios), du milieu du IVe siècle. Ces écrits sont pour l’essentiel des textes gnostiques, des évangiles non retenus par l’Eglise dont Évangile de la vérité, Évangile selon Thomas,Évangile selon Philippe…S’ajoutent à ces textes ceux déjà découverts et achetés en 1896 comme celui de l’évangile de Marie.
Le 7 décembre dernier j’avais publié un article concernant ma demande à Lucienne, la messagère des anges. Il, y eu une inversion par la messagère entre question et réponse.
Voici dans le lien qui suit la réponse à ma question : pourquoi en 2000 ans d’histoire les anges nomades ne se sont pas manifestés et pourquoi le font-ils seulement actuellement par la canal de Lucienne ?
Image d’illustration du livre de Jean-Claude Michéa paru en 2017 et présentée avec la critique ci -dessous par profession-spectacle.com
Une double approche d’abord d’analyse rationnelle puis d’approche spirituelle chrétienne …
1 )Dans le droit à la paresse Paul Lafargue écrit ceci :
« Le Capital ne connaît ni patrie, ni frontière, ni couleur, ni races, ni âges, ni sexes ; il est le Dieu international, le Dieu universel, il courbera sous sa loi tous les enfants des hommes ».
—
2) Dans la Bible ce visage du capital est celui de Mammon :
« Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l’un et aimera l’autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon (Matthieu 6:24). »
( Mammon dans la Bible serait un mot d’origine araméenne, signifiant « richesse « . Certains le rapprochent de l’hébreu matmon, signifiant trésor, argent
Dans le Nouveau Testament, ainsi que dans le Talmud, le mot « Mammon » signifie « possession » (matérielle), mais il est parfois personnifié.
Sainte Françoise Romaine (1384–1440) présente Mammon comme étant un des trois princes de l’Enfer, soumis à Lucifer uniquement. Il préside aux divers péchés que fait commettre l’amour de l’argent.
Dans son ouvrage L’Unique et sa propriété, le philosophe allemand Max Stirner associe Mammon à une divinité illusoire à laquelle sacrifieraient les impies, par opposition avec le Dieu des croyants pieux. Karl Marx évoque aussi le culte de Mammon.
Jacques Ellul, quant à lui, écrit dans La subversion du christianisme que Mammon est une partie de Satan, une de ses caractéristiques, un moyen de le définir. Il y consacre d’ailleurs toute une partie de son ouvrage
2017
C’est à l’occasion d’un article sur le projet de loi sur la tauromachie que Jean Claude Michéa a fait paraître dans le Figaro le 25 novembre dernier que j’ai découvert son livre sur l’analyse du capitalisme, la dérive américaine de la gauche traditionnelle qui a abandonné les classes populaires, celle des gilets jaunes aux ronds-points, celle de la France périphérique mise en valeur par Christophe Guilluy.
Voici donc l’analyse sur le site profession spectacle :
Dans son livre La religion du capital, Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, bien connu pour son livre Le droit à la paresse, décrit ainsi ce Mammon qu’est le capital : « Le Capital ne connaît ni patrie, ni frontière, ni couleur, ni races, ni âges, ni sexes ; il est le Dieu international, le Dieu universel, il courbera sous sa loi tous les enfants des hommes ». La description n’est volontairement pas éloignée de la façon dont la Bible présente la figure du Prince de ce monde, bien que, dans une vision chrétienne, cette figure doit passer, le Prince de ce monde n’ayant pas le dernier mot. Mais en attendant, le capitalisme triomphe sous l’espèce du libéralisme.
Le grand mérite du nouveau livre de Jean-Claude Michéa, Le loup dans la bergerie, publié aux éditions Climats / Flammarion, est d’éclairer cette figure si présentable du capitalisme que paraît être, pour lui, le libéralisme contemporain, présentable et séduisante au point, par sa plus envoûtante rhétorique qu’est le discours des droits de l’homme, d’avoir su persuader de ses bienfaits et « convertir » à sa dynamique la plus grande partie de la gauche. C’est la thèse centrale de Jean-Claude Michéa, auteur de nombreux essais et fin connaisseur de Karl Marx et George Orwell : « c’est avant tout à travers l’idéologie des “droits de l’homme”… que le “loup de Wall Street” [a] réussi à s’introduire dans la “bergerie socialiste” ».
Derrière cette thèse centrale, il y a l’idée d’une convergence et même d’une indissociabilité des libéralismes (politique, économique et culturel), exaltant tous la liberté de l’individu au point que tout sens et toute recherche du bien commun, toute définition de la vie bonne, sont devenus incongrus et relèvent au mieux des affaires privées de chacun. J.-C. Michéa nous montre donc que l’heure est grave et qu’il est urgent, vital, de penser et démasquer la « tyrannie libérale ». De façon stimulante, avec un grand sens politique en même temps qu’une profonde intelligence des rapports de forces et des enjeux sociaux, moraux et même spirituels que masque la globalisation du libéralisme, avec aussi beaucoup d’humour, J.-C. Michéa nous donne des yeux pour voir le triomphe de Mammon en même temps qu’il arme nos intelligences pour le combattre et, espérons-le, pour le vaincre.
Le principe d’illimitation du capitalisme, moteur du transhumanisme
Il y a au principe (au fondement) du capitalisme un orgueil prométhéen et, pourrait-on dire, babélien : l’idéologie capitaliste s’appuie sur « l’utopie d’une croissance illimitée » et le but de son activité n’est « ni la valeur d’usage ni la jouissance, mais bien la valeur d’échange et son accroissement continu ». Bref, produire pour produire et croître pour croître. Chacun, dans sa vie quotidienne, peut se rendre compte de l’obsolescence programmée des divers appareils qui encombrent son domicile, obsolescence programmée qui, jointe à la disparition des réparateurs et à la course effrénée à l’innovation, justifie sans cesse le réassort et le rachat de nouveaux appareils. J.-C. Michéa ne se borne pas à ce constat mais donne deux précisions essentielles, l’une sur l’origine, l’autre sur les conséquences de ce principe d’illimitation.
La première précision est qu’il s’agit là d’une logique économique qui trouve sa source, depuis Adam Smith et Voltaire, dans des valeurs non pas conservatrices mais de gauche : individualisme radical, refus de toutes les limites et de toutes les frontières, culte de la science et de l’innovation technologique. La seconde précision est que (Michéa cite Marx), « dans sa fringale de surtravail digne d’un loup-garou, le Capital ne doit pas seulement transgresser toutes les limites morales mais également les limites naturelles les plus extrêmes ». Cette seconde transgression, que le capitalisme nous présente comme un affranchissement, n’est-ce pas ce que nous promettent le transhumanisme et la médecine procréative ? S’affranchir des limites naturelles que sont la douleur, la maladie, la mort ?
La liberté comme puissance individuelle
À la vérité, l’orgueil prométhéen de l’homme auteur et propriétaire de lui-même trouve une source sûre dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dont l’article 4 donne une définition égoïste et sans substance de la liberté qui « consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». La liberté, pour chaque personne, ne consiste donc pas à rechercher et faire le bien mais à faire ce qu’elle veut. J.-C. Michéa montre de façon convaincante qu’il n’y alors plus de société possible mais une collection-juxtaposition d’individus poussant leurs désirs égoïstes (chacun étant le propriétaire privé de soi-même) jusqu’au point où ils rencontrent et se heurtent à ceux d’un autre individu. Dans ce cadre, c’est à chacun qu’il revient, isolément, de déterminer ce que sont ses valeurs (morales, religieuses, philosophiques) car toute norme commune est devenue impossible et odieuse.
Chaque individu étant le siège de valeurs distinctes de celles des autres et la liberté étant une pure puissance individuelle, les revendications de nouveaux droits prolifèrent, sans qu’aucune instance commune et supérieure puisse juger de leur légitimité, de leur moralité et de leur conformité à la réalité. Au nom de quoi alors refuser, par exemple, « le droit pour un individu de sexe masculin d’exiger de la collectivité qu’elle reconnaisse officiellement qu’il est réellement une femme » ? Le désir de satisfaire toutes les revendications de nouveaux droits est si impérieux qu’il échappe, dit Michéa, à tout souci de cohérence philosophique : on peut ainsi légaliser le cannabis et interdire le tabac, pénaliser l’homophobie et l’islamophobie ou encore interdire la prostitution et envisager « de créer un corps d’assistantes sexuelles ». Le droit lui-même se subjectivise, se « positivise », loin de toute référence antérieure et supérieure, loin de tout droit naturel. Il n’existe plus que pour satisfaire les revendications de tel ou tel, selon une logique que Michéa pousse jusqu’à l’absurde, imaginant l’avènement prochain du droit « pour tout individu, de décider… de la date de naissance qui convient le mieux à son ressenti personnel et qui devrait donc pouvoir figurer officiellement sur tous ses documents d’état-civil… ».
Le libéralisme global
Selon Michéa, le libéralisme économique débridé n’est que la conséquence du libéralisme politique et de ses deux postulats essentiels : d’une part, le refus de voir en l’homme un animal politique (c’est-à-dire fait pour vivre en société) et l’idée qu’il n’y a pas de société mais une collection d’individus ; d’autre part, l’impossibilité pour ces individus « de s’accorder sur la moindre définition commune du Bien ». Et ce libéralisme économique débridé, s’appuyant sur la ruse de la « main invisible » qui prétend que la maximisation de l’intérêt individuel concourt au bien de tous et à l’harmonie générale, est lui-même lié au libéralisme culturel qui consiste à penser que « chacun a le droit de vivre comme il l’entend, aucun mode de vie n’étant supérieur à un autre ».
C’est sans doute par le libéralisme politique et culturel que la plus grande partie de la gauche en est arrivée à promouvoir le libéralisme économique. Nous qui avons fréquenté l’IEP Paris (« Sciences-Po ») pouvons en témoigner : au tournant des années 1990, le manuel de référence des élèves de ‘‘section économique et financière’’ était le livre de Pierre Moscovici et François Hollande, L’heure des choix. Et tous nos professeurs de la gauche parisienne libérale nous « vendaient » la « désinflation compétitive », la dérégulation du marché du travail et l’accélération des privatisations. Dans le même temps, en histoire des idées politiques, on nous apprenait que la France était née avec les « idéaux » (qui ne sont donc pas des réalités) de 1789 : Locke et Rousseau étaient progressistes, ouverts et gentils ; de Maistre, de Bonald et Burke étaient réactionnaires (ce qui est mal), frileux et méchants…
Un droit formel et désincarné mais qui peut s’avérer totalitaire
J.-C. Michéa a aussi le grand mérite de montrer à quel point le droit positif, d’apparence neutre et formelle ou procédurale, sert en réalité à masquer et légitimer la domination du plus fort. Car, Marx l’avait bien vu en fin sociologue qu’il était, le droit est l’un des éléments de la superstructure qui vient coiffer l’infrastructure économique. C’est ainsi que le contrat de travail, bien qu’il soit, d’un point de vue juridique, librement conclu par deux parties égales, masque et légitime la réalité d’une domination de classe exercée par l’employeur, la réalité d’un état de nécessité chez la partie employée.
En outre, à force de se borner à protéger le droit de chacun de « vivre comme il l’entend et en fonction de ses seuls désirs privés » (alors qu’il était défini par les Anciens comme l’art de rendre à chacun ce qui lui est dû : suum cuique tribuere), le droit contemporain refuse « toute invitation philosophique à exercer le moindre regard critique sur la valeur de tel ou tel comportement », y voyant facilement « l’expression d’une phobie particulière destinée à stigmatiser telle ou telle catégorie de la population ». C’est au fond le totalitarisme de l’individualisme : un individu ne peut prétendre évaluer un autre individu à partir d’un point de vue social, collectif, du bien commun, car il révèle alors sa « phobie » (parfois pénalement réprimée) du comportement individuel critiqué.
Retrouver le goût d’une recherche collective de la vie bonne
Selon Jean-Claude Michéa, capitalisme et libéralisme divisent pour régner : « Par la promotion libérale des droits individuels, chacun se trouve aujourd’hui garanti et protégé dans son statut comme sans doute jamais auparavant… mais l’avènement est simultanément la meilleure garantie pour les systèmes… économiques, financiers, techno-scientifiques désormais mondialisés de pouvoir déployer à leur guise des réseaux complexes face auxquels les individus, mais aussi les communautés et les États, se trouvent politiquement et éthiquement démunis ». Au fond, estime Jean-Claude Michéa citant Marat, cette évolution conduit (voire vise) à isoler les citoyens et à les « empêcher de s’occuper en commun de la chose publique ».
Il ne peut alors y avoir de communauté ni de sentiment d’appartenir à une communauté. Tout est réduit à l’échange marchand qui n’exige de chacun ni renoncement à la liberté individuelle ni même le moindre investissement moral et affectif, le marché étant, dit Milton Friedman, « la seule institution qui permette de réunir des millions d’hommes sans qu’ils aient besoin de s’aimer, ni même de se parler ». Face à cette horreur libérale, J.-C. Michéa invite le lecteur à retrouver le désir et le goût d’une véritable vie sociale, de la recherche en commun de la vie bonne. Il invite pour ce faire tout un chacun à respirer l’air sain des penseurs anarchistes du dix-neuvième siècle : Proudhon écrivait ainsi que, dans une société socialiste, « la liberté de chacun rencontrera dans la liberté d’autrui non plus une limite, comme dans la Déclaration des droits de l’homme, mais un auxiliaire ».
Disons enfin, pour conclure, que l’on peut regretter que Jean-Claude Michéa ne nuance pas davantage sa dénonciation du libéralisme économique contemporain, qui semble sans frein par la reconnaissance des bienfaits du libéralisme politique historique, lequel a tout de même permis aux hommes de s’affranchir du joug des tyrannies et d’exercer pleinement des libertés aussi fondamentales que les libertés de conscience, d’opinion et d’expression (y compris artistique). Il est vrai qu’il évoque à quelques reprises la dette que nous avons vis-à-vis des penseurs du libéralisme historique mais, à la lecture de son essai, cette dette semble être annulée par toutes les conséquences extrêmes et néfastes du libéralisme économique dérivé du capitalisme que l’on peut constater aujourd’hui. Au fond, c’est peut-être plutôt l’excès d’un libéralisme qui est la forme contemporaine du capitalisme, sa démesure et sa perte de contact avec la réalité, qui doit être dénoncée et que veut peut-être dénoncer Michéa.
Voici bientôt cinq ans que j’ai croisé sur ce site le chemin de Lucienne Tinfena, la messagère des anges nomades. Je publie depuis le 18 avril 2018 certains de ses messages que vous pourrez retrouver là dans la catégorie des articles : les anges nomades .
Lucienne Tinfena a déjà publié 3 tomes des messages des anges nomades et elle s’apprête à publier le quatrième.
J’ai écrit la préface du tome II et publié un article le 18/11/ 2020 où je reprenais la présentation des trois mondes du docteur Jacques Mabit qui associe sa vision et sa foi chrétienne avec une pratique de soins en Amérique latine depuis plus de trente ans basée sur le chamanisme. voir là
Je résume ici cette présentation :
il y a un monde du divin dont nous ne savons rien directement si ce n’est par la voix des prophètes, par celle des visionnaires, de certains poètes ou des mystiques qui accèdent à ce monde de façons diverses et partielles.
–Il y a aussi notre monde sensible auquel les adeptes de la seule raison veulent nous cantonner et qui ignore voire rejette souvent les deux autres mondes.
–Enfin, il existe un monde intermédiaire peuplé de multiples entités parfois relayant le monde du divin parfois nous entraînant à notre perte.
J’ai eu l’occasion il y a quelques temps d’interroger la messagère des anges qui relaient eux-mêmes le message d’amour de Jésus-Christ. Je lui ai demandé si elle pouvait poser aux anges cette question à propos de leur place dans les messages qui nous sont adressés depuis bientôt 2000 ans. J’ai souligné dans ma question que ces messages étaient essentiellement des messages de Marie et qu’à ma connaissance le monde chrétien n’avait jamais jusqu’ici relayé les messages de ces anges.
Lulu vient de me faire parvenir la réponse des anges sous le titre « réponse à Denis ». Je vous partage celle-ci car au-delà de ma propre personne elle est un message à tous et elle s’inscrit dans le message de Jésus-Christ dont le message d’amour est au centre de nos vies.
Je me permets encore d’insister sur deux choses à propos de ce message :
En m’adressant aux personnes athées ou agnostiques, je leur dis d’abord que, par rapport à la représentation des trois mondes, leur vision de la réalité profonde est totalement étriquée et partielle alors que, fort de leur raison et à partir de celle-ci, ils rejettent ou ignorent ces mondes qu’ils prétendent relever de l’obscurantisme.
Je m’adresse à présent aux personnes conscientes de l’existence d’autres mondes ou d’un autre monde et qui ont vécu ou sont à la recherche d’expériences extraordinaires qui les ont mis en rapport avec ceux-ci. J’ai vécu moi-même une telle expérience de vision, étant éveillé, qui m’a profondément changé et a redonné à la foi chrétienne de ma jeunesse, oubliée depuis longtemps, une puissance et maturité qu’elle n’avait pas alors.
Je mets en garde le messager, ou le bénéficiaire de tels événements qui peuvent être divers dans leur nature, de se méfier des manipulations démoniaques toujours possibles lorsqu’on s’approche ou côtoie ces autres mondes. Lulu en parle souvent lorsqu’elle évoque le « perverti ». Les mondes qui s’ouvrent hors de notre rationalité peuvent en effet donner accès à des entités qui sont perverses et qui nous entraînent à notre perte plutôt que de nous emmener vers notre chemin : « je suis le chemin, la vérité et la Vie » . Nul ne vient au Père que par moi. ( Jean 14)
Né en 1967, Rod Dreher est journaliste pour le magazine The American Conservative. Il a collaboré auparavant au New York Times. Originaire d’une famille méthodiste, il se convertit au catholicisme en 1993 puis à l’orthodoxie en 2006. Son invitation à retrouver la tradition de philosophie morale aristotélicienne rencontre un puissant écho outre-Atlantique. Auteur du mémorable Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus, succès de librairie aux États-Unis comme en Europe, l’auteur récidive avec Résister au mensonge, Vivre en chrétiens dissidents.
Après son brillant essai sur le « pari bénédictin », Rod Dreher développe une réflexion aussi puissante que féconde autour du soft totalitarisme occidental. Pas d’interdiction officielle d’opinion, pas de déploiement d’un État policier, mais l’émergence insidieuse d’une tyrannie douce qui, sous l’égide d’un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu’au plus indépendant des libres penseurs. Qu’est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l’homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d’expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l’Occident est-il gagné par le novlangue et la réécriture de l’histoire ?
C’est en s’appuyant sur les précieux témoignages d’anciens dissidents des régimes communistes que le penseur américain répond aux interrogations de notre époque. Incisif et lucide, il place le chrétien devant le vertige des temps d’aujourd’hui et de demain et l’appelle à la foi profonde, à la résistance familiale, à la soif de la vérité, seules à même de fissurer les fantasmes d’une époque qui nous infantilise et nous noie dans les paradis artificiels.
Aiguillé par l’exigence de vérité, cet essai magistral nous donne les moyens de résister au mensonge qui ronge et liquéfie l’âme.
Il y a 13 lieux d’apparition de Marie, mère de Jésus, qui sont reconnus par l’Eglise catholique et d’autres qui, sans être reconnus, donnent lieu à des pèlerinages autorisés par elle.
Par ailleurs, l’Eglise orthodoxe reconnaît 5 apparitions mariales en Egypte entre 1968 et 2009.
L’Eglise anglicane reconnaît aussi 3 apparitions mariales dont celle de Lourdes.
Parmi les 13 lieux d’apparition reconnus par l’Eglise 4 se situent en France : Laus (1664-1718) ( cf Notre Dame du Laus), La Salette(1846), Lourdes ( 1858) et Pontmain (1871).
Citons aussi, hors de France, le pélerinage célèbre de Fatima (Portugal -1917)
Parmi les autres pélerinages autorisés mais non encore reconnus par l’Eglise, celui de Guadalupe au Mexique ( 1531) est le plus important de la chrétienté. ( cf Notre Dame de Guadalupe ; Avec 20 millions de personnes qui visitent la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico où est exposée son image, dont près de la moitié le 12 décembre (et les jours précédents), le sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe est le lieu de dévotion catholique le plus visité après le Vatican.
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Les apparitions de « la belle Dame« , « aquero » à Bernadette Soubirous
Bernadette Soubirous n’était qu’une jeune adolescente de 14 ans lorsque la vierge Marie lui est apparue. Une série de 18 apparitions du 11 février au 16 juillet 1858 transformera sa vie à tout jamais et fera d’elle la porteuse du message de Lourdes.
Fille de François et Louise Soubirous, Bernarde-Marie Soubirous est née à Lourdes le 7 janvier 1844 au moulin de Boly. Rapidement ses proches l’appeleront Bernadette. Ses parents ne sont pas pauvres, son père est meunier et locataire du moulin. Les affaires marchent bien. Elle est l’aînée de 9 enfants, dont 4 seulement arriveront à l’âge adulte. De santé fragile, en novembre 1844, elle ira en nourrice à Bartrès jusqu’en avril 1846. Elle revient au moulin, c’est l’époque du bonheur.
Son père et sa mère sont de braves gens, pieux et généreux avec les pauvres. Plus tard vont arriver les moments difficiles : décès des petits frères et soeurs et blessure grave du père au travail. Il perdra un oeil.
La « révolution industrielle » fera le reste. Le moulin ne rapporte plus de quoi payer le loyer et la famille est expulsée en juin 1854.
François, le père, loue un moulin plus petit et moins cher mais moins rentable. C’est à nouveau l’échec. Il devient manoeuvre. Louise, sa mère, va faire des ménages et Bernadette reste à la maison s’occuper de ses frères et de sa soeur. Elle ne va pas à l’école et parle le bigourdan. Elle ne va pas non plus au catéchisme et donc ne peut pas faire sa première communion.
En 1854, Bernadette est atteinte du choléra. Elle vivra mais restera très fragile.
En février 1857, leur cousin, Sajous, accepte de les loger gratuitement dans une pièce appelée « le Cachot« . C’est une ancienne cellule de prisonnier. Une seule pièce, sombre et malsaine, leur servira de cuisine et de chambre pour 6 personnes.
A partir de janvier 1858, elle ira à l’hospice des soeurs qui font aussi école (les soeurs de l’instruction chrétienne de Nevers). Elle va régulièrement, avec sa soeur et des amies de son âge, ramasser du bois mort pour se chauffer dans le glacial cachot.
« Que soy era l’immaculada Concepciou »
Ce 11 février 1858 elle va avec sa soeur Toinette et une amie à Massabielle (vieille pierre en bigourdan) pour ramasser du bois mort.
C’est là que, dans le creux du rocher, lui apparut la « belle dame ». A son retour à la maison, elle en parle à ses parents qui lui conseillent de n’en rien dire à personne. Ils ont bien assez de soucis comme ça…
Elle retourne à Massabielle le dimanche 14 février et à nouveau la dame lui apparait. Elle reste à genoux, sort son chapelet et prie. Son visage est radieux.
Le jeudi 18 février est le jour de la troisième apparition. La dame lui parle pour la première fois :
« Voulez vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? ».
Puis elle ajouta
« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre ».
Vendredi 19 février, 4ème apparition.
Samedi 20 février, 5ème apparition.
Dimanche 21 février, 6ème apparition.
Le lundi 22 février a été un jour sans apparition.
Mardi 23 février, 7ème apparition.
Mercredi 24 février, 8ème apparition au cours de laquelle la dame parle de nouveau :
« Pénitence, pénitence, pénitence. Vous prierez Dieu pour les pécheurs. Allez baiser la terre pour la conversion des pécheurs. »
C’est lors de la 9ème apparition, le Jeudi 25 février que la dame lui dit : « Allez boire à la fontaine et vous y laver »avant d’ajouter
« Vous mangerez de cette herbe qui est là ».
Bernadette fait donc un trou dans l’herbe, à l’endroit où elle se trouvait. De ce trou va jaillir la source.
Le vendredi 26 février a été un jour sans apparition.
Samedi 27 février, 10ème apparition. Les mêmes paroles que le 24 février sont prononcées.
Dimanche 28 février, 11ème apparition, les mêmes paroles sont de nouveau prononcées.
Lundi 1er mars, 12ème apparition.
Mardi 2 mars, 13ème apparition. La dame lui dit :
« Allez dire au prêtre qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle ».
Mercredi 3 mars, 14ème apparition et nouvelle demande la dame pour la chapelle.
Jeudi 4 mars, 15ème apparition sans demande et dernier jour de la quinzaine.
Les autorités de la ville empêchent à présent l’accès à la grotte. Elle sera interrogée plusieurs fois par la police mais ne variera jamais dans ses déclarations. On veut lui faire dire qu’elle a vu la vierge mais elle continuera à dire « la dame » ou « aquero ».
Le jeudi 25 mars, elle pourra retourner à la grotte. Ce sera la 16ème apparition. Bernadette demande son nom à la dame qui lui répond « Que soy era l’immaculada Concepciou » (je suis l’immaculée Conception).
Après avoir été menacée de prison, à la fin de la 17ème apparition du Mercredi 7 avril à laquelle le juge était venu assister, la flamme du cierge de Bernadette se mit à lécher sa main, sans la brûler. Un docteur présent sur les lieux, le docteur Douzous, confirmera les faits. C’est le miracle du cierge.
La 18ème et dernière apparition date du vendredi 16 juillet et il n’y eut pas de parole.
Lourdes en 1858
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La vie de Bernadette Soubirous est largement détaillée ici. On en tirera seulement ces quelques extraits :
Le , Bernadette quitte les Pyrénées, qu’elle ne reverra jamais. Elle arrive le 7 à la maison mère, le couvent Saint-Gildard de Nevers.
Le , elle prend l’habit de novice et reçoit le nom de sœur Marie Bernard.
À partir de 1875, elle est constamment malade. Elle est atteinte de tuberculose et souffre de son asthme chronique. Elle prononce ses vœux perpétuels le . Après avoir fait ôter toutes les images pieuses de sa chambre pour ne conserver qu’un crucifix, elle meurt à l’infirmerie Sainte-Croix le , à 15 h 30, à l’âge de 35 ans.
Elle est canonisée ( cf là canonisation) le par le pape Pie XI, non en raison des apparitions dont elle dit avoir été le témoin, mais eu égard à sa foi et à l’exemplarité de sa vie religieuse.
Avant cette date et pour les besoins de l’instruction du procès de béatification ( cf là), phase qui précède celle de la canonisation, son corps doit être exhumé : le cercueil est ouvert trois fois, le 22 septembre 1909, le 3 avril 1919 et 18 avril 1925. Les docteurs sont surpris que le cadavre ne répande aucune odeur vu la tuberculose osseuse et le chancre du genou de Bernadette Soubirous. L’odeur de sainteté étant un critère retenu pour la béatification, les autorités religieuses n’hésitent pas à faire appel à des médecins attestant avoir retrouvé le corps de la future sainte dans un état de « conservation extraordinaire », « intact » voire « in-corrompu » (cf là l’incorruptibilité). Tel est le cas lors de la première exhumation de Bernadette Soubirous, les docteurs faisant état d’une « conservation extraordinaire ».
Le docteur Thérèse Valot, tenant compte de la présence de charbon et de sels, estime pour sa part que « le corps de Bernadette a été embaumé ». À chaque exhumation, l’épiderme est lavé à deux reprises avec des détergents. On souhaite exposer le corps, mais « la face noirâtre avec les yeux et le nez excavés auraient produit sans doute sur le public une impression pénible. » Aussi charge-t-on un artiste d’exécuter un masque de cire colorée qui, depuis, recouvre le visage de Bernadette. Pour une même raison, les mains subissent un traitement analogue.
Elle est béatifiée le 14 juin 1925 et le 3 août de la même année , son corps, placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint-Gildard de son couvent, où les pèlerins affluent aussitôt pour le voir.
Le rosaire, à l’origine, est une forme de dévotion mariale qui consiste à réciter trois chapelets, composés chacun de cinq dizaines de grains qui symbolisent cinquante roses envoyées à Marie. Ces quinze dizaines permettent de méditer sur des « mystères » liés à Marie et à Jésus. Depuis le pontificat de Jean-Paul II, un quatrième chapelet a été ajouté, portant le total à vingt dizaines.
Le pape Jean-Paul II a expliqué dans la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae que « chaque mystère du chapelet, bien médité, met en lumière le mystère de l’homme. En même temps, il devient naturel d’apporter à cette rencontre avec la sainte humanité du Rédempteur les nombreux problèmes, préoccupations, labeurs et projets qui marquent notre vie. “Décharge ton fardeau sur le Seigneur : il prendra soin de toi” (Ps 55:23). Méditer le Rosaire consiste à confier nos fardeaux aux cœurs miséricordieux du Christ et de sa Mère. »
Les prières répétitives apparaissent dès les premiers siècles du christianisme. On attribue à Antoine le Grand, ermite dans le désert d’Égypte, l’invention du komvoskhinion, chapelet orthodoxe encore utilisé par les moines du mont Athos.
La dévotion du Rosaire, déjà en usage chez les Cisterciens depuis le XIIème siècle, s’est développée au XIIIème siècle sous l’influence des Dominicains. Il n’existe sous sa forme actuelle que depuis le XIV ème siècle. C’est pourquoi de nombreux tableaux de la « Vierge du Rosaire » représentent celle-ci offrant une rose ou un chapelet à des membres de cet ordre : saint Dominique, le fondateur, ou Alain de La Roche et Catherine de Sienne.
Le Rosaire des Dominicains date du XIIIème siècle. Au terme de trois jours de prière dans la forêt de Bouconne, aux portes de Toulouse, Dominique de Guzmán aurait reçu le Rosaire comme moyen de convertir les populations adeptes du catharisme. Cette légende ne fait que traduire l’attachement des Dominicains à la récitation du Rosaire, mais celui-ci ne s’est stabilisé que beaucoup plus tardivement, vers le XVème siècle.
C’est au frère dominicain Alain de la Roche, né en Bretagne en 1428, que l’on doit sa diffusion : il prêche en Flandre puis à Lille, où, en contact avec des monastères chartreux, il découvre les clausules de Dominique de Prusse, qui l’enthousiasment. Alain de La Roche devient alors l’apôtre du Rosaire, qu’il appelle « Psautier du Christ et de la bienheureuse Vierge Marie ».
Notre-Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de Marie.
Pour écrire cet article, j’ai rencontré Annie qui participe depuis 25 ans au pélerinage du Rosaire organisé par l’Association du Rosaire Bourgogne -Franche-Comté comme il l’est aussi dans chaque région de France et des DOM-TOM. Il commence le premier lundi d’octobre. ( cette année il aura lieu du 4 au 9 octobre2022)
C’est un des plus grands pélerinages de Lourdes. ( on peut citer aussi le pélerinage de l’Ordre de Malte, le pélerinage militaire international, le pélerinage national du 15 août, le pélerinage Lourdes cancer espérance, parmi environ 35 pélerinages nationaux et internationaux) Le pélerinage du Rosaire regroupe environ 50 000 pélerins. Les départ se font en TGV spéciaux et de jour depuis 2015. Pour la région, partent environ 1200 pélerins dont 80 malades et environ 200 jeunes des écoles catholiques de la région.
C’est une gigantesque organisation pour le voyage d’abord et ensuite sur place. Le pélerinage du Rosaire fut fondé en 1908 par l’ordre des Dominicains (ordre des frères prêcheurs). Il nécessite au départ et sur place la présence de médecins, d’infirmiers, aide-soignants, brancardiers qui accompagnent les malades qui recevront les soins nécessaires au cours du voyage et durant le pélerinage dans un hôpital construit à cet effet à l’intérieur du sanctuaire.
Les rôles de tous les accompagnateurs sont très précis et l’organisation d’ensemble est de « type militaire » dit Annie .
Il y a les hôtesses qui accueillent, renseignent, aident à prier pour les chemins de croix, à recueillir l’eau de Lourdes aux fontaines, participent à la vente des livres, chapelets et autres objets en lien avec le pélerinage. Le service est entièrement bénévole sans autre avantage que la joie de servir.Les hôtesses porte un uniforme et tous les frais du séjour sont à leur charge.
photo hôtesses 2021
Plusieurs milliers d’hospitaliers et hospitalières sont au service des 1500 malades du pélerinage avec médecins, pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, brancardiers … C’est une hospitalité d’accompagnement dans la prière des mystères du Rosaire : mystères joyeux, douloureux, glorieux et lumineux en lien avec la vie de Jésus et Marie. ( cf là la page de présentation des mystères)
Les commissaires assurent le fonctionnement technique et l’organisation des cérémonies du Pélerinage du Rosaire. Ils constituent le service d’ordre durant cette semaine.
Enfin la chorale du Rosaire se constitue par région et se regroupe à Lourdes où elle anime les diverses célébrations.
Tous les jours les laudes ont lieu à 8h15 et les vêpres à 18h. Il ya aussi les confessions,les chemins de croix sur la colline ou dans la prairie. Il y a aussi les conférences grandes et moins grandes , les témoignages, les échanges autour de différents visages de l’Eglise ( action catholique des milieux indépendants, équipes du Rosaire, Espérance et Vie, fraternités laïques dominicaines, monde rural etc…) Il y aussi le cinéma autour des thèmes en lien avec l’Eglise et son message.
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Les guérisons de Lourdes
Les guérisons de Lourdesqui sont considérées comme miraculeuses par l’Église catholique, depuis les premières en 1858 jusqu’à 2020, sont au nombre de 70 reconnues sur près de 7 200 jugées inexpliquées
Pour qu’une guérison soit reconnue comme miraculeuse par l’Église catholique, il faut qu’un groupe de médecins la déclare complète, durable et « inexplicable dans l’état actuel des connaissances médicales », puis qu’un évêque la déclare miraculeuse. Ces miracles sont attribués à la Vierge Marie, et ont contribué à faire des sanctuaires de Notre-Dame de Lourdes un important centre de pèlerinage.
En 1884, l’Église catholique a mis en place une structure (le bureau des constatations médicales) pour examiner les déclarations et, parfois, authentifier les miracles. Le processus d’authentification passe par trois grandes étapes : examen par le bureau médical de Lourdes (ancien bureau des Constatations), transfert au bureau médical international (comité médical international de Lourdes fondé en 1925), investigation par le diocèse d’origine de la personne guérie.
À ce jour (), sur plus de 7 300 dossiers de guérisons déposés à Lourdes depuis 1883, et considérées comme inexpliquées par le bureau des constatations, 70 guérisons ont reçu le statut de « guérison miraculeuse » après un processus qui s’étale sur plusieurs années ( de l’ordre de 10 ans), soit un peu moins de 1 %.
Seules les deux premières étapes ont un caractère véritablement scientifique (la dernière étape est essentiellement de nature religieuse) et mènent à une éventuelle déclaration du bureau sur le caractère non explicable scientifiquement au moment de la guérison. À cette étape, les médecins invités à s’exprimer (et l’avis ainsi formé) ne se limitent pas aux seuls médecins catholiques. Tout médecin présent peut tenter de proposer une explication naturelle à la guérison. Les critères de base examinés par le bureau médical sont les suivants :
la maladie doit avoir été elle-même authentifiée et le diagnostic confirmé préalablement à la supposée guérison ;
le pronostic doit être totalement clair pour les médecins (y compris quand il s’agit de lésions à caractère permanent ou d’un pronostic de décès) ;
la guérison doit être complète, immédiate, sans convalescence, définitive et sans rechute ;
aucun des traitements ne peut être considéré comme la cause de la guérison, ni y avoir contribué.
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Dans la thèse de Justine louis page 108( cf supra)
le nombre de guérisons retenues par le Bureau médical de Lourdes a diminué depuis plusieurs années.
Entre 1918 et 1947 soit 30 ans, (année de la création du CMIL), le Bureau enregistre 611 déclarations de guérisons, et en reconnaît 228318.
De 1947 à 1971 soit 25 ans , sur les 1 057 guérisons déclarées, 58 ont été retenues comme « certaines, définitives et extraordinaires »
Puis, de 1972 à 1990 ( soit 19 ans), 3 seulement ont été certifiées sur les 284 allégations reçues au Bureau320.
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Annie a bien connu Jean-Pierre Bely originaire de la région. Le 66 ième miraculé de Lourdes est déclaré miraculé en 1999 après douze ans d’examens divers. Il est guéri d’une sclérose en plaques.
Voir là sur le site de l’Eglise catholique la déclaration de Claude Dagens alors évêque d’Angoulême de reconnaître le 9 février 1999 la guérison de Jean-Pierre Bely comme un don personnel de Dieu
« Au nom de l’Église, je reconnais donc publiquement le caractère authentique de la guérison dont a bénéficié Monsieur Jean-Pierre BÉLY à Lourdes, le vendredi 9 Octobre 1987. Cette guérison subite et complète est un don personnel de Dieu pour cet homme et un signe effectif du Christ Sauveur, qui s’est accompli par l’intercession de Notre Dame de Lourdes. »
Dans sa thèse soutenue en 2008 sur l’extraordinaire chrétien depuis Vatican II , Justine Louis écrit ceci page 97 à propos de la guérison de Jean-Pierre Bely :
« il n’est pas anodin de remarquer qu’en 1999, lors de la reconnaissance de la guérison de JeanPierre Bély, 66ème miraculé de Lourdes, son évêque, Mgr Dagens, décide de ne pas employer le mot « miracle ». L’évêque d’Angoulême préfère insister sur le caractère subjectif du « signe », en laissant chacun interpréter à sa manière la guérison : « J’ai interprété cette guérison comme un don de Dieu. Mais chacun est libre : d’autres peuvent penser autrement. » Comme le rappelle le Dr Theillier, directeur du Bureau Médical de Lourdes : « On ne pourra jamaisprouver un miracle, comme un miracle ne prouve rien en lui même » , seule la foi apporte la certitude de la présence de Dieu dans la vie des hommes. Le miracle, lui, n’est qu’un signe qui ne peut être prouvé et qui laisse libre de croire. Bernadette Soubirous a dit : « Je ne suis pas amenée à vous faire croire, mais à vous le dire. » De plus, nous avons déjà souligné l’amalgame que certaines personnes opéraient entre les mots « miracle » et « prodige ». La hiérarchie catholique déplore que trop de fidèles perçoivent avant tout l’aspect extraordinaire du miracle. «
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Voici aussi le témoignage de Soeur Bernadette Moriau, la 70 ième miraculée de Lourdes en 2008
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Pour ceux qui voudraient approfondir l’extraordinaire chrétien dans l’Eglise catholique vous êtes invités à accéder à la thèse d’histoire contemporaine de Justine Louis soutenue à L’Université Jean Moulins Lyon III en 2008 :
Saint-Michel terrassant le démon ou le Grand Saint-Michel – Raphaël 1518- Musée du Louvre
Apocalypse 12;7 ( Sainte Bible)
7Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent,8mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.…
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Et Michel lança à Lucifer : « « Quis ut Deus ? » (« Qui est semblable à Dieu ? »), ce qui lui donna alors son nom : « מיכאל », « mî ḵā’ ēl », « Michel »
Les apparitions de Saint Michel dans l’histoire de France
Saint Michel est un protecteur de l’Occident depuis 2000 ans. Il devient le saint protecteur de la France à partir du 5e siècle.
D’abord en 496, à la bataille de Tolbiac. L’archange Saint Michel apparaît à Clovis au moment de son vœu qui décida du destin de la France. Les Francs remportent une victoire inespérée contre les Alamans qu’ils attribuent à l’intervention divine de Saint Michel. Quelques années plus tard, Clovis placera la France sous la protection spéciale de l’archange.
En 709, l’archange apparaît à trois reprises en songe à l’évêque d’Avranches Aubert, en lui demandant : « Je veux être honoré ici comme au Mont Gargano. Édifie pour moi un temple sur le Mont Tombe ». Quelques années après la consécration du Mont, Charles Martel vint y déposer son épée pour la faire bénir. Depuis, tous les rois de France, de Charles Martel à Louis XIV, se sont rendus en pèlerinage pour renouveler la consécration de la France à Saint Michel. ( Saint Michel apparaît aussi par trois fois an Monte Gargano)
Au 9e siècle, Charlemagne, petit-fils de Charles Martel, choisit Saint Michel pour protéger la France. Il fit écrire sur ses étendards : « Saint Michel, patron et prince de l’Empire des Gaules ». En 804, lors d’une expédition contre les Saxons, il témoigna qu’une apparition du saint lui avait donné la victoire.
Quelques siècles plus tard, alors que la guerre de Cent Ans s’éternise contre les Anglais, Saint Michel apparaît à Jeanne d’Arc, à Domrémy, en 1425. Ce dernier lui dit: « Je suis Michel, protecteur de la France ». L’archange lui aurait demandé de repousser les Anglais hors de France et de faire sacrer Charles VII dans la cathédrale de Reims, comme l’avaient été depuis Clovis tous les rois de France.
Plus récemment, en 1912 sous le 3e République, tous les évêques de France réunis au Mont Saint-Michel ont consacré solennellement la France à Saint Michel.
enluminure du XV ième siècle de Saint Ferreol et Saint Ferjeux
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De la Séquanie à l’empire romain puis au royaume franc :
de la Séquanie qui correspond à peu près à la Franche-Comté , à l’empire romain puis au royaume franc:
La Séquanie, également appelée Séquanaise, est le nom donné à la civitas des Sequani, c’est à dire le territoire qui était contrôlé par le peuple gaulois des Séquanes. Il s’étendait entre la Saône, le Jura, les Vosges
Ce territoire correspond à peu près à l’actuelle région française de Franche-Comté.
La Séquanie passa sous domination romaine après la guerre des Gaules de 58 à 50 av. JC..
Du Christianisme à Besançon avec Saint Ferreol et saint Ferjeux :
Le christianisme à Besançon apparaît au IIIème siècle, période durant laquelle, selon la tradition, les martyrs Ferjeux et Ferréol ont évangélisé la ville et sa région. Toutefois le supplice et l’assassinat de ces deux figures du christianisme franc-comtois sont aujourd’hui tenus par certains historiens comme une invention de l’Antiquité tardive, l’ancienne Séquaniegallo-romaine ne se convertissant progressivement au christianisme qu’à partir du IVe siècle1,. La première mention d’un évêque de la ville remonte à 346, mais des documents mentionnent des religieux en fonction dans la capitale comtoise dès le milieu du IIIème siècle, époque où fut probablement construite la première église franc-comtoise, sur le site de l’actuelle cathédrale Saint-Jean.
Selon la tradition, le diacreFerjeux (ou Fargeau) et son frère, ou ami, le prêtreFerréol sont tous deux originaires d’Asie Mineure et ont été convertis au christianisme par saint Polycarpe, évêque de Smyrne dans la Turquie actuelle, avant d’étudier à Athènes en Grèce. Leurs études achevées, on les retrouve dans la ville de Lyon en France, où l’évêque saint Irénée,(né entre 130 et 140 à Smyrne et mort en 202 ou 203 à Lyon) après les avoir ordonnés prêtre et diacre, les envoie fonder l’église catholique romaine de Vesontio (« Besançon » en latin) et évangéliser la Séquanie gallo-romaine. ( l’empereur romain Constantin se convertit an christianisme selon la Tradition chrétienne en 312 lors d’une vision reçue peu avant la bataille du pont Milvius au cours de laquelle il défait l’empereur Maxence.
Ils s’installent dans une grotte, sur le site actuel de la commune de Saint-Ferjeux, d’où ils mènent leur activité durant une trentaine d’années, élargissant leur action petit à petit, avant de subir le martyre et d’être décapités le d’une année du règne d’Aurélien selon le récit de leur passion, sur ordre du gouverneur romain Claude, date parfois corrigés par les auteurs modernes en .
Des martyrologes décrivent longuement les interrogatoires ainsi que les supplices auxquels les deux frères sont soumis : ils ont la langue coupée pour avoir continué à prêcher leur foi, et sont torturés via trente alênes enfoncées dans tout le corps ; ils sont finalement décapités, puis ensevelis dans leur grotte4. On a pu penser d’ailleurs que le nom de Ferréol venait de ferre (conservé en italien, sous la forme de Ferruccio) à cause des alênes en ferraille4. Le Romain Claude, qui semble être le gouverneur de la Séquanie, aurait ordonné l’exécution des deux évangélisateurs à la suite de la conversion de sa femme au christianisme, et voyant dans leurs activités chrétiennes une source de troubles.
Au xxe siècle, les recherches philologiques, archéologiques et historiques remettent en cause la véracité de ces récits qui sont tenus aujourd’hui pour imaginaires. Les origines du christianisme à Besançon sont en fait obscures et les plus anciens récits sur Ferréol et Ferjeux comportent des invraisemblances : en particulier le fait de situer leur martyre sous Aurélien est peu vraisemblable pour des disciples présumés d’Irénée, lequel est mort en 202. Le premier évêque connu à Besançon est Pancharius en 346 et le second Chélidonius en 444.
La cathédrale Saint-Jean-l’Évangeliste est une église, basilique et cathédrale carolingienne avec des parties romanes, gothiques et baroques construites à l’origine dès le IIIe siècle puis reconstruites plusieurs fois et notamment au IXe siècle et XIe siècle.
À l’instar des cathédrales de Nevers et de Verdun, la cathédrale Saint-Jeanoffre l’originalité de posséder deux chœurs opposés, reliés par une nef bordée de chapelles sur le côté Nord. La voûte du vaisseau, réalisée au XIIIe siècle, marie influences champenoises et bourguignonnes.
Saint Hilaire, évêque de Lyon de 177 à 201, est nommé évêque de Besançon vers 320 et, en 326, il fait ériger, au pied du mont Coelius, une première église, dédiée à saint Étienne,
En 355, à la suite des destructions provoquées par les invasions des Barbares, l’église est remise en état et est alors dédiée à saint Jean l’Évangéliste et à saint Étienne.
Au Ve siècle, une autre cathédrale est construite sur le mont et dédiée à saint Étienne c’est alors que la première église perd son double vocable.
En 737, la cathédrale Saint-Jean est incendiée par les Sarrasins.
L’archevêque Bernouin (797-830) décrète la reconstruction dont les travaux débutent vers 797 et s’échelonnent jusqu’en 838.
Vers 1050, l’église est en ruine et l’archevêque Hugues de Salins (1031-1066) entreprend une reconstruction en changeant son orientation .
Entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle, un important débat est soulevé (connu sous le nom de querelle des chapitres) entre la cathédrale Saint-Jean et l’église Saint-Étienne.
En 1212, la charpente, de style roman, est entièrement détruite par un incendie ; seuls les murs sont épargnés. Le sinistre allait être le point de départ d’une campagne de rénovation. Les travaux de restauration/reconstruction sont une occasion de se conformer aux modes nouveaux .
Le 25 février 1729, un glissement de terrain entraîne l’effondrement des tours endommageant deux travées de la nef, une partie de l’abside orientale et la charpente. Dès 1730, l’abside orientale (contre-chœur ou abside du Saint-Suaire) est reconstruite, en imitant les voûtes gothiques du Moyen-Âge.
À la Révolution, la cathédrale est fermée au culte, mais elle est rouverte le 1er mai 1790 par un curé constitutionnel.
Le choeur occidental, sanctuaire liturgique du XIIIe siècle est, sans doute, le plus grand chef-d’œuvre de cette cathédrale.
Le contre-choeur oriental, abside du Saint-Suaire datant du XVIIIe siècle, abrite une décoration baroque.
La nef accueille une chaire de pierre du XVe siècle dans le style gothique flamboyant.
La « rose de Saint-Jean » est un autel circulaire datant du XIe siècle et entièrement réalisé en marbre blanc. Il date de l’époque de Constantin et fut acquis en 1050 par le pape Léon IX. Cette sculpture est considérée comme l’un des plus beaux chefs-d’œuvre que conserve la cathédrale. Creusé en forme de cuvette, cet autel est orné d’un chrisme ainsi que d’une inscription rédigée en latin. À son sommet est gravé un aigle représentant le Christ ressuscité, en son centre la croix, à son pied l’agneau immolé, symbole qui représente le sacrifice du Christ. Ce marbre antique a servi de table d’autel dans la cathédrale Saint-Étienne et transporté à la cathédrale Saint-Jean en 1674, après la destruction de Saint-Étienne.
Le collatéral Sud abrite une série de six chapelles remarquables avec des autels datant des XVIe et XVIIe siècles.
L’édifice conserve aussi des fonts baptismaux du IVe siècle et une Pietà réalisée par Conrad Meyt en 1532.
Earticle de Falk Van Gavert du 3/04/2018 sur Limite
cologiste radical, antispéciste, végétarien, gandhien et chrétien, Frédéric Dufoing avait toutes les qualités requises pour écrire un livre sur l’écologie chrétienne ou la nécessaire « conversion écologique » des chrétiens pour reprendre les mots de Jean-Paul II, en intégrant honnêtement à la fois les critiques écologistes du christianisme d’un part, sans les caricaturer ni les balayer du revers de la main en les considérant d’office nulles et non avenues ou issues seulement de simples malentendus, et l’élaboration progressive d’une écologie chrétienne d’autre part, sans essentialiser le « judéochristianisme » comme foncièrement incompatible avec une écologie même radicale ou intégrale en raison de son « ADN » anthropocentrique (le fameux verset : « Croissez et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Genèse 1, 28).
D’ailleurs, si les critiques écologistes extérieures au christianisme de Paul Shepard, Max Oelschlaeger et Roderick Nash présentées dans l’ouvrage s’en prennent à la tradition biblique, c’est avant tout comme expression religieuse achevée de ce que l’on pourrait appeler la mentalité ou l’idéologie néolithique mettant en œuvre un processus d’exploitation de la nature et des êtres vivants comme non vivants qui la composent à travers leur réification et mise à disposition, dynamique entamée avec la néolithisation mais dont la modernité constitue l’acmé – et notre post- ou ultra-modernité la phase terminale – durerait-elle encore cent ou mille ans – ce qui est douteux.
D’autres critiques sont internes au christianisme, comme celle d’Ivan Illich, prêtre catholique en rupture de ban, ou de Lynn White Junior, médiéviste américain et chrétien, dont le fameux article « Les racines historiques de notre crise écologique » paru en 1967 dans la prestigieuse revue Science a ouvert un houleux débat qui a permis de salutaires avancées.
Parallèlement et en interaction avec des évolutions ecclésiales, doctrinales et institutionnelles, désormais bien documentées, c’est un véritable foisonnement de pensée qui a répondu au défi que l’écologie scientifique, l’écologisme militant, la crise écologique globale et le dérèglement climatique constituaient pour le christianisme et pour les Eglises et diverses confessions chrétiennes. Ainsi, sont apparues de véritables doctrines chrétiennes de l’écologie. Américaines avant tout, élaborant avec Calvin DeWitt, Fred Van Dyke ou Wendell Berry, la désormais classique interprétation de la Genèse dans le sens de l’intendance et donc de la responsabilité (l’homme répondant pour la Création mais répondant aussi de la Création) visant à remplacer l’interprétation trop étroite, brutale, unilatérale, partiale et partielle de la maîtrise et domination ouvrant la nature à l’exploitation illimitée.
Mais au-delà de cette interprétation encore très anthropocentrée de l’humanité intendante de Dieu, le prêtre catholique Thomas Berry méditera une véritable « écothéologie », une manière d’« écologie profonde » biblique, qui converge avec l’interprétation de la Genèse dans le sens de la « citoyenneté biotique » que proposera le philosophe et éthicien de l’environnementJohn Baird Callicott en s’inspirant du naturaliste et écrivain John Muir, un des pères fondateurs de l’écologisme nord-américain. On verra que l’impact de ces écothéologies, quel que soit leur degré d’orthodoxie ou d’hétérodoxie, sur l’évolution officielle des grandes et petites confessions chrétiennes ne saurait être négligé. Ainsi, passons en Amérique du Sud : le Brésilien Leonardo Boff, théologien de la libération et ex-fransciscain, semble être le premier à avoir forgé au tournant du millénaire le concept d’« écologie intégrale » devenu magistère de l’Eglise catholique depuis l’encyclique Laudato sidu pape François.
Mais s’il est vrai que sur le continent américain, foi et raison, et écologie et théologie, ne s’articulent pas de la même façon que sur l’européen – et notamment qu’en terre française… – les penseurs européens de l’écologie chrétienne ne sont pas oubliés, radicalisant notamment l’interprétation de l’intendance dans le sens de la décroissance (avec ou sans le nom) : qu’il s’agisse entre autres de Jacques Ellul, Lanza del Vasto, Jean Bastaire ou François de Ravignan.
C’est l’histoire de cette élaboration d’une pensée chrétienne de l’écologie que Frédéric Dufoing conte brièvement mais précisément dans cette manière d’introduction à l’écologisme chrétien, à mettre entre toutes les mains – vertes ou non.
Frédéric Dufoing, Vers un écologisme chrétien. De Lanza del Vasto au pape François, Médiaspaul, 2017, 150 p., 15€
Il y a un an, après un examen sanguin de routine suivi d’une biopsie, les médecins me détectent un cancer de forme agressive. Ceux-ci me proposent alors quarante séances de radiothérapie accompagnées d’autres soins. J’entre alors dans un des nombreux parcours médicaux de suivi des cancers.
L’article qui suit a d’abord pour objet de dire publiquement un immense merci à Annie qui barre les brûlures et qui m’a accompagné dans ce processus de soins. Il a aussi pour objet de témoigner auprès de tous de l’efficacité de ses interventions.
Cet article est aussi l’occasion pour moi avec cette diffusion de dire que je poursuis mon message pour aider à sortir du matérialisme étroit de notre société. Ce dernier a envahi notre monde et l’a réduit à sa seule dimension rationnelle. Sans rejeter celle-ci, j’ouvre ainsi sur ce site et depuis plus de dix ans, des portes vers d’autres ailleurs qui nous conduisent à divers domaines de ce que j’appelle la transrationalité – cf là -.
Ces portes m’ont amené récemment à ouvrir un nouveau blog qui s’intéressera à l’ABSOLU .
Je profite aussi de ce moment pour remercier les amis qui m’ont aidé en me conseillant de m’entourer de l’assistance d’un barreur de feu pour mieux supporter les séances de radiothérapie et qui m’ont donné alors plusieurs adresses. Je pense ici en priorité à Mauricette qui m’a donné celle d’Annie. Je remercie aussi celles et ceux qui professionnellement m’ont accompagné avec humanité dans ce parcours de soins.
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Annie travaille à partir d’une photo, les autres propositions concernaient un travail à distance par téléphone. Mais, sans douter de l’efficacité de ces recours, je décide d’abord de m’en passer, craignant que ces interventions puissent avoir un effet réducteur sur le traitement envisagé.
Le médecin oncologue m’avertit que sur les huit semaines de traitement quotidien hors week-end, les six premières se passent généralement bien pour tous et que les effets secondaires dus à des brûlures sur d’autres organes apparaissent de façon exponentielle au cours des deux dernières et chez certains patients seulement.
Les premières séances se révèlent être sans effets secondaires mais très rapidement je ressens une gêne à proximité de la zone traitée et qui occasionne un début de douleur persistante. Ma décision de recourir à l’aide d’Annie est immédiate. Nous sommes alors fin de la première semaine de traitement. Je la contacte et celle-ci, d’une voix que je ressens immédiatement comme exceptionnellement chaleureuse et sincère, m’invite à lui faire parvenir rapidement une photo .
J’envoie cette photo en fin de matinée et dans l’après-midi j’observe que la douleur a disparu. Annie m’avait indiqué qu’elle intervenait chaque jour pour l’ensemble de ses patients et demandait à ceux-ci de lui donner chaque semaine l’état des effets secondaires de la radiothérapie, ajoutant qu’en cas de douleur nouvelle, il convenait de la prévenir rapidement pour qu’elle multiplie ses interventions.
Le traitement quotidien s’est poursuivi ainsi sans problème durant les premières semaines mais à partir de la sixième ou septième semaine les douleurs sont réapparues. J’ai donc prévenu immédiatement Annie et le soir même de mon appel ces douleurs avaient à nouveau disparu. J’ai pu ainsi terminer mon traitement.
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Il y a bientôt trois ans, j’avais eu l’occasion de publier un article au sujet de la parution d’un livre intitulé « place du magnétisme dans l’offre de soins en médecine générale » écrit pas le docteur Denis Piotte . Cet article est ici.
Son livre comprenait notamment une partie d’enquête auprès de 25 magnétiseurs de sa région et j’extrais quelques conclusions de l’auteur à propos de la pratique de ces magnétiseurs qu’il a rencontrés . Il écrit que :
« tous et toutes ont une forme de foi
Soit une foi chrétienne profondément ancrée et pour certains d’entre eux, celle-ci explique leur don.
Soit une sorte de spiritualité avec une foi en des forces de vie, une foi en des forces cosmiques ou une foi puissante en l’Homme et cette envie d’aider et de mettre leur Energie au service des humains. C’est ce qu’on nomme l’intention et qui est une véritable force mentale, une Energie qui précède la transmission de celle-ci.
C’est l’intention qui permet de canaliser le fluide et de le focaliser sur le malade.
Pour la plupart des magnétiseurs, on peut parler de compassion, d’altruisme et même d’un « véritable don de soi« . Chez l’un d’entre eux, il était écrit : « Je ne connais qu’un devoir c’est celui d’aimer » .
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Annie a volontiers accepté de me raconter comment elle est arrivée à sa pratique actuelle de barreuse de feu.
Née dans un petit village de la proximité d’une grande ville, sa jeunesse fut extrêmement difficile. Sa mère avait tout fait pour éviter sa naissance alors qu’elle se trouvait enceinte d’un homme qui n’accepta pas le mariage lorsqu’elle lui révéla sont état.
Elle fut élevée par sa mère dans une ferme. Cette dernière se maria à un autre homme devenu son père adoptif. Elle fut l’aînée d’une fratrie avec une autre soeur et deux autres frères. Mise toujours à l’écart, sollicitée continuellement pour des travaux du matin et du soir à l’étable avant et après l’école, elle ressent très douloureusement le rejet de sa mère, subit ses claques à tout moment. Malgré tout, elle l’aime profondément. Elle subit aussi sa mise à l’écart par les enfants de l’école qui lui disait qu’elle « sentait la vache ». Elle survit comme elle peut et sans amour si ce n’est celui de ses grands-parents maternels. Elle est dans un environnement familial toujours hostile, pleurant en cachette car sa mère lui interdisait de pleurer devant elle. Elle survit aussi essentiellement en priant beaucoup, elle qui fut élevée dans une famille chrétienne pratiquante. Mais elle eut tout de même le soutien de sa grand-mère maternelle qui habitait le même corps de bâtiment. Elle venait se réfugier vers elle de temps à autre quand elle le pouvait et elle l’enserrait alors de ses bras. Vers ses dix ans et à force d’observations minutieuses, elle découvrit l’origine de son rejet par sa mère.
Alors qu’elle a seize ans, une connaissance de sa famille lui proposa un travail d’été en tant que caissière dans un petit commerce à la ville. Ses patrons attentifs à sa détresse l’aideront à évoluer. Ce fut pour elle l’occasion de sortir partiellement de ce cercle familial. Cette expérience fut d’autant mieux acceptée par les parents qu’elle leur reversait l’intégralité de sa paie.
Elle se mariera vers 19 ans, échappant ainsi définitivement à l’emprise parentale et elle eut deux enfants avec son époux. Sept ans après son mariage, celui-ci décède. Et trois ans après ce premier drame, sa soeur se suicide. Elle est alors profondément atteinte par cette deuxième disparition et doit faire face à l’insomnie et aux crises d’angoisse.
On lui indique les bienfaits qu’opère un magnétiseur, M. Paul, installé à la ville. Elle commence ainsi avec lui un suivi mensuel qui lui apporte momentanément un bienfait qui ne dure que quelques jours. Elle ose finalement lui faire part de cet échec. C’est alors que le déclic se fait : celui-ci lui révèle qu’elle a un don, comme lui, et ce pouvoir en elle l’empêche d’obtenir selon lui les résultats qu’il a avec ses autres patients.
Les années passent, Annie se remarie et de cette union naitra une petite fille. Mais au fond d’elle-même, la révélation du magnétiseur l’interpelle toujours. Depuis toute petite elle « sentait qu’il y avait quelque chose en elle » et M. Paul lui avait révélé ce qu’était ce « quelque chose. » Elle avait bien demandé son aide pour mettre en pratique son don mais celui-ci avait catégoriquement refusé en lui disant de se débrouiller seule.
Elle travaillait alors en usine. Un jour une amie lui parle des barreurs de feu. Elle lui dit que ceci consiste à dire une formule, une prière et elle lui donne quelques indications imprécises.
C’est à partir de ces indications et avec l’assurance aussi que lui avait donnée le magnétiseur, qu’elle va bâtir sa formule, sa prière, à laquelle elle associe divers signes de croix car elle reste depuis son enfance et comme je l’ai déjà écrit, imprégnée par sa foi chrétienne.
Le rejet par sa mère associé à sa foi profonde semblent l’avoir orientée vers une vocation de soin. Elle aura ainsi l’opportunité de donner de l’amour à son prochain.
Pour soigner à distance les brûlés, elle imagine réaliser son aide au moyen d’ un support visuel et elle pense très vite à s’appuyer sur une photo qui lui permettra de se focaliser sur une zone corporelle qui encadre largement la zone atteinte. Le premier test est réalisé avec sa fille qui s’était brûlée. Et ô merveille ! Elle a alors la preuve que son intervention a réussi en constatant que la brûlure avait disparu rapidement. Bien entendu, son entourage aura connaissance de ce don qu’elle pourra ainsi commencer à exercer dans son cercle familial et d’amis. Le résultat est toujours positif pour les brûlures par accident.
Elle étendra plus tard ses interventions à certaines maladies de peau comme le traitement du zona et de l’eczéma mais dit-elle, elle devra sensiblement adapter sa prière pour obtenir, dans ces cas là, de meilleurs résultats.
Une amie recourt un jour à elle pour qu’elle soigne les brûlures occasionnées par le traitement par radiothérapie chez son beau-frère. Elle intervient à distance et Pierre, alors son premier malade atteint d’un cancer, va ainsi être soulagé. Devant les résultats positifs et avec le bouche à oreille, cette activité va vite se développer pour faire face aux brûlures par radiothérapie et c’est ainsi qu’il y a un an, j’ai donc fait appel à Annie.
Je dois rappeler que sa pratique quotidienne durant le traitement et encore quinze jours après la fin de celui-ci se fait dans un amour profond des autres, un amour qu’elle donne sans compter, elle qui, petite fille, en a tant manqué notamment de la part de sa mère.
Le caractère extraordinaire de ses interventions est actuellement inexplicable par la science. Déjà le magnétisme humain relève encore actuellement de l’extraordinaire mais ici, le traitement à distance et quelle que soit celle-ci, dépasse très largement le cas du magnétisme humain.
La médecine, à ma connaissance, ne combat plus devant les tribunaux ce genre de pratiques comme elle le faisait encore systématiquement dans les années cinquante. Et même certains hôpitaux, dans les services de grands brûlés, y recourt officieusement.
Je dois témoigner qu’en rencontrant Annie qui m’a tant aidé comme elle aide aussi tant d’autres personnes en France et aussi à l’étranger, j’ai rencontré quelqu’un qui irradie de façon exceptionnelle l’amour pour les autres.
J’ai recueilli sur un site et à l’occasion de la rédaction de cet article ces paroles chrétiennes qui me font tant penser à la vie d’Annie :
« La grâce c’est un accompagnement d’amour Divin inconditionnel et durable qui enrichit chacun de nous et le protège. Elle est une bénédiction imméritée qui nous est attribuée par Dieu lui même. Nous sommes tous des trophées de la grâce. C’est un état permanent à vivre intensément ( Tite 2:11 ). Elle se révèle une source de salut et en plus elle rend humble, heureux et reconnaissant. »
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Pour terminer voici quelques messages qu’Annie a extraits de sa « boîte de témoignages de reconnaissance » pour la rédaction de cet article.
Voici le regard que porte Lucienne Tinfena sur environ trente ans de communication avec les anges nomades, l’évolution et la description de celle-ci.
Pour lire l’article sur le nouveau site « Vers l’Absolu, vers la Vie » qui commence par ces mots :
Aujourd’hui, mes pensées s’envolent, et je prends soudainement conscience du temps écoulé, de l’abondance des messages reçus, de leur richesse, de leur profondeur, de la volonté inébranlable des anges, déterminés à nous montrer le chemin, à nous faire comprendre notre devoir d’amour.
Je songe aux moments de bonheur si précieux, à l’étonnement, à la joie indicible des premiers frémissements de ce monde invisible, dont mes amis du ciel m’avaient entrouvert l’horizon. Le voile transparent de l’azur s’était soulevé, léger et flamboyant, étincelant de blancheur et de lumière. Je voyais des lueurs étranges, je percevais des mouvements autour de moi, si ténus, si fragiles, aussitôt cessés, puis ranimés et disparus. Une sensation de saisir un espace nouveau, d’y tremper quelques instants, sans y appartenir vraiment, tout en ayant le sentiment d’un évènement mystérieux, incompréhensible à l’esprit humain, et cependant tangible et exprimé.
Ce qui subsiste, dans mon cœur, de cette époque, c’est le souvenir d’une immense compréhension, d’une immersion dans une force étrange et bienfaisante, envahissante d’amour et de compassion .
JEUDI 27 JANVIER 2022
Ces derniers temps , j’ai constaté une certaine méfiance à l’évocation de communications avec les défunts, de même qu’avec d’autres entités dont on ne sait pas très bien d’où elles proviennent .
Je n’ignore pas que l’Eglise est très frileuse sur le sujet et elle désapprouve , en général , les tentatives de rapprochement avec le monde invisible. Je suis bien d’accord sur ce point , et les anges me le confirment sans cesse .
En ce qui me concerne, tous les messages qui m’ont été confiés par les défunts, n’ont pu se faire qu’avec la permission des anges, et en leur présence .
Il s’agissait toujours d’âmes ayant déjà atteint un niveau spirituel important, et aptes à délivrer des informations, destinées à éclairer certains épisodes de l’histoire, ou à rétablir une injustice, ainsi qu’une erreur humaine . Il y a eu aussi des visites de personnes de ma famille ou d’amis, autorisés par leurs guides à donner quelques précisions sur la vie au ciel. Mais ces personnes étaient déjà promises à un avenir angélique, et cela reste un phénomène exceptionnel, En fait, si je parle aujourd’hui de contacts avec les êtres célestes, c’est qu’il se produit une confusion, alimentée par le Perverti et ses sbires .
De nombreux prêtres conseillent d’être très prudents avec ces rencontres inopportunes, et ils n’ont pas tort, car les anges déchus font un travail de sape, afin de pousser les humains à la faute, et les dévier ainsi, de la voie tracée par Dieu .
Toutefois, et j’en ai la preuve vivante, il est impossible de confondre un ange du Seigneur avec un ange déchu. Les gens d’église sont troublés, et ceci n’est-il pas le signe d’un manque de jugement, et d’un manque de foi
en la puissance divine ? Il est dit dans la Bible que l’on ne doit avoir aucun commerce avec les êtres du Ciel.
Cependant, bien des textes de l’époque étaient destinés à des populations, en majorité incultes, et qui vivaient dans la crainte de Dieu et des démons. Les anges rétorquent : « Nous devons nous moderniser, lulu, nous
adapter à vos nouvelles sociétés, et il ne faut pas prendre au pied de la lettre, certains préceptes, qui étaient ajustés aux mœurs de temps plus anciens » .
Seules les paroles de l’évangile, seul l’amour que diffusent les mots de Jésus, demeurent et demeureront jusqu’à la fin des Temps. Il ne nous reste que l’Amour .
Mais revenons sur un sujet brûlant qui me tient à cœur, et qui provoque chez moi, un profond chagrin, lorsque je perçois le doute, la défiance, et l’incompréhension, à propos de mes rencontres avec les anges du ciel, une
méprise sur l’essence même de mes guides, leur pureté et leur divinité.
Ce blasphème me fait souffrir. Mes nomades sont des anges dorés qui vivent dans l’entourage du créateur, et il est impossible de les confondre avec des entités, esclaves du Perverti . Pourquoi ?
Par ce qu’ils ne parlent que d’amour !
J’entends : « Oui le Perverti est un charmeur et les humains tombent dans le piège de la flatterie et de conseils, déguisés en mots de Dieu. En effet, la perversité des serviteurs de l’Ennemi ne connaît aucune limite et il est si facile de berner qui veut bien l’être !
Demandez-leur donc qui est le maître ! Demandez-leur de vous jurer qu’ils adorent Jésus, ou notre Mère Marie, reine des anges, celle qui écrasera la tête du serpent !
Ils ne répondent jamais à cette question, car leur maître maudit pourrait fort bien en être courroucé !
Et mes anges me soufflent : « Si l’on te demande pourquoi nous sommes des anges, dis-leur, que seuls les anges parlent d’amour, pas seulement d’un amour cosmique, fondu dans l’univers, mais d’un amour qui se construit et s’accomplit chaque jour, sur cette terre, dans votre vie sociale, familiale, et qui a sa résonance, au ciel, en quantité d’amour que vous aurez donnée. »
Comment pourrait-on confondre de telles paroles, une telle volonté céleste d’amour partagé, avec les méfaits d’êtres malveillants, à l’affût d’âmes fragiles ! Et je ne veux pas évoquer ici, certains contacts avec les défunts, qui constituent souvent, un malheureux abus de confiance.
Message des anges Mom et Numa écrit le jeudi saint
JEUDI ET VENDREDI SAINTS 13 ET 14 AVRIL 2017
LE CALVAIRE DE JESUS
Nous sommes le jeudi Saint .Je viens tout juste d’écrire quelques mots , en hommage à Jésus , et je demande à Mom ce qu’elle en pense : _ Est-ce-que ce texte te plaît , Mom ?
_ Oui , mon amie , merci . Je suis très touchée , et je pleure… Nous
avons vécu la passion de Jésus , et crois-moi , la souffrance et l’horreur
étaient bien réelles !
Marie était dans un état de prostration et de douleur inimaginables .
Elle regardait son fils , pendant qu’on le torturait , et cela était
insupportable ! Mais elle est restée près de lui , jusqu’à la fin , et
lorsque l’on a descendu le corps , elle s’est effondrée sur Jésus , en
hurlant .
Nous étions présents , et nous avons beaucoup souffert !
L : Que faisait Marie-Madeleine ?
_ Elle soutenait Marie , et elle invectivait la foule et les gardes . Plus
rien ne comptait , que de reprendre le corps de son maître, pour
l’ensevelir .
L : Où étaient les apôtres ?
_ Ils s’étaient éloignés , car ils avaient peur de subir le même sort.
L : Il est donc mort tout seul ?
_ Il est mort tout seul , avec ses doutes et sa souffrance. Il se voyait
abandonné de tous, et il souffrait terriblement , à cause de cela .
L : Qui écrit en ce moment ?
_ Numa
L : Merci d’être là , cher ange . Marie a-t-elle douté un instant, que son fils était le fils de Dieu ?
_ Elle ne voulait plus rien savoir, ni entendre .
L : Où était Joseph ? On n’en parle jamais ! On parle surtout de Joseph d’Arimathie .
_ Joseph était resté à la maison familiale . Il s’occupait
de ses enfants . (Sans doute s’agit-il de ses petits enfants )
L : Jésus ne l’évoque pas souvent .
_ Joseph a été le père nourricier du Messie . Il a joué son rôle . Il lui a
donné sa protection et un toit .
Mais Jésus a toujours su qu’il était le fils de Dieu, et Joseph n’a
représenté qu’une parenthèse dans sa vie .
L : Jésus avait-il des frères ?
_ Oui , les enfants de Joseph , qui étaient nés d’ un premier mariage .
L : Marie a-t-elle eu un autre enfant ?
_ Marie est l’IMMACULEE CONCEPTION et elle ne pouvait pas avoir
d’autre enfant, que le fils de Dieu .
L : Merci Numa pour tout ce qui a été dit . Mais je ne comprends pas l’absence de Joseph sur le calvaire ?
_ C’était un homme simple et pieux et peut-être aussi , un peu craintif
. Il savait que le destin de Jésus était scellé , et il ne pouvait rien faire
qui n’ait été écrit par Dieu .
L : Pourquoi n’ a-t-il pas soutenu Marie devant la croix ?
_ On ne me tente pas sur la présence de Joseph ! (Pas de polémique
sur la présence de Joseph ) .
Il a consolé Marie pendant des mois , et elle montrait son chagrin à
tous ceux qui la voyaient . L : Pourtant , elle a bien vu le Christ ressuscité ?
_ Non, elle ne l’a pas vu !
L : Avait-elle perdu la foi ? En son histoire ?
_ Elle était folle de douleur , et même les anges ne parvenaient pas à
la consoler . Ensuite , le temps a passé , et Dieu lui a donné l’
absolution , et l’oubli de sa souffrance .
La prière l’a sauvée et elle a été transfigurée par Dieu .
L : Et Marie Madeleine ? Qu’est-elle devenue ?
_ Elle est devenue une apôtre du Christ et elle a prêché la bonne
parole avec Marie… ? et Marie Salomé .
L : Est-il vrai qu’elles sont arrivées un jour aux Saintes Maries de la mer ?
_ Oui . Elles sont arrivées chez toi et elles y sont mortes dans l’amour
de Jésus .
L : Combien de temps Jésus a-t-il mis pour mourir , sur cette croix infâme ?
_ Ce fut très long ! J’étais là , près de lui, et il ne pouvait plus respirer .
L : Tu ne pouvais rien faire ?
_ Rien . Je dois te rappeler que tout cela a été écrit par le Seigneur, et
nul n’a le droit de s’immiscer dans les décisions de Dieu .
« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. »
Georges Bernanos, La France contre les robots (1947)
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« Si on lâche sur la vie tout suivra «
professeur Lejeune
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« Cinq ans de plus avec Emmanuel Macron, c’est la fin de la France ! »
Une interview exclusive de Philippe de Villiers par Gabrielle Cluzel le 6 avril sur Boulevard Voltaire – pour accéder aux commentaires
Il y a 100 ans naissait à Lowell,Massachusetts, Jack Kerouac, l’auteur du roman culte Sur la route. Toujours célébré aujourd’hui en prophète de la contre-culture, l’écrivain américain se voyait pourtant en “mystique catholique” et se proclamait même conservateur. Portrait.
Au commencement est un malentendu. La légende a fait de lui une icône de la contre-culture, un gourou du mouvement hippie, le leader de la Beat Generation, qui cherchait un horizon nouveau au cœur de l’Amérique d’après-guerre, puritaine et conformiste. Jack Kerouac, lui, se définissait pourtant comme « un mystique catholique, étrange et solitaire ». Son road-trip littéraire, Sur la route, publié en 1957 et parsemé de sexe, drogue et péchés en tous genres, est même « l’histoire de deux potes catholiques parcourant le pays à la recherche de Dieu ». Car « Beat signifie béatitude, béatifique », avait expliqué l’écrivain vagabond à l’époque. Et pour cause, dans sa vision, « la génération béatifique » était une « génération religieuse » destinée à réinventer la société, à ressusciter le rêve américain.
Jean-Louis Lebris de Kérouac est né le 12 mars 1922, à Lowell, ville industrielle du Massachusetts, où ses ancêtres franco-canadiens ont immigré du Québec. Ses parents, catholiques dévots, le font baptiser en l’église Sainte-Jeanne-d’Arc, le jour de la Saint-Joseph, un « saint honnête, sincère et humble », son préféré. Son père, Leo, porte autour du cou un chapelet béni par des moines trappistes.
…
« L’Église catholique est bizarre , relèvera-t-il. Une grandepartie du mysticisme est semée depuis ses mystères rituels jusqu’à s’étendre à la vie de ses membres et paroissiens. » Plus attaché à la figure libératrice de Jésus qu’à la discipline de l’institution, il noircit ses carnets de références religieuses, qui influenceront son œuvre. « Le Christ est joie, pas damnation. C’est pourquoi il a maudit ces putains de Pharisiens » , confie-t-il à un prêtre.
Trois ans plus tard, le playboy sportif et rebelle est enfin diplômé, fume de la marijuana pour la première fois et perd sa virginité avec une prostituée. « Quand je suis allé à Columbia, tout ce qu’ils ont essayé de nous apprendre, c’était Marx, comme si ça m’intéressait , se rappelle-t-il. J’ai quitté les cours, je suis resté dans ma chambre et j’ai dormi dans les bras de Dieu. » Engagé dans la Navy, avant d’être démobilisé pour cause de « personnalité schizoïde », Jack est enfin libre pour écrire et voyager, quand il ne retourne pas, à court d’alcool ou d’argent, à Lowell, chez sa “Mémère”, devenue veuve. “Sur la route”, ses compagnons s’appellent notamment Allen Ginsberg, poète de gauche juif, et William S. Burroughs, écrivain de droite protestant, qui forment le mouvement littéraire de la Beat Generation, expression inventée par Jack Kerouac, en 1948, après avoir observé une statue de la Vierge tourner la tête.
Alors qu’il renoue avec ses profondes racines chrétiennes, Jack assume aussi publiquement le conservatisme hérité de ses pieux parents. Il faut dire que l’auteur, désormais reconnu grâce à son best-seller, condamne la récupération politique du mouvement, renie toute filiation avec ses disciples autoproclamés et vomit ces « enfants hippies à fleurs sortis au parc avec leurs sandwiches au beurre de cacahuète et leur philosophie vivre-et-laisser-vivre ». Il désavoue même ses amis militants, y compris « ce faux prophète » d’Allen Ginsberg, « ses conneries pro-Castro » et « tous ces beatniks bohémiens qui l’entourent ».
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L’écrivain catholique et patriote croit, au contraire, en « l’ordre, la tendresse et la piété », confie-t-il dans l’émission télévisée du ponte conservateur William F. Buckley Jr. , en 1968. « Mon père, mon frère, ma sœur et moi avons toujours voté républicain, toujours », précise-t-il. Son conservatisme à lui est pour le moins déjanté. Anticommuniste acharné, Kerouac est un fervent partisan de la guerre du Viêtnam et de la “chasse aux sorcières” du sénateur McCarthy, dont il applaudit les auditions au Congrès en fumant du cannabis !
Malgré lui, le déluge ne tardera pourtant pas à saper l’Amérique et sa culture traditionnelle. À l’avant-garde, la “génération beatnik” préfigure la contre-culture des années 1960 et ses transgressions gauchistes. Quant à sa vision d’une « génération béatifique », elle ne s’est jamais réalisée. Jack lui-même, terrifié par la célébrité, s’enfonce dans l’ivresse, la dépression et la paranoïa, au point de se dire visé par « un grand stratagème anticatholique » fomenté par ses proches qui veulent l’empoisonner. En plein délire, il voit apparaître la Croix, entend des soucoupes volantes. « J’ai réalisé que toutes mes années d’études du bouddhisme étaient des mots, des mots réconfortants, sauf quand j’ai vu ces masses de diables courir après moi », concède l’écrivain, qui se soignera même au LSD. Mais pour Kerouac, toujours en quête de transcendance, si Bouddha est un « héros », « mon autre héros, le Christ, passe en premier »
Aussi, quand un journaliste lui demande pourquoi il n’a jamais écrit sur Jésus, Jack s’emporte. « Vous êtes un imposteur fou , répond-il. Tout ce que j’écris, c’est Jésus. » Car l’écriture est pour lui une « obligation sacrée » qui le force à « dire la vérité dans toute sa gloire délicate et hideuse » . Auparavant, il avait déjà dénoncé les médias qui effacent de leurs photos la croix autour de son cou, « comme si c’était quelque chose de répugnant ».
Au moins la foi permet-elle à Kerouac de ne pas perdre pied, qui rapporte à son éditeur « le résultat de la prière à sainte Marie d’intercéder pour que je cesse d’être un ivrogne maniaque ». Les dix dernières années, l’écrivain retourne même à l’église, y allume des bougies ou s’y agenouille pour prier sainte Thérèse. « L’Église est le dernier sanctuaire dans ce monde, le premier et le dernier. C’est l’édifice tangible du Seigneur, j’en ai fi ni avec le mépris de quoi que ce soit qui la concerne », dit l’écrivain qui espère encore « que Dieu montre son visage »
.En attendant la fin, Jack écoute le Messie de Haendel, grille des Camel et s’enivre de bières Falstaff sous le portrait du pape Paul VI. « Je suis un jésuite. Je vis dans une maison avec ma mère. C’est un monastère, je suis un moine et elle est la mère supérieure », résume Kerouac, qui habite aussi avec sa troisième épouse, à St. Petersburg, en Floride. « Je ne suis pas beatnik. Je suis catholique, confesse surtout l’écrivain solitaire dans un ultime entretien. Je me faufile désormais à l’église, au crépuscule, aux vêpres. Mais oui, à mesure que tu vieillis, tu deviens plus… généalogique. » Un matin, en lisant la conservatrice National Review, il crache ses tripes au milieu d’une flaque de sang. Jack Kerouac s’éteint le 21 octobre 1969. Dans son cercueil, en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, à Lowell, il repose enfin, à 47 ans, dans la paix de Dieu, un chapelet entrelacé dans ses mains jointes.
Aujourd’hui, mes pensées s’envolent, et je prends soudainement conscience du temps écoulé, de l’abondance des messages reçus, de leur richesse, de leur profondeur, de la volonté inébranlable des anges, déterminés à nous montrer le chemin, à nous faire comprendre notre devoir d’amour.
Je songe aux moments de bonheur si précieux, à l’étonnement, à la joie indicible des premiers frémissements de ce monde invisible, dont mes amis du ciel m’avaient entrouvert l’horizon.
Le voile transparent de l’azur s’était soulevé, léger et flamboyant, étincelant de blancheur et de lumière. Je voyais des lueurs étranges, je percevais des mouvements autour de moi, si ténus, si fragiles, aussitôt cessés, puis ranimés et disparus. Une sensation de saisir un espace nouveau, d’y tremper quelques instants, sans y appartenir vraiment, tout en ayant le sentiment d’un évènement mystérieux, incompréhensible à l’esprit humain, et cependant tangible et exprimé.
Ce qui subsiste, dans mon cœur, de cette époque, c’est le souvenir d’une immense compréhension, d’une immersion dans une force étrange et bienfaisante, envahissante d’amour et de compassion .
Les premiers jours, les feuillets se déplaçaient imperceptiblement sur mon bureau, et dès que je tournais la tête, je ne les retrouvais plus au même endroit ! Il y avait aussi, se reflétant dans les miroirs, de petites flammes brillantes, dansant et vacillant, tel un feu de joie ! Tout cela, je l’ai déjà raconté dans le Livre des anges, mais je me prends à vouloir l’analyser, à présent, car à l’époque, l’émotion me submergeait, et j’avais très peur que cela ne prenne fin ! Et puis Nal était là, superbe dans son médaillon, majestueuse et tendre, attentive à mes moindres gestes, à mes moindres pensées. Je l’aimais et je guettais le signe le plus infime, sur son visage. Nal, mon ange gardien, ma protectrice, ma compagne fidèle, mon double et ma
confidente !
J’ai beaucoup pleuré, en ce temps- là, car les larmes apaisent et font le vide. Je ne sentais plus vraiment mon corps. Curieusement, tout se concentrait dans ma tête, dans mon esprit, et je pleurais. Je pleurais d’une joie indicible, la joie créée par ce lien unique, ce lien de toute éternité, et qui est la reconnaissance de Dieu. Le retour dans la famille du ciel, une confiance, un calme, une certitude, une euphorie, à laquelle rien sur terre ne peut être comparé. J’étais enveloppée d’une sorte de chaleur lumineuse et douce, et je me demande toujours, comment j’ai pu passer aussi rapidement , de cet état
d’extase, au comportement ordinaire d’une vie quotidienne, qui ne laissait rien paraître de ce que je vivais secrètement !
Désormais, tout est un peu flou dans ma mémoire. Ces merveilleux émois avec les anges, ces étonnants pouvoirs qu’ils m’avaient donné et qui me permettaient de faire se mouvoir de petits objets, ou bien de parler avec les plantes, tout cela fut englouti dans la calligraphie angélique, qui, après quelques balbutiements, était devenue savante , obscure et magnifique .
Et la communication a changé au fil des années. Après les mots, si complexes à déchiffrer, et que j’avais omis de traduire, aussitôt le dialogue terminé, l’écriture est apparue plus proche de la nôtre, plus rapide, et les
messages directement dictés dans mon esprit, en vue d’une compréhension plus sûre et immédiate. Car le temps presse, disaient les anges, et le changement de vibration de la terre, déjà initié, ainsi que sa purification.
Ce phénomène , cette magie du crayon qui se déplace tout seul sur le papier, comment l’assimiler ? Comment l’intégrer mentalement ?
Dans mon âme et dans mon cœur, il n’existe aucun doute, et mon obéissance à la parole de Dieu, n’a d’égale que la solidité et l’immensité de ma foi .
Mais c’est bien là que réside le mystère ! Je me suis posée tant de questions ! Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Suis-je victime d’hallucinations, au bord de la folie ? Confusément, je savais que ce n’était pas le cas, j’avais compris, dès le commencement, qu’il s’agissait d’une intervention divine. Cette certitude, les anges l’ont ancrée sans tarder dans mon esprit, et je n’ai pas eu grand mal à la ressentir, car elle s’accompagnait d’un sentiment de paix, de protection et d’amour. J’ai réalisé tout à coup, que cette impression d’inachevé qui s’inscrivait dans ma vie depuis si longtemps, avait enfin trouvé son accomplissement sa raison d’être, son chemin .
Et pourtant ! Je n’étais pas vraiment prédestinée à vivre pareille aventure ! Bien qu’étant d’un naturel mystique, tourné vers l’amour de la nature, et la recherche d’un sens à notre existence, je n’ai jamais été une fervente de la pratique religieuse, et je n’ai souvent prié que dans des église vides, plus propices à la méditation.
Aujourd’hui, lorsque je sens défiler sous mes doigts, les mots tracés de la main même de l’ange, ces mots bénis qui laissent leur empreinte sur le papier, une empreinte visible de tous, afin que tous y reconnaissent le signe de Dieu et sa sainte parole, je remercie le Seigneur et les anges, de m’avoir confié la grâce insigne d’être leur serviteur. La rencontre avec mes amis du ciel se déroule toujours de la même manière. La plupart du temps, l’ange dessine le portrait d’un nouvel ami nomade, dont la mission est à chaque fois différente, puis, après me l’avoir présenté, nous engageons une conversation au cours de laquelle, il m’autorise à aborder tous les sujets, celui de notre devenir et comment nous comporter, afin de grandir spirituellement dans l’amour et participer ainsi au changement de vibration de la terre, jusqu’à notre évolution vers l’homme nouveau.
Le dialogue avec mes amis angéliques se fait beaucoup plus vite qu’autrefois. Le temps presse ! Les réponses s’inscrivent sur la feuille, et dans l’instant, je ne saisis pas toujours ce que l’ange me confie. Aussi, au moment de la lecture, je suis toujours surprise et émerveillée par les paroles célestes, empreintes de compassion et de tendresse à notre égard, et Dieu m’est témoin que je serais bien incapable d’écrire moi-même, les impressionnantes et savantes diatribes, si difficiles à interpréter. Pour ceux qui en douteraient encore n’est-ce-pas la preuve que je suis totalement étrangère aux messages qui me sont délivrés ?
Je vois les écrits de l’extérieur, et je ne les découvre qu’après les avoir traduits. Et là, c’est l’admiration, l’exaltation de l’analyse, la recherche du mot juste, de sa signification, comme dans un rébus.
Si je ne comprends pas le texte, souvent hermétique, j’essaie de deviner le sens de la phrase, et j’en demande confirmation à l’ange qui guide ma main.
La communication se déroule de deux manières simultanées. D’une part, l’écriture tracée par l’ange, et d’autre part, les mots soufflés dans mon esprit, que je perçois intuitivement, mais que je n’entends pas, ni ne vois.
En fait, mon seul moment de lucidité, c’est lorsque je pose les questions .A la fin de l’entretien, je n’ai alors qu’une hâte, découvrir les réponses de mon mentor, avec la hantise de faire des erreurs dans la transcription, ce qui pourrait modifier tout le sens du message. Par bonheur, je suis très surveillée et assistée sans relâche dans mon travail, non sans remarques moqueuses et pleines d’humour !
Il est vrai que dans les toutes premières années de nos échanges, mes Nomades étaient gais et joyeux et leur discours, léger et spontané, emplis de rires et d’insouciance !
Hélas , tout se transforme ! Tout s’accélère ! L’aventure humaine a pris une autre tournure. Le destin des hommes se précipite, entraînant avec lui une disharmonie, une angoisse, un mal de vivre, que seule pourrait assouvir une soif de spiritualité.
« Certes, les Ouïgours musulmans du Xinjiang, en Chine, au nombre de 12 millions, sont l’objet d’une répression massive, abominable. Mais la persécution des chrétiens à travers le monde, par son extension géographique et par sa permanence à travers le temps, est sans aucun doute la plus systématique », affirme Jacques Julliard, éditorialiste de « Marianne ». Jacques Julliard – (Marianne 19 janvier 21)
Histoire de Portes Ouvertes : En 1955, celui qui deviendra «Le contrebandier de Dieu»… Frère André, effectue un voyage décisif en Union Soviétique. Derrière le rideau de fer, en pleine guerre froide, le jeune néerlandais découvre la réalité vécue par les chrétiens.
SUR LE TERRAIN
Nous faisons en sorte que chaque chrétien persécuté pour sa foi ne soit pas oublié mais soutenu. Notre présence sur le terrain est une force pour être aux côtés des chrétiens persécutés. Portes Ouvertes les soutient à travers des projets adaptés aux contextes et besoins locaux.
AMÉRIQUE LATINE
Des milliers de chrétiens vivent dans un climat de violence. Portes Ouvertes les aide à survivre sous la guérilla en Colombie et à faire face à l’oppression des caciques au Mexique.
AFRIQUE
C’est le continent le plus violent pour les chrétiens. Ils subissent l’oppression du gouvernement, la domination islamique ou la guerre. Nous aidons les victimes et les communautés chrétiennes.
Selon le site cath.ch – article du 18 mars 2020 – Entre 11 000 et 12 000 chrétiens ont été tués au Nigéria depuis 2015. Plus de la moitié ont été tués par les djihadistes bergers peuls. Les attentats de Boko Haram ont fait plus de 4 000 morts et 150 à 200 autres chrétiens ont péri dans des attaques de coupeurs de route.
Le Père Luke Adeleke, curé de la paroisse de Saint-Antoine, à Ijemo Fadipe, dans l’État nigérian d’Ogun a été tué le 24 décembre 2021. Victime d’une tentative d’enlèvement qui mal tourné, le prêtre a succombé à ses blessures.
MOYEN-ORIENT
La montée de l’extrémisme islamique entraîne la fuite des populations chrétiennes. Portes Ouvertes agit envers les minorités chrétiennes pour que l’Église continue à exister.
ASIE
Les minorités chrétiennes subissent de plein fouet la montée du nationalisme religieux. Ils sont opprimés par le pouvoir en place et discriminés en raison de leur croyance.
Dans son édito du 22 janvier 2022, Epochtimes France se réjouit qu’enfin les parlementaires français, 169 députés la main levée dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, aient condamné les crimes contre l’humanité du régime chinois notant qu’un seul député LREM se soit élevé contre alors que les députés communistes et de la France Insoumise ont fait le choix lourd de s’abstenir.
Ce vote de l’Assemblée en faveur des ouigours honore notre Assemblée, communistes et France Insoumise mis à part.
Mais pourquoi ce silence assourdissant à propos des chrétiens qui sont persécutés dans le monde. Certes les chiffres qui suivent concernent une multitude d’états qui ont en commun d’appartenir aux pays communistes ou aux pays islamistes. Ces chiffres sont le résultat d’un index créé en 1993 et qui recense chaque année les pays où les chrétiens sont soumis à l’oppression et/ou à des actes de violence.
Les chiffres qui suivent visent :
les chrétiens expatriés
les chrétiens des communautés historiques ( catholiques, protesta tes, orthodoxes)
les chrétiens appartenant à des communautés chrétiennes non conventionnelles ( églises évangéliques baptistes , pentecôtistes)
les nouveaux convertis au christianisme
5898 chrétiens tués soit +24% par rapport à 2021
5110 églises ciblées soit + 14% par rapport à 2021
6175 chrétiens détenus soit + 44% par rapport à 2021
Dans 11 pays, les chrétiens subissent une persécution extrême.
rang 1. C’est en Afghanistan que l’on enregistre la plus forte hausse du degré de persécution. Le fait de quitter l’Islam est considéré comme honteux et puni de mort. Soit les chrétiens quittent le pays ou sont punis de mort.
rang 2 . Corée du Nord : la société rejette le christianisme. Être chrétien ou posséder une Bible est un crime grave et sévèrement puni.
rang 3 . la Somalie : la constitution de 2012 désigne l’Islam comme religion d’état et donne la suprématie à la charia. Les chrétiens sont considérés comme des cibles de grande valeur par les groupes radicaux.
rang 4. La Libye : Le pays n’a pas de gouvernement central et les enlèvements et exécutions sont toujours d’actualité pour les chrétiens.
rang 5. Yémen : La pandémie et la guerre ont entraîné le pays dans une des plus grandes crises humanitaires au monde. Les chrétiens yéménites ne bénéficient pas de l’aide d’urgence distribuée par les mosquées.
rang 6 Erythrée
rang 7 Nigéria
rang 8 Pakistan
rang 9 Iran
rang 10 Inde
Rang 11 Arabie Saoudite
Parallèlement, Portes ouvertes France, association crée en 1976 informe et encourage les chrétiens de France et de Belgique afin qu’ils se mobilisent pour la cause des chrétiens persécutés . Cette association fait partie d’Open Doors, grand réseau de 25 associations en Europe et en Amérique créé en 1955.
Anne Bernet, est née le à Paris Elle est biographe, journaliste, romancière et essayiste française.
Après des études de droit et d’histoire, Anne Bernet se tourne vers le journalisme, en collaborant aux pages littéraires, culturelles et religieuses de nombreuses revues françaises.
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23 janvier 1997
Première synthèse tentée à ce jour, cet ouvrage répond aux questions que chacun se pose sur ces entités si présentes non seulement dans l’Histoire, les cantiques, les prières et l’art chrétiens, mais aussi dans le langage courant.
Tout au long de notre siècle, les anges ont été considérés soit comme des alibis commodes à nos pulsions, nos désirs et nos craintes (c’était la théorie psychanalytique), soit comme des survivances de mythologies orientales païennes qui auraient contaminé les textes bibliques. Dans un cas comme dans l’autre, il allait de soi qu’ils n’existaient pas. Et voilà que, depuis quelques années, portés par la mode, venue de Californie, du Nouvel Age, les anges font un retour remarqué sur le devant de la scène. Ils sont partout, en librairie, au cinéma, dans des expositions comme celle qui s’est tenue en 1996 à Rome… On ne voit qu’eux, on ne parle que d’eux ! Mais, comment en parle-t-on ? La plupart des publications récentes à leur sujet véhiculent des erreurs grossières et même d’antiques hérésies ; elles invitent à des communications qui relèvent davantage du spiritisme que de la foi et de la religion, évoquent, créent des entités qui n’ont rien à voir avec les anges. Cet engouement n’est pas sans risque. D’où la nécessité de cette enquête qui s’appuie sur l’enseignement de l’Eglise catholique, tout en s’efforçant de rendre accessible au profane l’angélologie chrétienne. Anne Bernet met en relief tout ce qu’enseigne la théologie à propos des anges, leur place dans les Ecritures saintes, leur rôle dans l’histoire du Salut et de l’Eglise, car croire aux anges est un dogme confessé dans le Credo. Elle présente les trois Esprits dont nous savons les noms : Michel, Gabriel, Raphaël, avant de retracer, en s’aidant d’exemples saisissants, les relations entre les saints et les anges, entre notre monde visible et matériel et leur monde invisible et spirituel, mais aussi réel que le nôtre. Enfin, elle se penche sur ce familier oublié qu’est l’ange gardien comme sur ces anges déchus et rebelles que sont les démons.
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10 février 2009
Ranulf le Pérégrin, fresquiste médiéval surnommé « le Maître du quatrième archange » a commencé à réapparaître d’un bout à l’autre de l’Europe en d’étranges circonstances. Alors que vient d’être mis au jour le plus bel ensemble du Pérégrin jamais découvert, le professeur Messager, hanté par les coïncidences qui semblent lier leurs deux destinés, reçoit un appel de détresse d’une amie, devenue une photographe célèbre et scandaleuse. À la lumière du parcours de la jeune femme s’éclaire peu à peu celui de Ranulf, qui, comme elle, dévoya jadis les dons du Ciel. Les destinées mises en miroir des deux artistes au long de vies parallèles, rappellent l’enseignement de l’Église sur les anges et les démons et la place qu’ils tiennent dans nos vies, sans que nous en prenions toujours conscience.
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… suivi , du témoignage de Nicole Gourvennec, « Mamoune » dans sa communication avec son fils Arnaud, disparu
Dis-leur Mamoune, la mère d’Arnaud témoigne – 18 septembre 2006
Ce témoignage étonnant raconte une formidable histoire d’amour qu’aucun romancier n’oserait inventer. En effet si tout commence par une grande douleur : l’envol d’Arnaud, petit prince-Icare, la suite s’épanouit dans la Joie d’une aventure inouïe, pleine de rebondissements et de grâces reçues par toute une magnifique communauté d’ami(e)s de l’enfant de lumière qui partagent son secret. Et quel est ce secret qu’il demande aujourd’hui à sa maman (appelée mamoune) de transmettre ? Ce n’est pas vrai qu’il est mort, pas plus que les autres petits princes et princesses qui sont avec lui et qui, à travers sa voix, nous donnent de leurs nouvelles et nous entretiennent aussi de tant et tant d’êtres ayant comme eux rejoint l’Infiniciel. Ils sont tous Vivants, illuminés par le Soleil de Dieu qui fait éclore dans le Cosmos la Rose de l’Amour éternel.
Dis leur Mamoune Pour une lecture libre d’une partie du livre de Nicole Gourvennec
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Pour terminer l’analyse du livre « Dis leur Mamoune » et la mise en garde du Père Auzenet spécialiste du New Age
Après avoir vécu toute ma carrière en Alsace, je revins sur Besançon, ma ville natale où je retrouvais, comme curé de ma nouvelle paroisse, celui de mon enfance. Espérant pouvoir parler avec lui de mes découvertes spirituelles, je lui déclarais que, pour moi, l’idéal du chrétien était de pouvoir dire comme Saint-Paul en Gal 2 ,20 : » Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi. », mais il me répondit: »- C’est de l’orgueil« , coupant court à toute espérance de dialogue.
Si ce constat de Saint-Paul est vrai, ce que je crois profondément, ce n’est pas de l’orgueil et cette réflexion du prêtre résume ce que l’Eglise annonce bien souvent depuis mon enfance : la morale à respecter pour mériter le Ciel, alors que le respect de la morale est le fruit de Jésus en nous. On n’a pas à inverser les choses pour essayer de mériter ce que Jésus nous offre gratuitement au prix de son sacrifice.
Encore une autre anecdote : Suite à la lecture de mon premier livre, un bon catholique, animateur d’un groupe de prière, me dit un jour: -« Ce n’est pas la bible qui dit la vérité, c’est l’Eglise, elle ne s’est jamais trompée ».( J’avais quand même appris au catéchisme que la bible était « Parole de Dieu », mais c’est vrai qu’on ajoutait toujours: » lue en Eglise »). Ce bon catholique enseigne dans son groupe de prières: « C’est les oeuvres qui comptent« , sous entendu: « pour aller au Ciel« . Tout se passe comme si Jésus était un simple exemple à essayer d’imiter alors que c’est Dieu par son Esprit qui doit vivre en nous et à travers nous. On n’a pas à essayer de mériter le Ciel, Jésus nous l’a mérité. Notre rôle est de le laisser vivre en nous et à travers nous.
C’est suite à mon expérience du 23 février 1975 et de la Parole qui me fut adressée: « vous n’êtes plus sous la loi, mais sous l’amour (#Rm 6,14)que je découvrais brusquement tout cela. c’est un évêque qui m’appris, par téléphone, que ce que j’avais vécu, se nommait dans le Renouveau : « baptême dans l’Esprit« ( Act 1,5;8,16-17;11,16). (Dans mon premier livre je parlais de « conversion »). Les évangéliques emploient le terme de « nouvelle naissance » en référence à l’histoire de Nicodème (Jn 3,1.21) et c’est le terme utilisé par St Paul dans ses épitres. Cette expérience, apparemment courante chez les premiers chrétiens, accompagnait, parfois même précédait le baptême (ACT 10,44-47 ). Elle me parait fondamentale à retrouver pour éviter de tordre le message chrétien et d’en faire une religion du mérite.
(Comment les leaders du Renouveau Charismatique n’ont-ils pas eu à coeur de réintroduire cette expérience d’effusion d’Esprit dans l’Eglise ? )
L’amour de Dieu pour nous est gratuit, premier et inconditionnel, même si parfois, pour nous, c’est difficile à admettre. Je pense à la parabole des ouvriers de la onzième heure en Mt 20,1-16 : Le propriétaire d’une vigne embauche des ouvriers pour aller travailler à sa vigne en convenant avec eux d’un salaire pour la journée. Rencontrant ultérieurement ,au cours de cette journée, des personnes désoeuvrées, il les envoie aussi à sa vigne. Le soir venu, chacun est rémunéré avec promesse d’un salaire juste, en commençantpar les derniers arrivés qui reçoivent aussi le salaire promis aux premiers. S’attendant à recevoir d’avantage, les premiers venus récriminent contre le propriétaire qui leur répond : »Mon ami je ne te fais pas de tort …..« c’était bien la somme convenue »…. »ton oeil est -il mauvais parce que je suis bon. ? ( La Parole de Dieu est première même si, parfois, elle va à l’encontre de ce que dit notre morale humanitaire. Dans le cas présent : » à travail égal, salaire égal »).
En règle générale, le christianisme n’est pas un humanisme. Ainsi dans notre monde laïc le prosélytisme est condamné alors que Jésus ressuscité nous dit: « allez donc: de toutes les nations faites des disciples... »(Mt 28,19). Le chrétien n’a pas à essayer de plaire au monde, mais à laisser Dieu agir à travers lui, ne sachant pas ,à priori où cela va le mener. (« Quoi qu’Il vous dise, faites-le » nous dit Marie en Jn 2,5 ).
Alexandre Goodarzy parcourt depuis une vingtaine d’années les pays du Proche-Orient et de l’Asie centrale. Il a vécu de 2015 à 2020 en Syrie. Il est aujourd’hui directeur adjoint des Opérations – responsable Développement chez SOS Chrétiens d’Orient.
En 2015, la guerre en Syrie entre dans sa quatrième année. Face à la montée des périls en Orient, de jeunes volontaires ont répondu à l’appel : porter secours là où les chrétiens sont en danger. Alexandre Goodarzy est l’un d’entre eux. En 2014, ce jeune professeur d’histoire-géographie rejoint l’association SOS Chrétiens d’Orient.
D’une révolution contre la dictature, la guerre en Syrie s’est transformée très vite en guerre religieuse où les chrétiens sont en première ligne, pris en tenaille entre un régime qui se durcit et des groupes islamistes de plus en plus sanguinaires. De Damas à Alep, des villes chrétiennes de Mhardeh aux portes de Palmyre, du krak des Chevaliers au Kurdistan, Alexandre Goodarzy va découvrir une autre Syrie. Une Syrie qui refuse la mainmise de Daech et d’Al-Nosra, qui se bat contre les Frères musulmans et leurs bailleurs de fonds, la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite.
Avec son équipe, Alexandre Goodarzy va multiplier les projets de développement sur place avant d’élargir leur mission à d’autres pays : Éthiopie, Pakistan, Irak, Arménie, Jordanie… partout où les chrétiens sont en danger.
Jusqu’à ce jour de janvier 2020, où Alexandre Goodarzy et trois de ses collègues sont enlevés à Bagdad…
Front Populaire : Au cours des vingt dernières années, vous avez parcouru des pays à travers tout le Proche-Orient et l’Asie centrale. Avez-vous remarqué des différences particulières dans le traitement des Chrétiens d’un pays à l’autre ?
Alexandre Goodarzy : Les modèles politiques dans lesquels ils vivent sont parfois différents, mais le joug qui pèse sur eux est bien souvent le même. Si on prend l’exemple de la Syrie où le Nationalisme arabe tente de survivre, l’État fait de son mieux pour maintenir l’unité nationale en protégeant les minorités du fanatisme islamiste. Mais cette réalité vient en souligner une autre. Cet islamisme, même s’il est alimenté par des forces extérieures est avant tout l’expression de la Rue arabe majoritairement sunnite. Un problème avant tout syro-syrien donc. Paradoxalement, l’État protège les Chrétiens mais l’arrière-pays, culturellement clanique, tribal, patriarcal et islamique pense et agit différemment. La crise syrienne fait ressurgir ces problèmes de fond internes que bon nombre d’idéologues ne veulent pas voir. A contrario si vous prenez l’Iran, les Chrétiens n’ont qu’à se tenir tranquilles bien qu’ils puissent exercer leur culte avec une liberté très contrôlée. Sous le pouvoir théocratique, la rue iranienne à écrasante majorité chiite se détache de plus en plus de l’Islam et n’éprouve aucune hostilité envers les Chrétiens. Beaucoup d’ailleurs se convertissent en cachette. Similitude en tout cas dans ces deux pays, nationalisme arabe ou bien République islamique, la conversion au Christianisme est sanctionnée par l’État et leur communauté est sans cesse soupçonnée d’être une cinquième colonne de l’Occident…
FP : Vous êtes d’origine bretonne et iranienne et chrétien de foi. Comment ces multiples influences vous ont-elles orienté dans votre parcours ?
AG : Très tôt mes parents se sont séparés et c’est ma mère qui m’a élevé. J’étais chrétien de culture et assez peu de tradition. En grandissant, c’est à l’islam que je m’intéresse de plus en plus. Je grandis en banlieue et c’est la religion qui exerce une influence non négligeable sur pas mal de Français de souche qui sont perdus, parce que bien souvent originaires de familles éclatées et ayant grandi dans des zones urbaines où règnent un sérieux vide culturel et spirituel. C’est l’Islam qui va rapidement combler ce vide et ce manque de cadre, de discipline, par les prêches improvisés et les rappels répétitifs exercés de la part des Maghrébins qui partagent leurs conditions sociales. Quelques amis proches se convertissent au moment où je me rends en Iran et où mon grand-père m’invite à devenir musulman. Ma mère de son côté commençait à fréquenter le couvent des Franciscains à Cholet et c’est finalement eux qui m’auront le plus touché dans leur façon de définir Dieu et de vivre leur foi. Ma conversion profonde commence à l’âge de 20 ans et tout ce qui suit est nettement influencé par ce que j’en ai reçu…
FP : Dans « Guerrier de la Paix », vous critiquez le peuple français pour sa faiblesse face aux attentats et à la maltraitance des Chrétiens d’Orient. Comment expliquez-vous cet abandon, ce silence ?
AG : Tout ce dont les Français se vantent : leur démocratie, leurs libertés, leur définition de l’égalité, leur système politique, leur grandeur historique, la beauté de leur pays, leur système sécuritaire et social sont les fruits d’une construction et d’une résistance à toutes formes d’invasions étalées sur des siècles et des siècles. C’est au nom de nombreux principes qu’ils ont bâtis, défendus et fait perdurer un modèle civilisationnel. Et c’est exactement au nom de toutes ces valeurs qu’aujourd’hui les Français détruisent leur héritage. Tel un sale gosse qui a tout reçu et qui ne peut plus produire, son mot d’ordre est « allons dilapider la fortune de papa ! » Je suis intimement convaincu que les conséquences seront terribles et que ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est qu’un vulgaire prélude à quelque chose de bien pire…Les Français sont abrutis depuis plusieurs décennies au sujet de toutes les thématiques qui sont à l’origine de leur identité. Ils ne savent pas qui ils sont. Notre société moderne ne reposant plus sur l’honneur, la culture et l’éducation, mais sur l’hédonisme et le consumérisme, les déconnecte complètement du réel.
Nos ennemis, eux, ont gardé quelques notions ancestrales. Ils assument leur héritage et sont en parfaite cohérence avec leur histoire. Les mêmes principes au nom desquels ils nous ont combattus hier animent la vision qu’ils ont du monde actuel et l’hostilité qu’ils lui témoignent. Nous autres Français sommes devenus amnésiques. Même les attentats et les raisons pour lesquelles ils ont été perpétrés ne parviennent pas à nous rappeler qui nous sommes et ce que quelque part, l’ennemi devrait nous inciter à redevenir. En fait, le sang n’a pas assez coulé pour que nous retrouvions la mémoire. C’est par pure méconnaissance du passé que les Français ne réalisent pas à quoi sont dus les événements présents. Ce qui touche nos frères en Orient c’est ce contre quoi nous avons déjà lutté pendant 1000 ans. Et quand les Français pensent connaître leur histoire, ils en rougissent parce qu’on leur a appris depuis tout petit qu’elle est honteuse. La France est un astre mort. Le problème est avant tout franco-français…
FP : Vous avez écrit ce livre à la suite de votre enlèvement à Bagdad en janvier 2020 et aux 66 jours que vous avez vécu en otage. Comment expliquer que de simples volontaires d’associations comme SOS Chrétiens d’Orient puissent être autant en danger ?
AG : Il y a erreur. Aucun volontaire ne se retrouve « autant » en danger. Je ne suis pas un bénévole de SOS CO mais un employé depuis 6 ans maintenant. J’étais Chef de Mission en Syrie depuis 5 ans et Responsable du Développement depuis plus de 2 ans quand nous avons été enlevés mes collègues et moi le 20 janvier 2020 à Bagdad. Les bénévoles que nous recueillons sur place ne se rendent jamais là où nous, professionnels, avons à nous rendre. C’est mon travail de rejoindre les Chrétiens là où ils vivent des choses dures. Le travail d’un humanitaire n’est pas d’aller là où tout va bien sinon il y a longtemps que j’aurais demandé ma mutation au parc Astérix. Notre travail est de nous rendre là où les Chrétiens vivent tous les drames qui causent leur extinction dans la région. Et en tant que salarié de l’ONG, mon devoir est de sensibiliser les Français qui nous donnent leur confiance en leur rapportant fidèlement les événements qui se vivent sur place. La presse est assez bavarde au sujet des Ouïghours du Xinjiang chinois et des Rohingyas de Birmanie, mais on ne les a pas beaucoup entendus évoquer le cas des Chrétiens qui ont été les premières cibles de la part des Musulmans quand venaient à vaciller leurs États lors des Printemps arabes. Ni lorsque les USA ont attaqué l’Irak en 2003 et que le vide laissé par Saddam Hussein a de facto condamné les Chrétiens d’Irak. J’ajoute que pour notre voyage à Bagdad, tous les feux étaient au vert. Nous avions l’accord du Quai d’Orsay à Paris, du Consulat de France à Erbil et de l’Ambassade de France à Bagdad. Si vous comparez SOS CO à d’autres ONG françaises basées à l’étranger, vous pourrez aisément constater que ce n’est pas chez nous qu’il faut compter les morts. Dieu merci ça n’a jamais été notre cas après l’envoi de plus de 2000 volontaires en 7 années d’existence…
FP : La haine envers les Chrétiens des groupes djihadistes comme Daech existe-t-elle aussi parmi les musulmans modérés du Moyen-Orient ?
Il faut définir la modération. On parle de qui ? On parle des Frères musulmans ? En 1982 ils ont égorgé 80 alaouites dans la ville de Hama. Ils sont de retour en Syrie avec les mêmes méthodes dès 2011 et ils continuent aujourd’hui de sévir dans la région d’Idlib. Leurs pratiques ne sont en rien différentes de celles de Daech. On parle d’Al-Nosra, c’est-à-dire la branche d’Al-Qaeda en Syrie ? Ce sont les mêmes que la France combat en Afghanistan et en Afrique Noire. Les mêmes qui ont fait couler le sang à Paris, Nice et ailleurs dans l’Hexagone. On parle des combattants de l’Armées Syrienne Libre ? Ils ont accouché de Jabhat al Nosra. Ils ont ouvert les portes aux djihadistes du monde entier pour écorcher vif tous ceux qui ne désiraient pas voir leur pays devenir un proto-califat. Un califat « modéré » peut-être ? Mais avec une manière radicalement cruelle pour parvenir à son édification. Il n’y a pas d’Islam modéré, il n’y a que l’islam tout court : dixit Erdogan. Ce qui diffère ce sont les moyens mis en œuvre pour atteindre leurs objectifs politiques.
FP : Vous vous battez pour que les Chrétiens aient le droit d’exister en Orient et pourtant leur nombre décroît considérablement. D’une manière générale, la civilisation judéo-chrétienne n’est-elle pas en phase d’effondrement ? Ce délitement n’est-il pas inévitable ?
AG : Oui c’est le constat évident que nous pouvons tous faire. Mais des crises de ce type ont existé à plusieurs reprises dans le passé et ont été surmontées par un retour en force du Christianisme. Ce délitement est inévitable et j’ajouterais même qu’il est nécessaire ! L’Église est née dans le martyr et elle a besoin de retourner à ses fondamentaux pour redevenir ce qu’elle n’est plus.
Je suis tombée malade le 3 Novembre 2020, contaminée par le Covid ; ma fille m’a suivie de près, ainsi que tous les autres membres de la famille et j’en conserve un souvenir très flou .Trois semaines de léthargie , noyée dans un semi coma , empli de rêves et de visions dont j’émergeais sans en avoir vraiment conscience , telle une automate , afin de prendre quelques médicaments et me désaltérer. On nous a dit de patienter . Pas vraiment de traitement, pas encore de vaccins , pas de réponses, si ce n’est une longue attente , angoissante et fébrile . Entre le septième et le onzième jour , ce fut le moment le plus dangereux , période choisie par le virus , pour attaquer méchamment notre organisme . La visite des infirmières n’était guère réjouissante ! Elles voyaient tant de malades, avec des formes graves de la maladie , qu’elle peinaient à nous encourager, malgré leur dévouement !
J’ai donc décidé de résister à ma manière. J’étais trop faible pour correspondre avec mes anges, mais je sentais leur présence bienveillante , autour de nous .
Emmitouflée dans une couverture , je me suis blottie au fond d’un canapé, recroquevillée contre le dossier, immobile, engloutie dans une sorte de nuage fiévreux , entrecoupé de songes et de mirages . Ma fille veillait , et je l’apercevais comme nimbée de brume , puis je replongeais dans un état comateux, lequel a duré 21 jours !
Le récit de cet épisode épidémique, n’a pas grand intérêt en soi. Des milliers de personnes ont vécu la même chose , et souvent, avec des conséquences,
bien plus graves !
En fait , ce n’était pas l’essentiel de mon propos. Mon propos , c’était tout simplement, de vous présenter un ange, jusqu’alors inconnu, et qui m’est apparu, au plus fort de mon délire. Et pour cela, je vais laisser la parole à Mom , et partager avec vous , tous les détails de notre rencontre .
Je me souviens que ce n’était pas la nuit , c’était sans doute au lever du jour , car la lumière était blafarde.
A demi éveillée , sans force, ma vue brouillée sous l’effet des médicaments , soudain …. Je l’ai vu !
Il était gigantesque ! Juste devant la baie vitrée !
Il planait ! Et j’apercevais des sortes d’algues , flottant autour de son visage , que l’on ne distinguait pas vraiment , mais qui paraissait très jeune ! Un immense oiseau ! L’aspect de ses plumes était étrange , couleur daim et satinées .
Trois paires d’énormes ailes , se déployaient autour de lui , et son envergure était impressionnante !
_ Oui lulu , c’est exactement cela !
L : Alors , dis-moi Mom ? Qui était donc cet ange, semblable à un oiseau géant , paré de plumes si soyeuses , et qui a prononcé son nom , Efex ou Egex, l’ange de la Providence ?
_ Cet oiseau majestueux , avec un petit visage, est bien l’ange de la Providence . Dommage que tu ne saches pas dessiner , car il est extraordinaire !
L : Pourquoi ses ailes sont-elles de couleur marron ?
_ C’est un ange d’une autre partie du ciel , dont la mission est bien particulière. Il vient en aide aux personnes dans le besoin, quel qu’il soit, et tu étais de celles-là.
L : Mais puisque vous étiez tous là pour me protéger !
_ Cela n’aurait pas suffi !
L : Pourtant , tu as toujours été près de de moi , avec la Mère . Qui d’autre était avec toi ?
_ Nal , Momo, Namimer , Nomotir , Mavenel , Mominor,
tous les amis étaient là , autour de toi et de Mathilde.
L : Et cela , n’aurait pas suffi ! J’ai peine à le croire !
J’ai eu d’autres visions. Je voyais un globe de verre, comme ceux qui sont vendus dans les lieux touristiques, avec une statuette, à l’intérieur. Lorsqu’on le secoue, la neige tombe , en flocons blancs ou en paillettes
dorées , et les enfants adorent !
La sainte vierge était dans la bulle , Mathilde et moi-même, allongées à ses pieds . On voyait le virus, une sorte d’araignée noire , dont on n’apercevait que les pattes, qui tentait de pénétrer à l’intérieur de la bulle, et à chaque fois , la Mère le repoussait du pied ! On le voyait qui réfléchissait, puis, il faisait d’autres tentatives , et à chaque fois, Marie le repoussait!
_ Il y avait aussi ce petit bonhomme noir, qui le poursuivait en courant à toute vitesse , et qui le faisait exploser ! et cela , sans relâche !
Ce petit personnage était semblable à celui d’un dessin humoristique très connu , créé par un artiste italien, dont la plume dessine une ligne, qui se transforme en un petit homme , gesticulant dans tous les sens. Et ce
dernier disparaît ou renaît, au gré de l’artiste et du crayon !
Et là , c’était la même chose , le covid revenait, et revenait encore , et le petit bonhomme le faisait exploser !
L : Le Perverti a-t-il fait exprès de nous contaminer tous en même temps ?
_ Oui , c’était une attaque ciblée , mais ratée !
L : Il y avait aussi Momo , avec vous ?
_ Elle est redescendue des hautes sphères , pour venir te protéger .
L : Merci , ma Momo ! Il y a si longtemps que je ne l’ai pas vue ! Mom, peux-tu réécrire le nom de cet ange fabuleux ?
_ Emex .
L : Le virus est-il de nouveau, en train de muter ?
_ Oui , et il changera encore .
L : A quoi tout cela sert-il ?
_ A vous faire prendre conscience de votre place dans cet univers , et combien vous êtes fragiles, face aux phénomènes de la nature . Les puissants et les autres se retrouvent au même niveau , et ce ne sont pas les millions de dollars , qui changeront l’état de santé d’un malade .
L : Avec ce confinement , beaucoup d’enfants souffrent .
Ils sont angoissés , effrayés , en particulier , les adolescents . Comment les aider ?
Certains sont désespérés !
_ Nous le savons , mais bientôt , tout va rentrer dans l’ordre, pour eux . Il faut leur parler du vaccin , et ils n’auront plus peur. Les enfants ont besoin de réponses .
L : Je vous en supplie , aidez-les !Pensez aussi aux jeunes étudiants , qui se retrouvent isolés et sans ressources !
_ Nous allons insuffler à vos dirigeants ,de nouvelles dispositions en leur faveur , et ils vont en bénéficier très vite .
L : Merci , mon amie . Accepterais-tu de faire un dessin, qui me rappellerait Emex , l’ange de la Providence ?
J’ai fait cette demande à mon guide adorée , sans trop y croire , mais voilà que Mom se met à tracer un croquis d’Emex , avec ses ailes déployées autour de lui ! Je n’en reviens pas !
Emex est avec nous.
L : Merci Emex de m’avoir protégée ! Tu étais si grandiose et si merveilleux !
_ Oui lulu , et tu avais besoin de ma protection , car le Perverti a tenté de te frapper très durement .
L : Moins que d’autres, sans ,doute, car vous étiez là !
_ Nous étions là , en effet, et j’ai fait un rempart de mes
ailes .
L : Merci Emex . Sois béni , ange d’amour !
Qui était ce petit bonhomme noir , issu d’un dessin humoristique , qui faisait exploser le Covid , à chaque fois , en le poursuivant ?
_ C’était un dessin animé , pour te montrer que nous allions en venir à bout et tu l’as bien compris, malgré ta léthargie .
L : Oui , mes amours , merci ! Soyez bénis ! Ayez pitié de nous ! Mère , aide-nous !
PS : Je viens de découvrir que le petit personnage est issu d’une série italienne humoristique : la Linea , créée par le dessinateur Osvaldo Cavandoli Que faisait-il dans mon rêve ?
Ce message est très récent, mais il contient encore et toujours, des mises en garde , des conseils et des supplications. Aussi je vous le livre , en intégralité et presque en temps réel , tel qu’il s’est déroulé , au fil du dialogue avec mon guide adorée , l’ange Mom.
Mom a écrit un poème , quelque peu hermétique. En fait , c’était une évocation de l’ange Emex , l’ange de la Providence . Il m’était apparu , alors que je gisais à demie inconsciente , abattue par le Covid .
Voici l’essentiel de notre rencontre :
L : Mom , la traduction de ce poème te convient-elle ?
_ Oui lulu , dans l’ensemble , c’est assez correct , mais tu n’as pas saisi le sens de tous les mots.
L : Je suis désolée ! Il semble que je ne sois plus capable de comprendre l’écriture angélique !
Veux-tu m’expliquer ce poème ?
_ Il s’agit de l’espoir , et cet ange , tu l’as reconnu , c’est Emex . Il porte sur ses ailes bien des souffrances humaines , qu’il tente de soulager. Encore faut-il que les êtres humains soient d’accord , car celui qui n’a pas la foi , rencontrera beaucoup de difficultés , à être apaisé de ses angoisses .
Dans ce poème , l’espoir c’est l’arc-en-ciel , qui brille de tous ses feux , et cette lueur d’espérance , embrasera le monde , livré à la pire vengeance de l’Ennemi . Les ailes de soie et d’airain sont un rempart contre sa vindicte, et les âmes trouveront une issue, à leur désespoir et à leur infortune . Emex les protège , car il est immense et très puissant . Il porte en lui-même, toute la douleur de cette terre, mais ses ailes vibrantes dispersent les miasmes , et diffusent des poussières de bonheur et de félicité .
L : Emex me paraît triste , dans ce poème , malgré sa puissance ?
_ Oui , très triste et pensif , car l’état du monde et celui de l’âme des humains, est préoccupant . Cependant , il est un envoyé de Dieu et il fera son job jusqu’au bout. ( langage moderne et familier !)
L : Je n’ai pas bien compris le vers à propos des arcanes célestes ?
_ Les arcanes célestes contiennent l’histoire de votre monde et celle d’autres galaxies. C’est une image qui montre, à quel point Emex est important,
et se déploie dans tout l’univers.
Et pourtant , il est venu chez vous , à la rescousse , car Dieu le lui a demandé . Notre Père est compatissant , il vous aime , et ne veut pas vous voir disparaître, dans le gouffre des manoeuvres diaboliques du Perverti .
L’arc-en-ciel , l’arcobaleno , est le signe du renouveau , et de l’espoir pour tes semblables . Dieu veuille qu’ils le comprennent ! Vous allez avoir une accalmie , grâce au vaccin . Cependant , vous devrez commencer à vous poser des questions fondamentales. Ceux qui n’ont foi qu’en l’homme , diront que c’est l’homme , par ses recherches , qui les a sauvés . Mais les recherches et les trouvailles sont le fait du Seigneur , qui vous aime malgré tout , comme une mère aime ses enfants .
Vous devez en être reconnaissants et plier l’échine devant lui .
Repentez-vous , humains ! Priez votre Seigneur et maître, de vous épargner , et le Seigneur sèchera vos larmes !
Hauts-les-cœurs , humains ! Que la disgrâce qui vous frappe , ouvre votre cœur et votre esprit vers la réflexion et le questionnement ! Vous en avez grand besoin ! Certains , parmi vous , les justes et les innocents , vous y aideront , et alors , vous pourrez remporter la victoire , car rien n’est gagné de ce qui n’est pas voulu par le Seigneur , et rien n’est perdu de ce qui est la volonté du Seigneur .
L : Tu ne peux pas écrire , Mom ?
_ Non , car il y a des perturbations.
L : Que se passe-t-il encore dans cette étrange univers ?
_ Il y a tant de secousses dues à l’activité humaine , et à l’attraction des planètes , les-unes par rapport aux autres, que souvent , nous ne pouvons plus vous contacter .
L : Y-a-t-il d’autre terres , avec des êtres semblables à nous ?
_ Non , lulu , pas semblables à vous , car vous avez été créés à l’image de Dieu, et vous êtes ses enfants chéris , de même que son fils a été créé à son image .
L : Comment Dieu a-t-il pu choisir cette image de lui si particulière ? Ce corps si parfait , si complexe ? Ne pouvait-il pas créer un être plus simple , morphologiquement ?
_ Il existe , dans d’autres mondes , des créatures plus simples , et plus développées intellectuellement et moralement. Elles ne sont pas à l’image de Dieu . Vous seuls, êtes à son image.
L : Comment lui est venue l’idée de cette forme humaine ? S’est-il créé lui-même , à l’origine , sous cette forme ?
_ Oui , mon amie , cette forme illustre la pensée de Dieu . Vous êtes le résultat d’une pensée , d’un désir de dupliquer une forme divine , habitée par une âme divine, et vierge de toute opacité .
Cette âme blanche et lumineuse, rayonnait dans une enveloppe blanche et lumineuse , exempte de toute impureté . Cette blancheur , n’avait rien à voir avec la couleur de votre peau. C’est une lumière, qui irradiait , depuis votre enveloppe corporelle, telle que l’ont connue Adam et Eve . Vous êtes les créatures de Dieu .Vous êtes Lui et il est Vous .
Le Tout est le Un , et le Un est le Tout . N’en doutez jamais , car cette attitude vous sauvera , et sauvera la multitude !
Priez, humains ! A genoux devant votre maître ! Celui qui vous a créés dans l’amour et la joie !
Celui qui vous a choyés et admirés, même dans les pires moments de votre liberté .
Celui qui vous implore de vous repentir et de vous reprendre , qui vous supplie de lui ouvrir les bras , afin qu’il vous submerge de son amour et de sa reconnaissance . L’Amour Vaincra ! Alors, Aimez-le !
L : Merci Mom ! Sois béni , ange divin !
Un peu plus tard , encore émue par cette vibrante diatribe , je me confie à Mom , et nous revenons à un discours un peu plus prosaïque :
_ Tu sais , Mom , je n’y arrive plus ! Entre les messages , les traductions , la promotion du livre , les salons etc … Que faire ?
_ Je sais bien , ma lulu , mais tu dois montrer ton courage , et nous t’insufflerons l’énergie nécessaire .
L : Donnez-moi l’énergie pour sauver ma plante Eléonore ?
_ Nous verrons , mon amie , tu peux toujours essayer !
L : Merci , mon angelote, pour avoir protégé notre petite A. ingérable ! Et merci pour ce poème que j’ai si mal traduit !
_ Ce n’est pas grave, ma lulu . C’est le geste et le coeur qui compte !
L : Quelles nouvelles pour cette pandémie ?
_ Il va y avoir une légère pause, après la tempête, et cela , grâce au vaccin . Néanmoins , il va falloir être vigilant, car le Perverti a d’autres projets , pour vous , et nous devons veiller, avec l’Archange Saint Michel .
Le Perverti a pour but de vous anéantir , et il est certain que ce n’est pas bien difficile . Une pénurie d’eau potable sur la terre, ou des températures trop élevées , et tout disparaîtra .
Le Seigneur ne veut rien de tout cela , et il va maintenir l’Ennemi ,enchaîné dans ses passions et son arrogance . Saint Michel est à pied d’œuvre, avec tous les anges et les saints . Vous aussi , vous devez participer au combat , en priant , en prêchant, en invectivant les malfaisants , en leur barrant la route , grâce à votre foi et à votre amour.
Tout acte d’amour ou de compassion apportera une pierre à l’édifice , et construira autour de vous , des remparts impossibles à franchir, pour le Perverti et ses serviteurs .
Combattez, humains ! Combattez par l’amour , la bonté et la compassion !
Combattez dans la joie , car la joie entraîne la joie , et le Perverti ne peut le souffrir, et s’éloigne .
La vision du bonheur lui est insupportable , car il se nourrit de toutes les misères de ce monde . Ne lui donnez pas ce plaisir !
Restez heureux et fiers, même dans l’adversité, les ondes négatives en seront repoussées .
Ayez confiance en votre Père ! Son amour pour vous, est inimaginable à la conscience humaine , et pourtant si tangible pour chacun de vous , dans le fond de votre cœur !
Espérez , humains ! Et que cette espérance vous brûle d’amour , et que ce feu incandescent brûle votre âme d’un amour si puissant , que nul ne puisse l’éteindre !
L’ange EMEX, l’ange de la Providence, dessiné par l’ange MOM
mardi 13 avril,
Je suis tombée malade le 3 Novembre 2020, contaminée par le Covid ; ma fille m’a suivie de près, ainsi que tous les autres membres de la famille ,et j’en conserve un souvenir très flou. Trois semaines de léthargie, noyée dans un semi coma, empli de rêves et de visions, dont j’émergeais sans en avoir vraiment conscience, telle une automate, afin de prendre quelques médicaments et me désaltérer.
On nous a dit de patienter. Pas vraiment de traitement, pas encore de vaccins, pas de réponses, si ce n’est une longue attente, angoissante et fébrile. Entre le septième et le onzième jour, ce fut le moment le plus dangereux, période choisie par le virus, pour attaquer méchamment notre organisme. La visite des infirmières n’était guère réjouissante ! Elles voyaient tant de malades, avec des formes graves de la maladie, qu’elle peinaient à nous encourager, malgré leur dévouement !
J’ai donc décidé de résister à ma manière. J’étais trop faible pour correspondre avec mes anges, mais je sentais leur présence bienveillante, autour de nous. Emmitouflée dans une couverture, je me suis blottie au fond d’un canapé, recroquevillée contre le dossier, immobile, engloutie dans une sorte de nuages fiévreux, entrecoupés de songes et de mirages. Ma fille veillait, et je l’apercevais comme nimbée de brume, puis, je replongeais dans un état comateux, lequel a duré 21 jours !
Le récit de cet épisode épidémique, n’a pas grand intérêt en soi .Des milliers de personnes ont vécu la même chose, et souvent, avec des conséquences bien plus graves !
En fait, ce n’était pas l’essentiel de mon propos. Mon propos, c’était tout simplement, de vous présenter un ange, jusqu’alors inconnu, et qui m’est apparu, au plus fort de mon délire. Et pour cela, je vais laisser la parole à Mom, et partager avec vous, tous les détails de notre rencontre. Je me souviens que ce n’était pas la nuit, c’était sans doute au lever du jour, car la lumière était blafarde. A demi éveillée, sans force, ma vue brouillée sous l’effet des médicaments , soudain …. Je l’ai vu !
Il était gigantesque ! Juste devant la baie vitrée !
Il planait ! Et j’apercevais des sortes d’algues, flottant autour de son visage, que l’on ne distinguait pas vraiment, mais qui paraissait très jeune ! Un immense oiseau ! L’aspect de ses plumes était étrange, couleur daim et satinées .
Trois paires d’énormes ailes, se déployaient autour de lui, et son envergure était impressionnante !
_ Oui lulu, c’est exactement cela !
L : Alors , dis-moi Mom ? Qui était donc cet ange, semblable à un oiseau géant, paré de plumes si soyeuses, et qui a prononcé son nom , Efex ou Egex , l’ange de la Providence ?
_ Cet oiseau majestueux, avec un petit visage, est bien l’ange de la Providence. Dommage que tu ne saches pas dessiner, car il est extraordinaire !
L : Pourquoi ses ailes sont-elles de couleur marron ?
_ C’est un ange d’une autre partie du ciel, dont la mission est bien particulière. Il vient en aide aux personnes dans le besoin , quel qu’il soit, et tu étais de celles-là.
L : Mais puisque vous étiez tous là pour me protéger !
_ Cela n’aurait pas suffi !
L : Pourtant, tu as toujours été près de de moi, avec la Mère. Qui d’autre était avec toi ?
_ Nal , Momo, Namimer, Nomotir, Mavenel, Mominor, tous les amis étaient là , autour de toi et de Mathilde.
L : Et cela n’aurait pas suffi ! J’ai peine à le croire !
J’ai eu d’autres visions. Je voyais un globe de verre, comme ceux qui sont vendus dans les lieux touristiques, avec une statuette, à l’intérieur. Lorsqu’on le secoue, la neige tombe, en flocons blancs ou en paillettes dorées, et les enfants adorent !
La sainte vierge était dans la bulle, Mathilde et moi- même, allongées à ses pieds . On voyait le virus, une sorte d’araignée noire, dont on n’apercevait que les pattes, qui tentait de pénétrer à l’intérieur de la bulle, et à chaque fois, la Mère le repoussait du pied ! On le voyait qui réfléchissait, puis, il faisait d’autres tentatives, et à chaque fois, Marie le repoussait!
_ Il y avait aussi ce petit bonhomme noir, qui le poursuivait en courant à toute vitesse, et qui le faisait exploser ! et cela , sans relâche !
Ce petit personnage était semblable à celui d’un dessin humoristique très connu, créé par un artiste italien, dont la plume dessine une ligne, qui se transforme en un petit homme , gesticulant dans tous les sens .Et ce dernier disparaît ou renaît , au gré de l’artiste et du crayon !
Et là , c’était la même chose , le covid revenait, et revenait encore, et le petit bonhomme le faisait exploser !
L : Le Perverti a-t-il fait exprès de nous contaminer tous en même temps ?
_ Oui , c’était une attaque ciblée, mais ratée !
L : Il y avait aussi Momo, avec vous ?
_ Elle est redescendue des hautes sphères, pour venir te protéger.
L : Merci , ma Momo ! Il y a si longtemps que je ne l’ai pas vue ! Mom, peux-tu réécrire le nom de cet ange fabuleux ?
_ Emex .
L : Le virus est-il de nouveau, en train de muter ?
_ Oui , et il changera encore .
L : A quoi tout cela sert-il ?
_ A vous faire prendre conscience de votre place dans cet univers, et combien vous êtes fragiles, face aux phénomènes de la nature. Les puissants et les autres se retrouvent au même niveau , et ce ne sont pas les millions de dollars , qui changeront l’état de santé d’un malade .
L : Avec ce confinement, beaucoup d’enfants souffrent. Ils sont angoissés, effrayés, en particulier, les adolescents . Comment les aider ?
Certains sont désespérés !
_ Nous le savons, mais bientôt, tout va rentrer dans l’ordre, pour eux . Il faut leur parler du vaccin, et ils n’auront plus peur. Les enfants ont besoin de réponses .
L : Je vous en supplie, aidez-les !Pensez aussi aux jeunes étudiants, qui se retrouvent isolés et sans ressources !
_ Nous allons insuffler à vos dirigeants, de nouvelles dispositions en leur faveur, et ils vont en bénéficier très vite.
L : Merci, mon amie. Accepterais-tu de faire un dessin, qui me rappellerait Emex , l’ange de la Providence ?
J’ai fait cette demande à mon guide adorée, sans trop y croire, mais voilà que Mom se met à tracer un croquis d’Emex , avec ses ailes déployées autour de lui ! Je n’en reviens pas ! Emex est avec nous.
L : Merci Emex de m’avoir protégée ! Tu étais si grandiose et si merveilleux !
_ Oui lulu , et tu avais besoin de ma protection, car le Perverti a tenté de te frapper très durement .
L : Moins que d’autres, sans doute, car vous étiez là !
_ Nous étions là, en effet, et j’ai fait un rempart de mes ailes.
L : Merci Emex . Sois béni , ange d’amour !
Qui était ce petit bonhomme noir, issu d’un dessin humoristique, qui faisait exploser le Covid , à chaque fois, en le poursuivant ?
_ C’était un dessin animé, pour te montrer que nous allions en venir à bout, et tu l’as bien compris, malgré ta léthargie .
L : Oui, mes amours, merci ! Soyez bénis ! Ayez pitié de nous ! Mère, aide-nous !
PS : Je viens de découvrir que le petit personnage est issu d’une série italienne humoristique : la Linea, créée par le dessinateur Osvaldo Cavandoli. Que faisait-il dans mon rêve ?
En 1762 paraissent à la fois l’Émile et Du Contrat social. Les deux ouvrages font scandale et sont vivement contestés, tant par les autorités politiques et religieuses que par la plupart des philosophes des Lumières. En particulier, le chapitre IV de l’Émile, connu sous le nom de Profession de foi du vicaire savoyard.
Comme l’a montré Bernard Cottret, la religion chrétienne entre au XVIIIe
siècle dans une véritable « crise de l’incarnation (Bernard Cottret, Le Christ des Lumières. Jésus de Newton à Voltaire, éd. du Cerf, Paris, 2011, p. 173-186 ». Le Jésus Fils de l’homme est préféré au Jésus Fils de Dieu, le Jésus de l’Histoire au Jésus de la théologie, le christianisme comme morale au christianisme comme religion.
Après de vains raisonnements et de multiples tentatives pour sortir, par la raison,de son doute radical, le vicaire savoyard parvient finalement à une solution : écouter sa « voix intérieure » (Jean-Jacques Rousseau, Profession de foi du vicaire Savoyard, Flammarion, Paris, 2010, p. 53.v[3] Ibid., p. 73)
Rousseau assure que la vraie religion ne vient pas de l’entendement mais du cœur. Le même refus de rendre la religion raisonnable pousse Rousseau à réfuter conjointement les théologiens, qui construisent des dogmes par leur intellect, et les philosophes, qui tentent de réfuter ces mêmes dogmes
par la raison.
La conception rousseauiste de la religion naturelle implique une injonction : l’introspection. « Rentrons en nous-même »
« Conscience ! conscience ! instinct divin,immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fait l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe. »
La morale et les actes de Jésus sont l’incarnation la plus parfaite de la religion naturelle. Ainsi, comparant Socrate et Jésus, Rousseau admet : « Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort
de Jésus sont d’un Dieu ».
Le Fils de l’homme se voit donc nier sa divinité humaine, au profit de son humanité divine : Jésus dévoile les potentialités morales de tout être humain, la part divine, christique, de chaque homme.
Si la religion naturelle et, partant, le christianisme sont si élevés d’un point de vue individuel et moral, ils sont cependant inappropriés à la vie politique collective. Dans le chapitre VIII Du Contrat social, intitulé « De la religion civile », Rousseau montre que la religion « peut […] se diviser en deux espèces, savoir, la Religion de l’homme et celle du Citoyen ». Mais la « Religion de l’homme ou le Christianisme, non pas celui d’aujourd’hui, mais celui de l’Évangile », contrairement aux religions antiques qui poussaient au patriotisme, incite au mépris des affaires publiques.
La religion civique ne saurait donc être chrétienne : elle doit porter sur les choses de ce monde (la République des citoyens), non sur les choses de l’au-delà (le Royaume de Dieu).
Ne confie-t-il pas lui même : « je suis chrétien, et sincèrement Chrétien, selon la doctrine de l’Évangile. Je suis Chrétien non comme un disciple des Prêtres, mais comme un disciple de JésusChrist». Rousseau, Lettre à Christophe de Beaumont, cité in Cottret, Le Christ des Lumières, op. cit., p. 179.
Le message qui va suivre, j’ai hésité à le partager avec vous , car je préfère entendre les paroles d’espérance , de consolation et d’amour , dont mes anges ont été si prolifiques , pendant les longues années de nos merveilleuses rencontres.
Cependant , il faut bien se rendre à l’évidence , tout a changé dans la vie de l’être humain , tout s’accélère , nous prenant au dépourvu, au risque de nous précipiter dans une angoisse et un désespoir, devant lesquels nous sommes désarmés.
« SEULE , LA PRIERE VOUS SAUVERA » disent les anges , et je crois qu’il va falloir prendre ces mots, très au sérieux . J’ai donc demandé à Mom, si je devais publier ce texte , en dépit de son contenu , mais j’ai le devoir d’obéir, de vous informer et de transmettre . Après quelques propos d’ordre privé , concernant la santé de la famille , voici notre entretien dans son intégralité :
L : Mom, après cette maladie , Qu’en est-il des anticorps ?
_ Tu as encore des anticorps , mais cela ne durera pas .Tu dois songer à te faire vacciner d’ici un mois ou deux .
L : Le vaccin est-il dangereux ?
_ Pas plus que le virus !
L : Le virus a muté . Est-il plus agressif ?
_ En effet , et même pour les plus jeunes . Aussi faudra-t-il faire vacciner tes enfants, le plus tôt possible . Et nous veillons .
L : Mom , explique-moi ! Que se passe-t-il avec cette pandémie ? Est-ce vous qui l’avez provoquée , et qui la maintenez ?
_ Oui , mon amie , car les hommes n’ont pas encore compris que leur salut est dans la prière . Malgré tous les efforts pour combattre le virus , il leur faudra une prise de conscience d’un autre niveau , et nous le constatons déjà , chez certains .
L : Et pour tous ceux qui tuent au nom de Dieu ? N’est-ce-pas plus grave ? Et faut-il frapper de la foudre , ceux qui ont la charge de leur famille , de leurs enfants et de leurs moyens d’existence ?
Penses-tu que la ruine de nombreuses personnes , apportera une inflexion, à cette punition du ciel ? Les enfants sont innocents .Ils souffrent .On ne peut pas leur faire endosser les fautes, de ceux qui tuent pour le plaisir, ou pour de fausses raisons !
_ Oui , lulu . Mais le châtiment doit être exemplaire , et nul ne peut y échapper. Nous supplions l’ Eternel, d’adoucir les effets de sa colère , et sois certaine que nous sauverons les enfants. Quant aux autres , les pervertis et leurs sbires, ils seront punis comme ils le méritent . Cela n’est pas de votre ressort.
L : Que puis-je dire à tous ceux qui lisent vos messages , pour les rassurer et les réconforter un peu ?
_ Tu dois leur dire que le courroux de Dieu est très grand , et nos supplications doivent trouver un écho, chez vous, humains , afin que des clameurs montent jusqu’à lui, et touchent son cœur . Les Justes et les Saints vous y aideront . Vous devez vous soumettre , et vous tourner vers le ciel .
Tous ceux , qui , parmi vous , peuvent s’exprimer avec facilité , doivent partager avec les autres, et les inciter à la prière , car ceux qui ne connaissent pas le Seigneur, de par leur manque d’éducation , ou de par leur misère , ne sont pas fautifs , même si leur situation sur terre , est de notre fait . Mais là , je raisonne à l’échelle humaine .
Ayez confiance , car Dieu vous aime , malgré tout , mais la purification de la terre est nécessaire , et nous savons combien l’homme a la mémoire courte et reprend très vite , ses mauvaises habitudes de pouvoir et de profit .
Lorsque tous les grands de ce monde , ou leur famille , auront été durement touchés , il va se produire un changement , dans leur esprit , à une autre échelle de valeur , même si ce changement aura été occasionné, par le malheur et la souffrance .
Nous ne voulions pas en arriver là , mais c’est la seule solution pour vous faire plier , tous , qui que vous soyez , et quel que soit le prophète, auquel vous pensez obéir .
Il n’y a qu’un seul Dieu , en ce monde , et c’est votre père , votre créateur unique , et vous dépendez seulement de sa volonté . Tu sais que Jésus est tout près d’intervenir , plus vite que tu ne le penses , dans le temps humain . Il faut prier , et prier encore , afin que toutes ces prières , qui s’élèveront en même temps , vers le ciel , fassent entendre leur misère , leur soumission ,et touchent le cœur de notre Seigneur . Il faut que vos larmes et vos lamentations , et celles de tous les martyrs de cette terre , s’élèvent en un torrent , qui inonde les Cieux .
Nous, les anges, nous nous abreuverons de ces larmes bénies , et nous les offrirons à Dieu , pour votre délivrance .
Qu’il nous entende et nous bénisse , et qu’il se laisse attendrir , pour l’amour de certains de ses enfants ! Rien n’est perdu , car votre père vous aime , mais il est blessé profondément , et ses larmes se mêlent aux vôtres. Il voudrait vous prendre dans ses bras , il voudrait vous consoler . « Père , laisse-toi fléchir par tes enfants innocents, qui rachèteront les fautes de la multitude ! Donne-leur l’espérance , avec l’avènement de Jésus !
Seule , la prière vous sauvera »
L : Et le Perverti , dans tout cela ? Qui a envoyé le virus , Mom ? Vous , ou lui ?
_ C’est le bras qui a armé le virus . Mais les ordres viennent de bien plus haut , quoiqu’il en pense ! L’archange Saint Michel est aux aguets, et vous protège de malheurs plus grands , soyez-en certains !
L : Va-t-il se produire d’autres catastrophes ?
_ Oui , lulu. Hélas pour vous !
L : Mais alors , à quoi bon vivre, et donner de l’espoir à nos enfants ?
_ Il faut vivre pour l’avenir , et accéder enfin à l’Homme nouveau .Certains , parmi vous , seront épargnés , les justes , ceux qui ont du coeur et de la compassion , et ceux qui auront le courage de lutter , afin que l’homme évolue vers l’Homme nouveau .
L :Sommes-nous dans le temps des «Trois Jours » ?
_ Oui, et il va se produire beaucoup de catastrophes climatiques , mais ce ne sont pas les écologistes , malgré leur bonne volonté , qui pourront y remédier. Le climat , c’est notre affaire , et nous en faisons ce que nous voulons . Vous aurez à subir beaucoup de souffrances , de déstabilisation , et d’interrogations .Il y a , cependant , parmi vous, des êtres qui vous aideront et vous guideront vers la lumière et le Salut .
Nous sommes avec vous, à chaque instant de votre vie. Nous pleurons avec vous , nous rions avec vous. Nous souffrons , nous nous réjouissons avec vous . Vous êtes nos frères et vous êtes nos enfants. Repentez-vous , ressaisissez-vous ! Courbez la tête devant votre créateur ! Alors , nos supplications , notre amour pour vous , lui toucheront l’âme et le cœur , car c’est de votre âme et de votre cœur dont il s’agit . Vous êtes LUI , et il est VOUS. Le UN est le TOUT , le TOUT est le UN.
Robert Specty a fait une expérience inouïe qui l’a mis en route, a changé son existence, et l’accule à une exigence rare. Son message, son trésor aussi, c’est celui de milliers d’hommes et de femmes qui l’ont précédé, de milliers de contemporains également, qui ont fait cette « expérience du ‘Je t’aime’ de Dieu ». Le quotidien La Croix, jeudi 3 mai 2012, p15 . En référence au témoignage du
Frère Christophe, le plus jeune des martyrs de Tibhérine.
Cette expérience et le chemin personnel qui en a résulté sont significatifs de notre temps. Significatifs de ce moment de transition que vit l’Église catholique en France et plus largement en Occident ; le passage d’une Église de multitude qui avait barre sur ses fidèles, leur disait que croire, comment
croire, une Église conduite par les clercs qui savaient et disaient pour tous, à une Église d’hommes et de femmes qui cherchent, veulent expérimenter et comprendre. Ceux-ci, à l’image des Samaritains que nous présente l’évangéliste Jean (chapitre 4, verset 42), ne se satisfont pas de ce qu’ils ont entendu par ouï-dire, ils veulent voir, entendre, se rendre compte par eux-mêmes. Ce sont des recommençants, comme on les appelle aujourd’hui, parmi lesquels des convertis ; ils ont rencontré au plus intime d’eux-mêmes cette Présence aimante, ils ont expérimenté l’action de l’Esprit dans leur vie, ils ont goûté à la puissance et à la fécondité des Écritures saintes. Ils nous rappellent que la foi chrétienne, en un temps où elle est bien chahutée, tant en interne qu’en externe, n’est pas une idée, moins encore une idéologie, pas une croyance ou un ensemble de dogmes, pas une morale ou une règle de vie, elle est avant tout une expérience, la ‘rencontre’ de l’Hôte intérieur, qui engage toutes les dimensions de la vie humaine ; elle est confiance en une personne, la Personne du Christ. Ces témoins nous parlent ainsi d’un Dieu vivant, d’un Dieu qui se laisse rencontrer, et plus encore d’un Dieu qui n’a de cesse de se révéler comme Lui-même nous le confie dans le livre de l’Apocalypse (chapitre 3, verset 20).
Robert Specty n’a pas quitté son Église, c’est en son sein qu’il a vécu cette expérience, et c’est en son sein qu’il reçoit l’aliment qui le fait vivre : l’eucharistie. Et cela en dépit des incompréhensions, des camouflets, du mépris qu’il rencontre parce que laïc, parce que se référant à une expérience fondatrice étrangère à beaucoup de membres de cette Église, parce que non théologien. Et cela en dépit des lassitudes éprouvées à la vue de cette Église retenue par son passé, qui dit mais ne fait pas, qui moralise, qui a encore trop souvent tendance à valoriser la primauté et l’efficacité de l’effort personnel dans la vie chrétienne, oubliant ce qui revient à la grâce.
C’est pourtant cette Église qui, de 1962 à 1965, lors du Concile Vatican II – dernier rassemblement de tous les évêques catholiques du monde – a opéré une véritable révolution dans la compréhension qu’elle avait d’elle-même, revenant à ses fondements, au dessein de Dieu, aux Écritures. Prenant le
temps de « se définir (ou du moins de se décrire) elle-même, (pour) la première fois (de) son histoire séculaire »(Mgr Christoph SCHÖNBORN, Le Mystère de l’Église : approches de Lumen Gentium (conférence donnée le 2 décembre 1982), elle affirmait alors notamment l’égale dignité de ses membres, l’appel universel à la sainteté et la dignité de la conscience, « le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre »Constitution pastorale Gaudium et Spes (L’Église dans le monde de ce temps),§16.9.. Mais une révolution, pour prendre chair, doit être entendue, accueillie, reçue pour ce qu’elle est. Le temps est nécessaire, l’évolution des mentalités indispensable. Passer de maîtresse à servante exige nécessairement temps et humilité.
C’est dire que Robert Specty vit son expérience et la responsabilité qu’elle a fait naître en lui simultanément comme un cadeau qui le dépasse et comme un fardeau, toujours à remettre. Il a conscience de ne pas toujours vivre ses exigences, son intransigeance, qu’accompagne un sentiment d’urgence, au diapason de l’amour de Dieu. Qu’il est difficile de vivre d’un cœur qui se veut sans partage ! Pour autant, il ne peut taire son expérience et la découverte qui a changé le cours de sa vie et de sa vie de chrétien, ce 23 février 1975. Aussi a-t-il entrepris d’écrire et d’éditer, à ses propres frais, son témoignage. Alors les yeux s’ouvrirent (en référence à l’évangile de Luc chapitre 24, verset 31) est paru en 2009 (Éditions Bénévent). Son désir était de partager au plus grand nombre sa conversion personnelle, son itinéraire de catholique culturel devenu chrétien catholique confessant, et les transformations qui en ont découlé.
Aujourd’hui, avec Quelqu’un a-t-il soif ?, thème biblique s’il en est (cf. les Psaumes 41 ; 6 ; 142,6 ; les prophètes Amos (8,11) et Isaïe (49,10) et encore l’évangéliste Jean (6,35), il se tourne vers toutes celles et tous ceux qui ont hérité du catholicisme mais n’ont pas goûté la présence de celui qui est à son origine, Jésus le Christ. Et ceci, qu’ils soient encore ‘pratiquants’ ou qu’ils aient pris leurs distances avec l’Église qui les a baptisés. Son intention : les inviter à se laisser rencontrer par Jésus ressuscité, et particulièrement dans le lieu privilégié qu’est « l’écoute de sa Parole »( catéchèse du 11 avril 2012 du pape Benoît XVI.).
« L’important, confie Robert Specty, est de montrer que chacun peut faire des découvertes en lisant la Bible ». Parce qu’il en a fait et en fait l’expérience, au quotidien, il nous assure avec saint Paul que « les textes sacrés… ont le pouvoir de … communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi que nous avons en Jésus-Christ. Tous les textes de l’Écriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice ; grâce à elle, l’homme de Dieu sera bien armé, il sera pourvu de tout ce qu’il faut pour un bon travail » (Paul à Timothée, chapitre 3, versets 15 à 17).
Philippe Le Vallois, Responsable du service Évolutions religieuses et nouvelles religiosités de l’Église catholique en Alsace
A-t-on le droit d’être tout puissant ou devons-nous rester des petites créatures sous la dépendance de la transcendance ?
Si nous décidons d’être Dieu , si nous décidons d’être tout puissant, c’est à dire des transhumanistes, comment gère-t-on la phase de transition ? »
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C’est par l’affirmation de l’homme qui devient Dieu, faussement présentée sous forme interrogative mais suivie d’une véritable question sur la phase de transition pour y parvenir, que Laurent Alexandre pose ,- à partir de la 23 ième minute de la vidéo de sa conférence– l’existence de cette nouvelle religion : la transformation technique de l’homme en Dieu, l’homme augmenté – h+–. Nous sommes au centre de ce qu’est le transhumanisme. Disons le tout de suite et sans ambage, le transhumanisme est l’aboutissement de la phase de notre histoire que fut l’humanisme qui mettait l’homme au centre de ses préoccupations et évacuait Dieu. Dans notre démocratie, l’idée d’un Dieu transcendant est tolérée dans la sphère privée mais elle en est totalement exclue dans la sphère publique : l’homme se construit sans Dieu, sans transcendance, voire sans immanence.
Le transhumanisme est historiquement le dépassement de l’homme naturel. Il est une époque nouvelle qui apparaît dans notre histoire : celle de la propre création de l’homme par lui-même dans la perspective notamment de « la mort de la mort ». Le transhumanisme ouvre la possibilité de l’accroissement des capacités humaines, que l’on peut alors, avec Laurent Alexandre, imaginer sans limite. Alors, l’homme ainsi technologiquement augmenté, deviendra Dieu. Dans la civilisation grecque dès le VII ième siècle av. JC, le Titan Prométhée avait dérobé le feu sacré pour le transmettre aux humains. Il fut condamné par Zeus à être attaché au mont Caucase, son foie repoussant chaque jour et dévoré par l’aigle. Voici donc l’avertissement déjà contenu dans la mythologie grecque.
L’humanisme qui prit naissance au XIV ième siècle en Italie et se développa ensuite en Europe porte en lui l’idée d’affranchissement du divin, l’homme est seul dans l’univers et construit son avenir. L’humanisme est une phase de l’histoire de l’Occident. Il s’appuie alors sur le culte de raison – celui-ci est même d’ailleurs rendu un temps à la déesse Raison pendant la Révolution – cf là .
Emile Chartier, dit Alain, écrit sous la IIIe République “Le culte de la raison comme fondement de la République”: « Je vois que la Raison est éternelle […], et qu’elle est le vrai Dieu, et que c’est bien un culte qu’il faut lui rendre. […] Les hommes sentent bien tous confusément qu’il y a quelque chose de supérieur, quelque chose d’éternel à quoi il faut s’attacher, et sur quoi il faut régler sa vie. Mais ceux qui conduisent les hommes en excitant chez eux l’espoir et la crainte leur représentent un Dieu fait à l’image de l’homme, qui exige des sacrifices, qui se réjouit de leurs souffrances et de leurs larmes, un Dieu enfin au nom duquel certains hommes privilégiés ont seuls le droit de parler. Un tel Dieu est un faux Dieu.
La Raison, c’est bien là le Dieu libérateur, le Dieu qui est le même pour tous, le Dieu qui fonde l’Égalité et la Liberté de tous les hommes, qui fait bien mieux que s’incliner devant les plus humbles, qui est en eux, les relève, les soutient. Ce Dieu-là entend toujours lorsqu’on le prie, et la prière qu’on lui adresse, nous l’appelons la Réflexion. C’est par la Raison que celui qui s’abaisse sera élevé, c’est-à-dire que celui qui cherche sincèrement le vrai, et qui avoue son ignorance, méritera d’être appelé sage. »
Cette période de notre histoire s’appuie essentiellement sur les sciences et techniques pour assurer son développement et aller vers l’homme en devenir. Paralèllement, Nietzsche proclamera la mort de Dieu. Cette époque de l’humanisme touche à sa fin. Elle donne aujourd’hui naissance au transhumanisme c’est à dire à une nouvelle période de l’histoire issue de l’humanisme. Après avoir évacué Dieu dans l’humanisme, l’homme veut devenir Dieu dans le transhumansime. Il veut prendre sa place, en devenant tout puissant grâce aux sciences et technologies des NBIC.
Laurent Alexandre redoute la période de transition qui commence, celle où la chrysalide qu’est l’homme doit se transformer en papillon de l’homme augmenté. Cette période dit Laurent Alexandre est très dangereuse car les masses de « gilets jaunes », les inutiles d’Harari, qui vont devenir de plus en plus nombreuses au fur et à mesure du développement de l’IA, peuvent se rebeller, voire tuer la démocratie. Il faut donc que les futurs dieux, ici élèves des grandes écoles du plateau de Saclay, s’engagent en politique pour orienter la société vers la création d’Homo-Deus. C’est la conclusion de sa conférence.
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Cet article -épisode 2 -est relatif à cette conférence fondamentale et symbolique en ce sens que le chantre du transhumanisme français s’adresse à une élite scientifique de futurs chercheurs et ingénieurs. Cette conférence est essentielle car elle est réalisée sous le patronage d’une députée devenue depuis ministre qui adhère en tant que membre de LREM à cette volonté de faire de la France une startup-nation, une nation conduite par ces élites scientifiques en vue de l’implantation du transhumanisme. Amélie de Montchalin, c’est elle, a aussi été recrutée en tant que consultante en stratégie par The Boston Consulting Group (BCG), un cabinet multinational. Le bureau parisien de celui-ci, a pour activités la science des données et l’intelligence artificielle appliquées à l’industrie, la finance et la santé. Il compte dans la capitale plus de 600 consultants. Ce bureau parisien est dirigé par son époux. ( réf blog David Affagard – Médiapart)
Nous sommes alors au coeur du capitalisme cognitif dont parle Laurent Alexandre et qui domine déjà le monde par ses géants des GAFAM, pour l’Occident et dont les dirigeants sont déjà adeptes du transhumanisme. –
Cet article prend la suite d’un précédent, écrit le 19 octobre 2019 à partir d’un article issu d’un blog de Médiapart. Celui-ci, avait suscité certains commentaires qui m’ont amené à approfondir les termes mêmes de cette conférence et j’ai étendu cet examen aux propos des deux invités : Emmanuel Brochier, maître de conférence et titulaire de la chaire de philosophie de la Nature à l’IPC Paris – faculté libre de philosophie et psychologie Paris- et Haïm Korsia Grand-rabbin de France depuis 2014.
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Dans sa conférence, Laurent Alexandre expose l’évolution rapide de notre monde vers celui que nous crée les NBIC -nano-bio -informatique et sciences cognitives- et qui s’attaque à la transformation physique de l’homme. Laurent Alexandre dont on rappellera d’abord sa profession initiale de chirurgien urologue, est aussi énarque et co-créateur du site Doctissimo. Il est impliqué financièrement dans une quinzaine de sociétés créées autour des NBIC à travers un holding au Luxembourg et il est principalement investi dans la société DNAVision spécialisée dans le séquençage génétique et installée dans la banlieue de Bruxelles. Il va présenter à son auditoire qu’il n’y pas d’alternative à ce monde dont il décrit les grandes avancées qui s’imposent à nous – il fait penser au slogan « There is no alternative « (TINA), traduit en français par « Il n’y a pas d’autre choix » attribué à Margaret Thatcher– Ce monde va devenir de plus en plus complexe et le passage vers l’homme augmenté, celui à l’horizon 2050, sera très dangereux du fait des masses d’inutiles de plus en plus grandes dues au développement de l’IA. Celles-ci risquent de saper par leurs révoltes, cette belle évolution et menacer de ce fait nos démocraties. Sa conférence est un appel aux futurs dieux, ici les plus prestigieuses écoles scientifiques françaises, pour s’engager en politique afin d’aider à créer les conditions de cette phase de transition pour en même temps sauver la démocratie… qu’il n’entrevoit bien sûr pas autrement que sous la conduite du capitalisme cognitif et dans le cadre de notre nouvelle religion transhumaniste.
Nous reviendrons pas à pas sur cette conférence, les principales idées des débatteurs, les propos d’Amélie de Montchalin, devenue, depuis, ministre de la transformation et de la fonction publiques. Elle est aussi députée de l’Essonne et marraine de ces conférences organisées autour des 3 grandes écoles –Polytechnique, ENS et Central Supélec– sur le plateau de Saclay début 2019-.
Mais pour analyser une telle religion transhumaniste et ses conséquences, il faut commencer par le faire au même niveau, c’est à dire au niveau du religieux. Et je le ferai donc en partant du commentaire d’Odeline du 13 novembre dernier posté sur mon premier article. Elle s’appuie sur la Bible et dit ceci :
L’homme devenu Dieu, c’est la réussite de l’Antichrist – ou Antéchrist– sur terre c’est à dire de l’adversaire du Christ. Ce mot est employé au pluriel dans les épîtres de Jean : (1 Jn 2:18; 1 Jn 2:22; 1 Jn 4:3; 2 Jn1 7)
1 Jn 2:18 : Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists: par là nous connaissons que c’est la dernière heure.
1 Jn 2:22 : Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ? Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils.
1 Jn 4:3 : et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.
2 Jn 1:7 Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist.
Le New age ou Nouvel Age dans lesquels s’inscrivent aussi par exemple la soumission aux esprits, la croyance en la réincarnation, est aussi appelé la « Conspiration du Verseau » l’ère du Verseau vouée à remplacer celle du Poisson, soit le judéo-christianisme. Ce courant de ‘bricolage » spirituel – « bricolage » signifiant que chacun crée sa spiritualité propre et à la carte en puisant ici ou là. Le New Age est en opposition avec les religions révélées où le message divin est transmis aux hommes, là par des rishis , comme en Inde, ailleurs par un prophète comme dans l’Islam ou la religion juive, enfin d’abord par des prophètes puis par Dieu incarné chez les chrétiens – Le New Age, comme le transhumanisme, s’épanouit d’aborddans l’Ouest américain.
Dans son livre Les Enfants du Verseau (1980) qui théorisa le New Age, Marilyn Ferguson définit ce dernier comme « l’apparition d’un nouveau paradigme culturel, annonciateur d’une ère nouvelle dans laquelle l’humanité parviendra à réaliser une part importante de son potentiel, psychique et spirituel. »
Toutes ces fausses doctrines sont le prélude à l’Antichrist, le Gouvernement Mondial (dit l’ »impie ») et qui précède, dans la Bible, le retour de Jésus-Christ. Ces gens ne savent peut-être pas qu’ils servent Lucifer(Satan- version du Titan grec chez les hébreux) , nous sommes donc selon la Bible dans les derniers temps. ( qui ne sont pas la fin du monde mais la fin d’un monde et le retour de Jésus sur terre)
Je poursuivrai par un regard sur l’Islam et les protestants évangéliques :
Dans l’Islam aussi, existent diverses traditions prophétiques –hadiths– qui mettent en scène Al Dajjâl, l »imposteur« , celui qui apparaît à la fin des temps et doit être éliminé aussi par le prophète Isâ – Jésus–lors de son retour. Les prophéties chrétiennes et islamiques convergent sur ce point à savoir le retour de Jésus. – mais dans l’Islam Jésus n’ est qu’ un prophète–
Chez les protestants évangéliques, forts divers et forts nombreux notamment aux USA, il y a un consensus sur l’arrivée d’un dictateur mondial– la bête ou antichrist– qui s’appuiera sur une religion universelle –(En 2020, selon le chercheur Sébastien Fath du CNRS, le mouvement compterait environ 660 millions de croyants dans le monde).
Je pense que le transhumanisme, dans cette perspective, est cette religion mondiale qui s’installe partout sur notre planète. Elle culminera selon cette vision évangélique avec le retour de Christ pour gouverner le monde. L’arrivée en puissance de la religion de l’homme devenu Dieu, en est donc le signe. –La parousie est une notion chrétienne qui désigne la « seconde venue » du Christ sur la Terre dans sa gloire, la première étant sa naissance. On la trouve dans l’Apocalypse de Jean.
Je poursuivrai ce regard religieux sur le transhumanisme en m’appuyant aussi sur les messages transmis par les Anges à leur messagère et qui ont fait l’objet d’un article publié le 18 novembre dernier. Selon la partie des messages qui concernent les comportements des humains, les déviances des hommes par rapport au message d’Amour du Christ et aujourd’hui de celui des Anges, sont telles que ceux-ci nous annoncent l’arrivée de trois jours où les hommes souffriront de multiples manières mais ce ne sera pas encore la fin… Viendra alors le surhomme spirituel – l’homme orienté vers la spirirtualité au service de Dieu– La lutte face au Perverti durera encore longtemps.
Ces connaissances transrationnelles – au-delà de la raison pure, cf là la notion de transrationalité -mettent en garde contre l’évolution vers le surhomme technologique auto-construit, en fait, projet ici de Satan ou là d’Al Dajjâl.
Laurent Alexandre – à partir de 41:01– expose les cinq objectifs du transhumanisme :
tuer la mort – et c’est Google qui est avec Calico le plus avancé.
créer une espèce humaine multi-planétaire et c’est Jeff Bezos avec sa société Blue Origin qui veut envoyer 1000 milliards d’êtres humains dans l’espace. Ceci suppose de produire, en grande quantité, des bébés avec des utérus artificiels.
créer des technologies d’augmentation de l’homme
créer la fusion entre l’IA et les cerveaux humains ( Laurent Alexandre pense que nous serons encore en IA faible en 2050,- c’est à dire sous le contrôle des humains qui en sont les spécialistes– contrairement dit-il au « fantasme » d’Elon Musk qui voit le passage vers l’IA forte plus tôt –avec l’IA forte, celle-ci se passe alors totalement de l’humain, s »auto-construit et s’auto-régule –
supprimer les risques à la naissance avec la création des bébés à la carte – Google possède déjà un brevet déposé pour la fabrication des super-bébés –US Patent n° 8.543.339.B2 déposé le 24/09/2013- L’eugénisme négatif dit Laurent Alexandre est d’ailleurs déjà en place et il cite l’exemple de la trisomie 21 détectée avant la naissance et qui conduit les parents dans 97% des cas à recourir à l’avortement.
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Il est temps d’aller pas à pas mieux découvrir la conférence de Laurent Alexandre :
Je passerai sur l’introduction de cette conférence, faite par un élève de Polytechnique, pour aller à la présentation d’Amélie de Montchalin qui a suivi et durera plus de 10 mn. Pour elle, l’enjeu est l’homme en 2050 dont elle dit trois choses : capacité à produire, diversité d’expériences, lucidité. Elle s’interroge donc sur ce que les machines vont laisser faire à l’homme, sur la diversité alors que les algorithmes conduisent à l’uniformisation et enfin sur la lucidité en donnant l’exemple négatif de notre évolution avec ce continent de plastique que notre mode de vie a fini par provoquer au milieu du Pacifique. cf là
Elle poursuit en disant qu’au XXI ième siècle il va falloir choisir entre la « loi du code » et la loi de la nature et trouve que l’IA responsable est une belle expression. Il s’agit de veiller à l’éthique de l’algorithme. Manifestement, sa présence et son engagement dans la société, montre qu’elle a choisi la loi du code contre la loi de la nature.
Laurent Alexandre commence sa conférence en remerciant Amélie de Montchalin en qui il voit « une députée de haut vol » loin de tous ces députés qui sont « des burnes en sciences et techno »
Il rappelle qu’il a écrit « la mort de la mort » en 2011 et que Google a fondé en 2013 sa filiale Calico dont le but est de lutter contre le vieillissement et les maladies qui y sont associées. Il souligne le soutien massif de Google au mouvement transhumaniste et que cette société a engagé Raymond Kurzweilqui en est un grand représentant. – ce dernier a écrit notamment et il y a déjà 16 ans : the singularity is near en 2006-cf là ce qu’est la singularité technologique.
À l’image du Santa Fe Institute créé pour regrouper les recherches sur le sujet de la complexité, mais sur une base d’activité saisonnière, une « université d’été de la Singularité » (Singularity University) a été créée en 2009 avec le concours de Google et de la NASA et offrira chaque été neuf semaines de cours sur le sujet à 120 étudiants51 pour la somme de 25 000 dollars.
Mais Laurent Alexandre dit que ce monde devient très compliqué et qu’il pose le problème de désynchronisation entre ce monde techno et notamment l’école et le gouvernement. Il prédit un décalage entre les inconvénients des nouvelles technologies qui apparaissent avant ses avantages.
Les NBIC –nano-bio-informatique et sciences cognitives– constituent un même ensemble, celui du transhumanisme. Il dit qu’il s’agit de technologies démiurgiques qui interpellent le politique comme les croyants. Elles apportent une intelligence quasi gratuite. L’IA est au coeur de ces technologies et permet leur développement.
L’IA est déjà très puissante. Elle fait déjà mieux que l’homme dans certains domaines, par exemple la lecture des scanners et demain le pilotage des avions et la conduite des autos. Le prix de l’intelligence va s’effondrer et entraîner des conséquences majeures. Les gens complémentaires en IA faible vont valoir de plus en plus cher et ceux substituables de moins en moins, à cause de la théorie des fonctions de production. Je ne m’en félicite pas.dit-il.
On va aller vers une fragmentation de l’internet – cf là– d’un réel virtuel et d’une vérité à géométrie variable. Nous allons vers la post-vérité, la post-réalité et le phénomène sera aggravé par les neuro-technologies. Pensez à ce que va pouvoir faire un dictateur des technologies cérébrales qu’Elon Musk développe déjà dans sa filiale Neuralink ! Elon Musk rêve de mettre un microprocesseur dans le cerveau de nos enfants pour les rendre plus compétitifs. Ces méthodes vont permettre l’émergence de neuro-dictatures. Et je précise que l’on peut déjà modifier notre empathie et notre comportement.
Les nouvelles technologies vont nous changer. C’est plus troublant et transgressif que de fabriquer une nouvelle grue !
Le choc technologique va être immense. Vous allez pouvoir le supporter mais l’ensemble des individus non. Sur le plan géopolitique les USA – GAFAM-Google-Amazon-Facebook-Microsft-et la Chine –BATX-Baidu-Alibaba-Tencent-Xiaomi-vont s’affronter dans cette course mais l’Europe est absente sur toutes les facettes des NBIC. Il y a le feu au lac !
Ces technologies vont accroître les écarts de niveau de vie et de revenu dans les populations et la concentration de richesse se fera sur un nombre d’individus de plus en plus réduit. L’IA est une machine à produire des inégalités avec des conséquences populistes qui vont s’accentuer si on n’y prend pas garde.
The Economist, qu’on ne peut prendre pour un journal marxiste, lançait il y a peu un cri d’alarme en ce sens, en exposant que le bonus annuel chez Google pour un grand spécialiste de l’IA était de 100 millions de dollars par an !
Vous , polytechniciens, en sortant de l’école vous serez embauchés à l’INRIA à 3000€ brut par mois… C’est dire que peu d’entre vous resteront en France.
Des Dieux et des inutiles d’Harari est un cauchemar. En ce sens la crise des gilets jaunes est salutaire : elle nous montre à quelle vitesse on va rentrer dans le cauchemar d’Harari et à quelle vitesse il faut agir pour casser ce déterminisme et sauver la démocratie. J’ai publié avec Jean-François Coppé, début 2019, un livre : l’IA va-t-elle tuer la démocratie ?
USA et Chine ont la volonté de fusionner le secteur [ éducation/santé / neurosciences ] pour régler la crise du type de celle des gilets jaunes. Il va être difficile d’empêcher les politiques de faire de l’eugénisme.
Reed Hastings, le dirigeant de Netflix qui est très transhumaniste, ambitionne de vous donner des gélules pour regarder ses films et vous créer une imprégnation neuro-technologique.
Tous les secteurs de l’emploi vont être atteints par les conséquences des NBIC. Par exemple, le monde de la médecine, le mien, va être très vite touché dans cette évolution. L’IA est déjà 3 fois plus précise qu’un cardiologue pour un diagnostic. Elle est très supérieure aussi en dermatologie et les radiologues vont être éclaboussés. La dernière application de Google – Google Lyna- détecte 99% des cancers du sein contre 62% par les médecins. Bientôt les médecins radiologues feront une faute professionnelle s’ils ne recourent pas à l’IA pour leurs diagnostics.
Kai Fu Lee informaticien et homme d’affaires chinois, figure médiatique de l’internet chinois et spécialiste en IA explique qu’en 2030-2035 les médecins ne vont pas disparaître mais qu’ils vont devenir des compassionnal caregiver,1/3 deviendra infirmiers, 1/3 assistants sociaux et 1/3 techniciens…
Vous imaginez comment ce sera enthousiasmant pour ces médecins à bac+12 !
Après avoir travaillé chez Apple, Microsoft et Google, Kai-Fu Lee est aujourd’hui l’un des investisseurs chinois N°1 en intelligence artificielle. Dans cet ouvrage fascinant devenu un best-seller mondial, il raconte comment la Chine utilise « le pétrole du 21e siècle », c’est-à-dire les données générées par ses centaines de millions d’utilisateurs. Grâce à une nouvelle génération d’entrepreneurs et à une course à l’innovation encouragée par les pouvoirs publics, la Chine invente un monde où l’intelligence artificielle se déploie dans toute la société, les restaurants, les hôpitaux, les salles de classe ou les laboratoires. Kai-Fu Lee démontre à quel point l’IA va changer nos modes de vie et transformer l’économie, en privilégiant les plus agiles et les plus créatifs. Il propose d’utiliser les ressources financières considérables qui seront dégagées afin de soutenir les métiers où l’humain est irremplaçable : l’éducation, l’artisanat, les services à la personne. Un livre qui se lit d’une traite. Vous ne verrez plus jamais l’avenir comme avant.
Il faut lutter contre la concentration de la richesse pour sauver la démocratie. Il n’est pas souhaitable que ça aille si vite et il y a un danger des villes citadelles et métropoles.
Il faut aider les gilets jaunes et il est inacceptable de s’en moquer. Sundar PIchai, l’actuel dirigeant de Google, dit qu’il est naïf de croire que la technologie règlera tous les problèmes.
Il faut réorganiser complètement le système éducatif.
Alors qu’on espère l’immortalité Laurent Alexandre observe parallélement que l’espérance de vie des blancs aux USA régresse.
Il faut aller vers une société de la solidarité et gérer la transition cognitive. –sous-entendu sous la conduite des dieux –
Vous avez la clé du changement de l’éthique. Faites de la politique !
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Débat avec les deux invités
Première question au Grand-rabbin : Est-ce que nous pouvons et devons devenir Homo -Deus ?
C’est fait pour… Dans le Talmud Dieu crée le monde, s’efface et dit à l’homme : vas-y ! L’humain est créé à l’image de Dieu. On a cette responsabilité de créer … mais on ne se prend pas pour Dieu.
Laurent Alexandre : C’est le biologiste Julian Huxley, le frère d’Aldous, qui a créé le mot transhumanisme . Il voulait un eugénisme de gauche mais ce mot était alors inacceptable à entendre. – Huxley était humaniste, et il présida le congrès qui vit la fondation de l’International Humanist and Ethical Union et il participa au comité consultatif pour la fondation de la First Humanist Society de New York aux côtés de John Dewey, Albert Einstein et Thomas Mann. Huxley était un partisan de l’eugénisme comme moyen d’amélioration de la population humaine.« Une fois pleinement saisies les conséquences qu’impliquent la biologie évolutionnelle, l’eugénique deviendra inévitablement une partie intégrante de la religion de l’avenir, ou du complexe de sentiments, quel qu’il soit, qui pourra, dans l’avenir, prendre la place de la religion organisée. «
S’agissant de l’éthique, Laurent Alexandre estime qu’elle change au fur et à mesure de l’évolution de l’homme. Elle n’est pas figée. Ainsi, dans les années 1950 aux USA, on a lobotomisé des garçons qui se masturbaient trop. On a coupé aussi le corps calleux de Rosemary la soeur de John Kennedy qui aimait trop les garçons, pour ne pas gêner la carrière de John. De telles pratiques seraient impensables aujourd’hui.
Emmanuel Brochier dit que la technique nuit à l’environnement. L’Europe dans un rapport de 2004 s’en inquiétait. Mais ,en 2009 un nouveau rapport faisait le constat qu’on avait pris du retard dans les nouvelles technologies. Le rapport se rangeait alors à la vision transhumaniste.
S’agissant de la distinction entre les techniques qui réparent et celles qui augmentent l’homme, Laurent Alexandre souligne qu’il est difficile de faire la séparation. Il donne l’exemple d’un aveugle : si on lui remet 1 million de pixel, on le répare mais si on lui en met 3 millions c’est du transhumanisme…. et qui va résister à être augmenté ?
Emmanuel Brochier conclut que l’on part sur de mauvaises bases car le transhumanisme voit l’homme uniquement comme une machine.
Pour une réflexion en ce sens :
Penser l’humain au temps de l’homme augmenté: Face aux défis du transhumanisme -mars 2017
Thierry Magnin, né le est un prêtre catholique et physicien français – docteur en sciences physiques et docteur en théologie. enseignant-chercheur en physique à l’École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, puis à l’université de Lille.
à travers la critique de l’argumentaire transhumaniste, qui est fondé sur une conception appauvrie de ce qui fait l’humain, Thierry Magnin nous invite à porter un nouveau regard sur notre humble condition. Qu’est-ce que l’homme à l’heure où l’on pourra bientôt remplacer tous ses organes par des machines intelligentes, voire transférer son psychisme ? L’anthropologie chrétienne peut-elle nous aider à aborder avec confiance la révolution annoncée afin que celle-ci nous ouvre, non à un abandon de l’humain, mais à son plein accomplissement ?
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Mes conclusions :
J’observe à la lumière de la conférence de Laurent Alexandre l’état d’avancement des technologies transhumanistes qui vont transformer l’homme. Les conséquences de ces transformations dans la période de transition constituent un grand danger à cause de la croissance exponentielle du nombre des inutiles dit Laurent Alexandre- Je pense qu’elle reste un espoir, justement, pour reprendre le pouvoir contre cette folie démiurgique du capitalisme cognitif qui regroupe le monde techno-scientifique – un conglomérat fait de politiques, de capitalistes, de chercheurs, ingénieurs et techniciens sous la conduite des nouveaux religieux du transhumanisme. Il s’agit d’une course folle pour le profit et les pouvoirs envisagés pour la construction d’homo-deus, de surcroît encore exacerbée par une rivalité géopolitique entre USA et Chine… à laquelle la vieille Europe voudrait aussi prendre part…
Nous n’allons pas échapper à cette folie démiurgique qui a envahit la planète mais j’oppose une autre vision d’avenir.
Je fais d’abord et surtout le constat que le transhumansime est une nouvelle religion, celle de l’homme-Dieu. – Si vous en doutez encore je précise qu’ Anthony Levandowski, le père de la voiture autonome, a fondé en 2017 aux États-Unis une organisation religieuse qui fait la promotion d’une « divinité » basée sur une intelligence artificielle -cf là .
Concernant cet aboutissement, certains ont fait observer que la philosophie humaniste est déjà née au sein de la chrétienté et qu’elle n’aurait pu naître ailleurs. D’autres aujoud’hui voient dans le transhumanisme une nouvelle hérésie d’origine chrétienne- cf là » le transhumansime, une idée chrétienne devenue folle« -. Selon cette vision c’est parce que Jésus est à la fois fils de l’homme et fils de Dieu qu’a pu naître au sein de la chrétienté l’idée de l’homme comme point focal de toutes nos pensées et nos espérances. Dans ce courant humaniste, Nietzsche, fils de pasteur, se dresse pour déclarer la mort de Dieu.
Pour certains aujourd’hui encore, Dieu est chose d’un passé révolu qu’il convient de laisser aux temps de l’obscurantisme dénoncé par les Lumières. Au mieux, Dieu relève pour les agnostiques, sans doute les plus nombreux, d’un questionnement sans intérêt. Nous avons mieux à faire : produire, consommer et entre les-deux, prendre du plaisir. C’est ça la vie !
Depuis l’époque des Lumières, notre évolution s’est construite uniquement autour de la raison et de la pensée grecque puis essentiellement à partir des sciences et technologies, aussi bien dans le monde capitaliste que marxiste du XX ième siècle. Ces deux mondes, alors ennemis sur le partage des richesses, relevaient d’une même vision productiviste du monde. Il fallait extraire, transformer la nature, produire de plus en plus et dégager du profit ou de la valeur travail grâce à l’activité humaine, la nature étant là, offerte gratuitement à ce projet prométhéen. Pensons, du côté marxiste, à Stakahnov.
Qui se souciait des beautés du monde, de la nature, dont nous parle par exemple un Pierre Rabhi ? Peut-être et éventuellement au cours des périodes de congès ? Celles-ci furent vite, d’ailleurs, utilisées par d’autres, pour être transformées, en industrie du tourisme. Il s’agit bien sûr d’extraire une richesse de cet arrêt d’activité. Cette beauté du monde était gratuite et donc sans valeur pour les théories économiques, axées soit sur la valeur du coût marginal pour l’économie libérale soit sur la valeur travail pour l’économie marxiste… Cette beauté de la nature, son immense diversité ne trouvait éventuellement de la valeur que par le pinceau du peintre, l’appareil du photographe, la réalisation d’un film. Même cette beauté n’a de valeur marchande aux yeux de l’homme que lorsqu’il l’a transformée en tableau, photo ou film. Il ne reconnaît de valeur qu’à ce qu’il produit ou qu’il utilise pour sa production. Depuis le développement de la pensée humaniste, l’économie est devenue hégémonique dans nos vies. L’homme n’a plus d’autre horizon depuis la disparition de la transcendance. Il en est réduit à produire et consommer d’où l’importance de la publicité pour forcer la consommation en jouant sur des ressorts psychologiques. Il faut « faire » et avoir, même pendant les vacances. On regarde d’un air presque toujours soupçonneux, celui qui ne participe pas suffisamment à ce « faire »ou cet « avoir ». Il ne s’agit plus d’être…
Tout devient économique et peut être source de richesse. Le capitalisme, par ses facultés d’adaptations et de souplesse et sa religion du profit a été, à ce grand jeu du XX ième siècle, le grand gagnant du productivisme et il a éliminé son frère ennemi le collectivisme… sauf peut-être en Chine où le régime d’abord marxiste a donné naissance à un hybride encore plus dangereux.
Faisons qu’Homo-Deus ne soit pas l’unique vainqueur du XXI ième siècle car le capitalisme cognitif découvre là un nouveau terrain d’aventures économiques pour l’homme, de nouvelles sources d’extraction de richesses tirées de l’homme lui-même, notamment par l’extraction des données, mais aussi par toutes sortes de techniques de transformation du corps, d’adaptation de celui-ci à son environnement technologique. Après s’être attaqué à la nature, l’homme s’attaque à lui même, dans la perspective de devenir l’homme-dieu surpuissant.
Ce monde là, par le jeu entremêlé du productivisme et de l’évolution des sciences NBIC a pris conscience aujourd’hui de sa capacité, de cet immense chantier d’augmentation de l’homme, des perspectives envisagées par exemple pour la conquête de l’espace … Après avoir avec la période humaniste réalisé des avancées incontestables l’homme a détruit la planète qui, n’ a à ses yeux pas de valeur. Alors oui, le transhumanisme peut dire HOMO DEUS… et l’homme se prend pour Dieu ! Mais quelle planète va-t-il habiter ? Laurent Alexandre n’aborde même pas le sujet, obnubilé par l’esprit de puissance au coeur du capitalisme cognitif d’aujourd’hui …comme d’ailleurs du capitalisme industriel d’hier.
L’homme augmenté se construit hors de la nature et contre la nature. Il faut choisir dit Amélie de Montchalin, entre la loi du code et la loi de la nature…peut-être même faut-il fuire dans l’espace vers d’autres planètes comme l’envisage Jeff Besos laissant alors celle-ci, d’ailleurs bien malade, aux inutiles.
Face à ce courant religieux mortifère pour l’homme –cf là mes article sur le transhumanisme et notamment « les chimpanzés du futur » – qui veut faire de celui-ci un dieu par l’accroissement extraordinaire de ses capacités technologiques, j’oppose la vision de l’homme qui devient de plus en plus spirituel …. et se rapproche ainsi de Dieu en gardant sur terre une vie de simplicité. Celui-là sait que son passage ici-bas n’est qu’un moment de sa vie. Le combat aujourd’hui entre ces deux horizons semble particulièrement inégal. Il rappelle là encore celui de David contre Goliath – épisode de la Bible (1Samuel 17, 1-58) mais aussi du Coran –Sourate 2, verset 251-dans lequel David, fils du berger Isaï, le plus petit de ses 7 frères et encore adolescent, abat le héros des Philistins, le géant et courageux Goliath, d’un caillou lancé avec une fronde.
Chacun sent bien que nous sommes à une intersection, un moment de choix crucial : l’homme s’engage t-il vers la course folle de l’homme augmenté ou s’oriente -t-il vers le surhomme spirituel car rien ne permet de penser que son évolution est terminée ?
Pour celles et ceux qui n’adhèrent pas au combat entre l’homme spirituel et l’homme augmenté il existe une autre source d’opposition au transhumanisme c’est celle du combat pour la sauvegarde de la nature, y compris l’homme, contre l’évolution transhumaniste qui se construit hors et donc contre la nature.
Le combat qui s’engage est donc celui de la défense de la Vie au sens chrétien – « je suis le chemin, la vérité et la vie- Jean 14:6– l’homme est beaucoup plus que sa réduction à des algorithmes, des réactions chimiques ou électriques même s’il est aussi cela. Ce combat est aussi celui de la défense du vivant contre la religion transhumaniste qui s’épanouit à travers le capitalisme cognitif successeur historique du capitalisme industriel et vainqueur du monde productiviste destructeur du monde naturel.
L’arrivée progressive de la 5G sera à la fois, le symbole et l’outil central de ce virage définitif de l’homme vers l’IA. Ce mouvement est déjà engagé et rappelez-vous ce qu’ a dit Laurent Alexandre : le développement des nano-bio technologies et sciences cognitives dépend essentiellement du numérique et de l’IA pour se développer. La 5G devrait et pourrait être au coeur de ce dernier combat possible car elle permettra l’explosion de l’exploitation de l’IA et contribuera à faire de l’homme d’aujourd’hui un chimpanzé du futur. Après …il sera trop tard pour l’homme non augmenté car je n’ai pas toute confiance en l’étique de l’algorithme. Les hommes non augmentés disparaîtront sauf s’ils constituent un intérêt utilisable par les hommes augmentés –cf là une base documentaire sur la 5G–
N’étant pas connaisseur de la religion juive, la position du Grand -rabbin de France m’a surpris. Il explique que dans le Talmud la création a été confiée à l’homme par Dieu : Vas-y, fais le ! La transformation de l’homme par lui-même semble participer selon lui de cet ordre « fais-le ! »
Il s’oppose néanmoins à Laurent Alexandre car dans cette action l’homme ne se prend pas pour Dieu, ne devient pas Dieu. Il expose par exemple que chaque semaine il fait shabbat , se coupe à cet occasion de toutes les technologies avancées – vit alors un jeûne technologique– ce qui lui permet de garder cette humilité devant Dieu.
Mais le rôle économico-politique d’Amélie de Montchalin, marraine de cette conférence, engagée dans le développement des nouvelles technologies me laisse sans voix. Il serait intéressant de connaître comment elle articule sa foi chrétienne, que révèle sa page Wikipedia, et sa raison. Sans doute a-t-on compris qu’elle met tous ses espoirs dans « l’IA responsable » et « l’éthique de l’algorithme » dont elle nous a parlé en introduction de cette soirée ?
Mais comment admet-elle, au nom de cette foi chrétienne, la transformation de l’homme et la création de l’homme technologique qui doit remplacer Dieu. Serait-ce parce qu’elle se place dans les pas du Père Teilhard de Chardin aussi archéologue et qui avait, en son temps, développé une approche holistique du « Christ cosmique » ?
Les avertissements contenus dans les Evangiles à propos du combat entre Lucifer et le Christ rappelés en début de cet exposé et ceux récemment donnés par les Anges à leur messagère- cf l’article que j’ai publié – me conduisent à conclure qu’en allant vers le surhomme technologique, l’homme ainsi augmenté, court à sa perte et qu’il y a là les signes effectivement des derniers temps dont parle l’Apocalypse et que d’autres perçoivent, et d’une autre manière, en s’engageant dans le courant écologiste. En effet, l’écologie devrait choisir entre la loi du code et la loi de la nature.
Mais je dois noter à ce sujet aussi, l’étonnement qui fut le mien, de voir l’importance du courant transhumaniste parmi les écologistes, vegans et courants de gauche et je rappelle mon article du 3 août 2017 sur Ecologisme et transhumanisme les connexions contre nature
Décidément le transhumanisme, la religion aujourd’hui mondiale et l’aboutissement de l’humanisme, est infiltré partout. Pour un chrétien, il n’y a que Christ qui peut s’opposer à Lucifer. Mais Lucifer est aujourd’hui partout chez lui. Oui, nous approchons de la fin de la période historique de l’humanisme. Chrétien mais aussi non-chrétien, lisez sur ce site le résumé d’un livre fondamental de Laurent Fourquet intitulé le christianisme n’est pas un humanisme, au moins sa première partie, consacrée à l’analyse de notre société. Alors vous comprendrez pourquoi avec la philospophie humaniste nous en sommes arrivés là… Bien sûr certains, déjà conscients du désastre, nous disent que l’humanisme a dévié ou a été dévié. Nous avions déjà entendu ce genre de propos avec le stalinisme par rapport …au léninisme et même à propos du léninisme… par rapport au marxisme. On ne va pas sauver l’humanisme. Mais essayons de sauver l’homme … de son immense folie.
Et puis, en prenant encore du temps, vous pourrez terminer par les informations que contient cet article d’actualité à propos des origines de la Covid -19. Sans que ce propos soit anti-scientifique, voir anti-vaccins, et je précise bien, non conspirationniste, vous comprendrez alors que notre crise sanitaire actuelle a son origine …justement dans un laboratoire. Il faudra bien que, là encore, « on » finisse par admettre que cette pandémie selon l’OMS et cette crise économique et sociale qui en découle, provient d’un laboratoire. Dire que ce laboratoire était situé en Chine, qu’une faute a sans doute été commise, ne peut exonérer de la réflexion centrale sur les dangers considérables que nous font courir aujourd’hui les activités scientfiques et technologiques.
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Ils voyaient déjà comment tout cela allait finir!
Deux futurs s’offrent à nous avec le transhumansime,
celui d’Huxley et son meilleurs des mondes écrit en 1931 avec sa dictature par le plaisir
et celui de « 1984 » d’Orwell écrit en 1949 avec sa dictature par l’asservissement
On peut imaginer une comBinaison de ces deux avenirs, un mélange de ces deux mondes vers lequel on glisse chaque jour un peu plus…
Voici près d’un siècle, dans d’étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains » sauvages » dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des » Alphas « , génétiquement déterminés à être l’élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd’hui, il nous paraît même familier…
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Année 1984 en Océanie. 1984 ? C’est en tout cas ce qu’il semble à Winston, qui ne saurait toutefois en jurer. Le passé a été réinventé, et les événements les plus récents sont susceptibles d’être modifiés. Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le présent et les promesses de Big Brother. Grâce à une technologie de pointe, ce dernier sait tout, voit tout. Liberté est Servitude. Ignorance est Puissance. Telles sont les devises du régime. Pourtant Winston refuse de perdre espoir. Avec l’insoumise Julia, ils vont tenter d’intégrer la Fraternité, une organisation ayant pour but de renverser Big Brother. Mais celui-ci veille…
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table ronde de l’X sur le transhumanisme – la conférence
Lucienne Tinfena a publié le livre des Anges II le 25 février 2020. Après lecture du premier livre puis de celui-ci, j’ai estimé que l’importance des révélations que contient ce deuxième livre sont telles que je devais lui consacrer un premier article qui participe à le faire découvrir et encourager sa lecture.
En effet ce livre de la messagère des Anges constitue pour le Temple des Consciences un témoignage important de l’existence de ce monde intermédiaire. Il constitue aussi un élargissement considérable de notre conscience qui, à travers sa lecture, nous entraîne au-delà du monde strictement rationnel et ouvre au monde qui nous attend lorsque nous aurons franchi la porte étroite qui y conduit. Il a été donné à Lucienne la grâce de découvrir partiellement ce monde en dialoguant avec ses Anges. Lucienne est leur messagère et nous allons voir que ce qu’ils ont à nous dire est d’une extrême importance.
Je commencerai par dire que Lucienne est une amie du Temple des Consciences et de moi-même depuis qu’elle a frappé une première fois à la porte du Temple le 3 mars 2018. Nous avons depuis beaucoup échangé par mail et je l’ai aussi rencontrée pour évoquer avec elle son rôle de messagère de ses ami(es) les Anges. Elle publie depuis ce moment sur mon blog , assez régulièrement , des articles qui relatent certains dialogues avec les Anges. J’ai accepté en conséquence de rédiger la préface de ce deuxième livre qui apporte à celui-ci la caution et le regard extérieur de celui qui revendique à la fois la rationalité mais aussi son dépassement et j’ai nommé sur ce site cette démarche que j’appelle transrationalité.
A partir de cette démarche j’accueille et même parfois je promeus les initiatives qui m’apparaissent sincères et montrent que le monde de la rationalité pure est oppressant et nous conduit à notre perte si nous ne savons pas sortir de ses limites et nous réorienter vers une spiritualité sincère et profonde. C’est aussi l’un des messages centraux délivré par les Anges.
Je vais d’abord vous parler rapidement du rôle de la messagère et du discernement qu’il convient d’exercer par rapport à la transmission des messages.
J’ai eu l’occasion dernièrement de publier un article d’une conférence de Jacques Mabit. Médecin revendiquant sa spiritualité chrétienne, il fait état de ses connaissances et pratiques chamaniques qu’il exerce dans un centre créé au Pérou il y a 30 ans. – cf là : enjeux du discernement entre l’ombre psychique et spirituelle- Il est donc à la jonction du monde chrétien où il puise sa foi et du monde d’esprits avec lesquels communiquent les chamanes péruviens.
Je fais mienne la présentation des trois mondes exposée par Jacques Mabit et qui est aussi mon paradigme :
–il y a un monde du divin dont nous ne savons rien directement si ce n’est par la voix des prophètes, par celle des visionnaires, de certains poètes ou des mystiques qui accèdent à ce monde de façons diverses et partielles.
–Il y a aussi notre monde sensible auquel les adeptes de la seule raison veulent nous cantonner et qui ignore voire rejette souvent les deux autres mondes.
-Enfin, il existe un monde intermédiaire peuplé de multiples entités parfois relayant le monde du divin parfois nous entraînant à notre perte. Dans ce deuxième cas Jacques Mabit parle alors pour les humains qui y accèdent consciemment ou non, d’infection voire dans certains cas de possession. C’est dans son centre du Pérou par un travail chamanique mais aussi un regard chrétien toujours présent, complété par des connaissances et rencontres en psychologie et psychiatrie qu’il aide ces humains infectés ou possédés à guérir. Il nous met donc en garde dans la communication avec ce monde intermédiaire en sachant discerner qui nous parle. Il cite à cet occasion le témoignage de Saint Ignace de Loyola qui reconnut avoir été dupé un certain temps par le démon alors qu’il croyait accéder à un monde merveilleux d’amour et de beauté.
Je renverrai enfin à une page en construction sur mon site et relative à la mystique chrétienne. Dans une courte vidéo le Père Joseph-Marie Verlinde y expose les difficultés du discernement dont il faut faire preuve à l’égard de tous les signes et de toutes les manifestations en provenance de l’au-delà du monde sensible. Il distingue très fortement les pouvoirs et les charismes . Les deux peuvent conduire à des effets visibles parfois assez identiques -cf là. Il dit combien l’Eglise est très réservée, voire méfiante à l’égard de toutes les révélations ou de tous les signes qui parviennent aux humains et de citer pour illustrer son propos le cas de Padre Pio dont je sais qu’il fut alternativement rejeté et admiré par les différents Papes qui se sont succédés de son vivant avant d’être finalement reconnu Saint sous le pontificat de Jean-Paul II.
J’ajouterai enfin que ces trois mondes ne sont pas totalement inperméables les uns aux autres. Il y a des inteférences possibles notamment entre le monde intermédiaire et notre monde sensible parfois inconsciemment pour nous, parfois plus ou moins consciemment. Lucienne évoque par exemple certains signes qui nous sont envoyés pour nous guider nous mettre en garde et il arrive que certains parmi nous aient une impression du passage d’un Ange. Mais, bien sûr, c’est avec la révélation directe, ici par leur messagère Lucienne, que le monde intermédiaire nous avertit et nous guide.
Après ces mises en garde, il convient donc de découvrir le message des Anges que nous transmet Lucienne avec une grande humilité et une grande sincérité dont j’exclus qu’elles puissent être une simple posture de l’auteure pour nous faire adhérer à ses récits. Il appartient au lecteur de s’imprégner de ces messages d’une grande rareté et de les écouter avec discernement.
Lucienne communique avec ses Anges depuis au moins trente ans. Elle expose dans son premier livre le parcours qui a été le sien fait d’abord de merveilleux dessins accompagnés ensuite de messages d’abord difficilement lisibles ou l’écriture se situe entre le dessin et notre calligraphie.
Le ton est alors très léger, badin, enjoué et concerne essentiellement l’univers personnel de Lucienne. Au fil des années s’établit un vrai climat de confiance entre la messagère et ses anges qui deviennent aussi des amis notamment Momo, Mom et Numa les trois anges qui l’accompagnent depuis le début. D’autres, assez nombreux apparaissent épisodiquement. Progressivement, au fil des années, les messages deviendront moins personnels et seront des informations sur le monde angélique ou des avertissement adressés aux humains. Les informations gardent une grande légèreté, parfois teintées d’humour mais les avertissements ont un ton plus grave en harmonie avec leur teneur.
Le portrait de la messagère Lucienne doit être complété en disant qu’elle communique aussi parfois avec ses plantes d’appartement, voire qu’elle effectue des expériences de lévitation et qu’elle établit aussi mais assez rarement des communications avec des morts. Cette dernière communication, qu’elle ne recherche pas, est toujours précédée par l’accord des Anges auxquels Lucienne obéit sans toutefois parfois perdre son libre arbitre.
Bien sûr peut-être n’adhérez vous pas à l’existence de ce monde angélique ou vous méfiez-vous des faits relatés et c’est aussi une souffrance pour la messagère. L’ombre psychique et l’ombre spirituelle comme l’expose Jacques Mabit peuvent se superposer, interférer voire être prises l’une pour l’autre. J’ai moi-même vécu de courtes expériences intenses et bénéficié aussi d’autres témoignages vécus de même nature que celles de l’auteure et qui demandent toujours discernement : qui parle ? D’ailleurs il est arrivé aussi exceptionnellement à Lucienne de douter, se demandant si sa main écrit bien sans qu’elle intervienne mais la réponse de l’Ange la rassure. A une autre occasion un Ange lui révèle qu’un dessin qui lui avait paru suspect a été en fait l’oeuvre du Perverti et que le dessin est un faux qui ne provient pas de ses amis les Anges.
Ce doute, de même que la manipulation du « Perverti » sont l’exception dans les messages révélés dans le livre. Ils semblent être mis là pour témoigner de la vigilance de l’auteure .
Venons-en aux messages transmis par les Anges. Comme je l’ai dit plus haut ils concernent souvent des révélations sur le monde des Anges qui entourent Jésus et Marie. C’est un monde d’Amour pur : tout y est amour payé en monnaie d’amour. En ce sens ces révélations sont conformes au message central chrétien : l’essentiel est l’Amour.
Par contre, on y découvre un monde extrêmement actif où les Anges occupent des fonctions parfois interchangeables d’une multiplicité quasi infinie mais où l’occupation pour faire évoluer les âmes qui arrivent du monde terrestre semble être pour ce type d’Anges une occupation importante. Les Anges Nomades sont des Anges qui s’occupent des humains d’abord sur terre en veillant à les protéger et puis dans leur monde en les faisant évoluer vers et dans ce monde d’Amour. Ce monde des Anges est fait de multiples hierarchies dont les plus hautes ne communiquent pas avec les humains. Jamais Lucienne n’a prétendu recevoir de messages directs de l’Ange Gabriel ou de l’Archange Michel, à fortiori aucun message de Jésus ou de Marie. Mais elle est blessée d’être parfois confondue avec un simple médium. Sa communication se fait essentiellement avec des Anges n’ayant jamais eu d’existence terrestre.
On apprend au fil des messages que très marginalement certaines âmes sont appelées avec leur accord à un retour sur terre dans le cadre de leur parcours de purification. La réincarnation existe mais n’est que très marginale. Il existe aussi et de façon semble-t-il aussi rare un retour sur terre de certains anges pour y vivre une vie d’humain parmi les humains.
Les Anges nous révèlent que dans notre monde sensible existent aussi d’autres êtres situés sur d’autres planètes et qu’ils nous ont déjà visités et les Anges annoncent qu’ils s’apprêtent à le faire de façon invasive. – cf ici des observations non expliquées par la science –
Interrogés sur les NDE et le tunnel de lumière les Anges révèlent qu’il s’agit d’illusions créées par le cerveau et que les êtres éventuellement alors rencontrés relèvent de la même illusion. – cf là, la page sur ces témoignages- Cette information des Anges nous interpellent sur la capacité de notre cerveau à produire des situations qui nous sont perceptibles mais sans existence réelle.
Il y a beaucoup d’autres informations d’une grande richesse concernant pour l’essentiel ce monde intermédiaire proche de Jésus et qui baigne dans l’Amour.
A propos de ce monde d’Amour révélé par les Anges je rejoindrai l’interrogation de Lucienne mais qui n’est pas dans ce livre, s’agissant des Dialogues avec l’Ange de Gitta Mallasz intervenus en 1943 -1944. Dans ces dialogues il n’est pas question d’Amour. J’émettrai alors une hypothèse dans l’esprit du Temple des Consciences. Ce monde intermédiaire est encore plus vaste que le nôtre et au delà du monde des Anges qui sont avec Jésus et révélé par Lucienne il existe aussi, nous l’avons vu plus haut, des mondes divers d’êtres parfois néfastes pour les humains et d’autres anges qui n’appartiennent pas à ces deux catégories et peuvent aussi s’adresser à des humains. Hannah qui recevait alors ses messages en 1943 révélait aussi des mises en garde sévères à l’égard des humains. C’est le point commun avec les mises en garde aux humains faites par les Anges qui s’adressent à Lucienne. – dans Jean 14:2 Jésus dit aussi : « dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures. »-
.Ces messages reviennent tout au long du livre. L’évolution des humains est vue d’une façon très négative par les Anges. Les humains ont essentiellement le souci du pouvoir et de l’argent et l’Amour qui doit être notre destin est globalement ignoré.
Le courroux de Dieu, la purification de la Terre, va s’engager de diverses manières disent les Anges et le climat n’en sera pas l’élément central. On peut s’interroger à ce titre sur certains événements d’actualité par rapport à ces mises en garde. Il faut que l’abcès soit crevé ! Il y aura trois jours de changements brutaux imposés aux humains mais ce ne sera pas pour autant la fin du monde. Alors, surviendra l’Homme nouveau orienté vers la spiritualité. Mais ce ne sera pas encore la fin du combat contre le Perverti. Ce combat durera encore longtemps.
J’arrive à la fin de mon témoignage sur ce livre essentiel, hors de tout ce que l’on rencontre habituellement car il s’agit d’un livre écrit par les Anges. Le temps presse et la messagère est appelée à faire tout son possible pour qu’il soit transmis au Pape.
C’est dire que les Anges, malgré parfois leur ton léger, considèrent ce livre comme un message urgent et essentiel destiné à la fois aux humains mais aussi au monde de l’Eglise.
J’encourage le lecteur de cet article à découvrir mieux la messagère et ses Anges.
Voici pour terminer l’appel en musique pour évoluer vers l’Amour dont nous parlent tant les Anges.
« La figure de la triade, trois personnes étroitement liées par une « amitié stellaire », expression de Nietzsche qui désigne les amitiés qui n’ont de lieu que dans l’espace de la pensée, de l’intelligence et de la vérité. Le rapprochement entre ces trois auteurs s’est effectué en plusieurs étapes. Les lisant séparément, j’ai d’abord repéré des noms, Antigone, Jean de la Croix, et des mots, exil, renoncement, une « écholalie » entre leurs livres, expression que j’emprunte à André Hirt.
Ensuite, Belinda et le monstre, riche biographie de Cristina Campo écrite par Cristina De Stefano, m’a révélé l’amitié entre l’Italienne et l’Andalouse qui se sont connues à Rome dans les années 60, et leur commune admiration pour Simone Weil. » L’incorrect
Les Incandescentes
La quête d’amour et de vérité
Elisabeth Bart -23 mai 2019
Les incandescentes -23 mai 2019–Elisabeth Bart est professeur de lettre classique et critique littéraire
Élisabeth Bart publie Les Incandescentes, livre admirable qui retrace les destins temporels et spirituels de Simone Weil ( 1909-1943 morte à 34 ans), Marìa Zambrano(1904-1991) et Cristina Campo(1923-1977). En remontant aux sources intellectuelles de leur œuvre (Antigone, Dante, Jean de la Croix), Élisabeth Bart montre ce qui unit ces trois femmes : la quête d’amour et de vérité, qui est une seule et même quête.
Marìa Zambrano est une philosophe née en Andalousie, républicaine exilée de 1939 à 1984, ayant fui la dictature franquiste. Au cours de ces 45 années, elle vécut dans différents pays d’Amérique latine et d’Europe. De retour en Espagne, elle reçut le prestigieux prix Cervantès pour l’ensemble de son œuvre en 1988. Son œuvre philosophique, à la hauteur des plus grandes œuvres du XXe siècle européen, évolue vers une écriture poétique où le concept s’exprime par des variations (au sens musical du terme) sur des métaphores, telle l’aurore dans l’un de ses derniers livres publié en Espagne en 1987, intitulé De l’aurore. Cristina Campo, nom de plume de Vittoria Guerrini, née à Bologne, est une poétesse et critique littéraire, traductrice de grands auteurs, Virginia Woolf, William Carlos Williams, John Donne, Simone Weil, pour ne citer qu’eux. Inclassable, son œuvre est d’une incomparable beauté stylistique, qu’on ne cesse de relire quand on l’a découverte. Deux recueils, Les Impardonnables et La Noix d’or, colligent des méditations poétiques sur la littérature, l’art, la liturgie, aussi singulières que profondes. Son œuvre poétique, publiée en français sous le titre Le Tigre absence, composée de poèmes profanes et liturgiques, offre un exemple parfait de « claire mystique », expression que j’emprunte à Marìa Zambrano.
Elisabeth Bart : « Selon Cristina Campo, certains livres nous sont destinés, j’ai su que les œuvres de ces trois femmes m’étaient destinées, le livre s’est imposé à moi, je n’ai même pas « choisi » de l’écrire. Si la triade avait été composée de deux femmes et d’un homme, le livre se serait sans doute imposé à moi de la même manière, il n’y a aucun présupposé idéologique à l’origine de ma recherche.
Ces trois femmes se conçoivent comme créatures de Dieu, filles du Père, position métaphysique qui surplombe la position sociale. Le christianisme a proclamé la dignité ontologique de la femme égale à celle de l’homme, préexistante à l’ordre social : « Il n’y a ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, vous n’êtes tous qu’un dans le Christ Jésus », écrit saint Paul (Ga, 3 18).
En lisant Simone Weil, Marìa Zambrano et Cristina Campo, on comprend qu’une renaissance de la vie spirituelle nécessite une révolution métaphysique qui renverserait l’espace mental dominant le monde actuel : que les êtres humains ne se prennent plus pour Dieu, qu’ils prennent le monde, le langage et leur propre existence pour ce qu’ils sont, à savoir un don.
Dans Philosophie et poésie – 2015-, Marìa Zambrano retrace l’histoire de la métaphysique occidentale à partir de la condamnation platonicienne de la poésie qui a conduit l’Occident à séparer la philosophie et la poésie puis la philosophie et la science, d’où ce qu’elle nomme une « métaphysique de la création » qui constitue le fond, l’espace mental sur lequel repose l’ordre mondial actuel. En d’autres termes, celui-ci obéit à une pensée rationaliste, pas rationnelle pour autant, qui a rejeté dans les marges, voire le non-être, tous les modes de pensée qui ne concourent pas à la maîtrise du monde, laissant libre cours à un régime économique de prédation sans limites.
Comme Marìa Zambrano, Simone Weil critique cette métaphysique, en particulier dans L’Enracinement, dont elle voit l’avènement à la Renaissance et le triomphe au XVIIIe siècle avec la philosophie des Lumières. Selon elle, une telle métaphysique a perverti la science qui a perdu la sagesse désintéressée des anciens Grecs et ne vise plus que la maîtrise du monde.
De cette métaphysique découle la destruction des cultures traditionnelles et, avec elle, la destruction de l’identité des peuples et d’autres modes de pensée qui s’exprimaient dans la poésie et la mystique, destruction que Simone Weil nomme « déracinement ». Le mot « poésie » ne désigne pas, chez nos trois penseuses, ce qui s’exhibe lors du misérable « Printemps des poètes » ni ce qui se vend dans les infâmes « marchés de la poésie » mais toutes les créations littéraires, musicales et artistiques qui imprégnaient les peuples dans les cultures traditionnelles grâce auxquelles ils habitaient le monde. « Les travailleurs ont plus besoin de poésie que de pain », écrit Simone Weil dans La pesanteur et la grâce et, dans des pages splendides de son essai Saint Jean de la Croix, Marìa Zambrano évoque ce XVIe siècle où « la Castille chantait » et pose la question : « Pourquoi la Castille ne chante-t-elle plus ? » Avant la Renaissance, la culture savante et la culture populaire dialoguaient, s’influençaient mutuellement comme en témoignent quelques traces, par exemple le chant polyphonique corse toujours vivant dans la liturgie et les fêtes profanes sur l’île de Beauté : le Chant XVII du Purgatoire de La Divine Comédiede Dante, chanté par le chœur d’hommes de Sartène, a traversé les siècles à travers des générations de bergers analphabètes. « La poésie est fille de la liturgie, comme Dante le démontre d’un bout à l’autre de La Divine Comédie » écrit Cristina Campo dans ses Notes sur la liturgie. Depuis ses origines, depuis Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes né de la liturgie, tout grand roman est un poème qui déploie un discours de symboles. La liturgie est la poésie suprême dans toutes les religions, toutes les langues, à la portée de tous, elle assume ce que Pierre Legendre nomme la « ligne d’ombre », « les choses ultimes », selon Roberto Calassso, — la mort, l’irréversibilité du temps, la désidérabilité — , elle leur donne sens à travers les symboles. La liturgie, pure gratuité, quête de la Beauté, est la seule forme de résistance à l’Empire du Management que Pierre Legendre et d’autres penseurs actuels identifient à un totalitarisme masqué.
La renaissance de la vie spirituelle qu’appelle la lecture de ces trois penseuses serait d’abord renaissance de la poésie, de la pensée poétique face à la pensée calculante qui domine le monde aujourd’hui. Elle passera par une renaissance des trésors de la civilisation chrétienne. Tout n’a pas disparu, tout est encore là, les œuvres théologiques, littéraires, la musique, les cathédrales, les églises, telle la princesse endormie des contes, attendent le baiser du réveil. L’ignorance de ces œuvres engendre un nouvel obscurantisme qu’il s’agit de dissiper en exhumant les vérités demeurées à l’état latent. Il faut trouver, pour les traduire, une langue dont la beauté triomphe de la hideuse novlangue managériale. Œuvrer à une renaissance de la civilisation chrétienne, comme l’ont fait les Incandescentes, est moins illusoire que croire à la pérennité de l’ordre du monde actuel et à la métaphysique qui le fonde.
Le terme « réactionnaire » appartient au lexique de la politique et de la philosophie politique alors que la notion « antimoderne », telle que l’a définie Antoine Compagnon dont votre revue se réclame, renvoie d’une façon beaucoup plus large à des choix métaphysiques qui peuvent conduire à des positions différentes sur l’échiquier politique, surtout actuellement où la décomposition idéologique est telle qu’on ne sait plus très bien ce que recouvrent les termes « réactionnaire » et « conservateur », utilisés comme des insultes dans les grands media et sur les réseaux sociaux, ni à quelle réalité ils renvoient. Simone Weil et Marìa Zambrano ont vécu au XXe siècle, la première a milité dès l’adolescence dans des mouvements de gauche, voire d’extrême-gauche, elle a travaillé à l’usine et dans les champs pour connaître la condition ouvrière, elle est morte à Ashford, ayant rejoint la France Libre à Londres ; le seconde s’est engagée aux côtés des Républicains au cours de la guerre d’Espagne, elle a vécu les deux tiers de sa vie en exil pour fuir une dictature d’extrême droite. Les qualifier de réactionnaires serait insensé. Quant à Cristina Campo, elle a vécu ici-bas en exilée, elle-même Impardonnable, nom qu’elle donne à ces impassibles lisant Job ou Jérémie dans l’imminence de l’échafaud, ceux qui renoncent, dans un monde où le pouvoir est coupé de ses racines spirituelles, à un engagement social et politique purement temporel.
Elles sont « antimodernes » essentiellement dans leur critique de la métaphysique humaniste, en particulier dans leur incrédulité envers le « Progrès » tel que celle-ci le conçoit. Simone Weil qualifie de « poison » ce « Progrès » exclusivement matérialiste qui prétend améliorer la condition humaine par les sciences, les techniques et par le droit, et qui en réalité déracine, plongeant les hommes dans la détresse : « La destruction du passé est peut-être le plus grand crime », écrit-elle dans L’enracinement, et à propos des ouvriers : « Ce qu’on peut chercher dans leurs revendications, c’est le signe de leurs souffrances. Or les revendications expriment toutes ou presque la souffrance du déracinement » (Ces phrases sont à méditer à propos des Gilets Jaunes). La critique de cette métaphysique apparaît tout aussi radicale dans les livres de Marìa Zambrano, par exemple dans L’Homme et le divin. La mort de Dieu, programmée par cette métaphysique, laisse les hommes en proie aux obscures divinités de l’État, du Marché, du Progrès et du Futur, puissances abstraites et anonymes qui dominent le monde aujourd’hui, réplique artificielle du Chaos de l’origine.
Une très juste expression de Cristina Campo condense l’antimodernité des Incandescentes: nous sommes dans une civilisation de la perte. Nous avons perdu l’essentiel, ce qui constituait « l’autre monde » : « À quoi se réduit désormais l’examen de la condition de l’homme, si ce n’est à l’énumération, stoïque ou terrifiée, de ses pertes ? Du silence à l’oxygène, du temps à l’équilibre mental, de l’eau à la pudeur, de la culture au règne des cieux. » Comme son compatriote et contemporain Pasolini, Cristina perçoit l’horreur de la société de consommation qui, étouffant les hommes sous une marée d’objets inutiles, massacre la Beauté, à commencer par la beauté de la nature. Elle s’insurge aussi contre la perte suprême, celle du « destin » dont le nom chrétien est « vocation » : « Tous les murs de la métropole crient à l’homme quelle musique il devra aimer, quelle maison désirer, quelle femme accueillir dans ses rêves, et ils lui proposent sans trêve la cohue babélique des destins vicaires, de l’actrice qui a bu du poison au champion mort dans un accident », écrit-elle dans Les Impardonnables.
Le secret, c’est ce que trouve l’écrivain dans sa solitude, que Marìa Zambrano définit dans son essai Pourquoi on écrit comme « ce qui ne peut se dire à haute voix, à cause de la trop grande charge de vérité qu’il renferme », « la vérité de ce qui se passe dans le sein du temps ». C’est une vérité qui ne peut se donner dans l’immédiateté, à la lumière crue de l’instant, une vérité qui se dévoile par l’écriture. L’écrivain ne voit pas cette « trop grande charge de vérité » qu’il porte en lui, il s’en délivre, et ce sont les lecteurs qui, au fil du temps, dévoileront à leur tour une part de cette vérité pour nourrir leur propre secret. Écrire, penser, c’est entrer dans le travail immémorial du langage, lequel procède du Verbe et nous dépasse. Ce que m’ont dévoilé ces trois penseuses ne recouvre certainement pas la totalité de leur secret, le propre des grandes œuvres est de préserver ce secret au sein du temps, chaque époque trouve en elles la part de vérité qui lui revient.
Leur « vocation » d’écrivain se manifeste clairement dans leur poétique. L’œuvre de chacune d’elles répond à un appel de Dieu qui s’inscrit dans le dessein de Dieu. Bien que chacune ait suivi son propre chemin, que leurs expériences sont très différentes, elles se rejoignent sur l’essentiel. Leur expérience de l’écriture est vécue comme une expérience mystique et ce n’est pas un hasard si toutes les trois ont pris pour modèle saint Jean de la Croix, le poète mystique par excellence. La mystique est une potentialité de l’être humain que la philosophie pourrait reconnaître si elle n’avait pas rejeté l’amour. Chez le mystique, l’intelligence est animée par l’amour au sens chrétien du terme, la charité, le don de soi. Ces trois « incandescentes » brûlent d’amour de la Vérité : comment vivre, comment écrire sans un « Seigneur de l’Être » à aimer, demande Marìa Zambrano. La voie sanjuaniste est celle de la montée au Carmel, traversée de la nuit obscure qui crée un vide en soi pour faire place à l’objet d’amour, que l’écriture intériorise au plus profond de l’âme. On atteint alors une poésie « objectale », la plus haute poésie. L’amour courtois, qui renonçait à la possession de l’objet aimé pour le chanter, constituait un prélude, un premier pas dans cette voie mystique comme en témoigne la poésie des troubadours aux XIIe-XIIIe siècles, qui fut aussi œuvre de femmes, les trobaritz, ce qu’on oublie trop souvent. Dans la mystique, le sujet se consume pour l’objet aimé, il se libère ainsi du conformisme social et intellectuel, il atteint une liberté intérieure absolue : « Incandescents, nous traversons les murs », écrit Cristina Campo.
Juan de Yepes Álvarez (en religionJean de la Croixou Juan de la Cruz), né à Fontiveros (Espagne) le et mort au couvent d’Úbeda le , est un prêtre carme, saint mystique espagnol, souvent appelé le réformateur et « Saint du Carmel ». Ses écrits mystiques, toujours populaires, font qu’il fut déclaré Docteur de l’Église en 1926
L : Bonjour mon ami ! Tu es très beau ! Comment te nommes-tu ? Et que signifient toutes ces perles ?
_ Je suis l’ange Emenil , l’ange du (mouvement ?) de l’harmonisation du monde ; mes perles sont le symbole de mon attachement au Seigneur, et de ma fidélité à ses ordres.
Je suis particulièrement attentif aux traditions ; je conserve précieusement les Tables de la Loi, et tout ce qui est le fondement de notre univers d’amour, créé par l’Eternel.
Je suis le responsable du bon fonctionnement des lois célestes et de leur usage sur terre .
Je suis le gardien du Temple .
L : Es-tu un nomade ?
_ Non , lulu. J’appartiens au groupe des philosophes , très proches du Seigneur. Je connais Nomi, et je travaille avec lui, à la bonne harmonie de nos deux mondes . Il faut maintenir un équilibre et j’en suis le garant.
L : Peux-tu réécrire ton nom, cher ange ? En lettres d’imprimerie , si tu le veux bien ?
_ EMENIL
L : Merci ! Puis-je avoir quelques autres précisions sur ta mission ?
_ Je suis l’ange de la coordination céleste, qui établit une accordance, entre le monde du ciel et celui de la terre .
L : En ce moment , le virus a provoqué une grande perturbation ! Vas-tu agir et intervenir, avec l’aide de tes compagnons du ciel, et la permission de Dieu ?
_ Oui , je vais rétablir la sérénité sur cette terre, du moins pendant un certain temps, et nous verrons bien !
J’espère, et je supplie, pour que votre comportement s’améliore, avec notre soutien, avec celui des Justes et des Saints, qui implorent pour vous.
Repentez-vous, et priez le Père tout-puissant, qui a votre vie entre ses mains. Reprenez courage et foi en Lui.
L : Mais pour les personnes qui ne croient pas ?
_ Elles vont devoir faire un choix, car leur vie future en dépend. Le matériel n’est qu’apparence, même s’il joue un grand rôle dans votre existence.
Il faut retrouver la clé de la porte céleste, et cette première semonce, va vous y aider .
L : Merci ange très saint. Sois béni. Je te supplie de nous aider. Je suis profondément honorée de notre rencontre .
_ Moi aussi, lulu
L : Je ne crois pas mériter cet honneur ! Love You !
4 juillet 2020 :
Peu après mon entrevue avec Emenil, j’ai réalisé que je n’avais pas obtenu une véritable explication des détails de sa mission, au royaume des Cieux .
J’ai donc posé la question à Mom, et j’ai été quelque peu étonnée par les réponses, assez éloignées de ce qu’Emenil avait bien voulu me confier auparavant . Voici donc le contenu de notre dialogue : L : Mom , je ne me souviens plus de tous les aspects du rôle d’Emenil , que tu avais évoqués, la nuit dernière, par télépathie . Tu peux me rappeler ce qu’il en est,
mon amie ?
_ Bien sûr, et c’est Namimer qui va te l’expliquer.
L : C’est toi , mon humoriste ?
_ Oui lulu.
Namimer se lance alors, dans une tirade, qui révèle une toute autre perception, de l’activité céleste d’Emenil :
_ Emenil est le garant de l’équibre ciel-terre , et cette harmonie, comme tout ce qui existe au ciel, est fondée sur l’amour, et seulement sur l’amour.
Il s’agit ici, d’une sorte de dosage d’amour, administré à un malade, tel un médicament, avec des doses personnalisées, et ce traitement peut être modifié, en fonction de l’état du patient . Soit on diminue la dose, soit on l’augmente. Emenil dispense l’amour, en fonction de ce qui est nécessaire à tes semblables, dont certains en ont plus besoin que d’autres .
Il ne s’agit pas, ici, d’un rationnement de l’amour, puisque ce dernier déferle depuis les cieux , en torrents gigantesques et inimaginables, mais simplement, d’un dosage subtil, destiné à chacun, car un trop grand
volume d’amour pourrait consumer un être humain, et il n’y aurait là aucun profit .
L : Comment établissez-vous cette quantité d’amour ?
Est-ce le même principe, que celui adopté par l’état, qui répartit l’argent public, selon la demande des régions ?
Plus équitablement, j’espère !
_ Tout à fait, ma lulu. Mais là, il s’agit aussi d’ethnies et de civilisations, ainsi que de sociétés primitives ou contemporaines, et nous prenons les décisions qui s’imposent, en fonction de l’usage de cet amour, et du
besoin spécifique à chaque population .
Par exemple, les tribus, dites sauvages, qui vivent dans la jungle, ou bien dans des coins reculés de votre planète, nécessitent moins d’amour que vous, car ce sont des êtres purs et sans malice, et leur âme est innocente.
Dans votre monde moderne, il faut trouver des trésors d’imagination pour délivrer cet amour, que le Seigneur, Jésus , et nous, les anges, déversons sur vous . Trop d’un seul coup, ne conviendrait pas, car il se produirait un éblouissement, une sorte de brûlure, de consummation, et votre esprit ne pourrait pas le concevoir. C’est pourquoi , nous dosons, comme le fait un docteur pour son malade, en espérant toujours , obtenir une guérison .
Quelquefois, et même souvent, il y a rejet, et le malade n’accepte pas le traitement. Mais là, c’est de la thérapie de l’âme dont il s’agit, et c’est le chemin, pour retrouver un équilibre et une harmonie, perdus dans le chaos de votre matérialité, dans le chaos de la violence, perpétrée par le Perverti, contre vous . Cet amour, c’est un baume sur vos blessures, cet amour, c’est un onguent sur vos souffrances, et cet onguent divin, c’est Emenil
qui le prépare, et tente de l’appliquer sur votre âme malade et éperdue.
Ce baume est très efficace sur des personnes qui ont le désir de découvrir le royaume des cieux, par la prière, le dévouement, et la méditation positive, c’est-à dire, tournée vers la recherche de Dieu, et dans ce cas, la
quantité d’amour n’a nul besoin d’être trop importante . Mais pour des êtres malveillants, atteints d’une affection de l’âme, presque mortelle ( au sens où vous l’entendez), le traitement est un remède très fort et très éprouvant qui laisse sans forces, car il faut guérir, et ce n’est pas toujours le cas. Chez certains, les saints et les héros, le volume d’amour est un trop plein, qui existe déjà dans leur cœur, et rejaillit sur leur entourage ; nous n’avons nul besoin d’intervenir, car ils sont des nôtres.
Je ne sais pas si tu as bien compris cette énergie, et cette harmonie, diffusées par Emenil, afin d’équilibrer la terre, avec un morceau de ciel .
Mais tout cet amour, cette vibration universelle, qui unit le ciel et la terre, n’importe qui peut les ressentir dans un moment de solitude, de bonheur ou de désarroi. Vous aspirez tous, à cette communion avec l’éternel et le monde invisible, car vous êtes semblables à nous, et la partie de vous qui accepte Dieu, cette infime et divine parcelle qui vous anime dans sa lumière, est le compte-goutte, grâce auquel, l’amour démesuré et indicible de votre famille du ciel, vous est distribué .
A vous d’en faire bon usage. Emenil est là pour y veiller. Majestueux, immense, terrible et compatissant, arborant fièrement sa tenue d’apothicaire de Dieu .
Magnifique et tendre, porteur de l’équilibre, tenant dans sa main, la balance de la justice de l’amour, l’amour qui, soigne et apaise, et qui vous guérit de tous vos tourments .
L : Ce texte est merveilleux ! Qui l’a écrit ? Namimer ?
_ C’est moi , mon amie, en espérant que tu sauras bien le traduire !
L : Tu m’aideras ! Dis-moi, mon ange, Emenil se présente comme le gardien du temple, et vous dites qu’il est l’apothicaire de Dieu . Quel est le lien ?
_ Il n’y a aucun lien. Il est l’apothicaire de Dieu, car il prodigue des soins, tel un médecin ou un pharmacien, mais cela ne l’empêche pas d’être le gardien du temple, le temple de l’harmonie céleste qui appellera à une harmonie conjuguée de la terre, sans laquelle votre planète ne pourra pas changer de vibration, ni donner naissance à une nouvelle génération d’humains, qui seront des hommes nouveaux, plus près du créateur.
Il ne faut pas confondre la mission d’Emenil, avec celle du tout un chacun angélique. Sa mission est gigantesque et exceptionnelle. Il est de ceux qui entourent le trône du Seigneur, et son autorité incontestable et incontestée , couvre des prérogatives très larges et très spéciales.
Il possède une grande puissance d’action, et c’est à ce titre, qu’il distribue l’amour divin, avec la permission et la bénédiction de Dieu. Ceci est un privilège, que peu d’êtres célestes possèdent. Mais ne t’inquiète pas, il ne
s’agit pas d’atténuer l’amour incommensurable de votre créateur, pour vous. Il s’agit simplement de rendre à César, ce qui est à César, et que chacun soit traité selon son mérite.
DIMANCHE 10 MAI 2020
Messages des 21 et 25 Avril 2020
« Tout s’accélère , et tout doit être mis en œuvre, pour
que les humains se construisent une arche de Noë ,
mentale et spirituelle. »
Cette allégorie , utilisée il y a quelques mois, par l’ange
Mom, pour évoquer le changement de vibration de la
Terre , je pense qu’elle est en étroite relation avec ce qui
nous occupe aujourd’hui .
Oui , une arche, pour une vie nouvelle , plus saine , plus
harmonieuse , plus simple, un retour à un équilibre,
fondé sur le respect de la nature, celle qui nous protège
et nous nourrit , et le sentiment de ne faire qu’un, avec
les êtres et les choses qui nous environnent de toute
éternité .
Tout est lié ! Et cela , les anges ne cessent de le dire,
de le proclamer, pour que nous comprenions enfin ,que
tout le mal créé sur cette Terre , nous entraîne et nous
détruit, de même que tout le bien distribué en ce monde
, nous élève et nous sauve, en nous comblant d’amour .
Tout s’est accéléré , en effet , chers anges ! Et les
messages les plus anciens, concordent parfaitement
avec vos annonces d’aujourd’hui .
Je n’aurais jamais imaginé , que vos prophéties soient
si rapprochées des épreuves auxquelles nous somme
confrontés. J’ai encore peine à y croire. J’étais
persuadée, que le temps céleste était différent du nôtre
, et je pensais très naïvement, que tout cela serait pour
plus tard , bien plus tard, dans un futur inimaginable,
comme si les décisions du ciel pouvaient souffrir encore
et encore, nos turpitudes et nos fautes , en renvoyant le
châtiment aux calendes grecques !
_ « Le temps céleste n’est que ce que nous en faisons,
lulu, et cela ne peut se comparer à votre temps humain.
C’est avant tout un concept spirituel fondé sur l’amour
et la quantité d’amour , puisque l’énergie céleste n’est
fondée que sur l’amour, et n’existe que par l’amour, qui
est le mètre étalon de notre existence spirituelle.
C’est pourquoi , nos avertissements étaient , en réalité,
plus proches de votre temps terrestre , mais tu n’y as
pas crû vraiment. Et nous te comprenons , mon amie . Il
n’est jamais agréable de connaître à l’avance , les
punitions de Dieu .Tu as su , pourtant , les communiquer
avec tact et prudence , et avec le désir de ne pas
effrayer , et le Seigneur t’en sait gré. Tu ne nous as
jamais déçus , ma lulu, et nous avons beaucoup pleuré
avec toi .
L : Qu’allons-nous devenir , Mom ?
_ Vous allez vous adapter , car c’est la seule solution , et
vous allez vous poser des questions , tous tant que vous
êtes , et même ceux qui ne croient pas en Dieu. Car la
peur reconditionne les individus , et les confronte à eux-
mêmes , ainsi qu’à leurs proches, et leur comportement ,
pendant la pandémie , suscitera des interrogations de la
part de leur entourage . Ne t’inquiète de rien , mon
amie ! Hauts les cœurs , pour la gloire de Dieu, et celle
de Jésus , son fils bien-aimé !
L : Merci , mes amis chers ! Soyez bénis ! Love , love
love !
_ Nous te bénissons au nom de Dieu .
Et l’ange écrit en très grandes lettres :
AMOUR
TOUJOURS
—
DECONFINEMENT
Message du 25 Avril 2020
L: Dis-moi Mom , comment va évoluer cette pandémie ?
Le déconfinement est-il une bonne idée ?
_ Oui, ma lulu , car cela ne peut plus continuer ainsi. Ils
n’ont pas encore de tests, pour distinguer les personnes
infectées de celles qui ne le sont pas . Donc, tout cela
revient au même résultat , que s’il n’y avait pas eu de
confinement . Il a été utile , mais peu efficace , en réalité
.
L : Et pour un vaccin , combien de temps faudra-t-il
patienter ?
_ Environ 5 ou 6 mois pour obtenir les premières
réponses .
L : Je l’espère , mon ange ! Le port du masque va être
insupportable avec la chaleur ! Et rester enfermée ne
me réussit pas , je n’ai envie de rien !
_ Tu dois sortir davantage !
L : Mais le 11 Mai ne sera-t-il pas dangereux pour les
aînés ?
_ Non lulu , pas plus qu’avant .
L : Ce virus pourrait-il disparaître , du jour au
lendemain ? Ou bien va-t-il s’incruster et revenir tous les
ans ?
_ Nous verrons bien , mon amie , en fonction du
comportement des hommes .
L : Il y a tout de même des soignants qui ont besoin de
souffler , n’est-ce-pas ? Faites-le pour eux , mes
angelots ! Implorez le Seigneur, pour ces héros des
temps modernes !
_ Nous allons supplier le Seigneur , afin que ces
personnes puissent prendre un peu de repos , mais,
crois-moi , de toutes façons , elles seront récompensées
.
L : Allons-nous avoir une canicule sévère ?
_ Non lulu , le virus suffit ! Nous ne sommes pas des
assassins !
L : Comment sont accueillies , au ciel , ces milliers de
personnes âgées qui n’ont pu être soignées ?
_ Tu le sais très bien , mon amie , en fonction de leur
capacité d’amour , et peu importe quelle a été leur
façon de mourir. Tu sais très bien que la mort n’existe
pas , et que vous rentrez dans la demeure du Père ,
dans votre maison , où vous serez reçus comme des
rois , bénis de Dieu .
L : Merci, ange très saint . Love You !
L : Qui est là avec moi, cette nuit ? _ C’est Mom, ma lulu
L : Que va-t-il se passer, Mom ? Je suis angoissée pour
mes enfants, mais aussi pour tous nos amis qui ont des
familles, et puis, je suis angoissée tout court.
Comment lutter contre ce virus ? Et d’où
vient-il ? Est-ce un attentat ? _ Non, ce n’est pas un attentat. C’est une forme inéluctable de toutes les catastrophes qui vont se succéder, dans votre monde.
L : Mais alors, plus d’espoir ? _ Le seul espoir est dans la prière, et dans l’amour que vous êtes capables d’éprouver pour votre prochain et pour votre Seigneur . Cependant, nous sommes là, mon amie. Ne t’inquiète de rien, ni pour toi, ni pour tes enfants, ni pour les amis et cousins qui t’ont soutenue, depuis le début et encore maintenant . Nous leur devons bien ça !
L : Je suis tellement déphasée, que je ne sais même
pas quel jour nous sommes ! Tu te rends compte !
Le Livre II, va-t-il faire son chemin, ma mie ? _ Bien sûr, et sache que nous sommes très fiers du travail accompli et du résultat .
L : Vais-je pouvoir le donner au Pape ? _ Il le faut, impérativement !
L : Combien de temps va durer cette épidémie ? _ Environ trois mois, mais ensuite, sans confinement. Il faut se désinfecter les mains sans arrêt, et éviter de sortir pour le moment. Tout cela va se calmer d’ici quelques temps, et vous allez pouvoir respirer un peu.
L : Est-ce le Seigneur qui nous a envoyé ce poison ? _ Ce n’est pas le Seigneur, mais vous avez de puissants ennemis, qui ont bien raté leur coup, car nous étions là. Nous avons empêché un empoisonnement de l’eau, et nous allons aider les savants à désaliniser la mer au plus vite, en cas de pénurie massive, due à un attentat .
L : Préservez-nous de cela, anges très saints ! Je vous
en supplie ! _ Nous ferons selon la volonté de Dieu .
L : Vous ne nous aimez plus ! _ Si mon amie, nous vous aimons. Mais un enfant méchant ou dévoyé ne doit-il pas être puni ?
L :Où est votre douceur ? Et votre compréhension ? _ Elles sont toujours là. Ne t’inquiète de rien, ma lulu. Aie confiance en nous !
L : Combien y aura-t-il de purifications ? _ Il va y en avoir plusieurs, mais à des niveaux moindres .
L : Cette épidémie est-elle une semonce pour les
puissants du monde entier ? _ Oui, et ils vont en avoir d’autres !
L : Et toutes ces victimes innocentes, Mom, je pleure
de voir tout cela ! Et les personnes décédées comment
ont-elles été choisies ? _ Elles ont été choisies selon nos critères, que vous ne pouvez pas connaître, car vous n’avez pas tous les éléments pour juger .
L : Quel est le rôle du Perverti dans tout cela ? _ En ce moment, sa colère est décuplée. Il profite de la faiblesse et de la perversité des êtres humains, pour se nourrir et vous anéantir . Mais , il va perdre, non sans avoir laissé derrière lui, hélas, larmes et désolation !
L : Protégez-nous, mes amours ! Implorez pour nous,
le Seigneur ! Pensez aux innocents de cette Terre !
Et c’est Namimer qui me répond en très grosses lettres
fleuries :
« OUI MA LULU »
L : Mon ami, protège les médecins, les infirmières les
pompiers, les chercheurs et tous ceux qui se dévouent !
Donne-leur la force et le courage ! Et épargnez-les ! _ Nous leur donnons la force et le courage.
L : Tu m’as dit l’autre jour, que c’était la colère de Dieu
qui se manifestait ? _ Oui , par l’intermédiaire d’humains sans scrupules, manipulés par le Perverti . Nous supplions pour que le Seigneur les punisse, et tout rentrera dans l’ordre, pendant un certain temps, et cette épreuve vous aura faits réfléchir. Encore faut-il que votre âme parvienne à s’extraire de cette matérialité, qui l’étouffe et la meurtrit. Vous devez retrouver un certain sens des valeurs, trop souvent oubliées, et la meilleure preuve de leur survivance, est cet engouement et cet enthousiasme, pleins de gratitude, pour les soignants.
L : Combien va-t-il y avoir de morts , dans le monde ?
Cette purification n’atteint pas que les méchants , car on
voit mourir de braves docteurs ! _ De braves docteurs qui ont fait un choix, au nom de leur profession et en toute connaissance de cause. Ce sont les héros du Corona et traités en tant que tels , ici au Ciel. Il y aura des milliers et des milliers de morts. Mais la mort n’existe pas , n’est-ce-pas ? Nous sommes prêts à les accueillir , à les serrer dans nos bras , à les rééduquer, pour certains et la terre va pouvoir respirer quelques temps.
L : Comment tout cela va-t-il évoluer, mon ange ? _ Tout cela évoluera comme le Seigneur l’aura décidé. Il faut une autre semonce, ou ce serait trop facile .
L : Nous ne tiendrons pas ! Pense aux enfants enfermés
dans des appartements, et livrés sans défense à des
violents ! _ Ils resisteront mieux que vous, car leur capacité d’adaptation va être décuplée et nous allons régler leur compte aux arrogants violents et pervers. Il y a une justice , mon amie , et crois-moi , elle sera appliquée !
L : Qui est à l’origine de cette tragédie ? Dieu ou le
Perverti ? _ Il ne faudrait pas mettre sur le même plan, notre Créateur et le Perverti . Car Dieu a créé ce dernier en lui laissant une liberté qui l’a conduit à se retourner contre son père et à commettre des exactions innommables contre vous , le peuple de Dieu . Les hommes ont besoin d’une leçon globale , car les actes isolés et minimes ne suffisent plus . Ainsi , le Seigneur a laissé faire, pour un certain temps, sachant que ses enfants seraient plus heureux au Ciel que dans les mains de l’ Ennemi .
L : J’ai du mal à croire que notre père ait laissé faire tout
cela , lui qui n’est que bonté et miséricorde ! _ Et les guerres, lulu, les catastrophes climatiques, et les autres épidémies , la disparition des espèces et celle de certains peuples ? Crois-tu que ce qui vous arrive , soit isolé ? C’ est parce que, dans vos sociétés , vous avez perdu la mémoire de tous les malheurs qui frappent vos semblables sur cette terre . Eradication, luttes fratricides, dictatures, trafics, et puis incendies, dévastations, provoqués par l’homme assoiffé de sang et de pouvoir . Et cela, vois-tu , n’est l’œuvre, que de l’être humain . Vous êtes loin de tout cela, abrités par une civilisation moderne qui dissimule pourtant des forfaits et des crimes épouvantables . Il faut donc donner un coup d’arrêt ! Nous en sommes conscients , mais nous vous aimons tellement que nous pleurons avec vous , et que nous supplions le Seigneur de vous épargner et de vous pardonner .
Notre père est courroucé et nous tentons de lui montrer toutes les qualités qui sont les vôtres dans l’adversité , et il aura fallu une épidémie d’un virus mortel pour vous freiner , et vous forcer à reprendre conscience de la véritable réalité des choses et combien votre vie terrestre ne tient qu’à un fil, et n’a que la valeur de l’amour qu’elle a distribué . C’ est pourquoi , vous applaudissez les gens qui tentent de vous sauver, au péril de leur vie, parce que vous n’êtes plus capables de le faire, pour certains d’entre vous, endormis que vous êtes, dans votre confort et votre indifférence .
L : On peut avoir un certain confort, fruit d’une vie de
travail, sans pour cela , être indifférent ! Il y a tout de
même de braves gens en ce monde et même si
certains n’ont jamais fait d’actes d’éclat, cela ne signifie
pas qu’un jour, au hasard de l’existence, ils ne seront
pas capables de devenir des héros . _ C’est vrai, lulu, et c’est pour cela que nous vous aimons , car , au-delà de l’apparence , nous savons bien que l’étincelle reste intacte , et ne demande qu’à se manifester .
L : Oui , mes amis , et il y a aussi des gens qui pèchent
par ignorance . Epargnez-les ! Aidez-les ! Suppliez le
Seigneur, pour eux et leurs enfants ! _ C’est ce que nous faisons . En réalité , le Seigneur , notre père , n’a nul besoin de nos supplications ! Car il voit tout . Il sait tout de vous, de vos actions et de votre
cœur .Vous êtes une partie de lui-même , et votre âme lui appartient dès sa conception . Il a voulu vous laisser une liberté, et pour certains d’entre vous , cela a été un échec . Cependant , il est si miséricordieux , qu’il vous pardonne encore et encore , grâce au sacrifice des innocents , grâce aux justes , qui vivent parmi vous , et qui vous tiennent la tête hors de l’eau . Les semonces de Dieu se feront de plus en plus rapprochées, et vous pouvez déjà le constater depuis quelques années . Mais , pas de panique ! Les cœurs purs seront sauvés .
L : C’est très dur , mes amis . Autour de moi , je ne vois
que des gens qui travaillent , qui se consacrent à leur
famille , et je vois leur souffrance et leur stupéfaction . _ Il n’y a pas que de braves gens , et tu le sais fort bien . Parmi eux se glissent les sbires du Perverti , hypocrites et sympathiques ,et malfaisants dans leur imposture . Ne te leurre pas ! Tu voudrais nous faire fléchir pour les bonnes personnes que tu as rencontrées dans ta vie , et nous le ferons , mais il y a les autres , et ceux-là doivent avoir une leçon.
L : Pourquoi ne les détruisez-vous pas , puisque vous
savez qui ils sont , et pourquoi ne pas épargner les
faibles et les gentils ? _ C’est ce que nous faisons , mais vous n’avez pas tous les éléments pour juger , à cette échelle , et à ce niveau d’intervention .
L : Aidez-nous mes angelots ! Je vous en supplie !
_ Oui , lulu , clame ta prière !
L : Puis-je publier ce message ? N’est-il pas trop dur ? _ Non mon amie , l’être humain a grand besoin d’être rappelé à l’ordre .
L : Les innocents souffrent autant , sinon plus que les
autres , dont certains conservent leur arrogance et ne
reconnaîtront jamais leurs torts ! _ Nous allons bien voir . Nous allons étudier les effets de la première purification sur le mental des humains , et sur leur désir de réfléchir sur eux-mêmes ou de demander pardon . Encore faut-il qu’ils aient conscience de leurs fautes, et pour l’instant , ce n’est pas l’impression que nous avons . Il vous faut prier et prier encore , et le Seigneur accueillera ces prières avec commisération et tendresse . Peut-être se laissera-t-il fléchir ? Nous ferons le point avec les saints , les Justes et les anges , et nous soumettrons notre réflexion au jugement de Jésus, de la Vierge Marie et du Seigneur.
L : Je croyais qu’il n’y avait pas de jugement et que le
pardon existait toujours ? _ Bien sûr , mon amie . Mais aujourd’hui , il faut une semonce qui soit comprise de tous , et qui permette aux hommes de faire pénitence et de se rapprocher du royaume de Dieu .
LE LIVRE DES ANGES II EST DISPONIBLE CHEZ CULTURA , DECITRE , AMAZON, FNAC , DANS LES MAGASINS « U » RAYON CULTURE et bien sûr CHEZ L’EDITEUR SYDNEY LAURENT TEL 01 80 97 78 62 (livraison très rapide sous 3 jours)
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LIVRE DES ANGES II
PREFACE
De DENIS BROSSIER
LE TEMPLE DES CONSCIENCES
J’ai toujours senti confusément que notre vie n’était pas la vraie vie et que les Humains étaient profondément, et de plus en plus, engagés dans une vie matérialiste qui ne me convient pas .Ce qui était enfoui en moi depuis ma jeunesse a trouvé, enfin, à s’exprimer. A l’automne 2011, j’ai donc envisagé de créer un espace de lumière dans cette nuit noire. Ainsi est née l’idée d’un Temple virtuel qui permette d’accueillir tous les témoignages et toutes les pensées, capables de montrer que ce monde baigne dans un océan de raison qui nous étouffe et nous fait souffrir, en nous entraînant vers des cataclysmes à venir. Ce site est ouvert, aussi et surtout, aux expériences et aux expressions qui crèvent le plafond de la rationalité, mais sans abandonner celle-ci. Ainsi est née la notion de transrationalité, accueillir ce qui est au-delà de la raison, sans pour cela tomber dans l’irrationnel .C’est donc à cette porte du Temple des Consciences, que Lucienne est venue frapper, le 3 Mars 2018, en se présentant comme le messager des anges Nomades. J’ai immédiatement reçu ce message comme un appui, une ouverture vers l’au-delà de la rationalité et du monde fermé que celle-ci nous impose. Lucienne parvenait ainsi à placer une pièce, dans l’immense puzzle du Temple, de même que j’ai ressenti que le Temple et moi-même, étions peut-être une pièce importante dans sa propre mission. Synchronicités ? Depuis cette date, l’auteur publie régulièrement sur le site , des messages célestes, et elle a souhaité que l’accueil que j’avais fait aux premiers dialogues, soit complété par la rédaction d’une préface pour son second livre .
Lucienne possède des dons qui la font communiquer parfois avec des plantes mais surtout avec des entités d’un autre monde qu’elle appelle «mes anges » et avec lesquels elle entretient une relation étroite, quasi journalière. Le message essentiel est centré sur l’amour. Au ciel seul existe l’amour et tout est rétribué en monnaie d’amour, vécu dans l’amour, très éloigné, hélas, de nos vies terrestres. «Notre vie sur Terre n’est qu’illusion » , disent les anges, « la vraie vie est de l’autre côté » . Il y a beaucoup d’informations contenues dans ces textes et pourtant la messagère n’est pas autorisée à toutes les révéler . Certaines de ses interrogations sont restées sans réponse : tout ne peut être dit, de même que les révélations se font aussi, en fonction de sa propre évolution. On découvre ainsi qu’au cours des premières années, les dialogues étaient plus personnels, dans la gaieté et l’insouciance . Aujourd’hui, avec l’arrivée de nouveaux anges, l’ouverture de cet au-delà s’est élargie. Les prophéties mettent en garde les humains contre la colère divine, en même temps qu’elles évoquent l’arrivée de l’Homme nouveau , un surhomme, plus proche de Dieu, et à l’opposé de celui de Nietsche et du transhumain que tente de nous préparer une certaine science, au sein de nombreux laboratoires du monde. Pour l’essentiel, sur cette Terre, ne sommes-nous pas dans l’allégorie de la caverne dans laquelle des hommes sont enchaînés, une demeure souterraine, où l’on ne voit que difficilement et seulement pour partie, le monde d’en haut, celui qui est hors de la caverne et pourrait se révéler être celui de la Lumière ? J’adhère totalement aux messages angéliques, même si je ne les reçois pas directement. Il est vrai que certaines expériences personnelles de vision, m’ont entraîné dans un autre monde merveilleux qui, sans doute, m’aide aujourd’hui à accueillir plus facilement, Lucienne et les anges.
Merci chaleureusement, Lucienne, de nous transmettre avec tant d’humilité et de sincérité ces messages d’amour et ces explications du monde céleste. Je ne doute pas que votre livre parvienne au Pape et qu’il retienne son attention, même si le message des anges s’écarte sur certains points, de celui transmis par la Bible, et je pense ici, au point central de la réincarnation .Je ne doute pas, non plus, que la parole angélique se répandra et le Temple des Consciences essaiera de vous y aider.
Je termine par cette citation d’Erwin Laslo :
« L’univers est d’une complexité et d’une cohérence, que seuls les poètes et les mystiques ont osé concevoir »
Denis Brossier
Le Temple des Consciences
Besançon le 9 Octobre 2019
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publication du 9 mars 2020 sur la page Angel’s book Written by Angels
MERCREDI 4 MAI 2016 VEILLE DE L’ASCENSION MESSAGE PAR TELEPATHIE
– TOUT S’ ACCELERE ET TOUT SE MEURT -TOUT S’ACCELERE ET TOUT RENAIT
– SI LE GRAIN NE MEURT, QU’ IMPORTE LA MOISSON !
– SI LE GRAIN NE MEURT , QU’IMPORTE LA …..
– LA MORSURE DU TEMPS EST LA MORSURE DE LA TERRE
-LE TEMPS N’EXISTE PAS . SEUL L’AMOUR DEMEURE ET LA MESURE DE L’ AMOUR .
– NE COMPTEZ PAS VOS INSTANTS DE VIE EN HEURES TERRESTRES
– COMPTEZ VOS INSTANTS DE VIE EN HEURES , EN SECONDES , EN MINUTES D’AMOUR.
– LE RESTE NE COMPTE PAS , LE RESTE N’EXISTE PAS , LE RESTE N’EST PAS COMPTE DANS VOTRE EXISTENCE TERRESTRE.
– SEUL L’AMOUR EST COMPTE .
– LA PLUS PETITE PARCELLE D’ EMOTION , de pitié , de compassion, de charité , de sincérité , de confession, de regrets , de remords, de dévouement, de dévotion : TOUT CELA EST COMPTE SUR LES CARNETS DE DIEU .
Un Ange est à la tâche et croyez-moi , il est très pointilleux !
– PENSEZ à LUI , PENSEZ à CE JOUR QUI VIENDRA où TOUT SERA COMPTE !
– ON VOUS AIME , ON VOUS OBSERVE . ON PLEURE AVEC VOUS , ON RIT AVEC VOUS , MAIS VOUS NE LE SAVEZ PAS .
– ON VOUS AIME TOUT SIMPLEMENT , SANS RIEN DEMANDER EN RETOUR .
– VOUS ÊTES NOS FRERES ET VOUS ÊTES NOS ENFANTS
– NOUS VOUS SUPPLIONS DE VOUS REPRENDRE, DE VOUS REPENTIR DE PARDONNER , CAR VOUS SEREZ PARDONNES EN RETOUR ET LA FELICITE VOUS ATTEND !
Salut mon amie ! A Bientôt ! MERCI , Chers angelots ! So LONG ! LOVE !
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Pour accéder à la page de certains messages des Anges publiés à partir de la page de reprise :Angels’book Written by Angels sur Facebook
Il y a quelques temps , j’ai regardé avec un peu d’hésitation , un documentaire sur le génocide du peuple juif , en Roumanie , et par-delà l’atrocité des images, je me suis posée des questions auxquelles seuls les anges, me semble-t-il, étaient capables de répondre. Les nazis obligeaient des familles entières ,à monter dans des wagons à bestiaux, conçus pour transporter trente individus , et ils y entassaient près de cent vingt personnes , afin qu’elles périssent étouffées . Le train se mettait en marche , et tournait pendant des heures sur les mêmes rails , jusqu’à ce que les gens meurent par asphyxie, puisque les ouvertures étaient condamnées , avec des planches de bois , clouées. Après plusieurs heures , on ouvrait les portes et on jetait dehors , les corps des défunts , restés empilés à l’intérieur des wagons , et le train repartait , reprenant son sinistre voyage …
Mais, où étaient donc les anges ? Que faisaient-ils ? Où étiez-vous chers compagnons ? Et je pense aux enfants crucifiés de Zrebreniska , au massacre des Arméniens , et à tous ceux qui ont payé de leur vie , sans vraiment avoir de réponse … Je sais déjà ce que vous allez me dire , chers invisibles : l’homme est responsable de tout cela, et l’abcès doit être crevé.. Il y a pourtant des choses, que je ne puis expliquer de cette manière , à ceux qui nous liront . J’ai appris beaucoup de vos messages , mais je ne peux pas exprimer ces révélations , de façon trop abrupte. Car l’être humain a besoin de douceur, et vous êtes le symbole de cette douceur . Alors racontez-moi , mes doux amis , et tentez de trouver les mots, pour que je puisse les écrire , dans l’apaisement et la consolation , de ceux qui ont souffert. Sans doute , allez-vous me dire aussi , que la vie avec ses peines et ses joies, n’est que simple illusion ? Le calvaire de Jésus n’aurait-il donc été , lui aussi qu’une illusion , alors que c’est sur sa réalité humaine , sur son incarnation et son martyre , que ce sont bâtis 2000 ans de croyances et de foi ?
Serions-nous donc engloutis dans une vie rêvée de Dieu ? Cette vie d’amour que Dieu avait rêvée , pour l’homme, et qui s’est transformée en une existence de haine et de cauchemar ! Le rêve béni du créateur devenu son cauchemar et son chagrin ? Cela dit, le rêve et l’illusion , ne nous ouvrent-ils pas les portes, vers une compréhension plus large , de toutes les turpitudes et de tous les tourments, infligés à l’être humain . Si la vie n’est qu’illusion, cela signifie-t-il qu’après les épreuves, l’homme pourra renaître à une nouvelle existence , ailleurs, et dans l’harmonie? Et celle-là n’aura été qu’une pierre à l’édifice , celui qui est construit par la douleur des êtres de la Terre, grâce à leur sacrifice , avec le projet de bâtir un édifice nouveau , une terre nouvelle , qui les abritera.
Ce texte , à peine terminé , j’ai eu le sentiment qu’il m’avait été entièrement soufflé par les anges, et ils me l’ont aussitôt confirmé : _ Tu as raison , lulu et ton analyse est tout à fait exacte , quoique bien inspirée par nous !! A la première question : Où étions-nous pendant que se perpétraient ces génocides , au cours desquels , tant de vos semblables sont morts ? « Dans les wagons dont tu parles , avec chaque personne ,il y avait un ange gardien qui l’accompagnait .Il y avait donc , dans chaque wagon cent vingt anges gardiens . Nous étions penchés et déployés sur eux , guettant leurs ultimes instants , tout en leur retirant la terrible souffrance . Puis après avoir recueilli leur dernier souffle , nous les avons pris dans nos bras, et nous somme montés aux cieux . Nous avons laissé des survivants, pour qu’ils puissent témoigner du martyre du peuple élu , ainsi que de celui des autres victimes, de si nombreux autres peuples .Mais les corps que tu as vus entassés , ce n’était que des corps , lulu, et l’âme des défunts était avec nous , contemplant ce triste spectacle » « Ensuite ,nous les avons pris dans nos bras ,et toutes leurs souffrances se sont effacées mais pas leur chagrin , comme lorsque l’on se réveille d’un cauchemar , angoissé d’abord ,puis, soulagé de n’avoir fait que rêver . En fait , nous ne vous avons pas quittés un seul instant , jusqu’à la fin de cette existence terrestre , et nous vous avons élevés vers le ciel, où certaines familles se sont retrouvées . Quant aux enfants , ils ont été transfigurés , sans exception ,et ils n’ont plus ressenti aucune douleur »
L : Mais les enfants survivants , qui ont assisté à toutes ces horreurs ?
_ Ils ont été confortés dans leur désir de vivre et d’abord de survivre , pour pouvoir témoigner des évènements . Les enfants sont très forts , bien plus que les adultes ; ils ont une faculté de résilience , que peu d’adultes peuvent connaître , et nous sommes avec eux .
L : Que faisiez-vous dans le wagon ?
_ Nous implorions le Seigneur pour ces âmes , et nous priions , et nos supplications auraient pu être entendues , par-delà les mers et les montagnes , des plus hauts sommets du monde , au fin fond des terres australes .
L : Je pense qu’il va être difficile de faire comprendre tout cela aux personnes qui cherchent une réponse à l’horreur , sans parler de l’impact psychologique sur les générations suivantes.
_« Dis-leur que nous n’avons jamais cessé d’être là , et que nous les avons assistés , et enveloppés de nos ailes, jusqu’à leur arrivée au paradis . Dis-leur qu’ils ont tout vu , depuis le ciel , mais que leurs prières se sont jointes aux nôtres , afin que ceux qui étaient restés ne ressentent pas la douleur, ou le moins possible . Dis-leur que les enfants crucifiés de Zrebreniska , sont les porte- parole de Jésus , et que cette crucifixion est symbolique . Ils n’ont rien ressenti , car nous étions tout près d’eux , avec eux »
L : Et pour ceux qui ont subi la torture , pendant de longues heures , quelquefois même , en présence de leur famille ?
_ Nous étions là , et l’anathème est tombée sur les bourreaux et tombera toujours sur les sbires du Perverti .
« Il faut que tu raisonnes à l’échelle du Ciel , et même si le plus petit être humain est précieux , pour nous , et représente à lui seul , l’humanité , n’oublie jamais que vous faites partie de quelque chose de plus grand, de plus inouï , qui vous dépasse .Et lorsque le Chevalier Blanc apparaîtra , celui qui porte l’armure étincelante , chaque chose , chaque être reprendra sa place, dans sa descendance même , et l’âme sacrifiée en sera consciente » « Et vous vivrez une période de félicité , après les drames qui auront été perpétrés par le Perverti . A vous d’en prendre soin. Ce sera une deuxième chance , pour l’homme, et cette seconde chance , vous aura été donnée , grâce au sacrifice de ces justes et de ces innocents , qui auront œuvré pour la sauvegarde de l’humanité . Alors seulement , l’Homme nouveau pourra apparaître , une nouvelle race d’êtres humains ,solidaires ,sincères, combatifs, pleins de compassion pour leurs congénères et pour la nature . Et cet homme-là , sera rempli de Dieu , et vous saurez enfin ,que le massacre des innocents , n’aura pas été vain. »
L : Merci , mes amis d’avoir renoncé à m’expliquer tout cela , avec cette métaphore de l’abcès, qui me choque toujours un peu ! Cela, je vais pouvoir le dire et l’écrire ! Merci ! Qui est là , avec moi ? _ C’est Mom , lulu.
_ « Ayez confiance ! Que la foi soit votre maîtresse , et votre raison de vivre , et vous aurez compris la raison de vivre de l’homme , sur cette Terre , qui doit évoluer le plus rapidement possible , vers la Terre nouvelle de l’Homme nouveau. » « Soyez courageux , soyez bons , soyez respectueux de votre Dieu et de votre famille , et les anges , qui ont toujours été là , au milieu de vous , vous protègeront à jamais de leurs ailes , du souffle du Maudit . »
L: Mais si la famille est mauvaise , et si l’on ne sait pas prier , ni vers qui se tourner ?
_ Tout cela s’effacera dans une nouvelle vie, où la personne apprendra à vivre avec sa propre expérience, enrichie de ses tourments , jusqu’au bonheur suprême .
L : Love you , Mom ! Love ,love ,love !
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Ce dialogue avec l’ange Mom , à propos de la réincarnation , j’ai voulu le reprendre , car il est plus complexe qu’il n’y paraît, et il pose toujours autant de questions concernant l’avenir de l’âme , après son passage dans la vie céleste .Nous savons que la réincarnation n’est pas systématique, et qu’elle doit être proposée ou approuvée par les êtres du ciel, dans le but d’une rédemption et d’une évolution de l’âme , à condition que celle-ci , confrontée à ses erreurs, fasse le bon choix et que la leçon soit enfin comprise. Mais la plupart des âmes préfèrent demeurer au ciel. Là , entourées et encouragées par leurs guides ,elles sont soumises à une formation et à une explication de leurs fautes. Elles profitent d’une sérénité et d’un appui, qui leur évitera les peines et les angoisses d’une nouvelle existence sur terre . Cependant , certaines n’ont pas cette liberté ,et doivent revenir , pour être confrontées à une situation qui semble nouvelle , mais comporte les mêmes interrogations , les mêmes décisions à prendre , et cette fois-ci avec l’espoir de ne pas se tromper .
Nous avons abordé , avec Mom , un sujet assez complexe ,auquel je venais tout juste de penser et que je définirais en termes modernes et juridiques , comme l’usufruit et la nue-propriété . Ecoutez
L : Qui est avec moi , ce soir ?
_ C’est Mom , ma lulu .
L : Bonsoir ma mie . Je voudrais te poser une question qui m’est venue à l’esprit , et qui me paraît très mystérieuse . Voilà , lorsque la réincarnation est autorisée ,pour un défunt , pouvez-vous le faire se réincarner, dans le corps d’un jeune homme, ou d’un adulte ou bien d’un vieillard , qui aurait déjà vécu une partie de sa vie terrestre ?
_ Oui , nous pouvons faire cela , et il en résulte une période très déstabilisante , pour la personne qui devient l’hôte d’une nouvelle âme . Elle traverse une phase de dérèglement physique et hormonal , qui peut la rendre malade .Et c’est pourquoi , on observe un changement de comportement , chez un humain qui a été victime d’une longue maladie , ou d’une N.D.E (Near Death Experience ), comme ils disent. C’est souvent à ce moment-là , qu’il y a substitution de l’âme.
L : Mais alors , que devient l’âme de la personne ? Il n’y a donc plus d’intégrité de l’âme et de l’individu , ainsi que vous l’affirmez depuis le début ?
_ C’est peut-être un peu plus compliqué que cela ! Les deux âmes cohabitent , le temps que l’âme locataire (pour faire simple) , confrontée à une situation nouvelle, commence son évolution dans ce corps , nouveau pour elle . Mais l’âme du propriétaire du corps est toujours là, et reprend sa place , à la fin de la location , exactement comme le propriétaire des lieux .
L : J’ai vraiment beaucoup de mal à concevoir tout cela !
_ J’imagine, lulu, et je n’insiste pas . Tu sais très bien que la réincarnation reste exceptionnelle , et nous évitons ,au maximum , l’exemple que je t’ai donné plus haut . Ne t’inquiète pas, un jour tu comprendras tout cela , mais consacre-toi au « livre des anges » et au deuxième . Que Dieu te bénisse et te protège, mon amie !
TRANSFIGURATION 5 Mai 2019
Au cours d’une mini conférence , une dame est venue me voir et m’a parlé de transfiguration .J’en ai été très étonnée car je pensais jusque là , que cette grâce était exclusivement réservée aux grands saints , comme aux grands mystiques .
L : La transfiguration , c’est quoi exactement ?
_ C’est l’état de grâce . C’est le changement d’état en chemin vers le Seigneur .
L : Et en ce qui concerne cette personne ?
_ Elle a été transfigurée car sa souffrance a été sublimée , et nous l’avons accueillie avec tout notre amour. Aujourd’hui , malgré quelques rechutes , son chagrin n’est plus aussi profond , car la transfiguration transforme les états d’âme négatifs, en états positifs .
L : La transfiguration de Jésus n’est donc pas un phénomène unique ? Cela est donc possible , pour certains êtres humains ?
_ En effet . Les grands saints ont été transfigurés, et les stigmates en sont un exemple , puisque la transfiguration est un changement d’état ou d’apparence . Ce changement d’état entraîne des pouvoirs de plus en plus grands , pouvoirs oratoires , visuels , pouvoir de lire dans les âmes et de prédire l’avenir de l’humanité .
L : Que ressent-on ?
_ On ressent une sorte de mal-être profond , et comme une sensation de vide qui réclame d’être rempli . A ce moment-là , l’amour fait son œuvre , et emplit la crevasse laissée béante . Il s’ensuit un état d’intense faiblesse , et il faut un certain temps , avant que le corps humain ne retrouve son harmonie. Une lumière jaillit du corps, et l’aura est transformée . Rappelle-toi les flammes brillantes dans le miroir , la lumière violette et les larmes sur ton visage , tout cela était la manifestation d’une transformation annoncée, qui t’a permis de recevoir nos messages .
La déconstruction de l’homme « critique du système technicien »
cf le site deconstructionhomme.com
Le livre La déconstruction de l’homme? est un livre collectif paru le 12 octobre 2018 et écrit sous la direction d’Éric Lemaître qui en est l’instigateur et le principal auteur. Il a été commencé en 2016 et achevé en 2017, bien avant l’accès à la présidence d’Emmanuel Macron. Le projet transhumaniste poursuivi par le Président de la République qui souhaite développer la recherche française sur l’intelligence artificielle et positionner la France sur cette thématique en tant que référence mondiale confirme, à bien des égards, les profondes intuitions d’Eric Lemaître. Ce livre permettra donc à ceux qui sont désorientés par le technicisme moderne sans âme de discerner les motivations philosophiques et quasi religieuses qui inspirent cette marche fulgurante vers un nouveau monde et une nouvelle humanité, et d’en repérer les enjeux graves et funestes. Il se veut comme un cri d’alarme lancé à tous les hommes et femmes de bonne volonté pour lequel l’homme, fait à l’image de Dieu, ne peut pas et ne doit pas être déconstruit au gré de la folie d’apprentis sorciers scientistes et de l’ingénierie sociale.
Première partie :
Les fondements philosophiques
de la déconstruction
1 – Un monde en mutation
2 – Critique du progressisme
3 – L’apparition du transhumanisme !
4 – Racines philosophiques et théologiques du transhumanisme
5 – Les humus du transhumanisme
6 – Les enjeux de la civilisation transhumaniste
7 – Le transhumanisme, une entreprise de déconstruction spirituelle
8 – Le transhumanisme, une vision et un système totalisants
9 – Le transhumanisme et la doctrine de la création
10 – Le transhumanisme, l’inversion théologique de l’anthropologie chrétienne
Deuxième partie :
Les révolutions de la déconstruction
La révolution anthropologique
11 – La révolution anthropologique : le concept de genre et ses conséquences bioéthiques
12 – La France in Vitro ou les États généraux de la bioéthique
13 – La révolution génétique, le nouvel eugénisme
14 – L’Europe a-t-elle enterré ses démons ?
15 – Le transhumanisme ou la fin de la femme ?
16 – La famille, le changement de paradigme
La révolution sociétale
17 – Transhumanisme et révolution sociale
18 – Vers une nouvelle organisation sociale
19 – Transhumanisme et vision politique, la fin du modèle institutionnel
20 – La société iconoclaste, la nouvelle culture numérique
21 – Les mondes numériques et virtuels deviendront-ils demain des univers occultes ?
La révolution économique
22 – La nouvelle vision économique du monde numérisé
23 – La dématérialisation de la monnaie, une quadruple menace géopolitique, économique, écologique et sociale
24 – Le culte de la consommation
25 – Babylone, la civilisation du nombre
26 – Serons-nous demain «biopucés» ?
La révolution technologique
27 – L’avènement de la « singularité » technologique
28 – L’intelligence artificielle et le transhumanisme
29 – L’intelligence artificielle, fascination et déshumanisation
30 – Le fantasme de l’intelligence artificielle consciente
31 – Le « despotisme éclairé » de la technique
La révolution écologique
32 – Écologie et transhumanisme
33 – Renoncer à la toute-puissance et plaider pour la fragilité
34 – Vision sociale et économique dans une perspective biblique
Conclusion et perspectives
Pourquoi avons-nous écrit ce livre La déconstruction de l’homme ? Nous avons souhaité l’écrire en raison de notre foi, des convictions spirituelles qui habitent l’entièreté de notre être fait à l’image de Dieu. En écrivant ce livre, nous avons souhaité lire le monde à la lecture des écritures bibliques dont le contenu laisse transpirer dès la Genèse ce qu’il adviendrait d’une humanité éprise de connaissance, d’un savoir déconnecté de toute référence au Dieu créateur. Dès l’Eden perdu, nous avons compris que l’homme déraciné de toute relation à un Dieu créateur est en effet poussé à s’affranchir de sa finitude et inexorablement tente de se libérer des entraves que constituent son corps et les bornes fixées par Dieu. Dans ces temps des modernités idéologiques et techniques, l’homme a ainsi engagé dès sa sortie de l’Eden une nouvelle révolution pour dépasser ou enjamber les frontières qui ont jalonné sa dimension existentielle à savoir le corps, le jardin, le travail. Relativement au corps, un vent de protestations idéologiques souffle chez certains qui ont refusé l’enfermement d’un corps qui fait notre humanité en tant qu’homme ou femme, ceux-là revendiquent la plasticité, la malléabilité des identités « masculin, féminin » et au-delà de notre sexualité qui fonde notre différence en tant qu’homme ou femme. C’est ce rapport au corps qui conduit également l’homme à s’abstraire du monde réel, à aspirer à un monde hors sol, virtuel, déconnecté des réalités qui l’enferment. C’est ce rapport à ce corps limité qui conduit une partie de notre humanité à refuser une vie en relation avec un environnement naturel préférant l’urbanisme, l’artificialisation de la vie la plongeant ou l’immergeant dans la vie virtuelle, une vie virtuelle où se joue par procuration, les fantasmes de l’existence déformée par ces pseudo téléréalités qui résultent de nos usages cathodiques ou d’écrans digitaux. Nous avons, dès le jardin et avec l’assassinat d’Abel, choisi volontairement d’abandonner le modèle du jardin, convaincus qu’il nous confinait au contact d’une nature que nous avons cru hostile et inamicale. Avec la ville et cette tentation grégaire, d’isolement finalement inconscient, nous avons opté pour une forme d’individualisme qui au bout du compte a fini par ravager l’environnement. Puis nous avons comme instinctivement cherché à gommer avec nos lumières artificielles, la voûte céleste ce qui nous reliait à l’idée de transcendance, nous avons ainsi entamé les ressources de la terre et choisi de dominer outrancièrement la nature plutôt que d’en faire une alliée afin d’assurer une existence harmonieuse louant ainsi le Créateur qui a mis à notre disposition une diversité de biens issus de la faune, de la flore dont de nombreuses espèces disparaissent aujourd’hui du fait même de la folie consumériste. Enfin, il fallait à l’être humain inverser ce rapport au travail, sortir à jamais de la malédiction séculaire d’un sol rendu à jamais pénible, il fallait, avec l’ingéniosité de l’homme, la puissance de la technoscience, dompter la nature, l’assujettir et faire surgir avec ingéniosité les machines capables de nous libérer enfin du travail et au bout du compte fantasmer l’idée de créer un semblable à nous-mêmes, une machine numérique capable de penser et de réfléchir l’organisation sociale pour nous. Nous avons créé l’économie de services et l’illusion de la gratuité via l’industrie numérique ; or la pollution générée par l’économie virtuelle et son impact sur le climat, est largement équivalente à celle d’autres secteurs industriels. « Nous déplorons ainsi les effets des causes après avoir chéri les causes, » ainsi, pour à nouveau plagier un citation souvent prêtée à Jacques-Bénigne BOSSUET, Dieu se rit de ceux qui maudissent les conséquences des causes que les humains avaient finalement chéries.
Cet ouvrage m’apparaît comme un ouvrage fondamental qui clarifie l’opposition entre Christianisme et humanisme et place ces deux mouvements comme les deux forces de l’Occident qui s’affrontent. Aujourd’hui, l’humanisme nous a entraîné dans une dérive mortelle et Laurent Fourquet invite les chrétiens à retrouver le chemin de la dissidence plutôt qu’à revendiquer un humanisme chrétien . L’humanisme apparaît comme la barbarie qui efface l’homme selon Laurent Fourquet et il convient au chrétien de s’opposer à celle-ci en même temps qu’à celle du fondamentalisme qui se construit en réaction.
Voici une présentation de la conclusion d’un ouvrage majeur pour le Temple des Consciences
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Il faut toujours se méfier des analogie mais on ne peut nier ici les profondes similitudes entre le climat spirituel de l’Occident contemporain et celui de l’Empire romain des deux premiers siècles après Jésus Christ.
Comme aujourd’hui une classe dirigeante, solidaire par l’intérêt et l’idéologie, régissait les peuples, était convaincue d’incarner le nec plus ultra de la culture et de la modération.
Pline le Jeune constituait sans doute le modèle le plus achevé de l’aristocratie romaine. Pline n’a pas seulement brillamment réussi sa vie professionnelle mais il se veut un honnête homme qui se flatte d’aborder les autres hommes avec bienveillance, un progressiste sans excès, un conservateur à l’écoute de la modernité, l’ami de tout ce qui est bon et bien, le chantre du convenable.
Pourtant ce bel esprit, partisan déclaré de la tolérance, n’hésite pas un instant à faire torturer, très probablement à mort, deux servantes qui passaient pour pratiquer le culte chrétien. Et pourtant Pline n’est pas un monstre, c’est un sénateur bienveillant qui respecte tous les cultes, bien trop subtile et raffiné pour prendre au sérieux des histoires de dieux. Pline est un véritable humaniste avant l’heure.
Nous autres Occidentaux sommes convaincus que, à la différence de celui de Pline, notre humanisme est réel.
Nous pensons pourtant et tout cet ouvrage s’est construit autour de cette conviction que, après tant de siècles, c’est une scène identique, ou à peu près identique , qui se joue. Si l’on oublie les circonstances historiques, c’est la même confrontation entre deux forces spirituelles ,l’humanisme et le christianisme, qui se répète et qui continuera de se répéter puisque ces deux forces sont antagonistes.
Pourquoi l’humanisme dans sa forme antique ou actuelle s’en prend-il nécessairement au christianisme ? Parce que l’humanisme clôture tandis que le christianisme ouvre. Le monde de Pline est un monde de mesure et de modération, de « tolérance » et « d’ouverture d’esprit « . Le monde chrétien est le lieu de cet étrange fanatisme dont parle Pline c’est à dire le monde de la force ouvert à l’absolu.
L’humanisme, qu’il chemine avec un rouleau de papyrus ou une déclaration des droits à la main, est toujours ce qui borne, comme la sagesse, alors que le christianisme est toujours ce qui va au-delà, comme l’amour.
De fait, il arrive que les notions paraissent se ressembler, au point que pour nombre de contemporains la morale des droits de l’homme et la morale évangélique sont voisines. En réalité, leur foyer central et leur mouvement demeurent continûment et absolument étrangers.
Plus, peut-être, qu’à toute autre époque dans toute l’histoire du christianisme, les chrétiens sont constamment sommés de se réconcilier avec la longue liste des notions raisonnables : la modernité, le progrès, l’évolution des moeurs, la relativité des cultures, etc…Aussi, plus que jamais , il nous faut nous inspirer de l’exemple de nos grands ancêtres et répondre comme eux : Non possumus.
Si nous faisons un bond de presque deux millénaires, il est évident, pour tout observateur un peu perspicace , que l’Occident a commencé son déclin.
Parce qu’il décline , l’Occident se voit contraint de jeter toutes ses forces dans la bataille pour universaliser son modèle, le Consommateur, ultime héritier de l’humanisme. L’Occident veut donc le Consommateur pour le monde entier et parce que la survie de son modèle est à ce prix, il ne transigera pas sur cette volonté.
Parallélement en Europe et en Amérique, la « société », c’est à dire la classe dirigeante, sera de moins en moins tolérante vis à vis des formes sérieuses de contestation. Les chrétiens seront donc toujours davantage des dissidents peut-être surveillés et punis dans un avenir moins lointain qu’on ne l’imagine. Ils retrouveront cette fonction desel de la terredont parle l’Evangile.
Le camp progressiste, la « gauche » culturelle et institutionnelle en Occident, est au minimum corresponsable de tous les mouvements de « dérégulation » des institutions, de la famille en particulier, exigés par la figure du Consommateur. Comme le Consommateur, le camp progressiste croit que la liberté se résume à la faculté de consommer l’ensemble de ses désirs, que l’individu se ramène à une somme de droits, qu’il faut « libérer » définitivement l’homme de la transcendance. Les prétendus « super-contestataires » font l’offrande au système de leur « contre-culture » qui depuis longtemps est devenue la culture officielle de l’Occident. Ce camp progressiste ouvre un boulevard aux différents fondamentalismes, l’islamisme en premier, qui veulent revenir en arrière du Consommateur en utilisant leur dynamique négative.
Si rien n’est fait pour susciter et organiser une opposition effective au monde du Consommateur, allant vers la vie et non vers le néant nous laisserons alors en face à face deux barbaries : la barbarie du système qui efface l’homme au profit de sa détermination et celle du fondamentalisme qui par réaction deviendra toujours plus destructrice.
Il est peut-être encore possible d’échapper à la catastrophe en réapprenant le chemin de la dissidence. Il faut que les chrétiens réapprennent ce chemin et il faut que ceux qui luttent sincérement pour la sortie du monde du Consommateur par le haut comprennent que le christianisme, seul, offre les ressources spirituelles permettant d’édifier la sortie.
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Deux citations du livre de Laurent Fourquet sur infocatho.fr:
L’humanisme se perçoit comme un mouvement d’émancipation de la raison, rejetant la prétention des Églises, l’Église catholique romaine en particulier, à vouloir régenter la conscience de l’homme et l’organisation politique et sociale des sociétés humaines. Menant le combat de la raison organisatrice contre le « fanatisme » et l’« obscurantisme », il ne saurait, croit-il, conserver en lui la moindre trace de sentiment religieux. Pourtant, plutôt qu’une épopée de la raison, l’humanisme est une forme nouvelle de religion, et la science qui l’explique est donc la théologie et non la philosophie. Cette forme religieuse est toutefois singulière : elle conserve les caractéristiques de la transcendance, mais cette transcendance ne se nomme plus « Dieu » ou, plus exactement, c’est l’humanité qui prend la place de Dieu et devient l’être suprême auquel nous sommes sommés d’obéir.
Dans les pays occidentaux, les chrétiens seront donc, toujours d’avantage, des dissidents ; peut-être même ces dissidents seront-ils surveillés et punis, dans un avenir moins lointain que l’on ne l’imagine. Mais ceci n’est pas grave. Seul ce qui menace la vérité est grave. Les chrétiens se portent toujours mieux, au demeurant, lorsqu’ils assument une stature de dissidents, plutôt que celle de défenseurs sans risque de l’orthodoxie. Peut-être cette stature de dissidents leur délivrera-t-elle définitivement de la tentation de rester en bons termes avec ce monde. Ils retrouveront alors, même s’il faut en passer par l’ostracisme, les moqueries et les humiliations, cette fonction de sel de la terre dont parle l’Évangile et sans laquelle il n’y a ni christianisme ni chrétiens.
Cette histoire , ma petite fille m’a demandé de ne pas la publier .Il semble qu’elle ait un peu de mal à concevoir , que l’on puisse parler avec les plantes. Et pourtant ! Je pense que je ne suis pas la seule en ce monde , à communiquer avec nos amis végétaux . Alors , comment pourrais-je désavouer cette grâce qui m’a été faite, cette surprise , cette joie immense que j’éprouve, tandis que nous dialoguons ! Je comprends ses réticences. Elle craint qu’on ne me prenne pour une illuminée ! Mais où est la différence , quand on parle déjà avec les anges ? Et doit-on ignorer toutes les merveilles et tous les secrets que nous dévoile le Ciel ? A ma décharge, il serait impossible, pour moi, d’inventer de pareils récits, et les incroyables rencontres qu’il m’a été données de faire, avec des personnages du passé, porteurs de témoignages aussi précis que poignants, sur leur existence dans d’autres siècles et d’autres lieux, ces rencontres ont été d’une richesse inouïe , en documents et en recherches passionnantes. J’ai appris tant de choses ! Ces défunts d’autrefois , m’ont transportée avec eux , dans leur famille, dans leur détresse , et j’ai pleuré , prié avec eux . Et les anges ne nous ont jamais quittés , toujours présents, toujours là , attentifs , pleins de conseils tendres et avisés . Mais venons-en à nos amies les plantes ,car leur témoignage n’est pas des moindres ! Elles vivent avec nous , dans nos maisons , dans nos campagnes ; elles sont conscientes de la réalité des choses, sur cette terre , poètes, prophètes, dont l’innocence et le pureté, ne sont que le reflet du royaume des Cieux.
Voici donc les confidences de deux ficus malgaches, nouveaux-venus chez moi , depuis seulement quelques jours . Il faut bien dire que cet échange est assez surprenant , mais je vais me faire l’écho de mes chers Nomades : « Nous , rien ne nous surprend , lulu, nous sommes des anges ! » Le 7 Septembre , j’achète une plante pour décorer mon appartement , un ficus, et comme à l’accoutumée, j’enroule l’une de ses feuilles autour de mon stylo . Je lui demande son nom . Il écrit sur une feuille de papier en énormes lettres : RANOROSETRA , et il ajoute « Malgache » Très étonnée , je fais des recherches sur une liste de prénoms malgaches , et je trouve « RANORO » qui signifie heureux et «SETRA » qui signifie bien ou vif. Les prénoms malgaches sont très longs .Ils racontent une histoire , ou évoquent les origines et les qualités de la personne qui les porte . Je reste tout de même intriguée par les origines de ce ficus, venu de Madagascar !
Le jeudi 19 Septembre , j’achète une deuxième plante, semblable à la première , et je reprends la même technique , la feuille enroulée autour du stylo . Et voici ce que le ficus m’a confié : _ Je m’appelle Norolino , je suis malgache . Ne va pas à Marseille , il y a des gens dangereux , et je suis au courant de tout ce qui s’y passe.
L : Pourtant , tu ne viens pas de là-bas ? – Si , car nous avons été entreposés dans cette ville , après avoir été mis en pots .
L : As-tu été témoin de quelque chose ? – Oui , j’ai vu souffrir et tuer des gens .
L : Tu m’inquiètes , mon ami , mais je ne suis pas vraiment étonnée ! Je suis née dans la cité phocéenne , que j’adore , et les propos du ficus me causent du chagrin .
L : Comment se fait-il que vous soyez tous les deux d’origine malgache ? -Nous avons été élevés dans la même pépinière , mais nos graines viennent de Madagascar .
L : Je ne pensais pas que vous veniez de si loin ! -Tu ne sais rien de tous les trafics qui se font, en ce monde . Plus rien n’appartient à rien , de même que les fruits , les légumes ou la viande .Tout est dans les mains de trafiquants ,dont le but est l’empoisonnement et l’éradication de l’Homme .
L : Hélas, mon ami, je m’en doute ! Seras-tu heureux ici ? —Oh oui , si tu me soignes bien . Je ne suis pas très compliqué , tu sais ! Là-dessus , le ficus se livre à une harangue très imagée, semblable à celles des anges : » Dénonce les valeurs corrompues de l’argent ! Tu dois faire comprendre aux humains , que leur survie est en train de se jouer aux dés , sur l’échiquier du destin . Que Dieu veuille leur pardonner ! Tu es le messager , tu dois te presser de publier le deuxième livre, car le temps presse , et plus rien ne pourra l’arrêter , sauf la main du Tout-Puissant »
L : Merci , Norolino . A plus tard. Merci d’être avec moi. Et voilà que l’ange Mom , mon guide tant aimé , intervient : « Tu as pu remarquer combien ce dialogue avec le ficus est étonnant, et il t’a appris beaucoup de choses » L : C’est un prophète ? -En quelque sorte . Mais c’est avant tout un témoin muet , de ce qui se passe , autour de vous .
L : Heureusement , pour moi , il n’ a pas été muet ! Ces plantes sont donc des plantes de Madagascar ?
– Peu importe , lulu . Ce qui compte c’est l’amour qu’elles donnent , leur utilité et leur beauté .
Le 21 Septembre c’est au tour de Ranorosetra de m’exhorter à plus d’efforts : « Va au livre des anges. Ne perds plus de temps , car le temps presse. Tu dois remplir la mission que Dieu t’a confiée , et faire ton devoir de messager »
L : Parle-moi de toi , Ranoro ?
-« Je suis une plante d’ornement , et ma vie est sans histoire . Mais lorsque nous entrons dans une maison , dans une famille , nous faisons partie de cette famille , comme un membre ordinaire du groupe , et nous sommes mêlés à tous les événements de la vie de ce groupe .Nous ne pouvons pas leur donner de conseils , puisque personne ne nous le demande , mais nous pouvons prier le Seigneur , pour eux . Merci de me donner l’opportunité de m’exprimer . Je serai avec toi , comme tous tes autres amis végétaux. N’hésite pas à me parler , je suis de bon conseil »
Tout à coup , j’aperçois sur la page , d’énormes lettres calligraphiques , et la plante écrit le message que voici : « Ne fais pas venir tes enfants sur tes malheurs ( Ne mêle pas tes enfants à tes problèmes ), car ils ont le droit de vivre ,sans connaître tes souffrances. »
Va au royaume du firmament. Va au vol des passereaux sur les vagues . Va aux merveilles du royaume de Dieu .
L : Connais-tu le royaume de Dieu ? – Non , mais je le ressens par tous mes pores , car nous sommes des êtres innocents et purs, et la malice est inconnue , pour nous . L : Et l’Homme vous fait tant de mal ! _ Oui , lulu . Nous sommes comme les enfants , sans défense . Nous n’avons que l’amour et le climat , pour nous protéger , mais tout cela , devient de plus en plus difficile . D’un côté , les orages , les intempéries et le vent, apportent les éléments nécessaires à notre survie, et de l’autre, les feux et l’homme nous détruisent , ainsi que la terre empoisonnée . Les humains n’ont pas compris , que sans nous , ils ne pourraient pas survivre . Il est grand temps qu’ils en prennent conscience , car le temps presse , et la patience de Dieu a des limites. Il vous aime , car vous êtes ses créatures, mais il ne peut en tolérer davantage, malgré tout son amour pour vous .
Le ficus, qui est le nom latin du figuier ,représente des centaines d’espèces à travers le monde , dont trente à Madagascar ,où il est planté dans le but de protéger les villages et les troupeaux. J’ai appris aussi que son écorce était utilisée, pour produire une étoffe de tissu végétal ,qui sert à la confection du lamba , un vêtement traditionnel malgache . Un simple échange avec mes deux ficus, m’a donc permis d’apprendre des choses que j’ignorais complètement. Le figuier est un symbole mythique et mystique majeur, et il apparaît dans presque toutes les religions . En Inde , il est symbole d’éternité, et c’est sous les branches d’un ficus , que Bouddha a atteint l’illumination . Dans l’Ancien Testament , il serait l’arbre du jardin d’Eden, celui dont la feuille ,cacha la nudité d’Adam et Eve . Et c’est à l’abri d’un ficus sauvage , au pied du mont Palatin , que la Louve , fondatrice de Rome , découvrit Romulus et Rémus .
Comme vous le savez à présent (voir les précédents articles) après l’expérience d’effusion d’Esprit (ou de nouvelle naissance ?) que vivaient les premiers chrétiens et qu’il me fut donné d’expérimenter le 23 février 1975, je n’eus de cesse d’interpeller mon Eglise catholique pour qu’elle retrouve ce vécu fondateur et accueille plus particulièrement le message qui la distingue du judaïsme dont elle est issue et qui me fut transmis à cette occasion : « Vous n’êtes plus sous la Loi mais (sous l’amour) sous la grâce » en Rm 6,14 .
Cette Parole me fit passer, en un instant, d’une relation de subordination à une « intimité de connivence avec Jésus et m’invita à oser dire un jour comme Saint-Paul en Gal2,20 :« Je vis,mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi« . Est-ce l’aspiration de chaque chrétien ?
En effet: « La Loi a servi de pédagogue jusqu’au Christ« (Gal.3,24) mais « maintenant elle nous révèle que nous sommes pécheurs(Rm. 3,20) et « est incapable de nous rendre parfait( He. 10,1) car « nous ne sommes pas justifié en raison des oeuvres de la Loi »( Gal.2,16) .« Si par la Loi on atteint la justice,c’est donc pour rien que Christ est mort »(Gal.2,21 ). »Si on place notre justice dans la Loi, on a rompu avec Christ « ( Gal 5,4 ) . »On est choisi par grâce, et non en raison des oeuvres« ( Rm 11,6 )…..nous martèle Saint-Paul .
Ce passage de la loi extérieure coercitive à l’Esprit intérieur qui nous entraîne était déjà annoncé dans l’Ancien Testament par le prophète Ezéchiel : « Je mettrai en vous mon propre Esprit, Je vous ferai marcher selon mes lois, garder et pratiquer mes coutumes« dit Dieu en Ez 36,27.
Certes,cette Loi,que seul l’homme Jésus à entièrement respectée (« Je ne suis pas venu abroger la Loi, mais l’accomplir« ( Mt 5,17 ) est encore bien utile, non pour nous commander mais pour nous aider à discerner notre degré de vie sous la mouvance de l’Esprit. Ainsi son respect reste pour l’extérieur, voire pour nous-même, un critère de notre « vie dans l’Esprit ».
« Dieu est amour » (1 Jn 4,8 ) et son amour est premier.« Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est Lui qui nous a aimé (1 Jn 4,10) On n’a pas à vouloir Lui plaire,mais à Le laisser agir en nous et à travers nous. On n’a pas à faire des oeuvres pour Dieu, mais par Dieu .Encore faut-il être habité par l’Esprit-Saint.
Mais « Le langage de la croix est folie pour ceux qui se perdent« (1 Cor 1,18) nous dit Saint-Paul. L’histoire d’un Dieu qui se fait homme, change l’eau en vin ,ressuscite les morts….et sauve les croyants de la mort en mourant Lui-même sur une croix pour ressusciter trois jours après n’a rien de rationnel ! Esaïe ( vers -740 ) disait déjà : »Si vous ne croyez pas , vous ne comprendrez pas »(Es.7,9) comme si la foi précédait l’intelligence. Ainsi, est-ce pour essayer de ramener à Dieu certains « raisonneurs de ce siècle« (1 Cor 12,20 ) que l’Eglise catholique appuya aussi ses dires sur des chercheurs intellectuels de Dieu, les Pères de l’Eglise, gommant ainsi la folie de la Croix (« La sagesse de ce monde est folie auprès de Dieu« 1 Cor 3,18-19) et contredisant la bible ?
Ainsi Saint-Thomas d’Aquin tenta de réconcilier foi et raison en s’appuyant sur la philosophie d’Aristote: »Foi et raison ne peuvent se contredire car elles émanent toutes les deux de Dieu » déclare-t-il .
Saint-Augustin d’Hippone, en quête constante de vérité, tente de réaliser la synthèse du christianisme et du platonicisme. Il déclare « qu’il faut comprendre pour croire » mais aussi que « les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature mais avec ce que nous en savons« . C’est aussi un acte de foi,…..mais en la Science !
Personnellement je dirais volontiers comme Pascal : » Le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas. »
A l’heure de la physique quantique ,on est sans doute moins choqué par l’irrationnel !
Nous discutions pouvoirs , pouvoirs psychiques , physiques , supranormaux etc… Et j’évoquais avec mes amis du Ciel , la vie de certains êtres humains, que le Seigneur avait dotés de capacités extraordinaires , afin de nous faire entrevoir , ce que seraient les possibilités futures de l’Homme nouveau .
Il y a si longtemps que je me pose des questions, sur la grâce qui m’a été faite de pouvoir communiquer avec les Anges , par le biais de cette étrange calligraphie, aussi merveilleuse qu’ hermétique , porteuse de messages à la fois intimistes et universels . Je n’y ai trouvé qu’une réponse mystique. Etait-ce mon destin ? Comme celui de beaucoup d’autres qui ont accepté les offres de Dieu , et se sont inclinés devant son insigne volonté ? Les Anges confirment . Mais pourquoi avoir autant attendu ? Je n’étais pas prête , disent-ils , et il était indispensable de me confronter à l’adversité, à toutes les embûches de ce monde qui sont notre lot quotidien .
Je suis née un 8 Décembre , le jour de l’ Immaculée Conception , et je reste persuadée que la Vierge Marie a toujours été ma protectrice , alors que pendant des années , je n’y avais prêté aucune attention ! Je le regrette amèrement aujourd’hui ! Notre Mère a un tel pouvoir de consolation !
Dans mon enfance , j’ai toujours eu un lien particulier avec les objets qui m’entouraient; je pensais qu’ils avaient une âme . Je leur étais attachée comme l’on s’attache à un animal de compagnie , et cela avait grandement contribué à me forger une réputation de maniaque , peu prêteuse ! Je comprends tout cela , aujourd’hui ; J’ai eu mes réponses , et je sais aussi, pourquoi j’aime autant les arbres , les plantes et les fleurs , dont je devine le langage, et qui symbolisent pour moi ,la merveilleuse vie qui nous attend au Paradis !
Cette expérience hors du commun qu’il m’a été donnée de vivre ,inscrire sur une page ,la trace matérielle de la présence des Anges parmi nous, guidée par leur seule volonté de mouvoir ma main , selon leur bon plaisir et sans aucune intervention de ma part , ce phénomène , comment l’expliquer ? Comment le faire accepter ou seulement concevoir , par ceux dont la foi est trop faible , et surtout par ceux qui tenteraient de lui trouver une interprétation scientifique ? Ainsi, j’ai demandé à mes Nomades , s’il existait dans notre monde , beaucoup de personnes avec de super pouvoirs et s’il serait possible , pour d’autres , d’en acquérir dans le Futur .
Voici leur réponse . C’est une métaphore un peu surprenante et assez difficile à intégrer !
_ Les Pouvoirs ne sont pas distribués , comme dans un fauteuil roulant , attendant d’ être propulsé dans les airs, pour se désintégrer et se reconstituer aussitôt .
L : C’ est quoi , cette histoire de fauteuil roulant ?
_ Je veux te dire que rien n’est jamais acquis par magie, ou par l’opération du Saint Esprit , comme vous dites . Il faut être un grand Saint pour obtenir des pouvoirs ,ou avoir été choisi, par Dieu lui-même . Quant à l’image du fauteuil roulant , tu sais qu’il sert à transporter des personnes souffrantes. Et bien là , il s’agit de l’affection de votre âme , et ce don céleste ne peut être donné en cadeau , à des personnes dont l’âme est affaiblie.
L : Pourquoi , désintégré dans les airs ?
_ Car tout ce qui vient du Ciel , retourne au Ciel et reprend sa place dans le monde céleste . Même un fauteuil , autant dire un objet inanimé , y a sa place , et cela , tu le sais fort bien . Je dois reconnaître que cette image pourrait surprendre et peut-être choquer ! Mais nous sommes des Anges , lulu, et nous , rien ne nous choque !
L : Je n’ai pas bien compris l’ image du fauteuil roulant, qui se désintègre dans l’azur , et se reconstitue aussitôt ?
_ Il est le fauteuil qui porte les pouvoirs de l’Âme altérée. Ces pouvoirs ne pourront pas être utilisés, et vont donc se disperser , se désintégrer , tandis que l’objet , lui, va renaître sur terre, dans son intégrité , mais sans les pouvoirs . Le fauteuil n’est peut-être pas l’image idéale, car il semble que tu ne comprends pas .Ce n’est pas grave . Il faut que tu y réfléchisses .
L : Donc , les pouvoirs resteraient dispersés dans les airs , car ils ne peuvent pas être utilisés par une âme fragile ? Mais alors , pourquoi les avoir donnés , dans un premier temps ?
_ Nous ne les donnons pas , justement ! Cela n’est qu’une métaphore . Les pouvoirs demeurent illusoires pour une âme défaillante et elle reste dans l’erreur . De même que beaucoup de voyants , sur cette Terre , n’en possèdent aucun , en réalité . Tout est supercherie , et les personnes qui ont de véritables pouvoirs , sont très rares . Les voyants et les médiums ordinaires ont quelques visions que nous voulons bien leur envoyer , pour rapprocher les Êtres humains superstitieux ,du Monde céleste , car pour nous , tous les moyens sont bons . Mais ils sont bien peu à connaître l’apparence du Paradis, ou des divers sites du Ciel . Ce ne sont que conjectures et rêves éveillés , mais l’intérêt de la chose , est qu’ ils s’ y intéressent , et pour nous , cela est l’essentiel .
Le fauteuil roulant est une allégorie ,et le symbole ne s’adresse effectivement qu’aux âmes imparfaites. Si nous avons choisi cet exemple , c’ est pour te faire entrevoir la difficulté , pour une âme qui ne serait pas profondément purifiée , d’ obtenir des capacités supra humaines . Bien sûr qu’ une âme pure peut avoir des pouvoirs , et l’ Histoire est emplie de personnages choisis par Dieu et dotés de grandes facultés .
L : Mais alors , comment qualifiez-vous l’ âme des voyants et des médiums dont vous dites que certains sont dans une sorte de rêve éveillé ?
_ Nous pensons que certains sont sans doute sincères , mais leur âme est infirme des pouvoirs , au sens où nous l’entendons . Ce ne sont que faux-semblants et leurres , qui , hélas, nourrissent l’ espoir des personnes crédules ou désespérées .
L : Ils font ce qu’ils peuvent pour aider !
_ Peut-être , ma lulu , mais la question qui nous occupe n’est pas de ce niveau-là . Les super pouvoirs sont un don de Dieu , octroyés de façon rarissime , par Notre Seigneur , à des êtres exceptionnels et loin de toute souillure . Padre Pio était de ceux-là , et tu l’ aimes n’est-ce-pas ? Les grands prophètes ont eu leurs pouvoirs attribués par Dieu , toujours dans le but bien précis , de faire avancer l’ Humanité et de la prévenir des dangers qui la menacent, mais ce ne sont pas les diseuses de bonne aventure qui feront avancer l’Humanité.
L : Sauf si elles influencent certains dirigeants politiques, qui écoutent leurs conseils et croient en leurs présages , comme ce fut le cas dans l’ Antiquité et encore aujourd’hui .
_ L’ avancée de l’ Humanité dont il est question , est une avancée spirituelle , et rien d’ autre.
L : Concernant le fauteuil roulant , cette métaphore semble occulter l’espoir, l’ évolution , et la transformation de l’ Âme , vers l’ Homme nouveau , avec des pouvoirs accrus . Pourquoi l’objet est-il propulsé , disséminé dans les airs , puis reconstitué sans les pouvoirs ? Pourquoi ces derniers ont-ils besoin d’ être portés par l’ objet ?
Dois-je publier cette parabole , je crains de passer pour une déjantée !
_ Déjantée , tu l’es déjà ! Mais il est vrai que c’est fort difficile à assimiler . Il nous semble , cependant , que tu as saisi le sens caché de la métaphore , comme tu avais compris celle de l’ abcès .
L : C était tout de même plus facile ! Qu’est-ce-qui relie l’ objet et les pouvoirs ?
_ Les Pouvoirs sont intrinsèques à l’objet , et l’ objet ne peut être utilisé , dans ce cas de figure , que par une âme en souffrance , puisqu’il s’ agit d’ un fauteuil roulant . Mais si le fauteuil appartient à une âme saine et pure , les pouvoirs qu’ il contient, lui seront conférés , au lieu d’ être disséminés dans l’ Azur. Ils affecteront l’âme saine et se constitueront en son essence ,tandis que le fauteuil se reconstituera en objet ordinaire, et reprendra sa place dans le monde où vous vivez .
Et l’âme innocente utilisera les pouvoirs , sans les disperser . Mais cela est fort rare , et il y a très peu de cas , dans toute l’ histoire de l’ Humanité .
L : Cet exemple du fauteuil est tout de même un peu bizarre !
_ C’est vrai ! mais c’est original , et nous l’avons choisi par rapport à l’imperfection de l’ âme .
L : N’ importe quel autre objet pouvait être porteur de ces pouvoirs ?
_ Oui , mais nous venons de te dire pourquoi nous avons choisi cette image .
L : Franchement ,je n’ ai pas compris grand-chose ! Faut-il vraiment publier ce message ? J’en doute !
_ Fais ce qu’il te plaira , mais tu ne dois publier que des choses parfaitement comprises et assimilées . Sinon , comment les expliquer aux autres ?
L : Bonjour mon amie ! Ne trouves-tu pas que le travail accompli , ne se ressent pas du tout , dans le livre ? On dirait un livre un peu enfantin !
_ Il est enfantin , car c’est le livre de l’innocence et de l’amour . Nous t’aimons , et c’est tout ce qui compte . Nous avons fait cet ouvrage ensemble et comme le disait très justement ta cousine , les dessins et la calligraphie , ne pourront sans doute pas être compris par tout le monde , sauf que n’importe qui , pourra comprendre que c’est un livre plein d’amour .
Rassurée par les propos de Mom , je décide alors de lui poser quelques questions ,sur un sujet qui me paraît intéressant.
L : J’aimerais que tu me parles de l’apparence des âmes, au ciel ?
_ Changement miraculeux !
L : Changement miraculeux ?
_ Oui , ma lulu . Elles paraissent plus jeunes , et surtout , au mieux de leur forme , car elles sont auréolées par la lumière de Dieu .Elles sont semblables à leur dernière apparence sur terre , mais comme des personnes en pleine santé , et rayonnantes de bonheur .
L : Et pour les bébés ?
_ Ils sont transformés , ou plutôt , ils retournent à leur condition première d’angelots, comme tu as pu les voir, sur les dessins. Ils sont radieux et enjoués , et ils font notre bonheur .
L : Qui écrit , en ce moment ?
_ C’est Miris.
L : Je reconnais toujours ton écriture , Miris ! Merci d’être là , mon amie ! Dis-moi , en ce qui concerne les âmes négatives qui se retrouvent au Purgatoire , sont-elles aussi auréolées de la lumière divine ?
_ Non , elles sont , au contraire, illuminées par une aura plus grisâtre. Mais cela va disparaître , au fur et à mesure de leur guérison . Elles retrouvent , peu à peu , une lumière plus brillante , et cela leur permet de reprendre confiance , et de s’amender plus rapidement . N’ oublie pas que le pardon et la compassion sont toujours présents, au ciel , même pour les âmes les plus grises . Quant à celles qui ont commis des crimes abominables , ou qui sont les adeptes du Perverti , la leçon est beaucoup plus sévère ,et commence par le ressenti inversé de la victime , qui rejaillit sur l’ âme , et lui fait éprouver , à son tour , la souffrance infligée .
L : C’est la première fois que vous me faites part de tous ces détails !
_ Oui , car à présent , il y a bien d’ autres choses que tu vas apprendre à connaître.
L : Je me demande si cela me satisfait !
_ Tu es la tutrice , et c’est ton devoir .
L : Est-ce vraiment vous , qui écrivez ? Cela va si vite !
_ C’est bien nous .Tu dois savoir que tout s’accélère , et que les Humains et le Pape , doivent être au courant de notre présence parmi vous, pour pouvoir retrouver confiance et foi , en leur Créateur .
L : Mais pourquoi , au début de nos rencontres , il y a vingt-cinq ans , les messages étaient-ils si hermétiques ? Et pourquoi parliez-vous à la troisième personne, par syllabes tronquées , et par préceptes ?
_ Car tu ne pouvais pas encore maîtriser , une communication par télépathie , comme aujourd’hui , et personne n’ aurait crû à une écriture angélique , et c’est pourquoi , le premier livre et les premiers messages , sont si précieux !
L : Je comprends, anges très saints . Tout a été pensé , organisé , au ciel , pour une évolution graduelle de ma part . Et il est vrai que les premiers dessins sont fabuleux ! Les lecteurs vont-ils les comprendre ?
_ Les comprendre , non ! Les admirer , oui !
Rappelle-toi la réaction de tes amis , dès que tu as publié les premiers , avec tant d’appréhension ! Ce fut magique et bouleversant , et nous en avons retrouvé notre foi en l’ Être humain !
L : Je leur dois une fière chandelle !
_ Oh oui , lulu .Des gens exceptionnels de gentillesse et d’ ouverture d’ esprit , avec un cœur énorme , que nous n’ oublierons jamais !
L : Et pourtant , ils ont tous eu leur lot de chagrins , sur cette terre !
_ Ces douleurs et cette peine seront sublimés, et portés au crédit de leur mémoire spirituelle , et leur âme en sera honorée et récompensée à tout jamais , dans le giron de Dieu . Qu’ils soient tous bénis !
Voici un texte qui est le message intégral de ma rencontre avec l’Ange Rinaldi un prince italien du XIIIème siècle . Rinaldi est un Veilleur de Nuit . Je l’ai compris après avoir eu le message dans son intégralité . Les veilleurs de nuit sont des anges , qui ont demandé à venir sur terre , afin d’accomplir une mission bien spécifique , qui les met au plus près des Humains . Cette rencontre avec Rinaldi m’ a permis de revisiter une époque , et de faire des recherches très intéressantes sur l’histoire de l’Italie de la fin du Moyen Âge .
L’ANGE RINALDI
LE PRINCE ITALIEN
Rencontre des 27 ET 30 MAI 2019
Le Dimanche 26 Mai , se dessine sur la page , un ange magnifique , auréolé de perles , et dont le voile , comme à l’accoutumée , dissimule toutes sortes d’animaux célestes , mêlés à des chapelets d’angelots , qui donnent l’impression de chanter.
L : Ange Rinaldi ?
_ Oui lulu . Je suis un ange doré qui tient dans ses mains les secrets du Ciel et les garde précieusement pour les temps à venir, où ils seront divulgués à l’Homme Nouveau .
L : Je suis très honorée de te connaitre , ange très saint. Es-tu le serviteur de Dieu de Jésus et de notre sainte Mère Marie ?
_ Je suis leur humble serviteur depuis la nuit des Temps , et jusqu’à la fin des Temps .Je les aime et je les adore , tout au long des jours et des nuits , dans votre temps terrestre . Je suis leur enfant chéri , et je suis béni parmi les anges du Seigneur , pour les siècles des siècles.
L : Cher ange , peux-tu me dire ce que représentent ces chaines d’angelots, dans ta coiffe ?
_ Ce sont des chœurs angéliques , et on les voit chanter à tue-tête .
L : Comment trouves-tu ton portrait ?
_ Magnifique ! Et très beau en noir et blanc .
L : Pourquoi les dessins sont-ils formés de perles ?
_ Le portrait est très réussi , mais tu n’a pas bien compris le sens des dessins . Effectivement , il y a énormément de personnages ,imbriqués les uns dans les autres , et surtout des animaux . Mais leur contour a été fait de perles , pour être plus précieux . Ces perles entourent le choeur des anges, et la préciosité des perles , s’accorde avec le chant mélodieux des chœurs angéliques .
L : Dis-moi , Rinaldi , comment un ange de ton rang , qui détient les secrets du Ciel , peut-il se trouver parmi nous ?
_ Je suis venu pour voir un peu , ce qui se passe , avec le livre des anges , et j’ai été envoyé par le Seigneur . N’oublie jamais qu’il te protège , mon amie, Courage ! Dieu est avec toi , et nous tous , pour notre livre .
L : Pourquoi es-tu si triste , sur le portrait ?
_ Car je souffre pour vous. Votre futur m’importe et me pose problème ,et je ne sais plus ce qu’il nous faut faire, pour vous persuader de changer .Nous prions et nous supplions pour vous , en espérant que Dieu nous écoutera .
L : Il me semble pourtant qu’il y a un véritable retour à la foi , et beaucoup de jeunes aspirent à une forme de spiritualité ,même ceux qui n’ont pas eu d’éducation religieuse ou dont les parents sont athées .
_ En effet , tout cela fait partie de notre travail , et il commence à porter ses fruits. Avec les anges , les Justes et les Veilleurs de nuit , aidés par des êtres venus d’ailleurs , nous progressons . Tu remarqueras qu’il y a de plus en plus de personnes extraordinaires , sur les réseaux sociaux , surtout des enfants . Ils sont là pour vous montrer l’exemple .
L : Je n’ai pas bien compris l’inscription sur le dessin ? : « Ecris ici pour ton maître » ?
_ Cela signifie que Dieu t’a donné une tâche à accomplir, et tout ce que tu traces , ce que nous avons tracé avec toi, est voulu par Dieu, et vient de Dieu.
L : Merci mes amis d’amour !
Rinaldi , peux-tu me donner davantage de détails sur ta fonction ? Es-tu placé près du Créateur ?
_ Placé n’est pas vraiment le mot. Mais oui , je gravite autour du Seigneur , et je l’approche de très près .
L : Comment te fait-il comprendre ta mission ?
_ C’est très simple . J’entends sa voix, et je me plie aussitôt à sa volonté .
L : Tu es le gardien des secrets du Ciel ?
_ De très grands secrets , dont certains vous concernent .
L : La purification de la Terre a-t-elle commencée ?
_ Oui , et vous devez vous préparer à de nombreux cataclysmes. Mais des myriades d’anges , prient et implorent pour vous , conduits par Jésus , notre sainte Mère et tous les Saints .
L : Dieu entendra-t-il votre voix , et la nôtre ?
_ Seule la Prière vous sauvera !
L : As-tu été incarné , mon ami ? Ton nom a une consonance italienne , et c’est un nom assez familier dans notre société humaine .
_ Oui . Il y a très longtemps .
L : Et en dépit de cette incarnation , c’est toi qui détiens un poste aussi important ?
_ C’est le mérite apprécié par Dieu qui nous place à certains postes de la hiérarchie, avec des responsabilités, plus ou moins importantes. Il se trouve que j’ai été distingué par le Seigneur , car je fus un héros de guerre , et j’ai sauvé mon peuple d’attaques cruelles , manigancées par le Perverti.
L : Puis-je savoir à quelle époque ? Etait-ce en Italie ?
_ En Italie , au treizième siècle .
L : Tu étais un soldat ?
_ Non , un prince au cœur tendre, et Dieu m’a rappelé, pour me garder auprès de lui. J’ai sa confiance, et je suis à la tête de milliers d’autres anges, que je forme dans diverses activités .
L : Lesquelles ?
_ Ils doivent pouvoir voler au secours des humains, si besoin est, et si la situation le réclame. Mais pour cela, il leur faut changer de vibration, et je les entraîne à le faire, très rapidement. J’enseigne aux jeunes anges incarnés, nouvellement arrivés chez nous , comment se comporter avec les âmes, et cela demande, en fait, beaucoup de travail et d’énergie.
L : Je croyais que les anges avaient une force colossale ?
_ Oui , par rapport à vous. Mais au Ciel, tout cela est fort différent. Nous sommes dans une énergie vibratoire, que certains ne savent pas bien contrôler.
L : Merci Rinaldi . Bénis-moi et protège-moi , mon ami !
L: Concernant les vibrations, tes propos me rappellent ceux de l’ange Malvina ,qui tire les âmes vers le Ciel, à l’aide d’une échelle invisible, en instruisant d’autres angelots à cet effort. En effet, la densité angélique est différente de la nôtre, et l’âme conserve un certain poids qu’il faut parvenir à adapter .
L: Tu dis que l’énergie vibratoire est difficile à contrôler. Je me souviens d’un message de l’an dernier, qui confirme ta propre expérience, et dans lequel les anges me déclaraient : « La puissance de nos vibrations doit être accordée aux vôtres , de façon à communiquer, ou provoquer un événement physique ou mental »
_ Tu as tout compris, concernant les vibrations célestes et terrestres , ainsi que la densité des âmes. Tu dois savoir que nous sommes très fiers de ton travail. Ne t’inquiète de rien. Mon aide et ma protection te sont acquises, et tu vas en voir les effets très rapidement.
L : Rinaldi , ange d’amour , fais que le livre , votre livre, soit bien accueilli, et donne-moi la force de l’expliquer avec clarté ,avec émotion ,et avec le désir d’aider et de consoler en votre nom !