dernière mise à jour :25 novembre 08:00
« A-t-on le droit de créer HOMO DEUS ?
A-t-on le droit d’être tout puissant ou devons-nous rester des petites créatures sous la dépendance de la transcendance ?
Si nous décidons d’être Dieu , si nous décidons d’être tout puissant, c’est à dire des transhumanistes, comment gère-t-on la phase de transition ? »
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C’est par l’affirmation de l’homme qui devient Dieu, faussement présentée sous forme interrogative mais suivie d’une véritable question sur la phase de transition pour y parvenir, que Laurent Alexandre pose ,- à partir de la 23 ième minute de la vidéo de sa conférence– l’existence de cette nouvelle religion : la transformation technique de l’homme en Dieu, l’homme augmenté – h+–. Nous sommes au centre de ce qu’est le transhumanisme. Disons le tout de suite et sans ambage, le transhumanisme est l’aboutissement de la phase de notre histoire que fut l’humanisme qui mettait l’homme au centre de ses préoccupations et évacuait Dieu. Dans notre démocratie, l’idée d’un Dieu transcendant est tolérée dans la sphère privée mais elle en est totalement exclue dans la sphère publique : l’homme se construit sans Dieu, sans transcendance, voire sans immanence.
Le transhumanisme est historiquement le dépassement de l’homme naturel. Il est une époque nouvelle qui apparaît dans notre histoire : celle de la propre création de l’homme par lui-même dans la perspective notamment de « la mort de la mort ». Le transhumanisme ouvre la possibilité de l’accroissement des capacités humaines, que l’on peut alors, avec Laurent Alexandre, imaginer sans limite. Alors, l’homme ainsi technologiquement augmenté, deviendra Dieu. Dans la civilisation grecque dès le VII ième siècle av. JC, le Titan Prométhée avait dérobé le feu sacré pour le transmettre aux humains. Il fut condamné par Zeus à être attaché au mont Caucase, son foie repoussant chaque jour et dévoré par l’aigle. Voici donc l’avertissement déjà contenu dans la mythologie grecque.
L’humanisme qui prit naissance au XIV ième siècle en Italie et se développa ensuite en Europe porte en lui l’idée d’affranchissement du divin, l’homme est seul dans l’univers et construit son avenir. L’humanisme est une phase de l’histoire de l’Occident. Il s’appuie alors sur le culte de raison – celui-ci est même d’ailleurs rendu un temps à la déesse Raison pendant la Révolution – cf là .
Emile Chartier, dit Alain, écrit sous la IIIe République “Le culte de la raison comme fondement de la République”: « Je vois que la Raison est éternelle […], et qu’elle est le vrai Dieu, et que c’est bien un culte qu’il faut lui rendre. […] Les hommes sentent bien tous confusément qu’il y a quelque chose de supérieur, quelque chose d’éternel à quoi il faut s’attacher, et sur quoi il faut régler sa vie. Mais ceux qui conduisent les hommes en excitant chez eux l’espoir et la crainte leur représentent un Dieu fait à l’image de l’homme, qui exige des sacrifices, qui se réjouit de leurs souffrances et de leurs larmes, un Dieu enfin au nom duquel certains hommes privilégiés ont seuls le droit de parler. Un tel Dieu est un faux Dieu.
La Raison, c’est bien là le Dieu libérateur, le Dieu qui est le même pour tous, le Dieu qui fonde l’Égalité et la Liberté de tous les hommes, qui fait bien mieux que s’incliner devant les plus humbles, qui est en eux, les relève, les soutient. Ce Dieu-là entend toujours lorsqu’on le prie, et la prière qu’on lui adresse, nous l’appelons la Réflexion. C’est par la Raison que celui qui s’abaisse sera élevé, c’est-à-dire que celui qui cherche sincèrement le vrai, et qui avoue son ignorance, méritera d’être appelé sage. »
Cette période de notre histoire s’appuie essentiellement sur les sciences et techniques pour assurer son développement et aller vers l’homme en devenir. Paralèllement, Nietzsche proclamera la mort de Dieu. Cette époque de l’humanisme touche à sa fin. Elle donne aujourd’hui naissance au transhumanisme c’est à dire à une nouvelle période de l’histoire issue de l’humanisme. Après avoir évacué Dieu dans l’humanisme, l’homme veut devenir Dieu dans le transhumansime. Il veut prendre sa place, en devenant tout puissant grâce aux sciences et technologies des NBIC.
Laurent Alexandre redoute la période de transition qui commence, celle où la chrysalide qu’est l’homme doit se transformer en papillon de l’homme augmenté. Cette période dit Laurent Alexandre est très dangereuse car les masses de « gilets jaunes », les inutiles d’Harari, qui vont devenir de plus en plus nombreuses au fur et à mesure du développement de l’IA, peuvent se rebeller, voire tuer la démocratie. Il faut donc que les futurs dieux, ici élèves des grandes écoles du plateau de Saclay, s’engagent en politique pour orienter la société vers la création d’Homo-Deus. C’est la conclusion de sa conférence.
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Cet article -épisode 2 -est relatif à cette conférence fondamentale et symbolique en ce sens que le chantre du transhumanisme français s’adresse à une élite scientifique de futurs chercheurs et ingénieurs. Cette conférence est essentielle car elle est réalisée sous le patronage d’une députée devenue depuis ministre qui adhère en tant que membre de LREM à cette volonté de faire de la France une startup-nation, une nation conduite par ces élites scientifiques en vue de l’implantation du transhumanisme. Amélie de Montchalin, c’est elle, a aussi été recrutée en tant que consultante en stratégie par The Boston Consulting Group (BCG), un cabinet multinational. Le bureau parisien de celui-ci, a pour activités la science des données et l’intelligence artificielle appliquées à l’industrie, la finance et la santé. Il compte dans la capitale plus de 600 consultants. Ce bureau parisien est dirigé par son époux. ( réf blog David Affagard – Médiapart)
Nous sommes alors au coeur du capitalisme cognitif dont parle Laurent Alexandre et qui domine déjà le monde par ses géants des GAFAM, pour l’Occident et dont les dirigeants sont déjà adeptes du transhumanisme. –
Cet article prend la suite d’un précédent, écrit le 19 octobre 2019 à partir d’un article issu d’un blog de Médiapart. Celui-ci, avait suscité certains commentaires qui m’ont amené à approfondir les termes mêmes de cette conférence et j’ai étendu cet examen aux propos des deux invités : Emmanuel Brochier, maître de conférence et titulaire de la chaire de philosophie de la Nature à l’IPC Paris – faculté libre de philosophie et psychologie Paris- et Haïm Korsia Grand-rabbin de France depuis 2014.
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Dans sa conférence, Laurent Alexandre expose l’évolution rapide de notre monde vers celui que nous crée les NBIC -nano-bio -informatique et sciences cognitives- et qui s’attaque à la transformation physique de l’homme. Laurent Alexandre dont on rappellera d’abord sa profession initiale de chirurgien urologue, est aussi énarque et co-créateur du site Doctissimo. Il est impliqué financièrement dans une quinzaine de sociétés créées autour des NBIC à travers un holding au Luxembourg et il est principalement investi dans la société DNAVision spécialisée dans le séquençage génétique et installée dans la banlieue de Bruxelles. Il va présenter à son auditoire qu’il n’y pas d’alternative à ce monde dont il décrit les grandes avancées qui s’imposent à nous – il fait penser au slogan « There is no alternative « (TINA), traduit en français par « Il n’y a pas d’autre choix » attribué à Margaret Thatcher– Ce monde va devenir de plus en plus complexe et le passage vers l’homme augmenté, celui à l’horizon 2050, sera très dangereux du fait des masses d’inutiles de plus en plus grandes dues au développement de l’IA. Celles-ci risquent de saper par leurs révoltes, cette belle évolution et menacer de ce fait nos démocraties. Sa conférence est un appel aux futurs dieux, ici les plus prestigieuses écoles scientifiques françaises, pour s’engager en politique afin d’aider à créer les conditions de cette phase de transition pour en même temps sauver la démocratie… qu’il n’entrevoit bien sûr pas autrement que sous la conduite du capitalisme cognitif et dans le cadre de notre nouvelle religion transhumaniste.
Nous reviendrons pas à pas sur cette conférence, les principales idées des débatteurs, les propos d’Amélie de Montchalin, devenue, depuis, ministre de la transformation et de la fonction publiques. Elle est aussi députée de l’Essonne et marraine de ces conférences organisées autour des 3 grandes écoles –Polytechnique, ENS et Central Supélec– sur le plateau de Saclay début 2019-.
Mais pour analyser une telle religion transhumaniste et ses conséquences, il faut commencer par le faire au même niveau, c’est à dire au niveau du religieux. Et je le ferai donc en partant du commentaire d’Odeline du 13 novembre dernier posté sur mon premier article. Elle s’appuie sur la Bible et dit ceci :
L’homme devenu Dieu, c’est la réussite de l’Antichrist – ou Antéchrist– sur terre c’est à dire de l’adversaire du Christ. Ce mot est employé au pluriel dans les épîtres de Jean : (1 Jn 2:18; 1 Jn 2:22; 1 Jn 4:3; 2 Jn1 7)
1 Jn 2:18 : Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists: par là nous connaissons que c’est la dernière heure.
1 Jn 2:22 : Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ? Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils.
1 Jn 4:3 : et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.
2 Jn 1:7 Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist.
Le New age ou Nouvel Age dans lesquels s’inscrivent aussi par exemple la soumission aux esprits, la croyance en la réincarnation, est aussi appelé la « Conspiration du Verseau » l’ère du Verseau vouée à remplacer celle du Poisson, soit le judéo-christianisme. Ce courant de ‘bricolage » spirituel – « bricolage » signifiant que chacun crée sa spiritualité propre et à la carte en puisant ici ou là. Le New Age est en opposition avec les religions révélées où le message divin est transmis aux hommes, là par des rishis , comme en Inde, ailleurs par un prophète comme dans l’Islam ou la religion juive, enfin d’abord par des prophètes puis par Dieu incarné chez les chrétiens – Le New Age, comme le transhumanisme, s’épanouit d’abord dans l’Ouest américain.
Dans son livre Les Enfants du Verseau (1980) qui théorisa le New Age, Marilyn Ferguson définit ce dernier comme « l’apparition d’un nouveau paradigme culturel, annonciateur d’une ère nouvelle dans laquelle l’humanité parviendra à réaliser une part importante de son potentiel, psychique et spirituel. »
Toutes ces fausses doctrines sont le prélude à l’Antichrist, le Gouvernement Mondial (dit l’ »impie ») et qui précède, dans la Bible, le retour de Jésus-Christ. Ces gens ne savent peut-être pas qu’ils servent Lucifer (Satan- version du Titan grec chez les hébreux) , nous sommes donc selon la Bible dans les derniers temps. ( qui ne sont pas la fin du monde mais la fin d’un monde et le retour de Jésus sur terre)
Je poursuivrai par un regard sur l’Islam et les protestants évangéliques :
Dans l’Islam aussi, existent diverses traditions prophétiques –hadiths– qui mettent en scène Al Dajjâl, l »imposteur« , celui qui apparaît à la fin des temps et doit être éliminé aussi par le prophète Isâ – Jésus–lors de son retour. Les prophéties chrétiennes et islamiques convergent sur ce point à savoir le retour de Jésus. – mais dans l’Islam Jésus n’ est qu’ un prophète–
Chez les protestants évangéliques, forts divers et forts nombreux notamment aux USA, il y a un consensus sur l’arrivée d’un dictateur mondial – la bête ou antichrist– qui s’appuiera sur une religion universelle –(En 2020, selon le chercheur Sébastien Fath du CNRS, le mouvement compterait environ 660 millions de croyants dans le monde).
Je pense que le transhumanisme, dans cette perspective, est cette religion mondiale qui s’installe partout sur notre planète. Elle culminera selon cette vision évangélique avec le retour de Christ pour gouverner le monde. L’arrivée en puissance de la religion de l’homme devenu Dieu, en est donc le signe. –La parousie est une notion chrétienne qui désigne la « seconde venue » du Christ sur la Terre dans sa gloire, la première étant sa naissance. On la trouve dans l’Apocalypse de Jean.
Je poursuivrai ce regard religieux sur le transhumanisme en m’appuyant aussi sur les messages transmis par les Anges à leur messagère et qui ont fait l’objet d’un article publié le 18 novembre dernier. Selon la partie des messages qui concernent les comportements des humains, les déviances des hommes par rapport au message d’Amour du Christ et aujourd’hui de celui des Anges, sont telles que ceux-ci nous annoncent l’arrivée de trois jours où les hommes souffriront de multiples manières mais ce ne sera pas encore la fin… Viendra alors le surhomme spirituel – l’homme orienté vers la spirirtualité au service de Dieu– La lutte face au Perverti durera encore longtemps.
Ces connaissances transrationnelles – au-delà de la raison pure, cf là la notion de transrationalité -mettent en garde contre l’évolution vers le surhomme technologique auto-construit, en fait, projet ici de Satan ou là d’Al Dajjâl.
Laurent Alexandre – à partir de 41:01– expose les cinq objectifs du transhumanisme :
- tuer la mort – et c’est Google qui est avec Calico le plus avancé.
- créer une espèce humaine multi-planétaire et c’est Jeff Bezos avec sa société Blue Origin qui veut envoyer 1000 milliards d’êtres humains dans l’espace. Ceci suppose de produire, en grande quantité, des bébés avec des utérus artificiels.
- créer des technologies d’augmentation de l’homme
- créer la fusion entre l’IA et les cerveaux humains ( Laurent Alexandre pense que nous serons encore en IA faible en 2050,- c’est à dire sous le contrôle des humains qui en sont les spécialistes– contrairement dit-il au « fantasme » d’Elon Musk qui voit le passage vers l’IA forte plus tôt –avec l’IA forte, celle-ci se passe alors totalement de l’humain, s »auto-construit et s’auto-régule –
- supprimer les risques à la naissance avec la création des bébés à la carte – Google possède déjà un brevet déposé pour la fabrication des super-bébés –US Patent n° 8.543.339.B2 déposé le 24/09/2013- L’eugénisme négatif dit Laurent Alexandre est d’ailleurs déjà en place et il cite l’exemple de la trisomie 21 détectée avant la naissance et qui conduit les parents dans 97% des cas à recourir à l’avortement.
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Il est temps d’aller pas à pas mieux découvrir la conférence de Laurent Alexandre :
Je passerai sur l’introduction de cette conférence, faite par un élève de Polytechnique, pour aller à la présentation d’Amélie de Montchalin qui a suivi et durera plus de 10 mn. Pour elle, l’enjeu est l’homme en 2050 dont elle dit trois choses : capacité à produire, diversité d’expériences, lucidité. Elle s’interroge donc sur ce que les machines vont laisser faire à l’homme, sur la diversité alors que les algorithmes conduisent à l’uniformisation et enfin sur la lucidité en donnant l’exemple négatif de notre évolution avec ce continent de plastique que notre mode de vie a fini par provoquer au milieu du Pacifique. cf là
Elle poursuit en disant qu’au XXI ième siècle il va falloir choisir entre la « loi du code » et la loi de la nature et trouve que l’IA responsable est une belle expression. Il s’agit de veiller à l’éthique de l’algorithme. Manifestement, sa présence et son engagement dans la société, montre qu’elle a choisi la loi du code contre la loi de la nature.
Laurent Alexandre commence sa conférence en remerciant Amélie de Montchalin en qui il voit « une députée de haut vol » loin de tous ces députés qui sont « des burnes en sciences et techno »
Il rappelle qu’il a écrit « la mort de la mort » en 2011 et que Google a fondé en 2013 sa filiale Calico dont le but est de lutter contre le vieillissement et les maladies qui y sont associées. Il souligne le soutien massif de Google au mouvement transhumaniste et que cette société a engagé Raymond Kurzweil qui en est un grand représentant. – ce dernier a écrit notamment et il y a déjà 16 ans : the singularity is near en 2006-cf là ce qu’est la singularité technologique.
À l’image du Santa Fe Institute créé pour regrouper les recherches sur le sujet de la complexité, mais sur une base d’activité saisonnière, une « université d’été de la Singularité » (Singularity University) a été créée en 2009 avec le concours de Google et de la NASA et offrira chaque été neuf semaines de cours sur le sujet à 120 étudiants51 pour la somme de 25 000 dollars.
Mais Laurent Alexandre dit que ce monde devient très compliqué et qu’il pose le problème de désynchronisation entre ce monde techno et notamment l’école et le gouvernement. Il prédit un décalage entre les inconvénients des nouvelles technologies qui apparaissent avant ses avantages.
Les NBIC –nano-bio-informatique et sciences cognitives– constituent un même ensemble, celui du transhumanisme. Il dit qu’il s’agit de technologies démiurgiques qui interpellent le politique comme les croyants. Elles apportent une intelligence quasi gratuite. L’IA est au coeur de ces technologies et permet leur développement.
L’IA est déjà très puissante. Elle fait déjà mieux que l’homme dans certains domaines, par exemple la lecture des scanners et demain le pilotage des avions et la conduite des autos. Le prix de l’intelligence va s’effondrer et entraîner des conséquences majeures. Les gens complémentaires en IA faible vont valoir de plus en plus cher et ceux substituables de moins en moins, à cause de la théorie des fonctions de production. Je ne m’en félicite pas.dit-il.
On va aller vers une fragmentation de l’internet – cf là – d’un réel virtuel et d’une vérité à géométrie variable. Nous allons vers la post-vérité, la post-réalité et le phénomène sera aggravé par les neuro-technologies. Pensez à ce que va pouvoir faire un dictateur des technologies cérébrales qu’Elon Musk développe déjà dans sa filiale Neuralink ! Elon Musk rêve de mettre un microprocesseur dans le cerveau de nos enfants pour les rendre plus compétitifs. Ces méthodes vont permettre l’émergence de neuro-dictatures. Et je précise que l’on peut déjà modifier notre empathie et notre comportement.
Les nouvelles technologies vont nous changer. C’est plus troublant et transgressif que de fabriquer une nouvelle grue !
Le choc technologique va être immense. Vous allez pouvoir le supporter mais l’ensemble des individus non. Sur le plan géopolitique les USA – GAFAM-Google-Amazon-Facebook-Microsft-et la Chine –BATX-Baidu-Alibaba-Tencent-Xiaomi-vont s’affronter dans cette course mais l’Europe est absente sur toutes les facettes des NBIC. Il y a le feu au lac !
Ces technologies vont accroître les écarts de niveau de vie et de revenu dans les populations et la concentration de richesse se fera sur un nombre d’individus de plus en plus réduit. L’IA est une machine à produire des inégalités avec des conséquences populistes qui vont s’accentuer si on n’y prend pas garde.
The Economist, qu’on ne peut prendre pour un journal marxiste, lançait il y a peu un cri d’alarme en ce sens, en exposant que le bonus annuel chez Google pour un grand spécialiste de l’IA était de 100 millions de dollars par an !
Vous , polytechniciens, en sortant de l’école vous serez embauchés à l’INRIA à 3000€ brut par mois… C’est dire que peu d’entre vous resteront en France.
Des Dieux et des inutiles d’Harari est un cauchemar. En ce sens la crise des gilets jaunes est salutaire : elle nous montre à quelle vitesse on va rentrer dans le cauchemar d’Harari et à quelle vitesse il faut agir pour casser ce déterminisme et sauver la démocratie. J’ai publié avec Jean-François Coppé, début 2019, un livre : l’IA va-t-elle tuer la démocratie ?
USA et Chine ont la volonté de fusionner le secteur [ éducation/santé / neurosciences ] pour régler la crise du type de celle des gilets jaunes. Il va être difficile d’empêcher les politiques de faire de l’eugénisme.
Reed Hastings, le dirigeant de Netflix qui est très transhumaniste, ambitionne de vous donner des gélules pour regarder ses films et vous créer une imprégnation neuro-technologique.
Tous les secteurs de l’emploi vont être atteints par les conséquences des NBIC. Par exemple, le monde de la médecine, le mien, va être très vite touché dans cette évolution. L’IA est déjà 3 fois plus précise qu’un cardiologue pour un diagnostic. Elle est très supérieure aussi en dermatologie et les radiologues vont être éclaboussés. La dernière application de Google – Google Lyna- détecte 99% des cancers du sein contre 62% par les médecins. Bientôt les médecins radiologues feront une faute professionnelle s’ils ne recourent pas à l’IA pour leurs diagnostics.
Kai Fu Lee informaticien et homme d’affaires chinois, figure médiatique de l’internet chinois et spécialiste en IA explique qu’en 2030-2035 les médecins ne vont pas disparaître mais qu’ils vont devenir des compassionnal caregiver,1/3 deviendra infirmiers, 1/3 assistants sociaux et 1/3 techniciens…
Vous imaginez comment ce sera enthousiasmant pour ces médecins à bac+12 !
Après avoir travaillé chez Apple, Microsoft et Google, Kai-Fu Lee est aujourd’hui l’un des investisseurs chinois N°1 en intelligence artificielle.
Dans cet ouvrage fascinant devenu un best-seller mondial, il raconte comment la Chine utilise « le pétrole du 21e siècle », c’est-à-dire les données générées par ses centaines de millions d’utilisateurs.
Grâce à une nouvelle génération d’entrepreneurs et à une course à l’innovation encouragée par les pouvoirs publics, la Chine invente un monde où l’intelligence artificielle se déploie dans toute la société, les restaurants, les hôpitaux, les salles de classe ou les laboratoires.
Kai-Fu Lee démontre à quel point l’IA va changer nos modes de vie et transformer l’économie, en privilégiant les plus agiles et les plus créatifs. Il propose d’utiliser les ressources financières considérables qui seront dégagées afin de soutenir les métiers où l’humain est irremplaçable : l’éducation, l’artisanat, les services à la personne.
Un livre qui se lit d’une traite. Vous ne verrez plus jamais l’avenir comme avant.
Il faut lutter contre la concentration de la richesse pour sauver la démocratie. Il n’est pas souhaitable que ça aille si vite et il y a un danger des villes citadelles et métropoles.
Il faut aider les gilets jaunes et il est inacceptable de s’en moquer. Sundar PIchai, l’actuel dirigeant de Google, dit qu’il est naïf de croire que la technologie règlera tous les problèmes.
Il faut réorganiser complètement le système éducatif.
Alors qu’on espère l’immortalité Laurent Alexandre observe parallélement que l’espérance de vie des blancs aux USA régresse.
Il faut aller vers une société de la solidarité et gérer la transition cognitive. –sous-entendu sous la conduite des dieux –
Vous avez la clé du changement de l’éthique. Faites de la politique !
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Débat avec les deux invités
Première question au Grand-rabbin : Est-ce que nous pouvons et devons devenir Homo -Deus ?
C’est fait pour… Dans le Talmud Dieu crée le monde, s’efface et dit à l’homme : vas-y ! L’humain est créé à l’image de Dieu. On a cette responsabilité de créer … mais on ne se prend pas pour Dieu.
Laurent Alexandre : C’est le biologiste Julian Huxley, le frère d’Aldous, qui a créé le mot transhumanisme . Il voulait un eugénisme de gauche mais ce mot était alors inacceptable à entendre. – Huxley était humaniste, et il présida le congrès qui vit la fondation de l’International Humanist and Ethical Union et il participa au comité consultatif pour la fondation de la First Humanist Society de New York aux côtés de John Dewey, Albert Einstein et Thomas Mann. Huxley était un partisan de l’eugénisme comme moyen d’amélioration de la population humaine.« Une fois pleinement saisies les conséquences qu’impliquent la biologie évolutionnelle, l’eugénique deviendra inévitablement une partie intégrante de la religion de l’avenir, ou du complexe de sentiments, quel qu’il soit, qui pourra, dans l’avenir, prendre la place de la religion organisée. «
S’agissant de l’éthique, Laurent Alexandre estime qu’elle change au fur et à mesure de l’évolution de l’homme. Elle n’est pas figée. Ainsi, dans les années 1950 aux USA, on a lobotomisé des garçons qui se masturbaient trop. On a coupé aussi le corps calleux de Rosemary la soeur de John Kennedy qui aimait trop les garçons, pour ne pas gêner la carrière de John. De telles pratiques seraient impensables aujourd’hui.
Emmanuel Brochier dit que la technique nuit à l’environnement. L’Europe dans un rapport de 2004 s’en inquiétait. Mais ,en 2009 un nouveau rapport faisait le constat qu’on avait pris du retard dans les nouvelles technologies. Le rapport se rangeait alors à la vision transhumaniste.
S’agissant de la distinction entre les techniques qui réparent et celles qui augmentent l’homme, Laurent Alexandre souligne qu’il est difficile de faire la séparation. Il donne l’exemple d’un aveugle : si on lui remet 1 million de pixel, on le répare mais si on lui en met 3 millions c’est du transhumanisme…. et qui va résister à être augmenté ?
Emmanuel Brochier conclut que l’on part sur de mauvaises bases car le transhumanisme voit l’homme uniquement comme une machine.
Pour une réflexion en ce sens :
Penser l’humain au temps de l’homme augmenté: Face aux défis du transhumanisme -mars 2017
Thierry Magnin, né le est un prêtre catholique et physicien français – docteur en sciences physiques et docteur en théologie. enseignant-chercheur en physique à l’École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, puis à l’université de Lille.
à travers la critique de l’argumentaire transhumaniste, qui est fondé sur une conception appauvrie de ce qui fait l’humain, Thierry Magnin nous invite à porter un nouveau regard sur notre humble condition. Qu’est-ce que l’homme à l’heure où l’on pourra bientôt remplacer tous ses organes par des machines intelligentes, voire transférer son psychisme ? L’anthropologie chrétienne peut-elle nous aider à aborder avec confiance la révolution annoncée afin que celle-ci nous ouvre, non à un abandon de l’humain, mais à son plein accomplissement ?
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Mes conclusions :
J’observe à la lumière de la conférence de Laurent Alexandre l’état d’avancement des technologies transhumanistes qui vont transformer l’homme. Les conséquences de ces transformations dans la période de transition constituent un grand danger à cause de la croissance exponentielle du nombre des inutiles dit Laurent Alexandre- Je pense qu’elle reste un espoir, justement, pour reprendre le pouvoir contre cette folie démiurgique du capitalisme cognitif qui regroupe le monde techno-scientifique – un conglomérat fait de politiques, de capitalistes, de chercheurs, ingénieurs et techniciens sous la conduite des nouveaux religieux du transhumanisme. Il s’agit d’une course folle pour le profit et les pouvoirs envisagés pour la construction d’homo-deus, de surcroît encore exacerbée par une rivalité géopolitique entre USA et Chine… à laquelle la vieille Europe voudrait aussi prendre part…
Nous n’allons pas échapper à cette folie démiurgique qui a envahit la planète mais j’oppose une autre vision d’avenir.
Je fais d’abord et surtout le constat que le transhumansime est une nouvelle religion, celle de l’homme-Dieu. – Si vous en doutez encore je précise qu’ Anthony Levandowski, le père de la voiture autonome, a fondé en 2017 aux États-Unis une organisation religieuse qui fait la promotion d’une « divinité » basée sur une intelligence artificielle -cf là .
Concernant cet aboutissement, certains ont fait observer que la philosophie humaniste est déjà née au sein de la chrétienté et qu’elle n’aurait pu naître ailleurs. D’autres aujoud’hui voient dans le transhumanisme une nouvelle hérésie d’origine chrétienne- cf là » le transhumansime, une idée chrétienne devenue folle« -. Selon cette vision c’est parce que Jésus est à la fois fils de l’homme et fils de Dieu qu’a pu naître au sein de la chrétienté l’idée de l’homme comme point focal de toutes nos pensées et nos espérances. Dans ce courant humaniste, Nietzsche, fils de pasteur, se dresse pour déclarer la mort de Dieu.
Pour certains aujourd’hui encore, Dieu est chose d’un passé révolu qu’il convient de laisser aux temps de l’obscurantisme dénoncé par les Lumières. Au mieux, Dieu relève pour les agnostiques, sans doute les plus nombreux, d’un questionnement sans intérêt. Nous avons mieux à faire : produire, consommer et entre les-deux, prendre du plaisir. C’est ça la vie !
Depuis l’époque des Lumières, notre évolution s’est construite uniquement autour de la raison et de la pensée grecque puis essentiellement à partir des sciences et technologies, aussi bien dans le monde capitaliste que marxiste du XX ième siècle. Ces deux mondes, alors ennemis sur le partage des richesses, relevaient d’une même vision productiviste du monde. Il fallait extraire, transformer la nature, produire de plus en plus et dégager du profit ou de la valeur travail grâce à l’activité humaine, la nature étant là, offerte gratuitement à ce projet prométhéen. Pensons, du côté marxiste, à Stakahnov.
Qui se souciait des beautés du monde, de la nature, dont nous parle par exemple un Pierre Rabhi ? Peut-être et éventuellement au cours des périodes de congès ? Celles-ci furent vite, d’ailleurs, utilisées par d’autres, pour être transformées, en industrie du tourisme. Il s’agit bien sûr d’extraire une richesse de cet arrêt d’activité. Cette beauté du monde était gratuite et donc sans valeur pour les théories économiques, axées soit sur la valeur du coût marginal pour l’économie libérale soit sur la valeur travail pour l’économie marxiste… Cette beauté de la nature, son immense diversité ne trouvait éventuellement de la valeur que par le pinceau du peintre, l’appareil du photographe, la réalisation d’un film. Même cette beauté n’a de valeur marchande aux yeux de l’homme que lorsqu’il l’a transformée en tableau, photo ou film. Il ne reconnaît de valeur qu’à ce qu’il produit ou qu’il utilise pour sa production. Depuis le développement de la pensée humaniste, l’économie est devenue hégémonique dans nos vies. L’homme n’a plus d’autre horizon depuis la disparition de la transcendance. Il en est réduit à produire et consommer d’où l’importance de la publicité pour forcer la consommation en jouant sur des ressorts psychologiques. Il faut « faire » et avoir, même pendant les vacances. On regarde d’un air presque toujours soupçonneux, celui qui ne participe pas suffisamment à ce « faire »ou cet « avoir ». Il ne s’agit plus d’être…
Tout devient économique et peut être source de richesse. Le capitalisme, par ses facultés d’adaptations et de souplesse et sa religion du profit a été, à ce grand jeu du XX ième siècle, le grand gagnant du productivisme et il a éliminé son frère ennemi le collectivisme… sauf peut-être en Chine où le régime d’abord marxiste a donné naissance à un hybride encore plus dangereux.
Faisons qu’Homo-Deus ne soit pas l’unique vainqueur du XXI ième siècle car le capitalisme cognitif découvre là un nouveau terrain d’aventures économiques pour l’homme, de nouvelles sources d’extraction de richesses tirées de l’homme lui-même, notamment par l’extraction des données, mais aussi par toutes sortes de techniques de transformation du corps, d’adaptation de celui-ci à son environnement technologique. Après s’être attaqué à la nature, l’homme s’attaque à lui même, dans la perspective de devenir l’homme-dieu surpuissant.
Ce monde là, par le jeu entremêlé du productivisme et de l’évolution des sciences NBIC a pris conscience aujourd’hui de sa capacité, de cet immense chantier d’augmentation de l’homme, des perspectives envisagées par exemple pour la conquête de l’espace … Après avoir avec la période humaniste réalisé des avancées incontestables l’homme a détruit la planète qui, n’ a à ses yeux pas de valeur. Alors oui, le transhumanisme peut dire HOMO DEUS… et l’homme se prend pour Dieu ! Mais quelle planète va-t-il habiter ? Laurent Alexandre n’aborde même pas le sujet, obnubilé par l’esprit de puissance au coeur du capitalisme cognitif d’aujourd’hui …comme d’ailleurs du capitalisme industriel d’hier.
L’homme augmenté se construit hors de la nature et contre la nature. Il faut choisir dit Amélie de Montchalin, entre la loi du code et la loi de la nature…peut-être même faut-il fuire dans l’espace vers d’autres planètes comme l’envisage Jeff Besos laissant alors celle-ci, d’ailleurs bien malade, aux inutiles.
Face à ce courant religieux mortifère pour l’homme – cf là mes article sur le transhumanisme et notamment « les chimpanzés du futur » – qui veut faire de celui-ci un dieu par l’accroissement extraordinaire de ses capacités technologiques, j’oppose la vision de l’homme qui devient de plus en plus spirituel …. et se rapproche ainsi de Dieu en gardant sur terre une vie de simplicité. Celui-là sait que son passage ici-bas n’est qu’un moment de sa vie. Le combat aujourd’hui entre ces deux horizons semble particulièrement inégal. Il rappelle là encore celui de David contre Goliath – épisode de la Bible (1Samuel 17, 1-58) mais aussi du Coran –Sourate 2, verset 251-dans lequel David, fils du berger Isaï, le plus petit de ses 7 frères et encore adolescent, abat le héros des Philistins, le géant et courageux Goliath, d’un caillou lancé avec une fronde.
Chacun sent bien que nous sommes à une intersection, un moment de choix crucial : l’homme s’engage t-il vers la course folle de l’homme augmenté ou s’oriente -t-il vers le surhomme spirituel car rien ne permet de penser que son évolution est terminée ?
Pour celles et ceux qui n’adhèrent pas au combat entre l’homme spirituel et l’homme augmenté il existe une autre source d’opposition au transhumanisme c’est celle du combat pour la sauvegarde de la nature, y compris l’homme, contre l’évolution transhumaniste qui se construit hors et donc contre la nature.
Le combat qui s’engage est donc celui de la défense de la Vie au sens chrétien – « je suis le chemin, la vérité et la vie- Jean 14:6– l’homme est beaucoup plus que sa réduction à des algorithmes, des réactions chimiques ou électriques même s’il est aussi cela. Ce combat est aussi celui de la défense du vivant contre la religion transhumaniste qui s’épanouit à travers le capitalisme cognitif successeur historique du capitalisme industriel et vainqueur du monde productiviste destructeur du monde naturel.
L’arrivée progressive de la 5G sera à la fois, le symbole et l’outil central de ce virage définitif de l’homme vers l’IA. Ce mouvement est déjà engagé et rappelez-vous ce qu’ a dit Laurent Alexandre : le développement des nano-bio technologies et sciences cognitives dépend essentiellement du numérique et de l’IA pour se développer. La 5G devrait et pourrait être au coeur de ce dernier combat possible car elle permettra l’explosion de l’exploitation de l’IA et contribuera à faire de l’homme d’aujourd’hui un chimpanzé du futur. Après …il sera trop tard pour l’homme non augmenté car je n’ai pas toute confiance en l’étique de l’algorithme. Les hommes non augmentés disparaîtront sauf s’ils constituent un intérêt utilisable par les hommes augmentés –cf là une base documentaire sur la 5G–
N’étant pas connaisseur de la religion juive, la position du Grand -rabbin de France m’a surpris. Il explique que dans le Talmud la création a été confiée à l’homme par Dieu : Vas-y, fais le ! La transformation de l’homme par lui-même semble participer selon lui de cet ordre « fais-le ! »
Il s’oppose néanmoins à Laurent Alexandre car dans cette action l’homme ne se prend pas pour Dieu, ne devient pas Dieu. Il expose par exemple que chaque semaine il fait shabbat , se coupe à cet occasion de toutes les technologies avancées – vit alors un jeûne technologique– ce qui lui permet de garder cette humilité devant Dieu.
Mais le rôle économico-politique d’Amélie de Montchalin, marraine de cette conférence, engagée dans le développement des nouvelles technologies me laisse sans voix. Il serait intéressant de connaître comment elle articule sa foi chrétienne, que révèle sa page Wikipedia, et sa raison. Sans doute a-t-on compris qu’elle met tous ses espoirs dans « l’IA responsable » et « l’éthique de l’algorithme » dont elle nous a parlé en introduction de cette soirée ?
Mais comment admet-elle, au nom de cette foi chrétienne, la transformation de l’homme et la création de l’homme technologique qui doit remplacer Dieu. Serait-ce parce qu’elle se place dans les pas du Père Teilhard de Chardin aussi archéologue et qui avait, en son temps, développé une approche holistique du « Christ cosmique » ?
Les avertissements contenus dans les Evangiles à propos du combat entre Lucifer et le Christ rappelés en début de cet exposé et ceux récemment donnés par les Anges à leur messagère- cf l’article que j’ai publié – me conduisent à conclure qu’en allant vers le surhomme technologique, l’homme ainsi augmenté, court à sa perte et qu’il y a là les signes effectivement des derniers temps dont parle l’Apocalypse et que d’autres perçoivent, et d’une autre manière, en s’engageant dans le courant écologiste. En effet, l’écologie devrait choisir entre la loi du code et la loi de la nature.
Mais je dois noter à ce sujet aussi, l’étonnement qui fut le mien, de voir l’importance du courant transhumaniste parmi les écologistes, vegans et courants de gauche et je rappelle mon article du 3 août 2017 sur Ecologisme et transhumanisme les connexions contre nature
Décidément le transhumanisme, la religion aujourd’hui mondiale et l’aboutissement de l’humanisme, est infiltré partout. Pour un chrétien, il n’y a que Christ qui peut s’opposer à Lucifer. Mais Lucifer est aujourd’hui partout chez lui. Oui, nous approchons de la fin de la période historique de l’humanisme. Chrétien mais aussi non-chrétien, lisez sur ce site le résumé d’un livre fondamental de Laurent Fourquet intitulé le christianisme n’est pas un humanisme, au moins sa première partie, consacrée à l’analyse de notre société. Alors vous comprendrez pourquoi avec la philospophie humaniste nous en sommes arrivés là… Bien sûr certains, déjà conscients du désastre, nous disent que l’humanisme a dévié ou a été dévié. Nous avions déjà entendu ce genre de propos avec le stalinisme par rapport …au léninisme et même à propos du léninisme… par rapport au marxisme. On ne va pas sauver l’humanisme. Mais essayons de sauver l’homme … de son immense folie.
Et puis, en prenant encore du temps, vous pourrez terminer par les informations que contient cet article d’actualité à propos des origines de la Covid -19. Sans que ce propos soit anti-scientifique, voir anti-vaccins, et je précise bien, non conspirationniste, vous comprendrez alors que notre crise sanitaire actuelle a son origine …justement dans un laboratoire. Il faudra bien que, là encore, « on » finisse par admettre que cette pandémie selon l’OMS et cette crise économique et sociale qui en découle, provient d’un laboratoire. Dire que ce laboratoire était situé en Chine, qu’une faute a sans doute été commise, ne peut exonérer de la réflexion centrale sur les dangers considérables que nous font courir aujourd’hui les activités scientfiques et technologiques.
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Ils voyaient déjà comment tout cela allait finir!
Deux futurs s’offrent à nous avec le transhumansime,
celui d’Huxley et son meilleurs des mondes écrit en 1931 avec sa dictature par le plaisir
et celui de « 1984 » d’Orwell écrit en 1949 avec sa dictature par l’asservissement
On peut imaginer une comBinaison de ces deux avenirs, un mélange de ces deux mondes vers lequel on glisse chaque jour un peu plus…
Voici près d’un siècle, dans d’étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains » sauvages » dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des » Alphas « , génétiquement déterminés à être l’élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd’hui, il nous paraît même familier…
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Année 1984 en Océanie. 1984 ? C’est en tout cas ce qu’il semble à Winston, qui ne saurait toutefois en jurer. Le passé a été réinventé, et les événements les plus récents sont susceptibles d’être modifiés. Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le présent et les promesses de Big Brother. Grâce à une technologie de pointe, ce dernier sait tout, voit tout. Liberté est Servitude. Ignorance est Puissance. Telles sont les devises du régime. Pourtant Winston refuse de perdre espoir. Avec l’insoumise Julia, ils vont tenter d’intégrer la Fraternité, une organisation ayant pour but de renverser Big Brother. Mais celui-ci veille…
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