Les apparitions de Marie-Lourdes et le pélérinage du Rosaire vécu par Annie, hotesse

 

Il y a 13 lieux d’apparition de Marie, mère de Jésus, qui sont reconnus par l’Eglise catholique et d’autres qui, sans être reconnus, donnent lieu à des pèlerinages autorisés par elle.

Par ailleurs, l’Eglise orthodoxe reconnaît 5 apparitions mariales  en Egypte entre 1968 et 2009.

L’Eglise anglicane reconnaît aussi 3 apparitions mariales dont celle de Lourdes.

Parmi les 13 lieux d’apparition reconnus par l’Eglise 4 se situent en France : Laus (1664-1718) ( cf Notre Dame du Laus), La Salette (1846), Lourdes ( 1858) et Pontmain (1871).

Citons aussi,  hors de France, le pélerinage célèbre de Fatima (Portugal -1917)

Parmi les autres pélerinages autorisés mais non encore reconnus par l’Eglise, celui de Guadalupe au Mexique ( 1531) est le plus important de la chrétienté. ( cf Notre Dame de Guadalupe   ;      Avec 20 millions de personnes qui visitent la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico où est exposée son image, dont près de la moitié le 12 décembre (et les jours précédents), le sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe est le lieu de dévotion catholique le plus visité après le Vatican.

Les apparitions de « la belle Dame« , « aquero » à Bernadette Soubirous

Bernadette Soubirous

la maison du Pélerin 

Bernadette Soubirous n’était qu’une jeune adolescente de 14 ans lorsque la vierge Marie lui est apparue. Une série de 18 apparitions du 11 février  au 16 juillet 1858 transformera sa vie à tout jamais et fera d’elle la porteuse du message de Lourdes.

Fille de François et Louise Soubirous, Bernarde-Marie Soubirous est née à Lourdes le 7 janvier 1844 au moulin de Boly. Rapidement ses proches l’appeleront Bernadette. Ses parents ne sont pas pauvres, son père est meunier et locataire du moulin. Les affaires marchent bien. Elle est l’aînée de 9 enfants, dont 4 seulement arriveront à l’âge adulte. De santé fragile, en novembre 1844, elle ira en nourrice à Bartrès jusqu’en avril 1846. Elle revient au moulin, c’est l’époque du bonheur.

Son père et sa mère sont de braves gens, pieux et généreux avec les pauvres. Plus tard vont arriver les moments difficiles : décès des petits frères et soeurs et blessure grave du père au travail. Il perdra un oeil.

La « révolution industrielle » fera le reste. Le moulin ne rapporte plus de quoi payer le loyer et la famille est expulsée en juin 1854.

François, le père, loue un moulin plus petit et moins cher mais moins rentable. C’est à nouveau l’échec. Il devient manoeuvre. Louise, sa mère, va faire des ménages et Bernadette reste à la maison s’occuper de ses frères et de sa soeur. Elle ne va pas à l’école et parle le bigourdan. Elle ne va pas non plus au catéchisme et donc ne peut pas faire sa première communion.

En 1854, Bernadette est atteinte du choléra. Elle vivra mais restera très fragile.

En février 1857, leur cousin, Sajous, accepte de les loger gratuitement dans une pièce appelée « le Cachot« . C’est une ancienne cellule de prisonnier. Une seule pièce, sombre et malsaine, leur servira de cuisine et de chambre pour 6 personnes.

A partir de janvier 1858, elle ira à l’hospice des soeurs qui font aussi école (les soeurs de l’instruction chrétienne de Nevers). Elle va régulièrement, avec sa soeur et des amies de son âge, ramasser du bois mort pour se chauffer dans le glacial cachot.

« Que soy era l’immaculada Concepciou »

Ce 11 février 1858 elle va avec sa soeur Toinette et une amie à Massabielle (vieille pierre en bigourdan) pour ramasser du bois mort.

C’est là que, dans le creux du rocher, lui apparut la « belle dame ». A son retour à la maison, elle en parle à ses parents qui lui conseillent de n’en rien dire à personne. Ils ont bien assez de soucis comme ça…

Elle retourne à Massabielle le dimanche 14 février et à nouveau la dame lui apparait. Elle reste à genoux, sort son chapelet et prie. Son visage est radieux.

Le jeudi 18 février est le jour de la troisième apparition. La dame lui parle pour la première fois :

« Voulez vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? ».

Puis elle ajouta

« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre ».

Vendredi 19 février, 4ème apparition.

Samedi 20 février, 5ème apparition.

Dimanche 21 février, 6ème apparition.

Le lundi 22 février a été un jour sans apparition.

Mardi 23 février, 7ème apparition.

Mercredi 24 février, 8ème apparition au cours de laquelle la dame parle de nouveau :

« Pénitence, pénitence, pénitence. Vous prierez Dieu pour les pécheurs. Allez baiser la terre pour la conversion des pécheurs. »

C’est lors de la 9ème apparition, le Jeudi 25 février que la dame lui dit : « Allez boire à la fontaine et vous y laver » avant d’ajouter

« Vous mangerez de cette herbe qui est là ».

Bernadette fait donc un trou dans l’herbe, à l’endroit où elle se trouvait. De ce trou va jaillir la source.

Le vendredi 26 février a été un jour sans apparition.

Samedi 27 février, 10ème apparition. Les mêmes paroles que le 24 février sont prononcées.

Dimanche 28 février, 11ème apparition, les mêmes paroles sont de nouveau prononcées.

Lundi 1er mars, 12ème apparition.

Mardi 2 mars, 13ème apparition. La dame lui dit :

« Allez dire au prêtre qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle ». 

Mercredi 3 mars, 14ème apparition et nouvelle demande la dame pour la chapelle.

Jeudi 4 mars, 15ème apparition sans demande et dernier jour de la quinzaine.

Les autorités de la ville empêchent à présent l’accès à la grotte. Elle sera interrogée plusieurs fois par la police mais ne variera jamais dans ses déclarations. On veut lui faire dire qu’elle a vu la vierge mais elle continuera à dire « la dame » ou « aquero ».

Le jeudi 25 mars, elle pourra retourner à la grotte. Ce sera la 16ème apparition. Bernadette demande son nom à la dame qui lui répond « Que soy era l’immaculada Concepciou » (je suis l’immaculée Conception).

Après avoir été menacée de prison, à la fin de la 17ème apparition du Mercredi 7 avril à laquelle le juge était venu assister, la flamme du cierge de Bernadette se mit à lécher sa main, sans la brûler. Un docteur présent sur les lieux, le docteur Douzous, confirmera les faits. C’est le miracle du cierge.

La 18ème et dernière apparition date du vendredi 16 juillet et il n’y eut pas de parole.

Lourdes en 1858

La vie de Bernadette Soubirous est largement détaillée ici. On en tirera seulement ces quelques extraits :

Le , Bernadette quitte les Pyrénées, qu’elle ne reverra jamais. Elle arrive le 7 à la maison mère, le couvent Saint-Gildard de Nevers.

Le , elle prend l’habit de novice et reçoit le nom de sœur Marie Bernard.

À partir de 1875, elle est constamment malade. Elle est atteinte de tuberculose et souffre de son asthme chronique. Elle prononce ses vœux perpétuels le . Après avoir fait ôter toutes les images pieuses de sa chambre pour ne conserver qu’un crucifix, elle meurt à l’infirmerie Sainte-Croix le , à 15 h 30, à l’âge de 35 ans.

Elle est canonisée ( cf là canonisation) le  par le pape Pie XI, non en raison des apparitions dont elle dit avoir été le témoin, mais eu égard à sa foi et à l’exemplarité de sa vie religieuse.

Avant cette date et pour les besoins de l’instruction du procès de béatification ( cf là), phase qui précède celle de la canonisation, son corps doit être exhumé : le cercueil est ouvert trois fois, le 22 septembre 1909, le 3 avril 1919 et 18 avril 1925. Les docteurs sont surpris que le cadavre ne répande aucune odeur vu la tuberculose osseuse et le chancre du genou de Bernadette Soubirous. L’odeur de sainteté étant un critère retenu pour la béatification, les autorités religieuses n’hésitent pas à faire appel à des médecins attestant avoir retrouvé le corps de la future sainte dans un état de « conservation extraordinaire »« intact » voire « in-corrompu » ( cf là l’incorruptibilité). Tel est le cas lors de la première exhumation de Bernadette Soubirous, les docteurs faisant état d’une « conservation extraordinaire » .

Le docteur Thérèse Valot, tenant compte de la présence de charbon et de sels, estime pour sa part que « le corps de Bernadette a été embaumé ». À chaque exhumation, l’épiderme est lavé à deux reprises avec des détergents. On souhaite exposer le corps, mais « la face noirâtre avec les yeux et le nez excavés auraient produit sans doute sur le public une impression pénible. » Aussi charge-t-on un artiste d’exécuter un masque de cire colorée qui, depuis, recouvre le visage de Bernadette. Pour une même raison, les mains subissent un traitement analogue.

Elle est béatifiée le 14 juin 1925 et le 3 août de la même année , son corps, placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint-Gildard de son couvent, où les pèlerins affluent aussitôt pour le voir.

Le pèlerinage du Rosaire 

 

Le pèlerinage du Rosaire ( cf là)

 

Le rosaire, à l’origine, est une forme de dévotion mariale qui consiste à réciter trois chapelets, composés chacun de cinq dizaines de grains qui symbolisent cinquante roses envoyées à Marie. Ces quinze dizaines permettent de méditer sur des « mystères » liés à Marie et à Jésus. Depuis le pontificat de Jean-Paul II, un quatrième chapelet a été ajouté, portant le total à vingt dizaines.

Le pape Jean-Paul II a expliqué dans la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae que « chaque mystère du chapelet, bien médité, met en lumière le mystère de l’homme. En même temps, il devient naturel d’apporter à cette rencontre avec la sainte humanité du Rédempteur les nombreux problèmes, préoccupations, labeurs et projets qui marquent notre vie. “Décharge ton fardeau sur le Seigneur : il prendra soin de toi” (Ps 55:23). Méditer le Rosaire consiste à confier nos fardeaux aux cœurs miséricordieux du Christ et de sa Mère. »

Les prières répétitives apparaissent dès les premiers siècles du christianisme. On attribue à Antoine le Grand, ermite dans le désert d’Égypte, l’invention du komvoskhinion, chapelet orthodoxe encore utilisé par les moines du mont Athos.

La dévotion du Rosaire, déjà en usage chez les Cisterciens depuis le XIIème siècle, s’est développée au XIIIème siècle sous l’influence des Dominicains. Il n’existe sous sa forme actuelle que depuis le XIV ème  siècle. C’est pourquoi de nombreux tableaux de la « Vierge du Rosaire » représentent celle-ci offrant une rose ou un chapelet à des membres de cet ordre : saint Dominique, le fondateur, ou Alain de La Roche et Catherine de Sienne.

 

Le Rosaire des Dominicains date du XIIIème siècle. Au terme de trois jours de prière dans la forêt de Bouconne, aux portes de Toulouse, Dominique de Guzmán aurait reçu le Rosaire comme moyen de convertir les populations adeptes du catharisme. Cette légende ne fait que traduire l’attachement des Dominicains à la récitation du Rosaire, mais celui-ci ne s’est stabilisé que beaucoup plus tardivement, vers le XVème  siècle.

C’est au frère dominicain Alain de la Roche, né en Bretagne en 1428, que l’on doit sa diffusion : il prêche en Flandre puis à Lille, où, en contact avec des monastères chartreux, il découvre les clausules de Dominique de Prusse, qui l’enthousiasment. Alain de La Roche devient alors l’apôtre du Rosaire, qu’il appelle « Psautier du Christ et de la bienheureuse Vierge Marie ».

Notre-Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de Marie.

Pour accéder à la page des mystères du Rosaire 

Pour écrire cet article, j’ai rencontré Annie qui participe depuis 25 ans au pélerinage du Rosaire organisé par l’Association du Rosaire Bourgogne -Franche-Comté  comme il l’est aussi dans chaque région de France et des DOM-TOM. Il commence le premier lundi d’octobre. ( cette année il aura lieu du 4 au 9 octobre2022)

C’est un des plus grands pélerinages de Lourdes. ( on peut citer aussi  le pélerinage de l’Ordre de Malte, le pélerinage militaire international, le pélerinage national du 15 août, le pélerinage Lourdes cancer espérance, parmi environ 35 pélerinages nationaux et internationaux)  Le pélerinage du Rosaire  regroupe environ 50 000 pélerins. Les départ se font en TGV spéciaux et de jour depuis 2015. Pour la région, partent environ 1200 pélerins dont 80 malades et environ 200 jeunes des écoles catholiques de la région.

C’est une gigantesque organisation  pour le voyage d’abord et ensuite sur place. Le pélerinage du Rosaire  fut fondé en 1908 par l’ordre des Dominicains (ordre des frères prêcheurs). Il nécessite au départ et sur place  la présence de médecins, d’infirmiers, aide-soignants, brancardiers  qui accompagnent  les malades qui recevront  les soins nécessaires au cours du voyage et durant le pélerinage dans un hôpital construit à cet effet à l’intérieur du sanctuaire.

Les rôles de tous les accompagnateurs sont  très précis et l’organisation d’ensemble  est de « type militaire » dit Annie .

Il y a les hôtesses  qui accueillent, renseignent, aident à prier pour les chemins de croix, à recueillir l’eau de Lourdes aux fontaines, participent à la vente des livres, chapelets et autres objets en lien avec le pélerinage. Le service est entièrement bénévole sans autre avantage que la joie de servir. Les hôtesses porte un uniforme et tous les frais du séjour sont à leur charge.

photo hôtesses 2021

 

Plusieurs milliers d’hospitaliers et hospitalières sont au service des 1500 malades du pélerinage avec médecins, pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, brancardiers … C’est une hospitalité d’accompagnement dans la prière des mystères du Rosaire   : mystères joyeux, douloureux, glorieux et lumineux   en lien avec la vie de Jésus et Marie. ( cf là  la page de présentation des mystères)

Les commissaires assurent le fonctionnement technique et l’organisation des cérémonies du Pélerinage du Rosaire. Ils constituent le service d’ordre durant cette semaine.

Enfin la chorale du Rosaire se constitue par région et se regroupe à Lourdes où elle anime les diverses célébrations.

Tous les jours les laudes ont lieu à 8h15 et les vêpres à 18h. Il ya aussi les confessions, les chemins de croix sur la colline ou dans la prairie. Il y a aussi les conférences grandes et moins grandes , les témoignages, les échanges autour de différents visages de l’Eglise ( action catholique des milieux indépendants, équipes du Rosaire, Espérance et Vie, fraternités laïques dominicaines, monde rural  etc…) Il y aussi le cinéma autour des thèmes en lien avec l’Eglise et son message.

Les guérisons de Lourdes

Les guérisons de Lourdes qui sont considérées comme miraculeuses par l’Église catholique, depuis les premières en 1858 jusqu’à 2020, sont au nombre de 70 reconnues  sur près de 7 200 jugées inexpliquées

Pour qu’une guérison soit reconnue comme miraculeuse par l’Église catholique, il faut qu’un groupe de médecins la déclare complète, durable et « inexplicable dans l’état actuel des connaissances médicales », puis qu’un évêque la déclare miraculeuse. Ces miracles sont attribués à la Vierge Marie, et ont contribué à faire des sanctuaires de Notre-Dame de Lourdes un important centre de pèlerinage.

En 1884, l’Église catholique a mis en place une structure (le bureau des constatations médicales) pour examiner les déclarations et, parfois, authentifier les miracles. Le processus d’authentification passe par trois grandes étapes : examen par le bureau médical de Lourdes (ancien bureau des Constatations), transfert au bureau médical international (comité médical international de Lourdes fondé en 1925), investigation par le diocèse d’origine de la personne guérie.

À ce jour (), sur plus de 7 300 dossiers de guérisons déposés à Lourdes depuis 1883, et considérées comme inexpliquées par le bureau des constatations, 70 guérisons ont reçu le statut de « guérison miraculeuse » après un processus qui s’étale sur plusieurs années ( de l’ordre de 10 ans), soit un peu moins de 1 %.

 

Seules les deux premières étapes ont un caractère véritablement scientifique (la dernière étape est essentiellement de nature religieuse) et mènent à une éventuelle déclaration du bureau sur le caractère non explicable scientifiquement au moment de la guérison. À cette étape, les médecins invités à s’exprimer (et l’avis ainsi formé) ne se limitent pas aux seuls médecins catholiques. Tout médecin présent peut tenter de proposer une explication naturelle à la guérison. Les critères de base examinés par le bureau médical sont les suivants :

  • la maladie doit avoir été elle-même authentifiée et le diagnostic confirmé préalablement à la supposée guérison ;
  • le pronostic doit être totalement clair pour les médecins (y compris quand il s’agit de lésions à caractère permanent ou d’un pronostic de décès) ;
  • la guérison doit être complète, immédiate, sans convalescence, définitive et sans rechute ;
  • aucun des traitements ne peut être considéré comme la cause de la guérison, ni y avoir contribué.
  • Dans la thèse de Justine louis  page 108( cf supra)
  • le nombre de guérisons retenues par le Bureau médical de Lourdes a diminué depuis plusieurs années.
  • Entre 1918 et 1947 soit 30 ans, (année de la création du CMIL), le Bureau enregistre 611 déclarations de guérisons, et en reconnaît 228318.
  • De 1947 à 1971 soit 25 ans , sur les 1 057 guérisons déclarées, 58 ont été retenues comme « certaines, définitives et extraordinaires »
  • Puis, de 1972 à 1990 ( soit 19 ans), 3 seulement ont été certifiées sur les 284 allégations reçues au Bureau320.

Annie a bien connu Jean-Pierre Bely originaire de la région. Le 66 ième miraculé de Lourdes est déclaré miraculé en 1999 après douze ans  d’examens divers. Il est guéri d’une sclérose en plaques.

Voir sur le site de l’Eglise catholique la déclaration de Claude Dagens alors évêque d’Angoulême  de reconnaître le 9 février 1999 la guérison de Jean-Pierre Bely comme un don personnel de Dieu

« Au nom de l’Église, je reconnais donc publiquement le caractère authentique de la guérison dont a bénéficié Monsieur Jean-Pierre BÉLY à Lourdes, le vendredi 9 Octobre 1987.
Cette guérison subite et complète est un don personnel de Dieu pour cet homme et un signe effectif du Christ Sauveur, qui s’est accompli par l’intercession de Notre Dame de Lourdes. »

 

Dans sa thèse soutenue en  2008 sur l’extraordinaire chrétien depuis Vatican II , Justine Louis écrit ceci page 97 à propos de la guérison de Jean-Pierre Bely :

« il n’est pas anodin de remarquer qu’en 1999, lors de la reconnaissance de la guérison de Jean­Pierre Bély, 66ème miraculé de Lourdes, son évêque, Mgr Dagens, décide de ne pas employer le mot « miracle ». L’évêque d’Angoulême préfère insister sur le caractère subjectif du « signe », en laissant chacun interpréter à sa manière la guérison : « J’ai interprété cette guérison comme un don de Dieu. Mais chacun est libre : d’autres peuvent penser autrement. »
Comme le rappelle le Dr Theillier, directeur du Bureau Médical de Lourdes : « On ne pourra jamais prouver un miracle, comme un miracle ne prouve rien en lui­ même »
, seule la foi apporte la certitude de la présence de Dieu dans la vie des hommes. Le miracle, lui, n’est qu’un signe qui ne peut être prouvé et qui laisse libre de croire. Bernadette Soubirous a dit : « Je ne suis pas amenée à vous faire croire, mais à vous le dire. » De plus, nous avons déjà souligné l’amalgame que certaines personnes opéraient entre les mots « miracle » et « prodige ». La hiérarchie catholique déplore que trop de fidèles perçoivent avant tout l’aspect extraordinaire du miracle. « 

Voici aussi le témoignage de Soeur Bernadette Moriau, la 70 ième miraculée de Lourdes en 2008

 

Pour ceux qui voudraient approfondir l’extraordinaire chrétien dans l’Eglise catholique vous êtes invités à accéder à la thèse  d’histoire contemporaine de  Justine Louis soutenue à L’Université Jean Moulins Lyon III en 2008 :

L’Eglise catholique face à l’extraordinaire chrétien depuis Vatican II 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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