Encyclopédie des phénomènes extraordinaires dans la vie mystique

Joachim Bouflet, né d’un père français et d’une mère allemande[, le 5 février 1948, est historien et spécialiste des phénomènes mystiques. Il est également consultant auprès des postulateurs de la Congrégation pour la cause des saints[et membre de la société d’études et de recherches Anne-Catherine Emmerich.

À l’occasion d’un voyage en Italie avec des amis en 1968, il est amené à rencontrer Padre Pio, prêtre capucin, pour lui demander de prier en faveur d’une amie handicapée. Le saint stigmatisé joue un rôle décisif dans sa vocation d’« historien du surnaturel ».

Dans son Encyclopédie des phénomènes extraordinaires dans la vie mystique en trois volumes, publiés en 1992, 2002 et 2003, Joachim Bouflet se livre à une étude historique de manifestations surnaturelles telles que l’extase, la transverbération, la lévitation, la bilocation, l’inédie, la stigmatisation, etc…

En 2000, Il livre une « somme » de 700 pages rassemblant toute une série de fraudes mystiques intitulée Faussaires de Dieu[

Il soutient en 2014 une thèse intitulée Institution et charisme dans l’église de 1846 à nos jours : la question du jugement épiscopal sur les apparitions mariales modernes et contemporaines

Il fait paraître en avril 2023 Impostures mystiques parmi lesquelles il range un certain nombre de cas contemporains : Maria Valtorta, William Kamm, et des personnalités en lien avec les apparitions de Medjugorje comme Vicka Ivanković, Tomislav Vlašić et Theresa Lopez.

La présentation qui suit se limite aux mystiques décédés après 1950

Tome 1 -Phénomènes objectifs

Chapitre 1 – La lévitation ( p 19 à 70)

(p19)Herbert Thurston dit de la lévitation qu’elle est « un miracle physique fréquent dans les hagiographies, sujet qui se prête particulièrement à l’étude ». C’est le prodige le plus spectaculaire parmi ceux que connaît l’histoire de la spiritualité chrétienne.C’est le plus objectif qui ne se prête ni à l’illusion ni à la fraude.

( p 23) Mais c’est selon Olivier Leroy aussi le moins fréquent car il compte selon lui 60 lévitants pour 14 000 saints.

( p 23)En étudiant la liste des 305 personnes ayant vécu aux XIX et XX ème siècle qui ont été béatifiées, J. Bouflet a relevé que 26 d’entre elles avaient présenté des phénomènes de lévitation soit 8,5 % du total.

(P63) , J. Bouflet s’inerroge sur la lévitation en tant que  signe de sainteté et s’ppuyant sur les maîtres spirituels, il écrit que la lévitation signale les degrés les plus élevés de l’union de l’âme à Dieu. Quiconque étudie la vie des mystiques se convainc aisément que la lévitation n’apparaît que lorsque l’âme entre dans les sixièmes demeures du château intérieur notamment sous la forme du vol de l’esprit ( vuelo del espiriu) défini par sainte Thérèse d’Avila comme une des formes les plus élevées de l’extase. Elle écrit que plus l’extase est intense et moins elle se prolonge.

(p 63) Sainte Catherine de Sienne insiste beaucoup sur cette unité de la personne humaine, le corps étant informé par l’âme à la mesure de l’union de celle-ci à Dieu. Certains extatiques comme Maria de Agreda, Ana Magalhaës ont connu des lévitations de plusieurs heures mais le plus souvent celles-ci sont  inférieures à quinze minutes.

( p69 et70) Voici une liste des extatiques ayant connu des lévitations et décédés après le milieu du XX è siècle et choisie dans l’annexe qui commence au XVIIIè siècle.

 

Yvonne-Aimée de Jésus Beauvais (1901-1951), religieuse française

Melchora Saravia Tasayco ( 1895-1951), laIque péruvienne, tertiaire franciscaine

Edwige Carboni (1880-1952), laïque italienne

Maria Concetta Pantusa (1892-1953)1954)veuve et mère de famille italienne

Padre Pio Da Pietrelcina (1887-1968)

Thérèse Neumann (1898-1962), laïque allemande

Cesare Pisano (1900-1964), religieux ermite italien

Adrienne von Speyr ( 1902-1967), laïque suisse

Marie du Christ Bonnenfant ( 1907-1973), fondatrice française

Marthe Robin ( 1902-1981), laïque française, tertiaire capucine

Symphorose Chopin ( 1924-1983), laïque française, tertiaire du Carmel

Raffaela Lionetti ( 1918-1991), laïque italienne

Domenico Maselli ( 1922-laïc italien, père de famille, visionnairede Stornarella

Maria Esperanza Medrao de Bianchini (née en 1928, laïque vénézuelienne, mère de famille, voyante de Betania

Carlo Mondin ( né en 1944, prêtre séculier italien

Conchita Gonzales ( née en 1949, adolescent , visionnaire de Bitonto

Angelo Chiriatti (né en 1955) adolescent, visionnaire de Bitonto

Roberto Casarin ( né en 1963) , visionnaire de Turin

Miguel Angel Publer ( né en 1955) adolescent, visionnaire de Penablanca

 

Chapitre  2- Les Phénomènes lumineux (p71 à 99)

(p 71) Le récit biblique atteste de l’ancienneté du phénomène qui se rencontre aussi dans la plupart des autres religions.

(p 72) Le thème de la lumière est fréquent dans le discours des mystiques (p73) mais seule l’Eglise catholique grâce à sa procédure de béatification possède sur la luminosité des mystiques une documentation utilisable pour l’historien.( O Leroy )

(p 90) La lumière est le signe visible de l’invisible. La lumière signale une union de Dieu particulièrement profonde qui , réalisée à la faveur des purifications passives de l’âme, s’épanouit dans le mariage spirituel et l’union transformante.Ce phénomène survient, à de rares exceptions près dans les dedrnières années de la vie.

Plus problématique est le cas où de semblables prodiges ont lieu après la mort des serviteurs de Dieu, plus étonnants sont ceux produits par l’hostie consacrée ou par les objets inanimés que sont les images saintes.

(p 92) Le 18 février 1971, à l’ anniversaire du décès d’Anna Henle, une lumière jaillit par trois fois au dessus de sa tombe, illuminant une partie du cimetière et suscitant une vive émotion parmi les fidèles. (déclaration du père Roesch contresignée par cinq témoins et communiquée à l’auteur)

( p 95) Boris Brobanski expose les apparitions de la mère de Dieu dans l’orthodoxie. Son exposé figure  dans le livre :  vraies et fausses apparitions dans l’Eglise de Bernard Billet et autres (1976)

Chapitre 3 – Incendium Amoris (p101 à 125)

(p101) L‘incendium amoris rend compte du phénomène extraordinaire qu’éprouvent dans leur corps certains mystiques lorsqu’ils sont immergés dans les flammes de l’amour divin.

(p102) Divers cas sont présentés par l’auteur qui commence par évoquer celui de l’allemand Johann Baptist Reus (1867-1947) qui se défiait pourtant de l’extraordinaire. Pourtant, il raconte l’embrasement de son coeur le 26 août 1912 qu’il n’a pu atténuer qu’en poussant, dit-il, les plus vifs gémissements. Après cet épisode, il demanda « d’aimer Dieu d’un amour séraphique » et c’est alors qu’il fut submergé d’une avamanche de grâces plus extraordinaires les unes que les autres. : stigmatisation le 7 septembre, transverbération du coeur le 12 septembre, mariage mystique le 7 octobre, fête de Notre Dame du Rosaire.

(p113) Nous citerons aussi celui de Teresa Palminota ( 1896-1934) qui connut en janvier 1917, la transverbération : un trait de feu jaillit de l’hostie, la frappa au côté et lui donna l’impression que son coeur éclatait. Puis vint la stgmatisation dans la nuit du 14 au 15 août 1924.

(p 125) L’auteur termine ce chapitre en produisant en annexe un exposé sur la stgimatisation et la transverbération. Il rappelle que la stigmatisation  est l’impression dans le corps des mystiques, des plaies de Jésus crucifié.  Quant à la transverbération, elle est une blessure d’amour du coeur provoquée par l’union de Dieu à l’âme qui en transverse le coeur d’un trait de feu pour l’embraser et le combler de son amour.

Chapitre 4 – L’odeur de sainteté ( p127 à 167)

Vivre ou mourir en odeur de sainteté :

(p 127) Joachim Bouflet rappelle l’importance des parfums dans la vie liturgique du peuple de Dieu. Il cite,  dans la Genèse, l’agréable odeur de sacrifice de Noé ( Gn 8,2) puis évoque les parfums dans la vie de Jésus  avec, par exemple, les mages qui offrent la myre et l’encens à l’enfant ( Mt2,11)

(p128) L’auteur cite ensuite son expérience personnelle vécue à l’occasion d’une visite à San VittorinoGino Burresi  avait bénéficié de diverses grâces. Au cours d’une procession nocturne à laquelle il prit part, il témoigne avoir senti de temps à autre une senteur suave qui imprégnait l’air. Avec son ami séminariste qui l’accompagnait, il rencontra ensuite le thaumaturge dont émanait de sa personne la même odeur ressentie durant la procession. Le religieux leur montra alors ses stigmates aux mains.

(p 129) Il souligne la différence physique entre la production de parfums et l’émission de lumière ou de chaleur. Dans le premier cas le corps transforme de la matière par émission de molécules de parfums et dans les deux autres cas il s’agit d’émission d’énergie.

(p132) Joachim Bouflet cite le cas de Padre Pio dont presque tous les auteurs qui ont écrit sa vie mentionnent cette particularité qui apparut selon eux peu de temps après sa stigmatisation. Le phénomène se produisait tantôt dans la personne de Padre Pio, tantôt à distance. Les senteurs étaient à ce point tenaces qu’elles se diffusaient dans les lieux où se tenait Padre Pio. Elles étaient d’une grande variété : encens, lis, violette, rose, oeillet, fleur d’oranger, jasmin,magolia, mais aussi tabac frais et pain grillé.

(p 134) Il arrive que ce soient des objets qui exhalent des parfums comme des chapelets offerts par Gino Burresi dont le cas est évoqué ci-dessus. Ce parfum est intermittent et non soumis aux lois naturelles. Il est aussi variable, parfois odeur de roses, d’autres fois d’encens.

( p 151)Joachim Bouflet cite le cas d’une présence surnaurelle dans une icône de Marie Porte du Ciel à Montréal en 1981.  Ces parfums peuvent être ressentis  par certains « receveurs » seulement, à l’exclusion d’autres témoins.

(p141) Il n’était pas rare que Symphorose Chopin  bénéficie d’apparition de la Vierge Marie et qu’à cette occasion son entourage perçoive une délicate odeur de rose et de lis. Les mêmes prodiges sont également fréquents chez Catherine-Aurélie Caouette.  Et dans ces cas les personnes sont aussi des stigmatisées.

(p155)L’auteur évoque ensuite les fragrances mariales  qui signalent parfois les apparitions publiques de la Vierge. L’exemple le plus intéressant est celui du sanctuaire de Laus dans les Hautes Alpes qui témoigne des apparitions de la Vierge à Benoîte Rencurel, la première fois en 1664. Les fragrances étaient perceptibles à la petite bergère  mais elles se manifestaient aussi dans le sanctuaire

(p161)Joachim Bouflet évoque aussi le cas de Natuzza Evolo, mystique née en 1923 et décédée en 2009.  Les fragrances sont liées à la grâce de stigmatisation survenue très tôt à l’âge de 10 ans. et se communiquent aux objets que touche la stigmatisée. Unn témoin souligne l’identification entre ce phénomène et celui de la bilocation.

Chapitre 5 – L’émission de substances hétérogènes ( p169 à 325)

(p180) Avec les roses de la charité l’auteur évoque le cas de Domenica Patania née en 1917 et qui eclipsait dans les années 1965-80 tout ce que l’Italie mystique comptait de manifestations surprenantes. Dans les années 60, elle bénéficia d’une guérison d’un cancer par sainte Rita qui lui apparut à cette occasion et lui demanda alors d’assumer dans son corps la Passion de Jésus.

(p181) Domenica eut des apparitions de la Vierge et ses yeux aveugles brillaient alors d’une lumière extraordinaire. Elle vomissait alors des pétales de roses frais et odorants ce qui fut cas à Lourdes en 1970 et se renouvela en 1973 lors d’un pélerinage à Niscima.

Le Père Tomaso qui accompagnait spirituellement la stigmatisée et le docteur Mariano Grasso qui l’observa pendant 5 ans affirmèrent qu’il n’y avait pas de supercherie. Le plus étonnant est que les pétales émis étaient frais, secs sans trace de salive et parfaitement intacts. Ils pouvaient être conservés, ce qui exclut l’ypothèse d’une hallucination collective.

(p 182) Mais le cas le plus extraordinaire est celui d’Yvonne -Aimée de Jésus raconté par l’abbé Laurentin. Les témoignages relatifs à Yvonne Aimée de Jésus sont nombreux et d’une grande précision : des fleurs fraîches parfois couvertes de rosée, de véritables fleurs avec tiges et feuilles jaillissaient de ses stigmates. Le phénomène semble n’obéir à aucune règle sinon celle du bon plaisir divin.

Concernant Yvonne-Aimée ces prodiges sont apparus la première fois en mars 1924 quelques semaines après sa stigmatisation  en février 2024. Yvonne -Aimée est entrée dans les voies extraordinaires le 12 juin 1921.

Le même prodige se renouvelle le 14 novembre 1931 marqué d’extases joyeuses et douloureuses auxquelles s’ajoutent des sévices diaboliques.

(p 189) II. Les images qui pleurent et qui saignent 

Il s’agit ici de l’émission de substances hétérogènes, non plus par un organisme vivant mais par de la matière inerte.

Sur les images  saintes, le prodige le plus fréquemment observé est l’écoulement de larmes. Plus rare est l’effusion d’huile et de baume caractèristique des icônes orientales.

Joachim Bouflet cite 7 miracles récents qui illustrent ce paragraphe :

(p189) 1. le crucifix sanglant d’Asti en 1933.Une jeune femme Maria Tartaglino se trouvait hospitalisée à Asti suite à des accidents cardiaques invalidants. Elle vit le Christ s’animer sur la croix , ses traits se creuser, ses yeux s’abaisser. puis de grosses gouttes se mirent à couler de la plaie au côté du crucifié Affolée elle appela Maria Mortera qui occupait la chambre voisine. Deux heures plus tard devant les deux femmes toujours immobiles le prodige se renouvela et encore une troisième fois  à 17h. On enveloppa le crucifix dans un linge de coton blanc et on le rangea dans une armoire. A son retour le 17 septembre Maria Tartaglino demanda le crucifix.et les deux femmes virent qu’il était maculé de sang et que la plaie au côté coulait. Le phénomène fut constaté par l’aumonier. Une enquêt fut diligentée et le crucifix fut radiographié et le liquide fut analysé à l’institut médoico-légal. Il s’azgissait de sang humain pur. L’évêque Mgr Rossi reconnu le phénomène extraordinaire.

(p 191) 2.la sainte face d’Airola en 1947 : Dans sa maison d’Airola, la stigmatisée Maria Concetta Pantusa avit réservé la place d’honneur à une image de la Sainte Face, reproduction améliorée d’une photographie du visage de l’homme du Saint Suaire. Le 17 février 1947, elle se mit à répandre en abondance un liquide semblable au sang. Le prodige dura 3 heures et se renouvela le 28 février. Au terme d’une rigoureuse enquête on découvrit qu’il s’agissait de sang humain du groupe O+.  L’Eglise reconnut le phénomène 29 ans après.

(p192) 3. le Christ du Miracle à Salta (Argentine, 1950) Angelica Esquin de Ferray Sosa conservait dans son appartement une photographie du Christ du miracle. Le mercredi des cendres 1950 elle se mit à exsuder une sorte de transpiration abondante. Durant cibnq années le prodige se renouvela à la même date liturgique et dans les mêmes conditions. Mgr Zavella archevêque de Salta fut témoin du prodige et l’analyse qui fut faite du liquide conclut qu’il était en tout point comparable à de la sueur humaine.

(p193) 4. la Madone des Larmes de Syracuse ( Italie en 1953) la première grossesse d’Antonina Iannuso était difficile et elle devait souvent garder le lit. Un bas relief de plâtre peint représentant la Vierge montrant son Coeur Immaculé se mit soudain à pleurer. De nombreux voisins avertis vinrent constater le phénomène et le prodige se renouvela de nombreuses fois devant des policiers, des membres du clergé et des médecins.Le prodige attirait des milliers de personnes. Les analyses en laboratoire confirmèrent qu’il s’agissait d’un liquide en tout semblable à des larmes humaines. le phénomène fut déclaré réel et reconnu le 12 décembre 1953 par l’Episcopat. A la suite de ce miracle de Syracule il y eut une véritble épidémie de Vierges en pleurs mais tous ces faits relevaient de la piuese illusion quand ce n’est pas de la supercherie la plus éhontée.

(p195) 5.le Saint Crucifix de Porto das Caixas ( Brésil, 1968)  Dans cette modeste bourgade du diocèse de Niteroi le 26 janvier 1968, alors que le curé montait à l’autel allumer les cierges, il remarqua sur le piedestal du crucifix deux ou trois taches de liquide rouge. le lendemain il informa l’archevêque qui ordonna qu’on recueille le liquide séché. le résultat de l’analyse fut : sang de groupe O+. Le phénomène fut reconnu par l’archevêque.

(p197) 6. la Vierge des Larmes d’Akita ( japon 1973, 1981)

(p199) 7. Notre-Dame de Fatima à Damas ( Syrie, 1977)

Les miracles des statues qui pleurent et transpirent sont connus depuis les débuts du christianisme et Grégoire de Tours ( 538-594) en parlait déjà.

En conclusion, Joachim Bouflet constate que ces phénomènes s’adressent à de larges publics ce qui leur assure, de ce fait, une large publicité. Ils dépassent largement la mission personnelle de ceux qui en sont proches. On assiste depuis les années 2000 à une recrudescence de semblables manifestations dans le cadre des mariophanies. Mais l’auteur regrette qu’alors, le signe prenne le pas sur le message, quand il ne s’y substitue pas. Il est fréquent aussi que le visionnaire s’approprie le prodige.

Le livre se poursuit par une annexe des phénomènes sur les images saintes de 1963 à 1999.

On reproduira seulement certains de ces phénomènes de 1995 à 1999:

  • du 2 février au 15 mars 1995 : Civitavecchia ( Italie). Le prodige s’est répété plusieurs fois et l’évêque du lieu qui a tenu la statue dans ses mains est convaincu du miracle. Mais la Congrégation pour la Doctrine de la foi  a refusé le miracle et en 1997 le curé Pablo Martin a déposé plainte pour vol de  documents photographiques compromettants.

pleurs d’une statuette de la Gospa de Medjugorje

Salerno 7 mars 1995 saignement d’un bas relief de Padre Pio. Les analyses du liquide n’ont pas confirmé qu’il s’agissait de sang et l’évêque a publié un jugelent négatif.

10 mars 1995 : Castrovillari : pleurs de sang d’une statue de la Vierge. L »événement a attiré des milliers de fidèles mais le phénomène est entaché de soupçons.

22 mars 1995 Tivoli : pleurs de sang d’un bas relièf de la Vierge. Des milliers de personnes accourent. Le 24 mars l’effigie est retirée avec note de mise en garde.

23 mars 1995 Camaiore : pleurs de sang d’une statuette de Notre Dame de Lourdes. Des sommités médicales se penchent sur le phénomène et toute fraude semble exclue mais le phénomène ne s’est pas reproduit.

1995 Palermo : pleurs d’une reproduction de la Madone des Larmes de Syracuse dans l’oratoire d’une certaine Carla réputée visionnaire. L’affaire est en jugement

Brunssum ( Pays Bas) 27 juin 1995 pleurs de sang d’une statuette de la Vierge. En un mois des dizaines de milliers de personnes ont défilé devant l’effigie miraculeuse. L »autorité ne s’est pas prononcée.

10 et 13 février 1999 à Dasa ( Italie) pleurs de sang de la statuette de la Madone. Plusieurs tests d’analyse de l’hôpital de Soriano Calabro ont confirmé qu’il s’agissait de sang, mais probablement pas humain et d’un groupe indéterminé. Des guérisons inexplicables ont été signalées. Les faits sont en jugement.

1999 du 17 au 25 juillet San Gennaro in Benevento (Italie) Plusieurs saignements allégués de plusieurs statues de la Vierge dans la localité. L’enquête est confiée à la gendarmerie. Les tests pratiqués par divers laboratoires démontrent que le liquide est  bien du sang humain mais les larmes sont constituées d’un liquide inorganique qui ne provient ni d’un phénomène de condensation ni du matériau lui-même. L’affaire est en jugement.

Les cas exposés par Joachim Bouflet ne sont pas exhaustifs et parmi ceux-ci, ceux présentés ci dessus montrent que le plus grand nombre relève de supercheries. Il n’en reste pas moins qu’un petit nombre reste à l’étude et Joachim Bouflet conclut que c’est plutôt dans la ferveur populaire déclenchée par l’événement que parfois éclosent des prodiges vécus comme des signes de la compassion de Marie pour l’Eglise et pour les hommes.

Joachim Bouflet expose qu’il existe dans l’Eglise catholique, à sa périphérie, un courant qualifié de sectariste qui depuis plus d’un siècle véhicule une spiritualité apocalypto-mariale et qui se réclame du secret de La Salette progressivement publié en 1859 par la voyante Mélanie Calvat puis repris par la stgmatisée Marie-Julie Jahenny (1850-1941). Cette spiritualité qu’il qualifie de frelatée connaît de nouveaux développements  et le message de Garabandal ( Espagne 1961-65) a fixé les grandes lignes d’une chronologie de la fin des temps qui verrait se succéder un avertissement d’ordre surnaturel visible dans le monde entier.

Jachim Bouflet poursuit son étude en évoquant diverses sectes qui se sont développées en Italie, en Espagne et aussi en France. Il expose ainsi notamment les cas de Clemente Diminguez après 1975, Benedikt Günter, Roger Kozik, Michel Collin, Marc Arbinet, Roger Roussot, Max Jean Cotin

I Le corps humain expression de dons divins

Dans le cantique des cantiques, il est fait état de la beauté de la création mais aussi de la richesse d’une civilisation qui fut, entre autre, une civilisation des parfums.

Joachim Bouflet poursuit en nous révélant que les parfums sont aussi la signification de certains phénomènes extraordinaires et que leur production chez certaines personnes ou pour une effigie sacrée révèle leur intime union avec Dieu. Les parfums n’ont alors rien à voir avec leur nature chimique ou organique.

S’il est étonnant qu’un corps humain et à fortiori une statue ou une image exhale une senteur extraordinaire, il est plus stupéfiant encore qu’ils émettent des substances que l’on peut qualifier d’hétérogènes, dans la mesure où leur composition chimique n’a rien à voir avec les constituants de l’organisme humain ou avec la matière de l’objet qui semble en être la source.

Dans le cas d’un parfum, on orientera la recherche vers la possibilité de réactions chimiques consécutives à certaines opérations se produisant dans le corps ou bien vers la télékinésie moléculaire, qui serait apte à projeter sur un objet les effluves odoriférants émanant d’une personne.

Chez l’homme il semblerait que ce soit le sang, comme  chez les plantes,  la chlorophylle, qui, sujet à des modifications , devienne le vecteur de l’odeur de sainteté lors d’expériences mystiques intenses au cours desquelles se produit une interaction étroite entre l’âme agie par Dieu et le corps qu’elle anime.

Avec l’émission de substances hétérogènes par l’organisme humain, nous abordons un  domaine plus complexe. La littérature hagiographique connaît plusieurs exemples de corps saints ou de reliques qui distillent après la mort du sujet une substance huileuse à laquelle sont attachées diverses propriétés miraculeuses comme la « manne de saint Nicolas » qui suinte depuis sa mort jusqu’à, nos jours des ossements de l’évêque de Myre et dont les restes ont été trasférés à Bari en 1087.

Joachim Bouflet cite le cas de Myrna Nazzour jeune femme de 18 ans qui se rendant au chevet de sa belle soeur dans un quartier de Damas vit tout à coup de l’huile couler de ses mains. Le phénomène s’est reproduit des dizaines de fois depuis ce 22 novembre 1982. Puis, ce fut la modeste reproduction sur papier d’une icône représentant la Vierge à l’Enfant qui se mit à exsuder de l’huile à son domicile. Puis se succédèrent à des dates irrégulières des apparitions de la Vierge à Myrna. Cette dernière présente une stigmatisation qui s’est progressivement établie à compter de novembre 1983. Ces manifestations ont été observées par des dizaines de personnes.

Les roses de la charité : Dans les années 65-80, dans la région de Paterno en Sicile, une mère, Domenica Patania signalait dans des cercles dévots les phénomènes dont elle était l’objet. Elle avait été guerrie d’un cancer par l’invocation à Sainte Rita qui lui demanda en échange d’assumer les souffrances de la passion du Christ. Domenica avait de sapparitions de la Vierge et ses yeux aveugles se mettaient à briller d’une lumière extraordinaire et elle vomissait des dizaines de pétales de roses frais et odorants presque toujours rouges plus rarement blancs et jaunes. Le prodige se renouvela à l’été 1973, lors d’un pélerinage à Niscima, où une Madone de Lourdes attirait des milliers de fidèles. A cette occasion des dizaines de personnes furent témoins de cette étonnante émission de pétales. Le Père Tomaso qui accompagnait la stigmatisée et le docteur Grasso qui la suivait, étaient formels : il n’y avait pas de supercherie.

Le cas le plus extraordinaire  est celui d’Yvonne-Aimée de Jésus rapporté par le Père Laurentin. Joachim Bouflet estime qu’il n’y a pas dans l’hagiographie antérieure au XXè siècle, un tel prodige : des fleurs fraîches, parfois couvertes de rosée, avec tiges et feuilles, jaillissant des stigmates. Le phénomène ne semble obéir à aucune règle. Le seul facteur commun est une douleur passagère qui les accompagne suivie d’une impression de soulagement.

La première mention du phénomène remonte au 29  mars 1924, quelques semaine après la stgmatisation le 22 février. Il se renouvelle le 14 novembre 1931 dans une période marquée par une succession d’extases joyeuses et douloureuses auxquelles s’ajoutent des sévices diaboliques.

(p186)Joachim Bouflet évoque ensuite le cas de Marie (du Christ) de Bonnenfant ( 1907-1973) fondatrice d’une modeste congragation religieuse. Elle fut stigmatisée en 1931 ,et connut la transverbération coeur une semaine plus tard, préludes à une intense activité apostolique. J Bouflet reprend le témoignage de sortie de fleurs de sa poitrine pendant la messe. Cet éévnement se reproduisit et il s’agissait toujours de roses qui avaient la particularité d’être sans épines. Celles-ci sortaient de la plaie de côté  et parfois du stigmate de la main droite.

Joachim Bouflet relève que ce phénomène d’émission de fleurs concerne toujours des femmes.

II Les images qui pleurent et qui saignent

(189) Sur les images saintes , le prodige le plus fréquemment observé est l’écoulement de larmes et plus rarement de l’effusion d’huile ou de baume.

Joachim Bouflet cite sept miracles de ce type au XX ème siècle dont la science n’a pu donner d’explication.

1 le crucifix sanglant d’Asti ( Italie 1933) : Maria Tartaglino se trouvait hospitalisée suite à des accidents cardiaques invalidants. Elle fit aménager un petit autel dans sa chambre orné d’un crucifix. Alors qu’elle s’approchait de celui-ci, le Christ s’anima sur sa croix, ses traits se creusèrent et ses yeux s’abaissèrent. De grosses goutes ayant l’apparence de sang se mirent à couler de la plaie au côté du crucifié. Le prodige se renouvela deux heures plus tard devant Maria et la femme qui occupait la chambre voisine. Il y eut d’autres événements du même type que l’aumonier put constater et photogaphier. L’évêque d’Asti ordonna une enquête, radiographia le crucifix et le sang fut analysé : il s’agissait bien de sang humain pur.

2 La sainte face d’Airola ( Italie 1947)

Dans sa maison à Airola, la stigmatisée Maria Concetta Pantusa  avait réservé la place d’honneur à une image de Sainte-Face, reproduction améliorée d’une photographie du visage de l’Homme du Saint-Suair vénéré à Turin.  Le 17 février 1947, cette image se mit à répandre en abondance un liquide semblable à du sang. Le prodige dura trois heures. Il se renouvela le 28 février. Ce sang fut analysé en laboratoire : il s’agissait de sang du groupe O+. L’Eglise attendit 29 ans pour reconnaître le phénomène.

(192)3. Le Christ du miracle, à Salta (1950)

Depuis le XVIIème siècle on vénère à Salta en Argentine un crucifix de grande valeur artistique et qui fut sculpté en Espagne. Angelica Esquin de Ferray Sosa concervait dans sa chambre une photo du Christ du miracle. Le mercredi des cendres en 1950, ce crucifix se mit à exsuder une sorte de transpiration abondante. Durant 5ans et à la même date, le phénomène se reproduisait. L’analyse qui fut faite de ce liquide révéla qu’il s’agissait d’un liquide en tout point comparable à de la sueur humaine.

4 La madone des larmes de Syracuse ( Italie 1953)

Le 29 août 1953, Antonina Iannuso qui vivait difficilement sa première grossesse, vit soudain un petit bas-relièf de plâtre qui se mit à pleurer et les larmes se formaient à l’angle intérieur des yeux de la Madone. Le prodige se répéta de nombreuses fois et finit par attirer des milliers de personnes. Les analyses révélèrent qu’on était en présence d’un liquide semblable à des larmes. Il fut reconnut le 12 décembre 1953 par l’épiscopat sicilien.

Joachim Bouflet dit qu’à la suite de ces événements il y eut une véritable épidémie de Vierges en pleurs qui se révélèrent être de pieuses illusions voire parfois relevaient de la supercherie la plus éhontée.

(195)5. La Saint Crucifix de Porto das Caixas ( Brésil 1968)

Portos das Caixas est une modeste paroisse du Brésil.Le 26 juillet 1968, le père Carlos Guilhena Rodriguès remarqua sur le piesdestal du crucifix deux tois taches d’un liquide rouge qu’il essuya machinalement avec un chiffon. Deux paroissiennes virent pendant l’office le Crucifix bouger et prendre une couleur insolite.Il y avait des taches rougeâtres sur le socle du crucifix et des gouttes de même couleur s’écoulaient des plaies du côté et des genoux. Deux heures après l’office l’église était remplie de fidèles. le prodige dura trois heures. Le liquide fut analysé par trois laboratoires différents : c’était du sang humain de groupe O+.

(197) 6. la Vierge des Larmes d’Aquita ( Japon, 1973-1981)

Sur la colline Yuzawadai à Akita, une statue en bois de la Vierge Marie présenta d’étranges phénomènes en relation avec les apparitions dont affirmait bénéficier une postulante, Agnès Karsuko Sasagawa : des parfums émanaient de l’effigie, de mystérieuses lumières l’entouraient.

Le vendredi 6 juillet 1973, une marque cruciforme apparut dans la paume de la main droite de la statue et il s’en écoula un liquide sanguignolent. Cette blessure répondait à une plaie apparue le 28 juin dans le creux de la main droite de soeur Agnès alors qu’elle était en prière. Le 12 juillet, la main de la statue saigna à nouveau abondamment. le sang coula pour la dernière fois le 27 juillet et la plaie resta visible pendant deux mois encore puis s’évanoiuit sans laisser de traces. Le sang qui coulait était du groupe B, le même que celui de soeur Agnès.

Certains enquêteurs formulèrent une hypothèse hardie : soeur Agnès en proie à des obsessions religieuses de type hallucinatoire devait être douée de dons extoplasmiques  qui l’aurait rendue capable de projetrer, par la seule force de la pensée, l’empreinte de sa blessure et son propre sang sur la statue.

Deux nouveaux phénomènes vinrent balayer cette thèse. Le 29 septembre 1973, jour où la marque disparut, la satue s’illumina soudain et se mit à « transpirer » abondamment. Cette sueur, comparable à du baume, était du groupe AB. Mais l’événement décisif fut la série de 101 lacrymations de la statue qui se produisit en présence de nombreux témoins entre le 4 janvier 1975 et le 15 septembre 1981 à des dates et heures irrégulières.

Une chaîne de télévision put filmer le phénomène le 8 décembre 1979. Une guérison retentissante attribuée à la Vierge d’Akita s’opéra en Corée du Sud. Une guérison radicale d’une tumeur au cerveau irréversible, alors que la malade se trouvait dans le coma en phase terminale. Cette guérison amena Mgr Itô évêque de Niigata à reconnaître le caractère surnaturel des événements d’Akita dans une lettre pastorale du 22 avril 1984.

(199) 7 Notre-Dame de Fàatima à Damas (Syrie 1977) Du 20 au 25 juillet 1977, des larmes coulèrent des yeux de la statue de Notre-Dame de Fatima vénérée dans l’église du même nom à Damas.Des milliers de fidèles chrétiens et musulmans furent témoins du prodige. L’origine surnaturelle du phénomène a été reconnue le 15 janvier 1987 au terme d’une enquête rigoureuse de près de 10 ans.

Le 20 juillet une paroissienne nommée Georgette Sofia était en prière devant la statue pélerine lorsqu’elle vit des gouttes qui s’écoulaient de l’oeil gauche. La foule se pressa dans l’église et Mgr Hafouri à son retour de Damas fut aussi témoin du phénomène qui cessa au bout de quatre jours.

Joachim Bouflet poursuit ses récits du même type et termine le chapitre par l’énoncé de quantité de faits similaires dont certains sont reconnus par l’Eglise, d’autres, semble-t-il plus nombreux, sont rejetés par l’Eglise après enquête et enfin pour certains, l’Eglise ne s’est pas encore prononcée.

(p 254) Joachim Bouflet poursuit dans son annexe I  une étude intitulée phénomènes sur des images saintes

(p288) Dans une annexe II il traite du mauvais usage des prodiges.

Il note que depuis plus d’un siècle existe dans l’Eglise plus exactement à sa périphérie, un courant sectariste apocalyptico-mariale tissé de prétendues révélations et ponjctué de miracles controversés. S’appuyant sur le fameux secret de la Salette publié progressivement dès 1859 par la voyante Mélanie Calvat et poursuivi entre autre par les vaticinations de la stigmatisée Marie–Julie Jahenny ( 1850-1941) ce mouvement multiforme n’hésite pas à détourner à son profit des textes de spirituels et de mysytiques plus anciens comme ceux de saint Louis Marie Grignon de Montfort ou Hidegarde de Bingen. Ce courant fait appel aux Centuries de Nostradamus ou aux mystères de la grande pyramide. Cette spiritualité connaît depuis les années 1950 de nouveaux développements : le message de Garabandal (Espagne 1961-65) a fixé les grandes lignes d’une chronologie de la fin des temps avec un avertissement visible dans le monde entier.

Chapitre 6 Phénomènes accompagnant la mort (p 327 à 364)

Pour le chrétien, la mort est le passage à une autre vie et à sa dimension éternelle. Mais l’état de mort n’en est pas moins continuité et non cette rupture ou cet « autre chose » que le dualisme réducteur corps/âme nous inciterait à schématiser.

De récentes et instructives études sur les phénomènes de « la vie après la vie » ont familiarisé, ces dernières années, le grand public avec une approche plus sereine et plus positive du mystère de la mort : elles font état d’expériences personnelles subjectives qui invitent à la réflexion en ce domaine.

Par ailleurs, il existe dans la phénoménologie mystique, des faits objectifs liés à la mort et qui seraient susceptibles de constituer autant de signes d’espérance.

(p326) Voici d’abord le cas de la vénérable Maria Giuseppina Catanea, carmélite napolitaine. Elle meurt le 14 mars 1948 au terme de souffrances atroces assumées dans une offrande héroïque. Certains proposent l’injection de sustances destinées à retarder l’état de décomposition mais le docteur Luigi De Lucca médecin traitant s’y oppose énergiquement.

Lundi 15 mars, on découvre que les pansements ôtés la veille des plaies de la défunte exhalent une senteur suave. Le 16 mars, le professeur Luigi D’Amato qui a soigné Mère Maria, enregistre avec son confrère le professeur Milone le caractère exceptionnel et scientifiquement inexpliqué de la conservation du cadavre.

De jour en jour, le cardinal Ascalesi a fait retarder les obsèques jusqu’au samedi saint 27 mars.

Ce cas exceptionnel et relativement récent est remarquablement documenté. Il regroupe à la fois l’absence de rigidité du corps et du processus de décomposition, la fragrance surnaturelle, la conservation post mortem du corps et même du sang.

(p 333) Hélène Renard, journaliste et écrivaine spécialiste des rêves, a exposé de façon claire et précise les signes qui accompagnent naturellement la mort :

  • l’immobilité et le refroidissement du cadavre
  • la rigidité cadavérique qui survient quelques heures après le décès et disparaît au plus tard au bout de 48 heures.
  • L’émanation d’une odeur particulière d’abord fade et douceâtre et qui devient pestilentielle
  • la décomposition ou putréfaction du corps dès que cesse la rigidité cadavérique et qui s’amorce au niveau de l’abdomen pour s’étendre à tout le corps.

1 Signes de vie après la vie 

(p335) la chaleur et les couleurs de la vie

(p 338)mouvements insolites

(p 342) du sang, de la sueur et des larmes

(p 346) II Fragrance de l’au-delà

(p 358) L’absence de rigor mortis

 

Chapitre 7 L’incorruption du corps (p 365 à 429)

Joachim Bouflet présente d’abord les phénomènes qui apparaissent après la mort : d’abord la rigidité cadavérique qui disparaît au bout de 48 heures environ. Entre temps, le sang a quitté les vausseaux et s’est ammasé dans les parties déclives du corps produisant à fleur de peau les taches livides qui caractérisent les cadavres. Au bout de quelques semaines, s’amorce la production de grandes quantités de gaz nauséabonds qui gonflent le corps, surtout à l’abdomen. Quelques mois plus tard, des insectes prennent la relève : graisses et textiles sont à leur tour dévorés jusqu’à ce qu’il ne reste que le squelette aux os brunis. La durée de ce processus est très variable d’un individu à un autre et selon une multitude de critères liés au climat ou aux terrains.

Certains corps échappent à cette règle générale à cause de certains facteurs naturels soit du froid intense, l’extrême sécheresse de l’air, l’inhumation en pleine terre dans un sol argileux ou dans la tourbe qui bloque ou retardent la décomposition des corps.

( p367) Le cas Leonie Van Den Dyck

Le 23 juin 1949, mourait à Onkerzele, localité flamande, une humble femme  qui avait été la première voyante des prétendues apparitions de la Vierge dans cette bourgade, du mois d’août au mois d’octobre 1933, supplantée par d’autres visionnaires dont les extravagances entraînèrent un jugement négatif de l’évêque. Elle se retira dans le silence, le travail et la prière.

Vingt trois ans après sa mort, en juin 1972, un comité d’ami obtint l’autorisation de faire exhumer ses restes. On découvrit alors un corps incorrompu qui confirma la prédiction de la visionnaire relative à la conservation de celui-ci post mortem. Mais l’évêque de Gand n’a pas jugé utile d’ouvrir une enquête sur ce cas qui a été bientôt oublié.

Joachim Bouflet enchaîne les exemples qui illustrent que l’incorruption n’était pas, dans ces cas, miraculeuse. C’est le cas pour le cardinal Schuster – (1880-1954), archevêque de Milan  et dont le coprs était resté intact en 1985 lors de sa récognition canonique pour cause de béatification.

Le cadave était parfaitement conservé mais on sait de source sure que le corps avait subi un traitement peur après sa mort. Un pareil traitement a été appliqué au pape Jean XXIII après sa mort le 3 juin 1963 et lors de son exhumation le 16 janvier 2001 son corps était retrouvé parfaitement intact.

(p 376) Joaquim Bouflet poursuit avec les cas de quatre saints français :

Le saint curé d’Ars, Jean-Marie Viennet (1786, 1859)  : son corps a subi un processus de momification et ne relèverait pas du miracle.

De même, l’Eglise n’a pas vu de miracle dans le cas de l’incorruption de Bernadette Soubirous( 1844-1879) béatifiée en 1925 par le pape Pie XI,  pas plus que dans celui de Catherine Labouré ( 1806-1873) béatifiée en 1933 par Pie XI et canonisée en 1947 par Pie XII, ni non plus dans celui d’Anne-Marie Javouhey ( (1779-1851) fondatrice de la Congrégation des soeurs de Saint-Joseph de Cluny  béatifiée en 1950 par le pape Pie XII.

Par contre le cas de Lojze Grodze ( 1923-1943) jeune slovène militant de l’Action catholique qui fut torturé et assassiné le 1/1 /1943 par les communistes. Son corps fut retrouvé intact le 23 février au bord d’un ruisseau alors que les températures étaient largement positives.

( p384) De même, le corps de Mgr José Torres Castaneda ( 1918-1967) disparu le 4 mars 1967 enlevé et torturé et fut retrouvé le 26 mars en parfait état de conservation.

Joachim Bouflet cite aussi quelques cas encore plus spectaculaires. Tel est le cas de la transformation du cadavre , d’André Prévot (1840-1913) prêtre à l’Institut du Sacré-Coeur de Saint- Quentin.   Après sa mort, le cadavre était soumis à la putréfaction et son corps exhalait une odeur qui soulevait le coeur. Le témoin raconte que vers l’aube il retourna vers le mort et alors fut surpris de sentir un parfum de fleurs.et  voir son visage inspirant la paix et la sérénité.

(p 394 et suivantes ) Joaquim publie en annexe une liste de corps saints au fil des siècles présentant de nombreux cas d’incorruptibilité.

( p 428) Cette liste se termine avec les cas de Pio  da Pietrelcina (1887-1968) et Oscar Romero  Galdamez 

1982 : Pour Pio da Pietrelcina, le corps aurait été retrouvé intact mais le résultat est tenu secret

Oscar Romero Galdamez (1917-1980) archevêque de San Salvador assassiné au pied de l’autel  et béatifié en 1993. Plusieurs semaines après ss mort son coeur extrait de son corps était retrouvé intact, frais et encore humide de sang.

 

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