
Les apparitions de la Vierge Marie : histoire, témoignages et signification dans le christianisme
Depuis près de deux millénaires, les apparitions de la Vierge Marie occupent une place singulière dans l’histoire du christianisme. Ces phénomènes spirituels, rapportés à différentes époques et en divers lieux du monde, témoignent d’une profonde dimension mystique de la foi chrétienne.
Si certaines apparitions ont marqué durablement la conscience collective – comme celles de Lourdes, Fatima ou Guadalupe – d’autres, plus locales ou moins connues, révèlent la richesse et la diversité de la dévotion mariale à travers les siècles.
Cette page propose une approche historique et informative du phénomène, depuis ses origines jusqu’à nos jours, en évoquant la manière dont l’Église discerne, étudie et reconnaît (ou non) ces manifestations.
Qu’est-ce qu’une apparition mariale ?
Le terme « apparition mariale » désigne une manifestation sensible ou spirituelle attribuée à la Vierge Marie, perçue par une ou plusieurs personnes. Ces expériences peuvent prendre différentes formes : vision, locution intérieure, rêve, ou signe miraculeux.
Dans la tradition chrétienne, ces apparitions sont considérées comme des révélations privées, c’est-à-dire qu’elles ne font pas partie du dépôt officiel de la foi, mais qu’elles peuvent encourager les fidèles à vivre plus pleinement l’Évangile.
L’Église catholique reste prudente : elle ne demande pas aux croyants d’y adhérer, mais reconnaît certaines apparitions comme authentiques lorsqu’elles manifestent des fruits spirituels positifs – conversion, paix, prière,
Selon la page Wikipedia des apparitions mariales
Début 2019, les apparitions reconnues par le Vatican (par exemple directement par le pape, comme celles de Šiluva) ou celles reconnues officiellement par « l’ordinaire » (terme désignant l’évêque ayant autorité sur le lieu des apparitions), sont les suivantes :
| Rang | Image | Article | Lieu | Pays | Date des apparitions | Visionnaire | Reconnaissance officielle |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Notre-Dame de Zeitoun | Zeitoun (Le Caire) | Égypte | du à 1971 | des dizaines de milliers de personnes, chrétiens et musulmans | patriarche Cyrille VI d’Alexandrie le [73],[74],[6] | |
| 2 | Notre-Dame d’Edfu | Edfou | Égypte | d’août à | de nombreuses personnes | Hedra d’Assouan en 1982[6],[75] | |
| 3 | Notre-Dame de Shoubra | Shoubra (Le Caire) | Égypte | 1986 | de nombreuses personnes | Patriarche Chenouda III en 1991[6],[76] | |
| 4 | Notre-Dame d’Assiout | Assiout | Égypte | de 2000 à 2001 | des milliers de personnes | Concile d’Assiout en [6],[77],[78] | |
| 5 | Notre-Dame de Warraq | Île d’Al-Warraq (Gizeh) | Égypte | du 10 au | des centaines de personnes, chrétiens et musulmans | Patriarche Chenouda III en 2015[6],[79],[80] |
Pour toutes ces apparitions, l’Église catholique ne s’est pas exprimée, laissant le soin à l’Église copte de faire l’enquête et de prononcer ou non la reconnaissance.
Autres apparitions et manifestations mariales
Bien qu’elles ne jouissent pas d’une reconnaissance officielle de la part des autorités ecclésiastiques, les apparitions ou manifestations mariales suivantes font l’objet d’une reconnaissance mineure, c’est-à-dire dont le culte et l’organisation de pèlerinages ont été autorisés, ainsi que l’édition et la propagation des messages qui sont attribués à la Vierge Marie. Parmi elles, on peut citer :
- Le 3 mai 1491, la Vierge Marie apparaît à Thierry Schoeré, un forgeron, aux Trois-Épis, en Alsace.
- En 1531, à Mexico, sur la colline de Tepeyac, la Vierge de Guadalupe apparait à Juan Diego Cuauhtlatoatzin. Le culte est organisé très vite et les fidèles se font de plus en plus nombreux. Néanmoins, l’évêque du lieu semble n’avoir jamais reconnu officiellement le miracle et ce depuis 5 siècles. Par contre, en septembre 2001, la Congrégation pour les causes des saints a voté en faveur du miracle. Le décret relatif à la reconnaissance officielle des événements comme miraculeux a été signé par le pape Jean-Paul II le 20 décembre 2001[84]. Guadalupe est le plus important pèlerinage chrétien à la Vierge[B 22],[85].
- En 1594 à Quito (Équateur), Notre Dame du Bon Succès serait apparue à Mère Mariana de Jesus Torres. Le culte est autorisé par Salvador de Riber en 1611[86].
- L’apparition de Notre-Dame de l’Osier en 1657 à Pierre Port-Combet, succède au « miracle de l’Osier » en 1649, reconnu après enquête canonique. Cette apparition fait l’objet d’une dévotion officielle (bien que n’ayant pas été reconnue canoniquement)[B 28].
- Les apparitions mariales de Querrien à Jeanne Courtel en 1652. Le culte est autorisé par Denis de La Barde (la même année), et une chapelle est construite[87].
- En 1775, à Šiluva en Lituanie, Notre-Dame de Šiluva apparait à des enfants et provoque la conversion de nombreux fidèles dans une région passée massivement au protestantisme. Son culte devient très important, une église est construite, et elle devient un lieu de pèlerinage national majeur[61].

- Apparitions les 19 juillet et à sainte Catherine Labouré à Paris, dans la chapelle de la rue du Bac[T 4]. On autorisa et encouragea la diffusion de la médaille miraculeuse, mais comme sœur Labouré voulut rester anonyme jusqu’à sa mort, l’enquête canonique de l’archevêque de Paris ne put être poursuivie et, techniquement, les apparitions de la rue du Bac n’ont donc jamais été juridiquement reconnues selon les voies habituelles. Néanmoins, en 1842, Alphonse Ratisbonne, juif athée qui portait la médaille, se convertit à Rome, à la suite d’une apparition. Après enquête, l’évêque de Rome étant également le pape, la conversion miraculeuse de Ratisbonne entraîne ainsi la reconnaissance rapide de N-D de la Médaille-miraculeuse, fêtée par l’Église le 27 novembre, date à laquelle l’apparition de la rue du Bac avait demandé à faire frapper la médaille[88]. Un sanctuaire fut édifié et sœur Catherine Labouré fut canonisée en 1947. Le pape Jean-Paul II s’est rendu à la rue du Bac en 1980[B 29].
- Le , la Vierge apparait au Juif Alphonse Ratisbonne – qui portait par défi la médaille de N-D de la Médaille-miraculeuse – à Rome (Italie), qui se convertit. Le culte de Notre-Dame de Rome est autorisé le [89],[90],[91]
- Tout au long de 1876, Notre-Dame de Pellevoisin apparaît quinze fois à Estelle Faguette, lui accorde la guérison et lui confie le Scapulaire du Sacré-Cœur[B 30]. Charles de La Tour d’Auvergne le autorise le culte public à Notre-Dame de Pellevoisin. Autorisation confirmée par le pape Pie IX en 1877[25],[T 4].

- En 1879, à Knock en Irlande, la Vierge apparait à une quinzaine de personnes en compagnie de Saint Joseph et Saint Jean. Cette apparition unique fait l’objet de deux enquêtes canoniques, et de plusieurs marques de reconnaissance ecclésiale, mais ne donne lieu à aucune proclamation officielle de reconnaissance[92],[T 5]
- En 1930, la religieuse Sœur Amalia de Jésus Flagellé (pt) déclare voire la Vierge Marie à Campinas au Brésil. Elle a diffusé, avec l’autorisation de l’évêque du lieu, la dévotion à Notre-Dame des Larmes[B 31],[93].
- Entre 1936 et 1937, deux filles – Maria da Luz (qui deviendra plus tard religieuse et changera son nom en « Adélia ») et Maria da Conceição – rapportent que Maria leur est apparue en se faisant appeler « la Grâce » à Cimbres, un village près de Pesqueira, au Brésil. Elle a demandé des prières et une pénitence contre la montée du communisme dans le pays[94]. Les apparitions ont été reconnues comme « surnaturelles » en octobre 2021 par l’évêque diocésain[95].
- En 1945, deux enfants – Marcelina Barroso Expósito et Afra Brígido Blanco – ont signalé plusieurs apparitions de Notre-Dame des Douleurs près de La Codosera, en Espagne. Quelques années plus tard, l’évêque de Badajoz autorise la construction d’un grand sanctuaire marial sur le lieu des apparitions rapportées (désormais baptisé Chandavila)[T 4]
- En 1945, Joseph Vitolo, joue devant sa maison dans le Bronx (États-Unis) quand il voit au-dessus d’une colline une « belle dame » qu’il identifie à la Vierge. Durant 16 nuits l’apparition se reproduit et il vient prier sur ce lieu accompagné d’une foule de personnes de plus en plus nombreuse. Le cardinal Francis Spellman se joindra à eux également. Le lieu de l’apparition déclarée est acheté par des fidèles et une église y est construite. Des messes et des célébrations continuent d’être célébrées en mémoire de ces apparitions[96],[97]

- Le , Bruno Cornacchiola, un père de famille italien anticatholique, aurait vu Notre-Dame avec ses trois enfants dans une grotte près de Rome, qui se présenta à eux comme la Vierge de la Révélation. Elle leur demanda de prier beaucoup et annonça notamment qu’elle avait été épargnée de la corruption après la mort, ce qui aurait déterminé la décision de Pie XII de proclamer son Assomption comme un dogme. Un sanctuaire a été construit en 1956 et le culte à la Vierge de la Révélation est autorisé depuis 1987[98].
- En la Vierge apparaît à Jacqueline Aubry, Jeanne Aubry et Nicole Robin à L’Île-Bouchard (France). André Vingt-Trois en 2001 autorise officiellement le culte à « Notre-Dame de la Prière »[99],[T 6]
- Vierge des Larmes : lacrimations d’une image du Cœur immaculé de Marie du 29 août au à Syracuse, en Sicile. Le cardinal Ernesto Ruffini reconnaît les faits comme authentiques après une enquête canonique, et un imposant sanctuaire fut construit et consacré par Jean-Paul II en 1994[T 7].
- En 1980, Bernardo Martínez (es) déclare voir la Vierge à San Francisco de Cuapa (Nicaragua). César Bosco Vivas Robelo (es), en 1982, autorise le culte de Notre-Dame de Cuapa (es)[100],[T 6].
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Cette page est construite pour partie à partir du site anglais theotokos.org.uk créé par Donal Anthony Foley qui vit en Angleterre. Diplômé en lettres et en théologie, il a auparavant enseigné à temps partiel. Après un pèlerinage à pied à Fatima au début des années 1980, il s’est intéressé aux apparitions mariales, et plus particulièrement à la distinction entre les vraies et les fausses. Cela l’a conduit à publier son ouvrage « Apparitions mariales, la Bible et le monde moderne » , et à créer le site www.theotokos.org.uk . Il s’est également impliqué dans l’autoédition et la promotion de Fatima.
Distinguer les vraies et les fausses apparitions
Les cinq causes des fausses révélation – Père Poulain
distinguer les visions et les apparitions :
Normes concernant la manière de procéder au discernement des apparitions ou révélations présummées – sacrée congrégation pour la doctrine de la foi -25 février 1978
Les apparitions approuvées
Les apparitions non reconnues
Fausses apparitions qui ont suivi des apparitions authentiques
( Notre Dame d’Akita sur Wikipedia)
Patricia de Menezes/Divine Innocence
Fausses visions qui ont suivi Lourdes
Fausses visions qui ont suivi Knock
Fausses visions qui ont suivi Beauraing
Liens divers
Le mouvement sacerdotal marial est-il sans danger pour les catholiques ?
Les prétendues apparitions à Garabandal
( apparitions mariales de Garabandal -sur Wikipedia)
Maria Valtorta – le poème de l’homme Dieu
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sur le site The miracle Hunter
MiracleHunter.com ne contient que des informations minimales sur les apparitions mariales présumées non approuvées, afin d’indiquer leur statut d’approbation, de présenter les documents ecclésiastiques pertinents et de les couvrir si elles sont rapportées dans les médias. Cette position fait suite à la déclaration officielle suivante de l’Église catholique :
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
novembre 1996.
Concernant la diffusion de textes de prétendues révélations privées, la Congrégation déclare :
1. L’interprétation donnée par certains à une décision approuvée par Paul VI le 14 octobre 1966 et promulguée le 15 novembre de la même année , en vertu de laquelle les écrits et messages résultant de prétendues révélations pouvaient circuler librement dans l’Église, est absolument sans fondement. Cette décision faisait en réalité référence à « l’abolition de l’Index des livres interdits » et stipulait que, après la levée des censures concernées, l’obligation morale de ne pas diffuser ou lire les écrits qui mettent en danger la foi et la morale subsistait.
2. Il convient toutefois de rappeler qu’en ce qui concerne la diffusion de textes de prétendues révélations privées, le canon 823 §1 du Code actuel reste en vigueur : « les pasteurs de l’Église ont le droit d’exiger que les écrits à publier par les fidèles chrétiens qui touchent à la foi ou aux mœurs soient soumis à leur jugement ».
3. Les prétendues révélations surnaturelles et les écrits les concernant sont soumis en première instance au jugement de l’évêque diocésain et, dans des cas particuliers, au jugement de la Conférence épiscopale et de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Source : NOTIFICATION SUR VASSULA RYDEN, L’Osservatore Romano, édition hebdomadaire en anglais, 4 décembre 1996, 12
Réponse à ( Notificatio de scriptis et operibus dominae Vassulae Ryden – 6 octobre 1995 ),
Acta Apostolicae Sedis [Actes du Siège apostolique] – AAS, vol. LXXXVIII, [N° 12 (5 décembre 1996), 956-957]
Instruction précédente concernant la publication d’informations sur les apparitions présumées
1917
Le Code de droit canonique de 1917 (1399, n° 5) interdit la publication de tout document relatif aux « nouvelles apparitions, révélations, visions, prophéties et miracles » sans l’approbation de l’évêque local.
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Les apparitions mariales – sur The Miracle Hunter
les apparitions mariales de 400 à 999
les apparitions mariales de 1000 à 1099
les apparitions mariales de 1100 à 1199
les apparitions mariales de 1200 à 1299
les apparitions mariales de 1300 à 1399
les apparitions mariales de 1400 à 1499
les apparitions mariales de 1500 à 1599
les apparitions mariales de 1600 à 1699
les apparitions mariales de 1700 à 1799
les apparitions mariales de 1800 à 1899
les apparitions mariales de 1900 à 1999
les apparitions mariales non approuvées– depuis 1900