Mise en garde à propos de la la spiritualité : chemin de libération et faux prophètes

Une mise en garde importante pour ceux qui se mettent en chemin vers la  vraie vie

Ce document  est issu du site Unisson06

 

Comment démasquer sectes et faux gourous

« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
[Mathieu 7/15-20]

par Michael

 les nouvelles spiritualités

Nous voyons ces dernières années apparaître ce que l’on nomme « les nouvelles spiritualités ». Phénomène de société pour les uns, danger alarmant pour d’autres, il n’est pas évident de se faire un avis objectif sur la question. Car bien entendu les uns et les autres ont une partie de la vérité et chacun défend là encore sa partie contre l’autre, alors qu’il nous est peut être possible de l’unifier et de trouver une vérité plus universelle.

Par le passé, les hérésies étaient réprimées par la torture ou le bûcher, méthode d’un autre âge pour souligner la peur de la différence. Aujourd’hui on préfère la calomnie et les menaces, les préjudices physiques d’hier auraient-ils mutés en préjudices moraux ? La peur de l’autre a aussi causé les pogroms des juifs, les persécutions, le nazisme, l’esclavage, l’apartheid, les épurations ethniques et toutes les horreurs que la peur a engendré de part les siècles.

Pourquoi a-t-on peur des « nouvelles spiritualités » ?

Si l’on regarde l’histoire, les premiers chrétiens ont fait peur eux aussi et furent persécutés par les romains, afin que peu à peu ils soient reconnus et acceptés. Le christianisme de l’époque était lui aussi une nouvelle forme de religiosité ou de spiritualité. Puis plus proche de nous encore les cathares furent persécutés et massacrés par l’église. Il semblerait que dans l’histoire de l’humanité les rôles de victimes et de bourreaux alternent au grès des mentalités d’une époque. Pouvons-nous voir aujourd’hui la répétition de l’histoire ? L’humain apprend- t-il réellement ?

Ce qui est intéressant est qu’en réalité ceux qui mettent à l’index les nouveautés en matière de spiritualité ont raison sur certains aspects. Car il existe comme partout des manipulateurs et des organisations qui n’ont pas pour but de libérer l’humain. Le contrôle mental existe dans toutes les professions, le vendeur qui utilise certaines stratégies psychologiques pour vendre à tout prix, manipule le client. L’homme politique avec un discours bien policé manipule les foules avec des idées bien conçues, l’histoire des religions nous démontre aussi les manipulations des foules pour servir certains intérêts. Dans la spiritualité, pas plus qu’ailleurs, la manipulation existe, le problème n’est pas le commerce, la politique ou la spiritualité, car ces activités sont aussi réalisés par des êtres intègres et sincères, mais par le cœur de l’humain qui utilise ces outils. Un couteau peut servir à assassiner une personne comme il peut être un outil utile pour découper un aliment servant à nourrir cette même personne. Il nous faut donc établir des critères de reconnaissance des manipulateurs, de ceux qui donnent une mauvaise image à la spiritualité, comme au commerce ou à la politique.

Les risques de manipulation

 La spiritualité dans son sens noble est totalement à l’inverse de la manipulation, au contraire, elle a pour but de rendre libre l’humain. De le libérer de ses peurs, ses souffrances et lui permettre d’accéder à une vie harmonieuse et épanouie. Pour atteindre ce but, il existe des outils tels que la méditation, la relaxation, les différents yogas qui permettent de cartographier l’esprit humain et de repérer les zones d’ombres. Dans ce travail d’observation de soi émergent des peurs très profondes et c’est à ce moment là que la manipulation ou la libération peut intervenir. Dans cette fragilité intérieure, dans cette intimité de l’être, il est possible à l’esprit obscur d’imposer une vision déformée de la vérité spirituelle et ainsi façonner  à sa guise un être fragile et en demande d’aide, sauf si dès le début, la personne qui aide a bien clarifier les choses. Si cette aide a le cœur ouvert elle donnera à la personne en recherche des recommandations précises dans le but d’éviter au plus juste toute manipulation.

le double sens du mot gourou ( Guru)

Voyons maintenant quels peuvent être les points clés que l’on peut proposer au chercheur spirituel afin de lui permettre le développement du discernement essentiel. Au passage le terme « gourou » est à l’origine un terme authentique en sanscrit,  il signifie « maître, celui qui dissipe les ténèbres ». Ce mot a été galvaudé en occident on l’on désigne arbitrairement de gourou les charlatans et autre manipulateurs. Pour être plus objectif (et un petit peu plus respectueux de l’origine véritable du mot) désigner par « faux gourous » ces imposteurs de la spiritualité qui salissent par leur errance la splendeur du chemin intérieur.

Comme l’indique si justement l’évangile selon Mathieu : «  Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. » Les mauvais fruits sont constitués par les actes manipulatoires, qui consistent à emprisonner les êtres sensibles et les soumettre. Les bons fruits consistent en ce qui libère et amène à la paix intérieure. Ceci est donc un des premiers signes évidents de reconnaissance des faux prophètes ou faux gourous, continuons et approfondissons notre grille de reconnaissance.

Un vrai maître ne demande pas d’obéissance aveugle

Une aide spirituelle ou un sage au sens noble ne demande jamais une obéissance aveugle, il n’impose rien, il propose. Son but est d’amener l’être à la liberté intérieure et non à la soumission dogmatique. Il ne demande pas de croire, mais de discerner, d’observer et d’expérimenter soi-même les conseils qu’il prodigue. Il n’est pas une autorité, juste un conseiller que l’on peut écouter ou refuser. Le sage ne souhaite pas avoir des disciples, mais faire d’eux des sages, autonomes et originaux, ayant chacun leur propre expression et non des clones (clowns) serviles.

Un vrai maître ne demande pas de couper les ponts avec la famille

Si l’instructeur ou le sage enseigne au sein d’une école de sagesse il ne vous dira pas de couper vos liens familiaux et sociaux. Bien au contraire, il vous amènera à mieux vivre auprès de vos proches, de vos semblables, de les comprendre, de les aider et de les aimer. La spiritualité c’est la vie même, dans toutes ces facettes, tout est à inclure dans son vécu. La spiritualité se vit dans le quotidien et surtout dans le quotidien, car c’est la réalité de ce quotidien qui prouve l’avancement sur le chemin. L’école n’est qu’un lieu d’apprentissage et d’entraînement comme l’est la faculté de médecine pour un médecin, ensuite, lui comme le chercheur spirituel, devront être confrontés aux réalités du quotidien. « Dans la vie rien à craindre tout est à comprendre. » disait Marie Curie.

Un vrai maître ne demande pas de participation financière disproportionnée

L’aspect financier revient souvent dans les affaires de sectes, un enseignant authentique ne vous demandera pas de vendre votre maison ou de lui verser des sommes d’argent conséquentes. Il sera juste dans ce qu’il propose comme participation financière et s’adaptera à ce que peut donner le chercheur spirituel. L’argent ne servira qu’à des buts utiles, car nous vivons dans un monde où il faut un minimum pour pouvoir fonctionner, payer la location d’un lieu, les factures d’électricité, les photocopies des cours etc. Chacun peut comprendre simplement ce minimum, et ainsi discerner quand le minimum devient un superflu. Un sage spirituel véritable ne vit pas dans le luxe, il ne possède pas de grands châteaux ou des voitures de sport. Il vit comme tout le monde, avec ce qu’il faut pour ne manquer de rien et pouvoir vivre dans le monde sans être obséde par la survie matérielle.

Un maître ne dénigre pas les autres enseignements

Le sage ne dénigrera pas les autres enseignements, il ne dira pas non plus que seul son enseignement est le bon. Mais, ayant étudié et aimé les autres voies, il les comprendra et saura que chacune est à sa place, qu’elles ont toutes leur raison d’être. Il n’est pas un juge, il observe et donne un conseil sur ce qu’il ressent de beau et de libérateur dans certains enseignements et ce qu’il ressent de moins libérateur ou d’obscurcissant. Mais il laissera à l’élève toujours le libre choix, il l’amènera à étudier les autres voies pour qu’il se trouve lui-même. Et même si avec le temps l’élève est attiré vers un autre enseignement, le sage avec le cœur ouvert lui souhaitera bonne chance dans la voie qu’il aura choisie, c’est cela la compassion sincère et tendre.

L’enseignement d’un sage ne promet pas le paradis ni l’enfer et encore moins pour des sommes d’argent. Il n’est ni un confesseur, ni un commerçant, il n’a rien à vendre, pas d’idéologie clés en main, à avaler de force par conversion. Juste un chemin, avec un processus que l’on doit étudier sous tous les angles avant de voir si l’on souhaite l’expérimenter.

Le sage vit ce qu’il dit et dit ce qu’il vit, tous les aspects de sa vie sont conformes à ce qu’il enseigne. Il n’y a pas de division entre les mots et les actes, tous s’harmonisent et les uns découlent des autres. Il ne dira jamais « fais ce que je dis et non ce que je fais », ceci est un signe évident d’identification des imposteurs.

Il n’y a pas de place pour la culpabilisation dans un véritable enseignement :

Dans un enseignement véritable il n’y a pas de place pour la culpabilisation des élèves quand ils chutent. Au contraire, il leur est dit plutôt : « Voila tu as chuté, l’important n’est pas la chute, mais pourquoi tu te relèves. Observe cette chute, apprends d’elle et continue ton chemin. » La culpabilisation est l’outil privilégié par les manipulateurs, qui profitent de la faiblesse de la personne déstabilisée pour affirmer leur domination. Cultiver la peur est à l’opposé du chemin, ceci ne peut être toléré dans un enseignement qui a pour souhait d’aimer et de libérer.

Un sage aussi élevé soit-il ne se considère pas foncièrement différent des autres hommes.

Il n’essayera pas de s’affirmer au détriment d’autrui, car il cultive en lui l’humilité véritable et bien souvent nous passons à côté de sages dans notre quotidien . Mais comme nous avons une image stéréotypée de ce que doit être un sage dans notre imaginaire, nous ne les voyons pas. Le sage n’est pas un être imbus de son savoir et de ses connaissances, il a toujours à apprendre des autres, il s’enrichit perpétuellement de la différence. Il ne vit pas dans sa tour d’ivoire de paix et de silence, il vit parmi tous les humains et partage leur quotidien tranquillement.

Nous avons vu ici certains points clés nécessaires au repérage et au démasquage des organisations sectaires et des faux gourous. En prenant conscience de chaque point il est possible d’éviter de tomber dans des impasses. Il est important que le chemin spirituel soit le plus clair possible pour celles et ceux qui en sentent l’inspiration. L’humanité souhaite sincèrement dans son for intérieur accéder à un niveau d’être plus épanoui et pour cela des enseignements prodigieux existent. A nous de discerner avec justesse les vrais des faux, cela fait aussi partie d’une étape du chemin, distinguer le réel de l’illusoire.

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