01 – Techno : Le son de la technopole – 14 avril 2011
de Pièces et main d’oeuvre (Auteur)
Technopoles, habitat des nouvelles élites, ingénieurs, techniciens, chercheurs, parcs des nouvelles technologies, robotique, biotech, informatique. Partout, depuis les années 1980, prolifèrent les colonies de la cyberville globale, postes avancés du techno-monde unifié. A cette époque triomphale de l’histoire du machinisme, et à ces hommes-machines si bien de leur temps, il fallait nécessairement une bande-son expression et célébration de cette fierté machinale, du besoin de donner la cadence et d’y régler leurs organismes, et peut-être de celui de s’éclater, se défoncer, se déchirer, afin de fuir dans la possession leur mécanique condition post-moderne. Sans blague Entre techno-musique et technopole, il y a bien davantage qu’un préfixe.
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1 – Intelligence économique. Mythes et réalités – 8 septembre 2011

Encensée, fantasmée, décriée, ultra médiatisée mais au final peu connue, l’intelligence économique n’a rien de commun avec ce nouvel avatar de Big Brother que nous décrivent complaisamment adeptes de la théorie du complot et autres amateurs de caricatures orwelliennes. Loin des stéréotypes qui entourent trop souvent ce sujet sensible, Nicolas Moinet signe une synthèse remarquable sur une activité dont les premiers balbutiements remontent à la Seconde Guerre mondiale et qui marque aujourd’hui en profondeur le développement de nos sociétés en réseaux.
Acquisition d’informations stratégiques, soutien aux conquêtes de marchés par les entreprises, capacité d’imposer internationalement des normes, des images et des valeurs, activités de veille et de protection des données confidentielles. Art de la gestion de l’information autant qu’art de la guerre, l’intelligence économique consiste d’abord et surtout à comprendre finement et globalement un environnement complexe et à prendre la bonne décision. Nicolas Moinet nous rappelle que cette activité obéit uniquement à des sources et des moyens légaux, et se distingue donc de l’espionnage industriel. Il nous montre enfin que l’intelligence économique interroge la notion de » capitalisme cognitif » qui est au cour de la mutation actuelle des rapports de force économiques.
Un tour d’horizon complet et un guide didactique pour comprendre un enjeu essentiel de la mondialisation.
L’auteur
Spécialiste de l’intelligence économique, Nicolas Moinet est professeur à l’Université de Poitiers et Directeur du Master » Intelligence Economique et Communication Stratégique » de l’Institut de la Communication et des Technologies numériques. Il est notamment l’auteur de La stratégie-réseau (2000) et de Batailles secrètes de la science et de la technologie (2003).
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2-Bienvenue en Transhumanie : Sur l’homme de demain (Documents Français) – octobre 2011

Présentation de l’éditeur
« Les transhumanistes sont des idéologues visant au dépassement de l’espèce humaine, qu’ils considèrent comme imparfaite, par une cyber-humanité. Le rêve des transhumanistes est donc celui de l’immortalité pour une créature, produit du génie de l’homme. »
Saviez-vous que les cyborgs existent déjà ? Qu’il est aujourd’hui possible à des amateurs de pratiquer des manipulations génétiques dans leur cuisine ? Que bientôt il sera possible d’intégrer la puissance d’un ordinateur complet sur une seule puce ? Connaissez-vous la brouette moléculaire ? L’Apocalypse est-elle pour demain ? Loin de la pensée dominante du conformisme écologique, les auteurs voient plus loin : l’homme augmenté.
Dans cet essai percutant, Geneviève Ferone et Jean-Didier Vincent nous proposent une réflexion sur le « forçage technologique » et ses implications politiques. Des émeutes spontanées au réchauffement climatique, de Palo Alto à Maputo, de Tunis à New York, nos enquêteurs au pays du futur interrogent la capacité de l’homme à survivre.
Biographie de l’auteur
Docteur en droit, Geneviève Ferone est aujourd’hui directrice du développement durable du Groupe Veolia Environnement. Elle est l’auteur, chez Grasset, de 2030, le Krach écologique (2008).
Jean-Didier Vincent est biologiste. Fondateur de la neuro-endocrinologie, membre de l’Académie des sciences, il est aujourd’hui professeur émérite à l’Université de Paris XI et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Il a reçu en 2010 le prix Femina de l’essai pourElisée Reclus, géographe écologiste et anarchiste (Robert Laffont).
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2bis – Cyborg philosophie. Penser contre les dualismes – 6 octobre 2011

Cyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s’incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d' » humanité augmentée « , voire immortelle.
Mais Cyborg est aussi – et surtout – une figure philosophique. Cet hybride d’organisme et de machine bouleverse en effet les dichotomies fondamentales de notre pensée : nature/artifice, humain/non-humain nature/culture, masculin/féminin, normal/pathologique, etc. À partir d’une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore l’énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d’un ciel sans air où elle pourrait voler plus librement ? Ou marque-t-il au contraire notre asservissement à un système technique de contrôle et d’oppression, incarnation d’une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l’acier ?
Penser philosophiquement Cyborg, c’est réfléchir sur les rapports entre la machine et l’organisme et sur la possibilité de les composer. C’est aussi penser la différence des sexes en lien avec la nature et la technique et, peut-être, ouvrir la voie à une autre manière d’articuler le masculin et le féminin. On l’a compris : Cyborg vient troubler la philosophie – il décrit notre condition et ses insolubles contradictions.
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2ter – L’homme-machine et ses avatars: Entre science, philosophie et littérature XVIIe-XXIe siècles– 17 janvier 2012

Dans le contexte de la révolution galiléenne, Descartes a fondé une anthropologie mécaniste qui n’a cessé de se redéfinir au fil des découvertes scientifiques et des controverses qu’elle a
suscitées : après l’Homme-Machine, est venu l’Homme
Electrique, puis l’Homme Cybernétique. Ces avatars signalent
la constante réévaluation, la mesure toujours reprise d’une
métaphore originaire, à la fois féconde et insuffisante,
heuristique et limitée. Au carrefour des sciences humaines, des
sciences et de l’ingénierie, il s’agit d’historiciser cette
construction culturelle au long cours, jusqu’à la robotique bio-
inspirée et à l’hybridation contemporaine du corps et de la
technologie. L’approche littéraire en éclaire, elle, toute la
dimension imaginaire : de l’automate parleur au cyborg,
l’innovation scientifique est indissociable, sinon indiscernable,
d’une saillance de la fiction. Fable philosophique, poésie
scientifique, roman libertin, conte fantastique, théâtre à
satirique, roman social ou science-fiction : ces différents
genres font ainsi valoir la compétence de la littérature pour
penser la culture de l’homme-machine, et pour faire émerger le
mécanique, le non-mécanique, ou l’anti-mécanique, comme
autant de procès d’humanisation opérés par la pratique
symbolique.
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3-Le post-humain et les enjeux du sujet: Introduction et choix de textes
Xavier Lambert (Auteur)
Doit-on considérer le post-humain comme un véritable dépassement ou comme une nouvelle péripétie de l’humain ? Quelle place le sujet peut-il conserver dans un système qui le dissout ? Qu’en est-il de la singularité du sujet inhérente à toute démarche de création artistique ? Quelle peut être la place de l’oeuvre d’art dans un dispositif où l’individu s’énonce dans la destruction du sujet ?
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3bis-DEVENIR HYBRIDE – 28 février 2012
de Revue Chimères (Auteur)

Bien des rengaines, les unes catastrophistes, les autres exaltant la venue d’un surhomme technologique, au lieu de réfléchir sur les transformations réelles et sociales de nos affects, de notre clinique politique. La technologie ambiante fait partie intégrante de nos paysages sociaux, et il n’existe pas « une » subjectivité humaine indépendante des dispositifs techniques dans lesquels nous vivons. Ces processus industriels agissent sur nos modes de perception, d’agir, de communiquer, entretiennent également notre fascination, mêlant la techno-science à de nouvelles formes de biopouvoir. Les lobbys transhumanistes sont en plein essor, des laboratoires prospèrent et reçoivent des fonds colossaux pour développer des dispositifs inédits ou des technologies à la pointe de l’armement. En parallèle, la cybernétique, la psychologie cognitive, prennent de plus en plus d’ascendant et redéfinissent la psyché contemporaine. Si le post-humain ou le trans-humain servent à réintroduire le progrès par la fenêtre, nous nous inscrivons dans une autre perspective, celle de l’hybridation. Elle pose le problème du mixte nature-technique, et de ses enjeux politiques, moins une perfectibilité technique qu’une immersion dans un corps-réseau. Cette connexion de la subjectivité ne place pas le sujet dans la machine (portables, facebook) ni la machine dans le corps (nanorobot, implants, prothèses, puces) mais inaugure une insertion du sujet dans un mouvement de subjectivation sous la forme de variations multiples du soi. Le prochain numéro de Chimères tentera de dresser une cartographie critique et clinique de ces différentes voies, entre post-humain, trans-humain, et hybridations proposant de mélanger biologie et technologie, cybernétique et corporéité. voir sur le site de Chimères : http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/?q=node/406
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4-La réponse de la science médicale au : Prolongévisme, transhumanisme et biogérontologie– 12 juillet 2012

Depuis l’aube des temps, la vieillesse a toujours fait l’objet d’une formidable ambivalence existentielle. Tantôt vénérée et considérée comme symbole de sagesse, mais souvent dévalorisée et synonyme du déclin de l’être, elle interpelle tout être humain, quel que soit son âge, son statut et sa condition. Les progrès médicaux et les nouvelles technologies qui, au cours des dernières décennies, ont ouvert d’incroyables perspectives, ont contribué à faire émerger une certaine idée de la vieillesse qui, du point de vue de la modernité, serait un naufrage, une triste aventure de vie. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la majorité des humains, du moins dans les sociétés occidentales, vivront jusqu’à un âge avancé, et beaucoup plus en santé qu’autrefois. Le vieillissement en soi transporte malheureusement trop de possibilités de marginalisation car celle-ci est considérée comme le mal du siècle. L’originalité de cet ouvrage très pluridisciplinaire est d’offrir un large spectre de connaissances issues de spécialistes d’origines variées sur la problématique du vieillissement. 12 chapitres ouvrent ce livre sur le « devenir vieux », une préoccupation inscrite dans les mythes d’origine de la plupart des civilisations, en l’actualisant dans le sillage des courants transhumanistes et prolongévistes qui sont les plus représentatifs de ce soulèvement de la science contre le grand âge. A l’heure où tous, dans un accord parfait, entonnent l’hymne à la jeunesse éternelle et dans un contexte de l’avènement de l’homo biologicus, ces contributions nous invitent à réfléchir sur la façon dont il encore possible d’envisager la profondeur de la condition humaine derrière la fragilité de celle-ci.
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5-Demain les posthumains : Le futur a-t-il encore besoin de nous ? (Pluriel) – 7 juillet 2010
Jean-Michel Besnier (Auteur)

Présentation de l’éditeur
L’homme cédera-t-il la place dans un futur proche à des créatures de son invention, mi-machines, mi-organismes, posthumains issus du croisement des biotechnologies, des nanotechnologies, de l’intelligence artificielle et de la robotique ? Cette perspective est chaque jour un peu moins de la science-fiction et fait rêver les uns tandis qu’elle inquiète les autres. De fait, les spéculations sur les posthumains et l’humanité élargie, capable d’inclure autant les animaux que les robots ou les cyborgs, se déploient en rupture avec la perspective qui a longtemps été celle de Descartes : nous rendre « maîtres et possesseurs de la nature ». C’est au contraire un monde de l’imprévisible, du surgissement aléatoire qui se dessine, rendant inutile ou vaine l’initiative humaine. L’auteur propose ainsi de définir ce que serait une éthique délivrée des mythes de l’humanisme classique (l’intériorité et l’obligation morale), une éthique posthumaniste qui pourrait bien s’avérer nécessaire dans le monde d’aujourd’hui.
Biographie de l’auteur
Jean-Michel Besnier est professeur de philosophie à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) et membre du CREA (centre de recherche en épistémologie appliquée, Ecole Polytechnique et CNRS). Il appartient aux comités d’éthique du CNRS et de l’INRA. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une Histoire de la philosophie moderne et contemporaine (Grasset 1993 ; Le livre de poche 1998) et L’homme simplifié (Fayard, 2012).
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5bis – Pour un humanisme numérique – 10 février 2011

Penser l’avenir des sociétés numériques avec les outils de nos traditions humanistes : tel est l’ambition de ce livre. Mais comment créer un humanisme numérique qui aurait intégré les exigences de nouveaux supports que rien ne permet de fixer dans l’espace ni de stabiliser dans le temps ?
Malgré une forte composante technique, qu’il faut interroger et sans cesse surveiller car elle est l’agent d’une volonté économique, le numérique est devenu une » civilisation « . En effet, le numérique modifie nos regards sur les objets, les relations et les valeurs.
Claude Lévi-Strauss a reconnu » trois humanismes » dans l’histoire de l’Occident : un humanisme aristocratique de la Renaissance, un humanisme bourgeois et exotique du XIXe siècle et un humanisme démocratique du XXe siècle. Dans ce livre, Milad Doueihi propose un » quatrième humanisme » numérique, celui de ce siècle débutant.
Cet essai ouvre à la compréhension des nouvelles compétences, techniques et culturelles, de notre avenir virtuel.
Milad Doueihi est titulaire de la chaire de recherche sur les cultures numériques à l’université Laval (Québec). Traduit en plusieurs langues, il est l’auteur de quatre autres livres au Seuil, dans » La Librairie du XXIe siècle » : Histoire perverse du cœur humain (1996), Le Paradis terrestre. Mythes et philosophies(2006), La Grande Conversion numérique (2008), Solitude de l’incomparable. Augustin et Spinoza (2009).
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5ter – Désobéir à Big Brother – 23 juin 2011
Biométrie, logiciels espions, vidéosurveillance, RFID, GPS… Arc-boutés sur les technologies de pointe et forts de l’argument « anti-terroriste », pouvoirs publics et industriels développent des modes de contrôle social de plus en plus sophistiqués. Or, ni la menace de ces « outils » sur les libertés, ni leurs effets à long terme sur le lien social ne font l’objet d’un débat public. Pourtant, l’ emprise du « tout sécuritaire » autorise toutes les dérogations aux droits et aux principes fondateurs de la République…Pour ces raisons, des collectifs de désobéissants s’efforcent de résiter à cette nouvelle société de surveillance.
Les Désobéissants sont un collectif qui entend promouvoir et former à l’action directe non-violente et la désobéissance civile. Xavier Renou en est l’un des membres fondateurs; il dirige la collection Désobéir aux éditions le passager clandestin.
5quater -La Grande conversion numérique. suivi de Rêveries d’un promeneur numérique
15 septembre 2011

Le numérique a une histoire qui se fabrique au jour le jour. Puissance globale, cet assemblage de technologies fragilise les spécificités nationales et locales en suscitant de nouvelles réalités, en politique comme en économie. Quels sont les rapports entre cette culture numérique, celle de l’imprimé et ses supports juridiques et institutionnels ? Comment tisser les liens entre le savoir faire numérique, ses nouvelles communautés virtuelles et la culture des générations précédentes ? En modifiant notre identité, nos représentations, nos choix, quels avenirs le numérique peut-il induire ? Qu’en sera-t-il du savoir historique, de nos bibliothèques. Et comment assurer désormais la permanence de nos archives, leur intégrité ? Ce livre propose des éclairages précis sur la façon dont une technologie, essentiellement collective, modifie radicalement la vie de chacun, le lien social même, mobilisant nos repères les plus tangibles : écriture et lecture, identité, présence, propriété, archive et mémoire. Ni utopie ni fausse prophétie, le numérique est la vulgate moderne. Avec ses faiblesses, ses aveuglements, ses richesses et ses promesses, le numérique est une culture pour tous.
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5quinquiès – Bienvenue en transhumanie : Sur l’homme de demain – 5 octobre 2011

« Les transhumanistes sont des idéologues visant au dépassement de l’espèce humaine, qu’ils considèrent comme imparfaite, par une cyber-humanité. Le rêve des transhumanistes est donc celui de l’immortalité pour une créature, produit du génie de l’homme. »
Saviez-vous que les cyborgs existent déjà ? Qu’il est aujourd’hui possible à des amateurs de pratiquer des manipulations génétiques dans leur cuisine ? Que bientôt il sera possible d’intégrer la puissance d’un ordinateur complet sur une seule puce ? Connaissez-vous la brouette moléculaire ? L’Apocalypse est-elle pour demain ? Loin de la pensée dominante du conformisme écologique, les auteurs voient plus loin : l’homme augmenté.
Dans cet essai percutant, Geneviève Ferone et Jean-Didier Vincent nous proposent une réflexion sur le « forçage technologique » et ses implications politiques. Des émeutes spontanées au réchauffement climatique, de Palo Alto à Maputo, de Tunis à New York, nos enquêteurs au pays du futur interrogent la capacité de l’homme à survivre.
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5quinquiès – Cyborg philosophie. Penser contre les dualismes – 6 octobre 2011
Cyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s’incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d' » humanité augmentée « , voire immortelle.
Mais Cyborg est aussi – et surtout – une figure philosophique. Cet hybride d’organisme et de machine bouleverse en effet les dichotomies fondamentales de notre pensée : nature/artifice, humain/non-humain nature/culture, masculin/féminin, normal/pathologique, etc. À partir d’une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore l’énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d’un ciel sans air où elle pourrait voler plus librement ? Ou marque-t-il au contraire notre asservissement à un système technique de contrôle et d’oppression, incarnation d’une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l’acier ?
Penser philosophiquement Cyborg, c’est réfléchir sur les rapports entre la machine et l’organisme et sur la possibilité de les composer. C’est aussi penser la différence des sexes en lien avec la nature et la technique et, peut-être, ouvrir la voie à une autre manière d’articuler le masculin et le féminin. On l’a compris : Cyborg vient troubler la philosophie – il décrit notre condition et ses insolubles contradictions.
Thierry Hoquet, maître de conférences en philosophie à l’université Paris Ouest – Nanterre La Défense, est notamment l’auteur de Darwin contre Darwin. Comment lire L’Origine des espèces ? (Seuil, 2009) et de La Virilité (Larousse, » Philosopher « , 2009).
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5sexiès – L’industrie de la contrainte – 21 octobre 2011

IBM, Thalès, Clinatec : un filet global de capteurs électroniques, des outils informatiques pour traiter des myriades de données, un laboratoire pour « nous mettre des nanos dans la tête ». Nous entrons dans la société de contrainte. Au-delà de ce que la loi, les normes sociales et la force brute ont toujours imposé ou interdit aux sans-pouvoir, des innovations issues de l’informatique et des statistiques, des nana et neurotechnologies, des super-calculateurs et de l’imagerie médicale, permettent bientôt la possession et le pilotage de l’homme-machine dans le monde-machine. La gestion de flux et de stocks d’objets au lieu de la perpétuelle répression des sujets : macro-pilotage d’ensemble et micro-pilotage individuel. Voilà ce que montre ce livre à travers des cas concrets et leurs effets voulus autant qu’inéluctables. De ces exemples d’un mouvement général, il ressort : que la possession est l’état de ceux que gouverne une puissance étrangère (neuroélectronique) qui les prive de leur libre arbitre et en fait l’instrument de sa volonté ; que la guerre est une violence destinée à contraindre autrui à faire nos volontés ; que la technologie est la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par d’autres moyens ; que l’innovation accélère sans fin le progrès de la tyrannie technologique. Que nul ne peut s’opposer à l’ordre établi ni au cours des choses sans d’abord s’opposer à l’accélération technologique.
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6 – Que reste-t-il du propre de l’homme ? – 23 novembre 2012
En 1925, un professeur américain est condamné pour avoir enseigné que l’homme et le singe partagent un ancêtre commun. En 2010, le philosophe Jean-Michel Besnier se demande « quelle éthique nous mettra en harmonie avec une humanité élargie, capable d’inclure autant tes animaux que les robots ou les cyborgs. » Comment, en moins d’un siècle, notre regard sur l’essence de notre humanité a-t-il pu changer à ce point ? Que reste-t-il aujourd’hui des critères sur lesquels l’homme s’est longtemps cru autorisé à fonder sa singularité ?
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6bis – Sous le soleil de l’innovation, rien que du nouveau ! : Suivi de, Innovation scientifreak : la biologie de synthèse– 23 février 2013
de Pièces et main d’oeuvre (Auteur)

Ce que chacun doit savoir sur la perpétuelle expansion et régénérescence du capitalisme. Tout le monde le crie; de L’Usine nouvelle au Monde diplomatique ! De la bourse du travail à la Maison de la Nature, en passant par la Chambre de commerce, la Mairie, le Ministère, l’Université, l’Europe, la boîte ! -« Sans l’innovation, on est foutu ! » L’innovation ou la mort ! L’innovation partout, par tous, pour tous, tout le temps ! Sous le soleil de l’innovation : Une histoire du capitalisme à l’infini. Une histoire de l’accélération technologique. Une histoire du complexe scientifico-militaro-industriel. Une histoire de la liaison recherche-industrie-politique. Une histoire du pouvoir -politique- toujours et avant tout ! Une histoire historique ! Avec des personnages inoubliables, des décors somptueux, de l’action, des guerres, du sang, du sentiment, des rebondissements ! Attention ! Ceci est une histoire vraie, tirée de faits et de personnages réels ! Toute coïncidence avec des événements, des personnes, ayant réellement existé ne peut donc être l’effet du hasard : c’est vrai ! Attention ! Cette histoire présente des scènes politiquement explicites susceptibles de choquer la sensibilité progressiste, notamment de personnes d’obédience libérale ou communiste, de gauche ou de droite, patronale ou salariale, syndicale, associative et même quelques autres. Nous déclinons toute responsabilité pour les crises de stupeur indignée et de fureur stupéfaite.
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7-Le Smartphone, Entre Dependance et Prothese : Vers un Transhumanisme ?– 25 avril 2013

S’appuyant sur les plus récentes études en
cours, cet essai fait l’état des lieux de la relation que les individus
entretiennent avec leur smartphone, tant d’un point de vue comportemental que
cognitif ou psychologique.Souvent perçu comme une prothèse, la place croissante
de l’objet dans toutes nos activités tend a fortiori à lui conférer un rôle
plus grand encore, celui d’artefact organique. Surgissant sans relâche dans
notre quotidien il acquiert la fonction de médiateur dans notre relation à l’environnement
et aux autres. Il s’interpose à notre perception du monde qu’il transforme et
prolonge.Compilant données scientifiques et réflexions
philosophiques, l’ouvrage montre à la fois les liens de dépendance qui se
créent entre l’utilisateur et l’objet, les bouleversements qui s’opèrent chez
les individus dans leurs relations sociales, ainsi que les transformations des
opérations cognitives à l’œuvre dans le cerveau des utilisateurs.Chacun pourra trouver ici les clés pour
comprendre et une matière pour réfléchir sur cette révolution en marche.
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Bertrand Louard
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8-L’humanité augmentée : L’administration numérique du monde– 15 mai 2013

La révolution numérique est en passe de s’achever. Miracle d’une interconnexion intégrale aujourd’hui réalisée, reliant virtuellement tout être, chose et lieu, inscrivant la dynamique électronique comme une strate indissociable de l’existence. Nouvelle ère désormais caractérisée par la sophistication ininterrompue de l’intelligence computationnelle, s’offrant comme un organisme cognitif augmenté mis à la disposition de tous.
Puissance capable de fureter dans les réseaux, de collecter et d’analyser toutes données pertinentes, de cartographier une infinité de situations globales ou locales, et de proposer ou de projeter en temps réel des solutions sécurisantes ou optimales. Robots clairvoyants – à l’instar de ceux à l’oeuvre dans le trading automatique -, habilités à prendre des décisions à notre place, contribuant à ce que s’opère une sournoise et expansive délégation de pouvoir aux machines, marginalisant une humanité dont les attributs intellectuels se trouvent pour partie débordés par ses propres créations.
Éric Sadin, dans cet essai incisif et dense, à l’écriture élégante, explore nombre de phénomènes déjà pleinement à l’oeuvre et appelés à s’étendre considérablement dans les années à venir, signalant l’émergence troublante d’une sorte d’humanité parallèle, constituée de flux électroniques intelligents voués à administrer «pour le meilleur et le moindre risque» la course du monde du XXIe siècle.
Éric Sadin alterne ouvrages littéraires et théoriques, il est notamment l’auteur de Tokyo (POL, 2005), de Surveillance globale (Climats/Flammarion, 2009) et de La Société de l’anticipation (Inculte, 2011). Ses analyses clairvoyantes d’un environnement technologique qui ne cesse de se sophistiquer trouvent un écho de plus en plus large.
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9 -Les nouvelles biotechnologies en questions – 20 juin 2013

Les biotechnologies et les technosciences permettent, notamment dans les domaines de l’agriculture et de la santé, d’utiliser comme outils des organismes vivants; elles deviennent capables de transformer et de fabriquer du vivant, certains espérant même « créer la vie » ! Thierry Magnin s ‘attache à expliquer leur utilité pour la société mais également à nous alerter sur les enjeux éthiques qu’elles soulèvent. Bien des aspects moraux et métaphysiques sont en effet touchés par cette nouvelle relation au vivant. Cet ouvrage offre au lecteur des pistes de travail concrètes pour la réflexion, appuyées sur une analyse pointue, précise et claire des évolutions de la science, accessibles à un lecteur peu informé sur l aspect technique de ces recherches.
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10-Où va l’humanité ?– 5 octobre 2013

Au début de l’histoire, l’homme apparaît fragile, vulnérable, exposé à tous les dangers. Surmontant pourtant les difficultés, il se met à inventer, penser, manier le verbe, écrire et communiquer. Mais l’histoire de l’homme ne s’arrête pas là. Le voilà qui cherche désormais à dominer sa propre nature pour assurer la maîtrise de son destin. Lui, le faible, ambitionne désormais la toute-puissance au point de décider des formes qu’il pourrait prendre demain. La génétique, les nanotechnologies, l’informatique et les sciences cognitives lui offrent les flammes modernes du feu de Prométhée pour devenir l’égal des dieux. Pourtant, dans cette aventure, celle de la posthumanité, le corps, cette encombrante chose, n’est pas sans poser de cruciales questions. Peut-on ainsi sans conséquence instrumentaliser le corps ? Que deviendrait l’espèce humaine affranchie de sa vulnérabilité, sa conscience, ses émotions, sa finitude qui furent les moteurs de son évolution ? Jean-François Mattei et Israël Nisand, deux de nos plus éminents professeurs de médecine, qui ont vécu et accompagné la révolution biomédicale, tirent la sonnette d’alarme. Ne serions-nous pas au seuil d’une nouvelle histoire qui remettrait en cause les fondements même de l’humanité ?
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10 bis – Qu’est-ce que le numérique ? – 16 octobre 2013

Comment comprendre et définir le numérique, cet objet, ce phénomène qui semble destiné à transformer notre quotidien et reconfigurer notre réalité ? Les dictionnaires restent un peu perplexes devant le numérique et dans leurs définitions ; ils ne désignent souvent que l’aspect étymologique et technique, un secteur associé au calcul, au nombre et surtout aux dispositifs opposés à l’analogique. Dans notre usage toutefois, le numérique nomme bien autre chose. Sa problématique soulève une difficulté particulière et surtout inédite, qui est inhérente au numérique dans son déploiement actuel, mais une difficulté éclairante car elle est capable de nous permettre de mieux cerner cette complexité. Une difficulté à la fois épistémologique, institutionnelle et sociale donc, voire économique et politique qui touche tous les secteurs publics ou privés. Si tous les aspects de nos vies sont affectés et que nous sommes contraints de repenser nos valeurs, ce n’est qu’un symptôme de la mutation globale portée par le numérique.
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10 ter – L’Humain augmenté – 17 octobre 2013

Si l’humain augmenté est le dernier avatar de l’utopie technique, il exacerbe la vision purement informationnelle de l’homme et de son rapport à l’autre. Lorsqu’on parle d’humain augmenté, on sous-entend en général un individu plus fort, plus intelligent, à la longévité plus longue, etc. Autrement dit, on pense à une augmentation de ses capacités. Dès lors, l’individu se trouve réduit à un ensemble de fonctions motrices, cognitives, etc. L’altérité disparaît. Il n’y a plus de rupture entre l’homme et la machine, la pensée elle-même étant conceptualisée comme une propriété émergente des interactions au sein d’un substrat matériel biologique ou électronique.
Les mouvements » transhumanistes » militent pour une utilisation des technologies d’augmentation afin de dépasser l’être humain et sa finitude : si la science nous permet de vivre mieux, pourquoi devrions-nous nous en garder ? Le présupposé communicationnel est que, si nous augmentons nos capacités d’émettre des signaux, de les recevoir et de les traiter, il serait logique que nous parvenions à mieux communiquer, donc à mieux nous comprendre et vivre ensemble…
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11–Cités 2013 n° 55: Aujourd’hui, le post-humain ? 13 novembre 2013
Collectif (Auteur), Yves Charles Zarka (Sous la direction de)

résentation de l’éditeur
I – Dossier : L’homme superflu (ou l’homme augmenté, ou l’homme artificiel)Avec des contributions de :Christian Godin, Le posthumain, la barbarie qui vient
Charles Ramond, Sur Houellebecq
Xavier LambertJean-Michel Besnier Catherine Perret, Sur la modification des corps
Isabelle Barbéris, L’économie du post-humain
Stéphanie Katz, Sur Orlan
Jean-Marie BesnierJean-Pierre Dupuy
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12-Technocorps : La sociologie du corps à l’épreuve des nouvelles technologies – 9 janvier 2014
de Brigitte Munier (Auteur), Collectif (Auteur)
Voici venu le temps des « technocorps » : l’hybridation technologique du corps humain ne vise plus seulement à le réparer mais à l’améliorer. Des handicapés, amputés et appareillés, défient des athlètes valides à des championnats mondiaux et des technoprophètes théorisent l’avènement prochain d’une posthumanité immortelle… Le rapport NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, infirmation et cognition), publié en 2002 aux Etats-Unis, affirmait déjà la possibilité d’améliorer les performances humaines par la convergence des technosciences. Pour la première fois de son histoire, l’humanité est confrontée à des choix majeurs concernant le devenir de son espèce. Issus de diverses disciplines – l’anthropologie, la philosophie, les sciences de l’information et les sciences sociales -, les contributeurs, ici réunis, offrent une lecture critique de l’innovation technoscientifique : son sens, ses promesses, ses paris et ses risques.
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12bis – Il faut vivre contre son temps
Entretiens avec Article XI, Bibliothèque(s), CQFD, La Décroissance, Entreprises Rhône-Alpes, Ekintza Zuzena, L’Humanité, Le Monde, Ragemag, Réfractions, Silence, Slate, La Spirale, Tous est à nous, Valeurs vertes

Nous n’établissons pas ici de principes. Nous disons ce que nous avons fait et non pas ce que nous ferons lors de circonstances futures et en raison de considérations nouvelles. Nous publions ce recueil d’entretiens pour qu’un lecteur curieux de la critique des technologies sache ce que nous avons vraiment dit. Comme une introduction à la quinzaine de livres que nous avons écrits avec nos amis, aux Editions de L’Echappée, et au Monde à l’Envers. Mais un lecteur, c’est déjà un ami. Comment atteindre avec des mots, désormais, ces masses qui n’ont plus de mots, privées de langage par des décennies de destruction scolaire et de divertissement industriel ?
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13-Les Machines « Intelligentes » et l’Homme – Collaboration ? Conflit ? Ou… Fusion ?…: Aspects de la Cyberanthropologie – 2014
Michel Nachez (Auteur)

Voilà quelques décennies qu’en invasion douce les machines en « ique » (informatique, robotique, bionique…) se sont faufilées dans nos lieux de travail, dans nos foyers – et certaines seront bientôt dans nos lits. L’ensemble de notre mode de vie va être de plus en plus marqué par le cyber : par l’omniprésence de machines de plus en plus « intelligentes »… Ce livre de cyberanthropologie étudie cette cohabitation « homme-machines » dans nombre de ses aspects, analyse et explore des questions qui hantent nos sociétés : comment évolue l’homo cyberneticus? Et comment débusquer et pointer ce qui peut préfigurer l’avenir pour nos enfants ?…·Comment les jeux vidéo, en particulier ceux qui sont violents, influencent-ils nos jeunes qui y sont addicts ?…·De façon massive, l’emploi est bien plus gravement menacé que ce que prétendent nos dirigeants (nous jetant de la poudre aux yeux sous forme d’allégations optimistes mais irréalistes !) : jusqu’à quel degré les robots vont-ils réellement nous remplacer dans notre travail ?…·Comment évolueront les rapports amoureux et sexuels quand des créatures artificielles à forme humaine, bien plus belles et satisfaisantes pour beaucoup que les femmes ou les hommes de chair, rempliront leur office jusque dans l’intimité des lits ?…·Les machines « intelligentes » émergentes pourraient-elles initier la fin de l’humanisme, la perte de contrôle de l’homme sur lui-même et la tyrannie de la machine sur l’homme et sur la société ? Peut-on (ou pourra-t-on) se prémunir de tels risques (s’il n’est pas déjà trop tard !) ?…·La machine « intelligente » sera-t-elle l’avenir de l’homme ?… L’homme est fragile (et même obsolète pour certains !) : dans quelle(s) mesure(s) une « union » plus étroite homme-machine pourrait-elle être porteuse de positif aussi bien au niveau de l’individu que de l’espèce humaine ?Ou bien faudrait-il envisager cette autre question : de l’être biologique ou de l’être artificiel, l’avenir appartient à qui ?…
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13bis – Le Corps-marché. La marchandisation de la vie humaine à l’ère de la bioéconomie – 10 avril 2014
de Celine Lafontaine (Auteur)
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Sang, tissus, cellules, ovules : le corps humain, mis sur le marché en pièces détachées, est devenu la source d’une nouvelle plus-value au sein de ce que l’on appelle désormais la bioéconomie. Sous l’impulsion de l’avancée des biotechnologies, la généralisation des techniques de conservation in vitro a en effet favorisé le développement d’un marché mondial des éléments du corps humain.
Ce livre passionnant éclaire les enjeux épistémologiques, politiques et éthiques de cette économie particulière. Ainsi montre-t-il que la récupération des tissus humains promulguée par l’industrie biomédicale et l’appel massif au don de tissus, d’ovules, de cellules ou d’échantillons d’ADN cachent une logique d’appropriation et de brevetage. De même fait-il apparaître que, du commerce des ovocytes à la production d’embryons surnuméraires, l’industrie de la procréation assistée repose sur une exploitation du corps féminin. Et inévitablement dans notre économie globalisée, le capital issu de la » valorisation » du corps parcellisé se nourrit des corps des plus démunis, avec la sous-traitance des essais cliniques vers les pays émergents, ou le tourisme médical. Ainsi, ce n’est plus la force de travail qui produit de la valeur, mais la vie en elle-même qui est réduite à sa pure productivité.
Un livre essentiel sur les implications méconnues de l’industrie biomédicale.
Céline Lafontaine est professeure agrégée de sociologie à l’université de Montréal. Elle a notamment publié L’Empire cybernétique. Des machines à penser à la pensée machine (Seuil, 2004, prix Jeune Sociologue) et La Société postmortelle (Seuil, 2008).
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14-Le Corps-marché: La marchandisation de la vie humaine à l’ère de la bioéconomie – 25 avril 2014

Sang, tissus, cellules, ovules : le corps humain, mis sur le marché en pièces détachées, est devenu la source d’une nouvelle plus-value au sein de ce que l’on appelle désormais la bioéconomie. Sous l’impulsion de l’avancée des biotechnologies, la généralisation des techniques de conservation in vitro a en effet favorisé le développement d’un marché mondial des éléments du corps humain.Ce livre passionnant éclaire les enjeux épistémologiques, politiques et éthiques de cette économie particulière. Ainsi montre-t-il que la récupération des tissus humains promulguée par l’industrie biomédicale et l’appel massif au don de tissus, d’ovules, de cellules ou d’échantillons d’ADN cachent une logique d’appropriation et de brevetage. De même fait-il apparaître que, du commerce des ovocytes à la production d’embryons surnuméraires, l’industrie de la procréation assistée repose sur une exploitation du corps féminin. Et inévitablement dans notre économie globalisée, le capital issu de la « valorisation » du corps parcellisé se nourrit des corps des plus démunis, avec la sous-traitance des essais cliniques vers les pays émergents, ou le tourisme médical. Ainsi, ce n’est plus la force de travail qui produit de la valeur, mais la vie en elle-même qui est réduite à sa pure productivité.Un livre essentiel sur les implications méconnues de l’industrie biomédicale.Céline Lafontaine est professeure agrégée de sociologie à l’université de Montréal. Elle a notamment publié L’Empire cybernétique. Des machines à penser à la pensée machine (Seuil, 2004, prix Jeune Sociologue) et La Société postmortelle (Seuil, 2008).
Biographie de l’auteur
Céline Lafontaine est professeure agrégée de sociologie à l’université de Montréal. Elle a notamment publié L’Empire cybernétique – Des machines à penser à la pensée machine (Seuil, 2004, prix Jeune Sociologue) et La Société postmortelle (Seuil, 2008).
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15-Faire des enfants demain
Jacques Testart (Auteur) – 25 mars 2014
Présentation de l’éditeur
Trente-cinq ans après le premier « bébé-éprouvette », près de 3 % des enfants sont conçus avec l’aide de la biomédecine dans les pays industrialisés. Qu’en sera-t-il dans les décennies à venir ?S’il ne s’agit, selon la loi actuelle, que d’aider les couples stériles, l’assistance médicale à la procréation a désormais atteint ses buts avec l’optimisation des actes biologiques et médicaux. Mais la technique, sous couvert de médecine de pointe, cherche toujours à agrandir son territoire et à régenter nos vies, même lorsque la nécessité ne s’impose pas… Aussi, puisqu’aujourd’hui la régulation bioéthique fait l’objet d’une permissivité croissante, la question se pose de savoir jusqu’où ira la médicalisation de la procréation, et comment la société pourra en maîtriser les dérives sociétales et eugéniques.Devrons-nous aller jusqu’à compter sur la décroissance économique pour, mieux que les lois de bioéthique, imposer des limites à la démesure technoscientifique ?Jacques Testart est directeur de recherche honoraire à l’Inserm. Pionnier des méthodes de procréation assistée, il est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il défend l’analyse critique de la science afin de justifier l’engagement éthique et de nourrir la démocratie.
Biographie de l’auteur
Jacques Testart est directeur de recherche honoraire à l’Inserm. Pionnier des méthodes de procréation assistée, il est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il défend l’analyse critique de la science afin de justifier l’engagement éthique et de nourrir la démocratie.
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15ter – Pour tout résoudre cliquez ici – l’aberration du solutionnisme technologique – 12 septembre 2014

Pour tout résoudre, cliquez ici dénonce le discours employé par les entreprises et les chantres de la Silicon Valley qui veulent nous faire croire que grâce à l internet et aux nouvelles technologies tous les aspects de notre vie seront améliorés et la plupart des problèmes du monde disparaîtront. Evgeny Morozov démontre qu il n y a pas une « application » comme réponse simple et immédiate à tous les enjeux sociétaux ni même à nos problèmes individuels. Il met en lumière deux concepts-clés, le solutionnisme et « l internet-centrisme », qui permettent de comprendre les schémas de pensée à l oeuvre derrière la révolution numérique. Cet ouvrage porte un regard neuf et salutaire sur le numérique et sur nos usages. Il nous met en garde contre la croyance en un miracle technique et en un monde à l efficacité sans faille où chacun serait contraint de revêtir la camisole de force numérique de la Silicon Valley.
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15quater – La Révolution Big data – Les données au coeur de la transformation de l’entreprise – 24 septembre 2014

Qu est-ce que le big data ? Le big data est constitué par toutes les données que nous générons à chaque instant, dont le volume global croît exponentiellement. De l historique de navigation aux localisations GPS, jusqu au rythme cardiaque, à la météo et au solde des comptes courants, ces données récoltées par les mobiles, applications et autres objets connectés génèrent de nouveaux usages pour les États et les entreprises.
Le big data, pour quoi faire ? Les entreprises doivent apprendre à maîtriser ces flux d information, pour réinventer leurs relations avec le consom acteur, leurs produits et services ainsi que leurs organisations. Aujourd hui, comme demain, la donnée, c est de l argent.
Le big data, comment ? Ce livre explore les fondamentaux du big data et ses outils, son exploitation dans l entreprise, son impact sur les métiers et sa valeur pour l entreprise. Il est illustré par de nombreux exemples et cas concrets dans diverses industries.La révolution du big data ne fait que commencer…
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16-Humain : Une enquête philosophique sur ces révolutions qui changent nos vies – – 1 octobre 2014

Une enquête intellectuelle mondiale autour de l’humanité et de son futur, autour des enjeux, des tensions et des arrière-plans philosophiques qui en résultent. Les auteurs ont recueilli les témoignages d’une cinquantaine de personnalités issues de diverses disciplines.
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17-Ce monde qui vient – 4 décembre 2014
de Baquiast Jean-Paul (Auteur)
Présentation de l’éditeur
Le monde qui vient sera ce que nous en ferons. Encore faut-il avoir le courage de regarder l’avenir en face. C est à cet effort salutaire que cet opuscule invite le lecteur. Appuyé sur les recherches les plus pointues, il propose de décrypter sous tous ses aspects le monde nouveau porté par l évolution des sciences et des techniques.
Biographie de l’auteur
Jean-Paul Baquiast est ancien élève de l’ENA. Il a fait toute sa carrière au sein de l’administration française, dans le domaine de l’informatique, de l’intelligence artificielle puis des technologies de l’information et de la communication. Il est le co-fondateur du site Automates intelligents, consacré à la présentation et à la discussion en français des principaux domaines intéressant les sciences dites émergentes.
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Les idées, les critiques, les fantasmes, espoirs et angoisses transhumanistes sont culturellement omniprésents. La notion centrale d’amélioration/augmentation des capacités humaines n’est pas neuve. Ce qui est nouveau et qui porte le transhumanisme est que de la médecine à la robotique, des biotechnologies aux sciences cognitives, des nanotechnosciences à l’astronautique, ces idées et fantasmes connaissent de plus en plus d’ébauches de concrétisation. Ce sont ces avancées technoscientifiques projetées comme à poursuivre indéfiniment dans l’avenir qui provoquent la réflexion philosophique, éthique, politique, et lui accordent du poids et du sérieux.
Gilbert Hottois est professeur émérite de l’Université libre de Bruxelles. Il est Membre de l’Académie royale de Belgique ainsi que de l’Institut International de Philosophie. Professeur invité dans plusieurs universités d’Amérique du Nord et du Sud, d’Afrique et d’Europe, dont le Collège de France en 2003, il est l’auteur de plus de vingt livres et l’éditeur scientifique d’autant d’ouvrages collectifs, dont un dictionnaire et une encyclopédie de bioéthique.
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de Michel Nachez (Auteur)
C’est d’abord en invasion douce que les machines en « ique » (informatique , robotique…) se sont faufilées dans nos vies, dans nos entreprises et dans l’économie globale. Elles continueront à s’y imposer et, de toute évidence, l’invasion douce se durcit : en ce qui concerne l’emploi, de plus en plus les machines nous remplacent dans le travail. Quant à la net-économie : elle aussi contribue à éliminer des postes de travail et des emplois.
Oui : de façon massive, l’emploi est bien plus gravement menacé que ce que prétendent nos dirigeants, nous jetant de la poudre aux yeux sous forme d’allégations vagues et optimistes – mais irréalistes !…
Ce livre sort de ce « flou artistique » et il pointe et donne les vrais chiffres de la réelle catastrophe touchant à l’emploi. Car dans cette inévitable (r)évolution, les machines et les nouvelles technologies signeront largement la fin de l’emploi pour l’homme – et donc la perte de ses moyens d’existence. Dès lors, se pose cette question qui, de façon plus ou moins larvée hante nos sociétés :
Comment les millions de personnes qui sont sorties/vont sortir du marché de l’emploi du fait de ces innovations technologiques vont-elles pouvoir échapper à la pauvreté et gagner décemment leur vie ?…
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19-La tentation transhumaniste – 12 février 2015
Transhumanisme. Il y a quelques années, ce terme était peu connu du public, avant les livres de ou Jean-Claude Guillebaud. Quelle est cette idée parmi « les plus dangereuses du monde » ? Ni plus, ni moins que de faire de la transformation des corps, puis de toute l’espèce humaine, un objectif majeur. Cette transformation, dans le sens d’une augmentation des capacités et d’un allongement considérable de l’espérance de vie, serait le fruit d’une convergence des nouvelles technologies. Ce courant utopiste est révélateur des glissements sismiques que la définition de l’humain est en train de vivre. Des frontières autrefois établies, sont mises à mal par l’essor technologique : frontière entre l’humain et l’animal, entre l’humain et la machine, entre le corps et l’esprit. Un état des lieux et un diagnostic ne sauraient suffire. Il faut en effet poser un jugement et, s’il rencontre quelque estime, le soumettre à la discussion publique. Faut-il se résoudre à dire adieu à cet humain qui doit faire l’amour pour avoir des enfants ? Qui doit apprendre et s’exercer pour connaître ? Qui souffre et meurt, et apprend à rester un vivant ? Dire adieu à cet humain qui doit se discipliner, éduquer son corps, écouter son âme ?
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20-La Roue et le sablier : Bagages pour franchir le gué – 15 février 2015
Pierre-Emile Blairon (Auteur), éditions Hyperborée(Sous la direction de)

Comment en sommes-nous arrivés là ?
Chaque jour apporte son lot d’informations relatant des faits divers effroyables, des conflits où l’horreur le dispute à la barbarie, des prises de position économiques, politiques, religieuses ou idéologiques qui font injure à la nature, à la logique et au bon sens et qui nous révoltent.
Toutes les valeurs qui constituent les bases des sociétés traditionnelles et que nous ont laborieusement transmises nos parents, semblent inversées. Elles le sont effectivement et sciemment. Tout semble nous pousser vers un monde de cauchemar, comme l’avait prédit Aldous Huxley dans « Le Meilleur des mondes ».
L’auteur, Pierre-Emile Blairon, remontant aux plus lointains fondements de l’humanité, démonte méthodiquement tous les mécanismes historiques, idéologiques et spirituels qui expliquent l’inexplicable, et démontre que les plus folles propositions de ce monde à la dérive s’insèrent en réalité dans un système cohérent qui, lorsqu’on en a compris le simple fonctionnement, permet non seulement de décrypter la marche du monde mais aussi de prévoir, sans grande difficulté, ce qui va advenir. Les éléments du puzzle cosmique s’emboîtent peu à peu avec une inquiétante précision.
Tout a commencé par deux principes primordiaux et naturels qui sont représentés depuis l’aube des temps par deux symboles : la roue et le sablier, l’espace et le temps qui régissent la vie sur Terre. Ces deux normes fondamentales représentent aussi la place qui appartient aux dieux et celle qui est affectée à l’Homme sur notre planète. Ce dernier, qui veut s’affranchir de toute hiérarchie, est désormais envahi par l’hubris, cette vanité qui le pousse à défier Dieu et qui a oublié que les valeurs qui régissent la vie ne sont pas que des valeurs… boursières.
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21-Transhumanisme : A la limite des valeurs humanistes– 1 mars 2015
de
Charles Susanne (Auteur), Collectif (Auteur)
Le groupe de réflexion Darwin a envisagé d étendre ses sujets de réflexion au transhumanisme, à la limite de l humanisme et du posthumanisme, termes que le présent ouvrage tente de définir, tant la littérature sur ce sujet est parfois confuse. Les améliorations de l’humain peuvent être envisagées dans de nombreux domaines médicaux et psychologiques. Mais où se trouve, dans ces domaines, la limite entre thérapeutique et ce que l’on peut considérer comme de l’amélioration ? Les auteurs proposent comme voie raisonnable de vivre avec nos techno-sciences, en dehors de la technophobie et de la technophilie. Il est vain de prendre comme idéal, d’une part, un retour illusoire à la Nature ou, d’autre part, à un monde uniquement artificiel ; il est vain aussi de considérer que toutes les innovations technologiques seraient bonnes ou, a contrario, d utiliser le principe de précaution à tort et à travers. Paradis terrestre ou apocalypse ? Impossible de généraliser une conclusion tant les applications techniques sont variables, de l’ingénierie génétique à la lutte contre le vieillissement, de la nanomédecine aux aspects eugéniques, du dopage physique au dopage intellectuel, des implants bioniques aux membres bioniques. Impossible aussi de juger raisonnablement d’élucubrations fantasmatiques ou de projets de science-fiction. Restons donc attentifs, continuons à nous informer, restons critiques ! Le groupe Darwin espère pouvoir y contribuer modestement par ce livre. Notre horizon devrait être celui d’un monde, où les humains cherchent à vivre humainement avec les techniques. Il est donc le devoir de tout citoyen probe et libre de s’informer, de mesurer correctement les enjeux.
Précisions à propos du groupe Darwin
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21bis – La vie algorithmique : Critique de la raison numérique – 12 mars 2015
de Eric Sadin (Auteur)

Le mouvement de numérisation à l’oeuvre depuis une trentaine d’années gagne aujourd’hui des pans de plus en plus étendus de la réalité via l’extension des capteurs et des objets connectés. Dorénavant, les flux de data témoignent de la quasi-intégralité des phénomènes, s’érigeant comme l’instance primordiale de l’intelligibilité du réel. Une connaissance sans cesse approfondie s’instaure, orientant en retour les décisions individuelles et collectives au prisme d algorithmes visant les plus hautes optimisation, fluidification et sécurisation des existences et des sociétés. Les technologies informationnelles imposent un mode de rationalité fondé sur la définition chiffrée de toute situation et sur une maîtrise indéfiniment accrue du cours des choses. Une raison numérique établie sur l’appréhension et l’évaluation en temps réel des faits ordonne désormais les pratiques du commerce, de l’enseignement, de la médecine, les rapports aux autres, à soi-même, à la ville, à l’habitat…
Ce livre examine, en s’appuyant sur une foultitude d’exemples, la quantification et la marchandisation intégrales de la vie qui s’instituent, soutenues par l’industrie du traitement des données, aujourd’hui dotée d’un pouvoir qui perturbe nombre d’acquis démocratiques fondamentaux.
Avec une rare lucidité et une écriture d’une précision clinique, Éric Sadin dévoile les impensés, analyse les processus en cours, dresse une cartographie détaillée des forces à l’ oeuvre… Observations et réflexions qui dessinent une nouvelle condition humaine, et en appellent à la politisation des enjeux induits par la puissance toujours plus totalisante détenue par les systèmes computationnels.
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21ter – En Amazonie – 18 mars 2015

Pour son pic d’activité, à l’approche des fêtes de Noël, Amazon recrute des milliers d’intérimaires. Pour la première fois en France, un journaliste décide d’infiltrer un entrepôt logistique du géant du commerce en ligne. Il intègre l’équipe de nuit. Après avoir souscrit au credo managérial et appris la novlangue de l’entreprise, c’est la plongée dans la mine : il sera pickeur, chargé d’extraire de leurs bins (cellules) des milliers de « produits culturels », amassés sur des kilomètres de rayonnages, marchandises qu’il enverra se faire emballer à la chaîne par un packeur assigné à cette tâche. Chaque nuit, il courra son semi-marathon, conscient de la nécessité de faire une belle performance, voire de battre son record, sous le contrôle vigilant et constant des leads (contremaîtres), planqués derrière des écrans…
Jean-Baptiste Malet nous entraîne de l’autre côté de l’écran, une fois la commande validée. La librairie en ligne n’a plus rien de virtuel, l’acheteur ne pourra plus dire qu’il ignorait tout de la condition faite aux « amazoniens ».
« Un univers incroyable aux accents totalitaires », Frédéric Roussel, Libération.
« Amazon transforme ses recrues en ‟robots” », Dominique Nora, Le Nouvel Observateur.
« Une enquête choc. On réfléchira désormais avant de cliquer », Vladimir de Gmeline, Marianne.
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22-Lettres à mes parents sur le monde de demain (Documents Français)
Dominique Nora(Auteur)-1/4/2015

Maman et Papa chéris,
Voilà déjà plus de six mois que je vis à San Francisco… Tout va si vite ! Grâce à nos échanges d’emails et de photos, et à nos séances sur Skype, vous en savez déjà beaucoup sur ma nouvelle vie californienne. Mon appart à Nob Hill, ma mission chez UbiFrance pour aider les sociétés françaises à s’implanter ici, mes nouveaux amis, mes virées de surf… et cette lumière si réjouissante, si tonique, bien loin du ciel plombé de Paris.
Mais ce dont je voudrais vous parler davantage, c’est de cette culture – si étrange, étrangère en fait – que je découvre un peu plus chaque jour. Cet état d’esprit «nouvelle nouvelle frontière», qui n’a rien à voir avec celui de notre bonne vieille France, tellement conservatrice en comparaison. Et surtout, ce que je perçois maintenant plus clairement du monde de demain, de l’avenir, tel que les gens de la Silicon Valley veulent nous le fabriquer. Vous connaissez leur dicton préféré ? «La meilleure manière de prédire le futur, c’est de l’inventer !» La formule vient d’un chercheur du Palo Alto Research Center, dans les années 1970. Et le pire, c’est… qu’ils le font ! «Yes they can !» comme dirait Obama. (Même si, lui, il n’a pas pu faire grand-chose… Mais ça, c’est une autre histoire.)
Alors voilà : j’ai décidé de vous écrire de vraies lettres (si, si, par snail mail ou «courrier escargot», comme ils disent ici), à chaque fois que je serai étonné par une rencontre, une découverte, une visite d’entreprise, un événement. Pendant les mois qui viennent, je vous raconterai mes surprises, je vous ferai part de mes réflexions, des questions que je me pose. Et, quand vous viendrez me voir, pour les vacances de Pâques 2015 avec David et Arthur, on pourra en discuter de vive voix. Franchement, j’ai souvent l’impression de vivre sur une autre planète. Et là, je ne parle pas seulement des rapports hommes-femmes, si déconcertants pour nous autres Latins. Mais plutôt du rapport que les Californiens entretiennent avec la technologie, dont ils pensent qu’elle peut venir à bout de tous les problèmes.
Dire que le secret de cette Vallée si spéciale, c’est l’écosystème université-finance-entreprises, c’est vrai. C’est devenu un cliché. Mais je comprends, petit à petit, que l’important n’est pas là. Ou plutôt, que cette alchimie entre matière grise, capital et goût du risque n’aurait pas suffi à faire de cette région du monde ce qu’elle est devenue. Ce qui me fascine et m’effraie à la fois, c’est que les gens ici – je veux dire les professionnels que je rencontre, mais aussi les étudiants de Stanford ou de Berkeley, les spécialistes du capital-risque ou les aspirants entrepreneurs – semblent persuadés que rien n’est impossible. Toujours à l’affût des nouveautés, prêts à foncer… quitte à se planter et à recommencer. Ils ont confiance dans l’avenir : ils sont sûrs que les innovations de rupture – disruption, comme ils disent – sont à portée de main. Et surtout, qu’elles vont améliorer notre existence, dans tous les domaines. Ils semblent croire sincèrement que le progrès est inéluctable, et qu’il s’accélère sans cesse. Bref, qu’ils vont «rendre le monde meilleur» !
(…)
Revue de presse
Dans un très utile roman épistolaire, notre amie Dominique Nora nous dit ce que la Silicon Valley nous prépare…
Cet ouvrage, clair et utile, offre un condensé de tout ce qui se fait en matière de robotique, nanotechnologies et autres sciences du futur. Le bonheur, dans tout ça ? S’il n’est pas forcément pour demain, il n’en demeure pas moins que, dans le meilleur des mondes, le pire n’est jamais sûr. (Denis Demonpion – L’Obs du 30 avril 2015)
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23-Les frontières de l’humain et le posthumain– 2 avril 2015
de Collectif (Auteur), Marie-Eve Tremblay-Cléroux (Sous la direction de), Jean-François Chassay (Sous la direction de)

Créer un être artificiel à l’image de l’être humain est un mythe qui traverse les cultures depuis toujours. La science rejoint maintenant la fiction. Des recherches autour du cyborg et du clonage côtoient les nombreuses figures fictionnelles. Dans ce contexte, le terme de «posthumain» fait florès et interroge les liens entre nature et culture. Les textes de ce cahier explorent en littérature et au cinéma les représentations de l’humain et de ses avatars à l’aube du posthumain. Comment l’imaginaire représente-t-il ce corps ? Comment interpréter un vocabulaire nouveau, entre transhumanisme et posthumanisme ? Le posthumain annonce-t-il une perfection attendue ou une monstruosité ? Des questions qui autorisent à réfléchir sur le rapport ontologique du sujet au monde, aujourd’hui.
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23bis -Le Big Data – 22 avril 2015

Notre époque génère des données numériques qui sont de plus en plus fréquemment conservées au-delà même de leur utilité première. Ces traces numériques, souvent de faibles densités en information mais très volumineuses, peuvent être exploitées grâce aux mathématiques qui y découvrent des modèles. C’est ainsi que nos requêtes sur les moteurs de recherche peuvent constituer des alertes avancées d’épidémies, que nos courses de taxi informent sur les endroits où il est aisé d’en trouver à chaque heure, ou que les données d’exploitation de certains moteurs d’avion permettent de mieux les entretenir, voire de les concevoir différemment.
En présentant ce qu’est le Big Data, cet ouvrage montre que l’exploitation des mégadonnées nécessite des outils mathématiques et informatiques adaptés mais aussi des approches managériales renouvelées. Ainsi, assimiler le Big Data dans l’entreprise peut être l’occasion d’améliorer les décisions et les opérations mais aussi d’ouvrir à des transformations.
Dès juin 2015, le magazine L’Expansion pointait que ‘… ce petit livre rédigé par un praticien qui est également pédagogue puisqu’il enseigne dans des institutions prestigieuses tombe à point nommé… le Big Data ouvre à des changements profonds de méthodes de travail de modèles d’affaires voire d’activités. ‘Attirer avec des services gratuits des consommateurs vers des écrans d’ordinateur, de téléphone et peut être demain d’automobiles, y présenter et se rémunérer avec – ce qui s’appelle encore de la publicité, ce nouveau modèle économique (…) est un des domaines de transformation issu du Big Data’; écrit ainsi Pierre Delort à propos de ce qu’on pourrait appeler le nouveau paradigme introduit par Google’. En d’autres mots, un minilivre pour mégadonnées ! L’Expansion, Juin 2015.
Le mensuel La Recherche souligne quant à lui la nécessité de cet ouvrage:’Le terme « Big Data » est apparu pour la première fois dans un article présenté au congrès de l’Econometric Society, en 2000. Depuis, il s’est invité partout, d’abord dans les magazines informatiques puis en une des journaux grand public, comme s’il s’agissait d’un phénomène de mode. Mais qu’est-ce que c’est au juste le Big Data ? À quoi cela sert-il ? En quoi peut-il avoir une incidence sur nos vies, nos emplois, notre santé ? Ce livre, inspiré du cours que l’auteur a donné sur ce sujet à Mines ParisTech en 2011, répond à toutes ces questions’. La Recherche, Juillet Août 2015.
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23ter -Totalement inhumaine – Seconde édition– 30 avril 2015

Dans cet essai provocateur, le psychologue et philosophe Jean-Michel Truong prédit l’émergence dans les réseaux d’une intelligence supérieure à celle de l’Homme. Elle naîtra de l’essor conjugué de l’Internet, de la «biologisation» des logiciels et de la mondialisation libérale. L’auteur, qui fonda dans les années 1980 la première entreprise européenne spécialisée dans l’intelligence artificielle, poursuit ici sous une forme plus politique la réflexion qu’il avait engagée dans son roman, Le Successeur de pierre. Présentation ludique des théories de « l’intelligence artificielle » les plus pointues, cet inclassable essai en forme de polar scientifique est une des meilleures surprises de la rentrée. Aude Lancelin, EpoK Une réflexion sans complaisance… L’humanité pourrait bien être remplacée par une autre forme de vie « totalement inhumaine » destinée à prendre la suite de l’homme comme « habitacle de la conscience ». André Meury, Politis Ce livre invite le lecteur à prendre conscience du rôle fondamental de l’homme sur le point d’être dépassé par la puissance des outils qu’il a engendrés. Laurance N’kaoua, Les Échos L’essai se lit comme un roman d’horreur. Challenges Un livre décapant, dans la pure lignée de Nietzsche. Philippe Petit, Marianne This is an entertaining, stimulating and refreshingly brief read. Mike Holderness, New Scientist
24 – L’homme et les technosciences, le défi – 11 mai 2015
de Ssf Semaines Sociales De France (Auteur)
Homme réparé, homme amélioré, homme augmenté, homme nouveau, l’ambition des technosciences pour l’humanité est grande. Du fait des moyens considérables obtenus par la puissance des calculateurs, la tentation existe de jouer les apprentis sorciers. Qu’en disent les hommes d’aujourd’hui ? Qu’en pense la société ? Les participants de la 89e session des Semaines sociales de France tenue à Lille en novembre 2014 se sont immergés dans ce questionnement et ont cherché à l’éclairer. En s’appuyant sur des méthodes interactives innovantes et sur des intervenants de haut niveau tels Alain Caillé, Pierre Giorgini, Bruno Latour, Isabelle Falque-Pierrotin, Thierry Magnin, Bruno Patino, Martine Aubry …
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25-Sapiens : Une brève histoire de l’humanité
Yuval Noah Harari(Auteur), Pierre-Emmanuel Dauzat(Auteur) – 2 septembre 2015

Présentation de l’éditeur
Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.
Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ? Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l homme ? À dépendre de l argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?
Véritable phénomène d édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur. Professeur d Histoire à l Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage et notre futur.
Biographie de l’auteur
Docteur en Histoire, diplômé de l Université d Oxford, Yuval Noah Harari, 39 ans, enseigne dans le département d Histoire de l université hébraïque de Jérusalem.
65 000 personnes sont abonnées à son cours en ligne Une brève histoire de l humanité.
En 2012, il a reçu le prix Polonsky qui récompense la créativité et l originalité des ouvrages de Sciences Humaines.
interview de Yuval Noah Harari sur Sciences et Vie
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26-La tentation de l’homme-Dieu
13 mai 2015
Extrait
Extrait de l’introduction
Un faux ami de l’homme
La démocratie, qui s’efforce de respecter l’homme en garantissant à celui-ci liberté, égalité ainsi que sécurité, est un régime précieux qu’il s’agit de préserver. De ce fait, il importe de noter que deux choses peuvent lui nuire. La première réside dans ses ennemis, ceux-ci étant aujourd’hui les extrémistes religieux. La seconde réside dans ses faux amis, ceux-ci étant ceux qui, sous prétexte de la servir, ont un rapport irresponsable à la liberté, à l’égalité ainsi qu’à la sécurité, qu’ils utilisent de façon cynique pour leurs intérêts personnels. Une citadelle périssant toujours de l’intérieur, c’est à ces faux amis de l’homme et de la démocratie qu’il importe de s’intéresser en priorité.
Vous l’avez rencontré. Vous le rencontrez tous les jours, mais vous ne savez pas que c’est lui, parce qu’il est partout, en vous, mais aussi autour de vous. Vous hésitez à prononcer son nom, parce que vous avez peur de passer pour un fou si vous le faites. Aussi vous taisez-vous à son sujet en faisant comme s’il n’existait pas. Ce qui n’est pas une solution. Si vous l’oubliez, lui ne vous oublie pas.
Il s’appelle l’homme-Dieu, et il est l’homme qui a décidé de se prendre pour Dieu. Quand il intervient, cela commence toujours bien et cela finit toujours mal, sa spécialité consistant à prendre le bien, le beau et le vrai et à les dégrader, de façon à ce que vous désespériez de ceux-ci en pensant qu’ils n’existent pas et que l’on s’est moqué de vous en vous faisant croire qu’ils existaient. Comme il vous a fait souffrir, vous voudriez pouvoir le saisir afin de l’empêcher définitivement de nuire, mais vous ne le pourrez pas, parce qu’il est votre double, il est celui de chacun d’entre nous.
Peut-être avez-vous entendu cette parole biblique disant que l’homme a été fait à l’image de Dieu. Peut-être avez-vous écouté ce commentaire expliquant que l’image de l’homme est tellement belle qu’il faut dépasser la condition humaine pour la rencontrer. «L’homme passe l’homme», rappelle Pascal. Si vous trouvez cette pensée profonde, sachez que l’homme-Dieu ne la supporte pas, celui-ci étant, comme Edgar Poe, «révolté à l’idée qu’il puisse y avoir un être supérieur à lui dans l’univers». Détestant Dieu parce qu’il veut prendre sa place, il n’a qu’une hâte : effacer la parole disant que l’homme a été fait à l’image de Dieu en la remplaçant par celle disant qu’il se fait à l’image de lui-même et de rien d’autre. D’où son goût pour le rien ; qu’il n’y ait rien à part lui, lui permet d’être tout.
Le monde qui est le nôtre pense que l’humain est le contraire de l’inhumain. Aussi oppose-t-il l’humanisme au nihilisme. Quand l’homme-Dieu se saisit de l’humanisme, l’humain cesse d’être l’opposé de l’inhumain pour devenir l’inhumain, et l’humanisme cesse de s’opposer au nihilisme pour devenir le nihilisme. Ainsi, vous vous demandez pourquoi aujourd’hui, dans notre société, la liberté, l’égalité et la sécurité deviennent des valeurs folles ? C’est l’homme-Dieu qui en est la cause. Par le passé, lorsque le christianisme guidait le monde, c’est lui qui a transformé cette religion d’amour en religion de pouvoir. Par la suite, lorsque l’humanisme s’est mis à diriger le monde, c’est lui qui l’a transformé en un régime totalitaire, comme en témoigne la terreur lors de la Révolution française ou lors du communisme stalinien. On croit que l’homme-Dieu disparaît. En fait, il change de visage. Lorsque le monde connaît des révolutions destinées à libérer les peuples des dictateurs qui les asservissent, l’homme-Dieu transforme celles-ci en machines à opprimer.
Présentation de l’éditeur
Considérer l’homme, ce n’est pas forcément faire de lui un dieu ; respecter la démocratie, ce n’est pas nécessairement céder aux passions démocratiques liées à l’égalité ou à la sécurité. Dans cet essai vif et engagé, Bertrand Vergely pointe les effets dramatiques d’un fantasme qui prend aujourd’hui de plus en plus de place : le désir d’être sans limite.
Le transhumanisme promet d’en finir avec la mort : l’homme sera-t-il plus libre en devenant un corps perpétuel ? Sera-t-il plus vivant lorsque la naissance naturelle et la différence sexuée auront été abolies ? Sera-t-il plus heureux parce que le monde de demain sera celui de la réussite pour tous et du risque zéro ? En un mot, va-t-on vraiment servir le genre humain en faisant advenir l’homme-Dieu inscrit dans les rêves inavoués de l’humanisme occidental ?
Et si nous cessions de promouvoir ce colosse aux pieds d’argile qu’est l’homme-Dieu ? Nous pouvons nous libérer de son désespoir et de son orgueil nihilistes. Sa tyrannie n’est pas une fatalité. Il suffit de le vouloir.
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29– DOSSIER SPÉCIAL TRANSHUMANISME – LA CROIX du 3 au 24 novembre 2015
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30– Le transhumanisme : la prochaine étape de civilisation (lecture libre)
Auteur : Jan Krepelka
Il est chercheur scientifique, à l’Institut Constant de Rebecque, installé à Lausanne. Il mène des recherches sur les thèmes libéraux, libertariens en s’appuyant particulièrement sur l’analyse de l’école autrichienne d’économie.
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31– dossier : La critique du transhumanisme
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32-L’homme et les technosciences, le défi – 11 mai 2015
de Ssf Semaines Sociales De France (Auteur)
Homme réparé, homme amélioré, homme augmenté, homme nouveau, l’ambition des technosciences pour l’humanité est grande. Du fait des moyens considérables obtenus par la puissance des calculateurs, la tentation existe de jouer les apprentis sorciers. Qu’en disent les hommes d’aujourd’hui ? Qu’en pense la société ? Les participants de la 89e session des Semaines sociales de France tenue à Lille en novembre 2014 se sont immergés dans ce questionnement et ont cherché à l’éclairer. En s’appuyant sur des méthodes interactives innovantes et sur des intervenants de haut niveau tels Alain Caillé, Pierre Giorgini, Bruno Latour, Isabelle Falque-Pierrotin, Thierry Magnin, Bruno Patino, Martine Aubry …
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33 – Le Deuxième âge de la machine: Travail et prospérité à l’heure de la révolution technologique – 26 août 2015
La révolution technologique vient seulement de commencer ! Tel est le propos de ce livre, écrit par deux grands experts américains des nouvelles technologies. Leur optimisme se fonde sur la fameuse loi de Moore, qui veut que les capacités de calcul des ordinateurs doublent tous les dix-huit mois. Une loi exponentielle qui accouche d un monde nouveau tous les dix-huit mois Des voitures autonomes se jouant des aléas de la circulation aux robots capables de nous remplacer dans les tâches ménagères, en passant par toutes les innovations de la santé et de l information, ce livre nous entraîne au coeur de la Silicon Valley avant de nous faire pénétrer les arcanes de ce que les auteurs appellent le « deuxième âge de la machine » : une révolution industrielle sans précédent, qui mêle intelligence artificielle, robotique et économie numérique. Très accessible, ce livre est une contribution décisive au débat sur la croissance et la productivité. Et même s il n annonce pas encore la disparition du travail, il en appelle cependant aux entreprises et aux gouvernements pour accompagner ces mutations et répartir l abondance.
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34 – La société de l’amélioration – La perfectibilité humaine des Lumières au transhumanisme – 1 septembre 2015

Une société où l’aspiration à améliorer, maximiser, rehausser, augmenter, perfectionner l’être humain et ses performances par le biais des avancées technoscientifiques et biomédicales devient omniprésente et concrète. Régulièrement secoué par les affaires de dopage, le domaine du sport, à l’image de Lance Armstrong ou Oscar Pistorius, illustre mieux que tout autre cette aspiration à un humain amélioré. Ce phénomène touche en réalité toutes les composantes de notre société : usage de psychotropes pour accroître les capacités intellectuelles, sexuelles, ou mieux contrôler les émotions ; nouvelles technologies reproductives qui nourrissent de nouvelles formes d’eugénisme ; développement d’une médecine anti-âge qui uvre à l’effacement de toute trace du vieillissement ; projet de super soldat, etc. La quête biotechnologique de la perfection, portée sur son versant extrême par le transhumanisme et financée par des géants du Web tel que Google, nourrit même le fantasme, largement exploité par le cinéma et la littérature, de donner naissance à un être plus qu’humain, posthumain. L’ouvrage de Nicolas Le Dévédec montre que cette aspiration contemporaine à un humain amélioré marque le renversement complet de l’idéal humaniste et politique de la perfectibilité humaine formulé au siècle des Lumières. Il ne s’agit en effet désormais plus tant d’améliorer l’être humain dans et par la société que de l’adapter en le modifiant techniquement, avec tout ce que cela implique de désinvestissement politique. Comment un tel renversement et une telle dépolitisation de la perfectibilité ont pu avoir lieu ? C’est ce que cette étude permet de mieux comprendre à travers un vaste parcours socio-historique.
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35 – Homo labyrinthus : humanisme, antihumanisme, posthumanisme –
3 septembre 2015

Qu’est-ce que l’humanisme ? Une conception de l’être humain comme être d’exception, sans définition et sans nature – sans monde en définitive. Homo Labyrinthus traverse l’histoire de la philosophie et s’appuie sur les données de la paléoanthropologie contemporaine pour repenser l’être humain.
Confrontant des pensées de type antihumaniste (Foucault, Althusser, Lévi-Strauss) avec des théories posthumanistes plus récentes (Hayles, Serres, Stiegler, Haraway, Sloterdijk), Homo Labyrinthus tente de fonder un antihumanisme relationnel. Cet antihumanisme remet en cause l’impératif de transformation fondé sur le déni de la nature et le mépris des formes de vie non humaines. Au plus loin des théories du posthumain, Homo Labyrinthus s’efforce de libérer l’humanité de sa forteresse immunologique et de ses devenirs préfabriqués.
L’ancêtre Tumaï vieux de 7 millions d’années, le singe Washoe qui pouvait combiner jusqu’à cinq signes, et le Réplicant amoureux et mortel de Blade Runner sont convoqués. Un monde s’esquisse – entrez, entrez dans le labyrinthe !
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35 bis – La Fabrique du post-humain
8 septembre 2015

De nos jours, il ne manque pas, sur Internet, d’articles sur le transhumanisme : cette nouvelle « révolution » (issue de la Silicon Valley, Californie) ambitionne non seulement de transformer notre manière de vivre, mais plus radicalement de conduire à l’avènement d’une humanité nouvelle. Il s’agit de créer un humain plus fort, un corps plus performant et plus résistant; plus intelligent aussi grâce aux puces électroniques et autres implants cérébraux. On peut remercier l’auteur de nous éclairer sur ce programme inquiétant en donnant une vue d’ensemble du projet transhumaniste à partir de ses principales composantes. Une réflexion critique clôture chaque chapitre, à l’appui de la pensée humaniste chrétienne. A propos de l’auteur : Le père Joseph-Marie Verlinde, scientifique et philosophe de formation, dans ce 6e titre de la collection, relève le défi qui consiste à nous présenter les NBIC, à savoir : nanotechnologies, biotechnologies, sciences informatiques et sciences cognitives.
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36 – A quoi rêvent les algorithmes. Nos vies à l’heure – 1 octobre 2015

Google, Facebook, Amazon, mais aussi les banques et les assureurs : la constitution d’énormes bases de données (les » big data « ) confère une place de plus en plus centrale aux algorithmes. L’ambition de ce livre est de montrer comment ces nouvelles techniques de calcul bouleversent notre société. À travers le classement de l’information, la personnalisation publicitaire, la recommandation de produits, le ciblage des comportements ou l’orientation des déplacements, les méga-calculateurs sont en train de s’immiscer, de plus en plus intimement, dans la vie des individus. Or, loin d’être de simples outils techniques, les algorithmes véhiculent un projet politique. Comprendre leur logique, les valeurs et le type de société qu’ils promeuvent, c’est donner aux internautes les moyens de reprendre du pouvoir dans la société des calculs.
Dominique Cardon est sociologue au Laboratoire des usages d’Orange Labs et professeur associé à l’université de Marne-la-Vallée (LATTS). Avec La Démocratie Internet (Seuil, 2010) et de nombreux articles, il s’est imposé comme l’un des meilleurs spécialistes du numérique et d’Internet.
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37 -Le mirage numérique : Pour une politique du Big Data
8 octobre 2015
Avec l’Internet des objets et les big data, qui reposent sur la collecte et le partage de données en temps réel, une poignée d’entreprises californiennes promet de nous offrir abondance, prospérité, émancipation. Mais à quel prix ? L’affaire Snowden, qui a révélé le système de surveillance planétaire mis en place par le gouvernement américain avec la complicité de la Silicon Valley, ne fut en réalité qu’un symptôme. Dans ce livre incisif, Evgeny Morozov nous invite à résister à ce qu’il appelle le « solutionnisme », croyance largement partagée, des hackers aux makers, en passant bien sûr par les couloirs de la Maison blanche : la tendance à voir dans la technologie numérique une panacée universelle, qui résoudra tous nos problèmes, des plus banals (trouver un restaurant) aux plus complexes (éradiquer la pauvreté et les inégalités). Les services de renseignement furent pionniers dans ce domaine : se désintéressant des racines historiques et politiques du terrorisme, ils le traitèrent comme un simple problème d’identification de suspects et de récolte d’informations en continu. Surtout, du renseignement à la vie quotidienne – et retour ! -, un nouveau système de gouvernance s’installe : la « régulation algorithmique », qui menace, plus que notre vie privée, nos libertés mêmes. A-t-on encore besoin de lois quand on dispose de capteurs numériques qui analysent notre comportement ? Et, tandis que l' »informationnalisation » de la société rend l’individu totalement transparent, l’Etat et les multinationales sont quant à eux libres de poursuivre tranquillement leurs desseins, dans la plus grande opacité. Contrairement à ce que certains prédisaient, les nouvelles technologies n’ont altéré ni les rapports de pouvoir ni la concentration au sein du système capitaliste : elles pourraient même, à brève échéance, les renforcer. La technologie est donc devenue une affaire beaucoup trop grave pour être laissée aux informaticiens, aux entrepreneurs et aux gouvernants.
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38 -Aux frontières de l’humain– 14 janvier 2016

Distinguer clairement ce qui est humain de ce qui ne l’est pas a toujours été une préoccupation fondamentale dans toutes les sociétés. Le progrès de la biologie comme ceux de l’intelligence artificielle ou de la robotique confèrent chaque jour à cette préoccupation une nouvelle actualité.En rassemblant neuf enquêtes ethnographiques et historiques menées en Inde et en Europe sur les dieux, les robots, les figures de cire, les images sacrées, les momies de sirènes et la sculpture contemporaine, Denis Vidal propose un point de vue totalement inédit. Il montre comment les sociétés et les individus mettent depuis toujours une énergie et une ingéniosité peu commune non seulement pour définir et préserver la frontière entre humains et non humains, mais aussi pour en jouer et la transgresser de toutes les façons possibles et imaginables.
Que résulte-t-il de cette volonté de brouillage, que ce soit dans le domaine religieux, politique, technologique, esthétique ou simplement ludique ? En bon explorateur, l’auteur identifie les implications, note les paradoxes et nous emmène dans une passionnante odyssée où tout commence par d’étonnantes histoires.
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39 -Louis ou la fabrique d’un drôle de genre – 18 novembre 2015
de Christine Voegel-Turenne (Auteur)
En l’an 240 de la Nouvelle Ère, grâce à l’avancée des biotechnologies, l’homme a réussi à soumettre la nature à ses désirs. Au seuil d’un transhumanisme qui se fait de plus en plus officiel, l’obscure ligue Émeraude menace cette nouvelle liberté, et nul ne sait jusqu’où elle peut aller… Louis, fabriqué comme le pur fruit de ces nouvelles normes, porte fièrement à l’âge de sa maturité sa filiation multiple. Malgré les déterminismes, la rencontre d’étranges personnages – le vieux sage Adrien ou l’énigmatique Alex –
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40 – La révolution transhumaniste
7 avril 2016
Comprendre et prendre conscience de la nature exacte des révolutions économiques, scientifiques et médicales en cours, mais aussi des bouleversements éthiques, spirituels et métaphysiques dont ces nouvelles technologies sont porteuses : voici le but de cet ouvrage.
» Ne croyez surtout pas qu’il s’agisse de science-fiction : 18 avril 2015, une équipe de généticiens chinois entreprenait d' »améliorer’ le génome de quatre-vingt-trois embryons humains.
Jusqu’où ira-t-on dans cette voie ? Sera-t-il possible un jour (bientôt ? déjà ?) d' »augmenter’ à volonté tel ou tel trait de caractère de ses enfants, d’éradiquer dans l’embryon les maladies génétiques, voire d’enrayer la vieillesse et la mort en façonnant une nouvelle espèce d’humains « augmentés’ ? Nous n’en sommes pas (tout à fait) là, mais de nombreux centres de recherche « transhumanistes’ y travaillent partout dans le monde, avec des financements colossaux en provenance de géants du Web tel Google. Les progrès des technosciences sont d’une rapidité inimaginable, ils échappent encore à toute régulation. En parallèle, cette « infrastructure du monde’ qu’est le Web a permis l’apparition d’une économie dite « collaborative’, celle que symbolisent des applications comme Uber, Airbnb ou BlaBlaCar. Selon l’idéologue Jeremy Rifkin, elles annoncent la fin du capitalisme au profit d’un monde de gratuité et de souci de l’autre. N’est-ce pas, tout à l’inverse, vers un hyperlibéralisme, vénal et dérégulateur, que nous nous dirigeons ? Certaines perspectives ouvertes par les innovations technoscientifiques sont enthousiasmantes, d’autres effrayantes. Ce livre cherche d’abord à les faire comprendre, et à réhabiliter l’idéal philosophique de la régulation, une notion désormais vitale, tant du côté de la médecine que de l’économie. «