Alexander Grothendieck, est né à Berlin en 1928 et décédé en 2014 à St Lizier commune située au sud-ouest de Toulouse.
Alexander a eu trois vies très différentes qu’il a traversées successivement avec la même passion et le même absolu, consacrant la première aux mathématiques, la seconde à l’écologie radicale antimilitariste et la troisième à sa rencontre avec Dieu à travers notamment les messages reçus par lui dans son sommeil.
La clé des songes, livre jamais publié mais conservé dans ses archives, relate sa vie et ses expériences oniriques et dit qui lui a parlé dans certains de ses rêves. Avant d’en faire la présentation, voici en quelques mots les deux premières parties de sa vie.
Ses origines familiales
Alexander Grothendieck est né d’un père juif et russe, anarchiste militant et emprisonné à quatorze ans pour son action politique, libéré après la révolution de 1917. En 1924, à l’occasion d’un voyage en Allemagne son père rencontre celle qui deviendra sa mère et dont il prendra le nom, née d’une famille de la bourgeoisie protestante et comme son père, investie dans la cause anarchiste révolutionnaire.
Après l’arrivée d’Hitler, ils émigrent en France où ils sont internés en camp d’étrangers. Son père sera déporté du fait de ses origines et mourra à Auschwitz et le jeune Alexander poursuivra sa scolarité et sa vie en France.
Un génie des mathématiques
Alexander Grothendieck fera une carrière de chercheur en mathématiques et recevra en 1967 la médaille Fields, consécration suprême. Madame Claire Voisin mathématicienne, membre de l’académie des sciences et qui n’aimait pas, dit-elle, la personne du mathématicien, dira pourtant de lui qu’il est le génie pur des mathématiques, du même niveau qu’Einstein en physique. A titre d’exemple elle dit qu’il découvrit en moins d’un an quatorze questions restées jusque-là sans solution.
Un livre vient d’être édité en 2023 sur sa vie de mathématicien :
mars 2023
Son engagement dans l’écologie radicale antimilitariste et anti-technologique
La deuxième partie de sa vie, menée de pair avec son travail de professeur de mathématiques à l’Université de Montpellier, correspondra à son engagement dans l’écologie radicale antimilitariste. Il refuse alors la société vers laquelle nous entraînent les sciences et techniques nouvelles et notamment dans le domaine militaire. » Survivre et vivre » sera une revue qu’il créa avec d’autres et qui sera publiée de façon irrégulière d’août 1970 à juin 1975. Après cette période, il abandonne alors son militantisme politique pour créer successivement deux communautés dans lesquelles il vivra quelque temps et dont il s’éloignera. Celles-ci disparaîtront d’ailleurs assez rapidement.
Son retour à une vie intériorisée et son attention très soutenue à certains de ses rêves où Dieu lui parle
Sans doute déjà, s’étaient manifestés les premiers indices de sa troisième vie où il rencontrera Dieu dans ses songes puis le message de Jésus-Christ. Avant cette période, il a vécu quelques épisodes qui l’avaient déjà fait évoluer en ce sens. Comme ses parents, Alexander était pourtant anarchiste et totalement athée, ne voyant en Dieu qu’un concept dépassé, auquel, seuls les esprits les moins éveillés pouvaient encore se référer. Un homme de science, comme lui, ne pouvait adhérer à de telles sottises !
Le livre présente de façon disparate et à vrai dire confuse, une chronologie des grands événements qui l’ont fait changer. Le premier de ceux-ci remonte à 1944. Il a alors 16 ans et participe avec sa classe à une causerie de son professeur de sciences naturelles profondément croyant et qui leur montre l’évolution de la vie en sciences naturelles. Il est totalement émerveillé devant la beauté des cellules et la complexité quasi infinie de la diversité de la vie. Contrairement à l’hypothèse du hasard qui sous-tend la théorie de l’évolution et prétend l’expliquer, il est alors immédiatement convaincu du contraire : un dessein caché organise l’évolution. Il dit que c’est depuis ce jour qu’il est passé de la vision athéiste à déiste sans d’ailleurs, note-t-il, que ce passage n’ait eu, alors, une quelconque influence sur lui. Sa vie continuera donc comme avant.
Le deuxième moment de rupture avec sa vision strictement matérialiste de la vie se situe en 1957. Année exceptionnelle pour lui, durant laquelle il fera, dit-il, ses découvertes fondamentales en géométrie algébrique, accompagnera sa mère durant ses derniers moments et puis rencontrera celle qui deviendra sa compagne. L’accompagnement de sa mère durant ses derniers mois sera l’occasion pour lui de découvrir qu’à côté de la réalité intellectuelle basée sur la raison, existe aussi une réalité spirituelle. Mais là encore, et comme en 1944, il dit que cette découverte restera sur le moment sans effet sur sa vie.
Le troisième moment décisif correspond à la période 1975 – 1978, dates où il abandonne à la fois son implication dans la recherche en mathématiques et son engagement en politique – mais il, continuera d’enseigner à l’Université jusqu’en 1988 date de son départ en retraite.
Il se consacrera alors beaucoup plus à lui-même et en particulier à l’observation de ses rêves. Depuis 1976, et durant dix ans, il va consigner, dit-il, environ mille rêves dont il s’est souvenu et parmi ceux-ci trois à quatre cents dont il dit avoir compris les messages.
Parmi ces quatre cents rêves, il affirme qu’aucun ne tire sa source de son psychisme et il leur reconnaît toujours la même « patte », le même souffle.
Certains de ceux-ci sont en langage clair et sans code secret. Ils constituent une Parole vivante dont chaque mot porte et s’accomplit en lui. Il reconnaît en 1988, une dizaine d’années après, que c’est cette voix qui lui a fait changer la façon dont il percevait le monde.
Cet état lui est venu dit-il comme une grâce, en revanche, l’acte de foi qui l’a accompagné ne peut venir dit-il que de nous, que de l’âme. Cette foi se confond chez lui avec la foi en la vie, en l’existence.
Persuadé, à force d’observation, que ces rêves ne viennent pas du psychisme mais d’un Rêveur extérieur, il finit par être convaincu que ce Rêveur est Dieu qui nous parle. Il décrit même, à ce propos, ce rêve survenu en août 1982 où Dieu lui apparaît sous les traits d’un vieux monsieur bienveillant qui lui indique son chemin.
Il mesure alors la chance inouïe qui est la sienne et la confiance absolue et jamais démentie qu’il accordera alors aux messages divins qu’il reçoit.
Dans son livre, Alexander Grothendieck veut d’abord brosser à grands traits la vision du rêve en général et dans un second temps faire passer son expérience du rêve et de Dieu.
Début 1988, ses rêves deviennent des révélations prophétiques
Il estime enfin que les rêves obtenus de janvier à mars 1988 présentent le caractère de véritables révélations. Parmi ceux-ci, il y a les rêves prophétiques annonçant la fin brutale d’une ère à son déclin, d’une culture en pleine décomposition et l’avènement d’une nouvelle ère.
Viendra, dit-il alors, le choc de la tempête et les oreilles de ceux qui vivront entendront et les yeux verront.
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