Je viens de retrouver un texte de réflexion écrit par mon professeur de yoga. Elle s’appelait Huguette Pinson, un joli nom !
J’ai connu la souffrance, la solitude, la douleur matérielle, physique et morale ainsi que des moments d’angoisse liés aux tracas de la vie…….Il m’a fallu faire face, souvent seule, à la dureté de la vie.
Mais je sais que de tout cela on peut sortir un beau matin, après avoir frôlé mille morts intérieures. On devient libre de tout et de tous. Alors une immense compassion surgit dans le cœur. On se sent prêt à se tenir debout et à accueillir la misère humaine, à lui donner son cœur, sa vie. On ne peut faire cela que lorsqu’on a souffert beaucoup soi-même.
Je plains les êtres creux et vides ancrés profondément dans la matière et qui sourient, heureux des bonnes affaires qu’ils traitent. Je les plains. Souvent ils portent la mort en eux. Non pas que ce soit mal de traiter ses affaires et de gagner de l’argent mais il y a malhonnêteté dans l’exploitation du plus pauvre, du plus démuni. Le cœur humain manque souvent de générosité. Pourtant il peut aussi être splendide et rayonnant.
Dans ce champ de forces contradictoires que sont le mal et le bien, l’ombre et la lumière, se tenir debout, droit et seul pour être un combattant dans la lumière, ayant au cœur la vie totale de l’esprit.
Pour cela, il n’y a qu’une formule : travailler beaucoup sur soi-même, devenir libre dans son cœur et dans son esprit, dépasser toutes les émotions et toutes les peurs, entrer dans le vrai amour.