Après des études d’histoire (titulaire de l’agrégation), de latin et d’arabe à Paris, Lyon et Rome, Aurélien Girard a soutenu sa thèse de doctorat à l’École pratique des Hautes Études en 2011 (Le christianisme oriental (XVIIe-XVIIIe siècles). Essor de l’orientalisme catholique en Europe et construction des identités confessionnelles au Proche-Orient). Il est maître de conférences à l’Université de Reims Champagne-Ardenne depuis 2012 et actuellement codirecteur du département d’histoire. Ses travaux portent sur l’orientalisme en Europe à l’époque moderne, et sur les provinces arabes de l’Empire ottoman et l’histoire de la Méditerranée avant la colonisation. Il s’’intéresse aussi aux chrétiens orientaux depuis le XVIe siècle jusqu’à maintenant. Il a récemment publié (avec Sylvain Parent et Laura Pettinaroli) un Atlas des chrétiens : des premières communautés aux défis contemporains (Paris, Autrement, 2016, également traduit en italien en 2016).
d’après article sur EpochTime du 28 mai 2023
le champ libre des pulsions :
Alors que se multiplient les exemples de policiers tués par des voyous, de maires et de parlementaires agressés, que pas une semaine ne passe sans que la rupture d’un couple ne finisse en fait-divers sanglant ; alors que l’extrême gauche autant que l’extrême droite systématisent la violence ; que des enfants tuent des enfants ; alors que la haine se déchaîne en ligne quand on n’est pas assez pro- ou anti-, ou quand on refuse de devenir militant des causes de la diversité ; alors, qu’on ne peut retrouver la tranquillité qu’en éteignant tous ses écrans, Emmanuel Macron a volontairement laissé fuiter d’un Conseil des ministres le concept par lequel il tente de décrire cette courbe, cette pente et cette chute : la « décivilisation » ; dit pleinement, la régression de la civilisation humaine, le retour à la barbarie.
Toute la gauche s’est ruée ces derniers jours sur le président, l’accusant de droitisation et rappelant que le concept de décivilisation ramène à Renaud Camus, ancien socialiste devenu penseur de la droite identitaire (ou de l’extrême-droite, selon.)
Bien avant lui pourtant, l’ethnologue Robert Jaulin avait utilisé le terme pour dénoncer l’uniformisation culturelle du monde et l’éloignement du sacré ; le sociologue allemand Norbert Elias tentait lui, d’expliquer avec ce même terme le processus ayant mené aux camps de la mort nazis. Il ressortait de sa vision que l’ascension des civilisations va toujours avec celle des normes sociales, de la capacité d’auto-restriction, du contrôle des passions. Ainsi naquirent la pudeur, la courtoisie, l’étiquette.
Lors de la montée du régime nazi, comme dans celle des différents régimes communistes, Elias rappelle qu’a eu lieu ce qu’il nomme « le grand relâchement de la conscience morale », qui s’est en premier traduit par la promotion sociale de la grossièreté et de la brutalité.
Cet abaissement des exigences morales et des normes sociales, considérées comme « bourgeoises » aussi dans le national-socialisme, s’est retrouvée dans la vague soixante-huitarde, sous la bannière du « courant d’émancipation » que l’on retrouve aujourd’hui dans tous les discours progressistes. Il s’agit à chaque fois de briser des carcans – c’est-à-dire des règles non acceptées – en laissant le champ libre aux pulsions, au détriment de la raison. Par cela se déconstruisent progressivement des civilisations parfois millénaires et revient la barbarie.
L’écrasement par les technologies
Le développement technologique des sociétés, lui aussi conceptualisé comme « émancipateur » dans la pensée progressiste, a été une des armes principales de cette destruction, ce qu’illustre l’annonce cette semaine des premières implantations des puces électroniques de la compagnie NeuraLink dans des cerveaux humains. Après la seconde guerre mondiale, la technologie a d’abord artificialisé les sols, poussé à sur-exploiter les ressources de la planète, massivement pollué. Elle a ensuite modifié les plantes par ingénierie génétique, s’est rendue indispensable au quotidien, a déployé toutes les techniques de la manipulation mentale pour créer des addictions aux produits superflus, aux écrans, ainsi que pour diminuer le sens critique et radicaliser les communautés. Deux exemples chinois l’illustrent : la création en 2018, par des généticiens à Canton, des premiers êtres humains génétiquement modifiés ; puis celle de TikTok, dont l’objectif non avoué est d’imbéciliser un peu plus les nouvelles générations pour les « déciviliser. »
Avec Neuralink, le milliardaire Elon Musk utilise comme tous les transhumanistes, le prétexte de guérison des malades – tétraplégiques par exemple – en guise de Cheval de Troie. Comme pour toutes les technologies, la promesse est celle du confort et de « l’émancipation » à venir : devenir plus résistant au stress, avoir une meilleure mémoire, télécharger des contenus d’Internet directement dans son cerveau. Comme pour toutes les précédentes technologies, le but réel est de poursuivre le grand relâchement de la conscience morale, d’affaiblir les capacités d’auto-contrôle que la démarche civilisationnelle avait développées chez chacun, de rendre le cerveau « hackable ». Le chemin suivi n’est rien moins que celui de la destruction de l’humanité, de la rupture complète du lien avec le monde vivant.
Décivilisation Broché – 2 novembre 2011
de Renaud Camus (Auteur)
Décilivilisation est le livre frère de La Grande Déculturation. Comme il faut espérer que tous les lecteurs du nouveau volume n’auront pas lu le précédent, il commence par le reprendre, sous des angles nouveaux, avant de le prolonger, mais vers l’amont, si l’on peut dire, d’aller en deçà, de s’interroger sur des problèmes qui sont antérieurs et, si l’on veut, plus fondamentaux encore que ceux qui étaient abordés dans le premier de ces deux essais.
Si La Grande Déculturation se penchait sur les questions relatives à l’école, Décivilisation fait porter la réflexion sur un amont de l’école, sur l’éternelle distinction entre instruction et éducation, sur les obstacles à la transmission — des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société — tels qu’ils se manifestent dans les nouveaux rapports entre les générations, à l’intérieur des familles, au sein d’une société où l’exigence d’égalité, s’étant imposée entre les sexes, prétend triompher aussi entre les âges, à présent, entre les niveaux d’expériences, entre ce qui surgit et ce qui est consacré par le temps (et du coup ne l’est plus).
Y a-t-il des limites à l’égalité, y a-t-il des champs où la démocratie soit hors-champ, et, si oui, lesquels : la famille, la culture, l’art, l’art de vivre ? et, si non, quelle société nous est promise ?
Renaud Camus est écrivain. Son œuvre compte, en plus d’un Journal tenu régulièrement depuis 1987, des chroniques, églogues, élégies, miscellanées, écrits sur l’art, écrits politiques, romans, albums photographiques et une collection intitulée « Demeures de l’esprit », également éditée aux éditions Fayard.
Presses Universitaires de Rennes 2003 : Norbert Élias et la théorie de la civilisation 😐
Yves Bonny,Erik Neveu,Jean-Manuel de Queiroz :
Radio France 4 juin 2023 avec Cedric Moreau de Bellaing et Nathalie Heinich : Du « processus de civilisation » à la « décivilisation », retour sur la pensée de Norbert Elias
sur Boulevard Voltaire 26 août 2023, auteur Gabrielle Cluzel:
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[L’été BV] Macron inquiet d’un processus de
décivilisation : à qui la faute ?
« Décivilisation » : Emmanuel Macron n’a pas inventé le mot. Disons qu’il l’a remis à la mode. C’était en mai dernier, quelques semaines à peine avant les émeutes qui ont embrasé la France…
Mercredi, en Conseil des ministres, Emmanuel Macron, évoquant les violences, « quelle que soit la cause », qui frappent notre pays, a parlé d’ un « processus de décivilisation ». Aussitôt, le chœur des pleureuses a donné de sa grosse voix. Pour se désoler de ces violences ? Penses-tu ! Pour reprocher au président de la République l’usage de ce mot nauséabond. Le fils spirituel de Savonarole et de Torquemada – entendez Edwy Plenel – et quelques-uns de ses épigones y ont vu le signe d’une dérive fasciste du chef de l’État : en 2011, Renaud Camus a publié chez Fayard un essai intitulé Décivilisation. Si ce n’est pas une preuve ! Quand le vitrier propose à Edwy Plenel de « remplacer » sa fenêtre, Edwy Plenel le met-il dehors en le traitant de facho ? D’autant que le néologisme
n’est pas de Renaud Camus mais du sociologue allemand Norbert Elias, dont les parents sont morts en camp de concentration. La reductio ad hitlerum va être compliquée, même si, dans ce domaine, on sait Mediapart capable de grandes prouesses.
Macron – est aussi fort que juste. Plus fort et plus juste qu’ensauvagement, car s’il désigne la même réalité, il décrit en plus une marche arrière : une régression morale. Le synonyme pourrait être un autre néologisme : « rensauvagement ». Retour à la loi du plus fort et du chacun pour soi. Foin de l’honneur et du respect. De la veuve et de l’orphelin. Les femmes et les enfants après. Ou jamais. Oui, c’était mieux avant. Quand nous étions
civilisés.
À ce sujet — Pentecôte à l’Élysée : quand McFly et Carlito remplacent le Saint-Esprit
Dans son œuvre « Sur le processus de civilisation », qui comprend deux volets – La Civilisation des mœurs (1975) et La Dynamique de l’Occident (1975), Norbert Elias explique que la civilisation occidentale s’est échafaudée autour de deux resserrements concomitants : la circonscription de la violence légitime autour d’un État solide, en mesure de la contenir et l’utiliser avec justice ; la contention des pulsions par un corset moral
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d’autocensure, s’exprimant par un formalisme fort dans les rapports sociaux. L’État est aujourd’hui faible, son monopole de la violence légitime est contesté, le corset moral a disparu, emporté par le reflux du christianisme et, par conséquent, de la conscience individuelle qu’il avait développée. Quant aux code de vie en société… les institutrices se font appeler Léa ou Stéphanie par les enfants (« Madame ? Mais je n’ai pas 80 ans ! »), les
ministres écrivent des bouquins pornos, les Présidents font des galipettes dans l’herbe avec des youtubeurs et il n’y a guère que les croque-morts qui ne soient pas en jean, les mains dans les poches, lors des enterrements (avec peut-être le macchabée. Et encore).
Toutes les cases de Norbert Elias sont (dé)cochées. Nous sommes bien dans un processus de décivilisation.
Emmanuel Macron a raison. Sauf que s’il n’en est pas le seul promoteur – la décivilisation s’inscrit dans le temps long -, il n’a rien fait pour en inverser la vapeur, bien au contraire : C’est McDonald’s qui déplorerait la montée de l’obésité. Le en même temps est une forme de schizophrénie. Le Président qui pointe la décivilisation est l’Emmanuel Macron du Puy du Fou, pas celui de Macfly et Carlito. Or, il est « l’un et l’autre », comme dit la chanson. Peu de chance, donc, puisqu’on parle de processus, que le processus de réflexion sur la décivilisation se poursuive : l’autre fera taire l’un.
« La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion », écrivait André Malraux. Plus de religion, plus de civilisation. Ou bien, autre hypothèse, pas tout à fait absurde : autre religion, autre civilisation.
La France est Perrette pleurant sur le lait renversé. Comment refaire pousser fleurs et fruits sur un arbre que l’on a soigneusement déraciné et que l’on ne veut surtout pas replanter ?
C’était il y a sept ans déjà, mais ici, à Saint-Étienne-du-Rouvray, personne n’a oublié ni le visage ni le message du père Jacques Hamel, ce prêtre assassiné à coups de couteau par deux islamistes, en juillet 2016.
ce matin 27 juillet sur bvoltaire.fr je découvre cette nouvelle illustration de décivilisation
/enzo-autre-petit-ange-parti-trop-tot-dans-un-silence-assourdissant
Auteur :
Iris Bridier
25 juillet 2023
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Si les réseaux sociaux n’avaient pas joué leur rôle de lanceur d’alerte, qui aurait parlé de cet homicide relayé parla presse locale comme un énième fait divers ? Samedi 22 juillet, peu après 18 heures, le jeune Enzo Parissot est
mort poignardé en plein jour
et en pleine rue. Âgé de 15 ans, la victime se rendait avec sa petite amie vers lestade de foot de sa commune, La Haye-Malherbe (Eure). Ils croisent alors la route de deux autres adolescents etune rixe démarre, selon les mots du maire Serge Marais,
« pour un simple regard »
. L’un des « jeunes » sort uncouteau et blesse mortellement Enzo d’un coup porté au thorax.
Les deux adolescents impliqués dans cette altercation prennent ensuite la fuite en voiture sans permis avant d’êtreinterpellés. Lundi, Sandrine Ballanger, procureur de la République adjointe,
déclarait à l’
AFP
avoir
« demandé lemandat de dépôt pour l’auteur présumé mis en examen pour homicide volontaire »
. L’autre personne quil’accompagnait est
poursuivie
pour
« violences délictuelles et non-assistance à personne en danger »
. La brigadede recherches de la gendarmerie de Louviers est en charge de
l’enquête
, épaulée par la section de recherches deRouen.
Encore combien de cellules psychologiques et de marches blanches ?
Las, comme à chaque fois que se produisent ces drames auxquels on finit par s’habituer, c’est
« l’émotion etl’incompréhension »
, le village est réputé
« sans histoires »
, on constitue une
« cellule psychologique »
et onorganise une
« marche blanche »
. Les funestes éléments de langage ne sont que trop bien rodés. Sauf que lepauvre Enzo ne sera pas qualifié de
« petit ange parti trop vite
». Sa mort tragique causée par des racailles nedéclenchera ni émeutes, ni genou posé à terre, ni minute de silence. À part Marine Le Pen, qui
a réagi
fermementen tweetant :
« Une société où des adolescents sont armés et tuent au moindre prétexte doit se ressaisir au risquede voir le pays sombrer dans l’anarchie de l’ultraviolence. Abaissement de la majorité pénale, peinesexemplaires contre les atteintes à l’intégrité physique. Il faut agir, et vite. »
Et Samuel Lafont, porte-parole deReconquête, qui
interrogeait
:
« Vous avez entendu parler du meurtre d’Enzo, 15 ans, poignardé à mort à LaHaye-Malherbe (Eure) ? »
et surveille
la progression du #Enzo
qui
« monte dans les tendances »
. La mort dujeune homme fait place à un silence assourdissant.
« Toujours les mêmes victimes, toujours les mêmes silences »
dénonce
le médiatique avocat Pierre Gentillet.
« Pourquoi en aurait-on entendu parler ? Il était français, blanc etnon délinquant. Rien d’un ange intéressant »
, complète, ironiquement, Me Gilles-William Goldnadel.
Merci Jean pour ta réflexion sur cet article.
Aurélien Girard expose que la « décivilisation » aurait pour cause profonde ou du moins comme caractéristiques essentielles le retour du champ libre des pulsions et l’écrasement des humains par les technologies. Il y a, à la fois selon Aurélien Girard, une prise en tenaille de l’humain à qui l’on a prêché au plan psychologique la libération de ses pulsions et une évolution exponentielle des technologies dont celles du numérique.
Dans ton commentaire dont tu dis d’abord qu’il s’appuie sur un large partage de la présentation de la décivilisation par Aurélien Girard tu t’en éloignes en estimant que la barbarie a toujours été présente et qu’elle resurgit dès que la « conscience profonde » s’ est comme évaporée ».
Je reviens ici sur le concept de « décivilisation » et je renvoie à une étude de ce concept dans https://journals.openedition.org/philosophique/966 Dans cette étude, la notion de civilisation est d’abord abordée à partir de la pensée de Lucien Febvre : c’est la vie collective d’un groupement humain, vie matérielle, intellectuelle, morale, politique, sociale. Elle n’implique aucun jugement de valeur. Elle est avant tout d’ordre collectif Norbert Elias perçoit dans ce concept un processus de raffinement des comportements humains faite d’autocontrainte, d’autodiscipline, de contrôle des pulsions, de refoulement de la violence, etc.
Décivilisation traduit la destruction des communautés et le reflux des comportements civilisés
Selon Renaud Camus, dans son livre de 2011, intitulé Décivilisation , la crise contemporaine serait celle de l’école, de la famille et de toutes les institutions chargées de la transmission. La culture perdrait toute consistance. Le respect de l’autorité serait aujourd’hui dévitalisé.
Chez Robert Jaulin,, l’ ethnologue relie la décivilisation à l’action de notre propre société occidentale sur les autres civilisations dont celles des amérindiens et il écrit en 1974 son livre : La décivilisation, politique et pratique de l’ethnocide (1974) qui relie et étudie décivilisation et ethnocide.
Chez Norbert Elias on trouve une théorie de la civilisation dans ses ouvrages le processus de civilisation (1973 et la dynamique de l’Occident ( 1975)
Ceux qui s’inspirent d‘Elias analysent le processus de décivilisation comme un processus à la fois social et psychique. La décivilisation est au coeur de la modernité la plus contemporaine.
Pour Elias, le nazisme est une régression du processus de civilisation dû à une faiblesse structurelle de la République de Weimar.
Lucien Sève dans « dérive civisationnelle » (2012) fait une analyse marxiste de ce phénomène qui a selon lui cinq traits majeurs : « marchandisation de l’humain », « dévaluation des valeurs », « évanouissement du sens », « perte de la conscience de classe », et « proscription systémique des alternatives ». Le capitalisme est prescripteur de normes d’existence.
En ajoutant ce commentaire cinq jours après le déferlement de violence qui secoue la France entière à partir de ce qu’on appelle « les banlieues » on voit combien ce principe de décivilisation présenté ici quelques temps avant est au coeur de notre actualité et de notre société. Il n’est sortira plus..
Bonjour Denis,
Je partage intégralement cette analyse, peut-être avec une petite nuance toutefois, sur le « retour » de la barbarie. Il se pourrait bien malheureusement que cette barbarie n’ait jamais disparue de notre horizon, et de fait, il n’y a point de « retour ». Camouflée dans l’ombre, sous toutes sortes d’oripeaux trompeurs, elle est, et sera toujours présente, tant que la conscience de l’homme restera abîmée dans les relents nauséabonds et putrides de la haine, sous toutes ses formes. Et ce déferlement de « passions tristes », ainsi que les nommait B. Spinoza, est sans doute lié à de nombreuses causes, mais qui deviennent bien trop souvent des excuses pour beaucoup. L’excuse, ou les tentatives d’explication-justification de la haine, telles qu’on peut les observer chez bon nombre de personnages – C’est souvent ainsi que l’on argumente lorsque la conscience profonde s’est comme évaporée. L’homme devient alors le jouet des pulsions, les siennes, comme celles en provenance des réseaux et autres champs d’informations. Manipulé par des courants de rancœur et de haine, il en devient l’esclave.