Ouverture d’une « Université » de la singularité à Paris

sur Rue 89.nouvelobs – un article de Benoît Le Corre du 8/7/2015

le Dr Zak Allal, 27 ans,entrepreneur-médecin-pianiste, américano-algérien, « Chief Strategy Officer » d’une start-up qui s’occupe de prolonger la durée de vie des organes prélevés et destinés aux dons, est également convaincu que nos leaders politiques comme économiques ne sont pas conscients des énormes enjeux introduits par les changements technologiques.

Lui a décidé d’en importer une, de vision, directement de la Silicon Valley, en Californie. Un concept de formation appelé l’université de la Singularité (en anglais, la « Singularity University »), qui tire son nom de la théorie de la singularité technologique.

Zak Allal nous donne sa propre définition de la singularité :

« C’est un point dans l’évolution de l’histoire de l’humanité où l’on connaîtra une accélération du changement tellement intense qu’on atteindra un point de non-retour. Cela coïncidera avec l’apparition d’une super-intelligence. »

 

En réalité, ce n’est pas vraiment une université. Il s’agit d’une entreprise, qui a vocation à générer des profits, et forme des « élèves » venus du monde entier à des domaines – comme les NBIC, l’intelligence artificielle, l’avenir de l’énergie –, avec « une dimension éthique, politique, philosophique et de droit », précise Zak Allal, « pour avoir un impact positif sur des milliards de personnes », dit le site officiel.

Elle ne délivre pas de diplôme en tant que tel.

Et les candidats affluent : le programme d’été de dix semaines l’année dernière – qui coûte tout de même 30 000 euros, même s’il est possible de bénéficier d’une bourse financée par Google – a reçu 3 000 dossiers, pour 80 places.

 

L’ouverture de cette école, qui devrait être une sorte d’« annexe », prévue en 2017 initialement, a été avancée : ce sera pour le « second semestre de cette année ». L’antenne française ne sera pas non plus une vraie université :

La Singularity University à la française voudrait s’inscrire dans une démarche proche de celle de l’école 42, créée par Xavier Niel et des anciens d’Epitech. A savoir : « disrupter » l’éducation, rompre avec l’enseignement traditionnel pour donner sa chance à tous, les super-diplômés comme les non-diplômés. D’ailleurs, elle aurait noué des partenariats avec ces écoles. Zak Allal n’a confirmé qu’un seul partenaire, l’Essec.

….

La Singularity University semble indissociable, au moins dans les articles de presse, du mouvement transhumaniste, qui prône, ou prêche, diront certains, l’amélioration de l’être humain par les nouvelles sciences et technologies. Et « cela peut effrayer », reconnaît Zak Allal.

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