Précis de (méta)physique à l’usage du commun des immortels
Un article écrit à partir de la théorie du Tout
La bonne question n’est pas : « pourquoi voit-on quelque chose plutôt que rien ? »
mais :
Pourquoi ne voit-on qu’une chose alors qu’il y en a une infinité ?
Il est aujourd’hui possible et même nécessaire d’envisager l’option spirituelle de manière rationnelle et scientifique à condition de redéfinir un cadre d’analyse large.
Il faut repartir de l’Esprit, de l’Être, pour définir ce nouveau cadre par opposition au matérialisme qui relève d’une forme de croyance. En effet l’hypothèse spirituelle est aujourd’hui compatible avec les dernières avancées de la science.
Cette science nous amène à nous intéresser au vide doté d’une énergie intrinsèque et c’est notre hypothèse, vibrant d’une infinité de réels. Cette hypothèse s’inscrit dans l’interprétation des mondes multiples d’Everett. Voilà toute la mesure de la révolution métaphysique en cours.
Il n’y a pas de néant, il n’y a que le Tout.
Au cours des derniers siècles, science et spiritualité se sont éloignées et la science s’est développée sur le primat de la matière sur l’Esprit niant même toute existence à ce dernier.
Il convient de renverser le paradigme et de construire la science de la primauté de l’Esprit sur la matière ou pour le moins sa concomitance.
Dans l’hypothèse du Tout toute proposition y compris celle-ci, dans la mesure où elle conceptualise, appauvrit. Mais faute de mieux il faut d’abord décrire un cadre conceptuel mathématique pour organiser ce nouveau paradigme même si parfois il s’accompagne d’un cadre poétique ou liturgique.
Il ya quelques principes simples qui sous-tendent la formalisation mathématique :
- ce n’est pas parce que vous êtes le témoin d’une seule réalité qu’il ne s’en déploie pas d’autres.
- ce n’est pas parce que vous percevez un espace en trois dimensions qu’il n’y a pas une infinité de dimensions.
Les mondes scientifiques actuels peuvent donner une explication satisfaisante à de nombreux phénomènes physiques mais ils se heurtent à des limites fortes aux marges de l’édifice scientifique. Ces limites nous disent quelque chose de l’incomplétude. Elles touchent à l’infini : infini du passé, de l’espace, du grand, du petit.
Par exemple la théorie de Big Bang ne nous permet pas de remonter au delà du mur de Planck soit 10-43 seconde après la naissance de notre univers.
Selon nos connaissances scientifiques actuelles l’univers observable serait né il y a 13,6 millions d’années lumière. Mais même si ce nombre traduit des dimensions gigantesques ce n’est pas l’infini.
Il y a aussi l’indétermination quantique : en l’absence d’observateur une particule est localement dans plusieurs endroits à la fois. C’est une indétermination structurelle qui traduit que la particule occupe un nuage de positions simultanées et c’est l’observation qui la localise en un point particulier.
L’observateur fait donc partie de l’équation.
En biologie quantique, aussi, des théories émettent l’hypothèse que l’ADN soit soumis à des phénomènes quantiques et que l’ADN serait multiple.
L’idée centrale de l’hypothèse du Tout est que tous les réels advenus sont considérés depuis un « sujet » c’est à dire depuis un état de conscience et le Tout est la totalisation de tous les états de conscience.
Depuis l’expérience d’Aspect de 1981 la preuve est établie que deux photons intriqués partent dans des polarités indéterminées et c’est la mesure de la polarité de l’un qui détermine instantanément celle de l’autre.
En physique quantique le sujet est au coeur de l’équation et les réels apparaissent multiples, une instance de conscience donnée n’étant capable d’en observer qu’un.
Un ensemble R des nombres réels est sécable à l’infini : 1 ; 1,1 ; 1,11 ; 1,111 ; 1,1111 ; …
Einstein a étendu notre espace à trois dimensions issu de notre perception du réel à un espace à 4 dimensions qui échappe déjà à notre représentation du réel. Actuellement, la théorie des cordes fonctionne dans un espace à 26 dimensions que seul l’outil mathématique permet d’imaginer.
Mais la véritable nature du réel c’est une infinité de dimensions, tailles, formes etc… Le réel est donc infini et le symbole de ce nouveau paradigme s’écrit : R∞.
Dans cet univers, posons le postulat que la distance entre 2 points est nulle ce qui explique alors que dans le monde à 3 dimensions on observe le phénomène d’intrication quantique.
La meilleure approche de cet univers est celui des fractales.
Postulons que l’objet conscience aux surfaces multiformes envahit tout l’espace et que tous les réels possibles coexistent et sont advenus. La conscience de l’observateur fixe un de ces réels.
Le temps n’est qu’une brise, un pur phénomène de surface. Passé et futur ne sont vrai que pour un sujet donné et chaque situation est éternellement vraie sous le régime du présent.
A mesure que la conscience s’éveille et s’élargit, le temps ralentit et donc celui-ci est en fait une promenade du sujet sur l’objet.
L’hypothèse du Tout c’est un monde sans loi physique absolue. C’est un monde où la loi physique n’est qu’une entreprise de structuration locale adaptée à une vision locale.
Une instance de conscience donnée est un lieu et un moment d’un réel existant.
Le hasard n’existe pas dans R∞ : tout est en relation. Dans R3 le hasard apparaît comme une superstition ou une science vraie des probabilités.
Si l’on postule un réel unique la logique Aristotélicienne interdit qu’une chose et son contraire puissent être vrai. Dans R∞ plus rien n’est faux et il existe toujours un lieu de cet espace où cette chose ou son contraire est vraie.
Les taoïstes ne s’encombrent pas de cette contrainte Aristotélicienne et le Sage embrasse tous les multiples.
» le contraire d’une vérité profonde peut être une autre vérité profonde » – Niels Bohr
Ce qui est assommant chez les nombreux ésotériques c’est qu’ils n’aient qu’une croyance et qu’elle tourne à l’obsession.
Trancher entre deux vérités locales c’est appauvrir la richesse infinie des réels. » l’erreur c’est l’oubli de la vérité contraire » – Blaise Pascal.
Le reproche qui peut être fait aux sciences c’est qu’elles détruisent la capacité à rêver et restreignent les espaces des possibles. On devrait dire : « dans mon monde, le monde est comme ci comme ça ».
On voit bien que la fascination matérialiste commence à s’effriter ce qui permet de faire entrevoir au plus grand nombre la multiplicité des réels, l’impossibilité de la mort et peut-être de toucher à l’existence de Dieu.
Les enfants de trois à six ans savent quelque chose qu’on nous a fait oublier et qu’il ne sera plus possible d’ignorer encore bien longtemps.
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